Elena ne s’attendait pas à... À ça. Le sexe était encore pour elle une grande inconnue, si ce n’est une totale inconnue. Oh, certes, Fania lui avait pris se sa première fois, mais la pauvre Reine en avait été tellement déboussolée qu’elle n’y avait pas vraiment songé... Ou, tout du moins, qu’elle n’avait pas réellement réfléchi aux implications et aux conséquences de cette action. Maintenant qu’elle était face à Nümba et à Adamante, deux terribles amies d’enfance, elle comprenait à quel point le sexe était dangereux, et à quel point son emprise pouvait être forte. Des forces primitives et ancestrales remuaient en elle, l’empêchant de réfléchir rationnellement, l’empêchant de se concentrer, d’aborder sereinement ce qui lui arrivait. Même Zerrikania ou les évènements survenus à l’abattoir Mandus s’étaient envolés, effacés sous la tension lancinante qui remuait dans son corps, et qui menaçait d’exploser. Se pinçant les lèvres, Elena se tortillait sur son fauteuil. Ah, ces maudits liens qui l’entravaient ! Et la proposition d’Adamante... Absurde, complètement folle ! Mais, mais...
*Ce sont Adamante et Nümba, pas des étrangères... Elles ne veulent pas me trahir, ou me jouer un mauvais coup, juste...*
Un nouveau soupir s’échappa de son corps. Ses belles joues rouges étaient un régal visuel pour Adamante, qui approcha ses doigts remplis de mouille des lèvres d’Elena.
« Vous m’avez l’air assoiffé, Majesté... »
En privé, Adamante ne vouvoyait Elena que pour la taquiner. Vivre au quotidien avec une Mélisaine pure souche pouvait être très éprouvant... Et, pourtant, Adamante lui avait juré qu’elle était beaucoup plus calme et plus assagie que les autres Mélisains. Elena avait, de fait, tendance à la croire, vu tout ce qu’elle avait lu sur les Mélisains dans les chroniques et les journaux de bords de marchands ou de marins. Fléchissant les genoux, Adamante approcha une main du visage d’Elena, venant le caresser, ses doigts se posant sur son menton pour relever très légèrement son visage. Son autre mains ‘approcha, avec ce liquide translucide qui coulait dessus. Elena déglutit à nouveau.
La magicienne sourit encore, amusée, et les lèvres d’Elena s’entrouvrirent machinalement, venant goûter aux lèvres d’Adamante. Quel goût avait la mouille ? Aucune idée. Il y en avait trop peu, et la salive d’Elena noya tout ça. Elle ressentit juste une très vague impression sucrée, mais, pourtant... Oui, pourtant, en suçotant les doigts d’Adamante, et en croisant son regard, Elena sentit des frissons supplémentaires sur son corps. Ses seins durcirent un peu plus, et les vibrations entre ses cuisses s’accentuèrent.
« Hnnn-hunnnn... »
Souriant à nouveau, Adamante remua ses doigts, et son index vint se poser sur la langue de la Reine, provoquant comme un frisson électrique qui la fit sursauter. Elle cligna des yeux en soupirant longuement, respirant par le nez, et Adamante, toujours avec ce sourire insolent sur le coin des lèvres, écarta ses doigts.
« Sa Majesté donnerait-elle sa précieuse langue au chat ? »
Elena ne répondit pas, toute rouge, la gorge pâteuse.
« Pourtant, ce n’est pas difficile de le dire, Elena, que tu n’es rien de plus qu’une grosse pute qui veut se faire baiser de part en part... Et puis, si j’en juge par les traces que votre divin con laisse sur le fauteuil... Ce ne serait nullement un mensonge... »
Adamante lâcha cette dernière phrase dans le creux de l’oreille d’Elena, qui soupira à nouveau.
Ce qu’elle pouvait la haïr, parfois !
La magicienne se redressa donc, et s’écarta un peu... Avant que Nümba ne revienne à la charge, en se glissant dans le dos d’Adamante. Surprise, mais pas dérangée, la Mélisaine tourna la tête sur le côté. Elle se tenait de biais face à Elena, qui, spectatrice impuissante, ne pouvait guère que rougir et saliver sur le spectacle magnifique et divin de ces deux femmes occupées à se faire l’amour ensemble. Elena déglutit en les voyant agir ainsi. Nümba s’attaqua en effet aux fesses d’Adamante, qui veilla à soigneusement écarter les jambes, gémissant de plaisir, en sentant la langue de Nümba venir contre son corps, ainsi que ses mains. Elle embrassait son cul, et Adamante se mit à soupirer, tripotant ses seins avec ses mains, pour le plus grand plaisir de leur spectatrice. Elena, elle, se remémorait dans sa tête ce qu’Adamante avait dit, et gémit encore, baissant les yeux en se mordillant les lèvres.
« A... Arrêtez, pi... Pitié, haaaa... » soupirait-elle, en continuant à se tortiller sur place.
Pauvre Reine, ses sujets la faisaient cruellement souffrir !
Nümba avait commencé par embrasser les fesses d’Adamante à travers sa robe, puis, comme si ce tissu la gênait, elle entreprit de la soulever... Et, en souriant, Adamante l’accompagna. Elle ferma les yeux, remua ses doigts... Et, comme par enchantement, sa robe se mit à tomber, révélant Adamante dans toute sa nudité. La magicienne ne portait aucun sous-vêtement.
« Ah, me voilà bien mieux ainsi ! Tu ne trouves pas, Nümba ?! »