L'ombre de la mort [Malk]

[Illustrations :
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Chapitre ..
L'ombre de la mort

« ça ira pour aujourd'hui ».
à ces mots, les bras se détendirent et des soupires se firent entendre parmi les magiciens présents à ce cours. La journée avait été longue et maintenant que le soleil venait les caresser de ses derniers rayons la fatigue se faisait extrêmement ressentir dans les membres douloureux des apprentis magiciens. Entre l'entraînement à l'épée, des études théoriques et les exercices de sort en plein air et sous une légère neige, leur endurance était mise à rude épreuve et leur maître, un elfe, était très exigeant.
« N'oubliez pas, vous êtes la barrière entre l'équilibre et le chaos. La magie est un rempart. Reposez-vous bien. »
Sans se faire prier, la dizaine d'apprentis alla se diriger vers l'école. Celle-ci se trouvait sur le flanc d'une montagne, pour l'accéder, il fallait beaucoup d'endurance et d'agilité car le chemin était sinueux, boueux voir neiger suivant les endroits. Les maîtres donnaient ainsi cours non loin de l'école, en général devant le mur de pierre qui servait de limite plus que de défense étant donnée sa taille d'à peine deux mètres. Ce qui dissuadait les étrangers de venir affronter le chemin rugeux, s'était surtout de tomber face à un magicien, de nombreuses rumeurs courent sur ceux qui ont des dons que le commun ne peut pas espérer obtenir.
Laëy maîtrisait encore mal ces dons. Elle était arrivée à cette école il y a de cela à peine une lune, si bien qu'elle ne maîtrisait que des sorts mineurs, toutefois, elle faisait beaucoup de progrès, très rapidement. En traversant la cour, qui n'était qu'un sol couvert de neige, au milieu duquel se trouvait une fontaine dont l'eau était en partie gelée. Ce qu'il y avait de plus frappant dans la cour, s'était le nombre de gardes ou de soldat-magicien, la jeune femme n'en avait jamais vu aussi peu. Ils ne devaient être qu'une vingtaine au total et cela pour toute l'école. Mais la priorité avait été donner de rejoindre les villages à l'est pour y apporter protection face aux raids dont on entendait de plus en plus fréquemment parler, d'autant que cela permettait d'asseoir la position des magiciens et de cette école car les habitants regardaient toujours d'un mauvais œil ces magiciens, pourtant installés ici depuis près d'un siècle.
Laëy remit convenablement en place l'épais manteau de fourrure sur ses épaules qui tremblaient de froid. Leur premier cours dans cette école avait consister à maîtriser la magie en soi et, par conséquence, de réussir à la contrôler suffisamment pour en arriver à conserveur la chaleur vital de son corps, et cela malgré les intempéries. C'était une épreuve difficilement, un manque de concentration soudain faisait ressentir subitement au corps le froid environnant, mais Laëy restait confirmée dans ses ambitions et se soumettait à l'épreuve sans rechigner. Ainsi, elle ne portait qu'une légère veste qui ne couvrait pas totalement sa peau et dont on s'habillait plutôt l'été, de même, elle portait seulement des bas pour couvrir ses jambes, laissant nue une partie de ses cuisses. Enfin, elle ne portait, de plus, que de quoi cacher son intimité et ses monts de chair. Cette tenue légère que portaient les apprentis magiciens était un moyen de prouver leur force de caractère et se hisser au-dessus des autres êtres humains, et c'était une tenue courant chez les magiciens n'étant pas liés à une école.

Mais, comme chaque être humain, même un grand magicien a ses limites et le feu à l'intérieur du hall de l'école fut rapidement entouré de la dizaine d'apprentie dont faisait parti Laëy au-dehors Ils purent déposer leurs manteaux encore humide tout en se frottant les mains. Un repas fut ensuite servit dans la salle des banquets, bien vide désormais.
Rassasié, mais surtout épuisé, la trentaine d'apprentis présents dans l'école allèrent se coucher, près pour la suite de leur entraînement le lendemain.

Avant d'aller se coucher dans sa chambre, Laëy préféra se diriger vers les bains. Ils se trouvaient dans la même aile que les chambres, elle ne se refroidirait pas trop après avoir profité des vapeurs chaudes. Les couloirs étaient déjà vides alors que le soleil s'était couché depuis peu, devenant de longues allées où seul le bruit des pays de la jeune magicienne se faisait entendre. Soudain, elle entendit des voix au détour d'un couloir. Une voix d'homme discutait :
"Votre Archimage, certaines rumeurs grondent, le chaos règne de plus en plus sur nos terres et celles voisines. Que voyez-vous dans les eaux ?"
"Je scrute les eaux, tout est brouillé, je vais réessayer, comme chaque nuit. Laissez-moi s'il vous plaït."
"Bien Archimage".
Laëy entendit des pas de bottes s'éloigner, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus les entendre. D'un pas léger, elle se dirigea alors vers la voix féminine, celle de l'Archimage. Elle se trouvait dans les bains et, par chance, la porte était entrouverte. La jeune femme en profita pour jeter un coup d'oeil, elle avait entendu parler des visions que cette puissante magicienne pouvait avoir. Mais depuis quelque temps, elle semblait s'être affaiblit, malade, incapable de ses sorts d'antant. L'elfe se tenait face à l'eau, mais rien n'apparu pendant un long moment. L'Archimage se dévêtit alors de sa simple couverture pour plonger dans l'eau, sa peau pâle semblant scintiller au-dessus de l'eau dans laquelle elle s'enfonça. Laëy détourna le regard, gênée, et elle préféra directement se coucher.

« Réveillez-vous, l'école est attaquée ! »
Laëy se leva brusquement du lit, elle venait à peine de s'y allonger, encore habillée, et le sommeil l'avait déjà gagné. Elle se saisit de son chapeau, ses chaussures et son bâton et se précipita dehors. De nombreux apprentis se précipitaient également hors de leur chambre. Laëy courut de couloir en couloir, de ses mouvements agiles, se frayant un passage dans le chaos, vers les cris d'alerte. L'apprentie magicienne arriva alors dans un couloir dans lequel c'étaient de jeunes femmes qui venaient de sortir encore habillée de leurs tenues de nuit. Un soldat se précipita alors dans le couloir :
« écartez-vous des fenêtres ! »
C'est alors que celle-ci se brisèrent dans une violente secousse. Laëy vit seulement de petits yeux rouges sur une peau violette. Et des cris de créature qu'elle n'avait jamais entendue.

- Il est temps...

La voix rocailleuse et agonisante du cruel lieutenant sonna comme un glas d'excitation dans la poitrine des démons qui l'entouraient. Bon nombre se mirent à frémir, dégainant leur épée en poussant de crie de bête affamée. La main décharnée de leur maître se tendit droit devant elle et ils comprirent. La plupart s'élancèrent comme des furibonds, cramponnant fermement leur couperet ou leur hache tribale. D'autre se mirent à quatre pattes afin de galoper avec encore plus de vitesse vers leur cible.
Ces immondes créatures slalomaient entre les arbres. L'ombre de la forêt enneigés avaient dissimulé leur présent le temps qu'il avait fallu... Et elle avait sacrément bien besogner, car il n'était pas aisé de masqué une peau d'un rouge vif, hérissée de pique et une gigantesque collerette d'os et de peau. Les keot formaient une de pointe des armées infernales d'Arsl'ath Malk. Aussi avait il jugé préférable d'en assuré le commandement temporaire à Malestross, lui même ayant fort affaire ailleurs. Son apparence disgracieuse et cadavérique était le parfait reflet d'une personnalité morbide et cruelle. Ils se complaisaient dans la souffrance de ceux qu'il mettait à bas et prenait un malin plaisir et torturer ses proies à l'imagine d'un gros chat malodorant. Cependant pour l'heure, il lui fallait être sérieux... sa mission était simple mais l'échec n'en était pas une option permise. Aussi avait il déployé les grands moyens...

Les keots s'étaient donc élancé comme des chiens affamés. Au départ ils n'étaient qu'une dizaine, mais rapidement des dizaines et des dizaines d'autre surgissaient des buissons où des arbres dans lesquels ils s'étaient cachés. Leur course folle violait la neige resté intact depuis plusieurs jours... le tout dans une agitation impressionnante, mais sans le moindre bruit. Comme si leur rage et leur galop avaient été voilé par une bien étrange forme de magie. Et la nuit tombé avait déposé sur eux un voile sombre, les rendant presque invisible pour un œil mal exercé. A défaut d'être coordonnée et discipliné, il y avait dans leur progression une sorte d'instinct primale, comme une meute de loup organisée et rapide. Ceux-ci savaient exactement quoi faire, où et comment...
C'est donc sans peine qu'il parvinrent jusqu'aux murs d'enceintes de l'école, les quelques gardes distraient n'imaginaient même pas ce qui allait leur tomber dessus. Les griffes des démons se plongèrent dans le mur comme si il s'agissait de beurre, et rapidement ils furent des dizaines à escalader le même mur... atteignant rapidement fenêtre, sommet des remparts et tour de garde.

L'assaut fut lancé simultanément, chaque démon semblait être lié à son voisin par un sens magique, et l'appel du meurtre résonnait sur le même timbre. Tout fut assez fulgurant, et en l'espace de quelques secondes, l'école fut envahie par une horde de démon armée jusqu'aux dents. Ils se divisèrent tous en petit groupe d'une douzaine d'individu, se ruant dans la cours, les couloirs et les escaliers, bien décidé à envahir et explorer chaque centimètre de cette foutu école.
Une groupe plus important se dirigea vers le corps de garde. Là se trouvaient un nombre plus important de garde. Ceux-ci avaient entendu des bruits et s'étaient instinctivement rapproché de la grande porte, comme pour repousser un assaillant malheureusement déjà dans leur mur.

- Sonnez la clo...

Le capitaine de la garde fut interrompu par une gigantesque hache qu'un démon avait jeter sur lui. Il fut jeté en arrière et heurta la grande porte, mort sur le coup.
Les autres gardes empoignèrent leur bouclier, leur lance et firent face à une vingtaine de keot enragé. Le choc fut violent, l'acier cria tout comme la chair et les os qui se brisèrent. Les démons faisaient preuve d'une agressivité sans précédent, écrasant sans peine la résistance.
Certain garde réussirent à en mettre à bas et à se replier dans la bastion, barricadant la maigre porte de bois qui fléchissait déjà.
L'un des survivants grimpa à une échelle pour atteindre la cloche à l'étage et la cogna de tout ses forces à plusieurs reprises. Ils étaient certes perdu, mais l'école serait alerté de cette attaque et peut être y aurait il des survivants.

Dans les couloirs on pouvait entendre un, deux, quatre, sept coup de cloche et puis plus rien... Les autres démons affluaient en nombre un peu partout. L'attaque éclaire avaient complètement déboussoler les maigres défenses en place et la panique s'installa en un clin d’œil.
Lorsque les apprentis sortaient de leur chambre, ceux ci s'enfuyaient le plus souvent. Les pauvres qui cherchaient à faire face étaient tout simplement massacré sans douceur... les fuyards étaient joyeusement traqué pour ensuite subir un sort bien pire ! Dévoré vivant ou violé, leur crie de lamentation faisaient échos dans la gigantesque battisse.

A tout cela, il fallait également ajouté Emal'zar, enfanté par la noirceur et le sadisme d'un démon supérieur assez puissant. Animé par la volonté de ce dernier et vulgaire pantin de sa soif de cruauté... Il s'agissait du fils damné de Malestross. On le disait plus noir encore que son père malgré sa bêtise et ses actes uniquement dicté par ses instincts. Il n'était que sauvagerie et malveillance. C'est pourquoi son père avait trouvé amusant de l'emporté, un peu comme on emmènerait promener son chien en balade, imaginant que cela lui ferait du bien.
La bête avait donc suivit les keot sans dire un mot, escaladant à son tour les murs pour s'approcher d'une fenêtre au hasard. Il passa au travers sans hésitation, tombant nez à nez avec un garde, trois charmantes demoiselles et Laëy qui venait d'arriver dans le couloir. Le démon avait un aspect humanoïde, il était bien bâti et était doté d'une mâchoire hérissé de croc. Ses petits yeux rouges et porcins scrutèrent nerveusement ce qui l'entourait avant de réagir à la vitesse de l'éclaire. Il tendit la paume de sa main vers le garde et Laëy pour cracher deux déflagrations jeune et bleu, qui allèrent se heurter contre les murs en tout sens. Le garde fut frappé de plein fouet tandis que la jeune magicienne l'esquiva de peu... Mais Emal'zar ne semblait pas s'en soucier. En effet, ça bouche s'ouvrit grandement, provoquant un claquement sinistre alors que certaine articulation semblaient avoir lâché. Une fois grande ouverte, la bouche libéra une vingtaine de tentacule qui filèrent, droit devant elle, se saisissant sans peine des deux jeunes femmes en tenue légère... trop légère pour ne pas susciter l'intérêt pervers du jeune fils prodige. Il voyait la un moyen malsain et cruel de s'amuser avec ces humaines. Les pauvres victimes furent assailli par les nombreux membres. Ceux-ci s'enroulèrent autour de leur jambe et de leur bras pour les maintenir immobile... d'autre se glissèrent sous leur vêtement, grouillant bruyamment en laissant une traînée visqueuse sur la peau. Tout ce qui pouvait ensuite servir d'orifice fut titillé, chatouiller et malmené par plusieurs membrane de toute taille... le démon les sondaient, analysant ce qu'il y avait moyen de faire avec elles...

Tout d'abord, c'était le choc. Le garde qui venait de recevoir de pleine face le sortilège, sans avoir eu une seule chance ni la possibilité de l'esquiver, était tranché en deux, son sang ruisselant sur le sol pavé de l'école que la jeune magicienne avait plusieurs fois traversée, et ses entrailles à l'air libre. Laëy se retrouvait incapable de réagir, paralysée par l'enchaînement des événements, les cris semblaient faire échos dans toute l'école, seulement surenchéris par le bruit de l'acier contre l'acier et des déflagrations de sortilèges qui faisaient trembler les murs.
Laëy se retrouva subitement au sol, son corps frappant douloureusement le plancher, alors qu'elle était traînée vers la terrifiante créature qui venait de l'attraper par l'une de ses membranes qui, sans qu'elle n'ait pu analyser la scène, venait de s'enrouler le long de sa jambe, de sa jambe au haut de ses cuisses. Elle se débattit, stupidement, donnant des coups de ses talons mais cela ne semblait pas agir véritablement sur cette partie de la créature, chaude et visqueuse, qui restait serrée contre son corps, s'enroulant même un peu plus loin le long de sa cuisse. Prise de panique, les pensées s'embrouillaient dans son esprit. La jeune magicienne n'avait encore jamais été confrontée à de telles situations de dangers où la réflexion devait être rapide et sûre. Laëy tenta de s'agripper à une des colonnes qui parcouraient les murs de l'école, mais sans efficacité, la créature avait bien trop de poigne sur sa jambe et de force et ses doigts lâchèrent et la gueule de la créature se rapprocha, son odeur fétide et de mort planant dans le couloir. Alors, elle ferma les yeux et tenta de se concentrer, murmurant un sort de désentrave, le visualisant. Elle échoua une première fois, sa puanteur et les cris de ses amies la déconcentrant. La deuxième fois, elle sentit la tentacule trembler et légèrement relâcher sa pression. Une dernière fois, elle se focalisa sur le sort, les yeux toujours fermés alors qu'une autre membrane commençait à parcourir son corps, pour ne pas voir la créature qui n'était plus qu'à quelque pas d'elle, elle tenta de se calmer en se concentrant, toute sa magie montait en elle pour ce sort.
"Gaëdla" cria-t-elle.
La membrane la lâcha immédiatement, en même temps qu'un pan de mur s'écroula sur celle-ci, laissant échapper un cri surhumain de la part de la créature. Mais Laëy était libre et, entre elle et la créature, se trouvait désormais un pan infranchissable. Elle se releva, encore tremblante, et secoua la poussière de sa tenue. Elle n'avait que quelques égratignures et entailles, rien de comparable avec ce qu'elle avait failli subir. Laëy reprenait doucement son souffle, l'adrénaline venait de retomber et le couloir était désert. Ses jambes vacillèrent sous elle et la magicienne remarqua que ce sort, sans réel contrôle de sa part, avait bien trop puiser dans ses ressources. Elle ne pourrait surement pas relancer de sort, ou bien de très faibles, avant un moment. Autour d'elle, les bruits de bataille semblaient s'être éloignés à d'autres ailes de l'école, elle était en sureté pour un moment. Du moins, c'est ce qu'elle cru jusqu'à ce que le pan de mur effrondé se mette à vaciller. La créature derrière tentait de se faire un passage en force.
Alors, Laëy ne tarda pas et fit demi-tour, juste à ce moment, une membrane réussit à franchir l'obstacle, battant l'air à la recherche de la jeune femme. Elle quitta rapidement le couloir pour déboucher sur tout un labyrinthe de chemins qu'elle connaissait. Au détour des croisements, elle ne rencontra que des cadavres, la plupart de son école. Retenant des hauts-le-coeur, elle enjambait ses anciens compagnons et elle récupéra une épée, fine mais légère, sur un des anciens gardes. La lame ne traverserait pas les armures mais Laëy était assez agile pour viser surement.
C'est alors que des bruits de pas se firent entendre, ils allaient dans sa direction. AU son lourd, il ne s'agissait certainement pas d'alliés. N'ayant que peu de chemin de sortie, elle ouvrit une porte et se glissa à l'intérieur de la pièce. Il s'agissait d'une des bibliothèques. Des créatures avaient dû s'y aventurer auparavant, de nombreuses étagères avaient été poussées, des livres écroulés au sol. Elle se cacha derrière l'une encore debout et parcourue de livres. Alors que les pas se rapprochaient, elle retint son souffle, mais, remarquant des yeux ouverts la fixant, elle ne put s'empêcher de pousser un cri, bref mais suffisant. Les yeux étaient ceux de Flaëya, une elfe et amie, désormais aussi froide que les pierres à l'exception du sang coulant de sa poitrine.
Laëy plaqua sa main contre sa bouche alors qu'elle entendait les créatures se massaient devant la porte, parlant entre eux sans qu'elle ne puisse comprendre. Le coeur battant, elle attendait, n'ayant rien d'autre à faire que prier les dieux de son enfance.

Emal'Zar pouvait sentir la peur, douce, froide et enivrante de sa proie !
Elle c'était montré coriace, parvenant à se déjouer de son emprise à l'aide de magie. La deuxième femelle dont il c'était saisit avait péri, enseveli sous les décombres qui les avaient séparé de Laëy. A la frustration vient rapidement un sentiment d'excitation plus puissant. Elle était parvenu à le fuir, à lui résister, elle n'en était donc que plus désirable. Il la voulait elle... il l'aurait.
Ses quatre bras puissants entamèrent donc de se frayer un chemin au travers de ce mur de fortune, le détruisant petit à petit. Rapidement un espace se libéra et les membranes provenant de sa bouche s'y glissèrent, cherchant à attraper à l'aveuglette... mais la petite était maline en plus d'être coriace et avait sans doute déjà dû courir au loin.
Le jeune démon cessa de perdre son temps, se jetant au travers de la fenêtre par laquelle il était entrée, plantant ses longs doigts dans la brique avant de progresser comme un cafard sur les flancs de l'académie. Il trouverait rapidement une autre fenêtre lui permettant de contourner cet obstacle que Laëy avait judicieusement créer. Il ricana, amusé et excité par la perspective de cette nouvelle traque !

La hache de Keot s'extirpa difficilement de la boîte crânienne de la jeune femme... Probablement une elfe, mais peu leur importait ! Elle avait chercher à fuir, et le démon avait balancer sa hache qui avait fini dans son crâne. Ceux qu'ils n'arrivaient pas à capturer périssaient ! Et cette jeune apprentie avait réussi à s'échapper, prenant de l'avance sur ses poursuivants qui n'avaient pas chercher à faire plus d'effort. De toute façon ils en avaient d'autre pour jour... un peu comme cette femelle à la peau sombre, une peau de cuir tannée assez étonnante que les démons n'avaient pas pour habitude de voir.
Le plus costaud d'entre eux avait coincé sa tête sur une table dans ce qui semblait être un salle de cours et l'enculait sans aucune autre forme de procès ! La pauvre hurlait à en cracher ses poumons... Suppliant et gesticulant vainement. Les joies de la rapine, orchestré par une bande de démon sanguinaire et sauvage. Les cinq autres démons dans la pièce se partageait férocement une autre élève, la culbutant à tour de rôle. Celle ci n'avait pas beaucoup plus de chance... coincé entre le corps poisseux d'un démon et le cadavre d'un ancien camarade de classe dont il manquait la tête. Un autre démon sorti de cette pièce pour apercevoir du coin de l’œil Emal'Zar... il leva sa hache, comme pour lui témoigner son respect ou quelques choses dans le genre. Mais le démon à quatre bras ne sembla pas y prêter attention. Il était en train de ramper, scrutant de ses petits yeux porcins le moindre recoin, respirant à grande bouffé l'air ambiant. Il accéléra subitement le pas, fixant son regard vers le bout du couloir.
Une fois au fond il se retourna à gauche à droite. Elle était si proche ! Il la sentait... il pouvait presque la toucher.
Il se redressa pour enfin porter son attention sur le keot.

- Une femelle ! Je la cherche... je la sens !

La voix caverneuse et sorti d'outre tombe fit trembler les plafonds et saisi d'horreur le démon mineur qui se recula de quelques pas, connaissant la folie et la violence du fils damnée de Malestross. Il inclina la tête et lui montra la pièce dans laquelle lui et ses compagnons s'amusaient avec deux infortunées. Et même si ce genre de scène devait se produire un peu partout, le keot était persuadé que l'une de ses victimes ferait le bonheur d'Emal'Zar !
Mais celui ci cognat le mur du poing...

- Non... elle ne sens rien ! Mais la femelle, je la sens... je la sens...

Un cri bref résonna avant de s'éteindre immédiatement. Le démon devient fou, il avait reconnu cette voix, ce cri... et cette odeur qui enivrait ses narines. Il se mit à courir vers le cri. Une porte lui bloquait le passage, il l'enfonça donc en grognant.
Sa folie et son désir l'avait mené dans une bibliothèque qui avait déjà été saccagé. Mais rien n'aurait pu l'empêcher de rester ici, l'odeur était plus fort et plus proche. Il souleva une bibliothèque avant de la jeter contre un mur. Emalzar se rua ensuite sur une seconde qu'il balayait avec ses deux paires de bras. Quelle fut sa surprise lorsqu'il retomba nez à nez avec Laëy.
Le regard rouge vif de la créature se plongea dans celui de la jeune magicienne ! Il chercha à la saisir, comme on attraperait un poisson dans le lit d'une rivière. Alliant vivacité et précision.

Lorsque la porte s'effondra, Laëy put sentir les pas et les reniflements de ces monstres assaillants. Toujours la main sur la bouche, elle se concentra sur sa respiration, essayant de la ramener à un rythme normal ou du moins le plus proche de la normalité, la magicienne savait que si elle perdait son calme, que si elle laissait la panique la gagnait, s'en était finit pour elle, la situation était délicate mais il devait nécessairement y avoir un moyen de s'en sortir. En tout cas elle essayait de s'en convaincre alors que des étagères tombaient sous les coups des créatures à sa recherche. Laëy regarda autour d'elle et vit que de la neige tombait depuis les fenêtres, à l'aube, ses camarades et elle se seraient réjouies de cette nouvelle, or, pour l'heure, la jeune femme n'était même pas sure qu'aucune de ses amies n'ait survécu à l'attaque, ni même la directrice de l'école qui, pourtant considérée comme l'une des plus puissantes du royaume, n'avait pu leur venir en aide. Mais l'attaque avait été fulgurante, les prenant au saut du lit. Ce régiment, quelqu'en soit l'origine ou la race, était préparé et suffisamment apte aux stratégies de combats pour ne pas être de simples pilleurs, et ils avaient attaqués lors d'un des rares moments où une majeure partie des soldats et des magiciens expérimentés avaient dû quitter l'académie.
La puanteur des créatures failli provoquer le toussotement de la magicienne mais elle se retint juste à temps. Ils s'étaient considérablement rapprochés et malgré la taille de la bibliothèque qui offrait de nombreuses perspectives de cachettes, ils seraient bientôt sur elle. Prenant son courage à deux mains, Laëy jeta un coup d'oeil discret entre les livres afin d'évaluer le nombre d'adversaires. Elle s'arrêta subitement, croyant avoir croisé le regard d'un des créatures.

-Là-bas ! Elle est là-bas !

La jeune femme poussa un juron pour elle-même, ils l'avaient repérés, bien trop tôt à son goût. Elle ne sut pas si c'était l'effet de l'adrénaline ou la peur d'être pris, mais son esprit s'enfonça au plus profond d'elle, récupérant toutes ses ressources, les transformant afin de jeter un sort, un ultime sort qui, peut-être la sauverait s'il ne la tuait pas en drainant toute sa force.

-Dael !!! cria-t-elle alors que son sort fut rapidement couvert par l'écroulement d'un autre pan de mur, comme elle l'avait fait auparavant, dans le couloir.

Le sort, cette fois-ci, fut bien plus faible mais suffisant pour briser un mur alors qu'une des créatures étaient à quelques mètres d'elle, venant de contourner le rayon de livres. Alors, la jeune femme courut vers le trou qu'elle venait de créer. Celui-ci menait directement à un dédale de marches. Posant le talon sur la marche la plus proche, elle entendit les bruits qui résonnaient le long des escaliers de créatures montant l'escalier, il ne lui restait donc nul autre choix que celui de monter, ramassant une pierre, débris de l'explosion, au passage, comme arme.
Courant comme elle le pouvait, à peine handicapée par ses talons mais plutôt par toute cette dépense d'énergie, elle faillit chuter à un moment et, se sachant rattraper, sentant presque leurs horribles mains sur elle, elle ouvrit la première porte qui lui vint ce qui l'amena sur les remparts. Or, au bout de celui-ci, des ennemis étaient déjà postés, de même derrière elle. Alors, Laëy courut vers le bord, elle allait s'élancer en espérant qu'elle aurait suffisamment de magie en elle afin de ralentir sa chute mais inutile, elle ne chuta pas sur la neige, mais lourdement sur la pierre froide de la muraille, l'un des ennemis l'ayant rattrapé par sa culotte qu'il tenait entre ses mains, arrachées. La jeune femme voulut se défendre mais la pierre qu'elle tenait jusque là était, elle, tombée par-dessus la muraille...

Encore cette misérable magie... misérable et inutile ! Certes elle réussi à s'échapper encore une fois, se faufilant par un trou qu'elle venait de créer. Elle se rua dans un escalier qu'elle gravit quatre à quatre, laissant Emalzar seul avec sa colère et sa frustration.
Il fit voler le mur en éclat, imposant son corps gigantesque dans le petit escalier... mais la petite garce en avait déjà gravit la totalité des marches pour sauter sur les remparts.
Le large démon la suivit, peinant à faire passer son corps dans ce couloir un peu étroit. Il grogna, se hissant avec fureur.

Sur les remparts d'autre démons étaient déjà occupé, achevant les blessés ou s'amusant avec les cadavres... contemplant le reste de l'académie à feu et à sang. C'était un spectacle dont ils se réjouissaient, se complaisant dans la souffrance et l'horreur qu'ils causaient. Mais leur petite contentement s’évanouit bien vite, laissant place à de l'étonnement. Grande furent leur surprise lorsqu'ils purent apercevoir une petite demoiselle aux formes alléchantes débouler sur le rempart, courant droit vers eux. Quelle aubaine, il n'y avait pas assez de femelle pour l'ensemble des troupes, et elles décédaient bien souvent de leur viol. Du coup ils ne passaient qu'a trois ou quatre sur leur victime avant de les voir expirer...
Ils se ruèrent donc sur elle, ricanant et grognant d'excitation. Mais leur crie se changèrent rapidement en crie de colère, car la petite magicienne semblait vouloir se jeter dans le vide. Fort heureusement, un démon qui la talonna la retient par la culotte, tirant un coup sec en arrière pour la faire s'écraser sur la pierre des remparts.

Le reste ne fut qu'une tornade sauvage et bestiale, où chaque démon se poussa pour chercher à profiter de la pauvre Ewila... L'un d'entre eux un peu plus massif que ses semblables l'attrapa et la souleva par les cheveux, faisant décoller du sol cette petite garce.

- On voulait se tirer petite pute !?

Il la jeta alors sur l'un des rebords du rempart qu'elle avait voulu escalader, sa tête dans le vide, son petit cul exposer à l'ensemble des démons qui y posèrent leur vilaine griffe !

- On essaie de se la garder un moment celle la d'accord ? Hahahaha