LARA CROFT
Elles y étaient... L’Artefact, l’objet que Lara convoitait dans ce grand immeuble. Il y avait, sur le toit, une verrière permettant de voir un ciel étoilé. Lara leva la tête brièvement, tout en marchant vers l’Artefact. De curieuses pulsions remontaient le long de son corps, malgré la présence des gants roses. Tout avait été trop facile ici, et, maintenant qu’elle voyait l’objet magique, elle comprenait mieux la scène d’orgie à laquelle elle venait d’assister. L’aventurière secouait lentement la tête, papillonnant des yeux. Son sexe bourdonnait, et elle devait respirer longuement, afin de calmer les émanations de son corps, afin de calmer son organisme qui était en train de s’affoler nerveusement. C’est le prêtre qui s’avança vers l’artefact, tout en encourageant les femmes à regarder autour d’elles, à faire le périmètre. Lara obtempéra silencieusement, en s’écartant un peu. Elle secoua la tête, s’appuyant contre l’une des colonnes en marbre faisant le tour de cette grande pièce. Ses joues avaient rosi, et, sans pouvoir se l’expliquer, elle imaginait Nathan en train de se doucher... Avec elle. Elle voyait son corps nu contre le sien, le torse de Nathan heurtant son dos, sa main promenant du shampooing sur ses hanches, les deux se regardant en souriant...
*
Lara ! Reprends-toi ! Ce n’est qu’une illusion !*
Elle sentait qu’il y avait quelqu’un d’autre ici... Un piège, ça ne pouvait forcément être qu’un piège, et on les espionnait. Sa main s’était emparée de son arme, et, pendant ce temps, le prêtre ouvrit la vitre. La lueur rose de l’Artefact brilla encore plus fort, et Lara sentit ses jambes vaciller. Elle s’appuya davantage contre le mur, en posant sa main sur son front. Les émanations magiques de l’Artefact étaient puissantes, terrifiantes, s’insinuant dans ses entrailles, et elle se vit alors au lit, couchant avec cet imbécile de Nathan.
«
Lara ? lâcha alors Nate dans son communicateur.
Tu en es où ? -
Je... On l’a, Nathan, mais... -
’’On’’ ? Comment ça, ‘’on’’ ? Lara, qu’est-ce qu’il se passe ? Je... Fais attention, un van noir vient d’arriver, et je ne le sens pas du tout ! Prends l’objet, et fous le camp, vite ! »
Elle secoua la tête, et regarda l’Artefact. Le Père allait déverser dessus une sorte de produit, probablement pour en annihiler ses effets... Mais la verrière explosa alors brusquement, et
une curieuse créature tentaculaire débarqua alors. Un tentacule argenté fila alors, et renversa le prêtre en quelques secondes, avant d’attraper l’artefact.
«
Amateurs... Venir ici sans protection. Mon Maître réclame cet Artefact. »
Lara brandit son pistolet, et visa la curieuse femme en armure, mettant un genou à terre, la mettant en joue.
«
Repose cet artefact, ou je te tire dessus ! »
Pour toute réponse, la femme tentaculaire émit un éclat de rire.
«
Mais je t’en prie, chérie ! »
Un tentacule fondit vers elle, et Lara bondit sur le sol, évitant le tentacule qui frappa violemment l’un des piliers, entaillant le marbre. Elle pointa alors la femme, et fit feu... Mais ses balles rebondirent contre sa cuirasse, tandis que la femme sortit de ses longues poches à hauteur de sa ceinture deux redoutables
FN P90. Lara bondit de justesse derrière un pilier, alors que les balles rugirent, et que les tentacules de la femme se déployaient dans toutes les directions.
REINA MORIMOTO
Pourquoi sacrifier inutilement des hommes quand on avait du gaz à disposition ? Reina jouait avec les serpents, de plus en plus excitée, sentant que sa nouvelle alliée était également loin d’être insensible à ses charmes. Alors que, sur les écrans de sécurité, leurs petits gêneurs étaient en train d’ouvrir la vitrine, Reina s’était relevée, et, filant au milieu des serpents qui s’enroulaient autour de sa taille, elle embrassait tendrement Blue Snake. Que cette femme soit réellement une humaine ou un robot ne changeait en soi rien au fait qu’elle était sexy, ce qui, en l’état, était amplement suffisant pour justifier que Reina cherche à l’emballer et à profiter d’elle. Sa mains ‘était rapprochée d’un bouton de sa télécommande, qui permettrait d’actionner le gaz... Quand la verrière explosa, et qu’un élément perturbateur pénétra dans la pièce.
«
Que... ?! Qu’est-ce que c’est que ça ?! »
Qui était cette espèce de robot tentaculaire ? Elle le vit renverser le prêtre, avant de s’attaquer à Miss Croft. Reina, sentant la colère et l’agacement pointer, appuya sur un bouton, et vit, sur le grand écran, les caméras de sécurité du toit... Ses agents de sécurité étaient tous morts... Ils s’étaient suicidés, en se tirant chacun une balle dans la tête.
«
QUOI ?! »
Une caméra montra alors une curieuse silhouette sur le toit, face à un garde.
C’était une autre femme en armure, avec trois paires de bras robotiques filant au-dessus de sa paire de bras. Les six bras artificiels remuaient lentement, et le garde, les yeux exorbités, rapprochait son pistolet de sa tempe.
«
N-noon... gémissait-il.
Pi... Pitié, non... »
Il pleurait à moitié, et Reina se mordilla les lèvres. Le coup de feu résonna, et la cervelle du garde partit en bouillie, tandis que la femme se retournait lentement. Son visage était un visage métallique constitué de plusieurs points rouges faisant office de yeux. Furieuse, Reina tapa sur le bureau, puis retourna sur la scène de bataille dans la salle de l’Artefact.
«
Ça ne se passera pas ainsi ! Ce sont MES jouets, salopes ! »
Elle appuya sur un bouton. Des panneaux d’acier se refermèrent alors au-dessus de la verrière, et des diodes rouges s’allumèrent dans les coins, tandis qu’un gaz verdâtre jaillit de plusieurs conduits d’aération. Reina appuya sur un autre bouton, enclenchant le microphone, et ne put s’empêcher d’haranguer ces gêneurs :
«
J’ignore qui vous a permis de croire que vous pouviez me voler mes affaires ou saccager mon mobilier, mais sachez que Reina Morimoto ne se laisse pas dépouiller si facilement ! »
Des herses supplémentaires venaient également de s’abattre devant les portes d’entrée et de sortie de la pièce.
De son point de vue, ils étaient faits comme des rats.