Il était captivé par la jeune femme et ne savait du coup pas trop où poser le regard, le doux moment qu'il avait tant voulu passer avec elle semblant être venu, et pourtant il n'osait encore y croire. Après tout, il lui avait certes demandé de pouvoir la revoir pour lui parler une fois les affrontements passés, mais maintenant qu'il se retrouvait seul à ses cotés c'était une tout autre histoire et il avait du mal à se faire à sa présence, de peur que ses gestes maladroits ou qu'un mauvais mots involontaires finissent par recréer un quiproquo capable de déclencher l'ire terrible de la princesse de Sylvandell, ce qui aurait un effet tout à fait néfaste sur le temps qu'il lui restait à passer dans cette chambre. Quand il la vit se diriger vers le lit pour s'asseoir, il se sentit déjà un peu plus léger, considérant que par là elle témoignant d'une grande tranquillité d'esprit qui le mettait bien plus à l'aise, et c'est donc ainsi qu'il alla s'adosser au mur d'en face tout doucement, ses yeux toujours posés sur la silhouette d'Alice, ses traits fins et son air de jeune femme innocente. Il se doutait d'ailleurs que cet air devait cacher une connaissances et une sagesse qui ferait pâlir certains prétendus scientifique aux vues des remontrances qu'il avait déjà subit par le Joyau de Sylvandell, mais dans le fond il ne pouvait pas s'empêcher de voir cette expression délicate de candeur qui apparaissait généralement sur le visage de la princesse. Bon dieu parfois son comportement le gênait lui-même, c'était quoi cette vilaine habitude de dévisager les gens qu'il avait pris bon sang ?
« Non, ça aurait pu être pire... Je dois beaucoup à Cirillia et à Hodor, Rayka voulait me capturer... Elle m’a cassé le nez... J’ai essayé d’aider Cirillia, mais... Je n’ai pas servi à grand-chose, si ce n’est à recevoir des coups.
- Dites vous que dans un affrontements, la moindre chose compte. Vous vous êtes défendue, et c'est peut-être cela qui vous a sauver, en plus de l'aide de vos deux gardes du corps. De ce que je connais de votre père, je suis sur qu'il est fier à l'heure actuelle. »
Si il y avait des mots pour définir le sourire qu'elle lui adressait en parlant, Darthestar aimerait bien les connaitre pour en donner une définition exacte, une définition précise, quelque chose qui ait matière à offrir au monde une description rigoureuse de ce cadeau des dieux qu'était le visage souriant du Joyau de Sylvandell, surtout que ce petit pansement sur son nez lui donnait ce petit air que les gens définiraient comme "mignon", ce qui ne faisait que rajouter au charme déjà immense de la princesse. Elle semblait hésitante quand elle discutait, preuve de ses doutes sur son utilité durant les assauts face à Mälrunn, et il est vrai qu'elle avait été dans le fond l'un de leur plus gros point faible, ce qui expliquait d'ailleurs pourquoi ils avaient choisis de la conserver au plus près d'eux, mais comme il venait de le dire, le fait qu'elle se soit investie dans cette bataille avait permit à tous de remarquer que dans le fond, elle restait la descendante des korvanders, et que dans son sang bouillonnait la même force et présence que celle de son père. Et même si cette image était fort belle si on s'attachait à son sens, Darthestar eut vite l'instinct de conservation suffisant pour se faire s'évanouir les quelques images qui fleurissaient dans son esprit fatigué, plaçant le jolie visage d'Alice, sur le corps titanesque et musculeux de son père. Beuh pitié, tout mais pas ce genre de mélange, c'était trop pour son coeur et le reste de l'innocence de son esprit de deux-fois né demandant le droit au repos.
« Bref, il y a eu plus de peur que de mal... Vous concernant, Darthestar, Katharn vous conduira à la capitale pour votre procès, mais, au vu de votre participation dans ce siège, je pense que les juges ne s’acharneront pas sur vous.
- Je ne peux que l'espérer, mais le peuple n'est pas bien sensible à l'aide des armées, ils veulent justice »
Ceci il le dit tout bas, peut-être avait-il un peu honte d'exprimer le ton assez sombre de ses pensées, mais il ne souhaitait pas se faire d'illusions et en ce sens avait consciemment choisit de ne pas agir de manière positive vis-à-vis du procès, les pressions sociales pouvant très bien faire pencher les juges dans un sens ou un autre de la balance, ce n'est pas comme si il s'agissait d'une chose qui n'avait encore jamais été vue. D'ailleurs dans son cas il fallait être conscient que si les dites pressions influaient sur sa personne, ce ne seras pas pour le meilleur des sens à son encontre, et surement sa peine s'en verrais alourdie. Au moins aura-t'il passé deux semaines plus qu'épuisante avant que les choses ne finissent ainsi, cela lui donnera surement envie de se reposer tranquillement derrière les barreaux pour quelques jours, voir même peut-être une poignée de semaines qui ainsi paraîtront bien moins longues et fatigantes qu'un véritable séjours en prison. Pour ce qui suivra, eh bien il seras bien assez connu pour ne pas avoir de problèmes dans le milieu carcéral, mais ça rien n'était moins sur, étant donner qu'il y aurait bien une tête brûlée pour venir chercher le vampire à propos de ses raisons dans son implication de cette guerre, jusqu'à ce que quelques mots peu élogieux sortent pour parler de la merveilleuse demoiselle qu'il a actuellement sous les yeux, et qui est bien surement à elle seule un élément suffisant pour que le vampiroïde se met en tête de sauver tout un pays. Encore une fois, il se ferait presque rire de voir à quel point une jeune femme de plusieurs années sa cadette à réussi à le charmer sans efforts.
« Comment est-ce que ça s’est passé à Mälrunn ? Vous... Vous avez l’air d’avoir pris pas mal de coups, vous aussi...
- Oh euh ... c'est vrai que je ne crois pas me souvenir avoir connu pire de toute ma vie en tant que vampiroïde. Il faut dire je n'ai pas été tendre avec mon corps durant ces deux semaines passées sur les terres Sylvandines. »
Il baisse le regard en se remémorant son arrivée ici, terriblement blessé non pas à cause de la lance, mais du soleil qui lui avait manger le corps alors qu'il nécessitait de soigner cette plaie béante dans son corps. Finalement il avait régénérer sa peau plutôt que la plaie et du coup avait du quérir une aide qui ne fut pas de trop auprès de la capitale de Sylvandell, contre le message de l'approche de forces armées. Après il avait été passablement molesté lors de sa première rencontre avec Jay Woods, alors qu'il ne connaissait encore rien de lui et qu'il l'avait, très honnêtement, grandement sous-estimé en considérant qu'il n'avait même pas besoin de cesser de se retenir pour l'éliminer alors qu'il aurait surement été bien plus efficace en tant que bête à ce moment là de ses très désagréables rencontres. Enfin l'assaut d'hier, qui semblait être fini depuis des jours désormais au vu de l'étrange quiétude dans laquelle il baignait désormais, aux cotés d'Alice, et qui l'avait surement obligé à aller dans ses derniers retranchements pour ne pas finir en tant que monstre avide de sang ou marionnette entièrement dévouée à la parole du seigneur de la corruption et du changement, Tzeentch. Dans le fond il savait qu'il aurait eut mille fois l'occasion de mourir si il avait été un simple être humain, et il pourrait difficilement dire qu'il aurait fait quoi que ce soit de différent dans l'optique où en effet il n'aurait rien eut qui le caractérise comme étant un vampire d'une extrême puissance. Peut-être que dans le fond, et de manières bien honnête, il avait de ses pulsions que certains caractérisent de suicidaires ? Brrr, rien qu'à y penser il en a la chair de poule.
« Pour être tout à fait honnête, j'ai moi même grandement servit à subir les assauts du nécromanciens. Pour protéger les autres, et parce que cet homme avait prononcé quelques paroles ... qui m'ont enragées, je me suis laisser aller à mes instincts et suis aller l'affronter au corps à corps, ce qui a permit aux autres de se tenir loin du danger pendant un moment. Après je dois être honnête, seul j'ai vite finit au sol, le corps manger par les flammes et sans la moindre force, mais parfois on arrive à agir malgré cela et à combattre encore et encore par simple ténacité ou orgueil ... C'est ainsi qu je me suis mis dans un état tel que même mon corps a du mal à se régénérer désormais. Ça prendra le temps qu'il faudra, au moins je ne regrette pas mes actions, et me dit que si j'ai put permettre à Tora, l'Omni-prêtre, ou votre père à ne pas prendre de coups, alors j'ai agi comme il le fallait, même si je paye ma témérité. »
Il souriait délicatement dans son coin d'ombres légères, espérant que la princesse ne pose pas de questions précises, comme les mots de Jay Woods, ceux qui l'avait amener à agir aussi bestialement, ni d'ailleurs ce qu'il entendait pas "se laisser aller à ses instincts", Alice n'ayant jamais vu sa monstrueuse forme et n'en ayant surement pas entendu parler de la part de ses soldats ou de son père depuis son retour depuis le front. Il y repensait d'ailleurs, mais que devaient-ils tous penser de lui maintenant, car il y a une différence à rencontrer un être humain qui se prétends être un monstre comme le vampire, et à faire la difficile rencontre d'un monstre terrible qui naturellement semble surpasser physiquement n'importe quelle bête existante sur terre. La scène devait être passablement choquante à voir et ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte que dans le fond sa simple présence avait du terrifier plus d'un soldat sur l'instant. Levant les yeux tendrement vers Alice, il se demanda un instant si elle, elle serait étonnée ou incapable de dire quoi que ce soit en découvrant la véritable nature du vampiroïde, mais si elle fuyait il était sur que son coeur en prendrait un sacré coup. En tout cas il n'était pas vraiment question d'en parler, il fallait juste qu'elle ne pose pas les deux mauvaises questions, prise dans un élan de curiosité. Le vampire d'ailleurs se laissa glisser un peu le long du mur, la fraîcheur de celui-ci lui offrant un certain bonheur au niveau des brûlures les plus vives, et continua d'observer la ravissante dame en face de lui avant de reprendre la parole :
« Mais cette histoire, aussi douloureuse fut-elle, se termine, et notre victoire s'est faites avec les choix de chacun, qu'ils furent bon ou mauvais. Comme je l'ai dis plus tôt, je penses que plus d'une personne est fier de vos choix, princesse, quand à moi je crois que je n'aurais jamais put estimer connaître de tels soucis en me dirigeant par curiosité vers ce royaume. Ni rencontrer une jeune femme aussi exceptionnelle que vous... »
Son ton trahissait peut-être un peu trop le fond de sa pensée pour ses dernières paroles, il n'y fit pas vraiment attention sur l'instant, son affection ayant parlé en dépit de sa réflexion naturelle.