Ses sens étaient chavirés. Calliope souriait contre les lèvres de son pseudo agresseur. Le jeu de rôle ne lui déplaisait pas. Et ce fantasme inavoué de viol consenti, ça la rendait toute chose.
Quand il sortit sa lame, elle n’eut pas un frisson de terreur. Elle voyait qu’il était dans le jeu, dans son rôle. Elle frissonna plutôt d’anticipation, et se mordilla la lèvre en voyant la lame déchirer ses vêtements, ne faisant que la frôler. L’acier, plus frais que sa peau échauffée, provoqua mille et un frissons à l’endroit où elle passait. Puis il le rangea, et d’une main, vint torturer avec délice l’un de ses seins.
Quand il donna son ordre, elle frémit, mais son sourire s’agrandit. Sans un mot, alors qu’il déballait son service trois pièces, elle glissa contre le mur, finissant par s’agenouiller devant lui. Ses mains vinrent alors explorer l’organe mis à nu, curieuses, malicieuses. Elle serra délicatement les bourses entre ses mains, tandis que ses lèvres s’approchèrent de la verge…
… Et passèrent au-dessus, venant plutôt embrasser le bas-ventre de l’homme en le fixant dans les yeux. Bien vite, cependant, elle fit revenir ses lèvres sur la chair tendue devant elle, et parcourut la peau veinée de la pulpe de ses lèvres, dardant sa langue comme pour la goûter…
… Avant de l’engloutir. Ses lèvres arrondies autour, elle aspira la peau, fit cogner le sexe érigé contre le fond de sa gorge, et recommença, plusieurs fois, son petit manège. Enfin, sa langue se décida à le torturer, se glissant contre la texture veinée de la hampe, alors qu’elle commençait à exécuter de lents mouvements de vas-et-viens.
Ses mains continuaient de flatter les testicules, les serrant entre ses doigts, les malaxant avec tendresse. Elle prenait son travail très à cœur, comme si sa vie en dépendait. Elle se glissait dans le rôle de la victime de viol, menacée, qui exécutait les moindres désirs de son tourmenteur avec l’espoir de s’en sortir en vie.
Et encore, et encore, sa tête allait et venait sur la longueur du membre, le rendant luisant avec sa salive. Elle suçait avec application, et bientôt, la fougue de leurs baisers se retrouva dans ce geste. Respirant par le nez, à petits coups, la rousse gémissait de façon étouffée. Bientôt, elle se retrouva haletante. Elle délaissa alors le sexe turgescent pour venir cajoler les bijoux de famille dont s’occupaient ses mains, venant les aspirer entre ses lèvres, suçotant la peau tendre avec délicatesses, tandis qu’une de ses mains remontait, venant enserrer fermement la chair rigide entre son pouce et son index. Elle serrait et coulissait, en rythme, avec ardeur. Ses lèvres délaissèrent les bourses, laissant sa seconde main s’en occuper, et revinrent aspirer la verge érigée. Sa main continuait de serrer, et elle continuait de faire aller l’organe plus profondément entre ses lèvres, le faisant cogner contre sa gorge, encore et encore, sans cesser de laisser ses gémissements s’étouffer.