Regretter ? Mais pourquoi ? Bon sang, il faudrait être bien bête, immature, pour regretter quelque chose qu'on a désirée ardemment, comme Ophélie avait en fin de compte désiré cet partie de jambes-en-l'air, toute sauvage et brutale et animale qu'elle soit ! Elle l'avait méritée, demandée, cherchée, et elle sans le regretter, elle pouvait tout de même avouer en toute bonne foi et en toute réalité qu'elle n'avait oser espérer, voir juste penser, en arriver à une telle intensité sexuelle. Elle l'avait bien chauffée, quand même, et la récompense à cette entrava à sa timidité naturelle était tout de même à la hauteur, il aurait été cruel et faux de dire l'inverse. Le mot "violence" aurait tout de même pu très bien décrire la scène qui se passait actuellement dans cette sombre grotte fermée, où la tempête essayait toujours de rentrer, rencontrant la magie du Lion affamé qui faisait d'une Déesse naïve, une maîtresse morte de fatigue. Les ronronnements avaient fait place à des gémissements qui résonnaient et à des grognements étouffés par leur propriétaire qui miaulait par moment, son pelage noir trempé par la sueur. La Chacal, plaquée au sol comme une poupée de chiffon, n'en pouvait plus.
Maladroite ? Abordable pour un mortel ? Mais elle était une femme comme les autres ! Elle était d'abord une femme, une terranide humaine, avant tout. Elle n'était pas inabordable, elle n'était pas une divinité, elle était une terranide un peu plus maladroite que pleins d'autres, un peu plus con sur les bords que les autres et un peu plus malchanceuse, tout ça en étant une Déesse des Morts, une Mère des Morts-Vivants, joueuse et inoffensive. Elle l'avait traité de prétentieux et avait bien fait ! Il méritait sa réputation, bien sûr, mais il avait été peu modeste, ce mage Léonin. Les miaulements de la demoiselle faisaient aussi comprendre qu'elle était actuellement en train de n'en plus pouvoir, elle aurait voulus se cacher loin pour ne plus endurer une telle violence sensuelle et plaisante. Elle allait avoir du mal à retrouver ses esprits après tout ça.. Le rugissement de son partenaire la ramena à sa conscience actuelle.
Pas français ? Je sais. J'vous merde. Bref, la jouissance du Lion n'était pas du genre silencieuse, 'voyez ? Ophélie se laissa doucement glisser sur le sol, haletant, ne cherchant même plus sou souffle qui s'était enfui depuis longtemps. Elle releva le museau en sentant son amant revenir vers elle. Hochant doucement la tête, elle recula un peu, tremblotante comme une feuille morte en train de tomber de son arbre, fermant à demi ses yeux rouges. Elle passa doucement sa langue sur le vit que lui proposait Lorenzo, en se mettant de nouveau à quatre pattes pour continuer de léchouiller le chibre de son amant. Elle passa une patte sur la garde qu'elle ne comptait pas atteindre avec sa langue ou sa bouche, trop fatiguée. Elle continua quelques longues secondes, reprenant un peu ses esprit et son souffle.
" - Maaou.." Acquiesça-t-elle, trop fatiguée pour parler réellement. " - Tu m'as épuisée ..." finit-elle par lui avouer dans un souffle, avalant sans sourciller le foutre qui colorait la queue de son amant.
Si avec Ophélie on ne pouvait jamais être sûr sur sa fidélité ou sa capacité à rester avec un même homme pendant même une année, il était sûr qu'elle appréciait tout particulièrement le Lion et après avoir finit sa fellation improvisée, elle vint se blottir contre le torse tout doux de cet amant animal qui lui ressemblait tant. Elle enfouie son museau encore un peu tremblant dans le creux du cou du mage léonin, jetant un regard à l'extérieur. Ils étaient encore bloqués, mais la tempête se calmait et ils pourraient bientôt bouger...Si la Déesse avait la force de se mettre debout.
" - Ma tempête a durée exactement le temps de nos ébats.."
Elle eut un léger rire amusé et se laissa doucement bercer par le souffle de son amant, mordillant le lobe de son oreille, le suçotant sans même le faire exprès.