zC'était il y a quelques jours de celà, ils avaient eu la chance de tomber sur l'atelage d'une bien modeste famille de marchands, dont l'une des roue s'était embourbée profond dans un chemin de terre qui avait été détrempé la veille, et leurs diverses tentatives pour sortir de cette inextriquable situation n'avait fait que d'agraver la profondeur avec laquelle la roue de la charette creusait la terre. L'orage de la nuit précédente avait fait tomber quelques arbres et obligé le convoi dont ils faisaient partie à emprunter ce chemin, leur malchance voulant qu'ils soient les derniers à y passer, après que nombres et nombres de roues ait déjà creusé de profondes ornières avant eux. Ils possèdaient bien deux chevaux pour tirer leur atelage mais ceux ci étaient vieux, grisonnants et leur robe tachetée ainsi que leur maigreur cadavérique annonçait qu'ils n'étaient pas très loin de la fin de leur parcours et que les efforts demandés aujourd'hui risquaient bien d'écourter de quelques mois ce qui leur restât d'espérance de vie.
Si la pluie ne battait plus depuis quelques heures une épaisse brume alors s'était levée ce matin là, lorsque la silhouette du jeune homme perça les rideaux de volutes blanches et s'approcha de la cariole bien trop chargée, ils aperçurent un homme d'une cinquantaine d'années et sa femme dans un bien triste état. Leurs vêtements couverts de boue ils essayaient encore avec toute la peine du monde de pousser la charette en criant des ordres à leurs montures affaiblies. Vrai que la pente était d'une forte inclinaison et la charette surchargée semblait menaçer, à tous moments, de par les cordes grinçantes dont on pouvait entendre le bruit à une lieue de là, de délester sa cargaison sur les malheureux qui seraient alors emportés au plus bas dans le reste de la vallée.
C'est un coffre lourd qui se trouvait par ailleurs au sommet d'un amonçellement d'autres valises et caisses en tout genre qui se décrocha en premier, fondant sur le couple alors qu'ils ne pouvaient décidément pas changer de position sans risquer de laisser s'en aller la charette, la femme s'était mise à hurler et l'homme à fermer les yeux en se plaquant contre la charette, toutes jambes tendues.
Puis ce fut le silence...
Le coffre s'était arrêté dans sa course, retenu in extremis par les bras tendus d'un jeune garçon mystérieux portant la cape et la capuche.
Au nom du ciel c'était moins une !S'écria alors l'homme d'un âge avancé, possédant une barbe bien taillée, un monocle et un haut de forme... La silhouette n'avait encore rien répondu et posa le coffre au sol, l'ouvrant pour regarder ce qu'il y avait dedans, laissant alors le couple de marchand se demander s'ils n'avaient pas affaire à un jeune brigand ! Quand soudain POoka, ce que l'on pourrait confondre aisément avec une petite fée, sortit de sa cachette de sous la capuche couvrant le visage de Ludya. Avec une démarche fière, sur- militarisée pour en faire une marche de parade en levant bien haut ses pieds, il s'arrêta à la fin de l'avant bras du jeune homme et sauta sur le rebord du coffre pour s'y pencher et constater avec un air de peu de conviction sur son petit visage :
Ho-oh ! Des babioles... C'est bien notre chance hein ! Des vieilles babioles qui servent à rien oui !Qu'est ce que t'en dit Lu ? Tu crois qu'ils ont besoin de notre aide ? Ludya répondit en aparté à POoka puis grimpa sur la charette pour détacher la bâche, et puis il commença à dénouer les liens qui tenaient les diverses caisses de marchandises, petits et moyens coffres et autres pour les déposer sur un rocher non loin de là, POoka ne cessait quant à lui d'ouvrir toutes les caisses et les coffres et trifouiller dedans, jetant par dessus son épaule ce qui lui semblait n'avoir aucune valeur, mettant un sacré foutoir dans leurs affaires.
Allez... Allez vous nous aider ?! Bon sang de bois ! Où n'êtes vous venus que pour profiter de notre désaroi et nous piller ! Ludya jetait un oeil distrait à l'homme puis continuait de vider la charette, jusqu'a ce qu'elle soit complétement vide. Il était ensuite redescendu derrière, plaquant ses mains sur le dessous de l'essieu, s'apprêtant à lever les roues... POoka avait l'air désespéré en ayant retourné toutes les caisses mais n'ayant apparemment pas trouvé son bonheur, il revint se poser sur l'épaule de Ludya en gonflant les joues, ayant l'air éminemment contrarié, il tirait furieusement sur le coté de la capuche de Ludya en mordillant dedans puis s'arrêta pour parler :
Y z'ont rien à manger là dedans c'est nul ! On va quand même pas les aider gratuitement !Un petit mouvement de la tête et le tissu de la capuche tomba sur POoka ce qui étouffa ses protestations et ses gesticulations MgnmhMhumgnumhfff !! tandis que Ludya soulevait les roues du sol avec une force qui sembla surnaturelle pour le couple de marchands, parvenant à remonter, pas après pas sur les rocailles et le chemin boueux, jusqu'a ce qu'il la dépose sur le haut du chemin qui était bien plus sûr.
Il n'avait pourtant l'air que d'un gamin... Mais ce que le couple de marchands venaient de voir les persuadèrent de lui faire cette proposition :
Vous pourriez nous accompagner et protéger notre modeste convoi le temps que l'on rejoigne une ville, un faubourg... Où une capitale... Restez je vous prie... Nous avons perdu la tête du convoi et ces routes regorgent de créatures dangereuses, sans compter les brigands et la route accidentée qui nous à obligé à prendre les risques qui nous ont mené à cette impasse.La dame s'approcha, attrapant la main de son époux.
Loueriez vous vos services ? S'il est vrai que ces babioles finement ouvrées et ornementées ne constituent que très peu d'interêt aux yeux des petites gens que nous sommes... Les gens aisés de la capitale et de contrées lointaines offrent de coquettes piles de pièces d'or pour ce genre d'originalités... Et mon mari ici à toujours eu le don du beau parler pour les rendre attrayantes. Nous avons aussi prévu de nous débarasser de quelques caisses vides en chemin, pour charger quelques pierres des carrières sur la route menant à Solaria, l'empire du soleil... Nous pourrions avoir besoin de votre jeunesse et votre force à plus d'une occasion. POoka sortit des pliures du tissu de la capuche tombée sur lui, se précipitant sur l'épaule de Ludya.
Ca se mange pas les pièces d'or. Puis nouw, on est pas à louer ! Nion, nion, nion, Nous on est pas des esclaves, puis on est pas de vulgaires mercenaires madame ! Ah ça non !Ah oui ! C'est bien vraie ! Nous, on est les plus grand chasseurs de démons et de monstres qui aient jamais existé !POoka acquiesce fièrement pis croisa les bras en donnant du torse haut et fier ! Parfois ces deux là n'étant pas encore tout à fait matures accordaient étrangement leurs violons sur des trucs pas clairs, toujours à l'affut d'une farce idiote où d'un mauvais plan. Ils n'étaient jamais très dangereux, juste un peu sots.
C'est exactement ça ! Puis si t'as pas des biscuits et du lait déjà on travaille pas pour toi. Ludya y bosse pas pour des cacahuètes... Où alors des grosses cacahuètes, au moins comme ça ! -dit il en élargissant au maximum l'envergure de ses bras-
Mais nous on préfère quand même des biscuits... Où a la limite du pain tu sais ?L'homme retira son haut de forme, se passant une main dans les cheveux pour les recoiffer en arrière, puis nettoya le verre de son monocle puis reposa tout en place, attrapant un nouveau haut de costume noir se donnant plus fière allure et accusant un regain de dignité, il prit un ton un peu trop amusé et supérieur en ayant l'impression d'avoir affaire à deux simplets.
hmmhmmmm.. Voyez vous cela... Nous sommes tombés sur de célèbres chasseurs de monstres... Peu importe, vous devriez venir avec nous, la route est encore longue et vos petits pieds seraient vites fatigués sur d'aussi longs chemins. Et Je suis sûr que l'on va trouver une auberge où une taverne si l'on continue dans cette direction, et les "grands" chasseurs de démons que vous êtes pourrez alors avoir tous les biscuits et le lait que vous semblez désirez. Vous profiteriez ainsi de nos roues.
T'as vu ?! Regarde ! Reeegarde comment il nous parle il nous croit pas hein !En plus il nous prend pour des idiots. Vas y ! Montre lui qu'on rigole pas ! -S'amuse Ludya en sachant avoir lancé POoka dans une démonstration des plus idiote et théatrâle sur le fil de sa petite fierté facilement blessée.-
POoka plongea alors dans la besace de Ludya et en ressortit avec quelques écailles, provenant probablement d'un gros lézard... Les présentant fièrement puis s'asseyant dessus.
Ca m'sieur, c'est les écailles d'un graaaaaaaaand draaa-gon des cavernes qu'on à pourchassé le mois passé ! Si tu savais c'était dure hein ! On à été patient et tout pour le sortir de son terrier... euh, de sa gallerie... De sa tanière... Enfin tu m'as compris !POoka retourne dans le sac et sort cette fois deux plumes roses, qu'il à ramassées près d'un lac, probablement ne sont elles que des plumes de flamand rose mais voici sa version de l'histoire :
Et alors ça hein ! Tu sais pas ce que c'est ? C'est les plumes d'un majestueux griffon qui effrayait un village, on l'a terrassé en s'accrochant à lui puis on a volé ! Trrrès haut dans le ciel. Puis on a déboulé le long de la paroi d'une montagne quand on l'a forcé à se cogner la tête contre les rocher ! POoka vola au niveau de la tête du marchand et lui chatouilla les narines avec le bout des plumes !
Reeegarde je te dis ! Fais pas cette tête de j'y crois pas là hein ! Tu vois bien en plusse que les plumes sont encore rose du sang du griffon ! sisi ! Bon je les range hein t'as assez vu d'assez près !Bon ben il à toujours pas l'air convaincu alors il sort une paire de mue de serpents du sac.
T'es difficile toi hein ! Et ça alors ! -dit il en s'enveloppant dans la mue comme s'il s'agissait d'un essui de bain, ou qu'il se parait d'un trop plein de dignité, faisant sa diva.-
Ca, Ca vient du cou des hydres qu'on à coupé et coupé et coupé et coupé encore, hihi ! Plein de fois tu sais ! Tu sais là le truc avec les têtes qui repoussaient sans arrêt...Y regarde la mue, tout content, puis relève les yeux sur le regard désabusé et peu convaincu de l'homme et de la femme puis regarde à nouveau la mue en l'étendant de touuute son envergure en tendant ses bras... Et remarque que c'est vrai que c'est pas bien grand comme peau d'hydre...
Bon d'accord... d'accord... Alors ouie peut être que c'était une hydre qui était pas bien grande celle là, c'était un bébé hydre... Mais une hydre c'est une hydre, pas vrai Lu ?Dit il, l'air un peu perdu dans ses bêtises, donnant de petits coups de coude dans la joue de Ludya pour se convaincre. Souriant à pleines dents tandis qu'une goute de sueur pleine de doute commence à lui rouler sur le coin de la tempe, puis avant qu'il ne dise quoi que ce soit ce grand n'humain ! Il s'approche de lui en quelques battements d'aile et fustige le bout du nez du bonhomme avec son index pointé dessus.
Et t'amuses surtout pas à dire le contraire, sinon tu sais, nous on remet ta charette dans le fossé !Et le pire étant que Ludya se rendait complice des élucubrations fantasmagoriques de son acolyte en poussant sur la charette qui feignait de reculer un peu sur le chemin ! Obligeant le couple de marchands à acquiescer et croire sur parole ce que ce petit tyran vient de dire ! Où était ce pour éviter qu'il ne déchante et se rende lui même compte que ses rêves de gloire ne sont que fumisteries inventées par son jeune esprit... Fallait savoir préserver l'espoir où les rêves, surtout quand on à traversé des choses comme ces deux là en ont traversées.
POoka avait beaucoup d'imagination, où on avait du lui raconter beaucoup d'histoires dans la vallée féérique d'où il provient... Ca faisait toujours bien rire Ludya de le laisser partir dans ses petits délires immatures, On voyait bien qu'il croyait fort à ses bêtises, où que c'était plutôt un souhait, il voulait vraiment qu'ils deviennent aussi fort qu'il le dit... D'une certaine façon c'était comme ça qu'il se voilait la face sur sa propre impuissance, sa propre faiblesse lorsque cette armée de démons est venue broyer son village sans qu'il ne puisse opposer de résistance. C'est Ludya qui lui avait permis de survivre à l'assaut.
Y avait encore tout un tas de pseudo preuves de leur vaillance et leur héroisme dans le fond du sac ! Que POoka prenait vraiment pour sa salle de jeu où sa salle des trésors les plus inutiles qui soit, il s'était fait son compartiment personnel là dedans et ça ressemblait à une chambre d'ado en désordre dans laquelle lui seul pouvait retrouver ses affaires.
Bon allez, ils accéptèrent de donner le change en faisant mine de croire au rêve éveillé de POoka en louant ses exploits et Ludya les remercia d'un clin d'oeil, c'est qu'il était susceptible et lui aurait fait la tête trois jours de suite sans plus sortir du sac en étant pris d'une dépression boulimique à en terminer les restes de lambas séchés qui constituent leur unique et dernière réserve de nourriture.
Ludya rechargea toutes les caisses et obligea POoka à ranger le foutoir qu'il venait de mettre dans les marchandises en balançant tout à gauche et à droite, non sans subir les protestations et le sale petit caractère irritant de son compagnon de route, mais il fut bien obligé d'obéir quand Ludya lui même excédé par ses caprices le plongea tout entier dans une flaque de boue. La répartie n'attendra pas la fin de la journée quand POoka sortit son légendaire lance-chataîgne et tira une salve de chataîgnes bien piquantes dans le front de Ludya, ce qui amènera à une punition bien servie et utile ! Enfermant POoka dans une lanterne vide, sa luminescence façon grosse luciole une fois le soleil couché éclairait la route pour nos amis marchands une fois que la nuit fut tombée.
Le lendemain lorsque Ludya se réveilla, l'air un peu chaud et la gorge un peu sèche, ils avaient presque rattrapé tout leur retard sur le reste de la caravane puisque les marchands avaient pu continuer leur route toute la nuit grâce à l'éclairage nocturne de POoka qui, lui était toujours en train de dormir dans la lanterne.
Devant eux une charette transportant une troupe de gens du chemin, des bohémiennes, danseuses et autres musiciens étaient alors la principale cause du réveil de Ludya et de POoka quand leur musique égaya l'atmosphère plus chaude du début de cet après midi dans ces contrées désertiques. Loin derrière eux... A l'horizon, déclinaient le profil des tous derniers bosquets et feuillus de territoires parsemés de collines verdoyantes, bientôt envahies par les premiers sables, les prmeières dunes qui, elles aussi pendant quelques distances étaient encore pourvues de quelques rares parcelles d'herbe puis, plus on s'éloignait... Moins la végétation avait de prise sur le sable...
Lorsqu'ils eurent rejoint le corps de l'expédition, certains mercenaires plus grands, bâtis et les plus larges ne tarirent pas de cynisme et de moqueries à l'encontre de la taille, des proportions ridicules de la demie portion étant chargée d'assurer la sécurité de l'arrière du convoi.
Certains dirent qu'on avait du avoir pitié de lui, Où bien le prendre par dépit de trouver quoi que ce soit de plus charpenté et solide pour se défendre. L'important était peut être qu'il sache se tenir tranquille entouré de soldats deux fois plus larges et grands que lui, ils ne supporteraient pas l'éclat un peu trop cristalin de sa jeune voix, la trouveraient irritable, alors que déjà sa taille et sa présence dans le convoi étaient vécu comme une insulte, donnant l'air d'avoir à peine l'âge d'être un ecuyer.
Mais non, savez vous ! C'était pas son genre de rester tranquille et de se laisser provoquer ! Surtout pas Ludya, encore moins POoka en fait. D'autres diront que c'était sans doute tout ce qu'avait pu se payer une bien modeste famille de marchands, Ludya était peu cher et profitait du voyage. Puis il avait su leur assurer qu'il était plus que capable. Ayant su trouver les arguments avec son compagnon de route, POoka, qui lui ne tarit pas d'éloges sur leurs compétences lorsque ces mêmes mercenaires s'approchaient d'eux. Il faut toujours qu'il en rajoute toujours des tonnes... Bien qu'il soit plus petit Ludya possédait une allonge sautée et une énergie nerveuse éclatante, oui... Eclatante d'un coup de tête d'un impact violent dans le menton ! Ca pour donner des coups de boule ça partait tout seul ! Et rapide avec ça, même dans le sable. Des coups de tête plus contondant et assourdissant qu'un puissant coup de poing remonté dans le menton ! Ca en fit taire plus d'un la petite teigne savait se défendre au dépit des jugements hatifs et à la surprise générale. Alors que les esprits étaient en train de s'échauffer et qu'il mordait à pleine dents le tibias d'un type et que POoka tirait sur ses poils de moustache, ils furent interrompu par un cor, annonçant un problème plus avant dans la caravanne, alors qu'ils étaient en train de se battre comme des chiffonniers ils avaient su prouver leur utilité lorsqu'une roue d'une charette au milieu du convoi s'est brisée, soulevant un coté de l'essieu de leur atelage en levant ce coté du chariot et libérant la roue pour la démonter alors que leur charette était lourdement chargée.
Après quelques dents brisées, des mâchoires déboîtées, des orteils écrasés et des tibias thuméfiés de mercenaires, ils purent reprendre le voyage sans être dérangés ! Faisant presque la fierté du couple de marchands qui les accompagnaient, il avait été très drôle de voir ce petit bonhomme d'une rapidité et d'une nervosité combative que nul n'aurait pas trouvé impressionant se débrouiller pour mettre à mal la fierté de quelques -grands- comme POoka les appelle. Et puis Ludya savait faire mal, très mal avec ses dents où des bouts de son armure déglinguée, y savait pincer drôlement fort où coincer les doigts de quelqu'un, y s'attaquait vicieusement à tous des petits points faibles comme ça qui forçait des types grands et costauds à plier les genoux et supplier ! Comique quoi.
Bon y faisait chaud... On s'était pas encore arrêté à une auberge et Ludya commençait lui aussi à avoir la gorge sèche, POoka faisait claquer ses lèvres de temps en temps et ses ailes pendaient bizarrement, il faisait le gnangnan en roulant sur le couvercle d'une boite de chocolats vide, rampant dessus en disant à qui veut bien l'entendre qu'il avait soif.
C'est encore Loin Solaria ? Parce que tout ce qu'on sait oh ouie c'est qu'il y a du soleil hein !Ca oui l'empire du soleil, c'est plein de soleil ! C'est même tout ce qu'y a ici, du soleil, fait chauw quoi !Puis du sable, faut pas oublier le sable ! J'en ai plein les bottines... - rajouta ludya -
Oui du sable, ça fait mal aux yeux...En plus On a toujours pas eue de lait... Non, c'est vrai t'as raison ! En plus on a toujours pas eue de lait.Tu t'rends compte !!! On a toujours pas eue de biscuits...Ah ben non, hein ! On a toujours pas eu de biscuits non plus, quel malheur !On a toujours pas eue de pain... Du pain non plus, non alors ! y a même pas de pain !Puis Y a même pas de l'eau...
Haaaan y a Même pas de l'eau... C'est vrai ? T'as vu... même pas de l'eauw... Non, non, pas de l'eau non plus. C'est tellement triste !Nan mais arrête ! Je vais pleurée moi ! Y a même pas a boire... Je suis tout desséché regarde... Même mes ailes elles sont toutes flapi floupa ! Elles veulent plus bougée ! je vais mourrir si ça continue !Oh oui tu vas mourrir ! Ohlala, c'est la fin du monde monsieur à faim et à soif ! La petite grande fée chasseur de démon va rendre l'âme si elle à pas ce qu'elle désire là tout de suite !Arrête de t'fout de moi toi... Tu crois que je vois pas ! Nan mais, Quand c'est qu'on boit... Quand c'est qu'on mange... Y avaient promis de s'arrêter à une auberge mais y arrêtent pas d'avancer !!! Moi j'en ai mawrr mawrr mawrre ! j'ai soif et puis fait chaud ! Fait chaud fait chaud faiiit chauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuud !!! FAIT CHAUD VOUS AVEZ ENTENDU OU QUOI J AI SOIF !!Y fait sa petite crise en se remuant dans tous les sens, les bras et les jambes avec, Ludya fouille dans leur sac et trouve tout ce qui reste du lambas séché et lui met un morceau dans la bouche pour qui se taise.
Oh mais, arrête de te plaindre... D'habitude je te supporte mais là avec la chaleur tu commences vraiment à me faire mal aux oreilles ! Ca bourdonne ! Puis si tu te tais pas la prochaine fois te jure je te plonges dans une choppe remplie de pisse de cheval. Tu me donnes mal à la tête moi aussi tu crois quoi ! J'ai soif et faim et tout ! Mais je me plains pas toutes les trente secondes !HMFfp mifwi PUffrabuffiou PRFFfFfrrtTtt !!! PRrabarff !Bon, vrai qu'y faisait un peu trop soif, Ludya sauta sur la cargaison de la charette face à eux, puis se planqua sous l'ombre de la charette en s'accrochant à un coté, et attrapa l'outre encore pleine d'eau d'un mercenaire à cheval, accrochée à son paquetage et revint jusqu'a leur charette. Il délia les lanières en cuir puis arrosa POoka qui prit une bonne douche ! Levant la tête et ouvrant la bouche pour boire, puis ce fut son tour de boire et il fit passer l'outre aux marchands.
Ouf merci, comment j'ai trop cru que j'allais mourrire ! J'étais à deux doigts comme ça ! Si si, c'est vraie ! Je perdais conscience et tout, j'allais quittée ce monde cruel !Puis ca va, on est plus très loin d'une grande ville j'ai vu quelque chose à l'horizon, et avec l'avance que ces marchands nous ont donnée, puis le paiement à l'arrivée on pourra se payer plein à manger dans l'auberge du coin. T'auras plein de biscuits, même peut être quelques poilées de champignons ! Alors arrête de faire ta mauvaise tête.Ah oui ? BAH c'est bien mais c'est pas trop tow hein ! C'est toujours à cause de toi qu'on est dans des situations comme ça, tu aides toujours les gens et veux faire le gentil et après regarde ! Ludya il à bon coeur, Ludya il est trop bon trop idiot ! On sait même plus où on est ! Ah monsieur il veut aidée des gens dans le besoin, bouhouuu ils étaient coincés avec leur charette fallait absolument qu'on les sorte de là hein ! Oh les pauvres gens qui sont dans la mouise ! Comme si nouw on l'était pas assée quoi ! On se met toujours dans des situations peinibles par TA faute !! Oui ! parfaitement tu peux me regardée avec des n'yeux ronds comme ça c'est ton idée ! En plusse on avait dit qu'on allait au nord ! On arrête pas d'aller à l'ouest ! L'ouest c'est pas le nord hein ! Je sais pas si tu sais ! Je suis même sûr qu'on est redescendu un peu au sud vu qu'il fait chaud comme ça ! C'est pas comme ça qu'on trouvera l'utilité de la clé antique mystérieuse ! Puis mes ailes elles sont toutes fripées ! C'est pas comme ça qu'on va retrouver les fanatiques de la faux lunaire sanglante qui t'ont coupé le bras ! Ni qu'on va retrouver les démons qui... Hey ! Qu'est ce que tu... Mais ! MFfouhmfFff hmuff ! POoka était retourné faire un petit tour forcé dans son sac pour une durée indéterminée...
Bon ben voilà la fin du voyage, un peu plus tôt sur la route et comme prévu ils avaient chargé quelques grosses pierres de carrière et nous voilà arrivés sur un chantier a la bordure extérieure de la ville, nos marchands se firent payer et Ludya reçut sa part. Ils n'avaient pas été avares il avait été bien payé pour une fois ! Mais maintenant qu'ils sont perdus ici lui et POoka devaient d'abord trouver un endroit où se reposer avant de repartir. Peut être trouveraient ils un convoi qui les ramène... euh... Dans l'autre sens demain.
Bon ! Alors on était à Solaria... Ludya ne se souvient pas avoir jamais visité une ville de ce genre... L'architecture n'avait rien de semblable à ce qu'il a déjà pu observer... La pierre des murs même avait la couleur du sable, certains toits finissaient en semi sphères où en gros bulbes dorés.. Lui donnant envie de grimper là haut et gratter pour voir s'il s'agissait vraiment d'or ! Et puis pourquoi pas en mettre un piti peu dans ses poches l'air de rien avoir fait... Il chercha bien à grimper sur un mur, puis à s'accrocher à un rebord de toit... Mais... Mais non... Il lâcha vite prise, y avait quand même des gardes sur des tours étranges et sur les toits postés en vigie à des endroits stratégiques... Dommage... ça l'aurait étonné que ça soit si facile.
Sinon le reste des bâtisses avaient pas de toits en tuiles où en ardoises comme par chez nous, même qu'ils étaient pas pointus, mais plats où complétement carrés... C'est vrai... Vu le climat ils n'avaient pas à craindre la pluie alors c'est peut être pour ça que ces bâtiments sont construits tout plats. Bon il pouvait pas élaborer de théories très compliquées là dessus il n'y connaissait rien, il ne faisait que supposer.
Tout le monde avait quelque chose sur la tête, quand c'était pas un voile c'était un turban, où un drap, où un panier rempli de vivres, où des capuches... Y finissait par comprendre pourquoi en errant au milieu des rues, le soleil chauffait très très fort sur sa chevelure blonde et lui aussi finit par relever sa capuche avant que sa tête ne commence à tourner. Y faisait soif et il ouvrit bien vite sa besace pour laisser respirer POoka qui risquait la déshydratation enfermé là dedans sous une telle chaleur.
Ludya posa son doigt sur la bouche de POoka avant même qu'il ne puisse avoir la chance de rouspéter, l'imitant :
Tu es fou dis ! Il faisait si chaud là dedans j'ai cru que j'allais mourrire hein ! Regarde on s'est perdu je parie tu sais même pas où on est, tu cherches encore l'auberge et t'as pas trouvée ! POoka mord sur le doigt de Ludya et le repousse sur le coté.
Non, c'est faux ! J'allais pas dire ça !J'allais dire : L'auberge est derrière toi abruti ! Voilà ! POoka fit ensuite un vol plané par l’ouverture de la porte de la salle principale et atterrit dans un récipient contenant soit une bière forte où une boisson locale dont le taux d'alcool était assez élevé, lequel récipient glissa sur une petite distance sur le dit comptoir, un puck étourdi mais pas moins heureux d'en avaler quelques gorgées baignait dans le liquide, faisant une ou deux brasses au début...
Puis lorsqu'il réalisa le goût fort de cette mixture il protesta en se débattant, toussotant et crachant, peu habitué à avaler quelconque alcool. En envoyant partout sur le comptoir puis renversa le récipient et s'échoua comme une carpe en bullant avec les lèvres pour trouver de l'air.
Au s'couwr... De l'eauw... P... Par...... Pitiée... Je crois que je vais mourrir...Ludya venait de finir la phrase de la petite chose en entrant dans la salle, arrivant au comptoir à son tour il s'assit sur une haute chaise. Ensuite il poussa sur le rond bedon de POoka pour lui faire cracher l'alcool qu'il avait bu à trop grandes gorgées, POoka était déjà insupportable de nature c'était inutile qu'il ait un verre dans le nez, le dieu de la contrariété et de l'irritabilité en personne serait incapable de le supporter !
Apportez lui un peu d'eau.Nan... Menteur... T'avais dit... Qu'on aurait du lait...J'ai jamais parlé de lait.C'est vraie... D'accord... C'est moi qui ai parlée de lait... Mais si j'ai pas de lait, je vais mourir.Excusez moi... Vous avez du lait ? Le tenancier fit non de la tête, mais il avait bien une ou deux bouteille de lait de chèvre disposées en hauteur dans les étagères fixées au mur derrière lui... POoka
C'est un mienteur... il à du lait là haut ! - dit il en pointant les bouteilles pratiquement tout en haut de l'étagère -
moi je repère du lait à cent mètres... « Ton ami à une perception impressionnante, bien que sélective... En effet j'ai du lait mais c'est une denrée nutritive rare dans ces régions désertiques... Vous ne pensez quand même pas que je vais en offrir à un gamin... et cette chose... Vous ne m'avez pas l'air de posséder le moindre sou. »POoka se sentit renaître de ses cendres, sautillant d'un bond depuis sa position étendue pour se retrouver debout.
Nan mais ho ! Tu sais qui je suis moi ?! Fais attention parce que tu parles au plus grand chasseur de démons du coin ! Y en a pas un ici qui pourrait dire le contraire ! Parce qu'on est les seuls à le faire ! Ouie, ouie ouie ! POoka plongea sa main dans le sac et en sortit un petit morceau de bois ou il à attaché une grosse chataîgne, l'agitant de façon menaçante en direction du tenancier grisonnant qui se caressait le bout des moustaches en reprenant une bouffée de sa pipe à eau.
Alors tu vas me donner du lait, et puis tout de suite où je te grille tes vieilles moustaches de vieux radin moi ! « Par tous les dieux et les Djinns du désert ! un lilliputien chasseur de mauvais esprits me menace ! Que l'effroi me fige sur place ! Mais que fait la garde, on se le demande...»Puis le vieil homme lui cracha sa fumée au visage, le laissant batailler avec sa masse pour éparpiller la nuée brumeuse dans laquelle il tousse, quelques habitués commentent de simples rires ce petit spectacle, POoka était tout rouge, prêt à partir dans un flot d'insultes et de simagrées que nul n'avait envie de voir ni d'entendre...
Ludya comprit bien tôt qu'il n'y avait qu'un dialogue que ce vieux marchand comprenait, il ouvrit sa bourse et étala quelques pièces sur le comptoir, ce qui rendit tout de suite notre serviteur bien plus serviable... Ouvert, limite... Aimable et obéissant. Il se mit à éparpiller lui même la fumée qui envahissait les contours de POoka, l'époussetant et le séchant rapidement avec une serviette, allant jusqu'a lui nettoyer ses longues oreilles, POoka tapait sur ses mains et le mordit au doigt.
« Quelle sale petite p... Hahem... Pardonnez moi, je vous ai pris pour de petits vauriens... C'est que les enfants des rues ici sont très rusés pour voler les honnêtes marchands comme -moi-. »