Pour une fois, Ophélie avait sortie sa tenue de Déesse. Ca ne lui ressemblait pas, mais les ailes allaient aider à faire un rapide tour des landes dévastées. Son apparence divine attirait peut-être encore plus les regard c'était vrai. Shesmetet était une Déesse si belle, bien plus mature dans son corps encore qu'Ophélie. Pourtant, la forme de Lynx de la Mère des morts étaient déjà bien femme, une poitrine généreuse, des formes douces, mais par rapport au corps de Shesmetet, Ophélie se trouvait bien pâle. Si elle ne se mettait presque jamais sous cette forme, c'était pas oubli, par naturel, même. Ophélie sous sa forme divine était typiquement divine. Une chacal aux longs cheveux blancs qui ne ressemblait pas du tout à ceux de la jeune femme, un pelage comme le charbon, des seins d'un ovale parfait et un museau plus curieux encore, plus long. Elle optait toujours pour mettre des habits encore plus égyptiens que ceux qu'elle portait à son habitude et sa jupe blanche voletait autour d'elle, tenue par un fil d'or assez épais. Des ailes ! Quel rêve pour une Déesse, pour un Lynx, de voler avec ses propres ailes, comme un oiseau, planer comme un aigle, comme Horus, peut-être même, comme un faucon dans le ciel, un flocon de neige qui tombe, tombe, tombe et ...
BADABAM
Revenons dans le passé, quelques minutes. Elle volait. Certes, elle volait comme un oiseau qui a but de la vodka dans un verre au lieu de l'eau, mais elle volait. Ses yeux rouges dévisageait les terres sauvages. Elle cherchait toujours. Maman ? Oui, Maman. Mais ses sourcils blancs se froncèrent. Que voyait-elle ? Un animal. Un terranide. Un Lion. Un lion, un mâle, elle ne savait pas bien, elle voyait juste cette forme. Descendant un peu, elle voulait voir son visage. Pouvait-elle avoir trouvé la cause de tous ses mots ? Les images de ce grand mâle lui revinrent en mémoire comme un mauvais cauchemar. Lui ?! Ici ! La reconnaîtrait-il ? Non. Et si ce n'était pas lui ? Comment le savoir...Etait-ce un Lion ? Un Lion couchait-il avec des Lynx, de toute manière .. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Les images, les souvenirs, la peur, l'amour, le manque se succèdent, Ophélie ne réfléchissait plus, elle ne pensait plus, elle tombait, d'un coup.
Il fallait atterrir ! Pas tomber, bêtement ! Pourtant, la Mère des Morts ne parait pas vraiment savoir ce qu'elle fait, et la voilà battant de ses aîles, tombant plus encore et tombant sur la seule âme qui vive aux alentours. La Déesse lacha un cri terrifié et s'affala sur le Lion qui se retrouva avec une chacal assez dénudée sur lui. Le Choc avait été plutôt rude pour Ophélie, qui passa sa main sur ses oreilles d'un air démuni. Ses bijoux d'or étincelaient au soleil, le haut blanc qui cachait ses seins s'était ouvert sur son milieu, tombant en deux morceau de tissus sur chacun de ses orbes de chairs comme pour cacher un minimum le doux pelage de la Déesse. Sa queue s'enroula autour de ses jambes, ses ailes se refermant un peu sur leur propriétaire.
"- Aïe ..." La voilà, l'Ophélie et son caractère d'enfant qui aurait bien pleurer. Elle jeta un regard au Lion. Si les images dans son esprit sont claires, elles lui montrent bien qu'elle s'était bien trompée. De loin, il ressemblait au mâle, sans aucun doute, mais de près ... " - Je vous ai pris ... pour un détestable terranide..." Ces mots étaient à double sens et la Déesse ne s'en aperçut pas. Elle pouvait sembler supérieure, se trouvant mieux qu'une terranide, et ça pouvait bien porter à confusion. Elle ne rajouta rien, un oeil à demi-fermé, encore chamboulée par ce crash.