Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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L'étrange demeure de Mr. Belmont [PV] [Fini motherfucker]

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Shad Hoshisora

Terranide

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Cinq jours, presque une semaine que Shad avait connu maints sévices pendant des heures.  Par qui et pourquoi ?  Tout ce qu’elle pouvait se rappelait c’était ce regard aussi ardent que la braise,  cette voix sifflante tel un serpent, cet aura malveillante qui semblait luire autours de cet odieux personnage. La louve en frissonnait rien qu’à ce souvenir. Elle ne connaissait pas cette personne et elle s’était retrouvée coincée entre ses griffes sans savoir réellement ce qui se passait. Oh bien évidemment elle avait tenté de se défendre en clamant qu’elle était déjà esclave et qu’elle n’avait pas besoin d’être dressée pour être vendue, mais cela n’avait eu aucun effet sur l’homme à la chevelure d’écailles.

Sa magie ? La marque pour appeler son maître en cas de besoin ? Elle n’avait su les utiliser, ses esprits étaient embrumés pour tenter de se focaliser l’espace d’un instant sur ces deux points précis. Ou plutôt on faisait en sorte qu’elle n’y arrive pas et la louve s’était jurée si elle s’en sortait, elle s’entraînerait à ce sujet, une fois mais pas deux. Il restait maintenant le motif de toute cette histoire. A bien y réfléchir, l’Okami s’était retrouvé malmené, torturé, violé par un parfait inconnu et pour quoi ?  Une histoire de mission, une putain d’histoire de mission !   Cependant, elle se rappelait d’un fait, un détail qu’elle ne pourrait oublier : Une chatte noire.  Shad était certaine d’avoir vu pendant ces séances une chatte d’une couleur ébène à l’allure gracile l’observait, elle ne pouvait oublier cette vision.

La maison était vide depuis son retour la vieille où elle avait été relâchée. L’Okami avait espéré pouvoir parler avec une personne mais la demeure était silencieuse. Le maître des lieux n’étant pas là, la plupart des domestiques  étaient gratifiés de congés, passant juste rapidement le matin pour nettoyer en vitesse la propriété. Outre les domestiques, la louve aurait aimé parler à Arashi mais même cette dernière semblait absente, sans doute était-elle allé chercher du sang ? Shad n’avait pas eu la motivation pour s’aventurer dans les bas quartiers de la ville, tout ce qu’elle voulait pour le moment c’était soit parler avec quelques personnes, soit qu’on la laisse en paix.

Ne trouvant personne, la  lupine s’était dirigé vers l’une des salles de bain afin d’une part se nettoyer, retirer toutes les traces de semences qu’elle avait sur elle mais également pour désinfecter un peu ses plaies et blessures avant d’appliquer sur la plupart un bandage improvisé avec les moyens de bords.  Son tortionnaire n’avait pas hésité à utiliser des armes contondantes et avait gratifié la Terranide de nombreuses entailles, le sang s’en écoulant encore de temps à autre de ces dernières. Autant dire qu’elle devrait nettoyer derrière elle ou le maître de maison verrait des traces d’hémoglobine ici et là sur le sol de la demeure. L’Okami se chargea donc de se créer des bandages au niveau des poignets, des épaules et des cuisses, une mini momie en somme.

Et après ? Après qu’elle s’était lavée, désinfectée et bandée, qu’avait fait la louve ? La première nuit, elle avait tenté de trouver le sommeil, en vain, se retournant sans cesse dans son lit avant de se lever et de se diriger vers la cuisine, y prenant un verre d’eau qu’elle amena avec elle au salon. S’installant à l’une des tables, elle posa son menton contre la table, observant le liquide transparent dans le verre tout en soupirant avant de regarder ici et là des points invisibles dans la pièce.

Bien que ne bougeant quasiment pas et que le temps aurait pu paraitre long à la louve, la Terranide ne vit pas le temps passer, voyant juste le rythme de la journée s’écoulait inlassablement.  Depuis la veille de son retour, elle n’avait donc pas bougé, les bras croisés contre la table, le menton posé contre, ses oreilles positionnées en arrière et sa queue inerte.

D’un coup, elle crû percevoir des bruits de pas et des voix, ses oreilles se mouvant légèrement vers la source du bruit avant de retourner à leur position initiale. Sans doute aurait-elle dû se lever et voir de quoi il s’agissait ou bien accueillir le maître pour son retour, mais elle n’en avait ni la force, ni la motivation. Fermant les yeux, elle décida donc d’attendre. Tant pis pour les représailles si il devait en avoir.
« Modifié: samedi 11 janvier 2014, 17:39:16 par Shad Hoshisora »

Mélisandre Cairn

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 1 jeudi 21 novembre 2013, 14:21:54

Les paysages avaient défilé au rythme de leur cavalcade. Des forêts, des plaines et des vallons avaient succédé au tableau désolant d'Ashnard et de ses environs. Les crêtes pelées s'étaient habillées de verdure, et les arbustes maladifs s'étaient changés en arbres majestueux, pourvus d'épaisses frondaisons aux travers desquelles perçaient des traits de lumière tamisés. L'itinéraire emprunté différait de celui que Mélisandre avait pris, en sens inverse. A vrai dire une caravane d'esclaves de plus d'une soixantaine de têtes ne pouvait décemment pas suivre les mêmes sentiers, aussi ne s'en était-elle pas étonnée. Au contraire, elle avait laissé à son âme contemplative tout le loisir d'admirer et de profiter de la nature qui avait salué leur passage en bruissant. Ils avaient coupé à travers bois, et traversé plusieurs lits de rivière. Sa jument s'était montrée parfois difficile, têtue, notamment pour rentrer dans l'eau (elle était tombée, une fois, et avait gratifié le rire persifleur de Connor de franches éclaboussures en guise de représailles). Mais la féline avait fini par bien se familiariser avec sa pouliche, et le plus gros du trajet s'était déroulé sans encombres. Au final, ce grand bol d'air frais avait autant profité à la diablesse qu'à sa monture. En outre la jeune femme n'était pas fâchée de creuser la distance avec cette cité maudite, soulagée de laisser derrière elle l'Empire d'Ashnard et l'ombre latente de sa menace.

Elle avait longuement observé Stephen, à la dérobée, tandis qu'ils chevauchaient au pas, sans rien divulguer de ses pensées. Sage, en somme. Mais mutique, comme si elle avait emporté un vœu de silence avec elle, propice à la contemplation. Du reste, elle en voulait toujours au Grand Duc, et ce n'était certainement pas la sensation omniprésente de sa frustration grandissante qui allait changer la donne. Ses tentatives d'approche s'étaient par ailleurs soldées par l'indifférence de la belle, ou une parole caustique de sa part -mais jamais trop déplacée, pour ne pas risquer la fessée.
Pour ne pas changer, l'Indocile semblait songeuse, accaparée par ses pensées en approchant des murs de Nexus. Le beau diable l'en extirpa quelques secondes.

" Je connais, " se contenta-elle de répondre, lapidaire.

Et elle talonna son cheval pour prendre le petit trot et dépasser Connor d'une tête, avant de le laisser revenir à sa hauteur au moment d'entrer dans la ville. Il lui adressa un regard dubitatif et l'affriolante brunette fronça les sourcils en tentant de le déchiffrer. Se doutait-il de quelque chose ?
Elle le suivit jusqu'à son domaine, à la fois circonspecte et curieuse. L'œil vif en tout cas. Rien que la façade du manoir attestait du titre de noblesse de son heureux propriétaire. Ils rejoignirent rapidement les écuries en contournant la bâtisse, là où Mélisandre dédaigna l'aide serviable de son hôte, pour mettre pieds à terre -comme une grand fille.

" On va s'occuper d'elle ? " s'enquit-elle, à tout hasard, autant par soucis du bien-être de sa grisette que pour avoir une vague idée des personnes actuellement présentes dans l'enceinte de la propriété.

Il la conduisit ensuite à l'intérieur, là où elle espérait pouvoir prélasser son corps fourbu. Mais, dès qu'elle franchit le seuil, elle perçut le malaise qui habitait les murs et à en juger par l'attitude de Stephen, ce dernier s'y révéla tout aussi réceptif. Peut-être que sa propre intuition découlait simplement de celle du démon, finalement. Quoiqu'il en soit, quelque chose clochait, et elle sut, par avance, qu'elle n'y était pas totalement étrangère. Ce qui ne l'empêcha pas d'affecter un air des plus surpris en découvrant Shad, sans chercher à maquiller le dédain de ses prunelles.

" Tiens, une Terranide. Elle a l'air plutôt mignonne. Vous avez du goût pour choisir vos animaux de compagnie, Connor, en plus de vos valets. On dirait que celle-ci a pâti de votre absence cependant. C'est... regrettable. "

Un sourire moqueur flotta furtivement sur ses lèvres. Puis la belle se déplaça à pas feutrés vers ladite chaise, dont elle caressa le dossier d'une main légère, sans s'asseoir.

" Êtes-vous certain de me vouloir assise sur cette chaise ? Je ne me sens pas d'humeur à le faire, " minauda-t-elle.

Après quoi l'Indocile darda son regard dans celui de la jolie louve. Un regard implacable et froid, dénué de toute mansuétude, acéré comme une lame. Mélisandre se détacha rapidement du spectacle, récupérant le masque lisse et paisible de l'ingénuité, l'air vaguement amusée, comme s'il ne s'agissait rien de plus que d'un jeu.   

" Je vais faire le tour du propriétaire. Les jappements des petits chiens m'ennuient, " déclara-t-elle, désinvolte, tout en s'éloignant d'un pas fluide vers l'une des nombreuses pièces de la demeure, manifestement peu désireuse d'assister à l'échange.

Shad Hoshisora

Terranide

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 2 jeudi 21 novembre 2013, 18:20:17

L’Okami n’avait pas daigné bouger de place, ni même de position tandis que son maître rentrait dans sa demeure. Sans doute aurait était plus logique qu’elle se tienne droite et l’accueille comme il se devait mais au contraire, elle restait à moitié affalée sur la petite table, son menton posée contre ses bras croisés devant elle, les prunelles de ses yeux fixant de temps à autre le verre  d’eau encore pleins de la vieille.

L’air était palpable et la louve savait qu’elle en était la cause. Sans le montrer, elle se  mordit légèrement la lèvre inférieure, comment diable avait-elle pût se faire si facilement prendre ? Et cette expérience, ces jours passés dans le repaire du serpent. La jeune louve en eut un frisson de dégoût et de révulsion et elle ne fit aucun geste quand elle sentit la main forte mais douce de son maître se poser contre son épaule dans un geste d’affection.

Les yeux toujours clos, elle se mit à les ouvrir doucement en entendant la voix de Mélisandre. En temps normal, elle lui aurait fait ravaler ses mots, comment osait elle la traiter comme un animal de compagnie ? N’était-elle pas logée à  la même enseigne actuellement ? Oui,  cette inconnue à la louve ne pouvait être de même rang que Stephen au vue des ordres qui lui intima. Mais la louve n’avait ni la force, ni le courage de partir dans une discussion lacérant avec la démone.

Tandis qu’elle percevait parfaitement l’Indocile qui se déplaçait à pas feutré, ses mots retentirent dans son esprit, surtout la dernière phrase. L’Okami avait l’impression que Mélisandre était au courant de qui s’était passée, qu’elle n’était pas si pure dans tout cela, mais peut-être n’était-ce que son esprit qui lui jouait des tours ? Après tout, il était commun que les autres races rabaissent  la sienne par simple vilenie. 

Les pas de la démone cessèrent et la louve leva son regard vers elle, croisant celui de Mélisandre. Ce qu’elle pût en lire lui glaça le sang sur le coup. Le regard de la démone était froid, tranchant, acérée et semblait reflétait une certaine malveillance. Mais ce n’était pas cela qui marqua  le plus Shad, non, ce regard, perçant, elle l’avait déjà vu, elle en mettrait sa main à couper.

Les Terranides étaient peut-être considérés comme une des races les plus basses dans l’échelle sociale, il ne fallait pas oublier que leurs capacités dépassaient facilement celle d’un humain pur. Et l’okami ne faisait pas exception à la règle. Tirant certaines capacités des loups, son ouïe, son odorat étaient beaucoup plus sensibles, plus développés que quiconque.

Et dieu sait que la lycane avait une certaine mémoire olfactive. Les flagrances des parfums de Mélisandre lui parvinrent et elle se mit à cligner quelques fois des yeux, n’arrivant pas à croire ce qu’elle pensait comprendre.  Cette odeur, c’était une chose dont elle ne pourrait oublier. L’odeur de la chatte noire, l’observant sans ciller alors qu’elle était aux prises du chef des Yamata no Orochi. Pour la Terranide, il n’y avait aucune erreur, elle ne pouvait pas se tromper et cela lui confirmait la nature des phrases acérées que lui avait lancées la démone à son attention.

L’indocile demanda finalement congé, commençant à partir d’un pas léger vers la porte principale de la pièce.  L’Okami elle, la fixait, son regard habituellement jovial était sombre, froid et un grognement sourd s’extirpa de sa gorge, la faisant vibrer ainsi que sa poitrine. La démone avait parlé de jappement à son égard mais l’Okami voyait plutôt un félin qui se défilait.

D’un geste brusque, Shad se releva, faisant trembler la table, le verre posé dessus se renversant, le liquide qui contenait attiré par les lois de la gravité se mis à tracer une route vers le sol de la pièce, juste à quelques millimètres de la table. Les deux mains posées contre cette dernière, queue droite, oreilles relevées et légèrement hérissées, la louve vociféra malgré la douleur qui venait de la parcourir face aux mouvements brusques qu’elle venait de faire et de la sensation des plaies qui se rouvraient :

« Je jappe peut-être comme un chiot, mais toi tu n’es qu’une connasse de chatte qui s’en va à la vue du loup »

Oh, qu’elle aurait aimé lui faire ravaler ses mots, son regard qu’elle lui avait précédemment lancé. Pensait-elle seulement qu’elle n’arriverait pas à la reconnaître ? La louve se retenait pour ne pas sauter à la gorge de la démone, non cela lui ferait bien trop plaisir mais  son corps tout entier bouillait, tremblait de rage.

« Pourquoi ? »

Shad ne connaissait ni d’Adam, ni d’Eve  cette démone, alors pourquoi lui avait-elle infligée ces supplices ? Etait-ce un moyen pour elle de marquer qu’elle ne serait jamais à son niveau ? Qu’elle se sentirait toujours supérieure à l’Okami ? Ou était-ce qu’un moyen de vengeance face à ce que lui avait infligé Stephen ?

En parlant de ce dernier, la lycane l’avait complétement oublié, ne cessant de fixer Mélisandre. Elle qui était précédemment affalée, se tenait prête à  en découdre si besoin. A son arrivée la veille, la louve  aurait aimé parler, acte qu’elle n’avait pu faire et là, elle en avait l’occasion, la chance de vider de tout son soûl.

Mélisandre Cairn

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 3 vendredi 22 novembre 2013, 23:35:02

" La ferme. "

L'injonction fusa mais n'atteignit pas l'Indocile, laquelle referma les deux mains sur le dossier du siège. Elle campait juste derrière, altière et superbe dans sa morgue féline. Pour l'instant, elle accordait toute son attention à la petite Shad, s'amusant de voir son joli poil se hérisser à ses allusions. Chien et chat faisaient rarement bon ménage, et la Terranide illustra l'adage. Mélisandre s'immobilisa pour faire face à sa hargne irascible, sans manifester de peur, ni même de gestes de recul, forte de sa position de supériorité -comme Stephen vînt la retenir d'une main ferme. Chatte ? Avait-elle dit chatte ? Tu es démasquée.

" Un loup ? Sourcillement dédaigneux, surplombant son sourire persifleur. Je ne vois, moi, qu'une petite chienne étranglée par la laisse trop courte de son Maître. "

La jeune femme tressaillit soudain, surprise et ébranlée par le ton tonitruant du Duc. Elle couvrit ce dernier d'un regard attentif tout en saisissant la portée de sa main, posée sur l'arbalète. Il cherchait à se faire l'arbitre d'un conflit dont il ignorait encore les enjeux. Elle comptait bien le laisser les découvrir par lui-même. La diablesse pencha légèrement la tête vers la droite, la bouche étirée en un mince sourire. Ses mèches noires caressèrent ses épaules en cascadant sur le côté, puis elle le regarda procéder à son rituel sur Shad, curieuse. Les sévices subis par l'esclave dépassaient ses compétences tout en échappant à sa compréhension, car le beau diable ne pouvait pas prétendre parvenir à la débarrasser de ce qui la souillait à présent. On ne soignait pas l'humiliation et l'opprobre avec des tours de magie. 

L'homme fit un pas vers la provocante féline, réduisant à néant la distance qui les séparait. Attention à ce que vous faîtes, Connor, prônèrent ses pupilles, rétractées en deux fentes farouches. Ses paroles lui soutirèrent une moue équivoque.

" Allons bon, je me demande bien ce qui vous amène à parler de mon cul, quand on sait qu'il y aurait bien plus à dire sur vos petites couilles, " répliqua-t-elle, sarcastique.

Toutefois elle n'osa pas en dire davantage. Son corps musculeux, pressé contre le sien, suffit à rétablir son autorité. Sa poitrine l'élança, brièvement, au contact peu scrupuleux de sa paume, éminemment dominatrice. Mélisandre crispa les poings tout en le dévisageant. Défiante. Ses tétons se raidirent sous le lin de son haut cependant, répondant à l'appel. 

" Ne me comparez pas à une esclave, Connor, " siffla-t-elle entre ses dents, révulsée, avant de faire un pas en arrière. 

Le couple disparut rapidement à l'étage supérieur, abandonnant l'Indocile à un isolement mérité, et convoité. L'effrontée se mordilla délicatement la lèvre, l'œil pétillant en avisant la pièce et les possibilités inspirées par sa solitude. Stephen ne craignait visiblement pas de la laisser échapper à sa vigilance. Il sait qu'il te retrouvera toujours. La réflexion la fit soupirer. Tout indiquait qu'il avait posé un traqueur sur elle. Sinon, comment aurait-il pu remonter sa piste jusqu'aux fins-fonds d'Ashnard ? Ce qui expliquait en outre pourquoi il n'était actuellement pas en train de la surveiller. La belle leva les yeux au ciel. Il savait. Il savait qu'elle en arriverait fatalement à cette conclusion, et qu'elle ne se donnerait donc pas la peine de tenter une nouvelle fugue en prenant le risque d'en subir les répercussions. Aussi n'avait-il même pas ressenti le besoin de lui exposer le chapitre des règles à observer. Parce qu'elle resterait là. Entre ses murs.

" Tsss... "

Un bruit survint, émanant de l'entrée, et Silat apparut. Venait-il d'arriver, ou était-il déjà sur place ? Tu tombes bien. Mélisandre défit la boucle de sa ceinture puis le bouton de son pantalon.

" Bonjour, l'ami. "

Elle l'accueillit d'un sourire passager, joint d'un salut enthousiaste, avant de faire choir ses braies sur ses chevilles. De même, sa chemisette rejoignit très vite le sol, la laissant à moitié nue et ébouriffée. L'arrogance de sa poitrine pointa aussitôt. Seule une culotte de coton habillait encore l'indécence de son corps.

" J'ai besoin de toi, Silat. Approche ! "

Mélisandre repéra le canapé, et s'y étala confortablement sur le ventre, glissant ensuite sa langue contre ses lèvres. La chute de ses reins traçait l'étourdissante cambrure de son dos, jusqu'à ses fesses, remarquablement bombées. Elle lança une œillade mutine au valet. 

" Viens. Et dis-moi si tu vois ou sens une quelconque marque contre ma peau. Sois attentif. Elle peut être n'importe où. "    

Et, sans en dire davantage, la séduisante corruptrice laissa reposer sa tête entre ses bras croisés, le regard dirigé vers l'adolescent, à la fois espiègle et impérieux.
« Modifié: samedi 23 novembre 2013, 02:45:26 par Mélisandre Cairn »

Shad Hoshisora

Terranide

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 4 samedi 23 novembre 2013, 15:26:52

« Une petite chienne ? »

La voix de la louve était cassante, froide, le corps toujours tendu prêt à bondir,  elle fixait Mélisandre d’un air  mêlant incompréhension et colère. Et tandis qu’elle allait répliquer, la voix impérieuse de Stephen résonna dans toute la pièce, mettant fin à leurs échanges virulents.  L’okami avait pu sentir la main du démon quitter rapidement son épaule et d’un rapide coup d’œil, elle nota qu’il avait sa main sur son arbalète.  Shad afficha un air interrogateur, il n’allait quand même pas leur tirer un carreau non ?

Finalement, l’effet escompté par le Grand-Duc se produisit car la lupine garda le silence, dardant son regard une fois sur Connor et une autre fois sur Mélisandre, on pouvait même dire qu’elle se concentrait surtout sur cette dernière, attendant la prochaine pique de sa part. Un léger frisson la parcourue cependant, son geste brusque et rapide venait d’ouvrir à nouveau certaines plaies et la sensation était quelque peu désagréable. Oh, bien évidemment elle y survivrait, pour la louve cela n’était que des blessures superficielles qui se refermeraient avec le temps.

Mais  Stephen ne semblait pas du même avis et quand il s’approcha pour transvaser les blessures de la louve sur son propre corps, cette dernière ne fit aucun geste, le laissant simplement faire. Un léger soupir de soulagement s’extirpa néanmoins d’entre ses lèvres, car il fallait l’avouer, cela faisait quand même une épine en moins pour l’Okami. Pourtant, elle aurait préféré qu’il s’occupe plus de ses blessures morales que physiques car ces dernières étaient bien plus dures à panser.

Finalement, la nouvelle et le maître des lieux commencèrent à se chercher, à hausser quelques peu la voix sous le regard de la Terranide. Mélisandre avait du cran, un sacré culot même, sans doute l’aurait-elle admiré dans d’autres circonstances. Sans un mot, l’Okami s’approcha du beau diable, le rejoignant comme demandé. Oh, qu’elle la traite de chienne  soumise si elle le désirait, si l’Indocile était ici présente, elle devait aussi en être une, de chienne. Par ailleurs, les phrases lancées par les deux protagonistes confirmèrent l’hypothèse de l’Okami et tandis que cette dernière se dirigeait vers l’étage supérieur avec Stephen, elle ne put s’empêcher de lancer un regard par-dessus son épaule et de persifler :

« On dirait que tu es sur le même piédestal que moi… »

Une affirmation pure et dure. Quoi de pire pour une quelconque race de se retrouver au même rang qu’une Terranide ? Si elle aurait pu, l’Okami aurait éclaté de rire, se moquant éperdument de Mélisandre, mais elle n’était pas de ce bord-là, se contentant simplement d’afficher un air narquois pendant qu’elle gravissait les marches de l’escalier menant à la tâche. Pénétrant dans la chambre et s’assoyant comme demandé, elle ne répondit pas de suite à l’interrogation du démon, le fixant de ses yeux azuré dans ses yeux ambrés, avant de le fuir du regard, soufflant :

« Ça va…Je vais te raconter…Mais ça risque d’être long…et peut être ennuyeux… »

Prenant une inspiration, Shad commença à  lui conter ce qui lui était arrivée, prenant gardes de données le maximum de renseignements possibles. La louve lui retranscrit sa rencontre avec  les Yamata No Orochi, comment elle avait essayé de prouver qu’elle était déjà esclave mais que ces deniers semblaient sourds à ces affirmations. Mais elle ne s’attarda pas sur ce point, se concentrant plus sur la période de sévices qu’elle avait subi là.

Se ressasser le passé ne faisait jamais du bien et raconter les cinq jours passés au prêt du serpent blanc était une certaine douleur pour l’Okami qui se sentait au fur et à mesure de plus en plus sales au fil de son histoire. La lupine expliqua ainsi au démon ce qui s’était passé au sein du repaire de ce gang, les blessures qu’on lui avait infligé, la façon dont on la prenait, à savoir avec ses serpents certains constricteurs, certains vénéneux empêchant ainsi à la louve de se débattre au risque de se retrouver dans la tombe.

« Jamais je ne pourrais oublier cette personne, un regard rouge sang, une coiffure faisant penser à  des anneaux de serpents, une voix sifflantes comme les reptiles »

Le chef des Yamata no Orochi, cet être démoniaque, non, la louve ne pouvait décemment pas l’oublier. Et elle ne pouvait pas également ne plus se souvenirs des paroles qui lui soufflait, à son encontre et indirectement à celle de Stephen. La louve en répéta certaines, celles qui lui répétait le plus souvent, des injures à sa propre personne mais également pour le démon, bien qu’indirectement.

Reprenant doucement son souffle, l’okami chercha ses mots. Il lui fallait maintenant expliquer la raison de sa rancœur envers la démone.  Elle marqua même un arrêt, et si elle s’était trompée ? Non, cela était impossible elle en était sûre, elle mettrait sa main à couper que la chatte noire présente était cette femme. Levant son regard vers celui du démon, Shad continua ses explications.

« Quant  à ma réaction envers elle, c’est que quand j’étais là-bas, retenue, il y’avait une chatte, à la robe d’ébène qui ne cessait de me fixer pendant les premiers jours et cette féline avait la même odeur que cette femme…Et je ne peux pas me tromper, j'en suis sûre et certaine. »

Pour l’Okami cela ne pouvait être une coÏncidence, elle en était sûre. Finalement, l’explication dura une bonne  poignée de minutes car  Shad faisait en sorte d’essayer de donner le maximum de renseignements au démon. Nombres de personnes, apparences physiques et vestimentaires, sur ce dernier point, elle insista sur le fait qu’un serpent blanc était cousue sur le tissu des effets des Yamata no Orochi, sans doute leur symbole.

« D’autre questions ? »

Pour la louve, elle lui avait tout dit, elle ne pouvait donner plus d’explications mais malgré tout, si elle devrait le faire, elle le ferait de son mieux.


[Hrp : Le Rp avec le bad guy n’ayant pas encore eu lieu, j’ai préféré ne pas rentrer trop dans les détails pour éviter les soucis de concordances entres les deux rp ^^ »]

Mélisandre Cairn

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 5 lundi 25 novembre 2013, 02:04:18

L'embarras de Silat n'échappa naturellement pas à la féline, dont l'œil attentif, teinté de malice, décrypta l'émoi juvénile. Elle ne doutait pas un seul instant que Stephen l'avait mis en garde contre elle. D'ailleurs la prudence le disputa un instant à l'attraction exercée par la démone sur lui. Finalement, Mélisandre constata avec un sourire que les instincts, comme souvent, évinçaient la raison. Elle le suivit du regard, les pupilles dilatées par l'intérêt qu'il suscitait chez elle, puis elle le laissa patrouiller sur son corps, non sans discrètement frémir, parfois, en devinant l'émeraude de ses prunelles serpenter entre la suavité de ses attraits.

Il écarta la chevelure de jais de l'Indocile, laquelle inspira doucement afin de tempérer ses pulsions. Depuis que Stephen l'avait punie, à l'étable, la sensation de manque ne l'avait pas quittée. Il devait encore se féliciter de son petit effet. Surtout en la voyant se tortiller à cheval, tout le long du trajet. Elle pourrait tenir là le moyen de satisfaire enfin ses attentes -jusque là négligées. Oui, elle le pourrait. Vraiment, avec un valet ? Sauvagement, la diablesse se mordit la lèvre, refreinant ses envies, dans l'optique de faire preuve d'un minimum de concentration.

" Parfait. A quoi ça ressemble ? " demanda-t-elle, interpelée, un sourcil à moitié froncé sur sa réflexion.

Elle ne se rappelait pas avoir remarqué une marque à cet emplacement après son évasion. Or, comment pouvait-il s'agir du traqueur, s'il n'était pas déjà là pour permettre à Connor de remonter sa piste à Ashnard ? Une moue perplexe refléta son questionnement intérieur. Jusqu'à ce que le jeune oriental mentionne le clan Belmont, toutefois, un nom qui résonna dans ses pensées sans rien lui évoquer, à part une franche curiosité, dont elle le gratifia d'un regard inquisiteur. 

" Pourquoi ça devrait l'être ? Stephen y est affilié ? "

Elle s'assombrit d'un coup, comprenant. Et c'est, renfrognée, qu'elle laissa le protégé du Duc effacer la rune sur sa peau. La paume tiède lui soutira un frisson, mais la colère, sourde, qui pointa, neutralisa l'intensité de sa frustration, au point de lui faire oublier sa carence en sexe.   
 
" Je ne suis pas sa fichue PROPRIETE ! Et aucune marque, AUCUNE, ne pourra y changer quoi que ce soit ! Entends-tu ?! Connor n'est PAS, ne sera JAMAIS, un maître, pas pour MOI ! " gronda-t-elle, féroce, poings serrés pour comprimer son exaspération.

Elle se débattait si fort... Se sentait-elle menacée, pour éprouver une fureur aussi farouche ? Un étrange trouble s'empara tout-à-coup d'elle, qui grignota son élan colérique, au profit d'une étrange sensation de plénitude. La diablesse infléchit la nuque vers le bas, se redressant sur les coudes pour mieux se cambrer, en proie à une mystérieuse fièvre, aussi spontanée qu'inexplicable. Elle se mit à trembler sur ses appuis, et enferma le poignet de Silat dans une prise ferme, comme son souffle commençait à s'emballer, par saccades.

" Aaah..- aa..-..at-..attends ! ", pria-t-elle soudain, craignant interpréter la nature du sceau, sur sa nuque.   

Un peu trop tard, cependant. La jouissance se distilla dans chacun de ses membres, inexorable, irrépressible, dévastatrice et souveraine, avant d'atteindre son apogée, au creux de son bas-ventre, débordant sous l'impulsion de la main de Silat, implosant avec violence. Mélisandre enfonça l'extrémité de ses ongles dans la chair de l'oriental, tout en éprouvant l'orgasme, renfermé jusque-là dans le sortilège démoniaque.

" aa..-AAAA -MMMmmh.... mm... AAAAAAAH ! "

L'overdose de plaisir, une fois passée, l'abandonna pantelante sur le canapé. Chacun de ses muscles palpitaient encore. Sa respiration était pareille à celle d'une compétitrice arrivée en bout de course. Un hâle luisant et moite scintillait sur sa peau nue, tandis qu'elle reprenait doucement pieds. Bordel. Elle venait de jouir, là, sous les yeux interloqués du jeune homme, d'une manière tout à fait fortuite. L'indocile s'enquit de la tête qu'il tirait, et partit aussitôt d'un grand éclat de rire nerveux, à moitié motivé par la moquerie. Une bonne minute dût s'écouler avant qu'elle ne parvienne à calmer son accès d'hilarité, pour finalement pousser un long, et profond soupir de délivrance.
Mélisandre s'étira lascivement en travers des coussins, puis tendit son bras, par terre, pour récupérer sa chemisette, qu'elle enfila par-dessus son corps brûlant, s'asseyant afin de faciliter la manœuvre.

" Ne me regarde pas comme ça, Silat, je suis aussi peu responsable de ce qui vient de se passer que toi, " finit-elle par dire, l'écho d'un sourire espiègle suspendu aux lèvres.

Elle glissa sa main dans l'enchevêtrement confus de sa crinière et la secoua négligemment. Elle se sentait... libérée. Un bref coup d'œil jeté vers les escaliers lui certifia que Connor et Shad étaient toujours confinés à l'étage. 

" Il n'y a pas de clopes, ici ? Je m'en brûlerais bien une. "

Histoire de récupérer une contenance, après m'être donnée en spectacle. Pour achever de se détendre, aussi. La belle croisa le regard vert de son interlocuteur, et s'y attarda de longues secondes, pensive.

" Au fait... Il ne me semble pas t'avoir encore remercié pour l'épisode de l'auberge. Avec le Terranide. Tu sais quoi ? Je vais le faire maintenant. "

Un sourire s'épanouit au coin de ses lèvres, éphémère et ravageur. La démone se grandit sur ses genoux, et glissa ses mains autour de la nuque de Silat. L'une d'elle l'enjoignit de se rapprocher, tandis que l'autre explora sa tignasse d'ébène, l'ébouriffant d'une caresse à rebrousse-poil, affectueuse et possessive.

" Je vais te dire un secret. Un secret capable de changer le cours de ton existence. Un secret qui te permettra d'échapper à ce que les mortels se plaisent à appeler destin. Car je connais celui qui t'attend, Silat " susurra-t-elle à son oreille, suave.

La diablesse entrouvrit les lèvres pour inhaler le parfum délicat de l'humain, percevant l'arôme de la forêt et de l'humus, dans ses cheveux, et la fraîcheur de sa folle cavalcade jusqu'à Nexus. Oh oui, elle se rappelait très bien de la mise en garde de son petit seigneur, à ce sujet. Mais qu'importe. Elle avait décidé que l'oriental méritait de savoir, pour lui laisser une chance de choisir par lui-même. C'est la moindre des choses qu'elle pouvait faire.

" Te souviens-tu, ce jour là, quand je t'ai dit de ne pas devenir comme ton maître ? Mais sais-tu seulement ce qu'il est en réalité ? Non, je ne crois pas. Laisse-moi t'éclairer. "

Ses dents effleurèrent voluptueusement son lobe d'oreille, comme pour l'emprisonner.

" La marque que tu as effacée, c'est lui, qui l'a apposée. Elle devait m'empêcher d'accéder à la jouissance, parce que, vois-tu, je n'ai pas été sage. Mais tu m'en as délivrée et je t'en suis reconnaissante. Alors écoute. Ecoute-moi bien. Connor est un démon, Silat. Ne t'es-tu jamais interrogé, sur toutes ses formidables capacités ? Non, évidemment... Parce qu'il a pris soin de te le cacher. Il te ment. Chaque jour. Et il compte faire de toi un membre de son espèce. Tu m'as bien entendu. Un démon, comme lui, comme moi... Mais pour en devenir un... "

L'insidieuse créature fit dégringoler sa main, jusqu'à sa poitrine, à l'emplacement exact de son cœur, pour en percevoir les pulsations. 

" Tu devras mourir. Et... dis-toi bien que ta mort, Silat, ne sera exigée que pour mieux t'asservir à ta nouvelle condition. Ce n'est pas quelque chose que l'on souhaite aux gens qu'on aime. N'est-ce pas ? "

Sur ce Mélisandre le libérera de son emprise, et, le délaissant, se leva pour se diriger vers les escaliers, de sa démarche chaloupée et pleine d'assurance.
« Modifié: lundi 25 novembre 2013, 03:16:13 par Mélisandre Cairn »

Shad Hoshisora

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 6 lundi 25 novembre 2013, 03:32:42

L’Okami avait pris son temps pour raconter son histoire à son maître, mais au fond d’elle,  la louve sentait que cette dernière semblait surréaliste. Après tout, quelles preuves avait-elle à montrer au démon pour confirmer ses dires ? Un tel groupe devrait être connu dans tous Terra et pourtant, la description que faisait l’Okami ne semblait être qu’une mauvaise blague, qu’une forme d’imagination bien poussée lui parvenant à lui faire créer des personnages d’un folklore redoutable. Et pourtant, tout était vrai.

Finalement, il prit à son tour la parole et  la lupine qui auparavant fuyait son regard se mis à le fixer en silence, légèrement gênée par la position qu’il adoptait. Oh oui, elle savait que la vengeance était un plat qui se mangeait froid et que de temps à autre elle frappait sans prévenir. Si on devrait compter toutes les vengeances que la louve devrait expirer, la pauvre Terranide ne serait jamais réellement en paix, mais les paroles du démon étaient louables.

Doucement, ce dernier se releva et d’un geste de la main ordonna à la lycane qu’elle en fasse de même. Prenant doucement sa main qui lui tendait, elle se releva à son tour, avant de poser  son regard tour à tour sur  l’index tendu et sur le démon, écoutant ses explications. L’offre qui lui proposait était alléchante.  Après tout, il lui avait retiré la douleur physique alors pourquoi pas celle qui était morale ?

Mais, Shad  percevait une mise en garde dans les paroles de Stephen, et ce dernier confirma bien vite ses doutes. Oh oui, cela était une œuvre alléchante mais à quel prix ?  Ne plus sentir l’humiliation, l’impuissance était une bonne chose mais est ce que ce pouvoir s’arrêterait à cela ?  La louve ne disait rien, cogitant, pesant le pour et le contre.  Le prochain choix qu’elle ferait semblait avoir une certaine importance pour le futur de la louve.

Mais n’avait-elle pas déjà connu pareil supplice ? Et ne s’était-elle pas déjà relevée de cette douleur ancrée dans son cœur ? Si, elle l’avait fait. La lupine en avait mis du temps mais elle s’était relevée, bien que certains prémisses de ces expériences revenaient de temps à autres la hanter, elle avait commencé à vivre avec, à s’y habituer.

Le regard azuré se posa sur la main du démon appuyant doucement contre son épaule et d’un geste de la main, elle la fit descendre, sans brusquerie avant de reculer un pas, agrandissant l’écart entre son front et la dextre du beau diable. Son regard fuyait d’abord le sien avant de se darder dans celui ambré du démon.

« Je préfère vivre avec ça…-elle afficha un léger sourire afin de se rassurer surtout elle-même dans un premier temps – Après tout, j’ai déjà connu pareilles supplices et je me suis relevée non ? »

Le démon connaissait une partie de son passé, nul doute qu’il comprendrait ce à quoi Shad faisait allusion. Pourtant, la louve aurait aimé lui faire une requête. Non pas lui faire oublier les évènements qu’elle avait passé mais pour un ou deux jours, la laissait en paix, tout simplement. A bien y réfléchir, la Terranide n’avait pas dormi depuis presque une semaine, depuis qu’elle avait été entre les mains des Yamata no Orochi. Mais, elle n’en ferait pas la demande, sur le coup,  elle n’osait simplement pas la faire. Pourquoi ? Sans doute car elle en demandait peut-être trop à un démon ?

Et en parlant de démon, elle repensa subitement à cette femme, à celle qui portait la même odeur que cette fameuse chatte à la robe d’ébène. Qui était-elle ? Cette inconnue à la louve ne pouvait être une humaine banale, ni même un Esper. Non, elle semblait bien différentes que ça, plus dangereuse même. La curiosité taraudait l’esprit de la louve, une curiosité qu’elle se devait d’étancher.

« Au fait…Qui est-ce réellement ? »

Indirectement, par cette question, Shad voulait comprendre pourquoi cette femme avait l’air d’avoir un lien avec tout ce qui lui était arrivée la semaine passée, elle voulait comprendre, avoir l’explication à ses interrogations. Mais une chose était sûre, elle ne savait pas quand ni comment, mais elle comptait bien également se venger. A cette pensée, elle resta dubitative. Etait-ce réellement nécessaire ? Pour le moment, sa réponse interne était positive, elle ne pouvait pas décemment oublier ce que l’Indocile lui avait fait subir.

D’un coup, elle se figea, ses oreilles subitement relevée.  Les capacités auditives de l’Okami étaient développées, bien plus qu’un humain et ce soupir langoureux, ce cri provenant de l’étage inférieur, elle n’avait pas pu passer outre. Reportant son attention sur Connor, elle  souffla inquisitrice :

« Elle ne vient tout de même pas de.. ? »

Jouir ?  Accéder à la jouissance. Oui cela était le bon terme. Comment cette femme pouvait-elle décemment se laisser aller ? La louve ne comprenait pas et trouvait cela quelque peu malsain. Oh bien sûr elle ne pouvait deviner que Stephen y était pour quelque chose, se disant simplement que madame devait prendre du bon temps en bas et tout naturellement, la lupine porta son attention vers la porte de la chambre,comme si elle s'attendait à la voir pénétrer cette pièce.

Mélisandre Cairn

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 7 lundi 25 novembre 2013, 22:17:37

La légère blouse blanche planait derrière elle, survolant l'adorable séant moulé dans sa culotte de coton. Cette dernière arborait l'estampille humide de sa dernière jouissance, à travers l'ombre exquise de cyprine qui grossissait le long de sa fente. La chemisette lui arrivait à mi-cuisse et laissait deviner l'auréole sombre de ses mamelons érigés sous l'étoffe. Ses pieds nus commencèrent l'ascension de l'escalier, soutirant des craquements au bois des marches, bientôt accentués par les pas de Silat, à sa suite. Sa prière la fit sourire, en douce. Dans son sillage, l'enivrant musc de l'assouvissement de ses appétences se propageait comme un parfum, étourdissant. Elle ne l'attendit pas, se contentant d'atteindre le palier supérieur dans un dernier petit bond agile. Une pirouette frivole, sur elle-même, la fit brièvement se retourner vers lui, le jaugeant de haut.

" Songe-donc à la fureur de ton maître, s'il en vient à apprendre que tes mains se sont égarées sur moi pour me faire jouir, alors que j'en étais formellement privée. "

L'impudente se mordit ostensiblement la lèvre, simulant l'indignation, avant de faire retentir un petit rire effronté, sincèrement amusée.

" N'aie crainte, je ne dirais rien si toi-même tu tiens ta langue. Ne révèle rien de ce que je t'ai dit. Après tout... c'est un secret, " l'avertit-elle, estompant le mordant de sa menace par un sourire fugitif.

Après quoi l'indécente diablesse s'engagea dans le corridor, jusqu'à ce que l'une des portes s'ouvre brusquement, révélant la formidable carrure de son petit seigneur, et en retrait, plus frêle, celle de la Terranide. Mélisandre posa la main contre sa taille en prenant le temps de les détailler, tous deux, se juchant sur la pointe des pieds pour mieux apercevoir la jolie esclave, éclipsée derrière son maître. Son regard matois se ficha rapidement dans celui à présent presque familier du Duc.

" Pouvons-nous vous retourner la question ? Je me serais attendue à vous voir baiser. Une moue circonspecte traduisit son dépit, suivi d'un haussement d'épaules. Elle pleurniche encore, la pauvre chose ? "

L'insupportable garce esquissa ensuite un pas fluide vers l'apprenti démon, duquel transpirait un malaise évident, face à son mentor. Elle se glissa derrière lui, et laissa son souffle tiède s'évader sur sa nuque ambrée, sur laquelle elle déposa subrepticement ses lèvres gourmandes. 

" De notre côté, nous n'avons pas perdu notre temps... " ajouta-t-elle doucement.

Et, sans se laisser intimider par le ton rude de Connor, elle couva le valet d'un regard appuyé, se plaisant visiblement à le mettre dans l'embarras. Oh, elle n'avait pas encore trahi leur petit arrangement, mais, par son insinuation, elle montrait bien qu'elle n'hésiterait pas à le faire, s'il venait à la dénoncer de son côté. L'Indocile fit à nouveau un pas de côté, de façon à apparaître dans le champ de vision de Shad, à laquelle elle s'adressa, mutine :

"Et si nous échangions de partenaire ? Je te livre Silat et tu me laisses Connor. Je gage qu'il te donnera pleinement satisfaction. Il est extraordinairement doué ! "

Sur ce, la jeune femme s'empara vivement de la main de Silat et l'utilisa pour virevolter, gracieuse, jusqu'à l'imposant démon, vers lequel elle leva ensuite ses yeux fauves, camouflés derrière le rideau ombrageux de sa crinière, sourire en coin. 
« Modifié: mardi 26 novembre 2013, 02:32:03 par Mélisandre Cairn »

Shad Hoshisora

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 8 lundi 25 novembre 2013, 23:20:41

 L’okami avait fait son choix et par chance, le démon n’en fit aucune remarque. D’un côté, il s’agissait de son libre-arbitre et si elle n’aurait pas pu l’utiliser, Stephen aurait sans doute déjà usé de sa magie pour lui faire subir ce qui lui proposait comme moyen pour se sentir mieux et oublier toute la souffrance qu’elle avait vécu ces dernier jours.

Finalement, la discussion passa d’un sujet à l’autre. La louve enchaîna le sujet sur la personne, la femme présente en bas, cherchant à avoir des informations à son sujet. Etait-elle également une esclave comme elle ? Pourtant la façon dont elle se comportait, cela était dur à penser pour l’Okami au vue du comportement de l’Indocile.

Et en parlant de l’Indocile, son cri de jouissance n’était pas passée inaperçu aux oreilles de la Terranide et du démon.  Se faisant mutine, ses oreilles bougeaient lentement afin de mieux capter la source du bruit. Bientôt,  le son caractéristique des bruits de pas prenant l’escalier parvinrent aux oreilles de la louve.    Fronçant les sourcils, l’Okami  distingua bientôt non pas une source, mais deux sources de bruits. Ainsi donc la démone était accompagnée ?

Allez savoir au début, Shad pensa à Arashi, mais se ravisa. La vampire n’était pas présente dans la demeure et après tout, elle n’avait pas pu offrir une jouissance à Mélisandre vu qu’elle n’était pas orientée dans la bisexualité,d e moins à ce que savait la louve. Alors qui ? Humant légèrement l’air, Shad ressenti les effluves d’une présence masculine. Un domestique ? Non, l’odeur ne lui disait rien.

A force de croiser les domestiques dans la demeure du démon, elle ne pouvait décemment pas  en oublier un. Pourtant, elle était si sûre d’avoir déjà senti ces flagrances une fois, par le passé. Mais d’une façon si rapide qu’elles n’étaient pas restées réellement dans la mémoire de la Terranide. Enfin, elle aurait sans doute la réponse à sa question dans peu de temps.

La porte de la chambre fut ouvert avec fracas et bien que l’imposant corps du démon dissimulait la louve à la vue de Mélisandre, Shad ne cherchait pas à se cacher, fixant la porte en silence, le regard haineux tourné vers la l’Indocile qui semblait également la chercher. La première pique fut lancée et la louve ne tarda pas à répondre au tac-au-tac.

« La pauvre chose t’emmerde… »

Quel sens de l’élégance ! Enfin, cela importait peu pour l’Okami. Que Mélisandre pense d’elle ce qu’elle voulait,  Shad se mis même à penser, à se demander si  cette femme à la chevelure d’ébène aurait pu supporter ce qu’elle avait subi par le passé ? Et elle ne pensait pas seulement à son passage chez le fameux gang où elle était sûre de l’avoir vu sous une forme de félidée.

Finalement, la louve décida de n plus rester en retrait et s’approcha, se mettant aux côtés du démon, faisant ainsi face à Mélisandre et au jeune oriental présent à ses côtés. L’interrogation put se lire sur le visage de  Shad, jamais elle n’avait vu cet homme ou alors en coup de vent, si bien qu’elle ne s’en souvenait pas.

« Ça. On a entendu…on dirait que c’est toi la chienne non ? »

Un sourire moqueur orna le visage de l’hybride. Si elle cherchait à la mettre mal à l’aise en employant un air sarcastique, la louve se ferait une joie de lui répondre du même ton. Il était hors de question pour Shad qu’elle se laisse ainsi marcher dessus par cette femme, surtout après ce qu’elle lui avait fait endurer.

Face à la dernière sentence de Mélisandre, Shad ne réagit pas, levant simplement les yeux au ciel. Non mais, pour qui se prenait-elle à la fin ? Le regard azuré se posa en vitesse sur  l’oriental et elle put déceler rapidement une certaine peur ? Mais de quoi ? L’Okami nota qu’il semblait avoir peur de Stephen, bon d’un côté il y’avait de quoi aussi. Finalement, elle reposa son attention sur la démone.

« Désolé ma chère, mais non … »

Non, je ne suis pas comme toi, semblait dire la phrase en suspension et le regard de la louve. Bien évidemment, qu’elle passe du temps avec le maître de maison ne l’importait pas, après tout, elle n’était qu’une esclave et n’avait pas son mot à dire là-dessus. Croisant les bras, la louve fit balancer doucement sa queue derrière elle. Décidemment cette soirée risquait d’être forte en émotion.

Mélisandre Cairn

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 9 mercredi 27 novembre 2013, 16:01:42

" Venant d'une esclave Terranide affublée d'une queue et d'une paire d'oreilles, la remarque prête à sourire, à vrai dire, " répliqua doucement la jeune femme, avant d'être happée par l'oppression exercée par le démon, et son regard lourd de sens.

Dorénavant, son attention pesait sur ses épaules. Mais à quel prix ? Car la colère crépitait, au fond des flamboyantes prunelles, et sur son visage, chargé de griefs. Observant un silence des plus précautionneux, Mélisandre esquissa un pas en arrière pour creuser l'écart et manifester sa réticence quant aux paroles énoncées. Elle regarda Silat dévaler les marches, consternée par la tournure des évènements, avant d'être sollicitée par Connor. Sa musculature n'avait rien perdu de sa virile consistance, ferme et imposante, surtout face à l'affriolante tentatrice, dont la carrure paraissait presque enfantine en comparaison. Sa croupe endura l'élan possessif de sa paume, et la diablesse tenta de le repousser en arrière, d'autant plus excédée par le contenu de ses paroles qu'il faisait tinter à ses oreilles la douce clochette de l'ironie. Elle se débattait toujours pour échapper à son emprise lorsque le disciple revint lui remettre la fameuse cravache. Son bras fusa pour essayer de l'intercepter, mais pas assez vite, manifestement. En entendant ses intentions, la belle se raidit, mortifiée, tandis que l'extrémité de la badine visitait ses cuisses et remontait vers le creux des reins, provocant un écart irrépressible de sa part pour lui échapper.

" Vous n'y pensez pas... " articula-t-elle entre ses dents serrées, assez bas pour qu'il soit le seul en mesure de l'entendre.

Si l'idée d'être à nouveau punie la rebutait, celle de l'être en public la scandalisait au plus au point. Plusieurs options s'imposèrent dès lors à son esprit, dont celle peu reluisante de la dérobade. Mais déjà la poigne de fer se refermait sur ses cheveux pour la jeter en travers du lit, et le cuir fustigea le milieu de son dos. De rage, l'Indocile froissa les draps entre ses poings fermés, le visage cerné de mèches noires comme l'abîme de ses prunelles.

" Je ne ferai pas ça, " certifia-t-elle, étendue sur le ventre, en jetant une œillade torve vers le mâle.

Pensait-il vraiment qu'elle allait lui obéir comme une brave petite chienne ? Elle aurait voulu que sa déception soit à la hauteur de ses espérances, mais il se contenta de lui cingler les fesses, avec hargne. AAAOUH ! Son geignement résonna longtemps dans la prison de ses pensées, d'autant plus plaintive et douloureuse qu'elle ne dépassa pas le seuil de sa bouche, résolument scellée. Mélisandre se tortilla sur le matelas, aussi stoïque que le lui permettait le cuisant ressenti de la fessée. Défier son hôte, devant son disciple et son esclave, s'avérait en fin de compte être une mauvaise idée : c'est la leçon qu'elle retira de cette première volée, et qu'elle appliqua dans l'instant, restant allongée sur le ventre, à ruminer l'affront, frémissant par la suite violemment au contact du cuir enduit de salive -c'était une sensation agréable, contre sa peau. La stratégie paya puisqu'il renvoya rapidement les deux autres. En entendant la porte se refermer derrière eux, la brunette s'autorisa à respirer.

" Je vous hais, " marmonna-t-elle, sombre.

Un nouveau coup ponctua sa réflexion. Suivit d'un second. Et bientôt d'un troisième. Largement plus que sa dignité ne pouvait en supporter, en somme. Surtout que le bougre ne la ménageait pas, cette fois, y allant plus fort qu'à l'étable. Son séant se zébra de striures rouges légèrement boursouflées, sous le coton.

" Hmphf... ! CA SUFFIT ! "

Vrillée par la douleur, la féline s'enroula dans les couvertures avant de s'asseoir sur ses talons, face au colosse, farouche, drapée dans son cocon. Tant pis si elle prenait le risque de voir la correction devenir plus sévère. Elle ne lui permettrait pas de brandir sa cravache contre elle une nouvelle fois. D'un geste prompt, inhumain tant il était vif et ciblé, elle retint le cuir tressé d'une main, et ficha son regard dans le sien. Brûlant. Elle l'ignorait encore mais, l'humidité de son intimité détrempait sa culotte.

" J'ai dit... ça... SUFFIT ! " gronda la sauvageonne en tordant la badine pour la lui arracher des mains.

Sa langue humecta ses lèvres. Ce qu'elle s'apprêtait à dire devait l'être dans le calme. Ne pas se laisser emporter. Aussi se contraignit-elle à inspirer, profondément, et à négliger la brûlure de son fessier.

" Je sais que vous avez posé un traqueur sur moi. Heureusement j'ai les moyens de vous convaincre de me l'enlever. Je ne peux pas partir avant. "

Elle rejeta sa crinière en arrière pour dégager l'impassibilité de son minois. Son regard se fit, quant-à lui, plus aiguisé, luisant d'une lueur corruptrice. Presque malsaine. 

" Shad vous a parlé, je suppose ? C'est étrange, quand même, un tel degré d'acharnement, sur cette esclave insignifiante. Se peut-il que quelqu'un vous en veuille, pour s'en prendre ainsi à votre entourage ? Oh, il ne s'agit peut-être là que d'une regrettable coïncidence... Personnellement je n'y crois pas trop. Peut-être que quelqu'un souhaite vous faire passer un message, après tout. Quel message ? Qu'il est en mesure de nuire à vos proches ? De venir chercher, chez vous, de quoi vous ébranler ? C'est un raisonnement pervers, je vous l'accorde. Et imaginez donc la perversité de cette personne pour qu'elle en vienne à se dire que la meilleure façon de vous atteindre est encore de le faire à travers ce qui compose votre quotidien. "

La diabolique créature se redressa sur ses jambes fuselées, prenant de la hauteur, laissant glisser la couverture le long de son dos, avant de se fendre d'un petit sourire, bravache.

" En toute logique, le prochain, sur sa liste... -elle marqua une courte pause afin de tendre l'oreille, le regard perdu dans le vague, pour distinguer d'éventuels éclats de voix de la chambre voisine- c'est Silat. Si je puis me permettre, il est même probable qu'il se soit déjà fait en partie piéger. Dommage. C'est un charmant garçon. Mais vous avez l'air de lui porter de l'intérêt, alors... Haussement d'épaules lapidaire. Quoiqu'il en soit, je n'aimerais pas savoir cet individu près de moi. Ce serait comme... laisser un loup s'infiltrer dans une bergerie. "

Elle le considéra, attentivement, sans trahir la moindre émotion.

" Otez-moi ce traqueur, Connor, " ajouta-t-elle, péremptoire.
« Modifié: mercredi 27 novembre 2013, 16:16:39 par Mélisandre Cairn »

Shad Hoshisora

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 10 mercredi 27 novembre 2013, 17:26:24

L’air était froid, l’atmosphère pesante. La Terranide et la démone ne cessait de se quereller,  l’Indocile provoquant la louve par ses gestes, ses paroles et bien évidemment, la louve répondait au quart de tour. Sans doute aurait-elle mieux fallu qu’elle se contienne ? Ou mieux qu’elle ne soit pas dans le salon pendant leur arrivée ? Oui, à bien y repenser, Shad aurait dû se cloisonner dans sa chambre et tenter de trouver le repos et surtout, une certaine forme de sérénité.

Car en cet instant, seules la haine et la colère grondait dans les veines de la Terranide et il ne lui fallait que d’une nouvelle action ou un mot placé de la part de la femme aux cheveux d’ébène pour que la louve perde toute contenance. Après tout, il fallait mettre toutes ces émotions négatives sur sa semaine passée et également sur son état actuel. La louve était fatiguée et quand l’esprit n’est pas suffisamment reposé, il est naturel d’être plus mordant, plus irréfléchi. Pourtant, elle ne fit aucune réplique quant à la dernière remarque de l'Indocile ou plutôt elle n'en n'eut pas l'occasion.

A nouveau, la voix du monstre résonna dans la pièce, forte, puissante, autoritaire. A ces mots,  Shad fit glisser son regard de Mélisandre à Stephen, avant de le baisser tout comme ses oreilles, la queue basse, dans une altitude à demander pardon. D’un côté, il avait raison, elle aurait dû savoir se contenir face aux remarques de l’Indocile.  Tout comme précédemment, le silence s’installa, cette fois, jusqu’à ce que le démon émette un grognement rauque et interpelle son valet.

La louve releva son visage ainsi que ses oreilles de surprise. Il ne venait tout de même pas de lui demander d’aller chercher une cravache ? La lycane eut  envie de déglutir sur le coup, craignant le pire, mais s’absenta, regardant tour à tour les deux êtres démoniaques présents dans la pièce et quand le seul mâle se mit en marche vers sa nouvelle propriété, l’Okami  fit un rapide pas sur le côté pour ne pas le gêner, se contentant d’observer en silence.

Voir ainsi Stephen s’occupait de Mélisandre comme s’il testait la marchandise mis mal à l’aise l’Okami. Non pas pour la situation, mais cela lui rappelait qu’elle était également dans ce monde ci, qu’elle possédait également le simple statut d’esclave, une marchandise sexuelle en somme. Détournant un instant le regard, la louve ne pipa mot, après tout, que pouvait-elle donc dire ?

Encore une fois, elle fut surprise par les paroles du démon. Venait-il d’énoncer qu’elle allait passer dans les mains du jeune orientale ? Qu’il acceptait la requête de Mélisandre ? Shad se demandait s’il n’avait pas une idée en tête derrière tout cela, mais préférera s’abstenir de poser cette question. Après tout, le temps ne semblait plus propice aux paroles mais plutôt en acte.

Et en parlant de Silat, ce dernier revint, la cravache récupérée dans l’écurie, la tendant à son maître. Une nouvelle fois, l’Okami se déplaça pour ne pas gêner les mouvements de Stephen tandis qu’il poussait Mélisandre jusqu’à son lit, ventre face à ce dernier, sa croupe à sa merci. Le regard de la louve se posa sur le couple démoniaque ainsi que rapidement sur Silat avant de repasser sur les deux démons, n’ayant pas d’autres choix que d’observer la scène.

La façon dont il parlait arracha un frisson à Shad. Pour peu, elle avait l’impression d’entendre une de ses anciennes connaissances, un être  à sang froid, cruel et sanguinaire. Mais d’un côté, elle savait ou du moins espérait que ce n’était pas le cas, que le démon ne lui avait pas montré tout ce temps  une fausse facette de sa personnalité et que sa véritable nature éclatait maintenant au grand jour.

Le premier claquement de la cravache retentit et par réflexe, la  louve fit un léger pas en arrière, comme pour s’éloigner de cette source de souffrance potentielle. Le maître expliquait à son disciple comment les dresser et Shad espérait qu’elle ne devrait pas connaître pareilles châtiment surtout qu’elle ne connaissait pas du tout le caractère de Silat. Comment était-il ? Comment réagissait-il ? Etait-il également manipulateur ? Que cachait-il sous cet air hagard ?

Un léger sursaut frappa la Terranide quand la main de l’Oriental s’abattit contre son épaule, afin de le forcer à le suivre en dehors de la chambre de Stephen. Cependant, la louve ne put s’empêcher de lancer un dernier regard à la scène avant de le porter droit devant elle, se laissant conduire, sans trop avoir le choix par Silat dans l’une des chambres d’amis.

Silat repris  la parole et la louve écarquilla les yeux de surprise. Pourquoi diable, lui posait-il pareille question ? Ne savait-il donc pas la véritable nature de Stephen ? Pourtant, Arashi et elle qui n’était que de simples esclaves le savait, alors pourquoi pas son fidèle valet ?  Les yeux azurés de la louve observait ceux de jade du jeune éphèbe, se questionnant sur la réponse à donner.

Mais, à bien y réfléchir, jamais le démon ne leur avait interdit de mentionner sa véritable nature à quiconque et le regard  de Silat se faisait insistant, pesant, attendant une réponse à son interrogation.  La louve pris une inspiration, fixant toujours Silat également droit dans les yeux.

« Toi qui es son valet, tu ne le sais pas ? »

Cela tomber sous le non-sens pour la Terranide, mais comprendre aussi la logique d’un envoyé des enfers était un fait délicat.  Finalement, la louve changea son champ de vision, passant du regard de Silat à un balayage rapide de la pièce et elle ne put réprimer un petit soupir de soulagement, pas de cravache en vue. Pourtant elle ne devait pas crier victoire trop tôt, il existait bien d’autres substituts.

La porte était bien évidemment fermée et juste derrière l’éphèbe. Oh, la louve aurait tout donné en cet instant pour la traverser et laisser Stephen et Mélisandre à leur préoccupation, pourtant l’ordre avait été clair, Silat devait la punir, tout comme leur maître punissait l’indocile.

« Alors…A quoi dois-je m’attendre dis-moi ? »

Un sentiment qu’elle n’y couperait pas, à moins que le fait que Silat se questionne quant à la nature de Stephen changerait la donne ?
« Modifié: mercredi 27 novembre 2013, 17:31:55 par Shad Hoshisora »

Mélisandre Cairn

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 11 samedi 30 novembre 2013, 22:44:25

Au tour de l'odieuse jeune femme de faire peser le poids de son regard sur l'homme à demi-nu, cravache en main. Fallait-il être pauvre d'esprit ou simplement engoncé dans la folie pure pour se permettre de s'ériger, martiale, face à un seigneur infernal tel que Stephen Connor. Mais qui, à part elle, la défendrait contre l'asservissement qui la guettait ? Les deux fauves se jaugeaient à nouveau. Cette fois, la féline n'avait pas hésité à sortir ses griffes pour se prémunir de l'emprise qu'il entendait étendre sur elle. Plus leur confrontation avançait cependant, plus le grand mâle faisait valoir son autorité, usant d'arguments pour le moins persuasifs. Pour autant la belle ne s'avouait toujours pas vaincue et il lui faudrait s'armer de bien plus qu'une badine pour espérer empiéter sur ses instincts d'Indocile. Voilà le message véhiculé par son attitude et l'ombre farouche de ses prunelles, dont l'encre noire laissait deviner ses pulsions vindicatives.

Le visage de Stephen ne tarda pas à adopter l'expression de la fureur sourde. Il gronda, féroce et s'empara l'instant d'après de la gorge délicate de sa semblable pour comprimer le souffle ténu qui ressortissait de ses lèvres. Mélisandre referma ses mains sur le bras qui l'étouffait. Incapable d'émettre le moindre son, ses yeux ne sollicitèrent pas davantage sa clémence, se contentant de le fixer, avec l'affront qui seyait si bien à leur éclat. Le démon vint se repaître du bouquet suave de son odeur et elle frémit, discrètement. Sa petite tunique se déchira, puis son corps à moitié asphyxié retomba sur le lit sous l'impulsion inflexible de ses mains. Son souffle à peine retrouvé, la diablesse toussota, avant de prendre la parole :

" S'il arrive quoi que ce soit à Silat... vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous-même. "

Contrainte par les élans dominateurs de son hôte, la ravissante créature s'allongea sur le dos, vulnérable. Sa masse musculeuse la surplomba alors, si proche que l'extrémité de ses seins pouvaient éprouver la chaleur de sa colère, contre son torse. La claque retentit soudain, vibrant dans l'air chargé d'électricité de la pièce.

" Hmmpf... ne..- ! "

Mélisandre serra les dents, rapidement interrompue par le Duc. Sa joue arborait les couleurs vives de la gifle reçue, laquelle s'avérait toutefois moins lancinante que l'inflammation de ses fesses jaspées de marques incandescentes. La tête inclinée en arrière, la jeune impudente déglutit.

" Si seulement je ne faisais qu'essayer de vous menacer, " lâcha-t-elle, avant de se tendre sous lui, légèrement cambrée. 

Sentir la langue du démon contre sa peau nue provoqua un fourmillement vif au creux de son ventre. Elle se mordit la lèvre tout en détournant le regard vers le plafond, s'appliquant à respirer normalement. L'une de ses mains était restée coincée entre eux. L'autre brandissait toujours la cravache, qu'elle promenait le long du dos de Connor tandis que la fièvre émergeante de son corps se propageait partout. Son entrejambe brûlante ne conserva d'ailleurs pas bien longtemps le secret de son émoi, lequel se retrouva bientôt exposé à son regard, comme la preuve irréfutable de son désir. Elle voulut répliquer, réfuter l'irréfutable, mais il ne lui en laissa pas le loisir.

" Mmmmh... ! "

Ses lèvres furent prises d'assaut par la sensuelle voracité de son amant. Un frisson furieux l'électrisa. Durant un instant, elle entreprit d'y mettre un terme, se tortillant pour s'en défaire. Mais le baiser se prolongea et la confusion s'insinua dans son esprit, égaré dans la brume du désir qu'il suscitait invariablement chez elle. Ses pupilles se dilatèrent, comme pour mieux profiter de ce qu'elles convoitaient. Le maître de maison consentit finalement à la libérer et elle se mit à le toiser. Ses doigts se recroquevillèrent comme des serres contre son torse, griffant sa peau.

" Oui, il faut se rendre à l'évidence : un adversaire qui mesure la légitimité de sa victoire à la quantité de mouille qu'il trouve au fond de la culotte de son rival ne peut être que redoutable. Au moins autant que sa bêtise, je dirais. Si on s'en tient à vos critères, alors oui, me voilà bel et bien terrassée, " ironisa-t-elle.

Elle ramena ensuite la cravache derrière la nuque du Nexusien pour l'inciter à survoler sa bouche d'encore plus près, en un geste plein d'autorité.

" Voulez-vous que je vous aime ou que je vous craigne ? " 

Son regard à présent malicieux se baissa ostensiblement sur les lèvres du noble pour en considérer l'attrait.

" Ca, ce n'est pas à moi d'en décider... " acheva-t-elle en un murmure, se rapprochant encore pour finalement déposer un baiser ouaté au coin de sa bouche, tendrement tentatrice.

Shad Hoshisora

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 12 samedi 30 novembre 2013, 22:53:38

Vous connaissez cette impression d’avoir parlé trop vite ? Cette sensation qu’il aurait mieux fallu se taire ou bien mentir ? L’adage «  tourner sa langue sept fois dans sa bouche » n’aurait pas été qu’un luxe pour l’Okami qui se retrouvait dans une situation des plus délicates. La réaction de Silat et l’incompréhension qui émanait de sa personne prouvait à Shad que ce dernier ne connaissait pas la vraie nature de Stephen et maintenant la louve aurait pu se baffer elle-même pour sa connerie.

Mais pourquoi tant de surprise de la part de Silat ? La louve ne comprenait pas et le regardait incrédule face à sa réaction. Comment ne pouvait-il ne pas savoir ?  Ou plutôt, pourquoi ne savait-il pas que Stephen était un démon et non un humain des plus normaux ?  Cependant,  Shad aurait aimé rattrapé le coup, rassurer que  son mentor était bel et bien comme lui, mais le jeune oriental coupa net cette conversation.

Il ne restait maintenant plus qu’à attendre que Silat parle avec Stephen. Un doute vint titiller les pensées de la louve, l’éphèbe avait été avec  la nouvelle venue peu de temps auparavant, est-ce elle qui aurait mis la puce à l’oreille au jeune homme ? Qui lui aurait soufflé la véritable nature  du maître de maison et que Silat l’utilisait pour avoir une confirmation des dires de l’Indocile ?  Décidemment, cette dernière semblait fort bien manipulatrice et calculatrice.

Et en parlant d’elle, la louve tendit un instant l’oreille, tentant d’entendre quelques sons provenant de la chambre du seigneur Belmond. Mais malgré son ouïe fine, elle ne put rien déceler, comme si c’était le silence qui avait rempli la pièce, comme si rien ne se passait, hors Shad savait pertinemment qu’ils n’étaient pas en train de discuter tout en prenant une tasse de thé. Son attention fut déportée sur Silat alors qu’il annonçait, sans aucune conviction, qu’il allait la punir, vu que cela lui avait été demandé.

La main du protégé du démon se leva, signe qu’il allait frapper sous peu. Par réflexe,  Shad eu un léger mouvement de recul, se préparant à encaisser le coup. La main fila mais  lorsqu’elle atteignit sa destination, pas un seul son, pas un seul bruit sec  ne fut produit.  Levant son regard, la lupine observa incrédule Silat tandis que ce qui aurait dû être une baffe monumentale s’était transformé en simple caresse sur ses fesses.

Elle ne fit aucun mouvement, subissant simplement ses caresses sur ses fesses, se questionnant s’il imitait son maître, à savoir : Détendre avant de frapper. Cependant, petit à petit, la louve se détendit, se décrispant lentement, sa queue inerte commençant même à faire de léger mouvement de balancer, frôlant doucement les mains de l’orientale à chaque allée et venue dans de douces caresses.

« Allons…Finissons en… »

A ces mots, la louve fit un pas en arrière, arrivant facilement à se défaire de l’éteinte des mains du jeune assassin.  Poussant un petit soupir de lassitude, elle ouvrit doucement ses vêtements, du moins la partie supérieure pour mettre son dos à nue. Enfin,  pas complétement  à nu puisque quelques bandages le recouvrait encore, bandes de tissus encore tâchées de sang frais. Doucement, la louve vint poser ses deux mains à plats contre l’un des murs, regardant Sialt par-dessus son épaule.

« Crois moi, ça ne me fais pas plaisir…je préférerais même éviter cela….Mais puisque tu dois le faire… »

La lycane s’interrogeait même, se demandant pourquoi elle avait réagis ainsi ? Avait-elle prit tellement l’habitude à une époque de se prendre des coups de fouet que cela lui était venu tout naturellement de réagir ainsi ? Ou souhaitait-elle simplement clore le sujet avec Silat, être « punie » et passer à un autre sujet ?  Allez savoir,  il arrive des fois que l’on fasse des actes sans vraiment réfléchir, juste comme cela, au dépoté. Le front de l’Okami vint rejoindre ses mains contre le mur,  ce dernier s’appuyant doucement contre. Prenant ne inspiration, la louve ferma un instant ses yeux, attendant le futur coup.


Mélisandre Cairn

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 13 jeudi 05 décembre 2013, 00:42:40

La chambre s'était faite le théâtre d'un spectacle pour le moins étrange. Les rôles distribués ne cessaient de s'échanger, de se confondre, de se modifier pour accoucher de scènes parfois cocasses, parfois dérangeantes, légères ou lourdes de sens. L'intensité d'un sentiment primait sur les autres cependant. L'attente. L'attente conjuguée à la frustration, à l'envie et à l'appréhension de l'instant à venir. Elle le vit sourire, puis avancer sa main qui se fit curieusement caressante en dépit de son insolence. Elle la trouva chaude. Et douce. Il se figurait peut-être l'apprivoiser. Les remords pouvaient également motiver son geste. Les quatre striures écarlates qui barraient son cul méritaient bien qu'il lui concède un peu de réconfort, après tout. Mais ce n'était pas le genre de Connor, les remords.

Mélisandre contempla le visage du démon sans ciller, même sous sa caresse. Si elle n'avait pas été si tendue, dans l'expectative, elle aurait frissonné. Parce qu'elle avait cette fâcheuse habitude d'être visitée par de petites secousses électriques à chaque fois qu'il explorait le velouté de sa peau. Sa cravache ne cessait pas de parcourir les dénivelés des muscles dorsaux, se faisant aussi bien menace qu'objet de tendresse, offrant une ambigüité qui ressemblait à leurs rapports. La réponse de Stephen ne lui soutira pas davantage de réaction. Du moins, en apparence, car son regard lui s'émailla de reflets sombres flamboyant. Pour avoir connu et redouté ce sentiment, il y a fort longtemps, elle savait que crainte et amour rentraient dans la composition de cette alchimie fragile et ambivalente que certains désignaient par passion. 

" Si je vous aime et vous crains tout à la fois, vous me laisseriez partir ? " interrogea la jeune femme, avec la naïveté presque crédule d'une enfant, murmurant si bas qu'il n'était même pas certain qu'il l'entende.

Percevait-il son angoisse, à l'idée d'être définitivement prise au piège ? Et elle, se rendait-elle compte que ce qu'elle désirait, là, maintenant, allait à l'encontre de ses convictions ? La chaleur torride du Duc irradiait à travers la puissance de son désir, laquelle prenait de l'ampleur, entre leur deux corps entrelacés. Ils partagèrent l'intimité d'un baiser, comme le mâle fondit sur sa bouche, sans lui laisser l'occasion d'opposer de résistance. Son cœur pulsait si fort, la fièvre s'emparait d'elle si vite... La diablesse captive gémit puis se laissa transporter par la ferveur de son adorateur, liant ses lèvres à celles du diable, puis sa langue, avant d'enrouler sa jambe droite autour des siennes, participant à la chorégraphie sensuelle de leur corps magnétisés. Il la laissa sans souffle, aussi fébrile qu'une jouvencelle.

Son invitation, charnelle, mobilisa un sourire diffus chez la belle qui roula avec lui. Sur lui. Quelqu'un qui la connaissait bien aurait pu déchiffrer la satisfaction qui miroita dès lors dans le cercle parfait de ses prunelles. Être là, juchée sur Stephen Connor, lui plaisait -indubitablement. Pour autant, l'emprise du lion ne s'était pas atténuée et elle pouvait sentir, entre ses bras puissants, l'autorité qu'il revendiquait sur elle. Qu'à cela ne tienne...

" Vous êtes trop pressé, " s'amusa-t-elle à insinuer, mutine.   

Ses mains glissèrent des épaules masculines jusqu'à la prison de ses bras afin de doucement les délacer et de permettre à son dos de se cambrer en une impulsion féline. La ravissante brune rejeta le désordonnément de sa crinière en arrière pour dégager la vue sur ses charmes tout en se redressant. Abandonnant pour le moment la cravache dans les draps, la sulfureuse créature s'offrit à la contemplation de son amant, attisant ses instincts en laissant s'égarer ses paumes chaudes sur sa taille, son ventre, ses seins et son cou. Elle se caressait avec l'ivresse qu'il lui inspirait, menton gracieusement relevé vers le haut, tout en lui interdisant de se joindre à elle, ayant pris soin de coincer ses poignets sous ses genoux. Elle en profita pour onduler fiévreusement sur lui, exaltée par ses propres attouchements, le souffle court, prodiguant à la virilité comprimée de son hôte un massage lascif, plein de volupté, en une promesse concupiscente qu'il recevrait bientôt davantage. Car son entrejambe brûlait et suintait d'un désir grandissant qu'elle ne pouvait qu'assumer.

Au bout de quelques minutes, le corps de Mélisandre cessa d'ondoyer. Elle pressa délicatement ses seins, lourds d'envie eux aussi, puis s'abaissa à nouveau vers Stephen pour baiser ses lèvres, d'un élan chaste. La frivole ne s'attarda pas toutefois et plutôt que de redevenir sa prisonnière après ce ballet diablement érotique, elle pivota. Sa jambe gauche le survola tandis qu'elle se retournait pour approcher sa bouche de la bosse monumentale de son boxer. Penchée en avant, elle soumettait l'humidité de sa lingerie à la vue du Nexusien. Pour sa part, elle pouvait sentir sa propre odeur sur le tissu imbibé qui recouvrait la saillie de sa verge durcie. Sa main se referma sur la cravache dont l'embout se logea entre ses lèvres pour la mouiller. Après quoi l'extrémité glissa sous le boxer et effleura son mandrin. Elle le dénuda, juste avec la badine, qui contraignit le caleçon à se froisser jusqu'à ses cuisses.

" Enlevez ma culotte Connor. Nous allons jouer, " déclara l'audacieuse, non sans discrètement s'alarmer devant les dimensions phénoménales que prenaient son sexe. Comment avait-elle pu déjà la prendre en entier ?

La boucle de cuir suivit la délicate courbure de sa hampe, de sa base jusqu'au gland, autant pour générer l'excitation de son petit seigneur que pour entretenir la hantise imprévisible d'un coup. Une goutte luisante perla au bout de son chibre qu'elle recueillit après s'être doucement incurvée dessus, d'un coup de langue judicieux. Puis elle inspira, pour s'enivrer du parfum de son désir. 

" Vous sentez bon. "

La démone sourit puis récupéra sa position initiale, à califourchon sur son amant. Son regard déluré croisa le sien, tandis que sa vulve arpentait langoureusement sa queue sur la longueur. Elle joignit ses doigts à la caresse, lesquels emprisonnèrent fermement sa virilité pour en diriger l'embout contre l'entrée étroite de sa chatte. Ne pouvant décemment pas l'accueillir d'un seul coup, elle amorça une lente pénétration en laissant la pesanteur faire progressivement son office. Ses lèvres s'entrouvrirent sur un soupir vif, brulant, alors qu'elle recevait l'épaisseur de son gland, en elle. Aussitôt, elle arrêta la progression, gainant les muscles de ses cuisses au-dessus de son partenaire. Sa paume quant-elle gardait un contrôle constant autour de la matraque de chair.

" Je vous aime... un peu... " soupira-t-elle, agitée d'un léger spasme, tout en frôlant le torse musculeux à l'aide de la cravache.

Puis elle entreprit de descendre davantage sur son membre, s'empalant un peu plus profondément. La sensation incomparable d'être inéluctablement écartée lui soutira un petit gémissement maquillé en hoquet. Son corps s'arqua voluptueusement, malgré la douleur sous-jacente qui accompagnait la pénétration. Il était si gros...

" ... beaucoup... " chuchota Mélisandre en fermant les yeux.

Elle s'octroya une bonne minute pour s'habituer à l'imposante présence, dans son intimité, avant de faire à nouveau coulisser la verge, qui s'enfonça cette fois de moitié, puis encore un peu plus, jusqu'à atteindre la limite de ce qu'elle pouvait tolérer.

" ... hmmpf... pa-ssionnément... "

La jeune femme respirait fort, visitée par de petits tremblements irrépressibles. Elle vibrait, autour du pieu de chair, prisonnière et échauffée. Elle écarta sa main pour venir doucement griffer la poitrine de son amant. Pendant ce temps, son sexe laissait déborder la force de son désir, lubrifiant outrageusement la virilité sur laquelle elle s'enfilait, coulant même jusqu'au renflement des bourses, sans quoi elle n'aurait probablement pas pu entreprendre de se faire limer. Le voile de ses paupières se releva et elle en profita pour sonder Stephen tout en le surplombant. Il y avait quelque chose de sauvage et d'ombrageux, tapie au fond de son regard. Elle esquissa l'ombre d'un sourire puis se concentra à nouveau sur sa bite, serrée à l'intérieur de son fourreau. Elle en sentait chaque aspérité et en éprouvait le fabuleux calibre en se contractant autour. 

"... à la folie... " susurra-t-elle dans un léger soubresaut qui amorça la reprise de la pénétration.

Son chibre se ficha profondément en elle et Mélisandre gémit en s'empalant jusqu'à la garde, brutalement terrassée par l'afflux de plaisir et le sentiment à la fois terrible et délectable d'être écartelée par son membre viril. Une fine pellicule de sueur conférait aux reliefs de sa peau un chatoiement mordoré qui miroitait lorsqu'elle mouvait son corps félin. Durant un instant, elle eut la vision de son petit corps gémissant, transpercé par la queue de son hôte, semblable à une bonne petite esclave. Sa réaction, épidermique, ne se fit pas attendre. D'un geste impulsif, l'Indocile leva la cravache avant de la faire siffler contre la joue de Stephen. Le cuir claqua bruyamment. Elle la rejeta ensuite hors des limites du lit, peu envieuse qu'il en use à son tour, puis recommença à le toiser, moite de sueur et palpitante d'une fougue sauvage.

"... pas du tout, " conclut-elle, mâchoire serrée.

Elle contempla la marque rouge qui s'épanouit en travers de son visage, comme la revanche de ces derniers jours. Avec un peu de chance, Silat et Shad pourraient bientôt l'admirer, à leur tour.
« Modifié: jeudi 05 décembre 2013, 02:07:48 par Mélisandre Cairn »

Shad Hoshisora

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Re : L'indocile, le démon et la louve [Pv Stephen et Mélisandre]

Réponse 14 jeudi 05 décembre 2013, 14:20:46

La louve n’avait pas fait de mouvement quand le visage du jeune oriental était venu se figé près de son cou, à vrai dire elle l’observait simplement, ne sachant réellement comment bouger, restant stoïque, ou du moins en partie, seule son appendice caudal se mouvant doucement de gauche à droite dans un petit geste de balancier.  Mais elle avait coupé elle-même court à cet échange, dévoilant son torse bardé de bandages cramoisis.

« Oh…Ne t’en fais pas, une mauvaise rencontre... »

La réaction de Silat n’avait pas échappé à l’Okami, autant donc le rassurer non ? Bien évidemment, elle ne voulait pas rentrer à nouveau dans les détails sordides, cela ne servait à rien et de toute manière ce n’était ni le lieu, ni le moment.  Ainsi, elle s’était donc retrouvée accolée doucement au mur et ne put réprimer un léger frisson en sentant la main de l’oriental se posait contre son dos. Non pas un frisson de peur, ni même de froid, plutôt un frisson d’appréhension.

Cependant le contact était doux, agréable et dans d’autres conditions, la louve en aurait presque ronronnait de ces légères caresses sur son dos. Gratter lui le dos, masser le lui, caresser le et vous aurez une Okami comblée !  D’après les trajectoires que suivaient les doigts de Silat, la louve pouvait facilement deviner qu’il se concentrait surtout sur ses anciennes blessures, précédemment absorbées par Stephen.

Une chance encore que ses plaies n’étaient plus que superficielles. La lupine sentit la main de l’éphèbe quitter la peau de son dos et pu ouïr un pardon de la part de ce dernier. Le coup partie, vif, rapide, retentissant. Par réflexe à la fessée, la louve se tendit, bloquant net sa respiration avant de soupirer le coup une fois passée. Non pas que cela lui avait fait mal, loin de là, mais le coup surprenait toujours même quand on s’y attendait.

Face à la remarque de Silat, elle ne put réprimer un léger rire. Pas contre lui, loin de là, plutôt un rire de nature nerveuse.  En effet, en y réfléchissant, cette sensation était des plus bizarres, Shad sentait que ni Silat ni elle ne faisait ce qu’ils avaient à faire avec une grande conviction mais qu’ils étaient plutôt forcés de le faire. Ou bien se forçaient-ils à le faire ?

« Sincèrement ? je suis d’accord avec toi et …héé ! »

Le deuxième coup sur son fessier l’avait prise par surprise, plus que le premier et ce dernier se mettait légèrement à rougir sous  la claque qu’il avait reçu.  La louve observa Silat par-dessus l’une de ses épaules, faisant un léger geste négatif de la tête. Décidemment les hommes, tous les mêmes. Et quand ce dernier lui abaissa  son bas pour mettre son postérieur à l’air libre, elle le gratifia d’une petite tape sur les mains à l’aide de sa queue, rien de méchant, ce geste ressemblait plutôt à un..jeu ?

Lorsque l’ordre fusa, ou du moins tenta d’être énoncé dans un air qui se voulait convainquant, le louve eut un petit sentiment de pitié pour Silat. Comparé à son mentor, il n’avait rien d’autoritaire, mais alors rien du tout, mais cela lui donnait néanmoins un certains charmes aux yeux de la Terranide car à  défaut de savoir se faire obéir, il la faisait rire intérieurement et quoi de mieux pour commencer une relation en de bon termes que de faire rires la personne en face de soi ?

Enfin, on ne pouvait pas réellement de parler de relation entre ces deux-là. Juste un rapprochement forcé par la force des choses et surtout par le démon de la demeure. Démon qui devait être en train de s’occuper encore de sa nouvelle propriété sans aucun doute.  La louve chassa bien vite ces pensées de son esprit avant d’afficher un sourire amusée et de se pencher légèrement, tendant doucement ses fesses en arrière.

Mais au grand dam du jeune protégé, elle fit rapidement volte-face et effectua un mouvement de gauche à droite avec son index tout en fixant Silat droit dans les yeux, une lueur d’amusement et de défi dans le regard.

« Tu…tutut…. »

La queue de la louve se figea un instant avant de commencer d’autres type de mouvements, plus saccadés, comme si cette dernière réfléchissait. Le défaut d’avoir des attributs d’animaux était qu’il était bien compliqué de cacher ses sentiments à la personne se trouvant en face de soi.  Spontanément, sans en savoir la raison, la louve se retrouva dans les bras du jeune Orientale, sa tête posée prêt de son cou, ses mains dans son dos, la serrant doucement contre elle.

Un câlin, une simple accolade, voilà ce qu’avait besoin la louve. Oh bien sûr, peut-être n’aurait-elle dû pas faire ce geste, surtout au vu de son rang dans  cette demeure. Mais, elle était déjà en période de correction, alors une faute de plus ou de moins, cela n’allait pas changer grand-chose.   Le regard bleuté de la louve se posa sur la peau mate du jeune assassin et un rapide et franc coup de langue vint se déposer sur son cou avant que l’Okami ne se recule d’un pas.

« Hem, désolé. » souffla-t-elle, la tête basse.

Décidemment, des fois, elle pourrait se mettre des baffes pour ses actions irréfléchies. Et là, elle venait tout juste d’en effectuer une avec son geste. Enfin, c’était dans sa nature et cela, on n’y pouvait pas grand-chose. Lentement, elle releva la tête, observant la réaction de Silat. Allait-il crier ? La baffer ? Rester de marbre ? Affiché un air étonné ?  Voilà une question qui taraudait l’esprit de la lycane.



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