Lucie était venue armée jusqu’aux dents, s’apprêtant à une bataille âpre et dantesque pour sauver son petit-frère. Au lieu de ça, elle se retrouvait avec la queue en érection dans la bouche de celle qui la détenait. Mélinda Warren avait les talents de désamorcer bien des situations explosives, et de faire passer le plus farouche des ennemis pour le plus doux des alliés. Elle aurait pu faire de cette femme une esclave, Mélinda en avait la certitude. Et c’était d’ailleurs ce qu’elle envisageait de faire. Elle voulait Lucas ? Elle voulait retrouver son frère... Très bien, Mélinda ne s’opposerait pas à leur réunion, car il lui permettrait de les avoir tous les deux, chacun à ses pieds, en train de lécher ses doigts. Mélinda était la preuve qu’il fallait se méfier des mots, de leur force, et de leur pouvoir. Les mots étaient une arme dangereuse quand on savait bien les manier, quand on savait utiliser les bons. Elle était douée, pour le malheur des personnes ayant un contentieux avec elle... Ou pour leur bonheur.
La queue de Lucie grossissait dans la bouche de Mélinda, au fur et à mesure que la fellation se poursuivait. Une belle petite queue, et, effectivement, Mélinda reconnaissait les gémissements et les soupirs que Lucie poussait. Miam ! C’était délicieux à entendre, et elle continuait à la sucer, ayant presque l’impression de coucher avec sa Lucie, si ce n’est que celle-ci avait une queue là où sa Lucie n’avait qu’un trou. Sa langue glissait dessus, remuant d’avant en arrière, s’enroulant autour de ce sexe, et sa bouche filait d’avant en arrière. Mélinda aspirait l’air, amenant ses joues à se creuser autour de cette verge, sa bouche s’arquant en cul-de-poule en « avalant » ce bout de chair tendu, lui donnant une expression faciale assez ridicule, mais non moins exquise, compte tenu du contexte. Ses yeux oscillaient entre la vision du ventre de Lucie et son visage, irradié de plaisir. Elle se tortillait sur son fauteuil, incapable de repousser les vagues de plaisir qui assaillaient son corps, et qui ne tardèrent pas à se matérialiser par un délicieux jet crémeux dans la bouche de la vampire.
« Hmmmm... » put-on l’entendre gémir.
Sa partenaire se mit à jouir frénétiquement, balançant des chapelets de sperme dans son corps. Pour le coup, elle en avait beaucoup à offrir, et, pendant de longues secondes, Mélinda se contenta de rester à genoux, recueillant tout ce sperme. D’aucuns auraient pu s’offusquer d’être dans cette position... Surtout elle, une dominatrice vampirique. Il n’en était rien, en réalité, car Mélinda était ainsi : une femme ayant de multiples facettes, insaisissable, et s’abaissant volontiers à se faire traiter comme une esclave. Elle partait du principe qu’on ne comprendrait jamais l’art de la soumission si on ne le vivait pas soi-même, si on ne le sentait pas dans ses tripes, si l’organisme ne sentait pas ce frisson qui vous parcourait quand vous étiez l’inférieure d’une autre personne. Mélinda connaissait ce sentiment, et peut-être était-ce pour ça qu’elle excellait tant dans ce domaine... Au point de convaincre des femmes bien décidées à la tuer de l’épargner, et de coucher avec elle.
Mélinda se retira du sexe de Lucie, qui était trempé, et avala ce sperme en déglutissant, puis se redressa, une main caressant tendrement son ventre.
« Et bien, vu tout ce que tu m’as balancé, j’en déduis que baiser ton frère doit vraiment beaucoup t’exciter... À moins que ce ne soit la perspective de coucher avec moi... »
Le léger sourire sur ses lèvres illustrait le fait qu’elle n’était pas totalement dupe sur les réelles motivations de Lucie.