Nom : Laëy
Age : dix-neuf années
Sexe : femelle
Race : humaine
Orientation sexuelle : hétérosexuelle pour l'instant
Situation de départ : vierge (encore une fois, pour l'instant)
Forum : connu grâce à google / Pas de moyens de le faire connaître autour de soi
Prologue
« Markhat », les doigts boudinés d'Izo prirent une pierre ronde qui reposait sur la terre, au bord du fleuve, qu'il jeta ensuite dans la
rivière. « La ville n'est pas dangereuse, c'est la route qui l'est. Il va falloir suivre la route royale si on ne veut pas avoir d'embûches en chemin ».
« Arrête de t'en faire abruti ! Le vieux palefrenier nous prête quatre chevaux pour la route, ils ont une bonne santé et une excellente musculature, en une semaine nous aurons atteint la ville et on a bien assez d'argent pour s'arrêter dans des auberges convenables », dit Rador.
« Moi, je m'en fous, tant que la fille qui nous accompagne n'est pas un laidron », dit Gror, le plus jeune d'entre eux, âgé de seulement dix-huit ans alors que le gros Izo avait déjà dix et neuf années, de même que le solide Rador.
« Ce qui m'inquiète, c'est qu'elle n'est toujours pas là. Il ne va pas tarder à faire nuit et les portes de la
ville vont se fermer. Je n'ai pas envie de rester dehors, il fait froid et ça ne m'étonnerait pas qu'il se mette à neiger ».
A quelques lieues de là, un cavalier solitaire faisait avancer son cheval d'un pas pressé. L'ombre des arbres couvrait le visage du cavalier, jusqu'à un tournant, le chemin devenait alors plus large, plus aéré, permettant à n'importe quelle personne qui croiserait son chemin de contempler la voyageuse :
La fine silhouette accrochée à la monture était une jeune femme, frigorifiée par le temps. À l'exception d'un épais manteau procuré par le tanneur du village, Laëy n'avait le corps couvert que sommairement, de manière à cacher son intimité de femmes, une veste bleue pas assez épaisse ni large pour couvrir son corps, que l'on portait habituellement en été, par-dessus des vêtements de soie, ainsi que des bas normalement accompagné d'une robe. Elle avait gardé les vêtements avec lesquels elle dormait, soit un simple tissu pour cacher son fruit de femmes, ainsi que de quoi couvrir ses seins. Sa tenue laissait ainsi découvert un corps jeune, ferme, et agile, que l'on remarquait dans les rues ou qui forçait à détourner le regard.
Cependant, elle avait dû quitter précipitamment l'auberge où elle dormait la nuit dernière. Des brigands avaient pris d'assaut ce refuge loin de toute ville et de soldats. Les deux seuls qui s'y trouvaient avaient été les premiers à mourir, puis l'aubergiste, égorgé comme un cochon et pendu aux poutres de la salle principale.
La jeune femme, pas encore âgée de vingt ans, était brutalement sortie du sommeil pour s'habiller autant que possible avant que sa porte ne soit défoncée par une hache, n'emportant avec elle que son sceptre servant à canaliser ses tous jeunes pouvoirs, son chapeau que lui avait offert son père adoptif ainsi que le sac où se trouvait le grimoire. Elle était ensuite sortie par la fenêtre, usant de sorts mineurs pour ne pas se fracasser sur le sol en bas, puis avait pris son cheval et s'était enfuie. On l'avait avertie que les temps étaient obscurs, mais elle devait aller à Ventfroid pour y retrouver trois jeunes hommes qui, comme elle, étaient appellés à rejoindre les rangs des mages à Markhat.
Elle finit par discerner trois silhouettes, au bord de la rivière, là où le rendez-vous avait été fixé.
« Bonsoir, je suis Laëy, du village de Hugyort ».
« Laëy, enfin te voilà ! » dit le plus gros en se levant. « Dépêchons-nous de rejoindre la ville, nous y serons avant le couvre-feu ».
Ils prirent ainsi tous les quatre la route pour la ville, prêts, dès le lendemain, pour l'aventure. Une lueur brilla dans les yeux de la jeune femme, courte mais intense, quiconque l'aurait vu aurait lu en elle comme dans un livre :
Laëy n'avait pas peur de ce qui pouvait l'attendre sur le chemin, elle était ambitieuse, sûre de ses talents de magicienne et prête à conquérir le monde qui s'ouvrait devant elle. Elle n'avait encore connu que la vallée où son père adoptif l'avait receuilli. La jeune femme était néanmoins consciente des dangers du monde, mais elle voulait être une érudit, quelqu'un de sage et puissant, et peu de choses seraient capables d'arrêter sa force de caractère, d'autant qu'elle commençait à être consciente de sa beauté et de l'utilité que cela pouvait avoir si elle savait en user de manière intelligente.