Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Les joyaux du désert [Ludya]

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Ludya

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 15 dimanche 25 janvier 2015, 13:08:26

« T’es sûr de vouloir savoir tout ça sur moi ? Moi aussi je suis quelqu’un de spécial, enfin, ils disent... Sorcière ! Sorcière ! »

Hihi, ben dis... C'est sûr que tu es spéciale !! C'est pas banal de voir une petite créature comme toi s'attaquer à un type presque trois fois plus grand que soi !

Elle frissonnait et sursautait très légèrement tandis qu'il faisait de son mieux pour pas toucher son dos ! Il va pas dire pardon toutes les deux secondes ! Un lacet passe par ciiiii, par laaaaaa... finalement il trouvait ça marrant de la voir frissonner et tressailler des épaules quand un revers de doigt glissait entre ses omoplates, et de plus en plus quand ça se produisait plus bas... Alors... hum... Sais pas ce qui lui à pris mais il laissait glisser son revers de doigt un peu plus... volontiers diras t'on ! Volontiers sur sa peau en effectuant des trainées glissées - caressées du revers du doigt un peu plus insistantes, si ça la gêne eh bien... Eh bien il pourrait toujours prétexter que c'est moins facile parce que le tissu se rapproche plus du corps là en bas voilà et c'était pas totalement faux en plus donc ça tenait la route !

Il se surpris à respirer... Enfin non, plutôt à inspirer trrrès très très longuement et lentement l'air ambiant tout proche de sa nuque quand il eut terminé de lacer le dernier cordon... Regrettant, oui... Regrettant... Que ça soit déjà fini.

« Merci. T’es habile de tes doigts, on dirait. »

Avec mes doigts ? Habile avec mes doigts.. Hihi... humm... Ah bon ?

Il eut un drôle de frisson qui fit remonter ses épaules à son tour et pencher un rien la tête, comme un frisson d'hérissement d'échine, après ça il secoue la tête pour effacer ce petit sourire béa qu'il se trouvait débile en se demandant bien à quoi il pouvait penser !

Ah oui ! Bah je sais faire, dis ! Des trucs... Avec mes doigts ! Tu sais je suis obligé de rafistoler mon armure tout le temps !! Elle arrête pas de tombée... Je manie pas trop mal ma vieille épée.

Farfouille dans l'une des poches de son sac de voyage en cuir délicatement pour pas réveiller POoka et en retire quelques petites figurines à l'allure enfantine, de jouets représentant des petits chats, des marionettes populaires qu'on voit souvent lors du carnaval ou de l'arrivée des cirques dans les villages d'où il provient, des petits bonhommes ayant l'air de jouer, des libellules avec des encadrements d'ailes en fer ressemblant un peu à une monture de lunette sur lesquelles à été monté un fin verre multicolore donnant l'illusion d'une aile.

Et puis j'aime bien taillée des petites figurines dans le bois... Pis faire des petits modules avec des déchets de ferraille recyclés depuis les entailles et échardes de métal de mon armure après qu'on m'ait tapé dessus ! Et après, J'essaye de les vendre quand je traverse un village ou un marché mais... ça a pas beaucoup de succès... Puis après, regarde... C'est joli quand même, non ? j'aime bien mettre du verre soufflé au four dessus, avec différents additifs pour faire des variations de couleurs sur des éléments des figurines.

Ludya les observe un moment puis, soupirant tristement il les rangea à nouveau dans les poches de son sac.

Je comprend pas pourquoi personne veut jamais m'en acheter... Je les trouve pourtant très jolies moi.

« Hmm, qu’est-ce que tu penses de ça ? »

Ben... Huuummmm... pour dire la vérité j'avais jamais vu de robe aussi courte... Je trouve que... Ben que la couleur va bien avec tes cheveux roux ! Ouie !  Mais bon tu sais c'est des habits de fille et... J'y connais rien là dedans... Je sais pas trop ce que je pourrai dire dessus... Ah puis ! C'est marrant ça ! Les filles c'est compliquée ! Ca demande toujours ce qu'un garçon pense de leur tenue, tout ça, tout ça... Et pis si tu dis une bêtise quand ils en ont même pas l'habitude et dise pas grand chose, alors elles sont toujours déçues du peu d'avis qu'ils ont dessus et elles, ben elles ne veulent pas comprendre...

Alors, je me demande si ça va suffire, ou si tu vas te fâchée si je dis juste que c'est joli ?

L'observa tourner sur elle même, la jupette ondulée remontant... remontant dans un sens, pis dans l'autre et lorsqu'elle changeait de direction on pouvait presque voir qu'elle avait pas de culotte parce que on voyait le bout de ses fesses toutes nues oui ! Ce qui mit tout de suite Ludya dans un certain embarras, cherchant quelque chose dans la pièce en triant les vêtements, perturbé...

Tu devrais p'têtre... Chais pas... Mettre quelque chose en dessous... Tu vas attraper froid par là... Tu vas attrapée le... la... La mort aux fesses ! Voilà ! Parait que quelqu'un est déjà mort gelé des fesses en s’asseyant sur une pierre froide, son cœur s'est arrêté et tout ! Y parait ! Sisi... Ben non ! Rigole pas !

A part des grosses culottes qui serviraient bien de parachute à Ludya il trouva pas grand chose qu'elle pourrait enfiler dessous, a moins que ses grands et long bas rouges iraient mais il doute que ça cache ce qui faut cacher... faudrait y coudre une languette de tissu... Il abandonne en jetant les bas par dessus son épaule mais se demande quand même ce qui se passera si des gens la voient comme ça dans la rue, dans une ville comme ici les gens risqueraient pas de lui faire des remarques ou limite, chais pas, devenir bêtement violents ? Il avait jamais vu personne mettre un truc comme ça, il avait un peu peur qu'on veuille lui faire du mal ou qu'on s'en prenne a elle ici c'est pas tellement que les gens sont gentils et bien éduqués on a pu s'en rendre compte à l'auberge, hum...

« Alors comme on est tous les deux très spéciaux et qu'on est moins pressés, je te propose un échange. Une réponse pour une réponse, échange renouvelable. On peut s’arrêter après avoir répondu à une question, mais pas à un autre moment. »

Ludya l'aida à essuyer les tâches de sang qu'elle pouvait pas voir ou qu'elle avait ratée avec sa chemise de nuit pour gant de toilette, appliquant très légèrement de la salive sur un piti bout de la chemise de nuit et passa aussi dans son cou avec.

Okay, ça à l'air drôle... On dirait une sorte de jeu ! J'espère juste que les questions seront pas trop compliquées, je suis pas très fort parce que... J'ai pas été à l'école... Alors faut commencée avec des trucs simples !

« Puisque c'est moi qui propose, commence, si tu veux ! »

Ah ? oui ? Vraiment hihi... Moi ? Moi qui doit commencer ? -demande t'il en se présentant du doigt puis en écarquillant ses mirettes, se reculant comme s'il lui fallait de l'espace pour réfléchir, tapotant le bout de son menton avec l'index métallique de son bras de fer tout en roulant des yeux vers le plafond, tapotant un pied au sol... -

T'es p'tite mais t'as l'air de déjà savoir bien te débrouillée... Alors... Est ce que t'as été abandonnée toi aussi ? T'as du apprendre à vivre toute seule ?


Le Renard

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 16 dimanche 25 janvier 2015, 22:40:08

Dans l’absolu, Ruth n’aurait pas été contre se couvrir davantage, mais dans les villes humaines, les habits à sa taille étaient difficile à se procurer... Lorsqu’elle était à Castelquisianni, elle pouvait se reposer sur la micro-communauté halfeline pour se vêtir : la cape de voyage qu’elle portait avait été taillée par sa tante, qui avait aussi cousu toutes les poches et ajouté la capuche. Mais quand elle devait se changer dans des cités qu’elle ne connaissait pas, elle était souvent contrainte de se rabattre sur des habits pour enfants, jeunes adolescentes, ou, comme c’était le cas, pour petites vieilles. Malheureusement les tenues qui leur étaient réservées n’étaient pas toujours très bien adaptées à sa vie aventureuse et elle avait sur la conscience une cohorte de charmantes petites robes déchirées par des manœuvres trop audacieuses.

Dans tous les cas, à Solaria, quoique pouvait prétendre l’adolescent, elle n’avait aucune chance d’attraper froid. La bonne nouvelle, c'était qu'elle allait cesser d'attraper des coups de soleil sur les bras.

D’un geste leste qui révélait son habitude de se saisir rapidement de petits objets de valeur, la voleuse se saisit d’une des figurines – une en forme de libellule – crées par Ludya. Elles avaient le mérite de briller, et c’était assez pour bénéficier de quelques instants d’attention du Renard -- qui en cet instant agissait plutôt comme une pie. Elle la regarda d’un œil distrait, sous tous les angles. Elle reconnaissait une adresse certaine de l’artisan, sans rien y connaître de particulier dans le domaine. En revanche, comme elle s’y était attendue, les matériaux n’étaient pas nobles ; au moins aurait-elle vérifier. La conception était cependant possiblement assez singulière pour en faire quelque-chose. Elle enfonça la statuette dans une des poches de son habit de voyage qu’elle ramassa et remit sur ses épaules.

« J’essayerai de refiler ça à des connaissances à moi. Je leur raconterai que je l’ai prise dans un château, peut-être. Je te dirai ! »

Ses receleurs demeurant à Castelquisianni, il n’y avait presque aucune chance que le spadassin revoit un jour la moindre pièce de cuivre. Mais la halfeline lui adressa un sourire charmant et fit comme si l’emprunt était la chose la plus naturelle. Si Ludya tenait vraiment à récupérer son bien, il faudrait maintenant qu’il lui passe un savon. Après tout, songeait-elle, n’avait-il pas dit qu’il n’arrivait pas à les vendre ? Elle le délestait d’un poids mort. Puis elle n’avait jamais eu besoin de la moindre raison pour chiper quoi que ce soit à qui que ce soit. Elle enfila aussi de grandes chaussettes brunes, à défaut de chaussures.

Le jeune homme finit par accepter le jeu et lui posa une première question. Il ne semblait plus vouloir conserver trop de mystère, puisque son interrogation contenait elle-même une information sur lui. Il était probablement orphelin. C'était ça de moins à payer en réponse, se dit Ruth. De son côté, elle ne voyait pas de raison de lui mentir. Pas pour le moment du moins. Alors que Ludya essuyait gentiment les quelques tâches de sang qu'il restait sur son visage et son cou, elle entreprit de répondre d'un ton léger.

« Non, j’ai une famille. Assez nombreuse même. Mais c’est juste plus de bouches avec lesquelles partager la nourriture. Si les bien-nés ont moins d'enfants que nous, pas un hasard. Te fais pas trop d’idées sur la famille si t’en as pas eu. C’est pas si bien que ça. Tu rates pas grand-chose, en fait : c'est seulement quand tu t'en débarrasses que tu deviens plus libre. Enfin, je vais pas te faire la leçon, pas vrai ? J'suis sûre que tu dois penser le contraire. »

Elle haussa les épaules et son visage afficha une légère moue. Pas sûr qu'un orphelin accepte bien son discours. Tous ceux qu'elle connaissait étaient à fleur de peau sur le sujet. Au moins elle saurait rapidement si le thème était sensible.

« Y'a des choses que j'ai apprise toute seule, et d'autres non. Mais j'ai jamais été vraiment totalement seule, dans toute ma vie. »

Elle jeta un discret regard complice à son ombre qui soudainement, comme pour la faire mentir, s'appliqua à se comporter exactement comme une ombre normale. La halfeline sembla juste regarder le sol. Une chose était sûre : son alter-ego se sentait beaucoup mieux dans la roulotte qu'au dehors.

« Moi je me demande de quelle manière tu t'es déjà servi de ton épée. T'as l'air gentil. T'as déjà tué ? Des humains ? Des démons ? Combien ? T'as déjà rencontré des démons au moins ? Essaie pas de m'avoir, je suis pas une paysanne crédule ! »

La halfeline fit quelques pas et appuya son dos contre la porte de la caravane. Ils n'allaient pas non-plus s'éterniser ici.

Ludya

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 17 mercredi 28 janvier 2015, 12:33:47

Fouip ! C'est le son que ça fit, fouip ! Ce geste là... Ce geste assez rapide de la main, drôlement fluide et bien exécuté pour qu'il ne soit pratiquement pas perçu par l'oeil ! Elle aurait pu le voler tout de suite sans porter le moindre regard sur l'objet si elle avait voulu... C'est bien parce qu'elle s'arrêta pour l'observer en détail qu'il remarqua qu'elle lui avait pris ! Est ce qu'elle s'y intéressait ? Y jetait simplement un second coup d'oeil ? Rien n'était moins sûr, elle avait du fouiller dans la poche de sa sacoche pour la prendre ! Si y a une chose qu'il aimait pas c'est qu'on fouille dans ses affaires sans demander ! Oh ! Outrage supplémentaire elle vient d'enfoncer la libellule dans sa poche comme si de rien n'était !? Mais ça va pas s'passée comme ça ! Ca il l'a vu hein c'était pas très discret puisqu'il avait les yeux rivés sur elle depuis qu'il à compris qu'elle détaillait sa création artistique dans tous les sens !

Mais ?! Mais c'est à moi ça ! Tu viens de le mettre dans ta poche !

Il lui aurait presque sauté dessus pour aller rechercher son machin dans sa poche si elle n'avait pas une explication on ne peut plus crédible mais... encore fallait il qu'il puisse lui faire confiance ! Si ça avait été quelqu'un d'autre il se serait déjà jeté sur ses mains, les lui auraient mordues comme un p'tit sauvageon et récupéré son bien !

« J’essayerai de refiler ça à des connaissances à moi. Je leur raconterai que je l’ai prise dans un château, peut-être. Je te dirai ! »

Oui... Oui ben tu me diras...

Se gratte derrière la tête en se demandant comment il restera en contact avec elle pour qu'elle le lui dise tiens... Elle aurait tout aussi bien pu lui demander de lui offrir où lui dire qu'elle trouvait ça joli et lui aurait donné... Mais non elle le lui a prit ! Bon on a qu'a dire que c'est sa manière à elle de trouver ça intéressant. Même si ça ressemble beaucoup à un emprunt à long terme et l'étrange pressentiment qu'il reverra plus jamais sa création.

Quand Ruth mit une paire de bas bruns en guise de chaussures parce qu'il était évident qu'elle ne trouva rien à sa taille Ludya se saisit de bandelettes blanches qui normalement devaient servir à panser des blessures mais enroula ses pieds dedans jusqu'a la cheville, plusieurs petits tours comme ça, ça protégerait un peu mieux et épaissirait la matière autour de ses pitis petons ! Elle pourrait ainsi courir sur des pavés sans trop ressentir les pierres.

« Non, j’ai une famille. Assez nombreuse même. Mais c’est juste plus de bouches avec lesquelles partager la nourriture. Si les bien-nés ont moins d'enfants que nous, pas un hasard. Te fais pas trop d’idées sur la famille si t’en as pas eu. C’est pas si bien que ça. Tu rates pas grand-chose, en fait : c'est seulement quand tu t'en débarrasses que tu deviens plus libre. Enfin, je vais pas te faire la leçon, pas vrai ? J'suis sûre que tu dois penser le contraire. »

Ruth avait une famille... Mais avait une conception de la famille assez surprenante, peut être à cause du nombre d'enfants que ses parents avaient ? Elle lui dit de ne pas se faire trop d'idées sur la famille s'il n'en a jamais eu... Il appartenait bien à une famille adoptive autrefois mais ils ont eu tantôt vite fait de l'abandonner peu de temps après que ce type soit venu lui couper le bras... Donc à ce niveau il n'avait plus beaucoup d'espoir déjà... Si ce n'est d'un jour retrouver ses vrais parents mais il se doute que quelque chose de terrible à du leur arriver pour qu'ils ne se soient jamais manifestés.

J'aurai bien aimé connaître mes vrais parents... Après on dit qu'on ne peut pas manquer de ce qu'on a pas connu mais... J'ai l'impression que ça marche pas comme ça chez moi. Mais t'a peut être raison oui... Oui ça ne doit pas être si bien que ça.

Sa voix était un peu triste et il regardait sur les cotés puis les pieds de Ruth en s'exprimant les mains occupées à faire voyager ses doigts dans les poches de ses braies. Probable que ça le mettait tout de même un peu mal à l'aise d'en discuter.

« Y'a des choses que j'ai apprise toute seule, et d'autres non. Mais j'ai jamais été vraiment totalement seule, dans toute ma vie. »

Ludya pencha la tête en direction de ce qu'elle pouvait bien regarder derrière elle à terre... Elle aussi avait une fée qui la suit ? Un esprit ? Derrière elle, n'y avait que son ombre et les placards ouverts avec des vêtements dessus dessous... Ludya la trouva un peu bizarre... Mais ça sera pas la première fois qu'elle fait quelque chose d'étrange... Se rappelant avoir été aveuglé dans l'auberge, se demandant toujours si c'est bien elle qui à réussi à faire ça... Si c'est elle aussi qui à tué ce grand type de sang froid mais il doute que ça puisse être quelqu'un d'autre.

« Moi je me demande de quelle manière tu t'es déjà servi de ton épée. T'as l'air gentil. T'as déjà tué ? Des humains ? Des démons ? Combien ? T'as déjà rencontré des démons au moins ? Essaie pas de m'avoir, je suis pas une paysanne crédule ! »

Ludya ramassa son sac quand elle se dirigea vers la porte de la caravane, l'écoutant poser sa, où plutôt ses questions... Il hésita un moment à répondre... Fronçant les sourcils en cherchant comment il pourrait le dire sans trop la choquer et puis en donnant des informations correctes surtout... Essayer de s'éviter de tout embellir ! Avoir l'air sérieux pour une fois, vraiment ? ça lui était possible ça ? Tout dépendais du sujet abordé, en fait il faisait souvent le rigolo où l'intéressant pour oublier des choses difficiles, et ça marchait la plupart du temps... Il eut l'air un peu renfermé sur lui même pendant quelques éternelles secondes de silence, paupières closes puis il rouvrit les yeux sur le sol, l'air presque abattu.

Les coins de ses mâchoires semblèrent rouler une et unique fois sous sa peau et De son autre bras il laissa retomber sa besace sur le lit, l'expression de son visage se ferma un peu et ses sourcils se fronçèrent en donnant l'impression de regarder loin à l'horizon en inclinaison un peu plus légère, relevée mais toujours en direction du sol.

Il sortit cette épée longue au fil si émoussé et usée puis craquelée sur les deux cotés du tranchant qu'on aurait pu croire qu'elle avait traversé trois longues guerres et allait tomber en miettes au prochain coup.

Difficille de croire; Qu'elle m'appartient depuis qu'elle est neuve... N'est ce pas ? Et pourtant... Sache que je l'ai forgée quand j'avais encore mes deux bras...

Il pose la pointe de l'épée sur le sol, la retiens d'un doigt sur le haut du pommeau et tappe sur un coté de la garde, la faisant tourner très facilement sur son centre malgré la dégradation de la lame. Il est clair que malgré son état elle possède toujours cet équilibre parfait et tourne avec une vélocité libre étonnante, comme une toupie. Il l'arrete subitement dans son mouvement en tapant du pied sur la pointe ce qui la propulse rapidement en garde dans ses mains en plus de lui faire faire un arc dangereux devant lui, un geste rusé qui pourrait s'avérer déterminant dans un combat lorsque l'adversaire pense que la garde est complétement baissée, lame au sol. En moins d'un dizième de seconde la lame se retrouverait plantée sous le menton.

Aussi usée soit-elle j'ai toujours réussi à la planter dans la chair de ceux qui cherchaient à nous tuer... Alors oui j'ai tué.

J'ai tué des humains, au début c'était juste pour survivre... Ensuite, Si l'on considère que tuer en faisant partie d'une milice constituée d'enfants abandonnés, et de mercenaires désoeuvrés pour gagner sa vie fait toujours partie de la survie... Dans les deux cas j'ai du tuer beaucoup d'hommes ayant une arme à la main qui était plus où moins destinée à m'ôter la vie.

Sa tête hocha de gauche à droite dans un mouvement d'une fluidité qui dépeignait du dépit, les yeux fermés... Ses cheveux suivant le mouvement en rajoutaient à la sensation de désolation qui émanait de cette expression, de ce mouvement empreint d'une légère mélancolie.

J'ai tué d'autres types de personnes aussi... Des gens en toges noires avec un étrange symbole rouge sang dessus que le destin m'amène à rencontrer un peu trop régulièrement pour que ça ne soit qu'une coïncidence, pour une raison où pour une autre ils sont déterminés à me suivre et m'emmener de force dans leur confrérie noire, j'ai toujours eu l'impression que c'est lié à ce qu'ils ont déjà fait à ce bras.

Dit il en relevant son poing métallique et le serrant à en faire grincer les jointures et les articulations, d'ailleurs en entendant ce bruit il sortit de ses poches une petite pipette à huile avec une dosette très fine en métal, pour graisser les articulations entre chacunes de ses phalanges.

Il joue avec les doigts de cette prothèse devant son visage, montrant la dextérité quasi parfaite de cette main même si elle est évidemment de temps à autre limitée par les arrets métalliques de leurs propres articulations qui l'empêchent d'être aussi mobile qu'une main tout à fait humaine.

Au départ ce n'était qu'une prothèse hors de prix complétement inerte... J'ai retrouvé ce qu'il restait de mon bras lors d'un raid sur un chateau fort, complétement par hasard... Il était exposé dans une vitrine chez un seigneur local qui recevait fréquemment la visite de cette confrérie.

Ludya était parti dans certains souvenirs, ça venait... ça sortait parce que ça avait sans doute besoin de sortir, plus que de répondre où se souvenir, même qu'il s'agissait d'un jeu, on pouvait lire toute sa tension et l'horreur de ces souvenirs dans son corps et son visage, dans le rehaussement des muscles inférieurs des yeux lui plissant les coins du regard.

Au premier regard ce porc s'est mis à saliver en regardant mon autre bras et j'ai immédiatement su que c'était lui qui l'avait mangé. Il n'a fait que trois pas vers moi, trois pas durant lesquels il avait un  regard dément, comme s'il venait d'être témoin d'un miracle où d'une illumination, il à commencé à supplier de le laisser me toucher, me lécher l'autre bras, où une jambe !! Trois pas et ma lame pourtant bien usée lui arrachait la mâchoire !! Un pas de plus et mon pommeau d'épée lui fracassait ce qui lui restait de ses dents supérieures, Il... Il ne mangerait plus jamais rien !

C'est là... C'est a cet instant qu'il à changé... Son corps est devenu celui d'une énorme tarasque noire et son visage a fondu dans celui d'un ogre démoniaque avec une peau aussi lisse et suintante qu'une limace, sa bouche ayant recouvert au moins deux rangées de dents effrayantes, longues et pointues s'extrudant hors de la chair restante de ses gencives... Mais... J'avoue que le dégout lié à la colère que j'ai ressentie pour cet être n'a pas fait de différence avec l'homme où le démon, je n'ai pas attendu qu'il en termine de se métamorphoser pour le décapiter et lui trancher les membres.


J'ai repris mes os et J'ai forcé un de ces types en toge noire à lier l'âme et la conscience endormie de mon bras, sa présence... Sa douleur fantôme à cette dernière avant de leur ôter la vie pour qu'ils gardent leurs secrets dans la tombe.


Il cligna des yeux, sortant de cette vision du passé qui était au moins aussi cauchemardesque que le souvenir même du soir où on lui avait tranché le bras.

J'ai aussi tué une jeune démone qui se faisait passer pour une grande fée, mais quelque chose clochait dans son allure, dans son odeur... J'avais déjà ressenti cette aura et cette odeur sur l'autre seigneur...

Ca, et entre autre sa nature elle même démoniaque qui lui permet plus facilement de repérer ce type d'entités parmis la population.

Elle trompait la confiance des enfants... Elle disait pouvoir faire de moi un elfe comme elle mais je n'ai pas été dupe, elle transformait les autres petits garçons en leur racontant qu'ils deviendraient eux aussi des êtres bienveillants, qu'ils n'auraient plus jamais faim, qu'on ne les enverrai plus jamais au champs où a la mine, je n'ai pas cru à son histoire car j'avais déjà découvert des ossements d'enfants dans un garde manger au centre de la forêt. J'en ai déduit que ça ne pouvait être qu'elle. Elle avait certes d'autres petits elfes autour d'elle, qui n'étaient que les âmes d'enfants qu'elle avait récoltées et dont elle faisait ce que bon lui semble... C'est rigolo que tu m'ai parlé de famille... Elle avait presque le même discours en me promettant une vie meilleure loin de chez mes parents.

Elle était très dangereuse, beaucoup plus que l'autre seigneur glouton... Je ne sais pas si j'ai eu de la chance... Je suis parvenu à la toucher, mais... L'ironie du sort à voulu que je l'affronte dans son garde manger et que ce soit en fondant vers moi pour me tuer, qu'elle se soit empalée sur une des côtes de l'un des autres enfants qu'elle à tué... Juste rétribution... Ce fut alors si facile de la faire souffrir avant de l'achever par terre... Elle a su, elle aussi quand j'ai croisé son regard... Elle a su que je n'étais pas comme elle, que je ne serai jamais comme elle.

Il y a eu un autre démon... Beaucoup plus puissant... Mais je n'ai pas encore réussi à le tuer, juste le mettre en déroute, son heure viendra un jour.

Il ouvrit la porte sur les ténèbres de la caravane et, pfffiouh ! woah... ça fit du bien ! L'ambiance était devenue pesante, il souria comme si de rien n'était et son visage était soudain redevenu radieux, illuminé par l'astre puissant au dehors invitait d'une expression redevenue plus naive, juvénile à passer à autre chose.

Je voulais te poser cette question, à toi aussi... Quand j'ai vu ce qu'il restait de l'homme dans l'auberge et le sang qui tâchait ton corps... Mais je sais... Ca n'a pas eu l'air de te perturber le moins du monde. J'ai compris que Tu avais déjà vu ça... J'ai compris que tu avais peut être tué autant, si ce n'est encore plus que moi... Alors toi... Qu'est ce qui t'a mené à ça ? Qu'as tu as fait pour en arriver là ?

Le Renard

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 18 vendredi 30 janvier 2015, 12:55:55

L’histoire de Ludya accablait presque Ruth. À mesure que son récit se déroulait, la halfeline avait de plus en plus de mal à garder son air impassible et confiant... et ce n’était pas une manoeuvre d’acteur. Elle ignorait si l’adolescent lui disait l’exacte vérité – elle avait du mal à croire qu’il pouvait mentir, mais elle était méfiante de nature. Dans tous les cas, il avait un véritable don pour raconter des aventures, vraies ou pas. Elle sentit un frisson de gêne bien réel lui parcourir l’échine lorsqu’il parla du bras qu’on lui avait dévoré. Même pour elle, c’était un élément assez choquant.

Lorsque le spadassin eut terminé, elle déglutit, sans savoir trop quoi ajouter. Toujours adossée à la porte, Elle le regarda une seconde, tentant de lui faire comprendre par l’aspect un peu mouillé qu’avaient pris ses grands yeux verts toute l’émotion qu’avait engendré en elle sa chronique. Elle se sentait réellement touchée, et même un peu déstabilisée. Avant de l’entendre, elle n’aurait jamais parié là-dessus, pas la moindre pièce de cuivre. Ruth se dégagea pour laisser Ludya s’extraire de la caravane. Les rayons du soleil, toujours aussi implacables et blancs, la réveillèrent un peu.

« C’était une jolie histoire, Ludya. Tu as l’air d’en avoir vécu plus dans ta courte vie que n’importe quel vieillard... enfin, si tu as bien l’âge que tu as l’air d’avoir. J’en doute presque, maintenant ! Tu es sûr de ne pas avec cent ans ? »

La chaleur et la perspective de se faire brûler la peau par l’astre brûlant la poussa à trouver temporairement de l’ombre au coin d’un mur. Le sentimentalisme, ça ne lui ressemblait pas, s’obligeait-elle à se dire. Il fallait faire attention, se disait-elle, il fallait faire attention, sinon elle allait s’attacher. Il lui fallait redevenir calculatrice, manipulatrice, le plus vite possible.

Le jeu de questions/réponses qu’elle avait amorcée fonctionnait mieux qu’elle ne l’avait espéré : trop bien, en fait. Elle s’y laissait presque prendre elle-même, un comble. C’était pour la voleuse intolérable de perdre les pédales ainsi : même si elle en avait inexplicablement envie, raconter la vérité serait pire risquerait de l’émouvoir encore davantage. Elle se contraint à l’altérer au moins un peu.

« Non-plus, désolée. Je sais comment faire pour tuer – qui ne le sait pas ? – mais je ne l’ai pas fait beaucoup. Tu me vois, je ne suis pas une guerrière ! Je me suis débarrassée d’un garçon quand j’ai eu quatorze ans, c’était par empoisonnement. J’ai fait ça pour une amie d’enfance, Fiora. L’amitié, c’est autre chose que la famille. C’est plus fort, plus vrai.

Fiora voulait être élève d’une magicienne appelée Silène. C’est aussi la Silène qui m’a appris à faire un peu de magie. La magie c’est difficile à enseigner, et elle devait faire un choix entre elle et un garçon. C’était soit lui soit elle, soit lui. Castelquisianni est une ville extraordinaire, toute entière. Alors si l’on apprend pas à faire des choses qui sortent de l’ordinaire, à Castelquisianni, on est mort, ou on est rien, ce qui revient au même.
»


Ruth sortit de son coin d’ombre et commença à marcher, s’engageant dans une artère, heureusement pas trop fréquentée. Ils s’étaient un peu éloignés du centre de la ville basse. Le duo pouvait continuer à rester côte à côte pour discuter, sans trop être interrompus par les obstacles et les passants. Ils laissaient derrière eux une caravane endommagée et pillée. Les pavés sous ses pieds étaient chauds : les bandages qu’avaient enroulés Ludya autour de sa voûte plantaires n’étaient pas de trop.

« Le garçon était très grand, pas très vieux, mais beaucoup plus dangereux que Fiora ou moi. Il était intelligent aussi. Mais pas assez méfiant peut-être. Il pensait défier Fiora en duel, et la tuer, sûrement. Elle n’allait pas gagner, et je n’allais pas laisser faire ça. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre, petite fille de quatorze ans et d’à peine un mètre ? Je ne pouvais pas le laisser tuer mon ami, ni me battre contre lui. J’ai réglé le problème. Je crois que Fiora n’a jamais été au courant de ce que j’avais fait pour elle.

La Silène, par contre, pendant mon apprentissage à moi, elle a beaucoup tué. Ce n’était pas une femme cruelle, pourtant, vraiment pas. Elle était très vieille mais souple comme une enfant et forte comme un homme. Elle était très douce aussi. Elle n’élevait jamais la voix, ne se mettait jamais en colère. Tu sais, quand j’y repense, je crois que c’était une vampire, plus ou moins. Elle devait être obligée de faire ça, je ne vois pas d’autre explication. Elle s’introduisait chez les gens juste pour les tuer : je l’ai suivie une fois lorsqu’elle allait le faire.Bref, elle devait boire l’âme de ses victimes pour survivre, quelque-chose dans ce genre là.

Une fois que j’ai découvert ça, je n’ai plus voulu en entendre parler, je ne l’ai jamais revue. Je n’ai rien dit à Fiora. J’étais assez forte pour me débrouiller toute seule depuis plusieurs années, mais pas elle. Puis elle était tellement innocente, gentille et héroïque. Tellement meilleure que moi. Elle n’aurait pas supporté, elle aurait fait des bêtises. Peut-être même elle aurait essayé d’arrêter la Silène. Avec elle, je m’attendais à tout. Si elle voulait apprendre à se servir de sa magie, c’était pas pour elle, c’était pour libérer les esclaves du monde entier !

Mais il y a six mois, elle a disparu. Six mois ce n’est pas si long mais jusqu’ici on était restées en contact par un... moyen de magicienne. Je sais qu’elle était partie vers Solaria, c’est pour ça que je suis ici. J’ai juste un peu peur que ce que je risque de trouver...
»


Ruth sourit un peu tristement et haussa ses petites épaules. Puis son regard se porta discrètement vers un grand individu à la robe pourpre et or, une barbichette grise et un turban sur la tête, qui passait près d’eux. Il était accompagné d’un géant à la peau noire, torse-nu, sans doute un esclave. Elle chuchota à Ludya :

« Reste là une minute, je reviens. »

Elle bifurqua vers l’homme, laissant l’adolescent seul. Les gens les plus grands étaient les meilleures victimes : c’étaient ceux qui avaient le moins tendance à faire attention aux gens les plus petits. Le maître à la barbichette fut très surpris lorsqu’il percuta une halfeline se trouvant mystérieusement devant lui. La prenant pour une enfant, il la regarda à peine.

« Fais attention où tu marches, gamine.
Pardon m’sieur »
répondit le Renard de sa voix la plus puérile. « Je regardais le ciel.
– C’est bon, file. »


Et comme s’il avait déjà oublié l’incident, l’homme richement vêtu reprit sa route, l’air de nouveau perdu dans ses pensées. Ruth, elle, après avoir fait semblant de continuer tout droit, revint vers Ludya, le visage victorieux. Elle tenait dans sa main une bourse en cuir fin visiblement bien remplie.

« Qu’est-ce que je t’offre ? Eh, attention, c’est pas une question du jeu, ça, oui ? »

Elle réfléchit une seconde : elle aurait pu l’interroger sur son bras magique (après tout, il avait une valeur marchande certaine), ou sur ces étranges individus qui paraissaient le traquer. Cependant, elle cherchait un sujet plus léger. Quelque-chose capable de lui faire retrouver l’ascendant à coup sûr. La halfeline n’aimait pas trop se sentir en infériorité. Mais maintenant, il n’y avait en fait qu’un seul thème sur lequel elle était maintenant à peu près certaine d’avoir plus d’expérience que Ludya.

« T’as déjà eu des petites amies ? Ou t’as déjà fait quelque-chose d’intime avec des filles ? Sauf si tu préfères les garçons, bien sûr ! Tu préfères les garçons, c'est ça ? »

Recommençant à marcher, la jeune femme regardait l’adolescent avec un sourire en coin. Avec un peu de chance, elle reprendrait la maîtrise avec ça.

Ludya

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 19 samedi 31 janvier 2015, 21:09:12

« C’était une jolie histoire, Ludya. Tu as l’air d’en avoir vécu plus dans ta courte vie que n’importe quel vieillard... enfin, si tu as bien l’âge que tu as l’air d’avoir. J’en doute presque, maintenant ! Tu es sûr de ne pas avec cent ans ? »

Bah, ce n'était pas une histoire hein ! Je t'ai pas prise pour l'idiote du village ! Je t'ai dit la vérité ! Tu as utilisé cette question à la fin de ta phrase, tu peux plus la réutiliser pour notre jeu ! Tricheuse !

Ludya écoutait le réçit de Ruth, c'était un tout petit peu décousu où saccadé par moments car on pouvait sentir une hésitation à aller au fond de certaines choses, mais c'était un récit pour le moins très troublant, on y apprenait que Ruth avait effectivement du tuer...

Chose que Ludya avait déjà commencé à soupçonner. Elle y révèle qu'elle à tué quelqu'un par empoisonnement pour protéger son amie car elle se savait physiquement inférieure... Elle dit, Qu'il y eut certainement d'autres raisons et occasions de faire des choses qui sortent de l'ordinaire dans cet étrange endroit où elle à grandi, une phrase le marqua et reste gravé dans sa tête : a Quastelquisiani, s'il on ne fait pas le nécessaire... Si on ne sort pas de l'ordinaire...

A Quastelquisiani, On est mort où on est rien.

Ludya ne pouvait qu'imaginer de Quastelquisiani qu'il était un de ces endroits où l'intrigue fait loi, qui n'était pas fait pour les petites gens comme lui... fréquenté par des dignitaires de haut rang, et que des jeux de pouvoirs et d'influences y avait lieu. Imaginer que Ruth évoluait dans un tel environnement... Elle était intelligente, avait du recevoir un tout autre niveau d'éducation, sans doute beaucoup plus que lui qui vient de la campagne, de la rue, il ne pouvait alors qu'imaginer, et ça lui glaça le sang d'imaginer que ce qu'elle avait fait du rival de son amie était l'une des choses les plus racontables qu'elle se permette de lui dire. Et il l'imaginait de rechef assez confiante en elle pour le lui raconter, se sentant plus petit qu'une petite personne qu'il était déjà ! Si elle le lui avait dit, comme ça... sans lui mettre un couteau sous la gorge de crainte qu'il en parle. Ludya n'étais pas aussi bête qu'il n'y paraissait il réfléchissait et se disait que si elle le lui dit c'est soit qu'elle lui accordait sa confiance un peu vite, soit, ce qui est bien plus probable, elle savait que la parole d'un petit du peuple ne vallait rien.

Il se sentait bête et frappa dans une pierre du bout de sa chaussure, mettant ses mains dans ses poches en laissant trainer son regard à terre. Elle était d'autant plus rusée qu'elle venait d'avoir raison sur son âge qu'il ne pouvait faire que physiquement, si elle devinait un peu plus loin elle comprendrait qu'il n'a d'allure que l'humain... Qu'il n'a d'allure que ce jeune garçon blond un peu petit... Car le troisième démon qu'il n'aurait jamais vaincu... c'est bien lui. Il le sent... Là... Sous sa peau... Là... derrière ses tempes... Derrière ses yeux.

Ruth cherchait son amie qui devait certainement lui apporter les drapés propres de l'innocence et la naiveté, du courage et de la droiture pour purifier son esprit et elle devait juste se sentir enfin un peu normale à son contact, sauver où préserver ce qu'il y a encore à préserver de son soi. Elle était venue jusqu'ici pour la retrouver et craignait qu'elle n'ait subi une triste fin. C'était une quête que Ludya apprécia bien. Qui lui donnerait même envie de l'aider.

Le sourire infiniment triste de Ruth était à fendre l'âme, comme le mirroir se brise et se scinde en une myriade de petits éclats brillants s'éparpillant au sol... Ludya était désarmé face à ses angoisses... se frottant l'arrière de la tête en perdant son regard à grands coups de battements de paupières désolées sur le sol, Il aurait voulu la prendre dans ses bras et ne plus jamais la laisser rejoindre terre pendant cette longue étreinte qu'il aurait espéré la rassurer. C'eut été trop famillier et puis qui était il pour y prétendre et même pour s'y oser ?

Il pourrait essayer quelque chose de plus simple et de plus léger, lui attraper les mains et faire la ronde, pour oublier ce monde... Partager quelques sourires et courrir, courrir jusqu'a en perdre raison entrer dans une grotte pour se faire peur et grimper à une enseigne de taverne pour l'amuser, et puis sauter sur le toit d'une calèche qu'elle n'aura pas vu assez tôt, lui faire peur et se prouver comme lui prouver, qu'elle est encore une enfant ? Qu'elle peut encore avoir des sentiments ?

Il sourit... Sourire un peu timide, le regard toujours retombé en hommage à cet acte manqué, manqué par crainte... Comme ses mains qui au lieu de les lui attraper se sont lâchement jointes de cette même timidité. Ensembles et liées en tordant un doigt avec l'autre comme son intention pleine de retenue, liées par le sentiment de n'être que bien peu de chose. La volonté mourrante sur l'expression de ce petit sourire qui exprime tout le dépit, et qui font plier le coin de lèvres d'une résignation souriante, sur l'appui de mignonnes fossettes pour un temps las, pour un temps court seront crampées. Les épaules se haussent lentement sur un soupir et sur une fraction de seconde lorsque le regard balance d'une fatalité résignée sur le coté, un drapé de paupières s'alourdit sur l'éclat éteint d'un regret.

« Reste là une minute, je reviens. »

Mais ce n'était rien, de tout celà... Elle avait trouvé le moyen parfait pour se remettre de ses émotions ! Aucune étreinte ni jeu n'était nécessaire ! Rien de tel que d'exercer ses talents de cléptomane et mettre au défi l'incroyable agilité de son poignet pour se changer les idées !  

Son audace le rendit perplexe autant que sa résilience mentale, n'ayant pas du tout peur de se confronter à d'aussi épais individus, elle avait l'art et la ruse, profitant de son apparence et du moins du doute que l'on pourrait accorder à une petite fille de n'être qu'une fieffée voleuse !

« Fais attention où tu marches, gamine.
Pardon m’sieur » répondit le Renard de sa voix la plus puérile. « Je regardais le ciel.
C’est bon, file. »

Ludya attendait son retour, ayant obéi un peu trop sagement... Cependant il était resté sur le qui vive, faisant même le guet au cas où d'autres personnes les croiseraient, où que son petit larcin tournerait mal...

« Qu’est-ce que je t’offre ? Eh, attention, c’est pas une question du jeu, ça, oui ? »

Ben, j'aimerai que tu m'offres ton plat préféré !  

« T’as déjà eu des petites amies ? Ou t’as déjà fait quelque-chose d’intime avec des filles ? Sauf si tu préfères les garçons, bien sûr !

Tu préfères les garçons, c'est ça ?
»

Non... T'es la première qui soit si p'tite, mais faut pas être gênée ! Puis tu sais tu grandiras un jour !

Il se plaisait en plus de laisser planer un sérieux doute sur sa naiveté et sa stupidité... Il trouvait ça drôle d'avoir l'air d'un sérieux désarmant en disant ce genre d'âneries, pour laisser croire à quiconque qu'il était aussi blond qu'il en avait l'air... Et lorsqu'elle lui demanda s'il à déjà fait quelque chose d'intime avec une fille il entrouvrit la bouche en clignant des yeux, mirettes qui devenaient un peu plus rondes à chaque ouverture répétées des paupières.

Ah ! ah non... J'ai jamais pris mon bain où fait pipi avec une fille !

Là, hihi... ça devenait un peu trop gros... Il la faisait définitivement marcher, il gardait pourtant ce sérieux désarmant après cette nouvelle déclaration pleine de naiveté qu'il s'était surjouée, mais... mais là, il n'arriverait pas à garder le sérieux bien plus longtemps... Il regardait Ruth dans les yeux qui avait toutes les raisons du monde de trouver ça suspect !

Mais... Mais quoi ? Osa t'il demander pendant qu'un début de sourire avait déformé ces mots, l'ouverture de ses lèvres... Trahissant qu'il se savait être volontairement stupide et ne pas savoir mentir, il se repassa quelques mèches de cheveux blondes derrière l'oreille droite, puis l'oreille gauche et soupira tout en ce faisant.

Bon, allez... D'accoooooooord, rholala... Pour être honnête il s'est passé un truc une seule fois et je suis même pas sûr que j'étais moi même, puis ça fait drôôôôlement longtemps et j'étais plus p'tit ! Un petit amour d'enfance et on a juste fait des bisoux sur les joues.

Mais j'ai déjà vu le... Le truc d'une fille... C'est la démone dont je t'ai parlé qui me l'avait montré. Elle me trouvait mignon et marrant... Alors elle voulait que je fasse des choses... Le genre de trucs qu'on peut pas répeter. Mais je savais déjà ce qu'elle avait fait aux enfants, c'était un piège ! Alors je lui ai proposé d'aller se faire mettre avec mon épée ! T'aurais vu sa tête toute fâchée ça n'avait pas de prix !


C'est différent... pour être honnête je pense que ça dépends plus de comment je m'entends avec quelqu'un, si quelque chose passe dans le regard et l'esprit plutôt qu'une histoire de sexe, je pense pas obligatoirement a un zizi où a une zezette quand je parle avec quelqu'un tu sais ! Enfin... oui et non... Les filles ont tendance à me faire un peu plus rougir que les garçons quand elles sont toutes nues, et j'ai des pensées et des pulsions plus -obsédantes- qui se disent pas quand je regarde une fille, je suis plus intimidé par un garçon, ça me fait d'autres sortes de frissons, ça me fait rougir pour d'autres raisons, si on me trouve joli par exemple... mais j'y ai jamais assez pensé... Bon j'avoue que je sais pas encore, tu me poses une question difficile...


Ludya Profite de la distraction que provoque ses hésitations pour subtiliser la bourse pleine de pièces à Ruth et l'agite fièrement avec un grand et malicieux sourire plein de jolies dents !

Bien mal acquis ne profite jamais que par la main d'un ami ! - Viens de l'inventer de façon un peu trop convéniente celle là -

C'était donc à son tour de poser une autre question... Il avait l'impression que ça devenait de plus en plus difficile de répondre honnêtement... Il voulait essayer de comprendre pourquoi la famille était un tel problème ou fardeau à ses yeux et surtout quelles genres de valeurs elle exécrait...

Quels comportements humains n'arriveras-tu jamais a comprendre ?


Le Renard

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    Carrure la faisant confondre avec une enfant sans examen attentif
    Tenue de voyage sombre avec cape et capuchon pointu
    Voleuse et monte-en-l'air avec beaucoup d'ambition
    Tenebroso, possède une ombre vivante

Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 20 dimanche 01 février 2015, 01:31:50

La tenebroso ne paraissait même pas s'agacer du petit jeu de faux malentendu auquel se livrait Ludya pour éviter la question qu'elle lui avait posée. Elle s'était attendue qu'il tourne autour du pot, la plupart des jeunes garçons avouant mal leur inexpérience totale dans le domaine des femmes. Mais c'était aussi ce qu'elle cherchait : le voir se débattre avec des tournures de phrases maladroites et des artifices de langage un peu grossiers. Le sentir chercher ses mots et s'embrouiller dans ses propres esquives redonnait confiance à la halfeline, qui avait craint de perdre le contrôle de la conversation. Une satisfaction qu'elle cachait derrière un sourire amusé.

Mais le spadassin parvint encore une fois à la surprendre en étant de nouveau très franc dans son propos. Alors il semblait assumer, finalement, ce qui était déjà évident pour Renard. La scène qu'il décrivait était même véritablement drôle. Ruth pouffa à l'évocation de la réponse qu'avait faite l'adolescent à la démone. Elle se l'imaginait, pourtant sûre de ses charmes, très déçue de ne lui faire aucun effet. Mais était-ce un avertissement à son égard ? se demanda-t-elle dans un coin de son esprit. Quel homme était capable de résister aux attraits d'un être surgi des enfers ? Jusqu'ici, elle avait elle-même espéré séduire, ou au moins émouvoir un peu Ludya, et avait eu vaguement l'impression que cela fonctionnait. Cependant, il cachait peut-être mieux son jeu qu'elle ne le croyait.

Le Renard se laissa dérober sa bourse sans faire la mauvaise tête. Elle fronça quand même les sourcils. Elle s'arrêta et se tourna vers lui, les mains sur les hanches, dans une posture assez exagérée de défi. Elle n'était pas assez grande pour pouvoir faire dans la sobriété quand il fallait s'attaquer à un tel registre.

« Tu veux jouer à ça, hein ? … Voler une voleuse. Je te le ferai payer ! D'ailleurs, j'en ai assez de marcher par cette chaleur. Trouve-moi quelque-part où m’asseoir, et peut-être je répondrai. »

En réalité, la halfeline avait repéré derrière elle un bâtiment qui l'intéressait. Ils avaient parcouru les ruelles au hasard, et peu à peu, sans pour autant entrer dans la ville haute, ils étaient arrivées jusqu'à des quartiers plus aisés de Solaria. Comme en témoignaient les rues moins peuplées, plus calmes, et les propriétés plus grandes, certaines s'offrant même le luxe de posséder un petit coin de jardin à la végétation accablée par le soleil, des propriétaires d'une certaine richesses demeuraient ici. Les plus modestes n'auraient pas eu besoin de l'établissement qu'elle visait.

De l'extérieur, c'était un édifice ovoïde, les murs dorés, l'air assez précieux. Elle le désigna du menton et plissa les yeux pour déchiffrer l'enseigne. Ruth n'avait jamais su très bien lire. Le cousin de sa mère avait essayé de lui apprendre, pour lui faire tenir les comptes de l'auberge. Mais elle malgré sa vivacité d'esprit, elle n'était jamais parvenue à être très à l'aise dans cet exercice. Dans un autre monde, peut-être lui aurait-on diagnostiqué une sévère dyslexie. En conséquence, saisir le sens de chaque mot lui était difficile, même si elle y parvint finalement.

« J'ai du mal à lire leur écriture bizarre. C'est écrit « Eaux chaudes », c'est ça ? J'aurais préféré « Eaux froides » mais tant pis, ça fera l'affaire. Viens ! »

La voleuse attrapa en un éclair Ludya par la main, et le traîna derrière lui. De son bras restant, elle poussa la porte à double battant. À l'intérieur, il faisait à peu près aussi chaud, mais la chaleur était différente : beaucoup plus humide. Une femme replète se cachait derrière un morceau de ciment recouvert de céramiques roses et violettes. Les mêmes motifs se retrouvaient sur les murs, au sol, et même au plafond.

« Ouiiii ? Des étrangeeeers ? » fit-elle d'une voix grasse et un peu ridicule qui allongeait les voyelles en fin de mot. « Voyez vous çaaa ?
Des étrangers avec des moyens ! Mon mari est un mercenaire très réputé. »


Ruth sourit de son mensonge qui n’essayait même pas d'être crédible. Il y avait peu de lieux où on se mariait aussi jeune qu'elle et son compagnon paraissaient l'être. En plus, l'adolescent, malgré son bras en métal, ne ressemblait définitivement pas au standard du combattant chevronné. Mais elle savait aussi que ça n'avait pas la moindre importance.

« Celui-làà ? » gloussa le grosse tenancière en montrant Ludya de son gros doigt, incrédule. « C'est celaaa, ouii. Mais tant qu'il y a de l'ooooor, il y a de la place pour vouus.
Oui oui. »


La halfeline fouilla dans la bourse qu'elle avait volée au marchand – mystérieusement revenue entre ses mains – et en tira une belle pièce d'argent (la plus impersonnelle qu'elle trouva, pour ne pas attirer les soupçons, car il aurait été douteux de payer avec des écus aux couleurs de la ville). Elle la posa sur le monticule de ciment devant le monticule de chair. Les gras doigts de la grasse tenancière se refermèrent très vite sur la monnaie.

« C'est bieeeeen. Prenez la pièce juuste lààà. Je vous apporte des fruiiits ? »

Ruth fit un rapide oui de la tête. Elle emmenait déjà Ludya dans la salle indiquée. Il lui fallut pour cela traverser un minuscule couloir et franchir encore une porte. La couleur de la pièce, ronde, était différente du reste du bâtiment, même si la mosaïque ressemblait beaucoup, elle alternait carreaux blancs et bleus. Sur les murs opposés à la porte des bancs arrondis et également recouverts de céramique, mais plus épaisse et moins dure, étaient fixés dans les murs. Il n'y avait pas de fenêtres, mais une lanterne suspendue au plafond jetait une lumière assez vive pour qu'on y voit comme en plein jour... dans une région tempérée, avec un soleil tempéré. Par rapport au reste de l'aveuglante Solaria, la baisse de luminosité fut accueillie avec bonheur par l'épiderme de la halfeline. Sur le côté, il y avait un bassin bas, remplie d'eau chaude. Des vapeurs troubles s'en dégageaient, en même temps qu'une odeur de conifère aux relents capiteux.

Aussitôt arrivée, Ruth monta sur le banc adjacent à la porte.

« Tu voulais savoir quel comportement humain je n'arrive pas à comprendre ? Essayons ça. »

Sur son promontoire, elle était à la bonne hauteur. Elle plaça une main entre les omoplates de Ludya, attrapa tendrement sa nuque de l'autre et se pencha en avant. Ses lèvres trouvèrent celles de l'adolescent avec naturel, et se plaquèrent tout contre. Leur rencontre fut bientôt enrichie d'un contact plus humide : la petite langue de la halfelin vint doucement frotter contre l'épiderme rose, cherchant à se frayer un chemin vers l'intérieur.

Cette fois non-plus, la voleuse n'avait pas complètement menti. Elle ne savait plus très bien si ce qu'elle faisait était indispensable au déroulement de son plan. Elle était consciente que même si elle essayait de se convaincre du contraire... elle en avait plus envie que besoin.

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 21 lundi 02 février 2015, 20:30:06


« Ouiiii ? Des étrangeeeers ? » fit-elle d'une voix grasse et un peu ridicule qui allongeait les voyelles en fin de mot. «

Voyez vous çaaa ?
Des étrangers avec des moyens ! Mon mari est un mercenaire très réputé. »


Ludya loucha au plafond en rougissant... Se grattant la joue du bout de l'ongle en feignant de ne pas savoir qu'on parlait de lui... Un mercenaire très réputé... C'est POoka qui faisait des histoires autour de leur pseudo réputation de chasseurs de monstres en exposant à tout va des preuves peu convaincantes de leurs exploits... Cachant des peaux de komodos dans son sac qui lui servent à faire valloir leurs talents de tueur de dragon, y cachant aussi des plumes blanches d'autruche, des longs crocs récoltés sur le cadavre d'un coeurl, les montrant fièrement tandis qu'il racontait des histoires digne d'un roman d'aventures se terminant par la mort d'un puissant griffon où d'un démon ayant terrorisé une cité dont il inventera partiellement le nom avec plusieurs autres que nous aurions visité.

Ludya craignait que POoka soit si imaginatif qu'il finisse réellement par croire à ses balivernes, d'ailleurs lorsqu'ils rencontrent des créatures réellement dangereuse il lui arriva de devoir retenir cette petite fée hyperactive et surexcitée dans son sac pour éviter qu'ils ne s'exposent inutilement au danger. Et s'ils ont déjà tué une créature mythologique dangereuse ça sera plutôt le résultat d'une incroyable chance, où d'une poisse maladroite d'un monstre qu'un quelconque talent où compétence à l'arme...
     
Mais fallait en revenir où on en était, ici, dans ces bains publics ! Dis, elle était gonflée celle là ! De le mêler à ses histoires comme ça elle ! Bon, par contre lorsqu'elle raconte une bêtise elle était bien plus convaincante que POoka, elle était drôlement rusée il se demandait si c'était juste pour ne pas avoir à payer deux salles séparées à la place d'une... redirigeant timidement son regard vers la voleuse à quelques reprises un peu maladroites il n'en était pas moins stupidement rosi des joues, et la teneur curieuse de son expression lorsqu'il accroche son regard à elle se métamorphosait soudain en surjeu de sévérité comédienne ! Se montrant alors choqué-fâché. Sans savoir pourquoi mais il avait l'impression qu'il devait l'être ! voilà ! Comme si elle se jouait de lui ! Ben c'est ça elle se jouait et de lui et de la tenancière, elle avait même pas daigné le mettre au courant ! Elle comptait sur quoi ? Sur son improvisation spontanée ?! Il était pas comédien et sûrement pas aussi doué qu'elle.

« Celui-làà ? » gloussa le grosse tenancière en montrant Ludya de son gros doigt, incrédule. « C'est celaaa, ouii. Mais tant

qu'il y a de l'ooooor, il y a de la place pour vouus.
Oui oui. »


Ludya essaya de ne pas pouffer de rire, c'est vrai, il n'était peut être pas aussi bien éduqué et intelligent que Ruth mais elle... Alors elle, elle avait cette façon de parler... Elle avait pas inventé la roue, comme une personne actionnant manuellement une manivelle pour ouvrir sa bouche et faire fonctionner sa voix, elle paraissait assez lente d'esprit... Puis... Elle était pas très très polie hein ! Elle se présentait pas et montrait les gens du doigt... Celui la ? Qu'est ce qu'elle voulait dire par celui là ? Peut être qu'il devrait réveiller POoka pour qu'il la bassine avec ses histoires à dormir debout, elle arrêterait pas de lui demander de répéter ce qu'il dit parce que ça rentrerait pas et il s'amuserait à changer de version à chaque fois qu'elle demande qu'il répète ! Ca lui apprendrait à le montrer du doigt en lui donnant du celui là !

Le blondinet cligna les yeux avec une curiosité hébétée tandis qu'il regardait Ruth fouiller dans la bourse... Ayant la vague impression que quelque chose cloche... Savait pas pourquoi pendant qu'il l'observait faire... Etrangement, la blonditude du jeune garçon réfléchit moins vite que sa réaction physique, les mains de Ludya commençèrent à tâter le tour de sa ceinture, de sa taille... Se tourna pour regarder dans son dos... Puis la pièce tomba au moment même où celles de ruth atteignirent le comptoir de ciment.

Oui, c'est vrai... je suis un grand chasseur de démon et j'ai beaucoup d'argent mais... Il semblerait que ça soit ma femme qui sache le mieux compter. Alors je compte sur elle ! Puis vous savez on dit qu'il y a des gens qui ont toujours la main sur le coeur hélas, elle, elle met toujours sa main sur la bourse !

Il n'avait pas tout de suite fait attention au double sens de sa phrase... C'est venu après l'avoir dite ! Si, je vous jure ! Et se claqua la main sur la bouche quand un fou rire aux éclats le prit, il n'aurait jamais eu l'audace de paraître aussi tendancieux et d'embarasser à ce point l'halfeline ! C'est pas son genre ! Enfin... Maintenant que c'est fait il évite de croiser ce qu'il imagine être le feu démoniaque d'un regard de braise lui en voulant à mort !

« C'est bieeeeen. Prenez la pièce juuste lààà. Je vous apporte des fruiiits ? »

Oh ben oui apportez des fruits, on trouvera bien... Hmmm... quelque chose d'amusant à faire avec !

La confusion était forte en lui, et dans chaque mot qu'il prononçait désormais avait on l'impression de deviner des intentions fantaisistes qu'il ne se devinait pas, il loucha sur son nez et cligna deux fois du regard perdu sur le coté en revenant sur sa précédente phrase, se disant que d'être blond ça se mérite il se sentit très amusé d'ajouter :

Comme... Les manger ! On va manger les fruits ! Oui, oui... Et puis même si on voulait jouer avec ça ne vous regarde pas madame !

Haa hahaha ! Qu'est ce qu'il raconte ! Il se sent tout gêné et n'en revient pas de devenir si stupide sous la pression !

L'Halfeline para à l'embarras de sa maladresse, de sa déconfiture nerveuse et hilare en l'emmenant vite à travers un étroit couloir par la main. Franchissant bientôt la porte ils se retrouvèrent là ou Ruth voulait manifestement être, Ludya n'avait pas pour habitude de se rendre dans des endroits comme ceci, encore moins de savoir à quoi pouvait bien servir de se faire embuher de vapeur... A la limite se laver il pouvait comprendre mais se faire suer à rester assis il trouvait ça un petit peu ridicule. Il y avait cependant une odeur qui lui rappellait beaucoup là d'où ils venaient lui et POoka... D'ailleurs il avait confié son sac à la bobonne à l'entrée en demandant bien spécifiquement qu'on le dépose délicatement et qu'on pose rien de lourd dessus, y a des choses fragiles dedans !

Il observa Ruth monter sur le banc avec un sourire en coin, la voyant se donner de la hauteur comme ces crieurs publics et s'attendait à tout moment à ce qu'elle donne fièrement du oyez oyez pour s'amuser de la réverbération des sons dans cette pièce.

« Tu voulais savoir quel comportement humain je n'arrive pas à comprendre ? Essayons ça. »

Ressentir la finesse de sa main posée entre ses omoplates, ça l'amusa, il ressentit un petit frisson de curiosité. Et lorsque sa seconde main attrapa sa nuque c'est là qu'il commença a avoir un p'tit doute. Un petit doute raisonnable sur ce qui était en train de se passer... Elle se pencha vers lui et il eut un mouvement naturel de recul, d'incrédulité... Son regard fixé dans le sien il se demandait ce qu'elle pouvait bien observer de si près... Puis d'encore plus près... Sans se l'expliquer son coeur se mit à accéllérer et avant qu'il ne puisse se soulager d'une expiration puisqu'il avait retenu sa respiration en plein suspense, ils se retrouvèrent un instant lèvres contre lèvres...

Il cligna un joli regard très écarquillé, comme le bel idiot accablé d'une lamentable incompréhension qu'il peut être dans des moments comme celui là, et dut se faire violence pour éviter de se mettre à rire aux éclats du chatouilli que lui procurait sa langue contre ses lèvres closes. Alors... Elle, elle ne comprenait pas pourquoi les humains s'embrassent ? C'est vrai ?

Jusque là il était resté un peu raide, dans cette expression de blondinet aux yeux grands ouverts, façon merlan frit où il ne comprenait rien tandis que l'halfeline faisait tous les efforts du monde pour l'atteindre... Il lui fallut le temps ! Le déclic de sa manière d'agir avec lui... Se fit seulement maintenant ! Lorsqu'elle s'approcha de lui dans le lit, lui souria de telle ou telle façon, lui demanda de l'aider à s'habiller, puis jusqu'aux premiers échanges dans l'auberge hihi... Hihihi... Ahem, tournant pivoine en se trouvant drôlement idiot où... Juste... incapable de comprendre des signes pourtant clairs... Où non pas clairs ! C'était pas clair non ! Y sait pas y sait plus y s'en fout !

En tout cas, ses bras acceuillirent le corps de l'halfeline contre le sien et ses mains se refermèrent d'une caresse continue, fluide dans son dos jusqu'a atteindre leur point d'accroche ferme sur elle... Malgré ses rougeurs il ferma les yeux et entrouvrit enfin ses lippes pour attraper très... Gentiment... celles de Ruth... Avait il un visage légèrement plus grand qu'une halfeline ? Ses lèvres étaient elles un rien plus grandes, ou pas ? Il n'en savait rien mais reconnut tout de même que, pour un premier baiser comme celui là la douceur de ses lèvres avec les siennes ensembles glissèrent infiniment l'une sur l'autre, qu'il eut l'impression de beaucoup s'y fondre et l'enlaçer des siennes, la chatouille de leurs mèches de cheveux un peu longues à tous les deux qui, caressaient leurs visages pendant qu'ils mêlèrent leurs langues ne le gêna pas outre mesure.

Il laissa son esprit s'embuher tout comme cette pièce pleine de vapeur, laissant ses pensées s'emmêler dans les brumes de l'envie et du désir qui avaient pu naître de toutes ces petites pièces de puzzle rassemblées jusqu'ici, ils s'embrassaient et ce ne fut pas qu'une impression. Lui il avait vu faire quelques fois, en cachette... Jamais il n'avait fait et il s'inquiétait que le contact de sa langue à lui la gêne alors, après une ou deux petites rotations fluide du visage et de ses lèvres happant les siennes il rompit le contact, yeux à peine entrouverts et haletant dans l'ambiance chaude de la pièce.

Est ce que... Hummm... Est ce que tu n'y comprends Toujours rien ? Parce que, si... Enfin si t'as pas encore compris... Moi.., hihi... Moi je veux bien recommencer, tu sais...

Il se pinça la lèvre du bout des dents en laissant tomber son regard à terre, toujours rosi des joues, un de ses pieds tournant sur la pointe de sa chaussure. Il la laissa libre de son étreinte pour pas qu'elle se sente forcée à quoi que ce soit... C'était son choix c'était elle qui avait voulu faire alors si ça lui plait pas ben elle était pas forcée de recommencer, même si lui à voir son idiote de tête toute gênée ça à pas l'air de l'avoir dérangé beaucoup ! Bien au contraire.

Mais bon, voilà... Si... Si c'est ma réponse alors... C'est bien ! Mais c'est dommage... C'est bien dommage oui, que tu comprennes pas ce... Ces choses là... Tant pis hein, alors disons que c'est à toi de poser la prochaine question...


Le Renard

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 22 mercredi 04 février 2015, 00:48:00

Il n'y avait pas beaucoup de garçons qui savaient embrasser, pensait Renard. La plupart de ceux dont elle avait eu l'occasion de goûter les lèvres étaient des voyous brutaux, voulaient imposer le rythme de leur langue dans la bouche de leur partenaire, se montraient excessivement dominateur dans cette simple relation physique… et en général, un tel comportement n'augurait rien de bon pour la suite. Sans pouvoir dire que Ludya possédait une grande expérience en la matière – ça aurait pu être son premier baiser – Ruth lui trouva une douceur et une hésitation touchante.

La halfeline se surprit à apprécier le moment, qu'elle aurait pensé un peu plus gênant, considérant l'expérience de son partenaire. Elle ne prit pas d'autres initiatives sur le moment, s'efforçant de voir quelles seraient les réactions et les mouvements naturels de son faux-mari. Ainsi, elle se laissa toucher le dos, ressentant les mains du spadassin la serrer avec tendresse, comme s'il avait eu un peu peur de la casser. Un frisson de bien-être la parcourut : même elle, accroc au mouvement, à la vitesse, au risque, aurait toléré de rester dans cette position au moins un bon moment.

Elle fut un peu surprise que ce soit lui qui rompe en premier la communion buccale. Cependant, alors que leurs visages se décollaient, elle comprit rapidement pourquoi : l'adolescent était haletant et ses joues avaient pris une couleur rouge vif. Peut-être n'aurait-il pas pu tenir une seconde supplémentaire sans que son émotion ne devienne trop grande. Elle lui adressa un sourire compréhensif et rassurant. Même s'il ne s'était pas arrêté de parler, il n'avait vraiment pas l'air à l'aise… enfin, il n'avait pas l'air malheureux non-plus.

« Je vais réfléchir à une question… » chuchota-t-elle sans plus de précision.

Pour ne pas se retirer sans autre forme de procès, elle se pencha de nouveau et lui planta sur les lèvres un autre petit baiser, beaucoup plus court et sans la langue. Puis elle se détourna et s'intéressa au bassin rempli d'eau, dont le contenu était renouvelé grâce à un robinet en cuivre, légèrement stylisé d’arabesques en forme de serpents, qui crachait un jet continu. Elle desserra le cordon de sa manche pour pouvoir la relever, et passa son avant-bras dans l'onde claire. Il y avait environ cinquante centimètres de profondeur, ce qui était bien suffisant pour se laver.

« Elle est fraîche ! » s'exclama-t-elle joyeusement.

Ce n'était pas tout à fait vrai : l'eau était relativement tiède, comme en témoignaient les vapeurs qui s'en échappaient. Par rapport à la chaleur des rues de Solaria, cependant, le liquide semblait en effet porteur d'une grande fraîcheur. D'un mouvement de bras dans l'onde, Ruth fit jaillir une gerbe d'eau… qui visait directement Ludya au visage. Elle ne lui laissa pas beaucoup de temps pour réagir, et se jeta presque aussitôt sur lui.

« C'est l'heure de se baigner ! Enlève tout ça ! » fit la halfeline d'un ton joueur.

Ses petites mains agrippèrent la tunique de l'adolescent, et commencèrent à tirer dessus pour l'ôter. N'obtenant pas d'assez bons résultats à son goût, l'habit étant trop difficile à faire partir de cette manière, elle changea de cible, et s'attaqua au pantalon. En agrippant, elle tenta de le tracter vers le bas, sans se soucier de savoir si elle emportait autre chose en même temps – sa taille lui donnait pour cette manœuvre un certain avantage. Ruth, enthousiaste, était curieuse de savoir ce que le spadassin pouvait cacher sous sa lourde tenue, et la façon dont il réagirait. Surtout, elle ne comptait pas s'arrêter là : elle n'aurait pas de répit tant qu'il resterait au jeune homme un seul morceau de tissu sur le corps. et tant pis si ce n'était pas juste, et qu'elle serait encore habillée quand cela arriverait.

Ludya

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 23 mercredi 04 février 2015, 23:32:28

Ludya se mit à rire idiotement lorsqu'elle revint à l'assaut avec un petit bisou plus chaste sur ses lèvres et la trouva bien gentille et charmante, commençant à la voir sous un jour... Sous une certaine lumière a laquelle il n'avait pas encore pensé jusqu'ici... S'attendrissant sur sa façon de détacher sa manche et passer ses doigts dans l'eau... Sur la chute sauvage de ses cheveux roux sur son visage, sur ses épaules... Une étoile filante sembla passer dans ses pupilles pour un instant.

« Elle est fraîche ! »

Oh, super ! Y fait chaud ici, au moins une bonne nouv... ?!

Y se prit un jet d'eau en pleine poire qui trempa ses vêtements et les fit déjà un peu plaquer sur son corps, il plissa un regard désabusé, incrédule et stupéfait, le tout dans cet ordre de changement d'expressions en s'observant trempé comme ça, gardant la bouche grande ouverte pendant un temps assez long pour gober une mouche !

« C'est l'heure de se baigner ! Enlève tout ça ! » fit la halfeline d'un ton joueur.

Enlève tout quoi ? Hi ?... qu'est ce que tu fais ?!

Ludya savait pas trop ce qu'elle voulait en la voyant s'en prendre à sa chemise usée ramassée sur le cadavre d'un maître épéiste...C'est qu'elle voudrait vraiment le déshabiller ?!! Elle se jette ensuite sur ses braies de cuir lui donnant à peine le temps de l'empêcher de glisser trop bas sur ses cuisses, les rattrapant in-extremis avec les mains et bien sûr tirant dans le sens inverse ! Il sautille avec les jambes de son pantalon l'empêchant de marcher convenablement et dans ses gesticulations affolées il tombe les fesses par terre ! Laissant Ruth avec son pantalon entre les mains !

Ses braies auraient difficilement laissé soupçonner que ses cuisses étaient à ce point galbées et joliement musclées d'une épaisseur ferme du grand muscle interne de la cuisse qui assouplissait l'arrondi de chacunes de ses jambes intérieure. Ludya avait déjà fait beaucoup, beaucoup de chemin à pied pour son âge, et puis couru aussi avec son armure toute amochée. Quoi qu'il aurait été possible de le deviner quand elles donnaient un certain tonus et une tension de la matière de par les jolies courbes étendant la surface de ses braies. Le cuir pourtant ancien était agréablement tendu d'une façon qui pouvait laisser imaginer la courbe d'une puissance adorable de celles ci.

Mais ses jambes s'unirent aussi très très rapidement ensembles pour vite cacher quelque chose... Et ce quelque chose était une grande honte personnelle... Si elle avait ne serait ce que regardé une fraction de seconde ce qui s'était passé elle aurait eu l'étrange impression qu'il n'avait rien entre les jambes... Et il ne s'attendait certainement pas à ce qu'elle veuille le déshabiller ! Il avait réussi à garder son sous vêtement heureusement ! Qu'il remonta très vite de ses genoux jusqu'a ses fesses et ses hanches pour cacher ce qu'il voulait pas qu'elle voie ! Il avait l'air un peu outré, boudant en posant la joue sur ses bras croisés.

Est ce que je peux garder ça ? S'il te plait... Je... je préfère prendre mon bain comme ça.

Il sait que certains jours il à quelque chose là en bas et à d'autres il n'a juste rien... En général quand il à un besoin pressant y sait qu'il à un machin comme tout le monde mais en dehors de ça... Juste... rien... Mais même s'il avait quelque chose entre les jambes il serait au moins aussi timide, mais en sachant bien que ce n'est pas normal qu'il n'ait rien là dessous ça amplifiait sa gêne.

Tu vas te moquée si je te laisse l'enlever...

Il était visiblement très gêné, plaquant son visage entre ses genoux et son torse contre ses jambes, ramenant ses pieds près de ses fesses. Jetant des regards perdus sur le sol à coté de lui.
« Modifié: mercredi 04 février 2015, 23:37:36 par Ludya »

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 24 jeudi 05 février 2015, 01:26:36

Il était encore une fois impressionnant pour la voleuse de constater avec quelle vitesse Ludya pouvait alterner les instants d'habileté héroïque et ceux de maladresse burlesque. Elle s'était bien sûr attendue à ce qu'il se débatte un peu, au moins pour le principe, contre son déshabillage forcé, mais elle n'avait pas prévu qu'il tombe au cours de la même manœuvre. La première chose qu'elle fit fut de s'assurer que le spadassin ne s'était pas fait mal en chutant sur le carrelage au sol.

« Hey, ça va ? » pouffa-t-elle en constatant que l'adolescent était heureusement sacrément solide.

Surtout, l'état de son coccyx ne paraissait pas être sa principale préoccupation : il protégeait plutôt l'autre côté de son anatomie, temporairement exposée au profit de la descente de son sous-vêtement. Elle n'eut sur l'endroit intime qu'une brève vision, bien qu'elle n'en rata pas beaucoup. Ses observations la laissèrent un peu perplexe, sans la surprendre outre mesure. Après tout, Ludya n'avait pas de signe de barbe et malgré sa musculature harmonieusement développée, il était peut-être tout juste pubère. Il était assez naturel que ce qui faisait de lui un homme n'ait pas de caractère particulièrement impressionnant…

« Tu crois que les hafelins, eux, ce sont des étalons ? Je te rappelle que j'appartiens à une race qui ne mesure en général pas plus d'un mètre, alors, t'as pas à avoir honte… » lui fit-elle remarquer d'un ton rassurant.

Qu'il insiste autant l'intrigua tout-de-même. Peut-être la sienne était-elle réellement d'une taille très réduite. Ruth n'avait pas besoin de se mentir à elle-même pour prétendre qu'elle n'en avait pas grand-chose à faire. Au contraire, les attributs mâles des humains étaient souvent d'une dimension un peu trop grande pour elle, et les ébats ne se faisaient pas sans une certaine douleur pour elle. Une douleur qu'elle avait apprise à aimer, d'une certaine manière, car elle avait pour elle toujours fait partie de l'acte, cependant elle n'était pas contre des attentions plus douces.

« Ce sera mieux comme ça, en plus… » ajouta Renard avec un sourire équivoque.

Prochaine étape : se mettre à sa hauteur, mais il ne s'agissait pas cette fois de monter sur un banc, au contraire. Dans un mouvement félin, la halfeline se retrouva à quatre pattes, et une seconde plus tard, elle avait glissé juste devant Ludya. Doucement, elle posa une main sur un de ses genoux nus, et la fit lentement remonter vers la cuisse. Elle fredonna du bout des lèvres un petit air castelquisian, qui sonnait comme une berceuse.

« Lorsqu'elle tourne ses yeux,
Vers toutes les voiles et derrière les cieux.
»


La tenebroso hésita à y mettre un peu de magie, de sa berceuse crépusculaire qui aurait pu détendre le jeune homme. Mais même s'il n'aurait sans doute pas senti la manipulation, l'enchantement avait aussi tendance à faire souffrir les cibles d'une légère amnésie… et ce n'était certainement pas ce qu'elle voulait. Elle braqua son regard vert, amical et paisible, dans celui de Ludya, alors qu'elle poussait légèrement sur sa hanche pour l'écarter, d'un geste naturel.

« Porté par le courant du flot profond,
La mère voit encore son garçon,
»


Elle longea tendrement le galbe de la jambe musclée. Elle avait toujours préféré la sévérité et le dynamisme des courbes des athlètes, les garçons vigoureux, aux corps moins rudes des intellectuels.   Ruth remonta encore et remonta légèrement la chemise sur le ventre, découvrant juste un peu plus la peau bronzée. Elle laissa une caresse sur cette zone qu'elle savait si électrique, du bout de l'index, en la frôlant jusqu'au nombril.

Enfin, très délicatement, ses doigts agrippèrent le haut du sous-vêtement du spadassin. Il était vrai qu'à travers, elle ne voyait aucun relief… peut-être le jeune homme était-il en vérité une jeune femme. Ruth hésita une fraction de seconde, un peu troublée par cette nouvelle hypothèse, qui expliquerait également le prénom assez féminin de l'adolescent(e). Elle n'avait jamais essayé quelque-chose de sérieux avec une autre fille, toutefois, elle ne pensait pas que cela la dérangerait.

« Jadis s'éloigner, à l'ombre d'un chagrin :
Enfant qui voguait vers son destin.
»


Aussi Ruth décida-t-elle de continuer, le jeu et la fougue ayant été remplacés dans son attitude par une rassurante assurance. Dans sa poitrine pourtant, son propre cœur accélérait. Docilement, le tissu quitta la taille et glissa sur les hanches, puis encore plus bas…

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 25 jeudi 05 février 2015, 16:24:48

« Hey, ça va ? »

Tout va bien, j'ai mal nulle part ! j'ai juste tombé parce que tu as tiré sur mon pantalon !

« Tu crois que les hafelins, eux, ce sont des étalons ? Je te rappelle que j'appartiens à une race qui ne mesure en général pas plus d'un mètre, alors, t'as pas à avoir honte… »

Non mais... hum... Quand euh, t'as dit queeeeuh... Que j'étais ton mari ! Voila quand t'as dit ça je savais que c'était pour... Eh bien pour rire ! Oui, hihi c'était pour rire ! C'est... Enfin je crois ? C'est pas que je veuille pas être ton... Mais on a plus besoin de faire semblant maintenant, euuh... y a... Y a juste plus personne qui nous regarde ! hein ? hihi... Hum.

« Ce sera mieux comme ça, en plus… »

Ca sera mieux ?! Mieux comme quoi ? Pourquoi ?

Ludya sursauta lorsqu'elle se mit à quatre pattes pour l'approcher et puis sembla se hérisser tout à coup lorsqu'elle toucha un de ses genoux, la chair de poule l'envahissant par ondes depuis le contact de ses doigts caressés le long de sa cuisse, il semblait drôlement sensible oui ! Mais c'était une sensibilité exacerbé par la peur qu'elle ne découvre qu'il n'y a tout simplement rien à découvrir là dessous, elle serait tellement déçue... Il se demandait ce qu'il pourrait bien inventer quand elle s'en rendrait compte...

« Lorsqu'elle tourne ses yeux,
Vers toutes les voiles et derrière les cieux.
»


Tandis que la pupille de Ludya s'éfile dans une iris d'un bleu ciel vibrant en suivant les mouvements du visage qui se rapproche de lui, au dehors un étrange cortège de charettes aux cochers vêtus de noir, enturbannés et grimmés au charbon avaient envahi les rues tout en transportant leur chargement mystérieux. Des tonneaux noirs de suie, couverts de calamine et de poudre à canon depuis le port de Solaria...

Ludya semblait captivé par le regard émeraude et le chant envoûtant de l'halfeline qui possédait une voix exceptionnelle, ses octaves les plus vibrantes et harmonieuses lui envoûtaient l'oreille interne, elle n'avait besoin d'aucun autre matériel d'enchantement que son regard et sa voix pour envoûter et détendre qui que ce soit... Elle pouvait aperçevoir distinctement cette étrange pupille qu'il possédait alors d'aussi près... Bien que d'une certaine distance ça ne se remarque pas... Plus elle s'approchera... Et plus il était sûr que ce sur quoi ses émeraudes se braquaient n'avaient quoi que ce soit d'humain.


« Porté par le courant du flot profond,
La mère voit encore son garçon,
»


Ces étranges tonneaux étaient machinalement déposés tous les cinquante mètres de part et d'autres de la rue, lorsque l'un de ces premiers tonneaux fut débarqué en face d'une habitation on put y découvrir peinte au sang un symbole bien connu par Ludya, certains de ces symboles ne furent pas visible très longtemps car un tonneau sur deux étaient emportés par les propriétaires des habitations et emmenés sur le toit après un échange de quelques écus secrètements passés de mains en mains.

L'or liquide du fond des iris du jeune spadassin vibrait en réponse à son chant, ses regards bien moins saccadés de panique, fluidifiés dans leurs mouvements même, par la confiance qu'inspirait le chant de l'halfeline. Tant et si bien qu'il ne regarda pas où se glissaient ses mains même si elles s'intéressaient déjà à sa chemise. Dévoilant une musculature fine et travaillée du bas ventre, poinçonnant son nombril entre quatre jolis petits coussinets de cuir qui y tendaient sa peau légèrement halée.

Lorsque son doigt se laissa aller à une caresse frôlant son nombril une décharge électrique sembla contracter cette région et il dut réprimer un rire entre ses lèvres pincées par ses dents... Il murmure, se sentant progressivement excité par la situation et l'approche de Ruth, il murmure sur un ton taquin et bien malicieux à son oreille :

Qu'est ce que tu faaaaais ? hihi... hummmmm... Les vibrations de ta voix me caressent autant que tes doigts... C'est doux... Ca chatouille... Comment tu fais ?

« Jadis s'éloigner, à l'ombre d'un chagrin :
Enfant qui voguait vers son destin.
»


Il était encore profondément gêné mais il la laissa faire... La laissant tirer sur le tissu qui glissa de ses cuisses jusqu'au bas de ses jambes et il ne faudra pas que ça descende si loin pour dévoiler ce qu'il savait déjà être décevant... Une entrejambe lisse et dépourvue de tout organe... Rien du tout, ni masculin, ni féminin. En lieu et place il n'y avait qu'une zone pubienne lisse, il n'y avait alors qu'un muscle pubien légèrement bombé comme... Un vagin fermé et ferme très esthétique de par le manque d'organe génitaux mais très décevant aussi par le manque des dits organes ! Non... Rien... Y avait juste rien.

Du moins c'est ce qui semblait.

Ludya voulu faire un peu d'humour pour ne pas rester sur le drame de cette déception, il écarquilla soudain les yeux et se tâtonna là ou y avait rien du tout ! Puis regarda partout autour de lui

Y a rien ! Euh... Elle à disparu !? Ah je sais ! Tu l'as volée ! Tu m'as volé ça aussi ?!

Bon, il la laissa encaisser le choc puis se gratta les cheveux derrière la tête en prenant un air timide et bien désolé, essayant d'expliquer avec ses mots idiots... Mais pas sûr qu'elle comprenne

Ben, parfois tu sais... y a vraiment quelque chose Là... Et c'est pas petit hein ! C'est long ! Si, je te jure ! Je suis pas un menteur. Mais... Mais parfois y a rien du tout... Aujourd'hui ben... y a rien... Alors... Alors je suis vraiment, vraiment désolé.


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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 26 jeudi 28 janvier 2016, 21:50:13

Sous le coup de la surprise, le regard vert de la voleuse se figea un instant, alors que son chant s'arrêtait tout aussi brusquement. Ses doigts toujours doucement posés sur la peau brune de l'aine du spadassin se crispèrent un peu, s'écartant de son entrejambe. Elle peinait à comprendre ce qu'elle voyait, ou plutôt ne voyait pas. Bien qu'il était d'habitude difficile de la surprendre, elle n'aurait pas pensé que ce serait elle qui se trouverait dans la situation de ne plus savoir quoi faire. Jusqu'au dernier moment, elle n'avait en effet pas disposé de beaucoup d'indices quant à l'absence totale de sexe de celui qu'elle courtisait.

Décontenancée d'abord, l'explication de Ludya lui fit relever les yeux vers le visage embarrassé de ce dernier, son corps encore arqué sur le corps du jeune – homme ?

« Ah… d'accord, tu m'as eu » hésita-t-elle.

Puis elle éclata d'un rire clair mais doux.

Rapidement, sa main remonta vers sa bouche pour contenir un amusement qui aurait pu être mal interprété. Dans cette affaire, elle était au moins aussi gênée que Ludya. La tenebroso avait le sentiment un peu désagréable d'avoir été menée par le bout du nez dans un jeu de séduction qui n'avait pas lieu d'être. Heureusement, son tempérament de joueuse était plus présent encore que ses tendances de mauvaise perdante. D'une façon ou d'une autre, elle était décidée à avoir sa revanche dans ce genre de tromperie.

Pour autant, et elle ne se l'expliquait pas encore, Ludya avait semblé sincèrement troublé par les avances qu'elle lui avait faites jusqu'ici. Elle n'était pas capable de savoir si l'embarras avait été réel… ou s'il s'agissait d'un jeu d'acteur très pointu de la part d'un spadassin autour duquel décidément beaucoup de mystères planaient. La halfeline lui jeta un regard à la fois amusé et suspicieux.

« Au moins je me doutais déjà que tu n'étais pas du tout, mais pas du tout, humain » fit-elle en se relevant souplement.

En quelques gestes fluides, ne laissant plus rien paraître de sa perplexité et de sa vexation, la rousse tourna le dos à son interlocuteur. Elle fit mine de s'en désintéresser pour se plonger de nouveau dans la contemplation du bassin. Les cinquante centimètres de profondeur d'eau lui faisaient bien envie. Elle n'avait pas une culture de l'hygiène parfaite mais il fallait bien avouer que la chaleur intense de Solaria n'aidait pas à conserver longtemps des odeurs corporelles irréprochable. La voleuse aurait même pensé que c'était la raison pour laquelle les habitants de cette ville appréciaient tant les encens, les parfums… et les bains publics.

Du reste, elle était encore couverte du bassin au cou du sang du mercenaire qu'elle avait poignardé plusieurs heures plus tôt ce qui était une sensation encore plus déplaisante. Tournant toujours le dos à Ludya, la jeune femme jouait l'indifférence de manière un peu grossière. C'est qu'elle avait été vexée malgré tout, et qu'elle n'avait aucune idée de la manière dont elle allait se rattraper pour le moment. Au moins pouvait-elle continuer à le taquiner et à ne pas une affaire.

« Tu me dis qu'il y a quelque chose là parfois ? Hey. Je te crois pas une seconde. Prouve le si tu peux. Sinon, viens au moins m'aider à défaire ma tunique… »


Ruth dégagea de son dos sa longue chevelure rousse, permettant l'accès aux cordons dans son dos qui maintenaient son vêtement blanc fermé, au-dessus de sa jupe ondulée verte. Quand il le lui avait mis, elle avait déjà senti Ludya trembler en laçant le tissu. Peut-être se montrerait-il plus adroit cette fois.

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 27 jeudi 28 janvier 2016, 23:18:20

Pour sûr dehors y se passait quelque chose d'étrange, l'improbable cortège de charrettes provenant du port finit de quitter les ruelles après que leur chargement soit dispersé aux sorties de cette ruelle et que certains ait été emmenés aux rebords de quelques toits. Le silence et la complicité ont été soudoyé au prix de quelques dinards et d'une promesse alléchante, l'assurance de la confidence, aussi un sur-capital de confiance en soi se révèle souvent n'être qu'un lent et insidieux assassin...

Le coût d'une telle préparation se mesure dans un premier temps en or, de main à main... Et plus tard... Lavée dans le sang lorsque les ténèbres d'un espace aussi confiné contiennent bien plus qu'un simple piège, sous le couvercle, une vérité dans laquelle la raison s'épouvante.

L'or de l'oeil Abyssian vibre... On pourrait croire que la raison est toute proche, et qu'il ne s'agirait alors uniquement que de la proximité avec elle... Quelqu'artéfact ancien... Pourrait aussi se trouver assez près, dans cette ville pour déstabiliser l'illusion que Ludya impose consciemment à son paraître...

Ludya cligne des yeux, regardant à sa gauche... Puis à sa droite... retroussant le nez qu'il frotte rapidement en signe d'irritation, comme si un pollen allergique lui chatouillait le nez... Nmhf...

« Au moins je me doutais déjà que tu n'étais pas du tout, mais pas du tout, humain »

 ... Peut être... Et pis... Peut être que... tu ne devrais pas le dire à haute voix...

- Repasse quelques mèches blondes derrière ses oreilles et plisse tout piti ses yeux dans une expression indubitablement méfiante, suspicieuse, et se tourne dans un sens, puis l'autre en regardant partout autour de lui... A l'impression de ressentir quelque chose... Puisqu'il à des frissons et de la chair de pouwle partouw !

Mais non... Y a rien, hein ? Y se fait des idées... Pourtant... Cette impression... Est parasitée... Ca pourrait juste être "elle"... Ca pourrait être autre chose... Y a p'têtre un autre démon en ville... Où un chasseur de démon, enfin... Un vrai... Qui se ballade avec un truc... Un objet... très vieux et très malsain sur lui... Une relique... Sais pas...

Puis l'éloignement de l'halfeline l'extirpa de sa concentration sur son environnement... Clignant à nouveau ses yeux sur elle... Sur sa chevelure retombant en cascade sur les lignes saillantes de son dos... Il ne sut trop quoi en penser... Se grattant une joue enrosie du bout d'un ongle en perdant ses yeux vers la voûte du plafond...

« Tu me dis qu'il y a quelque chose là parfois ? Hey. Je te crois pas une seconde. Prouve le si tu peux. Sinon, viens au moins m'aider à défaire ma tunique… »

Il haussa les épaules et maugréa d'un dodelinement de la tête, puis sourit en se jetant dans l'eau avec un peu trop d'entrain et d'engouement, claquant ses pieds dans l'eau de sorte à l'éclabousser complétement et que ses vêtements soient trempés !

Y a plus besoin de la retirer maintenant !

Il s'approche quand même, retroussant ses manches, mais plus il s'approche et plus sa peau vibre... Comme... euh... ça vibre juste très vite... Il approche sa main près des cordons de son dos, et c'est comme si sa peau s'effritait... Il reprend sa main très vite dans sa deuxième et la regarde... Clignant l'incrédulité de deux yeux ronds... il recommence... et ça se reproduit... à moindre échelle... Mais pas comme si il s'y habituait non... Bon ça ne fait pas mal alors il attrape délicatement le cordon mais lorsque son doigt effleure sa peau le rose de la sienne se dissouds et devient ambrée, en dégradé progressif jusqu'au poignet !

Nion !

S'exclame t'il en décrochant vite, d'un coup sec le noeud qui retenait le cordon... Respirant comme s'il était paniqué... Il s'y reprend une deuxième fois avec son autre main, et la même chose se produit, se retrouvant avec deux mains ambrées qu'il cache dans son dos, la reconstitution de son illusion prenant un temps anormal à se produire... Voire pas du tout ! Il sourit comme un empoté.

Je crois que y faut que tu te déshabille toute seule... Je suis bon à rien aujourd'hui, je suis juste... Maladroit, oui... hihi... C'est ça ! hmmm hm ! Tu devrais allée te baignée, dans ce coin là...

Il montre le coin opposé du bassin d'un geste du menton... Comme s'il ne souffrait pas la réplique à cet "ordre"...


Le Renard

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    Description
    Semi-halfeline castelquisianne, physique de gymnaste, 1m30 pour 25kg
    Carrure la faisant confondre avec une enfant sans examen attentif
    Tenue de voyage sombre avec cape et capuchon pointu
    Voleuse et monte-en-l'air avec beaucoup d'ambition
    Tenebroso, possède une ombre vivante

Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 28 vendredi 29 janvier 2016, 01:27:33

La halfeline se tenait à peu près droite sur le bord du bassin, patientant pour que Ludya l'assiste dans son difficile exercice de déshabillage. Mais elle ne s'attendait certainement pas à ce que sa première action soit de l'asperger en donnant des grands coups de pieds dans l'eau tiède. Elle poussa une exclamation de surprise en sentant le liquide la mouiller. La voleuse ne faisait qu'un mètre trente, et il ne fallut pas plus de quelques éclaboussure pour que tout son dos fut trempé.

« Espèce de… j'ai pas d'autres vêtements ! Ça t'a traversé l'esprit ?! »

Ruth protestait pour la forme. Ce n'était pas si grave : sous les feux du soleil de Solaria, les vêtements devaient sécher plus vite que n'importe où ailleurs. Encore animée par l'énergie de la surprise, elle se retourna et s'exclama, un grand sourire amusé aux lèvres :

« Si t'en as fait exprès… ! »

Mais elle ne put pas terminer sa phrase : le comportement de Ludya venait d'assez brutalement changer. L'exclamation qu'il avait poussé ne laissait pas trop de doute sur la survenue soudaine d'un événement inattendu. Du reste, elle ne s'expliquait pas qu'il ne fut pas capable d'enlever quelques cordons (c'était après tout beaucoup plus simple que de les lacer) et elle ne croyait pas cette fois qu'il s'agisse d'un jeu. Elle avait tout sauf envie de se faire rouler encore dans la farine, cependant elle préférait encore ça à rater quelque-chose de plus important et de potentiellement plus dangereux.

« Est-ce que ça va ? » s'enquit-elle, vaguement inquiète, en gardant son regard sur Ludya qui se tenait à la manière d'un chanteur de chorale.

Elle pencha la tête sur le côté, gardant un œil sur le spadassin alors que ses bras allaient dans son dos détacher sa tunique. Heureusement, la halfeline était extrêmement souple, et délier la fermeture n'était en réalité pas quelque-chose qui pouvait lui poser problème : elle aurait pu le faire avec un seul bras, et sans doute même avec une seule jambe. En fait, pour peu que son ombre eut été un peu moins éteinte, elle aurait pu le faire sans toucher le tissu.

Ses doigts agiles, habitués à délier les bourses, arrivèrent rapidement au bout de la dernière ficelle brune, et il ne lui resta plus alors qu'à faire passer l'ouverture des manches par-dessus ses épaules. Elle teint un instant le tissu humide contre elle, puis se baissa pour le déposer sur le sol. Elle rabattit en partie sa chevelure pour masquer son buste, mais ne se cachait plus tellement.

Ludya avait déjà eu un aperçu de sa personne lorsqu'elle s'était réveillé l'heure précédente. Découverte face à lui, torse-nue, elle avait encore des airs d'adolescente ou de poupée. Elle était sèche et finement musclée. Les courbes de son corps étaient lisses et beaucoup moins masculines qu'elle ne le laissait croire. Sa taille était assez marquée et son ventre rendu plat par des exercices quotidiens. Ses abdominaux, faisant légèrement saillir sa peau, laissaient deviner une absence totale de graisse. La seule entorse à sa féminité était sa poitrine menue, presque garçonne, dont on devinait sous les cheveux roux les minuscules extrémités roses.

La voleuse avait une multitude de tâches de rousseur sous le cou qui descendaient sur son décolleté, mais le reste de son corps aurait été d'un blanc presque immaculé s'il n'avait pas été tâché de sang séché rouge sombre.

« Sûr que ça va ? Tu m'as piqué quelque-chose et tu le planques dans ton dos ? »

Tout en essayant de comprendre, elle leva la jambe pour tremper un pied dans l'eau. Si ses estimations étaient justes, elle serait immergée environ jusqu'à mi-cuisse si elle y entrait entièrement. Mieux valait qu'elle enlève sa jupe, qui descendait un peu plus bas, avant d'entrer, donc. Ruth sourit et se garda une réserve. Elle s'assit plutôt sur le bord du bassin, les mollets seulement plongés dans le liquide. La torsion que la position appliquait sur sa jupe laissait entrevoir un peu de ses cuisses, sans dévoiler l'essentiel. Toujours sans trop relâcher son attention, elle écarta finalement sa chevelure pour se passer de l'eau sur le haut du corps. Avec le sang, l'onde autour d'elle ne tarda pas à prendre une légère couleur rougeâtre.

Ludya

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Re : Les joyaux du désert [Ludya]

Réponse 29 vendredi 29 janvier 2016, 16:59:23

Hihi... Cette dépigmentation épeluchonnée de son mirage blondipatiné mignonimique était en train de s'effritée depuis ses avants bras comme l'écorce séchée d'une peinture âgée d'un bon millénaire n'ayant jamais reçu la moindre chance d'être restaurée... Il le sentait ça chatouillait en remontant millimètre après millimètre par dessus ses poignets vers les muscles du bras... Elle lui demande si ça va et lui acquiesce, et roule des yeux tout en soufflant sur une mèche rebelle, exprimant genre, ouais, t'en fait pas je maîtrise quoi ! Tout va trow bien, je gère et tout et tout. Je suis pas en train de crever d'trouille hihi à l'idée de laissée l'abyssian prendre le dessus sur ma psyché et mon corps. Nope. Enfin... P'têtre qu'elle risquait rien... Ca s'était assez rarement produit avec une personne qui ne lui était pas directement hostile alowrs pitêtre que y a pas de quoi s'inquiéter ?

Y regarde... Pis regarde pas... Faisant mine de frotter sa joue sur la rondeur de son épaule, ses pupilles fuient sur le coin de ses orbites et passent... Sans s'arrêter, d'un mouvement fluide sur l'horizon où il croisera "innocemment" les courbes agiles de l'halfeline... Curiosité coupable et furtive qui, rapide sous le rideau de mèches blondes bien déliées, glissent entre ses doigts et fait rapidement fuir le regard ailleurs... d'un léger... retard... un retard rampant du regard sur la surface de l'eau, là ou la limite des cuisses du Renard rentre en contact avec elle. hm hmm. Ensuite... Relèvement soudain des sourcils, emportement roulé des n'yeux à droite, à gauche, faire semblant d'avoir aperçu quelque chose là... oui là bas... ah non... plutôt de l'autre coté... Hmf... Yep... ah. Mais non... y a rien... hm ? Il est maintenant assis sur le rebord du bassin, jambes dans l'eau mais mains cachées sous son assise. Au moins il à l'air un peu plus calme.

« Sûr que ça va ? Tu m'as piqué quelque-chose et tu le planques dans ton dos ? »

Oui... Je t'ai volée la couleur de tes points de rousseur ! Et moi... Qui croyait pouvoir la tenir au creux de mes mains...

Hm... Alors... Elle... Ressemblerait presque à un garçon ? Si c'était le cas, ce ne serait finalement pas trop difficile de poser les yeux sur elle sans trop rougir ? Si il planquait ses mains dans ses cheveux elle remarquerait peut être rien ? Mais pourquoi avait il l'idée stupide de vouloir les enfouir dans sa chevelure... Non... Finalement un sourire résigné parcourt ses lèvres en révélant ses mains paumes vers le ciel... Une aura différente semble émaner de ses mains jusqu'a la peau qui s'effrite au delà de la limite de ses poignets.

Je... Change... Et ça n'a rien à voir avec tes rougeurs, ni la fureur des rayons de la cité du soleil. Si tu te demande... Non ça ne fait pas vraiment mal...

Il hausse les épaules, et soupire... De toute façon il n'aurait pas su, ni pu le cacher beaucoup plus longtemps... C'était inutile de se mettre dans des états et dans l'embarras le plus stressant qui soit... La prothèse d'armure qui recouvre son bras manquant semble fondre et se mêler dans l'alliage assimilé de la naissance d'un nouvel avant bras... Il regarde ce bras lentement se former, toujours assis... relevant sa main face à son visage, le tournant dans un sens, puis l'autre en écartant et refermant ses doigts.

Ai je toujours été ainsi ?

Demande t'il en se relevant du bord... Jetant un oeil à son sac à dos où se repose POoka... Puis marche en décrivant un premier cercle autour de Renard... Il n'est pas humain, non... S'il manque un sexe, une queue d'une autre nature dont l'extrêmité à commencé elle aussi à tourner à l'ambre glisse dans l'eau et trace son chemin très près des cuisses de la petite rouquine. Il s'arrete au milieu du bassin en tendant sa main vers la seule ouverture laissant échapper la vapeur de la pièce au plafond et, indirectement, source de luminosité dans le dome... A travers l'ambre de sa peau encore en train de changer on peut voir des réseaux sanguins et la fibre, la chair se réorganiser et se densifier... Il est pris d'un hoquetement court lui secouant le corps et son autre main se plaque sur ses lèvres... Puis les libère lorsque la secousse est passée... Il n'a pas vomi, mais la façon dont son corps s'est contracté, la façon dont ses abdominaux sont rentrés et sa cage thoracique s'est relevée, l'expression crispée de muscles soudainement tendus...

Je ne sais pas... C'est aussi ma question. Et plus les grains du sablier s'égrènent...

Guide du bout de griffes une capoule rebelle de mèches blondes sur sa joue... emportant sous la caresse une poudre illusoire qui recouvre sa peau, tombant comme de la neige pour dévoiler des tracés d'ambre et de miel sur cette joue perçue uniquement de profil depuis ta position.

...Et plus le sérieux de cet esprit calme s'efface... L'autre sourit... Et donne envie de jouer avec le soleil.


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