Depuis quand les décisions d'une Cour de cassation relâchent des détenus ? Une Cour de cassation juge en droit, elle ne s'intéresse pas aux faits. Le rôle d'une Cour de cassation n'est pas de rejuger les faits, mais de déterminer si la Cour d'appel a correctement appliqué le droit. Ça, c'est la base. L'affaire va être rejugée par une autre Cour d'appel, c'est ainsi que les choses se passent : une Cour de cassation ne juge qu'en droit.
Ce constat fait, l'arrêt en question ne traitait pas de la pédophilie. La Cour de cassation a cassé l'arrêt en ce qu'il retenait une circonstance aggravante liée à la violence. Or, pour ces juges, il n'y a pas eu de violence, car ils ont retenu que la relation amoureuse était librement consentie. En d'autres termes, la pédophilie est ÉVIDEMMENT maintenue comme une infraction répréhensible (il est de toute façon impossible qu'un juge puisse légitimer la pédophilie, il n'en a pas le pouvoir, seul le législateur a ce rôle), et, loin d'être légitimée, elle est au contraire aggravée, puisqu'elle peut être retenue sans violence.
Même sans connaître l'italien, il suffit de lire l'arrêt, et d'utiliser Google Trads pour le comprendre. Malgré la traduction approximative, c'est bien de violence dont il était question : "L'arrêt attaqué, en effet, a motivé cette décision à la lumière du fait que l'acte sexuel était consommé par l'accusé le plus invasive et, par conséquent, la blessure la plus grave de l'autre c'est l'intégrité physique ou mentale, tout en n'étant pas déclaré que le défendeur n'a pas avait adopté des formes de coercition ou à la violence envers la victime. Ils n'étaient pas pertinentes, le consentement de la victime et le fait que les relations sexuelles ont été greffés dans le cadre d'une relation amoureuse."
C'est un papelard minable dans les profondeurs de la Calabre qui a fait l'amalgame entre "pédophilie" et "violence sexuelle", papelard minable qui a été repris textuellement par des sources minables sur la Toile, puis par des journalistes minables, sans aucune vérification des sources. Bref, un ensemble de gens minables et peu talentueux qui ont ressorti un arrêt datant d'Octobre 2013 pour faire le buzz en surfant sur la vague Berlusconi.
L'Italie n'est pas du tout en train de légitimer la pédophilie. Au risque de me répéter, tout ce que cet arrêt dit, c'est que la pédophilie peut être retenue alors que la victime était consentante.
Zéro pointé en commentaire d'arrêt pour tous nos médias.
09h55