Le Grand Jeu

Plan de Terra => Les contrées du Chaos => Dictature d'Ashnard => Discussion démarrée par: Darthestar le dimanche 05 janvier 2014, 22:03:49

Titre: L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le dimanche 05 janvier 2014, 22:03:49
Hum ... Il n'allait pas tenir longtemps à ce rythme. Courant au travers des dunes, il se dirigeait vers le dernier lieu qu'il connaissait dans les environs, le pays de Sylvandell. Enfin, connaitre était un bien grands mot, la vérité s'en tenait plus à "il en avait entendu parler alors qu'il voyageait dans les contrée", et s'étais au départ dirigé vers celui-ci pour découvrir une autre terre que celle dont il avait l'habitude de traverser. Le désert l'avait d'abord surpris, puis il s'était muni d'un parapluie d'une blancheur éclatante, contrastant certes avec ses habits naturels, mais qui lui permettait au moins de se protéger des durs rayons du soleil, et qui le maintenant ainsi dans un état de fraîcheur suffisant pour qu'il puisse traverser tranquillement le lieu. Il avait donc pris son temps, couvrant les parties de son corps les plus sensibles, devenant alors une étrange forme noire et blanche traversant une étendue déserte sans autre personnes présentent à ses cotés. Peut-être y avait-il des routes mais il ne se référait qu'à son seul flair, se laissant le bénéfice de prendre certes le chemin le moins balisé, mais le plus rapide pour arriver à destination. Une grande et unique ligne droite.

Les premiers jours avaient été des plus calmes, et il ne s'était pas attendue à tant de facilité pour rejoindre le domaine. Les quelques bêtes profondément enterrée sous le sables ne valaient pas grand chose face à son tout puissant pouvoir, et nuls étaient ceux qui pouvaient essayer de l'affronter à 5 ou 6 contre un vu ses capacités. Peut-être est-ce ça qui l'a perdu un peu plus tard sur la route. En tout cas il avançait de jour et de nuit, prenant parfois une petite heure de repos ou deux, temps largement suffisant pour qu'il puisse se ressourcer et se préparer à refaire un peu de chemin. Ses pas étaient assurés malgré le sable, et il marchait comme si il était en terrain herbeux, les grains ne chutant pas sous ses pas. Il s'était même prit le plaisir d'observer ce qui l'entourait, d'observer les formes vivantes de cet étrange bio-mécanisme qu'était le désert. Cela lui avait valu d'autres mésaventures avec quelques monstres piège d'ailleurs, mais après tout tant que ça égayait le voyage pourquoi ne s'offrirait-il pas ce plaisir ... Et c'est à partir de ce moment là qu'il se mit à perdre de sa vigilance, s'amusant à aller de droite à gauche, sans raison, sachant fort bien qu'il ne pourrait perdre son cap.

Dans une après-midi, il s'était arrêté près d'une pierre pour pouvoir se poser un temps, et laisser son corps réguler l'énergie qu'il possédait encore pour se battre contre le soleil et la chaleur ambiante. Près à repartir, un bruit sourd l'avait interpellé et il s'était alors décalé de sa route pour essayer de comprendre ce qui pouvait provoqué une telle sonorité en plein désert. Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit un peu plus loin derrière lui une cavalerie de personnes armés jusqu'aux dents. Vêtus à la mode des bandits du déserts, vêtements souples et amples permettant de chevaucher comme de se battre sans craindre le manque de mouvements ou la chaleur, le vampire eut le temps de les observer, et même de les écouter durant leurs longues chevauchés vers lui. Que voulez vous, il se sentait juste invincible, ces humains ne pouvaient lui faire du mal si ils arrivaient à sa portée. Aussi comprit-il assez aisément que la cible de ces brutaux malandrins était les richesses se trouvant dans son pays de destination, Sylvandell. Il hésitait à les arrêter avec une "Chute des Glaces", et alla même pour s'en servir ... Avant d'enfin comprendre qu'il n'était pas si puissant que ça.

En effet en plein désert, son art divin ne servait à rien, car il ne pouvait créer le froid suffisant pour entamer le processus de la chute de glace. C'est donc en écarquillant les yeux qu'il constata son manque d'emprise sur les cavaliers au loin, puis avec stupeur qu'il vit apparaître l'éclaireur juste derrière lui, n'ayant point fait attention à son périmètre de sécurité, et prit le violent coup de lance qui transperça son estomac. Partant en arrière il prit au moine le temps de brisé le manche en bois d'un violent coup de paume, avant de lui-même accentué sa projection en arrière, s'écartant de l'homme, avec le bout de lance coincé dans le corps. Il soufflait bruyamment, le sang coulant sur le sable alors que le bandit affichait un grand sourire des plus ravis suite à son magnifique coup en traître. Darthestar aurait put le tuer immédiatement, mais avec les troupes qui suivent juste après, il est impuissant. Alors il se retourna et se mit à fuir. Pas comme un homme non, comme un vampire, distançant avec une aisance surprenante le cheval de l'éclaireur. Il n'avait qu'une solution désormais, courir le plus vite pour rejoindre Sylvandel, et les prévenir de l'attaque qui allait arriver... En espérant qu'ils vivent jusque là.

Hum ... Il n'allait pas tenir longtemps à ce rythme. Courant au travers des dunes, il se dirigeait vers le dernier lieu qu'il connaissait dans les environs, le pays de Sylvandel. Étrangement ce n'est ni la vue d'un chateau, ni la grande découverte d'une oasis qui lui permit de comprendre qu'il était enfin arrivé, mais bien la présence de garde montés, patrouillant au loin. Courant depuis maintenant plus d'une journée entière, nuit comprise, il usa de ses dernières forces pour les rejoindre, et prit un élan gigantesque avant de bondir et de parcourir la fin de la distance, manquant surement de terrorisé les gardes face à une si soudaine apparition. Il glissa le long de la dune de sable arrivant assez loin d'eux finalement mais bien assez pour qu'ils puissent l'entendre à haute voix. Voyant mal, le vampire ne prit pas vraiment le soin de les regarder dans les yeux en s'exprimant et fit surtout l'effort de se tenir assez droit, montrant par là l'arme fichée dans son ventre, et le sang qui coulait de nouveau à cause du choc ayant rouvert la blessure gravissime. Heureusement que son vampirisme lui avait permit de la cicatriser aux prix de grandes forces plus tôt, sinon il serait déjà mort.

- Ecoutez moi... vous allez être attaqués. Je n'ai aucune preuves, je vous préviens juste ... une cavalerie ... de bandits ...

Et avant de terminer sa phrase il s'écroula, inconscient ... La perte de sang et le soleil avait finit de l'épuiser.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le lundi 06 janvier 2014, 02:17:03
(http://nsa33.casimages.com/img/2014/01/05/mini_140105112315514917.jpg) (http://nsa33.casimages.com/img/2014/01/05/140105112315514917.jpg)
Malrünn

Les cavaliers se rapprochaient de Malrünn. Le château solitaire était perdu dans le désert, et la plupart des fous essayant de traverser l’aride désert menant à Sylvandell n’osaient point passer par là. On préférait emprunter des routes commerciales éloignées, beaucoup moins sèches, avec des points d’eau et des villes, des endroits d’où il était possible de remonter jusqu’à Tekhos. Malrünn avait jadis été le repaire de rebelles, avant d’être chassés par les Sylvandins et les Ashnardiens, il y a plusieurs siècles. Malrünn était alors la demeure de quelqu’un qui envisageait de comploter contre l’Empereur, un redoutable nécromancien qui avait été chassé, et tué. Malrünn était abandonné depuis des siècles. Malheureusement, la nature ayant horreur du vide, ce sinistre château, qui avait abrité quantité d’horreurs, de rituels sacrificiels organisés sur des esclaves et des autochtones, connaissait un regain d’intérêt depuis quelques mois.

Malrünn était à nouveau hanté par un nouveau seigneur. Un redoutable nécromancien : Jay Woods (http://img97.xooimage.com/files/d/c/3/generic_necropoli...jaywoods-4325699.jpg). Qui était-il ? Était-ce une réincarnation du créateur de Malrünn ? Ou un nouvel individu ? Personne ne le savait. Dans tous les cas, Woods avait réuni autour de lui une belle petite force de combat, avec pour mission d’assiéger Sylvandell, de raser la ville, de l’incendier, et de capturer la Princesse de Sylvandell. Les raisons de Woods étaient obscures, mais il avait su rallier à lui des esclavagistes, des tribus de raiders, des barons du crime, en leur promettant que la prise de Sylvandell permettrait, sur le long terme, d’ouvrir une nouvelle route pour la contrebande, en évitant de passer par les routes classiques, où les Ashnardiens et les Tekhanes étaient de plus en plus actifs à les affronter.

Les Sylvandins avaient eu vent des rumeurs circulant sur Malrünn. L’entrée de Sylvandell ne passait par le désert, mais la chaîne de montagnes à partir de laquelle se trouvait le royaume de Sylvandell donnait accès à ce désert sec et aride. Des patrouilles montées payées par Sylvandell avançaient donc dans le désert. Sans aller jusqu’à Malrünn, qui était trop éloigné d’eux, les patrouilles avançaient rapidement, sondant le désert, à la recherche d’informations, de preuves susceptibles d’amener le Conseil Impérial à mener une action offensive contre Malrünn. Les Sylvandins n’avaient pas, à eux-mêmes, la force nécessaire pour attaquer ce fort perdu dans le désert, un fort qui était encore marqué par la magie noire qui avait été utilisée à l’intérieur. Les Sylvandins n’avaient donc guère envie de s’en approcher. L’histoire de Malrünn était liée à celle de Sylvandell, après tout, et l’endroit était réputé maudit.

Les cavaliers eurent toutefois la surprise, alors qu’ils patrouillaient, de voir un homme s’approcher. Ils l’observèrent silencieusement, attrapant leurs arbalètes, saisissant leurs épées, et virent, avec stupéfaction, un homme, pâle, cadavérique, s’approcher en titubant, un bout de lance planté dans le corps.

« Qu’est-ce que ceci ? »

L’homme, visiblement aux portes de la mort, s’approcha en titubant, et tomba à genoux devant les cavaliers, avant de parvenir à durer quelques mots :

« Ecoutez moi... vous allez être attaqués. Je n'ai aucune preuves, je vous préviens juste ... une cavalerie ... de bandits... »

Les gardes n’hésitèrent guère, et conduisirent l’homme à Sylvandell.

Il fut amené dans le Château royal, et resta inanimé pendant plusieurs jours. On cicatrisa ses blessures, mais les apothicaires qui l’inspectèrent décelèrent bien vite qu’il était un vampire, et qu’il avait donc besoin de sang pour pleinement se remettre. Malheureusement, Sylvandell n’avait pas de poches de sang suffisantes à disposition, et, à défaut de sacrifier un humain, on utilisa un substitut : le sang d’animal. Moins puissant, il devait toutefois permettre au vampire d’émerger suffisamment.

Le bout de lance que les Sylvandins avaient récupéré intrigua longuement le Conseil royal. Sur la manche, le symbole de Malrünn avait été gravé.

« Nous devrions lancer une expédition sans attendre, avait suggéré un Commandeur. Ce bout de lance confirme nos soupçons sur Malrünn.
 -  Nous ne parlons pas de quelques pillards inoffensifs ! Si Malrünn est réveillé, c’est qu’un puissant mage nécromant y réside. On ne peut pas se permettre de foncer dans le tas ! Il nous faut l’appui des Ashnardiens ! »

Les Commandeurs se disputèrent entre eux, tandis que la Princesse plongeait dans les livres anciens, traitant de Malrünn, et de la Guerre de Sylvandell, avec la Bataille des Cinq Armées.

Le soir du réveil du vampire, elle se tenait dans la chambre où l’homme était endormi. Ils étaient seuls, mais le vampire était solidement attaché sur la table, et était bien trop faible pour pouvoir se défaire de ses liens, même s’il arrivait à se réveiller. La Princesse, de toute manière, ne le pensait pas mauvais. Elle pensait plutôt qu’il avait cherché à s’échapper de Malrünn...

En somme, il pouvait détenir de précieuses informations.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 07 janvier 2014, 14:26:38
Aaaaah quel douleur ... Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas autant souffert pour que la peine vienne l'attaquer à l'intérieur même de ses songes. Il ressentait à chacune de ses respirations le large trou dans son ventre, et même si dans son sommeil réparateur il était sensé pouvoir se régénérer rapidement, le manque claire de sang humain suite à son épuisement faisait qu'il ne pouvait que se maintenir en vie, dans cet état second. Le temps en devenait long, insupportable, mais au moins ses souffrances étaient amoindries, et lui même pouvait vivre sans risquer d'entrer en état de paralysie mortuaire, cette phase de régénération vampirique qui obligeait le roi de la nuit à rester sommeiller dans son cercueil des années durant. Seul souci, il n'avait pas de cercueil, pas de terre provenant de son lieu de naissance pour accomplir le rituel vampirique, et surtout n'étant pas parfaitement un vampire il ne savait s'il pouvait accéder à un tel stade de soin. Alors tant pis, il souffrait certes surement plus actuellement, mais au moins dans quelques jours il aurait la force de se réveiller et de se lever. Après pour faire quoi, ça, il n'en avait tout simplement aucune idée.

Il ne savait dans le fond même pas où il avait atterrit. Certes il savait qu'il avait rejoint les gardes du domaine de Sylvandell, mais il n'avait par contre pas la moindre information sur le lieu où ceux-ci l'avaient mené, et ne pouvais pas vraiment se repérer ou prendre conscience des alentours tant qu'il était en train de se reposer. Au moins faisait-il frais, donc ils ne l'avaient pas abandonner en plein désert, entre les scorpions, les bêtes des sables et les bandits. Par contre il n'était pas évident pour le vampire d'en savoir plus, car ni son, ni lumière ne lui parvenait dans son état. Seules étaient ses paroles qui se répercutaient dans sa caboche vide de réflexion poussée, paroles banales qui se résumaient rapidement à "je suis en train de penser que je pense, que je pense ..." créant une jolie petite boucle de réflexion qui l'occupait le temps de son retour à une forme physique acceptable. Au moins ne craignait-il pas une quelconque trahison ou souffrance supplémentaire. Son corps transmettait déjà le maximum acceptable à ce degré de soin, rien ne saurait lui faire plus mal, et même si la mort était une option, il doutait qu'on lui ôte la vie avant même qu'il n'ai parlé un peu.

Aaaah quelque-chose dans sa gorge, est-ce que l'on essayait de le soigner par le sang ? Possible si ils avaient quelques connaissances en vampire. Mais ça lui brûlait la gorge et les entrailles bon dieu ... Ah c'était immonde ! Ils lui avaient filé du sang animal ... non seulement ça ne servait à rien, mais comme pour la viande et les autres boissons que le sang, cela avait juste le don de lui donner envie de vomir alors même qu'il risquait de s'étouffer si ça arrivait. Intérieurement prit de violent tressaut de dégoût, mais ne sachant si extérieurement il y avait le moindre signe de réaction de sa part, le vampire ne put que soutenir en silence l'ignoble sensation du sang animal qui passait en son corps. Bon dieu ce qu'il avait envie de tout recracher et d'injurier le porc qui osait lui mettre une telle mixture en bouche. A ce degré il se demandait même si ils n'essayaient pas de le tuer en douceur, sans un mot, afin de s'en débarrasser le plus vite possible. Enfin ce serais bien triste qu'une telle chose arrive, mais au point où il en est actuellement, soit le soigneur est un foutu ignorant, soit il lui veut du mal c'est pas possible ! Surtout vu la quantité astronomique de sang animal qu'il lui fait boire ... Oh décidément ... Il se sent presque pire qu'avant après ce traitement.

Pourtant il se sent un peu revigoré, est-ce le sang ou le temps qui passe bien plus vite u'il ne le ressent dans cet état ? En tout cas alors qu'il reprend lentement conscience de son corps et des lourdeurs qui y règnent suite à son manque de mouvement, il se tend, rétablissant son contrôle sur sa chair. Il se pense d'abord libre, puis ressent autour de son corps de solides sangles, l'empêchant de faire le moindre mouvement hors de la zone dure et désagréable sur laquelle il est attachée, à savoir une table de bois qui doit surement servir à l'abattement ou à la torture vu l'équipement qui y est placé. C'est enfin une soif torride qui renaît dans sa bouche alors qu'il reprend enfin une respiration, captant l'air ambiant pour nourrir un peu ce corps qui doit commencer à en avoir marre de la privation, du manque et de la souffrance. Ouvrant lentement les yeux, il regarde rapidement la salle où il est, puis essaye de tirer un peu sur les sangles. Normalement il les briseraient en un mouvement, mais vu la faiblesse de son corps c'est peine perdue. Il laisse sa tête reposer sur la table du coup, se détend et regarde plus en détail la salle ... Jusqu'à croiser le regard de la jeune femme qui le veillait :

- Oh euh ... Mes sincères salutations ...
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 09 janvier 2014, 01:14:07
Silencieusement, Alice avait sorti son livre. Veiller sur l’homme ne signifiait pas qu’elle allait rester là, les bras ballants, à admettre que la divine grâce vienne lui tomber dessus. À la lueur des bougies qui éclairaient la pièce, ses yeux se plongèrent dans la dernière aventure d’une héroïne littéraire qu’elle lisait depuis de nombreuses années : Alexia Novae. Novae était une égérie tekhane, la saga étant censée représenter les valeurs tekhanes, à travers l’affirmation de la supériorité naturelle et irrésistible du sexe féminin. Indépendamment de cette approche, Alice aimait beaucoup les livres d’aventure d’Alexia, la super-espionne au service de Tekhos Metropolis, qui se retrouvait continuellement à affronter quantité de menaces. Quand le dernier livre de son auteur était sorti, elle avait donc réussi à se le procurer. Cette fois-ci, Alexia se trouvait dans les superforts nexusiens, à poursuivre une criminelle tekhane, tandis que les Nexusiens se préparaient à devoir repousser les Ashnardiens avec acharnement. La Princesse tournait lentement les pages, tout en relevant parfois la tête vers le vampire.

Dans cette chambre, on n’avait pas allumé de feu, et il commençait à faire légèrement frais. Les fenêtres étaient bien fermées, mais il faisait toujours froid à Sylvandell, quand le soleil cessait d’éclairer la ville. Un chapelet de froid s’abattait alors sur le château. Alice avait beau y être habituée, son corps frêle ne lui permettait pas de supporter une telle chute de température sans broncher. Elle continuait à lire, silencieusement, lorsqu’elle entendit des mouvements.

On avait préféré mettre le vampire sur une table, et non sur un lit, afin qu’il soit plus facilement immobilisé. Un procédé contestable, du point de vue d’Alice, mais qui s’expliquait par un impératif sécuritaire. Pour l’heure, on ignorait, en effet, si ce vampire était fiable ou pas. Pour la Princesse, tout portait à croire qu’il l’était, mais elle savait que, généralement, les évènements la concernant conduisaient à une forte sécurité rapprochée, qui frôlait la paranoïa. Fille unique du Roi, frêle et faible, sa mort aurait des catastrophes dramatiques sur Sylvandell. La maladie avait déjà frappé les descendants du Premier, mais elle ne les avait jamais tués... Un héritage, disait-on, du sang d’Erwan Korvander. Ainsi, il n’y avait jamais eu de rupture de la lignée royale depuis les fondements, même si certains Rois avaient été grièvement blessés. Dès lors qu’ils avaient un héritier, leur mort était toutefois moins dramatique, car la succession était assurée.

Alice y songeait silencieusement, alors qu’elle reposait son livre sur la table de la petite pièce. Le vampire émergeait, et elle cligna des yeux. Prévenir la garde ? Sortir en courant ? Ou attendre ? Alice n’avait plus cinq ans, mais elle sentit, malgré tout, son cœur battre lentement la chamade, alors que le vampire, lentement, se réveillait. Il réalisa, en essayant de lever les bras, qu’il était attaché. Elle savait, grâce à Mélinda, que les vampires avaient une force développée, supérieure à la normale, une force telle que, en temps normal, ce vampire aurait tout à fait pu arracher les sangles le retenant.

Cependant, il était cadavérique, guère plus impressionnant qu’un vieillard. Tournant la tête, regardant autour de lui, face à une Alice qui n’osait piper son mot, son regard finit par croiser celui de la Princesse.

« Oh euh... Mes sincères salutations... » lâcha-t-il.

La Princesse cilla, en se pinçant les lèvres, et ne dit rien pendant quelques secondes.

« Bon... Bonsoir, réussit-elle à dire. Je... Euh... Vous...Vous savez où vous êtes, Monsieur ? Et... Comment vous vous appelez ? »

Elle voulait savoir si la mémoire lui revenait, s’il n’avait pas soif. Mélinda lui avait dit que le sang d’animal était atroce pour les vampires. Il fallait du sang d’humain, certes au sens large, mais ceci n’incluait nullement les bêtes. Majoritairement, les vampires le trouvaient désagréables, et, pour certains, il était même nocif. Cependant, les Sylvandins n’avaient rien d’autre en stock... Faute de grives, on mange des merles.

« Nous n’avions que du sang d’animal en stock pour vous, ajouta-elle alors rapidement. Malheureusement, mes apothicaires et mes guérisseurs traitent assez peu de vampires, alors nous ne savions pas si ce serait efficace ou non pour panser vos plaies... »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 09 janvier 2014, 10:49:01
Il avait parler avant de réfléchir, et sitôt ses mots dit il s'en voulait un peu de ne pas avoir fait autre chose que simplement saluer. Après tout ce n'était pas comme si il était arriver dans un lieu potentiellement dangereux, et qu'il était actuellement parfaitement ligoté sur cette très inconfortable table, livré à la moindre action néfaste ou malveillante d'une personne un peu mécontente. En faite c'est quand il s'attarda sur la jeune femme qu'il comprit ce qui avait rendu ses réactions si rapide, et peut-être idiotes, malgré la prudence dont il aurait du faire preuve en premier lieux : ses yeux. Il n'y lisait pas la moindre méchanceté, ni même l'ombre d'une envie d'être désagréable. Cette personne devait juste être là pour l'observer avec la curiosité envers l'inconnu, ou le surveiller, et elle n'avait donc sûrement rien à voir avec sa personne ou ses bourreaux, si bourreaux il y avaient. En somme il sentait qu'il n'avait pas de craintes à avoir avec elle, pour des raisons X ou Y, ce qui avait donc créer cette réaction un peu preste. Enfin ceci fait il n'allait pas pouvoir revenir en arrière, aussi prit-il le temps de la regarder, même si sa position rendait l'action un peu difficile.

Elle était particulièrement belle. Une jeune femme dont il devait être l'aîné sans soucis, et qui semblait extrêmement soignée dans son apparence et ses manières. Elle avait des lignes fines, mais des attributs féminins à en faire pâlir de jalousie une grande majorité des femmes, et s'exprimait sur son visage une douce et légère pureté. Une véritable perle rare en un tel lieu. Poussant l'analyse au plus loin il vit aussi d'autre chose, notamment la chair de poule qui avait conquis le corps de la jeune femme, prouvant que contrairement à ce que ressentait le vampire, il devait faire vraiment frais, mais aussi le livre qu'elle tenait entre ses mains, signé d'une auteure Tekhane. Un frisson le traversa en se rappelant de la grande Tekhos, magnifique ville dont toute la sécurité l'avait poursuivi quand il y était arrivé via un portail. En tout cas cela prouvait deux autres choses sur la demoiselle, avant tout sa richesse, pour pouvoir acheter un livre dans une ville qui devait être bien loin, et sa culture pour avoir au moins apprise à lire et à écrire. Lui qui n'en était qu'au rudiment, il ne put s'empêcher de se sentir gêné en y pensant. Pourtant la plus gênée semblait être la jeune femme, qui se mordant la livre pris au moins le temps de l'observation du vampire avant de répondre :

« Bon... Bonsoir. Je... Euh... Vous...Vous savez où vous êtes, Monsieur ? Et... Comment vous vous appelez ? »

En effet elle était gênée, sa voix étant hésitante quand elle s'adressait à lui. Pourtant elle avait posée les meilleures questions, plutôt que des banalités du genre : « vous allez bien ? Vous avez bien dormi ? Faites attention vous êtes quand même bien blessé », autant de choses qu'il savait déjà avant même qu'ils ne le remarquent et dont il n'avait pas vraiment besoin de répondre, au vu de son état immédiat. Finalement de la voir aussi gênée que lui avait un peu amoindrie sa propre gêne, le mettant plus en confiance encore envers cette personne, dont il n'a désormais plus vraiment de doute sur sa sincérité et sa gentillesse. Malgré les sangles, il déplace un peu son corps de côté, étant la seule chose qu'il pouvait faire au vu de son actuelle force, et il se lécha ses lèvres sèches d'un coup de langue rapide pour que celle-ci ne craquent pas alors qu'il parlerait à la jeune femme. Il prit une petite inspiration pour lui répondre, mais elle finit par le couper dans son élan, juste avant qu'il n'ouvre la bouche, en prononçant elle même une courte phrase :

« Nous n’avions que du sang d’animal en stock pour vous. Malheureusement, mes apothicaires et mes guérisseurs traitent assez peu de vampires, alors nous ne savions pas si ce serait efficace ou non pour panser vos plaies... 

« Ne vous en faites pas, vos apothicaires et vos guérisseurs ont tenté de me soigner, c'est le principal. Par contre je ne vous mentirais pas, ce sang m'as plus donné envie de vomir qu'autre chose »

Il parlait d'une voix basse, étant complètement asséché par la situation, sans parler de sa faiblesse physique qui l'empêchait de vraiment pousser sur ses cordes vocales pour être bien audible. Pourtant se marquait dans ses mots et ses paroles un respect et des remerciements facilement reconnaissable, l'homme lui étant sincèrement redevable de l'avoir remis un peu sur pied alors qu'il allait droit vers la mort. Essayant d'avaler le peu de salive qu'il arrivait encore un produire, espérant par là s'humecter un peu la gorge, mais le résultat étant loin d'être aussi bon que ce qu'il désirait, il reprit de sa voix calme et basse, remerciant le lieu où ils étaient pour être parfaitement calme, ce qui lui permettait de se faire entendre malgré le manque d'audibilité de ses mots :

« Et comme vous me l'avez demandez, je me présente : Darthestar, voyageur. Pour votre autre question, non je ne sais pas du tout où je suis. Je sais m'être adressé à deux gardes que j'espérais appartenir à Sylvandel, mais je me suis évanoui avant de les entendre me répondre, et n'ai donc aucune idée d'où ils ont pu me mener après cela. »

Il eut un léger sourire et remis sa tête droite vers le plafond, cette position tordue lui faisant vraiment du mal, obligeant son corps à lutter contre les bandes qui le maintenait attaché et donc appuyant sur sa blessure encore très mal cicatrisée. Soupirant en se remettant bien droit, il tâta le bois de sa main gauche, hors de la vision de la demoiselle, afin de voir si celui ci était destructible avec ses actuels capacités. En effet la jeune femme ne lui voulait pas de mal, mais d'autres qu'elle pouvaient très bien chercher des informations sur Darthestar au point d'aller lui faire du mal, et dans ce cas là il se devait d'avoir une voie de sortie. De toutes manières, il aurait sûrement récupéré assez d'énergie à la fin de la nuit pour utiliser la « chute des glaces » ce qui arrangerait vite ses affaires. Après si on ne lui voulait que du bien, il n'allait pas fausser ainsi compagnie à une si charmante personne que celle qui actuellement se trouvait à ses cotés. D'ailleurs il avait lui-même quelques questions à poser :

« Puis-je du coup vous rendre la pareille demoiselle ? J'aimerais vous demander qui vous êtes, vos manières, votre apparente science, ainsi que la mention de « vos guérisseurs » ayant aiguiser ma curiosité. Et bien sur, si j'y ai droit, j'aimerais aussi savoir où je suis ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 09 janvier 2014, 23:57:22
« Ne vous en faites pas, vos apothicaires et vos guérisseurs ont tenté de me soigner, c'est le principal. Par contre je ne vous mentirais pas, ce sang m'a plus donné envie de vomir qu'autre chose »

C’était bien ce qu’il lui semblait. Alice en fut navrée. Elle savait, grâce à Mélinda, que le sang d’animal n’était pas bon. Elle doutait donc que l’administrer ait été vraiment utile, mais, à défaut, les apothicaires avaient préféré tout tenter pour soigner l’homme. Le vampire avait fait une hémorragie, et il fallait donc, après avoir pansé ses plaies, remettre du sang dans son corps. Ceci expliquait le sang d’animal, qui avait été glissé par intraveineuse, un équipement relativement moderne pour une contrée aussi reculée. Le vampire se présenta comme s’appelant Darthestar, un nom assez tortueux. En revanche, sa mémoire ne semblait pas endommagée, car il se rappelait avoir vogué le long du désert, près de Sylvandell.

Pouvait-il mentir ? Pouvait-il être un envoyé de Malrünn, venu espionner les Sylvandins ? Alice pensait la théorie peu probable, même si elle restait plausible pour un esprit paranoïaque. On pouvait en effet très bien imaginer qu’il se soit lui-même empalé, mais les gardes l’avaient ramassé dans un état proche de la mort. Et, s’il s’était enfui de Malrünn, il l’aurait probablement dit. Alice doutait soudain que cet homme puisse vraiment leur être de grande importance pour leur parler des mystères enfermés dans les profondeurs de Malrünn, et pour savoir qui dirigeait cette ville. Beaucoup de Commandeurs, dont son père, avaient secrètement espéré que cet homme, ce Darthestar, soit un prisonnier de Malrünn, qu’il ait vu le seigneur du fort. Il semblait juste être un voyageur égaré, qui avait fait une mauvaise rencontre.

Au moins, les Sylvandins pouvaient se consoler en se disant qu’ils avaient sauvé une vie. Or, toute vie était bonne à préserver. Toute vie. Alice pensait que chaque être, indépendamment de sa race, avait le droit à la vie, et que la malfaisance n’était pas fondamentalement innée, mais se développait au fur et à mesure de l’existence. En revanche, elle pouvait voir que l’homme était effectivement très faible... Et il n’y avait pas cinquante mille moyens de le soigner. Il avait été recousu. C’était de sang dont il avait besoin. Et, là encore, il n’y a pas cinquante mille moyens de lui en donner. Alice s’était déjà fait ponctionner le sang à plusieurs reprises par Mélinda, qui ne cessait de lui dire ô combien son sang était délicieux. Alice, quant à elle, si elle avait initialement eu peur, avait bien du admettre que se faire ponctionner le sang était particulièrement délicieux... Et aussi érotique. Mélinda lui avait expliqué que la perte de sang entre les bras d’un vampire qui savait y faire plaçait l’individu qui offrait son sang dans une sorte de léthargie, de doucereuse rêverie, souvent propice à accroître la libido, si cette personne était attirée par la personne en face. En d’autres termes, à chaque fois que Mélinda buvait le sang d’Alice, elle finissait toujours par faire sortir son sexe pour de longues caresses.

Cependant, elle ne faisait pas suffisamment confiance au vampire pour lui offrir sa gorge. Il suffisait d’un faux mouvement, d’une erreur de quelques millimètres, pour qu’il tranche sa veine... Et là, ce serait le drame. Plongée dans ses pensées, elle oublia de satisfaire la légitime curiosité du blessé, ce qui amena ce dernier à se rappeler à elle, de sa voix faible, presque éteinte :

« Puis-je du coup vous rendre la pareille demoiselle ? J'aimerais vous demander qui vous êtes, vos manières, votre apparente science, ainsi que la mention de « vos guérisseurs » ayant aiguiser ma curiosité. Et bien sur, si j'y ai droit, j'aimerais aussi savoir où je suis ? »

Au moins, il était aimable, Alice pouvait lui reconnaître ça. Dans un sourire, elle hocha légèrement la tête, de haut en bas, avant de lui répondre :

« Je suis la Princesse de Sylvandell, Darthestar, Alice Korvander. Vous êtes dans le Château royal de Sylvandell, et vous êtes... Ou étiez dans le coma depuis maintenant plusieurs jours. Plus précisément, vous êtes dans l’aile ouest du Château. Théoriquement, les blessés sont soignés dans la Cathédrale de Sylvandell ou à l’hôpital de la partie basse, mais, compte tenu de votre situation, nous avons estimé que vous pourriez nous fournir des informations utiles sur Malrünn, et ne nous ne savions pas si vous étiez un ami ou un ennemi. »

Elle se releva un peu, se mettant à marcher, déposant son livre sur une table basse. Elle allait sans doute devoir prévenir les gardes et les guérisseurs que le vampire s’était réveillé.

« Quant à ma connaissance des vampires, elle me vient des livres, mais aussi d’une amie, qui est également une vampire. Malheureusement, cette dernière n’est pas à Sylvandell en ce moment, et notre royaume est un petit royaume reculé. Quand nous avons besoin de poches de sang, nous demandons à nos caravaniers de venir en chercher dans les foires à proximité. Nous avons envoyé un cavalier en chercher, mais il lui faudra bien une semaine pour revenir au royaume. À défaut, nos guérisseurs ont préféré vous offrir du sang d’animal, afin que votre cœur puisse continuer à alimenter le reste de votre organisme. »

Elle poursuivit ensuite :

« J’ai conscience que ce n’est pas bon du tout, mais nous n’avions pas d’autres moyens de vous soigner. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 10 janvier 2014, 11:36:06
« Je suis la Princesse de Sylvandell, Darthestar, Alice Korvander. Vous êtes dans le Château royal de Sylvandell, et vous êtes... Ou étiez dans le coma depuis maintenant plusieurs jours. Plus précisément, vous êtes dans l’aile ouest du Château. Théoriquement, les blessés sont soignés dans la Cathédrale de Sylvandell ou à l’hôpital de la partie basse, mais, compte tenu de votre situation, nous avons estimé que vous pourriez nous fournir des informations utiles sur Malrünn, et ne nous ne savions pas si vous étiez un ami ou un ennemi. »

La princesse de Sylvandell... La princesse de Sylvandell ? Le vampire n'en revenais pas, il étais venu pour rencontrer du monde, voyager et découvrit le peuple de Sylvandell, mais jamais, ô grand jamais n'avait-il eut dans sa pensée de rencontrer la princesse de ce pays. Même si il avait eut l'occasion normalement, il aurait surement été très gêné à l'idée de se retrouver avec une telle personne et n'aurait, avec une quasi certitude, jamais eut la confiance en son tact et ses manières pour oser rencontrer une telle personne. Et voilà qu'il se trouvait près de cette jeune femme, future dirigeante de ce grand pays et membre important de ce monde. Du coup n'avait-il pas justement manquer dans ses manières ? N'avait-il pas prit quelques libertés en osant lui répondre à égal, en lui demandant de présenter son identité ? Il commençait à remettre en causes ses manières, ses façons de faire envers la jeune femme depuis le début de leurs discussions, sans parler d'une dernière chose : Que faisait une telle personne à son chevet ? Certes elle avait prit un livre et laisser les choses se dérouler, mais comment donc pouvait-elle donc être seule, sans protection, dans une chambre avec un possible ennemi ? N'en avait-elle fait qu'à sa tête ?

L'autre partie de la discussion lui apprit aussi qu'il avait plus qu'une situation compliquée à ce stade des histoires : Non pas soigné dans la cathédrale mais dans un lieu bien plus noble, le château royal, si il était ainsi accueilli ce n'était certainement pas pour une raison classique et il savait très bien ce qui avait du passer par la tête des généraux présent : Un espion, un blessé qui n'en est pas vraiment un et qui prévient de l'arriver d'un groupe fantôme pour s'attaquer directement aux hauts membres de la société Sylvandelline : Le roi, sa fille. Au moins il pouvait bien s'expliquer les sangles qui le maintenaient contre la très inconfortable table en bois, qu'il pourrait surement casser après une bonne journée de repos. En gros il avait deux choix, faire comprendre qu'il n'était surement pas un ennemi, et aider le peuple de Sylvandell et donnant toutes les informations qu'il possédait, en sachant que l'être dont elle avait fait mention lui était inconnu, ou simplement attendre avec cette patience qu'il manipule si bien jusqu'à ce qu'il soit sur d'avoir récupérer les forces nécessaires pour se libérer de lui-même. Ce n'est pas comme si il était le serviteur d'une divinité draconique après tout, et il avait la "chute" des glaces, qui ne manquerait pas de marcher dans ce château à l'air frais.

« Quant à ma connaissance des vampires, elle me vient des livres, mais aussi d’une amie, qui est également une vampire. Malheureusement, cette dernière n’est pas à Sylvandell en ce moment, et notre royaume est un petit royaume reculé. Quand nous avons besoin de poches de sang, nous demandons à nos caravaniers de venir en chercher dans les foires à proximité. Nous avons envoyé un cavalier en chercher, mais il lui faudra bien une semaine pour revenir au royaume. À défaut, nos guérisseurs ont préféré vous offrir du sang d’animal, afin que votre cœur puisse continuer à alimenter le reste de votre organisme. »

Des poches de sangs ? Décidément ce lieu commençait à le surprendre. Il n'avait connu les poches de sang que sur Terre, même si il se doutait bien qu'une zone aussi évoluée que Tehkos devait y avoir accès, mais par contre jamais il n'avait eut la plus petite once d'idée qu'un pays qui semblait rester dans ce monde médiéval aurait eut les savants et la technie nécessaire à la création d'un système comme la poche de sang ou la perfusion. Autant de chose qui le rendait très curieux envers ce domaine, mais aussi envers la princesse qui semblait en savoir beaucoup sur ses terres, même si ce constat tombe un peu sous la coupe de l'évidence, avouons le. Observant la jeune femme qui venait de se levée pour, surement, aller prévenir les personnes qui s'occupaient de lui qu'il était enfin sorti de sa torpeur, il eut malgré tout un fin sourire en voyant sa façon de se mouvoir, et attendit qu'elle est fini de parler pour se mettre lui-même à parler de sa voix de blessé, n'aimant certes pas la voix et le ton qu'il avait dés lors, mais ne pouvait s'empêcher de laisser court à sa curiosité et son intérêt. Après tout, maintenant qu'il était en contact avec une personne capable de lui répondre, il n'avait bien plus qu'à poser ses questions, même si son interlocutrice était d'une noblesse bien supérieur à la sienne, simple nosferatu.

« J’ai conscience que ce n’est pas bon du tout, mais nous n’avions pas d’autres moyens de vous soigner. »

« Je ne peux que vous en remercier, mais oubliez le sang animal. Il va me rendre malade, sincèrement, et de plus n'étant pas purement vampire, seul le sang humain me fait effet, donc nous ne verrons pas de changement en me nourrissant de pourpre animal. Je vais me soigner moi-même, lentement, et promet de me mettre à disposition pour toutes les questions que vous désireriez me poser.»

Il s'en voulait de ne pas pouvoir accepter l'hospitalité de Sylvandell, sans parler de leur bienveillance dans leurs tentatives de soin, mais il fallait qu'il leur dise la vérité : Si ils continuent de lui donner du sang animal, non seulement cela le mettra dans un état lamentable, puis un état malade, mais surtout au terme du traitement il allait surement se métamorphoser en sa forme monstrueuse, et là il risquait vraiment de devenir dangereux pour toutes les personnes présente dans le château. Il avait dit cela avec sérieux, espérant que malgré sa faiblesse, la princesse prenne conscience qu'il fallait vraiment oublier le sang animal et le laisser se régénérer à son rythme, même si cela se fait très lentement. La regardant, jeune femme toujours debout au milieu de la pièce, surement en train de réfléchir ou de se poser quelques questions, le vampire l'observe tranquillement avant de se racler la gorge et d'essayer de lever un peu le ton, faisant des efforts pour être audible de la part de la princesse qui lui offre la grâce de sa présence :

« Je peux vous rassurer sur plusieurs choses : Je suis avant tout un voyageur, et ne connais pas d'ennemis en tant que tels, aussi suis-je jusqu'ici votre allié, sans parler de ce que je vous dois après m'avoir sauvé la vie. Ensuite, je dois vous avouer que je ne connais pas de Malrünn, néanmoins je pourrais vous préciser le nombres d'adversaires j'ai vu approcher, comment ils se déplaçaient, avec quoi ils étaient armés et d'où ils provenaient. Enfin je mettrais mon bras à votre service, non seulement par simple vengeance que par désir de vous rendre la pareille. Je ne sais quel vampire est votre amie, mais j'ai des capacités militaires plus qu'importantes malgré mon aspect piteux. Je me suis fais avoir par mon manque de vigilance ...»

Il toussa, manquant de s'étouffer suite à tant de mots prononcés alors qu'il forçait sur sa voix, et cracha même quelque gouttelettes de sang, comme quoi son corps rejetait bien le sang animal. Reprenant du coup avec un peu plus de modération, il souffla légèrement pour apaiser sa gorge et lui offrit un sourire pour montrer qu'il n'y avait pas de soucis.

« Enfin, je vais cesser de vous retenir, vous semblez avoir quelque chose à faire. J'espère avoir l'honneur de vous revoir, princesse Korvander, j'ai été ravi de reprendre conscience en votre compagnie. Bonne soirée. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le samedi 11 janvier 2014, 02:01:55
« Je ne peux que vous en remercier, mais oubliez le sang animal. Il va me rendre malade, sincèrement, et de plus n'étant pas purement vampire, seul le sang humain me fait effet, donc nous ne verrons pas de changement en me nourrissant de pourpre animal. Je vais me soigner moi-même, lentement, et promet de me mettre à disposition pour toutes les questions que vous désireriez me poser. »

Alice hocha silencieusement la tête, en croisant les bras. Voilà qui était fâcheux. Elle allait sans doute devoir le consigner rapidement auprès des guérisseurs qui suivaient le vampire. En revanche, elle doutait de ses capacités à se soigner lui-même. Mélinda lui avait dit que les vampires disposaient d’un facteur autorégénérateur, mais ce facteur dépendait d’un certain nombre de critères physiologiques qu’Alice n’avait pas très bien compris. Quoiqu’il en soit, s’il estimait que le sang animal ferait plus de mal que de bien, Alice n’allait pas discuter. Elle n’était pas spécialiste, et les guérisseurs de Sylvandell non plus. Pour l’heure, elle était surtout rassurée de constater que l’homme semblait se porter mieux, et revenait, peu à peu, à lui. Du moins, c’était encore très progressif, mais, au moins, il n’était plus dans les pommes.

Le soir tombait, et allumer un feu ne serait pas de refus. Chaque chambre disposait d’une réserve de bois, et la Princesse alla ouvrir un placard, attrapant des bûches et des morceaux de bois, tandis que le vampire continuait à parler. Il lui expliqua qu’il ignorait ce qu’était Malrünn, mais qu’il pouvait fournir une estimation très précise sur l’identité de ceux qui l’avaient attaqué. Il désirait également avoir l’occasion de pouvoir se venger, si on lui en donnait cette chance. Darthestar affirma être d’une grande aide. Alice savait que les vampires étaient de redoutables guerriers. Mélinda ne s’était jamais entraînée à se battre, mais elle disposait d’une force surpuissante. Quant à son grand-frère, Bran, sa sœur l’avait formé. Il était rompu au combat, et était un homme particulièrement redoutable, bien plus que sa sœur. Si Darthestar l’était autant, alors Alice ne doutait pas que son aide soit précieuse.

Elle glissa le bois dans la cheminée, à moitié accroupie. Généralement, les feux étaient allumés par les domestiques, mais Alice avait appris à en faire. Ce pouvait toujours être pratique, et elle aimait bien être autonome. Elle empila les branches, puis entreprit d’allumer le feu. Lorsque les flammes démarrèrent, elle s’écarta prudemment, et se retourna vers l’homme, nettoyant ses vêtements et ses gants avec des mouchoirs, enlevant la suie qui s’était déposée sur la blancheur de ses vêtements.

Elle se rapprocha du vampire, qui poursuivit :

« Enfin, je vais cesser de vous retenir, vous semblez avoir quelque chose à faire. J'espère avoir l'honneur de vous revoir, princesse Korvander, j'ai été ravi de reprendre conscience en votre compagnie. Bonne soirée. »

Cette dernière hocha lentement la tête.

« Je vais aller parler aux guérisseurs de votre incompatibilité avec le sang animal. Rassurez-vous, des gens plus compétents que moi viendront analyser votre état de santé, afin d’essayer, dans la mesure du possible, de vous administrer le traitement le plus efficace. »

Elle irait les voir juste en sortant d’ici.

« Quant à votre proposition de me soutenir, j’en ferais part à mon père, qui est le Roi, et le commandant des armées. Si vous êtes aussi fort que vous le prétendez, votre aide nous serait fort précieuse. En attendant, je ne saurais que vous encourager à vous reposer. Laissez-moi pleinement vous rassurer sur ce point : vous ne craignez rien. »

La Princesse lui sourit donc, avant de sortir.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le dimanche 12 janvier 2014, 12:30:56
Le vampire allongé profitait de la discussion pour repéré aussi l'état de son corps, et c'est vrai que les soins allaient être long si il n'avait pas la possibilité d'ingérer une certaine quantité de sang humain. Mais il ne pouvait surement pas se servir de sang animal, sang qui aurait tout le temps de le rendre plus que malade tandis qu'il était déjà bien assez affaibli pour ne pas se permettre une telle baisse d'énergie. Quand à demander le sang de quelqu'un, le vampire ne le voulait pas non plus et pour une raison des plus simples et compréhensibles : Ses crocs, depuis toujours, provoquaient chez les personnes qu'il mordait une montée de plaisir généralement bien trop forte et puissante pour qu'elle soit contrôlée, et étant donné qu'il ne pouvait repousser les avances de quelqu'un dans cette position, sans parler du manque de tact évident d'une telle pratique sur une inconnue, il ne pouvait se permettre de pratiquer une ponction qui lui serait pourtant salvatrice. En tout cas si il n'avait pas vite accès à du sang, il n'allait pas pouvoir se lever avant une bonne semaine, et ce encore si on lui permet de se lever. Quand à la blessure dans son ventre, elle allait encore mettre un grand temps avant de cicatriser ... plus d'une dizaine de jours.

Etant donné qu'il ne pouvait la voir dans sa position, il prit le parti de laisser son oreille traîner pour pouvoir l'entendre, même si il avait diminuer au maximum ses sens et ses capacités pour pouvoir conserver toutes les forces nécessaires à sa convalescence. C'est donc avec des sens humains qu'il faisait attention à la jeune femme, princesse de ce pays, essayant de comprendre ce qu'elle faisait alors qu'elle se trouvait hors de son champ de vision. Car oui elle s'était levée et déplacée, mais était partie dans un coin de la pièce qu'il n'avait pas pu voir plus tôt, et ce ne fut pas sans surprise qu'il l'entendu soulever des pièces de bois pour les jeter dans un âtre surement. Autrement dit elle faisait du feu, pour elle plus que pour lui, car étant vampire les affaires de fraîcheur ou de chaleur ne l'affectaient pas beaucoup, même si la douceur d'une flamme était agréable, alors que cette dernière devait être nécessaire pour une humaine comme la demoiselle, en cette nuit de plus en plus froide. Le vampire eut un petit sourire alors qu'il finissait de lui expliquer son cas, imaginant la demoiselle pester intérieurement en allumant ces feux si capricieux.

C'est en voyant alors la lueurs des flammes que le vampire comprit que cette tiède lueur lui ferait aussi du bien. Il aimait bien la lumière du feu, cette lumière calme et vacillante, forte par en dessous mais diffuse dans l'espace, comme une volée de petites aiguilles lumineuse, éternellement mouvante, ne sachant pas où s'arrêter et se poser, changeant ainsi une pièce froide et simple en lieu d'éternel changement. Il l'entendit se relever et s'épousseter rapidement, l'observant se rapprocher de lui en tournant légèrement son visage vers elle. Les quelques traces de suie qu'elle avait récupérée sur sa tunique blanche se voyait parfaitement, et il comprenait bien qu'elle essaye de les effacer, mais là il allait falloir mettre les affaires à laver pour ôter les tâches réelles. L'observant au dessus de lui alors qu'elle était théoriquement à portée de bras. En contre-jour, la princesse était d'une beauté encore plus prononcée, et elle semblait préoccupée par quelques sujets dont il n'avait pas la moindre idée. Prononçant ses derniers mots, il la vit hocher la tête lentement avant de lui répondre sur un ton égal, chose qu'il appréciait chez cette princesse :

« Je vais aller parler aux guérisseurs de votre incompatibilité avec le sang animal. Rassurez-vous, des gens plus compétents que moi viendront analyser votre état de santé, afin d’essayer, dans la mesure du possible, de vous administrer le traitement le plus efficace. »

« Je ne sais si vous aurez des gens compétent pour traiter mon cas, mais je vous remercie d'envoyer de tels personnes pour mes soins. Après seul le sang humain accélérera ma guérison, mais je ne peux pas me permettre de demander un tel traitement, surtout vu l'effet de mes crocs. Merci malgré tout. »

Il souhaitait lui donner toutes les informations nécessaires, sans mensonge, et espérait qu'elle le noterait.

« Quant à votre proposition de me soutenir, j’en ferais part à mon père, qui est le Roi, et le commandant des armées. Si vous êtes aussi fort que vous le prétendez, votre aide nous serait fort précieuse. En attendant, je ne saurais que vous encourager à vous reposer. Laissez-moi pleinement vous rassurer sur ce point : vous ne craignez rien. »

« Je saurais montrer mes valeurs une fois reposé ne vous en faites pas. En tout cas je vous remercie de votre hospitalité, et pour les soins. Si vous ou d'autres voulez me parler alors que je sembles en torpeur, touchez moi je me réveillerais immédiatement. Passez une bonne soirée princesse Korvander.»

Il la vit sourire, charmant tracé sur son visage, délicate attention alors qu'elle partait après ses mots. Il la vit sortir du cadre de sa vision, puis passer la porte un peu plus loin, changeant alors de lieu pour retourner à ses prérogatives de princesse. Il posa de nouveau sa tête bien comme il faut pour ne pas rajouter à son inconfort naturel, puis se mit à réfléchir. Il n'allait pas pouvoir se priver de sang longtemps. Déjà avant de partir, il avait jeûner pendant près de deux semaines, et le voyage avait pris prêt de une semaine à pied. S'il ne comptait pas le temps de convalescence par laquelle il était passé, cela pouvait signifier qu'il n'avait pas bu de sang depuis maintenant trois bonnes semaines, ce qui le poussait assez près de sa limite d'une prise par mois pour ne pas perdre contrôle de lui-même et chercher à tout prix de quoi se repaître. La torpeur minimiserais cet effet, mais les soins obligatoires de son corps allait l'accentuer, ce qui le plaçait dans une situation inconfortable. En tout cas il n'y était pas encore, donc pas de quoi s'affoler, mais il cherchait à tout prix un moyen de rester calme dans de tels circonstances. Finalement, ne trouvait pas de résultat, il préféra rentrer de nouveau en torpeur, attendant dans ce soin personnel d'être réveillé pour une prochaine discussion.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le lundi 13 janvier 2014, 02:28:03
« Il ne survivra pas une semaine sans sang, Princesse. »

Alice se pinça les lèvres devant le rapport que Mala (http://img73.xooimage.com/files/8/f/3/priest-32124e8.jpg) exprima de sa voix douce. Mala avait à peu près le même âge qu’Alice, et était une sœur religieuse. Elle officiait à la Cathédrale de Sylvandell, et était donc une prêtresse, une sage-femme spécialisée dans la magie blanche et la guérison. Mala était une jeune femme qu’Alice appréciait beaucoup, en raison de son naturel calme, et de sa personnalité douce, des éléments qui confirmaient à faire d’elle une guérisseuse talentueuse.

« Tu en es sûre ?
 -  Affirmative. J’ai quelques notions sur le vampirisme, les Ashnardiens nous ont fourni des traités de soin qui l’évoquent en détail. Le sang est la force et la faiblesse des vampires. Un peu comme la nourriture, mais en plus fort. Le sang d’animal doit correspondre pour lui à... Euh... Des excréments. »

La Princesse se rembrunit en croisant les bras. Mala parlait de sa voix fluette et sage. Bien que Sylvandell soit un petit État, l’alliance avec Ashnard leur avait permis d’obtenir quantité de livres, d’essais, et de traités de médecine. Mala avait du les éplucher dans la bibliothèque de la Cathédrale. Les deux femmes se trouvaient dans l’un des salons du petit Château royal, devant un âtre. Tout le soir, les domestiques allumaient les feux dans la plupart des pièces. La nuit, la température chutait de manière drastique au Château, car ce dernier était exposé aux intempéries et aux vagues de froid. Il n’y avait pas de monts pour le protéger.

Les deux jeunes femmes réfléchissaient donc... Du moins, surtout Mala. Alice était surtout embêtée pour Darthestar. Certes, elle ne le connaissait pas beaucoup, mais la Princesse était une femme très empathique. Que quelqu’un bénéficiant des soins de Sylvandell meure était problématique.

« Il n’aurait pas fallu lui administrer du sang d’animal ? demanda-t-elle.
 -  Pour continuer ma métaphore, Princesse, je dirais que, si vous étiez affamée, sur une île déserte, vous finiriez par manger des choses qui, en temps normal, vous rebuteraient particulièrement. C’est un réflexe de survie. Ce sang d’animal lui était indispensable pour permettre à son organisme de se relancer, mais, maintenant qu’il est en marche, lui en administrer serait, non seulement inutile, mais surtout dangereux, car il y aurait un risque de rejet.
 -  Alors, que conseilles-tu ? »

Mala allait répondre, mais ce fut une voix plus sèche qui répondit, dans le dos d’Alice, faisant sursauter la petite Princesse :

« Vous allez lui transmettre mon sang. »

La Princesse se retourna, en reconnaissant le chef du clergé de Sylvandell, l’évêque de Sylvandell, l’Omniprêtre (http://img68.xooimage.com/files/8/a/8/commandeur-3210897.jpg), un elfe borgne avec un œil de cristal. Il tenait une sorte de fiole contenant un liquide rouge. Mala baissa immédiatement la tête, par signe de respect, devant celui qui, à ses yeux, était son supérieur légitime, son mentor. Alice, elle, rougit légèrement. L’Omniprêtre l’impressionnait toujours, par son œil de verre. Sa laideur l’avait toujours effrayé, quand elle était petite, et elle en avait conservé des traces, indiscutablement.

« Le sang d’un elfe ancien est pur et noble. Pour un vampire, c’est de l’eau bénite. Ceci devrait le remettre sur pied.
 -  Je... Monseigneur...
 -  D’une manière ou d’une autre, ce vampire a vu des choses sur Malrünn. Quand bien même ce n’est pas le cas, il vaut mieux s’en assurer.
 -  Très bien, Omniprêtre. »

Mala récupéra la fiole de sang, et la contempla silencieusement. D’après Mélinda, Alice savait que le sang d’un elfe, effectivement, était très bon pour les vampires, comme une sorte de délicieux vin qui se serait anobli avec l’âge.

« J’irais le lui apporter demain matin. Je vous remercie...
 -  Me remercier est chose inutile ; si deux litres de sang permettent d’aider notre royaume, c’est avec joie que je les donne.
 -  Oui, vous avez raison. »

Le trio se sépara ensuite peu après.

Le lendemain matin, ils se réunirent dans la chambre de Darthestar, afin de lui administrer la fiole. L’Omniprêtre voulait en personne assister à la scène, mais surtout agir en personne, si jamais il s’avérait que le vampire se révélait violent. À bien des égards, l’Omniprêtre était aussi redoutable qu’un Commandeur. On pouvait donc se sentir rassurés en sa présence.

Du moins, Alice l’espérait.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 13 janvier 2014, 11:47:20
La nuit fut longue et douloureuse. Non pas que le vampire ait eut de réelle soucis de sommeil, de toutes manières la torpeur chez le vampire est un sommeil bien plus profond que le sommeil humain : il bloque le corps, scelle l'esprit et empêche la douleur de remonter jusqu'au cerveau, mais il ne pouvait s'empêcher, dans cette torpeur, de sentir son corps se dégrader lentement, mourir à petit feu, alors qu'il se desséchait suite au manque de nourriture. La soif l'assaillait même au travers de ses pseudo-songes, et rien n'était plus désagréable que de sentir sa gorge si sèche, ayant encore pour seule chose sur sa langue que le goût immonde d'un sang animal quelconque, substitut exécrable qu'il exécrait plus que tout, même à sa naissance en tant que jeune vampiroïde. Il y repensait aussi, à ça, pourquoi ne lui avait-il pas dit plus tôt que plus qu'un vampire de sang, il était un vampire de talent ? Cela ne changeait pas grand chose, il avait récupéré les pouvoirs vampiriques par mimétisme, et ceux-ci avaient évolués, mais cela avait fait de lui un être particulier, monstrueux peut-être même et dans le fond encore un peu plus différent des vampires qu'elle avait pu connaitre.

Déjà il avait des pouvoirs largement plus forts que nombres de vampires. Il était aussi capable de marcher au soleil, même si l'évolution de son pouvoir vampirique l'obligeait à porter avec lui une ombrelle ou un parapluie, ombrelle dont la dernière était d'ailleurs restée au beau milieu du désert suite à l'attaque surprise du cavalier. Il avait mordu une dragonne dont il avait récupéré une endurance et une longévité hors du commun, et même une déesse qui lui avait alors permit d'utiliser la Chute de Glaces, manipulation énergétique qu'il utilisait désormais du'ne main experte, maîtrisant ce coup titanesque à la perfection. En faite il était un énorme patchwork d'élément différent, et dans le fond il se disait bien plus souvent monstre qu'être vampirique. Malgré tout c'était la première chose qu'il avait aspiré, et il en avait récolté une intense partie, bien plus intense que toutes les autres capacités qu'il avait absorbé, et en avait récolté de nombreux éléments. Certes pas l'immortalité, mais le pouvoir de métamorphose, la régénération abusive, la nécessité de sang... Et ce sang qui lui manque tant actuellement, dont il a tant et tant besoin alors que son corps hurle le martyr à cause du manque et de son état.

Vu de dehors, il pâlissait à vue d'oeil, et les trois membres en entrant ont eut le droit au spectacle d'un homme qui ressemblait effectivement plus à un cadavre vivant qu'à un être existant dans cette vie. Le pire, c'est que n'ayant pas besoin de respirer, son torse ne bougeait pas, ni son nez, ni sa bouche, il ne présentait juste pas le moindre signe de vie, comme lors de sa convalescence. Mala, qui avait la fiole entre ses mains étaient celle qui était obligée de s'approcher du vampire pour lui administrer le sang, mais elle ne pouvait pas vraiment le lui faire avaler sans le réveiller de son état de torpeur. Hésitante, elle tendit la main pour toucher l'épaule du vampire, qui ouvrit instantanément les yeux au premier contact, faisant sursauter de surprise la pauvre soeur qui ne s'était pas doutée d'un réveil aussi violent. Finalement coite, la prêtresse ne put dire la raison de leur présence ici, et  le vampire tourna la tête vers les trois membres présent dans la pièce avant de leur offrir un sourire calme, puis d'ouvrir la bouche pour parler d'une voix affaiblit, mais qu'il s'efforçait de faire paraître normale, naturelle:

- Bonjour à vous, membres de Sylvandel, et mes salutations princesse. Pardonnez moi encore une fois de paraître si faible devant vous, que me vaut l'honneur de cette visite ?

La soeur réagit en première, s'empressant de lui répondre alors même qu'il venait de terminer sa phrase:

-Nous t'avons apportés du sang, de quoi te régénérer en partie. Nous ne savons pas combien tu bois, mais nous avons ici un minimum qui devrait aider. Ouvre la bouche.

Le vampire observa la jeune femme, charmante demoiselle qui semblait d'une grande délicatesse. Une érudite ou une religieuse, en tout cas elle semblait en savoir un peu sur son compte et avait du trouver le sang nécessaire pour qu'il se régénère le plus rapidement possible. Le flacon l'empêchait pourtant d'avoir accès à l'odeur, et donc de deviner à qui appartenait ce sang comme de savoir de quel type de liquide vital il s'agissait. Malheureusement pour lui il allait devoir en boire sans savoir si cela allait lui convenir, sauf qu'après tout il ne pouvait pas vraiment faire la fine bouche dans la situation où il se trouvait. Finalement il observa aussi l'être derrière les deux jeunes femmes, le jaugeant rapidement. Il s'agissait d'un elfe très âgé, apparemment lié au domaine clérical. Rares étaient les membres de ce peuple à se montrer après tant d'années passés, il préféraient généralement vivre en retrait du monde, dans la méditation ou la maîtrise d'arts divers et variés. Encore une étrangeté, décidément Sylvandel avait été jusqu'ici plein d'une surprise. Enfin il se devait d'obéir et se mit bien droit avant d'ouvrir la bouche assez pour qu'on puisse y laisser couler le liquide.

- Allez-y.

Mala se rapprocha à nouveau et déboucha la fiole, approchant celle ci des lèvres du vampire pour commencer à la faire basculer, afin que le liquide coule jusque dans la gorge de l'être de la nuit. Dans le fond elle était là pour le soigner et remplir sa part de travail, mais les crocs que l'on voyait dans les livres étaient quand même bien moins effrayant que ceux du vampiroïde, ceux-ci brillant aux coins des lèvres de l'homme, si près de la main de Mala. Le liquide rouge glissa lentement, poisseux, avant de réussir à couler entre les lèvres du vampire, entraînant le reste du flacon dans le mouvement. Il déglutit deux fois, absorbant tout le sang en deux gorgée. Quel bonheur pour Darthestar ! Ce sang qui imprégnait son corps était un pur délice. Bien sur il n'allait pas faire de commentaire sur le goût, ce sang avait un goût très fort, prononcé, avec pourtant ce sucre et ce fruité qui caractérisait le sang éternel des elfes, mais pour Darthestar cela était presque trop; lui qui appréciait le sang léger, fluide et raffiné des femmes. Au moins savait-il de qui provenait le divin breuvage et une fois son corps imprégné de la substance, il tourna la tête vers l'omniprêtre, avant de parler d'une voix noble, bien audible et respectueuse, le vampire était ressusciter :

- Je ne peux que vous remercier d'avoir offert de votre personne pour me remettre sur pied, omniprêtre, comme je vous remercie demoiselle Mala pour me l'avoir administré. Ne vous en offusquez pas, mais je vais avant tout me libérer des liens, car il n'est pas normal que je vous accueille ainsi allongé, ni que je vous remercie dans cette position.

Dans un mouvement lente, il repris sa position droit sur la table, puis se mit à concentrer son énergie. Certes la Chute de Glace était encore un peu lourde à utiliser, mais une version amoindrie ne risquait pas de le mettre en mauvaise état, tout en montrait aux personnes présente ce dont il était capable. Entre temps il faisait le tri dans les connaissances qu'il avait découverte en avalant le sang du vieil elfe. Il avait vu loin dans son passé, et avait put observer cette chose si intéressante qui semblait leurs faire peur, Malrunn. En effet le chateau qu'il avait observer (ou la ruine question de point de vue) avait du abriter une puissance intense à cette époque, mais apparemment dans la suite des souvenirs il semblait que l'être ait été vaincu, alors pourquoi supposaient-ils qu'il existe encore. Nécromancie ? Intéressant, cela justifiait certaines choses, si il était revenu en tant que Liche ou Vampire ... Même si la Liche était le plus plausible. Enfin, finissant de concentrer son pouvoir, il gela instantanément les liens sur son corps, puis tira d'un coup sec dessus en se relevant pour les briser, se libérant enfin. Il s'assit tranquillement, puis se lève pour enfin s'étirer, puis faire une révérence devant les trois personnes présente.

- Je me représente donc : Je suis Darthestar, un vampire voyageur qui à rencontrer la cavalerie brigande qui semble en effet appartenir à ce Malrunn. Les ruines que j'ai observée dans vos souvenirs, sire, me sont inconnues, mais je pense que je saurais détecter une valeur énergétique en provenance de ces terres une fois que je serais pleinement régénéré. Enfin, demoiselle Korvander, je devrais être prêt à vous rendre la pareille dans les trois jours, et de m'avoir donner ce sang me permettras de tenir surement deux ou trois semaines si je ne m'active pas trop, ne craignez donc pas que je saute à la gorge des gens. Sur ce je suis désormais pleinement disponible  pour répondre à quelques questions, si bien sur vous en avez.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 14 janvier 2014, 02:06:27
Alice passa une nuit beaucoup plus agréable que Darthestar. Sa femme n’était pas là, mais elle trouva le réconfort auprès d’un amant, un bel elfe, Melendil (http://omupied.deviantart.com/art/FENWYN-293743851). Comme à son habitude, il l’avait couverte de baisers, avant de lui faire l’amour, et elle s’était paisiblement écroulée, toute nue, couverte de sueur, entre ses bras, dormant tendrement sur son torse, ses seins glissant contre sa peau chaude. Alice avait l’habitude de se réveiller assez tardivement, mais, aujourd’hui, elle savait qu’il fallait qu’elle assiste au réveil de Darthestar. Par conséquent, la jeune femme se réveilla plus tôt que d’habitude, bâillant à s’en décrocher la mâchoire, ses servantes l’aidant à prendre son temps, et à monter le petit-déjeuner dans ses quartiers. Quand elle fut enfin prête, elle alla dans l’infirmerie, tandis que Melendil retournait monter la garde.

Faire l’amour présentait cet avantage de la détendre, mais, alors qu’elle sortait de son petit nid intime, les problèmes courants revenaient l’accabler. Jadis, les individus issus de Malrünn avaient bien failli ravager Sylvandell, et le pays n’avait été sauvé de la mort que par l’aide des Ashnardiens. Malrünn était à l’origine de l’alliance entre Sylvandell et Ashnard, alliance qui tenait plus d’une sorte de soumission qu’autre chose, et que personne ne songeait sérieusement à remettre en cause. Si Malrünn s’était réveillée, Sylvandell aurait-elle maintenant la force de se défendre toute seule ? C’était autant une menace qu’un test. La dernière fois, les chroniqueurs et les historiens affirmaient que la victoire avait été gagnée d’un cheveu, que les hordes nécromanciennes avaient déferlé dans les Plaines, vers une Sylvandell alors en construction.

Perdue dans ses pensées, Alice arriva dans la chambre, et Mala offrit à l’homme la fiole du sang de l’Omnirpêtre. Bras croisés, l’homme était à côté, et Alice évita soigneusement de le garder, apportant dans la pièce son odeur de parfum. Le sang eut un très bon effet sur Darthestar, qui ne tarda pas à émerger du sommeil dans lequel il se trouvait.

« Je ne peux que vous remercier d'avoir offert de votre personne pour me remettre sur pied, Omniprêtre, comme je vous remercie demoiselle Mala pour me l'avoir administré. Ne vous en offusquez pas, mais je vais avant tout me libérer des liens, car il n'est pas normal que je vous accueille ainsi allongé, ni que je vous remercie dans cette position. »

L’Omniprêtre haussa ses épaules. Le sang avait eu un effet troublant, presque instantané, sur le corps de Darthestar. Il venait subitement de se réveiller, en pleine forme, et se débarrassa des sangles le retenant. Alice cligna légèrement des yeux, troublée par ce subit réveil. L’homme s’était réveillé d’un coup, et se mit alors à se présenter de manière un peu plus détaillée :

« Je me représente donc : Je suis Darthestar, un vampire voyageur qui à rencontré la cavalerie brigande qui semble en effet appartenir à ce Malrünn. Les ruines que j'ai observées dans vos souvenirs, sire, me sont inconnues, mais je pense que je saurais détecter une valeur énergétique en provenance de ces terres une fois que je serais pleinement régénéré. Enfin, demoiselle Korvander, je devrais être prêt à vous rendre la pareille dans les trois jours, et de m'avoir donné ce sang me permettra de tenir sûrement deux ou trois semaines si je ne m'active pas trop, ne craignez donc pas que je saute à la gorge des gens. Sur ce je suis désormais pleinement disponible  pour répondre à quelques questions, si bien sûr vous en avez. »

L’Omniprêtre hocha lentement la tête.

« Comme vous avez du le comprendre, nous tenions à nous assurer que vous n’étiez pas hostile. Ainsi que vous avez du le remarquer, les activités récentes se déroulant dans un désert qui est supposé vide nous inquiètent au plus haut point. Boire mon sang vous a permis de voir une fraction de ma mémoire, correspondant à un évènement récent. Vous avez vu Malrünn, quand j’ai fait partie des troupes envoyées chasser le Nécromancien il y a des siècles de cela. »

Alice connaissait l’histoire. L’offensive de Malrünn avait été repoussée par une alliance entre Ashnard et Sylvandell, et les Sylvandins, soutenus par les Ashnardiens, avaient chargé Malrünn, donnant lieu à une redoutable bataille, au terme de laquelle le Roi de Sylvandell, à l’aide du Marteau de Sylvandell, avait réussi à tuer le Nécromancien. Grièvement blessé, il était mort de ses blessures par la suite. Une mort héroïque. Ce Roi, le petit-fils du Premier, était honoré dans la mémoire des Sylvandins, comme un héros de guerre. L’Omniprêtre s’était combattu avec lui face au Nécromancien, et certains disaient que c’était de là qu’il tenait son œil de verre.

L’Omniprêtre marcha un peu, déambulant lentement, et posa ensuite une question :

« Que faisiez-vous dans ce désert ? Quelle infortune vous a conduit près de cet endroit que nous désignons communément sous l’appellation de la Fournaise ? Ce n’est pas vraiment un lieu indiqué pour faire du tourisme. »

Pour le coup, c’était le moins qu’on puisse dire.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 14 janvier 2014, 21:07:48
Alors qu'il se levait enfin il sentit que ses jambes faisaient la tronche. Elle étaient raides, lui faisaient mal d'être restées si longtemps dans la même position contraignante et pas naturelle. Il ne le fit pas remarquer sur l'instant mais lui même s'était dit qu'il s'était relever un peu vite pour un type qui venait de passer tant de temps sur une table de bois, et qu'il aurait peut-être du pour sa santé et l'état de ses jambes choisir de rester assis devant les trois membres qui avaient fait le choix de le soigner, quitte à prendre le risque qu'il soit un ennemi. Sauf que justement ils avaient tout les trois fait un choix plus que risqué, et il se devait bien de leur rendre un peu la pareille en prenant au moins une posture décente en face d'eux. C'est donc droit qu'il leur faisait face, les jambes encore un peu faible, comme le reste du corps, mais au moins avait-il quitté cet état d'agonie qui le caractérisait depuis quelque jours, et qui lui pesait. Il se tint droit, comme lorsqu'on rencontre de telle personnalités alors que l'on est un simple voyageur sans importance, et attendit sagement que l'un ou l'autre de ces personnages se prononce une fois ses mots finit.

Sauf que des trois personnes, alors que dans n'importe quel autre cas il se serait plutôt laisser apporter par ce qui attirait ses crocs, il restait fixé sur l'homme en face de lui, ce vieil elfe qui avait prit le partie d'être l'homme qui lui donnerait de son sang. Avait il fait ce choix pour empêcher les demoiselles de faire ce choix, ou parce qu'il souhaitait que le vampire lise sa mémoire ? Même, avait-il ne serait-ce qu'un instant penser au danger qui était de gardée les deux femmes à ses cotés au réveil du vampire ? Surement que oui, et si il avait fais le choix de les garder c'est parce qu'il savait qu'actuellement, à cause de ses blessures, le vampire devait être de valeur combative inférieur à la sienne. Oui il gardait le prêtre des yeux car il redoutait le moment ou celui-ci s'en prendrait à lui dans le cas où il le jugerait trop belliqueux. Aussi ses yeux étaient plantés dans ceux de l'homme, l'un comme l'autre devant sentir qu'au premier mouvement suspect de la part de l'autre, il y aurait poursuite et affrontement, le vampire comptant bien faire un départ rapide vers la fenêtre si les choses ne se passent pas bien, et ce bien sur si ses jambes le lui permette.

« Comme vous avez du le comprendre, nous tenions à nous assurer que vous n’étiez pas hostile. Ainsi que vous avez du le remarquer, les activités récentes se déroulant dans un désert qui est supposé vide nous inquiètent au plus haut point. Boire mon sang vous a permis de voir une fraction de ma mémoire, correspondant à un évènement récent. Vous avez vu Malrünn, quand j’ai fait partie des troupes envoyées chasser le Nécromancien il y a des siècles de cela. »

« Je dois avouer que j'ai vu en effet son domaine et son apparence, avec un peu de chance j'aurais même sa marque énergétique, ce qui me permettras de détecter sa présence ou non au loin. Par contre je peux dire avec certitude que rien de magique n'animait la cavalerie que j'ai vu dans les plaines. Il s'agissait surtout d'une attaque massive et sauvage, que j'aurais pu faire reculer avec la chute de glace si je n'avait pas été assez idiot pour m'en servir dans un lieu aussi sec et chaud que le désert. J'aurais du les attaquer de nuit, cela m'aurait évité, et à vous aussi, nombres de soucis. »

Et il le pensait sincèrement ! En effet depuis qu'il pouvait réutiliser normalement ses capacités, et surtout cessé d'être obnubilé par se survie, le vampire éprouvait un certain remord quand au fait de n'avoir pu faire reculer cette cavalerie grâce à son pouvoir divin. Il l'avait fait autrefois dans le royaume de Magikya, tenir un affrontement contre un nombre toujours croissant d'ennemis, ne perdant jamais un seul pied d'avance dans l'affrontement qui lui avait vu confronté nombre de bête mythologique plus forte et puissante les unes que les autres. Aussi cela le désolait, lui, l'éternel gardien, de se retrouver privé de ses capacités par un simple changement climatique, et être mis hors combat par une simple attaque par derrière alors même qu'il n'aurait jamais du être ainsi vaincu et déposséder de ses forces. Soit il pêchait d'orgueil, soit de vanité, ou même encore de vigilance, mais dans tout les cas il n'avait pas été assez fort, pas assez ... juste pas assez. Et de savoir qu'en faisais cela il avait mis en danger des gens qui eut prenaient des risques pour le faire survivre, eh bien cela lui fendait à la fois le coeur et son honneur de protecteur.

« Que faisiez-vous dans ce désert ? Quelle infortune vous a conduit près de cet endroit que nous désignons communément sous l’appellation de la Fournaise ? Ce n’est pas vraiment un lieu indiqué pour faire du tourisme. »

« Infortune ? Nullement, je me dirigeais vers Sylvandell pour tout vous avouer, je voulais découvrir ce pays et ce qui s'y trouvait. Comme je l'ai déjà dit à votre princesse, demoiselle Korvander, je ne suis pas purement vampire, c'est assez compliqué à expliquer, mais j'ai largement la possibilité de marcher au soleil, si je protège un peu mon corps, notamment avec une ombrelle. Aussi m'étais-je mis en direction de vos contrée en passant droit par le désert au lieu de faire le contour par la route commune, les soucis humains étant loin d'être les miens en terme d'adversité. C'est au bout de quelques jours de voyages que j'ai entendu leurs chevaux, et ai subi le malheur d'une attaque surprise. »

Il sourit doucement, puis soudain la tête lui tourne et ses jambes commencent à le lâcher. Il se rattrape au bord de la table avant de tomber, ravi de n'avoir fait que briser les liens, et non pas détruire le support qui le maintenait en place, ce qui à l'heure actuelle lui permettait d'éviter d'épouser le sol du château. Sa faiblesse par contre n'avait pas du passer inaperçue, et c'est avec un mouvement un peu plus délicat qu'il s'adossa légèrement au bord de la table, prenant une position assez confortable pour pouvoir à la fois rester debout et les observer tout les trois. Darthestar n'allait pas rester encore debout bien longtemps. Il avait certes été requinqué par le sang, mais il allait falloir qu'il en profite pour se régénérer, chose que le vampire ne pourrait entamer réellement qu'une fois au calme, et non pas en présence d'invités. Se tenant de la meilleur manière qu'il pouvait encore, même si maintenant ses mains étaient sur le bord de la table en tant qu'appui, et le bas de son dos collé à ce rebord, il leur adressa un regard simple et un sourire franc, ne voulant pas inquiéter quiconque si ceux-ci se faisaient un cas de la santé de l'homme :

« Oups là ! Je dois faire attention mes jambes sont encore un peu en coton. Enfin tout ça pour dire que j'ai eut le malheur de ne pouvoir vous sauvegarder d'une telle attaque alors il est bien de mon devoir de cette erreur, en retour notamment de vos soins et de votre aide à ma convalescence, ne vous en faites pas pour ça ! Oh et ... Si je ressens ce Malrünn je vous en ferais vite part soyez sans crainte, mais si il est bien un être revenu du passé comme vous le dites, alors c'est qu'il est soit comme moi, soit c'est une liche... Autrement dit un adversaire des plus dangereux en ce monde ! Et à la fois plus que facile à vaincre, mais ça, ma foi, je n'en suis pas juge. »

Il fatiguait sincèrement en se tenant debout, il espérait qu'ils n'avaient pas encore beaucoup de choses à vérifier.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 16 janvier 2014, 01:58:19
Quand Darthestar se mit à défaillir, à vaciller sur place, Mala se rua vers lui, mais la main de l’Omniprêtre s’interposa, la retenant. Le vieil elfe guerrier était toujours assez méfiant. Darthestar se reprit rapidement, avant de poursuivre ses explications. L’homme avait simplement voulu rejoindre Sylvandell. Passer par la Fournaise n’était clairement pas l’endroit le plus simple. On pouvait comprendre la méfiance des Sylvandins : les individus passant par cette partie-là de la région étaient généralement des contrebandiers, criminels désireux de contourner le Pont de Sylvandell pour traverser la chaîne de montagnes, et ainsi rejoindre les terres ashnardiennes. Il était possible que ce Darthestar soit un criminel qui ait eu la malchance de se faire attaquer par les bandits, voire par ses complices. Jusqu’à quel point pouvait-on lui faire confiance ? Il leur assura avoir été attaqué, non pas par des forces surnaturelles, mais par des bandits. Une information préoccupante, qu’on pouvait interpréter de deux manières. Soit il s’agissait d’une bande isolée, et Malrünn n’était pas en train de réveiller, soit l’esprit malveillant sommeillant dans Malrünn était en train de réunir une armée pour envahir Sylvandell, et recrutait les bandits du désert.

Dans tous les cas de figure, il fallait donc réfléchir, et probablement mener une enquête.

« Une Liche, dites-vous ? Ma foi, ce serait possible, mais, dans ce cas, il faudrait plutôt opter pour une Archiliche. Cependant, ce scénario me paraît peu probable. Si j’en crois vos allégations, le seigneur de Malrünn doit être un être vivant, pour réussir à rallier sous sa bannière des vivants. »

Les Liches étaient les esprits errants de puissants sorciers noirs, des nécromanciens, généralement. Morts, ils continuaient à se maintenir en vie, généralement par le biais d’un artefact qui faisait office d’ancre dans le monde réel, et leur permettait de continuer à exister, et de contrôler les morts. Cependant, les Liches n’avaient qu’une très faible influence mentale sur les vivants, précisément parce qu’ils n’étaient pas vivants. Une Archiliche était une menace considérable, mais la Princesse, pourtant, pensait que la menace se tapissant à Malrünn était encore plus redoutable que cette créature. Un nécromancien expert, un mage-souverain venu ravager Sylvandell en réveillant Malrünn.

Darthestar parlait de manière difficile, occultant certains mots, ce qui était probablement le signe de sa fatigue. Il était encore en état de convalescence, et, pourtant, il affirmait vouloir soutenir les Sylvandins, en allant en personne assiéger Malrünn, obtenir des renseignements, et terrasser le Nécromancien. Si cette histoire était vraie, alors une armée entière se terrait à Malrünn. L’assiéger seul serait du suicide, et, pire encore, l’esprit de Darthestar risquerait d’être asservi par le Nécromancien. C’est ce que l’Omniprêtre lui dit :

« Il n’y a pas de bandits dans la Fournaise, mais on trouve des clans à proximité. Je pense que ce nécromancien a du s’allier avec leurs chefs, en leur promettant l’or de Sylvandell, s’ils venaient le soutenir. Quant à vous, ôtez-vous tout de suite de la tête l’idée de vous rendre seul à Malrünn. J’ai déjà affronté ce château une fois, et ce fut l’un des combats les plus périlleux de ma vie. Vos capacités vampiriques ne vous seront d’aucune aide, si c’est bien un nécromancien qui dirige à nouveau ce château. »

On pouvait sans doute faire confiance à l’expérience de l’Omniprêtre. Le siège de Malrünn avait été consigné dans ses mémoires de guerre. Cet elfe n’était pas que le chef suprême de la religion de Sylvandell, il était aussi un terrible historien. Sa mémoire acérée lui avait permis de tenir des livres et des chroniques historiques extrêmement précises sur Sylvandell. Concrètement, la plupart des ouvrages historiques sur Sylvandell étaient, soit directement rédigés par l’Omniprêtre, soit sous la forte influence de son expérience. Cet homme n’était pas qu’un simple elfe, il avait fait partie de la catégorie la plus noble des elfes, les Hauts-Elfes. Savoir ce qui l’avait poussé à quitter les royaumes elfiques ancestraux pour rejoindre Sylvandell n’était, en revanche, connu de personne. Le Premier Roi avait sans doute été le seul homme au monde à avoir jamais connu ce secret, mais il l’avait emporté dans sa tombe.

L’Omniprêtre ne tarda pas à reprendre :

« Pour l’instant, vous allez vous reposer. Ne commettez pas l’erreur de sortir accomplir je ne sais quel acte prétendument héroïque, uniquement dicté par votre fierté de vampire. Le Nécromancien pourrait, non seulement vous tuer, mais aussi vous corrompre, et faire de vous l’un de ses serviteurs. Sans magie blanche et glyphes de protection, il est vain d’espérer pouvoir seulement le blesser. »

Le ton n’était guère encourageant, mais, au moins, l’Omniprêtre savait faire preuve d’une certaine honnêteté.

Alice prit cette occasion pour parler. Pour le coup, elle n’avait pas grand-chose à dire, mais elle tenait à revenir sur ce que Darthestar avait dit, à un moment :

« Par ailleurs, vous savez, je connais des vampires qui peuvent affronter la lumière du soleil sans flétrir. Tout ceci dépend de conditions sanguines compliquées, afin de savoir à quelle catégorie de vampires primordiaux votre sang remonte, de ce qu’on a pu m’expliquer... »

Mélinda lui avait expliqué qu’il existait une sorte de grande généalogie vampirique, remontant aux premiers vampires, les Vampires Primordiaux, ou Ancestraux... Leur nom, en réalité, importait peu, mais ils avaient été les premiers. Certains avaient des pouvoirs différents : ils pouvaient se transformer en animaux, craignaient la lumière du soleil au point que leurs orbites en fondaient, et qu’ils en mouraient, tandis que d’autres ne la craignaient pas du tout. C’était, en tout cas, la théorie avancée par Mélinda pour justifier l’origine du vampirisme, et les différences entre les vampires.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 16 janvier 2014, 21:32:15
Cette Mala était vraiment adorable, sa réaction quand il avait chuté ayant fais tendrement sourire la vampire. Elle pensait vraiment à aider les autres avant tout, et non pas à sa propre sécurité. On en trouvait peu des personnes avec autant de douceur dans le coeur, et encore moins qui irait foncer sur un possible ennemi avec l'espoir de lui offrir quelques soins même si celui-ci pourrait la vider de son sang en un coup de croc. Tant mieux qu'il existait des personnes comme le prêtre, car sinon la pauvre jeune femme aurait surement déjà eut l'occasion de se frottée à une présence malveillante, présence qui aurait eut tôt fait de la déposséder, si ce n'est sa vie, d'au moins son corps et sa pureté. Il regardait le prêtre avec dans le regard une lueur de remerciement, preuve qu'il reconnaissait le geste protectif de la puissante présence, et s'était donc redresser de lui même afin de paraître de nouveau convenable face à ses invités de la journée. L'homme gardait ses yeux fixés sur lui et il le savait bien. Il pouvait décider de l'attaquer quand il le désirait dans le fond, au moindre geste belliqueux du moins, et ce n'est pas une personne pour bouclier qui empêcherais ce combattant expert de l'affronter normalement.

Si le vampire était en pleine forme, une armée n'était rien pour lui, mais là un seul homme suffisait à lui faire peur, et c'est vrai que cette sensation, sans être particulièrement difficile à reconnaître, était toute nouvelle pour l'homme en tant que vampire, le mettant dans une situation inconfortable qui ne lui permettait pas d'être bien en sa présence. A vrai dire, il se relevait à la fois pour ne pas leur faire l'affront de paraître avachi sur une table alors même qu'il était en présence de si grande personnes, mais aussi pour ne pas montrer de faiblesse à l'homme qui, à l'heure actuelle aurait tout à fait la capacité de le mettre hors d'état de nuire, et donc soit de le jeter en pleine torpeur, soit  de le tuer d'un coup tranchant et sec le vampire ne sachant pas, encore une fois, si il avait pour lui la capacité léthargique des vrais vampires, ou s'il ne restait qu'une pâle copie. Le vieil homme de son coté semblait le jauger, évaluer ses capacités à mentir, ou à dissimuler une partie de la vérité. Il ne s'agissait décidément pas d'un être à qui on pouvait faire la grimace, il devait avoir des centaines d'années d'expériences, et cela se sentait au travers du moindre geste qu'il avait. Décidément il avait fallut qu'il tombe sur un tel être...

« Une Liche, dites-vous ? Ma foi, ce serait possible, mais, dans ce cas, il faudrait plutôt opter pour une Archiliche. Cependant, ce scénario me paraît peu probable. Si j’en crois vos allégations, le seigneur de Malrünn doit être un être vivant, pour réussir à rallier sous sa bannière des vivants. »

« Je ne peux que vous croire, après tout je n'ai pas autant d'expériences que vous, mais je vois mal comment un être vivant, autre qu'elfe, aurait pu tenir aussi longtemps que ce Malrünn ! Ne s'agirait-il pas plus simplement d'une autre personne ? »

L'idée d'y aller seul le tentait bien il devait l'avouer. Il ne voulais pas que d'autres risques leur peau, après tout ça avait été pour ce genre de tâche qu'Unazhaal avait acceptée de partager son sang divin avec lui, pour qu'il cesse son comportement de seigneur de la nuit et qu'il se serve de ses capacités pour protéger les autres, pour que les désœuvrés et les plus faibles fuient, quand lui serait présent au devant du danger pour prendre les coups et les sorts à leurs places. Et en ce sens il ne pouvait juste pas rester ici les bras croisés, d'autant plus qu'il n'était pas mort, ses capacités vampiriques n'étaient que le fait d'une race nouvelle, peut-être unique. Nécromancien ou non, rien ne pouvait égaler ses capacités à plein niveau : Après tout qui pouvait égaler un serviteur des dieux si ce n'était un autre serviteur, et il doutait qu'un être comme le nécromancien apparemment terré à Malrünn puisse avoir la moindre once d'aide des membres de l'Olympe. Sauf qu'alors même qu'il avait l'idée en tête, il ne savait comment, peut-être dans le ton de sa voix, mais l'homme de millénaire le regarda et eut tôt fait de barrer d'un grand trait ses pulsions de solitaires avec des mots cinglants et criant de vérité pour l'instant :

« Il n’y a pas de bandits dans la Fournaise, mais on trouve des clans à proximité. Je pense que ce nécromancien a du s’allier avec leurs chefs, en leur promettant l’or de Sylvandell, s’ils venaient le soutenir. Quant à vous, ôtez-vous tout de suite de la tête l’idée de vous rendre seul à Malrünn. J’ai déjà affronté ce château une fois, et ce fut l’un des combats les plus périlleux de ma vie. Vos capacités vampiriques ne vous seront d’aucune aide, si c’est bien un nécromancien qui dirige à nouveau ce château. »

« Vrai que dans mon état actuel je ne me donne pas gagnant ... Mais je ne compte pas demander plus de sang, et me soigner moi-même seras trop long pour que j'accepte de convenir encore de votre hospitalité... »

Il regarde alors vers la fenêtre. Il ne pourra pas accepter de prendre du sang ici, chez ses sauveurs. Depuis un moment il ne s'attaquaient qu'aux femmes dont le comportement infâme créait  quelques soucis, et là leur gentillesse, leur prévoyance l'empêchait tout simplement de même se croire capable de mordre une de ces personnes pour régénérer sa pitoyable vie. Non s'il savait que ses chances de survie n'étaient pas nulle, il serait même déjà partie à peine son réveil réel entamé, mais il n'était pas fou à ce point, il avais des promesses à tenir auprès de sa divinité. Regardait de nouveau en coin, observant par là le trio qui l'avait accueilli de si bon matin, il les jugeait de manière à comprendre si ils avaient quoi que ce soit à gagner en étant avec lui, et dans le fond peu de choses lui vint en tête. Bien sur servir dans le grand affrontement qui pouvait suivre repaierait sa dette, mais il y aurait tellement plus de monde en danger que lui, sans parler que la chute des glaces serait impraticable avec tant de monde autour. Non il ne pouvait qu'y aller seul, et il allait surement partir quand tout le monde serait partit dormir, ce soir... Il lui restait donc une journée ici, autant en profiter et être aimable avec ses sauveurs :

« Par ailleurs, vous savez, je connais des vampires qui peuvent affronter la lumière du soleil sans flétrir. Tout ceci dépend de conditions sanguines compliquées, afin de savoir à quelle catégorie de vampires primordiaux votre sang remonte, de ce qu’on a pu m’expliquer... »

« Je serais ravi de les rencontrer alors ... Pour moi qui ne suis pas un vrai vampire, découvrir de telle personne à toujours été une joie. Néanmoins qui sais si je serais encore ici quand la dite personne viendra. »

Il ne se sentait pas le coeur à mentir, aussi leur offrait-il une petite annonce sur son départ, sans parler de le faire dés ce soir. Il allait juste être question d'être discret quand il voudra s'en aller pour le domaine de Malrünn. Au moins pourra-t'il surement arrêter la cavalerie, et peut-être même affaiblir le nécromancien ce qui allait être un bon résultat pour un vampiroïde seul et affaibli. Il observa pourtant un tant de plus les trois membres présent : Mala qui était surement une perle rare chez les guérisseurs, ravissante et touchante, une petite divinité de bienveillance, l'Omniprêtre, un être vaillant qui apparemment n'avait pas eut besoin du chemin emprunté par Darthestar pour se construire une force et une présence à nul autre pareille, et enfin la princesse Korvander, charmante femme aux airs de libertés qui devait surement faire chavirer les coeurs autour d'elle. Non il aura surement quelques remords à les quitter en imaginant bien leur réaction le lendemain, mais il ne pouvait rester avec de tels personnes, il aurait une mauvaise influence plus qu'autre chose, et surtout il était un voyageur, un vagabond, un être qui n'avait pas de raison d'être aussi bien traité qu'il ne l'avait été ici.

« Sur ce, je me sens de plus en plus faible et je vais bientôt ne plus pouvoir tenir sur mes jambes. Je m'en veux de vous dire ça ainsi, mais j'aurais besoin de me reposer encore un peu, nous pourrons continuer les discussions un peu plus tard... Encore pardon de vous demander cela ainsi. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 19 janvier 2014, 02:00:09
« Sur ce, je me sens de plus en plus faible et je vais bientôt ne plus pouvoir tenir sur mes jambes. Je m'en veux de vous dire ça ainsi, mais j'aurais besoin de me reposer encore un peu, nous pourrons continuer les discussions un peu plus tard... Encore pardon de vous demander cela ainsi. »

Le trio ne tarda pas à partir. Alice espérait vraiment que Darthestar ne commettrait pas la folie de vouloir atteindre seul Malrünn. Même un vampire ne pouvait indéfiniment se promener dans la Fournaise. Sans carte, il finirait par s’égarer, au mieux. Dans le pire des cas, il trouverait Malrünn. Même après la défaite de son précédent seigneur, l’endroit avait été interdit. Purifier Malrünn était presque impossible, vu toutes les infamies qui y avaient eu lieu. Il aurait fallu raser intégralement le fort pour le reconstruire, mais, dans la Fournaise, il était difficile de déplacer des hommes pour construire. Malrünn avait été bâti avant Sylvandell, bien des millénaires auparavant, probablement par des esclaves qui étaient morts par centaines en construisant le terrible fort, leur sang et leur sacrifice ayant permis d’offrir ce lieux aux Dieux Noirs, et à des êtres malfaisants. Ce n’était pas un endroit où on devait aller. Son simple nom faisait frissonner. Malrünn, l’un des Forts Maudits de Sylvandell, ceux dont les légendes ne parlaient pas.

Quand ils sortirent, l’Omniprêtre annonça aux deux gardes de rester vigilants, et de veiller à ce que Darthestar ne sorte pas sans qu’on ne sache où il se rende. Il n’était pas prisonnier, mais l’Omniprêtre tenait à s’assurer que l’homme ne chercherait pas à rejoindre Malrünn. Auquel cas, il faudrait le retenir de force.

*Peut-être serait-il judicieux, en ce cas, de faire appel à Hodor...* songeait Alice.

Le semi-géant était toujours assez impressionnant, par sa corpulence massive. Un vampire peinerait à se dresser contre lui. Alice doutait même que ses crocs puissent pénétrer suffisamment sa chair pour atteindre sa veine. C’était un vrai bloc de béton sur pattes, un colosse d’une force prodigieuse. Le garde du corps privilégié d’Alice, malheureusement pataud, et pas adapté à la vie sur Terre. La Princesse devait souvent s’en séparer quand elle se rendait sur Terre. Sur Terra, Hodor dormait souvent dehors, à la belle étoile, ou dans des granges. Aucun lit ne pouvait soutenir son poids, et il ne supportait pas le fait de sentir des couvertures l’oppresser.

Tandis que Darthestar se reposait, Alice vagabonda à ses occupations de Princesse. Concrètement, elle n’avait pas grand-chose à faire. À Sylvandell, le roi avait surtout un rôle guerrier, et la plupart des administrations se chargeaient des affaires de la vie publique, par délégation envers le pouvoir royal. La Princesse, de plus, n’était pas la reine, et n’avait donc, techniquement, aucune autre obligation que de se former et de se préparer. C’est ce qu’elle fit, en se rendant dans un confortable salon de lecture, où elle put se plonger dans l’histoire de Sylvandell, ainsi que dans des traités scientifiques sur les vampires. Elle n’apprit pas grand-chose, et il s’agissait plus, pour elle, de s’occuper l’esprit.

Elle se décida à faire de l’équitation pour cet après-midi. Elle demanda donc à ce qu’on affrète son cheval, Éclipse. C’était un ancien cheval de guerre, très rapide, et qui était celui d’Alice. L’équitation était l’une des très rares choses que son père avait réussi à lui faire aimer. L’archerie n’avait jamais convaincu Alice, et elle n’était pas une magicienne. Au moins, elle savait monter à cheval, et adorait gambader dans les montagnes. Naturellement, il lui était impossible de le faire sans garde, et, la dernière fois qu’elle avait fait de l’équitation, ce fut avec Melendil. Ils en avaient profité pour faire l’amour.

Oui, ce programme la tentait bien. Elle referma son livre, et sortit de la salle de lecture, marchant un petit peu. Elle ne pouvait rien faire concernant Malrünn, et faisait donc entièrement confiance à son père et aux Commandeurs. Il était probable qu’ils allaient envoyer des dragons autour de la Fournaise, afin de repérer Malrünn, et de savoir s’il s’y passait effectivement quelque chose.

La Princesse espérait bien que tout se passerait pour le mieux.

Pour l’heure, elle sortit dehors, et se mit à se promener dans la ville haute, profitant de l’air frais. Les dragons voletaient dans les airs, et un petit attroupement s’était formé dans un coin. Un dragon vert s’était posé, et les Sylvandins hésitaient à se rapprocher de lui. Les dragons verts de Sylvandell étaient les dragons les moins austères du groupe, et il était fréquent que les jeunes viennent voir ces mystérieux humains. Alice se rapprocha en souriant, alors que le dragon reniflait lentement. Courageusement, un Sylvandin réussit à toucher son museau. Alice pouvait voir que les mères retenaient fermement leurs enfants, ces derniers étant les plus désireux d’aller voir le dragon.

« C’est un dragon !
 -  Qu’il est beau! »

Il s’agissait plutôt d’un dragonneau, pour Alice. Ou un drake, comme certains les appelaient. Le dragon vert était petit, faisant la taille d’un homme en hauteur et avait de petites ailes. En levant la tête, Alice put voir que, dans le ciel, un dragon vert décrivait des cercles. Sûrement sa mère.

Le dragon vert se mit alors à tousser en aspirant de la poussière, et son souffle fit virevolter les cheveux d’une jeune fille, qui se mit à glousser, aux anges.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le dimanche 19 janvier 2014, 21:35:19
Il les observa sortir avec un léger sourire afin de ne pas les inquiéter, notamment Mala qui semblait vraiment avoir eut peur pour lui un peu plus tôt. Il était certes ravi de s'être fait soigné par elle, mais cela n'était pas une raison pour qu'il abuse de sa gentillesse et de son évident altruisme pour se faire chouchouter dans une situation où il pouvait déjà se régénérer de lui-même. Calme, il attendit que la porte se ferme pour laisser son oreille traînée, écoutant les quelques paroles données par l'omni-prêtre aux gardes. En somme il allait être sous véritable surveillance le temps que les choses se tassent ? Eh bien ce n'était pas deux gardes placés devant une porte qui allait l'empêcher de partir de ce lieu, mais cela prouvait qu'ils comptaient vraiment lui éviter la mort sotte face à un adversaire démesuré, quels braves gens. Malheureusement pour eux il partira, pas au grand jour mais de nuit, bien dissimulé dans le corps de sa mère naturelle en tant que nosferatu. Soupirant, il se retourna vers la table inconfortable et s'y allongea de nouveau, d'une manière désormais bien plus naturelle et agréable, afin de rentrer à nouveau dans cette phase de sommeil réparateur.

Dans ses rêves, une fois son corps délié et son être partit de l'autre coté de ce miroir de l'inconscient, c'était cauchemar sur cauchemar qui envahissait les pensées oniriques du vampire. Il voyait catastrophe sur catastrophe, gesticulant sur la table à mesure que ses songes le torturait de leurs infâmes présence, manquant plus d'une fois de se faire mal en butant sur un mur ou un coin de la table, et surtout il ne semblait pas capable de faire le moindre geste pour se réveiller, ce qui l'enfermait dans un lieu absolument immonde de ruines, de morts-vivants et d'affrontements sanglant. Malrünn, il voyait Malrünn ! Il ne savait si il s'agissait du sang de l'elfe ou de ses propres perceptions, mais il se sentait à des centaines de kilomètres de Sylvandell, au milieux des affrontements sans fins entre soldats et êtres deux-fois-nés, là même où le vieux prêtre avait affronté les forces obscures bien avant l'apparition de Sylvandell et de sa royauté. Mais que faisait-il dans pareil endroit ? Il avait chercher des sortis mais son rêve tournait en boucle, tournait à l'horreur, et c'est alors qu'il voit enfin la sortie du labyrinthe.

Devant lui pourtant se trouve l'unique sortie, le seigneur de Malrünn, le nécromant. Il est venu pour lui, et lui est venu pour le tuer. Les adversaires ont chacun une sortie à ce conflit, annihiler la présence de l'autre et c'est bien avec cette idée que le vampire serviteur des Dieux était venu à Malrünn mais ... Désormais face à son adversaire, il n'affichait plus la même assurance sur ses actions, étant plus ou moins certain que l'adversaire avait ses capacités. Désireux d'en finir vite, il s'élance, se prépare à le trancher... quand une lance le transperce par le dos et l'envois voler au pied du seigneur de Malrünn, qui vois chuter son adversaire lamentablement en face de lui. Bien entendu pas d'hésitation, et c'est un vampire plein d'angoisse qui se réveille en sursaut, complètement essoufflé et exténué de cette expérience sordide. Avait il rêvé d'un passé lointain, ou d'une nouveauté qui allais surement se produire si les choses se passaient comme il voulait le faire jusqu'ici ? En tout cas il était en sueur, et tout son corps était raide de sa contraction dans son sommeil. Il se redresse et s'étire, reprenant son souffle après cette peu agréable expérience, puis quitte la table en chancelant et observe par la fenêtre les dunes qui s'étendent au loin. Malrünn...

Pourtant, alors même que ses pensées sombres et emplie d'appréhension le hante, quelque chose attire son regard et le fait sortir de sa morosité du réveil : Alice Korvander, princesse de Sylvandell qui sortait du palais, en bas, et se dirigeait vers les grands circuits de la ville. Où allait-elle comme ça ? En tout cas voilà que le vampire était attiré par autre chose, la curiosité, et aussi le désir de se libérer un peu l'esprit suite à ce qu'il avait vécu depuis quelques jours, aussi ôta-t'il son lourd manteau tâché de sang, vêtement encore sur ses épaules, et se dirigea vers la porte en débardeur et en pantalon de tissu large, de cette couleur uniforme et typique de Darthestar : le noir. Bien entendu, et il s'en doutait, mais à peine sorti les gardes le bloquèrent, témoignant qu'il ne pouvait sortir sans que quelqu'un ne soit près de lui pour l'observer en toutes circonstances, au cas où il aurait le désir de prendre ses jambes à son cou. Amusé, le vampire concéda qu'il allait juste faire un tour en ville, et qu'aucuns gardes n'accepteraient qu'il parte au dehors des murailles de la ville sans raison valable. Néanmoins il leur demanda une ombrelle, qui lui fut agréablement prêtée, puis il partit vers la ville avec, dans son dos, un garde qu'il sèmera surement dés la première occasion.

Il se repérait à l'odorat. Ayant déjà sentit par deux fois et l'odeur de la demoiselle Korvander, et l'odeur de son sang, il était capable désormais de la retrouver à une distance incroyablement plus importante que ce que beaucoup pourrait croire. Techniquement, même en dissimulant son odeur corporelle, le vampire sentirait l'odeur de son fluide vital et saurait s'en servir pour guider ses pas. Idem, il sentirait la moindre chose qui arriverait à Alice tant que c'est compris dans les blessures, les coupures, ou autre affront porter à un corps aussi pur et magnifique que celui d'Alice. Enfin, il doutait que quiconque lui fasse du mal dans son propre royaume et il se laissa guider à l'odeur de cette douce fragrance, en profitant pour aller si vite qu'il perdit le soldat dans la foule. C'est finalement seul qu'il atteignit une place où, par un étrange coup du sort, un dragonneau vert s'était avancé, et suscitait l'intérêt général auprès des enfants curieux, et des parents ébahis. Bien sur tous était présent, mais n'allait pas vers le jeune dragon, la mère projetant son ombre du ciel pour signifier qu'elle veillait sur sa grande et puissante progéniture. Un mâle à l'odeur.

« C’est un dragon !
 -  Qu’il est beau! »


Le plus beau, le plus impressionnant pour le vampire était le spectacle de la princesse de Sylvandell devant ce dragonneau, joyeuse, amusée même par le comportement curieux et encore juvénile de la bête qui lui faisait face. Le tableau était décalé pour lui, voyageur qui n'avait jamais vu une telle harmonie avec des dragons de tailles moyennes et supérieures, mais ce décalage créait ce petit baume à l'âme et au coeur que demande tout être qui a par trop souvent dû utiliser les armes et les enchantements pour se sortir de situations plus gênantes avec ces géants écailleux. Approchant sans un bruit, il vint à ses cotés au moment où une jeune fille gloussa, amusée de s'être pris le souffle du dragon sur la figure lors d'un éternuement. Se plaçant juste à coté de la princesse de Sylvandell, le vampire fit un mouvement simple pour attirer le dragon vers eux, un mouvement appris de par sa maîtresse divine, et il attendit que la bête se rapproche pour enfin adresser la parole à Alice, d'une voix calme et simple, la voix de quelqu'un qui agit avec respect envers celle avec qui il discute, ayant conscience encore de son rang.

- Voulez vous le caresser ? Cette race a quelques zones sensibles à cet âge, beaucoup plus que les autres dragons en tout cas. Regardez, ici.

Le vampiroïde, de la manière la plus douce du monde, vient doucement toucher du bout des doigts le bas de l'encolure du dragon, et remonte jusqu'à la naissance de celle-ci où il se met à grattouiller légèrement, provoquant le dragon à faire un gazouillis étrange, inexpliquée pour les non-connaisseurs, mais qui exprimait à cet âge un ravissement certain. Bien sur il gardait un oeil sur la mère, qui pouvait très bien vouloir élever son garçon de manière un peu moins douce et plus éloignée des humains, mais elle ne semblait pas vouloir descendre un peu ou rugir pour rappeler l'enfant à l'ordre, alors le vampire se tourna de nouveau vers Alice et l'invita à s'approcher pour qu'elle puisse le toucher et s'y essayer. De toutes manières si la mère arrivait car mécontente, il saurait la résonner par le contact mental, mais il pensait que ça pouvait plaire à la princesse que de trouver contact auprès d'une telle bête. En souriant, il laissa d'ailleurs sa place et caressa le flanc arrière de la bête, seconde zone qui devait surement rendre le dragon plus qu'heureux. Reprenant ses derniers mots, il observa Alice avant de lui dire :

- J'espère vous faire découvrir quelque chose, j'aimerais vous rendre votre gentillesse à mon égard. Oh et pardon d'être apparu ainsi, si rapidement, comme de paraître sans surveillance, mais il est vrai que je n'ai jamais aimer qu'on me garde à l'oeil. Soyez sans crainte, je ne partirais pas.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 21 janvier 2014, 02:12:12
Obnubilés par la présence du drake, les Sylvandins tardèrent à apercevoir, en leur sein, la Princesse de Sylvandell. Quand ce fut fait, on se donna des coups de coude, murmurant, hochant la tête en l’observant. Le « Joyau de Sylvandell » était très populaire au sein de son peuple. Sa grande beauté y était évidemment pour quelque chose, mais les Sylvandins savaient aussi que la Princesse était douce, agréable, et très abordable, tout en étant cultivée et raffinée. Rien à voir avec son père, qui était une brute épaisse. Tywill respectait les lois de Sylvandell, et n’était pas un tyran, mais son franc-parler était assez déroutant, de même que sa taille massive. Tywill était un Roi traditionnel pour Sylvandell, un chef de guerre avant d’être un chef d’État, là où Alice semblait amorcer un changement politique. Elle favorisait la diplomatie, comme elle l’avait très souvent affirmé, et personne n’avait oublié son mariage avec Sakura, une ancienne esclave. L’affaire avait fait scandale, mais les lois sylvandines ne s’opposaient pas au mariage, qui avait été célébré dans les règles. Ce faisant, les différents tiers qui avaient soulevé des causes de nullité absolue devant le juge ashnardien, en arguant qu’il était inconcevable qu’une esclave puisse se marier avec une femme de haut lignage, avaient tous échoué à faire annuler ce mariage. Si ce mariage avait offusqué les grandes familles nobles, Alice savait que beaucoup d’autres autorités politiques l’avaient approuvé, notamment les Celkhanes, et, de manière plus simple, tout son peuple.

Le drake s’avançait lentement, sa respiration lourde faisant virevolter quelques cheveux, lorsqu’Alice eut l’agréable surprise de revoir Darthestar. Portant une ombrelle, sans doute pour se protéger du soleil, l’énigmatique vampire était suivi par un garde, qui semblait assez méfiant. La Princesse, cependant, n’était pas inquiète. Elle sentait que cet homme ne lui voulait aucun mal. Son accoutrement attira quelques regards curieux, mais les gens observaient surtout leur belle Princesse. Alice avait les joues légèrement rougies, et elle laissa alors Darthestar se rapprocha du drake, le caresser, tout en encourageant Alice à venir.

Bien malgré elle, un sourire amusé éclaira son visage. Ce brave homme était-il donc en train de soupçonner qu’Alice avait peur de ce dragon ? Oubliait-il donc à qui il s’adressait ? D’aucuns auraient presque pi y voir une offense royale, mais la Princesse n’était pas suffisamment susceptible sur ce point, et soupçonnait surtout que le brave Darthestar ignorait effectivement qu’elle était la descendante d’Erwan Korvander, et ce que cela signifiait.

« J'espère vous faire découvrir quelque chose, j'aimerais vous rendre votre gentillesse à mon égard. Oh et pardon d'être apparu ainsi, si rapidement, comme de paraître sans surveillance, mais il est vrai que je n'ai jamais aimé qu'on me garde à l'œil. Soyez sans crainte, je ne partirais pas. »

Alice esquissa un sourire, et répondit assez rapidement.

« Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas prisonnier. L’Omniprêtre craint surtout que vous vous livriez à quelque vendetta personnelle, ce qui ne serait pas dans votre intérêt, ni dans le nôtre. »

La Princesse s’avança alors vers le drake, et ce dernier, oubliant totalement Darthestar se rapprocha de la jeune femme, pour incliner ses pattes avant, et se prosterner sur le sol, tête baissée, ailes recourbées.

« N’oubliez pas que je suis la Princesse de Sylvandell, Darthestar, la descendante d’Erwan Korvander, celui qui commandait aux dragons. »

Alice leva alors la tête vers la mère du dragon, et glissa la main près de sa poitrine, sortant de sous ses vêtements sa croix dragonique. Elle serra l’objet entre ses doigts, et leva la main. Le dragon vert poussa un rugissement, avant de se mettre à descendre plus en plus rapidement, jusqu’à se poser lourdement sur le sol, à côté de son enfant, ses longues ailes renversant plusieurs badauds qui poussèrent des hurlements de surprise en s’écartant. Le souffle magistral du dragon fit virevolter les cheveux d’Alice, alors que la gueule du dernier se planta devant elle, sa bouche s’ouvrant légèrement, révélant une série de dents triangulaires et pointues, le dragon grondant silencieusement, un rugissement sourd qui semblait sortir des profondeurs de sa gorge.

Ses yeux jaunâtres fixaient furieusement la Princesse, mais cette dernière n’était guère impressionnée. Lentement, sous le silence médusé et anxieux de la foule, elle posa chacune de ses mains dans sa bouche, ses doigts glissant le long de ses dents tranchantes. Le dragon grogna à nouveau, expulsant du souffle depuis ses deux narines, faisant virevolter les cheveux de la Princesse. Elle se hissa sur la pointe des pieds, et déposa un petit bisou sur sa tête. Le dragon grogna à nouveau, et déploya lentement ses ailes, battant un coup, avant de se calmer, et de fléchir le genou.

La Princesse récupéra alors ses doigts, et offrit un ravissant sourire à Darthestar.

« Les Korvander commandent aux dragons », conclut-elle en lui faisant un bref clin d’œil.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 22 janvier 2014, 10:34:28
La foule ne parlait que de la princesse, ou en tout cas plus souvent de la princesse que de son camarade draconique de couleur verdâtre depuis qu'elle était apparue dans le cercle qui s'était former aux alentours de la bête curieuse et écailleuse. Cela ne surprenait pas tant Darthestar, celui-ci s'étant douter un peu que la belle demoiselle avait pour elle la sympathie de son peuple, et même plus que la sympathie, avait l'admiration de ses sujets, même si il ne connaissait pas bien les raisons d'une telle réaction chez les badauds à sa vue. Surement sa beauté et sa gentillesse, mais à ce niveau là, beaucoup de personnes pourraient prétendre à être connues, c'était donc plus que cela qui avait du valoir la renommée de la jeune femme parmi tout ces gens qui, à sa vue ou son arrivée, s'étaient mis à se donner des petits coups de coudes discret pour prévenir de la si magnifique présence sans pour autant que celle-ci ne se rende compte de l'effet de sa curiosité envers l'attroupement. Darthestar, vigilant et de toute manière observateur avait vite remarqué tout cela, et se disait qu'il allait surement avoir une sacré réputation pour un inconnu qui osait parler normalement à la si unique princesse de Sylvandell. Tant pis pour lui, au moins se souviendra-t'on de cet étrange personnage qu'est le vampire, dans le coin !

Quand il était apparu, deux choses avaient changer dans la foule. La première était que l'apparition d'un homme si étrangement habillé, sans parler de cette ombrelle ouvragée des plus féminines qui cachait son corps de guerrier surentraîné au soleil, avait eut son petit effet parmi quelques-un des habitants, ce genre d'apparition devant surement être bien plus étrange qu'on ne le suppose à première vue, et les gens commencèrent à vraiment parler sur son compte quand le vampire se mit à discuter avec la princesse le plus simplement du monde, ce que les villageois auraient pu prendre comme un affront envers leur bien-aimée future souveraine. Mais tous se retinrent surement dans leurs commentaires pour ne pas paraître grossier devant le joyau si précieux de ce pays, et Darthestar put continuer ses clairs et doux mots envers la demoiselle à propos du dragon, ne se doutant pas un seul instant que la jeune femme possédait, de par son lignage, une affinité avec les dragons quasiment surnaturelle, et que ses mots étaient donc parfaitement inutile, tout comme ses invitations à venir caresser le corps du jeune dragon plein de joie et d'allégresse.

« Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas prisonnier. L’Omniprêtre craint surtout que vous vous livriez à quelque vendetta personnelle, ce qui ne serait pas dans votre intérêt, ni dans le nôtre. »

« Vous ne devriez pas tant craindre pour ma personne. Je suis déjà passer par de bien plus grandes et difficiles épreuves autrefois, et je n'agis jamais sous l'emprise d'un désir de vengeance.  Non si je souhaitais agir d'une telle manière, c'était pour remplir la volonté de ma déesse, protéger ceux qui le nécessite. Je ne saurais accepter la mort d'autrui quand ma simple action aurait pu l'éviter. C'est mon devoir en tant que gardien divin. »

Il la regardait sourire, un sourire qui aurait le don de se faire envoler les coeurs, et de rendre fou de joie celui qui en serait le destinataire. Elle était décidément désarçonnante cette princesse, à la fois si naturelle et tellement loin de ce que l'on pourrait imaginer d'une jeune femme d'un tel lignage . L'observant s'approchée, semblant malgré tout suivre les conseils du vampire quand à l'approche du dragon et la manière dont il fallait s'en occuper, elle prit encore une fois de surprise le vampire qui vit soudainement le dragon quitter sa main pour s'avancer avec un certain empressement vers la jeune demoiselle, avant de s'arrêter à ses cotés et se mettre bien droit. Darthestar, déjà au comble de la surprise face à cette réaction presque anormale de la part d'une bête aussi libre et fière que le dragon, fut encore plus estomaqué quand il vit le jeune dragon plier ses pattes avant et faire basculer son poitrail, son cou, tête comprise, dans l'une des révérences les plus rare et étonnante qu'il ai vu de toute sa vie. Redressant son visage vers la jeune femme souriante, il l'observa, surement avec un certain air de surprise bien visible, étant donné qu'il n'eut pas le temps de se prononcer qu'elle prit les devant afin d'expliquer de sa voix calme et tendre ce qu'elle venait de faire avec le dragonneau, ou du moins pourquoi s'était-il ainsi activé.

« N’oubliez pas que je suis la Princesse de Sylvandell, Darthestar, la descendante d’Erwan Korvander, celui qui commandait aux dragons. »

Ce nom ne lui disait rien, absolument rien, mais le titre dont était arborer l'ancêtre expliquait un peu ce qu'il venait de voir : "celui qui commandait aux dragons". Un don de famille peut être ? En tout cas le vampire n'eut pas beaucoup de temps pour réfléchir à cela étant donner que la princesse semblait être entrée dans une phase de démonstration toute personnelle, levant la main au ciel et récupérant auprès de son cou ce qui ressemblait à une croix Chrétienne de la Terre. Le résultat ne se fit pas attendre, et le vampire vit alors descendre des cieux la mère du dragonneau, grande bête qui devait avoir atteint l'âge mur depuis de très nombreuses années, et dont l'atterrissage comme le battement des ailes avaient eut raison de la position verticale de plusieurs membres du cercle de curieux. Ceux ci était maintenant moins sur de ce qui se produisait, et quasiment tous reculèrent, tandis qu'une autre partie prirent même leurs aises et partirent vite reprendre leur travail, l'instinct de survie prenant l'avantage sur la curiosité viscérale et l'envie de dévorer du regard la princesse de Sylvandell. Darthestar lui, ne bougea pas d'un poil, et du juste raffermir sa poigne sur le manche de son ombrelle pour que celle-ci ne s'envole pas avec les nombreux courants d'airs créé par la mère écailleuse.

La princesse quand à elle semblait amusée, et regarda le vampire avant de lui montrer l'étendue de son contrôle, plaçant ses mains dans la gueule aux crocs gigantesques de la bête et ce sans souffrir du moindre coup de mâchoire, la bête semblant même apprécié le contact tout privilégié qu'elle avait avec la princesse. Darthestar n'avait absolument jamais vu ça, et ne se serait surement jamais douter d'un tel contrôle de la part de l'humain sur le dragon, d'une telle entente de l'un envers l'autre. Il servait bien une entitée divine draconique, mais même sa maîtresse avait parfois dans son corps la remontée d'orgueil des si puissants êtres écailleux, et dans ces cas là Darthestar avait appris que seul ses crocs la calmait définitivement, une fois qu'elle avait bien vider son sac et offert à ses serviteurs des ordres tous plus improbable et irréalisable les uns que les autres. Alors de voir ici qu'une simple humaine, surement si fragile que le moindre coup de sa part la briserait en morceaux, était capable de tenir sous sa coupe une telle bête sans que cette dernière se révolte... Eh bien les bras lui en tombaient.

« Les Korvander commandent aux dragons »

« Est-ce qu'ils commandent aussi aux serviteurs draconiques ? Parce que bon, dans ce cas là je ferais un peu plus attention à mes manières afin de ne pas me retrouver sous votre contrôle demoiselle Korvander. »

Il avait remarque le clin d'oeil à la fin de sa première phrase, et le lui rendit à la fin de la sienne, toujours caché sous son ombrelle afin de ne pas souffrir les morsures du soleil. Il la ressentait certes au niveau du trou dans son débardeur, trou laissant donc voir son ventre parfaitement cicatrisé du coup de lance d'il y a quelque jours, encore une fois grâce au sang du vieil elfe. Le goût fort et prononcé lui restait encore sur la langue d'ailleurs, mais il n'avait pas trop le choix : Quand on est dans le besoin, on ne fait pas la fine bouche. Souriant, il la rejoint tranquillement sous les yeux des passants, qui eux sont encore pris entre peur et inégalable fascination face à ce spectacle. Les enfants au moins ne veulent plus approcher, la mère du dragonneau faisant amplement moins mignonne que son enfant. Sans un mot, il se place à coté d'Alice et regarde la mère acquise à l'être doux et agréable qu'est la descendante de Korvander, puis sourit et se tourne vers la princesse légèrement. Il l'observe, petit bout de femme étrangement sure d'elle, puis  finalement ouvre ses lèvres pour parler de sa voix basse, légère :

« Néanmoins, permettez moi de vous demandez, princesse Korvander, ce que vous faites en ville. Je vous ai vu sortir un peu plus tôt, et n'ayant rien à faire je me suis dit que venir vous voir serait surement plus plaisant que de rester allonger sur une table. Si ma présence ne vous dérange pas, pourrais-je faire quelques pas à vos cotés ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 23 janvier 2014, 01:26:31
« Est-ce qu'ils commandent aussi aux serviteurs draconiques ? Parce que bon, dans ce cas là je ferais un peu plus attention à mes manières afin de ne pas me retrouver sous votre contrôle demoiselle Korvander. »

Alice se contenta d’un léger sourire amusé, avant de secouer la tête :

« Ce n’est pas exactement comme ça que ça marche... »

Alice avait vraiment simplifié les choses en disant qu’elle « commandait » aux dragons. La vérité était un peu plus complexe, car il ne s’agissait pas vraiment d’un pouvoir de commandement, mais plutôt de solidarité mutuelle, et de coopération. Cependant, l’expliquer à un étranger serait assez difficile. La Princesse se retourna vers la dragonne verte, qui porta son regard vers le drake, et gronda. Le drake entreprit alors d’avancer, et de battre des ailes. Malheureusement, ces dernières étaient trop petites, et il ne vola que sur quelques mètres, avant de couiner, frustré, pour rouler sur le sol. La dragonne s’envola alors, déployant ses longues ailes, forçant certaines personnes à se reculer, tandis que la dragonne s’envola, attrapant entre ses serres le corps du drake, avant de quitter l’attroupement.

Silencieusement, les Sylvandins observèrent la dragonne s’envoler dans les airs, rejoignant les montagnes en hauteur. La Princesse observa également les deux dragons s’envoler. L’attroupement diminua peu à peu, même si Alice dut saluer certains de ses concitoyens, qui s’empressèrent de la féliciter. Une jeune garçon se rapprocha notamment d’elle en rougissant, et ce fut sa grande sœur qui lui expliqua ce qu’il voulait : un câlin. Avec un grand sourire sur les lèvres, la Princesse l’attrapa entre ses bras, et déposa un bécot sur sa joue, ce qui fit rougir le jeune homme. La Princesse savait, grâce à ses informateurs, que beaucoup de jeunes Sylvandins rêvaient de sortir avec Alice, une noble suffisamment proche du peuple pour se marier avec une esclave. Ceci déclenchait parfois la jalousie des Sylvandines, mais tous et toutes s’inclinaient devant la Princesse, dont la popularité ne semblait faire aucun doute.

Alice et Darthestar finirent ainsi par se retrouver seuls. Une bourrasque accueillit le corps de la Princesse, qui frissonna sur place. Elle tourna sa tête vers le vampire, qui se mit alors, sous son ombrelle, à lui poser d’autres questions :

« Néanmoins, permettez-moi de vous demandez, princesse Korvander, ce que vous faites en ville. Je vous ai vu sortir un peu plus tôt, et n'ayant rien à faire je me suis dit que venir vous voir serait surement plus plaisant que de rester allongé sur une table. Si ma présence ne vous dérange pas, pourrais-je faire quelques pas à vos cotés ? »

Alice s’empressa de lui répondre sur ce point :

« Je n’aime pas rester cloîtrée toute la journée dans mon château. Ceci est ma ville, un royaume que, un jour, je devrais administrer et gouverner. Il est naturel que je parte au contact de la population pendant la période où je suis encore simplement Princesse héritière. »

Dans le fond, c’était assez logique. Elle soupira légèrement, appréciant la caresse du vent sur son corps. C’était frais, délicieux, et particulièrement agréable. La Princesse commença un peu à marcher, avant de se retourner, afin de répondre aux questions de Darthestar :

« Et, bien sûr, vous pouvez m’accompagner. Une Princesse n’a rien contre l’idée d’être accompagnée, après tout. »

Tandis qu’ils se mirent à marcher, la Princesse entreprit alors de lui préciser davantage la notion du lien entre son peuple et les dragons, car elle avait l’impression que ce n’était pas particulièrement clair pour le vampire.

« Nous commandons aux dragons, dans la mesure où ces derniers reconnaissent notre autorité. Ils nous les protègent, et nous les protégeons. Il s’agit plus d’une sorte d’alliance que de soumission, mais qui n’implique que les dragons dorés de Sylvandell, ainsi que les dragons qui sont fédérés par eux. Bien que je ne sois pas dragonnière, mon autorité sanguine est reconnue sur les plus faibles dragons, comme ce dragon vert. Les dragonniers, eux, chevauchent les dragons dorés, nos plus puissantes montures. Et, comme vous avez sans doute du le remarquer, nous vénérons le Patriarche, le plus vieux des dragons de Sylvandell. Il est un peu comme notre mentor, notre ultime ange gardien, dont les immenses ailes, symboliquement, recouvrent Sylvandell tel un dôme. »

Alice soupira lentement. C’était une belle métaphore, selon elle, bien qu’elle sonne un peu cliché.

« J’avais prévu de faire un peu d’équitation cet après-midi, alors, dites-moi, brave vampire... Savez-vous monter à cheval ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 23 janvier 2014, 13:07:23
« Ce n’est pas exactement comme ça que ça marche... »

Bon ... Son trait d'humour n'avait apparemment pas eut le résultat qu'il escomptait, mais au moins avait-elle sourit à celui-ci, ce qui n'en faisait pas un échec total. Il n'était décidément pas très bon quand il s'agissait de discuter avec autrui, et c'était presque incroyable de voir à quel point il ne se sentait pas à l'aise quand il avait l'impression de toujours parler à coté du sujet, ou qu'il n'était pas capable de tenir une discussion adéquate sans qu'il y ai à un moment ce genre de petite erreurs, généralement pas gravissimes mais qu'il prenait comme étant de sincères échecs. Par chance la princesse avait pour elle toute la diplomatie du monde, et ne le rendait pas mal à l'aise, mais il est vrai qu'il aurait surement choisit le mutisme suite à une telle mésentente sur ce qu'il avait voulu être un petite pointe d'amusement pour la princesse. Finalement il était plus passer pour un ignare qu'autre chose, et oui pour tout dire il était ici un ignare complet, la relation privilégiée de la princesse avec les grands écailleux lui étant parfaitement inconnue, et surtout la relation de ce peuple envers les dragons le mettant dans un état de surprise assez important. Il fallait être honnête, mais jamais il ne se serait douter qu'une telle osmose puisse exister en ce monde.

Ses pensées filant, il observa distraitement ce qu'il se déroulait en face de lui, malgré sa vigilance, et il vit le petit dragon se tenter à cet exercice particulier qu'était le vol. Pauvre jeunôt qui eut le droit à un petit vol plané qui le mit en joie, avant que son aile gauche parte sur le côté et lui fasse faire un superbe vrillé, l'amenant au sol avec un choc qui devait surement faire bien plus mal que l'on ne le supposerait ! Par chance le petit couinement du dragonneau ne fut pas celui de douleur, mais plutôt de frustration fasse à ce nouveau test, et c'est avec un léger sourire attendri que le vampire observa ce jeune écailleux se remettre debout, avec un comportement qui rappellerais presque le gros chat vexé d'être tombé de la table. La mère semblait ne pas être de cette avis, considérant que le jeu devait se finir, et elle ouvrit grand ses ailes, bousculant les badauds pour enfin prendre un peu d'élan, et dans un mouvement expert récupéré son enfant entre ses serres pour enfin s'envoler, évitant même d'enlever quelques tuiles aux toits environnants. Gardant ses yeux sur la silhouette s'éloignant, le vampire laisse son sourire s'agrandir en pensant à ce petit dragonneau tout penaud qui ne devait avoir qu'envie de satisfaire sa curiosité.

Se perdant un peu dans cette contemplation, il ne se rend pas bien compte de ce qui se passe autour de lui, jusqu'à ce qu'il abaisse son regard pour observer la princesse au prise avec une petite partie de ses citoyens, chacun ayant une petite chose à dire ou à demander. Qu'est-ce qu'il serait mal à l'aise dans ce genre de situation, lui le paria qui n'avait jamais vécu autrement que seul dans son coin, à se débrouiller par lui même et en évitant d'avoir le moindre contact avec autrui, ayant peur de ses réaction, notamment depuis sa transformation en vampire. La scène du frère et de la soeur eut même le don de le faire pouffer, mais il le fit discrètement pour ne pas gêné plus que de nécessaire le jeune homme qui devait déjà avoir bien du mal avec ses propres sensations, lui qui tremblait presque de timidité à l'idée de câliner la princesse, au point que sa soeur ait à expliquer sa requête. Non décidément le vampire n'était pas moqueur mais ça c'était trop pour lui, le tableau était juste idyllique du point de vue de l'absurdité que peut atteindre la timidité. Sans un mot de plus, il reprit un peu de son sérieux jusqu'à ce que l'attroupement se soit fluidifier, puis reprends sa conversation avec la princesse, espérant que personne ne l'observe.

« Je n’aime pas rester cloîtrée toute la journée dans mon château. Ceci est ma ville, un royaume que, un jour, je devrais administrer et gouverner. Il est naturel que je parte au contact de la population pendant la période où je suis encore simplement Princesse héritière. »

« Je ne peux qu'agréer avec une telle réflexion princesse. Que vous pensiez d'ailleurs ainsi n'est que plus encourageant sur votre futur à la tête de ce pays, si vous saviez comme nombre de personne de rang royal oublie que le monde qu'ils régissent ne peut pas l'être sans les sujets qui l'occupe. Enfin, ce n'est que l'avis d'un voyageur vous direz vous peut-être, mais je trouve votre comportement très encourageant sur ce point. »

Il l'observa alors s'avancer tranquillement  sur la route, s'éloignant un peu alors que le vent du désert, ce sirocco tiède se mit à passer dans les léger recoin de sa robe, faisant légèrement virevolter un pan tandis que l'autre suivait les formes délicates de la princesse, révélant ce corps ravissant qu'elle possédait. Les jeunes hommes de ce pays avaient tous les yeux fixés sur elle, il avait pu le constater plus tôt, et la raison était loin d'être nébuleuse pour quelqu'un d'un peu observateur. Elle ne faisait vraiment qu'un avec son pays, son alliance avec les dragons la faisait paraître forte, déterminée, mais aussi compréhensive, tandis que les vents qui venait caresser son visage, passer dans ses cheveux et sur sa peau faisaient ressortir toute sa beauté, son élégance et son charme. Darthestar, plus que tout, se perdait dans la vision des mouvements de cette chevelure dorée, prise entre le vent et le soleil, petits fouets qui voletaient de bien étranges manières pour pouvoir l'hypnotiser. Elle était ravissante comme tout, sa fragile apparence ne cachant qu'une personnalité aux antipodes de son apparence. Il sourit doucement, pris dans ses observations, et la vit se retourner quand elle répondit à son précédent questionnement.

« Et, bien sûr, vous pouvez m’accompagner. Une Princesse n’a rien contre l’idée d’être accompagnée, après tout. »

« Vous m'en voyez ravi, je crois que je me serais bien plus ennuyé à jouer à cache-cache avec vos gardes que de passer du temps en votre compagnie Demoiselle Korvander. Je vous suis donc dans votre ville. »

Il diminue l'espace entre eux pour finalement se retrouver à ses cotés, et lui offre un léger sourire alors que tout deux se mettent en marche le long des rues, continuant alors leurs discussions de manière plus calme, plus libre aussi, étant donner que plus rien ne les observe, à part peut-être un soldat qui pense toujours qu'il est de son devoir de protéger sa princesse alors qu'elle se trouve peu loin des crocs mortels du vampire. Vampire qui d'ailleurs est plus que troublé maintenant qu'il est au cotés de la jeune femme pour une raison simple, le changement claire et net de point de vue. Maintenant à sa droite, la couvrant d'ailleurs un peu du soleil avec l'ombrelle, il remarque qu'elle est relativement plus petite que lui, d'au moins deux têtes si il ne se trompe pas, sans parler de son aspect beaucoup plus frêle. Ce décalage le trouble surement plus qu'il ne le faudrait, mais c'est vrai qu'après avoir louer sa force de caractère et son aspect décidé, l'apparent manque d'une réelle forme physique la faisait presque passer du statut de femme à petite poupée fragile au yeux du vampire, ce qu'il s'avait être une bêtise énorme de sa part... enfin ...

« Nous commandons aux dragons, dans la mesure où ces derniers reconnaissent notre autorité. Ils nous les protègent, et nous les protégeons. Il s’agit plus d’une sorte d’alliance que de soumission, mais qui n’implique que les dragons dorés de Sylvandell, ainsi que les dragons qui sont fédérés par eux. Bien que je ne sois pas dragonnière, mon autorité sanguine est reconnue sur les plus faibles dragons, comme ce dragon vert. Les dragonniers, eux, chevauchent les dragons dorés, nos plus puissantes montures. Et, comme vous avez sans doute du le remarquer, nous vénérons le Patriarche, le plus vieux des dragons de Sylvandell. Il est un peu comme notre mentor, notre ultime ange gardien, dont les immenses ailes, symboliquement, recouvrent Sylvandell tel un dôme. »

« Je crois comprendre vos relations avec les dragons, quand au Patriarche, je ne saurais vraiment donner un avis quelconque sur une telle entité. Je ne sais plus si ma maîtresse m'as dit être égale ou inférieur à cet être, du moins reconnaissait-elle sa puissance. »

« J’avais prévu de faire un peu d’équitation cet après-midi, alors, dites-moi, brave vampire... Savez-vous monter à cheval ? »

Elle était passer à un tout autre sujet d'un coup, mais la proposition qu'elle venait de faire était plus qu'intéressante. Une balade à cheval ? Le vampire était ravi, et n'avait qu'une envie dans le fond, dire oui et participer avec elle à ce petit tour équestre. Seuls soucis, il allait être obligé de lâcher son ombrelle pour faire du cheval, et il imaginait déjà l'état de sa peau si il restait trop longtemps au soleil. Réfléchissant rapidement, plusieurs solutions s'offraient à lui pour qu'il accepte, mais rien de ce qui lui venait en tête était convenable, nécessitant soit l'achat d'une capeline pour protéger son corps, soit d'un gros détour jusqu'au chateau pour récupérer son lourd manteau de cuir, seul élément efficace qu'il portait contre les rayons solaires. Tant pis, il allait falloir faire avec un peu d'incommodité lors de cette ballade, c'est pourquoi il se tourna vers Alice avec un doux sourire, toujours à l'ombre de son accessoire, et répondit d'une voix enjouée, montrant son engouement quand à l'idée qu'elle venait de lui proposer.

« Je serais tout simplement ravi de chevaucher un peu avec vous, car oui je sais monter à cheval. Néanmoins je dois vous avouer que, comme vous vous doutez, je n'ai pas de montures, et je vous demanderais peut-être de vous arrêter à l'ombre une ou deux fois pour ne pas "brûler" au soleil. Cela vous convient-il princesse ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 24 janvier 2014, 17:28:16
« Je serais tout simplement ravi de chevaucher un peu avec vous, car oui je sais monter à cheval. Néanmoins je dois vous avouer que, comme vous vous doutez, je n'ai pas de montures, et je vous demanderais peut-être de vous arrêter à l'ombre une ou deux fois pour ne pas "brûler" au soleil. Cela vous convient-il princesse ? »

Effectivement, elle avait pu remarquer que le brave vampire était venu à pied, vu l’état dans lequel on l’avait retrouvé. Sur ce point, elle haussa donc les épaules, lui expliquant que la garde lui affrèterait l’un de ses chevaux. Les Sylvandins connaissaient la passion d’Alice pour l’équitation, et il était assez rare qu’elle fasse des séances de cheval sans être surveillée. Avec un inconnu à ses côtés, il était certain qu’elle serait suivie, au moins de loin, par un ou deux Commandeurs. Alice savait qu’elle était perpétuellement surveillée, ce qui était tout de même une source d’irritation pour elle. Certes, elle comprenait la nécessité qu’il y avait de la protéger, et, si elle avait pu partiellement se faire à l’idée d’être constamment surveillée, il n’empêchait qu’elle adorait semer ceux qui la suivaient. Peut-être était-ce pour ça qu’elle aimait tant l’équitation. Sur la croupe de son cheval, à galoper à toute allure, la Princesse se sentait bien mieux. Le vent filait dans ses cheveux, et elle goûtait enfin à ce sentiment merveilleux d’être libre.

Elle doutait de penser à s’arrêter, tant elle aimait le triple galop, mais elle haussa les épaules.

« Allons aux écuries. »

Le Château royal comprenait des boxes, mais, du fait de la taille étroite du château, les écuries étaient plutôt petites. Il fallait rejoindre les plaines de Sylvandell, soit passer par la partie basse de la ville. La Princesse rejoignit le monte-charges, se mêlant au milieu des gens et des gardes. L’élévateur se mit à descendre le long du flanc de la montagne, rejoignant la partie basse de la capitale (http://img8.xooimage.com/files/0/3/3/fantasy_art_scene...lon_chou-1f19820.jpg), le poumon économique de Sylvandell. Il y avait une série d’ateliers, de forges, d’auberges, de bâtiments commerciaux, protégés des intempéries par d’énormes murs, qui permettaient aussi de soutenir la ville. Elle était bâtie à flanc de montagne, le long d’une épaisse cascade qui tirait sa source dans le lac de Sylvandell, le lac étant également la source d’un vaste fleuve s’étalant sur des centaines de kilomètres.

Le monte-charges s’arrêta dans l’hôtel de ville de Sylvandell, qui faisait, lui, office de cœur administratif de la ville. Toutes les demandes de naturalisation, d’autorisations commerciales, de licences, passaient par là. Dans le schéma administratif sylvandin, la majorité des demandes étaient traitées par les services administratifs de la ville, seuls quelques dossiers précis filant dans le Château royal. Alice continua à s’avancer, pour rejoindre les autres monte-charges, ceux qui permettaient de passer de la partie basse de la ville aux plaines.

« Nous commencerons par trottiner un peu le long des plaines, avant d’éventuellement rejoindre les hauteurs. J’aime les longues chevauchées. »

Le jour où elle serait Reine, elle ne pourrait certainement plus passer des après-midis entiers à faire du cheval. C’était un problème, pour elle. Le monte-charges conduisit Alice et Darthestar à un petit village, Motte-la-vallée, qui se trouvait au pied de la capitale. Il y avait plusieurs monte-charges faisant sans cesse le voyage le long du flanc de la montagne, une grande auberge, et des prisons taillées dans la roche, filant dans des galeries serpentant sous la montagne.

Alice était continuellement saluée par les gardes et les citoyens sylvandins. Elle était bel et bien le « Joyau de Sylvandell ». Elle s’avança, et finit par rejoindre les écuries, en longeant un sentier serpentant près d’une forêt.

« Nous y sommes. »

Un grand ciel bleu dominait la région, et l’air était ici beaucoup plus chaud. Les plaines étaient encerclées par les montagnes, formant comme des remparts immenses de roche, ce qui protégeait les plaines des vents frais serpentant dans la capitale. Il n’était pas rare d’avoir très chaud ici. Les écuries se trouvaient près de la forêt, et on put rapidement les voir. Des enclos étaient plantés le long du sentier, et plusieurs chevaux broutaient. Faisant office de guide touristique, Alice distribua à Darthestar quelques informations sur ces écuries :

« Il existe plusieurs écuries disséminées le long des Plaines, qui sont toutes les écuries royales. Elles sont gérées par des fermiers, et ces derniers assurent parfois des sorties équestres, afin de se faire un peu d’argent, et d’initier les Sylvandins à l’équitation. Après tout, ce n’est pas parce que nous vénérons les dragons qu’il nous faille oublier le reste. »

En temps de guerre, les chevaux étaient primordiaux, car tous ne pouvaient pas chevaucher des dragons.

Alice rentra dans la ferme, saluant les palefreniers. L’un d’entre eux lui amena son cheval, Éclipse, et Alice lui caressa le museau, en souriant.

« Je vais aller me changer. Pendant ce temps, je vous invite à voir quel cheval vous voudrez pour notre petite balade. »

Ils allaient tout simplement louer un cheval, Alice se chargeant de payer le coût de la location.
Titre: Re : Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 27 janvier 2014, 11:53:51
« Allons aux écuries. »

Elle semblait contente d'avoir un compagnon pour une telle chevauchée, et Darthestar ne pouvait qu'être enjoué de son côté d'avoir l'occasion d'un tel déplacement auprès de la princesse, même si cela entendait souffrir un peu les morsures solaires. Il s'en accommoderait bien, après tout il avait bien à ses cotés un magnifique joyau qui brillait de mille feux, et pourtant il n'était pas tant affecté que cela, peut-être un peu sous le charme, mais sincèrement il n'y avais pas encore de trace de brûlures. Par contre, certains ne devaient pas être de cet avis, étant donné que deux gardes bien-adroits les filait tout les deux alors qu'ils se déplaçaient dans les grandes rues de la ville principale. Oh ils étaient discret pour sur, mais pas assez pour le vampiroïde qui avait eut tout le temps de les repérer à force de marche calme et tranquille auprès d'Alice, se demandant dés lors si il s'agissait d'une exception propre à sa présence, ou un exemple du quotidien de la jeune femme. Il votait plus pour la deuxième partie après une courte réflexion, une telle jeune femme étant à la fois un point fort pour une telle cité, mais aussi un grand risque et son point faible le plus flagrant. Tant pis, il y ferait grandement attention une fois hors de la ville.

A vrai dire, il supposait que les écuries de la princesse devaient surement se trouver près du chateau, et il s'était attendu à revoir les cimes de la forteresse de Sylvandell assez rapidement. Pourtant, bien au contraire, leur marche les en éloignèrent de plus en plus, ce qui laissa Darthestar dans une certaine surprise, avant qu'il ne choisisse de cesser de réfléchir à tout pour simplement profiter du temps qu'il passait avec la princesse, principale raison de sa présence en ville en plein jour, alors qu'il compte encore disparaître le plus vite possible ce soir. Du coup, il ne fallait pas que la chevauchée s'éternise jusqu'au coucher du soleil, mais il ne pensait pas non plus que malgré tout son plaisir flagrant pour l'équitation, Alice puisse tenir toute une journée de chevauchée sans penser à retourner chez elle pour profiter d'un confort bien mérité après une telle dépense d'énergie. Peut-être était-ce clicher de la voir encore comme une jeune princesse ayant besoin de sa vie au chaud, privilégiée, mais le vampire n'arrivait tout simplement à imaginer qu'une telle personne puisse vivre hors de l'opulence qu'elle avait connue toute sa vie, même si la personne en question possédait des qualité indéniable et inédite pour des personnes de son rang.

Il vit les montes-charges et haussa un sourcil en se demandant vers où cela allait les mener, mais il ne quitta pas Alice d'une semelle et s'engagea avec elle dans le système de déplacement pour le moins plus féodal que les systèmes de soin qu'ils possédaient. C'est avec un certain amusement qu'il regarda les deux gardes qui les suivaient depuis tout à l'heure et profita qu'Alice regarde autre part pour leur faire un petit salut provocateur alors que le monte-charge se mettait en marche et commençait à lentement descendre le long de la falaise. Être dans ce genre d'appareil n'était pas gênant pour le vampire, assez grand, mais pour Alice, le manque de place devait un peu la faire étouffer. Sans un mot, le vampire fit exprès de se mettre dans une position qui offrait à la princesse un peu de place, et l'observa le temps de la descente, cherchant toujours ce qui rendait cette jeune femme si particulière aux yeux de son peuple, mais aussi aux siens. Il était normalement très attiré par les sangs particuliers, les sangs spéciaux, aux pouvoirs multiples et variés, mais Alice, simple humaine, juste descendante d'une lignée royale n'avait rien de tout cela, ce qui rendait le vampire encore bien plus confus sur cette attirance qu'il pouvait avoir pour la jeune femme. Lui, le monstre, était-il simplement sensible à la beauté d'âme de la jeune femme ?

Le monte-charge atteignant enfin le sol, Darthestar en descendit accompagnée de la demoiselle et vit le prochain descendre tandis que l'autre se mettait à monter. Ils avaient une bonne dizaine de minutes avant que leurs "poursuivants" ne reviennent faire les chien de garde auprès de la princesse, surtout que la petite provocation du vampire avait du les mettre dans un certain état de colère. Repartant auprès de la princesse, il remarqua quelques regards inquiets de la part de citoyens, surtout sur lui. Bon oui un homme avec un accessoire féminin ne devait pas être une chose commune, mais il ne pouvait rien y faire après tout si le soleil le transformait littéralement en poussière rougeoyante, et ses cheveux qui descendaient jusqu'aux fesses n'étaient pas non plus preuve d'une identité sexuelle douteuse ! Ah moins qu'ils étaient juste un peu surpris en voyant une personne d'ordre et de rang inconnu accompagner leur divin et magnifique joyau ? Possible aussi. Enfin il sortirent de la ville après une marche qui tenait plus du pas-à-pas étant donner que la cité entière présentait ses salutations, ses bons voeux, et ses requêtes à la belle princesse de Sylvandell, puis à un deuxième passage en monte-charge, ce coup ci moins serrés.

« Nous commencerons par trottiner un peu le long des plaines, avant d’éventuellement rejoindre les hauteurs. J’aime les longues chevauchées. »

« Il me semble que ce soit un beau programme, surtout que pour ne pas avoir vu autre chose que du sable pendant de longues journées, je crois que je ne vais pouvoir que profiter de la vision d'un peu de verdure et de végétation. De toutes manières je vous suivrais à la trace, soyez certaine que je ne vous perdrais pas, contrairement à votre petite "garde rapprochée ultra secrète qui doit encore pester dans le monte-charge" »

Nouvel arrêt, les voilà dans un petit village dans lequel de multiple passage devaient offrir une sécurité économique flagrante. Intéressé, Darthestar observait le moindre détail de ce lieu alors qu'il se baladait aux cotés de la femme, et profita plus que tout de sa sortie des zones "construites" pour avoir enfin l'accès aux plaines, chaudes étendues pleines de vie s'étendant jusqu'au feuillage des grands bois. Ils étaient apparemment dans une espèce de cuvette naturelle, ce qui expliquait un peu la raison d'une chaleur désertique dans un lieu où pourtant la verdure était vive, gorgée d'eau et de soleil. Le pays de Sylvandell était décidément plein de surprises. Reprenant un peu la marche, il la vit se diriger assez directement jusqu'à une écurie à flanc de bois, et aux pâturages clôturés abritant, ou plutôt conservant à portée de mains, des chevaux ayant l'air en très bonne santé, tous broutant avec lenteur. Lui et elle s'en approchèrent tranquillement, la princesse semblant se mettre dans la peau d'une guide professionnelle à force, car elle présenta le tout au vampire avant même qu'il ne puisse poser une question.

« Il existe plusieurs écuries disséminées le long des Plaines, qui sont toutes les écuries royales. Elles sont gérées par des fermiers, et ces derniers assurent parfois des sorties équestres, afin de se faire un peu d’argent, et d’initier les Sylvandins à l’équitation. Après tout, ce n’est pas parce que nous vénérons les dragons qu’il nous faille oublier le reste. »

« Une jolie manière de faire. L'équitation étant souvent réserver aux nobles et autres grands marchands, je suis heureux d'entendre qu'ici tout votre peuple y a accès. C'est un plus encore pour vous et votre patrie. Vivre ici doit vraiment être une bonne manière de vivre. »

Il entrèrent sur ces mots. Sitôt rentrés, la princesse salua les fermiers et tenanciers de la ferme tandis que Darthestar les vit sortir une belle bête d'un des enclos, bête dont l'affection pour Alice permit vite à Darthestar de comprendre qu'il devait s'agir de la monture favorite, si ce n'était le cheval de la jeune noble. Les observant, le vampire eut un petit sourire doux, et laissa la princesse saluer son animal pendant que lui observa les palefreniers et produit une révérence simple et respectueuse pour les saluer, ce qui fut accueilli par une certaine incompréhension. Les manières du vampires étaient pareilles envers tout homme, toute femme et tout être. Il respectait les créations naturelles du monde, celle qui contrairement à lui avaient vu leurs ancêtres créés au même instant, et n'avait subit aucune modification, contrairement à lui. Finalement il se redressa avec un sourire et se retourna vers Alice qui avait prit le temps de dire bonjour à sa monture avant de sortir de la zone des enclos en lui disant de sa voix douce et enjouée :

« Je vais aller me changer. Pendant ce temps, je vous invite à voir quel cheval vous voudrez pour notre petite balade. »

« Très bien, à de suite demoiselle Korvander. »

La laissant allez changer ses habits, le vampire fit un tour des box, observant les montures. Farouche ou non, il savait largement comment chevaucher, mais ce qui le gênait plus c'est que les animaux avaient naturellement peur de lui à cause de sa monstruosité d'être. Le plus dur n'allait pas être, comme pour beaucoup de cavalier débutant, de maîtriser sa monture, mais bien de trouver un cheval qui n'allait pas avoir trop peur de lui et qui accepterait de se laisser toucher par le vampiroïde. Son attention finalement s'arrêta sur ce qui devait être une jument couleur sable qui bien au-delà de reculer ou de se paralyser à la vue du vampire près de son entrée, continua ses petites affaires avec une certaine nonchalance. La bête en elle même semblait solide, et son manque de peur envers lui permit à Darthestar de choisir immédiatement. Faisant un dernier petit test, il ôta l'un de ses gants et tendis sa main vers l'animal, qui encore une fois, sans non plus s'approcher ou se défiler, agis avec une nonchalance normalement déroutante, et continua ses petites affaires. Parfait pour le vampire. Il replaça son gant, et se dirigea vers l'un des membres de l'écurie pour s'entretenir de la prise du cheval :

« Cette bête serait parfaite, est-il possible de la louer pour l'après-midi, étant donner que j'accompagne votre princesse ? »

« Hum ... Oui je crois bien. Vous voulez la louer pour l'après-midi donc ? En ce cas c'est 15 pièces de cuivre, payable à l'avance bien entendu. Vous comptez aller où ? »

« Je ne sais pas du tout pour tout vous dire, je ne fais que suivre votre future souveraine. »

« D'accord... Attendez je vais vous la sortir, profitez en pour sortir le paiement. Elle a pas l'air comme ça mais c'est une bonne bête, peut-être juste un peu têtue par moment ! »

« Je vous crois sur paroles. »

Il attendit un court instant, sortant un bourse de sa poche pour en tirer une pièce d'argent. Cela était un peu plus que le prix demander, mais il n'avait pas vraiment de monnaie et il se moquait un peu de son état monétaire. Il avait volé, spolié, vivait généralement dans les bois, mangeait et buvait peu, autant de choses qui faisaient que non, ce n'était pas un petit excédent sur une pièce d'argent qui allait le mettre à la rue, et il n'allait surement pas embêter ce pauvre fermier en lui demander de rendre la monnaie sur une pauvre pièce d'argent qui n'avait quasiment aucune réelle valeur pour le vampire. Attendant que la bête arrive, guidée par le fermier qui l'avait dûment équipé de rennes, Darthestar prit celle-ci au creux de son gant posa sa main sur le museau de l'animal, plongeant son regard dans celui de l'animal. Pas l'ombre d'une crainte : merveilleux. D'un mouvement, le fermier lui fit comprendre que ce n'était pas le bon montant, et d'un autre, Darthestar fit comprendre qu'il ne pouvait faire plus précis, et qu'il ne fallait pas que le fermier se sente redevable de quelques piécettes. Un sourire partagé, le vampire sortit alors avec l'animal, et se posta hors de l'écurie pour atteindre celle qui devait actuellement être en train de finir de se changer. Patient, il profita de ce temps pour faire bien connaissance avec la jument.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 28 janvier 2014, 01:50:17
Alice n’eut pas le courage de dire à Darthestar qu’il était impensable, pour son père, de l’imaginer sans surveillance. La succession, à Sylvandell, fonctionnait de manière très particulière. C’était la règle de l’enfant unique, promu par Erwan Korvander, le Premier. Il fallait conserver la pureté du sang, et, s’il y avait une succession de princes disponibles, il y avait risqué que ceci fragilise l’alliance entre les Sylvandins et le Patriarche. Il fallait donc une continuité dans la filiation, et, s’il y avait un seul point de rupture, les conséquences seraient dramatiques. La Princesse de Sylvandell n’était point une guerrière, elle avait constamment fait l’objet d’une surveillance rapprochée, et c’était encore plus vrai quand elle faisait ce qui agaçait particulièrement son père : se rapprocher des inconnus. Alice connaissait les techniques de surveillance. Les deux olibrius que Darthestar avait vu s’inscrivait dans la formation de surveillance classique : se focaliser sur ce qui était visible pour oublier de voir dans le décor. D’autres gens surveillaient Alice, elle n’avait même pas besoin d’y réfléchir pour le savoir. Sur le long terme, elle avait fini par apprécier leur présence. Fataliste, elle savait que ces derniers évitaient, dans la mesure du possible, de rompre les moments les plus intimes de son existence. De plus, la Princesse soupçonnait que son attrait fréquent pour l’exhibitionnisme devait être issu de là.

La Princesse de Sylvandell pénétra dans la ferme, et rejoignit une chambre, où elle se changea. Elle se déshabilla, finissant en sous-vêtements, puis enfila un élégant pantalon en cuir marron. Elle avait toujours son corset blanc, et s’observa brièvement dans le miroir. Elle soupesa ses seins, puis enfila son haut, et une veste. Elle termina par des gants en cuir, parfaits pour tenir les rênes. Prête, elle serra ensuite les lacets de sa veste, puis sortit de la chambre, soulagée. Les vêtements la collaient, mais elle avait fini par s’y habituer. La Princesse descendit les marches, et alla chercher une besace pour y prendre une gourde d’eau et des sandwichs, avant de se diriger vers la sortie.

Quand elle retourna dehors, ce fut pour voir que Darthestar était sur son cheval. Alice sourit légèrement en le voyant. Il avait choisi une jument. Comme tous les chevaux des écuries, ces derniers étaient bien formés Les garçons d’écurie saluèrent la Princesse, et cette dernière grimpa sur Éclipse, puis se rapprocha de Darthestar.

« Je vois que vous avez bien monté. »

En théorie, elle aurait du suivre un jockey pendant quelques minutes, le temps d’adapter son allure, mais l’écurie lui faisait confiance. On ouvrit l’enclos, et Alice les salua.

« Allez, en piste ! »

La Princesse s’avançait, Éclipse avançant rapidement sur quelques mètres, suivant un sentier filant dans la forêt. La Princesse s’arrêta alors, avançant plus lentement, tournant la tête vers l’homme.

« Comme je vous l’ai dit, nous allons commencer par un petit tour dans les Plaines, histoire d’échauffer nos chevaux. Toutefois, je dois vous avertir, j’aime bien galoper à toute allure, parfois... Il ne faudrait pas que vous me perdiez. »

Elle lui sourit malicieusement, avant de donner un coup sur son cheval, qui se mit à avancer plus rapidement. Ils quittèrent la forêt assez rapidement, afin de rejoindre un petit lac. C’était souvent ici qu’Alice allait se baigner, mais il n’y avait personne, en ce début d’après-midi. Alice se retourna vers Darthestar.

« C’est un endroit plutôt pittoresque, vous ne trouvez pas ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 30 janvier 2014, 10:33:43
Il regardait la jument, un peu touché au fond de lui qu'un animal ne le fuit pas, ou n'essaye pas de lui mettre un grand coup de tatane au travers de la figure, comme le faisait généralement tout être du deuxième règne en sa présence impure et tout simplement anormale. Ce qu'il avait prit d'abord pour une bénédiction, et qui pour lui tenait maintenant du fardeau, avait pour une fois eut raison face à ses manières calmes et délicates, et les réactions nonchalantes mais convenable de la jument à ses caresses lui offrait comme un baume au cœur suite à tout les refus qu'il avait connu lors de l'approche d'une bête. Pris d'un élan d'affection pour la bête, il l'observe et prit un peu soin d'elle le temps qu'Alice arrive, et avait même eut finalement l'envie de la monter sans attendre la princesse qui se changeait. S'approchant du flan de l'animal, il fit un bond rapide, précis, et vint se poser tout doucement sur le dos de la jument, s'installant comme il faut pour ne pas faire mal à la bête, et prit les rennes en mains pour pouvoir la diriger. Il voulut lui parler, mais se sentit vite honteux en se rendant compte qu'il ne connaissait pas le nom de l'animal alors qu'il s'apprêtait à prononcer quelques mots. Se tournant vers les fermiers, notamment un qui venait de passer la porte d'entrée, il le hela :

« Excusez moi ? J'ai oublier de le demander plus tôt, comment s'appelle cette jument ? »

« Son nom ? Je crois qu'il s'agit d'Ombre Mate, mais je ne suis pas certain. »

« Merci ... Ombre Mate hein ?  »

« Prrrr »

Cette petite réponse chevaline l'amusa et lui offrit un petit sourire sur le coup. Il caressa l'encolure du cheval avec un geste délicat et donna un petit coup de rennes pour la faire avancer au pas, lui permettant d'apprécier alors ce qu'il n'avait plus connu depuis la perte de son humanité. Le toucher du soleil sur sa peau ne le gênait même plus à force, son euphorie gagnant largement sur son manque de confort du aux brûlures lentes du soleil. Un tour, deux tour en attendant la princesse, il reprenait un peu ses habitudes étant donner qu'un certains temps était passé dpuis ses dernière chevauchée, et la vitesse à laquelle il recouvrait ses capacités lui rappela ce proverbe terrien qui disait "on oublie jamais comment monter à vélo une fois cela appris". Cela devait bien valoir aussi pour le cheval, vu sa rapidité de réapprentissage, et c'est alors qu'il finissait son troisième tour et s’apprêtait à tenter une course semi-poussée qu'il entendit la jeune femme sortir de la maison, et décida donc de s'arrêter pour l'attendre, tirant légèrement sur les rennes pour immobiliser l'animal, puis tirant un peu sur le coté gauche pour diriger le cheval, les tournant tout deux pour apercevoir Eclipse et Alice en train de finir leurs préparation.

La princesse était d'ailleurs ravissante dans son nouveau vêtement. Passée de fragile jeune femme à cavalière aux airs un peu moins candides et purs, ses nouveaux vêtements offrait une vue parfaite sur le corps de la jeune femme, ses courbes, sa frêle apparence, mais surtout permettant de faire ressortir tout ça une beauté élégante. Il était claire que sans la dire princesse, elle avait tout pour pouvoir se présenter comme telle, et il comprenait qu'elle sois sous constante surveillance si elle était toujours ainsi charmante et enjouée. Plus d'un aurait le coeur qui flancherait pour moins que ça, et son importance capitale entraînant du coup une surprotection peut-être gênante de visu, mais au moins elle devait rassurer un père exténué de voir sa fille si libre n'en faire qu'à sa tête et se mettant peut-être en danger en côtoyant de parfait inconnus. Qu'il soit rassuré, ce n'est pas le vampire qui allait lui faire du mal, mais la vision qu'il avait sous les yeux lui rappela plusieurs choses, notamment deux plus qu'importante pour le vampire malgré son évident contrôle de lui-même : Tout d'abord il avait encore soif, très soif, et deuxièmement, il n'avait pas eut l'occasion de profiter du corps d'une jeune demoiselle depuis longtemps, ce qui lui manquait ... Raaah du calme, c'est une future reine, il n'aurait normalement même pas le droit de se trouver ainsi à ses cotés !

« Je vois que vous savez bien monter. »

« Ce serait presque honteux de ma part d'avoir dit savoir monter et que vous me trouviez finalement incapable de m'installer sur le dos d'un cheval non ? En tout cas merci du compliment, vous vous tenez vous même très bien sur Eclipse. »

« Allez, en piste ! »

Elle prit les devants, et Darthestar lui emboîta le pas tranquillement, laissant les sabot de leurs chevaux être la seule source de bruit alors que tout deux entraient dans la forêt, allant au trot sur un sentier de terre battue. Au moins ici supportait-il mieux les assauts solaires qu'au beau milieu des plaines, et le magnifique jeu d'ombre créé par les feuillages donnait du mystère à la ravissante forme un peu plus loin devant lui. Darthestar, sur Ombre Mate, se prenait à rêvasser, à regarder autour de lui pour contempler tel ou tel décor, l'observation passive et la prise de temps pour examiner ce qui l'entourait étant un de ses passe-temps favori. Il était, oui, quelqu'un de particulièrement contemplatif, et rien au monde ne lui donnait tant plaisir que de trouver derrière un arbre, une branche ou une feuille la silhouette d'un animal occupé à quelques recherches pour sa survie ou son confort. Entre une ravissante jeune femme et une nature plus vivante à chaque regards, le vampiroïde était dans la meilleure des humeurs possible, et profitait avec un plaisir intense du moindre instant qui lui était offert dans ce calme ambiant, cette douce et profitable relation entre lui, normalement solitaire et fuit par tous, et cette étrange situation ou tout semblait venir à sa rencontre. Mais toutes les bonnes choses ont une fin :

« Comme je vous l’ai dit, nous allons commencer par un petit tour dans les Plaines, histoire d’échauffer nos chevaux. Toutefois, je dois vous avertir, j’aime bien galoper à toute allure, parfois... Il ne faudrait pas que vous me perdiez. »

« Cela va plus dépendre de mon cheval que de moi, mais je ne vois pas pourquoi je perdrais intentionnellement une personne aussi agréable que vous, Alice. »

Il la vit sourire, ce genre de sourire qui donne juste envie de fondre sur la personne en question pour la taquiner. Pourtant c'est elle qui partit à toute vitesse, envoyant Eclipse au galop sans réellement donner d'information sur son départ, et commençant à foncer avec un air de pur bonheur sur le visage. Le vampire eut un long rire, puis partit à sa poursuite, donnant à Ombre Mate l'ordre de partir au galop par un coup sec des rennes. Elle avait prit de l'avance, mais apparemment sa bête avait largement les capacités d'Eclipse, et peu à peu le vampire put rejoindre la princesse alors qu'ils sortirent de la forêt, se mettant à galoper dans les plaines. La chevauchée se prolongea au même rythme jusqu'à ce qu'ils atteignent un lac aux reflets cristallins. Le vampire observa celui-ci alors qu'il s'en approchait, Alice voulant peut être faire boire son cheval à la source pour reprendre la route. Le lieu était dans le fond un joli tableau : Quelques arbres très vert, couvert d'une mousse émeraude, des bords creusés accueillant l'eau claire et limpide, profonde apparemment en son centre, le tout baigné par un soleil aux reflets dorés.

« C’est un endroit plutôt pittoresque, vous ne trouvez pas ? »

« En effet, un lieu magnifique. Vous semblez bien le connaitre, vous aimez passez par ici ? »

Il déplaça son cheval vers le bord du lac, puis finalement descend et se rapproche à pied de l'eau, observant le tout avec un air perdu, contemplatif, l'air d'un homme déjà partit loin dans ses pensées et réflexions. Le lieu avait tout pour plaire, l'endroit idéal pour une pause en été ou au printemps, à l'ombre des arbres et les pieds dans l'eau. Darthestar prenant le temps de regarder cela avec un air ravi, mais revint vite à la réalité et ne souhaitant pas faire attendre Alice, dont il avait compris le désir de galoper, il se retourna et se dirigea vers son cheval... Ou du moins en eut-il l'attention, quand le bord du lac céda sous le poids de l'homme et le fit glisser en arrière, s'étalant de tout son long dans l'eau avec une phénoménale éclaboussure. Il fait un mouvement, sort la tête de l'eau et peste sans retenir qu'il est en face d'une princesse, qui ayant tout vue de la ridicule action doit être actuellement en train de rire sous cape. Vexé d'être ainsi tombé, Darthestar rejoint le bord et attrape celui ci pour se hisser au sec, mais encore une fois le bord ne soutiens pas son poids et cède une deuxième fois, lui faisant boire la tasse ce coup-ci sous la surprise. C'est fulminant qu'il sort de l'eau à la seconde tentative, rouge de honte et détrempé.

« Pa... Pardonnez moi pour cette pause impromptue je ... Reprenons notre chevauchée d'accord ... »

Il s'avance vers Ombre Mate, qui semble déjà moins d'accord à l'idée d'avoir un cavalier ruisselant d'eau sur sa croupe, mais qui accepte surement avec un peu de déception de le recevoir à nouveau sur elle. Séchant rapidement mais étant énormément gêné de s'être ainsi montrer à la jeune femme, il prend ce coup-ci les devants et les mène plus loin dans les plaines, profitant de la force du soleil pour faire sécher tout ses vêtements du mieux qu'il peut, le plus long étant ses cheveux qui, malgré les longues minutes passées sous ce soleil de plomb, n'ont pas encore perdus de leur humidité. Regardant de temps en temps derrière lui, il observe la princesse qui doit avoir de bien étrange avis sur le vampire : terreur nocturne ou vieil homme maladroit ? Enfin vieux, peut-être avait-il une dizaine d'années de plus qu'elle, point grand plus, mais elle pouvait quand même le considérer comme un type âgé qui était malgré tout capable de faire une bourde digne d'un enfant de huit ans. Malgré tout il ne pouvait non plus resté sur une telle idiotie et faire la tête indéfiniment, aussi se retourna-t'il vraiment vers la princesse pour dire d'une voix calme :

« Y'as-'il d'autres endroits que vous souhaiteriez me montrer ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 30 janvier 2014, 18:27:22
« En effet, un lieu magnifique, acquiesça Darthestar. Vous semblez bien le connaitre, vous aimez passer par ici ? »

Alice sourit lentement en hochant la tête.

« C’est un lac à la température chaude, parfait pour la baignade. Le lac de Sylvandell est malheureusement trop froid pour se baigner, aussi ai-je pris l’habitude d’aller ici. »

La Princesse avait la phobie de l’eau, et elle savait qu’elle devait lutter contre cette peur. Comme les Sylvandins aimaient souvent à le répéter pour justifier le fait qu’ils n’aimaient pas aller sur l’eau, les dragons dominaient le ciel et la terre, mais, dans l’eau, leurs ailes se noyaient. Il existait certes des dragons aquatiques, mais ce n’était pas le cas des dragons dorés de Sylvandell. Cependant, la Princesse savait que, quand elle serait Reine, elle serait amenée à se rapprocher de royaumes insulaires, d’îles marchandes... Les flottes navales étaient des cibles parfaites pour les dragons, car les navires étaient souvent faits dans des matériaux combustibles. Ils constituaient donc des proies faciles. Il était donc préférable que la Princesse apprenne à nager, dans la mesure du possible. Dans ce lac peu profond, elle pouvait faire quelques brasses, mais elle évitait généralement de s’éloigner trop, là où elle n’avait plus pied. On disait que ce lac était le point de départ de rivières souterraines qui, en les remontant, ramèneraient au puissant fleuve de Sylvandell, dont le débit rapide constituait un mur protecteur bornant une partie du royaume sylvandin.

Éclipse s’approcha du rebord du lac, buvant à sa source, trempant sa longue langue. Il n’avait pas faim, car il était plutôt bien nourri. Alice, quant à elle, observa la zone alentour, cherchant le meilleur chemin à prendre. Darthestar avait sauté à même le sol, se rapprochant du lac. La Princesse ne l’observait alors pas, et finit par reporter son attention.

« Attention, vous êtes sur une zone ins... »

Elle n’eut pas le temps d’achever que le sol se déroba légèrement sous les pieds du vampire. Il glissa, perdit son équilibre, remua des bras, et s’écroula ensuite dans l’eau, tombant comme une véritable masse. Un joli *PLOUF !* retentit avant que l’homme, en pestant, ne se mette à émerger. Il était tout trempé, mais, malheureusement pour lui, ses mésaventures se poursuivirent lorsqu’il chercha à nouveau à s’extirper de l’eau. Il s’agrippa à une racine, et, alors qu’il se redressait, la racine, peu solide, se brisa, et l’homme, à nouveau, glissa pour retomber dans l’eau. Alice posa ses doigts devant sa bouche, retenant un gloussement. C’était à croire que ce vampire était un comique, même s’il n’avait pas l’air de plaisanter.

Penaud, Darthestar réussit enfin à s’extirper hors du terrible lac. Trempé jusqu’aux os, ses vêtements lui collaient à la peau. Ses joues étaient rouges, et il remonta sur son cheval, devant une Alice tout sourire.

« Pa... Pardonnez moi pour cette pause impromptue je ... Reprenons notre chevauchée d'accord ...
 -  Comme vous voudrez, noble Darthestar » rétorqua la Princesse sur un ton légèrement espiègle.

Cette chevauchée commençait plutôt bien, et elle entreprit de le suivre. Elle sentait que l’homme boudait, ce qui ne la surprenait pas. Il s’était sans doute dit qu’il impressionnerait la jeune femme en montrant qu’il était un homme viril et sûr de lui, mâture et doué. C’était un schéma comportemental assez typique des hommes, qui se refusaient à montrer leurs sentiments, à montrer toute forme de faiblesse, probablement pour que les femmes puissent trouver en eux une sorte d’appui sur lequel se reposer. Alice vivait constamment avec des Commandeurs, des hommes violents, sûrs d’eux, des guerriers. Parfois, elle aimait bien rencontrer d’autres personnes, et Darthestar semblait appartenir à cette catégorie. Sa chute le rendait en fait plus sympathique

Au bout de plusieurs minutes, Darthestar finit par arrêter sa course. Ils étaient hors de la forêt, et Alice restait dans son dos. Elle se rapprocha lentement de ce dernier, jusqu’à ce qu’il finisse par lui poser une question :

« Y-a-t-il d'autres endroits que vous souhaiteriez me montrer ? »

La Princesse haussa lentement les épaules en se mettant à hauteur de ce dernier.

« Nous pouvons continuer à gambader le long des Plaines, mais il n’y a pas grand-chose à voir. Je vais vous montrer un chemin de montagne qui permet de rejoindre les hauteurs de Sylvandell, sans avoir à passer par la capitale. C’est un long chemin, mais très joli à faire sur le dos d’un cheval. »

Elle s’élança alors, et dépassa Motte-la-vallée, pour s’engager dans un sentier qui montait à flanc de la paroi. Il les conduirait près du lac de Sylvandell (http://img95.xooimage.com/files/7/d/6/lac-de-sylvandell-4338802.jpg), la source de l’imposant fleuve qui cerclait une partie du royaume. La Princesse remonta donc le chemin, s’avançant le long d’un sentier escarpé, qui montait progressivement.

« Vous savez, lâcha-t-elle alors, vous n’avez pas à avoir honte de me divertir. J’aime ça. »

Elle avait bien noté qu’il se sentait offusqué à l’idée d’avoir pris la tasse. Elle espérait que ceci l’aiderait à se détendre.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 04 février 2014, 11:10:48
« Comme vous voudrez, noble Darthestar »

Si il y avait bien une chose dans sa voix, c'était l'amusement, surement aussi une pointe d'espièglerie étant donner qu'elle s'était mise à l'appeler "noble" Darthestar alors qu'il venait de connaitre cette charmante mésaventure aqueuse, preuve qu'il s'agissait plus d'une petite pique adressée à sa maladresse, plutôt qu'un véritable titre qu'elle lui offrait sur sa personne. Au moins cette horrible scène semblait avoir fait naître sur les joues de la jeune femme ce charmant sourire qui laissait entendre à quel point elle devait être ravie d'avoir eut l'occasion de contempler pareille cabriole, mais Darthestar ne pouvait s'empêcher de faire la tête, n'aimant pas quand son étourderie l'emmenant à tomber dans un lac sans prévenir... Ou, plus tôt, de se prendre une arme entre les cotes. Et c'était bien plus pour ça qu'il ronchonnait que pour la réaction de la princesse, charmante demoiselle qui avait prit le temps de cacher ses rires quand le vampire avait enchaîner les chutes. Tant mieux qu'il allait vite sécher avec le soleil sylvandin, afin de ne pas avoir l'air d'une poupée de chiffon mouillée encore longtemps, et de ne plus avoir ses vêtements qui lui collaient aux membres.

Du coup ils avançaient en galopant depuis leurs départ de la forêt. Lui devant, elle derrière, lui laissait-elle un peu de temps pour corriger le rouge sur son visage et son caractère boudeur ? En tout cas elle ne lui relançait pas une seule pic, et restait en arrière alors qu'elle devait surement pouvoir le rattraper en amenant Eclipse à courir un peu plus vite, donc si elle restait un peu plus en arrière il devait y avoir une raison. Soit celle déjà évoquée, soit ... soit elle considérait que sa chute prouvait qu'il était pataud et peu vif, sans parler de son comportement plus enfantin qu'autre chose suite à cet échec personnel, le trouvant dés lors incapable d'être l'objet d'un intérêt quelconque de sa part. Lui qui voulait lui tenir compagnie pour ne pas qu'elle soit seule et qu'elle puisse discuter avec un autre personne au fur et à mesure de sa balade, cela serait un échec totale si il avait vraiment réussi à réduire son intérêt envers lui à une si infime, quasiment nulle, importance à ses yeux. Non le simple fait d'avoir eu une maladresse qu'il s'excuserais en privé devenait soudainement d'une telle importance qu'il ne voulait pas se pardonner d'avoir été aussi ... Nouille ? Inattentif ? Enfin, ne pouvant continuer sur cette voix, il se calma un peu et se tourna vers Alice, essayant de réengager une conversation coupée par sa faute :

« Nous pouvons continuer à gambader le long des Plaines, mais il n’y a pas grand-chose à voir. Je vais vous montrer un chemin de montagne qui permet de rejoindre les hauteurs de Sylvandell, sans avoir à passer par la capitale. C’est un long chemin, mais très joli à faire sur le dos d’un cheval. »

« Je vous suis donc, ne connaissant pas le moins du monde le chemin, même après avoir observé les environs. »

Il s'essaya à un sourire, peu convaincant malgré toute la bonne foi qu'il y avait mis, et ils partirent de l'orée des bois pour repasser par les plaines, à toute vitesse, ce coup-ci l'un à coté de l'autre. Quand il se disait qu'Eclipse avait largement les capacités de rattraper Ombre Mat, il avait désormais la preuve que ce cheval devait même pouvoir aller plus vite que lui, ce qui expliquait peut-être le favoritisme de la princesse, à moins qu'il s'agisse d'un cadeau d'enfance et qu'elle ait grandie avec lui ? En tout cas l'animal au triple galop obligeait Darthestar à demander beaucoup d'Ombre Mat, surtout qu'il n'était pas léger par nature, contrairement à la princesse qui devait faire  surement la moitié de son poids, ce qui amenait sa jument à une dépense d'énergie conséquente comparé à son camarade équestre. Il se devra de demander une pause pour sa bête, surement quand ils arriveront à destination. Entre temps, lui, regardant Alice avec un léger sourire, appréciant la possibilité de la contempler, de la voir joyeuse, ce qui était sincèrement magnifique quand on comptait la beauté naturelle de la jeune femme. Quand elle tourna d'ailleurs la tête pour lui dire quelque chose, le prenant sur le fait, il détourna le regard vite fait pour ne pas avoir l'air d'un homme obsédé par l'élégance physique de la princesse, au détriment de ses qualités morales.

« Vous savez, vous n’avez pas à avoir honte de me divertir. J’aime ça. »

« Ce n'est pas vraiment la honte de vous avoir divertie, ou amusée. C'est peut-être d'ailleurs ce qui me sauve du ridicule que d'avoir pu vous faire rire, et d'avoir eut droit à cet étincelant sourire qu'est le votre Alice. Non si je suis un peu ... gêné dirons nous, c'est bien parce que la situation ne me serait jamais arrivée si je faisais un peu attention, chose que j'oublie depuis quelques temps ... »

Commençant à prendre le chemin montagneux, ils réduisirent l'allure de leurs chevaux pour que ceux-ci ne s'épuisent pas à monter les pentes désormais ardues des sentiers qu'ils avaient choisis de prendre. La montée se révélait agréable, et la chaleur du lieu ne diminuait étrangement pas au fur et à mesure qu'ils circulaient le long des flancs rocheux, grimpant certes lentement, mais de plus en plus, ce qui aurait normalement induit une légère chute de température. Surement cette sensation changera si ils approchent des cimes, ce qui les mènera naturellement à retrouver le vent frais de la ville, et donc une température beaucoup plus tempérée. Cela ne le gênait pas, même si la chaleur de cet écrin inférieur à la ville de Sylvandell était d'une douceur et d'une plaisance importante. La montée lente lui permit d'observer la réaction de la princesse suite à leur chevauchée, et le sourire sur ses lèvres, comme son air avertie et enjouée le rassurèrent sur le plaisir que cette balade lui procurait. Tout était parfait, et c'est bien cela qui lui permit de se détendre un peu suite à ses nombreux échecs, pour enfin reprendre un peu de poil de la bête et d'humour, sans parler tout simplement de l'envie d'en savoir plus sur la princesse.

« J'y pensais plus tôt mais ... Vous aviez parlée de connaissances vampiriques ce matin, et je me demandait du coup jusqu'où allait votre savoir sur leurs spécificités ? »

Oui il voulait en savoir plus sur ce, ou cette vampire qu'elle avait mentionnée en tout début de journée. Un être capable de marcher en plein jour parmi les vampires, c'est rare. Les grands anciens le peuvent en perdant une partie de leurs capacités, par l'entrainement ou le sang même qui coule dans leurs veines, mais il reste que la rareté de ceux ci rendait la connaissance d'Alice plus qu'intéressante aux yeux du vampiroïde, qui pourrait peut-être y voir la possibilité d'une ponction qui  l'immuniserait au soleil. Eh oui il mord pour deux choses, vivre et copier les pouvoirs particuliers des autres. Après tout dépendait des gens qu'il mordait, une simple humaine ne pouvant surement pas lui offrir de nouvelle capacités, aussi ne mordrait-il celle-ci que dans le cas d'une grande soif, et le ferait avec toute une douceur et une délicatesse qui ne ferait que rendre l'expérience agréable et indolore. Par contre, tomber sur un vampire diurne, une divinité, un terranide particulier ou un être aux pouvoirs greffer dans le sang, et là le vampire avait la mauvaise tendance à mordre un peu trop vite. Pour Alice, il y avait bien la possibilité de commander aux dragons, mais il avait obtenu ce pouvoir d'Unazhaal, sa déesse, par le passé, aussi ne convoitait-il pas son sang chaud et sucré pour ses particularités.

« Tiens, arriverions nous ? »

Ils venaient de dépasser un petit col et le paysage qui venait de s'offrir à lui était majestueux. Un grand lac, un gigantesque même se prolongeait à perte de vue, entre montagne et petite zones apparemment investies pour la pêche et le convoie par bateau. S'approchant un peu, le chemin suivant descendait vers le lac avant de se scinder en plusieurs routes, menant surement à diverses directions plus ou moins importantes. Il n'était sur que de deux routes, sentant au loin le sang purement féminin des membres de Tehkos et se rappelant ces durs jours où elles l'avaient poursuivi pour être entrer de manière tout à fait aléatoire dans leurs villes, et sentant dans l'autre sens le sang qui lui avait été donné pour qu'il se régénère, à savoir la présence de l'omni-prêtre à l'intérieur des murs de la capitale Sylvandine. Descendant au pas pour ne pas que son animal glisse, il observe le tout avec son oeil de contemplateur poétique, si il s'était mis à voyagé une fois transformé en monstre, s'était bien dans l'idée de découvrir pareil paysage. Décidément Sylvandell était un bien beau pays, il en tomberait surement amoureux de ce pays si il n'avait pas désormais un but de protecteur à accomplir là où le menait ses pas. Il n'avait plus le droit de s'arrêter.

« Quel lieu merveilleux décidément. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 06 février 2014, 01:59:20
Éclipse connaissait ce chemin, tout comme Alice. Il n’était pas bien dangereux, et, en chemin, les deux cavaliers croisèrent quelques personnes, des Sylvandins qui, eux aussi, faisaient cette longue randonnée. Bien que les monte-charges étaient gratuits, certains préféraient parfois se déplacer le long du flanc de la montagne, afin de rejoindre la partie haute du royaume. Alice pouvait les comprendre, car cet endroit était vraiment très beau. La Princesse continuait à monter, jusqu’à finir par atteindre le lac de Sylvandell. Depuis cet endroit, en tournant la tête, et en regardant vers le haut, on pouvait apercevoir le Château royal, avec le long pont le reliant, et des dragons qui voletaient lentement dans les airs.

Ils n’étaient pas seuls près du lac. Il y avait d’autres gens, notamment des couples avec leurs enfants, qui nourrissaient les poissons, ou des personnes âgées. Le lac de Sylvandell n’était pas utilisé pour la baignade, car l’eau était froide, mai son s’en servait pour la pêche, et pour la contemplation. Il y avait des poissons dans l’eau, ainsi que quelques bancs de canards. C’était l’une des rares sources d’alimentation propres au royaume, mais elle était insuffisante pour nourrir toute la population, car la surface de pêche était, somme toute, assez étroite. La Princesse se tenait sur son cheval en s’avançant, et finit par se laisser tomber. Quelques gens assis la reconnurent, la saluant poliment, ce à quoi elle répondit.

« Quel lieu merveilleux décidément » nota alors Darthestar.

Alice ne pouvait qu’acquiescer. Elle pouvait voir le lac depuis le balcon de ses appartements royaux, mais il était toujours plus intéressant de le voir de près. Un vent frais faisait remuer ses cheveux, ses mèches de cheveux filant derrière elle. Elle se rapprocha du rebord du lac, fléchissant les genoux. Combien de fois ne s’était-elle pas rendue là, avec une miche de pain du château, pour y nourrir les petits poissons ? Combien de fois n’avait-elle pas regardé les parents donnant à manger aux canards avec leurs enfants en sentant son cœur se serrer ? Évidemment, petite, elle ‘n’avait jamais pu faire ça avec son père, qui était toujours occupé, et qui, quand bien même il ne l’était pas, ne voyait pas bien ce qu’il aurait pu aller faire dans une « foutue mare aux canards ». La Princesse observa encore un peu le lac. Un bateau s’avançait au milieu du lac, une petite coque en bois cherchant à guetter les poissons. Les navires ne pouvaient rester qu’à hauteur du lac. S’ils s’avançaient vers le fleuve, les courants les emporteraient, et les malheureux marins connaîtraient alors une mort affreuse.

Ce lac était aussi très connu pour la plongée, car il s’enfonçait dans les profondeurs de la montagne, et filait à travers des rivières souterraines. Quantité de légendes urbaines circulaient sur ce lac, notamment sur la présence de sirènes, ce qui était évidemment ridicule. Une sirène se trouvait dans la mer, pas dans l’eau douce. On disait aussi qu’on pouvait, en suivant certaines rivières, atteindre le volcan de Sylvandell, qui se tenait dans les profondeurs de la chaîne de montagnes, et qui était éteint depuis des millénaires. La Princesse y songeait silencieusement, avant de lentement se redresser. Durant l’ascension, Darthestar lui avait posé une question, mais, sur le coup, elle n’y avait pas répondu, car elle était occupée à guider son cheval, et à profiter, encore une fois, du paysage. Toutes ces montagnes, n’était-ce pas magnifique ?

Elle s’était donc redressée, et alla satisfaire sa curiosité :

« Mes connaissances sur les vampires viennent de lectures éparses sur le sujet, ainsi que d’une amie. Une Ashnardienne que je connais depuis quelques années, et qui est en affaires avec le royaume... Mélinda Warren. Elle dirige un établissement de charme dans la capitale de l’Empire. »

Inutile de lui dire que, en prime, Mélinda disposait d’un manoir sur Terre, dans lequel elle hébergeait parfois la Princesse, lorsque cette dernière avait besoin de prendre des vacances, et se rendait dans cet autre monde. La jeune Princesse était surtout intriguée par l’existence de cet autre monde, et voulait en savoir plus sur lui, d’autant plus que Sakura en était issue. Aller sur un monde où les dragons n’existaient que dans les contes et les livres, c’était quelque chose de troublant.

« Je sais qu’il existe différentes familles de vampires, au sens biologique du terme, ainsi que différents clans sur Terra, plus ou moins influents, plus ou moins xénophobes. L’Empire d’Ashnard fédère plusieurs de ses clans, qui se targuent d’être les principaux, et qui ont tendance à se présenter sous la forme de sociétés corporatives et de guildes, permettant aux novices qui la rejoignent d’avoir la chance de finir vampires, s’ils accomplissent divers obligations, et font montre de leur loyauté. J’ai lu que les pouvoirs des vampires étaient variables selon les familles, suivant une théorie qui considère que chaque famille de vampire remonte aux premiers vampires, des espèces de vampires originaires à l’origine du vampirisme. De là viendrait la sensibilité aux rayons solaires, ou, dans d’autres registres, la capacité d’être métamorphe, de commander aux loups, ou de pouvoir se dissimuler devant les miroirs. »

Alice résumait, bien entendu. À cause de Mélinda, elle s’était un peu penchée sur la question, et, comme d’habitude, les Commandeurs en mission lui trouvaient des livres traitant de la question, afin de garnir sa bibliothèque. Rien n’était sûr concernant le vampirisme, et il existait différentes théories qui s’affrontaient. Les uns voyaient en eux des cadavres desséchés, les autres des mutants, et les auteurs théologiques défendaient l’idée d’une mutation maudite, en considérant que les vampires avaient un ancêtre unique : Caïn. Dans la mythologie de l’Ordre, Caïn représentait, symboliquement, le premier meurtrier de l’humanité, lui et sa progéniture ayant été maudite par Dieu.

« Pourquoi est-ce que cela vous intéresse ? » s’enquit-elle alors.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le dimanche 09 février 2014, 13:17:25
La beauté du lieu le paralysait, et sitôt la possibilité de contempler ce long lac et ces infinies montagnes obtenue, le vampire n'avait eut que faire de ce qui l'entourait, se laissant complètement aller dans cette observation muette, cette observation du voyageur, ravi d'avoir subit violence et épreuves pour avoir en ce jour le droit de poser les yeux sur pareils merveilles. Il restait coi devant tout cela, réaction qui n'était pas partagé par la princesse surement, elle qui devait connaitre ce lieu par coeur à force d'y avoir menée son cheval, ou ses jambes, mais pour le vampire il s'agissait d'un vrai petit tableau de paradis, le genre de lieu près duquel il pourrait oublier ses missions, sa tourmente, et simplement s'asseoir pour se reposer au bord de l'eau afin de ressasser les temps passé. Il était certes encore jeune pour penser à ce genre de fin, mais le temps n'était plus réellement une valeur sure pour lui, et il se sentait parfois infiniment plus vieux que ce que les âges avaient inscrit sur son visage. Un jeune vampire qui attends déjà le repos, et ce dans un paysage de rêve, si ce n'était pas pathétique dans le fond, qu'est-ce que cela pouvait être ? Darthestar se posait la question intérieurement, sans avoir l'occasion d'y répondre.

Finalement la princesse le dépassa, et mit pied à terre. Pour tout avouer, enfin, le vapire ne s'étonna pas quand une majorité des familles et promeneurs environnant prirent la peine de se lever pour se diriger vers la jeune femme de sang royal pour enfin se présenter et lui offrir voeux, recommandations, demandes et bénédictions. Quelle princesse bénie de tous ! Pendant qu'elle s'occupait de ce genre de mondanités, le vampire restait sur Ombre Mate, qui semblait enfin avoir récupérée de son humeur maintenant que son cavalier était sec et ne l'obligeait donc pas ainsi à transporter un gros sac à patate détrempé et maladroit. Décalant un peu son canasson il en profita pour observer les alentours, notamment les chemins précédemment mentionnés, en laissant ses souvenirs resurgirent quand il pensa aux Tehkanes. Bon dieu il n'avait jamais tant frôlé l'emprisonnement à perpétuité que dans ce lieu-ci, où chacun de ses déplacements devait se faire dans la plus infinie des discrétions étant donné la perpétuelle vigilance des Tehkanes et de leur niveau technologique avancé. Mais bon, à cette époque il était extrêmement gourmand, et pour tout avouer, le sang des Tehkanes était juste un pur délice.

Perdu dans ses divagations, il se reprit un peu pour regarder à nouveau son hôte et guide enfin libérée de tout ses citoyens si attentionnées se diriger vers le bord du lac pour s'y accroupir, tranquillement, observant les remous de l'eau et ce qui, à ses yeux, devait s'y cacher. Darthestar était certes un solitaire mais il y avait plusieurs choses qu'il reconnaissait bien avec le temps, et l'une de ces choses était en train de parcourir le regard de la jeune femme, s'y logeait avec une certitude presque outrageante : la mélancolie, la nostalgie, la tristesse. Le vampire se mordilla la lèvre inférieure en voyant cette jeune femme se retrouver ainsi affectée par sa venue ici, et se mit à se demander si il avait été judicieux de sa part de demander à voir plus du royaume de Sylvandell. Il ne pouvait pas vraiment revenir sur ses mots, mais le fait qu'Alice soit, ici, un peu fragilisée, le remettait un peu en doute sur son désir de découverte du pays. Pourtant, avant qu'il ne puisse s'approcher pour essayer de faire renaître en ses yeux la joie qu'elle avait depuis le début de la chevauchée, la jeune femme se releva et, bien interdit, le vampire la laissa revenir vers lui et Eclipse, afin qu'ils reprennent leur balade, sous les mots léger et agréable de la princesse :

« Mes connaissances sur les vampires viennent de lectures éparses sur le sujet, ainsi que d’une amie. Une Ashnardienne que je connais depuis quelques années, et qui est en affaires avec le royaume... Mélinda Warren. Elle dirige un établissement de charme dans la capitale de l’Empire. »

Warren... Il en avait entendu parler, et pas qu'en bien, mais il n'était pas en position de juger une personne qui gagnait sa vie honnêtement, surtout quand ce gain de vie pouvait offrir un logement et un foyer acceptable pour moults espèces et êtres en proie à une servitude prolongée. En tout cas il ne la connaissait pas vampire, et l'information devenait dés lors très intéressante, mais il n'allait pas se risquer à approcher ainsi une figure iconique d'Ashnard. Tant pis pour lui, il trouvera un autre moyen de se repaître du sang d'un vrai vampire quand l'occasion s'en présentera, mais s'attaquer à la famille Warren pouvait devenir plus que dangereux pour lui, et en ce sens il lui fallait à tout prix éviter cela. En tout cas la princesse avait ici une très bonne alliée, et ses connaissances sur le vampirisme devenait ainsi complètement logique, car si cette Melinda était une vampire, alors oui sa présence maintes fois remarquée en pleine journée pouvait lui permettre d'affirmer que certains vampires avaient les capacités nécessaires pour être diurne. Restant muet, en pleine réflexion, c'est avec ces données en tête qu'il continua d'écouter la princesse :

« Je sais qu’il existe différentes familles de vampires, au sens biologique du terme, ainsi que différents clans sur Terra, plus ou moins influents, plus ou moins xénophobes. L’Empire d’Ashnard fédère plusieurs de ses clans, qui se targuent d’être les principaux, et qui ont tendance à se présenter sous la forme de sociétés corporatives et de guildes, permettant aux novices qui la rejoignent d’avoir la chance de finir vampires, s’ils accomplissent divers obligations, et font montre de leur loyauté. J’ai lu que les pouvoirs des vampires étaient variables selon les familles, suivant une théorie qui considère que chaque famille de vampire remonte aux premiers vampires, des espèces de vampires originaires à l’origine du vampirisme. De là viendrait la sensibilité aux rayons solaires, ou, dans d’autres registres, la capacité d’être métamorphe, de commander aux loups, ou de pouvoir se dissimuler devant les miroirs. Pourquoi est-ce que cela vous intéresse ? »

Des vampires originaires hein ? Si à Ashnard il y avait tant de vampires, alors les informations seraient intéressantes à glaner là-bas, mais cette histoire de vampires originels ne plaisait pas à l'homme, qui en eut une mine assez renfrognée. Non il ne pensait pas qu'il y avait de tels choses qu'un vampire à l'origine d'autres vampires, comme une sorte de pyramide chez qui les plus jeunes auraient des dérivés de pouvoirs des plus anciens. Biologiquement s'eut toujours été l'inverse, les éléments futurs ont eut des pouvoirs plus puissant, plus évolués que leurs ancêtres, alors pourquoi les vampires ne marcheraient pas de la même manière ? En tout cas il réfutait en bloc la possibilité d'une forme "d'origine" car il était la preuve même que nom, le vampirisme s'approchait plus d'une sorte de malédiction obtenue au hasard, lors d'une fade épreuve du passé, qu'à l'offre délicieuse et attentionnée d'une situation meilleure par un vampire envers un autre. Et en ce sens il n'avait jamais considéré le vampirisme comme autre chose qu'une façon de se repaître et non une façon de transformer une autre personne en vampire, ce qui selon lui était juste le meilleur moyen d'amener une autre jeune âme dans des affres de souffrance.

« Si je suis curieux par rapport à cela, c'est parce que, comme je vous l'ai dit, je n'ai de vampire que la forme. J'utilise pour moi le terme vampiroïde. En gros je ne suce pas tant le sang que les particularités, les talents des autres êtres, et en crée un patchwork étrange dans un corps que je me fabrique au fur et à mesure. Si je devais vous donner un exemple, si je vous mordais Alice, j'obtiendrais surement la capacité de vos ancêtres à maîtriser les dragons, à obtenir une entente parfaite avec ceux ci. Or, c'est une capacité que j'ai déjà obtenue, en mordait mon actuelle supérieure, déesse des dragons des glaces, aussi je me demande comment je réagirais : Cela ne créerait-il aucuns résultats ? Ou deviendrais-je capable de prendre la forme de ces grands ailés ? En fait je suis très intrigués car malgré tout je reste une sorte de vampire, et pourtant ma forme vampirique est bien une forme que j'ai déjà "vampiriser" à un autre vampire, au début de mes voyages. C'est pourquoi je me renseigne du mieux que je peux sur ce que je pourrais appeler ... des cousins d'espèces. Au moins je dois avouer que leurs crocs sont particulièrement efficace, je n'ai jamais vu une personne ne pas trembler de plaisir lors d'une de mes morsures. »

Il soupira, la dernière phrase était prononcée avec un ton à la fois décalé, et sérieux. Oui il devait l'avouer, il se demandait aussi comment des êtres comme les vampires avaient pu se voir doté de tels atouts pour la chasse nocturne, ces crocs qui font vibrer les corps et perdre le contrôle de la pensée sous le coup du plaisir. Il en profitait bien désormais, mais se demandait du coup si ce n'était pas lui qui les avait imaginer ainsi, et que cela était juste le résultat de son désir d'obtenir facilement une proie. Enfin, il observa Alice, sous le lourd soleil et sourit, pour alléger peut-être ses mots un peu ambitieux à prononcer en face d'une princesse, et lui indiqua d'un geste léger le chemin qui remontait vers le château de Sylvandell. D'une voix qui se voulait calme, et avec un pointe d'humour, il reprit la parole avant qu'elle ne réagisse à sa précédente petite note, ne voulant pas qu'une personne comme Alice face commentaire du plaisir que provoquait ses crocs, surtout si elle avait la preuve que les vampire ne font normalement pas tant plaisir avec une morsure :

« Désirez vous remonter vers vos appartements ? Je suis sur que vos gardes doivent être en pleine crise de panique à l'idée que vous soyez seule avec moi. Quoique je crois que nous allons devoir ré-emprunter le chemin en sens inverse pour rendre les chevaux avant non ? D'ailleurs vous n'avez pas trop chaud, le soleil tape relativement fort en cette après-midi. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le lundi 10 février 2014, 02:12:46
BOROG

« C’est un endroit dangereux... Je n’aime pas ça...
 -  On dit que ces maudits lézards géants peuvent vous gober tout cru d’un coup... Comme ça... CLAC ! »

L’homme mima le geste en claquant des dents, ce qui agaça Borog. D’un grognement, l’Orc se retourna vers le reste de sa bande.

« Fermez-là, vous autres ! N’oubliez pas pourquoi nous sommes ici ! Le Maître veut que nous capturions la tête blonde ! »

Les Orcs grognèrent, marquant leur approbation, et suivirent leur chef, le Nobz Borog. Le Maître avait effectivement donné pour ordre à Borog et à ses hommes de s’infiltrer dans ces chaînes de montagnes, en passant par des sentiers détournés. Ils avaient évité les patrouilleurs humains, se nourrissant de biches et de cerfs, tout en longeant le Territoire des Dragons, s’enfonçant dans les forêts, rejoignant ainsi le royaume. Le Maître avait tout calculé pour qu’ils arrivent pile au bon moment. Borog était un chasseur orc, un pisteur et un fin limier, qui savait se repérer, et suivre les instructions. Le Maître leur avait dit que la tête blonde ferait du cheval aujourd’hui, comme chaque semaine, et que, comme chaque semaine, elle se rendrait à un promontoire rocheux, afin d’observer la région. Là, elle était éloignée des Sylvandins. Elle serait sûrement gardée, mais Borog faisait confiance à ses hommes. Plusieurs mouraient, mais lui, le plus puissant, se concentrerait sur sa proie. La tête blonde. Il imaginait déjà la scène : il fondrait sur elle, l’assommerait, et la traînerait. Borog espérait juste que ses Boyz n’y survivraient pas, ou ne seraient plus trop nombreux. Face aux humaines, les Orcs avaient du mal à se retenir, surtout quand elles étaient belles. Or, on disait que la tête blonde était bien roulée.

Lorsqu’elle serait capturée, les Orcs la violeraient, c’était évident. Cependant, sa beauté risquait d’amener les Orcs à se battre entre eux, et à négliger qui était leur supérieur. Ainsi, moins il y en aurait en vie, et plus Borog pourrait les tuer, puis profiter de la tête blonde, avant de la ramener au Maître. Tout ce que le Maître avait demandé, c’est qu’on la ramène en vie. Le reste était sans grande importance. Borog s’avançait rapidement, marchant longuement, filant à travers les arbres. Parfois, ils pouvaient entendre les gros lézards volants rugir. Les Orcs paniquaient alors, et Borog avait même du tuer l’un de ses Boyz il y a quelques heures, quand il avait commencé à paniquer.

« ’Vous pissez pas dessus, les chieurs, ces salopards peuvent pas nous voir ! Avancez, avancez, qu’on se farcisse du cul c’soir ! »

Les Orcs sourirent, et suivirent leur chef. Borog s’avançait. Il était respecté au sein de son clan, et le Boss du clan l’appréciait suffisamment pour l’avoir chargé de les représenter auprès du Maître. Borog arborait fièrement sur son torse une cicatrice de guerre, obtenue en tuant un chevalier. Un rude combat, où le chevalier ennemi l’avait frappé avec sa lame. Fort heureusement, il n’avait pas attaqué assez profondément, et Borog l’avait étranglé avec ses mains. Une glorieuse bataille, qui avait permis à son clan de s’accaparer des humaines, afin de les engrosser, et de s’en servir comme esclaves.

La tête blonde... Borog ne pensait qu’à ça en s’avançant. Il enfournerait sa queue juteuse dans sa bouche de salope, et l’entendrait couiner contre lui.



ALICE KORVANDER

Silencieusement, Alice écouta Darthestar lui expliquer quelques petites subtilités. Non, il n’était point vampire, mais vampiroïde, avec cette différence que, contrairement aux vampires, il n’absorbait pas le sang, mais les capacités des gens. La Princesse fut un peu surprise. Un tel pouvoir, en réalité, n’était pas commun, et elle l’écouta silencieusement, esquissant un léger sourire quand il lui expliqua que, s’il se mettait à la mordre, il obtiendrait ses capacités à contrôler les dragons. La Princesse ne contrôlait pas les dragons, mais elle n’eut pas vraiment le temps de lui faire cette précision que l’homme poursuivia,t en désignant de la main le Château royal :

« Désirez vous remonter vers vos appartements ? Je suis sûr que vos gardes doivent être en pleine crise de panique à l'idée que vous soyez seule avec moi. Quoique je crois que nous allons devoir ré-emprunter le chemin en sens inverse pour rendre les chevaux avant non ? D'ailleurs vous n'avez pas trop chaud, le soleil tape relativement fort en cette après-midi. »

Alice haussa les épaules.

« Non, répliqua-t-elle assez rapidement. Je n’ai pas envie d’écrouter ma promenade, et il y a un autre endroit que vous devez voir, Darthestar. Un endroit très agréable, où l’air est frais. »

C’était sa petite aire de pique-nique. La dernière fois qu’elle y avait été avec quelqu’un, c’était avec Melendil, son bel amant elfique, et ils avaient fait l’amour en pleine nature. Autant dire qu’elle en conservait de très bons souvenirs, même si elle n’avait pas l’intention que les choses évoluent dans ce sens avec Darthestar. Elle s’avança un peu, ébrouant son cheval, et reporta son attention vers le vampiroïde, afin de lui offrir quelques précisions :

« Par ailleurs, je suis au courant de l’effet aphrodisiaque des morsures des vampires. De manière romantique, certains appellent même ça l’Étreinte. »

Inutile de préciser comment elle savait ça, elle préférait laisser à Darthestar le soin d’interpréter ses paroles. Quand on était amie de Mélinda, il en fallait pas spécialement s’attendre à ce que la relation reste chaste et vertueuse.

« Ah, et sinon... N’escomptez pas contrôler les dragons en prenant de mes capacités, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Les dragons n’obéissent qu’à ceux qu’ils ont reconnus digne de succéder à Erwan Korvander. Essaieriez-vous de contrôler les dragons dorés avec mes talents que vous finiriez rôti comme un bout de viande prêt à être mangé... Ce que je ne vous souhaite pas, bien entendu. »

Un léger sourire éclaira les lèvres de la Princesse, qui éperonna ensuite son cheval, et longea le lac, suivant le cours du fleuve, jusqu’à rejoindre une pente qui montait. Les deux chevaux grimpèrent ainsi pendant un certain temps, jusqu’à se retrouver en hauteur. Alice reprit sa marche, jusqu’à rejoindre le poste-frontière de la Griffe, où les gardes la saluèrent, laissant passer Darthestar, après qu’Alice leur eut expliqué qu’il était avec elle. Elle continua ensuite, et, au bout d’une quinzaine de minutes, arrêta son cheval sur une plate-forme en hauteur, le long d’un plateau. Il y avait de l’herbe, des fleurs, et une vue magnifique sur toute la chaîne de montagnes. On voyait les montagnes se perdre au loin, formant des pics et des pointes triangulaires.

« Alors ? N’est-ce pas magnifique ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 10 février 2014, 09:49:59
Pour tout dire il n'avait aucune envie de rentrer à la capitale Sylvandine, non pas parce qu'il y était mal reçu, mais parce que sa balade avec Alice était tellement agréable et plaisante qu'il désirait pouvoir passer le plus de temps possible à ses cotés, seul à seul, sans avoir à écourter ce doux moment par un retour un peu rapide derrière les remparts, et donc sous la surveillance des gardes qui devaient quadriller le lieu. Ne vous en faites pas, jeunes hommes et autres vieux ronchons pleins d'appréhension à l'idée que votre petit joyau sois seule avec un homme qui pourrait lui faire du mal; le dit homme s'occupe très bien d'elle, et ne laisserait personne lever sa main sur le moindre de ses cheveux sans qu'il ne connaisse le trépas rapide, voir immédiat. Aussi, le vampire sur de lui avait provoqué un peu la jeune femme en lui proposant l'idée qu'ils rentrent, afin de voir ce qu'elle désirait, même si il se doutait, étant donné son caractère, qu'elle rejette l'invitation ou même, qu'elle ne lui réponde pas pour partir au triple galop dans la direction opposée. Il était souriant, joueur, passer du temps avec cette jeune femme était vraiment une séance surprenante de détente, et ses mots ne furent à ses oreilles qu'un nouveau très délicat moment de joie :

« Non. Je n’ai pas envie d’écourter ma promenade, et il y a un autre endroit que vous devez voir, Darthestar. Un endroit très agréable, où l’air est frais. »

« Je vous suis donc encore une fois Alice, et j'ai hâte de voir où vous allez me mener. Évitons juste les bords des plans d'eaux, j'ai l'impression qu'ils ne m'aiment pas. »

Trait d'humour, il n'était pas très bon là-dedans mais se devais de s'y essayer un peu n'est-ce pas ? En tout cas il attendit que la princesse se remette sur Eclipse pour pouvoir se déplacer vers elle, à cheval comme toujours, puis lui emboîta tranquillement le pas. Un nouveau lieu donc, et apparemment elle allait se diriger le long du lac pour le rejoindre, jetant littéralement à l'eau la tentative de légèreté du vampire par le fait même qu'ils allaient longer les bords d'un plan d'eau. Le vampire soupira, non pas de lassitude mais de contentement, tout en regardant à la fois le paysage et la jeune femme. Combien de fois avait-il espéré des moments aussi calmes et plaisant que ceux ci ? Combien de fois, alors même que sa vie se divisait entre survie par recherche d'une victime dont il pouvait sucer le sang, et entre son devoir d'envoyé divin qui se devait de supprimer tout être nuisible, avait il espérer avoir le droit à une vie tranquille, ainsi juché sur le dos d'un cheval pour une simple balade en plaisante compagnie. Il espérait que ce calme dure encore longtemps, le plus longtemps possible, avant que la violence ne rattrape son quotidien.

« Par ailleurs, je suis au courant de l’effet aphrodisiaque des morsures des vampires. De manière romantique, certains appellent même ça l’Étreinte. »

« C'est un bien joli nom pour une telle action je dois avouer, il devait y avoir des poètes parmi ces vampires "originels". Mais je crois que malheureusement, pour ce que me servent ces crocs, je n'ai pas vraiment le droit d'appeler cela une Étreinte. Il ne s'agit que de survie pour moi, le contact avec autrui m'est rare. »

Oui il ne tenait pas en bon souvenir certaines de ses morsures, et rejetait tout de l'utilisation de ses crocs désormais pour simplifier ses désirs. Il considérait cela comme un de ses comportements déviants quand, autrefois, il avait laisser ses penchants monstrueux et vampiriques prendre le dessus sur sa personne. Son actuelle maîtresse, sa déesse, avait prit le temps de le ramener à la conscience de sa position et de ses erreurs, lui avait appris comment ne pas se perdre dans la vilenie naturelle qu'il avait absorber à force de ponction, et en ce sens, plus jamais il ne comptait user de ses dents pour faire tomber à lui une jeune femme. Ainsi, la poésie de cette Étreinte dont parlait la princesse était certes très invitante, très plaisante dans la formulation, mais Darthestar n'y voyait pas vraiment toute cette beauté, un peu focalisé sur le manque de discernement dont il avait été la victime, et qui avait créé tant de soucis à une époque au niveau de Terra, et même de la Terre. Enfin, au moins la princesse semblait connaitre une telle proximité, et la mention de cet effet du vampirisme ne l'avait pas gênée, ce qui était le principale. De ce qu'il connaissait d'elle, surement sa curiosité l'avait poussée à essayer avec son amie, la descendante Warren.

« Ah, et sinon... N’escomptez pas contrôler les vampires en prenant de mes capacités, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Les dragons n’obéissent qu’à ceux qu’ils ont reconnus digne de succéder à Erwan Korvander. Essaieriez-vous de contrôler les dragons dorés avec mes talents que vous finiriez rôti comme un bout de viande prêt à être mangé... Ce que je ne vous souhaite pas, bien entendu. »

« Hein ? Oh non je n'ai rien dit de tel ! Tout ce que j'avais exposé n'était que des suppositions, et de toute manière je ne viendrais pas boire votre sang mademoiselle. De plus, j'expose déjà un contrôle certain sur les dragons avec l'absorption du sang de ma déesse, aussi ne vous en faites pas, toute appétissante et ravissante que vous êtes, mes dents ne vous frôleront pas ! »

Et il était honnête. Pourquoi s'attaquerait-il à cette jeune femme qui pourrait depuis le début lui dire qu'il ne l'intéressait pas et qu'elle avait mieux à faire que de chevaucher à ses cotés ? Non il était déjà très content de l'actuelle relation de curiosité mutuelle qui s'était installée, et la visite de ces différents lieux avec elle était un temps suffisamment plaisant pour qu'il ne soit pas obligé de penser à tout autre activités. Aussi il se contentait très bien de cela et ne pensait pas à plus alors qu'ils chevauchaient tout les deux loin du croisement, semblant vraiment aller vers un lieu peu visité, étant donner l'herbe haute et le manque claire de passage humain. Surement un lieu propre à la princesse, un lieu de détente pour elle, et vu les quelques endroits qu'elle semblait apprécier, le vampiroïde ne doutait pas un instant de la beauté de l'endroit. Ils étaient montés, avaient passés une frontière, mais depuis seuls la princesse semblait connaitre le chemin, et Darthestar ne pouvait que la suivre jusqu'à ce qu'ils dépassent tout les deux un tournant et finissent sur une esplanade donnant vue sur des kilomètres de montagne. Le lieu était féerique et c'est sans un mot que le vampiroïde accueillit cette découverte, avant de sourire et de mettre pied à terre, tenant toujours Ombre Mate par la laisse, mais plus par réflexes qu'autre chose.

« Alors ? N’est-ce pas magnifique ? »

« Magnifique est le mot Alice. Votre pays est décidément d'une grande beauté. Nous arrêtons nous ici ? Je vous en serais gré, le lieu est décidément merveilleux. »

Le vent jouait dans les longs cheveux du vampire, ce qui l'empêchait parfois de bien voir quand tout une mèche de cheveux venait se plaquer sur son visage, mais malgré tout il se perdait encore une fois en contemplations. Il entendit la jeune femme descendre de son cheval, prendre son sac qu'elle avait emportée depuis la ferme, et la laissa s'installer alors qu'il approcha un peu du bord de la falaise, pour avoir pleine vue sur le reste des lieux. Il se sentait bien ici, et en oubliait même la morsure du soleil qui attaquait de plus en plus sévèrement sa peau. Finalement, après quelques secondes de contemplations, il s'était reculé pour rejoindre la princesse et s'était installé près d'elle, alors qu'elle avait du sortir son repas. Lui ne mangerait pas, il n'en a pas besoin dans le fond, la nourriture ne lui étends quasiment pas nécessaire, mais au moins pourra-t'il observer les manières de la princesse en pleine nature. Car oui, il ne cessait de trouver la future monarque intéressante, voir intriguante dans ses mouvements et ses pensées, aussi l'observer était une véritable surprise de tout les instants. Le temps passait donc tranquillement alors que le vampire se reposait à l'ombre, soignant sa peau, tandis que la princesse profitait de son temps libre. Puis il rompit le silence :

« J'y repensait, demoiselle Alice, mais comment une personne de votre rang a-t'elle pu venir me voir, moi le prisonnier potentiellement dangereux, pendant que j'étais dans mon "coma". Je n'ai d'ailleurs pas non plus vu votre père, alors que celui-ci aurait eut toutes les raisons de venir me questionner n'est-ce pas ? »

Là où ses dernières paroles étaient dites avec légèreté, il était ici plus sérieux, plus direct dans son questionnement car même si la situation était parfaite pour lui, il se demandait encore comment il avait pu se retrouver dans celle-ci, de façon aussi simple et naturelle. Calme, à l'ombre, il se questionnait toujours après tout, c'était dans sa nature, et cherchait à comprendre tout l'intérêt qu'Alice pouvait avoir à passer du temps à chevaucher auprès d'un inconnu, surtout quand rien n'était encore prouvé pour celui-ci. Il allait la questionner encore quand il sentit que quelque chose n'allait pas. Se dressant d'un coup sur ses jambes, il se concentra sur son odorat et sonda les environs avant de confirmer son pressentiment : une odeur forte, écoeurante, un sang comme du bouillon rance laissé en plein soleil en été. Des orcs, et ils étaient nombreux. Sa réaction allait surement effrayé Alice, mais il plongea, sortant de l'ombre dans un mouvement fulgurant pour se positionner près de la princesse, entre elle et le danger. Debout, tendu, ses pupilles s'étaient resserrée pour former une petite pointe au milieu de ses prunelles sombres, lui rendant son regard naturel de prédateur, un regard de tueur :

« Sortez maintenant, je n'ai pas envie de venir vous chercher. »

Plus de sympathie, plus de douceur dans la voix, plus de légèreté, c'est une tout autre personne qui se trouve maintenant près d'Alice.

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BOROG

Lui et ses Boyz étaient arrivés un peu tard. Ses hommes passaient leurs temps à parler de ce qu'ils comptaient faire à la tête blonde, et ils en oubliaient de marcher ! Il avaient du en taper certains, et ça lui faisait perdre un temps précieux, parce qu'il fallait être rapide. Mais quand ils étaient arriver la tête blonde était toujours là, c'était bon, et ouais que cette petite humaine allait être bonne à saillir ! Ce soir il allait se défouler ! Par contre y'avait qu'un type pour la gardée, ça allait compliquer les affaire avec ses gars une fois le butin emporté, surtout que le type, même si musclé, avait plus un air de gonzesse avec ses cheveux long que l'air d'un guerrier. Boarf, il pourrait toujours assommer les plus récalcitrants de ses gars si ils essayaient de se faire l'humaine, le plus important était de l'obtenir et vite. Faisant marcher ses gars à couvert pour charger sans problème, il eut pourtant la mauvaise surprise de voir le type qui accompagnait la proie faire un mouvement inconcevable pour un orc, et se placer devant la tête blonde avant de leur hurler qu'ils avaient été repérés ! Bordel ce type était chiant en faite :

« Butez moi le chevelu en noir, j'choppe notre récompense de ce soir ! Chargez ! »

Sans autres mots qu'un cri de fureur, les orcs chargèrent sur le duo.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 11 février 2014, 01:00:05
« Magnifique est le mot Alice. Votre pays est décidément d'une grande beauté. Nous arrêtons nous ici ? Je vous en serais gré, le lieu est décidément merveilleux. »

La Princesse esquissa un léger sourire. « Merveilleux », voilà qui était le mot. Elle hocha la tête, confirmant que c’était bien ici qu’ils s’arrêteraient. Alice voulait observer cette région, et se détendre un peu. Elle avait toujours aimé ce petit promontoire, et sauta de son cheval, finissant à même le sol. Elle s’assit lentement, observant les fleurs, recherchent des trèfles à quatre fleur. Quand elle était venue avec Melendil, et qu’ils avaient installé leur pique-nique, il lui avait glissé une belle fleur dans les cheveux, avant de lui faire l’amour. Un vrai elfe, romantique jusqu’au bout des ongles. Ce souvenir heureux amena sur les lèvres de la Princesse un sourire évasif. Éclipse, de son côté, se mit à brouter, et la Princesse observa les montagnes au loin. Le vent faisait remuer ses cheveux, et elle fit balancer le bout de ses pieds dans le vide, tapotant la paroi, les mains en appui derrière elle, abaissant légèrement son dos. Une bourrasque de vent la frappa de plein fouet, et elle soupira de plaisir.

Les minutes s’écoulaient ainsi, Éclipse remuant sa crinière en s’avançant un peu. Alice, quant à elle, profitait de l’air. Darthestar finit par se rappeler à elle, pour lui poser une question. Elle avait bien noté que le soleil l’effrayait, car il restait dans un coin, à distance, contre une grande paroi, près de la cime de la forêt. La chaîne de montagnes comprenait en effet une série de forêts plus ou moins denses, dans lesquels on pouvait trouver quantité d’animaux, comme des biches, des daims, des lapins, mais aussi des loups, et même des Wargs. Darthestar se rapprocha donc d’elle pour lui poser sa question !

« J'y repensais, demoiselle Alice, mais comment une personne de votre rang a-t-elle pu venir me voir, moi le prisonnier potentiellement dangereux, pendant que j'étais dans mon "coma". Je n'ai d'ailleurs pas non plus vu votre père, alors que celui-ci aurai eut toutes les raisons de venir me questionner n'est-ce pas ? »

Alice reporta son attention sur lui, et esquissa un léger sourire.

« Mon père le Roi a bien des sujets de préoccupation. Il est venu vous voir quand vous étiez dans le coma. Quant à moi... J’étais tout simplement curieuse de savoir ce qu’un homme pouvait bien faire ainsi, à errer dans le désert, dans une région où rien ne vient d’autre, en temps normal, que des menaces et des bandits venant de Mallrünn. »

La Princesse ménagea une petite pause. Y avait-il une autre raison l’ayant poussé à intervenir ? En définitive, ce n’était rien de plus qu’une forme de curiosité. Elle voulait se renseigner sur ce mystérieux inconnu, et, après tout, étant la Princesse de Sylvandell, il semblait logique qu’elle s’intéresse aux affaires de son royaume. Elle ne voyait rien de plus à ajouter, lorsqu’elle vit soudain Darthestar se raidir. Sur el coup, Alice ne comprit pas, et entendit alors des bruits de pas venant des arbres. Elle cligna des yeux, nerveuse, en sentant la panique s’emparer de son cœur, et ses oreilles captèrent alors les sons de ricanements sinistres émanant des arbres.

*Non, c’est impossible, personne ne peut passer par ici sans tomber sur les dragons !*

Le vampiroïde se méfiait, lorsqu’une voix grave, goguenarde, se mit à siffler :

« Butez-moi le chevelu en noir, j'choppe notre récompense de ce soir ! Chargez ! »

Il y eut alors un hurlement de rage, et Alice, éberluée, vit une dizaine d’Orcs jaillir des arbres. Les peaux-vertes étaient musclés, bien bâtis, portant des épées, des haches rudimentaires, ou des masses. Le plus imposant d’eux courut vers Alice en hurlant, tandis que les chevaux, nerveux, s’écartaient. Alice poussa un cri de panique et bondit en arrière. Elle dévala la pente de ce petit promontoire, évitant la main grasse de l’Orc, qui claqua dans le vide. L’Orc poussa un rugissement de dépit, et sauta, atterrissant juste devant Alice, qui se releva.

« Dégage !
 -  Teigneuse, hein ? La ferme ! »

Il l’attrapa par la main. Un véritable étau. L’Orc balança alors Alice comme un fétu de paille, et cette dernière rebondit sur l’herbe, roulant lentement. L’Orc s’avançait vers elle. Il mesurait bien deux mètres, et était particulièrement massif. En balançant Alice comme un fétu de paille, il lui avait fait mal au bras. Il s’avançait lentement, une lueur malsaine dans les yeux.

« J’vais te fourrer ma queue dans ton cul, salope d’humaine... »

Il poussa un hurlement en courant... Avant qu’une forme ne débarque devant Alice, une forme noirâtre. Une épée jaillit dans son champ de vision, et l’Orc poussa un hurlement de douleur.

« Quiconque s’en prend à la Princesse doit en répondre devant moi. »

Alice cligna des yeux, ébahie, en reconnaissant Oberyn, un Commandeur. Quand elle disait à Darthestar qu’elle était surveillée... Oberyn avait le don de surgir de n’importe où quand la situation l’exigeait. L’Orc l’observa, les yeux ronds. L’épée l’avait légèrement entaillé, sans vraiment le blesser, et un sourire vicieux vint éclairer les lèvres de la créature.

« Soit, p’tite tête. Je crois qu’on va s’amuser, toi et moi, héhé ! »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 11 février 2014, 09:34:43
La présence avait calmée sa joie, calmée sa légèreté, calmée sa douceur pour ressortir ce qu'il était vraiment, un homme d'affrontement qui ne vivait pas vraiment autrement qu'au milieu des coups et du sang. Le temps avait été doux aujourd'hui, le vent délicat, mais ça il ne le sentait plus, il ne ressentait qu'un lieu étrange, sans herbes et sans fleurs, où seule sa position et celle de ses ennemis comptait. Ces orcs, ces monstres, venaient ici pour l'attaquer, ou pour attaquer la jeune femme qui s'était figée près de lui, et il ne comptait pas leur offrir le moindre chance de porter la main sur eux. Après tout, il s'agit de nuisibles, il faut bien leur montrer que dans ce genre de cas, des êtres comme eux n'avait juste pas le droit de paraître, au risque de subir une punition exemplaire qui se soldait par un état naturel irrévocable, la mort. La forêt s'était arrêtée de bouger quand il leur avait hurlé de sortir, mais le vampire savait bien qu'il n'y avait pas d'idée comme le subterfuge chez ce genre d'êtres, juste une charge brute, violente, le genre qui arrêterait un troupeau de buffles à mains nues alors même que rien ne laissait entendre cela possible vu l'excitation des bêtes. Sauf que là, même affaiblit, il s'agissait d'un vampire, pas d'une vingtaine de bovins.

« Butez-moi le chevelu en noir, j'choppe notre récompense de ce soir ! Chargez ! »

Les voilà. Dix ennemis, parmi les plus braves et forts des orcs. Des sacrés têtes de demeurés, mais au moins une force qui était sans conteste. Une troupe humaine n'aurait surement pas été bien capable face à ceux là, mais la situation n'inquiétait pas le vampiroïde, surtout depuis que ses instincts lui étaient revenus. Ce n'étais pas le cas de la princesse, qui prit vite la poudre d'escampette, et s'était surement la meilleure des choses à faire dans son cas. Sans un mot, il couvrit d'ailleurs cette fuite en coupant bien le chemin qu'elle avait empruntée, même si l'un des orcs avait réussi à passer juste avant. Tant pis, vu le nombre d'adversaires qu'il avait désormais, il le tuerait bien assez rapidement quand il se serait débarrassé des autres, à condition que la princesse court pour se protéger, mais quand on a entendu qu'elle était une "récompense" pour ce soir, le vampire ne s'inquiétait point pour la survie de la demoiselle. Voyant donc disparaître de son champs de vision la jeune femme et le guerrier lourdement armée, le voici face à neuf autres ennemis, solidement bâtis, toutes armes dehors pour le tuer. Quelle perte de temps, ils n'avaient pas du tout les compétences pour le vaincre.

« On va t'vider les entrailles, péquenot ! »

« Essaye donc ignoble vermine, vous tous venez de vendre vos vies pour rien ! »

Le premier coup, porté par la grand lame orc, le Kicoup', frôle le vampire qui s'est décalé au centimètre près pour l'esquiver. Ils étaient fort mais aussi rapide pour des orcs, un très bon choix pour une escouade d'attaque. Ils étaient juste tomber sur le mauvais adversaire. Evitant donc le premier coup de Kicoup', puis un second coup porté des deux mains avec une lourde masse par un orc à gauche, le vampire profite que le coup s'écrase dans la terre pour attraper le cou de l'orc penché en avant, y plonge ses griffes, et tire, lui arrachant alors la tête du corps en laissant voir 10 cm de colonne vertébrale. La vision ne semble pourtant pas monter aux cerveaux d'un autre orc qui l'attaque avec un autre Kicoup', en coup horizontal, et le vampire s'affaisse de lui même, s'écroulant au sol avant de donner un prodigieux coup de talon, brisant la jambe d'un attaquant qui n'as même pas eut le temps de porter son assaut. Profitant de cette porte de sortie, il s'y décale, arrivant derrière l'orc gravement blessé et l'achevant en écrasant sa tête dans le sol. Darthestar commence à sentir qu'il perd le contrôle de ses actions mais il se doit d'être efficace, aussi ne se retient-il pas. Il en reste sept à vaincre, et le temps file.

Alors il passe à l'attaque. Perdant le peu de sentiments humain qu'il conservait encore, il fonce sur un des ennemis, et avant même que celui ci ai put se défendre, il lui transperce le thorax de son bras, avant de le retirer. Une attaque portée à droite, une hache, et une attaque à gauche, avec une masse. Soulevant le corps inerte comme un rien, il se protège du coup de masse avec le cadavre de l'orc, le jetant sur son adversaire, avant de rentrer dans la zone d'attaque du combattant à la hache, au plus près, et de lui arracher la mâchoire avant que le coup de hache tombe sur son épaule. Point de pitié, la bras du vampire revient et arrache la gorge du soldat orc pour l'achever, puis le voilà qui bondit de coté vers celui qui s'est pris le corps de son camarade. Trop tard pour lui, alors qu'il venait de se stabiliser, le vampire arrive devant lui et plante sa main dans son ventre, avant d'agripper la cage thoracique et de tirer, ravageant le thorax de son adversaire qui s'écroule dans un hoquet sanglant. Pourtant, un coup de Kicoup' lui arrive dans le dos, se logeant dans son omoplate alors qu'il avait le dos tourné. Darthestar sert les dents, se retourne malgré la douleur et vient déchirer le plastron de son agresseur avec ses griffes, laissant quatre longue et profondes zébrures lâcher un flot de sang. Plus que trois, mais il prend trop de temps, et Alice est en danger. Maudite soit sa faiblesse actuelle !

Il passe sa main dans son dos et arrache la lame qui s'y était logé. Il saigne peu, grâce à ses capacités de régénération, mais la douleur est malgré tout présente, et brouille ses pensées. Serrant les crocs à s'en briser les mâchoires, il reprend un élan pour foncer sur ses trois derniers adversaires, même si ceux-ci ayant vu ses mouvements précédemment se sont déjà mis à attaquer pour le faucher à l'arrivée. Sauf que le coup à gauche ne pars pas, les bras gelés de l'orc s'étant fracassés avant même qu'il n'abaisse ses bras, grâce à la Chute des Glaces. Entrant donc de leurs périmètres, le vampiroïde arrache les cotes du guerrier du milieu, puis utilise le Kicoup' qu'il a précédemment ôté de son dos pour fendre en deux le crâne du dernier ennemi armé. Son souffle est saccadé, mais il tiens le coup, et il se retourne pour achevé son dernier adversaire, aux bras déjà détruit. En haut c'est finit, et c'est avec peur qu'il se retourne pour chercher des yeux la princesse et son agresseur, ne se laissant pas de pause alors qu'elle est encore en danger. Il les remarque vite en contre-bas, trois silhouettes dont deux qui sont en train de s'affronter. Une aide bienvenue ? En tout cas le vampire plonge pour rejoindre le lieux.

« Soit, p’tite tête. Je crois qu’on va s’amuser, toi et moi, héhé ! »

Il s'agissait d'un soldat, et même plus d'un très bon soldat, protégeant la princesse d'une manière des plus efficaces et réglementaires face à l'orc. Surement faisait-il partie du royaume, en tout cas ses coups et son maniement de l'épée laissait entendre qu'il en connaissait peut-être plus sur lui même une fois une arme en main que sans. Un vrai guerrier. En tout cas l'orc avait sortit son arme, et malgré la force de celui-ci le soldat arrivait à tenir les assaut, même si il n'avait pas encore donner de coup, attendant surement le moment propice pour vaincre en une seule attaque sans pour autant se mettre en danger. Cela n'allait pas être nécessaire, le temps que quelques échanges de lames, le vampire était là, dans le dos du chef orc, et son bras vint transpercer celui-ci, traversant omoplate, poumon et cage thoracique pour ressortir de l'autre cotés, l'orc rejetant un flot de sang noirâtre qui malheureusement éclaboussa le protecteur de la princesse en plus du vampire, qui lui ne s'était même pas rendu compte qu'il était couvert du sang de ses neuf précédentes victimes. Le guerrier arrêta son mouvement, et Darthestar arracha son bras des entrailles du dernier ennemi.

« Amuser ? Pas longtemps en tout cas. »

Si Alice avait le temps d'observer Darthestar à ce moment, elle aurait surement du mal à retrouver l'homme joyeux et maladroit de plus tôt. Un regard froid comme la pierre, aux rétines infimes, lui donnant le regard d'un fou et d'un tueur, un corps complètement relâché, sans la moindre contraction hormis aux mains, ou les cartilages et les veines apparentes sont devenue les routes de filets de sang noirâtres, et le tout couvert d'un épais liquide noirâtre comme de quelques bouts de chairs, sans même que cela ne semble gêner le vampire. Une bête et simple machine à tuer qui viens même d'oublier la blessure qu'il avait plus tôt dans le dos, la nécessité de se battre lui ayant ôté toute sensation de douleur. C'est dans cette condition que le vampire observe un peu plus le guerrier en face de lui, alors que seul le cadavre d'un orc les sépare l'un de l'autre. Il semble être droit, calme, d'un sang-froid simple et encore sur ses gardes, ce qui s'entend. Voilà que la princesse chérie de ce royaume sort seule avec un être sur qui se porte nombres de doutes et la voilà attaquée, il faudrait être stupide pour ne pas faire de rapprochement. Sans un mots, le vampire s'incline légèrement, tout en essayant de calmer ses instincts meurtriers :

« Je sais qu'il s'agit de votre devoir, néanmoins je vous remercie d'avoir protéger Alice face à cet adversaire alors que j'étais paralysé en haut avec les autres. Je suppose qu'on vous a mis en garde à mon propos, je suis Darthestar. Puis-je vous laisser la garde d'Alice le temps que j'enterre les corps, si ce n'était votre intention première ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 13 février 2014, 01:46:41
Le cœur d’Alice battait la chamade, sous l’effet de l’incompréhension et de la peur. Comment des Orcs avaient-ils bien pu pénétrer dans un tel lieu ? Il arrivait parfois que des bandes d’Orcs arrivent depuis le désert, mais ils servaient de garde-manger pour les dragons. Il était impensable qu’ils soient parvenus, par leurs propres moyens, à arriver jusqu’ici. Alice y réfléchissait rapidement, et commençait à comprendre qu’ils ne pouvaient venir que de Malrünn. Leur présence confirmait les rumeurs sur le réveil du fort. Un mage noir habitait en ces lieux, suffisamment influent pour avoir guidé ces peaux-vertes jusqu’ici, en évitant les dragons, afin de capturer la Princesse. Leur présence n’avait rien d’aléatoire. Ils étaient une troupe d’assaut, envoyée pour appréhender la Princesse de Sylvandell, probablement à quelque fin sinistre. Tandis que Darthestar affrontait les Orcs, Oberyn, lui, se dressait face au plus massif des Orcs.

Ce dernier porta une longue lame à dents de scie, rectangulaire, au sommet rectiligne. Une longue épée, qu’un humain normal aurait du tenir à deux mains, mais que lui parvenait à tenir d’une seule main, au vu de sa musculature impressionnante. En détaillant son solide torse, Alice vit des tatouages et des peintures rupestres, probablement en référence à son clan, ou à ses exploits. L’Orc se rua vers Oberyn, et les lames s’entrechoquèrent. Les dents de scie servaient habituellement à coincer les lames, afin de désarmer les ennemis. L’Orc ennemi les maniait plutôt bien, mais Oberyn était un Commandeur, et portait une lame en verredragon, un acier particulièrement résistant, forgé à partir d’une griffe de dragon. L’attaque vint de la gauche d’Oberyn, et son épée fila vers la droite. Plutôt que de chercher à résister, Oberyn se laissa porter, et dévia vers sa droite, suivant le mouvement de l’épée. Il pivota ensuite sur lui-même, et attaqua à la gauche de l’Orc, entaillant sa peau. Le monstre grogna et frappa Oberyn au ventre d’un coup de pied, le repoussant. Oberyn bascula en arrière, mais réussit à ne pas tomber. La blessure n’avait guère retardé l’élan de l’Orc, qui bondit sur Oberyn, tentant de la décapiter. Oberyn bondit sur le côté, roulant sur le sol, avant de se relever. L’armure des Commandeurs était forgée à partir des écailles de dragon, ce qui rendait les armures plus souples que les armures de plates, ces dernières présentant l’inconvénient d’être lourdes. Le Commandeur se releva donc, et frappa avec sa lame. Un choc violent qui souleva l’épée de l’Orc. Tournoyant à nouveau sur lui-même, Oberyn frappa le torse du monstre, sa lame s’enfonçant sur quelques millimètres. L’Orc grogna en reculant.

« Tu es doué, Peau-verte. »

L’Orc rigola lentement.

« T’as pas idée du nombre d’chevaliers que j’ai buté, l’humain.
 -  Qui t’envoie ? À qui ton clan a juré allégeance ? Réponds. »

Pour toute réponse, l’Orc cracha sur le sol.

« Va te faire enculer, ma pute. »

Le puissant Orc chargea à nouveau, et sa lame à dents de scie fondit sur Oberyn, qui l’évita à nouveau, bondissant en arrière. Alice s’était recroquevillée dans un coin, et comprit peu à peu que le Commandeur ne cherchait pas à tuer l’Orc, mais à l’énerver, afin de l’humilier, et d’obtenir les informations qu’il recherchait. Oberyn maîtrisait totalement ce combat. Il savait qu’e sa force brute ne lui permettrait jamais de venir à bout de cette machine, et il évitait donc de rester trop longtemps face à lui, attaquant l’Orc sur les flancs. Cet Orc était puissant et résistant, mais il peinait à s’imposer face au Commandeur.

« Parle, créature ! Qui t’a chargé de cette mission ?
 -  Raah, crève ! »

L’Orc chargea Oberyn, épaule en avant. De justesse, le Commandeur l’esquiva, mais l’adversaire s’y attendait, et, au lieu d’être emporté dans son élan, réussit à s’arrêter. Il se retourna alors, et envoya un coup de pied dans les cotes d’Oberyn, soulevant le Commandeur, qui s’affala sur le sol. L’Orc leva alors bien haut sa lame, si haut que la lumière du soleil s’y réfléchit provisoirement, et l’abattit ensuite d’une seule masse. Heureusement, Oberyn réussit à l’esquiver, roulant sur le côté, et la lame mordit dans l’herbe, soulevant des mottes de terre, continuant à exciter l’Orc, dont la colère ne cessait de croître.

Le Commandeur se releva à nouveau, prudent. L’Orc grognait, et se rapprocha lentement... Quand le vampiroïde surgit dans son dos, et le frappa, transperçant son épaisse peau comme du beurre. L’Orc cracha du sang sur l’armure noire du Commandeur, avant de lâcher son épée, et de s’écrouler lourdement sur le sol. Fronçant lentement les sourcils sous son heaume, Oberyn vit le vampire, dans le dos de l’homme, les bras recouverts de sang.

« Je sais qu'il s'agit de votre devoir, néanmoins je vous remercie d'avoir protégé Alice face à cet adversaire alors que j'étais paralysé en haut avec les autres. Je suppose qu'on vous a mis en garde à mon propos, je suis Darthestar. Puis-je vous laisser la garde d'Alice le temps que j'enterre les corps, si ce n'était votre intention première ? »

Oberyn pencha la tête sur le côté, hésitant un peu, et regarda brièvement Alice. Cette dernière ne semblait pas inquiétée par cet individu, et c’était amplement suffisant pour lui. Oberyn abaissa son arme, la rangeant dans son fourreau.

« Je suis le Commandeur Oberyn, et je vous remercie aussi de votre assistance. Dommage qu’il ne reste aucun survivant, il est anormal que des Orcs puissent pénétrer aussi loin dans nos terres. Quelqu’un les a forcément guidés ici. »

Maintenant qu’ils étaient tous morts, il était toutefois assez difficile de le déterminer. Oberyn se retourna vers Alice.

« Vous portez-vous bien, Princesse ? »

Cette dernière hocha lentement la tête.

« O-Oui, grâce à vous… Je ne peux que vous remercier, Commandeur Oberyn... Ainsi que vous aussi, Darthestar. »

Elle comprenait la frustration d’Oberyn. Si des Orcs avaient réussi à pénétrer jusqu’ici une fois, il était probable qu’ils arriveraient à le faire une seconde fois. C’était préoccupant. Très préoccupant, même. Alice craignait surtout que cet incident ne l’amène à devoir rester cloîtrée au Château, pour sa propre protection.

Oberyn inspecta le cadavre du gros Orc qu’il avait défié.

« Ce n’était pas une bande isolée. Je reconnais ces tatouages. C’était un Nobz, un meneur... »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 14 février 2014, 13:51:18
Il posa les yeux sur la jeune princesse qu'il avait accompagner jusque là, rapidement pour ne pas qu'elle le remarque. Elle était encore sous le choc, mais au moins il ne semblait pas lui être arrivé de trop mauvaises mésaventures. Un ou deux coups pas plus, au moins le vampire était rassuré. Il se retourna et regarda le cadavre à ses pieds avec la haine et la colère dans le regard. Quels immondes vermines, s'attaquer ainsi à eux au beau milieu de ces lieux féériques. Pour cette simple raison le vampire avait en lui toutes les raisons de remonter leurs pistes pour savoir d'où ils provenaient, mais il ne souhaitait pas quitter Alice des yeux désormais, et devait donc prendre sur lui pour ne pas se mettre en chasse, comme il l'aurait fait normalement en tant qu'envoyé de sa divinité. Il préféra plutôt s'écarter un peu des deux humains qui devait être assez surpris de l'état de ses bras et plus particulièrement de ses vêtements, le tout tellement couverts de sang que l'effet devait être des plus agréable au regard. Il posa son regard sur la péniche plus haute, puis se mordilla la lèvre, espérant juste avoir le temps de débarrasser ce lieu des corps pour éviter à Alice de voir son lieu préféré souiller par de telles présences.

Enfin il reporta son attention sur l'homme qui avait affronter le chef orc, et par là surement sauver la personne d'Alice. L'homme avait encore l'arme en main, comme tout bon soldat qui doute de la personne qu'il a en face de lui. Cela ne pouvait que lui être accordé, surtout vu l'apparence actuelle de Darthestar, aussi le vampire ne s'en offusqua guère, essayant de paraître le moins dangereux possible en détendant son corps, montrant par là qu'il n'était pas sur ses gardes. Apparemment le guerrier cherchait autre chose, et c'est la princesse qui mit fin inconsciemment au trouble silencieux entre les deux hommes quand son défenseur l'observa et ne remarqua pas de craintes chez sa protégée. Le vampire offrit alors un très léger sourire quand il vit le commandeur remettre son arme au fourreau, prouvant par là qu'il acceptait sa présence malgré l'aspect répugnant et sa dangerosité évidente. Darthestar devait l'avouer, il s'attendait à une sommation de partir sitôt qu'il eut été vu par le légitime bouclier de la princesse, mais rien de tout ça ne s'étant passer, il se sentait un peu plus léger. Cela pourtant n'ôtait rien à ce qui était arriver, ni au fait que son coeur n'était plus en capacité de retourner au cours bonheur qu'il avait goûté aujourd'hui.

« Je suis le Commandeur Oberyn, et je vous remercie aussi de votre assistance. Dommage qu’il ne reste aucun survivant, il est anormal que des Orcs puissent pénétrer aussi loin dans nos terres. Quelqu’un les a forcément guidés ici. »

« J'aimerais vous aider en vous disant d'où ils proviennent mais mon flair ne vas pas assez loin. Une fois à l'intérieur de vos terres ils ont du se dissimuler dans les forêts, mais si j'ai bien compris toutes ces terres sont protégée par de hautes montagnes. Peut-être ont-ils prit des chemins à bord de falaises, pour se cacher au mieux ? Mais oui pour ça il faudrait qu'ils aient été guidés par quelqu'un qui connait les lieux. J'espère juste que vous n'ayez pas un cas de trahison parmi vos alliés. »

Le vampire repartit dans ses réflexions quand il vit le commandeur se tourner vers Alice pour lui demander si elle allait bien. En effet les orcs étaient certes brutaux et puissants, il suffisait de voir leurs carrures et leurs sauvagerie pour savoir qu'on allait passer un mauvais quart d'heure, mais ils étaient en contre-partie d'une bêtise extrême, et il ne comprenait pas bien comment ces êtres, même dirigés par une puissance supérieur, pouvait s'être caché du flair, des crocs, et des griffes des dragons. Surtout qu'il fallait être objectif, ces orcs, même faisant partie d'un groupe très entraînés, n'auraient jamais pu faire quoi que ce soit face à un dragon adulte. Puis bon, clairement leurs but était Alice, et ils n'avaient pas hésité à lui foncer dessus pour essayer de le bloquer le temps qu'ils obtiennent la jeune femme, ce qui prouvait à quel point ils s'en moquaient des pertes. A moins qu'ils ne soient juste très bêtes, mais ça Darthestar ne voulait pas y penser car si il incorporait cette possibilité dans ses pensées, il pouvait littéralement tout expliquer par un "ils sont bêtes et ont eut de la chance" ce qui n'était juste pas convenable et possible dans le cas présent. Il entendit la petite voix de la princesse s'élevée et détourna son attention sur elle, ne perdant rien de son air sombre.

« O-Oui, grâce à vous… Je ne peux que vous remercier, Commandeur Oberyn... Ainsi que vous aussi, Darthestar. »

« Ne me remerciez pas. Vous l'avez dit demoiselle, si vous êtes hors de danger c'est grâce à lui, non pas grâce à moi. Il n'y aurait eut que moi dans ces plaines vous seriez surement en grand danger à l'heure actuelle. Donc par pitié, ne me remerciez pas alors que je n'ai fait que vous mettre en danger Alice. »

Il s'écarta des deux pour s'avancer vers l'esplanade, remontant la pente comme un rien pendant qu'il tendait l'oreille et se concentrait sur ses sens pour savoir si il y en avait d'autres dans les environs. Non il ne pouvait pas accepter les remerciements d'Alice vu ce qu'il venait de se passer, il commençait même à se demander si la suite de soucis qui semblaient déferler sur ce magnifique royaume ne provenait pas de sa simple présence en ces lieux, car commencer par apporter la présence d'une vague de bandit, puis être en présence d'une tentative de kidnapping de l'héritière direct du trône, cela commençait à être beaucoup. Encore heureux qu'il avait fait le choix de partir dés ce soir, ainsi il pourrait aller au devant des soucis sans en créer plus. Peut-être qu'avec un peu de chance il pourrait assez les affaiblir pour les faire fuir, mais ça il en doutait encore un peu. En tout cas, arriver en haut, il regardait les cadavres qu'il avait laissé. C'était pas beau à voir décidément, et les blessures avaient laissés échapper de ce sang immonde et noirâtre sur le sol, tâchant le lieu de cet instant maudit. Il s'en voulait, comment il pouvait s'en vouloir à cet instant !

« Ce n’était pas une bande isolée. Je reconnais ces tatouages. C’était un Nobz, un meneur... »

« Je ne sens pourtant pas le moindre autre adversaire de ce genre dans les environs, et il n'avait auprès de lui que neuf autres guerriers, cela fait peu pour une bande d'orcs. Vu leurs musculature il ne s'agit que des éléments les plus compétents, mais il doit rester des orcs autre part, et sans meneur, une bande d'orc ne peut que créer des problèmes. »

Il monte définitivement sur l'esplanade et attrape les orcs morts un par un pour les mener vers le couvert des arbres, histoire de ne pas choquer la jeune femme quand elle remontera, et de rendre un peu à ce petit coin de paradis sa beauté première. Soulevant les cadavres des orcs sur ses épaules, deux par deux, il les mène tranquillement un peu plus loin dans la forêt avant de tous les déposer au même endroit, tous en ligne, arme sur le corps. Il haïssait ce genre d'être violent et monstrueux, lui rappelant trop bien ce qu'il avait été autrefois, mais il ne souhaitait pas laisser quiconque hors d'une sépulture correcte, et si il ne connaissait pas les traditions orcs, au moins pouvait-il les laisser dans un repos du guerrier, allongé et arme à portée. Il dirait au commandeur où les trouver quand il voudra chercher plus d'informations, mais d'ici là il allait apporter ces neufs corps ici et attendre que les deux humains remontent à leur rythme pour faire autre chose. Déposant le dernier mort, il laissa alors ceux ci et retourna près de l'esplanade, attendant l'arrivée des deux membres de la cité Sylvandine avec patience, n'ayant rien à presser. Une fois qu'Oberyn parut avec Alice, il prit les devant avant que le commandeur trouves surprenant la disparition des corps.

« Je les ai placés sous les arbres, avec leurs armes. Il n'y a pas d'ennemis dans la mort, je considérais qu'il méritait au moins d'être laissés un peu plus respectueusement, sans pour autant que tout les curieux ne viennent voir. Je dois avouer que je ne voulais pas aussi laisser ces cadavres dans un si bel endroit. »

Il restait silencieux et observait les deux humains avec une certaine mélancolie dans le regard. Dans le fond il n'avait rien à faire ici, et il n'aurait jamais du s'entêter en restant auprès de ceux ci. Dés qu'il en avait eut l'occasion, il aurait du partir aussi vite que possible, sans mot dire. Cela aurait été tromper leur confiance et leur gentillesse, mais au moins il n'aurait pas eut à leur donner de faux espoir d'aide, et il ne se serait pas perdu non plus en douce et veine contemplation qui l'ont écarté de son but premier, être un soldat au service du divin. La paix ne lui allait pas de toutes manières, elle convenait aux humains, qui ne pouvait toujours vivre dans la violence, lui ne pouvait qu'accepter de décevoir et de devoir faire plus face à l'adversité. Se retournant, il partit se replacer dans un coin d'ombre le temps qu'Oberyn face ses observations si il en avait, frottant ses bras sur lesquels le sang avait séché, ôtant ainsi de grosse plaques noirâtre de sang orc, du sang versé bien trop inutilement à son goût. Ses longs cheveux d'argent et ses vêtements aussi allaient nécessité un certain lavage, mais il ferait ça plus tard. En attendant il releva la tête pour observer le duo et s'exprima à nouveau.

« Je suppose que vous allez devoir ramener la princesse à Sylvandell Oberyn. Avez vous une monture ? Si ce n'est le cas je vous invite à prendre la mienne, je saurais retourner aisément au château en marchant, surtout que je me demande si je ne vais pas enterrer leurs corps. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 16 février 2014, 02:36:06
RAYKA

(http://img104.xooimage.com/files/8/a/c/rayka_head-43edeaa.jpg) (http://img100.xooimage.com/files/d/5/3/rayka-43edea4.jpg)

« Ces idiots d’Orcs ont échoué !
 -  C’était prévisible...
 -  Les rapports étaient faux ! Il y avait quelqu’un d’autre qui accompagnait cette maudite Princesse ! »

Autour de la table, différentes personnes se disputaient entre eux, sur la question de savoir si, oui ou non, l’envoi de ces Orcs avait été inutile. C’était une grande pièce sombre, avec de la pierre noire, éclairée par des torchères dans les coins. Le point de vue de Rayka, « La Dame Blanche », ainsi qu’on la surnommait, avait été de considérer que cette troupe ne servait à rien, et qu’elle n’avait gagné qu’à les faire repérer. Le Boss était naturellement fort peu enclin à admettre cet échec, et le nuançait en arguant que, s’il n’y avait que le Commandeur pour surveiller la tête blonde, le Nobz Borog aurait réussi sa mission. Ils avaient vu la déconfiture des troupes de Borog grâce à un cristal magique fixé sur le corps de Borog, ce qui leur avait permis de voir le mystérieux homme, un grand échalas, qui avait massacré tous leurs hommes. Ce n’était clairement pas un Commandeur, ou alors les informations du Maître étaient datées, ce dont même Rayka doutait.

Cette femme était une mercenaire, une ancienne nonne, qui avait plutôt mal fini, et n’avait jamais vraiment connu la lumière du Seigneur. Battue et violée par le père du couvent, elle avait réussi à s’échapper en le tuant, et en faisant accidentellement brûler le couvent. Tous les prêches et toutes ses convictions morales étaient parties en fumée au milieu des cris d’agonie de ses anciennes camarades, des mégères perverses. Elle était devenue une mercenaire, et son ancienne accointance au sein de la religion lui avait valu son surnom. La légende disait même que Rayka était encore vierge, car elle aurait été excise durant sa jeunesse. Personne n’avait cependant osé lui poser la question, ou, en tout cas, ceux qui l’avaient fait n’étaient plus là pour en apporter la réponse.

Rayka et sa bande avaient rejoint les ordres du Nécromancien de Malrünn, après avoir reçu une offre leur demandant de venir. Leur récompense : une partie non négligeable du trésor de Sylvandell. Le Nécromancien voulait détruire ce royaume, et se moquait fort peu des possessions matérielles. Personne ne l’avait jamais vu, car il était enfermé dans la pièce centrale du château, derrière deux épaisses doubles portes surveillées par de terrifiants guerriers. Le porte-paroles du Nécromancien était un ancien gladiateur,  quelqu’un qui avait oublié son ancien patronyme, et conservait son surnom de gladiateur, Thunder (http://fc03.deviantart.net/fs70/i/2012/298/d/d/fire_enchanter_by_engkit-d5iwsrb.jpg). C’était une brute épaisse, qui avait été formé aux arts occultes par son maître, le Nécromancien. C’était Thunder qui avait retrouvé Rayka, c’était Thunder qui avait été voir les clans orcs du Boss Octor, et qui avait donné au Nobz Borog la mission d’aller capturer la Princesse de Sylvandell. Borog avait échoué, et les différents clans fédérés par le Nécromancien s’étaient regroupés dans l’enceinte du château pour en discuter, autour de la salle de réunion, attenante à la salle du trône, salle où, disait Thunder, le Maître se préparait.

Alors que le groupe discutait, la porte s’ouvrit sur Thunder. Il y eut un léger silence de plomb, alors que l’homme s’avançait, descendant les marches de pierre menant à l’assemblée, puis parla assez rapidement :

« Le Maître est satisfait de ce sacrifice, et vous demande de préparer vos hommes. Le conflit est imminent. »

Satisfait ?! Rayka n’en revenait pas ! Ce Maître était-il marteau ? Plus les jours passaient, et plus Rayka doutait du bien-fondé de sa venue ici. Après sa déconfiture sous les ordres de Brahmin*, elle avait réussi à fédérer les derniers hommes ayant survécu au massacre, et avait maintenant servi les ordres du Nécromancien. Il était peut-être temps pour elle de réussir à prendre son propre envol.



ALICE KORVANDER

« Je suppose que vous allez devoir ramener la princesse à Sylvandell Oberyn. Avez vous une monture ? Si ce n'est le cas je vous invite à prendre la mienne, je saurais retourner aisément au château en marchant, surtout que je me demande si je ne vais pas enterrer leurs corps. »

Visiblement, verser le sang n’était pas au goût de Darthestar, ce qui était assez curieux pour un vampire... Ou créature assimilée. Il avait poliment regroupé les Orcs au milieu des arbres, et Oberyn avait fini par le rejoindre, accompagnée par la Princesse, tandis que leurs montures respectives revenaient également, à savoir le cheval d’Alice, et le cheval de Darthestar. Comme quoi, il s’agissait bien de bonnes montures, car elles n’avaient pas envisagé de fuir. Maintenant que le danger était passé, elles revenaient voir leurs maîtres.

« Pensez-vous donc que j’ai suivi la petite exploration d’Alice à pied ? Je sais me faire discret. Mon cheval est attelé un peu plus loin. C’est pour ça que j’ai tardé à venir, il me fallait vous rejoindre. »

Oberyn était un soldat de carrière, et un très bon cavalier. Alice le croyait, quand il disait qu’il était venu avec un cheval, alors qu’elle n’avait rien remarqué. Les montagnes de Sylvandell recelaient de points d’observations, d’endroits où se cacher. C’est ce qui faisait tout le charme de la région, ainsi que toute sa dangerosité.

« Pour ce qui est des dépouilles, je vous déconseille de les enterrer. L’odeur va attirer les dragons, et, si vous les privez de leur garde-manger, ils pourraient se retourner vers vous. Les Orcs sont des êtres forts et musclés, leurs muscles sont délicieux pour les dragons. »

Le Commandeur ne plaisantait évidemment pas en disant cela. Darthestar avait perdu son temps en regroupant ces Orcs. Les dragons allaient devoir se poser au milieu des arbres, alors que, dans les plaines, ils auraient pu fondre sur eux sans problème. Cependant, il était trop tard pour lui dire d’aller les reposer ailleurs. Oberyn ne s’en était pas occupé, car il voulait voir si la Princesse allait bien. Cette attaque était vraiment surprenante. Une compagnie d’Orcs ayant réussi à éviter les dragons... La Princesse savait à quoi Oberyn pensait, car elle y pensait aussi : les forces obscures de Malrünn venaient de se réveiller, et leur avaient envoyé un message très clair. Alice doutait que ces Orcs aient vraiment été envoyés pour la capturer, car il était virtuellement impossible de la prendre. Même si le Nobz avait réussi à l’attraper, Oberyn aurait réussi à le rattraper bien avant qu’il ne sorte de la région.

Il n’y avait pas cinquante explications possibles. Alors qu’elle observait les dépouilles, elle finit par lâcher :

« C’était un message... Un casus belli. »



* : Cf. RP Des bêbêtes ! De vilaines bêbêtes ! (http://hentai.forum-rpg.net/index.php?topic=12971.0) ».
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 17 février 2014, 09:55:00
« Pensez-vous donc que j’ai suivi la petite exploration d’Alice à pied ? Je sais me faire discret. Mon cheval est attelé un peu plus loin. C’est pour ça que j’ai tardé à venir, il me fallait vous rejoindre. »

« Très bien, cela à l'avantage de ne pas m'embêter pour un retour à pied. »

Darthestar n'avait nul prétention de vouloir réduire les capacités de discrétion du général, juste parer à une éventualité minime. Tant pis, cela n'avait pas été perçu de la sorte, et dans l'état actuel des choses il s'en moquait. Après tout la seule chose qui encore à l'instant prenait de l'importance dans son esprit était la sécurité de celle qui avait gentiment prit la peine de lui faire découvrir ce ravissant pays, et les plans qu'il échafaudait pour sortir à partir du soir, sachant très bien que sous la lune, malgré son manque encore évident de sang, aucun humain ne pourrait le rattraper, ou encore moins l'arrêter. Il ne savait pas si pour eux c'était l'évidence même que le vampire allait partir, mais dans l'état actuel des choses, ce n'était pas comme si il était de la moindre utilité auprès des membres de Sylvandell, et il savait que si il se déchaînait il risquait plus de les blesser qu'autre chose. Aussi il faisait fi des commentaires du commandeur, et malgré tout le respect qu'il pouvait concevoir envers cet humain qui avait des capacités plus que louables, sans parler de son sauvetage de la princesse, il n'allait surement pas réagir à une pointe de cynisme qui pour lui ne pouvait qu'être inutile et surfaite.

« Pour ce qui est des dépouilles, je vous déconseille de les enterrer. L’odeur va attirer les dragons, et, si vous les privez de leur garde-manger, ils pourraient se retourner vers vous. Les Orcs sont des êtres forts et musclés, leurs muscles sont délicieux pour les dragons. »

« Je vois, je n'en ferais rien alors, mais ne vous en faites pas, je suis un être que les dragons n'attaqueraient pas, à moins d'avoir en partie perdu la raison. Non pas que je sois dangereux, mais je suis assez proche d'eux. »

Il sourit, joue la comédie. Peut-être qu'Oberyn peut penser qu'il est sincère, mais il ne sais pas si son petit jeu de "je suis agréable" marche avec la princesse qui l'a vu si naturel quelques minutes plus tôt. Tant pis encore une fois, il n'allait pas se fatiguer pour faire bonne figure longtemps, il n'avait plus le coeur à ça et de toutes manières il n'était là à interagir avec le commandeur uniquement pour régler les dernières petites choses avant le retour aux écuries, puis dans la citadelle. Entendant le bruit des chevaux dans son dos, il tourna la tête pour observer Ombre Mate et Eclipse revenir à petits pas. C'est vrai qu'il n'avait pas vérifier leurs présence dans les environs, mais apparemment cela aurait été bien inutile étant donner que les montures semblaient avoir eut un dressage exemplaire, et possédait apparemment un certain courage que le vampire appréciait. Après, il se rappelait qu'Ombre Mate avait acceptée de le prendre sur son dos, ce qui prouvait déjà par nature la vaillance naturelle de l'animal. Alors que lui et Oberyn était en train de parler, la princesse semblait elle même avoir pousser sa réflexion dans un autre sens et Darthestar l'entendit se prononcer, un peu discrètement malgré tout :

« C’était un message... Un casus belli. »

Un message ? Dix orcs plus qu’entraînés attaquant une cible sensément sans protection serait un message ? Si c'était le cas, cela entendait que celui qui les avait envoyés était certain de la mort de ses troupes, donc qu'il savait qu'il y avait quelqu'un pour la protéger. Si c'était d'Oberyn ou d'un autre commandeur dont on parlait, cela faisait parfaitement sens, et cela permettait de souligner un peu plus la théorie du traître que Darthestar avait imaginer la première fois, mais si leur adversaire savait qu'il était là, lui, pour la protéger alors qu'il n'avait fait qu'une rencontre avec les troupes du désert, alors là le vampire pouvait commencer à vraiment craindre son adversaire. Cela était encore apporter beaucoup d'importance à une simple supposition, mais malgré tout cela inquiétait un peu le vampiroïde qui n'aimait pas l'idée que son ennemi puisse avoir un tel savoir, et il espérait en secret que sa présence ici est été une chose imprévue par l'ennemi, et non quelque-chose d'assez prévisible pour qu'il ait été incorporé à l'équation de ce "message". Sombre, il se tourne vers la princesse avec un regard inquiet, et une expression de doute mêlé d'appréhension.

« Si c'est bien un message alors l'adversaire en sait bien plus de Sylvandell que nous en savons de lui, ce qui est bien plus dangereux que nos premières suppositions. Cela veut dire qu'ils savaient pour Oberyn, en plus de savoir pour votre passage ici, sans parler de leur réussite improbable pour passer les dragons qui parcourent les hautes cimes de votre pays. Aussi, soit votre pays comporte un traître très haut placé, soit cet adversaire a un don de vision et de prescience qui peut venir même dans ces vallées, ce qui exprime des capacités magiques hors-normes. En résumé, nous partons très désavantagé, je n'aime pas ça. »

Il se dirige vers Ombre Mate et caresse le museau du cheval avec une certaine douceur, le regard perdu dans quelques expectations mystérieuses. Sans un mot il monte sur le dos de la jument, et prends les rênes d'Eclipse avant de le mener à la princesse tranquillement, tout ses gestes ayant soudainement une douceur et une maîtrise qu'il n'avait pas autrefois. Regardant le commandeur il lui sourit doucement alors qu'il essaye de sentir le sang du cheval de celui-ci, même si il est loin d'être habitué à chercher le sang d'un être animal. Le résultat sera décevant pour le vampire qui n'y parvient juste pas, incapable de ressentir la présence de la monture du commandeur. Tant pis il sera obligé de se laisser diriger par l'homme le temps qu'ils retrouvent la monture. Il lui tend alors la main pour l'aider à monter à l'arrière de sa monture, accompagnant son geste de quelques mots simples :

« Je suppose qu'il est temps de revenir à la capitale. Montez, menez nous à votre monture, puis nous pourrons repartir droit vers les écuries où demoiselle Alice et moi-même avons pris nos montures. J'espère que ce déplacement ne vous dérange pas, mais je doutes que je puisse repartir droit vers la capitale avec un animal loué. »

Le retour, qu'il soit jusqu'à la monture d'Oberyn, ou les écuries, se feras dans le silence le plus complet de la part du vampire. Sa présence s'efface doucement, et peu à peu celui-ci reste en arrière, réfléchissant encore et encore à la nature de leur ennemi. Un homme, capable de dominer des troupes nombreuses, allant des bandits du désert aux orcs, et qui en plus de cela possède apparemment de nombreuses connaissances du pays de Sylvandell. Il voyait bien mal comment un être normal pouvait avoir tant de puissance. Lui-même avait du passer par la vampirisation de nombreuses différentes personnes et races, allant même jusqu'à se repaître du sang d'une dragonne, d'une démone, et plus loin encore d'une divinité lors de ce qu'il appelle encore son "occasion de rédemption", aussi il se demandait comment cet être avait put accumuler tant de pouvoir si ce n'était par des dizaines d'années de pratiques, ou un procédé similaire au sien. Pourtant il se sait unique dans sa race, étant le résultat d'une survie improbable, alors qu'était cet ennemi ? Un autre être unique ? Une monstruosité sans limite ? Ou un humain dont les capacités seraient largement trop puissante pour sa race ?

En tout cas ils parvinrent finalement aux écuries. Darthestar rendit Ombre Mate en remerciant avec un véritable air de bonheur sur le visage les fermiers pleins de retenus face à cet homme désormais couvert de sang et au regard de tueur. Plus de respect et de surprise, tout ce qu'il voyait chez ces gens était de l'inquiétude, voir de la peur. Point de soucis, il était habitué à ce genre de réactions de la part des autres, et en saluant ces braves gens, il rejoint les deux autres membres de Sylvandell. Oberyn était encore à cheval, et Darthestar savait bien que vu son état il n'allait pas vraiment se présenter accompagnant la princesse du pays. Il savait déjà que le commandeur allait ramener Alice sous les lourdes protections de la cité le plus rapidement possible, aussi le vampire ne se sentait point touché quand il les vit près à repartir à cheval vers la capitale. Il se rapprocha donc d'eux tranquillement, puis se tourna vers Oberyn, avec toujours ce jeu de l'homme normal, calme malgré tout ce qu'il venait de se passer, alors que dans le fond son corps lui criait depuis un moment de disparaître dés que l'occasion s'en présentait pour retourner à sa vraie vie, sa vie de paria, sa vie de serviteur divin et machine à tuer.

« Je dois obligatoirement revenir au château mais je crois que vue ma tenue cela vas être un peu compliqué, puis-je vous demander de prévenir le château que je reviendrais en triste état Sire Oberyn ? J'aimerais éviter de me faire arrêter par les gardes alors même que j'ai quelques affaires à récupérer dans la salle où l'on m'as gardé ces derniers jours, merci. »

Le soleil commence discrètement à disparaître derrière les montagnes, encore un peu de patience et les choses se simplifieront. Juste un peu de patience.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 18 février 2014, 01:44:37
« Il ne faut surtout pas agir dans la précipitation.
 -  Quoi ?! Ces enfoirés se baladent chez nous, et vous voudriez que j’aille leur causer un gras de jambon ? Il faut leur péter le cul bien sec !
 -  Je dis juste que tout ça me semble un peu trop évident, et dissimule peut-être des choses.
 -  Je pense que nous sommes tous d’accord pour considérer que nous avons affaire à un nécromancien, un mage suffisamment fort pour avoir réveillé les démons de Mälrunn. Nous pouvons aussi tout simplement mettre cette attaque sur le compte de son orgueil. »

Silencieusement, Alice assistait à un débat enflammé au sein de la salle de banquet. Elle ne disait rien, tandis que les intervenants discutaient sur le point de savoir s’il fallait immédiatement assiéger Mälrunn ou pas. Quand Oberyn était revenu avec Alice, et avait indiqué que des Orcs avaient attaqué la Princesse, Tywill avait failli faire une syncope. Par la suite, après avoir dit que tous les Orcs étaient morts, Tywill s’était étranglé, et, à sa manière, avait copieusement insulté le Commandeur, qui n’avait rien dit, habitué aux excès colériques de son Roi. Il lui avait ensuite expliqué que c’était le « boy scout » qui avait massacré tous les Orcs, afin de protéger la Princesse. Heureusement, Darthestar n’était pas là. Si Tywill insultait tout le monde, c’était parce qu’il était inquiet. C’était tout simplement sa manière à lui de le montrer. Il n’était pas possible, en temps normal, que des Orcs parviennent à s’infiltrer si loin dans le Territoire, et il était nécessaire d’agir en conséquence. Tywill était partisan d’une intervention rapide sur Mälrunn, à l’aide des dragons, en coordonnant une attaque au sol menée par l’armée sylvandine, et dirigée par les Commandeurs.

La Princesse restait assise, tandis que des gardes avaient escorté Darthestar pour qu’il se repose, ou prenne un bain, afin de se laver du sang d’orc. La réunion comprenait le Roi, plusieurs Commandeurs, le Grand-Maître de l’Ordre des Dragonniers, Loden, et l’Omniprêtre (http://img68.xooimage.com/files/8/a/8/commandeur-3210897.jpg).

« Combien d’hommes pouvez-vous réunir, Loden ?
 -  D’ici à ce soir ? Une quinzaine... Amplement suffisant pour assurer la couverture aérienne, de ce point.
 -  Mälrunn est avant tout un fort souterrain. Les dragons ne serviront qu’à entailler ses défenses externes. Ce sont les troupes au sol qui feront la différence. Tous les Commandeurs ne sont pas là, et nous n’avons pas assez d’hommes pour assiéger le fort et les monstruosités qui s’y terrent.
 -  Insinueriez-vous qu’une bande d’Orcs et de brigands sont plus puissants que notre armée ?
 -  J’insinue que nous ne pouvons pas démobiliser toute notre armée, et que plusieurs garnisons devront rester affectées à la défense du royaume. J’insinue aussi qu’un assaut contre Mälrunn nécessitera des vivres afin de traverser le désert, et que les adversaires bénéficient de l’avantage du terrain. Partant de là, nos hommes ne sont pas prêts, et pas assez nombreux. Il nous faut envoyer un messager à Hautegriffe. »

Hautegriffe était un fort ashnardien à proximité, le plus proche, abritant plusieurs garnisons. Certains Commandeurs s’opposaient à cette idée, soutenant que l’armée pouvait attaquer dès maintenant, et qu’attendre trop longtemps donnerait l’occasion à leurs ennemis de mener d’autres raids.

« Et comment ont-ils bien pu faire pour rentrer chez nous, hum ? Il me semble que cette question mériterait d’être posée.
 -  Le Seigneur de Mälrunn, intervint alors l’Omniprêtre, imposant immédiatement le silence, n’est pas un être physique au sens classique du terme. Ni même un être vivant normal. C’est un éthéré. Jadis, cet homme était un mage noir qui était obsédé par l’idée de survivre à la mort. Son âme est reliée à Mälrunn. C’est un fort hanté. Le tuer physiquement ne suffit pas à en venir à bout.
 -  Alors, comment l’aviez-vous vaincu ?
 -  Moi ? Je ne l’ai pas terrassé... nuança l’homme. Pas tout seul... Le sang des Korvander est très puissant, et c’est en réalisant un sortilège que j’ai pu réussir à sceller l’âme de ce nécromancien. Comment il a pu en sortir, voilà bien la question que je me pose. »

Alice les écoutait, mais n’avait pas vraiment son mot à dire. Le soleil était en train de se coucher, et elle savait que Darthestar allait probablement partir. Elle craignait qu’il ne cherche à marcher seul vers Mälrunn. Elle avait vu de quoi il était capable, mais elle sentait que, s’il se rendait seul vers cette forteresse, il n’en reviendrait pas. Elle s’excusa donc, filant assez rapidement, et se rendit à l’endroit où se trouvait Darthestar, afin de satisfaire sa curiosité.

« Qu’avez-vous l’intention de faire ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 19 février 2014, 10:01:39
Le vampire les avait regarder partir avec un certain pincement au coeur, puis s'étais mis en marche pour retrouver les hauts-forts de Sylvandell. La plaine était décidément plus longue qu'à l'aller, longue étendue vide de joie dans laquelle se trouvait un vampire aux airs sombres, et aux comportement renfermé. Il mettait un pied devant l'autre par obligation, non plus par envie, et se laissait porter par un simple besoin de récupérer ses affaires et enfin retrouver sa route normale, sa route de solitude, loin du bonheur ressenti dans la journée. Il voyait au loin se profiler le petit village par lequel il était venu plus tôt, et le long des parois ces fameux montes-charge qui servait d'ascenseur vers la cité. Vu l'heure ils avaient du déjà remonté, ce Commandeur et la princesse, peut-être même avaient-ils déjà rejoint le couvert des murs royaux de la grande cité de Sylvandell, plaçant enfin Alice sous le couvert de son père et de ses serviteurs. Approchant de la ville, il est arrêté une première fois à l'entrée par deux gardes sur le qui-vive, en voyant un homme couvert de sang, mais finalement l'énonciation de son prénom permit à Darthestar de passer sans trop d'autres soucis, Oberyn ayant donc en effet prévenu de son arrivée. Tant mieux.

Les villageois qui l'observèrent étaient inquiets, apeurés même parfois, et les mères qui passaient avec leurs enfants à leurs cotés avaient tendance à les prendre dans leur bras. Retour de la peur, de l'appréhension de sa personne. Il connaissait ça, cela ne le gênait plus, il y étais habitué dans nombre d'autres villes et préférais peut-être même que les gens craignent sa présence, cela évitait de le gêner à s'expliquer quand à la présence de croûte de sang sur tout ses habits, sans parler de son air étrange et froid. Il se dirigea droit vers les montes-charges, puis s'y installa alors que les quelques personnes présentes avec lui se placèrent de l'autre coté de la plateforme, évitant du mieux qu'il le pouvait le guerrier de la nuit. Celui ci encore une fois ne s'en offusqua pas, et resta dans son coin à regarder le paysage, ne cherchant pas à se défendre ou à obtenir une reconnaissance en expliquant ce qu'il s'était déroulé : Cela inquiéterait plus les badauds qu'autre chose, et il n'y récolterait rien dans le fond sinon qu'un sursaut d'orgueil très mal placé. Une fois arrivé dans la belle cité, il pose pied à terre et se redirige vers le château.

Encore une fois les soldats l'arrêtent, encore une fois la mention de son pseudonyme lui permet de reprendre sa marche avec comme seule crainte celle des villageois en proie au doute face à cet étranger qui fut un peu plus tôt apprécié par ceux qu'il avait rencontré. Il remonta les rues d'un pas lent, lourd, comme si il traînait sa désillusion, et c'est après un certain temps qu'il parvint enfin à l'entrée du château, et connu son troisième arrêt de la part de gardes, ceux-ci par contre bien plus armés et préparé que les deux troupes précédentes. Encore une fois Oberyn avait prit soin de prévenir son arrivée, et finalement l'un des gardes se détacha du reste pour saluer le vampire et lui annoncer que dorénavant il allait devoir être à sa suite jusqu'à choix du roi Tywill. Le pauvre soldat allait surement se prendre une sévère remontrance quand ils découvriront que le vampire aura disparu dans la nuit, mais tant pis pour lui, il n'a juste pas eut la chance d'être tiré au sort parmi ses camarades pour assurer la surveillance sur le vampire. Aussi Darthestar accepta sans un mot pour ne pas éveiller une suspicion quelconque chez les soldats, qui devaient déjà se poser de nombreuses questions sur l'hôte inopinée des Korvander.

« Vous devriez aller en salle des bains avant tout, vu votre état et l'odeur de sang que vous laissez planer dans les airs. C'est par ici suivez moi. »

Que de prévenance comme c'était agréable de leur part. Enfin il se doutait surtout que son apparence les incommodait et qu'il était nécessaire selon les soldats qu'un tel invité soit à peu près présentable, surtout si il devait se déplacer à l'intérieur des lieux. Amener jusqu'à la zone des bains, le vampire y fut laisser par son garde qui s'installa peu loin dans le couloirs pour attendre qu'il ressorte une fois propre. Le vampire ne se gêna pas et prit le temps de complètement laver son corps, ainsi que de secouer ses vêtements pour en enlever le maximum de croûtes possible, se retrouvant avec des vêtements certes salis et tâchés, mais au moins un peu plus présentables. Il vérifia son dos avant de se rhabiller, sentant la large plaie laissée par le Kicoup' orc plus tôt, et laissa ses doigts parcourir la plaie pour se donner une idée de la gravité de celle-ci. Loin d'être mortel dans le fond, mais il préférerait avoir l'occasion de la soigner par ses dons vampiriques plutôt que par le temps, cette coupure étant handicapante pour ses mouvements. Malheureusement il n'allait pas pouvoir faire grand-chose sans sang. Un litre voir un bon litre et demi allait lui être nécessaire pour récupérer vraiment ses capacités, et le plus tôt sera le mieux.

Ressortant il fut accueilli par le garde qui l'attendait, puis Darthestar prit de lui même la direction de la salle qui lui avait été laissée plus tôt pour chambre. Le garde le suis, l'observe, il ne s'en vexe pas, et une fois dans la chambre ce dernier se poste à l'entrée, faisant le boulot pour lequel il a été choisie. Darthestar lui se prépare en silence, faisant un chignon de ses longs cheveux argentés, puis récupérant son chapeau, son lourd manteau et installant tout cela bien comme il faut en regardant par la fenêtre. Il sait déjà qu'il devra sortir par ce point là, la chute ne pouvant en aucuns cas l'affecter vu ses capacités. Tout était près, toutes ses affaires étaient là, aussi ne lui restait-il qu'à attendre que la nuit soit un peu avancée pour sauter par la fenêtre ouverte, mais une chose para son mouvement et ses pensées par le bruit de la porte qui s'ouvrait lentement, avec un petit grincement, tandis que le vampiroïde entendit d'une oreille tendue et à l'écoute les petits pas d'une jeune femme un peu pressée qui referma la porte derrière elle avant de s'exprimer, comme si elle savait tout des préparations du vampire alors même qu'il avait ourdi cela de la manière la plus discrète possible. Il feras plus attention la prochaine fois.

« Qu’avez-vous l’intention de faire ? »

« Bonsoir Alice. Eh bien je ne sais ce que vous vous êtes mise en tête mais je ne comptais pas faire la moindre chose, pourquoi une telle question alors ? »

Tant qu'il pouvait mentir il allait le faire, il ne fallait pas qu'on l'empêche de partir. Se retournant vers Alice, ce coup-ci de nouveau habillé comme le vampire et plus l'homme, il lui offre un charmant sourire dont le manque de joie flagrant en prouve la fausseté. Alors qu'il avait soif, et savait qu'il allait avoir grand besoin de sang, il n'avait même pas en tête la possibilité de mordre la jeune femme qui était en face de lui, l'appréciant bien trop pour trahir sa confiance au pire des moments. Il trouverait surement une jeune femme dans la nuit, saurait la charmer pour obtenir ce sang si délicieux et revigorant avant de fuir, puis il irait droit sur Malrünn et attaquerait l'occupant ainsi que ses armées. Comment aurait-il pu dire cela à Alice alors même que depuis le début, elle et ceux qui avaient prit le temps de le soigner l'avait enjoint à se reposer et à ne pas agir de façon stupide ? Il allait faire une de ces actions aberrantes, il allait foncer droit sur l'ennemi et surement perdre sa deuxième vie dans l'affrontement, mais même si il ne voulait pas cacher ce genre de chose à la future souveraine, il ne pouvait pas non plus lui en parler et se retrouver avec tout une garde sur le dos. Alors il restait silencieux, un long instant, puis finit par avouer sous un autre ton, avec une autre évocation:

« Enfin la moindre chose ... Peut être devrais-je dire que je ne compte pas faire la moindre chose réellement "utile" ou intelligente. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 20 février 2014, 01:30:56
« Bonsoir Alice. Eh bien je ne sais ce que vous vous êtes mise en tête mais je ne comptais pas faire la moindre chose, pourquoi une telle question alors ? »

Un froncement de sourcils suspicieux traversa le beau visage de la Princesse, qui croisa lentement les bras contre sa poitrine, penchant la tête de côté. Darthestar espérait-il vraiment lui faire avaler ce pieux mensonge ? Il avait son manteau sur le corps, son chapeau, et semblait sur le point de partir. Alice n’était pas dupe, loin de là, et elle savait très bien ce que ce vampiroïde avait en tête : prendre la poudre d’escampette, et se ruer vers Mälrunn, en négligeant totalement les règles les plus élémentaires de prudence. La Princesse se devait de le retenir, mais elle savait aussi que, légalement parlant, rien ne retenait Darthestar. Il n’était pas un prisonnier, et était donc libre de partir quand il le voulait. Et il allait découvrir que, bien que la Princesse soit une femme calme, douce et gentille, elle pouvait aussi être relativement intransigeante.

Elle ne lui répondit pas, et un silence plana entre les deux. Il n’y avait même pas besoin de répondre, elle savait ce qu’il comptait faire. Ce dernier finit donc par reprendre, comme si lui-même réalisait que son assertion ne tenait pas debout, et qu’Alice ne le croyait nullement. Il rajouta donc quelques mots :

« Enfin la moindre chose ... Peut être devrais-je dire que je ne compte pas faire la moindre chose réellement "utile" ou intelligente. »

Une petite moue désapprobatrice traversa les lèvres de la Princesse.

« Peut-être bien, en effet... répondit-elle alors, avant de se rapprocher lentement, conservant ses bras croisés. Je sais très bien ce que vous comptez faire. »

Elle réfléchissait rapidement. L’encourager à ne pas y aller tout seul était ce qu’elle cherchait à faire, mais elle savait que les Sylvandins n’attaqueraient pas ce soir. Il était évident que Tywill attendrait les troupes d’Hautegriffe avant de lancer un assaut sur Mälrunn, afin de bénéficier, non seulement de l’assistance des fantassins ashnardiens, mais aussi des mages. Ils auraient pu envoyer un corbeau, mais il était à craindre que les corbeaux ne soient pas tués par les hommes du Nécromancien.

« Je ne doute nullement de vos capacités de combat, mais je pense que vous ne savez pas vraiment à quoi vous aurez affaire... Mälrunn abrite bien pire comme ennemis que des Orcs. Ce fort était jadis la demeure d’un terrible mage noir, un nécromancien, qui a construit ce fort en y convoyant des milliers d’esclaves. Ce mage était un riche comte, perverti aux Dieux Noirs. Mälrunn a été cimenté dans leur sang. Le fort tout entier n’était rien de plus qu’un sinistre rituel ! La mort de tous ses hommes a permis au Nécromancien de réaliser un rituel... Un rituel auprès de Tzeentch ! »

Tzeentch était un Dieu Noir primordial, seigneur du changement, Dieu des sorciers. Ses sorciers étaient considérés comme des individus au potentiel magique redoutables. Il était l’un des principaux rivaux de la Déesse des Sorcières Sha, même si sa puissance surpassait celle de Sha.

« Pensez-donc vraiment avoir la moindre chance contre lui ? N’est-ce là donc qu’un excès de virilité des plus absurdes ? Vous cherchez à impressionner la galerie en allant vous sacrifier inutilement ? Vos poings ne serviront à rien contre le mage de Mälrunn ! »

Alice s’emportait, mais son ire était compréhensible. Depuis qu’elle était toute petite, elle voyait constamment le même scénario se répéter : des hommes qui, pour impressionner les filles, faisaient n’importe quoi.

« Votre décision d’y aller sera aussi idiote qu’inutile. Sylvandell mènera une attaque contre Mälrunn, mais nous ne tenons pas à nous suicider bêtement. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 20 février 2014, 10:40:20
Elle ne le croyait pas un instant lors de ses premières paroles et il le savait très bien. Elle devait surement considéré qu'il essayait de mentir pour se cacher, mais c'est juste qu'il ne souhaitait pas dire clairement quels étaient ses choix et ses buts, sachant très bien qu'il se dirigeait vers une souffrance extrême et surement une mort rapide. Non pas qu'il ne craigne des êtres aussi simples qu'une bande de bandit, ou que des troupes orcs pleines d'un désir ardent de tuerie, mais il savait, était tout à fait conscient qu'en face de lui se trouvait un être qui avait largement les capacités pour égaler le serviteur divin, et que cet être devait posséder sous ses ordres des personnes pouvant mettre en danger le vampire avant même qu'il n'atteigne le grand chef. Il connaissait avant même de partir la mort qui l'attendait, mais il s'agissait là de son travail, de ses obligations envers le monde et les horreurs qu'il avait perpétuer autrefois. Maintenant il devait protéger les autres, qu'il s'agisse d'une princesse, d'un roi ou d'un royaume, il devait jeter sa vie aux orties si cela lui permettait de protéger de nombreuses vies qui ne pouvait se défendre seule.

« Peut-être bien, en effet... Je sais très bien ce que vous comptez faire. »

« Je n'en doutes pas, vous êtes intelligente, et je ne suis pas le plus discret des hommes. »

Il ne s'était pas retourné pour la regarder. Il la sentait dans son dos, jeune femme sur les nerfs dont la voix exprimait un doute, une désapprobation, voir un certain reproche envers le vampire qui ne désirait pas rester sous le couvert de ces grandes murailles pour attendre que deux armées se laminent alors que son simple voyage permettrait de réduire drastiquement les forces attaquantes de Malrünn. Il l'entendit se rapprocher alors qu'il regardait toujours à l'extérieur, le ciel commençant à s'assombrir pour accueillir la dame nocturne qui normalement dissimule ses propres mouvements, imaginant qu'il allait recevoir un certain sermon vu l'intonation de la voix de son hôte. Tant pis pour lui, il allait devoir accepter le mécontentement si ce n'était la colère d'Alice, et accepterait cela sans problème, après tout pour une action considérée par idiote pour les humains, il ne pouvait pas vraiment s'en sortir avec une félicitation et un encouragement, ce serait tout à fait illogique. Alors il acceptait de subir ce remontage de bretelle de la part de cette humaine si particulière et agréable, souhaitant surement juste qu'il ne gâche pas sa deuxième vie en allant la détruire auprès d'un ennemi bien trop nombreux.

« Je ne doute nullement de vos capacités de combat, mais je pense que vous ne savez pas vraiment à quoi vous aurez affaire... Mälrunn abrite bien pire comme ennemis que des Orcs. Ce fort était jadis la demeure d’un terrible mage noir, un nécromancien, qui a construit ce fort en y convoyant des milliers d’esclaves. Ce mage était un riche comte, perverti aux Dieux Noirs. Mälrunn a été cimenté dans leur sang. Le fort tout entier n’était rien de plus qu’un sinistre rituel ! La mort de tous ses hommes a permis au Nécromancien de réaliser un rituel... Un rituel auprès de Tzeentch ! »

« Je l'ai en effet vu dans la mémoire de l'omni-prêtre, et je me souviens de la pression énergétique de cet être. S'il n'est pas un serviteur divin, comme moi, alors il est allé au maximum des capacités naturels d'un être vivant en terme de puissance. Non Alice, je ne sous-estime pas l'ennemi qui se trouve de l'autre coté de ces déserts je peux vous le promettre. »

Il savait que si il arrivait à atteindre le seigneur ce serait déjà un exploit. Il doutait des mots du prêtre, Malrünn ne saurait réussir à le contrôler, même à cette distance, car sa déesse le ramenerait surement à elle dés sa mort théorique, mais il savait malgré tout que cette mort était plus que plausible et allait avant tout lui poser ce grand soucis qui était de ne pas terminer la mission qui lui était confiée : protéger le plus de vie. Seul cela lui importait, et il ne voulait pas que les vaillants soldats de Sylvandell s'empale sur les attaquants monstrueux du seigneur nécromancien, non, tout sauf ça. Se retournant, il observa la princesse aux bras croisés, à l'expression fulminante et à la colère palpable. Étrangement il avait actuellement bien plus peur des réactions d'Alice que de la mort qui l'attendait au-delà des dunes. Sans un mots il l'observait en train de bouillir, s'attendant d'ici quelques secondes à une explosion qui allait surement lui coûter pas mal dans sa propre volonté et dans sa relation avec la demoiselle. Une journée qui se finira comme elle a commencer, en étrangers.

« Pensez-donc vraiment avoir la moindre chance contre lui ? N’est-ce là donc qu’un excès de virilité des plus absurdes ? Vous cherchez à impressionner la galerie en allant vous sacrifier inutilement ? Vos poings ne serviront à rien contre le mage de Mälrunn ! Votre décision d’y aller sera aussi idiote qu’inutile. Sylvandell mènera une attaque contre Mälrunn, mais nous ne tenons pas à nous suicider bêtement. »

« En toute honnêteté, si il était seul, et moi en pleine forme, j'aurais eu une chance. Mais nous le savons tout deux, un rempart de chair nous sépare. Je ne fais pas ça pour une mort glorieuse, je ne fais pas ça pour impressionnez les gens alors que je ne ferais que m'effondrer sous les coups et les sorts. Je le fais parce que la perte de ma vie aura de quoi en sauver des centaines parmi les votre. Parce que ma mission sur Terra est d'annihiler les foyer de danger pour les êtres humains et autres, ceux qui ne peuvent se défendre contre de tels assauts. Je ne fais ça ni par vengeance, ni par désir d'être adulé. Je me dois juste de le faire car, comme vous l'avez dit, vos soldats, votre peuple, "ne comptes pas se suicider bêtement". »

Il se retourne encore une fois pour retourner vers la fenêtre, qu'il déverrouille délicatement pour l'ouvrir calmement, laissant entrer le vent du soir dans la chambre vétuste. Il se moque que ce geste alarme la princesse qui doit alors voir le vampire avec une porte de sortie toute offerte vers la ville puis l'extérieur de la capitale. Elle pourrait appeler les gardes, envoyer les commandeurs, cela serait inutile étant donner les capacités surhumaines du guerrier vampirique, et son avance durant sa fuite, aussi pouvait-il discuter autant de temps qu'il le fallait auprès de la jeune femme, étant au moins sur de pouvoir partir si cela était nécessaire avec l'empressement. Il observait le royaume une dernière fois, calme, avec un air détendu, peut-être exprimant un certain résignement à la vie de la part du vampire qui voyait sa fin se profiler à l'horizon, derrière les hautes et belles murailles naturelles du beau pays de Sylvandell. Un sourire triste s'affiche sur son visage tandis qu'il fais dans el fond ses dernier au revoir à ce lieu qui lui plaisait tant et tant, puis reprends la parole avec un calme permanent, désirant quand même dire ce qu'il aimerait faire au-delà de son devoir :

« Vous savez, si il n'en tenait qu'à moi, j'attendrais auprès de votre pays, continuerait de le découvrir, réfléchirait presque à m'y installer. J'aurais lâché mes dons guerriers depuis longtemps pour être un voyageur simple. Mais celle que je sers en a choisit autrement, et le combat jusqu'à la mort est mon obligation. Alice, il n'en tiendrais qu'à moi, mon choix aurait été celui que vous essayer de me faire accepter. Mais malgré toute la bonne foi que j'y mettrais, je souffrirais actuellement de ne pouvoir répondre aux ordres qui sont mien, et je ne vois ce qui me retiendrais de les accomplir. je vous présentes mes excuses Alice, pour vous trahir, vous et votre confiance. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 20 février 2014, 21:00:25
L’homme ouvrit la fenêtre, répandant un air frais dans la pièce, qui la fit frissonner. Alice se retint, tout en se pinçant les lèvres, agacée. Les explications de Darthestar ne contribuèrent qu’à l’énerver davantage. Elle ignorait ce qui était le plus fort chez cet homme : sa bêtise ou son arrogance. Il voulait donc agir pour éviter aux Sylvandins de le faire ? Croyait-il donc être aussi fort qu’une armée entière ?! Croyait-il donc vraiment avoir la moindre chance en attaquant seul Mälrunn ?! La Princesse ne savait vraiment pas quoi dire. Le vampiroïde était toutefois complètement résolu à y aller, et le lui répéta

« Vous savez, si il n'en tenait qu'à moi, j'attendrais auprès de votre pays, continuerait de le découvrir, réfléchirait presque à m'y installer. J'aurais lâché mes dons guerriers depuis longtemps pour être un voyageur simple. Mais celle que je sers en a choisit autrement, et le combat jusqu'à la mort est mon obligation. Alice, il n'en tiendrait qu'à moi, mon choix aurait été celui que vous essayer de me faire accepter. Mais malgré toute la bonne foi que j'y mettrais, je souffrirais actuellement de ne pouvoir répondre aux ordres qui sont mien, et je ne vois ce qui me retiendrait de les accomplir. Je vous présente mes excuses Alice, pour vous trahir, vous et votre confiance.
 -  Vos ordres ? s’esclaffa-t-elle. C’est ridicule. Vous vous condamnez vous-mêmes. Si vous tenez à partir, vous pouvez toujours emprunter la porte. »

Furieuse, Alice sortit alors, en claquant la porte derrière elle. Le garde dans le couloir cligna légèrement des yeux, mais eut la sagesse d’esprit de ne rien dire. Alice retourna vers la salle à manger, où la réunion se poursuivait entre les différents Commandeurs. Cependant, vu l’odeur qui montait des cuisines et des fourneaux, il y avait fort à parier que la réunion allait se terminer. La salle de banquet était plutôt grande, et comprenait plusieurs cheminées qui servaient, non seulement à réchauffer la pièce, mais aussi à cuire la viande, qui était embrochée. Plusieurs pages s’occupaient de la surveiller, et Alice s’assit à sa place. Son estomac commençait à gargouiller.

« Ainsi, nous sommes d’accord. Oberyn, vous irez chercher Flèchebrune, avec lequel vous irez à Hautegriffe prévenir les Ashnardiens. Quant à vous, Loden, vos dragonniers feront le tour de Mälrunn, afin de surveiller tout mouvement de troupe.
 -  Il est peu probable que l’ennemi se déplacera, car ils n’auraient aucune chance à découvert contre nos dragons, mais ça me semble être une mesure de précaution indispensable. »

Les autres hochèrent la tête, et Tywill consigna les ordres par écrit, donnant un coup de tampon, puis glissa le message dans une lettre, qu’il cacheta avec le sceau royal, la remettant ensuite à Oberyn. Ce dernier la prit sans rechigner, et la rangea dans sa besace. L’Omniprêtre approuva ce plan, recommandant de se méfier. Tzeentch était une divinité maudite, un Dieu du Chaos, ennemi naturel et absolu des elfes. Le Nécromancien de Mälrunn ne pouvait être qu’un de ses serviteurs, et il faudrait l’assistance de mages pour assiéger Mälrunn.

Les plats furent ensuite amenés, ainsi que d’autres gens, et le repas nocturne put commencer. Alice mangea lentement, gênée, troublée... Un trouble qu’Ayano, sa belle-sœur, dut percevoir, car elle fut moins irritante qu’à l’accoutumée, et même plutôt proche. Elle avait en effet appris qu’une bande d’Orcs avait attaqué la Princesse, et était heureuse de voir que la femme de sa sœur était en vie, et en un seul morceau, tout en lui interdisant formellement de sortir. Une telle autorité de la part de cette jeune fille fit sourire Alice, qui la rassura, en lui assurant qu’elle ne comptait pas assiéger Mälrunn toute seule... Contrairement à Darthestar. Il devait probablement être parti, à l’heure qu’il est. Alice se sentait coupable, coupable de ne pas avoir insisté plus longtemps pour qu’il reste, pour qu’il ne commette pas l’irréparable. D’un autre côté, ce n’est pas comme si elle pouvait le retenir. L’homme était majeur et vacciné, mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir responsable.

La Princesse avait un mauvais pressentiment.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 24 février 2014, 09:56:36
Il était partit, dans la nuit. Les mots de la princesse résonnaient dans sa tête mais il ne pouvait plus y faire attention. Il avait déçu ses attentes, mais il ne pouvait en être autrement. Il savait que cela ne pouvait pas être autrement, ça ne lui était pas permis, il n'avait même jamais eut la moindre permission pour ce qui était de sa détente avec Alice et il suffisait d'en voir le résultat. Non il n'avait aucun droit au bonheur, il devait juste servir d'arme, une arme létale, une arme violente, une arme de la justice, agissant par le mal pour créer le bien. Et une arme n'a ni sentiment ni désir, il n'avait rien à dire. Pourtant alors qu'il s'éloignait du château, son coeur se pinçait en se rappelant la princesse et sa colère, sa tentative de le garder parmi eux alors même qu'il l'avait mise dans une situation de danger plus qu'inacceptable. Il se doutait que sa disparition serait mal vue, voir très mal vue, mais il ne pouvait pas du tout rester là à attendre que les armées de Malrunn déferlent sur Sylvandell et entraîne un nombre de morts conséquents. Alors il allait partir au devant de ce danger, quitte à mourir, et ses pas silencieux sur les toits de Sylvandell allaient empêcher quiconque de le poursuivre pour l'arrêter.

Ayant sentie le sang qui lui manquait tant, il avait juste fait un détour pour venir chercher ce qui lui permettrais peut-être d'éviter de mourir, et c'est avec son habituelle discrétion qu'il vint sans un mot ou une salutation attraper une jeune femme partie au puit en pleine nuit, et la mordit délicatement à l'épaule pour y récupérer le saint nectar. Elle voulut se défendre, elle perdit vite ses forces, et finalement il la relâcha avant que le plaisir de ses crocs et la diminution de sa quantité de sang la fasse perdre connaissance en pleine rue, pour disparaître à nouveau dans les ténèbres de la nuit. Désormais gorgée de sang, il allait pouvoir user de ce sort divin qui lui permettrais avec un peu de chance de vaincre ce puissant nécromancien, et de régler cette affaire dans l'oeuf. Alice le lui avait dit, il n'était pas invincible, et son adversaire allait surement être plus fort que lui, mais la Chute des Glaces était un art divin qui gelais tout sur place et le vampire comptait l'utiliser sur lui-même une fois qu'il se serait trouver assez proche de cet être monstrueusement puissant qu'est le seigneur de Malrünn. Maintenant il devait juste rejoindre son adversaire, vite, très vite, et réglé cette histoire le plus rapidement possible avant que le voyage ne l'affaiblisse de trop et l'empêche d'user d'une technique aussi puissante.


* 3 jours plus tard *
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Bilan lourd. Il avait réussi à y survivre certes, mais à quel prix. Marchant péniblement dans les petits massifs montagneux aux alentours de la cité de Malrünn, son sang tâchait lamentablement les rochers sur lesquels le vampiroïde devait se maintenir pour avancer. Il s'était fait humilier durant son affrontement, ou en tout cas il le sentait ainsi, et même si il savait qu'il avait réussi à le toucher par deux fois, cela restait peu en contre-partie de ce que le nécromancien lui avait rendu durant l'affrontement qu'il avait provoqué. Darthestar s'était depuis enfuis et se cachait des quelques escouades qui le poursuivait pour le finir. Il en avait tué une déjà, mais sa survie n'allait pas durer longtemps, surtout avec le poison magique du nécromancien qui continuait de parcourir ses veines, paralysant lentement son corps. Ses gestes mal assurés lui permettaient encore de fuir, se défendre, ou se dissimuler entre les pierres, mais bientôt il n'allait plus pouvoir mouvoir ses jambes, tandis que son bras gauche, premier touché, était déjà raide et impossible à déplacer pour le vampire en piteux état.

Et pourtant les choses s'étaient étrangement bien passée au début. Darthestar avait traversé le désert au maximum de ses capacités, ayant finalement put boire du sang féminin, et s'était donc retrouvé près de Malrünn en un temps record. Là il avait eut l'occasion de voir les armées monstrueuses de ce seigneur fou, et s'était préparé à un carnage obligatoire. Pourtant quand il approcha tout le monde s'écarta de son chemin, le laissant passer sans un mot, ce qui éveilla les doutes du vampires. C'est un géant en armure qui vint l'accueillir, alors qu'orcs, brigands et autre deux fois nés l'observait avec un mélange de surprise, de peur et de désir de tuer. Les orcs surtout, étrangement. Pourtant le géant musculeux aux airs puissants insista et le vampire accepta finalement de s'avancer au milieu de cette marée dangereuse et mortelle, se mettant dés lors dans un danger certain, mais misant alors sur cette possibilité de tomber directement sur le dirigeant de cette armée afin de le détruire le plus rapidement possible. C'est ainsi qu'il était entré dans le fort en ruine de Malrünn, dirigé par un puissant guerrier, baigné dans l'ignoble magie noire qui suintait des murs, et avec une sensation de danger quasiment palpable.

Puis il entra sans son guide dans une pièce étrange pour qu'il rencontre enfin le seigneur nécromancien. Indéfinissable est le seul mot qui peut lui aller, et Darthestar se sentit aussitôt dans une position d'infériorité face à cette présence, cet être qui sans aucune raison semblait posséder une connaissance et une puissance qui ne pouvait être égalé par un quelconque être humain ou elfe. Le vampiroïde semblait sur ses gardes, mais son adversaire aussi, l'un et l'autre ne se faisant pas confiance mais sachant très bien qu'ils pouvaient se blesser mutuellement, et même se tuer mutuellement selon Darthestar. Mais avant tout l'histoire ne semblait pas vouloir les faire s'affronter immédiatement, car d'autres idées semblaient avoir germé dans le cerveau malade du seigneur, et l'homme put sentir l'énergie malsaine de cet être lui tourner autour avant d'entendre ce chuintement, ce grincement immonde qu'était la voix du dirigeant de Malrünn, et ces paroles furent pour lui autant d'immondices et de répugnantes suppositions que le vampire du prendre longuement sur lui pour répondre sans avoir à marcher dans ses pièges en l'attaquant de surprise et de front.

« Te voilà enfin, vampiroïde, ta nouvelle balade accompagnée fut aussi plaisante que la première ?

- Je dois avouer qu'elle se fit en moins charmante compagnie, mais je crois qu'elle va être plus utile que la dernière.

- Utile ? Allons utile pour qui ? Point pour toi, point pour cette cité victime qu'est Sylvandell... Par contre moi j'y vois de l'utilité Darthestar, je vois bien au delà de vous tous.

- Vous m'en direz tant...

- Et je vois surtout que tu es complètement manipulé par tes dieux ! Unazhaal n'est qu'une divinité mineure qui te fais faire les basses besognes, elle n'est pas plus puissante que les dragons qu'elle dirige. Tu es au service d'une personne qui ne voit pas tes capacités. Et Tzeentch, le grand dieu du changement y voit un gâchis...

- Vous n'oserez ...

- Rejoins nous deux-fois né, ni mort ni vivant, vampiroïde symbolisant le changement perpétuel de ton corps par ce que tu absorbe, devient un héraut de Tzeentch, soumets toi à mon commandement et sers moi ! Sylvandell n'est rien face à tout ce que peux offrir Tzeentch, tout ce qu'il pourrait t'offrir !

- Ne l'espérez même pas, je suis là pour vous tuer, et ma fidélité va à dame Dovahiiz. Vous comme Tzeentch êtes mes ennemis, et mes ennemis je les abats !

- Tant pis pour toi, meurs. »

L'assaut fit décoller le vampire du sol et l'envoya voler au travers de la pièce sombre. Se rattrapant du mieux qu'il peut, il s'écarte au dernier moment pour éviter ce qui lui semblait être un sort, mais l'impossibilité du vampire à percevoir de manière tangible son adversaire lui fait défaut pour riposter, et alors qu'il se réceptionne il sent une chose lui transpercer le poignet, puis le reste du corps en le clouant sur le mur. Amené alors au centre de la pièce, il est de nouveau projeter mais cette fois au sol, et c'est au dernier instant qu'il s'arrache à ce qui lui à transpercer le corps pour s'écarter de cette zone des plus dangereuses. C'est en sachant qu'il allait s'en retrouver très affaibli qu'il choisit d'oublier l'idée de le vaincre sans pouvoirs divins, et il prononce quelques incantations nécessaire à l'appel d'énergie, puis lance la Chute des Glaces alors même que le nécromant tente une nouvelle fois de le lacérer. L'attaque de son ennemi s'arrête, la salle toute entière est prise dans une glace éternelle, et Darth accueille ce résultat avec un petit sourire, pensant avoir congeler son adversaire, avant qu'une forme humain se matérialise devant lui, et plonge ses doigts dans la blessure de son bras, y déversant alors ce poison immonde.

Et là il avait fui. Juste avant il avait pu par réflexe blessé son adversaire, lacérant son torse, mais la forme semi-éthérée avait surement grandement réduit les dégâts qu'il aurait dû lui infliger. Etant sortit en trombe, il avait du bloquer le coup du gardien du nécromant, le guerrier précédemment guide, et finalement il avait pu prendre la poudre d'escampette, et avait ainsi commencé son circuit de cache-cache et de fuite aux abords de la cité maudite. Oui il était sure d'avoir blesser son adversaire par deux fois, avec son sort et ses griffes, mais cela ne lui plaisait guère. Il avait failli, et finalement les armées n'allait même pas pouvoir arriver en surnombre évident. Néanmoins sa survie était nécessaire, il pourrait toujours les aider à nouveau un peu plus tard, si il arrivait à dominer le poison qui parcourait ses veines. Il fallait juste qu'il y arrive, mais pour cela il allait lui falloir un coin où se reposer en sécurité. Et cela, où qu'il aille, lui était interdit, rien que par ses poursuivants, mercenaires qui avaient surement vendu leurs âmes à Malrünn. Et ils le rattrapaient à force, si il ne trouvait pas vite un lieu pour se cacher s'en était finit de lui ...

Oui il ne pouvait que fuir !
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 25 février 2014, 02:06:23
Sylvandell appela Hautegriffe à l’aide, et Hautegriffe y répondit. Oberyn arriva au petit matin, fourbu, après avoir voyagé de nuit. Il aurait été plus rapide d’envoyer un dragonnier, mais Tywill avait préféré laisser tous les dragons sur place, afin d’être en mesure de repousser une éventuelle attaque. Les dragonniers sylvandins n’étaient pas non plus extrêmement nombreux, et il fallait donc les ménager.

Hautegriffe était un fort assez important, dirigé par un frère et par sa sœur, deux guerriers, qu’on soupçonnait fortement d’avoir des relations incestueuses. Le frère s’appelait Katharn (http://yigitkoroglu.deviantart.com/art/Diamond-Dust-Normal-version-347258311), et la sœur, quant à elle, répondait au doux nom de Moïra (http://thebastardson.deviantart.com/art/Ragnarok-Odin-Advanced-version-336877383). Katharn et Moïra étaient habituellement des chasseurs d’Orcs et de monstres, et menaient des campagnes militaires dans des régions sauvages et barbares. Ils s’étaient fait connaître pour avoir, il y a plusieurs mois, mené une brillante campagne dans les montagnes, contre des barbares. Katharn et Moïra répondirent tous les deux favorablement, et annoncèrent à Beryn qu’ils viendraient à Sylvandell d’ici quelques jours, le temps de réunir leurs troupes. Oberyn retourna à Sylvandell annoncer la bonne nouvelle, et y apprit que le vampiroïde était parti. La Princesse de Sylvandell ne fut pas très longue à avouer où ce dernier était parti : chasser Mälrunn seul.

« Seul ? C’est là démence ! » s’étrangla Oberyn.

On patrouilla dans le désert à l’aide de dragons, qui sillonnaient Mälrunn. En approchant du fort maudit, les dragons dorés étaient particulièrement nerveux, déstabilisés, et il fallut toute l’ardeur des dragonniers pour qu’ils se rapprochent. Vu d’en haut, le fort semblait abandonné, mais les dragonniers n’étaient pas dupes. Une force malfaisante y régnait, les dragons le percevaient. Darthestar était-il mort ? Vaincu ? Capturé ? Impossible de le savoir, et, chaque jour, la Princesse priait pour lui dans la nef de la Cathédrale. Que l’homme soit sauvé, voilà tout ce qu’elle espérait, mais, s’il avait vraiment été jusqu’à Mälrunn, ses chances étaient plus que minces.

C’est trois jours plus tard que les Syvlandins obtinrent des nouvelles de Darthestar. Des dragons volaient dans les airs. Le désert était immense, et d’autres individus avançaient dans le désert. Des guerriers du désert (http://files1.guildlaunch.net/guild/library/198914/Shakedans.jpg), dont leurs vêtements se confondaient avec le sable, leur permettant ainsi d’éviter les dragons. Ces bandits du désert haïssaient les Sylvandins. Jadis, ils étaient en guerre contre les tribus et les clans vivant dans la chaîne de montagnes, et, quand Mälrunn avait été fondé, ces bandes de pillards avaient soutenu le Nécromancien, en espérant pouvoir revenir sur des terres fiables. L’échec de Mälrunn les avait contraints à rester dans le désert, et, maintenant que le fort était réveillé, il allait de soi que ces renégats avaient choisi de renouer avec leurs vieilles allégeances. Ils espéraient ainsi pouvoir récupérer ce qu’ils estimaient être leurs terres. Ils savaient comment éviter les patrouilles de Sylvandins, et les attaquaient assez rarement, se réfugiant dans des grottes désertiques, où ils avaient conçu de petites villes sommaires. Ils vivaient de l’esclavage, et de pratiques peu recommandables. Devant la fuite du vampiroïde, ils le traquaient, et se rapprochaient de lui. Blessé, l’homme était une bête aux abois, et il était sur leur terrain de chasse. Ils le suivaient aux traces de sang qu’il laissait, ainsi qu’à ses traces de pas dans le sable. Ils constatèrent ainsi que le vampiroïde avançait sans savoir où il allait.

Ils finirent ainsi par le voir, au loin, une silhouette noire qui peinait à s’avancer, alors qu’une tempête de sable se rapprochait. Le vent se soulevait, et ils avançaient, roulant le long des dunes, se dépêchant. L’un d’eux sortit un arc de ses vêtements, le banda, et tira, décochant une flèche qui atteignit Darthestar à la jambe, alors que l’homme entreprenait de grimper une dune, le renversant. Ils savaient que l’homme était encore dangereux, car il avait déjà tué plusieurs des leurs, et ils ne comptaient prendre aucun risque. Ils sortirent des lames recourbées, tout en s’avançant lentement. Leur objectif était simple : lui arracher le cœur, et séparer sa tête du reste de son corps. La flèche qui avait atteint le vampiroïde était imbibée d’un poison redoutable. L’un des hommes s’approcha, et leva sa dague, s’apprêtant à l’abattre...

Quand un dragon se mit à rugir. Relevant la tête, l’homme, en écarquillant les yeux, vit un dragon doré fondre sur eux, le soleil se réfléchissant sur ses écailles. Le tueur armé de l’arc visa la bête, mais cette dernière de mit alors à ouvrir sa bouche, répandant un jet de feu qui balaya sur place plusieurs des bandits. Le sable montait, et le dragon s’écrasa à côté de Darthestar, sa gueule arrachant une partie du corps d’un ennemi, avant que le dragon ne souffle à nouveau. Les bandits poussèrent des hurlements de douleur sous le feu céleste, et durent se replier, tandis que le dragonnier contemplait l’homme effondré sur le sol, avec une singulière impression de déjà-vu.

Cependant, quand Darthestar dut ouvrir les yeux, ce ne fut pas pour revoir le visage blond d’Alice, mais celui d’une autre femme, dont le corps étincelait d’une redoutable magie : l’Archimage ashnardienne Tora (http://alexnegrea.deviantart.com/art/Thunder-Queen-for-Legend-of-Cryptids-ios-game-346051473), dont la beauté n’avait d’égal que sa maîtrise exceptionnelle de la magie, et qui avait été dépêchée pour soutenir les Sylvandins contre Mälrunn.

« Seriez-vous enfin réveillé ? On peut dire que vous revenez de loin... »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 25 février 2014, 11:51:07
Un jour encore, et les ombres sont sur ses talons. Ils ne le lâchaient pour rien au monde et il devait laisser une trace significative de son passage derrière lui, ne pouvant perdre de temps à effacer ses traces, sans parler de son énergie qui était de plus en plus faible au fur et à mesure qu'il forçait sur son corps pour fuir. Il n'avait put se reposer, l'escouade le poursuivant, ou les escouades le poursuivant étant toutes focalisées sur sa capture, et ne cessant jamais de se rapprocher de lui pour le tuer, même de nuit. Finalement c'était un homme qui n'arrivait presque plus à mouvoir ses jambes que les troupes poursuivaient, et Darthestar devait faire des efforts infinis pour ne pas s'effondrer au milieu du sable à cause du poison qui lui avait injecté le nécromancien. Dunes après dunes ses jambes devenaient plus lourdes, ses membres plus raides, sa respiration plus difficile, et sa vision plus trouble, tant et si bien qu'il se demandait si il allait encore tout aussi rapidement qu'au début de sa fuite, car cela était bien son impression vu les efforts auxquels il s'obligeait. Encore une dune, il la monte, difficilement, espère la passer pour se laisser glisser juste après et gagner quelques mètres sans forcer, mais c'est en pleine montée qu'il les entends, juste dans son dos.

Pas le temps de se retourner, le bruit d'une flèche qui fend l'air se fait entendre, et celle ci l'atteint dans sa jambe déjà quasiment paralysé, lui faisait perdre un appui et s'effondrer au sol, le corps tremblant et incapable de produire assez d'énergie pour se relever. Il en entends s'approcher, surement pour le finir, et c'est avec tout les efforts du monde qu'il se retourne, sur le dos, sa jambe blessée arquée du mieux qu'il peut pour ne pas avoir à enfoncer la flèche plus profondément dans sa jambe en appuyant celle ci sur le sable. Le but est de gagner du temps, créer un effet de surprise pour qu'il puisse fuir encore une fois, il le faut, survivre est la chose la plus importante dans l'immédiat ! Se tenant surtout sur un bras, il voit l'homme qui s'approche et essaye de mouvoir son bras libre, ayant oublié au fur et à mesure du temps que celui ci était complètement paralysé. C'est avec frustration qu'il accueille cette nouvelle re-découverte et tente tant bien que mal de mouvoir sa main, ses doigts, quoi que ce soit qui puisse lui permettre de se défendre... mais rien, il est livré à l'ennemi comme sur un plateau d'argent, et sa mort approche à grands pas, de trop grands et rapides pas.

Sa vision vire au flou à une vitesse folle, ses sens s'évanouissent. Bon dieu c'était pas le moment ! Forçant sur son corps, n'acceptant pas de finir ainsi, la seule chose qu'il capte alors est une infernale chaleur, bien plus intense que celle que le désert lui offre à chaque journée, carbonisant déjà sa peau d'être lunaire. Des formes étranges, une ombre le couvre, mais il ne s'agit pas de ces êtres des sable alors qu'est-ce ? Sa conscience aussi s'engourdie lentement et finalement son corps lâche, sa genoux retombant au sol pour venir appuyer sur la flèche et l'enfoncer un peu plus dans sa jambe, sans qu'il ne sente la moindre douleur étrangement. Son bras aussi ne le tiens plus et il glisse en conséquence un peu le long de la dune, sans bien comprendre ce qu'il se passe. Le poison du nécromancien ainsi que le poison des guerriers du désert sont en train de l'achever, lui qui est déjà bien blessé, et c'est quand il est en train de perdre définitivement conscience que sa tête bascule en arrière, son chapeau tombant, et son corps abandonnant toute lutte, qu'il voit enfin l'énorme forme qui venait de s'attaquer aux troupes du désert: un dragon. Cela voulait-il dire qu'il était sauf ? Il n'eut de toutes manière pas le temps de se poser cette question, perdant connaissances une deuxième fois sur le sable désertique brûlant.

Le réveil est calme, à l'abri. Il se relève, mais son esprit embrumé l'empêche encore de prendre bien conscience de ce qui se trouve tout autour de lui, résultat des restes de poisons qui doivent traîner dans son organisme malgré les soins qui lui ont été procurés. Du moins est-il en vie, à moins que ce réveil ne se soit fait dans un quelconque autre monde, mais il lui semble encore entendre le bruit du sable déplacer par les siroccos, aussi pense-t'il moins être tomber en enfer ou monter au ciel que d'être encore dans le désert, une nouvelle fois sauver par les membres de Sylvandell. Il imagine d'ici à quel point il va être sermonnés par les officiers, ou même la princesse si il se retrouve face à eux, mais au moins il est en un seul morceau et pourra ré-attaquer la forteresse en ruine, ce coup-ci avec les soldats sylvandins et leurs alliés. Enfin il observe un peu autour de lui et est apparemment sous une tente de campement rapide, typique de celle installée en plein désert afin de permettre aux commandants de discuter stratégie sans subir l'assaut du vent et du sable. Quelqu'un entra alors qu'il venait tout juste d'observer la sortie, et quand celle-ci se rapprocha, le vampire put contempler la beauté et la dangerosité de la femme.

« Seriez-vous enfin réveillé ? On peut dire que vous revenez de loin...[/quote]

- De loin ? Oui surement. Permettez moi, à qui ai-je l'honneur ? »

Il souhaitait se relever dés maintenant mais il savait que son corps allait surement lui faire défaut au début, aussi allait-il plutôt le faire une fois seul, histoire de pouvoir reprendre un peu le contrôle de ses membres et se remettre en état rapidement pour cesser de faire le poids mort sur des lits de fortunes. La femme présente actuellement était, comme il se l'était dit juste avant, une femme d'une grande beauté, à la longue chevelure sanguine, l'air décidée, et doté d'une sophistication dans les goûts vestimentaires qui restait en tête une fois aperçu. Le motif floral de la rose et le carmin lui allaient d'ailleurs à merveille, mais ce n'était pas la chose qui choquait le plus le vampire chez la personne qui était entrer dans la tente. Darthestar est de par sa nature un être magique qui peut ressentir la magie, parfois la percevoir avant même qu'un autre utilise un sort, même si dans certains cas ce genre de chose ne sert à rien, preuve en est faite avec le nécromancien dont les sorts étaient si rapide et puissants que le vampire ne pouvait les voir qu'au dernier moment. Pourtant ici il n'avait même pas besoin de le sentir, car il voyait la magie flotter autour de la jeune femme à l'oeil nu, le clouant sur place, car exprimant une affinité et un pouvoir surement incroyable chez cette personne. Surement avait-elle une bonne position dans l'armée avec une telle puissance, donc autant en apprendre plus sur sa situation, elle devrait savoir lui répondre.

« Puis-je vous demandez depuis combien de temps je me repose, et comment se passe les choses à Mälrunn ? Car je suppose que ce sont vos camarades, sinon vos hommes, qui m'ont ramené ici, aussi vous devez être lié à l'assaut sensé être portés à ces ruines n'est-ce pas ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 26 février 2014, 01:49:01
« De loin ? Oui surement. Permettez-moi, à qui ai-je l'honneur ?
 -  Je suis l’Archimage Tora, répondit tranquillement cette dernière, au service de l’armée, le temps de résoudre l’épineux problème qui se présente à nous. »

Sa voix était calme et posée. Tora était une magicienne à la puissance redoutable, une sorte de surdouée, qui avait toujours été prédestinée à la magie. Elle était née dans une simple famille de fermiers, dans les profondeurs de l’Empire, et, dès son enfance, elle avait été prédestinée à un grand destin, parvenant à faire léviter les objets, inquiétant ses parents. Le seigneur local l’avait pris sous son aile, et elle s’était retrouvée à l’académie impériale d’Ashnard. Malgré sa belle apparence, qui lui donnait l’air de n’avoir que vingt ans, Tora existait en réalité depuis plusieurs siècles, utilisant la magie pour rajeunir son corps, et ainsi survivre à l’écoulement naturel du temps. Elle était aussi sage que talentueuse, et reconnaissait, sans prétention, être une mage au talent indéniable. Il était donc normal qu’elle soit venue en renfort.

Quand Tora était arrivée, on était en train de soigner Darthestar, sans réel succès. Ses blessures étaient trop grandes, et un poison magique le consumait. Pour la soigner, il avait fallu l’aide de Tora, qui y avait passé toute une journée, purifiant tout son corps, amenant avec elle du sang frais et son expertise, parvenant ainsi à soigner le vampiroïde. De peu, l’homme avait échappé aux griffes de la mort, et elle n’était pas surprise de le voir se réveiller maintenant. La belle Archimage à la longue chevelure était extrêmement populaire. Un parfum délicieux s’échappait de son corps, et, de manière générale, elle était appréciée de tous. Une belle rose ornait ses cheveux, et la plus grosse erreur qu’on pourrait faire était de croire que cette fleur n’avait qu’une vertu décorative. Beaucoup disaient que cette rose était le seul souvenir qui restait à Tora de son ancien mari, un homme à qui elle avait fait don de la vie éternelle grâce à ses sorts, mais qui avait fini par mourir. Des individus plus prosaïques soutenaient que cette rose était une sorte de relique magique. Quoiqu’il en soit, Tora était connue pour sa maîtrise de la Foudre et de la magie élémentaire. Cependant, elle avait aussi d’autres cordes à son arc, mais il était vrai que la Foudre était son sort de prédilection.

Elle estima rapidement que le vampiroïde était guéri. Il reviendrait à Katharn de décider de son sort, en sachant qu’il prenait toujours un avis en consultation avec sa sœur, et qu’elle avait toujours tendance à être plus emportée que lui, plus raisonnable. C’était Katharn qui avait voulu qu’on soigne Darthestar, alors que plusieurs voix étaient contre, jusqu’au Roi de Sylvandell, qui estimait que l’armée n’était pas là pour aider les imbéciles, et que cet homme était, soit un espion, soit un sot. On ne pouvait pas lui reprocher un tel point de vue, mais Katharn avait soutenu que c’était son opération, et qu’il avait besoin d’informations sur Mälrunn.

« Puis-je vous demandez depuis combien de temps je me repose, et comment se passe les choses à Mälrunn ? Car je suppose que ce sont vos camarades, sinon vos hommes, qui m'ont ramené ici, aussi vous devez être lié à l'assaut censé être porté à ces ruines n'est-ce pas ? »

Tora répondit assez rapidement, car elle n’avait rien à cacher :

« Les Sylvandins ont sollicité l’aide de l’Empire, et ont envoyé un des leurs au fort de Hautegriffe. Depuis cet endroit, on m’a appelé, et j’ai décidé d’apporter mon soutien. Je ne fais pas partie de l’armée ashnardienne, je suis une simple magicienne, mais, en tant que citoyenne, j’ai des tâches politiques et militaires évidentes. J’ai décidé d’apporter mon concours afin de sceller à nouveau l’esprit malveillant qui s’est réveillé dans ce fort maudit, et comprendre comment il a pu se réveiller. Pour le reste, le seigneur Katharn sera heureux de répondre à vos questions. »

Elle n’avait rien de plus à dire. Darthestar et elle se trouvaient dans un camp installé dans le désert, à quelques lieux de Mälrunn. Installer le camp dans la Fournaise avait été éprouvant, et même y vivre était épuisant. Sans les sorts de Tora, tous les soldats auraient déjà fondu au soleil. La température dépassait généralement 50° Celsius, et Tora avait appliqué une sorte de dôme, qui bloquait une partie du rayonnement, permettant de rafraîchir l’atmosphère sous le camp, sans pour autant qu’il n’y fasse froid. Au lieu de tourner autour de 50°, la température frôlait plutôt les 35/40° Celsius, ce qui était davantage supportable.

Le camp comprenait de nombreuses tentes, et une grande palissade, avec des miradors. Katharn aurait pu placer son camp dans Sylvandell, mais il n’avait pas voulu intenter à la souveraineté du royaume, et, surtout, voulait être proche de l’ennemi. Il envoyait continuellement des éclaireurs autour de Mälrunn, et accueillait des renforts tous les jours.

« Je me dois cependant de vous informer que votre tentative d’assaut contre Mälrunn n’a guère suscité la sympathie au sein des militaires. Le Roi de Sylvandell voit en vous un espion, tandis que Katharn voit une sorte d’illuminé. Quant à moi, je me dis que vous avez du agir par ignorance, et que votre survie ne tient qu’à un miracle. Rares sont ceux ayant pu échapper à un serviteur de Tzeentch. Sans mon expertise, vous seriez mort. »

Et ça, c’était une certitude.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 26 février 2014, 09:34:17
« Je suis l’Archimage Tora, au service de l’armée, le temps de résoudre l’épineux problème qui se présente à nous. »

« C'est tout à votre honneur »

L'homme installé sur ce lit de fortune réfléchissait un peu à cela. Une archimage n'est-ce pas ? En ce cas il y avait de grandes chances qu'elle ait été à l'oeuvre dans ses soins, notamment pour cette immonde empoisonnement magique que lui avait infliger le nécromancien lors de leur affrontement. La paralysie agissait encore un peu selon le vampire, mais cela n'était dû qu'à ses muscles roides, ses articulations bloquées, et son corps encore endormi suite à la paralysie générale qui l'avait emporté avec elle dans le monde sombre de la mort et dont il avait été sauvé de manière miraculeuse par la femme qui est venue dans sa tente à l'instant. Même si elle portait pas la pureté de la princesse qu'il avait rencontré il y a quelques jours, elle était une charmante femme, et des plus attirantes qui plus est, un petit quelques chose en elle la rendant captivante, d'une élégance certaine. Il n'avait étrangement pas soif, mais le désir aurait bien pu lui donner l'envie de la mordre, juste pour goûter à cette chair délicate, à ce sang surement délicat, sucré, suscitant chez le vampire une nécessité étrange de se repaître par gourmandise.

Puis il le sent, cette chose qui cloche, cette magie omniprésente autour de la femme. C'est justement en se focalisant sur son sang que son nez le prévient d'une chose étrange, alors que ses précédentes pensées lui ont donner le désir d'humer, et de dresser un portrait de fin gourmet sur le saint liquide de la femme. L'odeur qui s'en dégage n'est pas l'odeur d'un nouveau sang, encore immature et plein d'un teint léger, mais plus un sang âgé, portant en son sein toute la force, tout le goût et les expériences de plusieurs dizaines d'années, et parfois plus, comme chez le sang de l'omni-prêtre, qui lui en plus avait l'avantage d'être un elfe. Du coup le vampire exprima un doute : s'agissait-il d'une jeune archimage avec des capacités hors normes, ou plutôt d'une mage avec de très, très grandes expériences, provenant de nombreuses années d'études, et qui depuis cachait sa véritable apparence avec un sort d'illusion ? Au moins cette solution permettrais à Darthestar de comprendre comment il pouvait voir à l'oeil nu l'énergie magique de la femme tourner autour d'elle, vive et folle énergie qui ne demandait qu'à être usée. Mais trêve d'observations, ils étaient sur le pied de guerre, et il n'était pas temps pour Darthestar de se reposer.

« Les Sylvandins ont sollicité l’aide de l’Empire, et ont envoyé un des leurs au fort de Hautegriffe. Depuis cet endroit, on m’a appelé, et j’ai décidé d’apporter mon soutien. Je ne fais pas partie de l’armée ashnardienne, je suis une simple magicienne, mais, en tant que citoyenne, j’ai des tâches politiques et militaires évidentes. J’ai décidé d’apporter mon concours afin de sceller à nouveau l’esprit malveillant qui s’est réveillé dans ce fort maudit, et comprendre comment il a pu se réveiller. Pour le reste, le seigneur Katharn sera heureux de répondre à vos questions. »

Ashnard, le lieu était pour Darthestar un endroit pour lequel il avait des sentiments partagés. C'était le lieu où il avait commis le plus de crimes, et où il avait été recherché un temps jusqu'à ce que sa disparition prolongée fasse croire qu'il avait tout simplement changer de lieu de chasse, ou peut-être qu'il s'était tué d'une quelconque manière. C'était pourtant le lieu où il avait rencontré Unazhaal, et où celle-ci l'avait obligé à quitté sa vie de criminelle, de balle libre contre le serment d'une servitude éternelle, et de devenir son arme afin de purifier les terres de la présence maudite de tout les nuisibles qui osent profaner l'honneur des dragons, et attaquer les humains incapable de se défendre. C'était parce qu'il était incapable de se soustraire à ce serment qu'il était partie alors même qu'il aurait préféré rester auprès de la princesse, qu'il avait mit sa vie en jeu alors qu'il aurait été mille fois plus facile de rester auprès des troupes et de les aider à avancer lentement dans les terres de Mälrunn, usant de son influence de relais divin pour essayer de repousser les effets malsains de la cité du nécromancien. Mais non il n'avait juste pas le choix, et s'était retrouver dans le pire des états à cause de cela. Et encore une fois Ashnard arrivait à lui comme la ville de sa survie, mais aussi celle de ses comportements inconscients.

En tout cas il était actuellement avec les forces d'Ashnard et non celle de Sylvandell. Cela ne l'étonnait même pas, ils devaient plus lui en vouloir qu'autre chose d'avoir disparu alors que les doutes étaient encore entier sur sa personne, et lui même aurait du mal à faire confiance à un homme qui promet de ne pas fuir et qui finalement disparaît du jour en lendemain pour s'attaquer à un lieu que tous considère comme étant la source d'une mort certaine. Le vampiroïde soupira, imaginant bien que même si il participe désormais aux assauts contre Mälrunn, l'accès à Sylvandell lui sera complètement fermé dorénavant, quitte à ce que le roi Tywill ait à envoyer un avis de recherche sur le vampire pour le faire tuer au cas où il rentre sur ses terres. Tant pis pour lui, il n'avait de toute manière pas le choix, le serment étant plus fort que son libre-arbitre, simple précaution qu'avait placé Unazhaal pour ne pas qu'il lui désobéisse et devienne un tueur et violeur à nouveau. Autre détail, elle ne lui avait pas dit la durée de son repos jusqu'ici, mais si elle l'avait soigné de manière magique, le vampire pouvait se douter qu'il ne s'était pas laisser aller trop longtemps, et qu'il allait vite pouvoir reprendre cette guerre. Du moins si on ne cherchait pas à l'en empêcher.

« Je me dois cependant de vous informer que votre tentative d’assaut contre Mälrunn n’a guère suscité la sympathie au sein des militaires. Le Roi de Sylvandell voit en vous un espion, tandis que Katharn voit une sorte d’illuminé. Quant à moi, je me dis que vous avez du agir par ignorance, et que votre survie ne tient qu’à un miracle. Rares sont ceux ayant pu échapper à un serviteur de Tzeentch. Sans mon expertise, vous seriez mort. »

« Cela ne m'étonne guère dame Tora. Je ne suis pas un espion, même si à ma rencontre avec le nécromancien celui-ci semblait vouloir me prendre à son services. Je tiens surement plus, comme le dit ce Katharn, d'un illuminé, à la différence près où je n'ai juste pas la possibilité de faire des choix, la divinité que je sers me les imposant sans me laisser la possibilité d'exprimer mon accord, ou désaccord. Quand à ma survie ... Oui j'ai eut beaucoup de chance que vous m'ayez vu suite à ces jours de fuites alors que le poison courait dans mes veines. Par contre je vous invite à me croire, mais je ne suis pas partie pour me faire lyncher, ce nécromancien a pris mes coups, et je sais l'avoir blesser par deux fois, même si il m'est supérieur encore en terme de puissance. Au moins l'ai-je affaibli, et même si il se régénère vite, sa nature semblant lui accorder des aspects surhumains, la Chute des Glaces doit être encore en train de le gêner en son sein, comme moi et les restes de ce poison qu'il a déversé dans mon corps par vengeance suite à mon sort. »

La mention des Chutes des Glaces doit être particulière pour l'archimage. Ce sort est de rang divin, créant une zone de glaces éternelles qui congèle tout sur son passage, ennemis, adversaires, lieux, rongeant la pierre et l'acier, brisant tout en morceau par le froid et l'assaut magique violent. En conséquence, si le vampire possède un tel sort, il doit se vider de son énergie en une seule utilisation, n'ayant pas de pouvoir lui permettant de puiser dans des ressources d'énergies supérieurs pour accomplir de tels sorts, mais user de ce genre d'artifices est un miracle chez un être comme le vampiroïde ou l'humain. En fait Darthestar avait misé sa victoire sur une seule attaque, celle de la Chutes des Glaces pour vaincre le nécromancien, mais il avait vite compris que celui-ci ne devait même plus avoir de forme matérielle, si bien qu'il avait pu l'affaiblir, mais pas le capturer dans la glace pour le tuer. Se rappelant de cela, il se mordit la lèvre et serra les dents sur le coup de la frustration. Finalement sa vie avait été mise en danger pour rien, et Unahzaal l'avait plus envoyer vers une mort certaine qu'autre chose. Il allait être nécessaire qu'il récupère son libre arbitre et vite, sinon il n'allait jamais rester en vie longtemps.

Finalement il n'allait pas attendre qu'elle sorte. De toutes manière pour le soigner elle avait surement du voir son corps, aussi n'avait-il rien à lui cacher, et puis il n'allait pas se perdre en fausse pudeur alors que le temps ne se prêtait pas à rester lascivement allongé parce que son corps avait un peu de mal à bouger. Récupérant ses affaires là où elles avaient été entreposées, s'y étant dirigé avec une certaine difficulté due à ses jambes encore faibles et courbaturées suites aux efforts des derniers jours. Se recouvrant de ses nombreuses couches noires, cachant complètement son corps de tout impact solaire, il reprit à nouveau son apparence classique de vampiroïde. Faisant un chignon avec ses cheveux, il les replaça sous son chapeau pour qu'ils tiennent bien en place et ne le gêne pas quand il se déplacera. Enfin il se retourne vers Tora et lui offrit la révérence qu'elle méritait à la fois pour l'avoir accueilli en cet instant, mais aussi pour l'avoir soigner envers et contre les argument de nombreux supérieurs qui n'espéraient surement que sa mort définitive. Avant de se redresser il lui offrit quelques mots.

« Merci de m'avoir ramener à la vie, dame Tora, merci infiniment. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous dites le moi, le moment venu. Sur ce, je suppose que je devrais aller m'adresser à cet homme, Katharn, n'est-ce pas ? Pouvez vous m'indiquer où il se trouve ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 27 février 2014, 01:42:19
La Chute des Glaces... Ce sort parlait évidemment à Tora, qui en avait entendu parler, et l’avait déjà vu à l’œuvre. Elle connaissait une Archimage, qui avait pour spécialité la Glace, et qui maîtrisait ce sort, qu’elle considérait comme l’un des sorts les plus efficaces de la Glace. Il était de coutume que les Archimages aient généralement un domaine de spécialisation, une sorte de domaine spécial, dans lequel ils étaient considérés comme d’éminentes spécialités. Parmi toutes les disciplines magiques, la magie élémentaire était la plus riche de toutes, car elle reposait sur l’énergie des forces telluriques, et beaucoup d’élémentaristes considéraient même que tout n’était que de la magie élémentaire, y compris la magie blanche et la magie noire, car il ne s’agissait, à chaque fois, que de manipuler des éléments. Tora connaissant ces discussions doctrinales et ces controverses, qu’on faisait à l’université et à l’académie, et qu’on entretenait plus tard. Loria (http://img98.xooimage.com/files/c/3/1/ice-queen-3fa7f3c.jpg) était le nom de cette Archimage, et était une lointaine amie de Tora, ainsi qu’une amante occasionnelle. Elle aurait tout à fait pu venir à la place de Tora, si cette dernière n’avait pas été la première à répondre... Cependant, face à un adepte de Tzeentch, Tora se demandait s’il ne serait pas plus sage de faire appel à d’autres collègues. Loria répondrait favorablement.

En attendant, le vampiroïde, visiblement remis, demanda à aller voir Katharn :

« Merci de m'avoir ramené à la vie, dame Tora, merci infiniment. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous dites le moi, le moment venu. Sur ce, je suppose que je devrais aller m'adresser à cet homme, Katharn, n'est-ce pas ? Pouvez vous m'indiquer où il se trouve ? »

Il était peut-être encore un peu trop prématuré pour la remercier, mais la femme répondit néanmoins assez rapidement :

« Il organise une réunion, et j’y suis conviée. Je pense qu’il voudra également vous voir. Vous n’avez qu’à me suivre. »

Tora sortit de la tente. Elle était au milieu du désert, et on pouvait voir des dragons remuant dans le ciel. Certes, Katharn avait pris les devants de l’opération, mais le siège de Mälrunn sera une opération jointe entre les forces ashnardiennes et sylvandines. Sylvandell avait peu d’hommes, mais amenait des combattants d’élite, les fameux Commandeurs. La Commanderie Noire était reconnue au sein de l’Empire comme un corps d’élite depuis un avis en ce sens de la Cour impériale ashnardienne, qui avait estimé que ce corps remplissait toutes les conditions requises. En conséquence, ils avaient le droit de commander des garnisons impériales. Katharn, qui manquait justement d’officiers supérieurs pour ce siège, était plutôt ravi de les avoir sous la main. Les dragons fourniraient également un excellent soutien aérien, et un bon bouclier, si jamais l’ennemi devait vouloir contre-attaquer.

De nombreux individus se déplaçaient dans le camp. Les tentes avaient toutes été dressées en un temps record, suivant la discipline militaire ashnardienne, une discipline de fer, impériale. La plupart des armes étaient consignées dans l’armurerie, une grande tente fermement gardée, et, en s’avançant vers la partie du camp réservée à Katharn et aux officiers, Tora vit des séances d’entraînement. Torses nus, les beaux militaires faisaient des pompes dans le désert, ou d’intenses exercices physiques. La magicienne se permettait volontiers de les observer, étant salués par les hommes, aussi bien que par les femmes. La mixité était de rigueur au sein de l’Empire, et, comme souvent, les militaires étaient heureux d’avoir un mage avec eux. C’était une aide sur laquelle on pouvait compter, surtout quand c’était la belle Tora. Elle n’avait pas choisi de rester jeune et belle pour rien, après tout.

Katharn était, comme à son habitude, en train de se disputer avec sa sœur. Une grande table était dressée au milieu de la partie du camp consacrée aux officiers. La grande table avait une longue carte dessus, et les deux se disputaient.

« C’est idiot d’attendre ! s’agaçait Moïra. Il faut attaquer avant que ces rascals n’aient le temps de se regrouper, et de préparer davantage leurs défenses !
 -  N’y compte pas, je ne risquerais sûrement pas mes hommes dans un assaut suicidaire ! Les Sylvandins sont formels sur ce point : Mälrunn est un endroit hanté. Ce n’est pas un troupeau de barbares sans cervelle, ils sont commandés par un redoutable mage noir, un servant de Tzeentch !
 -  Et alors ? Une épée dans le bide, bien plantée, et on ne parlera plus de lui.
 -  Je crains fort que ce ne soit si simple, Madame Moïra... »

Les deux se calmèrent en voyant Tora s’avancer, accompagnée de Darthestar.

« Que signifie cette plaisanterie ? Pourquoi diable cet homme n’est-il pas menotté ?! »

Des gardes se tenaient dans le dos de l’homme, et, depuis une tente, plusieurs Commandeurs sortirent, accompagnés par le Roi de Sylvandell.

« Je vous demande pardon ? s’étonna Tora.
 -  Nous avons mené des recherches sur cet homme. Il est recherché pour une série de crimes commis au sein de l’Empire. Les Sylvandins ne pouvaient pas le savoir, mais, après que cet homme eût cherché à rejoindre Mälrunn, nous avons mené des recherches. C’est un espion, envoyé à Sylvandell pour obtenir des informations ! »

La situation était visiblement tendue, et il allait devoir incomber à Darthestar de se justifier pour espérer ne pas finir emprisonné.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 28 février 2014, 12:10:25
« Il organise une réunion, et j’y suis conviée. Je pense qu’il voudra également vous voir. Vous n’avez qu’à me suivre. »

Il ne se fit pas attendre, et que son corps soit encore un peu dur à maîtriser ou non, il suivit la magicienne aux cheveux de feu pour pouvoir rencontrer le chef de ces troupes et donc réglé les quelques affaires au sein du camp si ce n'était pas au sein de la faction qu'il aidait, de manière bien maladroite cependant. Sortant de la tente, le soleil l'agressa avec violence, aussi rabaissa-t'il vivement le chapeau sur sa tête, cachant bien l'avant de son visage pour ne pas se retrouver avec un corps complètement cramé, et releva son cache col pour couvrir l'arrière de son cou, sentant dés ces premiers pas sous l'astre solaire violent du désert qu'il allait connaitre quelques difficultés à se déplacer au dehors des tentes, car encore une fois ses soins et sa survie avait pomper toute l'énergie contenue dans le sang qu'il avait pris avant son voyage vers Mälrunn. Il savait bien que ce ne serait pas dangereux pour sa vie, mais il savait aussi que ça allait être plus que désagréable, surtout quand on considérait que les attaques du nécromant avait déchirer certaines zones de son vêtement, laissant donc celui passer les rayons cruelles du jour pour faire légèrement fumer la peau du vampire. Celui-ci fit fi de cette information cependant et ne s'arrêta pas un instant de suivre l'archimage, observant du coup le camp durant leur déplacement.

Discipline et ordre. Voilà deux mots qui sied parfaitement à l'armée d'Ashnard, qui surprenait le vampire par tant de rigueur et de droiture de la part des soldats et de leurs supérieurs. Pourtant il n'étaient pas fermés, tous semblaient assez aimable, ouvert à la discussion et aux échanges et même venait dire bonjour quand il le pouvait, dans le cas de Tora. Pour le vampire, les avis semblaient plus mitigés. Pour certains, il sentait qu'il ne lui portait guère d'inimitié, considérant surement qu'il était simplement un guerrier qui en avait trop fait les jours derniers, ou qui était aussi difficile à contenir qu'un mercenaire un peu belliqueux. Pour d'autres, par contre, les avis semblaient beaucoup plus trancher : il s'agissait d'un traître, d'un fou, d'un homme dont on ne pouvait pas faire confiance et qui était bien trop dangereux pour tout ceux qui étaient dans ce camp, car il pourrait créer de nombreux problèmes avant de disparaître. En un sens certains semblaient un peu rassuré que son accompagnatrice soit l'archimagicienne, car elle serait surement la plus à même d'éliminer le plus rapidement possible Darthestar avec sa magie foudroyante, là où une grande partie des soldats savent qu'un vampire en combat rapproché est un danger infini.

Finalement ils passèrent dans la partie dédiée aux supérieurs de l'armée, au corps directif en somme, et c'est surement là que se terrait le plus d'à-priori sur son compte. Tant pis il allait faire avec, il ne pouvait pas non plus leur demander de le croire sur parole étant donner qu'il était un parfait étranger qui avait trahi leur confiance et qui s'était sorti deux fois in extremis des coups provenant des troupes de Mälrunn alors que quiconque y aurais surement perdu la vie. Il avait tout contre lui, et ce n'était pas pour lui plaire, mais il allait faire face à cela et tenter de les convaincre, notamment sur son innocence quand à sa possible liaison avec Mälrunn, et ensuite sur son utilité pour l'armée lors de leurs prochains assauts. Sans un mot de toute la marche, muet comme une tombe et loin d'avoir essayer de trouver un sujet de discussion avec la mage, il vit finalement la tente vers laquelle se dirigeait Tora, et prit une petite inspiration pour enfin la suivre, afin de se calmer en se doutant de toute les accusations auxquels il allait devoir faire face. Il finit alors de rejoindre les abords de la tente, puis suit l'archimagicienne à l'intérieur, tombant sur une discussion entre le Katharn et une autre femme, surement une autre générale, vue la mixité évidente des troupes ashnardienne :

« C’est idiot d’attendre ! Il faut attaquer avant que ces rascals n’aient le temps de se regrouper, et de préparer davantage leurs défenses !
-  N’y compte pas, je ne risquerais sûrement pas mes hommes dans un assaut suicidaire ! Les Sylvandins sont formels sur ce point : Mälrunn est un endroit hanté. Ce n’est pas un troupeau de barbares sans cervelle, ils sont commandés par un redoutable mage noir, un servant de Tzeentch !
-  Et alors ? Une épée dans le bide, bien plantée, et on ne parlera plus de lui.
-  Je crains fort que ce ne soit si simple, Madame Moïra...
- Que signifie cette plaisanterie ? Pourquoi diable cet homme n’est-il pas menotté ?! »

Clairement on parlait de lui. Attaché donc ? Enfin menotté plutôt ? Ils pouvaient bien essayer mais il doutait qu'autre chose que les liens sur-technologique de Tekhos puisse réussir à résister à son désir de liberté. En tout cas cela lui donnait une idée de ce que ces deux généraux pensaient de lui, il s'agissait pour eux d'un traître et point plus, un homme dangereux qui avait juste toutes les chances de créer la mort de leurs troupes. Dommage pour lui, mais il ne partait pas avec l'avantage d'avoir des alliés pour le défendre, il ferait cela de lui même. Dehors, du coin de l'oeil, il put observer du mouvement, les paroles de Katharn portant dans le silence désertique, et ce sont plusieurs personnes qui sortirent de la tente qui se trouvait sur leur gauche, notamment une personne qu'il reconnu facilement : Oberyn. Il y avait donc aussi tout les commandeurs de Sylvandell ici, peut-être même le roi, ce qui allait rendre le tout encore plus compliqué que ce qui était prévu. Il voulut donc réagir, mais fut coupé dans son élan par l'archimagicienne qui ne semblait pas l'entendre de cette oreille. Cela était surement inutile, mais Darthestar fut plutôt touché de cette attention, et attendit la réponse de la femme auprès de Katharn pour répondre.

« Je vous demande pardon ?
-  Nous avons mené des recherches sur cet homme. Il est recherché pour une série de crimes commis au sein de l’Empire. Les Sylvandins ne pouvaient pas le savoir, mais, après que cet homme eût cherché à rejoindre Mälrunn, nous avons mené des recherches. C’est un espion, envoyé à Sylvandell pour obtenir des informations !
-  Je vais me permettre de répondre à cela. Cette série de crimes, je ne vais pas vous mentir, oui j'en suis le coupable, et ce contre mon gré. Je fus durant un temps sous l'emprise d'une bête qui était née en moi suite à l'absorption abusive de capacité par mes crocs. J'en fus débarrassé par une divinité dont je suis désormais le serviteur, Unahzaal Dovahiiz, divinité draconique glaciaire, qui pour être sur que je ne fasse pas une seule chose contre son gré, m'a privé de mon libre arbitre. Si je suis partis seul vers Mälrunn, c'est par l'un de ses "ordres muets" qui m'empêche de ne pas agir pour défendre ce que ma déesse considère comme à protéger. Si vous vous demandez si la bête qui a commis ces crimes existe encore en moi, je ne peux que vous répondre oui, mais je n'oserais vous faire l'affront d'en prendre la forme maintenant. Si vous vous demandez si j'ai des liens avec Mälrunn, je ne peux que vous répondre non, même si celui-ci à tenter de me faire rejoindre la cause de Tzeentch quand je l'ai affronté il y a quelques jours. Si vous vous demandez comment j'ai survécu par deux fois aux assauts de ses troupes, dites vous que j'ai surtout un désir de survie intense, ce qui a notamment fait de moi un vampiroïde... »

Il jouait carte sur table, s'étant décalé pour ne plus être derrière Tora, mais toujours visibles par les commandeurs au dehors. Sa voix était calme, et il s'exprimait de manière audible, afin que tous puissent se faire un avis sur sa condition. Il ne demandait pas de pardon, n'allait pas leur faire le coup de rédemption, mais disait simplement les faits, aussi purs et simples soient-ils. La bête dont il parle est une forme concentrée, la véritable forme surement d'un vampiroïde, qu'il modifie le plus possible pour reprendre un apparence qui lui est propre, son apparence de vampire. Il avait été complètement dominée par celle-ci, mais le sang divin avait permit au vampire de calmer ses instincts bestiaux, et de redevenir un guerrier, même si il avait pour cela perdu ce qu'il venait tout juste de récupérer, son droit de faire des choix. Il espérait tout du moins qu'ils n'allaient pas lui demander de prendre cette autre forme pour leur donner une preuve, mais au moins il aurait enfin donner aux Ashnardiens une raison à cette série de vampirisme sauvage, de vol, de meurtre parfois. Il allait surement devoir répondre de cela après l'histoire de Mälrunn, et il l'accepterait, les chaînes ne risquant du coup pas de se briser. Il finit ses paroles sur ce qu'il avait appris de Mälrunn lors de son passage :

« Enfin... Pour ce qui est du nécromant, vous ne saurez en effet le vaincre d'une épée au travers du corps. Je l'ai affronté, et il a sut tenir le coup contre un art divin, sans parler d'un coup au corps à corps avec lequel je tue à coup sur. Il possède en sus un gardien, peut-être plus, qui semble avoir une force et une rapidité qui m'est égal, ce qui le rendra difficile d'approche. Quand à ses troupes, elle sont déjà rassemblées en masse autour des ruines. En somme, il semble nous attendre, vu qu'il ne doit pas pouvoir sortir des ruines, avec tout son armada pour se défendre, mais pour ce qui est de ses actions, je pense que l'omniprêtre de Sylvandell serait plus à même de vous informer que moi, au vu de ses expériences passé. J'en ai finis. »

Il fit un pas en arrière pour montrer qu'il n'avait plus rien à ajouter, hors questions des personnes ne présence.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le samedi 01 mars 2014, 01:27:50
Quand l’histoire de ce vampiroïde avait été contée aux oreilles de Katharn, il avait trouvé cela suspect. Un homme qui irait seul affronter un fort entier ? Il n’avait jamais rien entendu de plus idiot, et, à partir de l’examen médical mené par les Sylvandins, avait envoyé les résultats, notamment sanguins, au cœur de l’Empire. Ashnard n’était pas un pays aussi développé, technologiquement parlant, que Tekhos, mais l’Empire était un État très centralisé, avec une administration centrale très perfectionnée, élément indispensable pour permettre à l’appareil de guerre ashnardien d’être aussi performant. Les services centraux avaient retrouvé des correspondances dans leurs bases de données, et le dossier de Darthestar était ainsi sorti. Un criminel... Une curieuse coïncidence, quand on savait que Mälrunn recrutait bon nombre de criminels, comme Rayka « La-Blanche », une ancienne nonne, devenue une mercenaire sanguinolente. Tywill en avait déduit que Darthestar était sans doute le renégat qui avait aidé les Orcs à attaquer Sylvandell, mais il fallait bien admettre que des éléments étaient défaillants dans cette analyse. Darthestar avait secouru la Princesse, et n’avait eu aucune raison logique de rejoindre Mälrunn, alors qu’il était en train d’acquérir la confiance des Sylvandins. Katharn était, sur ce point, plus prompt que Moïra à réfléchir. Elle s’était contentée de hausser les épaules, en estimant que ce Darthestar n’était rien de plus qu’un traître, un déséquilibré, qui avait probablement été châtié par son maître pour avoir échoué à ramener la Princesse, probablement parce qu’il avait du remarquer qu’ils étaient suivis par un Commandeur.

Il leur assura qu’il n’était pas un traître, et qu’il avait agi en suivant les ordres de sa Déesse, Unahzaal Dovahiiz, laissant les deux Ashnardiens légèrement sceptiques. Tora l’était également. Un Dieu ne retirait jamais le libre-arbitre de ses croyants, c’était la base de toute forme de religion. La croyance était libre, et quelqu’un qui était forcé de croire ne croyait pas vraiment. Or, la puissance des Dieux découlait de la croyance qu’on ressentait pour eux et pour leurs Attributs divins. Le libre-arbitre était quelque chose de fondamental, et même les Dieux Noirs ne transformaient pas leurs croyants en esclaves.

« Mouais..., se contenta de commenter Katharn. Votre histoire n’est pas des plus claires, en vérité. »

Tora se permit alors d’intervenir, déposant des éléments purement objectifs :

« L’examen de son corps révèle qu’il a fait l’objet d’un empoisonnement très puissant, digne des toxines maudites par les sorts des mages de Tzeentch. Qu’il soit encore en vie relève du miracle. Par ailleurs, je n’ai décelé aucun dispositif caché, aucun piège magique, ou chose de ce genre. Si son âme est réellement sous l’objet d’une possession divine, je n’ai pas les capacités d’identifier cette possession, et encore moins de la contrer.
 -  Les Dieux ne s’abaissent à ce genre d’extrémités que pour punir des gens..., nota Moïra. Si ce que vous dites est vrai, alors votre âme est damnée, vampiroïde. »

Tora en était arrivée à la même conclusion, et reprit :

« Ceci explique peut-être pourquoi le Nécromancien vous voulait. Tzeentch est un Dieu supérieur à Dovahiiz. Il aurait pu, en échange de votre fidélité, vous défaire de ce lien. Il a du penser que la monnaie d’échange serait suffisamment intéressante pour vous amener à renier votre cause, et à aider la sienne. »

Katharn grommela lentement.

« Soit... Mettons que je vous accorde le bénéfice du doute. En attendant, je pense qu’il est temps de commencer la conférence. Nous savions déjà qu’un coup d’épée ne suffirait pas à venir à bout de ce magicien, vampiroïde. »

Le ton de Katharn se voulait volontiers sarcastique, comme s’il sous-entendait que, en cherchant à lui dire ce qu’il fallait faire, Darthestar voulait lui faire apprendre son métier. Le groupe se rendit dans une tente un peu plus grande, avec une longue table. Il y avait un certain nombre de Sylvandins, des Commandeurs, mais aussi le Roi, le Grand Maître de l’Ordre des Dragonniers, Loden, d’autres dragonniers, l’Omniprêtre, et Alice, accompagnée par d’autres personnes. Tora se plaça face à l’assemblée, et parla assez rapidement :

« Je pense qu’il faut que je vous parler de mon expertise et de mes connaissances sur le Chaos et sur Tzeentch. »

Tora leur expliqua que le Chaos était l’une des forces de base de l’univers. Une force universelle qu’on retrouvait d’un bout à l’autre du cosmos, et qui avait bien des déclinaisons. Elle était incarnée par de puissantes divinités, et était présente en toute créature consciente dotée de raisons, le Chaos étant ce qui poussait les hommes vers la folie, la destruction, la mort, la sauvagerie, et la barbarie...

« Le Chaos est gouverné par quatre divinités majeures... Khorne, Tzeentch, Nurgle, et Slaanesh. Chacun a des Attributs divins spécifiques, et je les ai cités dans l’ordre décroissant de puissance, bien que, concrètement, ces quatre divinités soient considérées comme les Dieux majeurs du Chaos. Ce ne sont pas de simples Dieux terrestres, mais des Dieux dont le pouvoir s’étend à l’univers tout entier. Si un jour ces quatre divinités devaient toutes décider de s’unir, il est probable que leur force réunie balaierait toute forme d’opposition... Fort heureusement, la plupart du temps, les divinités du Chaos sont occupées à se faire la guerre entre elles. »

Elle leur expliqua que Tzeentch était l’exact opposé de Khorne. Khorne était le Seigneur des batailles, privilégiant le Guerrier, alors que Tzeentch était le Seigneur du changement, le Dieu des sorciers, privilégiant la magie, la ruse, les complots tortueux et les projets ambitieux sur le long terme. Ses sectes étaient très puissantes, ancestrales, et, s’il était admis que la puissance de Khorne le surclassait au combat, Tzeentch, en revanche, disposait d’une influence considérable, son culte comptant le plus grand nombre d’adorateurs et de fidèles, dispersés à travers tout le cosmos.

« Mälrunn a été fondé par un prêtre de Tzeentch, qui a relié son âme à ce dernier. Il y a des siècles, quand Sylvandell a été fondé, les Sylvandins, dirigés par Erwan Korvander, le Premier Roi de Sylvandell, ont mené un assaut contre Mälrunn, qui a permis de venir à bout du Nécromancien, dans des circonstances qu’il nous faudra évoquer plus tard. En attendant, il nous faut des informations sur Mälrunn... Et, sur ce point, il me semble que la récente expédition de Darthestar pourrait comporter de précieuses indications sur ce à quoi nous devions nous attendre. »

Tous les regards se portèrent alors vers le vampiroïde.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 03 mars 2014, 10:39:40
Son histoire, ou plutôt ses explications créèrent deux réactions différentes : doute et circonspection. Oui cela pouvait paraître très étrange mais tout ses dires n'étaient que vérité et il n'avait pas arrangé la moindre chose pour espérer inciter les autres à la pitié, à la compassion, ou du moins d'ôté chez eux ces idées de traîtrise qu'ils avaient à son encontre. Cela lui permettait surtout de faire enfin table-rase de son passé, chose qu'il n'avait pas pu encore faire envers ces gens qu'il avait tant blessé, sans parler de tout ces êtres dont il s'était ouvertement moqué quand malgré tout leurs essais ils s'étaient trouvés incapable de rejoindre leur adversaire et de le capturer ou de l'éliminer. Non il avait en effet de très nombreuses choses à rendre à Ashnard, mais l'heure n'était pas à cela, aussi avait-il préférer commencer par ce qui avait été le plus rapide à leur offrir, la vérité. Autant Tora sembla se mettre à douter, pour il ne savait quelles raisons, autant les deux généraux, lieutenant où il ne savait leurs places, semblait s'être un peu détendu malgré le fait qu'ils restent sur le qui-vive. Après tout, il étaient en face d'un être qui avait en effet commis de nombreux crimes dans leur contrée natale, et qui en plus n'avait jamais été capturé auparavant... Et voilà qu'il s'agissait d'un homme ôté de libre arbitre, désormais interdit de faire des choix simple contre la volonté de sa déesse. Il y avait de quoi trouver la situation ironique.

« Mouais... Votre histoire n’est pas des plus claires, en vérité.
-  L’examen de son corps révèle qu’il a fait l’objet d’un empoisonnement très puissant, digne des toxines maudites par les sorts des mages de Tzeentch. Qu’il soit encore en vie relève du miracle. Par ailleurs, je n’ai décelé aucun dispositif caché, aucun piège magique, ou chose de ce genre. Si son âme est réellement sous l’objet d’une possession divine, je n’ai pas les capacités d’identifier cette possession, et encore moins de la contrer.
-  Les Dieux ne s’abaissent à ce genre d’extrémités que pour punir des gens... Si ce que vous dites est vrai, alors votre âme est damnée, vampiroïde.
-  Vous l'avez vous même dit, madame ou mademoiselle, tout comme l'homme qui siège à coté de vous : Je suis un criminel, et pas seulement à Ashnard. Je n'aurais surement pas assez d'une vie pour expier les années de comportement infâme que j'ai eu. Je ne peux qu'espérer avoir obtenu l'immortalité vampirique pour avoir un jour le droit de voir ma rédemption acquise, mais d'ici là je crois que ma maîtresse ne m'offrira pas une réelle liberté d'action.»
-  Ceci explique peut-être pourquoi le Nécromancien vous voulait. Tzeentch est un Dieu supérieur à Dovahiiz. Il aurait pu, en échange de votre fidélité, vous défaire de ce lien. Il a du penser que la monnaie d’échange serait suffisamment intéressante pour vous amener à renier votre cause, et à aider la sienne.
-  Ce n'est compter ni ma fierté ni mon remord. Je ne suis pas tomber aux mains de dame Dovahiiz par hasard, elle m'a d'elle-même "libéré", si j'ose user de ce terme, de la présence du monstre en moi. Sans elle je serais encore à cette heure une bête sans laisse lâcher dans les rues d'Ashnard et de Seiku.. de Nexus. C'est bien pour cela que j'ai put accepter sa domination totale sur mon droit de raison, même si c'est m'ôté quelque chose de très important.
-  Soit... Mettons que je vous accorde le bénéfice du doute. En attendant, je pense qu’il est temps de commencer la conférence. Nous savions déjà qu’un coup d’épée ne suffirait pas à venir à bout de ce magicien, vampiroïde.

Finalement les choses semblaient s'être un peu détendue et le vampire ne put que se retrouver rassuré d'un tel retour de situation. De toutes manière il savait qu'Ashnard ne le lâcherais pas aussi facilement et qu'il lui serait demander de se diriger vers cette grande ville après l'attaque sur Mälrunn, et il le fera si rien ne le retient vers une autre destination, comme un nouvel ordre de sa divinité. En tout cas le fameux Katharn semblait lui laisser un peu de place parmi les troupes, et cela suffisait à calmer le feu ardent qui brûlait en lui, feu de l'ordre que lui avait fait sa déesse il y a quelques jours et qui n'était pas encore éteint : "repousse Mälrunn". Néanmoins le ton qu'usa le gradé ne fut pas des plus agréable à entendre pour Darthestar qui sentit très bien la raillerie du commandant. Il n'avait jamais été dans les intentions du vampiroïde de donner des leçons, seulement d'informer de ce qui se trouve dans les environs, et la dangerosité qu'il avait déceler en ce nécromant quasiment invincible en un contre un et sans sorts de purifications. Pourtant il ne réagit pas et se prépara à retourner à sa tente de réveil quand il comprit par quelques gestes légers qu'il était plutôt convié à suivre le conseil militaire ... Bon dieu avait-il vraiment fais le choix de l'amener à cette importante réunion ?

Il finit donc par entrer en dernier, allant se caler dans un coin de tente sans un mots, ne voulant pas gêner ces dirigeants militaires dans leurs discussions et observations des futures stratégies à suivre. Encore une fois il sentit quelques regards le suivre, et vit du coin de l'oeil le roi Tywill, Oberyn, peut-être deux ou trois autres personnes le suivre durant tout son déplacement, jusqu'à ce qu'il s'installe sans dire un mot, et que les regards se reportent dés lors sur Tora qui semblait être prête à prendre la parole. Le vampire en profita pour lui même regarder les membres de l'assemblée avec une certaine curiosité. Il reconnaissait facilement qui venait de quel camp, les couleurs et les blasons d'Ashnard étant clairement affiché quand ceux des troupes de Sylvandell étaient moi voyants sur leurs équipements. Il fit donc un tour de table rapide, mais ne s'attendait pas à la voir elle, cette princesse avec qui il s'était disputé il y a quelques nuits et de gêne détourna le regard dans la direction opposé, laissant juste traîner son ouïe pour écouter le speech explicatif de l'archi-mage, apparemment bien plus experte que lui sur la question.

« Je pense qu’il faut que je vous parler de mon expertise et de mes connaissances sur le Chaos et sur Tzeentch. Le Chaos est gouverné par quatre divinités majeures... Khorne, Tzeentch, Nurgle, et Slaanesh. Chacun a des Attributs divins spécifiques, et je les ai cités dans l’ordre décroissant de puissance, bien que, concrètement, ces quatre divinités soient considérées comme les Dieux majeurs du Chaos. Ce ne sont pas de simples Dieux terrestres, mais des Dieux dont le pouvoir s’étend à l’univers tout entier. Si un jour ces quatre divinités devaient toutes décider de s’unir, il est probable que leur force réunie balaierait toute forme d’opposition... Fort heureusement, la plupart du temps, les divinités du Chaos sont occupées à se faire la guerre entre elles. »

Hors ces informations, Tora expliqua tant de choses que Darthestar se demandait si son érudition avait une fin. Très étrangement, la notion de ce dieux du chaos lui rappela ces jeux du monde de Terre où un groupe d'amis créent des personnages à jouer dans des histoires créés par un "MJ" et dans lesquels ils se battent contre ces dits dieux du chaos. Cela sous-entendrais donc que même si il n'en ont pas conscience, les Terriens connaitrais une partie de la culture Terrane, ce qui surprenait Darthestar qui se demandait du coup "depuis quand ?". Écoutant toujours distraitement, il se rappela aussi qu'il avait failli faire mention de Seikusu un peu plus tôt, il fallait qu'il fasse un peu plus attention avec cela, ce n'étais pas comme si les autres risquaient de s'y attaquer, mais Darthestar pensait que ces deux peuples et style de vie ne pouvait surement pas vivre ensemble, étant l'un comme l'autre bien trop différente de l'autre pour pouvoir vraiment créer un véritable résultat positif si il venait à faire connaissance Finalement c'est plonger dans ses pensées qu'il finit la discussion de Tora, entendait la fin d'un air distrait, même si il fait assez attention pour retenir les informations dispensées par l'archi-mage.

« Mälrunn a été fondé par un prêtre de Tzeentch, qui a relié son âme à ce dernier. Il y a des siècles, quand Sylvandell a été fondé, les Sylvandins, dirigés par Erwan Korvander, le Premier Roi de Sylvandell, ont mené un assaut contre Mälrunn, qui a permis de venir à bout du Nécromancien, dans des circonstances qu’il nous faudra évoquer plus tard. En attendant, il nous faut des informations sur Mälrunn... Et, sur ce point, il me semble que la récente expédition de Darthestar pourrait comporter de précieuses indications sur ce à quoi nous devions nous attendre. »

Q-Quoi ? Il pensait juste qu'il allait regarder, pas parler devant tout une attablée de personne qui n'attende que de bonnes informations alors qu'il est actuellement encore considéré comme une personne douteuse par nombre de membres de celle-ci. Il aurait bien voulu s'en sortir discrètement mais sitôt son nom cité, les regards s'étaient tournés vers lui avec au fond des prunelles une envie certaine d'être au courant des agissements ennemis.  Le vampiroïde n'avait plus vraiment le choix, et se trouva donc obliger de rejoindre la table en quittant son petit coin sombre. Il jeta un coup d'oeil sur la table, remarqua la carte des lieux placée sur celle-ci, et s'en approcha en se remettant bien en mémoire tout ce qu'il avait vu à son entrée dans le territoire de Mälrunn, ainsi que ce qu'il avait traversé durant sa marche avec le gardien du nécromancien. Se plaçant de manière à avoir accès à la carte, il fut ravi que les deux membres entre lesquels il s'était faufilé se décale un peu pour lui donner une pleine liberté de mouvement pour ses futures explications, et il commença donc par pointer un doigt sur le chemin rocheux par lequel il était arrivé.

« J'étais arrivé par ce chemin entre falaises pour déboucher sur le calice qui contient les ruines de Mälrunn en son milieu. Sitôt arrivé, j'avais une vue sur un nombre de troupes plus que conséquent, quelques troupes humaines, comme des mercenaires, des brigands et les hommes des sables qui m'ont poursuivie durant ma fuite, à compter surement à un millier d'âme, mais avant tout des troupes mortes-vivantes. Je suppose que le nécromant ne doit pas les envoyer très loin de son influence sinon il doit surement se concentrer uniquement sur eux, ce qui justifierais qu'il attende que nous passions à l'attaque pour ne pas laisser Mälrunn hors de sa "protection".

Considérons que le gros de ses troupes sont donc des troupes de défense, et doivent se compter à deux bons milliers qui se relèveront de nombreuses fois. Quand aux troupes orcs, elles semblent être les plus belliqueuses, et je crois en avoir reconnu trois tribus différentes, pour ce que nous allons considérer comme cinq-cents guerriers du genre de ceux qui ont attaquer la princesse. En somme, la vrai puissance du nécromancien, ses morts-vivants, vont rester près de lui, et les créatures vivantes lui serviront surement de chair à canon pour réduire le nombre des troupes. Quand je suis arrivé toutes les troupes se trouvaient en extérieur, mais je peux supposer désormais qu'elles se trouvent dans les ruines, sous terre.

Pour y avoir été guidé, je pourrais décrire le chemin à emprunter pour rejoindre la salle où j'ai rencontré le nécromancien, mais autrement je ne saurais faire un vrai plan des souterrains de Mälrunn. Si les troupes que nous rencontrerons sont réduites, alors cela veut dire qu'un grand nombres de troupes seront embusqués dans ce lieu malsain. Y engager le combat sera dés lors surement un pur suicide, se jeter dans la gueule du loup en toute conscience des choses. Le dernier souci d'ordre militaire est le gardien du nécromant. J'étais blessé par le nécromancien certes, mais cet homme déploie quand même une force et une vitesse difficilement concevable. Des troupes normales le rencontrant connaîtrais surement de très lourdes pertes.

Enfin, j'ai comme dit plus tôt pris un chemin simple, à flanc de falaises qui me permettait d'entrer rapidement en tant qu'homme seul. L'armée elle ne pourrait qu'entrer que par cette partie du désert, plus à l'Est, mais ce lieu comporte un souci : il est complètement ouvert et ôte tout élément de surprise possible par vos troupes. Si vous avez des questions ou des idées d'approche précise je pourrais surement vous donner mon avis avec ce que j'ai vu là-bas, mais autrement j'ai fini. »


Il se redresse et attends les réactions.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 04 mars 2014, 02:01:11
Ashnard avait-il un jour vénéré le Chaos ? Cette question ne pouvait qu’être répondue par l’affirmative. Toutes les archives impériales l’attestaient : jadis, l’Empire avait vénéré Khorne, le Dieu du Sang, Seigneur des batailles. De la part d’un Empire ayant des visées expansionnistes, et qui avait pour habitude d’envahir ses voisins avec d’immenses armées, Khorne était un très bon choix de divinité. C’était un héritage douloureux, car, dans la guerre opposant Nexus à l’Empire, les Nexusiens reprochaient constamment à Ashnard ses anciens cultes officiels. Khorne avait été retiré il y a des années, durant la Guerre Civile. Le Roi Cramoisi était un fervent adepte du culte de Khorne, et avait transformé la capitale impériale en immenses bassins de sang, y sacrifiant des milliers d’âmes. Après l’ère du despote, ses successeurs avaient décidé de suivre les demandes de l’Ordre Immaculé, et Khorne avait été reculé des listes de cultes officiels. Des mages avaient exorcisé l’ensemble de ses sanctuaires, et abattu tous ses temples. Cependant, les archives mentionnaient encore cette lointaine époque, et, même maintenant, certains fanatiques et ultraconservateurs espéraient que l’Empire reviendrait honorer Khorne, afin que ce dernier leur permettre de supprimer pour de bon Nexus.

La présence d’un fort dédié à Tzeentch dans les environs de Sylvandell était, selon Alice, le signe que, à l’origine de l’Empire, certains des fondateurs avaient probablement essayé d’honorer à la fois Khorne et Tzeentch, et de les amener à s’allier. Or, si Alice en croyait les théologiens et les mages qui étudiaient le Chaos, si Khorne et Tzeentch devaient venir à s’allier, aucune force ne pourrait les repousser. Une alliance restait toutefois très théorique, car Khorne et Tzeentch avaient plutôt tendance à se haïr mutuellement. Alice, qui avait lu des livres sur la question, remisa tout ça dans un coin de sa tête, tandis que Darthestar leur parlait de Mälrunn, établissant ses observations.

Il leur expliqua qu’il devait y avoir au moins deux mille guerriers à l’intérieur, ce qui représentait une bonne armée. Il leur indiqua aussi que le meilleur passage passait par l’Est, mais qu’ils risquaient d’être exposés, probablement à ces maudits pillards du désert.

« Sur ce point, signala Tywill, il n’y a pas à s’en faire. Mes dragons couvriront les nôtres, et rôtirons le cul de tous les fils de putes qui monteront leurs sales gueules. »

Katharn hocha lentement la tête, comme si cette idée lui semblait bonne.

« Grâce aux Sylvandins, nous disposons des plans de Mälrunn, faits il y a des millénaires... Cependant, je ne pense pas que le château ait du beaucoup changer depuis lors... Regardez donc. »

Une carte fut dressée au centre de la table. Katharn désigna une sorte de pièce centrale. La salle du trône. Il y n’y avait qu’une seule entrée, depuis une grande pièce, l’Antichambre, et ces deux pièces étaient attenantes à une troisième pièce : la salle de réunion. Cependant, prise ensemble, ces trois pièces étaient séparées du reste du château, et il y avait quatre chemins permettant de s’y rendre.

« Nous mènerons un assaut principal pour entrer dans Mälrunn, puis nos hommes se disperseront en quatre groupes, afin d’encercler les ennemis. Je mènerais le front Nord, Moïra mènera le front Sud, Tywill le front Est, et Tora le front Ouest. Tywill, vous laisserez un de vos Commandeurs à l’entrée du fort, afin de surveiller notre retraite. Notre objectif est de nous regrouper devant l’Antichambre, en neutralisant toute forme de résistance. J’interdis formellement de pénétrer dans la salle du trône sans la présence de Tora. Nos épées ne serviront à rien contre le Nécromancien.
 -  Pas plus que mes sorts... » intervint alors Tora.

Katharn la regarda, comme s’il était surpris.

« Que voulez-vous dire ?
 -  Tzeentch est un sorcier d’exception. Mes sorts pourront lui faire mal, je n’en doute pas, mais j’émets des réserves sur leur capacité à en venir à bout, d’autant plus que j’ignore comment le Nécromancien a été scellé la...
 -  Celui dont vous avez besoin, mes chers, c’est de moi. »

Sec et autoritaire, la voix émanait du rang des Sylvandins. Alice reconnut l’Omniprêtre, et l’observa en clignant des yeux, tandis que l’elfe se relevait.

« Le Sanctuaire des Dragons n’est pas qu’un simple sanctuaire, une simple œuvre d’art... C’est un sanctuaire bâti en des temps immémoriaux, par les ancêtres des elfes, en hommage à un Dieu tout aussi ancien... Batrok. »

Ce nom n’évoquait rien d’autre aux yeux qu’Alice que des contes, mais les Ashnardiens, eux, n’en avaient jamais entendu parler... Sauf Tora, qui fronça lentement les sourcils.

« Ainsi donc, vous servez Batrok ?
 -  Précisément, reconnut l’Omniprêtre. Tout comme le Dragon d’Or. En le priant, nous, Sylvandell, prions indirectement Batrok, le Dieu des Dragons... Une divinité de l’Ordre, dont je suis le héraut. Mälrunn est ma responsabilité, sceller le Nécromancien a été mon devoir. Cette aventure a coûté la vie à Erwan Korvander, mais nous avions réussi. Pour le sceller, il nous avait fallu installer de puissantes runes magiques, des runes forgées à partir des écailles du Dragon d’Or, et forgées par le souffle des dragons. Si vous voulez sceller le Nécromancien, il faudra réveiller ces runes, relancer les vieux sorts, et détruire son enveloppe physique. »

L’assemblée était médusée, surprise. Tora leur expliqua alors que Batrok était l’un des plus vieux Dieux de l’Ordre. Les dieux de l’Ordre n’étaient pas ceux de l’Ordre Immaculé, et il fallait dissocier les deux notions. Ici, « Ordre » s’opposait au « Chaos », mais il n’en est pas moins vrai que la plupart des divinités de l’Ordre sont louées par l’Ordre Immaculé. Batrok est une divinité essentiellement vénérée par les elfes, en raison de l’ancienneté de l’être. Il avait été transformé en divinité mineure à l’heure de sa mort par Shallya, la Déesse de la Guérison et de la Compassion, qui avait été touchée par l’ardeur au combat de Batrok. Il était l’un des premiers dragons dorés à avoir existé, et avait notamment affronté les hordes pestilentielles de Nurgle, insufflant le courage dans le cœur des elfes, des nains, et des hommes, et leur montrant le potentiel immense de destruction des dragons. Que le Patriarche de Sylvandell descende de Batrok n’était pas particulièrement étonnant.

L’Omniprêtre avait indiqué sur la carte l’emplacement des runes, et leur expliqua que, pour les réveiller, il fallait obligatoirement l’assistance d’un mage. L’Omniprêtre accompagnerait Tywill, et Tora pouvait s’en charger, mais il manquait donc deux mages.

« Sur ce point, précisa Tora, j’ai sollicité l’aide de l’Archimage Loria.
 -  Bien... Mais il manque toujours un mage... »

Le silence plana quelques secondes, avant que Tora ne tourne son regard vers Darthestar.

« Vous m’avez dit maîtriser la Chute des Glaces, non ? N’est-ce pas là le signe que vous avez des aptitudes magiques ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 04 mars 2014, 13:31:39
L'annonce semblait rendre les généraux confiant, mais Darthestar avait encore du mal avec l'idée de tout ces humains attaquant un fort maudit où lui même sentait la malveillance couler des murs. Déjà il ne comprenait même pas que des êtres humains aient décidé de se mettre au service de Mälrunn en ressentant une telle sensation d'horreur en sa présence, mais ça il ne pouvait pas vraiment y faire quoi que ce soit n'est-ce pas ? Peut-être que les humains ressentait moins ce genre de chose et c'est ce qui avait permit à ces rébus de s'allier avec le nécromant, mais il en restait que le vampiroïde pensait que cette influence avait toutes les chances du monde d'affecter les troupes de plus en plus puissamment à force qu'ils s'approcheraient des ruines en elle-même, et il ne voulait pas se retrouver avec des troupes folles qui devrait dés lors être exécutées. Si ils étaient confiant niveau puissance, rien n'était moins sur quand il s'agissait de la vie de leurs propres hommes rendus incontrôlables par la puissance du nécromant, et le vampire ne voulait pas de mort, ou en tout cas son ordre l'obligeait à agir pour que le moins de morts puisse exister. En somme, cela sous-entendait qu'il allait encore devoir garder le plus possible son contrôle pour lutter contre son ordre interne, la barbe.

« Grâce aux Sylvandins, nous disposons des plans de Mälrunn, faits il y a des millénaires... Cependant, je ne pense pas que le château ait du beaucoup changer depuis lors... Regardez donc. »

Une deuxième carte fut posée sur celle qu'avait utiliser Darthestar pour faire ses explications, et il put donc voir le plan complet des zones enterrées de Mälrunn. Comme il l'avait soupçonné il s'agissait d'un véritable labyrinthe, mais si chacun mémorisait le chemin de ses troupes alors le tout allait être bien moins compliqué à quadriller. Il ne pouvait pas dire que les gens d'ici étaient mal équipés décidément, ils avaient mit toutes les chances de leur coté pour réussir à éliminer Mälrunn une seconde fois, et en cela le vampire ne pouvait qu'applaudir leur professionnalisme et leur détermination à ôté ce danger de la face du monde. Observant bien la carte, il refit mentalement le chemin par lequel il était aller à la salle de trône, salle où il avait affronté cet être abominable. Ils avaient usé du chemin le plus simple celui qui allait vers les profondeurs de Mälrunn sans trop se perdre entre les différentes circonvolutions qu'arboraient les autres passages. Était-ce parce que les autres lieux étaient piégés ? Interdit d'accès à cause de la présence de gravat ? En tout cas il fronça les sourcils un moment puis indiqua en effet le chemin que lui avait pris dans ce lieu :

« Je peux assurer que ce chemin est viable, étant celui que j'ai emprunter avec le gardien pour rejoindre cette antichambre, mais pour les autres tout est possible, pas besoin de le préciser n'est-ce pas ?
-  Nous mènerons un assaut principal pour entrer dans Mälrunn, puis nos hommes se disperseront en quatre groupes, afin d’encercler les ennemis. Je mènerais le front Nord, Moïra mènera le front Sud, Tywill le front Est, et Tora le front Ouest. Tywill, vous laisserez un de vos Commandeurs à l’entrée du fort, afin de surveiller notre retraite. Notre objectif est de nous regrouper devant l’Antichambre, en neutralisant toute forme de résistance. J’interdis formellement de pénétrer dans la salle du trône sans la présence de Tora. Nos épées ne serviront à rien contre le Nécromancien.
-  Pas plus que mes sorts...
-  Que voulez-vous dire ?
-  Tzeentch est un sorcier d’exception. Mes sorts pourront lui faire mal, je n’en doute pas, mais j’émets des réserves sur leur capacité à en venir à bout, d’autant plus que j’ignore comment le Nécromancien a été scellé la...»

La surprise fut dans l'assemblée, mais pas chez le vampire qui l'avait comprit dés qu'il avait lui même utilisé la Chute des Glaces sur son adversaire. Ce sort est assez puissant pour vaincre des troupes entières en une seule utilisation, mais le nécromant avait juste eut à lâcher son aspect diffus pour l'éviter en prenant forme humaine. Cette être devait être protéger par de nombreux et puissants boucliers magiques, sans parler de sa nature ni morte ni vivante qui devait par elle seule diminuer l'efficacité de tout assaut contre lui, de quelque ordre que ce soit. C'est pour cela que le vampiroïde s'était bien douté que l'archimage, malgré toute la qualité de ses pouvoirs, ne saurait vaincre leur adversaire commun, et ce n'était pas non plus Darthestar qui allait pouvoir reprendre un affrontement face à lui maintenant que le nécromant connaissait ses capacités. Il allait falloir le combattre à plusieurs, mais pas à trop non plus pour ne pas se mettre des bâtons dans les roues. Encore une horreur de mise en place. Secrètement il espérait qu'il y aurait plus simple à faire pour le vaincre mais pas une idée ne lui venait à l'esprit, jusqu'à ce que la voix de l'omniprêtre se fasse entendre dans toute l'assemblée.

« Celui dont vous avez besoin, mes chers, c’est de moi. Le Sanctuaire des Dragons n’est pas qu’un simple sanctuaire, une simple œuvre d’art... C’est un sanctuaire bâti en des temps immémoriaux, par les ancêtres des elfes, en hommage à un Dieu tout aussi ancien... Batrok.
-  Ainsi donc, vous servez Batrok ? »

Batrok. Outre le fait qu'il s'agissait d'une autre divinité draconique, Darthestar était un parfait ignorant sur les buts et les valeurs de cette divinité, mais la réaction de Tora ne fut pas pour lui plaire le plus au monde. Était-ce juste de la simple surprise face à une prêtrise qui semble dater de plusieurs milliers d'années, ou un doute évident qu'elle affichait sur les pensées et le but de l'omniprêtre maintenant qu'il avait annoncer la divinité qu'il servait depuis tant de temps parmi les Sylvandins ? Surtout que cette divinité semblait rester au bataillon des inconnus de la part des Ashnardiens, qui sont pourtant des alliés de longue date de Sylvandell, aussi le vampire se mit soudainement sur ses gardes, les muscles de ses jambes s'étant tendus pour agir rapidement au cas où cela serait nécessaire. Pourtant Tora ne sembla pas rester dans son étrange réaction et se détendit quand l'omni-prêtre reprit ses propos, aussi Darthestar calma la sienne, relâchant les muscles qu'il avait discrètement rendus si prompt à l'attaque. En même temps, déjà qu'on ne lui faisait qu'à moitié confiance, il n'était pas vraiment temps à s'afficher comme un être prêt à attaquer une personne aussi influente parmi les Sylvandins.

« Précisément. Tout comme le Dragon d’Or. En le priant, nous, Sylvandell, prions indirectement Batrok, le Dieu des Dragons... Une divinité de l’Ordre, dont je suis le héraut. Mälrunn est ma responsabilité, sceller le Nécromancien a été mon devoir. Cette aventure a coûté la vie à Erwan Korvander, mais nous avions réussi. Pour le sceller, il nous avait fallu installer de puissantes runes magiques, des runes forgées à partir des écailles du Dragon d’Or, et forgées par le souffle des dragons. Si vous voulez sceller le Nécromancien, il faudra réveiller ces runes, relancer les vieux sorts, et détruire son enveloppe physique. »

Darthestar observait attentivement le document alors que l'omniprêtre plaçait sur celui ci les différents lieu où il avait placé les runes avec ses camarades d'autrefois pour sceller le pouvoir du nécromant. Les runes étaient toutes à la même distance de la salle du trône, mais ce que vit surtout Darthestar, c'est qu'elles se trouvaient dans des endroits complètements ouverts, aussi toute tentative de parade à la remise en place de ces runes allaient être grandement facilité si le nécromant comprenait leur tactique, et il ne fallait pas être sot, il savait déjà que c'était le seul moyen de la vaincre, et avait surement fait le nécessaire pour ne pas avoir à connaitre un nouvel échec avec une telle stratégie. Ce que projetait l'omniprêtre était leur seule chances, mais il allait falloir avoir des troupes solides capable de le protéger ainsi que le mage qui l'aiderait à ramener les runes en état, et ce durant toute la durée nécessaire à leur réanimation. Autrement dit ce plan ne pouvait s'appliquer que dans le cas où ils étaient en grande supériorité militaire, soit par une avancée claire du rapport de force, soit par une occupation complète de Mälrunn. Sa mine s'assombrissant, il décida d'attendre encore un peu avant de faire ce constat.

« Sur ce point, j’ai sollicité l’aide de l’Archimage Loria.
-  Bien... Mais il manque toujours un mage... »

C'est vrai que niveau mage ils allaient être trop peu en plus, cela devenait gênant pour la réussite déjà périlleuse de cette mission. Le vampire restait silencieux tandis qu'il réfléchissait à une solution simple, mais il n'avait absolument aucune connaissance faisant preuve de dons magiques, hormis Magikya qui devait encore à l'heure actuelle gouverner son propre pays, aussi était-il inconcevable qu'elle puisse venir jusqu'ici pour s'occuper des ruines. Non quelque soit l'angle par lequel il prenait le problème, il semblait tout simplement impossible d'agir comme ceci, au grand damne des généraux présent qui voyait en cette annonce une solution finale au souci du nécromant. Puis se sentant un peu mal à l'aise, il redresse la tête pour observer l'assistance et remarque alors Tora qui l'observe avec un air réfléchi. Houlà qu'avait-il fait encore ? Il n'était responsable de rien présentement et ne voyait pas vraiment ce qu'il avait pu faire d'inconvenant pour que l'archimage pose son regard sur lui. Puis finalement il la voit ouvrir les lèvres et exprimer quelque chose qui ne lui était tout simplement jamais passé par l'esprit :

« Vous m’avez dit maîtriser la Chute des Glaces, non ? N’est-ce pas là le signe que vous avez des aptitudes magiques ?
-  Aptitude est un bien grand mot, je n'ai obtenu la Chutes des Glaces qu'en obtenant le sang divin de ma maîtresse. Je ne sais pas si il s'agit donc d'une aptitude à part entière ou l'expression d'un talent magique quelconque qui se serait retrouver dans ce sort en particulier. Et même si il s'agissait de capacités de manipulation des sorts, je n'ai jamais rien fait d'autre que d'user de la Chutes des Glaces, ce qui me rend inapte à une mission demandant surement une réelle maîtrise magique pour réveiller un sceau. Je me trompe ? »

Il se tourna alors vers l'assemblée pour les regarder. Tous étaient des combattants solides, des personnes connaissant quasiment par coeur l'art du combat, et la seule chose qui les différenciait de lui était leur nature tout à fait humaine. Ils pouvaient bien, sans lui, attaquer le fort, et vaincre surement les deux-fois-nés, les orcs, les bandits et tout les autres rébus qu'avait réussi à dominer le nécromancien, mais tout cela n'avait absolument aucune importance si après ils n'étaient pas capable de vaincre Mälrunn en elle-même et son coeur, le nécromancien. Il ne pouvait pas malgré tout s'improviser mage ainsi, et même si il avait les capacités requises pour pouvoir devenir un mage, il allait encore falloir qu'il les maîtrise ce qui était une tout autre pair de manche que d'utiliser de manière tout à fait instinctive la Chute des Glaces. Il soupira tout bas puis revint aux plans, notamment celui des ruines lorsqu'elles étaient encore dans leur pleine splendeur, et montra du doigt l'endroit où se trouvait chacune des runes avant de s'engager sur ce dont il avait réfléchi un peu avant :

« Bon si nous y réfléchissons le plus clairement possible il y a aussi un autre souci. Le lieu où les runes ont été placées sont certes parfait du point de vue distance et forme, mais il y a quand même ce grand problème, c'est qu'il est très facile d'y accéder. Autrement dit, à moins d'avoir la main-mise totale et certaine sur les lieux, il va nous être difficile de réactiver ces sceaux pour la bonne raison que notre adversaire n'est pas idiot : dés que nous commencerons le rituel il essaiera de nous contrer alors que nous serons sans défense. Et ce c'est si encore il n'ont pas déjà piégé l'alentours des sceaux, car le nécromant doit très bien savoir que c'est à cause de ces éléments qu'il a été enfermé. »

Finalement il se redresse et regarde rapidement autour de lui, tout le monde semble pensif, perdus dans leurs multiples réflexions pour trouver les solutions à ce problème. Darthestar lui même n'avait pas d'autres solutions que celle qu'il avait exposé, à savoir obtenir une main mise totale sur les ruines pour pouvoir agir en toute tranquillité, chose tout aussi facile à dire que difficile à accomplir. Enfin il se concentra sur ce problème de magie et bien entendu il allait falloir combler ce manque du troisième mage, mais il continuait d'émettre des doutes sur ses capacités à produire de la magie par lui-même. Regardant Tora un instant, puis l'omniprêtre, il finit par faire un petit pas pour s'éloigner de la table, mais resta pensif en imaginant la chaleur du dehors ainsi que le moment de la journée où ils étaient. Trop chaud pour utiliser son sort naturel, et en plein désert il avait surement encore de longues heures avant qu'il fasse nuit vu la luminosité au dehors. Se tournant vers l'archimage, il se permit encore quelques secondes de silence pour observer celle-ci avant d'exposer son dernier choix à tous, avec la nécessité de l'accord de Tora malgré tout :

« Je vais essayer de voir si je peux être ce troisième mage dont nous avons besoin, mais j'aurais besoin que vous m'aidiez Tora, au moins pour la manipulation de cette magie. Si je n'y arrive pas avant le soir alors nous appellerons quelqu'un d'autre, mais attaquer rapidement serait plus efficace que de rester encore dans le désert pour une semaine dans l'espoir qu'on nous amène un mage n'est-ce pas ? Nous y iront sitôt ce conseil fini, cela vous convient Tora ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 04 mars 2014, 18:25:44
Employer Darthestar n’était pas du goût de tout le monde. Tywill grommela sur place, Moïra croisa fermement les bras, et Alice, bien qu’elle soit silencieuse, désapprouvait aussi cette méthode. Le vampiroïde avait, pour elle, commis une grave erreur en allant attaquer tout seul Mälrunn. Il avait négligé la demande d’Alice, et, si, en plus, il s’avérait qu’il était effectivement un ancien criminel, lui faire confiance était d’autant plus difficile. Elle avait du mal à s’ôter de la tête l’idée qu’elle avait été trahie, quand bien même elle savait que c’était ridicule. Darthestar n’avait rien signé, et ne s’était engagé à rien. Il était tout à fait libre de partir à Mälrunn. Alice avait du mal à s’expliquer ce ressentiment qui lui pesait sur la poitrine, mais il était bel et bien là. En un sens, Darthestar s’était joué d’eux. Cependant, d’un autre côté, Tora avait raison : leurs options étaient plutôt limitées. Faire venir un autre Archimage d’Ashnard n’était pas simple, ces derniers ayant souvent de fortes occupations. En avoir deux sous la main relevait en soi du prodige.

Faisant le modeste, Darthestar nia avoir les talents nécessaires pour enclencher les runes, tout en soulignant un autre problème. Selon lui, il y avait un risque pour que les hommes de Mälrunn désactivent les runes après leur passage, ce qui serait assez cocasse. La Princesse ne dit rien, mais cet argument correspondait pour elle à un autre problème, une question en suspens, qui n’avait pas été traitée par ce conseil. Or, selon elle, elle avait toute son importance. Entre-temps, Darthestar continua ses explications, indiquant que, selon lui, il valait mieux attaquer le plus tôt possible. Encore une fois, Katharn prit assez mal sa proposition, ayant le sentiment que Darthestar voulait se substituer à son commandement, mais ce fut Tora qui lui répondit la première, sur un ton calme :

« Nous attaquerons quand nous serons prêts. De toute manière, mener un assaut sans la présence de Loria est impensable. Cette dernière viendra le plus rapidement possible, mais elle a, elle aussi, des prérogatives. Quant à vous, Darthestar, vous ne devriez pas vous sous-estimer. La Chute des Glaces n’est pas une aptitude réservée aux novices et aux néophytes. Si vous pouvez manipuler la magie, c’est que vous êtes un magicien. Réveiller le pouvoir d’une rune ne nécessite aucune compétence technique particulière, si ce n’est celle de savoir lire la formule qui permet de réveiller son pouvoir.
 -  Une formule relativement simple, bien qu’elle soit en langue antique... ‘‘Oblivium Sempiternum Daemonis’’. Tout simplement. Il suffit de toucher la rune en récitant ces trios mots, et la rune utilisera votre énergie magique pour s’enclencher. Quant à l’éteindre... Ce n’est pas un vulgaire bout de bois, vampiroïde, c’est une rune magique de Lumière. Seul un mage de Lumière peut la retirer, ou alors un mage noir particulièrement puissant, et ça ne se fait pas en quelques secondes. Les hommes du Nécromancien seront suffisamment occupés par l’idée de protéger leur maître pour penser à les désactiver, croyez-moi.
 -  Néanmoins, intervint Katharn, je serais effectivement plus rassuré si, tout en prenant Mälrunn, nous laissons des hommes derrière nous. Il nous faut prendre ce château, et réussir à le tenir. Voilà pourquoi il me paraît plus judicieux de laisser de petites sections à des endroits-clefs, et de s’assurer que les troupes restées en retrait envoient des renforts de temps en temps. »

Cette proposition amena quelques remarques contestataires. Était-il judicieux de se séparer ainsi ? Mälrunn allait probablement concentrer le gros de ses troupes au cœur du fort. Se diviser présentait le risque d’avoir moins d’hommes pour mener l’assaut final. Néanmoins, Katharn tenait à laisser des hommes en retrait, des sentinelles. Cinq ou dix hommes de moins, ceci ne ferait, pour lui, aucune réelle différence durant le combat final, d’autant plus qu’ils ne pourraient pas tous entrer dans la salle du trône, vu ses petites dimensions. Ce faisant, ils pourraient s’assurer que personne ne chercherait à les doubler, les sentinelles pouvant rapidement obtenir des renforts pour se défendre en cas d’attaque latérale. Mälrunn était un château particulièrement vaste en sous-sol, avec une multitude de passages secrets, de fausses-trappes, et de pièges. Des envahisseurs pouvaient facilement contourner les attaquants pour les prendre en tenaille, et leur couper toute voie de retraite.

Moïra était la seule à pouvoir infléchir la stratégie de Katharn, mais, malgré son tempérament emporté et brutal, elle reconnaissait aussi le bienfondé de cette idée. Il fallait ensuite déterminer les zones où laisser des hommes. De plus, en laissant des sentinelles, les Ashnardiens pourraient plus facilement guider les renforts, et ramener les prisonniers. Il fallait prendre possession des lieux, ce qui impliquait une possession physique.

« Nous combattrons assurément pendant des heures dans ces dédales. Chaque officier devra mémoriser avec précision le plan du fort, afin de ne pas se perdre. Comme vous le voyez, Mälrunn comprend de nombreux escaliers, de grands dédales, et autant de pièges. »

Les deux étaient d’accord, et ce fut alors Alice qui posa une question, en s’éclaircissant la voix.

« Pardonnez-moi, mais... Si ces runes sont si impossibles à briser, comment se fait-il qu’elles aient été brisées ? Qu’est-ce qui a pu provoquer le réveil de ce fort maudit ? »

L’Omniprêtre sentit qu’il allait devoir répondre, et réfléchit quelques secondes. C’était justement la question à un million de pièces d’ors, celle à laquelle il n’avait malheureusement pas la réponse.

« Chaque année, je me rends à Mälrunn, expliqua-t-il. Chaque année, je vérifie l’état de ces runes. Le temps altère les sorts, et je les revigore donc. Quelqu’un a effacé ces runes, c’est indéniable. J’ignore qui est cette personne. Ce qui est sûr, c’est que, pour éviter ça, Mälrunn devra être continuellement occupé, ouf aire l’objet de visites plus récurrentes, afin de s’assurer que cet individu ne recommence pas.
 -  Voilà qui est troublant, dut reconnaître Tora. Un mage capable d’annuler des runes de Bartok, ça ne court pas les rues. »

Alice ne pouvait que le reconnaître.

« Nous éclaircirons ce mystère plus tard. J’espère juste que ce fameux mage n’est pas resté sur place, s’il est aussi puissant que ça. Je chargerais Moïra d’entretenir le camp. Je vais retourner à Hautegriffe, afin de recruter des troupes supplémentaires. Quand Dame Loria sera arrivée, nous pourrons lancer un assaut. »

Se lancer dans la précipitation, et organiser tout de suite un assaut, aurait été risqué. Mälrunn était un fort redoutable, qui nécessitait de la préparation. La réunion se terminait donc. Il incombait à Darthestar de voir s’il voulait perfectionner sa magie auprès de Tora, ou obtenir des informations supplémentaires, que ce soit sur Mälrunn auprès de l’Omniprêtre, ou sur le siège à venir, auprès de Moïra.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 05 mars 2014, 08:31:22
Quand ils sortirent en grande partie de la tente, Darthestar fut un des derniers, sombre, mais au moins à peu près rassuré sur le bien-fondé de sa présence auprès des soldats Sylvandins et Ashnardiens. Aucuns de ceux ci ne devaient le porter dans leurs coeurs certes, mais il n'avait pas non plus nécessité d'être apprécié pour faire ce qui lui incombait : aider ces gens qui malgré leurs à-priori l'avaient aidé. S'avançant délicatement sur le sable, il avait protéger son corps du mieux qu'il pouvait en regardant en direction du fort maudit qu'ils allaient bientôt attaquer. Il ne savait pas encore si il allait être incorporé à une troupe, où si il allait agir en électron libre, monstre sans liens qui pourrait alors agir sans risque de blessé un autre camarade près de lui, mais de toutes manières il allait avoir son importance durant ces affrontements, aussi il était absolument nécessaire qu'il se retienne et ne se mette pas à faire quelques folies en usant son corps jusqu'à ses limites. Silencieusement, il s'écarta de la tente mais pas pour retourner vers celle où il s'étais réveillé non, il préférait trouver quelqu'un avant pour en apprendre plus sur ce lieu et sur le ... passé.

Laissant ses sens se porter au loin, il use surtout de son odorat pour retrouver cet homme qui lui avait donner de son sang il y a quelques jours, et le trouva dans une autre tente, un peu plus éloignée du centre de ce campement des généraux. Il s'y dirigea donc en se remémorant les paroles prononcées durant ce conseil de guerre. Oui on lui avait demandé d'agir auprès d'eux, mais cela ne plaisait pas un instant n'est-ce pas ? La personne du roi notamment semblait particulièrement récalcitrante à l'idée d'avoir le vampiroïde à leurs cotés, surement par désir de protection envers ses hommes et sa fille dont l'être monstrueux s'était relativement rapproché lors de son passage à Sylvandell. Surement redoutait-il que le vampire cherche de nouveau à la voir, mais il n'y pensait même pas : Alice était une princesse, d'une rare qualité, et il avait déjà détruit la relation de confiance qui s'était installée entre eux en partant sans raison de Sylvandell, aussi ne se considérait-il pas le droit de revenir comme une fleur vers elle, ce qui de toutes manières créerait un rejet immédiat, il en avait conscience. Que le roi n'ai crainte, si le vampire était encore ici, c'était pour nul autre chose que son devoir, et il ne les trahirait pas.

Même en dehors de cela il n'avait pas comprit ce que faisait Alice dans le camp ! Elle n'avait aucune compétences martiales et même si son jugement était surement d'un intérêt pour le roi et les commandeurs, il en restait que la menée ici laissait chez le vampire un sentiment de malaise. Elle devrait être dans un endroit protégé, où elle ne risquait pas de se faire une nouvelle fois attaquée, en somme un lieu tout autre qu'un camp de guerre qui était à moins d'un jour de distance du fort contenant l'un des plus anciens ennemis de cette nation. Il grommelait un peu, tout bas, se moquant bien des quelques regards qu'il récoltait, mais surtout ce qui l'embêtait c'est qu'il en fasse une telle histoire. Il ne la connaissait quasiment pas, n'avait même pas son mot à dire quand à son comportement et pourtant il arrivait à se mettre dans un état de stress assez important rien qu'à l'idée qu'elle se retrouve une nouvelle fois en danger. Ce n'était pas normal, illogique même, et dans le fond tant mieux qu'il s'approchait de la tente de l'omniprêtre pour pouvoir parler avec lui, parce qu'il allait avoir besoin de quelque chose pour ne plus avoir à se prendre le chou à propos d'Alice.

Une autre question restait néanmoins en tête chez le vampire : ses capacités magiques et les runes. Si ils pensaient qu'il avait assez de quoi infuser son pouvoir dans les runes, très bien, il leur faisait confiance et allait juste profiter des prochaines nuits jusqu'à l'arrivée de Loria pour se mettre à pratiquer un peu sa manipulation des courants magiques, mais le soucis se tenait une fois encore sur ce qu'avait dit la princesse : Si les sceaux ont été désactivés, alors cela entendait qu'un être autre que le nécromant, mage déjà extrêmement puissant, avait eut assez de capacité magiques pour détruire le pouvoir de ce qui semblait être un outil d'inspiration divine. Et du coup la question se posait sur la présence ou non de cet autre mage dans le fort de Mälrunn, car sa seule présence pouvait créer un nombre incalculable de problèmes. Le soucis étant qu'encore une fois, le fait que Mälrunn soit lié à Tzeentch permettait tout à fait d'imaginer un tel mage dans leurs rangs, et rien ne permettait de dire qu'il n'était pas présent, le vampiroïde n'ayant rien capté dans les lieux maudits à son passage. Encore une question dont il allait pouvoir discuter avec l'omniprêtre une fois qu'il serait avec lui.

Alors qu'une légère fumée s'échappait encore de sous ses vêtements, il fit la distance entre la tente et lui un peu plus rapidement qu'au début de sa marche, commençant à ressentir de nouveau la dure morsure du soleil au travers des trous de son vêtement. C'est quand il s'en approcha réellement qu'il se mit à douter de l'accueil du prêtre qui lui avait aussi interdit de partir de Sylvandell lors de leur première rencontre, et cette hésitation légère le fit s'arrêter dés lors qu'il arriva aux abords de cet abri, se demandant comment il allait engager la conversation avec cet homme qui devait lui aussi avoir un peu de mal à compter sur un traître et un fou. Certains vampires pouvaient sentir l'humeur des gens au sang qu'ils détectaient, mais Darthestar ne pouvait que dissocier le calme et la peur, il était autrement incapable de savoir si l'omniprêtre était ressorti sur de lui ou en colère de la discussion qu'ils avaient menés. Pourtant il ne pouvait pas non plus rester ici comme un idiot, et finit par faire les quelques derniers pas pour se placer devant l'entrée de la tente et s'exprimer d'une voix claire et respectueuse envers l'omniprêtre qui devait s'être posé à l'intérieur :

« Pardonnez moi, c'est Darthestar. Je viens pour vous poser quelques questions. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 05 mars 2014, 15:45:23
Le camp des Ashnardiens était relativement grand, et se découpait en plusieurs parties. L’organisation était la clef de la victoire, et l’Histoire avait trop tendance à négliger ces situations intermédiaires, celles précédant la bataille. Il était pourtant important de bien préparer ses hommes, si on voulait qu’ils soient efficaces durant le siège, que la peur ne les amène pas à s’enfuir, et qu’ils suivent les ordres. Une discipline de fer était donc appliquée dans le camp, et les lieutenants réprimaient, par exemple, fortement la débauche et l’ivrognerie. Les soldats ne pouvaient boire que dans les casernes, et il était fréquent que des contremaîtres surveillent les tentes, et fassent des inspections, afin de voir si les soldats n’avaient pas, dans leurs bagages, de l’alcool, des stupéfiants, ou des éléments n’ayant rien à faire dans un camp. Les contrevenants étaient traduits dans la journée devant un tribunal militaire extraordinaire, et généralement condamnés au pilori, l’humiliation étant souvent la meilleure des sanctions au sein d’un corps militaire. Il arrivait aussi qu’on les fouette, mais cette sanction était généralement faite pour des infractions plus importantes que la simple possession ou usage de produits interdits.

Cette organisation se traduisait aussi par une répartition du camp. L’auberge faisait partie, avec l’armurerie et les camps d’entraînement, de la partie commune du camp, mais le camp, vaste, comprenait plusieurs secteurs, dont un secteur entier consacré à Sylvandell. Il n’y avait aucune muraille interne dissociant ce secteur des autres, simplement des blasons différents et des drapeaux aux couleurs de Sylvandell, représentant le dragon doré. On y trouvait les mêmes tentes, organisées autour de la tente royale. L’Omniprêtre avait sa propre tente, de même que la Princesse, et les Commandeurs avaient plusieurs tentes spéciales. Des dragons se posaient parfois au milieu de ce camp, avant de repartir.

Les Sylvandins avaient été informés du plan de bataille décidé dans la tente de commandement. Tywill mènerait une offensive principale, en compagnie de trois autres offensives, ayant pour objectif de sécuriser une partie du fort et de se regrouper devant la salle du trône. Les Sylvandins auraient notamment pour charge de répartir leurs Commandeurs au sein des cinq escouades : les quatre régiments partis dans le fort, et l’arrière-garde. Ces militaires de profession et ces guerriers passionnés savaient ô combien l’arrière-garde pouvait être importante. Les soldats pouvaient avoir le sentiment d’être des planqués, de ne servir à rien, alors que, en réalité, ils assuraient un rôle fondamental. L’arrière-garde devait servir de lien entre le front et le camp, permettre d’assurer l’évacuation des blessés, l’envoi de renforts. C’était un lieu de tension, car on ignorerait ce qui se passerait dans le fort. Les troupes étaient-elles en train de gagner ? Ou de prendre une déculottée ? Il fallait un officier fort, charismatique, pour empêcher la panique de s’emparer des esprits. Tywill organiserait ainsi une table ronde pour discuter de la répartition des rôles, table ronde à laquelle sa fille participerait. Elle était appelée à lui succéder, après tout, et il était important qu’elle voit comment une bataille se menait, comment des discussions militaires avaient lieu. C’était pour son instruction. Or, l’armée était justement le point faible de la Princesse. Elle était bien trop chétive pour participer à un quelconque combat, alors que son père, véritable montagne, savait inspirer le courage à ses guerriers. Difficile de lui reprocher d’envoyer des jeunes se faire massacrer en son nom, quand lui-même était sur les devants de la scène, portant fièrement le redoutable Marteau de Guerre de Sylvandell.

Darthestar s’avançait dans le camp, sous le regard peu encourageant de la plupart des Sylvandins. Sans le voir comme une menace, ils se méfiaient de lui. Un ancien criminel, qui avait choisi de partir seul affronter Mälrunn... Pour bon nombre d’entre eux, il était un traître, mais ils s’en tenaient aux ordres. L’homme s’avança vers la tente de l’Omniprêtre.

« Pardonnez-moi, c'est Darthestar. Je viens pour vous poser quelques questions » se présenta-t-il.

L’Omniprêtre était assis en tailleur dans sa tente, son œil unique clos, et était visiblement en train de prier. Il ouvrit lentement ce dernier. Sa tente comportait peu d’effets personnels, si ce n’est un tapis de prière, et une statue en forme de dragon. Batrok était un Dieu assez méconnu, et son culte l’était tout autant. Tomber sur un prêtre de Batrok, voilà qui relevait de l’exploit. Alice en avait été étonnée. Batrok était un autre nom que les anciens Sylvandins avaient pu donner au Patriarche... Se pouvait-il que le dragon d’Or soit Batrok ? D’après l’Omniprêtre, il était plutôt un lieutenant, car Batrok, en accédant à l’immortalité, était aussi devenu immatériel. C’était un Primordial, l’un des anciens dragons dont le souffle avait façonné le monde, selon les légendes.

« Je vous en prie, l’invita l’elfe. Installez-vous, posez-les, et, si je suis en mesure de le faire, j’y répondrais. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 06 mars 2014, 09:17:46
« Je vous en prie. Installez-vous, posez-les, et, si je suis en mesure de le faire, j’y répondrais. »

Sur l'invitation, darthestar entra dans la tente en décalant légèrement le drapé, puis observa l'intérieur de celle ci. C'était un lieu aux airs calmes, simples, un lieu qui convenait très bien à un homme de foi, et qu'il soit à son entrée sur un tapis de prière était presque caricatural, mais le vampire se doutait bien que s'était surtout lui qui avait une vue un peu déformé de la religion depuis qu'il servait les divinités, et avant même depuis qu'il était aller sur Terre et y avait rencontré l'étrange culture qui s'y trouvait, entre laïcité affirmée par l'état et peuple fortement lié à cette forme de religion appelée Shintoïsme. Une forme de pensée qu'il appréciait beaucoup dans le fond, néanmoins il restait polythéiste pas tant par foi que par preuve réelle de cette pluralité des dieux. En tout cas en entrant il enlève son chapeau par simple respect envers l'omniprêtre, puis s'assoit au sol, entre la sortie et l'omniprêtre, posant son chapeau au sol alors que son étrange chevelure argenté se couche légèrement sur le sable à cause de sa longueur. se raclant un peu la gorge, le vampire posa ses questions :

« Si je viens vous voir c'est avant tout par rapport à Mälrunn, vous vous en doutez je suppose ? J'aimerais savoir quel était le Mälrunn que vous avez connu autrefois, à quoi ressemblait ce fort, vos impressions quand à celui-ci, l'état des lieux et ce qui s'y trouvait. »

Si il cherchait à savoir ça c'était surtout parce que les lieux avaient du bien changer. Des éboulements, des zones instables, avaient du rendre le lieu encore plus dangereux qu'autrefois dans le sens où il ne fallait pas seulement faire attention aux troupes qui y étaient installées. C'était aussi un moyen de poser sa deuxième question, celle ci lui taquinant les neurones depuis qu'il s'était retrouvé face au nécromant il y a trois jours. En fait peut-être même qu'il se l'était posé avant même de le rencontrer mais qu'il avait jugé cette question trop futile alors qu'il ne l'avait même pas encore aperçu. Sauf que depuis le face à face, depuis qu'il s'était battu contre cette forme omniprésente qui avait daigner prendre une forme humaine qu'à la fin de l'affrontement, il avait en tête cette impression folle que l'une des requêtes de l'omniprêtre allait être extrêmement compliquée à remplir. En tout cas il souffla un petit peu et se plaça un peu plus droit pour regarder le vieil homme, pour enfin ouvrir ses lèvres de nouveau pour poser cette deuxième question qui lui brûlait la langue :

« Ensuite j'aimerais savoir, mais à quoi ressemblait l'être que vous avez combattu autrefois ? Était-ce un être de chair, un être complètement diffus et lié à Mälrunn ? Qui a eut assez de puissance pour le vaincre à l'époque ? »

Car oui, si il n'avait pas réussi il se demandait comment d'autres sauraient le faire, même à plusieurs. Darthestar savait que sa défaite face au nécromancien avait permit malgré sa fuite à se faire connaitre de son adversaire, et donc de lui faire connaitre une grande partie de ses techniques et de sa manière d'agir, notamment les effets de la Chute des Glaces, qui ne marchera surement pas aussi bien sur le nécromant désormais, malgré sa rapidité d'invocation. Il savait qu'il n'était surement pas le seul être doté d'une puissance importante en ces lieux, mais en tant que serviteur divin, il voyait mal des gens qui n'avaient pas eut ce genre de privilège et d'aide vaincre ainsi quelqu'un qui l'avait maintenu dans l'échec. Peut-être était-ce prétentieux, orgueilleux de sa part et il n'aimait pas l'idée qu'il puisse présumer de sa supériorité fasse à tout ces gens, mais il n'avait pas non plus la capacité de se dire que cela allait être aussi simple qu'un "une fois les runes activées il sera affaibli" et voulait avant tout se prévenir de tout soucis du genre, et donc avait besoin de se renseigner sur les premières formes du nécromant, et de la façon dont il avait été vaincu à sa première apparition en ces lieux.

« De plus je voulais vous demander cela : Ce nécromant possède des pouvoirs magiques extrêmement important, certes, mais quand est-il de sa portée d'action ? Je veux dire selon ce que vous avez vu autrefois, jusqu'à quelle distance pouvait-il manipuler ses troupes à sa guise ? La question me parait d'importance si une retraite est nécessaire, afin de savoir jusqu'à quel distance il pourra nous envoyer ses deux-fois nés. Je pense avoir poser toutes mes questions. »

Il se tut donc, observant l'être qui lui avait donner de son sang pour le faire survivre jusqu'ici. Il en avait récupéré des informations sur Mälrunn grâce à ce "contact" avec l'omniprêtre, mais il restait tout à fait incapable d'accéder à des information "profondes", les informations précises et détaillés sur cette époque, ce qui l'avait obligé de venir voir directement l'homme qui possédait ces connaissances afin de pouvoir se préparer avec efficacité à son nouveau passage en cette terre maudite. Darthestar voulait faire au moins deux choses durant cette bataille, en plus d'activer la rune, ce qui était son but premier durant l'affrontement, et pour ça il voulait mettre toute les chances de son coté, ce qu'il avait commencer à faire en débutant par la prise d'informations diverses et variés. Si il y arrivait, il irait aussi voir auprès de Katharn et Moïra ce qu'ils voulaient faire, tout en les questionnant dés lors sur sa présence ou non dans une troupes, ce qui allait surement changer sa façon de faire. Par contre il se rendit compte qu'il était bien maladroit de passer son temps à demander sans rendre en retour, et c'est donc tout simplement qu'il s'adressa à nouveau à l'omniprêtre pour corriger son manque de savoir-vivre :

« Bien entendu, si vous désirez me poser quelques questions en retour, je suis prêt à vous répondre sur quelques sujets que ce soit et qui vous intrigue à mon égard. De toutes manières j'ai bien conscience que la confiance n'est pas encore gagnée à mon encontre et je le comprends tout à fait. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 06 mars 2014, 13:48:34
L’Omniprêtre avait fini de méditer. Il savait le sort qu’il allait devoir pratiquer, un sort ancestral, particulièrement difficile, et il lui faudrait assurément en parler avec Tora et Loria. Le sort qu’il allait faire allait nécessiter un fort potentiel magique, et il aurait besoin, non seulement d’un soutien, mais aussi de protection. L’elfe y songeait lentement. Il avait oublié son ancien nom quand il avait décidé de servir Batrok jusqu’à la fin de ses jours, une servitude qu’il continuait encore à accomplir, priant le dragon, et continuant à assurer la direction du clergé de Sylvandell, ainsi que ses fonctions de conseiller. Son avis était respecté au sein de Sylvandell, il le savait, et estimait que c’était une bonne chose. Bien trop souvent, à son regret, les humains avaient tendance à se moquer de l’avis de leurs aînés, et à faire ce qu’ils voulaient. Or, c’était souvent plus préjudiciable qu’autre chose, car les humains étaient comme des créatures irréfléchies, immatures, agissant plus à l’instinct qu’en suivant la raison et la réflexion, contrairement aux elfes. C’était un peuple plus réservé, plus mature, même si beaucoup d’entre eux continuaient à se bercer d’illusions en croyant à un nouvel apogée de la civilisation elfique. L’Omniprêtre, lui, n’était pas dupe. Les elfes avaient fait leur temps, comme les nains, comme els anciennes races. Le nier, c’était être aveugle, et on n’était pas aveugle quand on servait Batrok.

Silencieusement, l’elfe laissa Darthestar exposer ses questions, sans rien dire. Il savait que le vampiroïde était un criminel aux yeux des lois ashnardiennes, mais il s’en moquait. Les Ashnardiens eux-mêmes étaient des criminels aux yeux d’autres lois. À qui se fier ? Le pouvoir temporel était par nature instable et changeant, car c’était sa fonction. Ce que les hommes faisaient ne pouvaient dépasser ce qu’ils étaient capables de faire. Le pouvoir spirituel, en revanche, avait réellement vocation à s’appliquer partout, et ce n’était qu’aux yeux des Dieux, de ses dieux, que l’Omniprêtre émettait un jugement. La voie de Batrok n’était pas une voie facile, même à l’époque. Batrok avait été un dragon exigeant, rigoureux, qui s’était illustré par son courage et par une témérité sans failles. Le servir était donc difficile, mais ce n’était pas maintenant que l’Omniprêtre reviendrait sur sa croyance. Le fait que tout le monde l’appelle ainsi illustrait d’ailleurs, clairement, son choix : il avait renoncé à son ancienne famille, et à son ancienne existence, afin de pouvoir prier Batrok... C’était pour ça qu’il se trouvait dans les montagnes de Sylvandell en des temps reculés, quand Erwan Korvander était venu à lui.

« Bien entendu, si vous désirez me poser quelques questions en retour, je suis prêt à vous répondre sur quelques sujets que ce soit et qui vous intrigue à mon égard. De toutes manières j'ai bien conscience que la confiance n'est pas encore gagnée à mon encontre et je le comprends tout à fait. »

L’Omniprêtre estima que la créature avait terminé de poser ses questions, et attendit encore quelques secondes, avant de finir par répondre, remuant les lèvres pour se mettre à parler. La tente était alors relativement sombre, l’éclairage venant uniquement du rai de lumière laissé derrière Darthestar quand il était entré.

« La confiance ne s’acquière qu’au combat. Vous êtes un homme fort et puissant, suffisamment pour avoir protégé la Princesse de Sylvandell quand elle en avait besoin. Cependant, confondre confiance de soi et témérité, est absurde. Une guerre ne se gagne pas seule. Sylvandell a été fondé par Erwan Korvander et par moi, afin de venir à bout de Mälrunn. Je suis arrivé dans ces contrées alors que le Nécromancien de Mälrunn étendait progressivement son influence. Ces montagnes que vous voyez étaient souillées par la corruption et par l’influence croissante du Chaos. Affaiblis et massacrés, les dragons peinaient à repousser les hordes infernales incessantes qui émanaient de Mälrunn. »

Le ton de l’elfe était calme et posé, alors que les souvenirs affluaient. Il se souvenait encore de ces batailles dans le froid, alors que le souffle des dragons se tarissait. Les célestes créatures tombaient progressivement, au fur et à mesure des années, jusqu’à ce qu’Erwan et sa compagnie n’arrivent. C’était une histoire riche et complexe, aussi l’Omniprêtre alla-t-il à l’essentiel, expliquant à Darthestar qu’Erwan avait organisé un assaut général sur Mälrunn, envoyant les derniers dragons de Sylvandell pour un ultime baroud d’honneur.

« Nous avons terrassé Mälrunn, en traversant tout le fort. Il n’y avait pas d’Ashnardiens pour secourir, mais Erwan était un guerrier légendaire. Il défia Mälrunn dans un duel, et parvint à le tuer, tandis que j’utilisais un sort sacré, qui permit de sceller le Nécromancien. J’ai ensuite installé les runes, empêchant ainsi le Nécromancien de revenir à la vie. Cet exploit coûta la vie d’Erwan, mais permit à Sylvandell de se reconstruire, pour devenir l’État qu’il est aujourd’hui. »

L’Omniprêtre laissa quelques secondes de paix, reprenant son souffle, avant de poursuivre :

« Ce que vous devez comprendre, c’est que, si le Nécromancien le voudrait, il pourrait envoyer ses hordes de Draugr assiéger Sylvandell. Des milliers de cadavres ont été nécessaires pour parachever Mälrunn, et constituent l’armée du Nécromancien. À chaque fois que nous les détruisons, ils reviennent dans leur antre, et sous l’impulsion du mage de Mälrunn, repartent au combat. Cependant, il sait que nous venons, et il cherchera plutôt à se protéger, qu’à vouloir nous attaquer. »

L’Omniprêtre reprit ensuite :

« Pour le reste, Mälrunn est un fort sombre, envahi par la corruption et par la démence de son créateur. Un fort tortueux et labyrinthique, avec une multitude d’allées, d’escaliers, de pièces, et de pièges. S’il y a eu plusieurs éboulements, le fort s’est plutôt bien maintenu. »

Il dévisagea ensuite Darthestar, laissant encore planer quelques secondes, avant de conclure :

« De mon côté, je n’ai aucune question particulière à vous poser. Tâchez de vous conforter aux ordres que vous recevrez, c’est tout ce que je vous recommande. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 10 mars 2014, 09:52:44
« La confiance ne s’acquière qu’au combat. Vous êtes un homme fort et puissant, suffisamment pour avoir protégé la Princesse de Sylvandell quand elle en avait besoin. Cependant, confondre confiance de soi et témérité, est absurde. Une guerre ne se gagne pas seule. Sylvandell a été fondé par Erwan Korvander et par moi, afin de venir à bout de Mälrunn. Je suis arrivé dans ces contrées alors que le Nécromancien de Mälrunn étendait progressivement son influence. Ces montagnes que vous voyez était souillée par la corruption et par l’influence croissante du Chaos. Affaiblis et massacrés, les dragons peinaient à repousser les hordes infernales incessantes qui émanaient de Mâlrunn. »

Darthestar ne regrettait déjà pas d'être venu pour lui poser ces quelques questions, et prit le temps d'écouter ses paroles pour ne pas manquer la moindre information intéressantes ou nécessaire. Très vite un premier constat, c'est que parmi tout ceux qu'il avait rencontré l'omniprêtre était de loin le plus calme et sage, mais cela n'était pas la chose la plus importante sur laquelle il devait se focalisé, aussi se concentra-t'il bien plus sur la suite de la discussion que sur ce démarrage, même si il faisait bien plaisir au vampire qui ne connaissait depuis ce début de journée que le doute et la crainte de la part des autres. Écoutant le commencement de l'histoire, il prend en compte déjà que Mälrunn est le commencement de Sylvandell et il était donc plus que nécessaire de ne pas en faire la fin : C'est bien pour cela qu'ils étaient tous réunis ici n'est-ce pas ? Très respectueusement, le vampire écoute la suite en observant son aîné.

« Nous avons terrassé Mälrunn, en traversant tout le fort. Il n’y avait pas d’Ashnardiens pour secourir, mais Erwan était un guerrier légendaire. Il défia Mälrunn dans un duel, et parvint à le tuer, tandis que j’utilisais un sort sacré, qui permit de sceller le Nécromancien. J’ai ensuite installé les runes, empêchant ainsi le Nécromancien de revenir à la vie. Cet exploit coûta la vie d’Erwan, mais permit à Sylvandell de se reconstruire, pour devenir l’État qu’il est aujourd’hui. »

Le récit fit que le vampire se mit réellement à se demander comment devait être cet Erwan Korvander, et s'amusa presque d'imaginer un mélange soigné entre Alice et son père, une jeune fille très diplomate et sociale avec un guerrier pur et dur. Surement se trompait-il, il devait y avoir autre chose, mais l'association de ses deux descendants donnait au vampire une image assez sympathique de ce grand dirigeant, à la fois homme libérateur de son peuple et guerrier inégalé. Au vu de ce que racontait l'omniprêtre, mais Erwan lui était bien supérieur alors même qu'il n'était qu'un humain, et en cela le vampire ne put s'empêcher de vouloir en savoir plus sur cet homme, mais cela attendrait surement que cette campagne se termine, et que le nécromant se retrouve de nouveau sous l'effet du sceau. Le vampire reprit son écoute sérieuse juste après cette petite digression réflective, laissant l'omniprêtre continuer sans jamais le couper.

« Ce que vous devez comprendre, c’est que, si le Nécromancien le voudrait, il pourrait envoyer ses hordes de Draugr assiéger Sylvandell. Des milliers de cadavres ont été nécessaires pour parachever Mälrunn, et constituent l’armée du Nécromancien. À chaque fois que nous les détruisons, ils reviennent dans leur antre, et sous l’impulsion du mage de Mälrunn, repartent au combat. Cependant, il sait que nous venons, et il cherchera plutôt à se protéger, qu’à vouloir nous attaquer. »

C'est bien pire que ce à quoi il s'était imaginer parce qu'il ne pensait pas que l'influence du mage pouvait aller jusqu'à Sylvandell, et qu'il ne pouvait y envoyer toutes ses troupes, ce qui l'obligerait à user des tribus humanoïdes pour mener l'assaut sur Sylvandell dans le cas où ils perdraient. Il fut néanmoins rassuré que l'omniprêtre rejoigne son avis sur les actions du nécromant : Il ne jettera pas ses troupes hors du fort tant qu'ils n'attaqueraient pas, préférant une posture défensive à une posture offensive car les dragons accumulés devait surement avoir la puissance de feu nécessaire pour annihiler le moindre adversaire qui sortirait de l'abri en ruine. Calme, réfléchi, Darthestar retournait un peu ça sans dans sa tête pendant qu'il écoutait l'omniprêtre prolonger ses détails et discussions.

« Pour le reste, Mälrunn est un fort sombre, envahi par la corruption et par la démence de son créateur. Un fort tortueux et labyrinthique, avec une multitude d’allées, d’escaliers, de pièces, et de pièges. S’il y a eu plusieurs éboulements, le fort s’est plutôt bien maintenu. »

En cela, le fait que même l'omniprêtre qui allait dans le fort tout les ans pour raviver le sceau puisse dire qu'il s'était plutôt bien maintenu permettait au vampire de se dire que oui, les déplacements n'allaient pas être trop gênés, et qu'ils allaient donc pouvoir avoir un accès facilité et rapide aux sceaux. Par contre, le rapport sur tout ces pièges étaient plus inquiétant, car même si le vampire avait des capacités de réactions poussées, il n'en était pas de même des soldats courants, et même l'armée très bien entraînée d'Ashnard. Les pièges allaient faire des morts même si la vigilance était de mise parmi toutes les troupes. Sentant qu'il allait bientôt finir, Darthestar resta concentré sur le vieil elfe jusqu'à ce qu'il ai prononcé ses derniers conseils, gardant malgré tout bien en tête tout ce qu'il venait de lui confier :

« De mon côté, je n’ai aucune question particulière à vous poser. Tâchez de vous conforter aux ordres que vous recevrez, c’est tout ce que je vous recommande.
-  N'ayez crainte pour cela, je ne vais pas foncer un nouvelle fois tête baissée, il serait tout à fait inutile que je fasse un tel forcing alors que mon corps ne tiendrais pas le coup. Je vais d'ailleurs devoir vous laisser pour que j'aille demander à dame Moïra si elle compte m'affilier à une troupe. Je vous remercie encore pour toutes ces informations qui me seront d'une aide certaine plus tard. Je vous souhaite une calme journée, à plus tard. »

Il se redresse lentement et salut respectueusement l'elfe avant de se retourner et de se diriger hors de la tente, retournant en tête ce qu'il venait d'apprendre et cherchant les nombreux moyens de s'adapter à ce genre d'éléments. Une fois au dehors, il cherche rapidement la senteur de Moïra, ou de Katharn, son frère, qui ne devait pas être bien loin d'elle. Finalement il les découvre à deux endroits différents, ceci le surprenant pas mal, mais il décide alors de se diriger plutôt vers Moïra. Le contact ne serait certainement pas des plus simples mais au moins il pouvait être sur qu'elle l’accueillerait de la manière la plus stoïque possible, là où il avait crut sentir les dernières fois chez Katharn un certain besoin de ré-établir sa condition de chef sans grande raisons aux yeux du vampire, ce qui ne l'avait pas vraiment amené à apprécier cet homme. Au moins sa soeur avait tout de l'honnêteté la plus franche et ne se laissait pas vraiment l'occasion de louper un instant où elle pouvait donner son avis. En tout cas le vampire partit en sa direction, rentrant de nouveau à l'intérieur même du camp pour aller trouver la tente de la femme.

La marche dure un court moment au bout duquel il se retrouve en effet devant la tente de cette dame. Se raclant la gorge, il réfléchit un peu à son entrée mais ne vois pas bien comment il pourrait venir ici sans que la femme pense qu'il pense lui-même à mal. Peut-être allait-il tout simplement expliquer directement ce pour quoi il était venu avant même d'entrer ce coup-ci, ce serait plus simple pour tout le monde et elle pourrait dés lors lui répondre, même au travers du drap qui cache l'entrée de la tête si il la gêne, et lui aurait sa réponse tout aussi rapidement pour enfin de rediriger vers sa tente et pouvoir s’entraîner un peu à la manipulation magique. Décidé, il refait du coup quelques pas pour se placer en face de la tente, détendu et se mit à parler assez fort pour qu'elle l'entende depuis l'extérieur et ce malgré la cloison placé par dessus l'entrée. Sa voix était comme toujours, calme, loin de la prétention, et représentant un certain respect de la part du vampire envers son interlocuteur, respect bien entendu non feint :

« Excusez moi, dame Moïra ? C'est Darthestar, je viens pour vous demander si vous aviez choisit de m'intégrer dans une troupes, et si oui laquelle ? Puis-je entrer pour que vous m'en parliez ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 11 mars 2014, 02:09:21
L’Omniprêtre laissa Darthestar partir sans en dire plus. Un combat terrible allait se préparer. Il allait devoir défier un être à la puissance redoutable... Jay Woods, le Nécromancien. Même maintenant, après plus d’un millénaire, il n’avait pas oublié cet affrontement sanguinaire. Les coups avaient été terrifiants, la bataille infernale, et la victoire avait été ravie difficilement. Elle était maintenant acquise, mais, à l’époque, les Sylvandins avaient manqué de peu d’échouer. L’ennemi était maintenant bien plus fort, et était sur la défensive. Mälrunn savait que les ennemis venaient, et Jay Woods se méfierait. De plus, l’Omniprêtre avait vieilli. Oh, il restait toujours une fine lame, mais, avec un millénaire supplémentaire, le très vieil elfe sentait le poids des âges. Les elfes avaient une longévité exceptionnelle, surtout les Hauts-Elfes, comme lui, mais même eux n’étaient pas éternels. Et le vieux guerrier commençait à se sentir fatigué. Survivrait-il à ce combat ? La peur de la mort était toujours présente, mais il savait qu’il avait bien rempli son office... Cependant, Batrok était un être exigeant, et l’Omniprêtre sentait son regard sur lui. S’il échouait maintenant, toutes ces années de loyaux services n’auraient rien signifié. Quand Erwan Korvander était venu dans les montagnes, l’Omniprêtre était déjà vieux, reclus du monde. Il avait vu la lente désagrégation des elfes, le conflit entre les nains et les elfes, et, même avant, le conflit lointain entre les elfes et les anciennes races, les serviteurs des Dieux morts et bannis. Il avait défié les Vodyanoi en mer quand ces derniers régnaient encore sur les océans, sauvant les humains, alors des bandes de sauvages hirsutes, de leurs hideux sacrifices. Il avait vu les anciens Dieux, il avait vu la roue du temps, son monde natal disparaître dans les limbes du temps. De Batrok, il ne subsistait plus que quelques ruines isolées, et de vieux fous comme lui. Batrok était juste, mais sévère. Une telle divinité n’avait plus sa place en ce monde. Néanmoins, il ne pouvait pas revenir le voir sur un échec. L’Omniprêtre ne se le permettrait pas. S’il devait mourir à Mälrunn, il le ferait en ayant emprisonné cet être. Il existait d’autres sorts de magie sacrée contre Mälrunn, mais les mages experts de la magie sacrée étaient des êtres rarissimes. Ils étaient presque tous issus des ordres de magiciens de l’Ordre, et l’Empire rechignait à faire appel à leur service. L’Omniprêtre était en ce moment le seul à pouvoir sceller le Nécromancien, et laisserait ensuite le soin à Sylvandell d’envahir les lieux, de les détruire. Cette abomination, ce reliquat des temps anciens, devait disparaître. Aussi pria-t-il, lentement, silencieusement, dans l’attente du terrible combat qui aurait bientôt lieu.

Pendant ce temps, Darthestar marchait vers la tente de Moïra. Katharn, lui, était sur le départ, afin de réunir davantage d’hommes. Il avait plusieurs bannières qui n’avaient pas répondu à son appel, et il avait hâte de retourner à Hautegriffe pour retourner voir qui était là. Les Hautegriffois savaient que les Sylvandins étaient des paysans austères, qui n’aimaient pas devoir compter sur l’aide des Ashnardiens. Le simple fait de venir leur prêter main-forte était suffisamment excitant pour que n’importe lequel des vassaux de Katharn se porte présent, mais eux devaient prendre leur dispositions, afin que leurs terres soient administrées en leur absence. Tous voulaient voir les massifs dragons dorés de Sylvandell, et tous voulaient se battre auprès de Katharn, une lame redoutable. Il partit donc précipitamment.

Comme Darthestar l’avait fort justement marqué, Katharn et Moïra avaient chacun une tente différente. On disait de ces deux-là qu’ils s’entendaient aussi bien que la Lune et le Soleil : indispensables, complémentaires, inséparables, immuables, mais impossibles à mettre ensemble. Katharn avait un tempérament calme et posé, là où Moïra était impulsive et violente. Cependant, quand on les connaissait, on savait parfois reconnaître les signes, les indications que les deux étaient d’accord sur le même point. La légende disait que Katharn avait tendance à s’incliner devant Moïra, car elle était sa petite sœur, et il portait toujours sur elle ce regard de jeune enfant aimant et protégeant sa cadette. Moïra se trouvait donc dans sa tente, surveillée par deux gardes, et, contrairement à celle de l’Omniprêtre, vétuste, celle de Moïra regorgeait d’armes, de peaux de bêtes, d’animaux empaillés, et de manuscrits et autres carnets de guerre.

« Excusez moi, dame Moïra ?s’exclama le vampiroïde. C'est Darthestar, je viens pour vous demander si vous aviez choisit de m'intégrer dans une troupes, et si oui laquelle ? Puis-je entrer pour que vous m'en parliez ? »

Les deux gardes se regardèrent brièvement.

« ’Pas la peine de gueuler, on peut vous annoncer... » grommela l’un d’entre eux.

On entendit du bruit à l’intérieur, et Moïra sortit. La redoutable femme était torse nue, ses seins pointant librement à l’air, sans que ça ne semble choquer personne.

« Vous tombez bien, vampiroïde, je comptais justement envoyer un homme vous chercher. Remuez-vous le cul, et rentrez là-dedans. »

Moïra le laissa entrer, et s’assit sur son tabouret. Elle avait couché des notes devant elle, et rangea les papiers dans un bloc-notes, avant de parler, les seins toujours à l’air libre.

« Que ce soit clair, je ne vous fais pas confiance. Quand cette histoire sera terminée, s’il s’avère que vous n’êtes pas un traître, vous serez conduit devant la Cour impériale pour être jugé. Une punition divine ne vous exempt pas d’une punition temporelle. Cependant... »

Moïra en avait vraisemblablement parlé avec Katharn, pour être aussi affirmative.

« Si vous nous aidez, mon frère et moi ferons une lettre sous sceau officiel attestant que vous avez été d’un grand secours pour l’armée, et que vous avez aidé l’Empire. Les juges tiendront compte de cet élément, soit pour vous relaxer, ce qui paraît toutefois peu probable, soit pour vous condamner à une peine d’emprisonnement assortie d’un sursis. Vous aurez ainsi définitivement épongé vos dettes à l’égard de l’Empire... Mais, s’il vous vient l’envie de fuir, le prévint Moïra, je vous arracherais moi-même la tête pour la donner à bouffer à des chiens de guerre. Est-ce bien clair ? »

Au moins, c’était direct.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 11 mars 2014, 11:30:22
Le vampire arrivé à la tente n'avait pas vraiment fait attention aux gardes et ne pensait pas vraiment avoir parler aussi fort, mais le faite même qu'ils semblaient avoir réagis laissait le vampire dans le doute, lui qui pensait qu'ils n'étaient là que pour garder et non faire les gardes portes. Finalement le vampire avait toujours du mal avec la manières des autres, que ce soit dans le monde de l'aristocratie ou dans un camp militaire, et cela pouvait à la fois être très amusant à voir comme un peu consternant, car cela le rendait à sa propre perception très gauche, très maladroit, et finalement ne l'aidait pas pour se sociabiliser avec les autres. Tant pis après tout, qu'il soit seul ou avec autrui, il n'allait pas pouvoir changer cela en quelques jours, et de toutes manières ce ne sont pas ses relations sociales qui vont lui permettre de remporter cette guerre face au nécromant. Au plus il allait devoir apprendre à connaitre un peu les Ashnardiens puisqu'il allait finir par les suivre durant un long moment jusqu'à leur capitale une fois cette histoire achevée, mais autrement il avait juste à être le plus aimable possible. C'est pourquoi il leur répondit, juste avant qu'une Moïra un peu énergique sorte en partie de la tête pour l'amener à l'intérieur :

« Pas la peine de gueuler, on peut vous annoncer...
 -  Toutes mes excuses je ne pensais pas que vous étiez là pour cela. J'y penserais la prochaine fois, croyez moi, et encore désolé je ne voulais point vous vexer.
 -  Vous tombez bien, vampiroïde, je comptais justement envoyer un homme vous chercher. Remuez-vous le cul, et rentrez là-dedans. »


Pas trop le choix n'est-ce pas quand on est accueillit de cette manière. Le vampiroïde salua les deux gardes sur l'instant et entra à l'intérieur de la tente, surprit de la différence de décoration avec celle de l'omniprêtre. En fait c'est surtout que ses goûts ou ses manières s'alliaient assez bien avec celle du vieil homme, en fait des choses simples, peu d'affaires différentes et le tout dans une vénusté de décor et un manque d'encombrement le plus utile possible. Chez Moïra c'était tout autre chose et le vampire resta quelques secondes à observer les différentes peaux de bêtes, les différentes armes, les multiples ornements affichés qui donnait vraiment à la tente de Moïra le style des grandes tentes des guerriers barbares, fière de leurs réussites et de leurs trophées, les affichant ouvertement. La seule différence avec ces peuples barbares, c'était l'accumulation d papier, d'écrits, de carnets, de cartes qui semblaient tous être d'assez grande importance pour qu'il soit soigneusement conservés et rangés, ce à quoi le non-humain ne se serait jamais avancer vu le caractère de la femme. Surement s'était-il attardé sur les "mauvais" coté de sa personnalité n'est-ce pas ? En tout cas il l'écouta attentivement alors qu'il était encore à l'entrée de la tente :

« Que ce soit clair, je ne vous fais pas confiance. Quand cette histoire sera terminée, s’il s’avère que vous n’êtes pas un traître, vous serez conduit devant la Cour impériale pour être jugé. Une punition divine ne vous exempt pas d’une punition temporelle. Cependant... »

En effet les choses étaient plus que claires mais le vampire ne l'avait jamais caché et même l'avait annoncer lui-même lors de sa première rencontre avec Katharn et Moïra : Si ils désiraient l'amener à Ashnard pour qu'il y soit jugé, alors il n'allait pas opposer de résistances, et il allait accepter de lui même ces fers qu'il pourrait briser normalement sans soucis. De toutes manières il savait très bien qu'Ashnard n'allait pas le laisser s'en sortir ainsi, et qu'il allait bien falloir qu'il paye les longues nuits où il avait profité de l'innocence des gens qui vivaient dans cette ville pour se repaître sans soucis et vivre hors de tout autres problèmes. De toutes manières, tout le monde est rattrapé par ses fautes, et pour le vampire c'était le cas actuel, bloqué alors entre son devoir et les lois humaines, il n'avait plus aucune échappatoire, et il n'allait surement pas s'en trouver une par la force. Ces gens méritaient d'avoir enfin leur criminel sous les barreaux. Pourtant le vampiroïde fut surpris quand la femme s'arrêta sur ce "cependant", se demandant ce qu'elle allait pouvoir lui dire pour ainsi prendre une pause dans ce qu'elle avait dit.

« Si vous nous aidez, mon frère et moi ferons une lettre sous sceau officiel attestant que vous avez été d’un grand secours pour l’armée, et que vous avez aidé l’Empire. Les juges tiendront compte de cet élément, soit pour vous relaxer, ce qui paraît toutefois peu probable, soit pour vous condamner à une peine d’emprisonnement assortie d’un sursis. Vous aurez ainsi définitivement épongé vos dettes à l’égard de l’Empire... Mais, s’il vous vient l’envie de fuir, je vous arracherais moi-même la tête pour la donner à bouffer à des chiens de guerre. Est-ce bien clair ? »

Il sourit, amuser plus qu'autre chose. Ce n'était pas l'idée d'avoir le droit à une baisse de sa peine grâce à son aide dans cette guerre qui lui fit plaisir, après tout il savait qu'il n'avait absolument aucune autre chose à faire qu'aider dans cette guerre, aussi lui offrir une récompense pour une action qu'il aurait accomplie de toutes manières était peut-être un peu inutile de la part des Ashnardiens, mais c'était vraiment les réactions de Moïra qui était vraiment drôle aux yeux du vampire. Elle lui annonçait qu'elle ne le croyait absolument pas capable de les aider sincèrement, le voyait comme le plus grand des traîtres et surement l'un des dangers les plus important pour cette armée qui l'acceptait parmi eux, et pourtant elle lui disait déjà en contre-partie que si il agissait pour eux en se révélant ne pas être un traître, il serait récompensé, mais que surtout si il fuyait elle ferait tout pour le tuer, comme si personne parmi toutes les troupes de ce camp ne le ferait ! Elle ne devait pas se rendre compte que le pourchasser était surement la plus grande des idioties, et son impulsivité en était surement la cause, mais elle en devenait presque touchante aux yeux du vampiroïde, qui toujours avec son sourire touché pris une petite inspiration pour lui répondre, encore dans l'amusement qui venait de le prendre, mais présentant le plus honnête et sérieux des comportements lors de cette réponse :

« Ecoutez Moïra. Je vous l'ai dit  au moment où vous en avez parlée avec Katharn dans la tente où je vous ai rencontrés : J'ai conscience de mes fautes, de mes exactions à Ashnard, et je prendrais le soin de les repayer par la peine que le tribunal me choisira, si celle-ci exempt ma mort obligatoire, chose que je ne peux accepter jusqu'ici. Une fois cette guerre achevée et Mälrunn purifié, je prendrais ma place de prisonnier auprès de vos troupes et reviendrais à Ashnard en même temps que vous. Je sais que des mots du genre "faites moi confiance" ne sont pas de mises, aussi je ne peux que vous confirmer vos ordres et vos avis, je ne partirais pas, ne disparaîtrais pas, car je sais que je n'aurais aucuns soucis à vous laisser tous derrière moi, vos déplacements n'étant en rien égaux aux miens. Sauf que je n'ai pas à fuir la justice, ni le besoin d'un peuple de détruire un dangereux ennemi. Néanmoins je vous remercie beaucoup pour votre choix d'intercéder en ma faveur pour mes services ici, c'est louable et vous n'aviez absolument aucune raison réelle de le faire vu que de toutes manières ma divinité ma ordonné de m'attaquer à Mälrunn. »

Il ne savait pas vraiment si ses mots allaient pouvoir avoir un quelconque impact sur la femme et sincèrement il en doutait plus qu'autre chose, mais au moins il aurait mis la situation à plat et comme ça, Moïra aura toutes les cartes en mains si elle a en effet envie d'avoir un trophée vampirique dans sa prochaine tente de guerre. S'approchant tranquillement et quittant donc enfin l'entrée de la tente, il prend un tabouret pour pouvoir s'asseoir en soupirant, et se place de manière à être face à la femme à la poitrine dénudée. En fait cela ne l'avait pas gêné un instant et pour cause, il ne sentait pas chez elle la présence de cette féminité qui pouvait le rendre mal à l'idée de profiter d'une faiblesse ou d'une vue offerte bien malgré elle. Moïra avait tout de la guerrière, et quand on est un soldat, un guerrier, que le corps soit féminin ou masculin ne changeait pas grand chose, le corps restait une arme meurtrière, et cette arme ne devait pas subir le regard douteux d'un autre. C'est bien pour cela qu'il n'avait rien dit sur son apparence, là où chez de nombreuses femmes il aurait détourné instinctivement le regard.

« Sinon je me permet de revenir à la raison de ma présence ici, dame Moïra. Je vais aider vos troupes et les troupes Sylvandines, mais si j'ai bien compris c'est Katharn, dont vous êtes la plus proche, qui dirige l'assaut c'est cela ? Je voulais savoir si lui, ou vous deux, m'aviez attribués à une troupe en particulier, ou aviez fait un choix différent, que je sache où je vais devoir me placer. Je préfère m'informer le plus tôt possible. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 12 mars 2014, 02:11:08
Moïra avait tenu à poser ce préambule, car elle ne voulait surtout pas croire que Darthestar puisse croire qu’ne commettant des crimes sur le sol ashnardien, il pourrait par, la suite, espérer impunément s’en sortir. Elle resta sourde à ses vantardises. Un vampire était peut-être rapide, mais les Ashnardiens avaient, eux aussi, leurs propres vampires, sans compter des bêtes et des animaux qui pouvaient également être particulièrement véloces. Si l’envie de fuir lui traversait l’esprit, elle était sûre qu’on le retrouverait. Quoiqu’il en soit, il promit de se soumettre à son autorité. Moïra ne dit rien... Elle verrait en temps voulu, mais, en attendant, elle allait sérieusement encadrer ce type. Elle ne lui faisait pas confiance, et qu’il ait assisté à la réunion stratégique menée par son frère était, pour elle, la preuve de la redoutable naïveté de ce dernier. Elle allait s’assurer qu’on le surveille, afin qu’il n’essaie pas de saboter leurs réserves d’armes, ou de prévenir l’ennemi de leur stratégie. Katharn avait beaucoup trop tendance à être naïf, une erreur qui, si Moïra n’était pas là pour veiller sur lui, lui serait un jour fatale.

Torse nu, elle avait tout simplement chaud, et n’était pas gênée de se présenter ainsi face au vampiroïde. Aurait-il pu loucher sur ses seins qu’elle n’aurait rien dit, elle était au-delà de ça. L’homme finit par prendre la parole, lui posant une question :

« Sinon je me permets de revenir à la raison de ma présence ici, dame Moïra. Je vais aider vos troupes et les troupes Sylvandines, mais si j'ai bien compris c'est Katharn, dont vous êtes la plus proche, qui dirige l'assaut c'est cela ? Je voulais savoir si lui, ou vous deux, m'aviez attribués à une troupe en particulier, ou aviez fait un choix différent, que je sache où je vais devoir me placer. Je préfère m'informer le plus tôt possible. »

Moïra hocha lentement la tête. En réalité, c’était précisément de ça dont elle voulait parler.

« Mon frère et moi y avons réfléchi, en effet. L’Archimage Tora nous certifie qu’on peut vous faire confiance, mais c’est à elle que reviendra le soin de déterminer si vous pouvez réellement nous être utile ou non. Si nous avions un autre magicien sous la main, je vous aurais fait mettre aux fers, mais, manifestement, il semblerait que nous ayons une pénurie. »

Or, Moïra avait bien compris que, sans l’aide de mages pour réveiller le vieux sortilège qui avait jadis suffi à sceller Mälrunn, aucune force au monde ne parviendrait à venir à bout du Nécromancien. Elle n’était pas aussi catégorique que les mages ou les prêtres ; ces derniers avaient naturellement tendance à se faire mousser, en se plaçant comme d’ultimes remparts contre des menaces. Il y a quelques mois, elle avait chassé un esprit maléfique qui hantait un immense fort ashnardien. Les mages lui avaient assuré que seul un sortilège très particulier pouvait venir à bout de ce spectre infernal, mais, avec son épée, elle avait réussi à l’occire, et à le faire partir. Il ne fallait pas en douter une seule seconde : Moïra était une redoutable guerrière, forte et indépendante.

« Vous vous entraînerez auprès de Tora et de l’Omniprêtre à manipuler votre magie pour pouvoir réussir à réveiller les runes. Si vous y arrivez, vous participerez au siège, sous mon commandement. Si c’est un échec, nous ferons sans vous, et c’est la première option qui se passera : nous vous enfermerons jusqu’à la fin du siège, où vous serez ensuite jugé. »

Trop peu de gens voyaient en Ashnard une terre barbare, uniquement régie par la loi du plus fort et par les commandements des démons. L’Empire n’aurait jamais pu avoir une telle puissance, et s’imprimer dans l’Histoire, si seule la violence y régnait. L’ordre prédominait, contrairement à ce qui se faisait à Nexus, où les Nexusiens préféraient défendre les droits des criminels, plutôt que de protéger la société contre leurs méfaits. L’Empire était un État organisé et structuré, et Moïra entendait bien le rappeler à quiconque l’aurait oublié.

« Vous répondrez donc à mon commandement, et vous dormirez dans une tente proche de la mienne, que l’un de mes hommes vous indiquera. »

Plus il serait proche de Moïra, plus elle pourrait le surveiller. Darthestar aurait sans doute pu se sentir insulté, mais c’était ainsi que Moïra agissait et se comportait.

« Si vous n’avez pas d’autres questions, vous pouvez vous retirer, j’ai encore beaucoup d’ordres de missions à consigner à mes subordonnés. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 12 mars 2014, 12:17:29
Ses tentatives pour rassurer la commandante semblèrent finir dans le néant malgré toute sa bonne volonté mais il ne s'en offusqua pas un seul instant, au moins lui avait-il donner son avis et pouvait-il espérer qu'elle le prendrait en compte, par contre elle ne semblait définitivement pas le prendre au sérieux quand il disait que jamais elle n'aurait la capacité de le rattraper si elle le désirait, un expression sur son visage semblant à la fois le rabaisser et le prendre pour un idiot. Pourtant elle devrait avant tout se rappeler qu'il avait passer 6 mois à l'intérieur d'Ashnard sans qu'ils n'aient jamais réussi à l'attraper et que personne jusqu'ici n'avait connu son apparence, les seuls informations provenant de son prénom prononcé par ses victimes, qu'il n'avait jamais tuer. Ce n'était pas contre elle, et le vampire n'avait pas pour habitude de vanter ses mérites ou ses capacités, mais il était tout simplement extrêmement difficile d'égaler le vampiroïde en terme de puissance brute, et cela s'entendait aussi dans ses capacités à se déplacer, à se dissimuler, le rendant infiniment discret. Après, il ne s'était prononcé à ce sujet uniquement pour donner cette information à Moïra, et n'avait pas vraiment d'avantages à ce qu'elle le sache. C'était juste de l'honnêteté.

Revenant au sujet principal, le vampire prit le temps d'exposer son questionnement avec tout le calme qui le définissait, la bonne raison étant que rien ne le pressait et qu'il n'avait pas vraiment envie de répéter encore une fois cette question qui était celle pour laquelle il était principalement venu. La femme face à lui l'écouta encore calmement et acquiesça une fois ses mots finit, ce qui aurait presque plus émouvoir le vampire qui depuis le début ne voyait dans la personne de Moïra qu'une femme qui comptait tout faire pour le réduire à l'état de moins que rien et tout faire pour l'empêcher qu'il ai la moindre bonne idée, mais finalement il ne se laissa pas aller à ce petit moment de plaisir et préféra observer son actuelle camarade de discussion en attendant qu'elle lui apporte la réponse à sa question. Pendant ce temps il resteras muet, désireux comme toujours de bien se souvenir du moindre détails, ceci étant selon lui le meilleur moyen de ravir la victoire. Dés qu'elle ouvre la bouche pour parler, il tend l'oreille et écoute le tout avec un grand intérêt :

« Mon frère et moi y avons réfléchi, en effet. L’Archimage Tora nous certifie qu’on peut vous faire confiance, mais c’est à elle que reviendra le soin de déterminer si vous pouvez réellement nous être utile ou non. Si nous avions un autre magicien sous la main, je vous aurais fait mettre aux fers, mais, manifestement, il semblerait que nous ayons une pénurie. »

Elle ne semblait donc pas avoir compris quand Darthestar lui avait expliquer que des chaînes ne sauraient le priver de ses mouvements si il le désirait vraiment, mais il ne fit pas un drame pour une telle volonté de la part de Moïra de ne pas enregistré qu'elle était devant quelqu'un de bien plus difficile à contrôler qu'elle ne semble le penser, et attendit patiemment qu'elle prolonge sa pensée au delà de ses provocations récurrentes et inutiles. Ensuite pour les arts magiques, il allait en effet falloir qu'il aille revoir Tora pour au moins pratiquer sa manipulation d'énergie éthérée, afin de ne pas arriver comme une fleur sur le champ de bataille, mais dans le fond elle semblait vraiment croire qu'il pouvait maîtriser une telle manipulation magique, et il la croyait du tout au tout sur ce sujet. De toutes manières, même si placer le sceau était suffisant pour maintenir le nécromant dans un état uniquement énergétique, et l'enfermer dans une cage magique, il allait falloir le tuer, et si le vampire ne l'avait pas réussi, il allait falloir s'y mettre à plusieurs, donc apprendre au moins à travailler à plusieurs pour le même but ... et cela allait être très dur avec Moïra.

« Vous vous entraînerez auprès de Tora et de l’Omniprêtre à manipuler votre magie pour pouvoir réussir à réveiller les runes. Si vous y arrivez, vous participerez au siège, sous mon commandement. Si c’est un échec, nous ferons sans vous, et c’est la première option qui se passera : nous vous enfermerons jusqu’à la fin du siège, où vous serez ensuite jugé. »

Bon encore une fois il allait passer sur la sottise évidente de la femme à ne pas vouloir comprendre quelque chose de tout à fait évident, car expliquer par le vampiroïde lui même, et se concentra donc surtout sur ce qu'elle venait de dire d'important. Il allait donc être sous ses ordres c'est cela ? Horreur de chez horreur, lui qui déjà avait du mal avec cette jeune femme, devoir être sous ses ordres allait être une bien difficile expérience, mais il n'avait pas trop le choix et allait devoir prendre sur lui-même pour ne pas se retrouver dans une situation bien difficile avec cette commandante bornée et surréactive. Bon il n'allait pas être commandé par la meilleure des personnes mais au moins il pouvait lui concéder une présence d'esprit et physique largement acceptable pour pouvoir le diriger, même si il se doutait qu'elle ne faisait bien cela que pour garder un oeil sur lui et pouvoir réagir si elle contemplait en lui le traître qu'elle souhaitait voir plus que tout. C'est avec un léger soupir qu'il réagit toutefois à la nouvelle et se redressa un peu en attendant la fin de la discussion, n'ayant de toutes manière pas grand chose d'autre à dire.

« Vous répondrez donc à mon commandement, et vous dormirez dans une tente proche de la mienne, que l’un de mes hommes vous indiquera. Si vous n’avez pas d’autres questions, vous pouvez vous retirer, j’ai encore beaucoup d’ordres de missions à consigner à mes subordonnés.
-  Je n'ai pas d'autres questions, et j'ai obtenu les informations que je désirais. Je vous souhaite donc bon courage pour la suite de vos travaux, et attendrais dans la tente où j'ai été soigné que votre homme vienne me chercher pour me montrer la tente que j'occuperais, car je suppose qu'elle n'a pas été montée, n'est-ce pas ? Sur ce, au revoir dame Moïra»

Il quitte son siège et sort de la tente. Ce comportement ne lui plaisait pas, même si il pouvait comprendre sa légitimité ! Dans le fond il allait plus être observé à tout instant que considéré comme le simple soldat qu'il allait être et en cela c'était d'autant plus gênant, car ce n'et pas en faisant le sujet d'une observation permanente que la psychose à son encontre allait pouvoir diminuer. Ronchonnant, c'est bien moins calmement qu'il rentre dans son lieu d'ombre et de fraicheur, à savoir la tente dans laquelle il s'est réveillé plus tôt, où il s’assoit assez prestement pour se calmer suite à cette entrevue assez désagréables sur la fin. Cette commandante ne l'écoutait pas, n'en faisait qu'à sa tête et semblait vraiment penser qu'elle n'avait qu'à faire à un homme un peu plus fort que la moyenne, quelle tromperie. Enfin au moins était-elle méfiante, ce qui prouvait qu'elle ne le considérait pas non plus comme rien, mais décidément plus le temps passait et plus il avait du mal avec cette jeune femme si vive et par moment, franchement insupportable !

Une fois calme il regarde le soleil au dehors qui a bien décliner désormais et laisse échapper un nouveau soupir avant de regarder son corps. Quasiment plus de traces de blessures, hormis sur ses vêtements troués, et ses capacités semblaient s'être en bonne partie réveillées, même si il aurait le grand besoin de se nourrir encore un peu pour agir au maximum de son art. Néanmoins, il n'était pas nécessaire qu'il soit au mieux de sa forme pour ce qu'il allait faire, et se plaça dans un coin de la tente pour commencer à se concentrer sur ce qu'il utilisait pour lancer la Chute des Glaces : la magie. Il avait quelques capacités de perceptions mais n'avais jamais essayer sur lui même, et cela n'était pas vraiment évident, le vampiroïde ne captant pas la moindre goutte d'énergie magique autour de lui. Il se concentre tant et tant qu'il se ferme au monde extérieur et lentement ne capte plus que son propre souffle, réussissant tout au mieux à resentir un léger frémissement d'énergie le long de sa peau. Encouragé par ce début de réussite, il continue sans se déconcentrer, ne s'attendant pas à être déranger au beau milieu de cette méditation, sans se rendre compte que le temps passent vite...
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 14 mars 2014, 01:38:34
« Je n'ai pas d'autres questions, et j'ai obtenu les informations que je désirais. Je vous souhaite donc bon courage pour la suite de vos travaux, et attendrais dans la tente où j'ai été soigné que votre homme vienne me chercher pour me montrer la tente que j'occuperais, car je suppose qu'elle n'a pas été montée, n'est-ce pas ? Sur ce, au revoir dame Moïra. »

Ce ton raide et sec n’échappa nullement à Moïra, qui n’en dit rien, et le laissa partir. Cet homme devait sans doute se croire supérieur à toute l’armée d’Ashnard, puisqu’il avait des capacités surnaturelles. Néanmoins, Moïra n’était pas une simple humaine, mais avait aussi des origines partiellement démoniaques. La femme était redoutable, et savait y faire. Elle laissa l’homme partir, et prit des notes, retournant peu à peu dans les pensées du siège à venir. Ce serait un siège redoutable, très préoccupant, et elle allait devoir pleinement y réfléchir. Le temps que Katharn revienne avec des hommes supplémentaires, il lui incombait de choisir précautionneusement quels officiers choisir, et comment bien les répartir. Il suffisait d’une simple erreur d’affectation pour que le siège échoue. Si l’armée d’Ashnard était si efficace au combat, c’était avant tout en raison de sa grande discipline, et de son approche très stratégique du combat. Un héritage des civilisations antique, des grands empires d’antan, qui avaient su dominer de grandes étendues de territoires grâce à des troupes régulièrement entraînées et endurcies, qui leur avait permis de venir à bout de l’influence des elfes et des nains.

Tandis que Moïra réfléchissait, Alice, elle, priait silencieusement, dans sa tente, tout en se renseignant davantage sur les chroniques parlant de Mälrunn, ainsi que Batrok. Darthestar, quant à lui, se rendit dans sa chambre, et entreprit d’utiliser sa magie. La Chute des Glaces. Ce puissant sort était difficile à préparer, et était, de plus, un sort élémentaire. En d’autres termes, le produire dans un désert aride était particulièrement délicat, car c’était un sort de Glace. Quand le vampiroïde passa en mode de concentration magique, le temps, effectivement, fila rapidement, beaucoup plus vite qu’il ne l’aurait cru. Autour de lui, le temps continuait à vivre. On continuait à s’entraîner, à lubrifier les armes, à vérifier les enchantements, à recenser les cargaisons d’armes qui arrivaient. Il n’y avait pas assez d’armes pour tous les soldats, et, quand les chariots remplis d’armures et d’armes arrivaient, on envoyait des pages et des domestiques, généralement des esclaves, pour trouver les soldats qui n’avaient pas émargé sur les listes de l’armurerie. Encore une fois, c’était toute une organisation militaire qui se mettait en place. Les soldats s’entraînaient énormément, les archers et les arbalétriers s’exerçant au tir à l’arc, les fantassins s’affrontant entre eux, manipulant leurs armes enchantées, employant les sorts magiques primaires qu’ils connaissaient, pour certains, contre des mannequins. Ils devaient fréquemment s’arrêter pour se boire ou se détendre, tant le soleil tapait fort, mais il fallait aussi les habituer à une telle chaleur. Il ne ferait pas plus froid dans les entrailles de Mälrunn, et ce genre d’éléments secondaires pouvaient être décisifs. Si les Ashnardiens connaissaient l’Histoire militaire terrienne, ils auraient trouvé, avec la bataille de Hattin, une parfaite illustration. Néanmoins, on trouvait aussi des exemplaires similaires sur Terra. Les soldats se désaltéraient donc, se préparant au siège. Si la peur était présente, elles ne les brimaient pas, et ne faisaient que les motiver davantage à suivre les ordres, et à ne pas tenter de se comporter en héros, ou à faire de l’excès de zèle. Ils s’en tiendraient fidèlement aux ordres. Tout simplement.

Lorsqu’on vint déranger Darthestar dans sa concentration, le soleil était en train de se coucher. Ce n’était pas la Princesse de Sylvandell. Elle en voulait encore au vampiroïde d’avoir choisi de ne pas l’écouter, et d’avoir été se lancer dans un assaut suicidaire contre le Nécromancien. Elle avait trouvé ça profondément stupide, et, même si elle avait cru comprendre qu’il s’était senti obligé de le faire au nom de préceptes divins, elle trouvait quand même ça assez osé. N’aurait-il donc pas pu attendre la venue des renforts ?! Sa Déesse préférait-elle donc qu’il se fasse massacrer en vain ? C’était une chose qu’Alice ne pouvait pas comprendre, l’expression même de la bêtise !

Les deux femmes qui vinrent voir Darthestar étaient Tora... Et Loria (http://img98.xooimage.com/files/c/3/1/ice-queen-3fa7f3c.jpg), Archimage de Glace. Elle tenait dans la main un élégant bâton de magicien avec un cristal bleu. Deux beautés sculpturales, embellis grâce à la magie.

« Et bien, Darthestar, il fait froid ici...
 -  La Chute des Glaces... Tora ne m’avait donc pas menti. »

Une lueur espiègle traversa le regard des deux femmes. Elles étaient deux Archimages travaillant habituellement au sein du Conseil des Mages d’Ashnard. Tora et Loria étaient visiblement plus que de simples camarades, mais elles n’allaient pas dévoiler leur vie de couple là-dessus.

« Je voulais vous présenter Loria... C’est une collègue. Elle est spécialisée dans l’art de la Glace. »

Loria sourit lentement, penchant la tête vers l’homme.

« Je suis enchantée de vous rencontrer, Darthestar. »

Le ton se voulait poli et aimable.
Titre: Re : Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 14 mars 2014, 10:08:42
Les minutes s'écoulent, puis les heures, lentes pour ceux qui au dehors doivent s'occuper des différentes tâches nécessaires dans un tel camp, comme le recensement des équipements ou la dispense équitables entre les tentes de l'eau et des autres denrées, mais selon le ressenti du vampire, courtes, incroyablement courtes. Tout était affaire de concentration. Tout à fait focalisé sur sa méditation et son augmentation de perception spirituelle, il n'avait même pas fais attention au temps qui passait et le résultat était que le jour tombait alors même que le vampire n'avait pas cessé un instant son exercice, celui ci sentant peu à peu cette énergie avec un peu plus de précision désormais, mais restant toujours un débutant parfait dans le domaine et souhaitant s'améliorer assez pour pouvoir remplir son rôle avec le plus grand professionnalisme possible plus tard. Il ne se considérait pas la possibilité d'une pause ou d'un instant de repos, après tout il était nécessaire qu'il ai les capacités qu'on attendait de lui, car il n'avait absolument aucun intérêt pour l'armée alliée contre Mälrunn si il ne pouvait produire les sorts voulus. Sa force n'était pas nécessaire, l'armée avait avec elle tout ce qui fallait, lui se devait d'être un des objets fatals contre le nécromancien. C'était son rôle, il devait s'y tenir.

« Et bien, Darthestar, il fait froid ici...
 -  La Chute des Glaces... Tora ne m’avait donc pas menti. »

Elles purent le voir sursauter sous la surprise d'entendre des voix juste à cotés de lui, et finalement il rouvre les yeux pour se rendre compte aussi d'une deuxième chose : Il faiasait en effet terriblement froid dans la tente. Non pas frais, mais froid, certaines zones ayant même réussis à acquérir une fine couche de givre qui désormais commençait à fondre étant donné la réelle température à l'extérieur. Sans s'en rendre compte il avait naturellement appelé à lui l'énergie nécessaire à l'utilisation de la Chute des Glaces, surement parce qu'il s'agissait normalement du seul sort qu'il connaissait, mais du coup le vampire se demandait si il ne devrais pas s'écarter du camp principale pour pratiquer ses arts magiques, le résultat du déclenchement d'une Chute des Glaces au beau milieu du camp ayant surement des retombées catastrophique, et surtout parce qu'il ne voulait blesser personnes alors qu'il était complètement déconnecté de la réalité, perdu dans ses méditations, et ce à cause d'une erreur idiote ou d'un mauvais contrôle de ses capacités. Oui son choix était fait, la prochaine fois il trouverait une dune un peu éloignée après avoir fait prévenir Moïra qu'il s'écartait un peu du camp pour s'entraîner sans mettre en danger quiconque avec sa maîtrise encore hasardeuse.

Revenant un peu à la réalité, la sensation magique disparaît complètement, laissant Darthestar étrangement vide désormais, mais il ne pouvait pas vraiment faire autrement si il voulait répondre aux deux femmes qui venaient de rentrer dans la tente. Il reconnut bien vite Tora, qui devait de toutes manières être une des très rare personne dans le camp à pouvoir l'approcher sans la moindre crainte et qui ne le considérait pas comme un traître et un criminel fini, mais il ne reconnu pas la femme qui se trouvait à ses cotés, avant de se rappeler de ses mots et se doutant dés lors qu'il s'agissait de la mage que la femme avait décidé de mener avec eux dans l'affrontement contre Mälrunn, Loria. Le fait que cette femme connaisse la Chute des Glaces et la reconnaisse aussi rapidement ne pouvait d'ailleurs que tendre vers cette théorie, et le vampire sourit en voyant que finalement, ils étaient désormais au grand complet pour attaquer, ne manquait plus que Katharn, partit chercher des troupes au loin et qui allait surement avoir besoin de deux bon jours pour faire l'aller-retour. Observant la deuxième femme, demoiselle ou dame d'une grande beauté, il sourit et se releva pour ne pas paraître grossier ou en manque de politesse.

« Je voulais vous présenter Loria... C’est une collègue. Elle est spécialisée dans l’art de la Glace.
-  Je suis enchantée de vous rencontrer, Darthestar.
-  Je suis ravi de vous rencontrer aussi dame Loria. Pardonnez moi l'état des lieux et ma surprise quand vous avez discutée près de moi, mais je m'entraînais et je crois que j'ai un peu perdu pied avec la réalité. Le retour est néanmoins très agréable je dois l'avouer. »

Son ton était aussi aimable et respectueux que celui que Loria avait usé, et le vampire était bien heureux de ressentir chez les autres personnes avec qui il allait devoir agir cette réaction calme et agréable qui montrait que, non, on ne le prenait pas pour un monstre prêt à égorger tout le monde à l'intérieur pour le compte d'un homme qui voulait détruire des lieux d'une beauté infinie tel que Sylvandell. Sincèrement, cela manquait tant au vampire qu'il en était presque plus touché qu'il ne le devrait pour une telle réaction, mais il ne voulut pas non plus se perdre en ressenti de gentillesse et calma un peu son allégresse à l'écoute d'un tel comportement pour se focalisé de nouveau sur la personne de Loria, et non comment elle venait d'agir. La femme était vraiment d'une grande beauté, de cette beauté surréelle que possédait aussi Tora, mais ce qui restait au vampire était surtout son statut : archi-magicienne de la magie de Glace. Elle devait donc surement connaître le sort quasi-divin de la Chute des Glaces, peut-être même le maîtrisait-elle, et en ce sens le vampire était curieux : à quel point le maîtriserait-elle ? Surement de manière bien plus puissante que lui, étant donner qu'elle savait réellement pratiquer la magie, qu'elle était spécialisé dans le domaine, et qu'un tel sort nécessitait surement autre chose que de l'instinct, contrairement à ce que faisait Darth. Intrigué, autant questionner :

« Selon ce que m'as dit Tora vous êtes donc une archimage liée au domaine que j'utilise. Je ne sais si elle vous l'a dit, mais je ne sais qu'utiliser la Chute des Glaces, d'où mon entraînement dans cette tente au vu du rôle que je vais devoir remplir durant l'assaut à Mälrunn. Mais je me demandais si vous usiez de ce sort, et l'apparence que cela prenait, car j'use certes celui ci mais comme un total débutant. J'aimerais autant en savoir le plus possible. »

Il était souriant, avenant, cela le changeait un peu du sérieux permanent qu'il avait affiché depuis son réveil, ou de son air un peu triste et mélancolique.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le samedi 15 mars 2014, 03:03:46
Le vampiroïde était en pleine concentration magique, dans un autre monde. Tora et Loria connaissaient ça, pour l’avoir souvent vécu. Quand on méditait ainsi, on se plongeait pleinement dans le monde de la magie, si bien qu’on se fermait à tout ce qui avait lieu autour de vous. Loria vit des traces de l’utilisation du sort autour d’elle. La température avait substantiellement baissé par rapport à dehors. Cependant, même dehors, par rapport à ce matin, il faisait également plus frais, et Tora avait même retiré son dôme. Quand le soleil cessait de chauffer le désert, le sable devenait très froid, et le vent du désert pouvait alors rafraîchir les gens, ce qui était loin d’être un cadeau. Le corps humain avait en effet du supporter des températures très élevées toute la journée, et n’avait pas le temps de s’adapter à une baisse de température aussi forte. Les deux femmes laissèrent à l’homme le temps de revenir à ses esprits. Pour un novice, il fallait toujours un peu de temps pour sortir d’un tel état, et, vu les effets de dispersion de la glace dans la tente, Loria devinait aisément que cet homme jouait avec un pouvoir qui le dépassait... Ce qui, à bien y réfléchir, était constamment le cas des magiciens.

Il finit par parler :

« Selon ce que m'as dit Tora vous êtes donc une archimage liée au domaine que j'utilise. Je ne sais si elle vous l'a dit, mais je ne sais qu'utiliser la Chute des Glaces, d'où mon entraînement dans cette tente au vu du rôle que je vais devoir remplir durant l'assaut à Mälrunn. Mais je me demandais si vous usiez de ce sort, et l'apparence que cela prenait, car j'use certes celui ci mais comme un total débutant. J'aimerais autant en savoir le plus possible. »

Loria regarda brièvement Tora. L’Archimage de Glace avait du écourter ses activités usuelles pour répondre rapidement à son appel. Défier un mage de Tzeentch était en soi alléchant, mais, avoir la chance de rencontrer un prêtre de Bartok, c’était une perspective encore plus intéressante ! Comme beaucoup de mages et d’érudits, Loria n’avait entendu parler du culte de Bartok que dans les livres. Jadis, le culte de Bartok avait été fort chez les elfes, et on disait que Bartok s’était sacrifié pour l’humanité en la défendant des invasions de Nurgle. Son culte avait été très actif pour combattre les séides des anciens Dieux morts, comme les Vodyanoi, et on disait qu’ils avaient été des guerriers-prêtres aussi redoutables que puissants, à une époque où on trouvait des chasseurs-cueilleurs, et autres groupes sociaux primitifs. Pendant des siècles, les Ashnardiens s’interrogeaient sur la nature du lien permettant à Sylvandell de pactiser avec les plus nobles de tous les dragons, les dragons dorés. Si l’Omniprêtre était un prêtre de Bartok, il y avait là une partie de la résolution du mystère.

L’Archimage de Glace laissa planer quelques secondes, avant de lui répondre.

« La Chute des Glaces est un sort magique difficile, et que je connais, oui. Le simple fait de l’utiliser illustre déjà, en soi, une grande capacité magique. Cependant, comme tout sort magique, ce sort a différents niveaux de puissance, dépendant de la manière dont on le maîtrise. Rares sont les mages pouvant se targuer de le contrôler, mais la Glace est mon élément magique de prédilection. Si on arrive à pleinement le maîtriser, alors on peut contrôler un sort encore plus puissant... »

Loria se concentrait, et Tora pouvait sentir la magie vibrer autour d’elle, formant comme un puits autour du corps de l’Archimage. Elle reporta son attention sur elle, et la vit lever la main. Une boule bleue se mit à briller, s’élevant lentement.

« Quoi que vous vouliez faire... Vampiroïde... Ne touchez pas à cette boule... Ce que vous voyez est probablement le sort de Glace le plus puissant qui soit... »

Le simple fait de former cette boule semblait totalement épuiser Loria. Des gouttes de sueur glissaient le long de son front, et elle poursuivit :

« Cette boule est le résultat d’un sort qu’on appelle ‘‘Zéro absolu’’. Le zéro absolu, c’est un terme théorique utilisé par les scientifiques pour indiquer le degré le plus bas qui soit... Il correspond à -273.15° Celsius. »

Le chiffre était vertigineux.

« Un tel sort provoque la mort instantanée à quiconque le subit, car son corps refroidit à cette température... C’est ce qu’on appelle le 0 K, en référence à l’échelle de Kelvin, et plus aucune chaleur ne peut être extraite d’un corps atteint par le 0 K. C’est ce qu’on appelle, techniquement, l’entropie nulle. En d’autres termes... »

Loria soupira à nouveau. Le sort était très épuisant, et elle ferma les yeux, avant de reprendre. La boule était presque irradiante.

« La chaleur résulte de l’agitation des molécules dans le corps. Au zéro absolu, il n’y a plus aucune agitation des molécules, plus aucun mouvement. Si je vous lançais ce sort sur le visage, vous mourriez instantanément... Cependant, l’utiliser est... Très épuisant, et nécessite une forte concentration. »

L’Archimage le rompit à nouveau, soupirant lentement.

« En clair, pour répondre à votre question, je maîtrise très bien ce sort, à différents niveaux, et, en concentrant la Chute des Glaces en un seul point, comme je viens de le faire avec cette boule, on créé un nouveau sort magique : le Degré Zéro. Cependant, il faut des siècles et des siècles d’entraînement afin de pouvoir le faire, et une maîtrise parfaite de la magie et de la Glace. Une seule erreur de calcul, et le sort échapperait à votre contrôle, et vous tuerait sur le coup. Même pour moi, le maintenir ainsi, conserver sa structure, est très épuisant. Ce sort doit être renouvelé de manière permanente, car, à chaque instant, il s’autodétruit. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 20 mars 2014, 09:17:46
« La Chute des Glaces est un sort magique difficile, et que je connais, oui. Le simple fait de l’utiliser illustre déjà, en soi, une grande capacité magique. Cependant, comme tout sort magique, ce sort a différents niveaux de puissance, dépendant de la manière dont on le maîtrise. Rares sont les mages pouvant se targuer de le contrôler, mais la Glace est mon élément magique de prédilection. Si on arrive à pleinement le maîtriser, alors on peut contrôler un sort encore plus puissant... »

C'est bien ce qu'il pensait. Son lien avec la demoiselle Dovahiiz, sa maîtresse divine lui avait offert cette manipulation brute de la glace, mais il ne l'avait jamais utiliser autrement que comme un pouvoir unique, et non un sort avec différents degrés de puissance. Quand il l'utilisait, il le faisait comme le plus simple des mages débutant, en laissant sa force magique sortir d'un coup, brutalement, pour agir autour de lui de la manière la plus violente et simple possible, sans se soucier des dégâts collatéraux. C'était une des raisons qui faisaient qu'il ne pouvait pas l'utiliser quand il y avait d'autre personnes autour de lui, car il avait ainsi toutes les possibilités de toucher des alliés, ce qu'il ne pouvait surement pas se permettre. En gros son pouvoir était extrêmement immature, même si intense, et il allait falloir qu'il se penche sérieusement sur la question pour pouvoir se libérer des carcans naturels que subit la magie afin d'être réellement utile avec son, et peut-être ses, sorts. Cette réflexion fugace passa rapidement dans la tête du vampiroïde à mesure qu'il écoutait l'archimage discuter, et celle-ci partit il se concentra de nouveau parfaitement sur la demoiselle.

Elle semblait s'être concentrée de manière intense, et la magie qui l'entourait s'était agitée, devenant d'abord de légère vague, avant de se transformer en courant violent puis en un véritable puits d'énergie. Bien sur par sa méditation, Darthestar avait usé de la magie ambiante, mais en petit quantité. Là, l'archimage n'usait pas seulement la magie du lieu, elle la vidait entièrement et était ainsi obligée de la prendre de plus en plus loin, à l'intérieur du désert. Du coup, le vampiroïde ne captait désormais qu'une seule source de magie dans les environs, à savoir la femme et ce qu'elle faisait lentement apparaître, alors que la température chutait encore un peu plus : une légère et étrange boule d'énergie calme, quasiment statique. D'un bleu pâle oscillant parfois vers un bleu plus électrique, cette étrange élément stagnait un peu au dessus de la main de la mage qui commençait déjà à se fatiguer, de la sueur perlant sur son front et son bras comme son visage se tendant de plus en plus. Le vampiroïde était en grande partie fasciner, et son intérêt était renouvelé par l'aspect si singulier de l'objet, mais surtout l'intense difficulté de l'archimage à maintenir son sort en l'état, ce qui était représentatif de la puissance nécessaire à cette si incroyable magie.

« Quoi que vous vouliez faire... Vampiroïde... Ne touchez pas à cette boule... Ce que vous voyez est probablement le sort de Glace le plus puissant qui soit...
-  Ne vous en faites pas mademoiselle, je crois que malgré ma curiosité, et ma prétendue folie de la part des dirigeants de ce camp, je ne suis pas encore assez extrême dans ces pans de ma personnalité pour aller ainsi toucher un sort qui semble vous mettre dans un tel état de labeur. Mais pardonnez moi je vous coupe dans votre présentation, continuez je vous prie.
-  Cette boule est le résultat d’un sort qu’on appelle ‘‘Zéro absolu’’. Le zéro absolu, c’est un terme théorique utilisé par les scientifiques pour indiquer le degré le plus bas qui soit... Il correspond à -273.15° Celsius. »

Il en avait entendu parler lors de ses voyages en Terre ou dans les métropoles Tekhanes. Il l'avait déjà dit, il était d'une curiosité sans bornes, et généralement l'une des premières choses qu'il faisait quand il en avait le temps était de s'informer sur différents sujets à l'intérieur de bibliothèques et d'autres émissions dispensées en libre communication. Cela restait des connaissances de profanes, mais il en restait de plus en plus cultivé, et ainsi certaine connaissances lui étaient parvenues, comme ces informations sur le zéro absolu, cet état depuis lequel nul ne sort, où tout se gèle sans jamais revenir à son état premier. Il devait l'avouer, il avait essayer de le produire avec la Chute des Glaces, mais il n'atteignait que difficilement la barre des -220°C, et il s'était décidé de ne pas forcer, pensant qu'en effet, rien au monde ne pouvait réellement atteindre cette température absurde qu'est la température du mouvement nul. Apparemment il en était bien loin vu qu'elle venait de réussir ce tour de force sous ses yeux, même si elle semblait vraiment lutter de tout son corps pour réussir à maintenir le sort, ce qui laissait comprendre que malgré tout, quoiqu'on en dise, le zéro absolu devait se rejeter elle-même tant elle est absurde.

« Un tel sort provoque la mort instantanée à quiconque le subit, car son corps refroidit à cette température... C’est ce qu’on appelle le 0 K, en référence à l’échelle de Kelvin, et plus aucune chaleur ne peut être extraite d’un corps atteint par le 0 K. C’est ce qu’on appelle, techniquement, l’entropie nulle. En d’autres termes... La chaleur résulte de l’agitation des molécules dans le corps. Au zéro absolu, il n’y a plus aucune agitation des molécules, plus aucun mouvement. Si je vous lançais ce sort sur le visage, vous mourriez instantanément... Cependant, l’utiliser est... Très épuisant, et nécessite une forte concentration. »

Exactement ce qu'il supposait. Pour la première fois depuis un moment, il ne se sentait pas complètement inconscient de ce dont on lui parlait, et pouvait enfin comprendre réellement ce dont on lui faisait référence. Ce n'est pas qu'il ne comprenait ni les dire de l'Omniprêtre, ni ceux d'Alice, et encore moins ceux de Katharn et sa soeur, mais qu'il s'agissait d'éléments qui ne lui était pas naturels, pas d'intérêts constants, et que tout ces éléments ne l'affectaient qu'à moitié car il ne pouvait pas vraiment s'y retrouver et donc y réagir. Il y était étranger. Pour ce qui était de la magie des glaces, et de ce sort insensé, tout était clair et le fait qu'il arrivait enfin à comprendre tout ce dont on lui parlait sans surprises et dont il pouvait réfléchir très honnêtement sans avoir de longues et factices hypothèses pour y répondre était vraiment pour lui l'initiateur d'un agréable moment de réelle discussion avec Loria. Quand il la vit rompre le sort, il sourit doucement, imaginant bien à quel point elle avait du se dépenser pour lui montrer ce sort et attendit qu'elle reprenne son souffle et se détende pour avoir sa réponse.

« En clair, pour répondre à votre question, je maîtrise très bien ce sort, à différents niveaux, et, en concentrant la Chute des Glaces en un seul point, comme je viens de le faire avec cette boule, on créé un nouveau sort magique : le Degré Zéro. Cependant, il faut des siècles et des siècles d’entraînement afin de pouvoir le faire, et une maîtrise parfaite de la magie et de la Glace. Une seule erreur de calcul, et le sort échapperait à votre contrôle, et vous tuerait sur le coup. Même pour moi, le maintenir ainsi, conserver sa structure, est très épuisant. Ce sort doit être renouvelé de manière permanente, car, à chaque instant, il s’autodétruit.
-  Je vous remercie d'avoir tant fait pour me le montrer. Je n'ai pas besoin de le dire mais, asseyez-vous histoire de vous reposer, je suppose que dix minutes de pauses ne seront pas de trop après un tel tour de force n'est-ce pas ? »

Il se leva pour laisser la place à Loria. Déjà que lui se vidait passablement d'énergie quand il usait de la Chute des Glaces, il était évident qu'une personne comme Loria devait se trouver bien mal en point désormais après avoir user du degré zéro, même si comme elle le disait, sa maîtrise des sorts et des glaces restait bien supérieur à celui du vampiroïde profane. Il s'installa du coup sur le coté de manière à pouvoir avoir les deux mages en face de lui, et pouvoir leur répondre comme il le voulait, sans avoir à se retourner toute les demi-seconde pour avoir un mot à dire. Il n'y avait rien de plus horripilant selon Darthestar que de ne pas avoir son interlocuteur en face, sauf cas où il avait à se cacher de la dite personne, comme il l'avait si souvent fait quand les Tekhanes avaient essayées de l'arrêter. Soupirant un peu une fois qu'il a trouver sa place, discrètement, il regarda les deux mages et se demanda un court instant comment elles avaient atteint un degré de puissance pareil, avant de se rappeler que Tora lui avait dit qu'elle était bien plus vieille qu'elle ne le paraissait, ayant usé de sorts de rajeunissement plusieurs fois. Le temps n'allait pas être un souci pour lui, néanmoins ... il n'allait pas l'être une fois Mälrunn réduit au mutisme, sinon si, le temps lui était compter pour qu'il maîtrise un peu mieux sa magie naturelle.

« Puis-je vous demander conseil, à toute les deux, pour la voie à suivre afin que je m'améliore ? Vous semblez avoir confiance en moi Tora, mais je reste sceptique sur mes capacités magiques, et vu le rôle que je dois remplir, je serais, et surement les généraux aussi, rassuré si je pouvais dire avec certitude que je réussirais ma mission. »

Il en avait besoin, réellement. Ne jamais douté de sa force était classique du vampiroïde, car il se connaissait physiquement. Bien sur, magiquement, ses réactions s'inversaient : il n'avait aucune confiance en ses capacités ...
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 21 mars 2014, 01:49:15
Le Degré Zéro, un sort légendaire... Loria impressionnait ses élèves en le montrant, mais elle ne l’avait jamais utilisé au combat. Il était beaucoup trop épuisant et difficile à faire. Au repos, elle pouvait se permettre de concentrer toute son énergie magique pour produire ce sort, mais, en combat, où tout était rapide, elle n’avait tout simplement pas le temps de le faire. Les écrits et les récits attestaient de quelques rares personnes ayant réussi à employer le Degré Zéro sans mourir, mais, généralement, tous les récits en parlant indiquaient que le mage qui s’était essayé à ce sort s’était tué, le Degré Zéro lui ayant échappé. Quoiqu’il en soit, Tora reconnaissait aussi toute la puissance de ce sort. La Glace était un élément qui dépendait de l’Eau, et qu’on pouvait donc rattacher aux quatre éléments physiques primordiaux. C’était donc une puissante magie, et, au sein des grandes universités, l’étude de l’Eau et de ses dérivés, comme la Glace, formait une discipline académique à part entière. Loria accepta l’offre de se reposer, en ayant surtout besoin pour remettre à plat ses réserves magiques. Tora ne dit rien. Loria avait toujours tendance à en faire un peu trop, car les étudiants avaient pour habitude de privilégier la voie du Feu à celle de la Glace, estimant que le Feu était naturellement supérieur à la Glace. L’Eau et le Feu étaient clairement de grands rivaux, et c’était d’ailleurs pour ça qu’il était rare de tomber sur un mage élémentariste qui pouvait maîtriser ces deux sorts à la perfection, vu qu’ils se repoussaient mutuellement.

Cette petite démonstration faite, Loria se reposait, tandis que Tora réfléchissait sur la suite des évènements. Les deux femmes allaient devoir former cet homme en un temps record à lire des runes... Fort heureusement, ce n’était pas l’art magique le plus complexe. Même quelqu’un n’ayant aucune connaissance en magie pouvait lire un parchemin, et, pour les runes, c’était un peu le même principe. Néanmoins, Tora estimait qu’il fallait à Darthestar quelques connaissances rudimentaires en magie blanche, au moins pour pouvoir utiliser sans difficulté les sorts de Bartok.

« Puis-je vous demander conseil, à toute les deux, pour la voie à suivre afin que je m'améliore ? demanda-t-il alors. Vous semblez avoir confiance en moi Tora, mais je reste sceptique sur mes capacités magiques, et vu le rôle que je dois remplir, je serais, et surement les généraux aussi, rassuré si je pouvais dire avec certitude que je réussirais ma mission. »

Loria avait fermé les yeux, assise en tailleur, méditant silencieusement, et ce fut donc Tora qui se chargea de répondre, s’avançant un peu. Il faisait froid dans la tente, et, entre ses doigts, une boule de feu se forma, afin de réchauffer la tente.

« La magie nécessite pratique de soi et entraînement intensif. Si vous maîtrisez la Chute des Glaces, votre voie est toute tracée, je le crains. Vous avez des affinités avec l’Eau et la Glace. Vous pourriez apprendre les autres branches élémentaires de la magie, mais votre maîtrise ne serait jamais aussi forte qu’avec la Glace. Néanmoins, ce n’est pas sur ce point que nous allons vous former. »

On aurait alors pu se demander ce qu’elles comptaient faire. Loria ouvrit alors les yeux, et enchaîna, prolongeant les phrases de Tora :

« Nous allons vous apprendre à contrôler votre magie, afin de l’utiliser pour enclencher les pouvoirs magiques de certaines runes. C’est un exercice magique que nous utilisons sur les plus jeunes recrues, et qui n’a rien de bien compliqué. Même les simples soldats peuvent le faire. Si vous voulez vous perfectionner dans la voie de la magie, il vous faudra vous inscrire au sein de l’académie impériale, ou trouver un mentor. »

Cependant, une telle option risquait de se voir heurtée à des obstacles légaux. Darthestar était un criminel recherché, et l’académie était assez réticente à former des individus qui avaient un casier judiciaire. Il fallait une autorisation exceptionnelle de l’administration pour pouvoir faire ça, ce que l’administration impériale ne faisait que pour des cas exceptionnels. Naturellement, si Darthestar était soutenu par Loria et par Tora, il aurait toutes ses chances pour rejoindre l’académie.

Loria finit par se relever.

« En attendant, je vous suggère de vous reposer, ou de vous familiariser avec le camp... Je voulais juste vous saluer, mais je ne me chargerais pas de votre instruction aux runes. Nous sommes dans un endroit désertique, et je vais devoir passer plusieurs jours à méditer, afin d’adapter ma puissance à cette chaleur et à cet environnement sec. N’oubliez jamais que la magie est étroitement liée à son contexte. »

C’était donc Tora qui allait se charger de ça, ce qui ne la dérangeait pas.

L’entraînement commencerait demain.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 26 mars 2014, 10:20:18
Il espérait que sa question ne gêne pas, mais il devait être parfaitement clair : Il n'avait surement pas les capacité ou le génie de se former tout seule à la magie, surtout si il s'agissait d'en apprendre le langage runique, qui même si selon Tora n'était pas compliqué, restait un tout autre langage que le vampiroïde ne pouvait pour l'instant absolument pas lire. Et puis il fallait être honnête, ce n'était pas en déclenchant une mini ère glaciaire dans les tréfonds de Mälrunn que Darthestar allait pouvoir ranimer le sceau de Bartok. Du coup il allait avoir besoin d'un professeur, cela lui était même essentielle et si Tora ou Loria ne pouvait lui apporter l'enseignement nécessaire à cette évolution de ses capacités magiques, alors il n'avait pas bien le choix et allait devoir y aller de manière tout à fait hasardeuse,  ce qui diminuait drastiquement leurs chances à tous de victoire sur cette ombre qu'était le seigneur des ruines. Observant Tora, qui semblait en plein réflexion, puis Loria, qui méditait tranquillement pour se ressourcer après l'effort qu'elle venait de produire, il attendait passivement une réponse jusqu'à ce qu'il perçoit la voix de Tora s'élever :

 « La magie nécessite pratique de soi et entraînement intensif. Si vous maîtrisez la Chute des Glaces, votre voie est toute tracée, je le crains. Vous avez des affinités avec l’Eau et la Glace. Vous pourriez apprendre les autres branches élémentaires de la magie, mais votre maîtrise ne serait jamais aussi forte qu’avec la Glace. Néanmoins, ce n’est pas sur ce point que nous allons vous former. »

En effet ce serait mal choisir le sujet d'entraînement que de l'amener sur sa maîtrise des voies élémentaires. Il avait un intense désir de reprendre ses essais de créer entre ses mains le zéro absolu, maintenant qu'il avait vu que ce tour de force était parfaitement envisageable s'il maîtrisait déjà la Chute des Glaces, mais ils avaient tous besoin d'une personne qui manipule l'usage des runes, pas d'un monstre déjà puissant avec de nouvelles capacités encore plus monstrueuses se baladant parmi les ennemis en tuant sans merci. Il avait apprit ça, un général, un commandant, tire à la fois son charisme et ses qualités de son héroïsme, de son humanité. Un monstre, dans quelques camps qu'il soit, réduit le moral des troupes, alliés et ennemis, et finit par se retrouver seul au milieu de la mêlée. Non il devait être utile à tous et sa curiosité envers la magie glaciaire allait donc attendre que cette histoire se termine, qu'il ait maîtrisé ce que les "jeunes" archimages avaient à lui apprendre, et qu'il est payer son dû à la cité d'Ashnard. Surement plusieurs années en somme, pauvre de lui, surement aurait-il du plus se maîtriser à une ancienne époque. Efnni, même dans ses pensées, il continua d'écouter quand Loria prit la parole :

« Nous allons vous apprendre à contrôler votre magie, afin de l’utiliser pour enclencher les pouvoirs magiques de certaines runes. C’est un exercice magique que nous utilisons sur les plus jeunes recrues, et qui n’a rien de bien compliqué. Même les simples soldats peuvent le faire. Si vous voulez vous perfectionner dans la voie de la magie, il vous faudra vous inscrire au sein de l’académie impériale, ou trouver un mentor. »

La première partie de cette annonce fut pour lui un soulagement. Des sorts simples, des pouvoirs qui demandait un entraînement certes mais qu'il devrait pouvoir maîtriser en un court instant si il se donnait à fond, et qui lui permettrait de remplir son rôle au sein de cette armée. Il fallait qu'il soit honnête, à la fois envers lui même et envers les autres, on venait de lui ôter le poids du doute et cela le mettait dans un certain état de joie, lui qui était depuis tout à l'heure de moins en moins sur de réussir ce pour quoi on l'acceptait malgré tout à l'intérieur de cette armée. La seconde partie par contre le troubla. Lui ? Pouvoir étudier la magie alors même qu'Ashnard le considérait comme un criminel qui méritait surement l'emprisonnement à perpétuité ? C'était beau dans le fond et cela lui faisait extrêmement envie mais il n'était pas aveugle, cela ne pouvait être qu'un rêve, et il n'était pas du genre du vampire de rêver. S'il allait à Ashnard c'était pour finir une course poursuite qui avait durée bien trop longtemps aux yeux de la loi de cette cité, et ça ne pouvait pas aller plus loin. Malgré tout il fut toucher que l'archimage lui propose une telle opportunité, mais il n'expliqua pas en quoi il se refusait à cette possibilité et ne lui offrit qu'un sourire en réponse.

« En attendant, je vous suggère de vous reposer, ou de vous familiariser avec le camp... Je voulais juste vous saluer, mais je ne me chargerais pas de votre instruction aux runes. Nous sommes dans un endroit désertique, et je vais devoir passer plusieurs jours à méditer, afin d’adapter ma puissance à cette chaleur et à cet environnement sec. N’oubliez jamais que la magie est étroitement liée à son contexte.
-  Je vous remercie et vous souhaite donc bon courage pour la suite des événements dame Loria. Pour ce qui est du camp je le connais et m'étais installé ici pour m'entraîner le temps que ma tente "de surveillance" soit installée près de celle de Moïra, qui veut me garder à l'oeil, ce qui se comprend. Du coup je suppose que j'irais vous trouver à votre tente pour l'entraînement dame Tora ? J'arriverais surement tôt si ça ne vous gêne pas. »

Il comptait encore dire autre chose mais finalement un soldat entra dans la tente, cherchant quelqu'un du regard avant de s'arrêter sur le vampiroïde. Darthestar fut assez surpris de voir le soldat faire un salut militaire, peut-être un peu forcé quand on voyait le regard que lui adressait celui-ci, mélange de colère et de doute, avant que celui-ci se place au repos et prononce enfin ce pour quoi il est venu chercher Darthestar:

« Monsieur Darthestar, étant donner que votre tente est enfin montée, il vous est demander par la générale en second Moïra d'y prendre place le plus rapidement possible.
 -  Hum bien, merci, puis se tournant vers Tora. Bon eh bien je vais vous laisser pour ce soir et je vous retrouve demain pour commencer l'entraînement. Si vous avez besoin de me dire quelque chose vous savez où me trouver néanmoins. Passez une bonne soirée.
»

Il saluera poliment les deux archimages, puis se revêtira à nouveau de son manteau et de son chapeau pour sortir, la chaleur commençant certes à descendre mais le soleil étant encore bien assez présent pour brûler la peau de l'être normalement nocturne. Nouveau passage au milieu du camp, nouveaux regards expliquant clairement qu'il n'était pas apprécier, mais finalement les soldats semblaient s'être un peu habitués, faisant moins attention à lui quand il passait près d'eux. Il retourna vers la zone réservée aux généraux et autre corps "directif" de cette guerre face aux ruines de Mälrunn, et s'y avança pour aller trouver sa tente. Ses pas sont assez pressés, comme quelqu'un qui veut vite retrouver une certaine tranquillité pour reprendre ses méditations, se doutant qu'il ne pourrait pas vraiment dormir ce soir et les autres étant donner qu'il devait quand même s'improviser apprenti mage en un temps records. Il zigzag entre les tentes à un endroit pour atteindre plus rapidement celle de Moïra, et donc la sienne, mais à un détour se paralyse, complètement bloqué entre deux tentes en croisant la route de la personne qu'il aurait souhaiter éviter le plus que possible, sachant très bien qu'il s'agissait bien de la personne dont il avait trahi la confiance : Alice.

« Hum euh ...bonsoir mademoiselle. Excusez moi. »

Sa voix est hésitante, comme ses gestes, mais il se décale pour la laisser passer. Avec un peu de chance elle aussi n'as pas envie de parler à un traître, criminel connu, et l'évitera autant qu'elle peut. Mais si elle a besoin de lui dire enfin ce qu'elle a garder sur le coeur depuis son départ, alors il y avait toutes les chances qu'il prenne une saucée. Peut-être cela se voyait, mais oui, Alice était bien la personne du camp à pouvoir troubler le vampire et certainement lui faire du mal, alors qu'elle était bien la plus inoffensive des personnes présente en ce lieu. En tout cas il était mal à l'aise et espérait sincèrement que les choses n'allaient pas se compliquer.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 27 mars 2014, 02:48:21
Il faisait une chaleur à crever, et cette forte température n’était pas pour rassurer Alice. Elle avait hésité entre suivre son père ou rester à Sylvandell. Bien qu’un siège soit imminent, il fallait encore que le royaume continue à tourner. Cependant, Tywill avait fini par trancher : Alice devait apprendre ce qu’était la guerre. Elle devait apprendre à vivre dans une tente, à suivre ses hommes, et à agir en dirigeante. La fonction royale, à Sylvandell, était avant tout militaire. Alice serait avant tout une Princesse de guerre, et Tywill n’était guère confiant en l’avenir. Que ce soit du côté de Tekhos, ou entre Nexus et Ashnard, les frictions éclataient de partout. Les grandes puissances se radicalisaient entre elles, favorisant l’émergence de mouvements séparatistes, et le renforcement de petits États qui pensaient pouvoir jouer dans la cour des grands, comme Herzeleid, ou Inferis. Le Roi de Sylvandell pensait que, sous le règne d’Alice, de grands conflits éclateraient, et ensanglanteraient Terra, pour le meilleur ou pour le pire. Il restait cependant confiant dans leur choix. Nexus avait beaucoup perdu il y a vingt ans, et les Ivory ne se résumaient plus qu’à une seule personne. Quand l’Empire se déciderait à mettre le parquet, si la petite Reine de Nexus voulait conserver son trône, elle n’aurait d’autres choix que de se soumettre. Nexus deviendraient propriété impériale, les Ivory conserveraient leur trône, mais seraient désormais rattachés à un Empire immense, qui pourrait alors véritablement concurrencer Tekhos. Pour Tywill, seuls les Ashnardiens avaient la force de conviction suffisante pour tenir tête à l’avancée irrésistible des Tekhanes, pour les soutenir dans la lutte contre les Formiens, et, au-delà de ça, empêcher leur trop forte expansion. C’était le plan rêvé de Tywill, mais il savait que le futur n’était pas inscrit dans le marbre, et que toutes les tactiques militaires étaient soumises à l’aléa. Une bonne stratégie, c’était une stratégie qui soit à la fois suffisamment cohérente pour fixer un cap, et suffisamment souple pour s’adapter aux changements. Le bon stratège, ce n’tait pas celui qui arrivait à prendre tous les forts ennemis. Ça, c’était un bon guerrier. Le stratège, lui, était celui qui arrivait à les faire tenir, à les reconstruire, à les fortifier, et à réellement se les accaparer. Le bon stratège était celui qui confectionnait des plans efficaces. En ce sens, un stratège n’était rien de plus qu’un intellectuel, et c’était là ce que Tywill attendait d’Alice.

Elle devait trouver un plan efficace pour pouvoir, une fois Mälrunn prise, éviter que le fort ne tombe à nouveau. Il pouvait être tentant de le détruire, mais Alice avait rapidement estimé que ce n’était pas la meilleure des solutions. Mälrunn pouvait être approvisionnée depuis Sylvandell, et ce fort constituait un excellent point avancé pour pacifier la région. La Princesse savait qu’il y avait des bandes de pillards des sables dans la région, sans parler des trafiquants venant depuis Tekhos. Depuis Mälrunn, les Ashnardiens pourraient envoyer des garnisons se reposer, et partir à l’assaut des adversaires. Il fallait donc trouver un moyen de tenir le château. En soi, ce n’était pas compliqué. Quand un envahisseur prenait une ville, la difficulté qui suivait était de la tenir, et cette prise tenait compte de plusieurs facteurs :




Alice passa donc son après-midi là-dessus, tout en consultant les différents registres sur le camp. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, la gestion d’un camp militaire ne se résumait pas à tout empiler dans un coin, et à laisser les soldats s’approvisionner. Il y avait des inventaires, des listes, des intendants, et la responsabilité de ces derniers pouvait être engagée si on constatait des irrégularités. La redoutable discipline ashnardienne fonctionnait à merveille au camp, et Alice continuait à se pencher dessus jusqu’à ce que le soir approche.

On lui annonça alors qu’une fête avait lieu pour se détendre. Alice hésita un peu, mais finit par trouver que ce serait un bon moyen de se détendre. Quand elle sortit de sa tente, la lumière avait bien baissé, et elle fut donc surprise de voir le vampiroïde s’approcher d’elle. Alice fronça lentement les sourcils, sans savoir quoi dire. Avec toute cette agitation, elle l’avait presque oublié, celui-là !

« Hum euh ...bonsoir mademoiselle. Excusez moi. »

Alice cligna lentement des yeux, et finit par soupirer :

« Techniquement, comme je suis mariée, c’est plutôt Madame... Mais peu importe. »

Elle laissa planer quelques secondes, une petite moue sur les lèvres, et croisa alors les bras :

« Alors, vous n’avez pas prévu de vous jeter dans la gueule du loup, cette fois ? Dois-je en déduire qu’il y a finalement un gramme de bon sens derrière ces bras musclés ? »

Difficile de dire si le ton était moqueur ou critique.

Une Princesse se devait de savoir être ambiguë.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 27 mars 2014, 08:57:15
« Techniquement, comme je suis mariée, c’est plutôt Madame... Mais peu importe. »

Première erreur, le vampire se sentit déjà mal partit. Elle ne l'avait pas repris la fois où il s'était rencontré aussi s'était-il convaincu bien malgré lui que la princesse n'avait pas encore trouver un époux, et la voyait toujours comme une demoiselle, chose qu'elle venait de nier d'un bloc malgré le laxisme qu'elle avait placer dans sa phrase. Une manière bien simple de lui dire qu'il était dans le tord, se trompait lourdement sur Alice et que d'une certaine manière, il ne savait rien d'elle et qu'en ce sens la familiarité avec laquelle il avait pu s'adresser à elle était malvenue. En tout cas c'est ainsi que le vampire déchiffrait les premiers mots que la princesse lui adressait après cette période où il avait fui de Sylvandell pour manquer de se tuer. Et cela permettait d'en savoir pas mal sur le caractère et les émotions de la princesse envers le vampiroïde en cet instant, même si il avait déjà vu quelques regards et expressions qui laissaient présager de cette animosité qu'elle avait à l'heure actuelle. Essayant de faire fi de cela, il allait répondre mais elle enchaîna avant même qu'il ne puisse prononcer un mot, apparemment souhaitant lâcher un peu de pression sous la soupape.

« Alors, vous n’avez pas prévu de vous jeter dans la gueule du loup, cette fois ? Dois-je en déduire qu’il y a finalement un gramme de bon sens derrière ces bras musclés ? »

Aïe ça piquait, mais il ne pouvait pas vraiment contrer une telle pique, il était vrai qu'il n'avait pas été intelligent de sa part de foncer tête baisser et seul en ce lieu, il le savait dés le début, et même si il s'agissait d'un des ordres de sa divinité, s'étant naturellement imposée au vampire, il n'avait pas lutter bien longtemps pour agir alors qu'il aurait surement pu tenter de se retenir quelques jours, même si ça n'avait rien changé au résultat. Elle avait raison, et que ce soit par moquerie ou envie de se libérer d'un poids par la critique, il était vrai que ses actions pouvait très bien se traduire par cette fameuse idiotie qui caractérise et différencie le héros du fou. Quoique ironiquement, Darthestar n'avait pas du tout la prétention de se faire passer pour un héros, plutôt pour une arme sans réel limite, donc la folie lui allait surement bien mieux que la grandeur du héros. Pourtant il se sentait l'obligation de se justifier auprès d'Alice, sachant tant bien même qu'il s'agissait de quelque chose de tout à fait inutile et pitoyable vu les fait ... Et même il n'avait pas grand chose à répondre que ce qu'il avait déjà dit. Finalement c'est un air sombre qui teint son visage quand il finit par répondre à cette Alice mécontente :

« Je vous présente mes excuses Alice. Je me doute bien que ce que j'ai fait n'était pas ce que vous espériez, que vous m'en voulez d'avoir ainsi trahi la confiance que vous commenciez à placer en moi, et c'est bien pour ça que je vous dois au moins cela, que mes excuses soient acceptées ou non. »

Finalement oui c'était des excuses qui étaient sorties et non des explications. A quoi bon, le mal était fait et il fallait bien qu'il cesse d'expliquer à tout le monde son souci de liberté de pensée, aussi avait-il fait uniquement ce qu'il pensait être dans l'obligation de faire, à savoir présenter à Alice que oui, malgré tout ce qu'elle pouvait penser, le vampire n'appréciait pas le choix qui lui avait été imposé, et il ne l'avait accompli que par devoir et non par envie, sa déesse ayant un contrôle tellement important sur lui qu'il n'en est presque plus un être humain par instant. La situation n'était pas agréable dans le fond, et le vampire encore assez décalé pour que la princesse puisse partir si elle le désire était tendu. Son dos était trop droit, ses expressions pas assez naturelle, il ne savait pas où mettre ses mains, en somme il était profondément mal à l'aise et cherchait tant bien que mal un moyen de ne pas avoir trop de soucis tout en sachant très bien que si la princesse avait des choses à réglé avec lui, elle ne se gênerait pas du tout pour le lui faire savoir et lui montrer à quel point il avait perdu toute légitimité à ses yeux. Il ne soupira pas mais l'envie y était :

« Je me doute aussi que vous faites partie de ceux qui me juge dangereux et potentiellement déjà rallié à la cause du seigneur de Mälrunn, et je ne pourrais vous en vouloir d'avoir de telle pensée après ce qu'il s'est déroulé. J'essaierais de vous rassurer comme tout le monde, par preuve de ma bonne foi durant les prochains jours. Donc non je ne suis pas reparti vers ce lieux bien que les ordres de ma divinité me vrillent la cervelle, ni ne prétends pourtant être plus intelligent par cette simple action comme vous le faites si cyniquement remarquer, madame. »

Il essayait d'être le plus calme possible malgré sa nervosité apparente et répondait avec une voix simple, peut-être un peu basse à cause du ressenti du vampire par rapport à cet échange, amis au moins avait-il tout dit à la jeune femme désormais, et elle aura enfin quelque chose du vampire, des excuses pour son idiotie et l'explication simple du ressenti de celui-ci. Peut-être qu'elle s'en contrefout, peut-être qu'elle y réfléchira, mais le vampire lui a dorénavant tout dit parce qu'elle avait droit à autre chose que l'échange qu'ils ont eut au bord de la fenêtre du château, échange qui restait dans la tête du vampire par la force de la réaction de la princesse quand il avait annoncer, ou plutôt avouer à mi-mot, son très proche et plausible départ. Finalement il se retrouvait au milieu du camp alors que la nuit tombait, et il n'était pas dans une position plus simple, surement les quelques faibles liens qui avaient commencés à se faire s'était même érodé, rendant le moindre échange encore plus compliqué qu'auparavant. Pourquoi fallait-il qu'il se croise à cette heure pour n'avoir que l'occasion de se faire un peu plus de mal l'un et l'autre hein ? Le destin lui s'en foutait et semblait bien s'en amuser.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 28 mars 2014, 02:00:20
Alice, en réalité, ignorait quel était le sentiment dominant qu’elle ressentait à l’encontre de cet homme. Il l’avait protégé d’une bande d’Orcs, et, en ce sens, il méritait naturellement son respect et son approbation. Mais, d’un autre côté, il s’était délibérément mis en danger, en choisissant de se rendre seul dans ce fort. Il s’était justifié en invoquant le fait qu’il avait du obéir à sa Déesse, mais l’argument laissait la Princesse sceptique, dans la mesure où les divinités devaient respecter le principe du libre-arbitre. Aussi, se mélangeant à ce sentiment légitime de respect, elle sentait aussi une forme d’exaspération. Comment dire... C’était comme tomber sur un ami téméraire qui n’en ferait qu’à sa tête, au risque de mettre sa vie en jeu. Elle était exaspérée par une telle bêtise, et le vampiroïde, penaud, ne pouvait que s’excuser. Alice soupira, les bras toujours croisés, en regardant à côté d’elle. Des excuses...On aurait presque cru voir un amant qui s’excuserait d’avoir commis une infidélité ! L’image, qui, en réalité, ne manquait pas d’un certain humour, amena Alice à secouer lentement la tête, tandis que l’homme continuait à parler.

« Donc non je ne suis pas reparti vers ce lieux bien que les ordres de ma divinité me vrillent la cervelle, ni ne prétends pourtant être plus intelligent par cette simple action comme vous le faites si cyniquement remarquer, madame. »

L’intéressée secoua la tête :

« Ce n’est pas du cynisme. Ce que vous avez fait, c’était du suicide ! Ne vous est-il donc pas rentré dans la crâne que j’aurais pu m’inquiéter ? Nous vous avons soigné, offert le gîte, et, dès que vous vous êtes rétabli, votre première action a été de foncer dans le tas ! C’était idiot, et, le dire, ce n’est pas être cynique, c’est constater les choses. On ne triomphe pas d’un fort en l’attaquant tout seul. »

Elle grommela à nouveau en secouant la tête.

« La seule chose qui m’inquiète, maintenant, ce n’est pas tant de savoir si on peut vous faire confiance, que de savoir si vous serez fiable. Vous n’appartenez pas à l’armée, vous n’avez pas à suivre les ordres que les supérieurs vous donnent. En théorie, vous ne devriez même pas être là. Ce n’est que parce que nous manquons de magiciens, et parce que vous avez réussi, par je ne sais quel heureux miracle, à ressortir vivant de ce guêpier, que vous faites partie de cette troupe... Et, à bien des égards, le fait que vous ayez encore réussi à survivre à Mälrunn est fort suspect. »

La Princesse ménagea une petite pause, le temps pour elle de faire de l’ordre et de mettre du rangement dans son esprit. Elle sentait la colère monter, mais elle avait le sentiment que Darthestar ne comprenait rien à rien, et passait son temps à s’excuser béatement.

« Qui nous dit que ce Nécromancien n’a pas placé en vous une quelconque bête qui vous conduira à vous retourner contre nous dans un moment critique, hum ? Si ce mage noir est aussi puissant qu’on le dit, je ne doute point qu’il puisse être capable d’un mécanisme de ce genre. Je vous crois quand vous dites que vous voulez occire ce seigneur, et que vos intentions sont, en ce sens, louables... Mais je sais aussi que ce Nécromancien est puissant, suffisamment pour guider des Orcs le long des montagnes de Sylvandell. Retenez bien ceci, Darthestar : la principale qualité d’un soldat, ce n’est pas sa puissance brute, c’est sa capacité à suivre les ordres. Vous voulez vous faire pardonner ? Nous montrer que vous êtes quelqu’un sur qui on peut compter ? Alors, ne vous excusez pas un collégien qu’on aurait surpris en train de s’astiquer la queue en pensant à sa grande sœur, mais contentez-vous de suivre les ordres ! »

Difficile d’imaginer Alice se lancer dans des comparaisons graveleuses, mais, quand on avait passé son enfance à la table du Roi guerrier Tywill Korvander, on avait retenu un certain nombre d’expressions non équivoques. Alice Korvander restait une Korvander, et le sang du Dragon bouillonnait dans ses veines. Elle avait beau être belle, et ses yeux bleus avaient beau sembler aussi calmes que l’océan, quand la tempête approchait, la mer était déchaînée. C’est dans ce genre de circonstances qu’on pouvait voir la digne héritière de Tywill Korvander.

Au loin, on pouvait entendre des accords de musique. Visiblement, la soirée avait commencé. Alice hocha lentement la tête.

« Vous voulez vous détendre ? Dans le cas contraire, je vous souhaite une bonne nuit... Et tâchez de vous rappeler ce que je vous ai dit. Ce n’est pas votre puissance que nous remettons en doute, ni votre courage, mais votre discipline. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 28 mars 2014, 10:16:46
Et voilà elle lâchait enfin ce qu'elle pensait vraiment et bon dieu qu'est-ce qu'elle lui en mettait dans la face au fur et à mesure qu'elle avançait dans son propos. Comment dire, Darthestar n'avait surement pas subit une aussi belle et juste remontrance depuis sa rencontre avec Unahzaal et sa nouvelle servitude divine, et le fait qu'il reconnaisse les mots d'Alice comme les mots de son actuelle déesse n'était qu'une autre preuve du juste ton de ceux-ci, et qu'il les savait ni exagérés, ni confus, même si Alice dut se prendre un temps pour s'arrêter et faire surement un peu de ménage dans sa tête entre sa colère et son désir de ne pas se tromper. Malgré tout, le vampire trouvait de petits défauts, de petites erreurs dans le discours d'Alice mais il ne pouvait pas non plus se garder à ça quand le reste ne pouvait pas être aussi proche de la vérité qu'autre chose, même si cela équivalait à un joli couteau en plein coeur. Sans un mot de toute l'histoire, il prit juste le parti de subir la tempête Korvandienne de plein fouet, acceptant chacun ds mots même si ils étaient loin d'être agréable, et attendit la fin pour prononcer seulement quelques éléments:

« Si je suis considéré en soldat et que l'on attend de moi d'être un soldat, j'en serais un Alice, et c'est bien pour ça que je me suis conformer aux règles et aux ordres du camps,et compte bien le continuer sans même que vous m'en fassiez la demande. Quand à vos questionnements sur ma survie de Mälrunn, ou le possible monstre en moi, ce n'est pas à moi qu'il faut faire confiance mais en l’expertise de dame Tora. Je doute que ça me rende plus fiable mais au moins ça vous feras comprendre que non je ne vais pas me transformer au milieu du camp pour m'adonner à une soif sanguinaire subite, et que non je ne vais pas retourner là-bas de mon plein gré même si aller à l'encontre du choix de ma déesse m'occure une souffrance particulièrement vicieuse. Maintenant ... »

Il tourna le regard vers le lieu empli de musique qui se trouvait dans le camp et fit une moue. Il doutait vraiment que sa présence soit souhaitée à une telle réunion, mais si il remarque que cela gêne les soldats, il n'avait qu'à partir pour rendre à tout le monde leur joie de vivre, non ? Et puis pourquoi ne pas tenter, il se disait lui-même que le traitement particulier qui lui était fait ne pouvait pas lui permettre d'être un peu mieux vu par les autres soldats, d'être considéré comme un allié, mais dans le fond il ne faisait pas non plus grand chose pour paraître plus agréable auprès de tout le monde n'est-ce pas ? Donc pourquoi ne pas essayer, au pire il tomberai sur des hommes un peu remontés qui lui dirait de partir avec un langage aussi fleuri que celui qu'avait utilisé la princesse juste avant, au mieux il passerait une soirée calme, agréable et pourrait repartir sur une meilleure base auprès des soldats. Finalement cela semblait une bonne idée, et le vampire se laissa donc convaincre après un court silence, acquiesçant silencieusement d'un mouvement de tête avant de se prononcer à voix haute, continuant sur la fin de sa phrase précédente :

« ... Il ne serait pas une mauvaise idée que je me détende un peu. Donc je ne serais pas contre y aller non, quitte à prendre le risque de jeter un froid. »

Il se retourna donc pour voir au loin le feu qui avait été allumé et la musique qui s'élevait. Le lieu semblait assez occupé, il ne s'imaginait pas ce genre de chose dans un camp militaire, mais surement avait-il comme beaucoup de monde énormément d'à priori sur les relations entres soldats et la dureté des supérieurs sur le comportement à avoir durant ce genre d'opérations. Il attendit qu'Alice reprit sa marche pour la suivre, retrouvant cette étrange sensation de se trouver auprès d'une si petite femme, à l'être frêle, et pourtant si forte dés qu'il s'agissait d'une discussion un peu sérieuse, ou tout simplement dans son comportement courant. Il n'y avait pas penser plus tôt, mais qu'est-ce que ça allait faire qu'il arrive avec la princesse ? On allait encore le regarder avec cet air mauvais qui présente le soupçon et le doute ? C'était le plus probable pour tout dire, et dans le fond il espérait juste que les messes basses n'iraient en fait que contre lui et non contre la princesse, même si cela aurait été étonnant tant elle semblait être appréciée. C'est juste avant d'arriver un peu plus à la lumière du feu que Darthestar hésita à nouveau à y aller, mais il ne laissa pas transparaître cela, ne voulant pas paraître indécis.

Pour l'instant on ne l'avait pas vu mais lui observait le rassemblement. Ils étaient en train de discuter, la musique en fond, dans une bonne ambiance de camaraderie et c'est à partir de ce moment que le vampire ne se sentit vraiment pas à sa place. Pas le choix, il s'avança un peu en regardant du coin de l'oeil ce que faisait Alice, espérant trouver vite une chose à faire pour passer le temps, et c'était presque comme si il se sentait, à reprendre les termes de la princesse un peu plus tôt mais de manière moins graveleuse, comme un adolescent venu seul à un bal de promotion, habillé en tenue de ville quand il était demander d'avoir une tenue de bal. Il espérait que la princesse ne le remarquerait pas, cette sensation de malaise chez le vampiroïde, mais du coup il observa les lieux pour finalement se trouver un coin sombre, assez proche de la musique mais pas trop près des autres membres de la troupe, et il enleva manteau et chapeau pour finalement ressembler au compagnon qu'Alice avait eut durant sa journée d'équitation, hormis surement l'air fatigué et peut-être un peu perdu. Au moins pour l'instant il n'avait pas été remarqué, et il espérait que cela allait tarder le plus possible. Il se contentait d'observer Alice faire ses affaires, les soldats l'ayant vu, elle, peu après son arrivée.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le samedi 29 mars 2014, 02:23:51
C’était l’un des autres objectifs de Tora. Alice le savait, car elle avait assisté à la conversation entre Tora, Tywill, Moïra, et Katharn. Aucun des trois ne faisait confiance à Darthestar. Moïra voyait un criminel, un traître qui était revenu pour les duper en abusant de leur naïveté. Tywill voyait un chien fou, et Katharn voyait en le vampiroïde un homme qui avait simplement voulu suivre sa divinité, mais qui pouvait être inconsciemment manipulé par Mälrunn. Tora leur avait dit que, tout en le formant, elle utiliserait des sorts pour voir si Tzeentch n’avait pas pris possession du vampiroïde. Même les Dieux Noirs ne pouvaient aller contre le libre-arbitre, mais il y avait bien des manières d’interpréter cette notion. Darthestar était un criminel, un monstre, et cette nature profonde sommeillait en lui. Il était tout à fait possible que le Nécromancien ait laissé partir l’homme afin de réveiller cette bête tapie en elle, et que tout ce mécanisme soit inconscient. Ce faisant, Tzeentch pariait sur le fait que, inconsciemment, Darthestar le rejoindrait, et trahirait les Ashnardiens le moment venu. La prudence aurait voulu qu’on écarte cet homme, mais il y avait d’autres impératifs. Certes, les Ashnardiens étaient nombreux, mais c’était un mage noir de Tzeentch qui se trouvait là-dedans. Un Dieu à la puissance infinie, qui, à l’image des autres principaux Dieux Noirs, pouvait rendre ses adeptes immortels. Si on détruisait son enveloppe physique, l’âme de l’adepte revenait entre les mains griffues de Tzeentch, qui pouvait alors choisir de réincarner cette âme en un autre lieu et en un autre temps. Voilà pourquoi il fallait sceller le Nécromancien de Mälrunn, afin d’éviter que son âme ne revienne. En ce sens, un mage des Dieux de l’Ordre était nécessaire.

Katharn était parti à Hautegriffe pour réunir des hommes, oui, mais aussi pour envoyer un message aux royaumes elfiques, afin de demander l’aide d’un prêtre d’Asuryan. Il était le Roi-Phénix, l’une des plus puissantes divinités elfiques, et ceux qui servaient Asuryan étaient des mages à la puissance légendaire. Katharn comptait leur demander de l’aide, soit pour les aider à sceller définitivement Mälrunn, soit pour envoyer des renforts et finir le boulot, si jamais l’effort combiné des Ashnardiens et des Sylvandins devait s’avérer insuffisant pour terrasser l’ennemi... Alice espérait naturellement que ce ne soit pas le cas. Auquel cas, Sylvandell finirait dans un piètre état. Elle était assez nerveuse à l’idée de ce siège, ce qui expliquait sans doute le ton véhément qu’elle avait employé à l’encontre de Darthestar. Elle le réalisa après coup, sa colère subite redescendant d’un coup. Elle avait peur, peur que son père soit tué, peur que ses hommes soient massacrés, peur que Mälrunn retrouve la puissance d’antan, et n’envahisse à nouveau la région de Sylvandell pour terrasser les dragons d’or.

« Il ne serait pas une mauvaise idée que je me détende un peu. Donc je ne serais pas contre y aller non, quitte à prendre le risque de jeter un froid. »

La Princesse hocha lentement la tête, et lui offrit un léger sourire, avant de parler, sur un ton désormais plus radouci :

« Alors, suivez-moi. »

La discipline était de fer au sein de l’armée, mais Ashnard comprenait des hommes et des démons, soit des espèces qui étaient naturellement enclines à la détente et aux loisirs. Si les troupes étaient soumises à une pression constante, sans aucun moment de détente, elles risquaient de prendre peur, ou de faire preuve d’un excès de zèle qui serait tout autant préjudiciable qu’un relâchement total des troupes. Il fallait une certaine dose, tout simplement, car la discipline ne devait pas se confondre avec l’acharnement ou le harcèlement. Si les sergents et les officiers étaient trop stricts, la grogne risquait de monter. Le soir, les soldats qui n’étaient pas de garde se détendaient donc au cœur du camp. Des feux avaient été dressés, et les soldats formaient des petits groupes occupés à parler entre eux, se racontant leurs exploits de bataille, mais surtout, en réalité, leurs exploits de coucheries, véridiques ou non.

« Dès que j’ai ma paye, je me tire à la capitale, et je vais me les vider dans le harem de la vampire Warren ! lâcha un soldat.
 -  Ah ouais ? Moi, je me laisserais peut-être tenter par les nekos du sieur Karistal...
 -  Et p’t’ête fout’ un coup de queue dans le con des deux jumelles au passage aussi, hein ?
 -  Hey, mon gars, ‘rêve pas trop, ta p’tite bite est pas suffisamment longue pour elles ! »

Les plaisanteries grivoises laissèrent place à des silences gênés quand on vit le « Joyau » s’approcher. Alice avait cependant entendu la conversation, et se rapprocha avec un sourire de l’homme désireux de passer sa permission dans le harem des Karistal.

« Vous n’avez qu’à prendre une potion pour vous transformer provisoirement en neko, et elles voudront vous empailler. »

Tout penaud, le soldat sourit bêtement, et Alice s’écarta. Il y avait d’autres femmes parmi les troupes, mais les hommes de troupes savaient que la Princesse de Sylvandell était une noble femme... La voir ici, en compagnie des hommes, c’était perturbant. Dans un coin, il y avait des tables. Les soldats avaient mangé là, et il ne restait plus que les tonneaux abritant la bière, que l’aubergiste servait. Plusieurs soldats étaient affalés sur les bancs, cuvant leur vin en ronflant et en pétant.

La fête se poursuivit encore un peu, jusqu’à ce qu’une voix résonne :

« Messieurs et Mesdames, comme ce n’est point tous les jours qu’on peut se targuer d’avoir une Princesse en nos rangs, je vous demanderais un peu de faire le silence ! »

La voix était celle d’un des musiciens de la troupe de saltimbanques qui venaient de Hautegriffe. Les soldats levèrent leurs chopes, et la troupe s’engagea alors dans une musique enjouée (https://www.youtube.com/watch?v=2k700R5I5lQ&feature=kp), qui montait en crescendo.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le samedi 29 mars 2014, 18:34:10
Le vampiroïde était bien dans son coin. Il pouvait profiter à la fois du coté assez actif des hommes avec qui il allait devoir combattre, du calme qui s'installait avec la nuit dans le reste du camp, et de la musique, entraînante, plaisante, qui se dégageait de l'orchestre pour leur offrir joie et entrain alors qu'ils étaient au milieux du désert. Il ne savait si c'était par chance, ou parce que les soldats ne voulaient pas faire attention à lui, mais voilà que le troisième passait devant lui sans réagir. Il fallait avouer, mais dans le noir sa chevelure argentée faisait plutôt grise, il ne portait plus ses affaires, et sinon n'avait rien d'autre qui lui permettait d'être reconnu du premier coup d'oeil, donc surement était-il juste prit pour un soldat inconnu de l'autre camp qui préférait rester dans son coin. Cela l'arrangeait, peut-être qu'un picoleur un peu trop enjoué viendra le bousculer plus tard, mais d'ici là le lieu où il se trouvait était vraiment le plus parfait des endroits où il aurait put s'asseoir. Il posait sur les troupes un regard calme, simple, sans jugement malgré l'état pitoyable de certains, et tendait l'oreille pour en apprendre plus sur les comportements de chacuns. Ce qu'il entendit lui rappela des souvenirs.

« Dès que j’ai ma paye, je me tire à la capitale, et je vais me les vider dans le harem de la vampire Warren ! lâcha un soldat.
 -  Ah ouais ? Moi, je me laisserais peut-être tenter par les nekos du sieur Karistal...
 -  Et p’t’ête fout’ un coup de queue dans le con des deux jumelles au passage aussi, hein ?
 -  Hey, mon gars, ‘rêve pas trop, ta p’tite bite est pas suffisamment longue pour elles ! »


Des grivoiseries, classique. Mais bon étant donner ce qu'il avait apprit sur la vampire Warren, Melinda de son prénom, il s'agissait d'une femme puissante maîtrisant plusieurs bordels à Ashnard. Une de ses intrusions dans celui-ci pour mordre la perle rare du bordel avait surement du chauffer les oreilles de cette femme, mais il ne se souvenait plus si elle avait participé d'une quelconque manière à sa poursuite, et en ce sens se disait qu'elle avait du se retenir à l'époque car sinon la chasse aurait surement pris une tournure bien plus dangereuse et difficile. A vrai dire il s'était à l'apoque enfuit par un portail qui se trouvait juste à droite du principal bordel de la vampire, et s'était donc retrouver sans soucis en Terre, loin de tout ces gardes qui voulait sa peau, il ne comprenait pas d'ailleurs que la vampire n'ait pas déjà trouver ce passage. Quand aux Karistal, il s'agissait surement de la friandise qu'il s'était empêché d'aller mordre. Il était peut être avide de sang et de pouvoir à cette époque, mais il n'avait que très peu de chance de sortir du domaine des Karistal sans se faire voir, et il ne voulait pas blesser tant de pures et belles source de nourriture à l'époque. Il avait malgré tout mordu l'une de leur servante en plein jour, lors d'une course de celle-ci, mais ce fut attribué à l'action d'un vampire inconnu et l'affaire en était restée là. Mouais que de bon souvenir en somme.

« Vous n’avez qu’à prendre une position pour vous transformer provisoirement en neko, et elles voudront vous empailler. »

Et voilà l'arrivée de la terrible descendante des Korvander. Ce joyau acéré, pointu et pourtant en effet si pur laissait au vampire l'impression d'un Rubis. Pas les rubis que l'on voit maintenant sur les grandes parures, ces rubis scintillant, élégant qui permettent aux hautes gens de montrer à quel point ils sont raffinés et souvent en manque total d'élégance. Non il parlait plutôt du rubis des légende, ce joyau fascinant, toujours taillé comme un ovale aux facettes multiples, aux bords tranchants pour couper ceux qui essaye de s'en emparer, et dans lequel se trouve un coeur de flammes pures, toujours dansant pour enflammer ce qui l'entoure. En ce sens, il se demandait quel voleur avait bien pu ravir ce magnifique joyau aux hommes et aux femmes, et faire d'Alice sa femme avec l'accord du roi de Sylvandell. En tout cas la jeune femme arrivée près des soldats leur avait offert une remarque cinglante qui fit sourire le vampire un peu plus loin, et l'amusa assez par la réaction des soldats, tellement déçu et honteux de s'être fait bien réprimander par une si belle femme. Après tout quel homme aimerait se faire entendre parler de cavalcade endiablée avec une femme alors qu'une autre d'une infinie beauté, presque trop pure pour être vrai passait près d'eux pour ne pas louper un bout de leurs conversations un peu légère ?

Demandé par les musiciens, et imposé par la présence de la princesse, le calme revint sur le lieu, et seul des discutions lambda prononcé à vois plus basse se prolongèrent, pour respecter le son des instruments et l'importance d'Alice parmi eux. Certains soldats la suivaient du regard, les plus vieux expliquaient certaines choses aux plus jeunes par rapport à la lignée des Korvander et pourquoi Sylvandell était un pays si important alors qu'il n'était qu'un petit îlot dans le désert, vu de l'extérieur. Dire qu'il avait appris ces choses depuis peu, au moins les avaient-ils entendues de la bouche même de la princesse. Assis en tailleur, il réfléchissait en se trouvant moitié étourdi par ce qu'il se déroulait autour de lui. Rien de grave, juste que ce genre d'ambiance ne lui était pas familière, comme beaucoup de choses depuis qu'il avait entamé ce voyage dans le désert. Il observait le tout comme un vieux con qui voyait une bande d'enfants ce chamailler, et pourtant vu son comportement il était plus lui-même un gosse qu'autre chose. Puis bon la majorité des types devaient avoir son âge, donc il n'avait pas vraiment de choses à dire.

Enfin bon la petite fête reprenait dans le calme. Il ne savait pas si elle l'avait remarquée, mais Darthestar avait repris l'habitude de surveiller Alice du coin de l'oeil même si il s'occupait d'autre chose. Qui sait, peut-être ne s'en rendait-il pas bien compte lui même qu'elle captivait autant son regard, mais il n'était juste pas capable de la laisser sans surveillance, chose qu'il savait qu'elle n'aimait pas étant donné qu'elle le lui avait officiellement dit durant leur balade à cheval, ou bien un tout petit peu avant. Allez il fallait aussi qu'il la laisse un peu en paix, elle avait bien le droit de se détendre à cette petite fête, et finalement le vampiroïde fut pris d'une certaine curiosité à mesure qu'il sentait qu'il avait soif. Bon apparemment les gens ne le reconnaissait pas sans son manteau et son chapeau, donc il se releva, marcha un peu plus dans la lumière, essayant quand même d'être le plus naturel et discret à la fois pour aller près des tables où se trouvait l'aubergiste, puis d'attendre son tour pour prendre un choppe, en espérant que l'aubergiste ne fasse pas cas de son air mal à l'aise le plus difficilement dissimulé. Obtenant sa choppe il partit pour rejoindre sa place tranquillement, et toujours de la façon la moins louche possible bien malgré lui. Allez rien en s'était passer, ce n'était pas maintenant qu'il allait déclencher une baston par sa simple présence.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 30 mars 2014, 03:03:26
C’était le genre de détails qui étaient gommés par la roue de l’Histoire, dont les scribes et les historiens ne tenaient pas compte. C’était les points de second ordre, les moments de détente, ces périodes où on réalisait que les soldats, ces impitoyables machines à tuer, ces guerriers disciplinés et entraînés pour tuer quiconque sans se poser de questions, n’étaient justement pas que des machines à tuer, mais aussi, et avant tout, des hommes. Comme tout un chacun, ils vivaient, s’abreuvaient de la vie, avaient leurs points forts, leurs qualités, leurs défauts, leurs envies, et leurs désirs. Ils savaient se détendre, et ils en avaient besoin. Les musiciens étaient une troupe itinérante qui était arrivée à Hautegriffe il y a plusieurs semaines. Il pouvait être étonnant de les voir bénéficier de l’hospitalité de deux seigneurs guerriers comme Katharn et Moïra, et on était encore plus surpris quand on apprenait que c’était Moïra elle-même qui les avait enjoints à rester. La femme était une guerrière terrifiante, mais elle était aussi connue pour être une amatrice d’art, proche, en ce sens, de la duchesse Mawr, connue pour être à Ashnard la protectrice de l’art et la mécène des artistes, l’art étant bien évidemment envisagé à Ashnard sous l’œil bienveillant de la propagande impériale. Moïra était d’ailleurs là, assise dans un coin. Si elle observait Alice du coin de l’œil, elle observait aussi Darthestar. Elle avait demandé à ce que le vampiroïde soit surveillé, mais ce n’était pas une raison pour qu’elle-même soit détendue. Deux femmes étaient logées dans ses bras, deux servantes issues du château, des esclaves qui étaient également les prostituées personnelles de Moïra. Il ne fallait pas être trop hâtif à avoir pitié de leurs sorts. La première était la fille d’un individu qui avait tenté de voler son seigneur, et il avait été, en conséquence, décapité. Sa fille, qui n’avait alors plus de parents, la mère étant partie depuis longtemps, était alors, conformément à ce que la coutume prévoyait, devenu une pupille de son seigneur, et, en conséquence, avait été éduquée par Moïra pour être sa majordome. L’autre avait eu un destin classique : la dernière progéniture d’une famille nombreuse. Les parents n’avaient pas eu les moyens de subvenir à son besoin, et avaient choisi de la vendre à leur seigneur, monnayant une somme suffisamment généreuse pour leur permettre d’entretenir leurs fermes. Les deux femmes étaient bien traitées, bien nourries, et, étant les esclaves de Moïra, elles étaient, non seulement des prostituées talentueuses, mais aussi des guerrières redoutables et farouches. Si un homme avait le malheur de poser sa main sur leur croupe, il pouvait se retrouver avec une dague sous le cou. Les deux femmes portaient généralement des tenues courtes et sensuelles, à la manière des Amazones, ainsi que des peintures rupestres et des tatouages, et étaient, en somme, autant les prostituées de Moïra que ses gardes du corps. Elles étaient la preuve concrète que Moïra vouait un grand respect au peuple légendaire des Amazones.

De temps en temps, elle les embrassait, ou les laissait s’embrasser entre elles. Les soldats de la seigneurie surnommaient ces deux femmes « Hache » et « Faucille ». On disait notamment qu’elles adoraient torturer des prisonniers de guerre en compagnie de Moïra, et certains allaient même jusqu’à leur prêter des tendances nécrophiles, couchant avec leur maîtresse au milieu de cadavres massacrés et découpés. Rumeurs infondées ou pas, tout le monde s’accordait à dire qu’il ne fallait pas embêter ce trio.

Faucille regardait avec un certain appétit la Princesse de Sylvandell, qui dansait en compagnie de la plupart des soldats.

« Elle a vraiment un joli cul, cette Princesse...
 -  J’espère juste que personne ne sera assez idiot pour la toucher. »

Moïra ne voulait pas d’incident diplomatique. Elle tourna la tête vers Darthestar, qui était allé se servir un verre près du banquet. Le responsable des tonneaux hocha lentement la tête, et servit le vampiroïde.

« Tenez-vous à carreau, et profitez de la fête » l’encouragea l’homme.

On n’aurait pas pu dire mieux. Alice, quant à elle, continuait à se danser, sans doute ignorante qu’au moins trois personnes étaient silencieusement en train de l’observer : Darthestar, Moïra, mais aussi le Commandeur qui veillait sur elle. À force, elle avait tout simplement l’habitude, et elle n’y faisait même plus attention.

Ce n’était pas ça qui l’empêcherait de se détendre, et on pouvait dire qu’elle en avait besoin, vu les dures journées qui l’attendait.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 31 mars 2014, 09:07:39
« Tenez-vous à carreau, et profitez de la fête
- Croyez moi ou non, je n'espère que le calme. Merci pour la choppe. »

Il prit sa boisson et la regarda avec un expression étrange sur le visage. Il voulait essayer, voir si sa soif pouvait être étanchée par un peu de ce liquide ambré, chercher dans celui ci un peu de fraîcheur, un peu d'amertume, autant d'éléments qu'il ne retrouvait plus dans son seul aliment désormais, la sang. Il avait un mauvais souvenir de ses tentatives sur l'eau, le lait, ou d'autres aliments solides pour la simple et bonne raison qu'ils lui brûlaient la gorge quand il essayait de les ingérer, une réaction naturelle d'un vampire envers autre chose que son menu alimentaire naturel. Sauf que ce coup-ci il avait soif. Ce n'était pas la Soif, mais il avait soif, aussi peut-être qu'il allait connaitre une autre réaction que ce rejet instantané et enfin pouvoir goûter autre chose que l'unique matière nutritive qu'il pouvait ingérer depuis son assimilation de la nature vampirique. Il se détourna des tables et se redirige tranquillement vers sa place, observant toujours les soldats apparemment joyeux et ravis de pouvoir se détendre ce soir, surtout avec la présence d'Alice à leurs cotés. Bon ils devaient se tenir à carreau mais tant pis, il fallait bien connaitre ça pour passer la soirée avec la princesse de Sylvandell n'est-ce pas ?

Il s'asseya au sol sans un mot en observant de nouveau tout ceux en présence, notant au passage la présence de Moïra accompagnée de deux femmes, et dont les relations notables durant quelques secondes d'observations laissaient entendre que la femme n'était peut-être pas si intéressée par son frère comme le disait les rumeurs, mais bon, le vampiroïde ne pouvait pas s'avancer sur une piste sans en découvrir une autre qui contre-disait tout ce qu'il s'était dit jusque là, donc autant ne pas prendre pour acquis ce qu'il voyais comme une sincère relation à trois, et donc revint tranquillement à son caractère de curieux envers toute la troupe Sylvandine et Ashnardienne. A part quelques-uns qui étaient en train de cuver sur un banc pour les plus chanceux, à même le sable pour ceux qui s'étaient écrasés en plein mouvement, tous semblaient boire mais sans excès, restant digne et modéré dans leurs envie de faire la fête. Encore une preuve que l'on avait pas ici une troupe de barbare sans réelle limite mais bien une armée entraînée et digne, respectueuse des ordres et de la bonne tenue en tout temps de leur mise en service. C'était tout à leur honneur, le vampire ne pouvait pas être aussi respectueux de ce genre de chose avec ses instincts.

Oui il n'était pas fait pour être un soldat et il le savait très bien. Il le savait avant même que les membres dirigeant cette armée ne le voient comme un électron libre, un être sans ordre ni allégeance qui n'en faisait qu'à sa tête et ainsi le surveillent pour qu'il ne fasse pas de nouvelles crises d'activités suicidaires. Il le savait parce que même si il faisait tout pour se calmer, tout pour se maîtriser, tout pour s'empêcher d'agir selon ce qui était le plus fort en lui, alors il ne pouvait que retarder l'échéance, là où un soldat obéit et se conforme aux ordres sans jamais faiblir. Car il possédait des instincts puissants, des instincts purement animals : La Soif en était un, la loi du plus fort, l'envie de meurtre, autant d'éléments qui le constituait et qui le rendait très difficile à dominer et à maîtriser. Unahzaal à l'époque avait réussi à gagner le bras et l'instinct du vampire en le libérant de sa rage et de son être monstrueux qui le gouvernait, aussi avait elle put obtenir du vampire une allégeance plus que juste, mais il n'en était pas de même avec les hommes. Bien malgré lui le vampiroïde les voyait comme des êtres faibles, des poupées de chiffons, et rien ne le rendait redevable, aussi ses instincts passaient avant sa loyauté. Tout cela il le savait, et même si il témoignait du respect envers le roi de Sylvandell, les généraux d'Ashnards, les Commandeurs, et tout particulièrement Alice, il savait aussi qu'aucuns de ceux ci n'avait encore la capacité d'annihiler ses instincts pour le faire agir de manière ordonnée, de manière loyale. Ils étaient des hommes, des démons, et lui était un chien fou.

Prenant la bière en main, il l'amena à ses lèvres et hésita un moment, se demandant si c'était vraiment une bonne idée de faire une telle expérience alors qu'il voulait être discret et qu'un échec l'amènerait surement à êtres des plus suspects auprès de tout le monde, mais finalement il laisse les réflexions de coté et fais glisser une lampée du breuvage entre ses lèvres, celui-ci emplissant sa bouche pour l'instant sans déclencher de forme de rejet chez le non-humain. C'était déjà un bon résultat mais maintenant il fallait qu'il avale et ça c'était le plus compliqué. Finalement il ose et c'est le drame, la lampée de boisson lui enflammant la gorge d'un trait, sur tout le long de celle-ci, et déclenchant chez le vampire une quinte de toux qui l'oblige à se plier en deux, les larmes aux yeux. Deux trois soldats se retournent, surement surpris d'un tel bruit derrière eux, mais semble retourner leurs regards vers le centre de l'animation tandis que Darthestar récupère son souffle et regarde à nouveau cette bière qu'il avait prise. Finalement c'était inutile, un monstre reste un monstre même s'il agit comme un être humain. La prenant du bout des doigts, il l'écarte de lui pour la poser plus loin sur le sable dans un geste calme, délicat, et se rassoit en tailleur tout en calmant son souffle. La fête perdait de son goût, seule la présence d'Alice le maintenait encore ici mais il n'allait pas rester parce que la princesse lui plaisait n'est-ce pas ?

Il l'observait danser, muet, réfléchissant en quoi cette jeune femme lui plaisait tant, outre la surprise de la découvrir alors qu'il était faible et d'avoir trouver en elle une monarque inhabituelle. Il y avait surement autre chose mais il ne pouvait pas mettre le doigt dessus, donc tant pis, il ne pouvait que chercher des réponses sans en obtenir, loin du feu, un peu dans l'ombre et la gorge encore lancinante. Se redressant lentement, il prit son chapeau, son manteau et s'en revêtit pour apparaître à nouveau comme le vampiroïde que tout le monde connaissait sur le camp, puis prend la bière mise de coté et s'approche du groupe qui s'était retourné quand il avait manqué de s'étouffer avec. S'il ne faisait que passer, il n'allait pas lui tomber dessus n'est-ce pas ? Surtout que bon, même si il sentait l'animosité de ces gens, il espérait que ceux-ci pouvait différencier ses actes passés et ce qu'il faisait dans le présent, et que donc il n'irait pas pour lui tomber dessus alors même qu'il n'agirait que d'une manière... joviale, amicale ? En tout cas il s'arrête près d'eux et leurs tends la choppe lentement.

« Tenez. Je ne peux pas la boire et vais pour retourner à ma tente, mais ce serait dommage de la gâcher, non ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 01 avril 2014, 02:36:22
Alice ne vit pas Darthestar cracher sa bière. Elle était occupée à danser, et quand, comme elle, on avait passé son enfance à vivre sous une surveillance omniprésente, on apprenait automatiquement à s’émanciper, et à se détendre sans être inquiétée parle regard des autres. Si les autres la regardaient, c’était leur problème, pas le sien. Elle, elle voulait juste se détendre. Difficile de voir en ces soldats des meurtriers et des assassins. Mis à part le fait que la plupart étaient baraqués, ils avaient tout simplement l’air d’êtres humains normaux. Comme quoi, la guerre changeait n’importe lequel des hommes, mais elle ne le faisait que pendant un court laps de temps, infime et bref. Pendant ce court laps de temps, le plus doux et le plus innocent des hommes pouvait alors se transformer en une impitoyable machine de guerre, jusqu’à commettre des exactions. Bien que le Conseil Impérial cherche à empêcher de tels actes, personne n’était assez naïf pour croire que les soldats ashnardiens ne se contentaient pas que de leur paye quand ils attaquaient des villes ennemies. Ils pillaient, violaient, et tuaient, en voyant ça comme le butin, le prix des vaincus pour avoir perdu. La dure loi de la guerre, mais aussi, plus généralement, de la vie elle-même. La Nature n’aimait pas les faibles, et éradiquait systématiquement toutes les espèces faibles, celles qui n’arrivaient pas à survivre, à s’adapter au changement. L’Homme, à sa manière, ne faisait que reproduire ce système, avec toute sa sauvagerie, et toute cette espèce de cruauté mécanique qui s’exprimait depuis l’aube des temps.

Moïra laissa le vampiroïde partir, mais il fut évidemment discrètement suivi par un soldat. Le camp abritait bon nombre de cachettes, et les Ashnardiens avaient de très bons pisteurs, capables de dissimuler leurs odeurs, ou d’ingérer des élixirs qui dissimulaient leurs rythmes cardiaques, si bien que même un vampire ne pouvait pas sentir leur cœur battre. Les vampires avaient l’habitude de se fier aux battements sanguins des autres pour les repérer. Dès qu’on connaissait le truc, et qu’on avait aussi un bon alchimiste, il était possible de les piéger. Moïra ne prendrait aucun risque, et continua à regarder la Princesse. « Hache » et « Faucille » l’observaient également en soupirant lentement, et Moïra sut qu’elle allait proposer sa tente à la Princesse. Elle allait voir que les rumeurs sur ce trio n’étaient pas totalement fausses, et qu’elles pouvaient se montrer aussi douces que brutales. La fête, en effet, ne dura pas éternellement, car les soldats avaient besoin de se reposer, et Moïra se releva, pour s’approcher de la Princesse, afin de lui demander de venir dans sa tente. La petite Princesse accepta.

Pour elle, la fête se prolongea une bonne partie de la nuit.



Le lendemain matin...

Moïra fut la première à se relever, et caressa brièvement ses esclaves, ainsi que la belle tête blonde. Alice Korvander dormait paisiblement au milieu de son grand lit, son corps nu frottant contre celui des deux esclaves.

*Elle n’a pas le sang des dragons pour rien... Je n’aurais jamais cru que cette petite poupée serait si endurante.*

Comme quoi, il fallait croire que les rumeurs qui circulaient sur le compte de la Princesse, elles, étaient globalement vraies. Seins nus, Moïra enfila juste un genre de pagne pour couvrir son bassin, et sortit dehors. Même en ce début de matinée, il faisait chaud, mais Tora avait déjà remis son bouclier de protection. Moïra s’avança un peu, déambulant légèrement. Les éclaireurs qu’elle envoyait régulièrement autour de Mälrunn devaient probablement être déjà en route.

Le vampiroïde avait été calme, et une nouvelle journée s’annonçait donc. Moïra s’avança un peu, et retourna finalement dans sa tente. Elle put voir que ses deux esclaves étaient réveillées, mais hésitaient à se câliner. C’est ce qu’elles aimaient faire le matin, et Moïra hésita un peu. Pour elle, c’était aussi un très bon moyen de se réveiller...

Elle finit par craquer, et se laissa aller à son tour.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 01 avril 2014, 08:20:48
La nuit avait été longue pour le vampire. Non pas qu'il ai eut un sommeil agité, il n'en a même pas eut du tout, mais n'ayant pas fais attention au temps au calendrier il était cette nuit celle où il se devait de prendre sa forme monstrueuse pour calmer un peu son esprit et son corps. C'était les nuits longues, les nuits froides qu'il détestait le plus. Le monde se dilatait quand il était sous cette forme, et le fait qu'il soit au beau milieu d'un camp n'aidait pas à le rassurer, le moindre péquin rentrant dans sa tente pouvant dés lors déclencher une alerte qui finirait par un drame c'était certain. Monstre repoussant, déjà penaud de ne pouvoir être un simple humain comme l'avait été Balthazar Fuyne, il ne pouvait que rester là à ne rien faire, perdant dans cette nuit la seule chose qui le faisait rester encore humain. Il pouffa de rire en repensant à son désir d'être avec Alice, elle aurait surement bien mal réagit dans une telle situation, face à un monstre mêlant l'ogre et le lion. Et puis bon, il fallait être honnête il doutait qu'elle aurait acceptée, bien pour ça qu'il n'a même pas essayer. Il était un traître voyons, un traître et un danger à ses yeux.

Et pourtant il ne pouvait s'empêcher de penser à elle. Non pas qu'il se soit épris de ce visage angélique, de ces manières élégantes et de son particulier caractère, vu qu'il était déjà sévèrement amoureux de sa demoiselle sur Terre, mais la princesse de Sylvandell avait pour elle l'affection et l'attirance du vampire, cette même affection et attirance qui donnerais envie de mordre à plein crocs la jeune femme en possédant son corps. Darthestar ne voulait pas créer de nouveaux ennuis, aussi se tenait-il mais pour combien de temps ? Combien de temps pourrait-il se comporter normalement avec Alice alors que dés qu'il la voit il ne peut s'empêcher de lui parler alors que le meilleur pour eux deux serait qu'il passe son chemin sans autre forme de procès. Il était juste en train de creuser sa propre tombe et il le savait bien ! Nouveau soupir, il entends quelques bruits dans la tente de Moïra, celle-ci venant de rentrer. Ronchonnant, il s'installe à l'autre bout de sa tente et observe la nuit par la légère ouverture de sa tente. Demain il lui faudrait du sang mais à qui pourrait-il demander ? Tora ? Il essaierait en la prévenant des sensations encourues, mais si ils allaient en effet travailler la magie, chose qui l'épuisait le plus, cela allait être nécessaire.

Du coup il préféra se préparer à la journée suivante, sachant qu'il ne pourrait dormir sous cette forme. Bien installer, il se concentra et se mit à méditer longuement, profitant du monde alentour et de la fraîcheur nocturne pour y puiser l'énergie et donc de ne pas trop dépenser de force durant son entrainement. Le monde se calma, ses états d'âmes aussi. Oublier son ardent désir de la princesse n'allait pas être aussi simple, mais se basé sur son but premier lui permettait au moins de se laisser l'occasion de ne pas trop se faire de mal moralement, et de trouver peut-être un moyen d'éteindre les braises de ce désir qui de toutes manière ne pouvait que créer un incendie si il se le permettait. La tente se refroidit lentement alors que le monstre qui s'y est caché rentre en transe, espérant juste que personne ne viendra lui rendre visite durant le moment où il sera le plus facilement perceptible comme cet ennemi que tout le monde attends pour trucider. Finalement cette nuit, près du brasier des quatre femmes profitant entre elles des plaisirs intimes, était un glacier recouvert du gel du monstre en pleine méditation. s'adonnant à son ordre pour pouvoir permettre au plus grand nombre de survivre lors de l'affrontement.

Le matin arriva, et avec lui le retour à une forme humaine. Ce changement subit lui permit de sortir de la longue méditation dans laquelle il s'était plongée, et de se redresser avec un peu de difficulté  pour regarder autour de lui, observant sa tente de surveillance prise dans une glace qui ne semblait pas vouloir partir. Boah, avec la journée, le tout fondras puis sécheras il n'y avait pas l'ombre d'un doute, aussi ne fit-il pas cas de l'état dans lequel il avait mis cette tente d'emprunt et  observa la luminosité du dehors. Il était tôt, mais il sentait que le bouclier de Tora venait d'être levé, elle était donc réveillée. Il se leva, tremblant, ses muscles protestant après autant de temps à être rester immobiles, et il fit quelques pas léger vers ses vêtements pour pouvoir les revêtir puis s'observa dans un miroir de poche qui avait été mis dans la tente : Ses yeux avaient encore la couleur doré de ceux du monstre, mais plus de fourrure bleu, ni de rangées de crocs meurtriers, il pouvait donc sortir sans soucis. Il fit quelques pas pour finir d'échauffer ses membres, puis s'étira et mit son chapeau sur la tête après avoir réuni sa longue chevelure en un chignon et l'avoir placé sous celui-ci. Cheveux encore bleus, mais dans la légère pénombre il n'avait pas noté cette différence.

Il sortit alors tranquillement et vit les deux soldats qui gardent sa tente pour le surveiller. Les pauvres la nuit n'avait pas dû être facile. Il ne savait pas si cela pouvait être bien prit, mais il s'adressa à l'un délicatement, faisant fi de ses yeux qui devait être particulièrement remarquable alors que le jour ne s'était pas vraiment levé :

« Désolé pour la nuit. Je vais voir dame Tora, vous n'êtes donc pas obligé de garder encore cette tente ne vous en faites pas. Quand Moïra se lèvera, prévenez la que je passerais ce soir après l'entrainement pour lui faire un rapport sur l'avancée de ma maîtrise, s'il vous plait. Passez une bonne journée. »

Il se détourna et partit vers la tente de l'archimagicienne juste après cela. Comme il l'avait prévu, méditer la nuit ne l'oblige pas à de grosses dépenses d'énergie, justement parce le froid ambiant et l'humidité libérée par les sables du désert lui permettent de canaliser l'énergie aquatique et glaciaire bien plus aisément. En journée cela était bien plus compliquer mais l'entraînement ne pourtant pas sur le coté élémentaire de ses sorts, mais sur la manipulation de runes qui ne demandait que de la magie brute si il avait bien compris. Après tout cela restait un mystère pour lui, il espérait juste qu'il saurait être efficace et en profiter pour faire disparaitre le visage d'Alice qui le nargue depuis sa mémoire. C'était malsain dans le fond qu'il pense autant à elle et cela le vexait autant que le rendait mal à l'aise pour lui et elle. Elle qui n'avait surement pas demander à être la cible privilégiée d'un vampire, et lui qui n'avait jamais penser qu'une simple gentillesse et originalité de la part de quelqu'un le rende si désireux et idiot. Approchant de la tente, il secoua la tête pour se remettre dans le bon objectif, et se dirigea sans hésitation jusqu'à celle-ci pour enfin s'adresser à elle d'une voix calme, au travers de la tente.

« Bonjour demoiselle Tora. Puis-je entrer ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 02 avril 2014, 02:34:12
Tandis qu’Alice profitait de l’hospitalité de la redoutable Moïra, Tora, elle, était dans sa tente. C’était une grande tente, ainsi qu’il convenait aux personnes de son importance, et elle n’était pas gardée par des soldats. Tora n’en avait pas besoin. Si quelqu’un cherchait à s’infiltrer dans sa tente, il devrait traverser ses cercles de détection magique. La tente était grande, car, non seulement elle abritait Tora, mais aussi Loria. C’était l’une des plus grandes tentes du camp. Pas autant que l’auberge ou l’armurerie, bien sûr, mais, pour seulement deux femmes, on pouvait sans problème trouver que les deux avaient des goûts de luxe... Et ce n’était encore rien par rapport à ce qui se trouvait à l’intérieur. Tora s’était effectivement réveillée plus tôt, et, comme Moïra, elle était venue avec ses suivantes. La plus âgée des deux, celle qui était réveillée, Mary (http://virginiecarquin.deviantart.com/art/Portrait-of-M-J-335116226), faisait office de secrétaire, d’assistante personnelle... Ce qui, face à une Archimage, impliquait généralement d’avoir des affinités très fortes avec le sexe. Après tout, les Archimages n’entretenaient pas leur capital beauté que par pure vanité. Mary était une femme compétente et dévouée, indispensable pour Tora, car elle veillait constamment aux petits détails qui avaient tendance à passer au-dessus de la tête de Tora : son agenda, ses entrevues, les problèmes et les basses considérations matérielles. Mary était donc réveillée, et avait nettoyé la pièce, puis était maintenant en train de veiller sur la femme qui dormait dans le grand lit.

Sunny (http://graysun-d.deviantart.com/art/Summoning-Trainer-204114923), elle, était bien une élève de l’académie, une aspirante, qui, quand Tora lui avait demandé de l’accompagner, n’avait pas eu le cœur à refuser. Elle était de basse extraction, venant d’un petit village ashnardien. Pour ces gens, la magie représentait un moyen de s’élever socialement, car la magie ne dépendait pas de la noblesse. Or, les magiciens étaient souvent des conseillers politiques, que ce soit auprès des ducs, des barons, des comtes, des riches bourgeois, ou même des rois. Autant dire que c’était une aubaine à servir, et ce d’autant plus que les académies magiques pouvaient fournir aux familles des bourses d’études plutôt généreuses. Les magiciens avaient de l’or, beaucoup d’or, car leur savoir était requis partout, a fortiori dans un Empire militaire. Sunny faisait donc la fierté de sa famille. Pour autant, il ne fallait pas croire que c’était une voie facile. Ce qu’on demandait aux magiciens était extrêmement théorique. La magie était vue par les magiciens comme une discipline scientifique, avec toute la rigueur des enseignements scientifiques, c’est-à-dire la nécessité d’avoir d’énormes connaissances, et, surtout, de savoir se contrôler. La magie était une discipline scientifique qui reposait beaucoup sur les émotions. Les impulsifs faisaient rarement de bons mages, et, pour maîtriser la magie, il fallait savoir faire preuve d’une rigueur scientifique en soi, dans sa manière d’aborder la vie. Impossible de se laisser aller à de quelconques débordements intempestifs. Sunny avait du apprendre ça, et elle s’en sortait plutôt bien. Tora estimait que c’était une bonne aspirante, et c’était pour ça qu’elle avait été invitée à la suivre... Et à lui faire l’amour. Elle ne s’en plaignait nullement, Tora avait, dans ce domaine, comme dans tant d’autres, une sorte de passion tempérée. C’était assez difficile à expliquer pour Sunny, mais Tora maîtrisait ses émotions à la perfection, et, quand sa passion s’exprimait, sous l’effet du sexe, on avait le sentiment qu’elle ne perdait jamais totalement son contrôle, tout en atteignant également l’extase. Elle ne siégeait pas pour rien à la tête du Conseil magique académique.

Pour l’heure, Sunny dormait, et Mary l’embrassa dans le cou, tout en ayant rétracté son appendice masculin. Quand on voulait être secrétaire, être une Futanari était toujours un plus à Terra. Elle ne portait qu’une simple culotte. Assise sur le sol, en tailleur, Tora méditait silencieusement, lorsqu’elle sentit le vampiroïde approcher. Elle ouvrit alors les yeux.

« Rhabille-toi, Mary, nous avons de la visite. »

Le temps que l’homme approche, Mary entreprit de remettre ses vêtements, terminant par son long manteau avec de la fourrure à hauteur des pans, et un pendentif magique, offert par Tora, qu’elle enfila autour de son cou. Elle portait des bottes avec talons et de longs gants.

« Bonjour demoiselle Tora. Puis-je entrer ? » demanda la voix de Darthestar çà l’extérieur.

Mary eut un sourire.

« En voilà un qui est poli, commenta-t-elle.
 -  Vous le pouvez, vampiroïde. »

De l’extérieur, la tente de Moïra était une tente comme une autre.

À l’intérieur, c’était tout à fait différent. La magie avait pleinement rempli son office. Grâce à l’aide de sortilèges magiques et de cristaux magiques, l’intérieur de la tente avait complètement été transformé, donnant l’impression d’entrer dans une agréable chambre au plafond plat :

(http://nsa33.casimages.com/img/2014/04/01/mini_140401094124876439.jpg) (http://nsa33.casimages.com/img/2014/04/01/140401094124876439.jpg)

Cette saisissante illusion d’optique était renforcée par le fait que la plupart des objets présents ici étaient réels. La décoration était fausse. Le plafond était faux, et la cheminée aussi... Mais pas le feu, qui, grâce à la magie, n’incendiait pas le reste de la toile.

Yeux clos, Moïra était assise en tailleur sur le sol, et n’eut pas besoin de les ouvrir ; elle sentait Darthestar entrer, et balança alors quelque chose qui, pour un observateur non-averti, aurait pu s’apparenter à une question :

« Vous avez mal dormi. »

En réalité, il s’agissait tout simplement d’une observation. Darthestar avait passé une nuit agitée, Moïra le sentait... Tout comme elle sentait, dans son esprit, l’image rémanente d’une femme. Ici, le vampiroïde était dans l’antre intime de deux Archimages, des camarades proches, et des amantes. Elles venaient de passer la nuit à faire l’amour, et les sens magiques de Moïra étaient donc particulièrement aiguisés.

Difficile de lui cacher quoi que ce soit si on n’était pas entraîné à utiliser des barrières mentales. Elle pouvait même lire les rêves de Sunny.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 02 avril 2014, 08:45:37
La tente était assez impressionnante vu de l'extérieur, rien de semblable avec sa petite tente montée à la va vite, et il était assez surpris de voir un lieu aussi spacieux, même si il se doutait que les deux archimages vivait dans le même endroit. Après tout, l'une ne glaçait pas ses affaires en méditant, et l'autre ne transformait pas le tout en brasier macabre, donc la vie devait très bien se faire entre ces deux femmes qui semblaient bien se connaitre, mais quand même cette tente prenait étrangement de la place, et au vu de sa taille elle faisait concurrence avec la grande tente du quartier général pour les réunions essentielles, ce qui n'était pas peu dire. Un peu intrigué il ne pouvait pas non plus ôté aux femmes ce droit d'avoir un lieu spacieux rien que pour elles, mais à ce degré là il trouvait que c'était un peu démesuré. Cela ne l'empêcha point de s'y diriger et donc de se présenter à l'entrée de celle-ci sans se douter qu'il avait été repéré bien avant, et qu'on l'attendait déjà à l'intérieur. Demande d'une voix claire, simple, il n'avait pas envie qu'on sente son tourment, ni ses soucis du jour dernier, surtout si ils devaient travailler sur ses capacités à user des sorts, ce qui nécessitait une bonne concentration que l'on pourrait ne pas lui attribuer au vu de son trouble.

« En voilà un qui est poli.
-  Vous le pouvez, vampiroïde. »

Tiens, une voix qu'il ne reconnaissait pas, avait-elle amenée quelqu'un en plus de Tora ? Le compliment lui retira un sourire, et il entra en décalant doucement le drapé de l'entrée avec le dos de la main, se faufilant sans un bruit à l'intérieur de la salle, se demandant qui ici pouvait bien lui attribuer cette politesse alors qu'il considérait cela comme un acquis de bien-vivre. Finalement ce n'est pas la secrétaire qu'il vit en premier mais plutôt la pièce qui occupait la tente. Il venait littéralement de changer de domaine ! Il y faisait chaud mais pas trop, les outils et gadgets du lieu étaient nombreux, variés et d'un intérêt sans limite, sans parler du confort qui n'avais rien à voir avec une installation de campement de guerre. En faite le vampire était plus émerveillé qu'autre chose de voir un tel agencement, une telle accumulation d'objet dans un lieu qui tout d'un coup paraissait bien plus petit et il ne put s'empêcher de laisser trainer son regard sur la pièce jusqu'à croisé le regard de Mary et de sourire, avant de la saluer d'une révérence légère plutôt que par les paroles, ayant aussi observée la méditation de l'archimage et ne voulant répéter son bonjour de plus tôt.

« Vous avez mal dormi. »

Il se redressa, intrigué, et se tourna vers la mage quand elle lui dit cela, se demandant si il s'agissait là d'une manière de lui demander en effet si il avait mal dormi, ou si elle l'affirmait, le ton de sa voix ayant été étrange à son oreille quand elle lui avait dit ses quelques mots. Après il n'était pas étonnant qu'un personne comme elle puisse user de quelques arts pour lire en lui, même si il espérait qu'elle ne capterait pas le signal de ce monstre qu'il habite, de ce monstre qu'il est au plus profond de son âme. Sa coloration des yeux et des cheveux n'ayant pas encore disparue, il restait pourtant assez clair même pour un observateur normal que le vampiroïde n'était pas dans son état normal, mais celui-ci ne s'en rendait pas bien compte, tellement habitué à cette métamorphose mensuelle qu'il l'avait complètement oubliée déjà. En tout cas il resta bloqué sur la phrase de la jeune femme un petit instant, cherchant à démêler si c'était une question ou une affirmation, puis finalement il préféra répondre comme si elle l'avait affirmer, considérant qu'elle avait largement les capacités d'assumer cette phrase comme une vérité, et non comme une banale question pour démarrer la discussion :

« Si encore j'ai dormi, je dois avouer que la nuit ne fut pas la plus agréable, ni la plus reposante, et je n'ai pas vraiment à m'en plaindre. Cela m'arrive tout les mois, aussi m'y suis-je habitué. »

Ce qui lui viens en tête sont les longues nuits passées sous cette forme monstrueuse, généralement terré dans des lieux isolés pour se maîtriser et ne pas avoir à mordre quelqu'un sous cette forme, ce qui tuerais à coup sur. Il savait que ses crocs provoquait un plaisir énorme, c'était un peu malsain de se dire ça mais cela facilitait énormément tout ce qui était chasse et retenue de la proie, mais il pouvait utiliser ce plaisir parce qu'il maîtrisait sa soif et sa machoire. Sous sa forme monstrueuse, il est obliger de se contrôler en entier pour ne pas s'abandonner à lui-même, et donc d'aller se repaître de ce qu'il peux, sachant très bien qu'il tuerait sa proie. Cela était arrivée à Ashnard, le début de la fin du monstre d'ailleurs, mais il en récupérait une sincère culpabilité qu'il ne pouvait accepter. Tout ça transparaît de son esprit comme si cela était évident, et l'archimage doit avoir toute possibilité de lire cela, et d'en retirer les informations qu'elle désire. Il regarde à nouveau la pièce et montre un siège de la main tout en regardant la personne en pleine méditation. Il a bien comprit qu'elle vois bien plus que lui alors qu'elle a les yeux fermés, et ne se bloque donc pas dans ses échanges avec elle.

« Vous permettez que je m'assoie ? Ce seras toujours mieux pour parler le temps que vous finissiez votre pratique, n'est-ce pas ? »

Il attendit son accord et alla s'installer sur un petit siège sans dossier pour observer le lieu et les femmes qui l'occupait. La femme sur le canapé derrière Moïra était élégante, même si le port de ce manteau à fourrure dans la pièce était peut-être un peu trop chaud par rapport à la température générale du lieu, et dans un coin qu'il ne pouvait observer il sentait la présence d'une jeune femme, surement la moins âgée qu'il ai sentit jusqu'ici dans le camp, et vu le courant sanguin qu'il percevait elle dormait. Il ne sentait pas Loria, mais surement avait elle la capacité d'effacer sa présence aux alentours, aussi ne fit il pas plus d'efforts pour essayer de la percevoir et se reconcentra sur les deux autres membres de la tente, elles qui étaient éveillées et en pleine capacité d'échanger avec lui. Par contre il n'avait pas fais attention mais se caler sur le rythme sanguin de l'apprentie magicienne lui avait rappeler une chose, il avait bien soif. Ronchonnant, il se mordit la lèvre pour se calmer alors que son instinct était remonter un peu trop vite à son goût et se calma vite fait avant que Tora sente cette envie qui lui était montée d'un coup et l'avait amener à observer le cou de l'archimage avec envie, et prit vite le parti d'engager la conversation sur le sujet le plus important.

« J'aimerais vous demander comment vous comptez vous y prendre pour m'enseigner l'utilisation des runes de Bartok en un temps record. Je dois vous avouer que j'aimerais m'y mettre le plus tôt possible, histoire de pouvoir m'assurer le plus de chances possible de l'apprendre. »

Puis au plus profond de lui il rajouta quelques mots : "et pour pouvoir tromper mes envies et me pulsions par le travail".
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 04 avril 2014, 02:45:37
Tora sentait une certaine bestialité enfouie dans le cœur de cet homme. Oh, en soi, tout être humain recélait, dans les tréfonds de son âme, une sorte de primitive sauvagerie, mais, ici, elle sentait que c’était bien différent, bien plus violent, bien plus intense. L’Archimage restait silencieuse, yeux clos, tandis qu’elle sentait la surprise du vampiroïde devant la tente. Elle le comprenait : on avait pas l’habitude de voir ça quand on entrait dans une tente. Mary retenait un sourire. Elle-même avait jadis pu se faire cette réflexion. Les magiciens étaient des spécialistes, des plaisantins qui aimaient jouer avec la réalité, et la modifier. Avec eux, les sens n’étaient plus aussi fiables que ce qu’on pensait, rappelant ainsi que la magie avait ses propres raisons, et son propre mode de fonctionnement. C’était très bien fait, et Darthestar laissa ainsi planer quelques secondes, avant de revenir à lui, et de se présenter, demandant l’autorisation de s’asseoir :

« Vous permettez que je m'assoie ? Ce sera toujours mieux pour parler le temps que vous finissiez votre pratique, n'est-ce pas ? »

L’Archimage hocha lentement la tête, répondant rapidement :

« Faites. »

Sa « pratique » était en réalité terminée depuis longtemps. Elle se contentait de méditer, de reposer son esprit, d’aligner sa magie, ce que certains appelaient les sept chakras. La magie était une histoire d’équilibre avant tout, et il était donc important de se purifier l’esprit, de le nettoyer des émotions intenses, afin de pouvoir garder son calme et sa maîtrise. C’est ce qui faisait que les magiciennes étaient souvent des conseillères politiques : elles savaient conserver leur calme, et restaient donc très diplomates... Même si ça ne les empêchait pas, parfois, de rentrer en colère. Et la colère des mages était souvent terrible. Certaines avaient d’ailleurs fait l’objet de contes, que les bardes se racontaient dans les tavernes.

Darthestar alla s’asseoir sur un siège, observant Mary, qui, de son côté, était retournée près de la collection de livres de la magicienne, contre une bibliothèque près du lit. Elle observait également Sunny du coin de l’œil. La belle continuait à dormir profondément. La chaleur n’était pas quelque chose qui incommodait Mary, contrairement à ce que Darthestar aurait pu croire, en voyant son lourd manteau. C’était Tora qui voulait qu’elle le porte en toutes circonstances, mais, pour que Mary n’ait pas chaud, ou ne sue pas, elle pouvait boire un élixir qui permettait d’abaisser la température corporelle du corps. C’était bien pratique dans ce genre de situations, même si elle ne pouvait guère en abuser éternellement.

Tora sentit une certaine soif remonter dans le corps du vampiroïde, liée à cette bestialité qu’elle avait ressenti, et comprit ce qu’il avait. Elle connaissait les vampires et leur soif de sang. Ashnard abritait plusieurs clans vampiriques très influents, qui soutenaient l’Empire, car ils avaient besoin d’esclaves dans leurs châteaux. Elle avait déjà pu rencontrer des vampires, afin de les former sur la magie du sang, une magie très liée aux vampires, puisqu’elle reposait sur l’usage du sang. Tora n’était pas une spécialiste de cette discipline magique, mais elle connaissait la théorie, et pouvait aiguiller les vampires vers des mages vampiriques. Or, lors de ces entretiens, elle avait déjà pu observer cette subite soif, différente du désir sexuel, ou de la simple faim alimentaire, qui venait alimenter les vampires la voyant. Le sang de Tora était, paraît-il, délicieux, en raison de sa condition d’Archimage, et aussi du fait qu’elle restait toujours très calme. Visiblement, ça pouvait avoir des incidences sur la qualité du sang, et, pour ne rien ajouter, la terrifiante beauté de l’Archimage rendait la perspective de planter ses crocs dans sa gorge encore meilleurs. En ajoutant à cela le fait que Darthestar n’avait pas dû se nourrir en sang depuis qu’il avait été sauvé par les Sylvandins, on pouvait comprendre que sa soif était en train de se réveiller.

Par ailleurs, tout ceci avait tendance à confirmer les inquiétudes de Moïra, sur le fait que Darthestar pouvait les doubler. Si Tora faisait part de ses quelques observations à l’Ashnardienne, il était évident que cette dernière refuserait définitivement de voir l’homme participer au siège. Cependant, Tora lui faisait toujours confiance. Contrairement à Moïra, elle était en effet moins suspicieuse, et plus encline à accorder sa confiance aux autres.

Comme s’il avait peur qu’on ne le remarque, Darthestar se mit alors à parler :

« J'aimerais vous demander comment vous comptez vous y prendre pour m'enseigner l'utilisation des runes de Bartok en un temps record. Je dois vous avouer que j'aimerais m'y mettre le plus tôt possible, histoire de pouvoir m'assurer le plus de chances possible de l'apprendre. »

Tora inspira un peu, ce qui souleva sa poitrine, puis, quand elle expira, elle rouvrit lentement les yeux. Ses pupilles s’illuminèrent brièvement d’une sorte d’éclat magique violet, avant de revenir à la normale, et elle entreprit de lentement se relever.

« Nous allons nous y mettre dès ce matin. Lire des runes, comme je vous l’ai dit, n’est pas très compliqué, surtout si ces dernières sont traduites dans la langue commune, mais il y a quelques subtilités dont vous devrez tenir compte. Cependant, vous devez bien savoir que la concentration est un élément essentiel pour réussir pleinement l’art de la magie. Si votre esprit est perturbé par d’autres choses que la magie elle-même, même le simple fait de lire des runes risque de ne pas produire l’effet escompté... Ce qui, vous en conviendrez, serait fâcheux. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 04 avril 2014, 20:35:15
Darthstar n'aimait pas l'avouer mais c'est vrai que pour un vampire il y avait de ces désirs qui étaient dur à réfrener. La Soif en était un, et la vue de Tora ainsi "sans défenses", ce qui était en soi qu'un abus de vison car Tora était tout sauf sans défenses, particulièrement quand elle devait être dans cette état de méditation vu qu'elle semblait lire dans le vampire comme on lit dans un livre d'apprentissage de la langue à trois mètres de soi, était une chose qui rendait le vampire tout à fait  enclin à se laisser emporter par le désir du sang. Bien entendu il se retenait, comme il se retenait de dire à Alice qu'il l'appréciait vraiment, ou à Moïra qu'il savait très bien qu'il n'était pas digne de confiance et que justement ce constat ne pouvait que le vexé un peu plus envers lui même. Il faisait le fier malgré ses instincts, et si Alice voulait lui attribuer un comportement purement masculin, ce n'était pas tant sur le fait de se croire surpuissant ou de vouloir paraître le plus fort et le plus sécurisant auprès des autres, mais bien dans son orgueil surdimensionné, orgueil qui l'empêchait d'accepter ses défauts, ou bien de simplement les prononcer face aux autres.

Sauf que là il avait l'impression que cacher quelque chose ne servait à rien. Il se sentait observer, et paradoxalement il savait que cette impression était juste parfaitement fausse étant donner que la femme accompagnant Tora était en train de s'occuper de quelque chose bien plus loin dans la tente, et que Tora elle-même avait les yeux fermées depuis qu'il était entrer dans la tente, au moins. Et pourtant il avait l'impression qu'au delà de ça on l'observait, et même au plus profond de lui, et sincèrement s'était loin d'être le sentiment le plus agréable qu'il ai connu. Ronchonnant il essaye de comprendre d'où ça pouvait provenir, mais Loria non plus n'était pas là et elle était surement la seule autre personne avec Tora à avoir un don qui lui permettrait de voir en lui. Se perdant un peu dans son attention, il finit par abandonner et essaye de s'habituer à cette très désagréable sensation. Parlant finalement avant que l'anxiété et la paranoïa ne l'envahisse, il a le droit au très bon spectacle de l'ouverture des yeux de Tora, Ses pupilles s'illuminant d'un violet fort agréable, très visible, puis disparaissant lentement. Tiens d'ailleurs ses pupilles ? Hmm non elles sont toujours aussi colorées qu'un tournesol.

« Nous allons nous y mettre dès ce matin. Lire des runes, comme je vous l’ai dit, n’est pas très compliqué, surtout si ces dernières sont traduites dans la langue commune, mais il y a quelques subtilités dont vous devrez tenir compte. Cependant, vous devez bien savoir que la concentration est un élément essentiel pour réussir pleinement l’art de la magie. Si votre esprit est perturbé par d’autres choses que la magie elle-même, même le simple fait de lire des runes risque de ne pas produire l’effet escompté... Ce qui, vous en conviendrez, serait fâcheux.
 -  Vous ne dites pas ça sans raisons n'est-ce pas ? J'en ai conscience et compte tout faire pour réussir à me concentrer sur mon rôle parmi tout les soldats de cette armée. Je me doute que je ne peux pas laisser autre chose interférer croyez moi, et vais tout faire pour que rien ne perturbe mes pensées durant votre apprentissage. Je vous laisse donc commencer quand vous le désirerez.»

Darthestar savait qu'il pouvait arrêter de se concentrer sur ce qui l'entourait quand il entrait en méditation, il fallait juste qu'il réussisse à se focaliser tout autant quand ils pratiqueront pour lui apprendre à activer une rune. Il espérait juste que les choses allaient être aussi simple que dans ses prédictions, ce en quoi il doutait sincèrement. Après ce n'était qu'un exercice de débutant mais c'était ce qu'il était malgré sa manipulation d'un sort quasi-divin : un débutant. Alors il ne pouvait que se dire que ça allait aller pendant qu'il observait Tora, sa tutrice, sortir tranquillement de sa méditation et commencer à réfléchir. A quoi pensait-elle ? C'est dans ce genre d'occasion que le vampire aimerais avoir de quoi ne plus se concentrer sur ce qui l'entoure, et donc de ne rester que sur les choses d'intérêt, mais le seul moyen qu'il a de tromper son anxiété reste d'observer ses alentours et d'analyser tout ce qui lui passe sous la main. Et c'était d'autant plus dur de lutter face à ça quand il devait attendre un élément qui était justement fait selon lui pour qu'il oublie ce qui l'entoure et qu'il puisse se focaliser sur un seul point.

Il observa Tora partir vers ses bibliothèque et y chercher différents livres. Lui resta sur son siège à réfléchir. Malgré tout la seule fois qu'il avait vu quelqu'un lire des runes, il s'agissait de Magikya, une jeune femme dont les capacités magiques n'étaient pas à douter, et il se souvenait qu'il n'avait absolument rien compris à la lecture du sceau qu'elle avait abolie pour reprendre le contrôle de son château. Bon il devait aussi bien avouer qu'il n'avait jamais compris comment elle avait fait pour lui rendre sa forme masculine avec le même sort mais ça c'était une autre histoire. En tout cas il attendit sagement avec cette appréhension comme quoi il serait peut-être incapable de réussir à comprendre le moindre glyphe possible et donc de se retrouver inutile dans cet affrontement. Oh ça non il ne pourrait pas se le permettre, il se devait d'aider ses gens et il ferait tout pour. Que ce soit le souvenir d'Alice ou sa Soif il devait absolument faire le vide dans sa tête pour accomplir son devoir et il y arriverait. Il n'avait juste pas le choix, il le fallait un point c'est tout. Mais il doutait, malgré toute sa conviction il doutait, et il se leva quand Tora revint vers lui, prêt à faire de son mieux, avec au fond de lui de plus en plus de mal à croire que cela sois possible.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le lundi 07 avril 2014, 01:49:49
L’entraînement commença donc, et dura toute la journée. En soi, ce n’était physiquement pas très fatigant, car il fallait juste rester assis, mais Tora comprit vite que ça allait prendre un peu plus de temps que prévu. Darthestar n’avait reçu aucune formation magique, et avait du mal à se concentrer... Pas au sens traditionnel du terme, mais au sens magique. En somme, il peinait à rassembler ses énergies spirituelles, et à se calmer. Le début des exercices commença par une séance de respiration et de méditation, dans laquelle il fallait apprendre à contrôler son rythme cardiaque. Tora, pour ce faire, laissa le vampiroïde se concentrer, et, quand elle sentit en lui l’équilibre, utilisa un sort télépathique qui déclencha en lui des pensées subites. Ce fut comme si, brièvement, la voix de son « sur-moi » s’était écroulée pour ne laisser parler que le « ça », ses désirs. Autrement dit, il se retrouva soudain l’esprit embrumé de pensées intimes, que ce soit des envies de sexe, d’amour, ou de sang. Tora ne sut pas à quoi il pensait, mais elle sentit son équilibre magique s’écrouler rapidement.

« Pour réussir à utiliser la magie, il faut savoir faire preuve de tempérance. La magie relève avant tout du domaine de la passion et des émotions, enseignait Tora d’un ton calme et professionnel. Maîtriser ses passions... Je n’attends pas de vous que vous y arriviez en seulement une semaine, car, même après des siècles, les Acrhimages comme moi s’y laissent parfois surprendre. »

L’un des exercices favoris à l’académie, par les magiciennes et les magiciens ayant en charge l’instruction des novices, était de les perturber avec ce genre de pensées parasites. Certains en avaient même eu des éjaculations subites, noircissant leurs pantalons blancs. La légende disait que, si les mages préféraient les robes aux pantalons, c’était parce qu’elles dissimulaient ce genre de choses... Pour Tora, il s’agissait cependant plus d’une rumeur qu’autre chose. Fermant les yeux, elle reprit avec Darthestar ses exercices de méditation, développant entre eux une sorte de connexion psychique. Pour lire les runes, pour apprendre la magie, le vampiroïde devait apprendre à faire abstraction des limites réelles.

« Notre perception du monde est limitée par nos cinq sens, expliquait Tora. L’ouïe, la vue, l’odorat, le goût, et le toucher... Les vampires en ont un sixième, mais, dans tous les cas, ces sens ne sont que des fenêtres vers un tout plus vaste, qui nous dépasse et nous englobe. La réalité, ou ce que vous pensez être la réalité, telle qu’elle découle des cinq sens, est appelée réalité sensorielle. La réalité sensorielle est régie par des lois immuables, des règles propres, mais elle ne constitue pas une approche totale de la notion-même de réalité, en tant qu’existence universelle. En ce sens, la réalité existentielle échappe toujours à l’Homme. Il faut être sur un autre plan de perception pour en avoir un meilleur aperçu, celui des Dieux. »

Tora et Darthestar se rapprochèrent, afin qu’elle montre à Darthestar la réalité m   agique. Il devait se couper au reste du monde.

« Cesse de voir avec tes yeux, et observe avec ton esprit. Cesse d’entendre avec tes oreilles, et écoute avec ton âme. Cesse de pressentir à travers tes doigts, et ressens avec ton cœur. Ne reste plus au bord de la plage, Darthestar, mais plonge dans l’océan. Imprègne-toi en, et ne fais plus qu’un avec ce qui nous lie tous. »

Dans le monde de la magie, tout devenait différent. L’ésotérisme devenait une réalité palpable. Tout n’était plus qu’une succession de lignes et de points de forces. Darthestar put voir Tora, d’une beauté étincelante, semblable à mille Anges, ainsi que Loria, formant deux impressionnants puits blancs. Dans cette autre vision des choses, leur potentiel magique explosait comme des volcans en éruption, et tout le camp apparaissait de manière différente. On pouvait prendre de l’envol, s’évader, pour voir le camp, pour voir des boules lumineuses, formant les différents soldats.

« Dans la réalité magique, l’âme s’évade du corps. Voyez les lignes, Darthestar, sentez les courants. »

En regardant dans le ciel, on pouvait voir, non pas un élégant ciel bleu, mais le dôme magique de Tora, formant comme un dôme multicolore, qui étincelait élégamment.

« Vous avez une telle netteté de cette vision parce que je vous guide, Darthestar... Détendez-vous, je vais relâcher notre connexion mutuelle... »

Tora s’effectua, rompant l’exercice, car Darthestar retourna dans la tente... Au moment où Sunny était en train de se réveiller, s’extirpant du lit, toute nue, ses seins nus clairement visibles par Darthestar.

« Hoooo... baîlla-t-elle, avant de remarquer l’homme. Oh... N’est-ce pas ce vampire dont j’ai entendu parler ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 08 avril 2014, 10:09:48
Ils s'étaient assis à même le sol et Darthestar avait suivit les conseil de son actuelle professeur, essayant de se vider de tout élément qui pouvait gêné sa concentration, mais rien à faire, il ne sent pas l'énergie couler en lui. Enfin si, mais si peu, malgré toute la concentration qu'il y met, il avait juste l'impression de tirer cette magie, cette énergie d'un entonnoir dont le bout aurait été encore un peu plus resserré afin d'empêcher le fluide magique de passer. Aussi forçait-il un peu, essaie-t'il de capter dans son entourage le plus de puissance possible pour palier à cela mais c'était assez vain, et il fut bien obligé d'abandonné pour juste se calmer et attirer lentement cet énergie à lui. Mais quand il sent qu'il arrive enfin à trouver son rythme, sans savoir comment, il perd le contrôle de ses pensées et se retrouve envahit par les images de son subconscient. L'équilibre si compliqué à obtenir se brise, et une réaction physique s'opère assez visiblement : il halète, ses crocs bien sortis, ses doigts s'étant dotés de griffes et son corps s'étant tendu comme s'il allait sauter sur une proie. Par chance il reprend vite le dessus sur son corps et se calme, avant de se rendre compte que cette perte de contrôle s'est opéré devant Tora, le faisant rosir de gêne et de dégoût envers lui-même.

« Pour réussir à utiliser la magie, il faut savoir faire preuve de tempérance. La magie relève avant tout du domaine de la passion et des émotions. Maîtriser ses passions... Je n’attends pas de vous que vous y arriviez en seulement une semaine, car, même après des siècles, les Archimages comme moi s’y laissent parfois surprendre.
-  Pardon pour ce que vous venez de voir, je ne comprends pas ce qu'il vient de m'arriver. Je ferais attention ne vous en faites, pas, et j'espère que je ne vous ai pas surprise. Réessayons.»

Il était loin de se douter que cela pouvait tout simplement provenir d'un sort, mais les images d'Alice qui s'étaient imposées à son esprit, comme celle de Tora, de la morsure si douce et érogène qu'il pourrait provoquer, ou encore son désir ardent de ne plus avoir à vivre dans la guerre pour avoir une vie tranquille avaient été si vrai, si propre à lui-même que cela justifiait à ses yeux le fait qu'il était seul coupable de cette perte de contrôle. Pour tout avouer, son désir contre la guerre et Alice avait été les deux principale raison de la cassure, l'un des éléments allant tout à fait contre la raison de l'entraînement, et donc contre celui-ci, et le deuxième élément étant tout simplement le fruit de son désir charnelle et passionnel, son envie d'obtenir une femme qui l'avait touché au coeur. Non il ne pouvait décidément pas avoir le moindre doute sur l'utilisation d'un sort par Tora, surtout qu'il estimerait surement cette idée grotesque en sachant qu'elle devait l’entraîner le plus vite possible et donc qu'en ce sens elle avait tout avantage à ce qu'il soit le plus concentré possible dans son travail, et assidu jusqu'à la réussite de leurs exercices !

Enfin il devait maîtriser ses passions le plus longtemps possible, c'était le plus important. Il savait qu'il ne pourrait pas les annihiler à ce stade du travail, et comme elle le disait même après des centaines d'années elle n'en était pas à ce stade, alors comment lui, vampire de son état pourrait se protéger d'une telle influence en quelques jours ? Non le principe était qu'il puisse se priver de ces passions, les dominer et les contrôler le temps nécessaire à sa concentration, sa manipulation de la magie et l'activation de la rune désirée, ce qui était déjà un travail de longue haleine. Il l'entendit se poser près de lui, et se concentra pour reprendre leurs exercices. Après un instant dont il ne calculait pas la durée, il se mit à sentir comme une force, un effet entre lui et la présence à ses cotés. Tora essayait-elle quelque chose ? En tout cas il ne fit rien qui puisse contre-carrer cet effet et attendit d'en voir le résultat, finissant par se sentir étrangement lié à elle, capable de deviner ce qu'elle avait pour idée et envie très peu de temps avant qu'elle l'ai elle-même pensée. Il s'imaginait déjà actuellement pour la femme, il devait avoir autant de secret pour Tora qu'un livre ouvert en grand avec écrit en gros "lisez-moi, cela vous est permit".

« Notre perception du monde est limitée par nos cinq sens. L’ouïe, la vue, l’odorat, le goût, et le toucher... Les vampires en ont un sixième, mais, dans tous les cas, ces sens ne sont que des fenêtres vers un tout plus vaste, qui nous dépasse et nous englobe. La réalité, ou ce que vous pensez être la réalité, telle qu’elle découle des cinq sens, est appelée réalité sensorielle. La réalité sensorielle est régie par des lois immuables, des règles propres, mais elle ne constitue pas une approche totale de la notion-même de réalité, en tant qu’existence universelle. En ce sens, la réalité existentielle échappe toujours à l’Homme. Il faut être sur un autre plan de perception pour en avoir un meilleur aperçu, celui des Dieux. »

Il comprenait et écoutait attentivement mais ne pouvait vraiment pas répondre étant donner qu'il avait une certaine peur de troubler sa concentration et l'équilibre qu'il maintenait très difficilement en place. Laissant Tora faire, c'est bien la première fois qu'il ne fut pas gêné en la sentant se rapprocher encore plus de lui alors qu'elle parlait pour lui expliquer le principe de ces sens. Il écoutait, comprenait sans comprendre, sentait que dans le fond il s'approchait de cette limite pour l'instant mais sans la franchir. Il devait surement remercier la femme pour cela, elle le guidait si bien dans ces différents éléments qu'il avait clairement bien plus chance de s'en sortir avec ce monde ésotérique, et il y mettait tout le coeur possible dans cet ouvrage afin d'avoir la capacité dés ce soir de prévenir Moïra de l'avancée de ses résultats. Aussi se laissa-t'il fondre lentement dans l'énergie, s'y enfoncer encore et encore afin de trouver sa propre énergie en celle-ci, de n'être plus que ce qu'il est tout au fond de lui, et non plus un être uniquement sensible. il ne sent plus la présence de Tora à ses cotés, mais commence à la percevoir au milieu d'un monde où tout est source d'énergie et où plus rien n'est matériel.

« Cesse de voir avec tes yeux, et observe avec ton esprit. Cesse d’entendre avec tes oreilles, et écoute avec ton âme. Cesse de pressentir à travers tes doigts, et ressens avec ton cœur. Ne reste plus au bord de la plage, Darthestar, mais plonge dans l’océan. Imprègne-toi en, et ne fais plus qu’un avec ce qui nous lie tous. Dans la réalité magique, l’âme s’évade du corps. Voyez les lignes, Darthestar, sentez les courants.»

Il obéissait, et bientôt plus rien n'était sensations, tout n'était que perception. Le monde autour de lui avait changer, pour n'être d'un amas de forme plus ou moins coloré, plus ou moins lumineuse, plus ou moins net mais qui lui permettait de prendre conscience de tout ce qui se trouvait à proximité de lui. Il aperçu Tora, vaste forme lui ressemblant, mais tellement étincelante qu'elle lui aurait brûlé les yeux si il avait cherché à la connaitre. Lui ne se voyait pas lui même, incapable de se rendre compte à quoi il pouvait bien ressembler mais il n'en avait dans le fond pas besoin, et il restait dans cet état de concentration avec une certaine difficulté mais en profitait pleinement, en profitant pour s'informer sur ce qu'était réellement ce monde. Des points, des convections, des lignes, des puits d'énergie, tout cela se mélangeait pour donner le camp et ses environs. Au loin il pouvait le percevoir aussi, ce puits imposant, effrayant qui siégeait à Malrünn, et tout d'un coup les capacité de l'être mirent en déroute la conscience du vampire, qui troubler se sentit fléchir dans son travail. Heureusement sa professeur tenait le cap, et il tint le coup avant de se retrouver lamentablement couper de ce monde.

« Vous avez une telle netteté de cette vision parce que je vous guide, Darthestar... Détendez-vous, je vais relâcher notre connexion mutuelle... »

Le retour dans son corps fut terriblement difficile. Ses muscles soudainement le faisait souffrir, et le renouveau de ses sens lui donnèrent l'impression de croquer à pleine dents dans un fruit amer. Il revint bien plus lentement que Tora, devait reprendre contrôle de son corps, et mit un temps significatif avant même de réellement pouvoir bouger, ses muscles semblant plus occuper à le faire trembloter qu'autre chose. Il souffla pourtant un bon coup et finalement ouvrit les yeux qui avaient repris une couleur normale, tout comme ses cheveux. Ils avaient du passer un long moment perdues dans les grandes plaines scintillantes du monde magique. Il avait du mal à se rappeler, son corps n'étant pas encore habituer à son énergie, et la mémoire des deux ne correspondant pas encore, mais il avait au moins pu comprendre un peu comment cela marchait, et avait prit le temps d'analyser les petites étapes par lesquels ils étaient passés pour atteindre cet état. Finalement c'est quand il se sentait enfin capable de parler, et se préparait à donner un avis sur ce qu'il s'était passé à Tora qu'il entendit une petite voix encore ensommeillée s’élever depuis le fond de la tente.

« Hoooo... Oh... N’est-ce pas ce vampire dont j’ai entendu parler ?
-  Lui même, bonjour mademoiselle, enchanté de vous rencontrer.»

Ce temps passer en dehors du monde matériel, du monde sensoriel l'avait calmé un peu sur ses instincts, aussi ne fut-il pas en conflit en contemplant la nudité de la jeune femme. Tant mieux dans le fond, car un peu plus tôt cela n'aurait eut que des effets néfastes chez le vampiroïde, et aurait surement rendu la pratique des activités un peu plus difficile. Arrêtant de tremble, le corps du vampire fut à nouveau pleinement disponible pour son maître, et Darthestar apprécia de pouvoir enfin faire des mouvements, même si il ne bougea pas tant que ça, se replaçant juste de manière à retrouver un confort légèrement perdu durant la méditation extra planaire. Observant Sunny rapidement, il lui offrit un léger sourire, essayant de paraître amical, car même si elle disait avoir entendu parler de lui, rien ne disait que cela pouvait être en bien. Sur le coup il ne fit pas attention à Tora, ne sachant si elle désapprouvait cette petite interlude alors qu'il venait d'entamer l'entrainement, et il se réserva la possibilité de répondre une deuxième fois à la jeune femme tout juste réveillée avant de se retourner vers Tora :

« J'espère que vous avez bien dormis ? Par contre pardonnez moi mais je dois reprendre mes exercices, peut-être pourrons nous parler plus tard ? »

Un dernier sourire et il revient vers Tora, prêt à continuer
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 09 avril 2014, 02:29:50
C’est quand on pratiquait la magie qu’on réalisait combien la notion de « réalité » était tangible, combien elle était défaillante et glissante. Ce qu’on ressentait à travers les sens n’était qu’un aperçu d’un tout plus global, qui dé&passait la compréhension de l’homme. Chaque espèce vivante avait une porte d’entrée différente entre le monde de l’utilisateur, le monde interne, celui des pensées et des émotions, fonctionnant selon ses propres règles, et le monde des utilisateurs, le monde externe. Les deux étaient reliés ensemble par une interface, le corps humain, et par un ensemble de sens, et aucun des deux ne pouvait subsister sans l’autre. Du simple arbre poussant paisiblement à l’ouvrier modifiant l’environnement, il y avait entre les deux des interconnexions, des liens que la magie permettait d’amplifier, et d’appréhender sous un regard différent. Cependant, quand on était habitué à percevoir le monde externe par l’œillère des sens, appréhender ce dernier par la lentille de la magie créait une dissociation entre les deux, une dissociation qui pouvait surprendre le cerveau, et le piéger. Concrètement, c’est ce qui expliqua le retour plus difficile de Darthestar à la « réalité »... Si tant est qu’on puisse encore donner un sens crédible à ce concept, la conception-même de réalité variant, en définitive, selon l’utilisateur. Un Terranide ne ressentait pas la « réalité » de la même manière qu’un humain, ou même qu’une sauterelle.

Revenant à lui, Darthestar remua lentement, se remettant en position, avant de saluer Sunny. Cette dernière finit par sortir du lit, et laissa l’homme retourner à sa méditation. Sunny avait déjà fait ce type d’exercices, et continuait encore à les faire régulièrement. Pour cette jeune femme, qui était toujours assez active et émotive, cet exercice de concentration avait toujours été très difficile, car elle était une véritable boule de nerfs. Elle n’avait pas eu une très bonne note à l’examen final sur les exercices de méditation, ce qui faisait qu’elle avait notamment du mal, pour l’heure, à utiliser plusieurs éléments magiques différents en même temps. Elle continuait cependant à régulièrement s’entraîner, mais, après avoir fait l’amour avec Mary et son mentor, elle était encore toute embrumée.

Tandis que son mentor guidait Darthestar, Sunny, toute nue, s’étira, avant de sortir du lit. Mary lui sourit brièvement, tout en retournant ranger les livres, et recommencer à nettoyer le linge. Sunny, elle, alla bailler, puis commença à croquer une pomme, tout en s’asseyant sur un coin du confortable lit. Il était chaud, confortable, et elle regarda le vampiroïde. Naturellement, elle avait entendu parler de cet homme, en raison de ses récentes fresques. Attaquer seul Mälrunn... Elle hésitait à savoir s’il était idiot, téméraire, ou simplement inconscient. Cependant, vu qu’il était en train de s’entraîner, Sunny voulait croire qu’il avait tout simplement faire preuve d’une témérité excessive. Elle-même frissonnait à l’idée d’un prêtre de Tzeentch vivant entre les murs de Mälrunn. Durant son cursus, elle avait en effet suivi des cours d’instruction mythologique et religieuse, car les Dieux avaient de fortes influences avec la magie, et les magiciens entretenaient souvent d’étroits liens avec les prêtres de différents cultes. Il n’était pas rare de voir des magiciens être des prêtres, ou, inversement, voir des magiciens former les prêtres à la magie. La magie divine était particulièrement forte, car elle émanait des Dieux, mais son utilisation impliquait quelque chose d’autre : la foi. Et, selon le culte auquel on adhérait, certaines branches de la magie vous étaient refusées, sous peine de voir la confiance de la divinité vous être refusée. L’Ordre Immaculé, à ce titre, disposait de ses propres académies, dans ses écoles religieuses, ou dans ses monastères, et il était très rare que des mages laïcs puissent y pénétrer pour dispenser leurs enseignements. Sunny repensait à tout ça, ainsi qu’aux Dieux Noirs... Ils n’étaient pas aussi redoutables que les Dieux morts, mais malgré tout terriblement puissants, surtout Tzeentch. Tous les mages noirs ne dépendaient pas forcément de Tzeentch, mais tous les prêtres de Tzeentch, en revanche, étaient des mages noirs. La magie noire était la plus redoutable de toutes les magies, à l’exception de la magie sacrée. Les mages noirs disposaient de sorts terrifiants, mais, en contrepartie de tels pouvoirs, leur âme était petit à petit dévorée... Surtout pour ceux qui servaient Tzeentch. La liberté en échange d’un pouvoir terrible. Affronter un tel être... Il fallait bien deux Archimages ashnardiennes pour réussir un tel tour de force.

Au bout d’un moment, Tora finit par rouvrir les yeux.

« Bien... Vous vous en sortez plutôt bien, Darthestar... Mieux que Sunny lors de ses premières tentatives, en tout cas. »

L’intéressée ne dit rien. Elle avait fini sa pomme, et était toujours toute nue, nullement dérangée.

« Je pense que vous devriez essayer de vous relier tous les deux, par le biais de la magie... Je pense que ça pourrait être une expérience intéressante. »

Quand Tora essayait de se relier avec l’esprit des autres, elle avait toujours une tendance inconsciente à s’imposer sur les autres, ce qui faussait un peu le jeu. Sunny obtempéra silencieusement, et s’assit en tailleur, face au vampiroïde, un sourire rassurant sur les lèvres.

« Vous n’avez jamais fait l’amour magiquement, je suppose ? demanda-t-elle alors. C’est une chose que l’Archimage Tora m’a déjà fait... »

C’était une manière comme une autre d’introduire leur connexion magique. Malheureusement, Sunny n’avait pas un tel niveau pour accomplir cette chose. Tora, quant à elle, continuait à sentir, dans l’esprit du vampiroïde, une sorte d’attirance... En se rapprochant de son esprit, elle avait cru discerner une sorte de femme ressemblant presque à une créature angélique, avec une peau merveilleuse, blanchâtre, embellie par de longs cheveux blonds. Difficile de se méprendre sur l’identité de cette créature... Il ne pouvait s’agir que de la Princesse de Sylvandell, le fameux « Joyau », surnommé ainsi en raison de sa magnifique beauté.

Un point sur lequel Tora ne pouvait qu’être d’accord.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 09 avril 2014, 10:28:07
La jeune femme ne semblait pas en effet vouloir continuer la discussion, donc soit faisait-elle juste un court commentaire, soit elle était consciente de l'importance du travail que s'efforçait le vampire à réussir et donc avait choisit de ne pas le déranger plus qu'autre chose. Revenu de son coté vers le plus important, Darthestar essayait dorénavant d'atteindre l'état par lequel il était passé plus tôt par ses propres moyens, l'archimage l'aidant bien moins ce coup-ci, ce qui rendait tout ce travail bien plus compliqué il fallait l'avouer. Le vampiroïde agissait à l'instincts, et touchait parfois un nouveau détail, une nouvelle idée qui lui permettait d'avancer, ses petits pas lui permettant de faire des progrès croissant, mais il fallait avouer malgré tout qu'à cette vitesse ils n'allaient pas avoir de vrais résultats avant un moment. Cela n'était pas aux goûts du vampire, mais après tout comment faire quand il était déjà en train de faire son maximum ? Eh bien pas grand chose, et le vampire ne put que se résigner à ses propres limites pour cette exercice, laissant le soin à Tora de lui dire quand elle sentait qu'il faisait fausse route, afin qu'il se recadre le plus rapidement possible.

Il parvenait quand même à quelques résultats, sa précédente expérience ayant quand même débloquer quelques instincts chez le vampiroïde, et finalement il arrivait à faire légèrement abstraction de ses sens pour rester sur ses perceptions magiques, et restait à ce stade actuellement pour s'habituer à capter les présence d'autrui par le biais de la magie. Auparavant il arrivait à capter la magie de manière naturelle, maintenant il apprenait l'inverse, à savoir capter le "naturel" avec la magie, et c'était assez agréable que de sentir que son travail trouvait un résultat évident, et pas quelque chose de flou et vague. Il captait à une certaine distance, allant même jusqu'en dehors de la tente pour voir les gardes des tentes alentours, mais ça il savait qu'il y parvenait parce qu'il pouvait en partie capter ce que ressentait sa professeur, à laquelle il était en bonne partie liée depuis le début de ces travaux. Finalement il sent qu'elle rompt le contact, et il abaisse alors à nouveau sa conscience lentement, pour se réhabituer à son corps une seconde fois, puis ouvres les yeux sur une Tora déjà active, ce qui ne l'étonnait guère après tout :

« Bien... Vous vous en sortez plutôt bien, Darthestar... Mieux que Sunny lors de ses premières tentatives, en tout cas.
-  C'est bien grâce à vous voyons, je ne fais que mon mieux et vous me guidez assez souvent dans la bonne direction, ce qui me simplifie grandement la tâche ! »

Il comprenait que Sunny était la jeune fille qu'il avait vu nue plus tôt, et du coup tourna d'instinct la tête vers la jeune femme, celle-ci toujours nue étant en train de manger une pomme avec une certaine faim. Il espérait qu'elle ne sois pas vexée par un tel commentaire de la part de l'archimage, et apparemment par la plus grande des chances, ou parce que la jeune magicienne ne faisait pas attention à ce genre de commentaire, il put la voir inchangée dans son comportement, maîtrisant parfaitement ses émotions. Souriant, il se retourna donc vers Tora qui semblait réfléchir à quelque chose. De son coté le vampire analysait ses propres capacités depuis tout à l'heure et cherchait constamment ses défauts, mais il savait plusieurs choses, notamment que la chose qui le gênait le plus quand il devait se détacher de ses émotions était son orgueil, et que cet orgueil un peu envahissant le reprenait bien vite une fois qu'il revenait à lui. Ainsi, il savait un peu ce qu'il allait avoir à changer dés que cela allait être nécessaire, et les premières choses sur lesquels il devait se concentrer quand il préparait son corps à l'utilisation de magie.

« Je pense que vous devriez essayer de vous relier tous les deux, par le biais de la magie... Je pense que ça pourrait être une expérience intéressante.
-  Eh bien si cela ne la gêne pas je suis tout à fait pour... Je ne promet juste rien sur ma concentration. »

Il vit donc Tora se lever et s'écarter pour laisser la place à Sunny. Quittant sa place et jetant son trognon de pomme dans une poubelle prévue à cet effet, il l'observa s'approcher, toujours aussi dénudée et l'attendit donc au sol. Une fois qu'elle s'est installée devant lui il la regarde. Elle était bien plus jeune que lui d'apparence, car oui maintenant avec l'exemple de Tora et de Loria il avait prit le partie de ne plus faire attention à l'aspect de la personne qui lui faisait face pour estimer l'âge de celle-ci, et avait un charme innocent sur le visage. Son corps était fin, élancé, un bien belle jeune magicienne en somme. Pourtant, et surement parce qu'il n'était plus dans l'optique de se repaître mais bien dans celui de progresser dans le travail qu'on lui demandait, la vision du corps nu de la demoiselle, même de si près, ne lui donna pas envie. Il resta calme, simple et la laissa prendre la position qu'elle préférait pour poursuivre leur travail. Quand elle lui sourit, il lui renvoie le même, rassurant et honnête, preuve qu'il la voit bien comme une camarade de travail et non pas une jeune femme nue qui pourrait à sa seule position donner envie à n'importe quel homme normalement constitué.

« Vous n’avez jamais fait l’amour magiquement, je suppose ? C’est une chose que l’Archimage Tora m’a déjà fait...
-  Non en effet ça ne m'est jamais arrivé. Enfin bon c'est bien la première fois que je touche à la magie donc je doute avoir de quoi être assez présent spirituellement pour qu'une telle relation soit possible. »

Aimable, il finit par fermer les yeux avec la jeune mage pour qu'ils puissent se mettre à travailler pendant que Tora prépare surement autre chose. A vrai dire une idée trottait dans la tête de Darthestar : Quel était son apparence magique ? Était-ce l'apparence qu'il s'efforçait de garder en toute circonstance, cette apparence classique du vampiroïde Darthestar, homme normalement constitué et qui n'avait d'étrange que ses attributs vampirique ? Ou était-ce sa véritable forme, sa forme intime de vampiroïde, le monstre fauve capable de toutes les exactions et dont la seule apparence suffit normalement à le faire craindre des gens normaux ? Il avait bon espoir qu'il s'agissait du premier cas, se confortant en se disant que Tora l'aurait prévenue ou questionner si il avait une telle apparence sous sa forme purement magique, et pourtant la retenue de l'archimage et sa sympathie envers lui l'empêchait de se dire qu'il avait complètement raison de croire qu'elle se serait sentie obligée de le questionner en le voyant ainsi. Il n'avait plus qu'à se dire que oui, il ressemblait à ce qu'il était à l'instant, et laissa donc son esprit couler au maximum possible dans la magie, se reconcentrant sur sa collègue d'entraînement.

Il se liait bien plus lentement à elle qu'à Tora, mais bon cela était surement équivalent à leur aisance commune avec la méditation. Là où Tora pouvait prendre le vampire dans ses bras et le happer dans le monde magique, il devait y aller de manière bien plus lente et concise avec Sunny. Ils avançaient tout les deux sur un long fil assez fragile, alors ils prenaient leur temps, s'y déplaçant avec précaution puis finissait par capter l'autre. Alors il se liait, d'abord par les extrémités, puis de manière un peu plus complète. Finalement tout les deux avait réussi à se lier au bout d'une bonne demi-heure de travail rigoureux, et commençaient dés lors à élever leurs conscience à une vitesse constante. Clairement elle restait plus compétente que Darthestar mais elle semblait quand même avoir du mal, ce qui rassura un peu le vampire sur ses propres capacités, et il s'efforça de donner le meilleur de lui, retrouvant quasiment l'état qu'il avait atteint avec Tora plus tôt, la netteté de cette conscience étant la seule chose réellement gênante et différente avec la tentative précédente. Seule chose nette était sa collègue Sunny, qui semblait quand même se déplacer avec une aisance qui était bien supérieur à celle du vampire. Il soupira et travailla donc sur la netteté de l'environnement, avant de communiquer.

« Tout se passe bien pour vous Sunny ? Auriez vous besoin que je fasse plus attention à quelque chose pour vous simplifier le lien ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 10 avril 2014, 01:18:57
Connecter les esprits, relier magiquement ces derniers, était un exercice difficile, mais aussi à double tranchant. Si on ne faisait pas attention, il pouvait y avoir des problèmes de synchronisme, et de schizophrénie : des esprits qui se percutent, des souvenirs qui s’imbriquent avec d’autres, des pensées qui se mélangent, et des goûts qui s’échangent... On pouvait se souvenir d’avoir mangé une glace, alors que ce souvenir était en réalité celui d’une autre personne, ou penser lire des essais politiques, alors que, en réalité, on en avait une sainte horreur. Les traités magiques recelaient d’anecdotes de ce genre, certaines étant comiques, et d’autres beaucoup plus terribles, car elles pouvaient conduire au suicide. La connexion mentale avait ainsi été longuement discutée lors de grands colloques internationaux organisés entre les différentes écoles de magie, afin de savoir s’il fallait continuer à enseigner cette méthode, ou l’abhorrer. Il avait été décidé de la garder, car elle était un élément indispensable à la cohésion du corps des mages... Un argument relativement hypocrite, dans le fond, car la plupart des mages étaient très individualistes, et très arrivistes. Tora ne pouvait pas le nier, car elle connaissait plutôt bien ce milieu. Aussi, si elle comptait laisser les deux apprentis s’exercer entre eux, elle comptait tout de même les surveiller. La synchronisation des esprits était une expérience formidable, et Tora avait effectivement utilisé ce biais pour faire l’amour avec Sunny... Ce n’était pas leurs corps qui s’étaient unis, mais leurs esprits. Pour Sunny, il s’agissait de l’un de ses plus beaux souvenirs, même si le plaisir ressenti n’était pas vraiment physique, mais plutôt... Intellectuel, en quelque sorte. Elle n’avait cependant pas le niveau requis pour être à l’origine de ce genre d’expérience, pas plus que Darthestar.

Tora les laissa donc communiquer entre eux, tandis que Mary était en train de faire le lit, époussetant les draps, les couettes, et remettant l’ensemble en place.

« Pensez-vous que ce vampiroïde arrivera à déchiffrer les runes ? s’enquit l’assistante.
 -  Il en est déjà capable, rétorqua doucement Tora. Mais ce n’est pas parce qu’on lit une rune qu’elle produit les effets escomptés. Je compte l’entraîner à rationaliser sa magie, afin de maximiser la puissance des mots magiques qu’il prononcera.
 -  Alors, vous faites ça uniquement pour le former ? »

Tora sourit légèrement. Mary était intelligente. Non... Il n’y avait effectivement pas que ça. Elle devait aussi s’assurer que Darthestar ne chercherait pas à les trahir, que Mälrunn n’avait pas possédé son esprit. C’était pour ça qu’elle développait aussi ce lien magique, afin de savoir s’il n’y avait pas, en lui, une sorte de piège inconscient, de trace magique. Ce n’était pas facile à détecter, mais, pour l’heure, tout ce qu’elle avait noté était le désir que le vampiroïde ressentait pour la Princesse de Sylvandell, ainsi qu’une espèce de sauvage bestialité enfermée en lui... Elle avait brièvement essayé de l’aborder tantôt, mais la réaction lui avait fait comprendre qu’il allait falloir aborder cette créature enfouie en lui avec plus de calme. Il était un peu comme ce conte classique : Docteur Jekyll et Mister Hyde. Sous les allures doucereuses du vampiroïde, une bête terrifiante sommeillait, et il était possible que Mälrunn ait lancé dans son esprit un mécanisme qui réveillerait ce monstre. Or, Tora ne pouvait pas prendre le risque de l’autoriser dans le siège s’il réveillait soudain sa force redoutable. Les risques étaient tout simplement trop gros.

Sunny et lui continuaient à se toucher, Sunny laissant échapper quelques souvenirs et fantasmes. Darthestar put ainsi l’entendre soupirer, tandis qu’elle faisait l’amour avec Tora, sous le regard amusé de Mary... Des images floues, captant leurs cris de joie, leurs corps entrelacés et chauds... Elle montra l’académie impériale d’Ashnard, avec ses élégantes tours. En retour, elle vit Sylvandell, elle vit une image correspondant à la Déesse que Darthestar servait, et des chevelures blondes. Cependant, quand elle essaya d’en savoir plus, le vampiroïde sembla se rétracter, presque inconsciemment, et elle comprit qu’il ne s’agissait pas d’un souvenir, mais d’un fantasme. L’Archimage lui avait expliqué que ce n’était pas les mêmes zones qui régissaient souvenirs et fantasmes, d’où un certain blocage.

« Tout se passe bien pour vous Sunny ? Auriez vous besoin que je fasse plus attention à quelque chose pour vous simplifier le lien ? »

Quand Darthestar lui parlait, c’était dans leurs têtes. À l’extérieur, Mary n’entendait rien.

« Tout se passe bien, ne vous en faites pas... C’est infiniment plus agréable qu’une conversation normale, vous ne trouvez pas ? Et... Cette femme blonde à laquelle vous pensez... »

Sunny entreprit de s’amuser un peu, et matérialisa une nouvelle image dans l’esprit du vampiroïde, montrant un fantasme embrumé : elle et Alice, en train de faire l’amour... Sunny suçait ses seins, tandis que la Princesse, toute nue, soupirait de plaisir, leurs corps enfoncés contre un immense lit avec des couvertures en soie rose. L’image dura brièvement, flottant dans l’espace alternatif qui vibrait entre les deux. Ils étaient dans leur bulle, surveillée silencieusement par Tora, qui s’assurait ainsi que les choses se déroulent bien comme elle l’entendait.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 10 avril 2014, 09:05:11
Darthestar faisait tout pour que la relation qu'il était en train de mettre en place avec Sunny soit la plus stable et simple possible pour elle. Ayant observer comment agissait sa professeur, il essayait de faire de même, d'adaptant du mieux que possible aux multiples fluctuations que créait la jeune femme et son énergie, essayant de canaliser et simplifier cela sous la forme d'un seul canal parfait, pour qu tout ce qu'ils s'échangent sois le plus net et agréable. C'était un tour de force qu'il s'imposait, vu son niveau mais le vampire avait toujours tendance à en faire trop, et le domaine magique n'allait pas manquer à cet aspect du vampire. Le pire c'est qu'il fallait du coup qu'il fasse attention à ne pas écraser Sunny avec son énergie, sinon le lien serait rompu immédiatement, aussi devait-il guider l'énergie tout en évitant de manipuler de manière hasardeuse la sienne, le tout donnant un exercice assez compliqué que s'efforçait de réussir le vagabond, exercice qu'il s'était affligé de lui-même par simple désir de perfection. C'est pour être sure que tout allait pour le mieux et qu'il y avait un résultat à ses tentatives qu'il avait demander à Sunny si elle allait bien d'ailleurs, restant conscient qu'il n'était pas suel dans cette relation.

« Tout se passe bien, ne vous en faites pas... C’est infiniment plus agréable qu’une conversation normale, vous ne trouvez pas ?
-  En effet, les mots viennent tout seul, il n'y a pas besoin d'aller les chercher. Vous me voyez rassuré d'ailleurs, j'avais peur qu'une certaine maladresse de ma part dans cet exercice puisse rendre cet échange désagréable»

Il fallait se rendre à l'évidence, il n'y avait rien de plus honnête que ce genre d'échange. Les pensées allaient d'elle-même entre les deux personnes sans barrière et en ce sens, il était difficile de cacher certaine chose, ou de garder pour soi certaines choses plus intimes, ce qui laissait au vampiroïde tout le loisir d'imaginer le tranchant de cette pratique : à force d'être noyé dans l'autre, il était tout  fait possible de s'y perdre, et d'y perdre des choses. Aussi, bien qu'elle dise que c'était une version beaucoup plus agréable de langage entre deux personnes, Darthestar essayait de garder au mieux ses distances par rapport à la jeune Sunny, afin de ne pas l'influencer par sa personne, et aussi afin de ne pas se retrouver avec un "moi" grand ouverts qui ferais apparaître à l'élève de magie tout ce qu'il cachait de plus sombre en lui, comme l'immonde bête qu'il était réellement. Pourtant, dans ce calme infini et cette relation tumultueuse il pouvait sentir les caresses de Sunny qui avançaient lentement en lui, fouillant dans son être et cherchant à en savoir plus. La curiosité des étudiants de magie surement. En tout cas il essaie malgré tout de garder l'intime de coté, sans pour autant réussir car il entend Sunny finir par réagir à quelque chose qu'elle avait du découvrir :

« Et... Cette femme blonde à laquelle vous pensez...
-  Non ce n'est rien ne vous en faites pas je suis juste attiré et dans le fond c'est sans espoir je ne vois pas comment je pourrais valoir la moindre chose à ses yeux, surtout quand on connait ce qu'elle est et ce que je suis. Aaaah je ne peux pas m'empêcher de répondre. »

Voilà bien le souci de cette honnêteté, il avait tout pensé, et donc tout dit sur le coup sans réussir à maîtrisé son moi intime, aussi Sunny avait du avoir un exemple flagrant du manque de confiance et du pessimisme du vampiroïde en un coup. Celui-ci était gêné d'être ainsi découvert, et tenta de se calmer en sentant que les canaux rapprochés qu'il avait mis en place avec Sunny était en train de se tordre pour se rompre, effet immédiat du trouble du vampiroïde. Ce fut compliqué, mais s'y concentrant il parvint rapidement à ramener tout cela à un certain équilibre à son coté, l'effort étant particulièrement fatiguant mais bien heureusement ne l'épuisant pas sur le coup, comme certaine pratique magique. Allez il devait se calmer, il avait juste été découvert, mais Tora avait bien vu cela aussi, il s'en doutait, et dans ce cas de nombreuses choses sur lui pouvait apparaître sans son contrôle dans cet état, il venait d'en faire le constat... Mais du coup savait-elle pour cette bête qu'il cachait du mieux qu'il peut ? Il lui demanderait sitôt la méditation avec Sunny terminée, aussi se reconcentra-t'il sur elle et ... ce fut une erreur de sa part.

Certes il avait vu Sunny nue et avait eut accès à quelques souvenirs de cette élève avec Tora, leurs échanges aux lits ayant été assez intéressant et excitant sur l'instant mais pas particulièrement gênant pour le vampire. Par contre ce qu'elle venait de faire, cette image d'elle et de la princesse entre elles, leurs corps se frottant avec délice, l'une et l'autre désireuse et haletante, prête à s'unir venait de lui faire un coup au coeur. C'était un coup bas pour le vampire qui avait déjà quelques soucis avec ces émotions et le trouble le gagna en même temps que l'excitation. Si physiquement cela se vit peu, le rouge lui montant juste au joue et sa respiration s'accélérant un peu, son esprit lui réagit vivement, l'énergie perdant beaucoup de son équilibre sur le coup, et le vampire se refermant d'un coup, comme une mesure d'alarme. Il avait sentit ses désirs purement vampirique reprendre le dessus, et avait réagit en conséquence en bloquant le tout. Timidité, gêne, c'est mal à l'aise que le vampire reprit le lien qui avait prit un sacré coup sur l'instant, le reconstituant légèrement entre lui et Sunny dont il avait certaine appréhension quand à sa réaction. Une fois le lien bien reconstitué, ce qui lui prends quelques minutes, il peut à nouveau lui parler.

« Pardon pour cela. Je ... crois que je ne dois pas être assez insensible à ce genre de taquinerie pour l'instant. J'essaierais de m'y préparer la prochaine fois, mes émotions ne devrais pas créer un tel résultat. Nous pouvons continuer un peu si vous le désirez, puis je vous invite à rompre cette connexion. »

Même si ils reprenaient cet échange, Darthestar était désormais distant, complètement fermé sur lui même. Il ne partageait plus et semblait désormais plus constitué d'un acier dur et froid que d'une chaire douce et accueillante. Cette réaction était juste une réaction naturelle à sa crainte de perdre le contrôle, et il préférait que Sunny sente qu'il ne laissait plus aucune prise à un contact rapproché plutôt que ce rapprochement bien plus agréable continu entre eux deux et n'apporte à l'un ou l'autre une nouvelle occasion de voir toute cette concentration chuter. Il essayait d'être le plus agréable possible, mais il n'était plus sincère, ça se sentait, peut-être était-elle aller trop loin dans ce qui gênait le vampire, en tout cas ce n'était plus aujourd'hui qu'elle pourrait essayer de comprendre un peu plus le vagabond aux long crocs. Finalement ils finiront par mettre fin au contact, et une fois tout les deux sortis de l'échange, Darthestar met un certain temps à réintégrer son corps, commençant par calmer son souffle, mais aussi les battements de son coeur, ceux ci étant bien trop rapide pour qu'il se sente bien. Ce n'est qu'une fois ceux-ci calmer qu'il regarde à nouveau Sunny :

« Encore merci pour cet échange, c'était vraiment intéressant à connaitre, et encore pardon pour ma perte de concentration, j'ai encore pas mal de travail à accomplir. Tora ? J'aimerais que les choses soient claires alors je vous le demande sincèrement mais ... Est-ce que vous avez perçue quoi que ce soit qui vous alarme lors de notre contact ? Je crois avoir compris avec Sunny que percevoir ce qui se trouve en les autres est bien plus simple que ce que j'avais présupposé, aussi je ne peux pas rester dans le doute quand à votre passage, bien plus expérimenté que celui de votre élève. Me répondriez vous en toute honnêteté ? »

Autant mettre les choses aux clairs avec Tora, après tout elle était bien la personne sur ce camp avec l'Omniprêtre avec qui il pouvait parler librement de la poursuite des opérations sans rencontrer le mur de la trahison ou de l'incompréhension. Si elle avait besoin d'informations, de voir cette chose, alors il ne la cacherais pas, il intimerait juste Tora à s'éloigner du camp pour pouvoir prendre cette forme sans qu'un inconnu ne vienne et découvre, lors de la simple livraison d'un message, une bête énorme et à la dangerosité encore bien plus élevée que le vampiroïde au naturel. Il se redressa, chancelant en offrant un sourire et un regard doux à Sunny, espérant qu'elle ne prendrait pas mal son comportement de plus tôt, puis se tourna véritablement vers Tora en attendant qu'elle lui réponde. Il n'espérait rien, n'attendait rien, à part peut-être la sincérité de l'archimage, et le fait qu'elle comprenne qu'il lui offrait par là l'occasion d'avoir toutes les informations dont elle avait besoin sur le monstre qui lui faisait face. Plus vite ce seras mis sur le tapis, plus vite ils pourront retourner à leur travail. Il était juste nécessaire qu'elle soit franche, et qu'elle lui dise que oui, même elle avait des doutes et devait vérifier l'état du vampire.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 10 avril 2014, 20:17:05
[HS. – Le sigle « MT » utilisé dans la présente réponse signifie « Message Télépathique ».



Mary, après avoir fait le lit, reprit ses recherches sur Tzeentch. Tora lui avait demandé de consulter sa bibliothèque les ouvrages encyclopédiques sur le Dieu Noir, et sur l’influence de son culte maudit à Terra. Tzeentch était un Dieu entièrement tourné vers la magie. Il était connu pour être le Dieu du Changement, et pour poursuivre des desseins mystérieux. Tzeentch recherchait en effet le changement... Dans quelle mesure ? Les commentateurs partaient chacun dans des théories et des interprétations différentes. Pour certains, on l’appelait ainsi, car il naissait de l’espoir des hommes de changer leur destin, de devenir autre chose que ce qu’ils étaient actuellement, d’accomplir leurs rêves. Ses méthodes étaient ainsi d’offrir à ceux qui le désiraient des pouvoirs qui défiaient l’entendement, le prix à payer pour obtenir de tels pouvoirs étant une éternité de servitude, et leur âme. Une autre manière de souligner la force terrible de Mälrunn, et, ce faisant, d’indiquer que Darthestar pouvait bien être manipulé sans s’en rendre compte... Le Maître du Changement avait-il vu en ce vampiroïde un moyen de le changer, lui ? De réveiller en lui sa véritable nature ? Tora réfléchissait. Elle avait déjà affronté les prêtres et les champions de certains Dieux Noirs dans le passé, et ces combats avaient toujours été terribles. Elle savait que leur culte était beaucoup plus important dans d’autres parties de l’univers, certains Dieux Noirs ayant d’innombrables armées de fidèles et de soldats meurtriers à leur service. Le culte se répandait aussi sur Terra, et elle avait déjà du affronter un bordel sinistre tenu par Slaanesh, ou encore, de manière plus difficile, lutter contre une épidémie de peste déclenché par des fidèles de Nurgle. Un fidèle de Tzeentch, en revanche...

Mary trouva assez peu d’informations sur son culte, ce qui, en soi, n’était pas surprenant. Le secret et la manipulation étaient les armes favorites de Tzeentch, et son culte était relativement secret. Néanmoins, Mary trouva plusieurs références à des jugements ecclésiastiques conduits par l’Inquisition contre des gens accusés d’adorer Tzeentch. Ils avaient été brûlés sur le bûcher. Tora savait qu’un jugement ecclésiastique ne produisait, en tant que tel, aucun effet juridique. Il devait ensuite être homologué par le juge civil, et ce au nom du respect de la séparation des pouvoirs. Malheureusement, Tora n’avait pas une grande bibliothèque pour se renseigner plus amont sur l’existence hypothétique de ces procès.

« Tzeentch voit l’ordre et la loi comme des obstacles à l’évolution, au... Au changement, précisa Mary en lisant un essai portant sur les religions occultes. Des obstacles réfractaires au développement de la magie, mais tout simplement à l’évolution logique de la Nature.
 -  Les Dieux Noirs sont traditionnellement assez hostiles à l’Ordre, et cherchent à développer le Chaos, confirma Tora. Les États sont leur cible favorite. En détruisant les États, on détruit l’ordre, l’organisation sociale. »

L’assistance hocha lentement la tête. Tora sentit alors du remous dans la connexion magique entre Sunny et Darthestar, et choisit de s’y plonger de manière plus attentive.

Sunny avait naturellement senti l’esprit de Darthestar se refermer comme une coque de noix à l’évocation de la Princesse de Sylvandell... Ce qui signifiait qu’elle avait vu juste. Il n’était cependant pas nécessaire de le blâmer pour ça : il avait de bons goûts. À Ashnard, le « Joyau de Sylvandell » était souvent en bonne position. Elle avait défrayé la chronique il y a plusieurs mois pour avoir épousé une esclave, ce qui avait eu pour effet secondaire de permettre à bien des gens de s’intéresser davantage à Sylvandell. Certains nobles avaient même lancé une procédure en annulation du mariage, invoquant un cas de nullité absolue. Un noble ne pouvait pas épouser un esclave, c’était une farce ! La Cour impériale avait examiné le dossier, et avait conclu que, si les ordonnances impériales prohibaient effectivement une telle union, le mariage ne pouvait pas être annulé, en raison du caractère souverain du royaume intégré, et du fait que, dans la législation sylvandine, le mariage n’influait pas sur la succession. Autrement dit, le mariage sylvandin n’avait pas les mêmes effets que le mariage ashnardien, et l’ordonnance impériale qui avait accordé à Sakura le statut de citoyenne ne saurait être attaquée sur ce grief. Ce procès, qui s’était fait sans la présence des principales intéressées, avait surtout eu pour effet de faire connaître le joli minois de la Princesse à la populace. En ce sens, Sunny comprenait donc volontiers le désir de Darthestar... Elle-même aimait le joli minois de la Princesse.

Le reste de la connexion magique ne fut qu’un échec navrant. Visiblement, Darthestar avait des problèmes avec ce genre de choses, et se conduisit, à peu de choses près, comme un adolescent surpris en train d’avoir des pensées intimes. Il se ferma, et, même quand il choisit de s’ouvrir, il la fuyait. Partager leurs pensées était dès lors impossible, et la connexion se rompit. Sunny cligna des yeux, et Tora les laissa revenir à eux. Elle savait ce qui s’était passé. Elle était une Archimage, après tout, et Sunny lui envoya rapidement un message télépathique suffisamment explicite pour lui éviter le moindre doute.

*[MT] Il désire la Princesse de Sylvandell... [/MT]*

Ce dernier ne tarda pas à regarder Tora, et lui posa plusieurs questions :

« Encore merci pour cet échange, c'était vraiment intéressant à connaitre, et encore pardon pour ma perte de concentration, j'ai encore pas mal de travail à accomplir. Tora ? J'aimerais que les choses soient claires alors je vous le demande sincèrement mais ... Est-ce que vous avez perçue quoi que ce soit qui vous alarme lors de notre contact ? Je crois avoir compris avec Sunny que percevoir ce qui se trouve en les autres est bien plus simple que ce que j'avais présupposé, aussi je ne peux pas rester dans le doute quand à votre passage, bien plus expérimenté que celui de votre élève. Me répondriez-vous en toute honnêteté ? »

Avec honnêteté... Elle sourit devant une telle naïveté.

« Vous avez plus de chances de croiser des arracheurs de dents honnêtes que des magiciennes, vampiroïde. »

Elle laissa planer quelques secondes après cette boutade, avant de poursuivre :

« Néanmoins, il y a en vous une force sombre qui m’inquiète... Une rage enfouie en vous, une bête qui me paraît être particulièrement cruelle, et je me demande si, face à un prêtre de Tzeentch, vous saurez la contrôler. Mes inquiétudes me paraissent d’autant plus fondées que la simple mention d’Alice Korvander suffit à vous perturber... Alors, si la simple pensée d’une femme suffit à vous troubler, que ferez-vous face à quelqu’un comme Mälrunn ? »

Ses inquiétudes étaient légitimes, et ne reposaient pas simplement sur des soupçons ou des rumeurs infondées. Si elle avait tenu à ce que Sunny et Darthestar fassent cette connexion, c’était parce qu’elle savait que, quand on la faisait avec elle, son esprit rationnel avait tendance à fausser les statistiques. Sunny était plus vraie, et il était donc plus facile, ainsi, de lire les failles dans l’esprit de l’autre.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 11 avril 2014, 09:44:37
Il observait Tora suite à sa demande, attendant la réaction de celle-ci quand à ses suppositions. Il était certes impulsif, parfois maladroit dans les relations avec autrui, mais cela ne faisait pas de lui un idiot : Il savait très bien quand les gens cachaient des choses, d'autant plus quand il obtenait des preuves flagrantes de capacités à connaitre le ressenti d'autrui. Certains diront que ne pas comprendre que l'archimage ai pu lire en lui durant leur contact serait plus l'exemple d'une bêtise sans borne que d'un quelconque signe d'intelligence, et cela avait du vrai, aussi il fallait se rendre à l'évidence mais Tora n'avait pas grand chose pour esquiver le questionnement du vampiroïde. Après peut-être avait-il mal formuler sa demande, ayant par habitude de présupposer avant de demander, ce qui pouvait parfois créer des quiproquos comme celui qui s'était déroulé entre lui et la princesse de Sylvandell. Sauf que là, présupposition ou non, il fallait bien qu'il calme les doutes de la femme si doute il y avait, et il comptait bien prendre le plus grand soin à expliquer ce qu'elle aurait pu déceler en lui. Il la vit sourire doucement, ce qu'il interpréta surement à travers en imaginant qu'il s'agissait juste d'un moyen pour attendrir ses prochains propos, et écouta les premières paroles de l'archimage :

« Vous avez plus de chances de croiser des arracheurs de dents honnêtes que des magiciennes, vampiroïde.
-  Et c'est bien pour cela que je vous en ai fait la demande Tora. Que vous mettiez une part de vérité ou non dans vos propos, je ne pourrais qu'étendre des doutes sans fondement, aussi mon questionnement s'est-il vu accompagnée de cette demande d'honnêteté de votre part, qui simplifiera l'échange et permettra surement d'avancer bien plus vite que par des observations lointaines et des on-dit. »

Finalement le sourire qu'elle avait d'afficher sur le visage ne concernait que sa petite boutade, et le vampire lui rendit ce même sourire avec délicatesse, le plus aimable du monde malgré ses propos. Il ne voulait pas offenser Tora, elle était quelqu'un de bien, d'agréable, et semblait avoir la capacité  de réfléchir nécessaire à toute personne qui se respecte vraiment, selon les standards du vampiroïde. Malgré tout Darthestar avait au moins une première réponse prouvant la bonne volonté de son interlocutrice : Toujours faire attention à ce que dit une mage. Cela aura au moins le don de le mettre au courant et de l'inviter à être vigilant quand aux relations qu'il pourrait entretenir avec les membres de la castes magique. Pour l'instant, ces membres se résumant à Tora, Loria, et leurs deux suivantes, il était assez facile pour le vampire de rester vigilant, mais cela n'allait pas s'arranger si il répondait positivement à la proposition de l'archimage faites le jour précédent, à savoir d'intégrer l'école de magie Ashnardienne une fois sa peine de prison passée. Malgré tout et surtout malgré la phrase de Tora, il espérait quand même d'elle une réponse lui permettant de s'ôter ses doutes de l'esprit et de réagir aux questionnements de l'archimage :

« Néanmoins, il y a en vous une force sombre qui m’inquiète... Une rage enfouie en vous, une bête qui me paraît être particulièrement cruelle, et je me demande si, face à un prêtre de Tzeentch, vous saurez la contrôler. Mes inquiétudes me paraissent d’autant plus fondées que la simple mention d’Alice Korvander suffit à vous perturber... Alors, si la simple pensée d’une femme suffit à vous troubler, que ferez-vous face à quelqu’un comme Mälrunn ?
-  Merci de m'avoir répondue, je vais donc faire de même avec vos propres interrogations... »

Il prit le temps de faire un peu le tri dans ce qu'il allait dire et repensa à ce qu'il avait prévu plus tôt. Sortir pour lui montrer la bête serait une mauvaise idée, car elle pourrait le prendre comme une tentative de l'éloigner du reste du camp pour l'éliminer, et pourtant il ne voulait pas prendre le risque de se faire voir sous cette forme par autre que l'archimage qui devait le surveiller. Autrement il y avait aussi la confusion autour d'Alice Korvander qu'il allait falloir qu'il mette vite au clair avant qu'on ne le pense vraiment incapable de quoi que ce soit sous l'effet de l'émotion. Enfin, il allait être nécessaire de parler de cette bête calmement et de prouver une chose : Il la haïssait, ne voulait pas prendre cette forme, mais l'avait clairement en main et ne pouvait pas perdre le contrôle de celle-ci. Il avait juste peur de cette perte de contrôle, ce qui était dans le fond encore moins rationnel que de ne pouvoir la contrôler étant donner qu'il se savait incapable d'abandonner face à la bête qu'il était au plus profond de lui depuis l'action de sa divinité ... Bon au moins avait-il en tête ce qu'il allait dire, et reprit-il la parole :

« Tora, cette force sombre comme vous dites, cette rage n'est autre que l'être que je suis réellement. Ce corps, je me l'attribue en recopiant l'apparence que j'avais avant de lentement me transformer en bête répugnante. Cette bête est celle qui a été "dominée" par ma maîtresse actuelle, dame Dovahiiz, et ceci me permet de dire qu'un être humain, même puissant mage, ne pourra pas le moins du monde toucher à cette cage dans laquelle elle m'a placée. D'autant que de moi-même je ne fais pas sortir cette bête volontairement, je suis juste obligé de me reposer une nuit par mois afin que mon corps puisse retrouver sa forme d'origine, et se régénérer avant de retrouver la forme du vampiroïde que vous avez devant vous. »

Très théâtrale, il avait finit cela par une légère révérence, mais il était clair qu'il n'avait pas le coeur à ça, et ses interlocutrices non plus, il s'en doutait. Parler de lui, de ce vrai lui répugnant et monstrueux n'était pas chose facile, et même si il prenait le tout sur un ton calme, la haine qu'il pouvait avoir envers lui même le rendait affable, à fleur de peau, n'appréciant que très peu de devoir engager la conversation sur cette chose ignoble qu'il était. Bien sur, tout cela il ne le montrait pas, peut-être que si elle continuait de lire en lui elle pourrait sentir à quel point toute la colère qu'il a amassé envers lui-même est en train de ressortir, ses muscles tendus exprimant son extrême nervosité, mais elle ne pourrait que contempler l'état de Darthestar, n'ayant surement qui puisse le convaincre de calmer son avis à propos de la monstruosités qu'il est devenu. Mais il allait tout faire pour que Tora puisse remplir sa mission, quitte à devoir reprendre l'apparence de cette chose ignoble devant elle. Quelle chance elle avait, elle allait pouvoir voir ce monstre bien en face, comme ce qu'il était, une bête de rage et de sang, étrangement domestiqué pour être le bras armé d'une divinitée mineure.

« Quand à Alice Korvander ... Je ne m'explique même pas ce soucis. J'ai connu bien des réactions mais la princesse de Sylvandell a un don pour me mettre dans un état que je ne m'explique même pas. Encore une fois Sunny, pardon, mais votre manière de le faire m'as pris de court, à la fois en me montrant ce qui ne pouvait que me mettre en émoi, me présentant votre capacité à lire en moi sans soucis, et me surprenant, d'où le faite que ma réaction fut peut-être un peu vive. Comprenez d'à la vue de ce que j'abrite, lire en moi est une des choses que je ne peux que mal prendre sur le coup. Enfin si je dois reprendre vos propos Tora, ce n'est point une simple pensée, ou une simple mention d'une femme, et je cherche moi-même à comprendre comme un homme comme moi, après avoir mordu et engagé entre mes bras tant de personnes peut être se sentir aussi troublé et démuni par une personne comme la descendante des Korvander. »

Il soupire et regarde autour de lui, observant la réaction des trois femmes qui se trouvent actuellement à l'écouter. Bon dieu quel tribunal dans le fond ! Enfin il n'avait rien à se reprocher, ni à leur reprocher, même lui se trouvait puérile quand il s'agissait d'Alice, mais il ne savait comment expliquer ce phénomène qui ne l'avait pourtant jamais frappé. Regardant Tora,il finit par s'écarter pour rejoindre une chaise, et y pose son chapeau ainsi que son manteau qu'il n'avait pas encore quitté depuis le début de la journée. Finalement il s'était décidé, tant pis si on le voyait sous cette forme, après tout il était ainsi alors autant l'assumer n'est-ce pas ? Les gens le verront juste avant tout comme un monstre et non pas un simple traître, ce seras d'autant plus juste et permettra de mettre toutes les pendules à l'heure. Une mauvaise réputation de plus ou de moins, quelle différence dans le fond, ça reste une mauvaise réputation ! Ôtant aussi son débardeur, il choisit de le poser avec le reste de ses affaires et réfléchit pour son pantalon, mais juge que celui-ci est bien assez large pour tenir l'évolution de ses jambes lors de la métamorphose. Enfin il se retourne vers Tora avec un sourire.

« Je suppose qu'une démonstration vaut mille discours, je n'aime pas cette forme mais vous m'offrez un service, même si c'est bien plus pour le peuple Ashnardien et Sylvandins que pour moi, aussi je peux bien vous offrir celui-ci en retour pour que vous ayez de quoi atténuer vos craintes. Du moins je l'espère. »

Il souffle un bon coup, et commence à relâcher sa forme vampirique humaine pour lentement changer de forme, d'une manière assez terrible à regarder. Son corps craque, ses membres s'allongent et s’épaississent, le bruit produit est un insupportable concert de chairs arrachés, de muscles distendus, d'os cassant et se reformant à la même vitesse sans aucune raisons et de manière tout à fait aléatoire. Les cheveux du vampiroïde virent au bleu profond, puis envahit son corps en une épaisse fourrure alors que sa tête se meut en un faciès de bête, doté d'une gueule dont les crocs semblent pouvoir broyer l'acier. Il grandit, s'épaissit, prend une forme entre l'homme et la bête pour enfin atteindre sa forme initiale (http://www.servimg.com/image_preview.php?i=207&u=15964599), celle d'un monstre exhalait une fumée glauque depuis sa gueule en partie ouverte. Ayant encore pris une bonne quarantaine de centimètres, la courbure de son dos ne l'empêche de devoir se pencher encore un peu pour ne pas heurter le plafond illusoire de la tente. Ne voulant pas regarder les femmes, de peur de lire de la peur, ou de la haine envers lui dans leur regard, il se tourne malgré tout vers Tora pour lui parler, simple politesse, et s'adresse à elle du mieux qu'il peu avec sa nouvelle mâchoire et ses cordes vocales modifiés.

« Voulez vous vérifier ? Tentez de me contrôler Tora, essayez de passer au travers des barrières placée par Unahzaal pour me garder captif et hors de danger pour ce qu'elle m'ordonne de défendre. Ou simplement ressentez les, mais au moins trouvez la preuve qui vous permettra de croire mes propos : Jamais je ne laisserais ce foutu mage à Mälrunn obtenir le monstre que je suis. J'aiderais Ashnard et Sylvandell, puis me ferais constituer prisonnier pour connaitre le tribunal auquel j'ai échapper autrefois. Mais je ne me retournerais pas contre vous ! »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le samedi 12 avril 2014, 00:31:06
Durant tout l’échange entre Tora et Darthestar, Sunny bâilla à plusieurs reprises. Assise en tailleur, elle regardait ce que faisait Mary, tout en se demandant ce qu’on allait bien pouvoir faire d’elle. Être dans un camp militaire, sur le coup, ça apparaissait comme un truc génial, mais, une fois qu’on y était... Il faisait une chaleur à en crever, Sunny avait chaud tout le temps quand elle sortait, et devait perpétuellement utiliser des sorts pour rafraîchir son corps. De plus, l’hygiène n’était pas terrible. Les soldats n’étaient pas vraiment des adeptes du ménage et de la lessive, et, s’il y avait des serviteurs se chargeant de ce genre de choses, dans l’ensemble, il n’y avait pas beaucoup d’activités. Il était interdit de sortir du camp, en raison de la dangerosité de la région, et Sunny n’était pas une adepte de l’auberge. Elle assistait aux entraînements militaires, mais c’était relativement barbant. Si, au moins, elle était venue avec des amis... Et Tora détestait qu’on lui dise qu’on s’ennuyait, car une magicienne digne de ce nom se devait d’avoir toujours un surplus d’activités en stock. Sunny lisait donc beaucoup, ou couchait avec quelques militaires, une manière comme une autre de s’occuper, et de se détendre. Elle savait que Mälrunn était un adversaire terrible, mais elle ne participerait pas au siège. Tora s’y refusait, estimant que la jeune Sunny manquait d’expérience pour une telle aventure... Ce en quoi la jeune femme était bien d’accord. Même pour elle, même pour la fougue éternelle de la jeunesse, Tzeentch était un trop gros morceau.

Tora, elle, avait les bras croisés, tandis que Darthestar s’expliquait, s’embrouillant en évoquant Alice. L’Archimage esquissa un léger sourire amusé. Elle, elle pensait savoir ce qui travaillait le vampiroïde. L’homme s’était tellement acharné à tenter de contrôler sa bête, à tenter de museler ses instincts meurtriers, qu’il était devenu un homme trop rationnel, trop civilisé... Tellement calme qu’il en négligeait ses appétits les plus profonds. Tora ne pensait pas au sexe, mais à quelque chose de bien plus obscur encore, à une attirance qui était à la fois physique, et à la fois... Autre chose.

*Ah, l’amour... Ce sentiment immuable...*

Il était clairement une faille dans l’obstination de Darthestar. Ce dernier hésitait, continuait à palabrer, fatiguant Sunny, jusqu’à ce qu’il ne se redresse, et n’entreprenne de se transformer. Ses os se mirent à craquer, son corps à grossir, gagnant de la masse corporelle, jusqu’à ce qu’une énorme bête ne se dresse devant les deux femmes, menaçant de rompre l’illusion d’optique de cette tente. Sous la surprise, Sunny écarquilla les yeux, tandis que Tora sut conserver son calme, ne disant rien, se contentant d’observer silencieusement la massive créature dressée devant les femmes. Mary, elle, avait cessé ses compilations sur les Dieux Noirs, et observait l’épaisse bête se dressant fièrement devant elles.

Darthestar avait revêtu sa forme initiale, et Tora sentait une puissance bien plus forte, bien plus primitive, qui émanait de cet être.

« Voulez vous vérifier ? lâcha alors Darthestar à l’attention de Tora, comme pour la provoquer. Tentez de me contrôler Tora, essayez de passer au travers des barrières placées par Unahzaal pour me garder captif et hors de danger pour ce qu'elle m'ordonne de défendre. Ou simplement ressentez-les, mais au moins trouvez la preuve qui vous permettra de croire mes propos : jamais je ne laisserais ce foutu mage à Mälrunn obtenir le monstre que je suis. J'aiderais Ashnard et Sylvandell, puis me ferais constituer prisonnier pour connaitre le tribunal auquel j'ai échappé autrefois. Mais je ne me retournerais pas contre vous ! »

Tora n’en fit rien, restant silencieuse, observant cette créature. Elle laissa planer quelques secondes, avant de reprendre :

« La preuve..., répéta-t-elle silencieusement, avant de secouer la tête. Les choses ne sont jamais aussi simples dans ce domaine. Tzeentch ne vous a pas laissé partir par générosité. Les traces d’éventuelles manipulations en vous sont profondément enfoncées dans votre être, et sont assurément liées à cette Princesse qui vous perturbe. Ce n’est pas dans votre inconscient que j’obtiendrais mes réponses, mais en sondant votre passé. »

Tora y réfléchissait. Elle avait plusieurs pistes : elle pouvait continuer sa connexion mentale, comme elle avait tenté de le faire, mais elle savait qu’elle n’obtiendrait pas les résultats qu’elle voudrait. Darthestar se méfiait, n’y voyant rien de plus qu’une manière de s’immiscer dans son esprit, d’obtenir sur lui des informations confidentielles et privées, voire une manière de le mettre au pas... Bref, de manière plus simple, une tentative de le manipuler. En soi, ce n’était pas totalement faux, mais, si Tora agissait ainsi, c’est qu’elle avait des raisons de le faire.

« Sous cette forme, je pense que vous devriez vous rappeler plus précisément de ce qui est vous est arrivé dans ce fort... Le Nécromancien vous a peut-être manipulé en altérant vos souvenirs, mais la mémoire ne s’efface jamais totalement, s’il n’y a pas eu de lésions physiques. »

Or, Tora n’avait pas vu, lors de ses soins médicaux, des lésions de ce type à hauteur de son cerveau. En somme, elle lui proposait de revenir en arrière, et de découvrir ce qui était arrivé à Mälrunn... Plus spécifiquement lors de sa rencontre avec le Seigneur de Mälrunn.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le samedi 12 avril 2014, 20:33:20
Quand il s'était transformé, il n'avait sur le coup penser qu'à l'archimage, oubliant un peu dans le fond que certaines personnes comme Sunny pouvaient ne pas être accoutumée à de tels changements, et donc réagir un peu vivement à la vue d'une telle métamorphose, surtout quand celle-ci faisait d'un homme un peu particulier une bête énorme dont la simple vue inspirait le danger. Il s'en rendit compte quand de sa hauteur il posa les yeux sur le trio, celui-ci étant un joli panel de réaction diverses à une telle situation : le calme technique et réfléchi de celle qui a de longues et nombreuses années d'expériences, la surprise légère mêlée d'intrigue d'une personne vivait dans les connaissances sans pour autant pouvoir se targuer d'avoir observer une telle choses, et enfin la véritable surprise muette témoignée par la néophyte qui voit pour la première fois ce genre de cas. Pour Darthestar, ce fut assez amusant à observer, malgré tout, et le fait que Sunny s'en tienne à la surprise suffisait à rendre la situation convenable et dans le fond plutôt acceptable pour le vampiroïde qui montrait pour la première fois cette forme volontairement.

Sous cette forme, tout en lui était décuplé, dans le bon comme dans le mauvais. Sa perception magique s'était accrue, aiguisée, son odorat avait soudain prit des capacités largement supérieur à un quelconque félidé ou canidé, et c'était sans parler sa forme et puissance physique qui elle était au paroxysme de ce que le vampiroïde avait pu accumuler. Malheureusement avec tout ces avantages revenaient de flagrants défauts, le plus évident étant la Soif qui soudain s'imposait comme un besoin vitale, laissant voir les crocs de la bête, tous de nature vampirique, à mesure que le vampiroïde se contenait en serrant la mâchoire. Jamais il ne leur sauterait dessus, de par ses propres désirs, et aussi ceux de sa déesse, car mordre quelqu'un dans cet état reviendrait sans aucuns doutes à la tuer sur le coup. Outre cela la force de la pression exercée par sa déesse pour qu'il agisse contre Mälrunn avait gagner en intensité, aussi il devenait beaucoup plus compliqué pour Darthestar de ne pas répondre à cet appel, mais encore une fois il luttait avec tout ce qu'il avait de volonté. Le silence qui s'installait dans la tente en devenait presque gênant du coup, le vampiroïde ayant l'impression d'avoir vraiment imposer celui-ci par sa transformation, malgré ses mots envers Tora. Par bonheur elle finit par répondre, ce qui détends un peu l'atmosphère.

« La preuve... Les choses ne sont jamais aussi simples dans ce domaine. Tzeentch ne vous a pas laissé partir par générosité. Les traces d’éventuelles manipulations en vous sont profondément enfoncées dans votre être, et sont assurément liées à cette Princesse qui vous perturbe. Ce n’est pas dans votre inconscient que j’obtiendrais mes réponses, mais en sondant votre passé.
-  Donc selon vous, malgré toute votre expertise la présence malsaine de ce mage pourrait encore se trouver au plus profond de moi et ce sans que je n'eusse rien sentit durant mon affrontement face à l'immonde de Mälrunn, ni vous une fois que vous m'ayez soignée. Je vous crois Tora, soyez sure, et ce constat ne peux que m'alarmer autant que vous et tout ceux du camp. »

Car non tout à l'heure ses mots étaient loin d'être un moyen de provoquer la mage, mais bien un moyen de dire : Si vous pensez cela possible, essayez vous même pour voir si vous en avez les capacités, ce qui nous permettrais au moins d'avoir des indices sur la probabilités qu'il ait put l'infestés de la noire maîtrise de Tzeentch. Il déplorait certes le moyen détourné des femmes pour obtenir ces informations, alors que celle-ci auraient put lui demander naturellement et il aurait obtempérer sitôt la demande produite, bien qu'il ne pouvait pas non plus condamner leurs surplus de prudence en sachant qu'elles pouvaient toutes se demander si il n'était pas déjà complètement sous l'influence de la divinité du Chaos et son serviteur. Néanmoins ce qui le gênait le plus était l'idée qu'avait exposée l'archimage, à savoir que si en effet il était en train d'incuber en lui une domination de la divinité de la Magie sombre, celle-ci allait user de la chose qui actuellement l'empêchant de réfléchir ou d'agir naturellement : Ses pensées pour Alice. Il ne fallait pas le cacher, Tora avait fait mouche en parlant de cela, car si il avait bien une faiblesse ces derniers temps, c'était en cette princesse qui le perturbait à chaque fois qu'il l'apercevait au loin. Il eut une réaction simple quand elle en parla, il baissa les yeux en reconnaissant que oui, il n'y aurait rien de plus simple que de le frapper sur ce point.

Donc elle pensait sonder le passé, mais à quelle point ? Si quelque-chose devait l'intriguer c'était la passage à Mälrunn, et il pensait s'en souvenir très bien quand il avait raconté son voyage au coeur des ruines maudites de ce lieu. Aucune blessure inexpliquée sur son corps, aucunes sensations qui ne lui manquait, rien de rien. Les sorts de Tzeentch était expliqué comme atteignant des degrés encore insoupçonnés de complexité et d'efficacité, mais étaient-il donc aussi bon qu'ils pouvaient altérer la mémoire du vampiroïde jusqu'au moindre son, la moindre image, la moindre fragrance ? Ne pouvant y répondre par lui-même, c'était bien ce doute qui faisait que pour une fois Darthestar n'insistait pas sur sa prétendue version des faits, et acceptait les mots de Tora alors même que son orgueil lui hurlait de réfuter la moindre possibilité d'un tel scénario. Il aurait put le faire, il aurait put se laisser ainsi porter par son ressenti immédiat et dire que tout ce que disait Tora ne tenait que de l'idiotie la plus profonde, mais lui avait encore une chose en tête : la puissance du nécromancien était supérieur à celle de son enveloppe "humaine". A partir d'une telle puissance, tout était possible, et l'empoisonnement qu'il avait subis pouvais cacher autre chose qu'une simple tentative de mise à mort. Alors il écoutait, prêt à répondre aux demandes de l'archimage.

« Sous cette forme, je pense que vous devriez vous rappeler plus précisément de ce qui est vous est arrivé dans ce fort... Le Nécromancien vous a peut-être manipulé en altérant vos souvenirs, mais la mémoire ne s’efface jamais totalement, s’il n’y a pas eu de lésions physiques.
-  Je pense comprendre. Mes souvenirs ne changent pas personnellement quand j'y réfléchit, mais je vous offre la possibilité de fouillez en moi autant que vous le désirez. Néanmoins je vous permets de demandez quelque chose en échange de cela. »

Ce n'était ni un ordre, ni un échange mais réellement une demande honnête qu'il comptait faire, cela s'entendait dans la façon dont il venait de le prononcer auprès de Tora. Se déplaçant avec une agilité étrange pour un tel corps, il se déplaça jusqu'au seul lieu où il pouvait s'asseoir au sol sans bousculer la moitié des meubles et des objets en présence, et s'y installa tranquillement, toujours sous sa forme monstrueuse. Même si il ne la prenait que très peu de fois, il fallait se rendre à l'évidence, les mouvements et la manière de se déplacer du Darthestar "humain" découlaient complètement des mouvements de celui-ci en bête, les mouvements devenaient étrangement plus fluide et naturel sous cette apparence brutale. Une fois au sol il se calma et sembla se concentrer. A vrai dire il essayait de retenir ses envies de sang et son instinct bestial pour la suite, car Tora allait devoir s'installer tout près de lui surement pour sonder son être alors qu'il était sous cette forme. Une fois pleinement prêt, il fit signe à Tora d'approcher, montrant qu'il était sur qu'aucune mésaventure ne pourrait s'enclencher.

« J'aimerais qu'une fois cette observation de mon passé terminée, vous m'offriez votre cou, que je puisse y passer mes crocs. Dans mon état, la Soif évolue bien plus vite que sous ma forme humaine, et j'en aurais le plus grand des besoins ! Bien sur je prendrais ma forme humaine, je ne mordrais jamais comme ça. Puis-je compter sur vous ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 13 avril 2014, 01:54:28
« J'aimerais qu'une fois cette observation de mon passé terminée, vous m'offriez votre cou, que je puisse y passer mes crocs. Dans mon état, la Soif évolue bien plus vite que sous ma forme humaine, et j'en aurais le plus grand des besoins ! Bien sur je prendrais ma forme humaine, je ne mordrais jamais comme ça. Puis-je compter sur vous ? »

Une requête fort peu inhabituelle, qui laissa planer quelques secondes de surprise chez Tora. Sa surprise s’exprima par un simple haussement de sourcils, très furtif, alors que Sunny eut la bouche grande ouverte. Elle rougit ensuite en le réalisant, et ferma sa bouche. Elle était en train de se dire que, sous cette forme, Darthestar ferait un très bon garde du corps... Et elle réfrénait aussi des pensées bien moins chastes, afin que Tora ne les saisisse pas. Peine perdue, en réalité, mais Tora était concentrée par cette demande. Il avait bien demandé Tora, et non pas Sunny, ou Mary... Tora avait lié son esprit au sien, elle l’avait soigné, et elle soignait que les pouvoirs de Darthestar augmentaient à chaque fois qu’il avalait le sang de quelqu’un. Il ne faisait pas que prendre le sang, en réalité, mais aussi d’infimes fragments d’âmes. Sans danger pour l’autre, mais ces quelques fragments lui permettaient d’améliorer ses capacités en copiant celles des autres. Difficile de se méprendre sur le sens caché de cette demande : satisfaire sa soif de sang seulement, ou en profiter pour augmenter ses pouvoirs ? Ce n’était à un vieux singe qu’on allait apprendre à faire des grimaces. Tora n’était pas dupe, et pesa donc silencieusement le pour et le contre.

Elle finit donc par répondre, en décroisant les bras. Il y avait aussi un autre risque : qu’il cherche à la tuer. En la mordant, il lui suffirait de serrer un peu, afin de trancher une veine. Certes, Loria était à proximité, et pourrait éventuellement la soigner, mais elle aurait peu de temps pour agir, et devrait de plus se concentrer alors à repousser Darthestar. En somme, cette requête pouvait être un excellent moyen de se débarrasser des deux Archimages, et ainsi gravement handicaper les Ashnardiens dans leur souhait de combattre Mälrunn.

Si Moïra avait été là, elle aurait hurlé devant cette proposition.

« Je vous le dis, Darthestar : j’ai confiance en vous... Mais je ne pense pas que ce soit seulement une soif sanguine qui vous intéresse, n’est-ce pas ? Ma foi, pourquoi pas... Mais sachez qu’il faut plus que quelques gouttes de sang pour appréhender toutes les capacités d’un Archimage. »

Elle le disait sans méchanceté aucune. Tora se concentra ensuite, en fermant les yeux.

« Maintenant, laissez-moi rentrer en vous, Darthestar... Reposez-vous, apaisez votre esprit, ouvrez-le à ma présence, et laissez le passé revenir à vous... Mälrunn... Repensez-y, soyez le guide de vos souvenirs. »

Dans l’obscurité abyssale des paupières closes de Tora, une image ne tarda pas à se former. Le sinistre château de Mälrunn, avec ses multitudes de tours, un empilement grotesque et difforme de tours sinistres. Tora se concentra davantage, et la vision s’enfonça dans une succession de couloirs, pour atteindre la salle centrale...

C’était une grande pièce cylindrique, avec un pont en son centre. Un long pont qui menait à une plateforme centrale avec un trône difforme, massif, orné ici et là de crânes aux yeux verts. Une forme emmitouflée dans des espèces de longs draps était assis là, et un petit perron menait à ce trône. Tora observa la vision. Elle voyait des vapeurs vertes remonter des profondeurs de la salle du trône, et comprit alors, en voyant des encoches le long des murs, quelle était la forme de cette pièce.

C’était l’Étoile du Chaos de Tzeentch :

(http://img108.xooimage.com/files/1/4/5/chaos_star-4509cca.png)

Le trône de Mälrunn était en son centre, et s’auréolait de flammes vertes.

« Bienvenue... En... Ma... Demeure... » résonna alors la voix grave et profonde Mälrunn.

Le tas de couvertures se mit lentement à remuer, avant de se volatiliser d’un seul coup, tandis que la magie se mettait à exploser, faisant vibrer le souvenir. Mälrunn était là, ses yeux brillant d’une intense lueur verte. Lentement, il tendit sa main vers le vampiroïde, avant de relever ses doigts, et de la serrer.

« Es-tu venu me prêter... Allégeance... Créature sombre ? »

La vision devenait floue, oscillante. Même dans ce souvenir, Tora ressentait l’impact de la force magique du Nécromancien. Elle était tout simplement surréaliste, comme si tout son corps irradiait de la plus pure et la plus intense des manas.

C’était aussi fascinant qu’effrayant.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le dimanche 13 avril 2014, 11:56:36
Il savait très bien qu'une telle requête ne saurait parvenir aux oreilles de quelqu'un sans créer une certaine surprise, alors le faire tandis que les doutes planaient sur sa personne était surement l'une des choses les plus surprenante qu'il aurait put faire, et il ne s'était pourtant pas priver de cela pour cette raison. Il ne mentait pas, la Soif augmentait bien trop vite, et pour lui dont tout le corps commençait déjà à faire connaitre le manque, s'être transformer maintenant n'avait dans le fond été qu'une confirmation radicale de ce besoin, besoin dont il avait l'extrême nécessité. Peut-être allait-il recevoir un refus prudent, voir quelques termes de l'archimage comme quoi une telle demande était irrecevable au vu des soupçons qui planent sur lui ? En tout cas il fallait être honnête, il savait très bien que Tora pouvait le juger comme étant bien trop effronté à demander cela, et y trouver dans ce sursaut d'audace de la part du vampiroïde quelques preuves qu'il n'était dans le fond pas l'être le plus fiable pour cette armée, mais il était toujours franc avec ceux qui l'entourait, et si il avait enfin atteint ses limites quand à sa retenue pour le sang, alors il ne luttait pas inutilement, et osait exprimer le voeu d'une ponction.

Si il avait choisi Tora c'était pour de nombreuses raisons aussi. Avant tout il n'aurait jamais pu s'attaquer à Sunny, et c'était bien le terme attaquer qu'il fallait utiliser ici, car il devait quand même en parti blesser autrui pour boire. Il ne se sentait pas la capacité de le faire envers l'apprentie magicienne. Quand à Mary il ne la connaissait quasiment pas, donc il n'aurait pas put se permettre de demander son sang. En plus de ces deux raisons, il avait confiance en Tora pour ne pas perdre la tête suite à la morsure, car celle-ci conservait un caractère uniforme quelque soit la personne touchée : le plaisir. Métamorphose naturelle, effet obtenue par le sang de démon, ou il ne savait quoi encore, mais sa morsure était terriblement érogène, et la moindre ponction avait tendance à créer de longues et terrible vagues de plaisir selon ce qu'on lui avait rapporté. Quand il était encore ce vampire hors-la-loi, cette particularité était parfaite pour calmer les proies, qui finissaient vite par s'abandonner à cette sensation merveilleuse, mais là il ne voulait pas que quelqu'un finisse dans cet état d'ivresse du plaisir. Enfin, c'était à Tora qu'il offrait son passé, et sa personne pour réussir la prochaine attaque sur Mälrunn, aussi il trouvait cela juste que cet échange se déroule entre lui et elle, et non une de ses suivantes.

« Je vous le dis, Darthestar : j’ai confiance en vous... Mais je ne pense pas que ce soit seulement une soif sanguine qui vous intéresse, n’est-ce pas ? Ma foi, pourquoi pas... Mais sachez qu’il faut plus que quelques gouttes de sang pour appréhender toutes les capacités d’un Archimage.
-  Oh vous réfléchissiez à cela ? Nul crainte alors, je vous réponds immédiatement en vous disant que je ne peux pas absorber les capacités magiques, mais uniquement raciale. Même mage, vous restez humaine, je ne puis donc avoir accès à vos pouvoirs. Ce serait différent dans le cas d'un élémentaire, ou d'un être dont la race est fondamentalement magique, comme une fée. Non tout honnêtement, je vous le demande par simple confiance et nécessité de boire, et rien d'autre ne transparaît derrière mes mots »

Le fait qu'elle accepte lui fit vraiment plaisir, même si il était compliquer de montrer des sentiments sous cette forme bestiale. Peut-être le ton de la voie profonde avait-elle changée un peu quand il avait parler avec elle, mais point plus, la bête n'étant naturellement pas faite pour être autre chose qu'un amalgame de tout ce qu'elle avait absorber en elle, et les sentiments étant donc exempt de cette forme. Ayant obtenu sa réponse, il put se permettre un regard plus globale sur la pièce et put ainsi voir le regard fixe de Sunny sur lui, ainsi que ce léger rose sur ses joues. A quoi pouvait-elle donc penser ? Il revint sur Tora juste après et observa cette femme qui semblait encore un poil réfléctive, mais qui finalement semblait vraiment avoir fais son choix et se préparer à entrer en lui. Il plaça son regard dans le sien, n'ayant même pas à levé la tête malgré sa position assise, et la vit alors fermer les yeux. Comprenant très bien ce que cela entendait, il fit de même, et commença à calmer le flux d'énergie autour de lui du mieux qu'il peut, produisant alors un étrange grondement se rapprochant de celui d'un gros félin.

« Maintenant, laissez-moi rentrer en vous, Darthestar... Reposez-vous, apaisez votre esprit, ouvrez-le à ma présence, et laissez le passé revenir à vous... Mälrunn... Repensez-y, soyez le guide de vos souvenirs. »

Et c'est ce qu'il fit. Certes pas aussi simplement, mais bien plus que sous la forme humaine. Normal après tout, la forme qu'il possédait actuellement était la vraie forme du vampire, une forme bestiale, monstrueuse, sans limite, mais qui avait au moins le don d'être la plus respectueuse de ce qu'était vraiment Darthestar, et donc qui contenait tout ce qui était le plus proche de ce qu'il avait vécu. Aussi, là où les souvenirs étaient gravés dans la mémoire de la forme humaine, les souvenirs étaient gravés dans la chair quand il s'agissait de la bête, et son corps tout entier pouvait exprimer le passé, ce qui allait permettre à Tora de lire dans la moindre petite variation d'énergie autour du vampiroïde. Lentement mais surement, le tableau se reconstitue pour former l'effroyable et terrible pièce où siège Mälrunn. Pièce étrange et inquiétante alors même qu'il y pose les pieds sous forme humaine, il sait au vu du lieu que très peu de personnes y passent. Quand il se réfère au sang, il sait que seul le gardien qui l'a mené jusqu'ici avait eut le droit de rentrer en ce lieu immonde, ce qui fait de lui la deuxième personne vivante à avoir vu le seigneur de Mälrunn dans son état actuel... et à ce moment il espérait être la dernière. Approchant du trône avec calme, il avait entendu les mots, distinctement :

« Bienvenue... En... Ma... Demeure...
-  Je vous en remercie »

"Cynisme, manque de politesse de ma part ... Je savais très bien à qui j'avais affaire, et je dois avouer que je me sentait déjà en état d'infériorité. Tora, croyez moi idiot ou non, mais ce n'est pas pour autant que j'ai pensé le moindre instant à user de ma forme naturelle."

Il l'avait vu se lever, avait sentit à quel point tout ceci n'avait pas de sens. Ce corps n'était qu'un amas immatériel, un écueil pour la pensée même de Mälrunn. Ancien dirigeant ou non, il savait que briser ce corps pouvait faire gagner pas mal de temps, et déstabiliser plus que suffisamment ce puissant mage. Si il était venu c'était avant tout pour cela, et donc il prévoyait de lui porter un coup fatal dés que l'opportunité se présenterait. Il était un mage surpuissant, et Darthestar ne maîtrisait qu'un seul sort, mais il suffisait d'une brèche et ses griffes allaient déchirer cette chairs impie, afin de réduire à néant l'enveloppe réceptacle du nécromant de Mälrunn. Il le voit tendre la main, debout devant son trône, les yeux d'un vert brillant et perpétuellement en changement sur lui, et faire un simple mouvement que l'on voit chez beaucoup d'être détenteurs d'une place élevée : les doigts qui font un mouvement comme pour attirer la personne, puis se referme pour le garder au creux de la main, sous contrôle. Pas besoin de plus qu'une analyse du mouvement pour comprendre ce dont veut parler l'être : Une servitude consentie et infaillible.

« Es-tu venu me prêter... Allégeance... Créature sombre ?
 -  Vous servez un maître, j'en sers un aussi. Tenons en nous à des termes égaux, ne vous amusez pas plus de la situation. Vous ou votre seigneur voulez m'obtenir ? J'appartiens déjà à Unahzaal Dovahiiz, et son voeu est clair. Je viens pour vous tuer nécromancien, et vous le savez très bien. Je ne sais pas pourquoi vous m'avez fais mener ici alors que vous étiez surement au courant de mon but, mais cela était une erreur ! »

" Je fanfaronne mais dans le fond je n'en mène pas large. La magie envahit l'endroit depuis qu'il a réintégré son corps, il cessait d'habiter Mälrunn en entier pour seulement se concentrer devant moi, et cela était loin de me mettre à l'aise. Mon corps souffre déjà rien qu'à sa présence, sa magie essayant de me ronger. J'imaginais déjà l'affrontement tourner court si je faisais la moindre erreur "
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le lundi 14 avril 2014, 02:32:10
Tora assistait à un spectacle qui était à la fois fascinant et terrifiant. Un prêtre de Tzeentch... Elle n’osait imaginer la puissance colossale de Tzeentch en personne. Dans le passé, on disait que Khorne s’était associé à Sha, une autre Déesse, pour prétendument avoir l’influence nécessaire de terrasser Tzeentch. Un marché de dupe, qui avait été fatal à l’Ombre : Khorne haïssait les magiciens. Il abhorrait la magie, sous toutes ses formes. Ses champions étaient des guerriers terribles, assoiffés de sang, des meurtriers sanguinolents. Il avait souvent été derrière des mouvements inquisitoriaux, s’en servant pour purifier le monde en supprimant les mages et les sorciers, et, ainsi, affaiblir progressivement la magie. Khorne avait une puissance terrifiante, mais Tzeentch était également très impressionnant. Si Tora avait vu le Nécromancien sans que ce dernier n’ait fait preuve de son pouvoir, elle n’aurait jamais pu supposer une telle force. C’était, là aussi, une grande différence entre les deux Dieux Noirs : Khorne agissait toujours de manière explosive, par le biais de batailles sanglantes, de pogroms terrifiants et de massacres infernaux, tandis que Tzeentch agissait dans l’ombre, de manière discrète, imposant le Changement. Et, si on considérait que la guerre était propre à l’humanité, et donc contraire au changement, on avait là les principales raisons d’affrontement idéologique entre ces deux entités... Un affrontement bienvenu, qui garantissait l’équilibre, car si Tzeentch et Khorne devaient s’associer, leurs puissances réunies dépasseraient l’entendement.

« Vous servez un maître, j'en sers un aussi. Tenons en nous à des termes égaux, ne vous amusez pas plus de la situation. Vous ou votre seigneur voulez m'obtenir ? J'appartiens déjà à Unahzaal Dovahiiz, et son vœu est clair. Je viens pour vous tuer nécromancien, et vous le savez très bien. Je ne sais pas pourquoi vous m'avez fais mener ici alors que vous étiez surement au courant de mon but, mais cela était une erreur ! »

Les ombres vertes dansaient le long des murs, et le Nécromancien se tenait devant son trône. Il leva sa main de manière théâtrale, et une sorte de poussée d’air se fit sentir. Sortant du pont, d’autres embranchements noirâtres se formèrent, afin que l’Étoile du Chaos soit enfin formée. Huit embranchements, avec, en son centre, Mälrunn.

« Dovahiiz... Déesse inférieure... Secondaire... Basse Déesse... »

Il soupira lentement, relevant sa tête en arrière, et reprit :

« Mälrunn n’est pas qu’un fort, ni un nom... C’est une fonction symbolique, une place forte. Honorer les Dieux Noirs, c’est gagner la perspective d’être immortel. Jadis, ce lieu fut le théâtre d’affrontements entre les fidèles de Khorne et les elfes et les dragons de Bartok. »

Tora fronça lentement les sourcils. Elle n’avait elle-même jamais entendu parler de cette histoire. Des images dansaient dans les flammes, montrant la forteresse démoniaque de Kor-Tarath, un fort infernal datant de la grande guerre entre les Anges et les Démons, et qui avait été bâti dans le volcan de Sylvandell. Les démons avaient voulu l’utiliser pour réveiller le Dragon Primordial qui dormait sous la chaîne de montagnes. Après la fin de la guerre, Kor-Tarath avait sombré dans l’oubli. Que les fidèles de Khorne l’aient utilisé n’étaient pas surprenants... Qu’il y ait eu des elfes, en revanche, Tora l’ignorait. L’Omniprêtre avait toujours été là, certes, mais, dans le fond, le Sanctuaire des Dragons avait bien du être bâti par quelqu’un.

« J’étais un simple mage quand j’ai fait route vers Mälrunn, un mage en quête de pouvoir, en quête d’immortalité. Mälrunn m’a appelé, et j’ai décidé d’offrir mon corps à ce fort, d’offrir mon âme à Tzeentch, et de le servir. Toi, tu as offert ton âme à une petite Déesse... Et tu mourras pour elle. »

Mälrunn leva alors la main, et attaqua.

Le reste du souvenir se déroula comme Darthestar l’avait dit.

Et Tora fut de plus en plus convaincue que Darthestar n’avait pas été manipulé, et que Mälrunn avait tout simplement cherché à le supprimer.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 14 avril 2014, 13:55:24
Le vampiroïde voyait le nécromancien comme un ennemi d'une puissance infinie, et ne pouvait que se préparer à un affrontement serré lors de leurs échanges si il arrivait à ne pas être trop inefficace au début de l'affrontement, donc de le blesser en premier. Le fait que le nécromancien lui soit encore à agir de manière si théâtrale laissait entendre qu'il ne se sentait pas encore en danger, et cela pouvait se comprendre, étant donner qu'il n'était surement pas entre eux deux le moins bien placé en cas d'échanges : Darthestar devait l'atteindre au corps à corps et était apparemment plus faible, quand lui pouvait l'avoir de loin et dont les pouvoirs étaient intenses tant il s'était lié à son seigneur. Par contre il était assez intéressant de noter que l'un comme l'autre faisait dans le théâtre, le jeu de langage, la mise en avant, était-ce un prérequis pour tout serviteur divin ? Il ne le savait guère mais preuve en était qu'ils avaient tout deux un comportement qui sans être le même se ressemblait. En tout cas sa dernière réplique elle commençait à changer la donne, l'ambiance s'alourdissant d'un coup alors que le seigneur de Mälrunn avait remonter les dernières branches de la croix du chaos d'un mouvement de bras :

« Dovahiiz... Déesse inférieure... Secondaire... Basse Déesse... Mälrunn n’est pas qu’un fort, ni un nom... C’est une fonction symbolique, une place forte. Honorer les Dieux Noirs, c’est gagner la perspective d’être immortel. Jadis, ce lieu fut le théâtre d’affrontements entre les fidèles de Khorne et les elfes et les dragons de Bartok.
 -  C'est bien, ce lieu sera le théâtre d'un nouvel affrontement, il semble parfait pour cela. Ton immortalité si tu la désire se déroulera loin d'ici. Ce lieu n'as plus à être sous le contrôle de Tzeentch. »

"Oui je cherchais à l'énerver ... Je voulais qu'il sort de ses gonds pour que son premier mouvement sois grossier, mais là encore rien de réussi, le nécromancien est d'un calme de stratège. Je vous laisse comprendre Tora que je commence à sentir les chances m'échapper, mais je n'ai plus trop de choix, j'ai obligation d'agir ainsi après tout alors je vais faire de mon mieux pour régler cette histoire. On sait tous comment ça a finit."

En effet il ne se souvenait pas du tout de cette discussion, ou il en avait des séquelles, mais grossièrement, aussi commença t'il lui même à douter de la pureté de son corps face à un sort du nécromancien. La pression du nécromancien devenait de moins en moins supportable, et les souvenir devenaient vraiment difficile à lire pour Tora, tandis que pour Darthestar ceux-ci entamait de se troubler par endroit. Décidément il n'avait pas encore l'habitude de ce genre de chose et ne pouvait pas vraiment aider Tora pour lui simplifier la vue. Il cherchait à faire de son mieux pour cela, et essayait d'avoir l'esprit le plus ouverts et libre d'accès possible mais c'était bien la magie de Mälrunn à ce moment qui empêchait la lecture d'être juste, aussi ne pouvait-il rien faire d'autre que d'attendre l'affrontement pour que le tout se simplifie un peu face à l'utilisation de magie par le nécromancien. Dans le souvenir, sur ses gardes, le vampiroïde sentait que le coup allait bientôt partir, et en conséquences était de la plus extrême des vigilance. Le nécromancien quand à lui irradiait toujours plus la magie, au point de ressembler à un noeud de puissance cachée et enfouie depuis des lustres. Le vampiroïde n'aimait pas ça.

« J’étais un simple mage quand j’ai fait route vers Mälrunn, un mage en quête de pouvoir, en quête d’immortalité. Mälrunn m’a appelé, et j’ai décidé d’offrir mon corps à ce fort, d’offrir mon âme à Tzeentch, et de le servir. Toi, tu as offert ton âme à une petite Déesse... Et tu mourras pour elle.
-  Va croire ! »

La vision s'éclaircit et ... tout se passe exactement comme il s'en était rappeler. Pas d'infection, pas de sort impossible, pas de modification de ce qui lui était réellement arriver, tout était pour le meilleur et le plus fidèle de ce qu'il avait conter aux autres membres du camp, lors de son retour à la conscience. Cela lui fit un bien fou dans le fond, lui qui se sentait de plus en plus mal à l'idée qu'il ai put être si mauvais face au maître des ruines chaotique que ce dernier aurait eut le temps de l'infester avec une horreur qui aurait pris le contrôle de son être et l'aurait amener à tuer ses alliés. Rassurer plus que tout, et espérant que Tora le soit aussi, c'est quand il sentit la présence de l'archimage se réduire en lui qu'il choisit de stopper cet échange, et donc se mit à clore son esprit alors que les images le montrait sévèrement blesser en train de sortir des ruines, fuyant au travers des massifs rocheux entourant Mälrunn. Lentement il revient à la réalité, son corps commençant à le faire souffrir comme à chaque fois qu'il doit le réintégrer, mais il commence à s'y habituer. Une fois revenu il rouvre les yeux et respire un bon coup, laissant sortir bien malgré lui un grondement bestial, un peu fort à son goût.

« Je suppose que ceci nous permet d'être sur de ce qui s'est passé. Je vais reprendre forme humaine, ne m'en voulez pas mais cette forme est pour moi la plus honteuse et blessante que je puisse revêtir, aussi je préfère encore avoir ma forme factice mais ressembler à autre chose qu'à un outil de mort et de carnage ! »

Et sur ces mots il commença lentement à changer de forme, les bruits étant bien moins désagréables à entendre, à part peut être quelques crissements dû à un os sur un autre, ces très agréables sonorité ayant à peu près la même teinte au niveau du son qu'une règle sciemment appuyée sur un tableau d'ardoise, mais sinon rien de bien gênant alors que darthestar retrouve enfin la forme qu'il aime à présenter. Comme à chaque fois suite à sa métamorphose, sa longue chevelure argentée reste d'un bleu profond, et ses yeux gardent la couleur doré de ceux de la bête, mais autrement il est redevenu le vampiroïde à 35 bonnes années de vie, et il s'étire donc avec un léger sourire sur le visage. Bon ça craque fort mais au moins il ne vas plus avoir à faire cela, c'est une bonne chose de faite, et au moins il a démontrer son innocence à la personne du camp qui devait vérifier cela, ce qui ne pouvait être qu'un bon point pour lui, même si ça n'effaçait en rien ses exactions passés. Délicatement il décala sa jambe et se releva en appuyant dessus, trouvant enfin l'équilibre nécessaire pour ne pas tomber alors qu'il n'avait pas encore complètement réinvesti son corps. Étaient-ils rester si longtemps dans ses souvenirs que son corps en avait des courbatures ?

« Enfin ... puis-je en revenir à ce que je vous avais demandé Tora ? Je ne sais si vous êtes pour le faire dés maintenant, mais j'ai un certain besoin de cela, surtout après ce que je viens de faire. J'en profite pour demander, mais préférez vous que je sois en face de vous, ou dans votre dos pour le faire ? »

Il n'y avait aucuns empressement dans ses mots. Pour être tout à fait honnête, il n'y avait aucune envie plus terrible et incontournable que la Soif, un être humain ne pouvait pas concevoir ce qu'un tel besoin pouvait créer, mais Darthestar n'avait aucune envie de paraître comme un fou, et faisait tout pour garder le contrôle sur ses faits et gestes quelque soit l'instant. Si ses yeux dorés aux pupilles fendus actuellement exprimait une envie intense, le reste du corps du vampiroïde exprimait un certain relâchement, une maîtrise dissimuler qui était l'un des grands arts de Darthestar pour passer inaperçus même lors de ses désirs les plus violents. Comme quoi, de devoir être un prédateur constant prêt à tout pour obtenir le sang frais et agréable d'une passante apeurée et ce sans se faire voir avait eut des avantages sur l'apprentissage du vampire, mais il restait autrement un être particulièrement simple et dont les besoins n'était pas différent, si ce n'est plus intense qu'un vampire classique. En tout cas l'objet actuel de son désir était Tora, archimage ravissante, femme qu'il espérait assez forte pour résister en partie aux effets violents de sa morsure, mais aussi surement la première personne à en savoir autant sur lui. Et ce désir se voulait assouvi.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 15 avril 2014, 02:35:07
Alors que l’image se terminait, Tora en eut l’intime conviction : Mälrunn avait laissé ce vampiroïde sortir. Pourquoi une telle mansuétude ? L’Archimage n’avait pas la réponse à cette question, mais la devinait : la vantardise, l’arrogance. Elle était le principal défaut des Dieux Noirs, et donc de leurs serviteurs. Ils étaient si puissants qu’ils se sentaient imbattables, ce qui, en partie, expliquait aussi pourquoi ils étaient incapables de s’entendre entre eux. Mälrunn avait probablement du se dire que ce vampiroïde serait un message pour les Ashnardiens, comme une provocation, un défi. Ce n’était pas vraiment dans le tempérament de Tzeentch, mais même les fidèles des Dieux Noirs avaient aussi une certaine autonomie dans leur manière de servir leurs divinités. Quoiqu’il en soit, Tora n’avait plus rien à apprendre des souvenirs de Darthestar, et ne maintint donc pas la connexion, choisissant également de la rompre. Les deux individus se retrouvèrent ainsi face à face.

Sunny s’était entre-temps habillée, ce qui laissait entendre que le temps avait filé de manière bien plus rapide que ce qu’on avait pu croire, et Mary était en train de faire des notes. Tora, elle, se disait que, quand elle retournerait à Ashnard, elle ferait peut-être un voyage à Nexus, afin de se renseigner sur le passé de Sylvandell, sur Kor-Tarath, et sur le possible affrontement entre Bartok et Khorne. Peut-être existait-il, en effet, d’autres traces du culte de Bartok, que le simple Omniprêtre ? Tora ne pouvait que l’espérer. La résurgence d’anciens elfes ne pouvait être qu’une bonne chose pour la communauté magique internationale.

Tora sortit de ses pensées quand le vampiroïde lui rappela son engagement :

« Enfin ... puis-je en revenir à ce que je vous avais demandé Tora ? Je ne sais si vous êtes pour le faire dés maintenant, mais j'ai un certain besoin de cela, surtout après ce que je viens de faire. J'en profite pour demander, mais préférez vous que je sois en face de vous, ou dans votre dos pour le faire ? »

Elle réfléchit brièvement. Mordue... Elle avait déjà été mordue par des vampires, généralement des collègues, ou des amantes. Les vampires prostituées avaient un talent indéniable pour aiguiser l’excitation de leurs clients, mais elles étaient plutôt onéreuses. Une vampire acceptait rarement d’être une vulgaire prostituée, et Tora avait notamment eu droit, une fois, à la joie de coucher avec deux jumelles vampires. Elle avait en effet, à cette occasion, aidé un puissant baron contre une invasion nécromancienne dans son donjon Pour la remercier, il lui avait offert, non seulement un grimoire magique de renom, mais aussi une nuit avec ses deux premières femmes, le baron étant polygame, et ayant un harem composé de plus de trente épouses. Tora avait passé une nuit mémorable, exquise, tout simplement délicieuse, faite de soupirs, de morsures, et d’un plaisir intense et surhumain.

Néanmoins, elle n’avait pas envie de s’adonner à cette passion avec le vampiroïde. Son esprit était encore embrumé, et, sexuellement parlant, elle était apaisée. Elle avait fait l’amour pendant une bonne partie de la nuit, et elle avait d’autres soucis en tête. Mälrunn continuait à la hanter, et elle allait sûrement devoir faire des recherches magiques supplémentaires. Elle avait vu l’infime partie des pouvoirs exceptionnels du Nécromancien, et elle allait donc devoir à nouveau se renseigner sur ses capacités.

« Très bien, Darthestar. Vous n’avez qu’à venir de face. Par ailleurs... Votre formation magique est terminée. Je n’ai personnellement plus rien à vous apprendre. Continuez vos méditations si vous le souhaitez. Si vous avez besoin d’un livre, Mary vous en prêtera un, mais vous perdrez votre temps à continuer de nouveau à méditer en ma compagnie. »

Sunny, elle, avait envie de sortir faire un tour. Peut-être que Darthestar choisirait de l’accompagner ? C’était à lui de voir. Tora laissait à son apprentie une certaine marge de manœuvre, après tout.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 15 avril 2014, 13:19:31
Le temps que Tora réfléchisse, car oui cela se voyait qu'elle réfléchissait à nouveau à cet engagement qu'elle avait fais plus tôt, Darthestar s'était éloigné de la dame et était retournée prendre ses affaires posées négligemment sur une chaise. Prenant son haut avant tout, il l'enfila pour recouvrir son torse, puis entrepris de refaire un chignon avec ses cheveux, la couleur argenté de ceux-ci restant plaisant à son goût, mais leurs reflets de nuit sombre suite à sa transformation étant tout ce qu'il pouvait le plus détester dans son apparence suivant celle de la forme bestiale. Chignon fait, assez haut pour qu'il ne puisse pas se trouver sous le chapeau, il met ce dernier sur sa tête, le relevant toutefois pour que les femmes puissent avoir une vue sur son visage, plutôt qu'une moitié composée de deux lèvres et un bout de nez. Ne comptant pas encore ressortir, il laissa le manteau mais remit aussi ses bottes puis enfin se retourna vers Tora, attendant sa réponse qui commençait à tarder, aurait-elle quelques difficultés à l'idée de se faire mordre par le vampiroïde ? Il le comprendrait mais dans le fond elle avait déjà répondu oui plus tôt, et elle ne semblait pas être une femme indécise.

« Très bien, Darthestar. Vous n’avez qu’à venir de face. Par ailleurs... Votre formation magique est terminée. Je n’ai personnellement plus rien à vous apprendre. Continuez vos méditations si vous le souhaitez. Si vous avez besoin d’un livre, Mary vous en prêtera un, mais vous perdrez votre temps à continuer de nouveau à méditer en ma compagnie.
-  Eh bien vous ... me surprenez mais je crois que je ne peux que vous faire confiance. Si vous le pouvez Mary, j'aurais en effet besoin d'un livre sur les runes, que je puisse au moins m'informer sur celle-ci, et la manière dont elles s'activent, merci. Sur ce ... »

La nouvelle venait de le surprendre, mais dans le fond il ne pouvait pas non plus dire qu'elle ne lui avait rien appris. Tout s'était déroulé en si peu de temps pour lui, mais il n'avait pas encore regarder au dehors, aussi ne s'avait-il pas à quel point le temps s'était réellement écoulé durant leurs apparemment courtes séances de méditations et d'échanges spirituelles. Si Tora disait qu'elle lui avait appris tout ce qui était nécessaire dans l'immédiat, car il savait qu'elle avait surement infiniment plus de choses à apprendre aux autres qu'il ne pouvait s'en douter, alors c'est qu'elle l'avait effectivement fait, et si le vampire ne se sentait peut-être pas préparé, il n'avait qu'à régler ce problèmes de son côté, tout seul. La demande du livre sur les runes reste pour lui quelque chose d'important, car il faut quand même qu'il se donne la peine de comprendre comment ces petits bijoux marchent et quelle est la marge d'erreur sur celle-ci. Il ne l'avait dit à personne, mais la dernière rune qui avait "mal marchée" pour lui l'avait transformer en femme, et il était assez vexant de se dire que le résultat pouvait très bien se réitérer si il venait à faire une erreur à Mälrunn durant l'assaut. Enfin, qu'il fasse confiance à Tora, si elle lui disait qu'il était prêt, il devait croire en elle.

Enfin pour l'autre sujet, il sourit et s'approcha tranquillement de l'archimage, sans un bruit. Bien malgré lui ses quelques instincts de prédateur revenait, et le pas silencieux en était un, comme la démarche légère mais tendue, prêt à bondir. Cela ne se voit pas généralement, mais le vampiroïde lui le sent bien, quand chacun des mètres fait ne lui rappelle que le sang chaud qui coule dans le corps de la personne touchée, du goût merveilleux que cela peut offrir, et du délicat plaisir de caresser la peau du bout des lèvres pour avoir un premier soupçon du parfum avant d'aller toucher le nectar grâce à deux crocs opalins. Quand il arrive près de Tora, il la prend dans ses bras délicatement et l'amène contre lui, sans un mots, humant délicatement la fragrance sanguine qui s'échappe du corps de l'archimage. Il ne doutait pas un instant que son sang allait être délicieux, et était ravi de lui avoir demander plus tôt. Il descendit lentement vers son cou, mais s'arrêta juste avant avec un petit air inquiet, et préféra prévenir Tora des quelques désagréments qui pouvait la toucher après sa morsure, malgré tout un peu différente de celles des vampires :

« Juste avant ... La morsure vas créer chez vous un plaisir intense. Que vous vous y abandonniez ou non, et je vous avoues que je n'ai vu qu'une personne réussir à y résister, soyez sur que je ne comptes pas en profiter. Ensuite il y a des chances que vous ayez les jambes coupées, ou que votre corps vous abandonne, de toutes manières restez au moins assise une bonne demi-heure après ma ponction, d'accord Tora ? »

Ceci fait il descendit dans son cou et embrassa tendrement la chair chaude qui s'y trouvait, simple rituel de sa part, et plaça ses crocs au niveau de la veine, pour ne pas empêcher le cerveau de la belle d'être nourrit en sang lui aussi. Il la serra tendrement contre lui, puis transperça sa peau de ses deux appendices vampiriques, atteignant dés lors le doux fluide. Dans ce cas il ne faisait que se nourrir, aussi ne fit-il pas réellement attention aux réactions de Tora, mais il pouvait tout de même s'en douter : La pénétration provoquait généralement un bien-être et un plaisir intense, puis chaque ponction renouvelait ce plaisir, rendant généralement les femmes recevant ses crocs complètement folle d'envie et de désir, certaine finissant même par jouir avant qu'il n'ôte sa dentition vampirique. Il estimait que Tora aurait de quoi connaitre ce plaisir sans en devenir dingue, raison pour laquelle il l'avait choisit en partie, et c'est bien par respect envers elle qu'il faisait ce qu'il fallait pour se concentrer uniquement sur son repas, et pas sur les effets qu'il provoquait en elle et les réactions engendrées.

Une ponction, deux ponctions, le sang coulait dans sa gorge, un sang relativement ancien, relativement prononcé, certes bien moins que l'Omni-prêtre, mais qui surtout possédait un teint propre à la magie qui devait y être imprégné au fil des âges. Il était délicieux, et Darthestar qui n'avait pas bu au cou d'une femme depuis maintenant quelques jours prit soin d'être le plus délicat possible dans ses ponctions, ne forçant pas pour faire venir plus de sang malgré son besoin évident de se repaître après tant de temps passé sans une once de cet élixir divin, prit à même la source. Ils restèrent ainsi surement dix bonnes minutes quand enfin, repus, le vampire quitta le cou de Tora, léchant juste délicatement les deux petits trous qu'il venait d'y faire, y récupérant les gouttelettes qui en sortait. S'écartant un peu de l'archimage mais la gardant dans ses bras, connaissant la faiblesse dans laquelle il pouvait mettre autrui, il pris lui même la peine de la soulever et l'amener au canapé afin qu'elle s'y installe. S'écartant alors enfin d'elle, il lui sourit et fait une légère révérence.

« Merci encore. Je penses que je ne vais pas vous prendre plus de votre temps, mais ne peux que vous être redevable de ce que vous avez fait pour moi aujourd'hui. Etant désormais près de la tente de dame Moïra, vous savez où me trouver si il y a besoin de me contacter. Sur ce je vais y aller, surement à bientôt. »

Et ainsi il salua les personnes en présence avec amabilité, prit le livre que Mary avait sortit pour lui, puis partit prendre ce manteau qui gisait encore vide sur la chaise et s'en vêtit afin de se protéger du soleil extérieur. Enfin il sortit et vit rapidement qu'en effet le temps avait bien avancer. Il devait être en fin d'après midi au vue des ombres sur le sol, la journée s'était donc déroulée à une vitesse purement incroyable. Bon il restait surement quelques heures de soleil, mais déjà celui-ci était moins forts, ne changeant rien pour ce qui était de la chaleur, mais agressant moins le vampiroïde par ses rayons solaires dévastateurs pour son corps. L'homme ayant aussi mis ses gants observait le livre avec une grande attention, estimant qu'il le lirait dans la nuit étant donné que le sommeil ne voulait pas venir auprès de lui ses derniers temps. Qui sait, peut-être passerait-il ce soir à la fête classique que font les membres de l'armée Ashnardienne, puis retournerait-il travailler sur ses bases magiques. Il devait aussi donner quelques informations à Moïra, comme annoncé ce matin. Tiens il allait commencer par cela, aussi s'engagea-t'il d'un pas lent vers les tentes du quartiers général, prenant tout son temps. Il n'était pas pressé.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 16 avril 2014, 02:11:26
Darthestar crut bon de préciser à Tora les effets que la morsure entraînerait sur elle :

« Juste avant ... La morsure va créer chez vous un plaisir intense. Que vous vous y abandonniez ou non, et je vous avoues que je n'ai vu qu'une personne réussir à y résister, soyez sur que je ne compte pas en profiter. Ensuite il y a des chances que vous ayez les jambes coupées, ou que votre corps vous abandonne, de toutes manières restez au moins assise une bonne demi-heure après ma ponction, d'accord Tora ? »

Tora esquissa un léger sourire, très amusé, avant de le rassurer sur ce point :

« Je n’aurais pas accepté votre morsure si je n’en connaissais pas les effets, Darthestar. J’ai déjà été mordue dans le passé. »

Elle savait à quoi s’attendre, mais, malgré tout, elle appréciait la délicate attention du vampiroïde. C’était touchant. L’homme se rapprocha d’elle, et Tora écarta les bras, posant ses mains sur les hanches de l’homme, et bascula lentement sa tête sur le côté. Elle savait qu’un vampire pouvait réguler la vitesse à laquelle il prenait le sang de son partenaire, ce qui faisait qu’une morsure pouvait être très rapide, ou, inversement, plutôt longue. Tout dépendait des goûts de celui qui mordait. Elle n’eut pas à attendre trop longtemps. Darthestar l’embrassa, à l’emplacement où il allait mordre. Un frisson parcourut le corps de Tora, qu’elle capta sans peine. Ce baiser était nécessaire, car la salive aurait pour effet de lubrifier la peau, facilitant la circulation sanguine, et évitant de faire souffrir davantage celle qui allait offrir son sang.

Il planta ses crocs, et Tora soupira faiblement, se crispant un peu. Un réflexe inconscient, volontaire. Sa vie était alors en jeu, et elle mentirait en disant qu’elle n’était pas nerveuse. Même elle, avec tous ses pouvoirs, était ici en train de prendre des risques. Il pouvait la tuer, elle en avait conscience, tout comme Mary et Sunny. La première trouvait le dédain de Tora complètement idiot, tandis que la seconde était plutôt excitée. Les vampires étaient un fantasme sexuel assez puissant en Ashnard, surtout dans l’académie magique. Sunny n’avait jamais été mordue... Pas encore, en tout cas. Elle vit alors sa perceptrice être mordue, son sang filant dans la gorge de l’homme. Tora sentait un vertige la saisir, comme à chaque fois qu’elle perdait du sang, les prémices à une onde de sérénité, et de plaisir. Néanmoins, elle restait calme. Son expérience sexuelle faisait qu’elle savait conserver son sang-froid. Le sang filait dans la gorge de l’homme, qui continuait à la boire, lentement. Elle s’y adaptait peu à peu, soulagée de voir que l’homme avait été honnête.

*C’était un risque à prendre, mais un risque nécessaire... Au moins suis-je rassurée, maintenant... Un serviteur de Tzeentch ne serait sûrement pas passer contre l’opportunité de supprimer une Archimage rivale.*

Elle pouvait donc assurer à Moïra qu’elle avait foi en cet homme. Il continua à boire pendant de longues minutes, drainant lentement le sang de Tora, tandis que cette dernière se concentrait, trouvant surtout le temps long. Si la morsure amenait parfois certaines femmes à jouir, c’était aussi parce qu’il y avait un terrain propice. Une morsure ne faisait qu’amplifier un désir préexistant, même latent et inconscient. Elle ne pouvait pas en créer un. Or, dans le cas de Tora, son désir sexuel pour Darthestar était pratiquement nul. Elle avait toujours préféré les femmes. Non pas qu’elle soit une farouche lesbienne, mais elle préférait clairement coucher avec les membres de son propre sexe. Sunny, en revanche, avait un point de vue différent, et ne rata pas une miette de la morsure, un sourire épanoui sur les lèvres.

Quand Darthestar en eut terminé, Mary lui remit un livre de base sur les runes magiques, et il sortit. Il déposa Tora sur le canapé, cette dernière ayant un brusque vertige, mais qui partit assez vite. Elle était une Archimage, pas une vulgaire paysanne effarouchée, et, tandis que l’homme partait, elle alla écrire une lettre.

« Tu vas te rendre utile, Sunny... Tu vas aller donner cette lettre à Moïra en personne. »

Sunny acquiesça silencieusement. La missive abritait des instructions précises sur Darthestar, Tora y indiquant, tout simplement, que, selon elle, l’homme n’était pas manipulé par Mälrunn, et qu’on pouvait donc lui faire confiance. Elle signa la missive, y déposa son cachet, puis la remit à Sunny.

« Okay ! »

Enjouée, Sunny sortit de la tente, et s’avança un peu. Elle portait sa tunique faite de rayures verticales rouges et bleues. Sunny avait une origine asiatique assez prononcée, qu’on remarquait sur ce visage, et, avec ses longs cheveux blancs, il arrivait parfois qu’on puisse la prendre pour une elfe... Ce qui était curieux, car elle avait des oreilles tout à fait normales, pour une humaine. Le soleil était en train de se coucher, et, comme on pouvait s’y attendre, Katharn n’était toujours pas rentré de son voyage vers Hautegriffe. De délicieux effluves émanaient de l’auberge, où les soldats se regroupaient, afin de manger. L’auberge fonctionnait par roulement, et beaucoup mangeaient aussi dehors, où on avait mis de gros chaudrons. D’une démarche très féminine, qui avait peu de choses à voir avec une marche militaire, Sunny rejoignait les hauteurs du camp, où Moïra avait sa tente.

Ce vampiroïde l’intriguait beaucoup, en réalité. Elle ne savait pas quoi penser de ce dernier, mais le fait que son mentor l’apprécie était le signe qu’on pouvait lui faire confiance. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, les magiciennes étaient souvent du genre à se méfier énormément des autres, et certaines étaient des paranoïaques bien connues. C’est juste qu’elles avaient un talent inné pour la dissimulation et le mensonge, ne disant jamais clairement ce qu’elles pensent, entretenant ainsi toujours le doute. Sunny manquait encore bien d’expérience là-dessus.

Quand elle arriva devant la tente de Moïra, ce fut pour y voir, avec une certaine surprise, Darthestar. Cette dernière était dehors, près de la table de commandement, et, dans un coin, Sunny pouvait apercevoir les deux gardes du corps de Moïra, en train de limer des lames. Sunny préféra se concentrer sur Moïra.

« Je... L’Archimage Tora souhaitait vous remettre ceci.
 - Hum ? Faites voir... »

Moïra attrapa la missive, retira le ruban mis autour, et la lut rapidement. Elle hocha lentement la tête par la suite, observa le vampiroïde, puis Sunny, et reporta ensuite son attention sur la missive. La signature était authentique, tout comme le cachet.

« Hurrmpfff... Soit. L’Archimage Tora vous accorde sa confiance, Darthestar. Sauf incident extraordinaire, vous ferez donc partie de l’assaut que nous mènerons contre Mälrunn. »

Même Moïra ne comptait pas aller contre l’opinion d’une Archimage. Ils avaient une certaine influence à Ashnard, elle le savait, et elle se devait donc d’en tenir compte.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 16 avril 2014, 14:31:49
Dans le camp, les membres de l'armée semblaient s'être habitués à sa présence, ce qui rassurait sincèrement le vampire sur l'état d'antipathie qu'ils pouvaient lui vouer, même si il savait très bien qu'ils ne devaient surement pas le porter dans leurs coeurs. Qui sait, peut-être que l'un des soldats était marié, et que cette femme avait subit l'outrage du vampire une nuit, alors que celui-ci assoiffé avait choisi qu'elle serait sa proie. Cette simple idée suffisait à le rendre mal à l'aise vis-à-vis des autres guerriers, et dans le fond il ne pouvait que demander que ceux-ci lui vous une animosité certaine. Et pourtant maintenant les gens passaient près de lui comme si c'était normal, on ne le suivait plus du regard en accompagnant ses gestes de quelques messes basses. C'était à la fois libérateur, mais dans le fond un peu trop rapide pour le vampire qui s'estimait encore comme un homme qui devait se repentir de ce qu'il avait osé faire par le passé en dédiant sa vie aux autres. Au moins devait il voir le bon côté des choses, le fait de se retrouver dans cette situations ne pouvait que l'aider dans ce but, mais c'était moralement compliqué pour le vampire de se dire que les soldats d'Ashnard avaient perdus de leurs animosité envers lui.

Avançant jusqu'au quartier général, il arriva vite aux abord de la tente de Moïra. Il savait bien que la femme devait être plus qu'active à l'heure actuelle et espérait qu'il ne la dérangerait pas de trop, déjà qu'ils ne sont pas en bons termes. De plus il avait du mal avec Moïra, et elle du mal avec lui de manière innée, ce qui ne s'expliquait pas un instant et donc était à la limite de l'incurable pour le vampire. Ils ne s'appréciaient pas, c'est tout, et ce manque là pouvait être un cruel défaut pour tout deux vu qu'il avait été affecté à l'unité sous le commandement de Moïra. Après le vampire était plein de bonne volonté, il l'avait déjà prouver plus d'une fois dans ce camp, mais il ne savait pas si il allait pouvoir être aussi calme et sympathique envers la général, et il se doutait que Moïra avait les mêmes pensées envers ce qui était pour elle un "traître aux bottes de Mälrunn et un dangereux criminel". Il fallait juste que les deux arrivent à s'entendre un petit peu et tout irait pour le mieux, mais pour l'instant la relation n'offrait que peu de terrain à ce genre de changements. Approchant de la tente, il s'adresse aux gardes, pour éviter de faire deux fois la même erreur de présentation.

« Excusez moi, Moïra est-elle ici ? Je souhaiterais lui parler.
 -  Elle est à la table de commandement, par là-bas.
 -  Oh merci. »

Il se retourne donc pour observer la table de commandement un peu plus loin et voit passer devant lui Sunny, toute pêchue et vivante se diriger droit vers Moïra. Comme quoi il n'avait pas encore les yeux en face des trous après tout ce temps à ressentir sans user de ses sens. C'est presque si il se sentait un peu idiot après avoir fait preuve d'une telle étourderie, aussi se dirigea-t'il tranquillement vers la table où se trouvait ce qu'il pouvait assimiler à sa supérieure, laissant Sunny réglée ses affaires avec Moïra le temps qu'il arrive. Peu loin de la table, il vit les deux gardes du corps de la femme, en train de s'occuper de leurs armes, et il fallait être honnête, mais il sentait qu'elles l'avaient repéré et qu'elles étaient en partie en train de le surveiller. Que de charmantes gardiennes que celle-ci décidément, il ne pouvait pas nier que Moïra était bien entourée, et par là il n'entendait pas cela sur le plan physique, mais bien sur le plan de l'efficacité, les deux femmes ayant surement tout pour le mettre en difficulté un temps. En tout cas il approcha de Sunny et Moïra en captant un bout de discussion, si ce n'était le démarrage de celle-ci :

« Je... L’Archimage Tora souhaitait vous remettre ceci.
- Hum ? Faites voir... »

S'installant en arrière, attendant son tour, il vit Sunny tendre un message à la général, et se prit à se demander ce qu'il pouvait y être inscrit. Si il s'agissait de Sunny, peut-être était-ce un message de Tora, ou bien une demande de celle-ci pour préparer il ne savait quoi ! Peut-être était -ce aussi une demande officielle de Sunny pour participer, étrangement il voyait mal Tora accepter que la jeune fille puisse aller s'embourber aux milieux des soldats durant un assaut, aussi il pouvait très bien s'imaginer la jeune femme décider de faire ce choix par elle même et venir demander à Moïra d'être prise parmi les troupes. si c'était ce genre de missive, il ne cautionnait pas cette demande, Sunny étant certes quelqu'un qui devait être importante et capable pour que Tora l'amène ici, mais il y avait être compétente et être préparée, et il ne voyait pas du tout la jeune magicienne au milieu des soldats et du sang. Après, peut-être n'était-il qu'un vieux con de vampire incapable de faire confiance en les capacités d'une apprentie sans savoir que ces dites capacités étaient de qualité. En tout cas il tendit l'oreille quand il entendit Moïra se remettre à parler.

« Hurrmpfff... Soit. L’Archimage Tora vous accorde sa confiance, Darthestar. Sauf incident extraordinaire, vous ferez donc partie de l’assaut que nous mènerons contre Mälrunn.
-  Hein de quoi ? Eh bien je ... J'en suis ravi, et vous assure donc une nouvelle fois de ma fiabilité sous vos ordres Moïra. Je venais vous faire part des résultats de cette journée mais apparemment Tora a pris soin de le faire avant moi, aussi je ne vais même pas avoir à prendre de votre temps et vous souhaite donc une bonne fin de journée, au revoir. »

Entendre son nom l'avait surpris, mais du coup tout cela l'avait bien arrangé une fois que Moïra avait finit sa phrase. Le fait que Tora ai d'elle même prévenue Moïra rendait quand même les choses plus facile, et ne restait donc au vampire qu'à se diriger vers sa tente, à quelques pas de là. Son amabilité a même due être un choc pour la général qui connaissait Darthestar bien moins enclin à accepter le comportement de la général, mais le fait que tout se passe aussi facilement était vraiment agréable, aussi il ne pouvait que réagir avec un peu de légèreté et de délicatesse envers la femme.Après quelque pas il aperçoit Sunny juste à coté de lui et lui sourit doucement avant de lui faire signe de s'approcher pour la remercier d'avoir jouer la messagère entre Moïra et l'archimage. Il continuait d'avancer vers sa tente mais comme toujours à pas lent, ce qui permettait à quiconque de le rejoindre sans trop de difficulté, aussi quand la jeune magicienne arriva à sa portée, il se cala sur la démarche de Sunny et s'éclaircit la voix avant de lui adresser quelques mots tout simple, fait pour être amicaux.

« Merci pour le message, ça me simplifie pas mal la vie. Je t'ai observé du coin de l'oeil quand nous étions chez Tora, j'espère que la métamorphose ne t'as pas trop surprise, tout comme la morsure, tu semblais particulièrement alerte à ces deux moments. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 17 avril 2014, 01:39:02
Sunny avait pour objectif de retourner profiter de sa fin d’après-midi en déambulant dans les allées du camp. Elle était en train de croquer dans une pomme qu’elle avait prise à Tora, tout en observant les deux femmes amazones à côté. Il ne s’agissait pas vraiment d’Amazones, mais elles en avaient l’apparence. Sunny avait entendu parler de ce redoutable peuple de femmes guerrières indépendantes. Une immense armée marchante comprenant un millier de soldates redoutables, dont le talent au combat suscitait le respect des armées régulières. Sunny était à la fois effrayée et fascinée par les Amazones, effrayée par leur cruauté et leur sauvagerie, fascinée par leur beauté et par leur organisation. C’était l’un des plus vieux peuples indépendants du monde, qui existait déjà avant l’avènement de l’Ordre Immaculé, et qui continuait à servir les vieux cultes oubliés, vénérant les Déesses. Un reliquat du passé qui, contre toute attente, avait réussi à survivre à la modernité croissante du monde. Pour bien des paysannes, les Amazones étaient autant un sujet de terreur qu’une raison de fantasmer.

Le plan de Sunny était surtout de repérer la Princesse de Sylvandell, afin de savoir si le « Joyau » était aussi beau que ce qu’on disait... Si la tête blonde suffisait à faire perdre la tête du vampiroïde... De plus, les auberges ashnardiennes étaient souvent les relais des récits et des chants des bardes, qui vantaient la légendaire beauté de la Princesse Korvander, un paradoxe saisissant avec son père, Tywill Korvander, une brute épaisse. Sunny avait déjà vu le père, et elle peinait à croire que sa fille puisse être aussi belle... Pour autant, si cette légende existait, c’est qu’elle devait avoir un fond de vraisemblance. Sunny voulait en juger avec ses yeux experts, car, contrairement aux Sylvandins, elle, elle était une femme ayant des critères esthétiques plutôt relevés ! Hey, quand on était une magicienne, il fallait bien être difficile ! Elle était en train de se dire que la Princesse n’était pas là, et qu’elle ferait mieux d’aller voir au camp sylvandin, quand Darthestar lui fit signe de s’approcher, tout en se dirigeant vers sa tente.

*Allons bon, qu’est-ce qu’il me veut, celui-là, encore ?*

Peut-être avait-il des informations sur la Princesse, toutefois... C’est en suivant cette idée que Sunny alla vers lui. Moïra, elle, était retournée sur ses plans de bataille, discutant avec ses seconds. Moïra savait sûrement où la Princesse était, mais Sunny savait qu’il ne fallait pas déranger les grandes personnes quand elles discutaient de stratégie. Et puis, la stratégie militaire, c’était chiant ! De plus, Darthestar en pinçait pour la tête blonde, alors il devait certainement savoir où elle se trouvait. En définitive, c’est ce raisonnement qui amena Sunny à relever son invitation, et à le suivre.

Elle pénétra dans la tente, et laissa Darthestar lui parler, puisqu’il était, après tout, l’hôte :

« Merci pour le message, ça me simplifie pas mal la vie. Je t'ai observé du coin de l'œil quand nous étions chez Tora, j'espère que la métamorphose ne t'a pas trop surprise, tout comme la morsure, tu semblais particulièrement alerte à ces deux moments. »

Elle haussa les épaules, tout en croquant à nouveau dans sa pomme, observant la tente. Elle était... Vide.

« Sympa, la déco’ ! commenta-t-elle en remuant lentement la tête. Ça a du vous prendre du temps à la monter... »

L’ironie était une arme qui glissait élégamment dans la bouche de la jeune femme. Elle reporta ensuite son attention sur sa question.

« Vous savez, je suis élève à l’académie magique d’Ashnard... Des trucs bizarres, j’en ai déjà vu tout un tas. Mais c’était fun de vous voir rougir comme un bleu en pensant à la Korvander ! »

Elle sourit, comme pour le provoquer un peu, et s’avança un peu, remuant à droite et à gauche.

« À ce propos... Vous savez où elle se planque ? J’aimerais vérifier si la réputation de la Princesse est conforme à la réalité... »

Sunny faisait preuve d’un franc-parler assez étonnant pour une magicienne, mais, à son corps défendant, elle n’était encore qu’une novice.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 17 avril 2014, 12:27:41
Etant entré dans la tente afin d'être un peu plus au frais, il n'avait pas juger bon de faire cas du peu de chose qui s'y trouvait : une caisse de rangement à l'entrée et point plus, ce qui tenait vraiment de la vétusté la plus totale. Une tente quasiment vide pour un traître qui ne pouvait pas demander bien plus. Après tout on lui avait déjà monter cette tente, et il se doutait que ce n'était pas de gaieté de coeur que les gens ont pu le faire, ces derniers préférant surement que le vampiroïde dorme à la belle étoile, à manger les tempêtes de sables nocturne, et le plus loin de leur très estimée général. Malheureusement il était désormais au beau milieu du quartier de commandement et sa présence en ce lieu devait en faire parler plus d'un, sauf que le vampire n'allait pas avoir de meilleur réponse que : C'est ainsi, on veut me garder à l'oeil. En tout cas autant de chose qui explique que monter cette tente devait déjà être particulièrement gênant pour ceux qui s'en ont chargé, alors si en plus il fallait la meubler après, Darthestar pouvait déjà imaginer les discussions des guerriers avant qu'il ne retourne à leurs activité en ronchonnant.

« Sympa, la déco’ ! Ça a du vous prendre du temps à la monter...
-  Vous vous trompez, je n'ai même pas eut à la monter. Moïra voulant m'avoir peu loin d'elle pour que je sois toujours surveillé, elle a fait monter la tente à gauche de la sienne. Et n'ayant aucune affaire pour remplir ce vide ... je fais sans. Mais si la déco vous plait, je suis ravi. »

Bien sur qu'il avait compris toute l'ironie des mots de la jeune femme, mais après tout c'était un peu ainsi qu'il marchait dans la vie de tout les jours, aussi avait-il peu de mal à comprendre quand une demoiselle comme Sunny se permettait une petite raillerie gentille. Par contre elle avait éluder ses mots, était-ce une preuve que quelque chose l'avait effectivement troublée durant son passage, ou disons plutôt sa journée chez Tora ? Dans ce cas là il avait plutôt bien fait de l'inviter à discuter un petit peu de cela, histoire de dénouer ce malentendu. Même si il l'avait trouver un peu maladroite dans son fonctionnement avec la connexion mentale, et par maladroite il entendait bien que son comportement n'était pas des meilleurs, elle restait dans le fond une jeune femme qui lui plaisait bien et avec qui il avait quand même partager une connexion intéressante. Bon après être témoins des ébats entre elle et sa tutrice n'était peut être pas la meilleur des choses à découvrir, il s'était plutôt attardé sur sa description d'Ashnard, bien différente de la sienne, mais le fait était qu'il appréciait Sunny et cherchait ce moyen d'établir au moins entre eux une relation amicale.

« Vous savez, je suis élève à l’académie magique d’Ashnard... Des trucs bizarres, j’en ai déjà vu tout un tas. Mais c’était fun de vous voir rougir comme un bleu en pensant à la Korvander !
-  Ce n'est pas bien de taquiner tes aînées tu sais ? Enfin je ne peux pas dire non plus que j'ai agit avec la plus grande des maturités sur cette affaire, je porte à ma décharge que tu m'as un peu pris par surprise. Enfin si tu es habituée aux trucs bizarres comme tu dis, je suis rassuré. »

Il sourit donc et observe la jeune magicienne, elle aussi toute souriante mais bien plus par malice qu'autre chose, ça se voit à l'expression espiègle qui est née sur son visage. Le vampiroïde l'observe avec son sourire collé au visage en essayant de comprendre ce que pouvait bien élaborer cette charmante demoiselle alors qu'elle se mettait à s'approcher de lui. Il fallait être honnête, il avait bien compris durant la journée que les mages avait cette fâcheuse habitude d'agir de manière énigmatique, ayant toujours des idées derrière la tête, et c'est ainsi qu'il analysait dans l'immédiat le comportement de cette chère Sunny. Peut-être était il un petit peu paranoïaque en imaginant que Sunny avait les même capacités en tromperie que sa tutrice, mais il ne pouvait pas non plus se laisser avoir à chaque fois par une jeune femme d'à peine 20 ans. Du coup même si il gardait son faciès jovial il était un petit peu sur ses gardes avec la jeune femme, attendant qu'elle énonce ses propos, car il était évident que si elle restait c'était bien pour une raison ou une autre. Finalement elle parla enfin, et le vampire laissa donc la demoiselle s'exprimer.

« À ce propos... Vous savez où elle se planque ? J’aimerais vérifier si la réputation de la Princesse est conforme à la réalité...
-  Vous êtes intriguée n'est-ce pas ? Je ne sais pas où elle est mais les Korvanders ont un sang particulier, je pourrais donc la retrouver n'importe où dans le camp. Je vais vous guider jusqu'à elle du coup, je profiterais de la nuit pour étudier et m’entraîner. »

Ressortant donc de la tente, attendant que Sunny soit à ses cotés, il prit le temps de bien réajuster ses vêtements pour cacher sa peau à la morsure solaire, puis commença à humer l'air. Comme il l'avait dit, le sang des Korvanders était de ceux qui avait une note étrange dan leur composition. Comment dire, ce sang avait naturellement en lui ce teint que l'on ne retrouve chez aucuns autres, un teint anormale pour tout être humain et qui le rendait donc encore meilleur, le sublimant au milieux du caractère commun de l'élixir du genre le plus répandu sur Terre et Terra. En fait à force de boire, le vampiroïde avait remarquer que le sang humain était surement la meilleur des bases possibles pour que s'y ajoute d'autre parfum, et le goût qui en résultait était merveilleux. L'exemple le plus direct et simple était les cas de mélange, un demi-elfe était tellement plus savoureux qu'un elfe simple ou un humain simple. Dans le cas des Korvander, ce n'était pas un mélange, mais un don qui circulait dans leurs veines, et ce don inaltérable par le temps était comme un joyau dans la roche, traçable à des kilomètre par le vampire, rien que par son odeur exquise.

Étrangement ce fut avant tout le roi de Sylvandell qu'il capta, un sang qui battait lentement mais avec force, dont les multiples blessures avaient crée des petits détours un peu partout dans le corps de l'homme. Il ne l'avait jamais sincèrement remercier pour l'avoir fait soigner malgré les doutes de ses conseillers, et il allait bien falloir qu'il se présente au moins un jour, ce qu'il ne manquera pas de faire dés qu'il le pourra, peut-être demain même, si le temps lui est favorable et que rien ne vient lui créer préjudice. En tout cas il cherche l'autre trace et la trouve, ce sang qui bat normalement, mais vivement, dans un corps en grand partie préservé de nombreux soucis. Cela allait leur faire une trotte, elle était à l'extrémité du camp Sylvandin, installée prêt de la tente de son père et de celle des Commandeur, mais tant pis, aussi se mirent-ils en marche tranquillement vers le lieu, le vampire observant fréquemment le soleil se coucher, n'ayant qu'une envie, celle que la nuit tombe et lui offre enfin la discrétion qu'il espère plus que tout au monde. Sur le chemin, il observe Sunny avec curiosité, puis lui pose une nouvelle question, sur un ton banal.

« Quand tu parlais de réputation, je suppose qu'il s'agit du terme "Joyau" ? Du coup tu compte passer, la regarder et repartir ou tu as d'autres idées en tête ? Après tout si j'ai bien comprit ma leçon, faire entièrement confiance à une magicienne est une bien mauvaise idée... »

Pas de raillerie dans ses paroles, il se doute bien que personne n'est absolument honnête, et veut juste en savoir un peu plus sur les motivations de Sunny. Enfin, tant qu'elle ne court pas au cou d'Alice pour lui dire que le vampiroïde est incapable de ne pas penser à elle, tout devrais bien se dérouler.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 18 avril 2014, 02:31:29
« Vous êtes intriguée n'est-ce pas ? Je ne sais pas où elle est mais les Korvander ont un sang particulier, je pourrais donc la retrouver n'importe où dans le camp. Je vais vous guider jusqu'à elle du coup, je profiterais de la nuit pour étudier et m’entraîner. »

Sunny eut un sourire ravi, jusqu’aux oreilles. Chouette, un guide ! Elle suivit l’homme, continuant à avaler les restes de son trognon de pomme, puis suivit le vampiroïde, en profitant pour balancer sa pomme dans une poubelle. Moïra les regarda partir, puis, après quelques hésitations, ordonna qu’on installe un sac de couche dans la tente, similaire à ce que les soldats avaient. Puisque Toralui faisait confiance, Moïra était bien décidée à faciliter son séjour... Même si ça ne l’empêchait pas de continuer à le surveiller. On pouvait trouver Moïra paranoïaque, mais c’était de cette manière qu’elle avait réussi à protéger Hautegriffe des différentes menaces qui étaient tombées sur le fort. La prudence était une vertu indispensable quand on avait sa position, et c’est bien pour ça qu’elle se heurtait très souvent à son frère, bien trop laxiste, à son goût.

Darthestar conduisit lentement Sunny vers le camp sylvandin. Cette dernière sifflotait en s’avançant, mains jointes dans son dos, agissant presque comme une gamine inconsciente. Difficile de se dire qu’elle avait sa place dans le camp, tant elle semblait insouciante. Certains soldats assis au repos, en train de récurer leurs armes, ou de laver leurs uniformes, n’hésitaient pas à loucher sur sa silhouette. Il fallait dire qu’ils n’avaient pas l’occasion de goûter à beaucoup de femmes ici. Souvent, pour éviter les viols massifs lors des sièges, certains camps ashnardiens d’importance disposaient d’un lupanar, et l’accès en était strictement réservé, afin que cet élan de débauche sexuelle ne conduise pas à désorganiser les troupes, mais, ici, il n’y avait rien de tout ça. Forcément, voir un joli petit cul comme celui de Sunny avait de quoi exciter, mais aucun soldat sain d’esprit n’aurait osé la toucher. Elle était la protégée de Tora, et cette maudite sorcière avait, dit-on, des pouvoirs magiques terribles, et était notamment capable de rétrécir la taille de votre sexe. Autant dire que les braves Ashnardiens n’avaient nullement envie de voir leur queue se rapetisser !

Le duo s’avançait donc le long des allées, jusqu’à rejoindre la partie sylvandine du coup, reconnaissable par les fanions plantés ici et là, aux couleurs de Sylvandell.

Darthestar lui posa alors une question, revenant sur la Princesse de Sylvandell :

« Quand tu parlais de réputation, je suppose qu'il s'agit du terme "Joyau" ? Du coup tu compte passer, la regarder et repartir ou tu as d'autres idées en tête ? Après tout si j'ai bien comprit ma leçon, faire entièrement confiance à une magicienne est une bien mauvaise idée... »

Sunny lui fit un sourire énigmatique.

« Déjà, la voir. Si elle est aussi belle que ce qu’on dit, et en sachant que je suis très exigeante sur la beauté féminine... Peut-être que j’aviserai. Après tout, avoir une Princesse dans ses relations, ça ne fait jamais de mal, non ? »

Et ce même quand elle faisait des trucs aussi bizarres que de s’acoquiner avec des esclaves... Mais bon, une princesse se devait bien de faire des petits caprices, après tout, ça faisait partie de son charme. Le duo s’avançait donc, jusqu’à rejoindre la tente de la Princesse, avec deux gardes à l’entrée, et, sur le sol, une espèce de monstre colossal, faisant plus de deux mètres de haut, et qui était assis par terre, en train d’observer un chat.

« Ça doit être le fameux Hodor... »

Le demi-géant sylvandin, qui veillait scrupuleusement sur Alice, aussi doux qu’un agneau, mais se trouvant en une véritable machine de guerre quand on osait menacer la souveraine. Sunny n’avait pas envie de se faire repérer, et fila sur le côté, le long des tentes, afin de se dissimuler dans les buissons entourant la tente.

« Tais-toi, et sois discret... Je vais aller faire ma fouineuse... »

Avec ses vêtements noirs, ce grand échalas était aussi discret qu’un éléphant en plein milieu d’un magasin de porcelaine. Sunny contourna la tente pour se retrouver derrière cette dernière. La Princesse était sûrement à l’intérieur, mais... Que faisait-elle ? En se concentrant, Sunny remarqua que la tente était intégralement protégée par des runes magiques. Tora en personne avait fait les runes, leur garantissant donc une grande efficacité.

« Hum... Je crois que je n’ai pas le choix... Je vaisd te montrer un petit tour, Darthounet... Un héritage de mes capacités génétiques... »

Sunny ferma alors les yeux, se concentrant, et prononça une curieuse mélopée. Un sifflement aigu s’échappa de ses lèvres, et, comme attiré par ce dernier, un oiseau ne tarda pas à arriver, se posant dans le creux des mains de l’apprentie magicienne.

« Je descends d’une famille de fauconniers ayant la capacité naturelle de pouvoir, dans la mesure du possible, se relier aux oiseaux. Tu te souviens de notre exercice de connexion mentale ? On va faire la même chose avec cet oiseau... Et il sera nos yeux. »

Les runes de Tora n’empêchaient pas les simples animaux de passer, sauf s’ils abritaient le corps d’un mage, comme des change-formes. Cependant, ce n’était pas le cas de celui-là. L’oiseau remuait sur les doigts de Sunny, qui se concentra à nouveau, murmurant des instructions à la bestiole, par le biais de sifflements supplémentaires. L’animal s’élança ensuite, et rejoignit le toit de la tente, tandis que Tora, en se concentrant, arrivait à se relier à ce dernier. L’oiseau s’avança le long de la tente, et picora la toile avec son bec, jusqu’à former un petit trou, par lequel il enfouit sa tête.

*[MT] C’est excitant, tu ne trouves pas ? [/MT]* demanda alors Sunny à Darthestar.

L’oiseau ne comprenait pas ce que la Princesse disait, mais elle était là, avec une servante, s’observant devant le miroir. Elle était à moitié nue, mais on ne la voyait que de dos, ce qui frustra la jeune femme. Elle eut alors une idée, et l’oiseau se mit à gazouiller. Surprises, la Princesse et la servante se retournèrent en levant la tête.

*[MT] Okay, je retire tout ce que j’ai pu dire sur elle... [/MT]* songea Sunny en voyant le beau visage parfait de la Princesse.

Cette dernière désigna l’oiseau du doigt en s’adressant à sa servante, et Sunny lui ordonna de continuer à se débattre, comme s’il était piégé. La servante finit par se redresser, grimpant sur une chaise, et découpa davantage la tente, permettant à l’oiseau de se dégager. Ce dernier se rapprocha alors d’Alice, et, tout en gazouillant, se déposa dans la paume de sa main, tapotant légèrement sa peau.

*[MT] Relève la tête, cretin ! [/MT]*

La Princesse se mit à rigoler, mais l’oiseau regarda alors la cible que Sunny recherchait : les deux seins nus de la Princesse.

La plus belle vue du monde, assurément ; Sunny en aurait eu les larmes aux yeux. Le « Joyau de Sylvandell » méritait en réalité amplement sa réputation. Amplement.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 18 avril 2014, 13:59:13
« Déjà, la voir. Si elle est aussi belle que ce qu’on dit, et en sachant que je suis très exigeante sur la beauté féminine... Peut-être que j’aviserai. Après tout, avoir une Princesse dans ses relations, ça ne fait jamais de mal, non ?
-  Tu n'as pas tort je dois avouer, après approcher une princesse... Quoique qu'est-ce que je dis, on parle d'Alice, elle passe tellement de temps avec les autres que je ne sais même pas comment il est possible qu'elle n'ai pas eut plus de soucis que cela avec sa place sur l'échelle de la société. Bon elle est peut-être aussi un peu téméraire par moment mais ça je ne peux pas non plus dire que cela lui fait du mal, au moins ça la fait s'éloigner un peu des territoires familiaux pour connaitre ce qu'il se trouve autour d'elle. »

Il allait ajouter quelque chose mais se retiens. Mince depuis quand était-il aussi bavard à propos de quelqu'un d'autre que sa divinité. Et même, sa divinité il en faisant souvent mention mais il ne parlait pas tant que cela d'elle, alors que là il était partie pour parler tellement longtemps de la jeune femme qu'il aurait surement fait bailler d'ennui la demoiselle à ses cotés. Bon dieu ça ne lui ressemble pas tout ça, depuis quand le vampire froid et meurtrier qu'il était pouvait se laisser perdre du temps en discutant allègrement d'une jeune femme un peu surprenante, qu'elle soit princesse ou non ? Rah tout cela le perturbait bien trop, quelque chose clochait depuis une bonne semaine et il fallait vraiment qu'il règle cette histoire à un moment sinon ça allait devenir une véritable catastrophe ! Sauf que ... Que pouvait il bien régler si il ne comprenait même pas pourquoi, par instants, il devenait si passionné à l'encontre de la descendante des Korvanders, et que chacun de ses mots puissent ainsi se terminer par une éloge alors même qu'il était un homme des plus critiques vis-à-vis du comportement d'autrui ? Décidément tout cela le rendait fou...

« Ça doit être le fameux Hodor... »

Perdu dans ses pensées, le vampiroïde avait marché machinalement dans la direction qu'il avait emprunté plus tôt, et avait donc continuer ainsi sans s'en rendre compte jusqu'à se trouver à proximité de la tente de la princesse qui occupait tant et tant ses pensées. Devant celle-ci, ce qu'il vit eut le don de le surprendre, jusqu'à ce qu'il fasse le lien avec le fameux garde du corps de la jeune femme, Hodor. Cet être était facilement plus grand que Darthestar, chose dont il avait déjà peu l'habitude du haut de son mètre 95, mais exhalait une impression de douceur et de gentillesse surprenante, celui-ci observant et s'occupant avec précaution apparemment d'un chat qui se trouvait juste à ses cotés, c'était un très beau tableau. Pourtant le vampire ne se leurrait pas sur la véritable fonction du demi-géant, une observation rapide de l'être suffisait à faire comprendre qu'il devait être assez intraitable quand il s'agissait de la protection de la princesse, et par assez intraitable le vampire entendait mortellement dangereux pour tout être humain ne possédant pas des capacités martiales digne de l'escrime d'un Commandeur comme Oberyn.

« Tais-toi, et sois discret... Je vais aller faire ma fouineuse...
 -  Crois moi, si je n'ai pas envie que l'on me voit, on ne me verra pas »

Il suivit la jeune femme quand elle partit entre les tentes, puis s'en écarta pour finalement profiter du couvert des quelques buissons qui se trouvaient là. La proximité des montagnes permettait d'avoir un peu de ce genre de verdure dans les environs, et par chance l'installation des tentes Sylvandine avait été faite juste à proximité de celle ci, leur permettant de se trouver un coin relativement discret. Suivant la demoiselle, lui et la magicienne se retrouvèrent donc derrière la tente d'Alice quand enfin le vampire se rendit compte de l'absurdité dans laquelle il s'était emmêlée. Venait-il de suivre de manière tout à fait inconsciente et sans réfléchir une jeune magicienne qui avait à peine la moitié de son âge, espiègle au possible, et qui en plus lui avait dit tout à fait honnêtement qu'elle allait faire sa fouineuse, sans qu'il n'ai réagit un seul instant et fait demi-tour ? Mais bon dieu qu'est-ce qu'il avait dans le crâne aujourd'hui ? Il resta en retrait pendant que la jeune femme auscultait magiquement la tente, puis tourna la tête vers Sunny quand il l'entendit s'adresser à lui, tout bas :

« Hum... Je crois que je n’ai pas le choix... Je vais te montrer un petit tour, Darthounet... Un héritage de mes capacités génétiques...
-  ... Darthounet ? »

Oui c'est bien le truc qu'il avait retenu de la phrase plus qu'autre chose, et qui l'abasourdissait dans une surprise totale. Il était rare qu'on lui donne des surnoms, et généralement il se contentait d'être une réduction de son nom habituelle pour donner Darth, mais c'était bien la première fois que quelqu'un allongeait son prénom, et surtout lui donnait une consonance faites pour être mignonne, faire preuve d'un certain attachement. Non le vampiroïde n'en revenait pas et se trouvait à la fois touché et mal à l'aise. Dire qu'il y a un peu on le craignait temps que les gens avait une terreur muette de son ombre, alors il fallait avouer que le décalage avec ce qu'il s'était passer une minute plus tôt était assez stupéfiant. Enfin, il se reprit un peu et vit donc Sunny siffloter amenant entre ses mains un oiseau sans aucune difficulté. Nouvelle surprise pour le vampire, même si celle-ci restait bien moins forte que d'être appelée Darthounet par une jeune femme, et il observe Sunny prodiguer une ou deux légère caresse à l'animal avant de se retourner faire lui pour chuchoter :

« Je descends d’une famille de fauconniers ayant la capacité naturelle de pouvoir, dans la mesure du possible, se relier aux oiseaux. Tu te souviens de notre exercice de connexion mentale ? On va faire la même chose avec cet oiseau... Et il sera nos yeux.
-  Au point où j'en suis je ne vais pas dire non ... Vas-y Sunny je me prépare. »

Il se concentra tranquillement pendant que Sunny s'occupait de faire le lien avec l'oiseau, lui expliquer ce qu'il devait faire avec ces étranges petits sifflements, puis le vampiroïde rentra dans cette transe avant de se diriger vers les perceptions de l'animal. C'est bon ça marchait, il voyait Sunny de près, un vision plutôt amusante d'ailleurs quand il se rappelait la proximité qu'ils avaient eut un peu plus tôt dans la journée, puis il sentit l'oiseau s'élever et se placer sur le haut de la tente pour commencer à picorer et retirer les fils de la toile, élaborant un trou plus au moins grand pour passer son bec, puis sa tête.Il sentit le contact de l'esprit de Sunny coller à lui au travers des sens de l'oiseau, et se prit à se faire une petite réflexion, se voyant lui et Sunny comme deux camarades espiègles qui se seraient monter le bourrichon pour aller regarder dans les vestiaires des femmes. Qui sait, peut-être qu'elle arrivait à parler à la vieille entitée humaine de Darthestar, et non pas le vampiroïde en lui même, en tout cas l'oiseau passa la tête par son trou et regarda à l'intérieur pour finalement leur offrir la vision d'une Alice à moitié nue, même si seul son dos était visible.

*[MT] C’est excitant, tu ne trouves pas ? [/MT]
[MT] ... Très, je dois avouer, mais nous ne voyons encore que peu de choses. [/MT]*

Oui on ne voyait pas encore grand chose et au vu de la relation qu'ils entretenaient actuellement lui et elle, il sentait qu'elle était quand même bien frustré de ne pouvoir voir pour l'instant que le dos de celle qui créait en elle autant de curiosité. En ce sens le vampire restait quand même bien plus calme, même si son coeur s'emballait un peu trop à son goût dés qu'il avait put voir la demoiselle. Il mettait cela sur le compte de la nudité d'Alice, mais il serait surement plus honnête si il avouait que même le simple fait de voir Alice suffisait à réchauffer son coeur de semi-mort, et ainsi à le plonger dans cet état de fébrilité qu'il ne voulait pas du tout assumer, lui le paria, le monstre. En tout cas il revint à son observation mentale en remarquant qu'Alice et la demoiselle qui se tenait à ses cotés était en train de discuter d'il ne savait quel sujet, l'oiseau ne pouvant bien sur comprendre le langage humain, et il s'essaya presque de deviner ce qu'il se passait quand soudainement l'oiseau se mit à piailler en tout sens tout en gesticulant, faisant mine d'être coincé. Son coeur loupa un battement quand il vit le visage d'Alice, mais il cacha vite son trouble à Sunny, connaissant à quel point la jeune magicienne pouvait être taquine sur ce point !

*[MT] Okay, je retire tout ce que j’ai pu dire sur elle... [/MT]
*[MT]Je ... te l'avais bien dit non ? Oh bon dieu... [/MT]*

Tant mieux que son corps ne subissait pas les effets de cette observation mentale, sinon il perdrait surement un peu en discretion, mais par contre Sunny peut surement remarquer à quel point le vampire est affectée par cette vision. Tora avait parler d'amour plus tôt, et pour la première fois le vampire envisageait cette hypothèse, tout en la maudissant si en effet elle n'était pas tronqué. Lui amoureux du Joyau de Sylvandell ? Eh bien pour la première fois le vampiroïde aurait une véritable raison de se considérer comme un imbécile finit aux sentiments passablement masochistes. Finalement "libérée" par la servante, l'oiseau voleta dans la pièce et vint tranquillement se poser sur la paume des mains de la princesse dénudée. Plein de délicatesse, étant un oiseau et non une magicienne un poil perverse et un vampire envoûté, il fallut un dernier ordre de Sunny pour que l'oiseau redresse sa tête leur offrant une véritable vision de paradis. Là c'était bon, Sunny comme lui en était paralysé de bonheur, charmés jusqu'au plus profond de leurs âmes. Merveille des merveilles, le vampiroïde mit un temps à se reprendre, surement autant de temps que Sunny, autrement dit le moment où l'oiseau, n'ayant plus de directives, se trouva un nouveau perchoir, sur une commode.

*[MT] Hm ... nous en avons surement assez vu, je crois. Rompons la connexion, je doutes que nous ayons plus à voir. [/MT]*
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le samedi 19 avril 2014, 02:20:08
Le voyeurisme, ça avait du bon, surtout quand il s’agissait de mater les seins des femmes. Sunny savait qu’elle avait une poitrine assez mignonne. Sans être énorme et dégueulasse, elle avait deux beaux seins fermes, mais Alice... Et bien, la Princesse de Sylvandell était superbement bien roulée, Sunny ne pouvait pas dire le contraire ! Le « Joyau » était en effet un pur joyau ! Flamboyante de beauté, il transpirait de ce corps une sorte d’odeur de sainteté, de pureté. Et encore, Sunny voyait ça à travers les yeux déformés de l’oiseau. Par exemple, elle ne voyait pas les beaux yeux bleus d’Alice, mais elle les devinait à travers les pensées du vampiroïde, qui n’arrivait pas à s’empêcher de visualiser le corps de la Princesse dans sa tête.

Tout ça rappelait à Sunny les cours terrifiants de magie rose. Comme on l’expliquait aux jeunes novices dans les cours théoriques, la magie était un mélange de rigueur scientifique et de passion sentimentale. C’était, en ce sens, une science particulière, car elle n’était pas totalement objective, et dépendait énormément des émotions de ceux qui l’invoquaient. Techniquement, n’importe qui était capable d’utiliser la magie, car chacun avait en soi un potentiel de magique, mais ce potentiel variait selon les personnes. Si la magie était un peu plus rigoureuse, il aurait été possible de conceptualiser une sorte de quotient magique similaire au quotient intellectuel. Souvent débattue, la question d’un QM était cependant rejetée par les académies, car il était très difficile d’évaluer, objectivement parlant, le potentiel magique des individus, tant ce potentiel était perturbé par les personnalités des apprentis. Quoiqu’il en soit, la magie était donc un mélange de science et de passion, et c’était lors des cours de magie rose qu’on le réalisait. En soi, la magie rose n’était pas très compliquée, les sorts étant relativement simples, mais toute la difficulté était de contrôler ses hormones et ses pulsions. C’est ce qui faisait que les adeptes de la magie rose étaient souvent des femmes, car les hommes peinaient à contrôler leurs érections. Le cours de magie rose, donc, consistait à invoquer des sorts ou à préparer des philtres d’amour, tout en devant affronter les aphrodisiaques de leur professeur, une succube, ainsi que ses caresses, ses attouchements, et ses allusions sexuelles... Et son superbe corps. La bisexualité était très répandue dans les académies magiques, mais même les femmes hétérosexuelles avaient du mal à se retenir, car la succube s’amusait parfois à sonder les esprits des novices pour envoyer des images mentales correspondant à leurs fantasmes, sans hésiter à les caresser intimement. Sunny se rappelait quand la succube lui massait les épaules alors qu’elle essayait de réaliser un aphrodisiaque, glissant ses mains le long de ses hanches jusqu’à lui peloter les fesses... Oui, il était difficile de rester chaste et prude en cours de magie rose. Ce cours était dans une salle avec un énorme lit au centre, dans lequel il arrivait parfois que leur mentor s’amuse à des spectacles intenses, parfois avec les élèves ayant réussi leurs potions. Si on pouvait objecter de la moralité de la méthode, il fallait reconnaître qu’elle avait un certain succès. Les cours de magie rose n’étaient ouverts que pour les apprentis ayant au moins 16 ans, soit un âge où ils étaient censés avoir déjà de bonnes bases magiques. La rencontre du sexe permettait généralement de leur montrer à quel point la route à faire pour devenir comme leurs professeurs était longue, et à quel point la magie pouvait être volatile et joueuse.

Si Sunny pensait à ça, c’est parce qu’elle se disait que le corps nu de la Princesse Korvander était digne des images télépathiques perturbatrices que la succube leur envoyait. L’oiseau se débattait toutefois. Sunny pouvait lui donner des ordres, mais son contrôle sur l’animal était difficile et instable. Il n’attendit pas que Darthestar propose de rompre la connexion pour que l’oiseau s’envole, gazouillant dans la tente, faisant pouffer la Princesse, avant de sortir par l’entrée. Le lien se rompit ensuite pour de bon, et Sunny revint à elle, dans les buissons, derrière la tente. Elle cligna lentement des yeux, revenant à elle.

« Hum... Bon ! Il est temps de se présenter. »

Elle se releva alors, puis s’avança à l’entrée de la tente, et demanda à voir la Princesse de Sylvandell.

« C’est à quel sujet ? demanda l’un des gardes.
 -  Je suis une élève de l’Archimage Tora, chargée par elle de confier une information de grande importance à destination de la Princesse ! »

Sunny adoptait un ton assez formel, afin de bien faire voir qu’elle n’était pas là pour rigoler... La preuve, elle fronçait les sourcils ! Le garde hocha lentement la tête, puis alla voir la Princesse... Quelques minutes après, le duo se retrouva dans la tente. La Princesse avait enfilé une robe blanche.

« Bonjour, jeune femme.
 -  Bonjour, Majesté !
 -  Bonjour, Darthestar. Votre intégration au camp se déroule-t-elle bien ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le samedi 19 avril 2014, 14:52:01
Quand la connexion rompit, le vampire se prit malgré tout un petit temps pour calmer son coeur et faire de l'ordre dans sa tête, la séance de voyeurisme lui ayant collée bien malgré lui une énorme claque avec ce qu'il avait envisagé durant celle-ci : Il serait tomber amoureux de la princesse ? C'était grotesque, pour qu'un homme comme lui, aussi réfléchi et calme perde de vue la situation sociale et le trou béant qui se trouvait entre lui et la princesse pour que son coeur se permette de battre la chamade au nom d'un amour que tout le monde pourrait juger impossible, c'était là l'une des plus belle aberrations qu'il avait eut le droit d'entendre depuis longtemps. Le souci c'est que ce n'était pas quelqu'un d'autres qui l'avait sous-entendus, lui en avait parler, mais bien lui-même qui avait supposé cette possibilité, et c'est bien pour cela que les choses devenaient particulièrement gênante pour le vampire qui commençait à douter de ce qu'il ressentait pour cette merveilleuse demoiselle. Enfin, il fallait déjà que son coeur arrête de battre à tout rompre, comment le coeur d'un être mort-vivant pouvait s'emballer ainsi, même si on parlait de sentiment, bon sang !?

« Hum... Bon ! Il est temps de se présenter.
-  Se ... Attends tu comptes donc cesser le voyeurisme pour la voir en face ? Mon dieu Sunny, est-ce vraiment le comportement d'une jeune magicienne espiègle que je vois là ? »

Bon au moins il était détendu c'était le principal, il avait un peu moins de mal à s'exprimer avec les autres, mais il savait que ça ne pouvait pas être la même si il se retrouvait face à Alice, et cela n'échapperait pas à Sunny. Pourtant il ne devait pas se mentir, voir et discuter avec la princesse de Sylvandell était un voeu qui lui était cher à tout heure de la journée, il n'allait donc pas laisser passer une telle opportunité, même si celle-ci pouvait montrer à quel point il était maladroit dés qu'il s'agissait d'Alice. Se relevant, il ôta minutieusement les feuilles et les petits branchages qui s'était accrocher à sa tenue durant leurs voyeurisme magique, puis remit bien ses affaires et suivit Sunny tranquillement, faisant le chemin inverse à celui qu'ils avaient empruntés plus tôt pour ne pas paraître étrangement suspect en réapparaissant immédiatement de derrière la tente de la princesse. Une fois revenue à l'allée qui menait finalement à la tente d'Alice, Sunny alla droit vers la tente et se présenta de manière bien élevée aux gardes, avec ce charmant sourire qu'elle pouvait avoir, demandant une entrevue avec cette ravissante personne qui occupait encore les pensées de Darthestar.

« C’est à quel sujet ?
-  Je suis une élève de l’Archimage Tora, chargée par elle de confier une information de grande importance à destination de la Princesse !
 -  [MT]Pardonne donc leurs airs sceptiques, mais je dois dire que tu as encore quelques progrès à faire pour ce qui est de la comédie. Bon dieu ce que tu es mauvaise sur ce point Sunny.[/MT] »

En faite ce n'était pas tant qu'elle était mauvaise, mais elle était extrêmement cliché. Un air ultra formel, voir même trop formel pour un petit machin de 20 ans qui n'avait absolument rien à voir avec le domaine militaire, des sourcils froncés comme un mauvais super-héros de ces étranges bds que le vampiroïde avait lu sur Terre, elle était actuellement la plus belle caricature de quelqu'un qui veut avoir l'air sérieux mais qui ne l'est pas un seul instant. Darthestar ne savait pas, peut-être que le garde avait prit cela pour de la nervosité, mais en tout cas celui-ci acquiesça lentement et partit à l'intérieur de la tente en passant près d'Hodor, toujours occupé à sa contemplation douce et pleine de précaution du chat à ses cotés. Ré-ajustant son chapeau sur sa tête pour empêcher les rayons du soleils de plus en plus bas d'attaquer sa peau et de le brûler, il sentit enfin son coeur se détendre entièrement et le laisser libre sans ressentir tout le temps une pression incroyable lui briser la cage thoracique. Le temps passe ainsi tranquillement jusqu'à ce qu'on leur permette d'entrée, et Sunny passant la première, ils finissent tout deux à l'ombre de cette tente, désormais trouée au sommet.

« Bonjour, jeune femme.
-  Bonjour, Majesté !
-  Bonjour, Darthestar. Votre intégration au camp se déroule-t-elle bien ?
 -  Bonjour, mademoiselle. Mon intégration se déroule mieux que je l'espérais, je dois avouer, au moins les soldats ont-ils cessé de m'observer avec la haine dans leur regard, et ma présence lors de l'assaut est désormais assurée. Mais plutôt que cela, je vous présente Sunny , une élève prometteuse de l'archimage Tora. Si j'ai bien compris elle souhaite vous parler.»

Le vampire essayait d'être le plus calme possible mais encore une fois son coeur était repartie quand il avait vu Alice. Rah non il ne pouvait pas être amoureux, c'était juste parfaitement idiot. Il était juste comme tout les hommes qui pouvaient fantasmer sur la jeune femme, il était un de ces rats qui ne savaient pas se contrôler et voyaient au delà de la princesse un corps merveilleux qui ne pouvait que donner envie de se salir. Mais non pas l'amour, il préférait rester un monstre qui voyait en cette ange une simple femme bien faite plutôt qu'être un homme de bien qui s'était enamouré d'une femme bien supérieur à sa propre position, déjà mariée, et qui devait avoir une vie bien plus agréable sans sa présence maudite à portée. Soupirant intérieurement, il calma sa nervosité et son coeur du mieux qu'il pouvait et laissa Sunny en avant pour qu'elle puisse discuter avec Alice. Lui en avait déjà eut bien assez en pouvant échanger quelques mots avec la jeune femme dans le fond, cela lui était bien suffisant. Il observa le mobilier, le trou dans le plafond, sourit légèrement puis ramène son regard sur les deux jeunes femmes, se rappelant de ce qu'avait usé Sunny pour le confondre plus tôt... Et merde son coeur repartait à toute vitesse.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 20 avril 2014, 00:57:02
Sunny avait du mal à ne pas loucher sur les seins d’Alice. La robe étouffait plutôt bien le décolleté de la Princesse, mais on devinait, malgré tout, des seins confortables. Sunny devait se retenir, oui, car elle ne voulait pas que la Princesse mésestime sur elle... Ou ne la prenne pour une perverse... Ce qui, dans le fond, ne serait qu’une appréciation extrêmement exacte de la réalité. Après tout, elle avait envoyé un oiseau mater la Princesse dans son intimité. Si cette dernière l’apprenait, elle risquait d’être irritée. Sunny, en tout cas, le serait à sa place, mais elle savait que le vampiroïde ne dirait rien. Ce dernier répondit rapidement à la question de la Princesse, en profitant également pour présenter davantage Sunny :

« Bonjour, mademoiselle. Mon intégration se déroule mieux que je l'espérais, je dois avouer, au moins les soldats ont-ils cessé de m'observer avec la haine dans leur regard, et ma présence lors de l'assaut est désormais assurée. Mais plutôt que cela, je vous présente Sunny , une élève prometteuse de l'archimage Tora. Si j'ai bien compris elle souhaite vous parler. »

La Princesse sembla heureuse de l’apprendre, esquissant un léger sourire, avant d’hocher la tête, de haut vers le bas.

« J’en suis ravie, Darthestar. Votre aide nous sera un bien précieux durant le siège qui s’approche. »

Sunny estimait que la Princesse devait sincèrement le penser. On la disait franche, ouverte, et très accessible, à cent lieux de l’image traditionnelle du noble ou de la princesse arrogante vivant dans sa tour d’ivoire, et qui traiterait les autres avec un mépris  condescendant. Sunny sentait instinctivement que cette femme, malgré sa redoutable beauté, restait en effet très simple. L’apprentie magicienne nota alors que la belle tête blonde portait  de longs gants blancs, relativement élégants, qui ne faisaient que la rendre plus agréable encore. Sunny se sentait fondre de désir pour cette femme, et avait du mal à conserver son calme. Tout d’un coup, elle comprenait un peu mieux les malaises du vampiroïde. Comment rester calme face à une telle femme ? Comment rester stoïque face à un corps aussi élégant ? La servante de la Princesse, une belle femme à la peau basanée, restait dans un coin. C’était sûrement une esclave, mais elle ne portait aucun collier autour du cou, mais conservait une attitude discrète, soumise, effacée. C’était le signe qu’elle était une esclave, très clairement, mais Alice ne semblait pas la rabaisser à ce statut. Il était même possible qu’elle ait choisi de l’affranchir.

La Princesse se retourna alors vers Sunny.

« De quoi souhaites-tu me parler, Sunny ? »

Sa voix était douce, calme, infiniment belle. Sunny se sentit un peu gênée, sentant un frisson remonter le long de son corps. Parler à cette femme... Oui, voilà qui était éprouvant. Elle était belle, certes, mais pas seulement. Sa beauté ne se délimitait pas qu’à son enveloppe externe, mais aussi à son âme intérieur. Oui, cette femme était forte, et sa bonté influait sur Sunny, qui se sentait tout d’un coup étrangement timide, bien loin de la Sunny survoltée et intrépide.

« Je... Euh... Ben... C’est-à-dire que... Hum... »

Les mots venaient difficilement, et elle finit par poursuivre.

« J’aimerais avoir un autographe du célèbre ‘‘Joyau de Sylvandell’’ ! »

Inattendue, la demande ne tarda pas à amener sur les lèvres de la Princesse de Sylvandell un sourire amusé.

« Et bien, ma foi... Je n’ai pas spécialement l’habitude de faire des autographes... Et j’ignorais que j’avais une telle réputation au milieu des magiciens. Je me demande bien ce qu’on doit dire sur moi... »

Le ton était légèrement suspicieux, et Sunny peina à réfréner son rougissement. Elle s’emmêlait les pinceaux, mais répondit malgré tout, en essayant de ne pas paraître trop décontenancée :

« Et bien, euh... On vous dépeint comme une femme belle... Très belle, même, mais, aussi... On sait que... Euh... Votre mariage a pas mal fait discuter, et... Enfin... Ben, on trouve ça franchement cool, ce que vous avez fait, quoi... Sans vouloir vous offenser... Madame » rajouta-t-elle.

Alice sourit devant cette réplique timide et hésitante, puis reporta alors son attention sur le vampiroïde :

« Et vous, noble vampiroïde, qu’en pensez-vous ? Approuvez-vous mon union avec Sakura Korvander, ou non ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 21 avril 2014, 12:42:39
« J’en suis ravie, Darthestar. Votre aide nous sera un bien précieux durant le siège qui s’approche.
-  Je l'espère tout du moins. »

Le vampiroïde était quelqu'un d'assez terre-à-terre et même si sa nature à réfléchir sur des sujets qui parfois l'emmenait dans des paranoïa nombreuses et incompréhensible, il n'avait pas souvent le malheur de s'y perdre quand il s'agissait de lui et de sa position au sein d'une situation donnée. Le compliment d'Alice lui allait droit au coeur et il ne pouvait pas vraiment le refuser, surtout provenant de la première personne dont il pouvait espérer une telle phrase, mais il fallait aussi qu'il soit honnête dans son propos en énonçant sa position à lui, à savoir qu'il ne se jugeait pas assez fiable avec le domaine magique, pas assez fiable du tout, et que sa prétendue efficacité par Tora était pour lui l'équivalent certain de ses capacités, mais pas le moins du monde de sa manipulation actuelle. Bien pour ça qu'il avait tout fait pour avoir de quoi s’entraîner de son coté dés que le temps lui sera allouer, au moins avec des runes basiques, et ainsi de pouvoir changer son propos d'un "j'espère" à un "soyez-en certains". Jusque là, il restera de la plus grande modestie parce qu'il n'a proprement pas la valeur nécessaire pour venir se targuer d'une quelconque maîtrise magique dans le domaine.

« De quoi souhaites-tu me parler, Sunny ?
-  Je... Euh... Ben... C’est-à-dire que... Hum... »

Incroyable, Sunny serait-elle en train de perdre ses moyens devant la princesse ? Elle, la petite pile survoltée et perverse qui depuis le début lui tire le bras pour aller voir la descendante des Korvanders, elle qui avait été la première à s'amuser de l'image qu'il avait en tête pour pouvoir jouer de ses sentiments, elle était désormais incapable de parler correctement tant la nervosité l'avait gagner, tant la femme qui était en face d'elle était bien plus impressionnante qu'elle l'avait escompté ? Le vampire en était à la fois surpris, même si légèrement, et amusé, tellement amusé qu'un joyeux sourire était venu sur son visage éclairé un peu l'air solennel qu'il essaye de conserver dans le camps, alors qu'il n'est d'habitude qu'un homme plutôt doux et rêveur, chose que seule Alice a put contempler lors d'une balade. Mais là il ne peux pas garder son coté droit et irréprochable, pas devant la scène qui se déroule devant lui, avec cette Alice à la voix douce et délicate, et cette Sunny qui est tellement troublée qu'elle essaye vainement de reprendre le contrôle de ses mots sans y parvenir. Finalement la petite semble prendre une grande aspiration pour pouvoir s'exprimer, et lâche d'un coup toute sa demande pour vaincre son bégaiement :

« J’aimerais avoir un autographe du célèbre ‘‘Joyau de Sylvandell’’ ! »

Si Alice en fut étonnée, visible ne serait-ce que grâce à la demi-seconde de réaction que le vampire avait pu voir sur le visage de cette princesse chère à son coeur, il eut lui même un air surprit qui se rajouta à celui de son amusement, ne se doutant pas du tout qu'avec le discours qu'elle avait tenue jusqu'ici, un discours basé sur un jugement de la valeur de la Korvander, elle ai put prévoir dés le début de demander un autographe. Pourtant, vu comment cette demande avait été difficile pour Sunny, il devait quand même y avoir une part de vérité, ou au moins avait-elle tout fait pour pouvoir le prononcer donc il devait s'y trouver une quelconque importance, même si il ne s'agissait pas de son but premier. Etant donner ses échanges avec elle, le vampiroïde était plutôt pour dire que la jeune demoiselle ne devait plus pouvoir s'empêcher de penser au corps nue de la princesse, et ceci étant, la concentration de Sunny devait approcher le zéro total. Quand il observât l'air radieux sur le visage de la belle dame de Sylvandell, il sentit son coeur fondre une nouvelle fois mais refréna vite ce sentiment, ne souhaitant pas l'accepter si il s'agissait d'amour, et entreprit d'écouter la conversation avec engouement.

« Et bien, ma foi... Je n’ai pas spécialement l’habitude de faire des autographes... Et j’ignorais que j’avais une telle réputation au milieu des magiciens. Je me demande bien ce qu’on doit dire sur moi...
-  Et bien, euh... On vous dépeint comme une femme belle... Très belle, même, mais, aussi... On sait que... Euh... Votre mariage a pas mal fait discuter, et... Enfin... Ben, on trouve ça franchement cool, ce que vous avez fait, quoi... Sans vouloir vous offenser... Madame »

C'était vraiment un ravissant spectacle à observer, entre l'apprentie magicienne maladroite alors qu'elle était précédemment pleine de vie et prête à en découdre avec le monde entier pour avoir le droit à une petite vue intéressante sur Alice, et la princesse justement qui était là, rayonnante de cette aura de douceur, de pureté, de gentillesse qui surprenait toujours ceux qui l'approchaient, et qui actuellement était en train de rendre la magicienne encore plus nerveuse qu'auparavant. Darthestar lui restait de côté, les observant avec un doux sourire, bras croisés négligemment et l'air presque attendrie. Son coeur continuait à battre la chamade mais ça ce n'était même plus la peine qu'il lutte contre, tant qu'il serait près d'Alice cela se prolongerait, il le savait. Il repensait à cette histoire de mariage, il n'en savait que peu de choses dans le fond, si ce n'est que le marié faisait partie du bas-peuple apparemment, et que cela n'avait pas vraiment plus aux différents magistrats de la ville d'où provenait le marié. Scandales, échanges venimeux, la princesse n'avait pas cédée et avait ainsi remportée cette manche, obtenant ainsi son mariage avec l'élu de son coeur. Des histoires comme on en fait peu qui l'avait rendue très populaire auprès du peuple et des gens des classes basses et moyennes ... Enfin encore plus qu'avant...

« Et vous, noble vampiroïde, qu’en pensez-vous ? Approuvez-vous mon union avec Sakura Korvander, ou non ?
-  Je ... Oh eh bien si je devais expliquer cela en théorie ... Vous avez fait selon vos désirs, selon ce que votre coeur vous a dicté, et dans les termes d'un mariage c'est ce qui est le plus important. Je connais peu l'histoire, mais Sakura est le nom d'une femme je suppose, et je savais juste sinon qu'elle provenait des classes basses de la société. Mais on aime généralement sans réels buts dit raisonnable, et en ce sens, je crois que vous avez plus que bien fait de vous unir avec celle que vous avez choisie par vous même, et non dans un but politique. Après je suis un parvenu qui ne connais rien aux échanges royaux, et encore moins en amour, donc je ne peux pas vraiment être quelqu'un doté d'un avis clair et intéressant. »

Est-ce que ça lui faisait ... mal ? Il ne se comprenait pas bien, mais parler de l'élue du coeur de la jeune femme lui faisait étrangement mal, et ce n'était vraiment pas le genre de sensations qui lui plaisait. Il était pourtant parfaitement honnête et ne déviait même pas vers un autre sujet ! Pas le moindre mensonge, il était en accord avec tout ce qui lui venait à l'esprit, alors pourquoi souffrait-il de cet échange. Il n'en disait rien, souhaitant rester muet sur ce genre de sujet qui lui pouvait être gênant pour le vampiroïde et se contenta donc d'expliquer au mieux possible ce qu'il pensait de ce mariage entre Alice et cette Sakura. Du coup le vampire se demanda, mais est-ce que la princesse était lesbienne ? Cela pouvait être un bon plan pour la petite Sunny qui n'espérait surement que ça pour pouvoir enfin s'approcher "en personne" de cette poitrine qu'elle avait tant reluqué, et qu'elle reluquait encore de manière très peu discrète, quand le vampire n'était même pas capable de regarder réellement Alice, son regard étant perpétuellement fuyant quand elle s'adressait à lui. Il essayait bien d'échanger un regard avec elle mais ça le faisait rougir et il perdait ses moyens.

« Mais du coup j'ai une question ... Comment cela se fait-il qu'elle ne soit pas plus souvent à vos cotés ? Je ne l'ai pas vus au château, vous n'êtes pas sortie en balade avec elle, n'êtes pas en sa présence au camp pour pouvoir partager de votre temps, j'avoue me demander où se trouve votre aimée Alice. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 22 avril 2014, 02:25:59
« Mais du coup j'ai une question ... Comment cela se fait-il qu'elle ne soit pas plus souvent à vos cotés ? Je ne l'ai pas vus au château, vous n'êtes pas sortie en balade avec elle, n'êtes pas en sa présence au camp pour pouvoir partager de votre temps, j'avoue me demander où se trouve votre aimée Alice. »

Darthestar avait donné son avis sur le mariage, estimant que l’amour devait prédominer aux conventions sociales. Sunny, sur ce point, partageait son avis, même si Tora n’aurait pas aimé l’entendre. Une souveraine se devait en effet de faire prévaloir son devoir devant ses plaisirs personnels. Politiquement, il était très dangereux de se marier avec une esclave. C’était une manière d’embraser les poudres, de risquer un conflit social à grande échelle, des révoltes d’esclaves, et d’être perçue comme une mesure populiste. Tora aurait immédiatement vu les problèmes politiques qu’une telle union représentait. Sunny, elle, se demandait juste si Sakura était un bon coup. C’était la seule question vraiment intéressante ! C’était une ancienne esclave sexuelle qui avait des pouvoirs terramorphiques... Ce qui laissait entendre que la petite Princesse devait savoir s’occuper le soir. Rien qu’à l’idée de l’imaginer nue avec sa femme, Sunny en frissonnait... Surtout que les esclaves sexuelles étaient souvent membrées. Les Futanaris, c’était toujours plus vendeur. Sunny ne dit donc rien, son cœur battant la chamade.

Cette Princesse, effectivement, l’intimidait, mais il n’y avait pas que sa beauté légendaire, ou la douceur infinie qui semblait se dégager de son attitude... C’était aussi son sang. Le sang royal des Korvander, le sang béni d’Erwan Korvander, honoré par le Dragon d’Or en personne. Un sang chargé en vibrations magiques, ce que Sunny pouvait ressentir. La Princesse ne tarda pas à répondre à Darthestar.

« Mon aimée s’entraîne beaucoup, ce qui nécessite pour elle de voyager beaucoup... »

Elle ne comptait guère en dire plus. Sakura était en réalité chez les Formiens en ce moment, car elle avait appris qu’elle avait des origines formiennes, et avait été approchée par la redoutable Reine des Lames. Elle avait choisi de la suivre, malgré l’opposition de la Princesse. Personne ne connaissait cette histoire, pas même Ayano, et Sakura avait essayé de montrer à la Princesse qu’elle n’était pas manipulée, en lui faisant l’amour sous sa nouvelle forme, une créature aussi redoutable que sexy.

« Mais ne vous en faites pas, une Princesse ne peut pas réserver exclusivement son cœur à une seule personne. C’est tout un peuple que je me dois d’aimer. Je sais très bien que mon union avec Sakura a fait scandale, mais elle n’a aucun impact sur la succession. Disons que... Hum... C’est une manière de désigner officiellement celle qui sera amenée à m’enfanter. Rien de plus. »

Ou pas... Elle haussa en tout cas les épaules, comme pour souligner le fait qu’il ne fallait pas accorder à ce mariage une aussi grande importance que celle qu’on pouvait lui donner. Le mariage, effectivement, n’était pas une tradition sylvandine, ce que Sunny savait. Elle avait en effet lu des ouvrages sur Sylvandell à l’occasion de se voyage.

« En tout cas, intervint alors Sunny, je trouve que vous formez un très beau couple ! »

Alice sourit lentement, et hocha la tête.

« Merci... Bon, ton autographe... »

La Princesse récupéra une plume, un encrier, et la trempa dans l’encrier, puis écrivit quelques mots sur un papier de belle qualité, avant de la tendre vers Sunny.

« Est-ce que ça t’ira ? »

Sunny considéra le papier en clignant des yeux, et en lut le contenu :

Citer
À Sunny,

Pour une magicienne aventureuse et adorable !

Alice Korvander

Sunny hocha lentement la tête, visiblement émue, et déposa un baiser sur la joue de la Princesse.

« Merci, Majesté ! »

La Majesté sourit lentement, et hocha la tête.

« Alors, tu te tiens prête à affronter les démons de Mälrunn ?
 -  Euh... Croyez que j’aimerais bien, Majesté, mais... Je ne suis qu’une novice, vous savez... J’ai accompagné Tora parce que je voulais voir un peu à quoi ressemblait Sylvandell, et...
 -  Oh... Dans ce cas, il faudra que tu restes dans la région après ce siège. Si tu ne vois de Sylvandell que le désert, autant dire que tu n’as rien vu de mon royaume. N’est-ce pas, Darthestar ? Ne trouvez-vous pas la région de Sylvandell fascinante ? La limiter à un désert infernal où on étouffe toute la journée, n’est-ce pas un peu rébarbatif ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 22 avril 2014, 08:44:53
« Mon aimée s’entraîne beaucoup, ce qui nécessite pour elle de voyager beaucoup... »

Cette réponse l'amusa surement bien plus que ça n'aurait du à l'origine, et pour des raisons que personne d'autres que lui pouvait imaginer. C'était exactement ainsi que lui même était parti loin de chez lui suite à sa transformation, alors qu'il était en quête de celle qu'il considérait à l'origine de sa transformation, à savoir une divinité disparue du panthéon depuis maintenant des lustres. Sa vie en avait été en effet énormément transformée, et se qu'il avait considérer comme un entrainement, une évolution avait finalement prit l'aspect d'une suite de découvertes plus ou moins agréables, puis à la perte de sa conscience humaine. Après, il doutait qu'il y ai au monde une seule autre personne qui soit comme lui, mais du coup cette femme qui se trouvait être l'aimée d'Alice l'intriguait beaucoup, autant parce qu'elle était la personne la plus proche de cette princesse qu'il adorait, que parce qu'il s'agissait d'une personne qui semblait lui ressembler quand il était encore le naïf et simple chasseur des contrées du chaos, Balthazar. Enfin si elle était au loin il ne risquait pas de la retrouver dans les environs, aussi ne fondait-il pas de faux espoirs quand à une possibilité de la rencontrer.

« Mais ne vous en faites pas, une Princesse ne peut pas réserver exclusivement son cœur à une seule personne. C’est tout un peuple que je me dois d’aimer. Je sais très bien que mon union avec Sakura a fait scandale, mais elle n’a aucun impact sur la succession. Disons que... Hum... C’est une manière de désigner officiellement celle qui sera amenée à m’enfanter. Rien de plus.
-  Je ne m'inquiète en rien personnellement, je vous considère bien assez sage pour pouvoir faire des choix avisés à votre âge Alice. Ce serais un peu inquiétant autrement d'ailleurs, mais vous m'avez montré que vous êtes bien assez réfléchi pour ne pas faire d'actions inconsidérées. »

Le vampire voyait bien que cette histoire de mariage n'avait pas pour la princesse une importance fondamentale, et cela se remarquait bien facilement à son allure désinvolte quand elle en parlait : Rien de réellement enjoué, ou de réellement important, elle en parlait comme une action d'un jour, uniquement faite pour se rapprocher un peu de Sakura, une petite déclaration d'amour qui n'avait pas du tout le poids de ce que l'on appelle normalement les liens sacrés du mariage. Tant mieux dans le fond pour le couple si cela leur convenait, ce n'était pas le vampiroïde qui allait faire cas d'un tel comportement vis-à-vis d'une officialisation sacré qui à son goût prive pas mal de gens d'une liberté nécessaire pour se comprendre et comprendre autrui, à grand coup de "vous ne vous séparerez jamais, vivrez sous le même toit, élèverez vos chiards ensemble et ce jusqu'à ce que l'un crève et laisse l'autre sans rien". Quoi de plus morne que le mariage comme on l'entends dans les sociétés de Terra et de Terre. Enfin pour ce qui concernait le vampire, il se voyait mal se marier avec qui que ce soit, et restait seul dans son coin, c'était mieux pour tout le monde et évitait les soucis de coeur... Au moins jusqu'à ce qu'il tombe sur une certaine princesse qui discutait à nouveau avec Sunny.

« En tout cas, je trouve que vous formez un très beau couple !
-  Merci... Bon, ton autographe... »

Observer ces deux jeunes femmes pouvait faire naître quelques fantasmes chez les autres, l'une très digne et pure, l'autre très active, n'ayant pas vraiment sa langue dans sa bouche, toujours prête à une espièglerie et avec un comportement de garçon manqué indéniable. Oui il y avait là les beaux petits éléments d'une relation lesbienne sur laquelle plus d'un homme aurait envie de s'astiquer le poireau, mais le vampire était plus gêné qu'autre chose à cette idée, n'arrivant pas à prendre au sérieux la demande d'autographe de la part de Sunny quand il savait tout ce qu'elle avait eut en tête à l'encontre de la princesse. Le pire c'est qu'il savait très honnêtement qu'elle pouvait finalement n'avoir espérée que cela depuis le début et juste avoir un peu jouer sur les ressentis du vampire envers la dame Korvander depuis qu'ils étaient ensemble, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir des doutes envers Sunny qui restait pour lui une petite magicienne pleine de perversité et au caractère de garçon manqué. Observant Alice, il la vit partir prendre de quoi écrire, et l'observa tracer ses belles lignes sur le papier pour enfin l'offrir à la jeune fille qui se trouvait à ses cotés, celle-ci semblant désormais en plein émoi :

« Est-ce que ça t’ira ?
-  Merci, Majesté ! »

Cette réaction de jeune fille, la manière dont elle avait embrasser la joue de la princesse dans un élan de bonheur ne pouvait pas être feint, elle était vraiment heureuse d'avoir obtenue cette signature et ce petit message de la part d'Alice, et il devait avouer que ses doutes étaient parfaitement infondés. Sunny avait prit l'apparence d'une adorable jeune fille devant ce qu'on pourrait considérer comme son idole, et le vampiroïde se prendrait presque pour un grand frère qui observe une soeur au comble du bonheur, juste attendri par l'expression de joie intense qu'il observait sur le visage de la magicienne. Était-il en train de développer un complexe fraternel avec ce petit machin qui aimait à l'embêter ? Au moins pouvait-il se dire qu'elle ferait une excellente soeur, elle était juste un peu trop source de problème à son avis, et difficilement contrôlable. Il se demandait comment Tora arrivait à faire obéir son élève et à la faire tenir en place durant plus de dix minutes pour qu'elles puissent travailler sur l'art magique de la jeune fille. Finalement il préféra ne pas y réfléchir au vu de ce dont il se rappelait du lien charnel entre Sunny et Tora et se focalisa sur la discussion entre Alice et la magicienne heureuse :

« Alors, tu te tiens prête à affronter les démons de Mälrunn ?
 -  Euh... Croyez que j’aimerais bien, Majesté, mais... Je ne suis qu’une novice, vous savez... J’ai accompagné Tora parce que je voulais voir un peu à quoi ressemblait Sylvandell, et...
-  Oh... Dans ce cas, il faudra que tu restes dans la région après ce siège. Si tu ne vois de Sylvandell que le désert, autant dire que tu n’as rien vu de mon royaume. N’est-ce pas, Darthestar ? Ne trouvez-vous pas la région de Sylvandell fascinante ? La limiter à un désert infernal où on étouffe toute la journée, n’est-ce pas un peu rébarbatif ?
 -  Je dois avouer qu'en effet même si le désert est impressionnant, il n'y a pas grands chose à y voir par rapport à la région de Sylvandell la plus proche de la capitale. Ce lieu est vraiment un petit bout de paradis, surement l'endroit où j'aimerais m'arrêter et vivre si un jour j'arrive à payer ma dette à dame Dovahiiz et à ceux que j'ai blessé. »

Cette simple évocation du pays de Sylvandell avait éclairé le visage de Darthestar qui revoyait alors les belles plaines où il avait chevauché avec Alice, sa maladresse idiote dans le lac froid grâce à laquelle elle avait tant rit, leur course effréné sur les chevaux quand ils avaient traversés forêts et grandes étendues pour rejoindre les monts qui cerclent le bassin de ce beau pays, sans parler de la vue magnifique du lieu que semble chérir la princesse de ce pays. Non ce pays est surement le plus merveilleux qu'il ai croisé, même si il reste encore en dessous de la beauté de celle qui est destinée à le diriger. Le vampiroïde en reste rêveur un moment puis sent le regard de Sunny sur lui et se reprend vite fait, de peur que la jeune fille cherche à deviner ce à quoi il pense, chose dont elle serait capable au vu de ce qu'ils ont partagé jusqu'ici.Sans un mots il s'éclaircit donc la voix en cherchant de quoi parler à Sunny sans parler de ce qu'il n'avait qu'en tête, le visage de la princesse et son radieux sourire lors de cette journée qu'ils avaient passé ensemble, et son étrange questionnement : Comment s'entendrait-il avec elle si il était resté à ses cotés au lieu de foncer sur Mälrunn ?

« Pour te donner une idée Sunny ... imagine une région entouré de hautes montagnes, baigné par un soleil délicieusement chaud et bon, le tout dans des paysages qui feraient rêver les peintres et les poètes. Peut-être suis-je un peu vague mais c'est ainsi que je le définirais, c'est vraiment typiquement le lieu que les grand voyageurs cherchent pour s'arrêter, poser leurs jambes, et observer juste par plaisir de contempler un nouveau monde aux airs de merveilles. »

... Et diriger par la plus belle de celle-ci. Son regard se tourne vers Alice, qui le regarde pendant qu'il répond et il rosit. Son coeur repart au quart de tour et il sert son poing dans l'angle mort du regard de la princesse, ses ongles rentrant un peu dans sa chair, défaut classique d'avoir des extrémités tranchantes au bout des doigts. Calme, il devait rester calme, la princesse n'était pas une femme de son rang, et même si cette histoire de mariage laissait entendre qu'il pouvait se rapprocher d'elle, jamais elle ne le considérerait comme un ami proche, comme un ... amant ? Non il divague, pourquoi même voudrait-il d'une telle relation avec Alice, ça n'avait pas de sens, il avait abandonner le principe de sentiment depuis bien trop longtemps et jamais n'accepterait l'idée que son coeur puisse battre pour la descendante des Korvanders, c'était ridicule de sa part. L'air à nouveau perdu dans de vieux souvenirs, au moins ce coup-ci il pouvait faire illusion en faisant croire qu'il était à nouveau partit pour quelques souvenirs d'un voyage de deux jours en Sylvandell, et il finit par se redresser avec un grand sourire, son coeur calmer en partie et ses désirs étouffés sous un instinct simple de maîtrise de soi pour parler avec la princesse :

« Enfin vous en parlerez surement bien mieux que moi dame Alice. Sunny n'as pas le droit de Tora d'aller sur le champ de bataille, car même si ses capacités magiques restes supérieur aux miennes, elle n'a largement pas encore de quoi affronter de nombreux adversaires, aussi si vous restez ici, vous aurez toute l'occasion de discuter entre vous n'est-ce pas ? »

Oui c'est aussi un moyen de rediriger Alice vers Sunny ou de créer une autre discussion de manière habile, le vampiroïde étant encore assez peu adroit avec le sujet actuel, ne lui rappelant que trop bien que sa position vis-à-vis de la princesse est trop floue et bien assez maladroite pour créer moult problèmes.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 23 avril 2014, 02:07:01
« Pour te donner une idée Sunny ... imagine une région entouré de hautes montagnes, baigné par un soleil délicieusement chaud et bon, le tout dans des paysages qui feraient rêver les peintres et les poètes. Peut-être suis-je un peu vague mais c'est ainsi que je le définirais, c'est vraiment typiquement le lieu que les grand voyageurs cherchent pour s'arrêter, poser leurs jambes, et observer juste par plaisir de contempler un nouveau monde aux airs de merveilles. »

Ah... En réalité, Sunny avait du retenir à peine la moitié des mots que le vampiroïde venait de dire. Elle se fichait totalement du paysage de Sylvandell, sur le coup, n’ayant de yeux que pour la Princesse. Bien sûr, la jeune femme ne la regardait pas avec de grands yeux exorbités de perverse, mais en fronçant lentement le sourcil. Mains jointes dans le dos, elle se disait que cette femme était belle, et que ça serait cool, mais vraiment cool, de pouvoir rester à Sylvandell après... Peut-être pourrait-elle négocier ça avec Tora ? En arguant que c’était pour son éducation, pour se renseigner sur la magie dragonique, ou un truc du genre. Sunny était en train d’y réfléchir. Maintenant que le fruit avait germé, l’idée la travaillait, remuant dans sa tête. Elle allait sûrement trouver un moyen d’y arriver, Sunny était suffisamment inventive pour ça. Et être avec la Princesse... Hum, qui serait contre, honnêtement ? Sûrement pas elle !

Le vampiroïde parla à nouveau, expliquant que, effectivement, Sunny n’irait pas sur le champ-de-bataille, conformément à ce que Tora avait dit. Sunny l’avait déjà dit, mais ce n’était pas grave. La fin de sa tirade était intéressante : rester avec la Princesse... Sans ses gardes. Ladite Princesse hocha lentement la tête, et reporta ensuite son attention sur Sunny.

« Et bien, je pense que mon père me forcera à rester cantonnée dans ce camp, de toute manière, soupira-t-elle. J’aurais bien aimé me rendre sur le front pour soutenir nos hommes, mais, puisque nous ne sommes pas sûrs de ce qui se passera dans ce fort, il a semblé plus judicieux de me laisser ici, afin d’organiser la gestion du camp et pouvoir ainsi contenir une éventuelle contre-attaque. »

Holà, Sunny sentait que les choses dérapaient pour revenir à nouveau sur la stratégie militaire ! La jeune novice n’aimait pas tout ce qui était tactique militaire : on s’ennuyait à mourir en voyant des tacticiens déplacer des figurines sur des cartes en papier, en essayant de pronostiquer les éventuelles réactions ennemies. Sunny n’avait jamais compris une telle logique. Pour elle, il était vain d’essayer d’anticiper le futur, car la Nature était fondée toute entière sur l’idée de chaos et d’entropie. Elle comprenait que les hommes avaient besoin d’un plan, avaient besoin de sentir que quelqu’un les guidait. Tora leur expliquait que les « aveugles », soit ceux qui n’avaient aucun pouvoir magique, et un potentiel magique relativement faible, soit l’écrasante majorité des êtres vivants, étaient comme d’éternels enfants craintifs, qui avaient continuellement besoin d’être guidés. C’était un point de vue qui se voulait réaliste, et qui allait à l’encontre de toutes les utopies démocratiques sur la capacité des peuples à s’autogouverner. Tora estimait que le peuple était une notion indistincte et floue. Comment pouvait-on demander à des millions de personnes leur avis ? Chacun aurait un avis différent, et diriger un tel troupeau, en essayant de tenir compte de l’avis de chacun, serait une cacophonie sans nom. Même les expériences à très petite échelle, incluant moins d’une cinquantaine de personnes, avaient été un échec. On observait également ce phénomène dans les sociétés tribales ou dans les naufragés : il y avait toujours quelqu’un qui prenait les décisions pour les autres. Un meneur charismatique, un leader.

La véritable question politique, disait Tora, n’était pas de choisir le meilleur régime politique possible, mais le meilleur dirigeant possible. Que ce soit une tyrannie, une oligarchie, une gérontocratie, une ploutocratie, une technocratie, ou une démocratie, dès lors que le dirigeant était un homme juste et avisé, tout irait pour le mieux. Le rôle des magiciens était de les guider, et Sunny acceptait cette idée. Tirer des plans sur la comète, ce n’était personnellement pas son truc, mais elle en comprenait l’intérêt : rassurer la masse, rassurer les aveugles.

« Je serais ravie de veiller sur vous, Majesté ! » lâcha Sunny.

Cette remarqua dessina un sourire sur les lèvres de la Princesse. Surprenant Sunny, Alice tendit alors sa main vers elle, et lui ébouriffa tendrement les cheveux.

« À force, je vais finir par crouler sous les gardes, mais je ne vais pas refuser l’assistance d’une magicienne, même une novice. »

Sunny fronça les sourcils, et tint à faire une précision :

« Ne vous méprenez pas, Majesté, je suis une femme forte !
 -  Je n’en doute pas, répliqua Alice en souriant.
 -  Et..., rajouta pensivement Sunny. Hum... Quand toute cette histoire sera terminée, Majesté, je… Euh… Pourrais-je… Visiter votre royaume ? »

Sunny avait une autre idée en tête que simplement visiter le royaume sylvandin. La Princesse à la robe blanche sourit à nouveau, révélant ses dents, d’une pureté magnifique.

« Ma foi... Les portes de Sylvandell sont ouvertes à tout le monde. Qui sait, peut-être même t’autoriserais-je à visiter le Château royal... »

L’idée fit battre le cœur de Sunny, qui s’imagina immédiatement dans la chambre de la Princesse. Elle s’imaginait aussi être sa conseillère. Néanmoins, elle sentait que la conversation touchait à sa fin, mais crut néanmoins nécessaire de remonter le moral du « Joyau » en précisant :

« Vous savez, vous n’avez pas à vous en faire. L’Archimage Tora est extrêmement puissante. Avec elle dans nos rangs, on est sûrs de botter le cul de Mälrunn et de toutes les saloperies qui résident là-dedans ! »

Encore une fois, Alice esquissa un léger sourire.

« Puisses-tu avoir raison, Sunny, c’est tout ce que je souhaite, et je prierai en ce sens. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 23 avril 2014, 09:05:39
Elle n l'écoutait pas un seul instant, et c'était flagrant tant ça se voyait. la petite magicienne avait une idée fixe en tête et personne ne lui ôtera cette idée, ni ne serait capable de lui faire voir un autre aspect de Sylvandell que celui qu'elle désirait. Des formes de rêves, couleur de chair, le tout sous un visage radieux à la chevelure blonde douce, le tout rehaussé d'un sourire chaleureux et accueillant. Si cela n'irritait pas le vampire, du moins ça le gênait franchement de voir que la jeune fille était tout à fait incapable de se rapprocher de la princesse autrement que pour tenter de la dévêtir, Et il fallut toute la patience du monde pour que Darthestar ne lui envois un message télépathique pour lui faire comprendre qu'elle avait de la chance que la descendante d'Erwan Korvander soit réellement gentille et délicate, parce qu'elle trompait difficilement le vampire sur ses réelles intentions. C'est pourquoi il lui adressa un regard lourd de quelques reproches, mais finalement la jeune fille ne semblait même pas capable de remarquer le vampire tant elle était perdue dans ses rêves infantiles, et c'est finalement un petit soupir de déception qui s'échappa d'entre ses lèvres.

« Et bien, je pense que mon père me forcera à rester cantonnée dans ce camp, de toute manière. J’aurais bien aimé me rendre sur le front pour soutenir nos hommes, mais, puisque nous ne sommes pas sûrs de ce qui se passera dans ce fort, il a semblé plus judicieux de me laisser ici, afin d’organiser la gestion du camp et pouvoir ainsi contenir une éventuelle contre-attaque.
 -  Je ne peux pas vraiment être en désaccord avec votre père Alice. A l'instar de Sunny, je ne crois pas que vous soyez encore prête pour le champ de bataille et je pense dans le fond qu'il est bon que vous n'ayez pas encore à le connaitre. Le Roi pense à vos études militaires, comme Tora semble penser enseigner à Sunny la place d'un magicien dans les conflits, mais toutes les deux vous méritez encore de rester loin de ces carnages. »

Il disait cela sans préjugés, ne considérant ni Sunny ni Alice comme des personnes faibles, encore moins comme certains homme diraient, des femmes, incapable de vivre dans la violence et les sanglants échanges, mais il considérait que le monde de la guerre devait rester le plus loin possible de quiconque, et que tenir une arme pour tuer n'était pas une expérience à faire vivre à ceux qui était encore capable de vivre sans cela sur la conscience. Si cela n'apparaissait pas dans ses paroles, ça apparaissait dans sa voix, calme mais légèrement teinté de la tristesse bienveillante typiquement reconnaissable du vampiroïde, cette tristesse qui expliquait beaucoup de ses actions de tendresse envers les personnes plus jeunes que lui, et dont il pouvait éviter les expériences traumatisantes qu'il avait lui même put subir. Si encore cette nuance était perceptible, il savait aussi qu'il n'y avait quasiment aucune chance pour que Sunny la ressente, mais il espérait qu'elle avait le brin de sagesse suffisant pour comprendre les paroles de son mentor et amante, ce qui lui permettrait de se focaliser juste sur le principe de ne pas vexer l'amour propre d'Alice.

Et puis même si ses mots étaient légitimes, le roi de Sylvandell avait placé Alice de manière à ce qu'elle puisse malgré tout agir si le besoin s'en faisait, et le vampire réfléchissait tranquillement à cette possibilité en se demandait si il s'agissait juste d'un habile stratagème de la part de Tywill pour être sur que sa fille ne se prend pas de témérité pour aller sur le front, ou bien parce qu'il la pensait tout à fait apte à mener une arrière-garde de secours si les choses devenaient compliquer. Les connaissances militaires de la ravissante dame étant un véritable mystère pour le vampire, il ne pouvait tout simplement pas trouver la réponse à ce mystère, même si il jugeait tout à fait inutile la présence de cette arrière garde du point de vue de l'attaque. Si Mälrunn venait à vaincre Sylvandell et Ashnard, leurs cadavres serviront de nourriture au fort et ils seront vite relevés pour affronter leurs propres alliés, sauf lui qui est déjà passer par cette phase de non-vie, et ainsi il n'y avait juste pas la moindre chance qu'une arrière garde puisse tenir fasse à un tel retour de force. Si Alice se retrouve à la tête de cette armée, elle devrait surement rentrer à Sylvandell pour défendre la position, entrant dans une relation de siège ... Ce qui ne saurait tourner à l'avantage du genre humain.

« Je serais ravie de veiller sur vous, Majesté !
 -  À force, je vais finir par crouler sous les gardes, mais je ne vais pas refuser l’assistance d’une magicienne, même une novice. »


Cette réaction subite de Sunny ôta la morosité qui s'installait lentement en Darthestar alors qu'il ressassait les mauvaises prévisions qu'il avait déjà put faire en réfléchissant sur l'assaut contre le Nécromancien, et le retour de la part d'Alice le fit pouffer de rire dans son coin, assez audiblement néanmoins pour être entendu des deux femmes. Un peu gêné de n'avoir put le retenir, il cacha sa bouche d'un geste délicat et garda le sourire, un air enjoué sur le visage en observant les deux jeunes femmes et notamment Sunny qui ne semblait pas être aussi heureuse de la réaction d'Alice, même si elle venait enfin d'avoir un doux contact de la part de celle-ci. Surement qu'elle se sentait un peu rabaissée dans son désir de protéger ou d'assister la princesse, ou de se faire valoir à ses yeux mais en tout cas elle faisait la tête malgré le fait que la jeune femme ébouriffait ses cheveux dans un signe de familiarité qui aurait normalement fait rougir de bonheur plus d'un demoiseau et d'une prétendante. Darthestar ne voulait pas agir, il se contentait de regarder la scène avec un grand amusement et écouta attentivement, sa main devant la bouche au cas où l'envie de rire se refaisait soudaine et surprenante.

« Ne vous méprenez pas, Majesté, je suis une femme forte !
 -  Je n’en doute pas.
 -  Et... Hum... Quand toute cette histoire sera terminée, Majesté, je… Euh… Pourrais-je… Visiter votre royaume ?
 -  Ma foi... Les portes de Sylvandell sont ouvertes à tout le monde. Qui sait, peut-être même t’autoriserais-je à visiter le Château royal... »


Une réponse très honnête et sincère de la part d'Alice, comme toujours. Le vampire qui les observait de son coté sentait que la discussion commençait à tourner en rond, et Sunny réitérait ses demande, aussi il était peut-être juste de choisir de s'éclipser bientôt, mais avant il voulait vraiment demander quelque chose à la princesse, et si possible en privé. Il continua son observation muette d'Hamster-Sunny, complètement hypnotisée par le reptile d'argent que pouvait être la princesse de Sylvandell, et se dit que les rougeurs sur les joues de l'apprentie ne devaient pas être des plus pures et douces qu'il ai connu. Sans un seul autre mot, il soupira doucement, et écarta la main de son visage, l'envie de rire lui étant passée. Sunny pouvait être gentille, agréable et comprendre les autres, mais elle restait relativement jeune et parfois semblait oublier que le monde alentour était bien plus complexe que quelques mots. Surtout qu'il fallait qu'elle règle ses affaires avec Tora, et il faut le rappeler mais peu de personnes peuvent se targuer de tromper au phrasé une archimage.

« Vous savez, vous n’avez pas à vous en faire. L’Archimage Tora est extrêmement puissante. Avec elle dans nos rangs, on est sûrs de botter le cul de Mälrunn et de toutes les saloperies qui résident là-dedans !
-  Puisses-tu avoir raison, Sunny, c’est tout ce que je souhaite, et je prierai en ce sens. »

Si c'était aussi simple. Tora avait certes de nombreuses capacités, et en ce sens elle compensait en magie ce que lui même avait en force physique et en sauvagerie, mais il fallait être honnête, lui comme l'archimage n'étaient pas de taille face à Mälrunn et son dirigeant. Darthestar se doutait déjà que si ils voulaient vraiment réussir à quoi que ce soit, il allait falloir être en nombre, et il allait devoir agir sous sa forme bestiale, au moins pour que Tora, Loria et l'Omniprêtre puisse eux briser les protections du nécromancien sans qu'il ne puisse les attaquer, trop occupé à survivre à ses coups. Le soucis c'est que même en bête, il était loin d'être sur de pouvoir porter un coup fatal à cet être éthéré. Tout allait se jouer à rien, et lui comme beaucoup d'autres parmi les dirigeants de cette armée en avaient conscience, ce n'était pas pour rien si autant de précaution avait été mise en place au cas où il surviendrait une défaite dans le camp Ashnard/Sylvandel. Il s'approcha de Sunny et se plaça tranquillement derrière elle avant de parler avec la princesse, mettant de cotés ses réflexions pour l'instant présent.

« Sur ce je pense que nous allons prendre congé, mais avant j'aimerais demander quelque chose seul à seul à dame Alice, puis-je te demander de m'attendre dehors Sunny, ou bien de partir faire ce que tu désire mais au moins me laisser un temps avec elle ? »

Il ne laissa pas trop le choix et attendit que Sunny se décide à partir. Bien entendu il ne la pressa pas un instant, la laissant dire au revoir à son idole, son autographe encore en main, tout heureuse, et la vit sortir d'un pas léger au dehors. Première étape contre l'espièglerie, il se ferme complètement à toute intrusion télépathique ou magique, il sait que la tente est naturellement protégée mais on ne sais jamais avec une Sunny capable d'utiliser un oiseau pour observer une jeune femme. Deuxième étape, calmé son coeur pour ne pas que l'émotion lui coupe la voix quand il fera sa demande innocente à Alice, ne voulant pas qu'elle remarque à quel point elle le troublait juste parce qu'il bégaie au beau milieu d'une phrase sans pouvoir offrir la moindre explication tangible pour ce souci de locution. Troisième étape, une bonne inspiration avant de réussir à soutenir le regard bleu d'Alice, plein d'un certain questionnement. Ces yeux, ces lèvre, comme il pourrait en avoir envie, comme il pourrait la désirer tout entière contre son coeur. Quelle idiotie dans le fond, quelle utopie que d'avoir en tête de si étrange volontés :

« Alice, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais une fois l'assaut fini, je serais fais prisonnier et mené à Ashnard pour comparaître pour les crimes que j'ai commis autrefois, chose normale. J'aimerais vous demander si avant mon départ, il serait possible que vous veniez me voir si je suis incapable de venir vous dire au revoir par moi-même, qu'elle qu'en soit les raisons. Je suis extrêmement heureux de vous avoir rencontré, et je ne pourrais accepter de partir sans avoir pu exprimer toute ma gratitude envers vous. Puis-je donc vous demander un tel service ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 25 avril 2014, 01:56:56
La tactique militaire était quelque chose que la Princesse de Sylvandell connaissait plutôt bien. Ce n’est pas parce qu’elle ne savait pas se battre qu’elle ne savait pas étudier ou lire, et elle avait lu bon nombre d’essais militaires et de traités géopolitiques. La plupart de ces essais étaient ashnardiens ou nexusiens, remontant à une époque où Nexus avait envisagé de coloniser davantage le continent, et chaque puissance avait une philosophie différente. On aurait pu, sur Terre, comparer ça en opposant la logique atlantiste de McKinder et Spykman à la logique continentale de Ratzel et Haushofer. Concrètement, Nexus avait une géopolitique de la mer, considérant qu’il fallait dominer les océans et les mers pour étendre son contrôle sur le monde, tandis qu’Ashnard estimait qu’il fallait se constituer un « espace vital », en étendant son influence sur la terre. C’était l’idée de contrôler le « cœur du monde », tout simplement, soit en l’encerclant, que ce soit économiquement ou militairement, soit en le contrôlant physiquement. Ces deux philosophies diamétralement opposées se retrouvaient généralement dans la manière d’appréhender les combats. Les stratèges nexusiens avaient tendance à privilégier des assauts séparés, à attaquer sur les flancs en visant ainsi à encercler le gros des armées ennemies, tandis que les tactiques ashnardiennes reposaient sur des assauts centraux, afin de disloquer les fronts, en arguant que, une fois que le corps principal d’une armée était anéantie, la bataille était terminée. Alice avait ainsi lu bon nombre de commentaires de guerre et de rétrospectives sur des batailles militaires et navales, lisant à chaque fois des avis et des appréciations. Elle ignorait si elle serait une bonne tacticienne, mais elle avait pu donner son avis sur Mälrunn.

Moïra était favorable à une intervention massive, alors qu’Alice avait privilégié un encerclement, avec des attaques à différents endroits, afin de déborder les défenseurs. Son idée n’avait pas été suivie, Moïra préférant tout concentrer en un point pour passer les défenses externes, et ensuite s’infiltrer progressivement dans le fort, son plan restant d’atteindre le cœur du fort le plus rapidement possible pour tuer le Nécromancien, et en finir avec cette histoire. N’étant qu’une simple dauphine, une princesse héritière sans aucun pouvoir concret, Alice n’avait rien dit, préférant faire confiance à l’expérience de Moïra, même si elle avait eu un goût amer dans la bouche.

Quand Darthestar et Sunny étaient venues lavoir, Alice venait juste de finir de se changer, après avoir essayé l’armure qu’elle devrait s’habituer à porter en public. À l’intérieur de sa tente, elle préférait néanmoins des vêtements plus amples, et ce notamment à cause de la chaleur accablante qui tombait sur le camp. En robe, elle était bien mieux. Sa conversation avec Sunny et Darthestar semblait être sur le point de se terminer, lorsque Darthestar demanda à Sunny de partir. Cette dernière fronça lentement les sourcils, visiblement mécontente d’être séparée d’Alice. La Princesse savait que les académies magiques étaient souvent d’impressionnants lieux de débauche, et que les magiciennes avaient la réputation d’être des femmes de petite vertu, tout en étant extrêmement exigeantes sur leurs partenaires, mais elle se disait surtout que Sunny devait être intéressée par l’idée de devenir une magicienne auprès de Sylvandell. Les Sylvandins n’avaient effectivement pas beaucoup de magiciens, alors que le royaume devait sûrement en être imprégné. De plus, on disait que le sang des Korvander avait d’étonnantes propriétés magiques, suffisamment fortes pour permettre de perpétuer, à chaque génération, une alliance millénaire entre humains et dragons.

Sunny finit par sortir, mais il restait encore la servante d’Alice, qui resta dans la tente. Elle était en train de ranger des affaires dans un coin, et semblait donc, au moins en théorie, totalement étrangère à la discussion qui avait lieu entre Darthestar et la Princesse. Alice croisa lentement les bras, laissant ainsi le vampiroïde s’exprimer :

« Alice, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais une fois l'assaut fini, je serais fais prisonnier et mené à Ashnard pour comparaître pour les crimes que j'ai commis autrefois, chose normale. »

Elle était au courant, et acquiesça lentement, en hochant la tête. Darthestar voulait-il qu’elle vienne le défendre ? Elle ignorait si elle le ferait, s’il le lui demandait... Elle n’était pas avocate, et considérait que tout individu devait répondre de ses actes. Cependant, ce n’était pas sur ce point que le vampiroïde désirait s’exprimer, et il ne tarda pas à préciser le fond de sa pensée :

« J'aimerais vous demander si avant mon départ, il serait possible que vous veniez me voir si je suis incapable de venir vous dire au revoir par moi-même, qu'elle qu'en soit les raisons. Je suis extrêmement heureux de vous avoir rencontré, et je ne pourrais accepter de partir sans avoir pu exprimer toute ma gratitude envers vous. Puis-je donc vous demander un tel service ? »

Toute sa gratitude... Qu’est-ce que c’était censé vouloir dire exactement ? On pouvait interpréter ça de bien des manières. La Princesse hésita quelques secondes, s’humectant les lèvres, avant de finir par donner une réponse, esquissant pour cela un léger sourire :

« Et bien, c’est une requête plutôt atypique... Mais je ne vois aucune raison de la refuser. Par contre... Que voulez-vous dire par là ? Exprimer toute votre gratitude... Je dois vous admettre que je ne comprends pas trop ce que ça signifie. »

Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’était en effet une requête assez incongrue, et plutôt imprécise.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 25 avril 2014, 22:21:05
Le vampire, comme il s'en était douter, vit le visage de la magicienne se teinter de mécontentement quand il osa lui demander de sortir le temps qu'il adresse quelques mots privés avec Alice. Il s'en sentait désolé pour la jeune fille, mais il ne voulait pas qu'elle entende ce qu'il considérait déjà comme du domaine de l'intime, lui qui n'avait jamais réellement montrer de l'affection et de l'attirance envers une personne humaine. Il lui fallut malgré tout une longue bataille de regard entre lui et Sunny qui semblait vouloir imposer son désir par la force de la volonté, mais elle agissait contre plus têtu qu'elle, et finalement il la voit accepter avant de saluer avec élégance la princesse, montrant encore une fois son adoration pour cette dernière avant de sortir à contre-coeur. Il espérait juste qu'elle n'avait pas dans l'idée d'user une nouvelle fois d'un pigeon ou d'un oiseau quelconque qui passait par là pour se lié psychiquement avec lui et les espionner tout les deux par le trou en haut de la tente. Tant pis il allait juste falloir qu'il faille attention à ce qui se trouvait au dessus sa tête, qu'il garde un peu à l'oeil ce petit passage de voyeur.

Ils n'étaient certes pas seul encore, le vampire voyant bien la femme qui s'occupait silencieusement des affaires de la princesse, mais il ne pouvait bien sur pas faire cas de cette présence, la suivante d'Alice n'ayant surement pas l'indiscrétion de s'occuper des affaires de sa maîtresse, sans parler que même si elle les écoutait, il n'y avait point vraiment de soucis dans le sens où il s'agissait d'une femme qui devait être habituée à assister aux échanges entre la princesse et ses invités. C'est donc dans cette optique qu'il prit le parti de ne pas faire attention à cette femme et de s'adresser dés maintenant à Alice, malgré les quelques difficultés d'honnêteté qui progressivement l'empêchait d'entrouvrir ses lèvres pour en laisser échapper ses mots. C'est parce qu'il vit que la descendante des Korvander, bras croisés, attendait qu'il s'exprime qu'il finit finalement à passer au delà de sa gêne première et donc arriva enfin à faire sortir la demande qu'il avait tant besoin de faire avant de sortir de la tente. Il la vit acquiescer pour ce qui concernait la première partie de son propos, a but explicative, puis être quand même bien plus surprise de la suite, en venant à douter un peu de sa réponse sur l'instant :

« Et bien, c’est une requête plutôt atypique... Mais je ne vois aucune raison de la refuser. Par contre... Que voulez-vous dire par là ? Exprimer toute votre gratitude... Je dois vous admettre que je ne comprends pas trop ce que ça signifie.
 -  Merci d'accepter. Et pour votre question, je me le demande encore moi-même. Vous vous doutez bien que si je le savais déjà, je me serais permis de l'exprimer dés maintenant, mais je crois que je ne suis pas moi-même encore bien clair dans mes idées. Si vous voulez vraiment avoir une réponse à cela, disons qu'il s'agit d'une manière d'être sur de remercier une personne merveilleuse du peu de temps qu'elle m'aura accordée »

Souriant, il observe Alice encore un temps après cette réponse. Étrangement quand son coeur ne faisait pas des siennes, ou plutôt quand il était assez clair avec lui même pour pouvoir s'exprimer envers la charmante princesse sans que son palpitant parte pour faire le plus important des marathons de sa vie, il n'avait plus cette sensation d'être en train de jouer sa vie à caque instant quand il était en présence de cette incroyable femme. Il l'observait, détaillant son visage fin, ses grand yeux d'un bleu délicat, sa longue chevelure doré, sa gracile gestuelle, tout de cette jeune femme évoquait une telle pureté, à croire qu'elle était apparut au monde après que son corps ait été taillé dans les plus belles des pierres précieuses, et enrobé du plus beau plumage qui soit. Ces images pouvaient être considérés comme étranges mais pour le vampire, partir dans la poésie afin de décrire quelqu'un était surement une des plus belle manière de lui rendre hommage, quoi qu'autrui en dise. Profitant une dernière fois de la merveille sous ses yeux, il offrit un dernier sourire puis s'inclina respectueusement devant la dame de haute lignée, le bras repliée et la main sur le coeur, dans un symbole d'affection.

« Sur ce je ne vais justement pas prendre plus de ce temps précieux et vais moi même reprendre mes activités. Comme toujours vous savez où me faire chercher si vous désirez me parler ou avez besoin de mes services. Passez une bonne fin de journée Alice, à bientôt. »

Son coeur voulait qu'il ose un geste doux, vienne toucher cette joue, embrasser ce front, passer sa main dans la chevelure impeccable de la femme, mais il se retint, lutta contre ce coeur qui semblait le mener droit vers sa perte, et il se redressa dans le même geste rituel que plus tôt pour finalement se retourner et se diriger hors de la tente. Son corps n'était pas d'accord mais il ne lui laissait pas le choix, c'est quand même lui qui était aux commandes de son être non ? Il poussa donc le drapé qui servait de porte à l'abri de la princesse et sortit calmement pour apercevoir que le soleil disparaissait derrière les montagnes au loin, le crépuscule entamant lentement de s'imposer sur le monde. Retirant son chapeau, il regarda cette disparition avec un grand sourire puis s'avança un peu dans le camp, se demandant comment il allait travailler ce soir avec ce merveilleux ouvrage qu'on lui avait prêté. Se rendant compte qu'une chose clochait, il regarda autour de lui pour voir si Sunny n'était pas encore dans les environs mais ne vit rien qui ne ressemblait à une petite magicienne excitée. Surement avait-elle choisit de faire autre chose que de suivre un vieux vampire moisi.

Rentrant droit à sa tente, il refit dans sa tête le schéma de ce qu'il s'était passer durant la journée, et resta assez amusé de tout ce qu'il avait put connaitre sur lui et les magiciennes d'Ashnard, toujours aussi troublé de voir qu'il avait des capacités d'ordre magique alors qu'il avait toujours jugé la Chute des Glace comme étant une aptitude naturelle à sa nature de serviteur de la divinité draconique des glaces. Il regardait aussi sa relation avec Sunny sous un oeil particulier, l'oeil d'un frère envers ... un autre frère. Oui il trouvait décidément que Sunny faisait plus petit frère surexcité que jeune soeur dans sa manière d'agir, et les liens qu'il avait fait avec elle lors de l'entretien magique et leur séance d'observation interdite le laissait dans cette position d'un grand frère qui connaissait plus de chose qu'il n'aurait put le prévoir sur son cadet. Enfin bon cela devait surement expliquer pourquoi les magiciens finissaient par être si proche de leurs congénères, au point que la pudeur passe bien après les désirs. Il finissait ses petites réflexions quand il approchait enfin de sa tente, et c'est avec un sourire qu'il y rentra, posant le grimoire sur la caisse et soupirant. Allait-il faire un tour vers la fête de ce soir ou simplement rester ici pour pratiquer ? Il se le demandait ...
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 27 avril 2014, 02:03:17
« Il a envie de vous sauter, Majesté, un aveugle le verrait. »

La Princesse rougit confusément en se retournant vers sa servante, après le départ de l’homme.

« Qu-Quoi ?! » s’exclama-t-elle.

Sa surprise fit soupirer l’intéressée. En train de plier les draps, elle se retourna en souriant. Nala était une ancienne esclave à la peau chocolat, qui avait été capturée lors d’une expédition militaire ashnardienne menée dans les îles. Elle avait fini par se retrouver affectée au service du Château royal, dans les appartements de la Princesse, où elle avait rapidement pris ses aises, en constatant que le « Joyau de Sylvandell » était bien moins terrible que son père... À tel point qu’elle se permettait même des allusions sexuelles.

« Allons, princesse, ne me dites pas que vous êtes si naïve, si ?
 -  Mais...
 -  Tout ce que ce vampire a, c’est une envie de partager votre couche. Vous ne devriez pas être si surprise, vous êtes un très bon parti. »

Alice se rembrunit en baissant la tête, se pinçant les lèvres, ce qu’elle avait tendance à faire quand elle était gênée par quelque chose. « Une manière d'être sûr de remercier une personne merveilleuse du peu de temps qu'elle m'aura accordé », lui avait dit Darthestar. On aurait dit une phrase balancée par un politicien, l’une de ces phrases toutes faites qui, tout en étant censée vouloir dire quelque chose, pouvait être interprétée de telle manière que, en définitive, elle ne vaille plus rien signifier. Comment remercier Alice ? Est-ce qu’il s’agissait vraiment d’allusions sexuelles ? La Princesse en était troublée, car elle ne l’avait pas vu... Oh, elle avait bien senti que Sunny ne serait pas contre l’idée d’un câlin intensif avec la Princesse, mais, pour Darthestar...

Toute troublée, elle avoua alors, les mains jointes dans le dos :

« Pour être honnête, je ne l’imaginais pas... Porté sur la chose, se confia-t-elle.
 -  C’est un homme, Majesté » rétorqua Nala, comme si cette phrase avait réponse à tout.

Tout en continuant à ranger la tente, elle rajouta alors, pensive :

« Et vous, vous êtes l’un des éléments de fantasme  les plus importants dans l’Empire... Il paraît même qu’à Nexus et Tekhos, on...
 -  Je pense avoir compris ! la coupa Alice, en croisant les bras. Il n’empêche que... Hum... C’est perturbant, voilà ! Je suis sûre que tu te trompes. Tu vois du sexe partout, Nala !
 -  Parce que le sexe est partout, tout simplement. Pensez-vous donc dire le contraire, avec ce bel elfe que vous avez ramené de Kalkeïn ? »

Alice ne dit rien. Oui, certes, mais... Melendil, c’était différent. Il était d’une telle beauté qu’on ne pouvait que fondre devant ses beaux yeux azur, devant ses lèvres magnifiques, devant sa longue chevelure qui était à la fois élégante et sauvage, et... Et puis, il lui avait sauvé la vie ! Cependant, Alice saisissait l’idée. Elle en était toute rouge, et sentit alors les mains de Nala caresser ses joues, glissant sous son menton.

« Allons, ne pensez pas à cela, Majesté. Le cul, c’est bien, mais vous avez aussi un camp militaire à préparer. »

Dit comme ça, évidemment... Confuse, Alice hocha la tête.

« O-Oui, naturellement... Il va d’ailleurs falloir que je m’habitue à porter mon armure, je pense que ça sera mieux devant les hommes. »



Kytharn arriva le lendemain, en milieu de matinée.

On entendit les cors d’Hautegriffe résonner au loin, et Moïra se tenait sur l’un des miradors du camp, voyant une colonne noire se rapprocher au loin. Quelques dragons volaient dans le ciel, et Alice était à côté de Moïra, dans une armure légère (http://img78.xooimage.com/files/e/1/7/armure-3347b54.jpg), préférable à d’autres armures, trop lourde par ce temps sec et chaud.

« Diable, ce pleutre a ramené du monde ! s’exclama Moïra. Là, c’est la bannière de Du-Roff ! Je savais que ce vieux saligaud se joindrait à nous ! »

On pouvait entendre le grondement des cavaliers. Toute une troupe se rapprochait, comprenant des centaines de chevaliers. Moïra ordonna qu’on ouvre les portes du camp, et la troupe ne tarda pas à déferler dans le camp. Il y en avait bien plusieurs centaines. De la chair fraîche, menée par Kytharn, qui avait un sourire ravi sur les lèvres.

Le siège se rapprochait de plus en plus, maintenant.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le dimanche 27 avril 2014, 12:32:46
Première surprise qui l'avait frapper quand il était rentré, était le fait qu'on lui avait apparemment enfin installé une couche pour qu'il puisse se reposer autre part que sur le sable du désert, et il apprécia fort ce geste qui semblait enfin légitimer sa présence en tant que guerrier voulant protéger Sylvandell de la menace de Mälrunn. La deuxième fut de sentir Moïra dans sa tente, adjacente à la sienne, mais finalement peut-être était-elle trop occupée pour pouvoir se détendre comme elle l'avait fait la journée dernière. Le vampire lui-même se mit à y réfléchir et considéra son questionnement de plus tôt comme futile, et observa le livre qu'il avait posé sur cette caisse en bois avec un léger sourire, puis s'en approcha et le prit dans ses mains pour commencer à le feuilleter dans le noir. Il s'était demander si il pouvait aller profiter de la fête des soldats ? Foutaises, il devait être parfaitement près pour l'assaut contre Mälrunn, aussi devait-il maîtriser les arcanes concernant l'activation runique le mieux possible. Il se préparait à une bien longue nuit d'entraînement avec ce choix là mais ne voyait pas trop ce sur quoi il pouvait s'engager autrement, alors jusqu'à ce qu'il obtienne l'annonce du départ contre le fort, il allait tout faire pour s'améliorer d'arrache-pied.

Et ainsi la nuit se déroula dans la pratique d'art magique pour le vampire, art qui était bien le seul à l'épuiser autant. Il était d'une force physique supérieur à nombre d'êtres et de créatures sur terres, possédait un corps qui se régénérait à une vitesse prodigieuse et pouvait résister à des assauts qui aurait put détruire les murs d'un château, mais la magie était décidément un véritable point faible pour le vampiroïde qui, malgré toute sa bonne foi et tout ses efforts était bien obliger d'avouer qu'il perdait toute son énergie à essayer de pratiquer des sorts simples. Il avait pris les runes basiques jusqu'à facile, et s'entraînait en les inscrivant sur du sable qu'il avait humidifier, puis en tentant de les activer de plus ou moins bonne manière. Certaine marques d'ailleurs, notamment la marque contre les morts vivants l'avait terriblement brûlé à la paume quand il l'avait activé, le ramenant à un de ses éternels questionnement : était-il déjà mort ? Apparemment selon les termes magiques, il n'en était pas loin. Au moins arriva-t'il à l'aube avec une certaine pratique, et il ne se limita pas à celle-ci, prolongeait ses entraînements dans la matinée, puis dans la journée, ne sortant plus de sa tente.

Si quelqu'un entrait, ce serait surement un homme en sueur qu'il verrait, le corps tremblant et la main droite en bien mauvais état. On pouvait considérer que c'était propre à Darthestar de se pousser à bout pour une cause, et l'on ne pourrait pas avoir tort, mais vu son état de fatigue physique et mental, il est clair que tout mage un peu conscient l'obligerait à s'arrêter et lui retirerait le bouquin des mains pour qu'il ne puisse pas reprendre son inconsciente pratique excessive de la magie, mais le vampire ne pensant pas que le départ était pour aujourd'hui, il voulait absolument continuer, et il n'y avait personne pour l'arrêter. Traçant une énième rune sur le sol avec une précision maximale sur un sol comme celui qu'il utilisait, il souffla un bon coup et se remit à canaliser son énergie afin d'en emplir le sceau. Il avait appris pas mal de chose dans la nuit, notamment sur la quantité de magie à placer dans le sceau, qu'il avait sensiblement diminuer, et aussi la manière de l'activer, qu'il pouvait maintenant faire de manière lente et assurée plutôt que brutale, lui permettant ainsi de ne pas trop gaspiller d'énergie en des essais ratés, étant passer de 7 ou 8 tentatives pour l'activation d'une rune, à environs 3 avec beaucoup de fatigue.

Il se prépare à lancer le sort pour l'activer alors qu'il entends au loin les cors. Arrêtant son geste, il se redresse et observe dans la direction de ces sons, avant de fermer les yeux et de prolonger ses autres sens, odorat et ouïe, afin de comprendre ce qui arrive. Il passe la muraille, où deux odeurs familières captent son attention mais ne la retienne pas, puis il arrive dans le désert pour remarquer l'odeur particulière de Katharn et de ses troupes, revenant apparemment avec de nombreux autres soldats pour la future bataille. Ils ne seront pas de trop, et si ils arrivent c'est que l'assaut sera pour demain, partir aujourd'hui étant un risque de combattre au crépuscule et de nuit, domaine dans lequel il serait le seul à ne pas être désavantagé en comparaison du seigneur des ruines maudites et ses troupes. Sa curiosité, ou plutôt sa prudence satisfaite, il rouvrit les yeux dans sa tente et reprit son exercice, soufflant un bon coup avant d'insuffler sa volonté dans la rune pour l'activer, la brisant malheureusement et la laissant s'échapper sous la forme d'une volute de couleur bleutée. Un échec dont il n'entachait pas sa personne vu le nombre de fois où il avait échoué dans la nuit à vouloir activer rune sur rune.

Se laissant tomber au sol il regarda le raie de lumière rentrant dans sa tente, puis le livre ouvert sur la caisse de bois, et hésita à s'y replonger avant de repenser à quelque chose de particulièrement gênant maintenant poser sur le sable : sa main, ou plus particulièrement la paume de celle-ci, qui ne s'était clairement pas régénérée depuis le toucher du sceau contre les morts-vivants. Il fallait qu'il aille au moins laver ça, le point d'eau n'étant pas trop loin il pouvait se permettre une petite sortie pour pouvoir retrouver une dextérité manuelle convenable, et arrêter de souffrir sans raisons. Se levant, il prit son manteau et l'enfila avant de le fermer rigoureusement, puis prit son couvre-chef et enfin mit sur sa main valide le gant qui lui convenait, l'autre main étant assez désagréable pour dissuader le vampire d'accentuer la douleur en y plaçant un gant de cuir fait sur mesure. Pour la protéger il la mit juste dans la poche de son manteau, et il sortit enfin de son abri pour se diriger vers le point d'eau du lieu. Il ne s'attendait à rien d'extraordinaire, mais au moins de quoi nettoyer sa blessure et retourner à ses activités.

Il entendait les cavaliers rentrer dans le camp et sourit en se disant que tout ces gens augmentait définitivement leurs chances de réussites. Se déplaçant sur les grands axes, il essaye de se repérer au mieux pour trouver son objectif et le rejoint finalement assez vite pour enfin y voir la possibilité de soigner sa paume. Le point d'eau était constitué de barriques les plus hermétiques possible placer sous une tente afin de conserver une certaine fraîcheur. Seul un seul de ses barrique était ouvert à la fois, et des sceaux comme des choppes ou des bols étaient placer près de cette installation pour permettre de se servir un peu de cette précieuses denrée. Le vampire bien évidemment n'en prit que très peu, dans un bol, et s'installa dans un coin de la tente en espérant que personne ne rentrerait pour le voir se "laver" la main. Finalement versé de l'eau sur la plaie fit même plus mal qu'il ne l'avait prévu, mais en frottant un peu et en arrachant les morceaux de peaux ou de chair morte, il put finalement ôté de sa main le sable et les zones les plus sensibles de s'infecter, ne restait plus qu'à attendre que sa nature vampirique accélère les soins. Quand il sortit ce fut pour voir la cavalerie qui entrait et s'installait dans le camp, et il attendit tranquillement que cette effervescence se calma, réfléchissant durant ce temps à ses erreurs de la nuit passée et de comment s'améliorer un peu plus ...

S'il y a bien une seule chose qu'il devrait apprendre, c'est la retenue.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le lundi 28 avril 2014, 02:35:41
« Du-Roff a répondu, oui ! Eamon aussi, et j’ai laissé Sylgaze à Hautegriffe, afin qu’il continue à envoyer du monde. »

Katharn semblait ravi, tout comme Moïra, en voyant le contingent de troupes supplémentaires. Il y en avait... Beaucoup. Les chariots comprenaient des armes, des armures, mais aussi des troupes supplémentaires, comme des archers, des arbalétriers, et même des réserves de nourriture. Les chevaliers étaient fiers et élégants, visiblement désireux de partir à l’assaut, de massacrer Mälrunn et les hordes d’impies et de serviteurs du Chaos. Moïra inspectait les différentes bannières que les porte-étendards soulevaient, ravie de voir que son frère avait su apporter autant de monde. Le style direct et emporté de Moïra ne convenait pas souvent aux bannerets, et, sur ce point, il fallait bien reconnaître que Katharn avait un certain talent pour amener du monde. Il sauta à cheval, et remonta le camp en compagnie de sa sœur, cherchant à en savoir plus sur les magiciens. Moïra lui expliqua qu’ils étaient prêts, et que Tora l’avait assuré de la solidité de Darthestar. Katharn en fut rassuré, car il savait que, entre lui et sa sœur, elle était beaucoup plus méfiante que lui. Elle lui avoua à demi-mots ne pas faire encore totalement confiance au vampiroïde, et, pendant ce temps, les soldats saluaient le passage de Katharn, qui hochait parfois la tête.

Le duo rejoignit le quartier de commandement, où le massif Roi de Sylvandell était là. Même sans sa lourde armure, Tywill Korvander était une véritable masse, mesurant bien deux mètres de haut, et possédant des muscles lourds. Rares étaient les Korvander qui avaient pu porter l’impressionnante armure de guerre de Sylvandell, qui avait été forgée pour le petit-fils d’Erwan Korvander, un véritable colosse.

« On peut dire que vous avez mis le temps. Votre cheval s’était perdu en cours de route ? demanda-t-il, de sa voix caverneuse.
 -  Je ne voulais pas revenir avec trop peu d’hommes, Roi Tywill... Et puis, je voulais aussi vous laisser le temps de peaufiner une stratégie.
 -  Nous allons mener un assaut en quatre points, comme je te l’ai dit. Il n’y a qu’une entrée principale, et nous concentrerons nos forces dessus, tandis que quelques dragons soutiendront l’effort de guerre. Ainsi, si jamais des défenseurs tentent de nous repousser à l’extérieur, les dragons sylvandins les détruiront sans trop de difficulté.
 -  Ça m’a l’air cohérent. Quand lancerons-nous l’assaut ?
 -  Le plus tôt possible, j’en ai marre de ce putain de désert, et de ces saloperies de grains de sables qui me grattent les couilles. »

Katharn laissa planer quelques secondes, désarçonné par le légendaire franc-parler de Tywill Korvander. Ce fut finalement Moïra qui poursuivit à sa suite :

« On attaquera demain, le temps de préparer les troupes, et de leur répéter le plan d’attaque. »

Katharn hocha lentement la tête. Pour lui, ce serait aussi le temps nécessaire à se préparer. Le siège était imminent, et promettait d’être impressionnant. Il avait hésité à ramener des armes de siège, mais, finalement, il n’y avait que quelques solides béliers, qui serviraient à enfoncer la porte principale, ainsi que des balistes sur roues, qui permettraient de mieux protéger les soldats dans les grands couloirs. À l’extérieur, les dragons de Sylvandell offriraient un soutien efficace contre d’éventuels archers.

Tywill tourna alors sa tête en voyant sa fille, en armure, et hocha la tête.

« Elle te va plutôt bien, finalement, cette armure, petite crotte. »

Devant ce surnom peu flatteur, Alice rougit confusément, ce qui fit sourire le Roi.

« J’ai hâte d’en finir avec ces conneries, et de défoncer le cul de ces pisse-jarrets » grogna le Roi, en guise de conclusion à cette petite entrevue.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 28 avril 2014, 08:52:10
Beaucoup de cavalerie, un peu moins d'infanterie, en tout cas si il avait ramener du monde, Katharn n'avait clairement pas mollie durant ces deux jours, et le vampire ne pouvait qu'être impressionné par l'efficacité de l'homme à monter une armée digne de ce nom, même si il n'avait jamais vraiment douter en sa capacité à aller chercher l'aide nécessaire chez les alliés et les voisins d'Ashnard. Il observait tout ces gens rentrer dans le camp, s'installer rapidement et efficacement tout en installant des enclos pour toutes les bêtes qui provenaient avec eux. Le vampire eut une petite pensée d'ailleurs pour toutes les vivres nécessaire pour nourrir un tel amas de guerriers, mais finalement ne voulut pas se perdre dans des expectatives qui seraient surement fausses au vu de son manque de connaissance dans les domaines de gestion. Sa main fraîchement nettoyée dans sa poche, il vit passer devant lui tout un bataillon aux couleurs particulièrement mise en avant, et les laissa s'engager plus loin dans les chemins praticables du camp avant de se diriger dans l'autre sens, vers le quartier de commandement et plus précisément, sa tente.

Le soleil de la pleine journée l'agressait pas mal, et il devait avouer que plus tôt il retrouverait le confort de sa tente filtrant la lumière, plus tôt il serait en forme pour reprendre son travail intensif. Il se reposerait surement ce soir, prendrais le temps qu'il faut pour se donner l'énergie nécessaire à l'assaut sur Mälrunn. Même si la magie l'épuisait, avoir bu au cou de Tora l'avait grandement régénéré, aussi il avait des capacités largement supérieur que durant son premier contact avec la magie, ce qui lui permettrait de tenir encore quelques heures d'acharnement jusqu'à ce qu'il se repose afin de récupérer toutes les forces dépensées dans ces actions, et être frais et disponible pour attaquer le fort maudit. De toutes manières il ne lui restait encore que quelques runes à pratiquer dans les runes simples, aussi allait-il les essayer, puis surement s'arrêter pour la journée, ayant à ses yeux relativement progressé. Il se demanda du coup comment cet art était enseigner aux élèves d'Ashnard du coup, mais ne put avoir ce genre d'informations même en cherchant dans les souvenirs qui lui restait de son échange psychique avec Sunny. Tant pis, il posera la question une fois enfermé dans la ville des esclavagistes.

Faisant le chemin en arrière machinalement, il ne fit pas attention aux nouveaux regards qui lui étaient adressés, ceux des soldats tout frais venus qui avaient appris la nouvelle de la présence d'un monstre à leur coté, celui qui avait mordu femmes et demoiselles dans les rues de leur capitale pendant plusieurs mois. C'était reparti pour les ragots et les messes-basses, même si le vampire ne faisait vraiment plus cas d'un tel comportement chez ces soldats, trop concentré sur sa place et son rôle dans le futur assaut pour se laisser tomber à coup de mépris et de préjugés. L'un d'eux en serait même venu au poing qu'il n'aurait pas vraiment de raison de réagir, et il attendrait surement que l'homme ait pu enfin relâcher sa haine pour repartir dans un état qui de toute manière disparaîtrait au bout d'une heure de repos, alors à quoi bon envenimer les situations ? Il faisait ce pour quoi il était ici et point, les membres d'Ashnard et de ses alentours pouvaient échanger tout ce qu'ils voulaient sur son compte, ce n'était pas choses qui l'intéressait ou lui donnait envie d'y faire attention. Qu'ils s'enveniment en le voyant comme un monstre, c'est leur problèmes, pas le sien.

Arrivant au quartier de commandement, il sentit les odeurs mêlés des principaux dirigeant de cette attaque dans la tente prévue pour les réunions stratégiques, et s'attarda un petit peu pour démêlé le tout. Moïra et Katharn semblaient satisfait, vigoureux et prêt à agir pour le bien de leur patrie et de celle de Sylvandell, laissant comprendre au vampiroïde que l'assaut était pour tout bientôt comme il l'avait supposé. Un peu plus agacé qu'enjoué, l'être au sang de Korvander le plus âgé, Tywill, était juste à coté d'eux, et apparemment lui aussi remonté comme une pendule pour que l'assaut se fasse le plus vite possible, souhaitant apparemment éliminé ce danger rapidement afin de retrouver sa patrie verdoyante. Enfin, Darthestar sentit la présence de l'actuelle dernière descendante des Korvanders, qui elle semblait plutôt gênée pour des raisons qu'il ignorait. Bien sur tout cela n'était que des suppositions, mais il les faisait en se casant sur le rythme du sang, les mouvements qu'il y présentait et sa connaissance de ces gens, certes encore hasardeuse mais dont les grandes lignes n'étaient pas particulièrement obscures.

Il s'approchait de sa tente quand il les sentit sortir, aussi se tourna-t'il pour les observer d'un peu plus loin, à l'ombre de l'entrée de son lieu de vie en ce camp. Le père et la fille semblait en train de discuter, tandis que le frère et la soeur était juste en train de repartir dans une direction qu'il ne connaissait guère, peut-être la tente de Katharn, où il ne savait quel général qu'ils devaient aller voir pour régler une ou deux histoires de préparation du camp. Restant un peu sur Tywill et Alice, il les observa, discret, puis hésita un temps à aller voir le roi pour le remercier de son hospitalité, jusqu'à ce qu'il juge ceci inapproprié vu l'instant que le souverain passait avec sa ravissante fille. Il finit par soulever le drap qui cache l'entrée de sa tente et y rentre sans un mot pour se rediriger vers le livre, et re-déplacer le sable pour en faire une surface plane. Il estimais qu'il devait se laisser au moins sept heure de repos suite à son entraînement, ce qui lui laissait au moins autant de temps pour finir sa manipulation énergétique. Calme, il se préparait à retracer la rune précédente qui s'était terminée par un échec, sortant sa main encore mal en point pour reprendre ses activités. Allez courage.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 30 avril 2014, 02:29:36
Le lendemain matin...

*BOOOMMM !!! BOOOOOOMMMMM !!! BOOOOOOOMMMM !!!! BOOOOOOOMMMM !!!!*

Ils étaient tous là. Ils formaient une succession de carrés noirâtres sur la plaine désertique, observant tous le petit groupe se tenant en hauteur, sur une falaise. Il y avait là Tywill Korvander, Alice Korvander, Tora, Loria, Katharn, l’Omniprêtre, et Moïra, ainsi que d’autres personnes. Les cors et les tambours résonnaient en harmonie dans le désert, afin d’imposer le silence. Katharn allait parler, et l’homme laissa planer quelques secondes supplémentaires, avant de se rapprocher de l’appareil. C’était une sorte d’ancêtre médiéval du micro, de longs tubes permettant d’amplifier le son, et ainsi de se faire entendre dans toute la vallée.

C’était l’heure du traditionnel discours avant le siège.

« Soldats, camarades, amis, frères ! Aujourd’hui est venu l’heure pour l’Empire de poursuivre la mission que le Premier Empereur, et, depuis lui, toute la lignée de nos Empereurs, s’est fixée: civiliser ce monde, éradiquer les pratiques païennes, éradiquer les cultes maudits, éradiquer toutes les traces de malfaisance résultant des anciennes calamités qui, jadis, ravagèrent ce monde ! »

Il y eut une clameur au sein de la foule. Katharn laissa quelques secondes passer, avant de reprendre :

« Soldats, camarades, amis, frères ! Là-bas se trouve un substrat des maux des temps anciens! Une menace terrifiante, un prêtre des Dieux Noirs eux-mêmes ! Mälrunn est le nom de ce fort maudit ! Aujourd’hui, il nous appartient de mener une œuvre expiatrice en supprimant le mal qui rôde en ces terres ! Nous exterminerons la vermine ! Nous l’anéntirons, nous l’étriperons, nous la réduirons en poussière ! Les cendres aux cendres, la poussière à la poussière ! »

Son ton montait, et les soldats hurlèrent, provoquant une clameur de plus en plus vide. Les lances tapaient contre les boucliers, provoquant une ferveur qui faisait frissonner la Princesse. Elle devait bien admettre que Katharn avait un certain talent pour faire des discours motivants. Il n’avait même pas préparé son discours, y allant à l’instant, et leva la main,s errant le poing, en hurlant à nouveau :

« SOLDATS, CAMARADES, AMIS, FRÈÈÈÈRES !! Voici venue notre heure de gloire!! Oui, voici venu le moment d’occire le démon !! Nous purifierons ces terres, parce que nous sommes l’Empire... Nous ! Sommes ! L’EMPIRE !!! DISCIPLINE ! ORDRE ! DISCIPLINE ! Rappelez-vous vos instructions, SOLDATS, et pour qui vous vous battez ! Ne craignez nulle blessure, ne souffrez nulle inquiétude, terrassez vos peurs en gonflant vos cœurs de bravoure !! Pour l’Empire ! Pour l’Empire ! POUR L’EMPIRE !!!! »

Et la clameur fut répétée au sein de la multitude, entre les fracas des boucliers s’entrechoquant contre les lances :

« POUR L’EMPIRE !! POUR L’EMPIRE !! POUR L’EMPIRE !!
 -  VAE VICTIS !!
 -  VAAAAAAAAAAAAEEEEE VIIIIICTIIIIIIIIIIIIIIS !!! »

La plaine raisonna encore pendant plusieurs minutes. Un véritable tintamarre, tandis que Katharn avait brandi son épée, qui se mit à réfléchir les rayons du soleil. Il hurlait également, comme s’il était possédé, et, pendant un bref instant, Alide comprit pourquoi l’armée d’Ashnard était si redoutable au combat, et si crainte.

« EN FORMATION !! » hurla l’homme.

Le siège de Mälrunn allait maintenant pouvoir commencer.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le samedi 17 mai 2014, 15:34:43
Le matin avait été dur, et le vampire avait eut tout le mal du monde à sortir de sa torpeur régénératrice, néanmoins les ordres étaient les ordres, et il fallait entendre les soldats ce matin pour comprendre que le temps désormais était une affaire de secondes avant l'assaut sur Mälrunn. Les soldats étaient passés tentes par tentes pour prévenir de l'assaut et chacun s'armait et s'armurait afin de pouvoir être sur place quand les tambours commenceront à produire leurs annonces de guerre. Au milieu de cela le vampire était rester calme, s'était vêtu comme à son habitude et se préparait déjà mentalement à agir pour la réussite de cet assaut. Il était à ce jour non plus un être seul qui allait agir sous les ordres d'une divinité mais un guerrier sous les ordres d'un commandant, d'un général, et ce avec des centaines d'autres soldats, ce qui l'amenait à ne pas faire la moindre erreur afin d'éviter le plus grand nombre de victimes. Aujourd'hui il allait devoir agir pour et avec les autres, ce qui allait surement être le plus compliquer pour lui. Pourtant il ne comptait pas se débiner, et il finit de se préparer avant de sortir de la tente et d'aller vers le point de rassemblement, hors du campement sur le terre plein Ouest.

Il avait prit position avec les soldats dirigés par Moïra, en bout de bataillon et toujours aussi décontracté par rapport à la rigueur militaire. Il ne pouvait faire semblant d'être un bon soldat, c'était hors de ses capacités pour la simple et bonne raison qu'il n'y connaissait rien, aussi essayait-il juste d'être suffisamment respectueux vis-à-vis des autres membres de la troupe pour ne pas créer de nouveaux soucis, et attendait sans un mot que les généraux et commandant donnent leurs ordres. Il se laissa dire qu'il devait être facilement remarquable d'ailleurs, étant le seul combattant parmi tout ceux qui l'entourait à ne pas être armuré de la tête au pied et frappé du blason de l'Empire d'Ashnard. Il était littéralement une tâche encore plus sombre au milieu d'habit de fer mat, d'équipement tranchant, perçant, contondant et cela ne pouvait que créé encore une fois quelques regards dédaigneux à son encontre, malgré sa bonne volonté. Finalement il est bien heureux quand il voit les dirigeants de cette armée se réunir sur une falaise, observant la marée guerrière en contre-bas, puis qu'il entends enfin Katharn prononcer le classique discours d'encouragement à ses soldats, annonçant enfin le départ imminent vers les futurs affrontements avec les forces damnées de Mälrunn :

« ... SOLDATS, CAMARADES, AMIS, FRÈÈÈÈRES !! Voici venue notre heure de gloire!! Oui, voici venu le moment d’occire le démon !! Nous purifierons ces terres, parce que nous sommes l’Empire... Nous ! Sommes ! L’EMPIRE !!! DISCIPLINE ! ORDRE ! DISCIPLINE ! Rappelez-vous vos instructions, SOLDATS, et pour qui vous vous battez ! Ne craignez nulle blessure, ne souffrez nulle inquiétude, terrassez vos peurs en gonflant vos cœurs de bravoure !! Pour l’Empire ! Pour l’Empire ! POUR L’EMPIRE !!!!
-  POUR L’EMPIRE !! POUR L’EMPIRE !! POUR L’EMPIRE !!
 -  VAE VICTIS !!
-  VAAAAAAAAAAAAEEEEE VIIIIICTIIIIIIIIIIIIIIS !!! »

Manquait-il d'emphase ? En tout cas le vampire ne se sentait pas transporter par tout le discours de Katharn, pour la simple et bonne raison à ses yeux que tout cela se rapprochais plus à ses yeux de la grande annonce d'un massacre plutôt qu'à une purge sacré d'un mal parfait. Il n'y avait rien de bon à tuer, rien de bon à agir sous l'emprise d'une envie, d'une pulsion, d'un ordre, ou d'un tonitruant dogme prononcer par un général souhaitant pousser ses troupes à une sorte de sacrifice inconscient pour le résultat positif d'un assaut ou plus important d'une bataille. Ils allaient juste tuer, ôter la vie à des êtres conscients, qu'il soit déjà mort comme les squelettes et autres rebus de vie relevé par le nécromant, ou justement vivant, comme les mercenaires engagés par cet homme ou les tribus du désert qui avaient tenté de l'éliminer. Leur tache était de tuer, ils ne valaient donc pas vraiment mieux que ceux qui étaient en face, et c'est bien pour ça que Darthestar ne partageait pas l'enthousiasme de tout ceux qui l'entourait, ces guerriers qui eux semblaient tout à fait dans leur élément avec les "encouragements" de Katharn pour leurs actions futures. Au moins si ils étaient tous ainsi il pouvait comprendre pourquoi l'armée d'Ashnard était considérée comme terrible au combat.

« EN FORMATION !! »

Les rangs se resserrèrent, chacun pris sa position et il avancèrent dés lors vers le conduit par lequel ils allaient avancer vers le fort en ruine de Mälrunn. Outre les généraux qui connaissait les lieux grâce aux plans, et les dragonniers qui avaient surement pris le temps d'aller voir une première fois si tout était en ordre aux abords de Mälrunn, il était le seul parmi les soldat à connaitre exactement à quoi ressemblait ce passage. Si il ne se trompait pas, le premier assaut du nécromancien allait être lancé durant leurs passages entre ces deux gigantesques parois, et ils allaient devoir compter sur les dragons pour les protéger de ce qui pourrait les attaquer par les falaises. Autrement ils n'avaient qu'à avancer pour arriver dans la plaine stérile dans laquelle se trouvait le fort, surement le lieu où il y aura le plus terrible des affrontements, puis il devraient entrer dans le fort pour atteindre les runes et enfin se rassembler devant les murs de l'antichambre du nécromant. Ici allait être la partie la plus dangereuse pour lui et les autres mages en présences, sans parler des généraux qui allaient rentrer avec eux dans la salle. Ils ne pourront pas être beaucoup à s'y déplacer vu l'aspect particulier de la salle. Marmonnant à lui même, il marche machinalement le temps qu'ils arrivent devant le dangereux passage.

Il ne sais pas cependant ce qui l'étonne le plus, que le passage soit encore vide de danger, que rien ne semble surplombé les hauteurs, et tout cela dans le plus grand des clichés d'un coup fourré, ou qu'ils sent comme un flottement dans l'air. Serait-ce de la magie ? En tout cas si s'en était, Tora et Loria auront tout le temps de prévenir les généraux, aussi quand ils s'engagent enfin dans le large couloir rocheux, la seul chose qu'il prévoit est de tendre ses muscles et de laisser son instinct animal réveiller ses armes naturelles pour l'assaut qui ne manquera pas de se déclencher. Et en effet quand ils sont à mi-chemin, que tout l'armée s'est engagé dans le passage, c'est avec un cliquètement particulier que s'éveille leurs premiers ennemis, à savoir nombre de squelettes, s'élevant du sol pour emplir la suite du passage de leurs formes vides et de leurs troublantes lumières emplissant leurs orbites vides. Au dessus de leurs têtes, les choses semblent elles aussi s'activer, mais ça il n'a pas à s'en occuper. Au milieu des deux falaises, l'ordre de charge résonne alors que les premières lignes de soldats Ashnardiens prennent pas pour finalement courir vers leurs adversaires, les squelettes ne manquant pas de faire de même. Attendant son heure et les ordres de Moïra, le vampire attends pour l'instant, son instinct meurtrier s'étant enfin activé.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 18 mai 2014, 02:44:19
Le bruit des sabots et des bruits de pas faisaient trembler le sol, provoquant comme des roulements de tambour. Ils avançaient le long de la pierre, évitant le plus possible le sable, dans lequel il était facile de s’engluer. La chaleur était étouffante, et les magiciennes ne pouvaient pas faire un sortilège pour protéger une trop grande partie de la Fournaise. Ce serait trop épuisant pour elles, et Moïra et Katharn avaient fini par se dire que cette chaleur ne ferait qu’exciter leurs hommes, et qu’ils seraient ainsi plus enjoués à l’idée de rejoindre Mälrunn. Il était hautement improbable que le Nécromancien se laisse aller à envoyer trop de ses troupes dehors, car les dragons de Sylvandell veillaient sur eux. Katharn et Moïra restaient pour autant prudents, et leur armée était en train de rejoindre un défilé. Le canyon filait sur plusieurs centaines de mètres, et constituait un raccourci idéal vers Mälrunn. C’était néanmoins l’endroit idéal pour un piège, et les dragons volaient donc à proximité. Katharn était en tête, Moïra juste derrière lui, accompagnés des deux magiciennes, Loria et Tora. Les hommes suivaient donc derrière, certains brandissant la bannière de l’Empire d’Ashnard, un long étendard qui remuait très faiblement. Il n’y avait quasiment pas de faim, mais l’ombre des parois permettait de mieux se protéger.

« Méfiez-vous, annonça Katharn, je n’ai pas confiance... Je sens une menace.
 -  C’est l’endroit idéal pour tendre un piège », reconnut Moïra.

Le duo s’avança, et Tora avait les yeux fermés. La belle Archimage réfléchissait silencieusement, analysant l’environnement autour d’elle, et sentit alors la magie se former.

« Je sens une menace gronder... Mâlrunn vient nous saluer... »

De la poussière volait, et des Draugr apparurent alors. Les soldats-squelettes s’avancèrent, et les archers ashnardiens se déployèrent rapidement, balançant des flèches, mais qui ne firent pas grand-chose sur ces monstres.

« Ça ne servira à rien ! Avant-garde, à terre, chassez-les !! »

Mälrunn cherchait vraisemblablement à les affaiblir avant le combat principal, et les soldats-squelettes se heurtèrent aux puissants chevaliers ashnardiens, les épées de guerre des Ashnardiens brisant les monstres sous leur puissance. Ils poussaient des hurlements de rage, s’encourageant ainsi, et se heurtèrent à ces monstres. Tora était également descendue au sol, et ses mains étaient illuminées par deux boules violettes émettant des arcs électriques. Elle en balança plusieurs, fauchant plusieurs Draugr, les faisant exploser. Les Ashnardiens de l’avant-garde étaient les soldats les plus forts, et les armes des ennemis n’étaient pas assez fortes pour entailler sérieusement leurs armures.

Les squelettes ne tardèrent pas à disparaître, redevenant poussière.

« Un simple échauffement... Ne traînons pas trop... En selle ! »

La marche reprit à travers la gorge, et Mälrunn ne tarda pas à apparaître. Un château énorme, avec une multitude de tours. Les dragons de Sylvandell volaient en rase-mottes tout autour, ne détectant aucune présence, et, peu à peu, les Ashnardiens se rapprochèrent de l’entrée, restant néanmoins à bonne distance du mur d’enceinte. Le château était envahi par la poussière, mais les murs et les tours étaient toujours là, sinistres. Le vent du désert faisait remuer la sable, et Kanarth ordonna qu’on avance le bélier. Les soldats le tenant s’avancèrent en soupirant. Ils étaient épuisés, et, sous ce bélier, la chaleur atteignait des pics. Une épaisse porte était face à eux, et le bélier s’abattit sur cette dernière, la heurtant lourdement, faisant trembler la porte.

Comme Kanarth s’y attendait, il n’y avait aucune défense externe. Les forces de Mälrunn attendaient principalement à l’intérieur. À dire vrai, il était possible que la défense externe ne soit qu’un moyen de faire fuir les simples voyageurs qui se perdaient dans le désert.

« Rappelez-vous vos ordres de mission ! On ne sait pas ce qui se trouve là-dedans, et je ne veux pas d’erreurs une fois à l’intérieur ! »

Les choses sérieuses allaient commencer. Le bélier venait de défoncer les portes, montrant un grand couloir noirâtre menant à un énorme hall d’accueil.

L’entrée de Mälrunn.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 19 août 2014, 00:26:31
Connaissez vous la guerre ? Darthestar connaissait la mort, connaissait la souffrance, connaissait les affrontements mortels et plus ou moins dangereux, mais il était un grand oublié de ce phénomène appelé guerre, et ces premiers pas sur le champs de bataille furent une expérience qu'il osera caractérisée de folle. C'est un chaos sans nom où tous, même dans une armée aussi bien dirigée et ordonnée que celle d'Ashnard finissent par se retrouver mêlés dans une mélasse de chair, de sueur et de sang, où au bout d'un moment la présence d'alliés n'est plus qu'un vague souvenir, et où chaque adversaire avançant en face de soi n'est rien de plus qu'une cible à éliminer dans les plus brefs délais, quoi que ce soit. Bien entendu le vampire n'avait pas la place de ceux qui se trouvait en première ligne, ni dans les flancs, aussi le chaos qu'il connut durant l'avancée jusqu'au coeur de la forteresse naturelle de Malrunn ne fut pas celui que purent connaitre les soldats choisit pour être les premiers à l'assauts, mais il eut malgré tout l'occasion de voir ce carnage et ces échanges. Dans le fond il trouvait cela très bien que les squelettes invoqués dans cette cuvette naturelle soit de piètre force et qualité, ils avaient ainsi put s'avancer vers les ruines sans le moindre souci, et avec un minimum de blessé. Ne restait plus qu'une chose dans le fond, et cela, c'était la partie la plus compliquée du plan.

Ainsi, marchant sur les os et la poudre qui en était sortis quand ils avaient été broyés et découpés par les armes alliées, le vampire arrive aux abords de la structure sombre et malsaine de Mälrunn, le coeur même de ce monde de nécromancie et de vil influence. S'il fut la première fois mal à l'aise face à l'aura qui émane de ce lieu, il avait désormais bien moins de mal à effleurer la noire magie qui coulait naturellement des murs de ce fort, et qui suintait de temps à autres des quelques dalles encore existantes entre la roche et le sable. En regardant les soldats, il ne crut voir chez eux qu'un malaise naturelle, seul signe de leur ressenti envers l'aura malfaisante du site spectaculaire qu'ils prenaient d'assaut, aussi se focalisa-t'il vite sur l'avancée des troupes plutôt que sur le déroulement même des opérations. Le monde autour d'eux était calme, même quand ils avaient choisis d'enfoncer les portes sans attendre, rien ne venait à leurs rencontre pour les arrêter. Que fais-tu nécromancien ? Tu ne peux pas être aussi sure de ta puissance, pas au point de laisser une armée quasiment intacte rentrer dans ta forteresse sans soucis apparents afin d'en reprendre le contrôle. Ton aura baigne ces murs, tu sais ce qu'il se passe alors pourquoi ne fais tu pas un seul pas vers nous pour nous arrêter. Considères-tu que ces corridors seront assez dangereux pour que toute l'armée Sylvandine et Ashnardienne envoyée ici y perde la vie ? Quelle présomption ... ou quelle assurance.

« Rappelez-vous vos ordres de mission ! On ne sait pas ce qui se trouve là-dedans, et je ne veux pas d’erreurs une fois à l’intérieur ! »

En effet il avait du le comprendre, mais le comportement du nécromancien n'avait rien pour réconforter. Il aurait été plus simple de combattre à l'extérieur, car une vraie bataille rangée entamée, il y aurait u un exemple de peur, ou de méfiance de la part de leur adversaire. Là rien, le nécromancien les attendait avec toute la sérénité du monde, et cela devait, comme pour le vampire, peser sur la conscience du chef de l'armée qui devait surement y voir un danger d'autant plus intense entre les murs de la citadelle. Katharn les enjoignait à la prudence en réaction à ces constats et ces découvertes, prouvant par là sa maîtrise du champ de bataille et sa vivacité d'esprit, pourtant les choses restaient claires et immuables : Sur tout ceux qui allaient rentrer tout bientôt dans la forteresse pour aller activer les différentes runes du sceau, puis affronter le nécromancien lui même, il y avait surement une petite majorité qui risquait de perdre la vie au premier piège tendu par l'adversaire. Était-il monstrueux de penser ainsi, mais Darthestar savait que dans le cas où l'équipe avec laquelle il allait partir pour la rune se faisait prendre au piège, il faudrait qu'il les abandonne pour la réussite optimale de sa mission, et il n'allait surement pas hésiter pour d'autres vies. Il avait toujours agis seul, et même si aujourd'hui il était accompagné, les règles ne changeaient pas : l'on est responsable de sa vie, et ne pas être un poids pour les autres c'est savoir préserver la sienne. Cette règle là il la brisait souvent, mais ce coup-ci, entre ces murs, il ne pouvait se permettre un tel lâché prise.

Quand ils rentrèrent, les groupes furent séparés et chacun partis de son côté. Bien sur, même dans la citadelle de Malrunn, qui, faut-il l'avouer, est d'une taille impressionnante si l'on ne parle pas de démesure, il est difficile de faire se déplacer un armée entière, aussi ce sont de nombreux petits groupes qui ont été formés, puis qui se détachent les uns des autres au fur et à mesure de la progression dans l'incroyable bâtiment. Des groupes comptant donc entre quinze et vingt personnes se trouvent donc en de nombreux points stratégiques, au niveau des carrefours et des points fragiles de la défense éventuelle de Malrunn. Darthestar lui voyait les soldats de la troupe dont il faisait partie s'arrêter les un après les autres, échangeant à voix basse avec leurs camarades de gardes, sur le qui-vive, tandis qu'il continuait avec les soldats expérimentés les plus proches de Moïra et de la commandante elle-même. Il savait qu'elle comptait le garder à l'oeil, non seulement car sa méfiance ne serait jamais effacées, mais aussi parce qu'il était à l'heure actuelle une des pièces maîtresses de leur plan, et qu'elle considérait surement qu'en tant que membre du comité directif de cette mission, elle se devait de veiller à ce que cette pièce remplisse son rôle. Enfin c'est ce que pensait le vampire, et de toutes manières il savait que son extrême nécessité sur le champ de bataille allait drastiquement baissé une fois la rune enclenchée. Il était certes puissant, et pouvait consister une force de frappe supplémentaire de grande qualité contre le nécromancien, mais le nombre seras suffisant pour égaler son pouvoir une fois là-bas.

« Nous y voilà donc... »

La salle qui as servie à l'apposition de la rune est ce qui ressemble à une grande salle à banquet, dans l'aile ouest de la citadelle. La dalle qui maintient la rune se trouve relativement au fond de la pièce, et le vampire s'y dirige dés son arrivée afin de se mettre immédiatement en place. Non pas qu'il s'agisse d'insubordination envers Moïra, mais il ressent l'aura magique des trois autres manipulateurs de sorts, et deux sont déjà en place tandis que Loria est quasiment sur le point d'atteindre le couloir où elle vas trouver la rune qu'elle se doit d'activer, du coup il est un peu dans l'obligation d'être véloce dans ses préparations afin qu'ils remettent le sceau en place d'un seul coup, et non en apportant une pierre à l'édifice l'un après l'autre. C'est donc ainsi qu'il laisse son corps sans défense aux mains de Moïras et des 16 autres soldats restants avec eux tandis qu'il entame les premières incantations pour se préparer à la réactivation. Une fois qu'il se sent à l'unisson avec les trois autres mages, il enclenche sa rune, comme les autres, et un brusque changement opère dans toute la forteresse, rendant immédiatement à celle-ci une impression de vieille ruine plus que d'un fort de magie noire, et permettant enfin au vampire de sentir le traquenard. Il se redresse, regarde autour d'eux, puis se tourne vers Moïra avec une certaine précipitation avant de s'adresser envers elle ouvertement.

« Préparez vous vite. Nos ennemis sont déjà sur nous ! »

Il sent et perçois de l'agitation dans tout le fort. L'ennemi grouille de partout, et s'il n'avait jusqu'ici rien sentis, c'est bien à cause de la magie du nécromancien voilant leurs présences aux yeux et aux sens des membres présents dans la forteresse. Le sceau remit en place, la magie du nécromancien avait bien sur prit directement le chemin pour le corps charnel de cet ennemi juré, mais cela avait déjà permit aux troupe du grand mage de se placer de la meilleure des manières possibles, et d'attaquer soudainement tout les groupes en présence dans la forteresse une fois la supercherie annulé. Le vrai combat commençait, et tactiquement parlant le serviteur de Tzeentch avait pour ce coup-ci parfaitement remporté la victoire sur l'armée conjuguée de Sylvandell et Ashnard, ce qui les mettait tous dans une situation particulièrement délicate. Le vampire voulait s'attarder sur la présence de Tywill, comme sur celle de l'Omni-prêtre, mais il ne pouvait pas vraiment perdre de temps à vérifier s'ils se débouillaient dans cette cohue, car de nombreux ennemis commençaient déjà à arriver par les quatre entrées de la grande salle de banquet. Moïra comme ses soldats sont déjà prêt, quand au vampire, il a déjà commencé à relâcher une partie des limites de son corps. Ils ne pouvaient pas vaincre tant d'adversaires seuls, il allait donc falloir se faire un percée et retrouver vite d'autres combattants afin de faire une force armée assez puissant pour être efficace contre ce genre d'afflux. Enfin ça, c'est ce que pensait le vampire, mais c'est Moïra qui dirigeait cette troupe.

« Alors dame Moïra ... Que faisons nous ? »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 21 août 2014, 02:48:37
« Ah ben putain, j’aurais presque fini par croire que cette saloperie de fort était vide comme un cul ! Braves petits ! »

L’Omniprêtre venait d’enchanter la rune, et les soldats ennemis apparurent, jaillissant des murs, le sortilège d’invisibilité qui les dissimulait se rompant. Ils les encerclaient, se tenant depuis des balcons, balançant sur eux des flèches depuis leurs arcs. Tywill et ses forces se tenaient dans une ancienne et grande bibliothèque abandonnée, avec des voûtes en hauteur, dans les coins. Toutes les runes avaient été placées, en rencontrant une résistance presque inexistante... Jusqu’à maintenant. L’Omniprêtre fit appel à sa magie, créant un champ de force, et Tywill, de son côté, brandit l’impressionnant Marteau de Guerre de Sylvandell, un long marteau doré qu’il tint à deux mains. Il courut vers les premiers Draugr, et bondit en hauteur. Malgré son poids, il fit un saut prodigieux, et s’abattit comme une masse sur les Draugrs, déchaînant sur eux un élan de rage et de bestialité peu commun, son Marteau se déployant en faisant de grands moulinets autour de lui, fauchant les Draugr comme du blé, les explosant en mille morceaux. Les archers ennemis concentrèrent principalement leur tir sur lui, mais son épaisse armure le protégeait. Agacé, Tywill leva son marteau, et l’arme se mit à vibrer, avant que d’intenses arcs électriques n’en jaillissent, formant d’épais traits lumineux et étincelants qui explosèrent au contact des voûtes suspendues, faisant voler de la pierre en créant un nuage de poussières et d’ossements pulvérisés.

Pour autant, il ne fallait pas croire que Tywill était le seul membre de son groupe à se battre. Ses hommes combattaient aussi les Draugr qui déferlaient de partout, dans une indescriptible cacophonie.

« Repoussez-les ! »

Les Draugr étaient innombrables, et semblaient immortels, car, à chaque fois qu’ils étaient disloqués, ils se reconstruisaient progressivement, alimentés par la magie infernale de leur maître. Mälrunn avait soigneusement attendu que les forces ennemies soient dispersées pour lancer son armée, déployant toute sa magie. Les mains de l’Omniprêtre irradiaient de magie. Il lança de véritables bombes élémentaires qui explosaient au milieu des Draugr, répandant des jets de feu et d’éclairs qui partaient dans tous les sens. Tywill vit l’un des siens se recevoir un coup d’épée au torse, qui fit couler son sang, puis une autre lame dans le torse. D’autres Sylvandins se mirent à tomber, touchés par les ennemis, succombant sous le coup du nombre.

« Bordel, mais tenez la ligne, tas de cons !! »

Tywill frappa à nouveau. Son marteau heurta le torse d’un soldat-squelette, le coupant en deux, l’envoyant ricocher contre un mur au loin. Tywill fit tournoyer son marteau, et l’abattit violemment sur le sol, frappant si fort que des lézardes filèrent le long du sol. Toute la pièce trembla sur elle-même, des lézardes remontant le long du mur.

« Continuez à tenir ! Dès que le pouvoir magique de la rune s’enclenchera, ils disparaîtront !! »

Un autre soldat hurla quand un Draugr réussit à lui trancher un bras, son sang se mettant à jaillir. La lame l’égorgea ensuite proprement, et le cadavre tomba sur le sol. Les soldats se regroupaient progressivement au milieu de la pièce, submergés par le nombre... Lorsque la rune s’enclencha. L’Omniprêtre puisa alors dans cette dernière, et envoya une onde de force surpuissante qui recouvrit toute la bibliothèque, et fila au-dehors, le long des couloirs, dispersant les Draugr. La magie nécromancienne qui animait les Draugr se retira, se recentrant dans le cœur de Mälrunn.

Tywill soupira lentement, des flèches plantées dans son armure, et les retira rapidement. Aucune n’avait réussi à percer cette dernière.

« Il faut se dépêcher de rejoindre le centre du fort avant que Mälrunn ne reprenne le contrôle !
 -  Alors, on décarre ! »

Tywill s’avança rapidement, filant le long d’un couloir, descendant un épais escalier en marbre jusqu’à atteindre un grand couloir menant vers le cœur de la structure. C’était comme si un second fort se trouvait dans le premier. Ce grand couloir avec un tapis rouge et des statues à gauche et à droite menait à une sorte de profond puits au centre, dans une immense citerne. Il y avait trois autres couloirs similaires permettant de rejoindre ce puits, et, au centre, Tywill vit une autre forteresse, plus petite. Des ponts-levis permettaient d’y aller, mais ils étaient relevés. En bas du puits, il y avait un épais liquide vert, qui donnait à ce grand puits une ambiance verdâtre.

« Bordel de cul de chiotte !
 -  Il est au centre...
 -  Messieursdames, mon maître vous souhaite la bienvenue !! »

Tywill releva la tête en voyant un énigmatique individu sur l’une des plateformes de ce second fort. C’était Thunder (http://fc03.deviantart.net/fs70/i/2012/298/d/d/fire_enchanter_by_engkit-d5iwsrb.jpg). Il leva l’un de ses bras, irradiant de flammes, qui devinrent vertes. Il balança alors une violente boule de feu verdâtre vers les Sylvandins. L’Omniprêtre créa un bouclier magique, et la boule explosa contre l’onde de choc.

« Et il vous informe qu’il ne souhaite pas de votre présence ici !! »

Le fort interne se mit à irradier de magie, et une multitude de  gargouilles (http://th01.deviantart.net/fs70/PRE/f/2013/002/a/7/gargoyle_by_leopardsnow-d5q87lg.jpg) jaillirent du fort, attaquant tous les Ashnardiens. Les statues décoratives le long des couloirs se mirent également à se déplacer, se mouvant, et, dans leur dos, de nouveaux Draugr apparurent, chargeant les soldats.

Les quatre groupes ashnardiens se trouvaient dans chacun des quatre couloirs, proches entre eux, et à la fois séparés, distants.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 22 août 2014, 00:16:58
Les Draugrs étaient partout, plus ou moins forts, champions d'un ancien temps ou soldats tout juste enrôlés il y a de cela des centaines d'années, le tout dans une marée blanche d'ossements et de cliquetis de bouts d'armures en morceaux. Le vampire naturellement n'avait pas de crainte envers ces être, seuls les plus puissants pouvant surement l'ennuyer un peu, mais par sa nature même il surclassait ces squelettes dans le statut de mort-vivant, alors autant dire qu'il n'allait normalement pas se faire de mouron pour si peu. Sauf que ce coup-ci il faisait partie d'une troupe, et que cette troupe avait besoin de tout ses membres pour survivre, alors lorsqu'il vit les ennemis déferler en surnombre dans la salle, ce fut une angoisse particulière qui naquit dans la poitrine du monstre solitaire, l'angoisse de perdre des guerriers, des soldats expérimentés et loyaux face à ce mur d'adversaires deux-fois nés. Il fallait être honnête, la sensation était plus que désagréable et il eut le temps de se dire que si c'est ce que ressentait Moïra ou Katharn en permanence, alors il pouvait très bien les plaindre d'avoir à se parfaire dans autant de considération masochistes, tout en les respectant pour l'attention qu'ils pouvaient avoir envers ceux qui sont sous leurs ordres. De toutes manières la position du vampire était bien plus celle du mercenaire que celle du soldat, et en sommes il allait agir comme bon lui semblait ... et cela équivalait à tenter de respecter les voeux des dirigeants de cette armée : le moins de mort possible, car les hommes et femmes qui sont ici à se battre ont tous un lieu à rejoindre.

« Alors ?
-Protégez vous et repoussez les !
-A vos ordres ! »

Il n'en fallait pas plus pour le vampire, et il comptait bien en profiter car il était actuellement dans les conditions optimales pour combattre sans interruption et avec le moins de contraintes possible : il était dans un lieux clos, où les ténèbres étaient fixes, avec des ennemis qui n'avaient surement pas d'armes dont la magie pouvait le blesser réellement, et en plus il avait l'autorisation d'agir pour leur permettre de s'en sortir. Bon ce n'était pas parce que tout ces éléments étaient réunis qu'il allait non plus foncés tête baissé dans les adversaires tout en prenant sa forme de bête, mais il avait déjà l'opportunité de se lâcher un peu, et dés lors que les Draugr furent à sa portée, les coups commencèrent à voler si bien que le vampire cru par moment qu'il n'y avait même pas de réel danger chez ces adversaires ci. Les quelques cris de surprise ou de douleur qui survinrent à sa droite ou sa gauche lui permirent vite de comprendre que c'est surtout lui qui n'était pas du même niveau que les squelettes, tandis que les soldats normaux eux avaient encore en face d'eux des adversaires un peu faible certes, mais en large surnombre, et la fatigue était un facteur normal pour un être humain. Regardant Moïra, le vampire remarque qu'elle se débrouille tout aussi bien que lui pour l'instant, au moins n'as-t'il pas à avoir de doute quand au moral des troupes, la figure d'autorité est là, forte et immuable, personne ne viendrait ou n'oserait la faire chuter sans recevoir une explication musclé en pleine mâchoire, et cela restait de bon augure ... pour l'instant.

La bataille durait depuis quelques minutes quand finalement le vampire sentit comme un flottement dans l'air, une impression étrange et soudainement ses adversaires tombèrent, comme ceux des autres guerriers, et finalement c'est un tas d'ossements qui restèrent au sol comme seul reste d'une attaque qui aurait eut de très grandes chances d'éliminer tout les membres humains de cette troupe si ils étaient restés sur leurs pieds. Très vite après cette affrontement, le vampire étendit ses sens dans la forteresse, humant l'odeur du sang qui se trouvait dans les environs. Les troupes qui étaient sous les ordres directs des commandants avaient été plutôt réactives, et peu de victimes étaient à déplorer, mais les autres groupes de soldats avaient subit de graves dommages, tout particulièrement les troupes qui étaient avec Loria, et celle de la troupe de Moïra, dont un groupe entier avait d'ailleurs péris sans survivants. Finalement cette escarmouche avait fais plus de dégâts que souhaitée, et ils allaient surement avoir le droit à d'autres mauvaises surprises vu comment les choses se déroulaient, aussi le vampire prit le temps d'observer la troupe dont il faisait partie pour évaluer leurs chances de survie. Et hormis Moïra, il était clair qu'il n'allait pas falloir tarder entre les murs du nécromant. Au moins était-ce clair, et le vampire préférait avoir la vérité en face des yeux plutôt qu'une bonne vision très optimiste qui le mènerais à sa perte en plus des soldats. Approchant de Moïra, il fais un rapide rapport :

« Les blessés sont nombreux pour tout le monde, et surement plus de quatre-vingts morts sont à déplorer. Le sceau lui est bien installé, et nous pouvons tous passer à la suite du plan, l'élimination du nécromancien. Nous attendons vos ordres.
- On s'occuperas des morts plus tard, nous rejoignons les autres membres de notre troupe et poursuivons selon le plan, action ! »

Les troupes s'ébrouèrent puis se réunirent à une vitesse folle, le vampire constatant une nouvelle fois l'efficacité et la discipline remarquable de l'armée Ashnardienne quand ils étaient dans le feu de l'action. Quand à lui, il agissait à la manière d'un prédateur, il se préparait juste pour l'instant où il tomberait à nouveau sur le nécromancien, instant qu'il ne louperait pas pour se déchaîner et le réduire en monceaux de chairs et d'ossements dans sa salle du trône. Qu'il y arrive seul ou accompagner était une autre histoire, mais il n'avait que cet objectif en tête désormais que sa place dans le plan des généraux était accomplie, et que ceux ci avait eut leurs part de sa loyauté. Ses sens en alerte, il calculait du coup l'avancée de chacune des troupes et de leurs commandants, remarquant bien vite que parmi toutes les armées, c'était celle des Sylvandins qui avançait le plus rapidement, surement grâce à la connaissance experte du lieu par l'Omni-Prêtre, sans parler de la présence de Tywill qui devait singulièrement en imposer à ses soldats en termes d'exigences. Ils furent les seconds à attendre le long couloir à statues de pierres, et ce juste assez rapidement pour que le vampire puisse apercevoir l'éclat vert du sort de l'inconnu au loin. Il ne pouvait pas se jeter sur lui à cette distance, aussi allait-il tranquillement venir avec Moïra et ses soldats, mais au moins put-il capter le message que venait délivrer dette adversaire indésirable et apparemment d'une qualité martiale relativement élevée :

« Et il vous informe qu’il ne souhaite pas de votre présence ici !! »

Ok message très clair, si clair que le vampire aurait très bien put abandonner sa troupe pour agir comme le ferait un vrai seigneur de la nuit, sauf que l'éminent danger que risquait ses camarades de combat l'empêcha de foncer tête baissée afin d'offrir à sa troupe une chance bien supérieur de survie. En effet sitôt que l'homme avait prononcer ces paroles, il avait réveiller à nouveau les hordes mortes-vivantes qui s'étaient endormies sur les pavés du château, ainsi que les nombreuses statues existantes dans les couloirs et en dehors, s'exprimant en multiples gargouilles dont la force et la résistance étaient bien au-delà de ces bêtes squelettes dont un bon coup d'épée suffisait à réduire en charpie. Finalement le vampire rencontra ses premiers vrais obstacles avec ces gargouilles, la première qui lui tomba dessus ayant eut l'occasion de profiter de la surprise pour décoller un crochet magistrale au vampiroïde déconcentré. Crachant un peu de sang et de bave en se repositionnant, le deuxième coup de la bête manqua de peu le visage du vampire qui esquiva l'assaut comme il faut, puis lui attrapa le bras avant de le faire basculer par dessus lui, et lui casser son épaule lors de l’atterrissage. Certains auraient considérés l'affrontement finit à ce degré, mais Darthestar ne s'arrêta pas, usant de sa force naturelle pour écraser la tête de la gargouille au sol sans pitié. Faire le couloir pris un temps fou, obliger de se défendre à la fois à l'avant et à l'arrière devenant une véritable épreuve, mais la présence conjuguée de Moïra et Darthestar permit de faire la différence jusqu'à ce qu'ils parviennent au centre de l'édifice.

Quand il arrive c'est une bataille magique qu'il observe, l'étranger semblant prendre un malin plaisir à maintenir l'omni-prêtre dans une posture défensive qui ne lui permet pas de contre-attaquer aux assauts incessant du suppôt de Malrunn. Pour Darthestar, il n'y avait pas grandes chances qu'il remporte un duel magique, mais de sa position il pouvait au moins donner un sacré coup de pouce à l'ancien elfe par une action sommes toutes très simple : Dés sa sortie du couloir, le vampire récupère un des cranes des Draugrs éliminés et le projette avec violence dans le dos de Thunder, le choc produisant un bruit particulièrement gênant d'os qui craquent, surement le crâne plus que le corps du guerrier et mage serviteur du nécromancien, et projetant l'homme au sol dans la violence du coup, rompant le feu nourri qui assaillait l'omni-prêtre. Il aurait bien aimer voir comment Tywill et le chef du clergé allaient prendre avantage de cette situation mais malheureusement une énième gargouille fondit sur le vampire, l'obligeant à perdre de contact le centre de la pièce pour entamer une suite d'esquive très simple à réaliser face aux coups lourds et patauds de leurs adversaires réanimés. Finalement dans un plongeon, réaction vive à une attaque latérale, il arrache la tête de la gargouille de ses mains puissantes et la jette vite au loin pour pouvoir reprendre sa danse mortuaire.

Or le calme revient. D'abord les statues, puis les morts vivants s'éteignent à nouveau en s'effondrant mollement sur le sol pour les deux-fois nés, et en s'arrêtant entièrement de bouger pour les énormes constructions de pierres, laissant les dernières gargouilles encore vivante se faire acculer par les soldats restants et éliminées sans aucuns remords. Le vampire lui s'accorda un légère détente en cessant d'être sur le qui-vive, puis se retourne vers la grande pièce central, où le corps du précédent adversaire se trouve au sol, une bonne moitié portant les traces d'une combustion importante. Il ne sait pas qui a fait le coup, Tora et Loria étant elles aussi arrivées avec Katharn, mais le résultat est là et dans le fond il n'y avait pas vraiment d'autres solutions à cette situation, ils se seraient vite retrouvés submergés par le nombre d'ennemis si ils l'avaient laisser en vie. Les survivants se regroupèrent donc lentement dans la salle , le surplus s'installant dans les couloirs plus haut, et le vampire repris sa place de mercenaire, lentement, attendant que les directives soient donnés au vu de la réduction drastique de soldats vivants dans les murs de Malrunn. C'était le dernier assaut, il fallait que ce soit le dernier assaut, et Darthestar comptait bien en être certain. Il regardait Moïra et Katharn aux cotés de Tywill et l'omni-prêtre, qui affichait une mine particulièrement fatigué, tandis que Tora et Loria paraissait presque aussi fraiche qu'à leur entrée. Tout ce beau monde sentait la fin venir.

Et le sang, le carnage progressif et la tension finissait d'éveiller l'instinct du vampire, ses yeux couleurs d'ors étant réapparus, comme le bleuté de ses cheveux. Qu'ils ordonnent l'assaut, il n'en pouvait plus d'attendre.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le samedi 23 août 2014, 02:40:28
Tywill était la cible de Thunder. Mälrunn avait après tout choisi d’attaquer Sylvandell en tentant de capturer la Princesse, et, à défaut, Thunder entendait bien profiter du Roi de Sylvandell. Après son combat magique avorté contre l’Omniprêtre, il fit un bond prodigieux, qui l’amena par-dessus le précipice verdâtre. Le redoutable guerrier atterrit sur le sol, devant le groupe de Sylvandins, et balança un jet de feu tout droit vers Tywill.

« Viens là, face de cul, je vais te loger mon Marteau dans le fion, ça va te passer l’envie de me péter les burnes » grinça Tywill en serrant les dents.

Thunder ne répondit pas, et bondit vers l’ennemi, balançant depuis sa main des boules de feu. Elles rebondirent sur l’armure épaisse de Tywill, et son marteau fusa vers l’ennemi, l’attaquant sur le flanc. Thunder l’évita en bondissant, et sa lame en forme de croissant de lune, rattachée à son bras gauche, frappa l’armure, l’entaillant en repoussant le Roi de Sylvandell. Thunder atterrit ensuite sur le sol, et envoya une violente onde de choc droit sur le plastron de Tywill, repoussant ce dernier. Un Sylvandin essaya alors d’attaquer Thunder, qui bondit sur le côté, évitant son épée, et le frappa avec sa lame circulaire, le démembrant en lui arrachant un bras, et tournoya à nouveau, égorgeant le malheureux, dont le sang se mit à fuser. Tywill, de son côté, se reçut un violent coup dans le dos, émanant du fléau d’une des statues géantes qui s’étaient mises à s’animer. Leurs heaumes s’illuminaient d’une intense lueur verdâtre.

Tywill brandit son marteau, et un éclair en jaillit, frappant de plein fouet l’armure magique, la transformant en pièces détachées fumantes. L’épais Roi se retourna ensuite, faisant tournoyer son manteau, et attaqua à nouveau le redoutable et vif Thunder. Son Marteau se fracassa violemment sur le sol, mais Thunder l’esquiva en bondissant sur le côté. Il s’appuya contre le mur, s’en servant pour rebondir, sa lame en forme de croissant frappant Tywill dans le dos, sans parvenir à percer son armure. Le coup du marteau avait défoncé le sol, et le Roi se retourna afin de le frapper à nouveau.

« Foutu singe de merde !
 -  Tu es un piètre Roi, Tywill Korvander de Sylvandell. Un guerrier qui repose tout sur sa puissance et une grosse armure impossible à manier. »

Le Roi hurla de rage, et leva son marteau, déployant de violents éclairs en visant Thunder. Les éclairs frappèrent plusieurs gargouilles, les faisant exploser, mais aucune ne toucha l’impossible Thunder, qui continua à harceler Tywill. Furieux, le Roi de Sylvandell tenta à nouveau de le frapper, et Thunder s’abaissa, frappant désormais ses jambières, tandis que le marteau explosait un pilier, faisant voler des morceaux de marbres. Thunder bondit entre les jambes de Tywill, et planta le bout de sa lame dans son talon, s’enfonçant dans son armure. Tywill chavira sur place, et le bout de la lame se couvrit de rouge. Thunder retira sa lame et s’apprêta à nouveau à frapper... Mais un Commandeur envoya une onde de choc qui repoussa Thunder. C’était Oberyn, et le redoutable Commandeur, dans son élégante armure noire, se rua sur son adversaire, brandissant son épée. Thunder tenta de le frapper avec sa lame en croissant, mais l’épée en verredragon d’Oberyn tint bon, produisant une flopée d’étincelles. L’Omniprêtre attaqua alors à son tour, déclenchant sa magie, envoyant un puissant arc électrique qui frappa le torse de Thunder, provoquant un éclair blanc lumineux aveuglant.

Thunder fut repoussé et tomba dans le trou en hurlant.

« Ne jamais baisser sa garde... » commenta sobrement l’Omniprêtre.

Tywill hocha lentement la tête en grognant.

« Les fils de pute ont la vie dure. Tu peux nous confectionner une plateforme, ou une connerie magique de ce genre pour qu’on passe ? »

L’Omniprêtre hocha lentement la tête, mais tourna son regard vers Tywill, l’air grave.

« J’ai déjà vécu ça, Tywill... Ménage-toi, tu n’es pas invincible. »

Le Roi se contenta de grogner en haussant les épaules.

« Ouvre ce foutu pont, qu’on en termine ! »

L’Omniprêtre acquiesça lentement, et se concentra. Grâce à l’aide de Tora et de Loria, ils réussirent à former une sorte de plateforme magique virtuelle recouvrant tout le cratère. Tywill harangua à ses hommes de se dépêcher, et tous se ruèrent vers le château. La porte d’entrée principale s’ouvrit en grand, les amenant dans une pièce unique, composant le cœur du fort.

Mälrunn (http://img97.xooimage.com/files/d/c/3/generic_necropoli...jaywoods-4325699.jpg), qu’on appelait autrefois Jay Woods, se tenait là, au centre de la pièce, sur son trône.

« Ta résurrection est terminée, Mälrunn ! » annonça l’Omniprêtre d’une voix forte en se rapprochant.

Mälrunn, qui restait assis, hocha lentement la tête, son regard verdâtre croisant celui de l’homme.

« Vraiment ? répliqua-t-il lentement. Je te reconnais, elfe... C’est toi qui m’as scellé dans le passé. Mais, comme tu le vois, nul ne peut espérer me vaincre. Comment le pourrais-tu, alors que j’ai domestiqué la Mort... Que j’y ai réchappé...
 -  Tes jours sont comptés ! »

Cette remarque amena Mälrunn à rire lentement, avant de secouer la tête :

« Dis-moi, ne t’es-tu donc pas demandé où sont passés mes mercenaires ? Pourquoi il a vous a été si facile d’entrer dans Mälrunn ? »

Il restait toujours assis, et, sentant qu’il captait l’attention de son public, lâcha :

« Tandis que vous encercliez mon fort et m’envahissiez, mes mercenaires et mes Orcs vous ont soigneusement contourné pour attaquer votre camp... La petite Princesse est tout ce qu’il me fallait pour parachever ma résurrection. C’est gentil de me l’avoir livré sans défense. Pour vous récompenser, je vous accorderai une mort rapide... Mais pas forcément indolore. Il faut bien s’amuser un peu. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le samedi 23 août 2014, 21:34:00
Le vampire se faisait complètement oublié, même si dans son corps et son coeur s'éveillait une rage infinie pour celui qui l'avait pour une fois mis en difficulté par ses propres moyens, et qui sommeillait un peu plus bas, attendant tranquillement qu'ils approchent pour tenter de les éliminer le plus simplement possible. Oui il n'attendait que de mettre les mains sur le nécromanciens, pour deux raisons dont l'une était tout à fait louable, et l'autre purement instinctive et dangereuse pour le vampire et son entourage : Il voulait l'éliminer afin de débarrasser Sylvandell d'un ennemi plus que gênant et bien trop proche de leurs contrées, mais au fond de lui se trouvait la nature même du vampiroïde, et cette nature ne désirait qu'une seule chose, à savoir le sang du nécromancien, et donc la source de ses sombres arts. C'était presque plus fort que l'individualité de Darthestar, cette envie, ce désir de pouvoir qui le consumait dés qu'il trouvait la nouvelle origine d'un pouvoir qui parfois le surpassait et qui selon son être profond pouvait le rendre encore plus puissant. En son for intérieur, une bête avide s'était remise à bouger pour influencer le puissant vampiroïde, et les effets des multiples affrontements l'avait mis dans un tel état qu'il ne s'était pas rendu compte de cette influence discrète, insidieuse qui l'avait peu à peu rendu inapte de se rendre compte de son changement de forme. Peut-être était-ce le vrai vampiroïde qui essayait de refaire surface, comme à l'époque d'Ashnard, mais une chose était claire : Darthestar n'en avait pas conscience, et c'est ce qui faisait tout le danger de la chose.

Regardant le roi et le prêtre en première ligne, le vampire était en train de réfléchir à son comportement vis-à-vis des membres restants de cette armée, ainsi que du groupe directif de cet assaut, mais il savait bien qu'une fois le nécromancien en vue, il serait le premier à avancer face à lui, n'hésitant pas à prendre les coups de ses sort impies pour créer une brèche. De toutes manières il était évident que si cet ennemi avait mis en place quelques sorts pour se protéger des premières attaques dont il allait être la cible, c'était bien le vampire qui avait le plus de chances de s'en sortir en se les prenant de plein fouet, alors autant ouvrir la voie pour être sur d'en finir avec cette saloperie le plus rapidement possible. Non si il avait besoin de réfléchir, c'était pour savoir si il y retournait seul sans prévenir, ou choisissait de descendre normalement avec l'armée avant de se placer en première ligne et de l'attaquer sans merci. Comme depuis le début de son entrée ici, il avait voulut qu'il y ai le moins de morts possibles, et ce désir restait constant dans le temps, voir allait en croissant au fur et à mesure qu'ils rencontraient en face d'eux l'abrupte difficulté créée par les force du nécromancien et de ses serviteurs, aussi il ne voulait plus impliqué de simples humains dans cet affrontement. Il était question d'un combat de maîtres, et il ne fallait pas douter que toutes personne n'ayant pas au minimum la capacité martiale d'un commandeur allait droit à la mort en se dirigeant vers un lieu tel que le centre de la forteresse du nécromancien. Le vampire s'apprêtait à aller droit vers le chaos quand il sentit peser sur lui le regard de Tora. Mince ...

Il resta stoïque et attendit donc que l'ordre d'avancer fut donner une fois que les mages purent ériger une voie sauve pour tous, et avança donc avec le même empressement que les autre tandis que la lente transformation de son corps continuait de se faire. Si Tora l'avait remarquer ou non il ne le savait pas, mais une chose était certaine, elle l'avait vu vouloir partir seul, et si elle n'avait pas compris ce qu'était son désir premier, du moins devait-elle désormais avoir un oeil sur lui, surement par simple précautions. Si il voulait vraiment agir comme il voulait, c'était râpé, car il se doutait bien que la magicienne aura le don de l'arrêter si elle juge son comportement anormal, ou du moins dangereux pour ceux qui se trouvaient en ses alentours. Très bien, au moins avait-il une ceinture de sécurité au cas où il se mettait à faire n'importe quoi, mais il savait qu'il avait le plein contrôle de son corps, et que son envie croissante de se trouver face à cet homme n'était que le reflet de sa haine et de son envie de meurtre envers celui qui l'avait tant amoché. Qu'il se prépare, il allait bientôt rencontrer un être qui n'avait rien de semblable avec ce qu'il avait déjà affronté, et Darthestar comptait bien lui faire comprendre mille fois que ce coup-ci la surprise n'allait pas changer grand-chose à son comportement. Aujourd'hui était le jour où le vampiroïde allait réduire en charpie le fantôme de l'ancien seigneur de ces lieux, et lui faire retrouver sa prison magique.

Quand il pénétra au centre de l'édifice avec le restes des soldats et des commandants de cette armée, il put voir la surprise de nombres des guerriers, et le doute de ceux qui restent face à l'aspect étrangement changeant des murs et du sol, sans parler de l'apparence plus que dérangeant du trône sur lequel siégeait le nécromancien.  Finalement les seuls qui purent rester parfaitement calme à cette vision furent Tywill, grâce à son invulnérable bravoure, et les trois seuls connaisseurs de ces lieux pour l'avoir entr-aperçus une première fois dans leur existence, à savoir l'Omni-prêtre, Darthestar, et Tora lorsqu'elle put lire dans la mémoire monstrueuse du vampiroïde. Au centre, ce qui apparut à Darthestar comme étant son adversaire d'il y a une semaine fut particulièrement alarmant à son goût, et pour de nombreuses raisons plus que valable, à savoir avant tout qu'il avait enfin prit une forme pleinement humaine, et non plus cette aspect ombrageux, brumeux qui emplissait ses vêtements sans leur donner de réelles formes. Sa résurrection allait bon train, et tandis que Darthestar confirmait ses pouvoirs et se préparaient à l'idée de l'égorger, le nécromancien semblait avoir progresser encore plus vite dans son propre rétablissement, devenant enfin un être de chair dont les pouvoirs magiques devaient désormais être pleinement réveillés. Ce n'allait clairement pas être simple pour le vampiroïde de se charger de cet adversaire, mais il avait bonne confiance envers les autres membres de cet assaut pour finir le travail qu'il allait entamer dés qu'il verrait l'ouverture fatale ou l'occasion de se représenter au manipulateur des noires arcanes.

« Ta résurrection est terminée, Mälrunn !
- Vraiment ? Je te reconnais, elfe... C’est toi qui m’as scellé dans le passé. Mais, comme tu le vois, nul ne peut espérer me vaincre. Comment le pourrais-tu, alors que j’ai domestiqué la Mort... Que j’y ai réchappé...
-  Tes jours sont comptés ! »

Cette phrase était absurde en plus d'être fausse, et l'Omni-prêtre devait le savoir plus que tout autre, alors pourquoi s'emportait-il autant ? Cet homme qui n'en était plus un depuis des lustres avait devant lui toute l'éternité pour "vivre" et découvrir du monde les infinies détails qui se trouvaient en toute connaissance et savoir, et en ce sens il surclassait même l'incroyable longévité du haut-elfe, chose qui n'était déjà pas une mince affaire pour un être qui était né humain. Dans le fond si il existait parmi toute les personnes présentes à cet assaut quelqu'un qui craignait aussi peu la mort que ce nécromancien les choses seraient bien plus facile pour tous, mais même le vampiroïde ne pouvait se targuer réellement d'une parfaite immortalité de l'âme, aussi garda-t'il tout commentaire et laissa-t'il le prêtre s'embrouiller dans sa colère ou son désir de voir l'archimage mordre la poussière. Bien sur il ne fallait pas s'étonner de voir le maître de Malrunn se mettre à rire aux éclats quand son adversaire de quelques centaines d'années prononça une pareil ineptie et le vampire put sentir la nervosité du haut-elfe monter d'un cran. Quoi de plus normal, même lui était en train de faire un effort de tout les diable pour ne pas lui sauter dessus et lui faire connaitre la souffrance de mille morts afin de compenser son incapacité à quitter le monde des vivants. Et c'est en se maîtrisant ainsi d'ailleurs qu'il se surprit à se rendre compte qu'il était au bord de la libération complète de son être, avant d'abandonner l'idée d'y trouver une quelconque logique : Tant pis cela n'allait être que plus simple pour la suite, il allait faire une croix sur son perpétuel contrôle exceptionnellement.

« Dis-moi, ne t’es-tu donc pas demandé où sont passés mes mercenaires ? Pourquoi il a vous a été si facile d’entrer dans Mälrunn ? Tandis que vous encercliez mon fort et m’envahissiez, mes mercenaires et mes Orcs vous ont soigneusement contourné pour attaquer votre camp... La petite Princesse est tout ce qu’il me fallait pour parachever ma résurrection. C’est gentil de me l’avoir livré sans défense. Pour vous récompenser, je vous accorderai une mort rapide... Mais pas forcément indolore. Il faut bien s’amuser un peu.
- Ta résurrection hein ? Déjà faudra-t'il que tu survive jusqu'au retour de tes serviteurs »

Ce n'était plus sa voix, car ce n'était déjà plus humain comme ton. La mention d'Alice l'avait fait voir rouge, et la prétention de cet être dans son entreprise de tous les tuer avait finit de faire sauter le peu de raison qui s'accrochait en Darthestar, l'amenant à ce mélange de haine et d'exaltation tandis qu'il s'avançait vers l'être, son corps se transformant pour prendre l'apparence de la race dont il faisait partie, les vampiroïdes. Une bête immense, faites pour terrasser ce qui se trouvait sur son chemin. La réaction des soldats devait être surement à l'aune de la surprise que peut créer la vision d'une telle transformation, surtout quand celle-ci s'opère au beau milieu des rangs armées, mais il ne faisait déjà plus attention à ce qui l'entourait, et quand enfin il finit de prendre cette forme titanesque, il était quasiment arriver au niveau de l'Omni-prêtre et de Tywill. Si le nécromancien était impressionné ou apeuré par cette arrivée, il n'en montra en tout cas pas la moindre once, se tenant toujours aussi triomphant sur son trône, et regardant le reste des êtres en présence avec cet air qui donnait encore plus envie au monstre de s'acharner sur le corps mort de son adversaire. Faisant les derniers pas qui lui permirent de sortir des rangs des soldats, ces derniers s'étant de toutes manières décaler naturellement pour ne pas avoir à frôler l'être impie qu'était le vampiroïde, il put prendre toute la place qui lui était nécessaire et décrocha les lambeaux qui restaient de son haut pour enfin se retrouver libre de ses moyens.

« Tu ne vas pas mourir, ça non, s'exprima-t'il d'une voix rauque et profonde. Non, tu vas être réduit à l'état de simple esprit, et finir ta misérable existence enfermé dans ces murs une fois que nous t'aurons exécuté, et crois moi, tu m'as fais assez mal pour que je veuille te le rendre avec toute l'expertise dont je pourrais faire preuve !
- Tu es un idiot, avec tant de puissance tu aurait été l'un des plus grands champions de mon maître. Dorénavant seul ton âme nous suffira, le reste pourras pourrir sur les dalles de ce lieu. Maintenant vous m'excuserez, mais il est temps que je vous exécute tous !
- Rêves donc ! »

S'élançant dans un bond puissant vers le trône avant même qu'autrui puisse se rendre compte qu'il s'était déplacé, il comble la distance entre lui et le puissant nécromancien afin de lui prodiguer une frappe dévastatrice, bien préparé à l'idée de le réduire en charpie avant qu'il ne fasse démonstration de ses sombres arts. Malheureusement, les trois barrières qu'il s'était préparé comme défense firent un effet notable sur le vampiroïde, qui vit ses sens chuter drastiquement au début de sa course, puis sa force s'affaiblir de même manière avant d'enfin rencontrer la troisième protection, celle-ci se transformant en un rideau de flammes violacées et bleutées dévorant avec avidité le corps du vampiroïde. Cette accumulation de défense firent jurer Darthestar intérieurement, mais sa rage ne s'en trouva point altéré, et c'est ainsi qu'il parvint malgré tout à faire chuter son bras griffu de toutes ses forces sur le corps d'apparence frêle de Jay Wood, qui esquiva de justesse grâce à l'effort conjugué de ses réflexes et de l'avantage certain que lui conférèrent ses barrières. Immédiatement après, le nécromancien relâcha un épais brouillard dans la salle, nuage qui s'étala prestement dans le lieux clos avant d'occulter la vision de tout ceux qui s'y trouvait. Les flammes de la troisième barrière furent une source de lumière légère durant un instant, mais elles s'éteignirent surement sous l'ordre du mage, ne laissant ainsi qu'une longue trace sur le sol et de profondes plaies suintantes sur le corps monstrueux de Darthestar. Ce dernier oublia vite sa vue pour se servir de son flair pour repérer leur adversaire, et entama de le pourchasser de la plus efficace des manières possible, mais il était bien conscient que seul, il ne pourrait le vaincre, surtout dans l'état dans lequel il se trouvait désormais, affaibli et de plus en plus blesser par les contre-attaque du nécromancien, celle-ci étant redoutable de douleur et de précision.

« Tu ne sera pas le premier à mourir, mais je me promets de t'offrir un traitement de faveur. Par trop de fois tu m'as blesser, vampire. »

Les sorts commencèrent à fuser de la part du nécromancien, des flammes malsaines qui dévorent autant le corps que l'âme partant des doigts de ce terrible ennemi pour disparaître dans le nuage avant de provoquer quelques hurlements de douleurs. Le vampire tentait d'user de ces rapides lueurs pour localiser avec plus de précision son adversaire et le blesser sévèrement, mais il pouvait à peine le toucher, le gênant pour lancer ces sorts dévastateurs et lui provoquant quelques éraflures, mais laissant là son efficacité, incapable qu'il était dans son état de rivaliser avec l'agilité magique du nécromancien et son avantage dans cette fumée arcanique. Dans le fond Darthestar avait déjà abandonner l'idée de donner le coup de grâce à cette adversaire, car il savait que son corps tout puissant qu'il était ne tiendrait désormais le coup que peu de temps, les blessures causées plus tôt par les flammes s'ouvrant lentement, mû par une quelconque sorcellerie destructrice. Non maintenant il n'agissait que dans un seul but, le retarder, le gêner, l'empêcher d'agir comme bon lui semblait durant que les trois grands praticiens des arcanes de cette armée trouvent un moyen de faire disparaître cette brume extrêmement handicapante. Il ne sait pas depuis combien de temps il est au prise avec Jay Wood quand il sent une présence arriver à leurs portée dans la pénombre et asséner un coup qui en ferait trembler le sol, juste avant qu'il ressente les effets de la magie ambiante s'atténuer avec le brouillard. C'est bon ils arrivaient enfin. Quel dommage que la réussite de son retardement des plans d'exterminations facile du nécromancien se solda par une de ses flammes chaotiques qui lui arriva droit dans l'estomac, puis qu'un coup imprévu l'envoie en arrière, hors de portée de son adversaire. Mince, il n'allait pas finir aussi facilement vaincu quand même ? S'écroulant sur le sol, il commença à se relever péniblement alors que le brouillard disparaissait, et que l'affrontement face au nécromancien gagnait en violence.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 26 août 2014, 01:21:17
L’Omniprêtre comprit le plan de Jay Woods, et, par là, le plan de Mälrunn : sortir de ce fort, et pouvoir se répandre ailleurs. Suite à son lointain combat, dans lequel Erwan avait perdu la vie, Mälrunn avait été scellé dans ce fort. Il avait certes réussi à survivre, mais uniquement parce que son âme était reliée à ce château. Une erreur que les Sylvandins payaient en ce moment, une erreur que l’Omniprêtre comptait bien ne pas réitérer. Les jours de Mälrunn étaient comptés, oui, et il ne se laissa pas distraire par l’attaque sur le camp. La fille de Tywill était protégée, et ce n’était qu’une basse manœuvre pour lui faire perdre sa concentration... Qui réussit auprès de Darthestar. Devenant comme fou, le vampiroïde se transforma en une immense bête redoutable, et bondit vers Mälrunn, essayant d’user de sa puissance physique pour le battre... Il se heurta aux boucliers et aux flammes verdâtres de Jay Woods, et déploya ensuite un brouillard verdâtre pour se protéger.

« Bordel... ! grogna Tywill.
 -  Inutile de prendre des risques. C’est un prêtre de Tzeentch, les armes ne servent à rien contre lui.
 -  Alors quoi ? J’décarre d’ici ?!
 -  Ton Marteau est une arme magique, Tywill, lui rappela l’Omniprêtre. Une ancienne arme conçue par les prêtres de Batrok en des temps lointains. »

Le Roi hocha la tête, comme s’il comprenait ce que ça voulait dire. Il se retourna ensuite vers Oberyn, et lui ordonna de retourner au camp en emmenant avec lui une troupe de Commandeurs. Il restait encore des gardes au camp, mais pas assez pour retenir une tripotée d’Orcs et des mercenaires. Oberyn, qui était l’un des Commandeurs les plus proches d’Alice, acquiesça silencieusement. Cirillia serait au campement pour protéger la Princesse, mais elle ne serait sûrement pas contre un peu d’aide.

Entre-temps, Loria utilisait sa magie de Glace, et fit s’évaporer le brouillard magique. Tora attaqua ensuite en envoyant des éclairs surpuissants sur les boucliers de Jay Woods. Les éclairs rebondirent contre ses boucliers, et Loria, qui maîtrisait la Glace à la perfection, attaqua avec de multiples cristaux de glace, qui se fracassèrent contre les boucliers.

« Votre magie élémentaire ne peut rien contre celle de Tzeentch, jeunes arrogantes !
 -  Pourquoi as-tu si peur, alors ? »

Tora, la « Reine des Éclairs », se révélait digne de son surnom. Elle était encore plus puissante à l’extérieur, et, à l’intérieur, elle transformait cette pièce en un concert d’éclairs éblouissants, contraignant les soldats à rester à l’extérieur. Les longs cheveux de Tora filaient dans son dos, et Jay Woods finit par contre-attaquer, des tentacules verdâtres jaillissant de ses doigts. Loria inspira profondément, et souffla sur eux, les congelant sur place avant de les faire exploser d’un claquement de doigts, tandis que Tora fit exploser autour d’elle un halo de foudre.

Changeant de stratégie, Jay Woods fondit sur elles, sortant une épée verdâtre, qui se heurta au bâton magique électrique de Lora, produisant une myriade d’étincelles. Tora s’envola en arrière, et Loria en profita pour balancer un souffle de glace depuis son bâton. Jay Woods se téléporta à son tour, et balança plusieurs boules d’énergie magique verdâtres vers ses adversaires... Quand l’Omniprêtre balança un rayon lumineux de sa main qui frappa le torse de son adversaire, l’envoyant s’étaler sur le sol.

« Je suis un prêtre, Jay Woods. Un prêtre qui manipule la magie sacrée. La faiblesse des Dieux Noirs.
 -  Les... Les Dieux Noirs ne... Ne connaissent aucune faiblesse, prêtre. Surtout pas celle de tes Dieux fantoches. Jadis, j’avais failli détruire ce sanctuaire impie qui se dresse dans ces montagnes. Mon objectif n’a toujours pas changé. Même si tu me tues, Omniprêtre, Tzeentch dispose de mon âme, et me réincarnera dans ce monde. C’est ainsi que les choses fonctionnent. Vous n’êtes pas de taille contre moi.
 -  Pourquoi est-ce que tous les mages noirs mégalomanes ne peuvent s’empêcher de parler ? C’est une technique de déconcentration de l’adversaire préconisée dans vos manuels de formation, ou ça vous fait vraiment bander ?
 -  Sale impertinente, je vais... »

Loria tendit sa main, et un jet mortel de glace frappa Jay Woods, congelant au passage le couloir, et les alentours de l’homme. C’était l’une de ses plus redoutables attaques : le Diamond Dust (https://www.youtube.com/watch?v=HC1vz9_pTq0). La magie se concentra autour d’elle dans une sorte de halo éblouissant, et, depuis l’une de ses mains, elle congela la zone devant elle, formant d’épais cristaux de glace, Jay Woods se trouvant au milieu. Loria avait littéralement jeté un froid, et les cristaux semblaient sur le point de se rompre. Elle claqua alors des doigts... Et la glace explosa en mille morceaux.

De Jay Woods, il ne restait plus qu’une curieuse fumée verdâtre. Loria, qui s’apprêtait à chanter sa victoire, sentit alors un pic magique terrifiant se former... Puis un rayon verdâtre jaillit depuis cette masse verdâtre, la frappant de plein fouet. Loria poussa un hurlement de douleur et s’écrasa sur le sol, du sang jaillissant de son nez. Jay Woods se rematérialisa ensuite devant elles, mais Loria ne semblait plus apte au combat.

« Je l’admets, vous êtes douées, Mesdames. Il fut un temps où vous m’auriez surclassé... Avant que je ne rencontre Tzeentch, et avant qu’il m’offre tous ces pouvoirs. »

Il s’était reconstitué tellement vite... C’en était à peine croyable.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 26 août 2014, 16:56:16
« Votre magie élémentaire ne peut rien contre celle de Tzeentch, jeunes arrogantes !
-  Pourquoi as-tu si peur, alors ? »

Eh bien elle ne rigolait pas ! Le vampire observait la suite de l'affrontement tandis qu'il essayait péniblement de se régénérer des flammes impies qui l'avait dévoré plus tôt, et qui continuait encore maintenant de le mettre à mal par le biais de la sorcellerie. Ce n'était clairement pas une mince affaire, son corps même au paroxysme de sa puissance devant lutter contre les sceaux que les barrières de Jay Woods lui avait apposé, et de se retrouver actuellement hors combat le mettait dans une rage peu appréciable. Il avait au moins le plaisir d'avoir en très grande partie maîtrisé leur adversaire le temps que Loria fasse disparaitre la couverture magique du nécromancien, et ainsi avait évité de très nombreux dommages à ses alliés ce qui aurait put être dramatique, mais désormais incapable de continuer l'affrontement avec eux, il se sentait terriblement réduit. Focalisé sur sa régénération, il prenait le temps qu'il fallait pour que son être se reconstitue, même si pour l'instant son don vampirique restait au point mort face aux morsures magiques de l'incandescence de Tzeentch, les deux s'annulant mutuellement. Finalement il était dans la même position que Loria fasse à leur ennemi. Les coups s'annulait, mais ce n'était que l'affaire d'un instant, et bientôt la différence de niveau allait faire que l'un ou l'autre allait prendre le pas sur son adversaire.

Mais ils étaient venu à plusieurs, et cela n'allait pas être de mauvais augure dans cet affrontement, la nécessité de combiner leurs forces étant un réel avantage pour la coalition Ashnard-Sylvandell face à l'être qui avait surement gagner en puissance avec les centaines d'années où il était rester enfermé dans les profondeurs de Mälrunn. Quand il y repensait, il se demandait bien quel était la valeur de cet homme, ancêtre de la dynastie de Sylvandell, qui avait sut combattre le nécromancien avec pour seul allié l'Omni-prêtre, et qui avait malgré tout vaincu cet être infâme au prix de sa vie. Surement était-il d'une incroyable puissance, d'une finesse tactique à nul autre pareil, et que Jay Woods n'avait pas la surpuissance qu'il affichait désormais, mais il ne pouvait pas ne pas être impressionné à l'idée que cet ancien roi s'était ainsi tenu devant ce monstre de puissance tandis que lui, tenant en titre des arts et pouvoirs de nombreuses espèces n'avait été qu'à peine capable de lui provoquer quelques éraflures. Quand la foudre rejoignit la glace pour provoquer dans la pièce une véritable tempête électrique, le vampire roula un peu en arrière et se mit à genoux, commençant à dominer les affres que provoquait la magie du nécromancien sur son corps et entamant enfin une régénération qu'il pouvait considérer comme satisfaisante, surtout au niveau de son ventre, lieu où un véritable cratère de chair bouillie et fumante était encore en train de lui faire connaître la plus insupportable des douleurs.

Face à la magie, la magie. Ce n'était plus une affaire de retenir le nécromant, il fallait le mettre à bas, l'affaiblir pour lui donner un coup de grâce qui ne manquerait pas de le rendre inoffensif, afin de le rendre définitivement incapable de riposter à leurs assauts, et enfin régler son compte à cet être qui par trop de fois avait manqué de réduire les terres de Sylvandell, puis celle avoisinantes, en un indescriptible chaos. La glace puis la foudre était là pour empêcher le serviteur de Tzeentch de riposter sur qui que ce soit d'autres, et Darthestar voyait bien de son point de vue le haut-elfe se préparer afin de faire connaitre à son ancien et renouvelé adversaire la force des dieux originaux. Il s'en remettait à eux, espérant que toute cette préparation, que ce déluge de sorts les mènent à la victoire, mais il ne pouvait pas non plus se permettre de rester ici à attendre au cas où le pire arrivait. Il était frustré, en colère face à cette faiblesse magique qui l'empêchait d'être au meilleur de ses capacités, et ces sensations, ces sentiments ne le rendait que plus efficace dans son désir de régénération. C'était son orgueil qui jouait, et son orgueil lui disait que de laisser les mages s'occuper de Mälrunn n'était pas en soi une mauvaise chose, mais qu'ainsi il ne repayait clairement pas sa dette envers les deux pays qui l'avait d'abord soigné, puis permit de les servir dans cet assaut face au plus grand danger de ces terres.

« Je suis un prêtre, Jay Woods. Un prêtre qui manipule la magie sacrée. La faiblesse des Dieux Noirs.
 -  Les... Les Dieux Noirs ne... Ne connaissent aucune faiblesse, prêtre. Surtout pas celle de tes Dieux fantoches. Jadis, j’avais failli détruire ce sanctuaire impie qui se dresse dans ces montagnes. Mon objectif n’a toujours pas changé. Même si tu me tues, Omniprêtre, Tzeentch dispose de mon âme, et me réincarnera dans ce monde. C’est ainsi que les choses fonctionnent. Vous n’êtes pas de taille contre moi.
-  Pourquoi est-ce que tous les mages noirs mégalomanes ne peuvent s’empêcher de parler ? C’est une technique de déconcentration de l’adversaire préconisée dans vos manuels de formation, ou ça vous fait vraiment bander ?
 -  Sale impertinente, je vais... »

Il sourit doucement quand il entends leurs discussions, trouvant l'assurance de Loria particulièrement plaisante au milieu de cette cohue, et dans cette situation qui était dans le fond plus que dangereuse pour tout les membres qui étaient rester dans la salle du trône, car les nombreux soldats avaient eut la sagesse de s'écarter promptement de cette affrontement. Elle le pouvait d'ailleurs, car si ce n'était pas évident, elle et Tora conservaient un avantage certains, surtout depuis que le sort de l'Omni-prêtre avait frappé de plein fouet le mage de Tzeentch, le déconcentrant dans ses repères, et l'amenant même à parler pour masquer son inconfort, seul face à trois adversaires d'un gabarit particulièrement élevé. Il prit un court temps d'ailleurs pour regarder Tywill, qui semblait attendre son heure pour agir, surtout qu'il était lui même bien blessé de son précédent affrontement face au soldat plus qu'expérimenté de Jay Woods. Il était en fait dans la même situation que le vampire, sauf que ce dernier était en train d'approcher de la fin de sa régénération rapide, souhaitant juste soigné le minimum possible pour qu'il puisse agir au cas où les choses déraperaient. Si lui méritait de finir en prison, les autres avaient de bien nombreuses affaires à réglé une fois l'affrontement terminé, aussi n'avait-il pas à prendre les risques de perdre la vie, là où Darthestar considérait déjà que mourir ici ne serait pas la pire des choses à connaitre. Tout était acceptable, sauf l'échec.

Il commençait à se relever quand il sentit l'afflux magique autour du corps de Loria, puis vit l'étendue de ses si puissant pouvoir lorsque le lieux entier où ils se trouvaient fut pris dans une glace à la température terriblement basse. Le lieux entier perdit plusieurs degrés dans l'opération, et le temps lui même semblait gelé quand leur adversaire fut prit dans la glace éternelle mais fragile de l'archimage, jusqu'à ce que son claquement réduise le tout en une pluie de fins cristaux, ainsi que le corps de Jay Woods à l'état d'infimes lambeaux givrés. La victoire se lisait sur le visage de l'archimage, mais il ne fallait pas rester dans cet état d'esprit suite à son sort pour une bonne raison. Il le sentait, comme l'Omni-prêtre semblait lui même le sentir au vu de son expression : le nécromant était toujours là, et il devait surement usé de la même technique que Darthestar à l'instant même, il se régénérait, il ne savait pas à quel vitesse, mais il le faisait pour mieux les attaquer. C'est pour cela que quand le vampire vit le sort partir et transpercer leur allié, il eut un sursaut  de surprise et de rage, ne s'étant pas attendu de voir leur adversaire agir avant même d'avoir reprit forme humaine. Le corps de Loria chuta tandis que celui de Jay Woods redevint parfaitement tangible, se tenant triomphant devant celui de l'archimage, comme si tout les sorts qu'il avait subit jusqu'ici n'était qu'un rien face à son intouchable et anormale longévité. Pour le vampire, certes éloigné mais dans le dos du nécromancien, c'était à la fois une horreur de contempler ce spectacle mais aussi une occasion à ne pas louper.

« Je l’admets, vous êtes douées, Mesdames. Il fut un temps où vous m’auriez surclassé... Avant que je ne rencontre Tzeentch, et avant qu’il m’offre tous ces pouvoirs.
- Tu es orgueilleux, quel faiblesse de la part d'un être aussi puissant, quoique cela correspondent exactement avec les personnes dans ton genre. »

Darthestar avait bondit silencieusement tandis que leur adversaire ne faisait plus attention qu'à sa propre domination sur les trois mages qu'il affrontait, et se trouvait pile derrière Jay Woods quand celui-ci avait clamé ses mots. Peut-être était-ce aussi particulièrement orgueilleux de la part du vampire que de se permettre de provoquer son ennemi alors qu'il était en position d'avantage, mais dans le fond lui comme le nécromancien avait ce péché en commun, pour le meilleur et pour le pire. Le nécromancien n'eut pas le temps de réagir à la voix du vampire transformé que ce dernier avait déjà user de sa force prodigieuse pour transpercer le torse de ce dernier avec son bras monstrueux, et refermé ses griffes pour le maintenir comme il le fallait contre son corps. Darthestar avait compris que ça n'allait surement pas l'achever, mais il comptait le gêner, l'entraver même pour être précis afin de procéder à l'action la plus risqué qu'il allait prendre depuis le début de cette affrontement. Violemment, sans hésitation, ses crocs se refermèrent sur la gorge et l'épaules du nécromancien, et il absorba dés lors le fluide que contenait le corps réanimé de cet incroyable adversaire. C'était immonde, un liquide qui n'était surement pas du sang, un flot à vomir d'une substance à la fois grasse, râpeuse, et grumeleuse, comme la pire des mixtures existant en ce monde. Sous cette forme il pouvait absorber une quantité de fluide impressionnante, mais bien sur l'urgence ne lui permettait pas de procéder à une ponction complète, et ce fut après avoir absorber facilement le tiers de ce que tout humain possède naturellement en lui qu'il s'écarta avant qu'un sort du nécromancien le transperce comme Loria.

« Le sang est ce qui permet au corps de vivre et se régénérer, surement en est-il de même avec ce qui coule dans tes veines ... Je ne sais combien de fois tu peux revenir, mais reconstituer un corps dois demander une énergie colossale et tu n'es qu'un serviteur, alors comme tous tu dois pouvoir t'épuiser.
- Silence vampire, tu ne mérites même pas de contempler l'infini puissance de mon seigneur. Retournes vers ta déesse pathétique et meurt ! »

Si Loria possédait des sorts dévastateurs, comme sa consoeur, il en était bien de même avec leur adversaire, et le but était qu'il cesse d'économiser sa magie pour agir avec toute cette puissance, et ne puisses plus l'user pour revenir à la vie. Toutefois le vampire n'avait pas prévu de voir une sphère de magie impie apparaitre dans la main du nécromancien alors que celui ci se retournait pour avoir le vampire bien en face. L'orgueil encore une fois s'emparait de cette adversaire particulièrement tenace, et la tempête d'énergie qui résultat de son sort fut difficile à esquiver de la part de la bête qu'il était, si bien que le sort partit en ligne droite, créant une marque impie sur le sol et le plafond, tandis que la périphérie de cet ignoble magie toucha le flanc et le bras de Darthestar, le lacérant et imprimant les même brûlures progressive que celle contre lesquelles il avait dut lutter un peu plus tôt. Si le coup dévastateur venait de priver Darthestar de l'utilisation de son bras directeur, il avait au moins eut l'avantage de pousser leur adversaire à se vider d'une partie de son pouvoir, et Darthestar espérait qu'il allait continuer dans cette opération tant qu'il resterait en vie, ou au moins assez de temps pour que les derniers membres actif en présence puisse se préparer à en finir avec le nécromancien. Encore une fois il était réduit à esquiver, mais ce n'était pas un problème, après tout comme il se l'était dit au début de l'affrontement, si il y avait bien une personne qui pouvait jouer ce rôle de punching-ball, c'était lui.

« Crèves bien sagement et cesse de m'importuner !
- Allons nécromancien, je suis un vampire, tu te doutes bien que je ne vais pas mourir d'une telle manière, il va falloir faire mieux pour m'avoir ! »

Il disait ça, mais le feu qu'il soit magique ou non, comme la magie en général, avait tout pour le réduire en cendre et le mené à une véritable mort. Si les armes classiques ne marchaient pas sur un nécromancien de l'ordre de Jay Woods, il en était de même pour le vampire, et c'est bien cet avantage certain qui l'avait permit de survivre pour l'instant, mais par la plus grande des évidences, les sorts et les attaques de leur adversaire n'était pas de cette catégorie. Alors il fallait l'affaiblir, le vider de ses forces pour qu'il ne puisse plus agir avec autant de précaution, il fallait le retrancher dans ses dernières défenses pour lui apporter le coup de grâce. Il vivait de magie ? Très bien il allait tellement le provoquer, tellement le forcer à se vider de ses ressources sur le coup de l'orgueil et de la colère qu'il ne resterait qu'aux autres de le finir, fut-il qu'il y perde la vie dans cette dangereuse entreprise. Esquivant une énième attaque dévastatrice, ce coup-ci bien plus maladroitement vu qu'une de ses jambes fut prise dans le sort, il part en arrière et choit dans l'extrême opposé de la position de Jay Woods, essoufflé et souffrant. Il espère que l'Omniprêtre a comprit ses agissements et le laisse faire jusqu'à ce que ce terrible ennemi, en partie vidé de son sang et d'une partie de son corps ne sois plus capable de produire un sort d'une aussi intense puissance que celui avec lequel il s'acharne sur le vampire. Dans un élan de suffisance, il voit le nécromancien préparer une nouvelle attaque, mais sent sa magie faiblir en cours de catalyse, et lorsqu'il le lance c'est une vague de magie de moitié inférieure à ce qu'il lui avait précédemment lancer. Son plan marchait :

« C'est finit, tes fanfaronnades ne t'auront pas sauver et ta déesse ne peux te protéger des forces du mien ! Adieu !
- Chute des Glaces ! »

Sa dernière défense. Épuisé, il se servait de ce qui lui restait pour parer la vague de magie affaiblie par la sienne, gelant le sort en plein mouvement, sans pour autant que sa magie n'atteigne ses alliés. S'en était finit si il prenait un prochain assaut, il n'avait plus qu'à espérer que Tywill, Tora et l'Omni-prêtre sauront le défaire en ce court laps de temps.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 28 août 2014, 01:45:04
La magie vibrait dans la pièce, et Tora avait un aperçu du passé de Jay Woods. Il était devenu le Nécromancien de Mälrunn après avoir retrouvé Mälrunn. Jay Woods avait suivi des études de magie à Nexus, mais avait toujours éprouvé une certaine attirance pour les arts occultes, afin de devenir fort, de surpasser la mort. Il s’était renseigné sur la nécromancie, et, au cours de ses recherches et de ses voyages, Jay Woods avait appris l’existence de Mälrunn, et s’y était rendu en embauchant des mercenaires pour le protéger dans le désert. Il avait réactivé Mälrunn, et en était devenu le nouveau Seigneur, prêtant serment à Tzeentch dans cette pièce, recevant les pouvoirs du précédent Maître local.

Darthestar avait profité de l’effet de surprise pour avaler le sang du monstre, qui avait ensuite réussi à le repousser. Jay Woods semblait affaibli, mais Tora sentait aussi un frisson la traverser. Loria était blessée, gisant encore sur le sol, prostrée. Son redoutable Diamond Dust n’avait servi à rien. Et, peu à peu, Tora sentit le sang maléfique de Jay Woods influer dans le corps de Darthestar, amenant le Nécromancien à sourire.

« Tzeentch, Dieu de la magie et du Changement, annonça-t-il alors. Le sang est un excellent véhicule de la magie, car il véhicule la vie... Et la magie est une force naturelle. Prendre mon sang n’était peut-être pas une si bonne idée que ça, vampiroïde, surtout quand on connaît vos penchants pour la bestialité et la fureur.(/b] »

Tora comprit alors que Woods avait délibérément laissé Darthestar le mordre. Un puissant magicien n’aurait jamais été piégé aussi facilement, et, en sentant le vampiroïde contre lui, Woods aurait juste eu à créer une onde de choc autour de lui pour se protéger. Il avait délibérément laissé Darthestar boire son sang, un sang corrosif, véritable poison magique, qui était en train de s’insinuer dans l’organisme de leur instable allié.

« Vous devez lutter contre son influence, Darthestar ! Ne le laissez pas...
 -  Ridicule ! Mon pouvoir ne souffre aucune limite !! »

La rosace sur laquelle le groupe se battait s’illumina de runes vertes, et Jay Woods envoya une décharge verte vers Tora, qui créa un bouclier magique pour se protéger. Le rayon explosa devant elle, et fut réfléchi, heurtant un mur, le défonçant, passant à travers pour se perdre dans les profondeurs du fort. Tora se concentra alors, fermant les yeux, murmurant une mélopée, et, quand elle les rouvrit, ses yeux étaient devenus blancs, presque immaculés, et elle leva haut son bâton, hurlant alors le sort qu’elle réservait à son ennemi :

« JUDGEMENT BOLT !! (https://www.youtube.com/watch?v=a1sZXbkDfqU) »

Le bout de son bâton se mit à flamboyer, et des arcs électriques jaillirent dans tous les sens, tournoyant autour d’elle-même, frappant à plusieurs reprises Jay Woods, perçant son bouclier, et le frappant à nouveau. Les yeux laiteux de Tora redevinrent normaux, et son bâton balança des arcs électriques supplémentaires. Jay Woods poussa un hurlement de douleur. Contrairement à ce qu’il prétendait, la perte de sang dans son organisme se faisait sentir, mais elle ne doutait pas qu’il pouvait se régénérer... D’où le souci de l’attaquer rapidement. Tora déployait toute sa magie électrique, transformant la pièce en une véritable tempête d’électricité statique.

Jay Woods se concentra alors, et une aura verte l’entoura. Il poussa un hurlement de rage, et envoya une violente onde magique qui repoussa les éclairs, défonçant le sol en pulvérisant le bitume. Le Nécromancien tenta à nouveau d’attaquer, mais l’Omniprêtre agit à son tour, envoyant une décharge de magie sacrée qui frappa le corps de Jay Woods, le repoussant, l’envoyant rouler sur le sol. Les mains de l’Omniprêtre flamboyaient encore, de la fumée s’échappant de ses doigts. Il était en sueur.

« Je ne suis plus habitué à une telle magie... Désolé, Tora, je commence à me faire vieux... »

Tora hocha lentement la tête.

« Je ne vous en veux pas, la magie sacrée est particulièrement épuisante... »

Jay Woods semblait blessé, et Tora tendit ses mains, ses doigts venant électrifier ce corps.

« Tu as offert ton âme à Tzeentch, mais ton corps, lui, put être détruit... Et nous avons enclenché les runes. Tzeentch ne pourra pas récupérer ton âme.
 -  Haaaaaaaaaaaaaaa !! Saaaaaaaaaaaa... Saaaaaaaaaaalope !!! »

L’homme gémissait faiblement. La partie semblait gagnée... Mais il restait encore Darthestar.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 28 août 2014, 14:39:24
Le vampire était là, pantelant, observant son adversaire droit dans les yeux alors que le sort gelé s'écroulait au sol pour voler en éclat, une poudre de givre s'échappant autour d'eux pour finalement emplir la pièce, tandis que l'un comme l'autre était en train de se préparer à un assaut qui aurait surement comme résultat la mort. Sauf qu'au beau milieu de son intense concentration, le vampire sentit son corps le brûler de l'intérieur, comme si un violent poison commençait à faire fondre ses entrailles et attaquer ses chairs, l'obligeant à se tenir prostré, gémissant à mesure qu'il sentait cet impie élément se propager dans le reste de sa personne. C'était insoutenable, et plus il sentait ces effets dans l'intégralité de son corps, plus il sentait son esprit s'embrumer, se troubler, laissant place à un aspect de sa personnalité particulièrement détesté de lui-même : une envie de violence, de puissance, de reprendre sa place de dominant naturel du genre humain par ses amples pouvoirs. Ce qui l'envahissait était en train de tenter de réveiller le vampire au plus profond de lui et de le remettre aux commandes de son corps plutôt que l'humain, cela risquant d'avoir des conséquences gravissimes car il n'en doutait pas, si il perdait la maîtrise de son être, ce ne serait plus Jay Woods, mais tout les membres en présence qui deviendraient ses ennemis, ou ses potentiels larbins si le vampire se sentait d'humeur clémente... Brodel cette situation il l'avait envisager plus tôt, mais il n'avait pas estimer que ce serait aussi puissant.

« Tzeentch, Dieu de la magie et du Changement. Le sang est un excellent véhicule de la magie, car il véhicule la vie... Et la magie est une force naturelle. Prendre mon sang n’était peut-être pas une si bonne idée que ça, vampiroïde, surtout quand on connaît vos penchants pour la bestialité et la fureur.
- Tu peux la fermer ? J'ai assez mal à la tête comme ça ! »

Finalement les positions ne changeaient pas depuis le début de l'affrontement : quand le vampire parvenait enfin à blesser son terrible adversaire, il y avait toujours eut un effet retour, une sorte de remboursement qu'il payait d'ailleurs au prix fort, que ce soit lors de leur première rencontre, ou aujourd'hui, dans cette salle du trône où il venait par deux fois de poser genoux à terre pour ne pas s'effondrer. Le sang, ou quoi que ce soit qui coulait dans les veines de cet être ignoble était en train de se propager dans son corps en réduisant ses défenses physiques à zéro, et bientôt il allait en être de même pour ses résistances mental et sa volonté si il ne faisait pas assez attention, si bien que le vampire avait tourner tout son art magique et son envie de vaincre Mälrunn vers la protection et la maîtrise un peu forcer de son être. Tout allait se jouer sur son épuisement et celui du nécromancien, la rapidité avec laquelle Jay Woods sera éliminé allant être déterminante dans la quantité de venin magique qui se sera propager en Darthestar, ce qui définira quasi de facto si le vampire seras en mesure de contenir ce puissant pouvoir, ou si il allait devoir perdre la vie de la main de ceux avec qui il avait combattu. De ses crocs s'écoulait une bave écumante, effet de la magie qui l'envahissait, et il sentait peu à peu son être bestial essayer de le surpasser à mesure que le poison du nécromancien affluait, lui laissant comprendre que le temps était encore plus compté qu'il ne l'avait estimé au premiers abords.

« Vous devez lutter contre son influence, Darthestar ! Ne le laissez pas...
-  Ridicule ! Mon pouvoir ne souffre aucune limite !! »

La regardant, il estimait que oui, il allait lutter le plus longtemps possible pour ne pas tomber dans une folle rage bestiale, mais il ne pouvait assurer que ses défenses seraient vraiment de mise face aux puissants pouvoir de cet homme, surtout quand celui-ci agissait par un facteur aussi gorgé d'énergie que la sang. Finalement il attendait là, contemplatif, espérant que Tora et l'Omni-prêtre sauraient achever cet abomination assez rapidement, mais au vue de sa contagion il doutait réellement qu'ils y parviennent avant que lui même ne se trouve à un point de non-retour. Le sceau de la salle s'illuminant, il se permit du moins un sourire bestial, adorant l'idée qu'il ai désormais besoin de la magie de la pièce elle-même afin de combattre Tora et ses immenses pouvoirs, surtout quand il voit le sort se lancer avec une imprécision qui ne caractérisait pas le mage un peu plus tôt, et que le bouclier de Tora n'eut aucun mal à soutenir le choc du sort, l'envoyait voler aux travers des murs en mauvaise état du fort de Mälrunn. La victoire était obtenue, de cela du moins Darthestar ne doutait pas un instant, et encore une fois, il se disait que perdre la vie dans une telle entreprise n'était pas une mauvaise chose pour un être comme lui, repayant une bonne partie de ses dettes dans l'action, et permettant à deux pays de vivre avec un danger important à leur portée en moins. Il imaginait aussi très bien à quel point une telle pensée mettrait en rogne quiconque l'entendrait de vive voix, mais ça c'était un autre problème, et bien une des raisons pour laquelle il ne l'avait jamais dit à qui que ce soit avant cet assaut.

Sa vision devenant de moins en moins précise, il commençait à sentir le poison magique remonter vers sa tête, tentant apparemment d'infester son cerveau afin de mieux attaquer sa volonté, meilleure des barrières qu'il avait placé contre l'influence sinueuse et lâche de Jay Woods sur son être. Les choses devenaient vraiment compliquer de son côté alors que l'archimage s'était mise à faire pleuvoir la colère du ciel sur le nécromancien, celui-ci révélant ses dernières capacités dans d'ultimes gestes de protection afin de ne pas se retrouver réduit en cendre par les éclairs qui fusaient du bâton de la terrible mage, chacun semblant porter son ire sur le corps anormal et impie de cet être qu'était le maître des lieux. Mais finalement c'est l'intervention de l'Omniprêtre qui permit d'en finir avec le nécromancien, qui, focalisé sur sa cible ne vit pas venir la décharge de pouvoir sacré qui lui parvint donc avec une efficacité redoublée, surprenante, envoyant donc voler l'être en arrière jusqu'à ce qu'il s'écrase mollement au sol et rebondisse deux ou trois fois dû à la violence du choc. Le nécromancien ce coup-ci ne pouvait plus se régénérer, vide d'énergie et de pouvoir, il avait à peine de quoi rester conscient, tout comme l'Omniprêtre qui, suite aux décharges multiple de ses pouvoirs, semblait être passablement épuisé, la sueur perlant sur ses temps par grosses gouttes. Allez par pitié, le coup de grâce avant qu'il ne perde définitivement la tête et s'attaque à eux !

« Je ne suis plus habitué à une telle magie... Désolé, Tora, je commence à me faire vieux...
- Je ne vous en veux pas, la magie sacrée est particulièrement épuisante, puis, s'avançant vers Jay Woods pour s'adresser à lui. Tu as offert ton âme à Tzeentch, mais ton corps, lui, put être détruit... Et nous avons enclenché les runes. Tzeentch ne pourra pas récupérer ton âme.
-  Haaaaaaaaaaaaaaa !! Saaaaaaaaaaaa... Saaaaaaaaaaalope !!! »

Elle le foudroyait, du moins était-ce ce que le vampiroïde arrivait à percevoir au travers du voile flou de sa vision, et il sentait la vie partir du corps de Jay Woods à mesure que le poison se faisait moins puissant en son corps, commençant à lâcher prise face aux dernières défenses psychique du vampire métamorphosé. Le souci était que son corps était encore actuellement habité par cet élément, et il continuait son oeuvre insidieusement, ne poussant certes plus Darthestar dans ses limites, mais continuant à appeler ses instincts bestiaux à se mettre en marche, l'amenant à résister désormais face à lui même et au monstre qu'il habitait. La partie n'était pas jouer pour lui, car si il craignait d'atteindre un point de non-retour, il ne pouvait savoir actuellement si celui-ci avait été dépassé durant la longue attaque de domination du nécromancien, et le fait de ne pouvoir percevoir ses propres limites n'était pas des plus réconfortants pour le vampiroïde mis à mal durant ce terrible affrontement. Quand enfin leur adversaire poussa son dernier râle, c'est une joie intense qui envahit Darthestar, mais il put aussi se voir défaillir, puis vomir sur le sol comme si son corps était en train de prendre le contre-coup de sa fatigue et de son triste état. Rien n'était sur quand à son état, et quand il redressa la tête pour voir la silhouette floue de Tora se tourner vers lui, à la fois par désir de le voir se redresser et de se présenter dans un état qui puisse la rassurer sur ses actions, il ne fit que hocher sa gueule monstrueuse de droite à gauche, comme pour lui indiquer qu'il n'y avait pas vraiment d'espoir à avoir pour l'instant.

« Dame Tora ... Si je puis dire ... qu'il est désormais tout à fait mort ... Je ne peux en revanche ... Vous avouez où en est mon état ... »

Il était honnête, franc, et lui même se sentait d'une honte infinie quand il s'agissait d'avouer la faiblesse dans laquelle il se trouvait, mais il ne pouvait pas mettre en danger les personnes en présence juste par un sursaut d'orgueil mal placé. Son corps était à bout, son esprit n'était clairement pas en meilleur état que sa chair, et son absence d'énergie et de pouvoir ne lui permettait pas de faire quoi que ce soit pour qu'il soit assez en forme pour pouvoir ne serait-ce que marcher sans risquer de briser le fragile équilibre qu'il parvenait à maintenir pour l'instant, équilibre si infime qu'il manquait de se briser à tout bout de champs pour faire ressortir de Darthestar les impulsions naturelle d'un seigneur de la nuit, et d'ainsi continuer de perpétrer le carnage dont avait déjà connu ces murs de nombreuses fois en une seule journée. Il se tourna vers la silhouette qu'il devinait être l'Omniprêtre, plus lointaine que celle de Tora, et le regarda pendant un instant sans savoir comment exprimer ce qu'il se déroulait en lui, avant d'abandonner même l'idée de leur faire un véritable descriptif de ces sensations, ce qui serait bien trop long et inutile vu ce qu'ils devaient déjà avoir sous les yeux : un monstre au bord de la mort et dont les pupilles blafardes et fiévreuses ne laissaient entendre rien de bon sur le combat intérieur qu'il était toujours en train de mener. Finalement il préféra trouver un arrangement et c'est avec une intense difficulté qu'il se redressa, venant faire tenir avec une certaine précarité son corps sur ses jambes tremblantes, le bust et les bras dans une position d'équilibre précaire, avant qu'il ne parle de nouveau de sa voix rauque et ténue :

« Retournez aux campements... Je vais moi rester ici, jusqu'à ce que je me remette, ou perde définitivement la tête. Si je suis conscient, et en état de marcher, je vous rejoindrais une fois la nuit tombée ... mais actuellement la morsure solaire me serait fatale. Pardonnez moi d'agir ainsi, mais ce seras le plus sécurisant pour tous ... »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 29 août 2014, 01:29:12
Quand ils arrivèrent au camp, ce fut pour le voir en feu, la porte principale emboutie. Le camp n’était pas totalement vide, abritant des réservistes, des civils, et les flammes brûlaient dans le ciel, rougissant le ciel, le noircissant dangereusement. Ils virent des chapelets de fumée noirâtre, et de nombreux cadavres jonchant le sol, essentiellement tués par des archers. Les mercenaires avaient du attaquer en douce, s’infiltrant dans le camp. Les soldats descendirent de leurs chevaux en arrivant dans la place centrale, et rejoignirent les escarmouches qui avaient lieu ici et là, affrontant les mercenaires de Rayka, ainsi que les Orcs. Les mercenaires étaient entrés en douce, et avaient permis aux Orcs de charger massivement. Des corps mutilés gisaient sur le sol, la tête décapitée, les membres arrachés, les organes pendant sur le sol. On en avait empalé d’autres, et Oberyn, en avançant au milieu des cadavres, se dirigeait vers la tente de la Princesse, sachant qu’elle était la cible principale des ennemis.

Beaucoup des Ashnardiens et des Sylvandins de l’armée étaient restés dans Mälrunn, afin de continuer à sécuriser le fort, et Oberyn se rua rapidement vers la tente principale. Les dragons dorés ne tardèrent pas à arriver, soufflant sur les ennemis, les vaporisant, descendant en piqué pour planter leurs pattes griffues dans les corps des ennemis, les balançant au loin. Oberyn était rapide et vif, son épée tranchant dans le vif, tuant des ennemis sans trop s’attarder. Il se retrouva face à un arbalétrier qui le visa, décochant un carreau mortel... Mais sa lame intervint en biais, repoussant le carreau. Le Commandeur courut à nouveau, plus rapidement, et tendit sa main, envoyant une boule de feu qui transforma le mercenaire en torchère humaine.

Il finit par apercevoir la tente de la Princesse... Et elle était vide. Deux cadavres se trouvaient au sol. Fort heureusement, des mercenaires. Tués rapidement, avec précision. Alice ne pouvait pas avoir fait ça. Silencieusement, Oberyn se releva, et sortit, se demandant où aller. Quelqu’un avait visiblement cherché à défendre Alice, et ce n’était pas Hodor. Il ne maniait pas les épées, mais, en sortant, Oberyn vit des corps écrasés... Un Orc avec la tête transformée en pastèque.

« Hodor veille sur elle... Mais il y a aussi quelqu’un d’autre. »

La seule explication possible est qu’il devait s’agir de Cirillia. La protectrice d’Alice avait du tuer ces deux types, et elle avait emmené Alice en sécurité, ailleurs. Elle était la principale cible de ces mercenaires. Ils n’avaient aucune chance contre les Ashnardiens, encore moins maintenant que les dragons de Sylvandell étaient là... Mais, s’ils mettaient la main sur la Princesse, ils disposeraient d’un sérieux atout. Oberyn ne pouvait pas laisser faire ça, et se mit à courir.

*
*  *

« Tu es douée, ma chérie !
 -  Et toi, tu m’as l’air d’avoir une bonne case en moins ! »

Les lames s’entrechoquèrent à nouveau. Cirillia bondit en arrière, évitant la pirouette de Rayka. Cette cinglée était en train de se battre à poil, portant juste de longs gants en cuir, et des jambières avec des bottes. Elle était terriblement rapide ainsi, et attaqua encore Cirillia, sa lame entaillant le ventre de la femme. Alice, qui se tenait derrière les deux femmes, étouffa un hurlement dans la paume de sa main. Elles se tenaient en hauteur, sur une plateforme rocheuse. Ciri’ avait grimpé à flanc d’une montagne longeant le camp. Hodor se tenait en contrebas, repoussant les Orcs, et Cirillia s’était réfugiée ici, en attendant que des renforts arrivent pour permettre de protéger la Princesse, une femme pour laquelle elle ressentait une inexplicable attirance.

Rayka était aussi rapide que furieuse. On disait d’elle qu’elle était encore vierge, ne trouvant son plaisir que dans le meurtre. Une psychopathe qui voyait le combat comme une sorte de communion sexuelle, expliquant le fait qu’elle était à poil... Et en train de mouiller.

« Je vais te tuer, salope... Puis je décapiterai la petite tête blonde de l’autre pute. »

Elle lui sourit. Rayka se battait avec deux longues dagues, et attaqua à nouveau, en poussant un hurlement rageur.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 29 août 2014, 15:45:25
Il était désormais seul au milieu de la salle la plus profonde de la citadelle de Mälrunn. L'aura verte qui autrefois baignait les dalles aux sols et coulait des murs telle une angoissante liqueur avait désormais disparu, laissant le vampiroïde en plein conflit interne dans le noir le plus totale, et seule sa respiration se faisait entendre dans le lieu emplie de ténèbres. Il luttait, assis contre le mur, sans un mots, essayait de dominer la part bestiale qui rugissait en son sein, et qui tentait de faire la part belle à sa sauvagerie et son envie de meurtre exacerbé par les combats qui avait précédé cet état. D'apparence calme, dans le fond bouillonnant, le vampiroïde avait graduellement reprit forme humaine durant la première trentaine de minute de sa solitude pour s'aider à lutter contre ses instincts de monstre, et cela avait pour l'instant bien marcher, même si rien n'était gagner dans l'instant, et que certaine choses faisaient qu'il ne pouvait pas vraiment se permettre de garder le calme olympien nécessaire à cette difficile retenue. Trop de choses se bousculaient dans sa tête, et cela l'empêchait de se concentrer sur cette obligatoire et nécessaire maîtrise de lui-même, voilà un autre facteur qui depuis tout à l'heure le rendait inapte à une quelconque progression de la récupération complète de son esprit et de son corps. Peut-être était-ce d sa part de se soucier de tels problèmes alors que son état se prévoyait d'être gravissime mais c'était ainsi, plusieurs choses ne voulaient partir de son esprit.

Avant tout, de tout ses sens, son odorat de prédateur avait été la première chose dont il avait vraiment reprit le contrôle, et le résultat avait été qu'il avait put user de celui-ci pour en apprendre plus sur l'extérieur et l'intérieur de Mälrunn, ce qui fut pour lui l'occasion de vérifier les précédentes paroles du nécromancien, ces paroles qui l'avait rendu fou de rage et l'avait fait agir avec toute la bestialité dont il était capable. Il sentait l'odeur du sang au loin, l'odeur de ces soldats qui avaient été choisis pour protéger ce camp au cas où une escarmouche aurait lieu, l'odeur du sang des orcs qui se répandait sur le sol suite aux réponses farouches des armées d'Ashnard et de Sylvandell rester sur place, tout comme le sang des mercenaires et du peuple des sables, ces gens venant progressivement de perdre leurs vies contre quelques promesses de toutes manières brisées désormais étant donné que le seigneur de ces lieux était désormais annihilé. Mais si il laissait traîner ainsi son odorat, c'était pour être certain de ne pas sentir le sang d'une jeune femme au contact de l'air, la peur étreignant son coeur à l'idée de la descendante de Sylvandell prise au piège par les soldats ennemis. Les affrontements d'ailleurs se continuant plus loin du camp, près des falaises, il supposait qu'une retraite avait été mise en marche afin de protéger le maximum de civils et la princesse, même si le carnage qui s'y produisait laissait entendre que quelques bons éléments étaient en train de tailler de l'orc par palette de vingts.

Repérant Oberyn, il devait être à une dizaine de minutes de ce lieu d'affrontement terrible au grand galop, et les forces du roi Tywill accompagnée par celle de Katharn et de Moïra le suivait de près, du moins à pas moins d'une quinzaine de minute de la première troupe. La question était de savoir si ils allaient arriver à temps, même si y penser ne servait à rien dans son cas présent vu qu'il n'avait même pas la force de rester debout plus de deux minutes, son corps finissant obligatoirement par flancher et chuter mollement au sol avec la lourdeur du guerrier mourant, tel ceux qui en ce moment même devait perdre leurs têtes face aux Ki'koups des orcs et les armes orientales des mercenaires du défunt nécromancien. Il n'y avait pas vraiment d'autre choix dans le fond, il fallait obligatoirement qu'il fasse confiance aux personnes qui protégeait actuellement la princesse, en leur souhaitant au passage toute la détermination du monde pour vaincre ces armées sauvages et hétéroclites, ainsi que le courage de faire face à chacune des difficultés engendrés par les derniers sursauts de la puissance de Mälrunn avec la tête froide, le calme serein, et la volonté de surpasser l'adversité. De beaux mots d'ailleurs de la part de l'homme qui avait perdu tout ces éléments et qui bien que vivant, était en train d'agoniser au sol alors que son propre corps rejetait sa manière de pensée pour en mettre une autre plus à son goût, plus libératrice, plus sauvage.

Laissant son odorat se calmer pour revenir à une distance de perception plus modeste, il vient de se rappeler d'un autre élément qui le gênait tout particulièrement depuis qu'il était capable d'user de son nez, à savoir la présence de trois personnes qu'il aurait souhaiter voir retourner le plus vite au camp afin qu'ils aident à la protection des armées, tout en ne risquant pas leur vie ici : Tora, Loria, et l'Omni-prêtre. Enfin c'était bien plus Tora et l'Omni-prêtre qui était restés dans les environs, ayant conservés du coup Loria auprès d'eux deux pour panser sa blessure et la tenir éloignée du seconde assaut qu'allait devoir pratiquer les soldats de l'armée de coalition, sage décision si l'on ôtait la présence d'un être au bord de perdre la raison et surement capable de les finir un par un vu la faiblesse que chacun éprouvait suites aux affrontements avec Jay Woods. Il ne comprenait pas pourquoi ils n'avaient pas pris la peine d'écouter ses paroles, et ne s'étaient pas éloigner de lui pour se placer au soleil, là où il ne pourrait les poursuivre si il laisse son être vampirique prendre le dessus bien malgré sa volonté. Il pouvait comprendre qu'ils voulaient vérifier les différents sceaux présents dans la structure, mais c'était le genre de révision qui se faisait en un instant quand on était des mages de même qualité que Tora ou le haut-elfe, aussi aurait-il dû déjà sortir pour éviter le danger, chose qu'ils semblaient délibérément éviter, au grand damne du vampire.

« Ne t'approches pas... »

Pas de violence dans sa voix, pas la moindre agressivité mais une demande ferme faite à Tora qui était en train de venir lentement vers lui, traversant la passerelle à petit pas pour s'avancer dans l'ancienne salle du trône désormais vide de toute magie et vie, hormis le deux fois nés au bord de s'éteindre. Bien entendu si elle ne l'avait pas encore écouté en ce qu'il s'agissait du départ rapide et immédiat du fort de Mälrunn, elle n'allait surement pas lui obéir ou accéder à sa commande alors qu'elle semblait décidée à rentrée dans cette pièce damnée. Essayait de se cacher un peu plus dans l'ombre, il se décale péniblement dans " l'ombre" du trône, essayant d'y dissimuler son corps mis à l'amende et son air de fou en pleine crise de délire. Non seulement il ne voulait pas être vu ainsi, mais en plus il avait au fond de lui une terreur infinie de perdre pied pile au moment où elle serait près de lui et de la voir mourir de ses griffes ou de ses crocs, son corps chutant sur les dalles en face de lui. L'image lui restait en tête et ne lui donnait que moins envie de la voir à ses cotés, et pourtant elle même ne semblait pas s'arrêter dans son avancée, jusqu'à ce qu'elle soit à portée du bras du vampire, portée à laquelle elle fit apparaître une petite sphère électrique dans les airs, diffusant une lumière légère dans la pièce, mouvant certes, un peu déstabilisante, mais juste assez forte pour que l'archimage contemple Darthestar sans que celui-ci, faible ne se sentes agressé par la luminosité.

« Alors tu as réussi à reprendre forme humaine ... C'est déjà un début.
- Vous devriez reculer, je ne peux rien promettre sur mon comportement. Je ne voudrais pas vous faire de mal Tora, je vous en prie laissez la prudence vous guider, pas votre gentillesse. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 31 août 2014, 01:52:35
Rayka bondit à nouveau, et ses lames croisèrent la lame de Ciri’. Le pied de Rayka se faucha dans son ventre, renversant la femme sur le sol. La sorceleuse banda ses muscles, roulant sur le sol, et, en voyant son adversaire la changer, elle choisit, plutôt que de se relever, de bondir sur le côté, et d’attaquer avec son épée, dans un coup allant du bas vers le haut, un long mouvement vertical qui contraignit son adversaire à se reculer prudemment. Les yeux jetant des éclairs, Cirillia attaqua à nouveau, levant son épée, et frappa les dagues de Rayka. Cette garce était rapide, mais la lame de Ciri’ était plus tranchante et plus lourde que ses cure-dents. Rayka partit à la renverse, tombant sur le sol, et, quand Cirillia se rapprocha, le pied de Rayka partit en arrière, frappant la femme au ventre. Cirillia se recula, et Rayka l’attaqua à nouveau, furieuse, haineuse. Ses lames frappèrent les épaules de la sorceleuse, faisant couler son sang, et elle sentit ensuite la femme planter ses dents dans sa nuque, la mordant.

« Aaahhh !! » hurla-t-elle de douleur.

Ciri’ réagit instinctivement par un coup de coude, repoussant son ennemie. Les dents de Rayka étaient humectés de son sang, et un sourire carnassier permit de voir un bout de peau... Qu’elle se mit à avaler. Dire qu’elle avait jadis été une nonne... Cette femme était folle à lier, baignant dans le sang de ses ennemis. Et la plaie de Cirillia, certes douloureuse, faisait surtout couler du sang. Rayka l’attaqua à nouveau en hurlant, cherchant à déborder la sorceleuse. La dague frappa Ciri’ à la jambe, et cette dernière, plutôt que de chercher à nouveau à la frapper avec sa lame, s’élança sur le côté, heurtant le corps de la femme. Rayka tomba au sol, et Ciri’ se retrouva à califourchon sur elle. Malheureusement, Rayka était rapide, et saisit Ciri’ par son corset, la faisant basculer par-dessus son corps, l’amenant à abandonner son épée, la jeune femme allant s’écraser sur le sol. Elle en avait lâché son épée, et Rayka courut vers elle, essayant de l’embrocher avec ses dagues.

La sorceleuse roula sur le côté, évitant les deux lames, et ses doigts creusèrent dans la terre, s’en remplissant. Elle se releva alors, et balança le chapelet de terre sur les yeux de la femme, puis bondit vers elle, et lui décocha un violent uppercut en pleine figure, qui l’envoya s’étaler sur le sol. Ciri’ se mit ensuite à califourchon sur la femme, et posa ses deux mains sur sa tête, cherchant à l’étrangler, serrant sa gorge le plus fort possible. Rayka se débattait en grognant, tentant de se défaire de cette emprise.

« Crève, salope, crève ! »

Les doigts de Rayka se saisirent d’un caillou, et elle l’abattit sur le crâne de Cirillia. Le sang jaillit de sa tempe, et, désorientée, Cirillia tomba sur le sol. Rayka se releva alors. Pendant ce temps, Alice, en tremblant des dents, avait sorti sa dague, une arme élégante offerte par son père, qui comprenait des gemmes incrustées dessus, uniquement à but décoratif. Ciri’ se reçut plusieurs coups de pied dans le ventre, puis Rayka la frappa à nouveau au visage avec son caillou, et Alice attaqua avec sa dague, levant son bras.

Elle ne savait pas ce qu’elle espérait, et Rayka se retourna, la giflant sèchement. Alice poussa un cri de douleur en tombant sur el sol.

« Attends ton tour, ma chérie ! »

Rayka envoya son pied se loger dans son ventre, puis elle la coucha sur le os. La douleur avait amené Alice à pleurer, gémissant silencieusement et douloureusement, ses yeux inondés de larmes. Elle sentit Rayka lui attraper sa dague, et la jeter sur le côté, puis l’attraper, relevant son visage.

« Tu es vraiment une petite beauté, toi... J’ai horreur des catins et des traînées dans ton genre. Tu aimes ça, te faire sauter le cul, hein ? Je vais te faire regretter ton impudeur... »

Rayka la frappa d’un violent coup avec sa tête, heurtant son nez, et Alice poussa un nouvel hurlement en sentant son visage lui faire atrocement mal. Rayka avait récupéré sa dague, et se releva lentement, observant sa cible. Elle lui attrapa ensuite ses cheveux blonds, salis par le sable et la poussière, et tira cette dernière, puis approcha sa dague de son cou. Alice sentit l’acier froid et tranchant contre sa nuque, et, alors qu’elle sentait la panique naître en elle, Ciri’ mordit férocement dans la jambe de la femme. Rayka hurla à son tour, et relâcha la dague de la Princesse, puis Ciri’ attrapa les jambes de la femme avec ses mains, la renversant sur le sol, et se releva à son tour, la frappant à plusieurs reprises.

Ses coups étaient mal assurés, car elle était blessée, et Rayka la repoussa d’un autre coup de tête, et attrapa un autre caillou.

« Je vais t’éclater le crâne, salope ! »

C’était un rocher solide, qu’elle tint à deux mains. La main de Ciri’ se déplaça rapidement, et saisit un objet long et contondant : la dague d’Alice. Ciri’, mû par un ultime réflexe, le visage en sang, se brandit, et planta la lame dans la gorge de la femme. Elle vit le bout de la lame jaillir de l’autre côté de la nuque de la femme. Elle vit les yeux de Rayka se révulser, et elle lâcha son énorme caillou. Ciri’, respirant lentement, maintint sa prise contre elle, puis se laissa basculer ne arrière, épuisée, du sang s’échappant de son nez, alors que el corps de Rayka, vide, s’affala sur le côté.

Oberyn arriva ensuite, avec ce timing si propre à la cavalerie : en retard.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 01 septembre 2014, 00:30:34
« Je ne serais pas là si je risquais quoi que ce soit. Je pense même que nous risquons plus à te laisser ici sans soins qu'à partir et de nous retrouver avec un Darthestar enragé à la nuit tombée. Maintenant sors de l'ombre, faut que je puisse voir ce que je peux faire. »

Le vampire n'appréciait pas vraiment les termes qu'employait l'archimage, mais il ne pouvait pas vraiment la contredire, ce qu'elle venait de prononcer tombant de fait sous le sens et l'empêchant d'user de mauvais foi pour pouvoir à nouveau obtenir sa solitude consentie dans les recoins sombre de Mälrunn, si encore un tel comportement aurait le don de faire partir Tora, elle qui connaissait surement au mieux le vampire depuis leur partage psychique. L'observant de son malheureux coin d'ombres tenues, la sphère éléctrique ayant passablement réduit à néant sa cachette, il finit par soupirer et se déplacer avec toutes les difficultés du monde hors de cet endroit, puis de se placer toujours assis mais dans la lumière de Tora, lui permettant ainsi de contempler les multiples brûlures encore présentes sur son corps, la marque de la magie impie au beau milieu de son ventre, tout comme les zébrures obtenues lors du corps à corps avec Jay Woods. De visu, les blessures semblent gravissimes, et il est certain qu'un être humain aurait déjà succombé suite à autant de lésions, autant par le manque de sang que par la vive douleur qu'elles devaient procurer, ce que le vampiroïde pouvait en bonne partie ignorer grâce à sa nature de deux-fois nés, celle la même qui ne lui faisait connaitre la souffrance qu'en la présence de certaines attaques bénites, ou de sorts particulièrement ravageur. En fait de tels blessures auraient put être soignée naturellement par le vampire si il avait été en forme, mais bien sur l'évidence faisait que ce n'était pas le cas.

« J'accepte Tora, mais au moindre trouble, partez.
- Je ne compte pas tenter le diable, aussi n'ai crainte à ce propos. Bon ... »

Il l'observa retrousser ses manches et se mettre au travail avec expertise, chose qui le surprenait toujours quand il se remémorait qu'elle était une maître dans la manipulation des pouvoirs fulgurants, et non une professionnelle des soins magiques. Enfin, elle faisait surtout le nécessaire avec ce qui lui restait de magie, à savoir refermer en partie le fond des blessures, faisant cesser les saignements ou évitant que les plaies ne s'infectent encore plus, et essayait tant bien que mal de rendre tout cela un peu plus présentable, même si il paraissait évident que le corps du vampiroïde garderait à jamais les marques de telles brûlures malgré les soins magiques, n'ont pas qu'elles soient intraitables, mais parce que la magie sombre qui les avaient perpétrées avait laisser sa marque sur le corps de Darthestar. Ce dernier lui se laissait soigner en silence, la régénération accélérée de son corps lui offrant bien vite une énergie renouvelée pour résister aux effets néfastes de sa propre psyché, ce qui lui fit dans le fond bien plus de bien que de sentir son corps lui revenir en un état à peu près potable. Il observait la femme dont le visage était marqué par un masque de sérieux, et lentement commençait à se demander si elle ne forçait pas un peu trop vu l'épuisant affrontement qui avait eut lieu, et la magie qu'elle avait du y dépenser. Sauf que bien sur, il s'imaginait bien qu'elle s'offusquerait d'une telle remarque de sa part, aussi ne pipa-t'il mot et préféra se concentrer de nouveau sur une affaire qu'il jugeait elle aussi d'importance.

Ses sens repartirent loin dans le désert et les montagnes naissantes pour retrouver les soldats de leur armée, et remarqua vite que l'assaut avait pris fin. Le sang étrange qu'il reconnaissait comme celui d'Hodor ne s'était pas trop répandu, néanmoins il sentit aussi l'odeur du divin fluide d'Alice au sol, comprenant par là qu'elle avait été touchée durant ce vif échange. Quel horreur que d'être obligé de rester ici alors que celle qui avait ravi son affection s'était trouvée dans un danger qu'il aurait dut écarté pour elle. Le vampire avait le don de se sentir coupable assez promptement, et dans le cas présent c'était le cas, celui-ci s'en voulant de ne pas avoir été plus rapide à défaire les défenses de Jay Woods, autant que pour sa lenteur à avoir mis fin aux jours du nécromancien, ce qui leur aurait surement valu de rapidement rattrapé les orcs, et de les exécuter de manière froide avant qu'ils ne puissent atteindre le Joyau de Sylvandell. C'était idiot de sa part, mais cela lui paraissait comme l'évidence même. En tout cas il put sentir que les cavaleries divisées de Sylvandell et d'Ashnard avait commencer à récupérer les victimes et les blessés, tandis qu'une escarmouche était en train de récupérer le bois qui restait pour faire brûler les corps de ceux tombés au combat. Louable intention, qui fit sourire le vampire dans le coeur de la forteresse et l'obligea ce coup-ci à se rendre compte que de toutes manières tout le monde avait prévu des pertes dans ce combat, il était peut-être le seul idéaliste qui eut le désir à un moment de sauver tout le monde plutôt que d'accepter la mort des autres avec après l'obligation de les honorer pour leurs volontés et leur courage.

Il revint tranquillement à lui quand il les sentit partir pour Sylvandell à une allure lente et légère, surement pour éviter que les blessés connaissent plus de souffrances à cause des tressauts des montures ou du rythme bien trop rapide des pas sur le sol instable. Observant Tora qui entre-temps avait déjà profiter de ses dons pour finir les soins sur le bras droit et une partie du dos de Darthestar, il se mit à faire quelques légers tests avec son bras valide, la souffrance étant toujours présente, mais l'engourdissement de son membre et le manque de vigueur certains de celui-ci ayant désormais passablement disparu, lui laissant enfin l'impression de manier un corps certes fatigué, mais pas en charpie. Décidément il devait encore quelque chose à l'archimage d'Ashnard, et commençait à se demander comment il pourrait lui rendre les deux fois où elle lui avait sauver la vie par ses soins. De toutes manières il aurait tout le temps de lui en parler quand ils se trouveront sur le chemin d'Ashnard, et à fortiori en prison si elle décide d'aller voir un criminel en cage, tout allié qu'il fut durant cette "guerre". C'est vrai qu'en y réfléchissant, il ne pouvait pas du tout s'imaginer ce que demanderait une archimage d'Ashnard comme remboursement de ses bons services envers un être comme lui, mais nul doute qu'il y avait de quoi demander une aide dans quelques domaines que ce soit. Elle finissait son dos après un temps effroyablement long, témoin de sa fatigue magique, quand le vampire finit par lui faire signe, rompant le silence de la pièce.

« Arrêtez, s'il vous plait. Il n'y a pas de raisons que vous forciez, je me sens nettement mieux, il ne me reste qu'un peu de repos à prendre pour pouvoir sortir d'ici. Vous devriez faire de même.
- J'ai encore des choses à faire, vis-à-vis des runes notamment. Mais merci, nous vous attendrons donc à l'étage dés que vous serez en état de partir. »

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La nuit est tombée depuis une bonne heure quand finalement les quatre mages de l'opération ressortent de la citadelle sombre de Mälrunn, Tora et l'Omniprêtre devant tandis que Darthestar, bien régénéré, porte tranquillement Loria qui est restée relativement faible suite au sort qui lui a transpercé le corps violemment dans la journée. Le vampire observe d'ailleurs la voûte céleste, ravi que celle ci se meut actuellement dans un concert d'étoiles et non pas sous le joug ardent d'un soleil, puis avance lentement vers quatre chevaux qui ont été laissés à leur attention un peu plus tôt dans la journée par deux messagers venus les prévenir du déplacement des groupes armés vers la capitale de Sylvandell. Tora et le haut elfe sont d'ailleurs en train de les détacher quand il laisse Loria glisser de son dos pour qu'elle puisse prendre l'une des bêtes, mais finalement vient lui faire la courte échelle afin qu'elle atteigne enfin la selle, l'étrier étant trop haut pour qu'elle arrive à tenir assez longtemps en équilibre au vu de sa faible constitution physique de l'instant. Ceci fait, il va lui même vers une des bêtes tandis que les deux autres se sont déjà mis sur leurs montures, et l'enfourche d'un bond léger, avant de manier les reines avec un certains manque d'aisance, mais une connaissance suffisante pour faire aller le canasson dans la direction souhaitée. Sous le claquement des brides de l'Omni-prêtre, ils finissent par prendre leurs distances du fort sécurisé de Mälrunn, puis sortent de l'enclave rocheuse pour enfin finir dans les plaines sableuses du désert, d'où ils bifurquent pour enfin retrouver les masures des maisons et le confort d'un toit hermétique.

La traversée du désert se passe d'ailleurs sans encombres, et malgré une certaine inquiétude pour Loria de la part des trois membres les plus en état d'avancer, celle-ci aura tôt fait de les rembarrer pour qu'ils cessent de la veiller du regard, faisant que chacun des cavaliers eut vite finit par se concentrer sur son objectif, à savoir leur position actuelle, et leur but, les hauts murs de Sylvandell. Quand ils arrivent en vue de celle-ci, dans une heure un peu avancée de la nuit, le vampire pensait presque qu'ils allaient trouver porte close, mais ils étaient attendus, et une fois aux portes de la cité, une version amoindrie de celle-ci s'ouvrit aux abords des murailles, laissant entrer les cavaliers descendus de leurs montures et les montures elles-mêmes, qui furent menées par quelques gardes tandis qu'une missive fut remise à l'Omni-prêtre. Le repos allait attendre un peu car ils étaient convoqués malgré tout convoqué d'urgence dés leur retour, surement pour s'assurer qu'un quelconque souci n'était pas survenu. Jugeant que deux personnes suffisaient amplement, Tora prit congé du vampire et du membre du clergé pour emporter Loria avec elle, surement afin de lui prodiguer les nouveaux soin qu'elle nécessitait, et pour veiller sur elle, en tout cas était-ce ce que le vampire avait choisis de croire, n'oubliant pas les images qu'il avait partagé avec Tora et son apprentie durant leurs échanges magiques, remarquable témoin de la sexualité des mages de l'académie d'Ashnard.

Remontant les rues, Darthestar se posait des question sut l'état d'Alice, du roi de Sylvandell, Tywill, ou des autres généraux qui étaient présent durant ce violent affrontement, espérant que tous ai put s'en sortir durant les multiples combats qu'avaient vu naître cette charmante journée. Après, surement n'avait-il pas le comportement quasiment suicidaire du vampiroïde, ce qui était un grand plus dans les fonction de survie et de précautions propre aux humains, une race faible, sans défense, mais capable de tout par la présence de cette dite faiblesse. C'est perdu dans ses pensées qu'il marcha machinalement aux cotés de l'Omni-prêtre jusqu'au coeur de la belle capitale, puis qu'ils entrèrent dans la citadelle, avançant désormais solennellement dans les salles du château central vers le lieu où les attendaient Tywill, un salon chauffé d'un grand feu. Prévenu par un messager, le roi ne parvint qu'un peu plus tard, et Darthestar lui même fatigué n'ayant à l'instant pas la capacité d'analyser comme à son habitude la tenue et l'aspect physique du roi pour en déduire une quelconque conclusion sur la raison de cette absence ne fit que se mettre à genoux pour témoigner de son respect envers le souverain et guerrier qui avait férocement combattu avec lui dans la journée. Ne restait plus qu'à savoir pour quelle raison ils avaient été demandé, mais Darthestar avait des doutes : comme dit auparavant, le fait d'avoir un véritable point final sur cette douloureuse opération, et peut-être réglé la condition du vampire, le donnant directement aux Ashnardiens pour qu'il attende dans un geôle que tous soient prêt pour repartir.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mardi 02 septembre 2014, 01:54:22
« Hummm... »

Ce fut le soufflé du vent sur son nez qui la réveilla, l’amenant à se tortiller faiblement dans un lit confortable et bien chaud. Elle remua des jambes, puis ouvrit lentement les yeux, gémissant quand la lumière du soleil lui meurtrit les yeux.

« Calmez-vous, Princesse, glissa une femme à la voix douce, qu’Alice reconnut. Vos blessures ont été cicatrisées, mais votre corps est fatigué, et vos pupilles doivent s’habituer à la lumière du jour. »

C’était Mala (http://img73.xooimage.com/files/8/f/3/priest-32124e8.jpg), l’une des prêtresses du culte de Sylvandell. Elle était aimable, douée, douce, et maîtrisait plutôt bien la magie blanche. Généralement, les prêtres du culte de Sylvandell étaient aussi des guérisseurs ou des précepteurs, et Mala était surtout connue pour être la préceptrice d’Ayano, la belle-sœur d’Alice, une jeune femme encore mineure. Elle venait donc fréquemment au château, et s’était visiblement chargée de soigner la Princesse après leur difficile combat. Elle s’en souvenait encore. Voyant Cirillia en difficulté, elle avait chargé cette démoniaque femme nue, mais sans pouvoir rien faire, et était tombée dans les pommes. Elle avait manifestement survécu, et, soudain, elle repensa à Ciri’... Que lui était-il arrivé ? Cette question la tracassa, et elle tourna lentement la tête, rouvrant peu à peu les yeux... Puis se releva d’un bloc.

Ses cheveux étaient emmêlés, elle portait une petite nuisette, et des bandages et des pansements ici et là, notamment un sur le nez. Elle se toucha légèrement ce dernier. Cette Rayka le lui avait brisé en la frappant. Foutue peste....

« Où est Cirillia ? Est-ce qu’elle va bien ?
 -  Oui... Ne vous inquiétez pas, Majesté, elle est en vie. Le combat contre Rayka l’a beaucoup épuisé, et elle se repose... Mais elle cicatrise très bien, et elle sera bientôt sur pied. »

Le poids qui commençait à naître sur le cœur d’Alice se dissipa soudain, et elle soupira légèrement, un sourire sur ses lèvres. Mala lui expliqua que la mission était un succès. Mälrunn avait été pacifiée, et Moïra était restée là-bas, afin de pacifier la région, notamment en occupant le fort, en vue de sa démolition. L’Omniprêtre était également retourné à Mälrunn, afin de s’assurer que la force néfaste s’y trouvant ne reviendrait plus. L’attaque des mercenaires et des Orcs sur le camp avait provoqué beaucoup de morts, mais elle avait échoué. Leur objectif principal avait visiblement été de déstabiliser la lignée royale sylvandine en tuant l’héritière unique du trône, mais ils avaient échoué. Hodor était également blessé.

Tout semblait être terminé, et Alice demanda alors quel était le sort réservé au vampiroïde. Mala haussa lentement les épaules.

« Katharn et Tywill décident de savoir quoi en faire. Son aide a été précieuse, et l’Archimage Tora a donné un avis favorable, mais ce sont eux qui ont le dernier mot. »

En réalité, c’était Katharn, car il était Ashnardien, et c’était à l’Empire que Darthestar avait des comptes à rendre. Tywill n’était invité dans le processus que pour s’assurer que la souveraineté territoriale de Sylvandell soit bien respectée. Néanmoins, si c’était Katharn qui était là, c’est le signe que Darthestar allait sans doute être relâché. Autrement, ce serait Moïra, nettement plus inflexible que lui, qui se chargerait de l’audience.

« Il faut que j’aille voir ça ! décida Alice.
 -  Majesté, ce n’est guère prudent... Vus n’êtes pas encore totalement rétablie...
 -  J’ai bien assez dormi comme ça ! » protesta la jeune Princesse.

Autoritaire, elle tira la couverture, et se releva, posant ses deux pieds sur le sol. Elle portait toujours ses collants blancs et des gants blancs. Le vent frais émanait d’une fenêtre entrouverte, et Mala se contenta de légèrement sourire, habituée aux sautes d’humeur de la petite tête blonde.

« Vous enfilerez bien quelque chose, majesté ? Il est indécent pour une Princesse de se promener avec les fesses à l’air... »

Alice rougit alors en se mordillant les lèvres.

« Euh... Je... Oui, tu as raison... »

Elle se dirigea donc vers un placard, enfilant une robe blanche, puis sortit, se dépêchant de rejoindre la salle du trône, afin d’assister à l’audience, peinant à croire que le siège de Mälrunn était enfin terminé. Certes, elle avait failli mourir, mais... Elle se disait que ça aurait quand même pu être pire !
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mardi 02 septembre 2014, 14:54:31
--- De nuit ---

« Bordel relevez vous ! Il est déjà assez tard et je veux pioncer alors on abrège !
- Bien mon roi »

Si cela ne semblait pas affecté l'Omni-prêtre, le comportement du roi Tywill continuait de surprendre le vampiroïde à chaque fois qu'il se trouvait en face du monarque, son franc-parler et parfois ses expressions presque "paysannes" lui donnant un air étrange de chef de village un peu bourru plutôt que du souverain d'une nation comme Sylvandell. Dans le fond, Darthestar ne pouvait s'empêcher de se dire que la présence sur le trône d'Alice allait surement créé un grand choc dans la manières de gérés les affaires intérieurs et extérieurs du pays, sa présence étant bien plus facile à appréhender que celle de ce roi massif au parler plutôt rustique, et son art de la diplomatie surement bien plus nourri que celui de Tywill. Se remettant debout difficilement, la fatigue et son corps désormais clairement à bout de force lui hurlant d'aller vite se reposer, ce que devait lui même ressentir le haut-elfe, il observa le roi près de la cheminée les regarder dans l'attente de quelques bonnes nouvelles, et tant mieux ils n'avaient que cela à conter, à part la faiblesse de Loria mais pour ça, Tora était là pour s'occuper d'elle. Etant un simple subordonné dans cette affaire, l'égal d'un mercenaire que l'on aurait engagé pour avoir une force supplémentaire à faire valoir durant les assauts qui vont suivre, Darthestar ne se permit pas du tout de prendre la parole face à Tywill pour cet important compte-rendu, et laissa l'Omni-prêtre le faire pour eux deux. C'est ainsi que le membre du clergé s'avança un peu, puis fit un rapport concis de ce qu'il s'était déroulé depuis le départ du roi :

« Mälrunn est endormie, et Jay Woods vaincu. Nous avons pour l'instant vérifiés les sceaux qui maintiennent la magie du nécromancien bannie de ce plan d'existence, mais j'irais moi même à Mälrunn demain pour refaire quelques vérifications et surement renforcer les dispositifs magiques. Néanmoins, nous pouvons le dire sans soucis, pour ce qu'il s'agit de cette menace, c'est une victoire totale que nous venons de remporter.
- Bien, très bien même. Du coup je te fais confiance pour tes trucs magiques, et je vais pouvoir ronquer sans me prendre la tête. »

Le vampire ne pouvait que sourire un peu plus en entendant cela, et se détendis définitivement tandis qu'il était en retrait de la discussion. Il s'attendait donc à ce qu'ils soient congédiés tout deux afin que chacun se repose, mais le roi semblait réfléchir à autre chose, les empêchant donc de repartir pour trouver le confort d'un lit et la quiétude d'une solitude apaisante, les regardant tout deux comme si il essayait de se faire comprendre avec son regard. Ou peut-être était-ce juste la fatigue du vampire qui lui jouait des tours, il avait tellement l'habitude d'essayer de comprendre ceux qui l'entourait avant même qu'il ne parle qu'il finissait dans ses rares moments d'épuisement à voir des signes et des gestes révélateurs partout, ce qui n'était pas vraiment du meilleur augure pour le nécessaire repos dont il avait besoin dans le cas présent. Finalement le roi se leva de son siège dans un mouvement ample, se dressant face à ses deux conviés comme le titanesque guerrier qu'il était, à peu près aussi grand que le vampire, mais clairement plus large et massif dans sa constitution, pour enfin le regarder avec un air satisfait. S'avançant vers lui, il écrasa sa main sur l'épaule du vampire, dans une frappe qui se voulait surement amicale mais qui, dans l'état de Darthestar, le fit plus pouffer sous l'impact un peu violent qu'autre chose. S'avançant vers la sortie du salon, le roi s'exprima envers le vampire avec la voix joyeuse, son coeur surement libéré des poids qui s'y trouvait :

« T'as fais du bon travail mon gars. On a tous douté, mais on a vu que t'as fait ta part du boulot. Katharn compte me parler demain de ton cas, d'ici là je t'invite. Utilise la même chambre que la dernière fois, ce coup ci j'ai quand même fais monter un lit.
- Je... Je vous remercie
- Ah et va falloir t'apporter un haut. Pas que c'est moche mais t'es plus bariolé qu'une vache et j'ai pas vraiment envie qu'on se balade torse nu dans le coin non plus. Allez bonne nuit ! »

Le roi partit, l'Omni-prêtre ne tarda pas à faire de même, seul restant le vampire dans le salon, ne sachant pas vraiment comment accepter de nouveau l'hospitalité du roi sans paraître grossier au vu de sa précédente façon de les remercier pour celle-ci. Du moins il ne pouvait pas non plus dire non, aussi accepta-t'il en lui même l'évidence et il se dirigea tranquillement hors de la salle, à pas feutrés, laissant le feu mourir tranquillement dans l'âtre tandis qu'il ferme la porte derrière lui, et essaye de se repérer dans cet immense château. Une fois le bon escalier trouvé, il monte machinalement tout en regardant son torse et en passant le doigt sur les marques diverses de brûlures et de coupures. En effet le roi avait raison, non seulement se balader torse nu serait bien mal vu, mais surtout que le spectacle de son corps ne devait pas vraiment être agréable à voir de la part des personnes qui ne sont pas habituer à contempler quelques blessures de guerres, et le vampire aurait bien aimé éviter ça si ses vêtements hormis son pantalon ne s'étaient pas déchirés lors de sa métamorphose. Le pire restant la marque sur son estomac, il se disait que c'était la première qu'il essaierait de fait disparaître avec sa régénération naturelle, mais avant de penser à ça il allait falloir qu'il se repose assez pour reprendre plein contrôle de ses capacités et même pour que son corps entame le processus naturel de régénération. Aussi arrive-t'il à la porte de sa chambre, l'ouvre-t'il sans soucis, puis s'allonge mollement sur le matelas avant d'expirer lentement de fatigue, se décontractant, se relaxant, plongeant dans un long sommeil réparateur.

---De jour---

Quand Alice parvient à la salle du trône où Katharn et Tywill échangent sur le cas du vampire, la discussion est déjà bien avancée et le père de la princesse semble être plutôt peu en joie, comme Katharn d'ailleurs, au vu de la tournure de l'échange. En effet la stature du vampire est difficile à faire, car son aide fut particulièrement appréciée durant ce long combat qu'ils ont connu hier, mais malgré tout il n'en reste pas moins un criminel aux yeux de la justice Ashnardienne, et si cette aide fut en grande partie un élément qui leur simplifia pour beaucoup le combat face aux forces obscurs de Mälrunn, il ne peut pas non plus échapper au jugement plus que mérité qui l'attends dans l'importante ville d'Ashnard. Au début ils ont chercher un moyen de permettre à Darthestar de partir libre une fois cette histoire passée, mais il semble évident que les victimes de la folie sanguinaire du vampiroïde n'ont que peu faire des assauts face à Jay Woods, et réclament malgré tout réparation d'une quelconque manière, ce qui n'était pas pour simplifier le choix des deux principaux commandants de l'armée coalisée d'Ashnard et de Sylvandell. Plus les discussions avance et plus il paraît évident que Darthestar aura malgré tout à aller avec les soldats alliées pour connaître les cours de justices Ashnardienne, et surement une sanction équivalente à ses crimes dans les rues de la grande ville. Cela ne plaît que peu à ces deux guerriers qui ont combattu à ses cotés mais dans le fond, il n'est pas possible de faire table rase du passé avec une bonne action au présent.

« Donc vous allez l'emporter jusqu'à Ashnard ? Nous pouvons au moins le remercier en lui accordant un peu de liberté d'ici là non ? Vous partez quand Katharn ?
- Le plus tôt sera le mieux, de nombreux soldats doivent retourner aux frontières et aux camps que j'ai du traverser pour demander de l'aide. Nous pouvons surement attendre un jour ou deux car certains soldats auront encore du mal à chevaucher, mais au-delà de ça, je pense que Moïra n'hésiteras pas à l'enchaîner pour l'amener jusqu'aux tribunaux.
- Votre soeur est dure.
- Croyez moi, elle reconnait la valeur de cet homme, mais elle n'oublie jamais ses devoirs, et elle compte bien les mettre en oeuvre aussi bien qu'elle peut le faire ! Au moins elle lui témoignera le respect qu'elle pense lui être dû.
- Bon en ce cas il sera prévenu à son réveil. D'ici votre départ il reste invité ici, pas de soucis ?
- Aucuns, je me vois mal dicter votre conduite roi Tywill. »

La discussion continua encore un instant sur les résultats de la guerre et les pertes qu'avait connu les deux pays, mais Alice avait au moins sa réponse : le vampiroïde allait donc devoir partir vers Ashnard en tant que criminel et connaître là-bas un jugement que l'on pouvait juger d'équitable. Son travail durant le siège de Mälrunn et l'attaque allait surement jouer en sa faveur durant son passage à la barre, mais il était néanmoins certains que l'emprisonnement allait être prononcé, comme l'avait subtilement sous-entendus Katharn plus tôt, et ainsi le vampire allait avoir l'occasion de se faire pardonner du point de vue public, peut-être un peu durement après les efforts qu'il avait déployés durant la guerre, mais de façon tout à fait nécessaire. De son coté le vampire est encore en train de se reposer dans le noir complet de la chambre où il fut déjà accueilli lors de son arrivée à Sylvandell, ne se doutant donc point de ce choix des dirigeants, et dans son sommeil son corps se reconstituait lentement, les marques de son précédant affrontement commençant à diminuer lentement. Il n'était peut-être pas tard mais malgré tout le repos de l'homme commençait à s'éterniser, et les deux serviteurs ayant déjà passé n'ayant pas reçu de réponses, personne n'avait pour l'instant pénétré dans la chambre du vampire, si bien que son état reste inconnu des membres du château pour l'instant, ce qui en offusque certains quand ils considèrent que leur roi à accepter d'accueillir de nouveau quelqu'un qui auparavant lui avait témoigné aussi peu de respect. Ils chuchotent, ragotent de temps à autres en se demandant décidément qui était cet homme qui avait eut droit à autant de clémence, mais finalement il n'y a pas grand monde pour protester ouvertement.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le mercredi 03 septembre 2014, 21:03:02
Son nez continuait encore à lui faire mal, ainsi que les autres coups qu’elle avait reçue. Tandis qu’elle marchait vers la salle de banquet, où Tywill devait être en train de discuter avec Katharn, elle y repensait silencieusement. Quand les Orcs et les troupes de Rayka avaient attaqué le camp, Cirillia était venue pour la protéger, Hodor étant submergé par les attaques des soldats ennemis. C’était elle qui avait tué les deux mercenaires dans la tente, avant de s’enfuir en prenant Alice avec elle. Sa stratégie était de se réfugier dans un coin isolé et d’attendre les renforts. Rayka « La Blanche » les avait accueillie en haut, et Alice avait tremblé en voyant son invincible Ciri’ en danger. La sorceleuse avait été blessée par cette femme, ce qui était la preuve que, sur Terra, personne n’était invincible. Néanmoins, Rayka était morte, même si Alice ne savait pas comment. Lorsqu’elle le saurait, elle apprendrait ainsi qu’elle avait une part de réussite dans leur survie mutuelle, car, sans sa dague, Cirillia serait morte, ou, en tout cas, la Princesse le serait... Ou bien elle aurait été capturée, et rançonnée auprès de Sylvandell.

*Brrr... Au moins, je suis ici !*

Elle pouvait supporter d’avoir le nez cassé si cela signifiait qu’elle ne se réveille pas dans une grotte puante et sombre, entourée d’une dizaine de tueurs tous prêts à la battre ou à lui faire des choses encore pires. Alice s’engagea dans un couloir, et entendit, au loin, la voix tonitruante de Tywill Korvander, résonnant le long des murs. Katharn passa alors devant la Princesse, la saluant d’un hochement de têtes.

« Heureux de vous voir debout, Majesté...
 -  Moi aussi ! Le siège s’est bien passé, à ce qu’on m’a dit ?
 -  Étrangement, oui. Il y a eu bien moins de pertes humaines à déplorer que ce que nous avions initialement craint. Je pense que ce Jay Woods n’était pas aussi fort qu’il le disait, ou qu’il ne l’était pas autant que le précédent seigneur du château. »

Alice acquiesça lentement. Pour le coup, elle ne pouvait pas trop dire de quoi il retournait. Si ce Mälrunn avait réussi à s’emparer d’elle, il aurait eu l’occasion de se débarrasser de Sylvandell pour de bon. Les Korvander étaient la force et la grande faiblesse du royaume, car ils étaient les seuls, par leur sang particulier, à pouvoir être les héritiers d’Erwan Korvander, et à être reconnus comme tels par les dragons dorés de la région. C’était un lourd héritage, qui excluait notamment d’avoir des frères ou des sœurs, afin de ne pas perturber la lignée sanguine. Si Alice mourrait, il n’y aurait théoriquement plus personne pour poursuivre la lignée, mis à part que Tywill fasse un autre enfant, et que les dragons dorés le reconnaissent comme héritier légitime.

Certes, elle avait survécu, et elle ne devait donc théoriquement pas s’inquiéter à ce sujet, mais, malgré tout, les angoisses, persistantes, continuaient à revenir. Elle avait bien failli y passer, et ce n’était pas une chose dont elle avait l’habitude.

« Nous repartirons avec le vampiroïde le plus tôt possible, enchaîna Katharn. Ma sœur reste à Mälrunn pour pacifier le fort, et voir s’ile st possible de l’occuper. Sa position peut être utile contre les réseaux de contrebande qui sévissent dans le désert, mais, si la présence de Mälrunn y est trop forte, il nous faudra le détruire.
 -  Merci pour votre aide, Sire Katharn, répliqua Alice, sincère. Nous n’aurions rien pu faire sans vous.
 -  C’est à ça que servent les alliances, non ? Nous avons fait ce qu’il fallait faire. »

Il paraissait logique que Darthestar ne soit pas libéré immédiatement, vu son passé, aussi espérait-elle que les juges seraient sensibles à son aide envers le royaume. Katharn lui assura que les juges n’étaient pas idiots, et que, si condamnation il devait y avoir, il estimait qu’elle ne serait pas forte, se limitant à une amende, ou à du sursis. La Princesse, qui connaissait un peule droit ashnardien, savait que les juges avaient tendance à être assez implacables, conformément à la doctrine impériale ashnardienne, qui n’était pas en faveur de la conciliation, mais d’une discipline militaire stricte et lourde. Néanmoins, tout cela ne relevait plus de sa compétence. Au pire, tout ce qu’elle pouvait faire était de produire une attestation, ou payer les frais de procédure dans cette affaire, notamment en trouvant un avocat pour défendre Darthestar. Les avocats ashnardiens n’étaient pas aussi onéreux que leurs confrères nexusiens, mais ceux de la capitale n’offraient pas pour autant leurs services à n’importe qui, et la note était plutôt salée. C’était le moins qu’elle puisse faire pour lui.

Ayant des préparatifs à faire, Katharn écourta la discussion en lui indiquant la chambre dans laquelle se trouvait l’homme, et Alice le remercia. Elle alla ensuite voir son père, qui, en la voyant debout, se contenta d’un léger grognement, comme s’il semblait insensible au fait que sa fille soit encore debout. Alice ne savait pas encore que, quand on avait dit que sa fille était blessée, son père était devenu comme fou, et s’était rué vers elle, bousculant au passage les soldats se trouvant devant. L’Histoire serait incapable de dire s’il avait pleuré ou non en voyant le corps inanimé de sa fille sur le sol. Avec l’obscurité ambiante et la sueur sur le visage de chacun, il était difficile de voir quoi que ce soit. La Princesse allait retourner sur ses pas, quand Tywill se retourna vers elle.

« Ne pars pas sans ça, demie-portion. »

Il fit glisser le long de la table la dague d’Alice, que cette dernière intercepta avec sa main, avant de la regarder. Elle avait été nettoyée du sang de Rayka, et Alice ignorait que c’était cette dague qui avait mis fin aux jours de la femme. Qu’elle ait été couverte de sang à ce moment ne pouvait signifier qu’une chose : à un moment ou à un autre, sa godiche de fille avait fini par la dégainer, et par se battre avec. Pour Tywill, c’était une très bonne chose, la preuve que, dans ce corps malingre et faible, il y avait tout de même une part de férocité animale.

Alice le salua donc, un peu décontenancée, et mit machinalement sa dague à sa ceinture, puis alla vers la chambre où reposait lez vampiroïde. La rejoindre ne fut pas difficile. La porte était entrouverte, baignant dans l’obscurité. Elle toqua délicatement à cette dernière.

« Darthestar ? C’est Alice... Je peux rentrer ? »

Sans vraiment attendre sa réponse, elle poussa légèrement la porte, et cligna des yeux en restant dans l’embrasure.

« Je... On m’a dit que vous alliez partir à la capitale avec les Ashnardiens, alors... Je voulais au moins vous saluer avant votre départ. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le mercredi 03 septembre 2014, 23:08:55
Il ouvre les yeux lentement. Ah oui c'est vrai, il s'est endormi dans cette chambre hier, trop fatigué surement pour se souvenir de ses derniers pas qui se sont fait avec une certaine difficulté et la tête dans la brume suite à la grosse fatigue qu'il avait accumulé dans la journée. Restant allongé, il laisse ses yeux s'habituer des longues heures de sommeil à la conscience, sa vue se précisant lentement à mesure qu'il émerge, encore complètement groggy et surement destiné à une journée de repos complète pour continuer cette revigoration naturelle à laquelle son corps opérait, le rendant bien lent dans son réveil. Tout doucement il utilise son bras de manière à être sur de ressentir comme il faut, puis essaye de voir chacune des blessures qu'il possède, les vérifiant avec méticulosité pour s'assurer qu'elle ne sont toujours pas en train de s'aggraver, comme l'aurait provoqué un sort perpétuel, mais le constat le met vite en joie, deux centimètres ayant disparu à chaque extrémités des brûlures. Parfait, pas besoin en ce cas de vérifier son dos ou son autre bras, les soins de Tora plus sa régénération naturelle ayant déjà bien assez travaillé selon lui pour que les marques maudites aient passablement dégonflées et disparues. Que de bonne nouvelle en cette matinée, néanmoins il préférait rester ici, dans son coin, à l'ombre, pour continuer de se reposer plutôt que de recommencer ses déambulations dans la belle capitale de Sylvandell, surtout qu'il allait bien falloir qu'il apprenne le choix des états-majors quand à sa personne avant de pouvoir se déplacer.

D'ailleurs n'était-ce pas des bruits de pas qu'il entendait au loin, montant les marches ? Enfin ça pouvait être tout, comme une servante ou un messager à l'attention d'un des membres de la famille, aussi le vampire n'en réagit pas plus que ça, mais il se décida quand même à s'asseoir au cas où la personne venait pour lui, surtout qu'il entendit que la dites personnes se dirigeait vers la droite de l'aile, donc dans le couloir où il se trouvait actuellement, à peine éveillé. Une jambe sur le matelas et l'autre au sol, il regarde la porte, apparemment entrouverte, un fin rai de lumière entrant dans la pièce complètement sombre du vampire pour en révéler un mur et un pied du lit, se demandant si dans quelques instant il allait entendre quelques coups sur le bois lui indiquant qu'il avait une visite, alors qu'il est encore difficilement capable d'aligner deux pensées de manière cohérentes, sans parler de sa tenue qui consiste en un pantalon couvert de terre et de sang séché. Bon après il se doutait qu'au vue des événements ce n'est pas une telle façon de se vêtir qui allait changer la vue d'un serviteur sur sa personne, ni celle de l'état major qui lui excuserais bien de paraître en un tel apparat, mais quand même, ce n'était pas la meilleur façon de voir les choses. Les pas se rapprochent, puis s'arrête d'un coup devant sa porte entrouverte, il a donc bien une visite, pensée qui seras vite confirmée par de faible coups sur la porte portée avec délicatesse, avant qu'une voix que Darthestar aurait put reconnaître entre mille se fasse entendre, lui donnant l'impression d'un coup de fouet.

« Darthestar ? C’est Alice... Je peux rentrer ? »

Normalement quand l'on pose ce genre de question, on s'attends à une réponse avant de faire irruption dans une pièce où tout pouvait se passer, mais la jeune femme ne semblait pas se prendre la tête avec ce genre de détail, si bien que le vampire n'a même pas le temps de répondre que la voilà déjà en train de pousser la porte, l'ouvrant grand pour y entrer tranquillement, la lumière en résultant n'arrivant pas par chance jusqu'au lieu du repos du vampiroïde. Celui-ci s'installe un peu mieux et essaye de se redresser prestement pour ne pas paraître indolent face à la princesse, oubliant par là sa fatigue et les quelques vertiges que provoquèrent la soudaine station debout du vampiroïde. L'observant rentrer, il ne savait trop comment réagir, ne s'étant pas vraiment préparé à ce que ce soit Alice qui vienne la première le saluer, s'étant bien plus imaginer un serviteur muni d'un message à lui faire passer, ainsi que du haut de le roi Tywill avait voulu lui donner pour couvrir son corps encore bien marqué des assauts, voir peut-être d'Oberyn ou de Katharn pour lui dire qu'il allait devoir bien contre lui le mené hors de ses lieux pour il ne savait quels raisons. Mais que ce soit Alice rendait les choses à la fois bien plus gênante et agréable, même si il ne savait du coup plus quoi dire à la princesse. Se devait-il d'être formel et de l'accueillir avec les honneurs qui lui sont due, ou devait-il agir simplement, comme deux amis qui se reverraient après une situation complexe ?

« Je... On m’a dit que vous alliez partir à la capitale avec les Ashnardiens, alors... Je voulais au moins vous saluer avant votre départ.
- Je vous remercie d'être passée, cela me touche sincèrement. Attendez j'ouvre les volets, nous pourrons au moins discuter en face à face ainsi. »

Quelle belle excuse afin de se donner un peu de temps pour se remettre de cette nouvelle. Donc le choix avait été fait, il allait partir pour Ashnard, et il ne fallait pas être d'une lumineuse intelligence pour savoir que ce voyage vers la capitale impériale sous-entendais qu'il allait devoir comparaître pour ses crimes. C'était ainsi, il s'y était préparer depuis un moment mais malgré tout il ne pouvait pas rester stoïque quand il l'apprenait finalement comme cela, en face à face, et c'est vrai qu'il était un peu dur de se dire qu'après tant d'efforts accomplis, ceux-ci ne serait surement jamais réellement pris en compte lors de son passage en justice sous le nom de Darthestar, criminel multi-récidiviste pour vampirisation non-consenti et viol pour certaines de ces vampirisations. Oui, même quand c'était le Joyau de Sylvandell qui venait le lui annoncer avec toute la bonne volonté du monde pour pouvoir passer un peu de temps afin d'échanger avant son départ, la rude nouvelle l'obligeait de prendre un peu de temps pour lui afin de se rendre compte de la tournure des événements, si bien que ce joli mensonge d'ouvrir la fenêtre pour mieux se voir, alors qu'il lui aurait surement suffit qu'il s'avance un peu de la lumière de la porte, lui permettait de mettre ses quelques pensées en ordre, afin de rester parfaitement calme et agréable en la compagnie d'Alice. De toutes manières, avec deux fenêtres et la lenteur d'action de son corps endormi, le temps il allait en avoir plus qu'il n'en faut pour mettre ses sentiments calmement en place, peut-être au détriment de la patience de la descendante des Korvanders, mais elle ne semblait pas être particulièrement pressée, la journée semblait propice au repos pour tout le monde.

Aussi se dirige-t'il vers la première fenêtre et laisse-t'il apparaître un premier rayon de soleil en l'ouvrant un peu, apparaissant surement aux yeux de son invitée surprise pour la première fois de la journée, l'air mélancolique à cause de la toute récente nouvelle qui lui pique un peu le coeur. Approchant de la deuxième fenêtre, et donc d'Alice en bonne partie, il fait de même, l'ouvrant délicatement pour ne pas faire trop de bruit, puis se retourne doucement pour poser son regard sur cette jeune femme qui a toute son affection, l'air un peu plus avenant, tout en espérant que les marques qu'ils portaient sur le corps ne l'effraierait pas d'une quelconque manière, ce qui serait regrettable. Elle était dans un simple apparat, rien qui ne ressemble à ce qu'elle portait quand elle était sur le camp de guerre, comme son armure ou ses longues robes princières, ce qui laissa le vampiroïde légèrement pensif, même si sa conscience de la situation lui rappela vite qu'il n'avait ni saluer la jeune femme, ni ne s'était excusé pour sa triste apparence. Baissant les yeux pour ne plus l'avoir en contact et se regarder dans une si simple tenue il rosit nerveusement et se met à se gratter l'arrière de la tête, tic naturel qu'elle avait déjà eut l'occasion de voir quelques fois lorsque celui ci était un peu mis mal à l'aise par une situation x ou y. Finalement il dit quand même quelques mots bien intelligibles, délicatement prononcé :

« Bonjour Alice. Pardonnez moi pour ma tenue, mais j'en ai perdu une grande partie hier et je crois que je n'étais pas encore sortit de mon sommeil quand l'on a essayer de m'en offrir une. Ainsi j'ai bonne spoir que du coup mon apparence ne vous effraie pas, mais va me falloir d'un peu de temps pour guérir tout ça. »

Il rit nerveusement et espérait sincèrement avoir quelque chose sous la main pour se vêtir et cacher ce corps en mauvais état, tout particulièrement le large cercle qui se trouvait sur son ventre suite à l'impact de la magie de Jay Woods, surement la blessure la plus moche qu'il avait reçu d'ailleurs, hormis son bras gauche entièrement soigné par Tora avant qu'il ne rentre à Sylvandell. Regardant dans la pièce à la recherche d'une assise pour la princesse, il ne vit que le lit dans lequel il avait dormit cette nuit, et ronchonna intérieurement à l'idée de lui offrir pareil endroit où se poser, chose que l'on ne pouvait pas vraiment considérer comme descente en la présence d'une personnalité royale comme Alice. Le pire c'est que dans le fond la laisser sans endroits où s'asseoir n'était pas non plus de la plus grande des galanterie, et surement parmi les pires agissements que le vampire pourrait avoir en termes de savoir-vivre, aussi il se résigna à l'idée qu'il allait devoir l'inviter à prendre place sur le sommier tandis qu'il s'adosseras simplement au mur en face d'elle. S'avançant légèrement à pas feutré, quittant le rebord de la fenêtre où il se tenait avec une posture un peu nonchalante, il se tient debout face à elle avec l'air le plus amicale possible, sa torpeur étant n grande partie envolé suite au réveil éclair qu'elle lui avait fait connaitre et la petite piqûre solaire qui l'avait accueilli une fois qu'il avait ouvert les volets.

« Encore merci d'être venue sinon. Je vous en prie asseyez vous, ne restez pas debout. Je ne peux proposer que le sommier malheureusement, j'espère que ça ne vous offusque pas. J'ai entendu dire que vous aviez été blessée, vous n'avez pas trop mal ? »

Un petit mensonge, rien de grave, après tout cela pourrait très bien être vrai.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le vendredi 05 septembre 2014, 02:10:35
Il faisait sombre, des rais de lumière filtrant à travers les rideaux. C’était une petite chambre dans un angle du Château, une petite cellule ne comprenant qu’un lit et un meuble dans un coin. Le Château de Sylvandell n’était pas bien grand, et on en faisait rapidement le tour. Darthestar se releva et tira les rideaux. Alice réalisa alors qu’elle n’était pas parfumée. Elle ne sortirait jamais comme ça en public en temps normal ! Le vampiroïde était torse nu, et elle put voir brièvement son dos, criblé de zébrures et de boursouflures, cicatrisant rapidement. Il avait l’air d’avoir souffert dans ce château... La Princesse ne savait toujours pas ce qui avait eu lieu à Mälrunn, dans quelles circonstances l’armée avait réussi à terrasser ce monstre. Tout ce qu’elle savait, c’est que, parallèlement à leur attaque, Mälrunn avait lancé la sienne pour la capturer. Il avait échoué, mais de justesse.

Darthestar la laissa s’asseoir sur le lit. C’était un petit lit une pièce, et il n’y avait aucune chaise, ni fauteuil. En lui souriant légèrement, Alice s’assit au milieu du matelas, mains jointes sur ses cuisses. Elle n’avait pas encore beaucoup parlé, contente de voir qu’il allait bien. Elle savait que les vampires cicatrisaient plutôt bien, et il tenait debout. Il n’avait pas encore récupéré de nouveaux vêtements, ce qui signifiait que, comme elle ou Cirillia, il était encore en état de convalescence.

« Encore merci d'être venue sinon. Je vous en prie asseyez vous, ne restez pas debout. Je ne peux proposer que le sommier malheureusement, j'espère que ça ne vous offusque pas. J'ai entendu dire que vous aviez été blessée, vous n'avez pas trop mal ? »

Elle haussa les épaules, avant de lui sourire chaleureusement :

« Non, ça aurait pu être pire... Je dois beaucoup à Cirillia et à Hodor, Rayka voulait me capturer... Elle m’a cassé le nez... J’ai essayé d’aider Cirillia, mais... Je n’ai pas servi à grand-chose, si ce n’est à recevoir des coups. »

Alice ne pouvait pas se plaindre, vu qu’elle avait évité le kidnapping, et qu’elle n’avait rien d’autre à déplorer que quelques contusions et un pansement sur le nez. Les onguents de Mala avaient été très efficaces sur son corps, et elle n’avait plus mal... Sauf quand elle se touchait le bout du nez et qu’elle appuyait dessus. Ce dernier n’avait pas encore totalement cicatrisé, car même la magie ne pouvait pas se substituer au temps. La Princesse en dévoila un peu plus sur ce qu’elle avait fait. Quand Rayka et les Orcs avaient débarqué, Hodor avait affronté les Orcs dehors, ainsi que des mercenaires. Il s’était reçu de multiples flèches, des morsures, des griffes, des coups d’épées, renforçant sa rage et sa bestialité, mais même Hodor n’était pas invulnérable. Il était également en train d’être soigné. Il n’était pas simplement en état de convalescence, mais toujours dans le coma.

Il avait défendu la base du rocher où Cirillia et Alice étaient allées se mettre à l’abri, puis Rayka les avait attaquées. Alice ignorait comment Rayka était morte, car elle était tombée dans les pommes avant la fin du combat. Cirillia avait survécu, alors qu’elle était en difficulté. De ce qu’Alice avait vu, la sorceleuse n’était pas en situation avantageuse, mais avait malgré tout réussi à le terrasser. Après avoir terminé ce récit, elle se mordilla légèrement les lèvres en remuant légèrement sa tête, faisant virevolter ses cheveux.

« Bref, il y a eu plus de peur que de mal... Vous concernant, Darthestar, Katharn vous conduira à la capitale pour votre procès, mais, au vu de votre participation dans ce siège, je pense que les juges ne s’acharneront pas sur vous. »

C’était sa petite ouverture, et elle enchaîna ensuite, après un petit temps de pause :

« Comment est-ce que ça s’est passé à Mälrunn ? Vous... Vous avez l’air d’avoir pris pas mal de coups, vous aussi... »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le vendredi 05 septembre 2014, 04:38:45
Il était captivé par la jeune femme et ne savait du coup pas trop où poser le regard, le doux moment qu'il avait tant voulu passer avec elle semblant être venu, et pourtant il n'osait encore y croire. Après tout, il lui avait certes demandé de pouvoir la revoir pour lui parler une fois les affrontements passés, mais maintenant qu'il se retrouvait seul à ses cotés c'était une tout autre histoire et il avait du mal à se faire à sa présence, de peur que ses gestes maladroits ou qu'un mauvais mots involontaires finissent par recréer un quiproquo capable de déclencher l'ire terrible de la princesse de Sylvandell, ce qui aurait un effet tout à fait néfaste sur le temps qu'il lui restait à passer dans cette chambre. Quand il la vit se diriger vers le lit pour s'asseoir, il se sentit déjà un peu plus léger, considérant que par là elle témoignant d'une grande tranquillité d'esprit qui le mettait bien plus à l'aise, et c'est donc ainsi qu'il alla s'adosser au mur d'en face tout doucement, ses yeux toujours posés sur la silhouette d'Alice, ses traits fins et son air de jeune femme innocente. Il se doutait d'ailleurs que cet air devait cacher une connaissances et une sagesse qui ferait pâlir certains prétendus scientifique aux vues des remontrances qu'il avait déjà subit par le Joyau de Sylvandell, mais dans le fond il ne pouvait pas s'empêcher de voir cette expression délicate de candeur qui apparaissait généralement sur le visage de la princesse. Bon dieu parfois son comportement le gênait lui-même, c'était quoi cette vilaine habitude de dévisager les gens qu'il avait pris bon sang ?

« Non, ça aurait pu être pire... Je dois beaucoup à Cirillia et à Hodor, Rayka voulait me capturer... Elle m’a cassé le nez... J’ai essayé d’aider Cirillia, mais... Je n’ai pas servi à grand-chose, si ce n’est à recevoir des coups.
- Dites vous que dans un affrontements, la moindre chose compte. Vous vous êtes défendue, et c'est peut-être cela qui vous a sauver, en plus de l'aide de vos deux gardes du corps. De ce que je connais de votre père, je suis sur qu'il est fier à l'heure actuelle. »

Si il y avait des mots pour définir le sourire qu'elle lui adressait en parlant, Darthestar aimerait bien les connaitre pour en donner une définition exacte, une définition précise, quelque chose qui ait matière à offrir au monde une description rigoureuse de ce cadeau des dieux qu'était le visage souriant du Joyau de Sylvandell, surtout que ce petit pansement sur son nez lui donnait ce petit air que les gens définiraient comme "mignon", ce qui ne faisait que rajouter au charme déjà immense de la princesse. Elle semblait hésitante quand elle discutait, preuve de ses doutes sur son utilité durant les assauts face à Mälrunn, et il est vrai qu'elle avait été dans le fond l'un de leur plus gros point faible, ce qui expliquait d'ailleurs pourquoi ils avaient choisis de la conserver au plus près d'eux, mais comme il venait de le dire, le fait qu'elle se soit investie dans cette bataille avait permit à tous de remarquer que dans le fond, elle restait la descendante des korvanders, et que dans son sang bouillonnait la même force et présence que celle de son père. Et même si cette image était fort belle si on s'attachait à son sens, Darthestar eut vite l'instinct de conservation suffisant pour se faire s'évanouir les quelques images qui fleurissaient dans son esprit fatigué, plaçant le jolie visage d'Alice, sur le corps titanesque et musculeux de son père. Beuh pitié, tout mais pas ce genre de mélange, c'était trop pour son coeur et le reste de l'innocence de son esprit de deux-fois né demandant le droit au repos.

« Bref, il y a eu plus de peur que de mal... Vous concernant, Darthestar, Katharn vous conduira à la capitale pour votre procès, mais, au vu de votre participation dans ce siège, je pense que les juges ne s’acharneront pas sur vous.
- Je ne peux que l'espérer, mais le peuple n'est pas bien sensible à l'aide des armées, ils veulent justice »

Ceci il le dit tout bas, peut-être avait-il un peu honte d'exprimer le ton assez sombre de ses pensées, mais il ne souhaitait pas se faire d'illusions et en ce sens avait consciemment choisit de ne pas agir de manière positive vis-à-vis du procès, les pressions sociales pouvant très bien faire pencher les juges dans un sens ou un autre de la balance, ce n'est pas comme si il s'agissait d'une chose qui n'avait encore jamais été vue. D'ailleurs dans son cas il fallait être conscient que si les dites pressions influaient sur sa personne, ce ne seras pas pour le meilleur des sens à son encontre, et surement sa peine s'en verrais alourdie. Au moins aura-t'il passé deux semaines plus qu'épuisante avant que les choses ne finissent ainsi, cela lui donnera surement envie de se reposer tranquillement derrière les barreaux pour quelques jours, voir même peut-être une poignée de semaines qui ainsi paraîtront bien moins longues et fatigantes qu'un véritable séjours en prison. Pour ce qui suivra, eh bien il seras bien assez connu pour ne pas avoir de problèmes dans le milieu carcéral, mais ça rien n'était moins sur, étant donner qu'il y aurait bien une tête brûlée pour venir chercher le vampire à propos de ses raisons dans son implication de cette guerre, jusqu'à ce que quelques mots peu élogieux sortent pour parler de la merveilleuse demoiselle qu'il a actuellement sous les yeux, et qui est bien surement à elle seule un élément suffisant pour que le vampiroïde se met en tête de sauver tout un pays. Encore une fois, il se ferait presque rire de voir à quel point une jeune femme de plusieurs années sa cadette à réussi à le charmer sans efforts.

« Comment est-ce que ça s’est passé à Mälrunn ? Vous... Vous avez l’air d’avoir pris pas mal de coups, vous aussi...
- Oh euh ... c'est vrai que je ne crois pas me souvenir avoir connu pire de toute ma vie en tant que vampiroïde. Il faut dire je n'ai pas été tendre avec mon corps durant ces deux semaines passées sur les terres Sylvandines. »

Il baisse le regard en se remémorant son arrivée ici, terriblement blessé non pas à cause de la lance, mais du soleil qui lui avait manger le corps alors qu'il nécessitait de soigner cette plaie béante dans son corps. Finalement il avait régénérer sa peau plutôt que la plaie et du coup avait du quérir une aide qui ne fut pas de trop auprès de la capitale de Sylvandell, contre le message de l'approche de forces armées. Après il avait été passablement molesté lors de sa première rencontre avec Jay Woods, alors qu'il ne connaissait encore rien de lui et qu'il l'avait, très honnêtement, grandement sous-estimé en considérant qu'il n'avait même pas besoin de cesser de se retenir pour l'éliminer alors qu'il aurait surement été bien plus efficace en tant que bête à ce moment là de ses très désagréables rencontres. Enfin l'assaut d'hier, qui semblait être fini depuis des jours désormais au vu de l'étrange quiétude dans laquelle il baignait désormais, aux cotés d'Alice, et qui l'avait surement obligé à aller dans ses derniers retranchements pour ne pas finir en tant que monstre avide de sang ou marionnette entièrement dévouée à la parole du seigneur de la corruption et du changement, Tzeentch. Dans le fond il savait qu'il aurait eut mille fois l'occasion de mourir si il avait été un simple être humain, et il pourrait difficilement dire qu'il aurait fait quoi que ce soit de différent dans l'optique où en effet il n'aurait rien eut qui le caractérise comme étant un vampire d'une extrême puissance. Peut-être que dans le fond, et de manières bien honnête, il avait de ses pulsions que certains caractérisent de suicidaires ? Brrr, rien qu'à y penser il en a la chair de poule.

« Pour être tout à fait honnête, j'ai moi même grandement servit à subir les assauts du nécromanciens. Pour protéger les autres, et parce que cet homme avait prononcé quelques paroles ... qui m'ont enragées, je me suis laisser aller à mes instincts et suis aller l'affronter au corps à corps, ce qui a permit aux autres de se tenir loin du danger pendant un moment. Après je dois être honnête, seul j'ai vite finit au sol, le corps manger par les flammes et sans la moindre force, mais parfois on arrive à agir malgré cela et à combattre encore et encore par simple ténacité ou orgueil ... C'est ainsi qu je me suis mis dans un état tel que même mon corps a du mal à se régénérer désormais. Ça prendra le temps qu'il faudra, au moins je ne regrette pas mes actions, et me dit que si j'ai put permettre à Tora, l'Omni-prêtre, ou votre père à ne pas prendre de coups, alors j'ai agi comme il le fallait, même si je paye ma témérité. »

Il souriait délicatement dans son coin d'ombres légères, espérant que la princesse ne pose pas de questions précises, comme les mots de Jay Woods, ceux qui l'avait amener à agir aussi bestialement, ni d'ailleurs ce qu'il entendait pas "se laisser aller à ses instincts", Alice n'ayant jamais vu sa monstrueuse forme et n'en ayant surement pas entendu parler de la part de ses soldats ou de son père depuis son retour depuis le front. Il y repensait d'ailleurs, mais que devaient-ils tous penser de lui maintenant, car il y a une différence à rencontrer un être humain qui se prétends être un monstre comme le vampire, et à faire la difficile rencontre d'un monstre terrible qui naturellement semble surpasser physiquement n'importe quelle bête existante sur terre. La scène devait être passablement choquante à voir et ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte que dans le fond sa simple présence avait du terrifier plus d'un soldat sur l'instant. Levant les yeux tendrement vers Alice, il se demanda un instant si elle, elle serait étonnée ou incapable de dire quoi que ce soit en découvrant la véritable nature du vampiroïde, mais si elle fuyait il était sur que son coeur en prendrait un sacré coup. En tout cas il n'était pas vraiment question d'en parler, il fallait juste qu'elle ne pose pas les deux mauvaises questions, prise dans un élan de curiosité. Le vampire d'ailleurs se laissa glisser un peu le long du mur, la fraîcheur de celui-ci lui offrant un certain bonheur au niveau des brûlures les plus vives, et continua d'observer la ravissante dame en face de lui avant de reprendre la parole :

« Mais cette histoire, aussi douloureuse fut-elle, se termine, et notre victoire s'est faites avec les choix de chacun, qu'ils furent bon ou mauvais. Comme je l'ai dis plus tôt, je penses que plus d'une personne est fier de vos choix, princesse, quand à moi je crois que je n'aurais jamais put estimer connaître de tels soucis en me dirigeant par curiosité vers ce royaume. Ni rencontrer une jeune femme aussi exceptionnelle que vous... »

Son ton trahissait peut-être un peu trop le fond de sa pensée pour ses dernières paroles, il n'y fit pas vraiment attention sur l'instant, son affection ayant parlé en dépit de sa réflexion naturelle.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le dimanche 07 septembre 2014, 16:12:10
Darthestar avait donc servi de punching ball, en se mettant volontairement en danger. Alice était évidemment curieuse de savoir ce qui avait pu l’inciter à prendre de tels risques, mais, dans sa tête, une petite voix lui disait que le savoir n’était peut-être pas une bonne idée. Le vampiroïde n’avait pas envie d’insister là-dessus, se contentant de dire qu’il avait fait de son mieux, et qu’il avait aidé à terrasser Jay Woods. Alice en était ravie. Elle espérait bien que toute cette histoire soit enfin terminée, que Mälrunn soit définitivement scellée, et que les passés sombres de la région de Sylvandell ne reviennent plus les hanter.

« Mais cette histoire, aussi douloureuse fut-elle, se termine, et notre victoire s'est faites avec les choix de chacun, qu'ils furent bon ou mauvais. Comme je l'ai dis plus tôt, je penses que plus d'une personne est fier de vos choix, princesse, quand à moi je crois que je n'aurais jamais put estimer connaître de tels soucis en me dirigeant par curiosité vers ce royaume. Ni rencontrer une jeune femme aussi exceptionnelle que vous... » termina-t-il, un brin séducteur.

Cette dernière phrase fit délicatement rire Alice, qui secoua ensuite la tête en se mordillant les lèvres.

« Ne me flattez pas, Darthestar... Mais merci. Merci du fond du cœur. Les Orcs m’auraient capturé si vous n’aviez pas été là. »

Elle n’osait pas dire le fond de sa pensée, car c’était quelque chose de très personnel. Alice avait le sentiment que Mälrunn n’avait toujours eu que comme cible la Princesse de Sylvandell. Pourquoi elle, et pas son père ? Elle avait la réponse, enfouie au fond de son crâne, n’osant pas la dire, mais la pensant très bien : elle était la nullarde. Elle ne maîtrisait aucun sort magique, et ne savait pas se battre. N’importe quel soldat un peu demeuré pouvait la capturer, ce qui faisait qu’elle était, physiquement, une faiblesse. Or, appelée à diriger un pays, elle devait être à la hauteur de son héritage et de la tâche qui lui incombait : échouer n’était tout simplement pas une option. Elle se devait de se renforcer, de pallier ses défauts, de s’entraîner, de s’améliorer. Cirillia s’efforçait de toujours l’entraîner, mais Alice y allait toujours à rebrousse-poil, défaitiste, en partant du principe qu’elle allait systématiquement échouer... Ce qui avait le don d’irriter profondément sa formatrice.

Alice allait devoir la relancer dessus. Se retrouver avec le nez brisé parce qu’on avait été incapable de porter un seul coup permettait de faire comprendre bien des choses... Surtout, elle avait été terrorisée, ce dont elle n’av   ait encore jamais pris conscience. Comment est-ce que son père faisait pour se battre ? Lui, ainsi que ses soldats ? En entendant les hurlements d’agonie, en voyant les corps déchiquetés et sanguinolents, Alice avait compris qu’elle n’était qu’une petite poupée trop habituée à la beauté et à la volupté, et qui vivait dans sa tour d’ivoire, ignorant tout de la réelle violence de la guerre. Elle en avait pris conscience, maintenant, et cette scène l’avait tétanisé. « Exceptionnelle », hein ? Elle ne voyait pas en quoi ! Un simple soldat était capable de faire bien mieux qu’elle : tenir une épée et se battre avec ! Elle, elle n’était qu’une petite poupée de porcelaine obligée de se réfugier derrière ses gardes du corps.

*Il va falloir que je mûrisse sur ce point, que je m’endurcisse... Il n’y a pas d’autres choix, si je veux diriger Sylvandell de manière convenable.*

Elle parla alors d’autre chose, pour revenir dans la conversation, pour sortir de ses pensées tumultueuses :

« L’armée a une grande importance à Ashnard. Ce n’est pas un Empire militaire sans raison. Si l’armée vous soutient, les juges n’iront pas contre. Il serait regrettable que vous soyez incarcéré après l’aide que vous nous avez apporté. »
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le lundi 08 septembre 2014, 23:09:15
« Ne me flattez pas, Darthestar... Mais merci. Merci du fond du cœur. Les Orcs m’auraient capturé si vous n’aviez pas été là. »

C'était parfaitement faux pour plusieurs raisons, et elle-même devait bien le savoir puisque son véritable sauveur restait le commandeur de Sylvandell, Oberyn, celui-ci même qui avait permit de retarder l'attaque du chef orc sur la princesse et ainsi offert à Darthestar la possibilité de l'attaquer d'une manière tout à fait ignoble et sans merci. Le vampire qui ne se pardonnait pas la moindre faute ne risquait pas de l'oublier lui, et si il y avait certes de son travail dans l'extermination des orcs qui l'avait attaquée, seul il aurait tout simplement été indifférent qu'il soit là ou non, car d'un cas comme de l'autre, Alice aurait été blessée puis emportée, et peut-être même qu'elle n'aurait pas pris un vil coup de la part du chef orc si ils avaient put l'obtenir simplement. Non encore une fois elle se trompait sur son compte, et cela permettait à la fois de montrer au vampire qu'elle lui faisait confiance, peut-être même qu'elle l'appréciait en tant que personne et allié, mais cela était basé sur une fausse perception des choses, une perception qui rappelait dans le fond au vampiroïde que malgré toute sa puissance, il restait d'une accablante faiblesse dés qu'il s'agissait d'aider autrui. Il aimerait pouvoir prendre les mots d'Alice comme ils le sont, mais malheureusement pour lui il ne faisait pas vraiment partit de ces gens qui se font des histoires dés qu'ils reçoivent un mot doux de la part d'une élégante demoiselle, et tout cela rendait la fin de la phrase d'Alice aussi agréable que douloureux pour le vampire.

Mais elle devait surement être dans le même cas que lui au vue de la réaction qu'elle affichait quand le vampiroïde, dans un sursaut d’honnêteté surement équivalent à sa demande pour la revoir avant qu'ils en arrivent à l'affrontement finale, lui avait avouer la considérer comme une personne d'une rare qualité, ses lèvres ayant laissées échapper un rire nerveux tandis qu'elle se les mordillait timidement. Ce qu'elle avait dit par la suite démontrait à la fois son aspect humble qu'il connaissait déjà d'elle, mais apparemment elle répugnait cette idée comme quoi elle puisse être aussi bien que le vampire le prétendait pour des raisons qui lui restait inconnu, mais dont il aurait très honnêtement aimé être au courant afin de les démentir, ou du moins offrir un avis qui puisse nuancer les pensées de la jeune femme. Peut-être y avait-il de vrais raisons derrière tout cela mais le vampiroïde n'aimerait pas que la princesse perde de vue qu'elle restait malgré sa royauté une femme avec de très grandes qualités, autant dans sa gentillesse, son accessibilité, sa douceur, ou encore sa force de caractère qui était bien présente pour combler les défauts des avantages de sa personne sus-nommés. Il souhaiterait le lui rappeler, mais il ne se sent pas vraiment légitime pour dire de telles choses, et c'est pour cela que malgré son désir d'éventer ses doutes et ses sombres réflexions, il ne dit pas un mot de plus en réponse à cela, conservant un calme plat pour ne pas risquer de heurter la princesse par quelques mots maladroits.

« L’armée a une grande importance à Ashnard. Ce n’est pas un Empire militaire sans raison. Si l’armée vous soutient, les juges n’iront pas contre. Il serait regrettable que vous soyez incarcéré après l’aide que vous nous avez apporté.
- Je ne peux que l'espérer encore une fois. Comme je vous l'ai décrit plus tôt, j'ai avant tout servis à prendre les coups et les sorts du nécromanciens, étant le plus habilité à le faire sans mourir, mais sans la présence de Tora et Loria, sans parler de celle de l'Omni-prêtre, nous serions surement en bien plus mauvaise posture à l'heure qu'il est. »

Il imaginait la scène d'ici, seul avec Tywill pour affronter la funeste présence qui habitait Mälrunn il y a de cela encore quelques heures, et voyait très bien comment les choses se seraient déroulées : Il aurait foncer encore un fois, prit par son désir de tuer le nécromancien et par l'affection qu'il porte à Alice, faisant qu'il n'aurait pas supporter l'immonde provocation de Jay Woods quand à celle-ci. Leur adversaire aurait lancer le même sort, se cachant dans la pénombre suffisamment longtemps pour pouvoir assaillir le vampiroïde de coup et le réduire à l'état de charpie en peu de temps, avant de se tourner vers Tywill et l'achever, le roi n'ayant surement beaucoup plus de force suite à son combat face au serviteur du seigneur de Mälrunn. Ayant envoyer ses sbires, il aurait dés lors put amasser suffisament de morts dans les couloirs sombre de la citadelle maudite pour relever une seconde armée qui aurait poursuivit les forces d'Oberyn, et même si la jeune femme s'en était sortie de justesse avec Cirilia, la retraite d'Oberyn se serait vue intercepter par les nouvelles forces du serviteur du Chaos, les éliminant dés lors pour obtenir enfin le Joyau de Sylvandell. Elle se serait dés lors réveiller au beau milieu de la forteresse, au milieu des morts, surement avec le cadavre de son père peu loin d'elle afin qu'elle le remarque avant que Jay Woods et ses serviteurs ne lui fassent connaitre des sévices et des tortures qu'il ne valait mieux pas tenter d'imaginer, et ce précédent son sacrifice pour la résurrection totale de cette pourriture qu'ils avaient donc bien-heureusement terrassé à temps.

« Et puis je dois être honnête, mais sans Tora je ne serais peut-être déjà plus là, et dans le pire des cas j'aurais peut-être même finis le travail du nécromancien à sa place. Mon bras était détruit, mon dos zébré de coups, et ma mentalité chancelante quand elle a osée s'approcher pour me soigner. Dans le fond, Ashnard a réglé son affaire d'elle-même et je ne suis qu'un élément de peu sur l'échiquier de cet affrontement, plus souvent un poids lourd à porter pour votre pays et le leurs plutôt qu'un allié véritablement efficace. Ashnard m'a sauvé la vie deux fois par le biais de Tora, je crois que cela valait bien une aide militaire minimum, et la justice Ashnardienne peut très bien le voir ainsi quand j'y pense. »

Mais honnêtement spéculer sur les choix possibles des tribunaux de la capitale de l'Empire ne servait pas vraiment à grand chose pour une simple raison : Son cas était particulier, et à part des suppositions gauche dû à la simple déduction ou à une connaissance approximative des lois et des valeurs en cours, ils n'avaient absolument pas le savoir des sciences académique juridique suffisant pour être sur de ce qu'ils avançaient, et du coup risquaient de se fourvoyer quasiment à chaque idée qu'ils mettaient sur le tapis. De toutes manières le vampiroïde allait accepter son jugement avec toute la dignité du monde, il se doutait bien que la peine qu'il allait encourir suite à son passage à la barre sera le plus juste et le plus adapté au vu des circonstances, et ainsi il n'allait pas faire la moindre chose pour la réduire, se contentant de la connaitre et de la remplir avec toute la bonne foi qu'il pouvait présenter à la femme aux yeux bandés. Alice pouvait surement se dire qu'il méritait autre chose que de tels jugements suite à son travail durant la guerre, et le vampire en était particulièrement touché, mais le fait était qu'elle discutait actuellement avec un criminel repenti qui n'avait aux yeux des autres pas purger la peine qu'il méritait. Ses pensées l'ayant instinctivement amené à afficher une mine sombre et étrangement plus classique sur le visage du vampiroïde, celui-ci s'en rendit compte et renvoya ses mornes constatations loin derrière lui alors qu'il redressait son visage avec un chaleureux sourire.

« Mais en tout cas merci encore une fois. Votre gentillesse et votre prévenance vous honore Alice, et cela me touche beaucoup que vous placiez autant de confiance en ma personne tout en sachant que si Katharn et Moïra ont tant hésités pour se confier à mes talents, c'est que mes crimes furent grave. Et ne me redites pas que je vous flattes car je le penses très sincèrement, de plus je risquerais surement de me vexer si à force ma difficile honnêteté ne serait toujours prise que comme une manoeuvre pour vous charmer. »

Cette dernière expression étant dites sur le ton de l'humour, délicate tentative du vampire pour calmer sa nervosité et l'ambiance maussade qu'il a peu adroitement entraîné, en tout cas selon lui.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Princesse Alice Korvander le jeudi 11 septembre 2014, 01:24:20
Alice, pour l’heure, ignorait que l’Omniprêtre, qu’elle prenait pour un vieillard grincheux dont le seul objectif était de l’effrayer avec son œil de cristal, avait lourdement souffert de ce combat, et qu’il porterait pendant plusieurs semaines des bandages autour des mains, et que ses doigts trembleraient encore pendant des mois. La magie sacrée était très exigeante, et le sort que l’Omniprêtre avait utilisé l’avait épuisé, confirmant sa vieillesse, son âge avancé. Pour l’heure, Alice ne l’avait cependant pas encore vu, et se disait que c’était juste le vampiroïde qui avait servi de paratonnerre. Humble et modeste, il rejetait toute considération héroïque sur son cas, ainsi que toute tentative de flatterie sur la Princesse, ce qui fit légèrement sourire cette dernière. Sans doute était-il sincère, mais Alice ne le croyait pas.

Elle connaissait ses torts, et elle se demandait si elle ne devait pas se couper les cheveux pour mieux réussir à s’entraîner. La jeune femme se demandait aussi combien de jours cette motivation resterait. Elle n’avait jamais aimé s’entraîner, préférant plutôt dormir, ou faire de l’équitation. Les entraînements à l’épée étaient barbants, mais, pour le moment, la tête blonde était suffisamment lucide pour comprendre une chose simple : elle avait besoin de s’améliorer, besoin de s’endurcir, afin de ne pas se retrouver dans la même situation que contre Rayka, où elle avait été d’une inutilité rare. Ciri’ avait été blessée à cause de son incompétence, et, même si c’était théoriquement le devoir de Cirillia de la protéger, Alice savait que cette dernière risquait de le lui faire payer, et de la sermonner pour son manque de rigueur lors de leurs exercices réguliers... Le pire étant qu’elle aurait raison.

« Si vous le dites..., se contenta-elle de répliquer. Mais je ne voudrais pas que vous vous vexiez... »

La Princesse s’humecta les lèvres, soupirant légèrement, puis se releva. Qui aurait cru, en le voyant arriver ici, brisé, à l’article de la mort, que ce vampiroïde saurait se relever, et les aider dans un combat âpre et difficile. Alice lui en était reconnaissante, et lui sourit donc, avant de se rapprocher de lui, et de l’embrasser brièvement sur la joue.

« ...Car vous nous avez été d’une grande aide là-bas. La prochaine fois que vous reviendrez à Sylvandell, j’espère que votre visite se passera mieux, qu’il n’y aura pas d’Orcs à nos trousses, et que vous pourrez réellement apprécier la quiétude de mon royaume et des montagnes qui le bordent. »

Mine de rien, en temps normal, Sylvandell était effectivement un royaume très agréable, calme et en pleine campagne. Alice aimait alors s’y promener à dos de cheval, s’allonger dans la campagne, et respirer le bon air, savourant le soleil sur son corps... Et voir les dragons voler en rugissant. Oui, c’était vraiment agréable, et, en ce sens, elle regrettait que Darthestar n’ait pas pu en profiter. Sylvandell était une terre de repos, un havre de paix, un royaume qui, depuis sa fondation, n’avait quasiment pas changé, ce qui faisait qu’il était imprégné d’une sorte de sentiment d’intemporalité.

« Si jamais l’envie vous prend de retourner à Sylvandell, trancha-t-elle en s’écartant de lui, et en regardant le paysage par la fenêtre, je vous assure que ce sera... Moins agité. »

Elle s’en faisait la promesse.
Titre: Re : L'envoyé du désert ~Pv Alice Korvander~
Posté par: Darthestar le jeudi 11 septembre 2014, 23:19:28
« Si vous le dites... Mais je ne voudrais pas que vous vous vexiez...
- Je vous taquine ne craignez rien à ce propos. »

Il l'observait un petit moment et soupira alors que ses pensées se bousculait en lui, pensées qu'il avait choisie de ne plus suivre pour les étouffer prestement, les relayant à l'ordre des choses qu'il considérait désormais comme inavouable. Il adorait Alice mais dans le fond il faisaient parties de deux mondes différents, et il n'y avait surement dans le fond aucune chance qu'il puisse un jour la conserver entre ses bras, alors il préférait mettre un terme à l'évidente affection qu'il portait à Alice, la réduisant au stade du désir déchu, au désir qui jusqu'ici fut sottises, et qui désormais devait enfin voir sa fin. Qui sait, peut-être qu'un jour il ne tiendra plus et dans un élan de retrouvailles il viendra la voir pour lui avouer tout ce qu'il a eut sur le coeur durant le long siège de Mälrunn, mais le faire maintenant ne serait pas convenable, ce serait surement même une des choses les plus idiotes qu'il n'aurait jamais fait durant son voyage à Sylvandell. Et puis qui sait, il n'en était surement pas au stade de l'amour humain, il devait surtout connaître cette attirance vampirique que certains des empereurs de la nuit pouvait ressentir pour des victimes toutes particulières à leurs yeux ? En tout cas il l'espérait, ne voulant pas que ce désir qu'il éprouvait finisse par lui faire du mal par l'absence de la princesse à ses cotés. Il espérait ne pa&s avoir été assez sot durant ces quelques jours pour s'être réellement entiché de la princesse de ce royaume, et d'avoir ainsi sceller sa peine dans un long et douloureux sentiment.

Mais finalement le vampire malgré ses pensées un peu douloureuses ne se prépare pas du tout au mouvement d'Alice, et quand il la voit s'approcher, il ne sais quoi penser de cette soudaine proximité, lui qui l'a pourtant plusieurs fois désiré durant ces longues journées à connaitre la souffrance ou la félicité, entre ses terribles blessures et le plaisir d'enfin se retrouver en compagnie d'autre personnes qui même en le connaissant l'avait accepter parmi eux. Observant le jeune femme faisant bien deux têtes de moins que lui, elle semble pourtant parvenir à se hausser sur la pointe des pieds pour lui offrir une bise sur la joue qui fait rosir le teint pâle du vampire sur le coup, celui-ci passablement  troublée par ce doux cadeau de la part du Joyau de Sylvandell. La situation aurait put être comique d'un point de vue extérieur, mais c'est un violent combat intérieur qui anime le vampire alors qu'il sent ses envies de prendre Alice entre ses bras remonter à la surface, désirs qu'il maintient au plus profond de son coeur à nouveau, avec hargne ne désirant pas faire une telle erreur alors qu'elle semble enfin lui offrir un peu de ce qu'il espérait tant, et qui suffit à lui seul pour le combler pour l'heure. C'est bien, il emporteras cette douce bise avec lui quand il partiras, cela suffira surement à alléger sa conscience quand il devra partir pour les tribunaux d'Ashnard afin d'y connaitre son jugement. Peut-être ne s'en doutes-t'elle pas à l'instant, mais c'est un délicat et très agréable don qu'elle vient de lui faire, et malgré les sentiments contradictoires que cela fait naître en lui, il préfère avoir connu cela et devoir se maîtriser plutôt que partir la peine au coeur, sans avoir sentit si près de lui la merveilleuse présence d'Alice.

« ...Car vous nous avez été d’une grande aide là-bas. La prochaine fois que vous reviendrez à Sylvandell, j’espère que votre visite se passera mieux, qu’il n’y aura pas d’Orcs à nos trousses, et que vous pourrez réellement apprécier la quiétude de mon royaume et des montagnes qui le bordent.
- Si j'ose ainsi le demander, je pense qu'en effet nous avons une vraie promenade à faire pour compenser l'ancienne. Un promenade sans monstres qui viendraient s'attaquer à vous et où nous saurons enfin profiter de votre lieu préféré. »

Il la laisse s'écarter avec un fin sourire, un petit pincement au coeur certes après cette approche très délicate de la princesse, mais sachant qu c'était bien mieux pour eux deux, dans l'optique où il savait qu'il pourrait avoir une manoeuvre terriblement gauche et inadéquate si elle restait à ses cotés. Quand il la voit d'un pu plus loin il se rappelle de la première fois où il l'avait vu, dans cette même pièce, alors qu'il n'était même pas en capacités de se relever suites aux terribles morsures solaires qu'il avait subit durant son voyage désespéré dans le désert, et se sent presque amusé à l'idée que cette jeune humaine avait réussit à le rendre aussi fou et dangereux quelques journées plus tard, de manière tout à fait surprenante et anormale dans le fond. Oui il y avait vraiment quelque chose de spéciale en cette jeune femme, quelque chose de bien plus fort qu'un simple charme à son avis, et elle avait de quoi faire trembler rien que par cette effet de sa personne. S'éloigner lui feras du bien, plus qu de mal en tout cas, et quand elle se remet à parler il l'écoute attentivement, jugeant que le temps de la petite réunion entre deux personnes qui se sont connus en de bien tristes et douloureuses circonstances devait maintenant se terminer, certes malheureusement, mais de manières à ce que le futur retour n'en soit que plus appréciable pour tout les deux.

« Si jamais l’envie vous prend de retourner à Sylvandell, je vous assure que ce sera... Moins agité.
- Et je ne peux que vous croire. La prochaine fois que nous nous reverrons je ne manquerais pas de vous parler réellement de moi d'ailleurs, de ce que j'ai connu au delà de ces frontières. J'espères que mes histoires vous plairont. Sur ce je suppose que vous avez de nombreuses choses à faire, bien plus intéressante que de rester à parler avec un futur prisonnier, aussi je vous laisses retournez à vos activités en vous disant encore ces mots : ayez confiance en vous. Je vous fais confiance, vous êtes quelqu'un d'une indéniable qualité, et sachez que je ne suis que peu de fois aussi élogieux envers autrui. Passez une bonne journée Alice. »

Des aux revoir, au pas de la porte tandis qu'il voit la jeune femme s'éclipser avec quelques derniers mots auxquels il ne fait plus vraiment attention. Il viendra la retrouver quand sa peine seras finit, peut-être dans quelques mois, peut-être dans quelques années. Ravissante et merveilleuse Alice.

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Deux jours plus tard, il regarde Moïra alors qu'elle lui mets les fers aux bras et aux chevilles. Apparemment ils ont penser à tout, le modèle provenant de Tehkos et semblant résister à sa force naturelle, l'empêchant de briser ses liens comme il le ferait avec tout matériel de fer ou d'acier, et même si cette précaution est un peu surfaite à son goût, lui qui comptait les suivre sans faire la moindre histoire, il peut comprendre que les Ashnardiens ait décidé de ne pas perdre la face auprès de leur peuplades en amenant avec eux un criminel qui ne serait pas enchaîner assez solidement et ainsi lui laissant toute l'opportunité de reproduire ses crimes à peine arrivés dans la ville. Regardant une dernière fois le château de Sylvandell, là où il a fait ses adieux à Tywill et Oberyn, les deux personnes avec qui il a le plus échanger tandis qu'il était en ces lieux, il regrette un peu de ne pas avoir eut la chance de revoir l'Omni-prêtre pour lui offrir les même au revoir, ses conseils et le temps qu'ils ont passés l'un avec l'autre ayant été plus que profitable pour le vampiroïde. Loria ne pouvant ni chevaucher ni marcher, elle a été choisie d'office pour le surveiller dans la carriole, tout le monde sachant bien qu'il ne lui ferait jamais de mal et jugeant donc cette mise en scène bien suffisante pour offrir à l'archimagicienne le repos nécessaire pour se remettre du sort impie qui l'avait toucher, tout en ne laissant pas le vampire sans une surveillance "adéquate". Quand tout le monde fut fin prêt la marche s'entama et c'est avec un doux sourire que le vampire voit Sylvandell s'effacer peu à peu derrière le brillant soleil et le flou créé par le sable brûlant.

« Sylvandell est un bien beau pays décidément. »

*FIN*