[FINI] Ronronnements et vibrations [Antares/Pleione Lilianstar]

Il était 19h50. Le rendez-vous allait bientôt avoir lieu et Pleione avait longuement réfléchi sur un moyen de se débarrasser d'Andreas. Il fallait qu'elle puisse rester assez longtemps aux toilettes pour pouvoir négocier avec la fameuse Alix sans que ça paraisse suspect pour le capitaine des gardes. Donc, pendant le dîner, elle avait subtilement signalé que le poisson qu'elle et sa sœur avaient mangé sentait bizarre, insinuant par la même occasion qu'il était possible que le plat soit périmé ou usé. Ensuite, elle n'aurait plus qu'à prétendre qu'elle allait aux toilettes parce qu'elle avait mal au ventre à cause du poisson. Il fallait en faire juste assez pour confirmer une mauvaise digestion mais pas assez pour que les cuisiniers de l'auberge se fassent réprimander. Inutile de les impliquer là-dedans. Le plus gros problème dans ce plan était de convaincre Antares d'assister à la rencontre car la cadette savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas profiter de la soirée sans la complicité de son aînée. Elle tenta d'abord de la convaincre par la logique de ses arguments, puis par tout un tas de promesses invraisemblables, avant de trouver la bonne méthode : la prendre par les sentiments. Elle lui fit son visage de petite neko toute triste, la suppliant de faire son bonheur en venant voir Luna et Alix, frotta sa joue avec la sienne, lui fit des câlins jusqu'à ce que la grande blonde cède devant son côté si mignon et si doux, ce côté d'elle qu'elle retrouvait durant leurs nuits ensemble et qui lui faisait fondre son petit cœur. Elle accepta d'apporter sa complicité à ce plan délirant, avec des chances de succès trop hasardeuses pour qu'il soit vraiment sûr. Néanmoins, la neko brune croyait vraiment à ce qu'elle faisait et n'allait pas se laisser arrêter dans son élan, peu importe les conséquences.

Antares fut la première à sortir de la chambre et attira l'attention d'Andreas.

« Un problème mademoiselle ? »

« Il faut que j'aille aux toilettes. Je crois que je digère mal le poisson. »

« Ah. Votre sœur avait bien dit que quelque chose n'allait pas. J'irais dire deux mots aux cuisiniers. »

« Oh non, ne les embêtons pas pour si peu. Pour l'instant, il faut vraiment que j'y aille. Vous m'accompagnez ? »

« Bien sûr. »

Les deux nekos partirent en direction des toilettes mais, conformément au plan de Pleione, Antares allait prendre un autre chemin que le plus direct pour laisser à sa sœur le temps de s'y rendre avant Andreas. Dix secondes après leur départ, ce fut la neko brune qui sortit.

« Où allez vous mademoiselle ? »

« Aux toilettes. Le poisson me secoue l'estomac. »

« Le capitaine impose que vous soyez surveillée en permanence. »

« Justement. Si je vais le retrouver, je ne serais pas sans surveillance. »

« Je regrette mais nous avons des ordres. »

« Alors en voici d'autres : j'aimerais pouvoir marcher ne serait-ce qu'une minute sans avoir quelqu'un pour regarder par-dessus mon épaule. Est ce vraiment trop demandé ? »

« Mais... »

« Vous ne voulez tout de même pas que je me couche en colère, n'est ce pas ? »

Pleione avait cet incroyable talent d'intimider tous ceux qui travaillaient pour ses parents, y compris les valeureux soldats chargés de sa protection. Edward était bien connu pour vouer un amour sans bornes à ses filles, et les deux gardes à l'entrée de la chambre n'osaient pas imaginer quelle genre de sanction ils recevraient si la fille cadette allait dire à son papa qu'elle n'a pas pu avoir une minute de tranquillité dans une auberge sûre et surveillée de tous les côtés. Ils choisirent de renoncer.

« Bien. Mais si jamais il y a le moindre problème, criez de toutes vos forces. »

« C'est promis. Merci. »

La Lilianstar marcha d'un pas léger jusqu'à l'entrée des toilettes pour femmes, où elle eut la joie de retrouver Luna et Alix, qui patientaient visiblement depuis peu. La neko brune fit un câlin à l'autre neko et serra la main de la garde du corps.

« Merci d'être venues. Si on allait à l'intérieur ? »

Pleione ouvrit la porte, Luna et Alix lui emboîtèrent le pas. Une fois les trois femmes à l'intérieur, il ne manquait plus qu'Antares. Moins d'une minute après, on entendit sa voix venant du couloir.

« Oui, je vous assure que ça va aller. »

« Bien. Je vous attendrais ici. »

L'aînée Lilianstar entra et ferma bien la porte derrière elle. Elle salua timidement les autres invitées de ce rendez-vous un peu particulier. La cadette leur fit discrètement signe d'avancer jusqu'au mur du fond pour s'éloigner de la porte pour éviter que le garde neko n'entende trop, puis leur fit signe de parler à voix basse.

« Merci à vous deux d'avoir répondu présentes. Je sais que ces conditions sont un peu étranges, mais il faut absolument que tout ça reste secret. »

Alix ne comprit pas pourquoi tant de mystère.

« Personne n'est au courant pour notre orientation sexuelle, ni pour ce que nous nous apprêtons à faire, et il faut que ça reste ainsi. Faute de quoi tout tombera à l'eau. Est ce qu'on peut compter sur votre silence ? »

Évidemment, Luna était d'accord. Sa nature soumise avait déjà inscrite toute demande de Pleione comme un ordre. Quant à la femme l'accompagnant, elle ne savait pas trop quoi penser. Ce qu'elle voulait avant tout, c'était le bonheur de la neko qu'elle protégeait.

« Je peux vous assurer que nous ne lui ferons rien de dégradant ou de blessant. Tout ce que nous voulons, c'est la câliner aussi doucement qu'on pourrait le faire avec un chaton. Si on omet le côté sexuel bien sûr.
Que je vous explique : nous voudrions inviter Luna pour une soirée. Nous ferons l'amour toutes les trois, puis nous la laisserons repartir ensuite. Rien ne sera fait sans son consentement, personne ne saura qu'elle a été dans notre chambre et, par-dessus tout, nous ferons en sorte qu'elle prenne autant son pied que nous. Pas d'ennuis, pas de problèmes, que du plaisir.
J'ai déjà prévu un plan pour la faire rentrer : vous vous ferez passer pour une serveuse de l'auberge qui nous amènera un plateau de gourmandises offert par la matriarche. Je sais où piquer un chariot, il suffira de cacher Luna dedans pour la faire entrer, puis nous le réutiliserons pour la faire sortir. Ni vu ni connu. En plus, si c'est vous qui amenez le chariot, vous pourrez vérifier que nous ne cachons rien et que nous ne sommes animées que de bonnes intentions.
Alors, qu'en dites vous ? »

La belle Alix haussa les sourcils devant le plan compliqué de Pleione. Tout ça pour s’envoyer en l’air ?! Bras croisés, adossée contre le mur, elle écoutait les explications des Lilianstar, tandis que Luna, entre les trois femmes, ne disait rien, en étant assise sur ses fesses. Alix avait bien compris l’essentiel de la situation : les gardes collaient les Lilianstar comme des sangsues, et ces dernières, pour une raison qu’Alix ne s’expliquait pas non plus, se refusaient à dire qu’elles étaient attirées par le beau sexe. Sur le coup, Alix ne comprenait pas le problème de le dire, mais ça, à la limite, ça ne la regardait pas. Elle, en revanche, elle avait pour tâche de surveiller et de protéger Luna, une tâche qui n’était pas si facile que ça, Luna étant tout, sauf la méfiance incarnée. Très naïve et très soumise, il suffisait d’hausser un peu le ton pour qu’elle fasse n’importe quoi, et, même si elle respectait Alix et ses points de vue, dès que quelqu’un d’autre lui tombait dessus en lui donnant un ordre, Luna l’exécutait. La petite neko avait malheureusement été trop bien dressée par ses anciens esclavagistes, comme cette Drow dont Luna parlait fréquemment quand on lui demandait qui avaient été ses anciens propriétaires.

En conséquence, il était impossible de demander à Luna son avis, ce qu’elle voulait, car cette dernière avait été éduquée de telle manière que ses propres désirs se noyaient devant ceux des autres. Les Lilianstar voulaient coucher avec elle, et Luna aussi... Néanmoins, du peu qu’Alix savait de Luna, elle pensait que, pour le coup, coucher avec les Lilianstar ne pourrait que lui faire plaisir, et ce dans la mesure où, comme elle, elles étaient des nekos.

Luna, quant à elle, était donc assise à côté, et vint se lécher une patte. Elle ne disait rien, car elle savait très bien que le choix appartenait à Maîtresse Alix, et que cette dernière s’énervait si Luna faisait des choses sans lui dire. Or, Luna n’avait pas envie d’irriter Maîtresse Alix, car elle était sa Maîtresse, elle veillait sur elle, et, même sans tenir compte de tous ces éléments, Luna se devait d’être une bonne esclave, silencieuse et dévouée. C’est ce qu’on attendait des esclaves, et elle finit donc par se coucher lentement, posant sa tête sur ses pattes avant, dodelinant ensuite de gauche à droite, tout en clignant des yeux.

« Vous savez, je ne porte pas cette armure sans raison, releva alors Alix. Je suis un Paladin, de l’Ordre de Saint-Nicodème. L’Ordre m’a chargé de protéger ce convoi, et notamment de veiller sur notre amie neko. »

En entendant parler d’elle, Luna releva la tête, ses oreilles se hérissant subitement.

« Néanmoins, j’ai fait des vœux, et, si vous voulez coucher avec Luna, je dois m’assurer qu’elle soit en sécurité. Que se passera-t-il si vos omniprésents gardes lui tombent dessus ? Je ne veux pas qu’elle soit jetée dehors, ou traitée comme un vulgaire vaurien. Et, en tout état de cause, je me refuse à mentir ou à m’attribuer de fausses qualités. Il en va de mon intégrité et de la réputation de mon Ordre, que je représente en étant ici. »

Elle décroisa les bras, et fléchit les genoux, puis alla caresser les cheveux de Luna, qui miaula faiblement, en baissant les yeux.

« Alors, pourquoi ne dites-vous pas juste à vos gardes que vous aimez les femmes ? Ou que Luna est une amie ? Je pense que n’importe quel garde, aussi buté soit-il, comprendra vite que Luna est tout, sauf une menace... »

Les caresses sur sa nuque, la faisaient ronronner, et elle se redressa rapidement, sa queue caudale s’élevant, tandis que Maîtresse Alix grattait sa nuque, avant de remonter sur ses cheveux, fourrant ses doigts entre ses oreilles. Comment croire, en effet, que Luna puisse être dangereuse ?

C’était une vraie peluche !

Le plan de Pleione était on-ne peut plus ingénieux, bien qu'un peu compliqué et trop hasardeux sur le résultat. Et malgré ça, Alix ne semblait pas être convaincue. Elle fit toute une tirade sur sa mission de protection, sur l'importance qu'elle donnait à la sécurité de Luna, et elle refusa de mentir ou de se faire passer pour quelqu'un d'autre. Il en allait de son intégrité. Elle proposa des solutions alternatives qui impliquaient toutes de révéler la même vérité : avouer aux gardes de l'escorte qu'elles allaient coucher avec une autre femme. La sœur cadette fulmina en silence, bien que ce soit pas l'envie de hurler qui lui manquait.

Pourquoi faut-il que de si nobles principes viennent se mettre sur mon chemin ? C'est trop injuste ! Aaahhh !

Voyant la détresse de sa sœur, Antares voulut essayer de calmer le jeu.

« Je comprends votre point de vue et je le respecte, croyez moi. Mais nous ne pouvons pas faire entrer Luna par la grande porte ou dire pourquoi elle est là. Les gardes mettront moins de cinq minutes à faire le lien. »

Alix demanda encore en quoi c'était un problème. Et cette fois, la neko brune ne put plus contenir son énervement.

« Si nos gardes apprennent ce que nous avons fait, ils vont le répéter à nos parents. S'ils le répètent à nos parents, ces derniers vont nous tomber dessus. C'est de notre bouche qu'ils doivent l'apprendre, et ils doivent l'apprendre à un moment où ils ne pourront pas essayer de nous caser avec le premier venu pour étouffer nos envies saphiques. Il n'y a pas à transiger : personne d'autre ne doit être au courant. »

« Même si je ne suis pas sûr que ma mère serait prête à aller aussi loin, il est possible que mon père en soit capable. Nous préférons ne pas prendre de risques. »

Les Lilianstar avaient de bons arguments, mais la paladine se refusait elle aussi à tout compromis : la vérité sinon rien. Pleione était au bord de la crise de nerfs et Antares préférait se rendre à l'évidence. Elle posa une main sur l'épaule de sa sœur.

« Pleione... Il faut renoncer. »

« Quoi ? »

« Nous ne pouvons pas forcer madame Alix à satisfaire nos exigences, pas plus qu'elle ne peut nous obliger à satisfaire les siennes. C'est une situation sans issue. »

« Et tu préfères abandonner ? »

La petite sœur était déjà en train de pleurer. La grande sœur la regarda avec son regard le plus affectueux et la prit dans ses bras pour essayer de la calmer.

« C'est la seule chose à faire. »

Pleione se débattait et pleurait contre le corps d'Antares, mais l'aînée ne bougea pas d'un pouce et continua de réconforter sa petite sœur toute triste. La soirée semblait être sur le point de s'arrêter quand, tout à coup...

« Ou bien vous pourriez tout simplement arrêter de nous prendre pour des billes, moi et mes hommes. »

Tout le monde se tourna vers la porte. Andreas était entré dans les toilettes et avait toute la scène en face des yeux. Les Lilianstar se figèrent sur place, observant avec consternation l'air si serein du capitaine de leur garde rapprochée.

« Andreas... que... »

« Comment... »

« Eh bien d'abord, vous avez oublié que, dans les grandes auberges, la nourriture destinée aux personnes de la haute classe sociale est toujours goûtée avant d'être servie. Et le serveur m'a assuré que votre poisson n'était ni empoisonné ni périmé. Du coup, j'ai tout de suite su que vous mentiez. J'ai joué le jeu au début, mais après ce qui s'était déjà passé avec mademoiselle Pleione, j'ai fini par laisser traîner mon oreille. Et cette porte est si fine que j'ai peut entendre au travers. »

Les deux nekos étaient terrorisées. Si Andreas avait tout entendu de la conversation alors il était maintenant au courant du grand secret qu'elles cachaient. Pleione s'arrêta de réfléchir et passa à l'action : elle se détacha de l'étreinte d'Antares et se jeta sur le garde neko.

« Écoutez moi très attentivement Andreas. Si jamais vous parlez à qui que ce soit de ce que vous avez entendu, ou de ce que vous avez appris sur nous, j'irai dire à mon père que vous avez abusé de moi pendant le voyage. »

« Même si je sais que vous en seriez capable, je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour vous apporter une solution. »

« Hein ? »

« Je suis au service de vos parents depuis maintenant cinq ans. Mais avant ça, j'étais un paladin de l'Ordre de Saint-André. L'une des premières leçons que l'on m'a appris là bas était que la vérité est la base d'un monde en paix. Le mensonge détruit les liens de confiance et plonge les hommes dans l'anarchie et la violence. Ce sont vos mensonges qui vous empêchent de pouvoir profiter de la compagnie de Luna. Alors maintenant, vos mensonges doivent cesser. »

« Vous croyez que c'est aussi simple ? Personne ne doit savoir ce que nous voulons faire avec elle. Vous n'auriez même pas du l'apprendre. »

« Ah bon ? Parce que, de mon point de vue, maintenant que je sais ce que vous mijotez, je peux vous aider pour le mettre en place. »

« Quoi ? »

« Je vais envoyer mes gars dans les autres postes de surveillance de l'auberge et je resterais près de la porte de votre chambre. Je m'assurerais que vous ne soyez pas dérangées. »

« Et pourquoi vous feriez ça ? »

« Parce que vos parents me payent pour assurer votre sécurité. Tout ce qui ne vous met pas en danger ne me concerne pas. Alors si vous voulez coucher avec cette neko, je n'ai pas l'autorisation de vous dire non. »

Les deux nekos étaient abasourdies. Jamais elles n'auraient pensé qu'Andreas aurait accepté de participer à leurs manigances. C'était un miracle inespéré. Tellement inespéré que la cadette avait encore du mal à y croire.

« Et pour nos parents ? Qu'est ce que vous allez leur dire ? »

« S'ils m'interrogent, je ne mentirais pas. Mais ce n'est pas mentir que de ne rien dire si on ne demande rien. »

Ce neko avait plus d'un tour en réserve. Et grâce à sa participation, le groupe allait pouvoir entrer dans la chambre par la grande porte et les sœurs allaient passer la soirée avec Luna sans risquer de se faire coincer. Restait à savoir si cette nouvelle façon de faire convenait à Alix.

Visiblement, les évènements se compliquèrent encore, sans que Luna ne puisse vraiment comprendre ce qui se passait. Tout cela était très compliqué pour elle, mais elle crut comprendre que, visiblement, Madame Pleione et Madame-Blonde ne pouvaient pas faire des câlins si facilement. Pourquoi ? C’était là un autre des grands mystères de l’humanité, de cette humanité que Luna était bien incapable de comprendre. Elle, elle venait d’une forêt où tout était simple, et, quand elle avait grandi avec Maîtresse Alaunriina, Maîtresse lui avait expliqué qu’il était normal qu’elle ne comprenne pas le monde qui l’entoure, et qu’elle n’avait, de toute manière, pas à le comprendre. Sa seule obligation était d’être la plus parfaite esclave qui soit, et une esclave n’avait pas à être cultivée, simplement à obéir. C’était quelque chose de logique ; moins un esclave était cultivé, et plus la liberté l’effraierait. Ainsi, il serait d’autant plus enclin à l’obéissance servile. Cette logique fonctionnait à merveille avec la petite Luna, une neko docile, qui écoutait la conversation entre les deux femmes sans trop comprendre... Avant qu’un homme ne débarque.

Nerveusement, car elle avait toujours peur des personnes qu’elle ne connaissait pas, Luna alla bravement se dissimuler derrière les jambes de Maîtresse Alix. Cette dernière ne tiqua pas à la présence de l’homme. Elle ne comptait nullement faire le pitre pour deux femmes nekos qui craignaient la colère de leurs parents. Alix laissa donc les deux nekos se dépatouiller avec leur garde, un certain Andreas, tandis que Luna, nerveuse, vint à frotter un peu son visage contre la jambe d’Alix.

« N’aie pas peur, Luna, tout se passe bien... »

La neko hocha lentement la tête, émettant malgré tout un petit miaulement craintif. La conversation au sein du trio se poursuivait, jusqu’à ce qu’ils semblent tous parvenir à un accord. Alix se pencha alors vers Luna, et traduisit ce qui venait de se passer :

« Tu vas pouvoir passer la nuit avec tes deux amies, Luna... »

Suite à cette phrase, la neko cligna des yeux à plusieurs reprises, et un frisson de plaisir la traversa. Un sourire vint perler sur ses lèvres.

« Vraiment ? »

Alix hocha la tête, et caressa tendrement les cheveux de la neko.

« Tu es heureuse, Luna ? Tu es sûre que tu en as vraiment envie ?
 -  Oh oui ! Oui, oui, Luna veut faire plaisir aux deux nekos Lilianstar ! »

La paladine se contenta d’un léger sourire, et hocha la tête.

« Parfait, alors ! »

Alix se retourna vers les Lilianstar, et poursuivit:

« Je viendrais la récupérer demain matin... Ça vous convient ? »

A peine le groupe des Lilianstar avait il fini de parler qu'Alix était en train d'annoncer à Luna qu'elle allait pouvoir passer la soirée avec ses amies. La neko en était ravie, de même que les deux autres nekos.

« Je viendrais la récupérer demain matin... Ça vous convient ? »

« Absolument. Encore merci de nous faire confiance. »

« Mais n'arrivez pas trop tôt quand même. Les nekos ont besoin de sommeil, et j'ai le sentiment que nous n'allons pas beaucoup dormir cette nuit. »

Sur ces mots plein de perversité, toute la bande se mit en route pour la chambre des sœurs. Sur le chemin, Andreas perdit plusieurs fois son regard sur le corps en armure d'Alix qu'il trouvait des plus attirants. Même s'il savait qu'un paladin faisait vœu de pureté et ne se laissait pas tenter par les affres de la passion, ça ne tuait personne de jeter un petit coup d'œil. Quand le groupe arriva à la porte, les deux gardes chargés de la surveiller se mirent au garde-à-vous en voyant leur supérieur approcher.

« La nuit va bientôt tomber. Allez avec les autres pour organiser les tours de garde. »

« Mais capitaine, et la surveillance de la porte ? »

« C'est moi qui m'en chargerais. Je veux que tous les éléments soient prêts à intervenir à l'extérieur au moindre problème. C'est clair ? »

« Oui capitaine. »

Les deux hommes filèrent rapidement. Alix souhaita une bonne soirée à Luna puis repartit vers sa chambre. Antares, Pleione et leur invitée entrèrent dans la chambre et Andreas ferma la porte derrière elles en soupirant.

Oh misère. Mais dans quoi je me suis embarqué ?

Il se consolait en se disant qu'il avait le bonheur des filles de son patron.

La chambre des Lilianstar baignait dans la lumière du soleil couchant. Émerveillée par ce spectacle naturel, Antares alla à la fenêtre pour mieux le voir.

« Venez voir. C'est magnifique. »

Pleione et Luna la rejoignirent, et elles regardèrent ensemble le soleil se coucher dans un flot de lumière orange puis rouge. Ce spectacle était un grand classique en matière de romantisme, l'idéal pour bien débuter une soirée en amoureuses.

Une fois le soleil couché, les deux Lilianstar se regardèrent dans les yeux. Chacune pouviat voir dans le regard de l'autre le même sentiment d'amour profond, et elles ne résistèrent pas au plaisir de s'embrasser. Un baiser passionné dans lequel elles se pardonnaient leurs erreurs de la journée pour commencer cette soirée dans la meilleure ambiance possible alors que le soleil se couchait enfin et que la nuit tombait lentement.

« Je t'aime Pleione. »

« Je t'aime aussi Antares. »

Mais dans leur romance, les deux nekos en avaient oublié cette chère Luna. Pleione alla la voir pour lui caresser la tête.

« Tu vas voir ma petite Luna, on va bien s'amuser ce soir. Allez viens. »

Le joyeux petit groupe alla s'installer sur le lit double de la chambre, encore couvert de pétales de rose. Une fois bien installée, Antares fut la première à parler.

« Avant qu'on commence, j'aimerais dire quelque chose. »

Elle se tourna vers l'autre neko blonde.

« Luna, je sais que j'ai pu te paraître un peu méchante quand je suis venu récupérer Pleione, mais j'étais sous le coup de la colère et je m'en veux terriblement maintenant. Je te promets que ce soir, je vais être la plus douce des nekos pour toi. Si tu as aimé les caresses de ma petite sœur, alors les miennes vont te mettre la tête à l'envers. »

Bien qu'un peu troublantes, l'aînée Lilianstar espérait que ces paroles aient été comprises par cette charmante boule de poils.

« Bon, passons aux choses sérieuses. Ma petite Luna, tu peux te déshabiller toute seule ou tu veux qu'on t'aide ? »

Luna suivit donc ses nouvelles amies, Madame-Blonde et Madame Pleione, dans leur chambre. En toute honnêteté, la neko n’avait pas trop bien compris ce qui venait de se passer dans les toilettes, et avait, sur ce point, un raisonnement d’enfant. Luna se disait juste que, parfois, les humains avaient la mauvaise habitude de se prendre la tête avec des problèmes inexistants. Pourquoi vouloir empêcher des personnes de se faire des câlins ? C’était un simple geste d’affection et de tendresse, rien de plus ! Il y avait hélas bien longtemps que Luna s’était résolue à ne pas comprendre les cheminements de pensée tortueux des humains. Par exemple, elle ne comprenait pas pourquoi ces derniers devaient toujours se couvrir, et pourquoi elle n’avait pas le droit de ne porter aucun vêtement quand elle avait chaud. Si elle comprenait l’utilité d’en porter quand il faisait froid, en cas de forte chaleur, les vêtements collaient, et étaient plus dérangeants qu’autre chose. Si Maîtresse Alaunriina aimait bien la voir nue, Maîtresse Mirei s’était toujours offusquée de voir Luna nue dans l’appartement, et lui avait dit de ne jamais faire ça... Sauf quand on se baigne, parce que l’eau colle les vêtements, et que c’est embêtant. Mais ça collait aussi quand on suait !! Alors voilà, Luna ne comprenait rien à la logique des humains, et se disait donc qu’ils devaient aimer compliquer des choses simples... Précisément comme en ce moment, où tout ce qu’elle voulait, c’était faire l’amour avec ses copines. Il avait pourtant fallu tout un cheminement compliqué pour quelque chose qui, aux yeux de Luna, était la simplicité même.

En tout cas, les trois nekos finirent par se retrouver seules dans une chambre, et les deux sœurs s’approchèrent de la terrasse. Luna les rejoignit, posa ses fesses sur le sol, et admira également le coucher de soleil. Il était ici amplifié par les immenses arbres, rappelant à Luna... Son ancienne vie, son clan natal, dont il lui arrivait parfois de rêver. Jadis, elle avait caressé l’espoir de les retrouver, ce qui l’avait même amené à tenter de fuir Maîtresse Alaunriina, avant de voir que cette dernière était dans un terrifiant désert où elle avait failli mourir. Elle avait ainsi accepté sa destinée d’esclave. Rêvait-elle toujours de retrouver sa famille natale ? Sa mère biologique ? Difficile à dire... Si ses songes y pensaient, Luna, elle, avait des envies très simples... Elle ne souhaitait pas de grandes épopées, ni un grand destin, simplement le confort, l’amour, et une bonne Maîtresse pour s’occuper d’elle... Ce vers quoi elle était censée se rendre. De fait, les différentes Maîtresses l’ayant successivement abandonné avaient miné l’humeur de Luna bien plus que les souvenirs lointains et fugaces de son ancienne vie, celle où elle pensait que le monde se résumait à une profonde forêt, et où cette vie idyllique s’était brutalement terminée quand des chasseurs avaient jailli dans sa forêt, et l’avaient capturé. Ses cauchemars se nourrissaient encore de tels souvenirs pour la hanter, mais, maintenant qu’elle avait une Maîtresse, un tel scénario ne viendrait jamais se reproduire.

Jamais !

Elle observa donc le coucher de soleil, puis tourna la tête en voyant les deux nekos s’embrasser à pleine bouche. Luna pencha la tête sur le côté en se mordillant les lèvres, et vit ensuite Madame-Blonde se retourner. La neko blonde était sans aucun doute belle, mais elle continuait à faire peur à Luna, parce que, la première fois qu’elle l’avait vue, elle avait grondé, et Luna avait peur des femmes qui criaient. Fort heureusement, il s’avéra que Madame-Blonde en avait bien conscience, et se mit à se pardonner, en parlant d’une voix toute douce.

Luna cligna des yeux, un peu surprise, et frissonna quand Madame-Blonde parla de la caresser et de la faire frissonner.

« Luna ne demande que ça, nyaaa... Et Luna ne t’en veut pas, parce que tu as une voix toute douce, et que tu es toute belle... »

Comme pour le prouver, elle alla lécher la joue de Madame-Blonde, puis Madame Pleione se retourna vers elle, et lui demanda si elle pouvait se déshabiller toute seule.

« Bien sûr que Luna peut le faire ! » répondit-elle instantanément.

Néanmoins, une idée venait de germer dans son esprit pervers, et sa queue caudale se déplaça entre ses cuisses, pour tapoter ses lèvres, signe que la petite neko réfléchissait.

« Mais... Luna se dit que... Peut-être que vous deux préférer la déshabiller par vous-mêmes ? Luna aime sentir vos mains douces et chaudes sur son corps... Et le corps de Luna est le vôtre pour cette nuit ! »

Pour cette nuit, Luna allait agir comme si elle était leur esclave, qu’elles le veuillent ou non.

Luna accepta de pardonner à Antares son excès de zèle dans sa chambre un peu plus tôt dans la journée, puis répondit instantanément à Pleione qu'elle était parfaitement capable de se déshabiller toute seule, mais ajouta par la suite qu'elle aurait aimé sentir les mains douces et chaudes des deux sœurs lui retirer ses vêtements. Les deux nekos se regardèrent brièvement dans les yeux et se comprirent sans avoir à prononcer un seul mot.

« Ce sera un plaisir ma petite Luna. »

Antares se plaça dans le dos de la neko, posa ses mains sur ses épaules et fit glisser sa robe le long de son corps avec une douceur presque palpable tant elle était forte. Elle tenait à montrer à son invitée à quel point elle pouvait être une jeune fille aimable et tendre. Une fois la robe retirée, elle la garda un petit moment entre les mains en sentant la douceur du tissu. Pour elle qui s'intéressait à la mode dans tout Terra, il était évident que cette robe était faite en tissu édorassien, un tissu de grande qualité. Elle même ne possédait qu'une seule robe faite dans ce tissu car il était très rare d'en trouver d'aussi bonne qualité.

Antares finit par délaisser la robe pour se concentrer sur le corps nu de celle qui la portait. Luna avait une peau claire et lisse, une poitrine à la taille plus que plaisante et un fessier aussi rond et ferme que ses seins. La neko Lilianstar approcha tout doucement de la créature, posa timidement ses mains sur ses épaules dans son dos pour les lui masser tandis que Pleione approchait devant elle.

« Oh ma gentille Luna... Tu es une créature ravissante. Je dois dire que tu avais raison : les vêtements sont encombrants et ils cachent notre beauté. Alors pourquoi les garder sur notre dos ? »

En un éclair, la neko brune se débarrassa de sa robe, de son soutien-gorge et de sa culotte, un spectacle qui fit le plaisir visuel des deux autres nekos, et s'approcha tout près de son invitée, assez près pour qu'elle puisse entendre ses touts petits miaulements de joie dus au massage que lui offrait la grande neko blonde.

« Mmrrraaawww... Je t'adore ma belle... »

Pleione planta son regard dans celui et se mit à lui grattouiller une de ses oreilles de neko. Ses miaulements devinrent plus forts et elle se mit à sourire. Dans son dos, Antares était heureuse de voir que son invitée se détendait enfin.

« Oh oui, tu aimes qu'on te gratte derrière les oreilles n'est ce pas ? »

La neko brune profita de la situation et embrassa son amante dans un baiser léger et doux, juste de quoi lui montrer qu'elle était entre des mains expertes. Elle se sépara d'elle assez rapidement, mais n'arrêta pas de la grattouiller pour autant.

« Allonge toi sur le lit, on va bien s'occuper de toi. »

« Attends Pleione. J'aimerais d'abord lui demander un service. »

Luna se tourna vers Antares, et cette dernière se mit dos à elle.

« Tu veux bien m'aider à retirer ma robe ? J'ai envie de sentir tes douces petites mains sur mon corps. Si tu as besoin d'aide, demande à Pleione. »

La sœur cadette approcha sa bouche de l'oreille de la neko sauvage pour lui murmurer quelques mots.

« Et une fois que ma sœur sera nue comme toi et moi, elle te fera des caresses si douces que tu en perdras la tête. »

Oh, la vilaine petite neko ! Honteusement, elle profitait du fait d’être avec les Madames pour demander, de sa petite voix toute timide, à ce qu’elles la déshabillent. Luna aurait très bien pu le faire par elle-même, comme elle le leur avait dit, mais... Et bien, elle voulait sentir leurs mains, et ce fut ce à quoi elle eut droit. Luna fonctionnait et raisonnait comme une peluche, aimant les câlins, aimant qu’on la palpe, qu’on la touche, qu’on la serre, qu’on la mordille, qu’on la lèche... Une vraie poupée ! Et la poupée, en ce moment, était ravie qu’on s’occupe d’elle. Madame Pleione se déshabilla également, et Luna sourit devant son corps parfait. Nya, qu’elle était belle ! La neko se mit à ronronner de plaisir, tout en sentant Madame Antares se nicher dans son dos. Devenue nue, Madame Pleione alla lui gratter les oreilles, ce qui amena Luna à ronronner, et à frotter sa tête contre elle, yeux clos, une expression heureuse et épanouie sur le visage. Nyuu, que c’était bon !

« Ouiiii, Luna aime... Luna aime beaucoup !! »

Voilà des femmes comme elle les aimait ! Elles étaient tendres et douces, et elles aimaient bien faire des câlins, ce que Luna adorait par-dessus tout. Luna sourit donc, et eut droit à un baiser, ce qui amena sa queue caudale à se durcir... Puis Madame Pleione lui proposa d’aller sur le lit, mais, avant que Luna ne s’exécute, Madame Antares lui demanda d’attendre, car elle avait un service à proposer à Luna.

« Luna écoute ! » s’exclama la neko sur un ton jovial.

Que voulaient-elles que Luna fasse ? Serviable et dévouée, Luna était prête à faire tout, absolument tout ! Elle vit alors Madame Antares se retourner, lui offrant son dos. Elle demanda alors, de sa tendre voix, à ce que Luna vienne la déshabiller, et la neko se mit à sourire, puis hocha la tête. Cependant, avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, elle sentit Madame Pleione se nicher dans son dos, en venant lui dire qu’elle aurait droit à plein de câlins en la déshabillant.

Luna sourit donc, et hocha la tête :

« Oui, Luna aime les câlins... Et elle aime aussi déshabiller les belles femmes ! »

La neko se glissa donc dans le dos de la femme, et entreprit de la déshabiller. Elle agit avec ses mains et avec sa langue, en profitant pour lécher la peau de la femme, et défit sa robe blanche, puis le reste de ses vêtements, y compris ses sous-vêtements, en terminant par sa culotte, qu’elle observa en louchant sur son délicieux cul. Madame-Blonde était vraiment très belle ! Luna l’observa en souriant, et frotta son visage contre ses cuisses, ronronnant de plaisir.

« Hum-humm... Vous êtes belle, et, et... Vous avez une peau toute douce ! »

Luna s’amusait à lécher sa jambe, sans aucune hésitation, ronronnant fiévreusement.

Que de délicieuses sensations, en effet !

Pleione savait que Luna était une neko docile et obéissante et qu'elle ne dirait pas non à la demande de sa sœur. Elle la regarda se glisser dans le dos d'Antares, jouer de ses mains et de sa langue sur la peau de son aînée tout en lui retirant sa robe blanche, ainsi que ses sous-vêtements blancs, jusqu'à ce que la neko finisse complètement nue. Tout comme la neko sauvage, la cadette Lilianstar ne put s'empêcher de loucher sur le délicieux cul de son aînée. Elle avait vraiment un physique agréable à regarder. Quand Antares se rassit, Luna vint tout de suite frotter sa tête contre sa cuisse en ronronnant de plaisir, allant même jusqu'à lécher sa peau. Pour la récompenser de son attention, la neko Lilianstar incita la neko sauvage à poser sa tête sur sa cuisse pour lui caresser la tête de sa main légère et tendre.

« Tu es vraiment adorable Luna. Tu es la neko la plus câline que j'ai jamais vue. »

« Eh ! Et moi alors ? »

« Toi tu es une neko capricieuse et désobéissante. Tu es gentille mais infernale. »

« Maieuh ! C'est pas gentil. »

Faisant une petite bouille boudeuse, Pleione vint frotter sa tête dans le cou de sa sœur en ronronnant. Même si elle savait qu'elle avait méritée cette petite pique après la panique qu'elle avait causée, elle en était quand même vexée et faisait tout pour recevoir les compliments de son aînée. Cette dernière, voyant les efforts de sa cadette, lui grattouilla le menton de sa main encore libre puis lui fit poser sa tête sur son autre cuisse pour la lui caresser.

Antares vivait un moment des plus plaisants : sous ses mains toutes douces se trouvaient deux têtes de nekos encore plus douces, qui ronronnaient comme des moteurs, avaient le sourire aux lèvres et remuaient sur place en réclamant toujours plus de caresses. L'aînée des Lilianstar aimait voir ses partenaire se laisser aller à la douceur qu'elle pouvait leur prodiguer, et avoir deux autres nekos avec elle était l'occasion idéale de donner des caresses, encore et encore, jusqu'à les en faire miauler de bonheur. Et dans le cas présent, elle avait sous la main une neko totalement soumise qui ne refuserait jamais ses douces caresses, contrairement à sa têtue de sœur qui serait capable de lui dire non.

A plusieurs reprises, Pleione voulut sortir de l'emprise que sa sœur avait établie sur elle, mais ses caresses sur sa tête de neko étaient si agréables que sa volonté en était comme affaiblie. Pendant de longues minutes, elle se tortilla sous la main de son aînée, miaulant et ronronnant de plaisir, mais finit par en avoir vraiment assez de jouer le rôle du chaton domestique, alors elle rassembla sa motivation et leva sa tête de la cuisse de sa sœur.

« Et si on passait aux choses sérieuses maintenant ? »

« Pourquoi ? Tu es pressée ? »

« J'ai envie de jouer avec Luna. »

« Pour l'instant, Luna s'amuse à recevoir mes caresses sur sa jolie petite tête de neko. »

« Mais imagine comme ce serait bon si on la caressait ensemble. Toi sur le haut de son corps, et moi sur le bas. On lui fera un bien fou... »

« Hum... »

Convaincue par les arguments de sa sœur, Antares leva sa main de la tête de Luna et lui fit signe de s'allonger sur le lit. Évidemment, la neko obéit sans discuter, et les deux Lilianstar s'allongèrent ensuite près d'elle. L'aînée caressa tendrement sa joue pour garder ses yeux rivés sur les siens pendant que la cadette lui donnait des petits bisous dans le cou.

« Allonge toi et détends toi Luna, nous allons te faire du bien. »

« Et tu vas adorer ça, petite neko en chaleur. »

Antares resta à hauteur du buste de la neko sauvage pendant que Pleione descendait vers ses cuisses. Les deux nekos étaient assoiffées de caresses, et seul le sexe pouvait calmer leurs envies.

Pour Luna, être nue était plus naturel qu’être habillée. Elle était donc encore plus détendue sans tous ces vêtements qui collaient à la peau. Luna aimait bien porter des vêtements amples et légers, qui ne gênaient pas trop, mais, quand il s’agissait de tenues moulantes ou collantes, comme des collants (le nom était bien porté !), Luna avait l’impression d’étouffer. Ah, ce qu’il fallait parfois faire pour plaire à ses Maîtresses ! Mais, là, en ce moment, Luna était heureuse. Tête posée sur la cuisse de Madame Antares, elle sentait cette dernière câliner sa tête, la faisant ronronner. Le visage de Luna remuait contre son corps, et on pouvait l’entendre soupirer de plaisir. Oh, qui n’aimait pas les frottes ? Sûrement pas elle ! Elle sentait la douce main de Madame-Blonde continuer à filer le long de son crâne, lui procurant quantité de jouissives sensations, et la tête de Luna remuait lentement, cette dernière miaulant joyeusement. Madame Pleione la rejoignit bien rapidement de l’autre côté, et, pendant de longues minutes, les femmes se contentèrent d’être câlinées, Luna appréciant pleinement ce moment.

« Myaaaw... »

Elle ronronnait de plaisir, encore et encore, tandis que les douces mains de la femme glissaient sur leurs têtes. Les oreilles pointues des deux nekos se frottaient lentement, tandis que les caresses, encore et encore, venaient à se poursuivre, jusqu’à ce que Madame Pleione ne finisse par relever la tête. Cette dernière voulait faire autre chose que simplement se faire câliner, et fit à sa sœur une proposition qui amena les oreilles de Luna à se redresser.

« Nyu ? »

S’occuper de Luna ? Voilà une perspective terriblement intéressante ! Au milieu de tous ces câlins, en avoir encore plus ne pouvait évidemment qu’enthousiasmer la petite neko ! Elle hocha donc la tête, et, quand on lui ordonna de se coucher sur le lit, s’exécuta docilement, et avec envie. Se couchant sur le dos, Luna vibrait de plaisir, et vit les deux femmes se poser à droite et à gauche d’elle. Ses joues étaient rouges, envahies par le plaisir, et il suffisait d’entendre sa respiration frénétique, de voir ses yeux écarquillés, sa poitrine se soulever et s’abaisser rapidement, pour comprendre qu’elle était surexcitée.

« Oui, venez caresser et lécher Luna, Luna est votre poupée neko... »

Soupirs et soupirs se mélangeaient dans la bouche de la femme, sa queue frottant sur le sol. Elle sentit les deux nekos se rapprocher d’elle, l’une filant entre ses cuisses, Luna écartant ses jambes... Tandis que l’autre s’approcha de son buste. Luna remua lentement les jambes en se mordillant les lèvres, et ses mains remontèrent, venant caresser les joues de Madame Antares.

« Myaaaawww... »

Oh, qu’elle était heureuse !

Dans la chambre des Lilianstar, la chaleur grimpait et les ronrons se répandaient telle une douce mélodie. Pendant que Pleione glissait sa tête entre les jambes remuantes de Luna, Antares se concentrait sur sa tête et sa poitrine tout en recevant avec joie les caresses de la neko sur ses joues. Oh oui, cette neko allait être le sujet de toutes leurs attentions ce soir.

« Mrrraaawww... Quelle belle neko tu es Luna... »

La sœur aînée offrit un tendre baiser à la neko. Pendant que sa langue dansait avec la sienne, une de ses mains alla caresser un de ses seins, bien rond et formé.

« Nyyyuuu... Oh que je vais aimer te faire l'amour... »

La sœur cadette attaqua son cunnilingus sans attendre. Sa petite langue râpeuse commença par lécher les lèvres extérieures, mais elle passa assez vite à la vitesse supérieure et utilisa ses mains pour écarter ces mêmes lèvres pour aller titiller le petit bouton de sa partenaire. Et alors qu'elle s'attendait à entendre un concert de gémissements et de miaulements, elle n'entendit rien car sa sœur était toujours occupée à embrasser la neko.

« Eh Antares ! Lâche un peu sa bouche que je puisse entendre ses couinements. »

Antares accepta de libérer la bouche de Luna pour pouvoir elle aussi profiter du doux son qu'était ses ronronnements de bonheur. Elle reporta ses baisers sur le cou de la terranide, sur sa douce et belle peau qu'elle ne se lassait pas de lécher. Oh oui, cette créature était belle et adorable, et faire l'amour avec elle était une chance. Les deux Lilianstar en étaient pleinement conscientes.

Après avoir couvert le cou de Luna de baisers, Antares descendit sa bouche jusqu'à l'un des tétons de la neko et se mit à le lécher, à le tortiller avec sa langue avant de se mettre à le suçoter. De son côté, après s'être bien occupée du clitoris de la terranide, Pleione fit entrer sa langue à l'intérieur de cette cavité rose, chaude et humide. Son orifice buccal remuait à l'intérieur et donnait un plaisir fou à la neko sauvage, qui ne cessait de miauler en signe de plaisir. C'est vrai que les Lilianstar avaient une chance folle de pouvoir faire l'amour avec cette terranide, mais cette dernière avait aussi de la chance d'être tombée sur des nekos aussi passionnées et douées avec chacune des parties de leurs corps.

Luna la peluche n’avait que pour seul objectif, en ce moment, de faire plaisir à ses deux amies... Car, en ce qui la concernait elle-même, le moindre câlin la faisait frissonner et l’excitait tout particulièrement. Elle ne se faisait donc aucun doute sur ses capacités à être pouponnée et à jouir... Surtout quand Madame Pleione s’attaqua à lécher son sexe, y goûtant goulûment. Luna se tortilla à nouveau sur le lit, ronronnant encore plus fort, tout en répondant au baiser de la femme. Sa langue jouait avec celle de Madame Antares, et Luna se faisait plaisir. Elle ronronnait longuement, joyeusement, sa queue caudale fouettant sur le lit, et sa main caressait la joue de la femme. La petite poupée était vraiment contente en ce moment, car les deux femmes s’occupaient d’elle, et c’était tout ce dont la pauvre Luna avait besoin : qu’on s’occupe d’elle, qu’on la câline, qu’on la cajole, et qu’on lui montre de l’affection, qu’on lui montre qu’on tenait à elle.

« Mmmhmmm... »

Rien ne semblait pouvoir décoller leurs lèvres, et Luna continuait à l’embrasser, sa main caressant sa joue, son autre main glissant le long des hanches de la femme, et elle gémissait contre elle, jouant avec sa langue, tout en continuant à mouiller. Sa bouche remuait contre la sienne, et elle remonta son autre main pour caresser les cheveux de la femme, continuant à soupirer longuement... Puis Madame Pleione releva la tête, et demanda à la belle neko blonde de cesser de l’embrasser, afin de l’entendre gémir. Luna, un peu absente, sentit alors le magnifique baiser se rompre, et cligna des yeux.

Elle miaula faiblement, et gémit ensuite quand la femme alla embrasser son cou, suçotant sa peau. Luna gémit encore, ses seins tendus et lourds exprimant son désir, et elle déplaça ses mains, venant en utiliser une pour pincer son propre sein, et l’autre pour caresser les cheveux de la femme.

« Mmmmrraaaaawwww... !! Nyyyyyyuuuu... !! »

Luna se dandinait sur place, et sa main caressait joyeusement les cheveux de Madame Pleione, tandis qu’elle mouillait, et continuait encore à mouiller, miaulant, miaulant de joie et de plaisir, remuant sur le lit. Oh oui, comme elle était heureuse ! Tant d’affections, tant de câlins tendres et doux ! Elle n’était rien de plus que la petite peluche de ces deux femmes, et ce rôle lui plaisait énormément.

« Haaa... Rrrrrr... »

La neko se mordillait les lèvres, toute heureuse, et continuait à se masser les seins, tout en venant quémander, d’une petite voix sensuelle et excitée :

« Mes... Mes seins, hummm... Ils... Ils font mal à Luna... »

Pourquoi ne pas venir s’en occuper ?

Pour les Lilianstar, les instants de plaisir entre nekos sont toujours des moments délicieusement jouissifs, que ce soit dans leurs actes incestueux ou avec d'autres nekos, et cette partie de jambes en l'air avec Luna ne faisait pas exception à la règle. La belle neko blonde, qui recevait simultanément les gâteries d'Antares sur son visage et sur sa poitrine et le cunnilingus de Pleione. Elle était toute contente, ronronnait comme une turbine d'avion et jouait même de ses mains, l'une allant pincer l'un de ses seins, l'autre caressant les cheveux de la neko logée entre ses cuisses.

« Mes... Mes seins, hummm... Ils... Ils font mal à Luna... »

En voyant cette adorable petite chatte quémander des caresses, se pincer les lèvres et tortiller un de ses tétons entre ses doigts, Antares décida d'agir. Lentement, et avec une grande douceur, elle retira la main que Luna utilisait pour jouer avec ses seins et approcha sa bouche.

« Je vais soulager tes petits bouts de seins ma chérie. »

La neko blonde prit un des tétons de la neko sauvage dans sa bouche et se mit à le téter, pendant qu'une de ses mains allait pincer l'autre et que son autre main lui caressait les oreilles. La terranide ne se contentait plus de miauler, elle criait de plaisir, pour le plus grand bonheur des oreilles de ses deux ''maîtresses'' qui jouaient avec elle comme si elle était une grosse peluche.

De son côté, Pleione n'était pas en reste en terme de plaisir. Elle léchait le sexe de Luna sans interruption, avec toujours plus d'énergie, visant les points les plus sensibles pour que cette superbe chatte vive à nouveau une expérience sensuelle délicieuse. Leur première séance de sexe ensemble avait provoqué un vent de panique dans tout son entourage, elle comptait bien profiter de cette nouvelle occasion, qui serait peut-être aussi la dernière, pour prouver à cette adorable neko sauvage à quel point elle aimait être avec elle. Alors que sa langue passait sur ses lèvres intimes, elle sentit son clitoris caché sous sa peau, et se mit à le harceler du bout de sa langue, lui procurant sans doute une sensation de plaisir sans commune mesure. Après tout, ce petit bouton est le point le plus sensible du corps d'une femme, et la cadette des Lilianstar l'a appris à ses dépends la première fois que son aînée est allée la toucher intimement. Il lui avait suffi de quelques caresses sur ce point précis pour faire jouir sa petite sœur en un éclair. Entraînée par ce souvenir merveilleux, d'autres pensées érotiques arrivèrent dans l'esprit de la neko brune. Chauffée par tous les miaulements, les gémissements et les cris qui emplissaient cette chambre, elle n'arriva plus à retenir son propre plaisir et se mit à utiliser sa queue caudale pour se caresser, tandis qu'elle revoyait mentalement les nuits qu'elle avait passé avec sa sœur neko et sa première extase avec Luna. Son esprit devint un rêve rose empli de nekos.

Entre Luna, Antares et Pleione, c'était l'extase physique. Restait à savoir qui allait jouir la première...

Luna était heureuse, si heureuse d’être avec des personnes aussi talentueuses et aussi douées. Même si elles ne voulaient pas du qualificatif de « Maîtresses », c’était pourtant bien comme ça que, dans sa petite tête, Luna les voyait. La neko ronronnait de plaisir, sous les corps de ces deux femmes, sentant leurs belles bouches et leurs beaux corps se frotter contre son corps. Très excitée, la neko ronronnait de plaisir, et, quand la bouche de Madame Antares alla se poser sur l’un de ses seins, le plaisir décrut encore plus, et on put entendre les délicieux soupirs et miaulements de la ronronnante neko. Luna avait toujours adoré les câlins, et cette adoration se retrouvait clairement en ce moment, où les deux nekos continuaient à la câliner et à l’embrasser.

« Miiiiaaaaa... Rwwwwaaarrrr... »

On aurait presque dit une délicieuse petite turbine d’avion, tant Luna ronronnait. Tout son corps était devenu extrêmement sensible, et chacun des attouchements de ces femmes était de magnifiques moments, inoubliables, qui s’imprimaient et se marquaient dans sa chair. Luna se tortillait sur le lit, encore et encore, tout en sentant les femmes continuer à jouer avec elle, avec son délicieux petit corps. Oh oui, comme elle aimait ça ! Comme elle aimait qu’on la câline, qu’on la caresse, qu’on la frotte, qu’on s’occupe d’elle... Cette affection sexuelle était particulièrement marquante, et Luna adorait sentir la bouche de Madame Antares venir se poser sur ses seins, tirant dessus, malmenant ses tétons avec ses belles dents et avec sa langue. Autant de magnifiques sensations, et les mains de Luna, loin d’être inactives, câlinaient les têtes des deux femmes, comme pour leur montrer son affection. Ses belles joues rougissaient de plaisir, tandis que les deux sœurs continuaient à lui faire plaisir.

Madame Pleione, en effet, n’était pas en reste, et léchait le sexe de Luna, son petit minou, en s’attachant à s’attaquer à son clitoris, ce qui, à chaque fois, déclenchait d’irrépressibles et terribles vagues dans tout le corps de Luna, qui se tordait sur le lit, en continuant à miauler joyeusement.

« Mrrrrrwww... Miiiiaaaaawwww... !! »

Elle mouillait, encore et encore, joyeusement... Et, comme on pouvait s’y attendre, son orgasme vint au bout de quelques minutes. Ses seins étaient de plus en plus douloureux, et, dans de délicieux soupirs, de longs cris de jouissance, elle se vida, répandant sa délicieuse cyprine sur le visage de Madame Pleione, dans un ultime cri de jouissance :

« Nyyyyyyyyyyyyyyyuuuu... !! »

Des miaulements. Des ronronnements. Des gémissements. C'était tout ce qu'on pouvait entendre dans la chambre des Lilianstar. En compagnie de Luna, les deux sœurs s'en donnaient à cœur joie. Cette neko était friande de caresses, d'attentions sur tout son petit corps, que ce soit la bouche d'Antares sur ses seins ou la langue de Pleione sur son intimité. Et finalement, elle fut la première à jouir : dans de longs et délicieux soupirs d'extase, elle envoya des jets de sa mouille directement sur le visage de la neko nichée entre ses jambes, ses mains nerveusement crispées sur la tête de ses ''maîtresses''. Une fois la tempête passée, la neko sauvage ne semblait pas avoir envie de s'arrêter le temps de faire une petite pause. L'aînée Lilianstar pensait qu'il valait mieux s'accorder un break, même rapide, mais la cadette préféra suivre la volonté de son invitée et remonta sa tête au niveau de la sienne, la prenant ainsi en sandwich entre elle et sa sœur.

« Approche belle neko, et viens me nettoyer le visage. »

Luna ne se fit pas prier et alla avec joie lécher le visage de Pleione, récupérant sur sa langue la moindre goutte de cyprine sur sa belle peau. Ce fut un moment très plaisant pour la neko, qui frémissait à chaque fois qu'elle sentait l'organe buccal de son amante passer sur ses joues ou sur une autre partie de son visage. Une fois qu'elle fut complètement nettoyée, elle alla serrer Luna comme une grosse peluche, frottant sa joue contre la sienne et souriant tandis qu'elle l'écoutait ronronner. Très vite, son aînée vint la rejoindre, et elles se mirent à câliner la neko à deux. Leurs ronrons réunis faisaient tellement de bruit qu'on aurait pu croire à un tremblement de terre. Par chance, les murs de la chambre semblaient capables d'étouffer le bruit puisque que, de l'autre côté de la porte, Andreas n'entendait que de légers ronrons. Et pourtant, ces sons suffisaient à le rendre nerveux.

Après être restées blotties les unes contre les autres pendant de longues minutes, les nekos se séparèrent pour pouvoir à nouveau se caresser les unes les autres. Antares prit la parole.

« Allez Luna, on va s'occuper de Pleione ensemble. »

« Quoi ? Eh, att... »

Trop tard ! La neko n'eut pas le temps d'essayer de s'échapper qu'elle était déjà plaquée sur le dos, coincée par sa grande sœur et la neko sauvage, qui se léchaient les babines à l'idée de faire du bien à la terranide.

« Eh, c'est pas juste. Pourquoi c'est moi qui... »

Antares posa un de ses doigts sur les lèvres de Pleione pour la faire taire.

« Chuuuut. Ne parle pas. Savoure. »

La cadette Lilianstar se sentit soudain plus chaude. Sa sœur avait cette incroyable capacité à passer en un éclair de la gentille neko câline et prude à la féline provocatrice et incendiaire. Et la voir ainsi la rendait si désireuse… Quand son aînée libéra ses lèvres, elle ne dit pas un mot, elle ferma juste les yeux pour signaler qu'elle voulait un baiser. L'aînée Lilianstar lui offrit ce plaisir et l'embrassa très tendrement, jouant habilement de sa langue pour la faire couiner, et se délectait de ces bruits. Ah qu'il était plaisant, même pendant un court moment, de voir sa jeune sœur au tempérament impulsif et irréfléchi devenir une neko toute gentille entre ses doigts.

Quand leurs lèvres se séparèrent, Antares parla à Luna.

« Je vais m'occuper de sa tête et de son cou. Toi, ma petite neko, fais ce qu'il faut pour qu'elle se sente bien… et qu'elle prenne son temps pour jouir. »

Pourquoi expédier les choses ? Il était tellement plus plaisant de voir le plaisir gagner Pleione peu à peu, lentement, délicieusement, jusqu'à ce que l'orgasme arrive en point d'orgue de tout ce plaisir.