-LE SOIR MÊME-
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Je ne sais quoi dire face à votre attitude... -
Allons ce n'est pas comme ci vous étiez largement capable de remettre en état la vitre que j'ai détruite... -
Je ne parles pas de ça !La directrice de la prison avait les nerfs, elle était remontée face à l'homme qui avait osé montrer que la prison était un lieu où il pouvait agir comme il le souhaitait, surtout qu'elle avait du fermer le bloc pour éviter que quiconque ne découvre l'actuelle faille dans leur sacro-sainte protection. Il y avait bien eut des échafaurrés, des situations où un demandeur d'esclaves avait créé de nombreux soucis dans les murs de la prison, mais jamais il n'y avait eut la moindre petite attque contre leur système même de protection, et c'était bien là ce qui la mettait tant en rogne : l'homme en face d'elle aurait put créer une évasion de masse difficilement contrôlable par les gardiens et gardiennes de la prison eternum. Rien que pour cela elle aurait put choisir de lui interdire l'accès à la prison et l'aurait volontiers viré à grands coups de pieds dans le cul, mais malheureusement elle avait de nombreuses informations sur l'homme, et certaine d'elles faisaient bien comprendre que le défier ne serait qu'une perte de temps.
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Vous vous rendez compte de la situation dans laquelle vous venez de nous mettre, et vous même. Cette Superbia est une saloperie ingérable, je ne sais même pas comment vous avez put considérer comme viable votre demande à ce qu'elle vous accompagne, et j'espérais que vous vous en rendriez compte une fois quelques échanges fait, mais non ! -
Mais non en effet, je me suis surtout beaucoup amusé ! Je vous jure qu'il y a quelque chose d'innocent en cette femme, de puérile peut-être même... Et c'est grâce à cela qu'elle ne peut rien faire contre moi. -
Est-ce qu'il existe au moins une chose qui puisse faire quoi que ce soit contre vous ?
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Touché, vous vous êtes renseignée à Ashnard n'est-ce pas ?Le démon n'en avait littérallement rien à faire des complaintes de la femme, mais pour tout avouer il était plutôt fier de son petit tour de la prison, tout autant qu'il adorait avoir comprit que l'on parlait de lui désormais, et que pour cela obtenir des informations sur sa personne devenait obligatoire ! Ashnard pouvait le témoigner de plusieurs manières, si il y avait bien un être désormais en ce monde qu'il ne fallait pas venir taquiner, c'était le démon du non-sens, car rien ne se faisant comme il ne le voulait pas, ce qui le rendait particulièrement terrible à affronter. Pour être honnête, le démon avait d'ailleurs prévenu qu'il ne voulait pas la moindre place un peu plus intéressante que celle qu'il possédait actuellement, et qu'en ce sens il n'aiderait Ashnard dans aucuns cas, si ce n'est peut-être une attaque de Nexus où il se retrouverait à défendre son bastion ainsi que ses deux pupilles, Elise et Sibulla. Mais c'était bien une autre histoire.
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Et pas qu'un peu ... Enfin, ce n'est pas vraiment le temps d'en discuter n'est-ce pas ? Vous voulez pouvoir affronter cette saloperie c'est ça ? Dans ce cas je veux que vous me payiez à nouveau les droits d'entrée, que vous me remboursiez la vitre, et je veux une caution dans le cas où vous réduiriez une de mes arènes en charpie. -
Que de dépenses, mais dans ce cas ...Il s'approche tranquillement du bureau de la femme et s'y assoit, sortant un crayon d'une des boîtes de la directrice pour rajouter quelques mentions au contrat qui était placer sur la table :
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Je veux que ce soit la plus grande des arène de ce lieu, et je veux aussi qu'une fois ma victoire acquise, vous me donniez les affaires qui appartiennent à cette ravissante jeune femme. Toutes, sans exceptions. Enfin, je veux un simple collier d'inhibition, je l'activerais moi-même donc pas besoin d'équipement pour l'enclencher à distance. Cela vous va ? -
On vas dire que oui, même si vos caprices me tapent sur les nerfs. -
Allons, plus vous m'haïssez, et plus je serais amusé, alors effacez donc ce vilain rictus qui borde vos lèvres.Il est fier de lui et ça se voit. Reposant le crayon dans la boîte prévue à cet effet avec nonchalance, il se redresse et quitte la table pendant que le dit crayon se déplace tout seul pour se ranger en ligne avec les autres, pointe vers le haut, avant de cesser définitivement de se mouvoir. L'homme retournant ainsi au canapé prévu pour soutenir le délicat fessier de ceux qui viennent discuter avec la chef de cette structure, il s'y installe nonchalamment en regardant la femme en face de lui bouillir d'une colère contrôlée, n'aimant pas que l'on utilise ses fournitures sans qu'on le lui demande, et encore plus quand celles-ci se retrouvent sous le contrôle évident de l'homme. Pourtant elle ne dit rien encore une fois pour ne pas se retrouver à atomiser autant qu'elle le peut l'être en face d'elle, et sort une nouvelle feuille de contrat pour marquer tout les détails de la "transaction", vu qu'il s'agissait plus d'un paiement pour de l'équipement qu'autre chose désormais, puis signe d'une main agile avant de le tendre à l'homme.
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Voilà votre permis, maintenant foutez le camp, trois jours sans vous ne pourra nous faire que du bien je crois. Allez, dégagez ! -
À vos ordres !Et le voilà qui prend la porte, avec le sourire.
-ARÈNE, 3 Jours plus tard-
LA voilà qui arrivait ! Une gerbe de sable comme un tourbillon vient prendre place dans le centre de l'arène, et celui-ci battit les lieux, s'engoufrant dans la bouche du démon et ses yeux, un peu gênant même si il n'y fit pas grande attention. Le sable dans ses yeux ne mit de toute manière pas longtemps à se liquéfier pour descendre sur ses joue comme de fines larmes jaunes, et dans sa bouche il serra les dents pour réduire les grains à l'état de poudre, avant qu'il ne les souffle dans un nuage doré. Il attendit tranquillement que le sable se mettes à retomber quand il vit enfin ce qui se cachait au centre, un joli dôme de verre que la jeune femme détruisit avec un geste spectaculaire, envoyant les bris de verres au travers de l'arène et autour d'elle, morceau explosant en une gerbe étoilée de toute beauté. Bon dieu quel poésie que le début de cet affrontement, quel dommage que celui-ci se fasse pour la libération d'une criminelle ou sinon quelques bardes y auraient déjà trouver l'inspiration pour en faire une bien belle tirade.
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Quand j'aurais gagné tu me libéreras et me donnera tous bien de valeur que tu possède, il en est de même si tu viens malencontreusement à crever dans ce combat. -
Attends, avant que je ne te répondes...Il sourit doucement, et le sable se met à se déplacer, à crisser sur le sol de l'arène pour commencer à l'entourer, à se placer comme un fort qui se trouverait animé d'une seule et même idée, protéger le démon de toute agression extérieur. Toujours dans son envie de faire le plus théâtrale possible, le sable prend peu à peu sa forme, en bien plus grosse toutefois, et viens s'appuyer de ses deux gigantesques mains sur les piliers qui se trouvent de chaque côté de l'homme au perpétuel sourire. Dans le dos de sa bête sablonneuse, le démon observe la forme et voit un escalier se former dans le dos de la créature, si bien qu'il commence à gravir lentement les marches, d'une manière parfaitement décontracté, et arrivant à la belle reproduction de sa tête, il s'asseoit, une fauteuil de sable sec se formant sous lui pour le récupérer dans son mouvement d'orgueilleux connard. Désormais en hauteur, pouvant regarder la belle homoncule de haut, et les spectateurs à leurs hauteurs qui se sont en bonne partie tûe, il s'exprime enfin, arrogant et ravi de sa véritable et spectaculaire entrée :
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...Voilà. Je témoigne que si elle me vainc, je lui offrirait de quoi sortir de prison et s'en sortir dans la vie. Toutefois, si elle perd, son corps, son âme, et sa servitude m'appartiendrons jusqu'à ce que je choisisse et exprime ma volonté de la libérer de mon joug.Il se tait un moment, puis ricane :
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Il vous restes dix secondes pour faire vos jeux !Sitôt sa dernière phrase prononcée, la reproduction de sable s'écroule et l'homme redescend doucement, en apesanteur, de sa belle position élevée à sa position d'égalité avec la coléreuse demoiselle en face de lui, tandis que quelque part dans cette structure, il s'imagine déjà qu'une directrice est en train de se maudire d'avoir accepter cet affrontement. Observant Superbia en attendant que le gong marque le début de l'affrontement, il se rattrape au sol en douceur et vient se positionner les bras écartés du corps, mains ouvertes, comme si il offrait le premier coup à la demoiselle qui n'a qu'une envie, à savoir de l'écorcher vif jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une masse sanguinolente à la place de son corps et de son perpétuel sourire. Et oui il compte bien la laisser jouer pendant quelques assauts, ça rajoute de la tension et sa victoire n'en seras que plus éclatante. Encore une fois, oui, il a déjà prévu de faire quelques vols planés à cause du canon qu'elle porte désormais au bras, et souhaite d'ailleurs connaiître son premier baptême de l'air.
Mais trêve de plaisanterie, le gong vient de sonner.
"DING"