Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sturm und Drang

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Sturm und Drang

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Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 15 vendredi 15 août 2014, 19:24:30

Les plats arrivaient. Les révélations aussi visiblement.
Ellene l'avait pas quitté des yeux tout le temps qu'il avait parlé. Pas même pour remercier une nouvelle fois le serveur ou jeter un œil à l'esthétique de ces mets exotiques. Elle n'avait d'attention que pour Siegfried et ce qu'il narrait froidement.

Entre autre, elle avouait ne pas être surprise par le comportement odieux de son père, mais terriblement affectée ça oui. Sa cuillère touillait nerveusement le potage  épicé et elle refusa avec gentillesse de goûter un kebbeh. Elle ne savait pas exactement combien de calories ça lui coûterait et Akina était du genre très stricte à propos de son alimentation. Il fallait dire que les coups arrivaient à faire passer l'appétit. En tous les cas, elle refusait de savoir contre quoi ou combien son père l'avait échangée. Le connaissant, sans doute des babioles. Il était grand consommateur.

« Ne..ne soyez pas désolé. Je suis horriblement gênée qu'il ait...enfin que vous ayez dû accepter et mentir. »

Non, Jack n'avait pas relevé la main sur elle. D'ailleurs, elle s'était mise de la pommade afin de décongestionner son oeil. Les marques étaient toujours bien visibles bien que la couleur s'était atténuée au profit de rougeurs et de bleus. Sa lèvre souffrait d'une coupure bien rouge et avait dégonflé. Un rire jaune s'échappe de sa bouche, terriblement embarrassée de comprendre que ce professeur qu'elle jugeait encore respectable avait dû endurer son père dans le but honorable de l'aider.

Son bras glissa sur le table et elle s'empara tendrement de la main disponible du SS avant de lui sourire.

«Et si j'ai... « suivi vos exigences », c'est que je tiens tout de même à vous plaire. Je ne devrais pas dire ça alors que je suis théoriquement l'une de vos étudiantes, mais... »

Elle se mordilla la lèvre supérieure, celle épargnée par la blessure.

« Vous me plaisez... » Elle s'empressa de nuancer, le rose aux joues. « Un peu. Et oui, je vous suis redevable. Dans la mesure du raisonnable. »

Là, elle mit fin au contact entre leurs doigts pour enfin goûter à son potage d'entrée. Le goût de tomate était rehaussé par du paprika. Elle apprécia ses premières gorgées en silence, les yeux bas.

« Si vous pouviez juste éviter d'user de mots comme pute et....ce genre de choses me concernant. En réalité, je  ne saisis pas encore bien votre humour. C'est de l'humour allemand ?»

A table ses manières étaient impeccables, signe d'une bonne éducation. Sa mère lui avait inculqué la terrible politesse japonaise et la façon de se tenir quand on représentait le seul genre capable d'enfanter la vie. La pudeur faisait partie de ces principes. Bien qu'elle eût perdu sa virginité avant le mariage, on ne pouvait pas dire qu'Akina Walker pratiquait une activité sexuelle très élaborée. Elle savait accueillir un homme, pour peu qu'elle l'estime et qu'elle l'aime, entre ses cuisses et il était difficile de lui demander autre chose. Au grand damn de Kenneth et de plusieurs anciens partenaires, elle avait toujours refusé la fellation ou la sodomie. Ses pensées s’égarèrent et elle dut feindre une quinte de toux pour les remettre en place.

« Quant à Scarlett, c'est mon second prénom, inutile de l'utiliser....personne ne le fait. C'est...assez démodé. »

La belle prit un peu d'eau en bouche afin de faire passer le piquant de sa soupe. Sa gorge était en feu. E tà chaque fois qu'elle se penchait pour se servir une cuillère de potage, son décolleté faisait mouche face à Siegfried. Et ce blanc ostentatoire donnait la fâcheuse impression d'être transparent, collé si près du corps.

« Avez-vous ahm....une femme ? Des enfants ? Je me permets cette question pour... »

Faire la conversation, passer le temps, savoir si j'ai mes chances.

« Par simple curiosité, j'espère ne pas être trop indiscrète. »
« Modifié: vendredi 15 août 2014, 20:39:39 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 16 vendredi 15 août 2014, 23:08:40

Moins surveiller ce qu'on mange, faire plus de sport. Tel était sa doctrine. Donc, il ne se privait pas côté graisse, et le mezze était éliminé pièce par pièce avec cependant cette retenue toute allemande qu'imposait sa stricte éducation. Dos droit, menton levé. On prend délicatement, on se nourrit bouche fermée, et on avale. Boire un peu d'eau impose de nettoyer ses lèvres d'éventuelles traces de nourriture ; et les doigts devaient rester propre en toute circonstance, d'où la prise de la serviette entre chaque kebbeh.

Ce sera la même chose pour Akina : Il faut une réserve dans le comportement lorsqu'on écoute ses paroles. Il se contente de petits acquiescement de la tête, de murmures compréhensifs, rien d'autre. Le temps de comprendre ses intentions profondes, au-delà de ce qu'elle racontait. Elle semblait quelque peu sincère dans ses mots, et ça avait de quoi l'effrayer. Du gringue ? Bof. Sans vouloir être prétentieux, il avait l'habitude. Une jolie gueule, un costard hors-de-prix, un talent d'orateur... Rajoutez le prestige habituel du supérieur hiérarchique, et pouf, voilà un aimant à minettes. Il n'est pas rare qu'elles tentent leur chance, particulièrement lorsque leurs résultats en cours pêchent un peu.

Son regard tombait lorsqu'elle saisissait sa main. S'il s'y attendait... Il hésite à la retirer, par peur des contacts trop « humains », mais, refusant systématiquement de fuir, il ne bougera pas, et même ! jusqu'à ce qu'Akina le lâche, il aura retourné sa main pour qu'elles se tiennent mutuellement, paume contre paume. Quand elle s'éloigne, il ne l'aura pas retenu.

-Je ne sais pas si... si « Humour » et « Allemand » vont bien ensemble. Nous sommes connus pour être assez rigides.

Et Siegfried en était un pur produit, directement issu de la lignée des hérauts les plus glorieux des chevaliers teutoniques, les plus allemands des allemands, si cela a encore un sens vu la mondialisation.

-Entre nous, Scarlett – permet-moi de garder ce nom, d'ailleurs. Je l'aime bien. Il n'est pas local, ça me change. Et puis, je suis l'un des seuls à l'utiliser. Et j'aime ce qui est démodé, je suis vieux jeu. Je disais : Entre nous, Scarlett, tu es mignonne, voire même très jolie, et tu n'es pas trop âgée ni trop jeune à mon goût. En somme, Ce n'est pas personnel... Mais je me dois de refuser tes avances. Au moins jusqu'à ce que tes résultats soient publiés. Et même après, d'ailleurs... Il est toujours possible qu'un jour, je t'ai en cours. Tant que nous sommes à l'université, de toute façon... Je suis quelqu'un de droit, je ne peux pas me permettre ça.

Mais son sourire le fait fondre, son décolleté est attirant, et qu'elle soit à moitié européenne ne peut que faire faillir sa volonté.

-À moins que...

Aussitôt, il se ravise, balayant sa main dans l'air avec un sourire gêné.

-Non, oublie, oublie. Laisse tomber.

Il laisse son assiette de mezze vide alors qu'on apporte la suite. Parfait, il n'attendait que ça. Il se réjouit intérieurement de pouvoir blinder son estomac, saisissant ses couverts avec dignité cependant.

-Mais. Je n'ai pas de problème à répondre à tes questions, je suis assez ouvert d'esprit. Il y a deux versions de mon histoire : L'une me donne une femme et une fille toutes deux décédées, l'autre me donne célibataire endurci. Chacune de ces histoires donne des préjugés à mon interlocuteur, qu'ils soient positifs ou négatifs... Alors, je te suggère de prendre celle qui te convient le plus. Peut-être te dirais-je un jour la vérité. Dans les deux cas, je n'ai personne actuellement... Et ne cherche rien de régulier, tu m'en vois navré. Parle-moi de toi, tiens. Ca m'intéresse. J'aime connaître mes étudiants, même s'ils ne sont les miens que pour dix minutes d'oral.

Et voilà, prestation menée avec brio. Tout est faux : De la fenêtre ouverte pour qu'elle éventualise une possibilité de relation à son prétendu respect des règlements de l'établissement, passant par le fait qu'il s'intéresse profondément à elle. Il fait tourner le jeu d'acteur à fond, et n'en a aucune honte.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 17 samedi 16 août 2014, 00:16:58

Elle reçut la réponse de Siegfried comme une gifle. Frappée de plein fouet, elle lâcha sa fourchette qui retomba dans son assiette avec fracas. Peu habituée à une telle maladresse, elle hoqueta de surprise et vérifia que sa robe n'avait pas été tâchée par des projections de cette sauce recouvrant sa brochette.

Et puis, à moins que quoi ? Choquée, la belle fronça les sourcils et foudroya le professeur des yeux. Il se disait droit, respectueux des rapports entre un étudiant et son enseignant, mais laissait tout de même entrevoir une possibilité de corruption. Décidément, il méritait l'eau d'Akina en pleine figure et elle l'aurait témérairement fait si ce n'était de sa capacité à contrôler sa colère ou cette frustration d'avoir été rejetée.

« Je n'ai pas très envie de parler de moi. » trancha-t-elle en découpant un morceau d'agneau. « Mais nous pouvons parler de bioéthique, professeur»

L'ironie était cinglante, l'emphase sur le mot professeur on ne peut plus sarcastique. Elle mourrait d'envie de le gifler, l'embrasser, l'étreindre, lui cracher à la figure : tout cela à la fois. C'était un tourbillon d'émois particulièrement frustrant.

« Je vous remercie néanmoins pour les compliments. » rajouta-t-elle une couche, histoire de bien enfoncer le clou.  « Il est déjà très incorrect que vous vous permettiez d'inviter une étudiante au restaurant, que vous lui demandiez de se fringuer comme une...quoi déjà ? Ah oui, pute. Que vous buviez avec son père, que vous l'achetiez. »

Elle enfourna calmement sa viande entre ses lèvres pulpeuses, mâchant doucement malgré son ton de voix cassant. Puis, elle poursuivit avec cet arrière-goût amer :

« Que des choses qui somme toute, pourraient intéresser la Police, ou la direction de l'université. »

Non, elle devenait franchement mauvaise. Elle ne se reconnaissait pas très bien, mais il fallait convenir que les efforts diplomatiques de Siegfried pour l'envoyer paître l'avaient profondément vexée et attristée. Bien sûr qu'elle n'irait pas voir la Police, ni le Doyen de la faculté. Akina aurait voulu se cacher quelque part, ou avoir le courage de prendre ses affaires et fuir cette situation grotesque.

Son téléphone portable la sauva une fois de plus. Décidément, elle n'avait jamais le réflexe de l'éteindre. Elle ne lui demanda pas de pardonner cette impolitesse et sortit de table pour répondre aux toilettes. La belle fut de retour cinq minutes plus tard, encore plus indignée qu'auparavant. Forcément, elle venait d'avoir le rédacteur-chef du Daily Seikusu en ligne et il avait expressément exigé de mener une enquête journalistique douteuse, encore.  Et elle se questionnait : pourquoi était-elle toujours à cette table, face à un homme qui l'attirait plus que de raison. Sa bonne conscience lui intimait l'ordre de fuir et d'oublier cette fausse note.

Au moins, elle était tombée dans une partie du panneau peint par le SS.

« D'ailleurs, vous ne devriez pas vous permettre de me tutoyer. Ca nuirait à l'éthique de votre profession. »

On appuie sur le mot éthique et on repart les hostilités. Akina bouillonnait encore, elle n'arrivait pas à prendre du recul, à se laver de cet échec qui venait de lui donner un coup monstrueux à la poitrine. Encore un bout d'agneau découpé et planté au bout de son couvert. Elle ne savait même pas si elle appréciait son repas. Etait-ce le prix à payer pour la tranquillité ? Pour que son père cesse de la battre, pour retrouver un visage vierge de toute plaie ? Il était coûteux, élevée et elle avait la désagréable sensation de n'en voir qu'un acompte.

« Alors, vous vous attendez à quoi pour la suite ? Payer l'addition, me proposer un hôtel ? Ce ne serait pas correct voyons d'amener une étudiante chez vous. Mais....la baiser en revanche...ca rentrerait dans vos prérogatives. »

Elle retira la serviette de ses genoux et la rejeta sur la table.
L'appétit venait de s'envoler. Sa bonne humeur également.

Jamais, elle n'avait haussé le ton. Et ses expressions avaient été masqués par la musique d'ambiance et les discussions ou rires alentours.  La métisse secoua la tête et à contre coeur, bien qu'elle le pensait sur le moment lâcha en conclusion :

« Vous me dégoûtez. »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 18 samedi 16 août 2014, 12:06:52

Siegfried... souriait.

Il l'avait écouté avec le plus grand des respects, tout le long, droit dans les yeux, et pour ne pas changer à ses habitudes, il n'avait pas semblé faillir face à ce tombereau de reproches, dissimulés ou non, qu'elle lui faisait. Elle empilait un sous-entendu sur une menace, rajoutait une couche de préjugé, et lui servait le tout avec un « bon appétit » aux airs de haine.

Bon. Admettons : Il s'attendait à une réaction plus calme, un peu moins hostile de la part de sa jolie compagnonne de tablée. Plus soumise, aussi. Mais qu'elle s'offusque ainsi reste néanmoins quelque chose de positif pour le SS, qui sait comment user des passions des gens contre eux.

Du coup, sur le crachat final, il ne peut que sourire. Moqueur, oui.

-Fascinante.

Elle aura fait un mouvement, ne serait-ce que pour se caler dans sa chaise ou se lever, il ne saura pas trop. En tout cas, il ne sourit plus tout d'un coup.

-Tu vas rester là et bien m'écouter.

Et elle en avait tout intérêt. Il pose ses couverts, s'essuie la bouche, pose la serviette bien repliée à côté de lui, puis la regarde de nouveau, avec toute la gravité du monde dans ses yeux.

-J'ai fait tout ça pour toi. Uniquement dans ton intérêt. Je suis là à dire que je ne souhaite pas profiter de toi et toi, comme une adolescente vengeresse, tu dis que je ne suis qu'un pauvre con qui veut te sauter. Tu comprends ce que tu veux de mes paroles, absolument ce que tu veux.

Il n'ira pas jusqu'à dire « ce que tu souhaites », disons que c'est sous-entendu dans l'affirmation.

-Je ne ferais rien qui serait contre ta volonté. J'ai une dette de 100 000 yens au bas mot envers ton père juste pour t'éviter de te faire cogner quand tu rentres chez toi. J'ai mis mon corps face à un fusil à pompe. Maintenant, deux choses : Tu peux dire la vérité à ton père, en effet, auquel cas tu t'en prendras plein la gueule, puis il tentera de me retrouver, je n'aurais aucun mal à le foutre à terre et la police s'occupera de lui. Ou bien tu me dénonces directement aux flics, mais là ce sera la parole d'une étudiante ayant passé un oral que je qualifierais devant eux de « très mauvais », pour la mauvaise foi, et de son père américain, alcoolique et parasite, contre celle d'un professeur aimé, respecté, qui plus est apte à exercer devant les cours japonaises, ce qui ne m'occasionnera que très peu de frais de justice, comparé à toi.

Il reprend ses couverts pour piocher dans sa viande à son tour, ne la regardant même plus.

-Je ne supporterais pas la moindre menace supplémentaire. Tss... J'aime ton sens de la reconnaissance. Tu peux partir, va. Je donnerai quand même à ton père ce qu'il attend. Je ne te contraint pas à me côtoyer. Je ne te force à rien, Akina.

Bam, silence après le monologue, ayant sorti son téléphone pour faire comme il est de coutume lors de ses repas solitaires : D'une main sa fourchette, de l'autre il fait défiler les nouvelles du jour sur une appli. La lecture est plus reposante. L'animal blessé se replie sur lui. Oh, le pauvre, son cœur a été tout affecté.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 19 samedi 16 août 2014, 23:00:58

Akina avait cligné plusieurs fois des yeux durant la réplique du SS.
Sur ses cuisses et dissimulés sous la table, ses poings étaient serrés par la colère. Ce qu'il avançait ne la calmait pas, bien au contraire mais il eut raison de sa vague d'indignation avec un seul et unique argument : son libre-arbitre. Et ce fut parce qu'on lui laissa le choix de partir que la métisse demeura.

Ses doigts hésitèrent et remontèrent à la surface pour reprendre la serviette et la déplier proprement sur ses genoux dénudés. Elle sentait peser sur eux quelques regards curieux qui avaient cru discerner les prémices d'une dispute. Les voyeurs étaient visiblement légions. Confuse, l'étudiante se força à prendre une autre bouchée de viande, un peu de salade, de l'eau et elle répéta le geste autant de fois que nécessaire jusqu'à vider la moitié de son assiette. Elle avait fourni un effort incommensurable pour ingurgiter, sans appétit, cette humble quantité de nourriture. Pas une fois, elle ne prononça une parole entre deux portions. Elle était à l'image d'une femme faire-valoir , belle et surtout silencieuse.

Quant vint le moment du désert, elle délivra enfin une réponse à son partenaire d'un dîner :

« - Je vous ai déjà remercié pour tout cela. Que puis-je faire de plus ? Je ne vois pas ce que vous pouvez attendre d'autre de moi. Et ne me baratinez pas avec vos histoires de.... « J'aime connaître mes étudiants, parlez-moi de vous. ». Je partage ce repas agréable, mettons, avec votre personne. Pour moi, accepter l'invitation était déjà une manière de vous prouver ma gratitude. »

Peut-être qu'elle culpabilisait d'avoir été si dure avec lui, si prompte au jugement. Le serveur lui avait apporté des pâtisseries orientales, à base de miel et d'amandes. Pour les sucreries, elle était moins fine bouche. A côté de sa petite assiette trônait un thé brûlant à la menthe saupoudré de cannelle.

«J'apprécie vous côtoyer. » avoua-t-elle très sincèrement, dans un anglais parfait. Elle avait changé brusquement de langue afin de souligner ses ascendances occidentales dont elle était fière et auxquelles elle s'était foncièrement attachée.

Et elle regretta immédiatement sa pseudo-confidence. Encore une arme qu'elle lui donnait avec le sourire. Un autre serveur arriva pour remplir leur verre respectif d'eau plate, mais dans un mouvement maladroit renversa l'infusion sucrée sur la demoiselle.

« Aouch ! » s'exclama-t-elle en se redressant brusquement. La température du liquide venait de la brûler à travers sa robe fine, désormais tâchée  au niveau de son décolleté et de son abdomen.

Le jeune homme, un asiatique – sans doute vietnamien ou chinois, se confondit en excuses hypocrites et tenta vainement de réparer son erreur volontaire. Akina le repoussa sèchement.

« Ca va, laissez-moi, je vais...je vais aller arranger ça. »

Puis elle prit la direction des toilettes. Elle avait délaissé son sac à main près de sa chaise et entrait dans les cabinets pour dames. A regret, elle constata les dommages sur sa tenue habituellement soignée, poussant un soupir d'exaspération. S'armant d'une serviette, Walker enclencha le robinet afin de nettoyer ce qui pouvait l'être, alarmée. Elle ne remarqua pas tout de suite, le fautif se glissa derrière elle après avoir pénétré la pièce étroite.

« Ca va aller Madame ? »

Elle sursauta, surprise avant de se retourner, sourcils froncés.

« Ahm...oui... 
Vous savez, je suis navré mais...tu es si magnifique et...tu aurais un numéro ? »

L'étudiante secoua vivement la tête en guise de réponse et voulut se jeter sur la sortie, mais il lui barra la route avec une tentative de l'agripper par le poignet. Elle lui échappa de justesse, se pressant contre l'évier, paniquée.

« Laissez-moi ! Ou je crie ! N'approchez pas ! »

Toutefois, elle ne put mettre sa menace à exécution. Il s'était précipité afin de la bâillonner d'une main ferme et de l'autre, lui intimait de se taire, un grand sourire lubrique barrant son visage. Et il voulut la traîner vers l'une des cabines privées, bien qu'elle se débatte. Ses escarpins glissent sur le carrelage humide.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 20 mardi 19 août 2014, 14:27:35

Elle réagissait... comme il s'y attendait. Un peu mieux, même. Il pensait avoir à forcer un peu plus l'autorité et la peine d'être pris pour quelqu'un d'autre, mais ce ne sera pas nécessaire. Docile, elle courbe l'échine, et le SS semble concéder son pardon, relevant les yeux. Qu'elle repasse à l'anglais le ramène sur un autre terrain, sur lequel il sait pratiquer.

-Je ne mens pas. J'aime connaître mes étudiants. Chacun a son histoire, sa façon d'être. Ces différences obligent à adapter l'enseignement. Bon, pour vous, ce ne sera pas...

Il aime quand les plans se déroulent selon son bon désir, et le thé sur sa robe est un accroc qui ne manque pas de l'exaspérer. C'était trop bien parti pour que ça ne marche, de toute façon. Il soupire, toise le serveur, détourne le regard un bref instant pour se concentrer sur autre chose, histoire de reprendre une contenance. Quand elle s'éloigne, il lui sourit, semblant accepter cette nécessaire fuite.

Le voilà seul. Seul avec lui-même, autant dire qu'il se sent mieux. Le sac à main est repéré, mais il n'y touchera pas, quelque fois qu'elle revienne en vitesse ou que des clients ne le voient faire. Il se contente donc d'attendre. Téléphone en main, il continue de lire les nouvelles, regards se déportant vers les toilettes de temps à autre pour la voir arriver.

Cinq bonnes minutes passent. Il s'inquiète. Non pas pour la robe, mais pour la réflexion. Il sait d'expérience qu'une personne mise sous pression doit y être maintenue pour qu'elle reste manipulable – c'est un fait généralement accepté. Si elle prend trop de temps avec ses pensées, elle pourra réfléchir plus clairement, et le militaire devra recommencer le processus depuis le début. Il attendra un peu plus, puis se lève finalement pour prendre la direction des toilettes.

La tête doit être maintenue hors de l'eau juste le temps de survivre, pas de vivre. Il faut vite la noyer de nouveau.


Il entre dans les toilettes des femmes avec précaution. Désert. Aurait-elle fui ? Un regard dans la salle, portant loin, jusqu'à voir le sac à main. Du bruit dans une cabine lui donne un aperçu de la réalité. Il ferme la porte des WC, les verrouillent, se précipite vers la cabine.


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Nul doute que le serveur n'avait pas vu la pub. Nul doute qu'il n'avait pas besoin de la voir pour se faire une idée de ce qu'était un flingue.

Il tenait le type à l'arrière, par le col, et lui avait posé le canon sur le crâne, alors que celui-ci était à demi-retourné vers lui.

-At...
-Ta gueule.


Il ne bougeait pas pendant de longues secondes, de quoi lui faire ressentir la pression de l'arme. Puis recule, l'emmenant avec lui, pour le coller face contre le mur.

-Qu'est ce qui me retient de te foutre une balle dans la tête, à ton avis ?
-Non non, arrêtez...
-Répond à ma question !
-Mais...
-RÉPOND !!


Il tressaille, retient un sanglot, tremble un peu, et énonce une réponse.

-La... la prison... les flics...
-Et toi, ça t'a empêché de faire ce que tu fais ?
-Non, mais...
-T'as tout faux. Ce qui me retient, c'est la cruauté. Je viendrais te voir travailler, et repartir le soir. J'aurais ton adresse. Qui sait ce que je pourrais y faire.


Il le déplace pour qu'il soit face au grand miroir. Quelqu'un essaie d'ouvrir la porte, mais Siegfried répond calmement « Entretien ! », puis s'en retourne vers sa victime.

-Regarde bien ma gueule. Je te tomberais dessus. Dans la rue, chez toi, dans ton sommeil. Peut-être irais-je voir ta petite amie, si tu en as une. Ta soeur. Tes parents. Qui sait ce que je leur ferais.
-Non attendez, je suis désolé, je voulais pas...
-Ouvre encore la bouche et je fais une murale avec l'éponge qui te sert de cervelle.


Il range promptement son arme, le met sur le côté, bassin contre le robinet, face contre la glace, et lui décoche un puissant coup de semelle sur le côté du genou. Le type hurle, et il l'envoie valser contre un mur.

Il faut maintenant récupérer Akina. Il ne rigole toujours. Il ne fera pas le sourire du prince charmant qui vient sauver sa donzelle, juste une main tendue, style « viens, on se tire », et le voilà parti.


Il a pris la peine de payer le repas, en liquide, c'est important, puis sort dans la rue. Il n'attend pas, marchant vite pour s'éloigner d'ici.

-Je suis désolé. Je dois supposer que c'est un peu de ma faute.

Pour le coup, il s'en veut. Réellement.

-On n'est jamais loin de la violence, de toute façon.

Et il se justifie au passage.

-Je te ramène chez toi.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 21 mardi 19 août 2014, 20:56:08

Encore plaquée contre l'une des parois de la cabine, elle remarqua à peine Siegfried la sortir de là : encore sous le choc. Elle se dépêcha de rabaisser sa robe que le serveur avait remonté à l'arrachée et approuva lorsqu'il fallut quitter l'endroit.

Son sac pendu à bout de bras, elle emboîta rapidement le pas à l'allemand, sourcils froncés.

« Non...ce n'est pas votre faute...il... »

Elle jeta un regard inquiet en arrière vers le restaurant qui s'éloignait et poussa un soupir.

« Par ici, ma voiture n'est pas loin. »

Une fois dans le confort de sa Honda, elle posa les mains sur le volant et soupira longuement avant de jeter un regard dans le rétroviseur pour découvrir sa figure pâle de frayeur. Engageant le contact à l'aide de ses clés, l'étudiante accorda une brève attention à Siegfried.

« Je vous remercie. J'ai été un peu dure avec vous, tout compte fait. »

Elle se pencha de manière à effleurer la joue du professeur de ses lèvres douces : un baiser chaste qui électrisa tout de même la métisse. Elle vérifia si sa propre ceinture était bouclée et prit la route calmement en direction de son domicile. A cette heure-ci Jack Walker devait écumer les bars ou ressasser les souvenirs avec de vieilles connaissances. Ils seraient seuls pour un long moment. Il arrivait que trop ivre, son père passe la nuit dehors ou en cellule de dégrisement. Les services de Police japonais connaissaient bien ses antécédents violents et alcooliques, mais ils avaient perdu la guerre en 45 et cela justifiait qu'aujourd'hui, ils n'embêtent guère un ressortissant américain d'autant plus quand il s'agissait d'un officier de l'USAF.

Après plusieurs minutes, Akina gara enfin son véhicule devant l'allée de sa maison. Elle salua à la descente, un voisin qui arrosait ses plantes et flatta un des nombreux chats du quartier qui s'était pressé à ses jambes pour s'y frotter. D'un regard explicite, elle convia Siegfried à rentrer avec elle.

« Je vais me changer et je suis à vous. Servez-vous, il y a du Chardonnay dans la cuisine. Faîtes comme chez vous. » lui annonça-t-elle d'une voix conciliante avant de disparaître à l'étage.

La jeune femme était excitée à l'idée de se savoir avec seule avec Siegfried, chez elle. En passant devant le miroir, elle fit une petite moue et arrangea mécaniquement sa coiffure : peu satisfaite. Cette manie de vouloir lui plaire l'agaçait, mais elle ne savait pas résister. La fermeture éclaire de sa robe s'abaissa et délivra les courbes entretenues de la demoiselle. Elle envoya le vêtement dans le linge sale et enfila une tunique moulante dont la couture soulignait le tracé de sa croupe. Il suffisait qu'elle se penche d'un rien pour faire apparaître sa culotte d'un rouge pimpant tout en dentelle. Afin de ne pas paraître trop impudique, elle enfiler des collants :

« Merde, ils sont effilés. » nota-t-elle au niveau de sa cuisse, contrariée. Tant pis, elle ne comptait pas faire attendre Siegfried.

Miss Walker se dépêcha en bas, tout sourire et rayonnante. Elle faisait un brin négligée, mais voilà une audace qui s'alliait parfaitement avec sa jeunesse et cette part de naïveté qui la caractérisait. Elle fut surprise de le trouver encore dans la cuisine et vint s'accouder à côté de lui, sur le plan de travail, creusant ses reins afin de mettre son arrière-train subtilement en évidence : dans la pose la plus naturelle du monde. Plus petit que Siegfried, pour le coup, elle relevait vers lui son minois et se mordit la lèvre inférieure – trahissant son incertitude.

« Vous avez quel âge ? »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 22 mardi 19 août 2014, 21:47:27

Allumeuse.

Bon, il était bien des qualificatifs qu'il aurait pu lui donner, mais c'était le moins vulgaire, alors on va en rester là.

Car, oui, de la voiture jusqu'à ce verre de liqueur, elle ne s'était pas comportée autrement. Disons que c'est son droit, que c'est peut-être inconscient, et puis que c'est lui qui l'y pousse... Il n'empêche. Elle commence seulement à ramper. Il n'a qu'à mettre le niveau de la sucrerie un peu plus bas pour qu'elle se mette à quatre pattes, se traîne au sol et supplie pour ce qu'elle estimera sans doute être son dû – mais qui n'est rien d'autre que la récompense accordée par le bon vouloir du SS.

Pas de Jack, donc. C'est presque dommage, il se sent d'humeur héroïque ce soir. Après l'avoir sauvé d'un inconnu, la sauver de son père aurait été parfait : Le danger est partout, Akina, sauf dans mes bras, tu verras... Bon, la séduction c'est un peu plus compliqué, mais l'idée de base est là.

Parlons-en, d'ailleurs. La tactique de Siegfried consiste donc à la manipuler d'un bout à l'autre jusqu'à ce qu'elle devienne une marionnette. Si l'idée qui semble germer dans la tête de la bâtarde prend une couleur sensuelle, la menant donc à être son réceptacle à foutre, cela aurait pu prendre bien d'autres voies. L'idée d'avoir une biologiste fille de militaire lui plaît d'ailleurs plutôt. Non seulement parce que son affection médicale le ronge, mais aussi parce que cela fait 70 ans qu'il a certaines revanches à prendre sur ces fils de putains de Yankees.

Il ne la regardera donc que quand elle aura le dos tourné, et ne s'en prive pas. Sa tenue est équivoque, pour lui, et traduit un certain désir. Elle n'aura pas forcé le trait jusqu'à apparaître sans sous-vêtements avec ostentation, mais l'on n'y est pas si loin. Il aurait bien des remarques à faire sur ce postérieur qu'elle tend, par exemple que ses instincts de femelle reprennent le dessus et qu'elle cherche présentement à se faire mettre par un joli mâle, m'enfin... Non, il se contentera d'un doux sourire.

Oh, oui, et elle a posé une question. Et pas des moindres.

-Souhaites-tu que je me rajeunisse ou que je me vieillisse ?

Et, se rendant aussitôt compte du caractère sexuel de la remarque, comme si elle avait lancé un appel à ses fantasmes, il se corrige bien vite. Allez, dis-lui que ton centenaire approche, ça les rend toutes folles !

-Aux alentours de la trentaine... enfin... Un peu plus de 30. Ecoute, Scarlett...

On eut dit qu'il se déplaçait dans le seul but de se remettre droit sur ses jambes, mais elle avait soudainement senti cette main sur son cul. Il avait remonté sa robe, avait rageusement baissé les collants et la culotte, et sans même qu'elle s'en soit rendu compte, il avait fait de même pour lui. Tout était allé très vite : Il l'avait enfilé, prise sauvagement, peu importe sa douleur, parce qu'il souhaitait simplement la posséder, et elle n'avait pu réagir, positivement ou négativement, se contentant de subir l'assaut d'un SS qui la traitait de pute, lui disait qu'elle ne désirait que cela, d'être sautée par son professeur, et qu'en plus il la payait, certes indirectement puisque c'est le père qui bénéficiait de ses largesses, mais tout de même : Son honneur était à terre, elle n'était qu'une traînée, indigne de lui, mais il la saillissait, par générosité, et jouissait vite en elle, sans qu'elle n'ait eu le temps d'en profiter, mais peu importe son plaisir à elle : Elle ne servirait plus désormais que les orgasmes du SS.

Ca, c'est probablement ce qui aurait pu, voire dû se passer. Brutal retour à la réalité. De longues secondes d'absence et de rêveries passées, il la regarde de nouveau, après n'avoir cessé de mater inconsciemment son fessier.

-... Ecoute, Scarlett, je... je te trouve plus qu'attirante mais... je me sentirais coupable de faire ça. Tu es jeune, et tu mérites probablement quelqu'un de ton âge. Ce que je suis vraiment... risque de te faire peur. En plus, tu viens de subir un traumatisme, ce serait minable de ma part de profiter de toi. Ce n'est pas l'envie qui me manque de me rapprocher de toi. C'est ma morale, mon respect. Je suis désolé.

Il baisse la tête. Petit coeur de nouveau meurtri. Pauvre chou.

-Ca m'embêterait que ton père me trouve ici. Même si... Il doit se demander si tu fais bien ton « travail ». Je lui dirais que oui, promis. Je devrais te laisser là, je voulais juste m'assurer que tu sois en sécurité.
« Modifié: mardi 19 août 2014, 23:05:23 par SSiegfried »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 23 mardi 19 août 2014, 22:45:34

La trentaine, songea-t-elle avec un petit sourire satisfait aux lèvres. Elle lui en aurait donné plus sans doute à cause de cette froideur qu'il dégageait. Son regard de biche était planté dans celui du SS, et elle se sentait chavirer voire perdre pied. Il était beau et possédait cette prestance qui la faisait songer à quelque chose ou plutôt quelqu'un. Elle l'avait au bout de la langue, mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Akina en était à se demander si les lèvres du professeur étaient aussi froides que le reste, s'il était capable de la faire fondre ou bien de lui glacer les sangs.

Elle tendit son bras sans changer de position pour se servir un bon verre de vin qu'elle porta immédiatement à sa bouche. L'étudiante avait besoin de courage et cette gorgée de Chardonnay ainsi que plusieurs autres – si ce n'est de nombreux verres, auraient de quoi la remonter à bloc pour affronter cette longue après-midi avec son examinateur. Si Takagi ou Wadamoto savaient cela, ou même Kenneth.  Elle attendait la suite, il semblait vouloir parler mais paraissait à la fois perdu dans ses pensées. Elle avait aussi noté ce regard appuyé pour sa croupe et se demandait si les deux (la rêverie et la croupe) n'étaient pas liées. Elle n'oserait pas supputer que Siegfried fantasme sur le fait d'avoir un accès à son cul ; toutefois elle se questionnait sur ce petit blanc et en avait profité pour vider son verre de moitié.

« Si mon père avait été... » débuta-t-elle après qu'il ait enfin parlé, un brin amère encore, « Plus sage, plus sobre, il m'aurait dit ses paroles. Mais vous n'êtes pas mon père et si j'ai envie... »

Elle leva son verre, simulant un « Santé ! » parodique avant de boire à nouveau. Elle s'apprêtait à reprendre, mais finalement il lui fallut une rasade de plus.

« De m'envoyer en l'air avec vous. La seule chose qui m'en empêcherait c'est vous. » Elle le pointa du doigt, le verre toujours en main. « Je ne vous plais pas....avouez. »

Elle leva les yeux au ciel et attrapa la bouteille, plaquant son ventre sur le plan de travail et se hissant sur la pointe des pieds. Sa tunique se releva sur son fessier et au travers des bas, on distinguait clairement sa lingerie. Du goulot, elle versa une bonne quantité de vin jusqu'à menacer de faire déborder son verre. Elle n'était pas ivre, et savait parfaitement s'arrêter avant la coupe de trop – père alcoolique oblige, mais elle menaçait de céder à une autre colère.

« Je veux dire....je meurs d'envie de vous embrasser et....Dieu sait... » Il y avait un peu de Jack Walker dans cette réplique. « Que je ne suis pas une fille facile mais... »

Je suis en train de mouiller. Elle aurait pu le dire, mais préféra à raison s'abstenir, prenant son mal en patience.

« Je ne veux pas que vous partiez. » acheva-t-elle, confuse.

Prendre les devants n'étaient pas son fort. Et en dehors d'un podium de pole-dance, elle n'avait jamais mis en exergue ses attributs afin de plaire à la gente masculine. Habituellement discrète, comme en témoignait sa robe sagement fleurie lors de l'oral, elle considérait les options qui se présentaient à elle : hormis la franchise impeccable dont elle avait fait preuve.  

« Je ne suis pas assez déshabillée peut-être ? » fit-elle remarquer en fronçant les sourcils.

Pauvre petite brebis qui se jetait droit dans la gueule du loup. Elle n'était pas capricieuse, mais avait l'habitude de travailler pour avoir ce qu'elle désirait et ce qu'elle désirait le plus en ce moment était Siegfried. Si elle devait le travailler au corps, elle le ferait sans hésitation.

Soucieuse d'illustrer sa question, elle se débarrassa de sa tunique qui alla valser plus loin. En soutien-gorge rouge, elle demeurait à ses côtés, un sourire taquin aux lèvres et le regard explicite. Elle conservait les collants car elle avait lu quelque part que les hommes aimaient bien déchire ce genre d'accessoire.

« Personne n'est obligé de le savoir. »

Ses doigts coururent le long du torse de l'allemand, par-dessus sa chemise de costume, soigneusement pour ne défaire aucun pli.

«Alors effrayez-moi avec ce que vous êtes vraiment. Quoique vous avez offert à mon père, vous découvrirez rapidement que je vaux plus, bien plus que tout ce que vous pourrez lui donner ou donner au monde entier. »

Décidément, ses hormones se jouaient d'elle. Elle ne se reconnaissait pas dans cette attitude de femme presque fatale, décomplexée et désireuse. L'ascension de ses doigts fins se termina contre le col du SS. Elle tira faiblement dessus comme il avait l'habitude de le faire, tout en gardant à l'esprit qu'il risquait de la repousser d'un moment à l'autre.

« Je serai vôtre. Vous ne pouvez pas me faire mal. »
« Modifié: vendredi 20 novembre 2015, 14:49:52 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 24 mercredi 20 août 2014, 02:18:30

Sens, Siegfried. Respire.
Respire à plein poumon.
Délecte-toi de cet air.
Il a un parfum de luxure.
Il ne sent pas la poudre.
Ni le sang. La sueur. La mort.
Il t'est agréable néanmoins.
Un peu plus, même.
Ca sent…             
            … La Victoire.

Tu as su attendre. Lutter. Faire face. Mais surtout, résister aux tentations et patienter. Tout aurait pu être plus facile, mais la saveur aurait été différente. Tu vois ? Tu la sens prête, parfaite. Un mot de toi et elle pourrait se dandiner telle une poupée, fixée à tes cordages, répondant au moindre de tes ordres.

Tu veux consommer ? Sous prétexte que cette jolie petite étudiante se montre entreprenante, enfin ? Oh, non, Siegfried. Pas encore. Ce n'est pas parce que l'ennemi est en déroute morale que tu dois signer la paix. Tu veux une reddition totale, sans condition.

Elle va attendre encore.

Elle. Doit. Ramper.

Et c'est un ordre. Permet-moi de briser la (relative) imperméabilité entre joueur et joué, mais tu n'as pas d'autre choix, c'est moi qui t'ai conçu et te fait agir. Je t'écris, Sieg. Je sais vers où te poussent tes instincts, mais soyons honnête : Tu as envie qu'elle attende, aussi, n'est-ce pas ? Toi, tu t'en fous. Tu as de la patience. Si tu sais t'accrocher à ton attitude de marbre, elle finira par lécher le sol en vénération de tes pas – en attendant d'y lécher autre chose.

Alors tu restes impassible. Elle va craquer, tu ne sais pas encore en combien de posts, mais tu ne failliras pas. Elle a déjà perdu, mais tu veux l'humilier.

Peu importe ses mots, aussi aguicheurs soient-ils. Peu importe ses gestes, aussi tentateurs soient-ils.

Peu importe qu'elle touche ton torse à travers le tissu. Ses yeux qui te regardent avec l'envie dévorante dans le regard. Cette chaleur palpable qui la ronge et dont tu es irradié. Se déshabiller ? Hmpf. Elle ne t'aura pas comme ça, non. Et cet index et ce majeur qui se réfugient entre ton cou et ton col... ….

Attends. Stop.

Prokhorovka. L'acier brûlé, la chaleur, la déception, l'attente, les cadavres. La défaite servie sur un plateau en métal troué et écrasé par tes officiers. Parce que tu as obéis, tu as participé à l'humiliation finale. La patience, la discipline, la morale : tout ce qui t'a tué.

Révélation.


Plus d'obéissance. Il craque. Il écarte la main d'Akina avec autorité, tenant fermement son poignet à distance de son corps. Ses yeux l'incendient, soudainement plus sévère, dénotant d'un certain énervement.

-Je t'ai dis, Scarlett... Que j'étais désolé.

Il s'avance vers elle, l'obligeant à se reculer jusqu'à ce que ses fesses heurtent le plan de travail. Il paraît carrément menaçant.

-Que ce n'était pas personnel. Que j'allais te faire peur. Que ta volonté était souveraine.

Il prend aussitôt son coup. Sa poigne se retient d'enserrer son souffle pour capturer sa vie entre ses doigts.

-Tu m'obliges...

Elle se sent ensuite décoller, assise de force sur le rebord, embrassée avec fougue, caressée de toute part : son dos, ses hanches, ses jambes couvertes de nylon, sa nuque, sa chevelure, les mains du professeur parcourent l'ensemble de son corps, comme pour en apprendre les courbes, prenant cependant soin d'éviter ses fesses et ses seins, saisies par une patiente pudeur.

Finalement, le cou est de nouveau saisi – et cette fois-ci, la pression est faite sur sa respiration.

-Petite prétentieuse. Quoi que tu aies pu faire dans ta vie, penses-tu réellement être au niveau de tous mes fantasmes ? De toutes mes envies ? Réfléchis bien à cela. Demande-toi qui va pousser l'autre dans ses derniers retranchements. Demande-toi qui va devoir céder, au bord de la falaise...

Il prend sa chevelure pour la forcer à un nouveau baiser empli de passion, le corps collé à elle, la serrant contre lui. Ses mots désordonnés s'échappent pendant l'étreinte de leurs lèvres.

-Vais-je commencer par ta bouche ou ton cul...

Autant dire qu'il avait particulièrement bien choisi sa cible. Le visage reculé, il caressait ses joues.

-Le reste sera à ton mérite. Fais ton choix.

Il ne fallait pas titiller le méchant nazi.

J'avais prévenu. N'avais-je pas prévenu ? Bah si.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 25 mercredi 20 août 2014, 14:42:06

C'était inespéré*

Elle avait sursauté quand il avait attrapé fermement son poignet. Akina ne s'était pas attendu à ce genre de réplique. Figée de stupeur, elle admirait chaque trait de Siegfried**. Elle finit par abdiquer et fuir son regard d'acier. Il avait l'air quelque peu contrarié. Sa croupe avait heurté le bord de la cuisine avant même qu'elle ne se rende compte qu'il l'y avait forcée. Là, elle tentait de reprendre son souffle, complètement sous le choc de son expression menaçante.

Tandis qu'il capturait son cou gracile, elle ne pouvait s'empêcher de le trouver terriblement beau. C'était au nom de cette beauté qu'elle n'opposa aucune résistante, captivée par la prestance du SS. Par réflexe, elle apposerait ses fines mains sur celle qui marquait sa gorge, avec la vaine illusion de contrôler cette poigne. Elle avait écarté les cuisses afin de l'accueillir contre elle et répondait timidement à la sollicitation de ses lèvres. Partout où il passait ses paumes viriles, la peau d'Akina frémissait. Tout était parfait, délicieux jusqu'au goût de sa bouche mêlée à la sienne avant que sa respiration ne subisse la cruauté d'une prise autoritaire.

Les yeux écarquillés, elle l'écoutait attentivement. Si elle avait pris tout cela pour un bête jeu de séduction, elle connaissait maintenant la peur et l'incertitude. Elle aurait souhaité avoir la capacité de le supplier à cet instant, pour qu'il arrête de l'étrangler. L'étudiante aurait fait n'importe quoi pour qu'il lâche sa gorge. En tous les cas, si elle espérait récupérer son souffle, c'était peine perdue, car il le lui avait ravi une nouvelle fois dans un baiser passionnel.

Elle avait gémi contre ses lèvres, incapable de parler mais avec ce choix obscur, elle tenait sa revanche sur son discours autoritaire. Quel maniaque, pensa-t-elle avec dégoût. La simple idée d'une sodomie ou d'une fellation lui donnait envie de vomir copieusement, mais son corps avait envie de Siegfried. Et ce même corps ne supporterait pas la trahison d'un refus.

Sa poitrine se soulevait indécemment au rythme de sa respiration écourté.

« Ma bouche va être trop occupée à tenter de respirer de nouveau. » lança-t-elle d'une insolence virulente, un sourire en coin froissait ses lèvres pulpeuses. « En revanche...je sais qui va céder. Parce que vous voyez.... »

Elle pressa ses mains contre le torse bien taillé de l'allemand, totalement conquise et poursuivit d'une voix terriblement provocante.

« Après le bord de la falaise, il y a mon... » Elle hésita et se mordillant la lèvre inférieure, lâcha : « cul. »

Cela lui avait énormément coûté de prononcer un mot si vulgaire pour parler d'elle.

« Je j'aimerais beaucoup....beaucoup. » Ses lippes avaient articulé avec insistance sur le beaucoup. « Que vous sautiez. »

Me sautiez, plutôt mais le sous-entendu était limpide.

Oui, Akina Scarlett Walker serait prête à n'importe quoi pourvu qu'il la retourne, arrache ses bas de nylon et la possède rageusement. Elle ne composait pas avec le risque de douleur, et le facteur d'une « première fois par et endroit ». Elle était littéralement en train de planer, les effluves du vin dans son métabolisme aidant sûrement. D'un autre côté, elle avait un défi à relever désormais: celui d'être à la hauteur de toutes les envies du SS et elle détestait perdre dans la vie.

« Je ne connais même pas votre prénom. »

Le vouvoiement était conservé comme pour souligner cette hiérarchie implicite qu'elle avait laissé s'installer entre lui et elle.

-----------------------------------------


*Parce que bon, le joueur est bien mignon mais il négocie toussa, m'voyez.
**Là encore, bon, on  a pas voulu me fournir de description physique DONC, je ne pourrais pas faire quinze pages sur le magnifique visage de Ssieg.

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 26 mercredi 20 août 2014, 16:08:21

Oui, il y a de ces revanches à prendre sur la vie. L'ascension sociale, par exemple. Lutter contre le déterminisme des classes, briser les plafonds pour accéder à un rang supérieur. Combattre une maladie aussi ! Une maladie difficilement curable, ou encore une addiction contre laquelle on se rebelle, envers les vents contraires.

Siegfried va sauter une américaine. Métisse, d'accord, mais américaine quand même.

Aussi pathétique, bas et minable que ça puisse paraître, c'est toute une ironie qu'il va accomplir, vengeant sept décennies du fardeau d'un traumatisme tenace, inextinguible de sa psyché dérangée. Dans sa vie, il a voyagé, mais il n'avait pourtant jamais accompli cette exécution sommaire. Tout le Reich le regarde. La séparation du pays, les remboursements, la culpabilité, et on va en remettre un coup au Traité de Versailles par la même occasion : aujourd'hui, il se venge.

Parce qu'il sentait l'appréhension qui courait sur sa peau, qu'elle exhalait d'ailleurs de son souffle irrégulier : Elle le craignait désormais, et c'est ce qu'il voulait. Il cherchait à être une figure apeurante, comme un croque-mitaine, une icône mystique dont on ne connaît jamais réellement ni les traits, ni les intentions. Ainsi il était pour le serveur, qui allait vivre quelques nuits difficiles dans les prochains jours ; ainsi en était-il pour Akina, dont les pupilles se dilataient sous la sourde terreur qui se creusait dans son ventre.

Mais de la peur à l'excitation, il n'y a qu'un pas. Nous parlions de falaise, et il semble qu'ils aient sauté tous les deux. Elle joue la charmeuse, stimule sa luxure, mais ne semble pas encore vraiment savoir à quoi s'attendre. Elle finira par le regretter.

Rappelons à cette occasion qu'ils se parlent en anglais.

-Bon choix...

Un fin sourire étire ses lèvres, qu'il efface bien vite en cherchant à l'embrasser de nouveau. Le SS en avait défloré d'autre à ce niveau-là, mais il ne se doutait pas qu'elle était vierge là où il allait la prendre. Au contraire : Le fait qu'elle choisisse cet orifice plutôt que de concéder une innocente fellation lui laissa penser qu'elle était une pratiquante plutôt assidue, et même qu'elle appréciait ça. Alors il ne prendra pas de pincettes.

Une main file entre ses fesses, la faisant s'écarter du plan de travail au passage, et son index cherche à caresser l'objet de son désir. Il la sent frémir.

-Bien sûr que tu vas avoir mal. Et c'est pour ça que je vais aimer ça.

Au moins un aveu véritable sur sa personne : Il veut la voir souffrir. Oh, si elle pouvait prendre du plaisir au passage, ce serait agréable, mais l'important c'est qu'elle crie, qu'elle en soit humiliée, et que, moralement, elle adore ça. Bien que ses mots puissent paraître cruels, il cherche paradoxalement à la rassurer. Il sait ce qu'il fait. Elle doit avoir confiance en lui. De toute façon, elle n'a pas le choix, justement parce que c'est un salopard. Il récupère son doigt pour le fourrer dans la bouche d'Akina, le majeur avec, la fera les sucer quelques secondes, avant de se faufiler de nouveau jusqu'à son anus, tentant cette fois-ci d'en franchir l'entrée.

-Mais tu en crèves d'envie. Tu serais prête à tout pour ça. Je ne serais ni gentil, ni clément. C'est ce que tu attends de moi. Ton instinct de femelle te dit comment agir... Tu n'as qu'à t'y abandonner. Comment je m'appelle ?... Siegfried. Mais tu m'appelleras « Mein Herr ». Ca signifie « Mon Seigneur »... Et c'est tout ce que tu as besoin de savoir.

Il aura au moins la décence de chercher à la préparer, ne serait-ce qu'un peu. Vitesse supérieur, donc. Il la fait se retourner brutalement, la penchant contre le plan de travail. Elle voulait qu'il déchire ses collants ? C'est chose faite : Ses doigts s'insinuent dans les trous et remontent rageusement pour libérer le centre de ses fesses. Il écarte ensuite avec tant d'empressement sa culotte sur le côté qu'il manque de la déchirer ; après quoi ses deux doigts s'enfoncent sans ménagement dans sa petite chatte pour venir y cueillir un peu de son nectar, qui lui serviront à tenter d'élargir de nouveau son cul.

-À quand remonte la dernière fois que tu t'es faite prendre par-là, ma belle ?

Il se penche, crache dessus, ira s'enfoncer de nouveau dans ses chairs pour y prendre la cyprine nécessaire, et recommencera à malmener ses fesses, un peu plus fort, un peu plus loin. Pas la peine d'être un expert pour reconnaître qu'elle a un fessier à se damner, et il se voit saisi d'impatience à l'idée de lui démonter.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 27 mercredi 20 août 2014, 17:32:55

Ces nombreux baisers la rendaient folle et elle devenait rapidement dépendante aux lèvres du SS. Elle n'avait pas cherché à se dérober à la nouvelle mêlée de leur bouche, avide qu'elle était de sentir le goût de son professeur. Pas une seule fois, elle n'avait pensé ce qu'impliquait son choix. Elle avait souri et énoncé cette volonté comme un enfant vous demandait une glace à la violette sans savoir quelle saveur avait la violette : juste parce que la couleur de la crème glacée ravissait ses yeux naïfs.

Et lorsqu'il s'appropriait la forme de ses fesses, elle avait hoqueté de surprise et renversé son verre de vin d'un geste maladroit.

« Je... » commença-t-elle sans jamais finir.

Avoir mal ? Son coeur s'emballa furieusement. Etait-il sérieux ? Ou bien était-ce une façon de parler, pour se donner un genre ? Akina n'était pas certaine de comprendre à quoi il faisait allusion. Repensez à la glace à la violette. Elle était excitée à l'idée de procéder à une pratique qu'elle jugeait dégradante et prohibée par ses cours de catéchisme. Et elle en était encore au stade d'espérer que Siegfried, en amant magnifique, dirigerait les manœuvres avec bienveillance. On se demandait dans quel monde vivait Walker.

« Attendez...je... » Et les doigts de l'allemand avait investi sa bouche, à l'image du Reich qui annexait les Sudètes : sans concession, en silence. Ses beaux yeux mordorés s'étaient écarquillés et au fond de leur prunelles brillait l'éclat de la crainte. Cette dernière lui avait fait lécher et sucer l'index et le majeur sans protester, toute pâle. Un très fin filet de salive avait échoué à la commissure de ses lippes quand il avait retiré ses doigts. Les mains d'Akina, appuyées sur le plan de travail s'étaient crispées – la droite emportant avec plusieurs gouttes du vin renversé. Elle avait ouvert la bouche pour soupirer l'ombre d'une plainte au moment où l'un des doigts expérimentés forçait sa plus petite cavité.

« Mein...Mein Herr... » répétait-elle avec un fort accent américain. « Mais c'est de l'allemand...ah ! Vous...vous êtes vraiment allemand ? »

Sur le moment, la question était ridiculement conne, mais la conscience de Scarlett venait de décéder brutalement sous les investigations de Siegfried, les quatre fers à l'air. Et soudainement, là, pendant qu'il s'acharnait doucement contre son fondement : elle sut à quoi il lui faisait penser. Cet air détaché, cette discipline, si propre sur lui et ce port martial. Elle avait déjà vu un reportage sur l'Allemagne nazie. Son esprit éructait.

Le bruit du nylon qui cède sous la force d'une poigne décidée et elle fronçait les sourcils.

« Douce...douc...ah ! »

Le nouveau Ah, c'était le doigté brutal de l'officier qui raclait son intimité pour en récolter le jus excité. Ses seins étaient douloureux : ils avaient cogné le bois du meuble au moment où le professeur l'avait abaissée dessus.

« Je... »

Voilà, elle tremblait déjà. De désir, oui mais également d'appréhension à l'idée que Siegfried se fâche en apprenant que...

« Je ne l'ai jamais fait par là, je trouve ça... »

Akina renonça ensuite à tout expliquer, se rendant compte subitement qu'il allait la sodomiser. Elle aurait voulu revenir en arrière, le repousser. Sans une fierté mal placée et cette ascendance qu'il possédait sur elle, l'étudiante se serait dégonflée. A défaut, elle se contenta de déglutir. Tout près de son visage penché sur le plan de travail, elle aperçut le vin gâché qui reluisait à l'image de sa cyprine abondante. La pupille toujours dilatée par l'effroi, elle fixait le liquide qui ruisselait très lentement vers le bord pour s'égoutter au sol. Elle finit par fermer les yeux pour se changer les idées, penser à autre chose et surtout : respirer.

Cependant, elle n'avait pas envie de le décevoir et encore moins de le mettre en colère. Une petite voix la mettait en garde dans sa tête, de ne pas lui faire confiance mais allongée sur un plan de travail, le cul à l'air : avait-elle d'autres possibilités ?

Plus loin sur le plan de travail, son téléphone portable vibrait – sur silencieux. Elle l'avait abandonné dans ce coin de cuisine en rentrant. Sur l'écran, le nom de Kenneth était affiché. Elle avait déjà plusieurs appels en absence.
C'était sans importance désormais.
« Modifié: mercredi 20 août 2014, 17:38:36 par Akina Walker »

SSiegfried

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 28 mercredi 20 août 2014, 22:53:20

Elle l'avait fait sourire à son interrogation, c'est déjà ça de pris. Pour l'instant, il laissera planer le doute sur ses vraies origines, et n'aura rien à avouer quant à son appartenance au Corps Noir.

Elle, par contre, lui fait une confession. Jamais. Attends... Quoi ? Jamais ? Oh. Cela dégage bien des interrogations. Entre deux actes, elle a choisi le plus douloureux, le plus interdit, et cela sans jamais l'avoir pratiqué. Quel était donc le ressort qui l'a poussé à choisir cela ? La réponse est claire pour l'Übermensch : Akina est une authentique chienne, désireuse de se faire salement prendre l'arrière-train parce qu'elle trouve ça dégradant, humiliant, et qu'au fond d'elle, ça l'excite énormément – ainsi qu'en témoigne la moiteur entre ses cuisses.

C'est pour cela qu'il ne reculera pas. En d'autres temps, désireux de ne pas trop choquer sa victime (après tout il faut qu'elle revienne), il aurait cherché à la faire réfléchir, se serait assuré qu'elle ne sortirait pas de cette expérience traumatisée. Sa marge d'appréciation lui laissant donc le choix, il continue, et accentue ses caresses.

Il fera preuve d'un peu de tendresse, alors, et plutôt que de défourailler à la dure comme il s'apprêtait à le faire, il s'attardera plus longuement sur la préparation de sa rosette. À grand renfort de salive et de cyprine, il continue de prendre soin de son cul, de longues minutes passées à l'habituer à la présence de ses doigts en elle, caressant à plusieurs reprises son minou pour qu'elle éprouve quelques sensations familières, qu'elle assimile le plaisir anal, le désire, le redemande.

Elle rampera. Il n'a pas à la faire attendre plus, mais il trouvera d'autres moyens pour la rendre accro à ce genre de pratiques.

Il se redresse enfin, déchire un peu plus le collant d'un coup sec, écarte de nouveau la culotte pour être sûr qu'elle ne la gêne pas, puis lui fait lever l'une de ses jambes pour qu'elle repose son genou sur le plan de travail, là où c'est sec. Et il place sa queue entre ses fesses, le gland glissant entre ses globes jusqu'à se caler contre son anus.

Il tend la main vers le téléphone. « Kenneth ». Aussitôt, il cherche à déverrouiller l'écran, mais un mot de passe l'en empêche.

-Déverrouille-le. C'est un ordre.

Et c'est avec un sourire ravi qu'il la voit s'exécuter, complètement hypnotisée par l'envie, flottant dans des brumes inconnues. Il va alors lire les messages à propos de ce Kenneth. Certains sms sont équivoques.

-Ein echter deutscher Mann mag keinen Franzen leid'n, doch ihre Weine trinkt er gern... Un authentique allemand ne peut pas blairer les français, mais il boit quand même leur vin. Je suppose que c'est la même avec les Yanks et leurs filles... Ou si tu en préfères une autre : Nieman' ist mehr Sklave, als der sich für frei Hält ohne es zu sein. Ja, Scarlett, mein Blut ist deutsch, wie mein Herz.

Le rêve de toute femme : se faire enculer par un homme citant Goethe.

Parce qu'il l'encule, oui.

Le gland a passé l'entrée, et sa verge envahi ses fesses.

Elle sent dans le même temps le téléphone appuyer sur son oreille et l'entend sonner, avec un « biiip » d'attente caractéristique. Il a rappelé Kenneth.

Nous noterons au passage un très léger accent prussien lorsqu'il s'exprime dans sa langue, accent qu'un allemand reconnaît par le teint vieilli et hautain du parler. La tendance à manger certaines terminaisons, ou la façon de sonoriser un peu plus quelques syllabes.

-Parle-lui. Et bouge, fais-moi rentrer en toi, le temps de t'habituer.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Sturm und Drang

Réponse 29 jeudi 21 août 2014, 13:39:00

« Han...Siegfr...Mein... » halète-t-elle avec difficulté.

Le Herr ne sortira jamais, avalé par ses gémissements érotiques. Les mains expertes du SS la comblent lorsqu'elles s'égarent sur le relief de son intimité. Elle est soulagée aussi : il ne paraît pas fâché, use d'une relative tendresse. S'il subsistait le moindre doute sur cet acte honteux et dépravé, elle le nierait. Elle aurait également souhaité lui parler, exprimer à quel point ce qu'il lui fait est bon, qu'elle va chavirer d'un moment à l'autre : qu'il est capable de la faire jouir rien qu'avec ses doigts.

Elle se mord violemment la lèvre inférieure. Sa culotte file sur le côté, ses collants sont définitivement foutus – plus jamais elle ne les remettrait, mais Siegfried venaient tout juste de lui transmettre une nouvelle passion pour les bas de nylon. Il ne sent aucune résistance au moment de lever sa jambe qui se perche avec souplesse sur le plan de travail. On reconnaît là ses qualités de danseuse.

Son souffle est retenu. L'extrémité de la verge presse les portes de son fondement. D'une minute à l'autre, il peut s'enfoncer. Akina gémit une nouvelle fois, pantelante.

Hein ? Déverrouiller quoi ?

Tout à coup, elle émerge. Il tend le téléphone devant sa figure et sans penser à protester, elle s'exécute – toute chose. Elle doit bien rater le mot de passe une ou deux fois, dans son état de fébrilité, mais Siegfried finit par avoir accès à l'écran sans problème. Walker ne sait même pas pourquoi elle lui a obéi. Elle a cru distinguer le nom Kenneth et ferme ensuite les yeux, essoufflée. Pourquoi se met-il à lui parler allemand ? Pense-t-elle en se pinçant les lippes, anxieuse. Elle n'a jamais appris la langue de Goethe et ne comprend que trois mots sur les dizaines qu'il lui sort. (La joueuse, elle, avait un google traducteur à disposition, bien fait.)

« Vous AH !...devriez m'apprendre...l'all..l'allemand. »

Doit-elle rajouter un Mein Herr ? Elle n'en est pas certaine et ne préfère pas. La situation est assez humiliante comme ça. La douleur la brûle de l'intérieur tandis que l'ampleur de l'érection viole la tranquillité de son petit conduit. La belle se tortille, inspire profondément pour expirer en quatrième vitesse, affolée. Non, songe-t-elle effarée, ca va être impossible. Impossible à gérer cette souffrance d'un cul qui se dilate péniblement.

Elle a encore mal quand il plaque le téléphone à son oreille et ouvre grand les yeux, étonnée.

« Non...je ne...peux....aie ! S'il vous plaît...arr... »

Kenneth décroche, d'une voix inquiète.

« Akina ? Merde, ça fait des heures que j'essaie de te joindre. »

Elle a soudainement envie de pleurer. Son corps envoie sa conscience faire foutre et décide d'obéir au SS, remuant la croupe maladroitement afin d'y recevoir la totalité de la queue germanique. Elle se crispe, se mord l'intérieur de la joue pour éviter les cris.

« Akina ? T'es là ? »

« Ken...Kenneth. » se force-t-elle à articule, tremblante.

La pauvre est toute pâle. Ses pensées sont incohérentes. Siegfried s'apprête à la prendre comme une..... « pute » lui hurle une voix intérieure, et elle doit converser au téléphone avec son ex petit-ami. Entre ses mains, l'allemand peut la sentir trembler. Tout de suite, Scarlett rejette le mot prostituée. Bien qu'elle y ressemble vaguement dans cette position, à passer tous les caprices d'un professeur étrange. Il ne manque plus que le paquet de biftons posé sur un coin du plan de travail.

« Tu m'inquiètes, Aki. Tu es où ? Chez toi ? »

Elle comprend, au ton employé par l'irlandais, qu'il est à deux doigts d'exploser de colère.

« Je....je suis occupée, je ne.... » Elle est obligée de s'interrompe pour reprendre son souffle, interloquée par quelques nouveaux centimètres qu'elle vient de s'enfiler prudemment. « Je ne peux...pas parler. »

« Attends....tu viens de crier ? »

Merde. Fort probable que oui. Elle ferme les yeux, dépassée par les événements. Elle ne peut même pas implorer Siegfried d'éteindre le téléphone.

« Ce n'est rien...j'ai mh...marché sur des morce...morceaux de bouteille....de bière. »

Très réaliste comme excuse. Elle n'aurait jamais cru que la dépravation alcoolique de son père l'aiderait un jour à se tirer d'affaire.

« Je..je dois aller soigner ça...D'ailleurs...la plaie est... »

Elle grimace de plaisir. Un plaisir qui aura mis du temps à se manifester, mais ui émerge de la douleur progressivement.

« Profonde. » lâche-t-elle d'une voix lascive.

Miss Walker n'en peut plus, elle va imploser en milles morceaux autour de la trique allemand, elle le sent. Elle n'a jamais connu ça et les proportions agréables de l'anatomie du mâle, qui pousse et racle centimètre par centimètre ses parois manquent de lui ravir une jouissance timide. Elle se retient, car Kenneth est toujours au bout du fil.

« Je viens voir ça. Ne bouge pas. Je suis là dans 30 minutes. »

Et il raccroche.
Soulagement, enfin. Akina se laisse complètement aller sur le plan de travail et cesse de bouger, éreintée par le stress.


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