Leur relation sexuelle allait maintenant virer vers la perversion religieuse. Shani, en bonne Française, aurait pu prétendre en être offusquée, mais elle en était incapable. Curieusement, elle avait toujours trouvé la religion catholique comme une sorte d’aberration, de dangerosité, une religion éminemment politique qui n’avait eu, de cesse, au cours de son existence, de multiplier les paradoxes et les contradictions. Évidemment, le fait qu’elle soit une demie-Déesse et la fille d’un ancien Dieu datant de l’époque du polythéisme y était sans doute pour quelque chose, mais, comme elle l’ignorait, elle se disait juste que le christianisme était pour elle une sorte de farce, de superstition, et ne s’était jamais vraiment posée la question de l’impact des préceptes religieux et de Dieu dans son existence. C’était une pure athée, dans le sens où elle estimait que les êtres humains avaient le choix d’agir, et qu’aucune force supérieure ne leur avait réservé une quelconque destinée... Sinon, le sien aurait été d’être un sac à foutre permanent, ce qui, avouons-le, n’avait rien de très divin. La perversion des symboles religieux était donc quelque chose qu’elle connaissait, et c’était également le cas pour Regina, qui ne tarda pas à le prouver en lui montrant un objet qu’on ne pouvait trouver qu’au Japon : un gode en forme de croix ! Shani, en voyant cet objet, eut un sourire amusé. Elle était presque sur le point de pouffer, et se contenta de secouer la tête en haussant les épaules.
Qu’est-ce qu’elle avait en tête ? Shani commençait à prendre froid dans cette courte tenue, et se frictionnait un peu les épaules. Le désir qu’elle ressentait provoquait en elle de curieuses sensations paradoxales, stimulant sa chaleur et la refroidissant sur place. Elle se pinça les lèvres devant ce spectacle. Les instructions de Regina fusèrent, et Shani comprit qu’elle comptait effectivement pousser dans le délire chrétien, en faisant une belle parodie. Shani sourit, tenant entre ses doigts le gode.
« D’accord... Ma sœur. »
Elle pouvait s’enfiler ce gode dans son vagin, mais quelque chose lui disait que Regina préférait le voir dans ses fesses. Toutefois, avant de l’enfiler, elle regarda autour d’elle, et ne tarda pas à trouver ce qu’elle cherchait : un petit flacon avec un liquide à l’intérieur qui permettrait de lubrifier ce gode. Elle l’ouvrit, et le fit glisser le long de cette surface. Elle l’estima suffisamment prêt, puis, en soupirant, les joues légèrement rouges, sous l’effet du plaisir et de l’envie, elle guida ce gode vers ses fesses, et l’enfonça. Elle grogna, devant s’y reprendre à plusieurs reprises, soupirant en se pinçant les lèvres, émettant des couinements. Au bout d’un moment, le gode finit par s’enfoncer, l’avantage étant qu’il avait une sorte de « poignée » constituée par les branches de la croix, et qui, ce faisant, permettait de mieux l’enfoncer en elle. La secrétaire soupirait faiblement, couinant sous l’effet de la douleur, la verge s’enfonçant lentement. Au bout d’un moment, elle finit par y arriver, et tomba à genoux, devant la verge de la femme.
Regina avait mis un préservatif dessus, afin de s’en servir pour avoir une sorte de ballon remplie de foutre, afin qu’elle puisse le boire. Tout ça lui rappelait ces fois où, avec des amants, elle agissait comme une chienne ou une chatte à domicile, portant un collier autour du cou, une queue dans les fesses, et buvait du « lait » matinal provenant de la verge de ses maîtres... Ouais, Shani avait une vie sexuelle complètement folle ! Soupirant longuement, sa main se posa sur la verge, et elle l’approcha de ses seins. La femme savait comment faire des branlettes espagnoles, et entreprit donc de lui faire une cravate de notaire en agrippant chacun de ses seins, venant les remuer et les presser contre la verge de la femme.
« Haaa... Je... Je vous salue, Marie... »
Fort heureusement, cette prière faisait partie de son répertoire, mais la prononcer était difficile, non seulement parce que Shani astiquait un mandrin entre ses seins, mais aussi parce qu’elle avait quelque chose de plantée dans le cul, ce qui la forçait à remuer, et à amener sa main sur ce gode pour le déplacer un peu, que ce soit pour le retirer, ou pour l’enfoncer, remuant dessus, ses mains moites se mettant à trembler.
« ...Marie pleine de grâce-haaaaannn... Le... Hummm... Le Seigneur est... A-Aavec vo-vouuss... Vous... Haaaannn... Entre toutes les femmes, et-eeetttt... Sainte Ma... Marie, mère de... De-haaaaa... »
Parler était difficile, les mots explosaient dans sa tête, et elle prononçait la prière de manière désordonnée, son regard se fixant sur celui de Regina.
Elle ne pouvait guère faire plus.