Exploration [Carter- les amazones]

« C'est un problème assez classique avec ce genre d'arme. Il y a peut-être une pièce dans le canon de fatiguée ou carrément à changer. Mais je doute que vous ayez facilement de quoi le changer. Vous vivez et vous défendez de pillage j'imagine. »

Cymé ne répondit pas, car, pour elle, c’était évident. La plupart des sociétés sédentarisées voyaient le vol comme quelque chose d’horrible. Les Amazones avaient un point de vue différent. Le pillage était une notion qui leur était inconnue. Elles estimaient que la terre n’appartenait à personne, qu’elle était là avant que des individus ne mettent des clôtures pour se faire des propriétés, et ne bâtissent des maisons en affirmant que cette portion de terre était « à eux ». Tout cela était abstrait aux yeux des Amazones, et n’avait pas de sens. Au nom de quoi un individu pouvait prétendre qu’un terrain lui appartenait, et refuser à quelqu’un d’autre le droit d’y aller ? Avait-il conçu ce terrain ? Tout ce qu’il avait fait avait été de s’y trouver, et d’être le premier à planter un bout de drapeau en affirmant que cette zone était à lui. La terre toute entière appartenait aux Dieux, pas aux humains. Partant de là, le pillage n’avait pas de sens, car on ne pouvait pas voler la propriété d’un objet à quelqu’un, puisque cette personne n’en était pas le propriétaire. Que les êtres humains aient transformé la matière pour bâtir des villes ne changeait rien à cet état de fait : les matériaux de bases étaient issus du sol, et ne leur appartenaient pas. En d’autres termes, l’approche des Amazones, à l’égard du vol, se conciliait avec leur philosophie collectiviste et communautariste. Elles reniaient la propriété privée, la distinction établie depuis les Antiques entre le domaine public et le domaine privé, et assimilaient la propriété à une sorte de possession collective. Les Amazones prenaient ce dont elles avaient besoin, et seule l’autorité d’Artémis pouvait les en dissuader, car elle était la seule véritable propriétaire légitime que la Horde reconnaissait.

L’Amazone y réfléchissait silencieusement alors que la femme démontait son arme. Elle lui avait parlé d’un certain Daniel, ainsi que de « Sparte », une histoire qui rappelait à Cymé les contes et légendes sur les peuples antiques. Cependant, si cette Sparte était une cité, alors c’est que, fondamentalement, elle se dissociait des Amazones. La Horde n’était rien de plus qu’une immense famille. Ce n’était pas plus compliqué que ça à comprendre. Si les autres sociétés ne comprenaient pas cet état de faits, pour les Amazones, c’était parce qu’elles avaient oublié ce que signifiait le fait de vivre dans un environnement qui vous dépassait. L’Homme n’était pas un animal supérieur à la Nature ; il était simplement supérieur aux autres animaux, mais dépendait totalement de la Nature. Penser le contraire, c’était faire preuve d’orgueil.

Sam défit l’arme, et Cymé se releva, rejoignant l’établi où cette dernière travaillait sur le Jakuta.

« C'est une évidence que le problème se trouve soit dans le canon, l'entraîneur ou la gâchette, même si cette dernière est peu probable. »

Cymé hocha la tête. Elle était d’accord avec cette théorie. Elle supposait que le problème venait du canon, car Cymé pouvait enclencher la gâchette, et percevoir le bruit du déclencheur. Pour l’Amazone, le problème venait donc du canon. Samantha se mit donc à travailler, découpant l’arme. Le chargeur était propre, intact, mais il y avait effectivement un problème dans le canon.

« As-tu de l'huile ? Car tu sais, il faut entretenir l'arme. Il faut espérer qu'une pièce ne soit pas abîmée. »

L’Amazone esquissa un léger sourire.

« Évidemment. Ce n’est pas la première arme que je répare, tu sais. »

Cymé se dirigea vers une sorte de placard métallique, et l’ouvrit. Il y avait du matériel à l’intérieur, et elle attrapa un flacon d’huile  avec une pipette à l’extrémité, pour diffuser l’huile dans des orifices étroits. Une étiquette sur le flacon indiquait bien qu’il s’agissait d’huile, et elle l’utilisa dans le canon de l’arme, répandant de l’huile pour lubrifier l’ensemble.

« Je pense que ça devrait fonctionner mieux, comme ça. »

Elle s’était rapprochée de Sam, et l’embrassa alors brièvement, sur la commissure des lèvres.

« Merci, Samantha. »

Carter ne reçut aucune réponse à ses propos. Qui ne dit mot consent comme disait l'expression. Elle n'était guère surprise, et cela ne pouvait en être autrement. Elle n'aimait pas du tout ce genre de choses, mais vu leur situation, elle n'allait pas cracher dans la soupe. Ces femmes l'avaient accueilli sans rien demander, sans rien vérifier. Elle-même ne les aurait pas traités aussi gentiment si les rôles avaient été inversés. Elle se doutait que la vie, la philosophie, les agissements des amazones étaient très différents à ses propres standards. Sans doute qu'elle serait d'ailleurs surprise voire choquée par certains agissements.   

Le capitaine sourit légèrement en voyant que Cymé suivait parfaitement la discussion, malgré leur apparence assez primaire. Elle était plutôt habituée à devoir tout simplifier pour que les gens comprennent ce qu'elle disait. C'était assez agréable de pouvoir parler avec quelqu'un en toute liberté. Elle se dit également que ces amazones ne devaient pas être si sous évoluer que cela finalement. Elle pensait que Cymé serait dépassée par cette haute technologie, mais pas du tout.

  « Évidemment. Ce n’est pas la première arme que je répare, tu sais. »

  "Ha ... hmm ... excuse moi, je ne devrais pas te parler comme ça. " 

Sam était assez honteuse de traiter de haut ces personnes qui l'accueillaient si facilement. Sans ce groupe, elle serait sans doute morte d'une façon ou d'une autre dans cette nature hostile. Elle fit un sourire gêné et laissa alors faire Cymé. Elle hocha la tête comme s'il y avait besoin d'une quelconque approbation.   

« Je pense que ça devrait fonctionner mieux, comme ça. »

  " Oui, dans la logique, il faudrait remonter l'arme et la tester, mais si vous avez des munitions limitées ... cela risque d'être compliqué. " 

Carter n'avait pas vraiment fait attention au fait que Cyme s'était rapprochée d'elle. C'était assez normal vu qu'elles travaillaient sur la même arme. Elle fut assez surprise lorsque cyme l'embrassa un peu hésitante. Elle devait se demander comme cette femme prendrait une approche si directe. Elle eut un léger mouvement de recul, un peu abasourdie. Peut-être que c'était une façon de remercier ici, ou alors cherchait-elle à en avoir plus ?

« Merci, Samantha. »

  " Mais ... de rien voyons, j'ai fais ça par plaisir. Inutile de ... enfin, d'en faire tant juste pour me remercier. À moins que ce ne soit une tradition dans votre peuple. Enfin, tu sais, c'est bien la première fois qu'une femme m'embrasse. " 

Samantha était un peu gênée pas du tout habitué à ce genre de choses entre filles. Elle n'avait eu jamais aucune relation de la sorte. Cela ne la dégoûtait pas, elle ne connaissait pas tout simplement. Elle lui avait répondu avec une grande timidité et aussi de peur d'avoir dit ou réagi d'une mauvaise façon. Elle ne voulait surtout pas avoir de méprises avec ces amazones. Elle resta alors toute proche de cyme se retournant dos à l'établi. Elle posa ses mains derrière elle contre le meuble. Elle sentait encore les lèvres douces de Cyme contre les siennes et sa peau. Quelle sensation étrange.

« Mais ... de rien voyons, j'ai fais ça par plaisir. Inutile de ... enfin, d'en faire tant juste pour me remercier. À moins que ce ne soit une tradition dans votre peuple. Enfin, tu sais, c'est bien la première fois qu'une femme m'embrasse. »

Cymé esquissa un léger sourire. Jamais embrassé une seule femme ? Diable, c’était une révélation terrible, dans un sens. Une chose que les Amazones, peuple homosexuel par excellence, avaient bien du mal à comprendre. Elles avaient du mal à trouver une quelconque fascination pour les mâles. C’était un choix culturel. La Horde était exclusivement féminine, et, si jadis, les mâles servaient de sexe faible, pour la reproduction, l’évolution de la technique et de la magie avaient permis de pouvoir se débarrasser d’eux. Les mâles qui rejoignaient la Horde n’étaient que de simples touristes qui ne pouvaient jamais rester très longtemps. Vu l’âge de cette femme, qu’elle n’ait jamais embrassé de femmes était troublant. Les mœurs terriennes étaient-elles donc hétérosexuelles ? Si tel était le cas, Cymé priait pour ne jamais avoir à se rendre dans un tel monde ! Elle comprenait mieux pourquoi la Déesse avait choisi de l’abandonner.

Bras croisés, elle observa le dos de la femme, sentant d’ici son trouble. C’était une militaire, probablement une femme endurcie, vivant dans un environnement de mâles, peu habituées à ce genre de contact. De manière générale, les peuples sédentarisés avaient continuellement tendance à se méfier des autres et du sexe, ce que Cymé interprétait comme un effet pervers de la notion de propriété privée. Quand chacun avait son chez soi, sa propre demeure, son jardin, ses meubles, et pouvait refuser à quiconque le droit d’entrer, il en découlait naturellement de la méfiance, de la suspicion... Quand les gens voyaient la Horde comme des sauvages arriérés, la Horde se gaussait. Leur mode de vie leur permettait de se rapprocher, de réellement vivre en société, et d’avoir toutes confiances envers les autres... Ce qui, du point de vue des peuples sédentarisés, apparaissait généralement comme une utopie. Renoncer à la propriété privée, à son petit confort personnel, pour le bénéfice de vivre vraiment au sein d’un ensemble, et d’avoir vraiment la sensation de collaborer à une société, ça n’avait pas de prix. Bien sûr, ce système n’était pas parfait, loin s’en faut, mais il était préférable aux autres, du point de vue de Cymé.

Lentement, la belle Amazone se rapprocha un peu de Samantha Carter, et avança ses mains, les posant sur ses épaules. Elle sentait la résistance, la nervosité de la femme, ce qui l’amusait.

« Mon peuple considère que le sexe est un cadeau offert par la Déesse pour nous récompenser de notre souffrance, et pour nous permettre de nous reproduire, et ainsi de nous perpétuer. Pourquoi devrions-nous en avoir honte ? »

C’était une chose qu’elle n’avait jamais comprise. Elle insista un peu, et parvint ainsi à retourner Samantha, croisant son regard.

« Tu as aimé ça, je peux le voir dans tes yeux... Le goût de mes lèvres... N’est-ce pas ? Et tu n’aurais jamais désiré le corps d’une autre femme ? Ton monde doit être bien sinistre. »

Sam voyait bien que Cymé était très surprise de sa révélation. Il n'y a pas si longtemps que cela, l'homosexualité était considérée comme une maladie. Peut-être par principe et culturellement, elle avait toujours été attirée seulement par des hommes. Elle n'était guère souvent l'occasion de se détendre assez, son travail lui prenant la majeure partie de sa vie. Que ce soit pendant son travail ou en dehors, elle travaillait sur ou autour de la porte des étoiles. C'était un choix qui s'était imposé de lui-même depuis quelques années maintenant. Les activités du SGC étaient bien trop importantes pour simplement penser à elle.

Carter regardait et comptait les lattes de bois de la chariote. C'était sûrement une expérience passionnante, mais un moyen sûr d'éviter cette discussion gênante. Cymé ne semblait pas prête à laisser tomber. Elle se rapprocha d'elle encore davantage. Elle posa ses mains sur ses épaules.

« Mon peuple considère que le sexe est un cadeau offert par la Déesse pour nous récompenser de notre souffrance, et pour nous permettre de nous reproduire, et ainsi de nous perpétuer. Pourquoi devrions-nous en avoir honte ? »

La militaire se tourna alors vers l'amazone en se demandant ce qu'elle voulait. Elle fut surprise alors de ses mots. Ses réactions lui faisaient penser cela ? Elle prit alors la parole pour lui expliquer.

  " Ho mais je n'ai pas honte du sexe du tout. C'est très bien et sans doute nécessaire le sexe, seulement sur terre on n'en parle pas si ouvertement. C'est un long rapprochement entre les gens, on apprend à se connaître. Cela n'arrive pas comme cela si vite sans réfléchir. Je ne dis pas que c'est impossible entre nous deux, mais ...    " 

« Tu as aimé ça, je peux le voir dans tes yeux... Le goût de mes lèvres... N’est-ce pas ? Et tu n’aurais jamais désiré le corps d’une autre femme ? Ton monde doit être bien sinistre. »

Samantha hésitait sur la manière de lui répondre. Elle aurait été sur terre, elle l'aurait éconduit poliment et rapidement. Cependant, elle était sur une autre planète avec des femmes aux traditions bien différentes. Si elle voulait s'intégrer, les comprendre et vivre avec elles, elle se devait d'agir comme elle. Sans doute que c'est ce qu'aurait fait Daniel, même si il aurait sans doute subit un tout autre traitement.

  "Je ne cache pas que malgré la surprise, ne pas avoir apprécié ce baiser. C'était très bien, vraiment. Si ... si j'ai déjà désiré une autre femme, mais je n'ai jamais sauté le pas. Je suis une militaire, et les relations dans le travail sont strictement interdites. Je passe tout mon temps ou presque dans mon travail, alors je n'ai pas vraiment le temps à ce genre de choses. Et puis en plus ce que je fais est secret, alors je ne peux pas vraiment le raconter. Tu n'es sans doute pas tombée sur la bonne femme terrienne pour cela, mais je t'assure qu'il y a des personnes ouvertes et charmantes sur terre ! " 

Sam se força à rire. Elle se sentait obligée de défendre l'honneur de sa planète en disant cela. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait dit une chose pareille. Elle resta en tout cas toute proche de Cymé à la regarder dans les yeux. Comme une adolescente, son cœur se mit à battre rapidement. Est-ce que son corps avait compris avant son esprit que la belle amazone ne se contenterait sûrement pas que d'une petite discussion ?

« Je ne cache pas que malgré la surprise, ne pas avoir apprécié ce baiser. C'était très bien, vraiment. Si ... si j'ai déjà désiré une autre femme, mais je n'ai jamais sauté le pas. Je suis une militaire, et les relations dans le travail sont strictement interdites. Je passe tout mon temps ou presque dans mon travail, alors je n'ai pas vraiment le temps à ce genre de choses. Et puis en plus ce que je fais est secret, alors je ne peux pas vraiment le raconter. Tu n'es sans doute pas tombée sur la bonne femme terrienne pour cela, mais je t'assure qu'il y a des personnes ouvertes et charmantes sur Terre ! »

Cymé restait proche de Samantha, et fronça les sourcils devant ces explications. Elle sentait la légère confusion de cette femme, qui lui expliqua qu’elle ne pouvait pas laisser son désir s’exprimer, parce qu’elle était une militaire. Il n’y avait pas que les Terriens qui raisonnaient ainsi. De manière générale, toutes les armées désapprouvaient les relations sexuelles entre les soldats. La Horde faisait bien évidemment exception, et trouvait ça totalement idiot. La force des Amazones venait du fait qu’elles étaient, non seulement des guerrières redoutables, mais également des femmes qui se combattaient et s’entraînaient ensemble depuis des années. Affronter les Amazones était en ce sens redoutable, car leur union était telle qu’elles n’avaient pas besoin de réfléchir pour se battre ensemble, se comprenant instinctivement.

L’Amazone observa la femme. Elle était âgée, et n’avait apparemment pas droit aux lotions des Chamanes, permettant de rajeunir le corps, mais son corps avait acquis une certaine maturité qui la rendait, non pas jolie, mais belle. Ses courts cheveux blonds lui donnaient un air jeune et enfantin, là où son visage, notamment ses fossettes et ses joues, la rendaient mâture. Elle avait de plus d’excellentes formes.

« Tu es une femme charmante, Samantha Carter. Quiconque prétend le contraire ne peut que mentir. »

Elle ne cherchait même pas à la séduire, simplement à énoncer une constatation. La séduction, chez les Amazones, était avant tout très physique. Une Amazone affrontait la femme qu’elle voulait séduire, et, si cette autre femme n’était pas une Amazone, alors elle n’avait pas son mot à dire, car elle devait naturellement considérer le fait de coucher avec une guerrière comme un immense honneur, surtout si elle avait la chance de tomber enceinte par la suite.

« Notre Horde a pour tradition de mélanger ce que vous, les sociétés sédentarisées, avaient tendance à dissocier : famille, société, vie publique, vie privée... Nous formons une sorte d’immense collectivité essentiellement composée de militaires. Les ouvrières ne sont là que pour endurcir notre armée. C’est un mode de vie très différent de celui que tu connais. Pour nous, le sexe est une manière de se détendre, mais aussi de se rapprocher. Dès lors que deux personnes se plaisent, d’un point de vue physique, pourquoi les empêcher de se rapprocher ? »

En un sens, le mode de raisonnement de la Horde à l’égard du sexe était simple. La philosophie de l’Ordre n’avait pas imprégné celle de la Horde. Cymé sourit délicatement devant Sam, et se glissa à côté d’elle. Elle se blottit ainsi dans le creux de son dos, ses seins heurtant sa peau, et, avec ses mains, elle caressa la veste de la femme.

« Tu n’as pas chaud dans une telle veste ? Elle a l’air bien lourde... »

Cymé l’embrassa dans le creux du cou, délicatement. En un sens, Samantha avait de la chance : Cymé était beaucoup plus joueuse que d’autres Amazones de son peuple.

Malgré les explications de Sam, Cymé resta proche d'elle. Elle fronça les sourcils. Sans doute qu'elle n'aimait guère ce qu'elle entendait. C'était bien trop étrange pour que la militaire puisse accepter ainsi une telle proposition. Elle lui sourit délicatement en lui tapotant ses épaules. Elle espérait que cela n'allait pas entacher leur relation. Elle était très loin de connaître les habitudes sexuelles des amazones, ni même leurs particularités. En effet, elle ne s'était pas posé la question, comment des femmes pouvaient se reproduire ? Elle pensait que les amazones devaient capturer des hommes, ou récupérer des filles d'une quelconque façon.   

Le capitaine Carter sentait le regard de l'amazone sur elle la détailler de haut en bas. Elle était un peu gênée d'un côté, mais de l'autre cela ne la dérangeait pas. Elle était jolie, intelligente, technicienne et douce. Elle ne la connaissait pas depuis longtemps, mais elle avait pu le sentir. Son regard pénétrant dans le mien telle un grand félin. Ses longs cheveux argent qui dansaient le long de son corps. Des courbes divines de la jeunesse, en tout cas, elle avait l'impression d'être plus âgée qu'elle. Elle ne pouvait pas soupçonner que les amazones avaient de quoi avoir une éternelle jeunesse. Cela ne semblait pas déranger en tout cas Cymé dans son approche.

 « Tu es une femme charmante, Samantha Carter. Quiconque prétend le contraire ne peut que mentir. »

  "Tu es gentille, ça me va droit au coeur. Tu n'es pas mal non plus. " 

Répondit Samantha alors naturellement à Cyme en replaçant une mèche de ses cheveux. Elle se demandait où elle allait. Elle était loin de la terre, avec une bande de femmes perdue sur une autre planète. Elle pouvait maintenant se laisser aller. Personne n'en saurait rien, et la terre continuerait de tourner. Si pour juste une petite fois, elle pensait seulement à elle.

La militaire avait un corps musclé et svelte même pour son âge. Elle devait s'entretenir très régulièrement vu les dangers qu'elle affrontait. C'était peut-être une femme, mais une combattante également. Elle n'avait jamais mis son côté femme en avant, c'était très souvent le contraire. Sa coiffure n'était que le résultat d'une bataille pour se faire accepter.

« Notre Horde a pour tradition de mélanger ce que vous, les sociétés sédentarisées, avaient tendance à dissocier : famille, société, vie publique, vie privée... Nous formons une sorte d’immense collectivité essentiellement composée de militaires. Les ouvrières ne sont là que pour endurcir notre armée. C’est un mode de vie très différent de celui que tu connais. Pour nous, le sexe est une manière de se détendre, mais aussi de se rapprocher. Dès lors que deux personnes se plaisent, d’un point de vue physique, pourquoi les empêcher de se rapprocher ? »

  " Jusqu'à quel point vous pouvez mélanger tout cela ? Je trouve ça merveilleux de pouvoir vivre comme vous le faites. Cela doit durer depuis des âges immémoriaux, si vous êtes bien les amazones des légendes.

d'après toi, je serai plutôt une guerrière ou une ouvrière. Je me demande bien ce que tu pourrais me demander.  " 

Carter ne pouvait rien répondre au sujet du sexe. Comment le pourrait-elle ? Sur terre, les gens étaient sans doute particulièrement coincés par rapport aux amazones. Les moments pour ses filles de s'amuser devaient être rares. Qui pouvait-elle être pour les juger ? Qui pouvait-elle être pour refuser une si douce invitation ? Elle sentit alors Cymé se blottir dans son dos. Elle pouvait sentir ses formes généreuses. 

« Tu n’as pas chaud dans une telle veste ? Elle a l’air bien lourde... »

Sam sourit légèrement amusée par cette petite phrase. Lentement, elle défie sa veste militaire la posant sur l'établi. Elle se retrouvait alors avec un simple T-shirt à manches courtes, qui révélait une poitrine généreuse. Elle soupira doucement au baiser dans son cou, penchant sa tête sur le côté afin de mieux s'offrir encore. Elle ne résistait pas une seule seconde, bien au contraire. Elle était la frustration incarnée. Cette femme était en plus si douce avec elle. Carter glisse ses mains le long de ses cuisses en arrière. Elle se pressait contre elle aimant sentir son désir. Quelque chose d'animal avait pris possession de son corps. 

Comme pour répondre à sa demande implicite, Samantha Carter entreprit de faire lentement glisser sa veste, déboutonnant les boutons. La lourde veste militaire tomba au sol, révélant une femme musclée, au corps bien entraîné, et aux formes alléchantes. Son corps solide ne faisait que la rendre encore plus belle. Elle avait une sorte de débardeur, de vêtement à manches courtes, et Cymé se pressa à nouveau contre son dos, enfonçant un peu plus ses seins contre elle, continuant à embrasser le cou. Le désir sexuel était une chose que toute Amazone digne de ce nom, guerrière ou non, apprenait à maîtriser, à appréhender, et à voir chez les autres. Si, pour un mâle, la tâche était aisée, pour une femme, comme on pouvait pas se référer à son sexe, on utilisait d’autres arguments : la manière dont le corps semblait tendu, dont les yeux étaient évasifs, et dont le sujet réagissait à des approches sexuelles. Samantha Carter, vu la manière dont elle frissonnait, et tendait son cou, avait tous les symptômes de la frustration sexuelle, conséquence d’une vie dans une société qui voulait encadrer le sexe à la sphère privée, ce qui était toujours le cas dans une société sédentarisée reconnaissant l’existence de la propriété privée, et opérant donc, dès lors, une dissociation entre la société et la famille. Le sexe servant avant tout à se reproduire, et donc à perpétuer la famille, il était logique de le limiter à la sphère privée.

Cymé sentit les mains de Samantha Carter se promener près de ses cuisses, et sourit. Elle avait elle-même posé ses mains sur les hanches de la femme, et lui lécha tendrement le cou, entre plusieurs autres baisers, agissant avec une douceur et une délicatesse qui contrastait beaucoup avec l’attitude des autres Amazones. Métallurgiste, Cymé avait toujours été une femme patience et calme, apte à se contrôler, et à utiliser son cerveau. Samantha Carter était une Terrienne frustrée qui, face aux douces avances de l’Amazone, était progressivement en train de céder, de se laisser aller.

« Hum...Tu serais une guerrière, Samantha Carter, car tu es une soldate... »

Cymé continuait à caresser ses hanches, remontant lentement, jusqu’à les poser sur son épaule, et la retourna ensuite, lentement. Elle observait ainsi les seins lourds et fort appétissants de la femme, avant de planter son regard dans le sien, et de poser chacune de ses mains de part et d’autre de son cou. Elle massa un peu sa peau, et se rapprocha un peu de la femme, leurs poitrines venant se caresser délicatement. Cymé ressentit un léger frisson le long de son corps, et se rapprocha un peu, avant de commencer à répondre à sa curiosité :

« Il me faudrait des heures pour te parler de mon peuple, Samantha... Nous existons depuis des millénaires... Nos filles n’ont pas de mères à proprement parler, et ignorent qui sont leurs génitrices. Elles sont éduquées collectivement par toutes les Amazones, qui ont le devoir sacré de les éduquer, et elles sont formées dès leur jeune âge à appréhender le sexe, et perdent leur virginité lors de leurs premières floraisons... »

Dans la pratique, cet aspect théorique était fortement nuancé, car, si une Amazone ne connaissait pas sa génitrice, la génitrice, elle, connaissait l’Amazone avec qui elle avait accouché, et il était fréquent qu’elle la surveille, et l’éduque. Traditionnellement, les génitrices étaient des Amazones ouvrières, les Amazones guerrières étant celles qui enfantaient les autres. Tout en parlant, Cymé rapprocha ses lèvres de celles de Samantha, et l’embrassa tendrement, remontant l’une de ses mains pour caresser sa nuque, glissant ses doigts dans ses cheveux, répondant à ses lèvres, se blottissant contre elle, son autre main caressant sa hanche. Elle glissait délicatement sur sa peau, doucement, et continua à l’embrasser, savourant cette femme mûre, ses lèvres tendres, se blottissant contre elle.

La langue de Cymé sortit de ses lèvres pour titiller la bouche de la femme, glissant sur ses lèvres, et elle rompit un peu le baiser, l’embrassant dans le creux du cou, remontant jusqu’à sa joue, léchant sa peau.

« Nous dormons dans des lits de camp, le soir, toutes ensemble... Généralement en se faisant l’amour. Toi, tu es notre invitée, Sam’, mais tu dois bien comprendre que le sexe est pour nous instinctif et naturel. »

Cymé l’embrassa à nouveau, près de l’oreille.

« Notre philosophie peut te sembler bizarre et injuste, mais elle suit une certaine logique, et nous y sommes très attachées. »

En somme, il valait mieux que Sam’ évite, comme certains étrangers avaient parfois tendance à le faire, d’émettre des jugements, qui seraient mal interprétés de la part de la Horde.

Sam sentait les douces formes de l'amazone contre son propre corps. Elle soupira doucement d'aise appréciant ce qu'elle faisait. Elle ne faisait pas très souvent l'amour, et ne connaissait que les rapports avec les hommes. Elle était un peu perdue dans ses nouvelles sensations. Elle se contentait de caresser délicatement les cuisses de Cymé de haut en bas. Elle tourna son visage vers l'amazone et l'embrassa tendrement. Elle glissa une main en arrière pour lui caresser ses cheveux blancs. Elle n'avait pas imaginé une femme si douce dans une tribu de guerrières redoutables. 

« Hum...Tu serais une guerrière, Samantha Carter, car tu es une soldate... »

  " Être soldate sur terre n'a rien à voir avec vos conditions de vie, mais j'apprécie que tu me donnes ce statut. J'espère seulement en être digne le moment venu.  " 

Sous les caresses de Cymé, Carter se retourna lentement afin de faire face à la métalurgiste. Elle sentit son regard sur sa poitrine. Elle sourit légèrement et retira alors son débardeur militaire. En dessous, elle portait un soutien-gorge qui serrait sa poitrine, plus pratique pour les combats. Cymé se pressa contre son corps. Elle sentit également un frisson lui parcourir tout son corps. Elle glissa ses mains sur les petites fesses de l'amazone, la serrant davantage contre elle. Elle l'embrassa avec désir en penchant la tête sur le côté. 

« Il me faudrait des heures pour te parler de mon peuple, Samantha... Nous existons depuis des millénaires... Nos filles n’ont pas de mères à proprement parler, et ignorent qui sont leurs génitrices. Elles sont éduquées collectivement par toutes les Amazones, qui ont le devoir sacré de les éduquer, et elles sont formées dès leur jeune âge à appréhender le sexe, et perdent leur virginité lors de leurs premières floraisons... »

  " Oui je comprend, tu voues un énorme respect à ton peuple. Je le sens. Une telle communauté est formidable. Les tentatives sur terre de ce genre n'ont guère tenu si longtemps.

Je trouve que c'est drôlement jeune pour apprendre le sexe. Je me demande bien comment vous faites. Sur Terre, c'est toujours assez compliqué de parler de cela à nos enfants. On préfère attendre qu'ils soient adultes, soit 18 ou 21 ans selon les pays. D'ailleurs, moi-même je n'ai pas d'enfant, si tu te le demandais.

Et toi ? Tu es une guerrière malgré ton statut de forgeronne ? " 

Samantha appréciait de sentir les douces mains de Cymé sur son corps. Elle en voulait toujours plus, répondant au baiser langoureux. Elle glissa ses mains sous les vêtements de l'amazone. Elle n'avait guère froid aux yeux à son âge. Ce n'était plus une petite jeune. Elle respirait rapidement pendant le baiser, devenant toute chaude. Son cœur battait la chamade, de plus en plus excitée par les mains expertes. Elle glissa un doigt tendrement appuyé le long de la colonne vertébrale de la belle amazone.

« Nous dormons dans des lits de camp, le soir, toutes ensemble... Généralement en se faisant l’amour. Toi, tu es notre invitée, Sam’, mais tu dois bien comprendre que le sexe est pour nous instinctif et naturel. »

  "Cela ne doit guère être reposant alors, si vous faites ça tous les soirs ! Et bien si c'est la tradition, je m'y plierais, même si je trouve cela étrange oui. Tu crois que j'aurais du succès parmi ton peuple ? " 

Dit-elle alors amusée sans réellement attendre de réponse. Elle se disait que si Cymé lui racontait tout cela, c'était pour qu'elle se prépare à ce qu'elle allait voir. La forgeronne ne voulait sûrement pas que Sam soit surprise ou dégoûter par leur genre de vie.

« Notre philosophie peut te sembler bizarre et injuste, mais elle suit une certaine logique, et nous y sommes très attachées. »

Le capitaine Carter hocha la tête lentement. Elle se garderait bien d'émettre un jugement sur leur façon de vivre. Ces filles lui avaient sauvé la vie, elle se sentait redevable. Elle se contenterait de ne rien dire. Elle avait eu de moult expériences de rencontrer des peuples particuliers. C'était son métier d'être militaire et exploratrice.

Samantha était une femme appétissante, et Cymé sentait son corps répondre favorablement à sa demande. Les coutumes terriennes la laissaient relativement indifférentes, même si, d’un strict point de vue personnel, elle n’avait jamais compris ce tabou véhiculé autour du sexe... Ou, plutôt, elle le comprenait comme une perversion de la sédentarisation des peuples. Dans une sorte de perspective qui aurait enchanté Rousseau, la Horde considérait que le grand mal de ce monde était la propriété privée, ce concept qui avait insidieusement introduit une différence entre les hommes, fondée sur aucune raison naturelle. La propriété privée introduisait une séparation fondamentale, la racine de tout mal en ce bas-monde, ou presque. C’était une séparation que la Horde refusait, et la propriété privée n’était envisagée que dans son aspect le plus strict : les vêtements corporels, ou le fait de choisir qui dort avec soi dans son lit. Tous les biens étaient collectivités, et les Amazones n’avaient pas de secret envers les autres. C’était un mode de vie impensable pour une société sédentarisée, car ils étaient pervertis. Le fait de vivre séparément renforçait les mauvais instincts des êtres vivants, et vous amenait à voir en les autres des menteurs, et à être vous-même un menteur. Elle développait votre curiosité, elle vous incitait à regarder par la fenêtre du voisin, car l’être humain, fondamentalement, était appelé à vivre en groupe, à vivre au sein d’une communauté d’où il pouvait, en participant à l’élaboration de cette dernière, se transcender.

Cymé se frottait à nouveau contre le corps de Samantha, tendrement, lentement, retournant l’embrasser dans le cou, tandis que ses mains glissaient le long de ses hanches.

« Je n’appartiens pas à la caste des guerrières... Je ne suis pas une grande guerrière, mais mon rôle est tout aussi important. Après tout, sans équipement, une guerrière ne vaut pas grand-chose... Et, sur ce point, je pense que même les Terriens ne me contrediront pas. »

Elle lui sourit légèrement, et redressa alors ses mains, pour presser la poitrine fort généreuse de cette femme. Elle les caressa tendrement, glissant sur les deux tétons, désormais mis à nus. Un sourire amusé naquit sur les lèvres de Cymé, sourire légèrement vorace, et elle continua à les malaxer, à l’aide de ses deux mains, faisant preuve de ce talent et de cette maîtrise amazone sur les corps féminins. Le sexe ne les effrayait pas, et elles avaient appris à s’en accommoder, et à les domestiquer. C’est ce qui faisait d’elle de magnifiques partenaires au lit. Personne, en effet, ne se plaignait jamais de coucher avec une Amazone.

Les doigts experts de Cymé glissaient sur les seins de la femme, les pressaient amoureusement, et son baiser sur ses lèvres se fit un peu plus pressant, puisqu’elle roula sa langue sur les lèvres de Sam’, glissant cette dernière dans sa bouche, tout en se pressant contre elle. Elle libéra l’un des seins de la femme pour glisser sa main dans son dos, filant jusqu’à ses fesses, qu’elle tapota délicatement.

Samantha soupira doucement en sentant le corps de Cymé contre le sien. Chaque petite caresse était étonnement et honteusement bonne. Elle trouvait cela étrange de ressentir autant de plaisir auprès d'une femme et non d'un homme. C'était comme si Cymé connaissait son corps par cœur. Comme si elle savait quoi faire au bon moment.

La militaire se cambra alors contre ce corps qui la faisait rêver. Elle jeta au fond de la chariote ses bottes, puis enleva son pantalon militaire rapidement. Elle finissait en petite culotte tout ce qu'il y avait de classique et peu sexy. Elle n'avait pas peur de se montrer devant elle, même si sa réaction serait certainement différente devant toute la horde.

« Je n’appartiens pas à la caste des guerrières... Je ne suis pas une grande carrière, mais mon rôle est tout aussi important. Après tout, sans équipement, une guerrière ne vaut pas grand-chose... Et, sur ce point, je pense que même les Terriens ne me contrediront pas. »

  "Ho alors je dois comprendre que certaines de la horde veuille te faire un enfant. Ne t'en fais pas, je ne peux que te comprendre. J'ai beau être une militaire, une combattante, ma grande spécialité est scientifique. On est assez similaire en fin de compte. " 

Carter se mordit une lèvre légèrement sen sentant les mains puissantes contre sa poitrine. Ses petites pointes étaient déjà dardées de plaisir. Son cœur battait la chamade rapidement en soupirant de plaisir aux douces attentions. Elle ferma les yeux alors qu'elle empoigna à travers ses vêtements les fesses de son amante. Elle les caressa avec tendresse les saisissant. Elle sentait l'envie de Cymé de goûter à cette femme étrangère. Était-ce l'envie de l'exotisme ? De l'inconnue ?

Sam se retourna face à Cymé afin de l'embrasser langoureusement avec passion. Elle glissa ses mains sous les vêtements de la forgeronne pour prendre à même la peau les fesses de cette dernière. Elle savait bien embrasser, mais elle le faisait qu'avec des hommes en général.

  "Je trouve ça étrange, mais j'ai terriblement envie de toi." 

« Ho alors je dois comprendre que certaines de la horde veuille te faire un enfant. Ne t'en fais pas, je ne peux que te comprendre. J'ai beau être une militaire, une combattante, ma grande spécialité est scientifique. On est assez similaire en fin de compte. »

En réalité, Cymé avait déjà donné naissance à plusieurs petites Amazones. Elle était loin d’être vierge, et, même si elle n’avait pas le pouvoir d’enfanter les autres, elle se laissait volontiers enfanter par les guerrières. La belle Amazone trouvait d’ailleurs que son activité sexuelle n’était pas à la hauteur de sa libido débridée. Elle avait failli être une guerrière, mais on intellect, et sa passion pour les armes, avaient fini par l’amener à se concentrer sur la métallurgie. Elle aurait aussi pu être une guerrière-métallurgiste, l’avantage étant que les guerrières peuvent évacuer leur frustration sexuelle en se battant, alors que Cymé, elle, devait toujours rester soigneusement concentrée lorsqu’elle réparait des armes, des épées, des armures, des fusils d’assaut... Elle était à la fois enchanteresse et forgeronne, travaillant aussi bien sur la réparation de l’acier que sur les runes et les enchantements magiques, en s’aidant toutefois de la connaissance des Chamanes en la matière. Comme quoi, ce n’était pas parce que la Horde n’avait pas de maisons que les femmes la composant étaient des ignares. La Horde connaissait les grands classiques de la stratégie militaire, et de la gestion de groupe. Économiser les ressources, planifier des prévisions, de la gestion de ressources pour éviter les pénuries, afin de toujours avoir des réserves... Le Conseil tenait une sorte de comptabilité, consignée dans des registres, répertoriant la fortune de la Horde, les dépenses, etc... Une administration assez moderne pour un peuple qui passait son temps à guerroyer et à tuer.

Pour l’heure, Cymé pensait surtout au corps de sa partenaire, cette Terrienne avec laquelle allait faire l’amour, dans sa caravane. Qu’on puisse les surprendre ne la gênait nullement, et, au contraire, elle y trouvait même une excitation supplémentaire. Tandis que ses mains jouaient avec les seins de la belle Samantha, cette dernière alla palper ses fesses, tout en recommençant à l’embrasser. Un baiser assez vif et passionné, auquel Cymé répondit sans hésitation, frémissant, cambrant légèrement son dos, en sentant les mains exploratrices de Samantha Carter sur son postérieur. La sodomie était un des plaisirs auxquels la Horde se livrait sans aucune hésitation.

« Je trouve ça étrange, mais j'ai terriblement envie de toi » finit par lâcher Samantha.

Cymé esquissa un sourire, et mordilla le cou de la femme, léchant à nouveau sa belle peau ferme et douce, se frottant contre elle.

« Étrange ? Avoir envie d’une femme n’a rien d’étrange, Sam’, c’est le reste qui est perturbant, en réalité. »

Elle l’embrassa sur la joue, et, sans crier gare, s’écarta un peu. Elle défit son débardeur, et ôta également son pantalon, agissant très vite, et se retrouva ainsi presque nue, à l’exception de sous-vêtements blancs ornant sa peau, glissant le long de son corps. Elle portait une belle culotte avec une sorte de lacet dissimulant une ouverture, un vêtement assez coquet. Se sentant bien mieux sans ses vêtements, Cymé se rapprocha de sa partenaire, et pencha sa tête vers l’un de ses seins, tout en plaquant Samantha contre le mur du chariot. Elle approcha alors ses lèvres, et entreprit de le sucer, le prenant en bouche, faisant tourner sa langue à hauteur du téton, le titillant, le caressant, glissant langoureusement dessus.

Pendant quelques secondes, Cymé le savoura ainsi, tandis que l’une de ses mains allait presser l’autre sein de sa belle invitée. Elle prenait soin de son corps, le sentant lentement s’éveiller, lentement se laisser aller à ce plaisir simple et bien naturel que représentait le sexe. C’était un plaisir qui n’avait pas à se sentir honteux, car c’était tout simplement bon, onctueux. Cymé le savoura, jusqu’à relever la tête, avec un petit sourire provocant.

« Mon cul te plaît, Sam’ ? lâcha-t-elle. Tu n’as qu’à me demander... Et je te laisserais l’embrasser, maintenant que je te sens bien chaude et désirable. »

La manière dont ses seins frissonnaient constituait un excellent indice.

Samantha ne savait pas si sa vie de militaire se prêtait à avoir des enfants. Elle était toujours par monts et par vaux. Elle risquait sa vie à chaque instant qu'elle quittait la base de la Terre. Était-ce une bonne façon d'avoir un enfant, de l'élever comme il fallait. Elle était en plus âgée pour avoir un enfant, ce n'était pas encore trop tard encore. Une partie de son être voulait avoir un enfant, c'était certain. Et puis en ce moment, elle était perdue sur une planète où apparemment, il n'y avait aucun moyen de rejoindre la Terre ni de la contacter. C'était peut-être le bon moment ? Quoi qu'il en soit, Cymé ne pouvait pas l'aider à avoir un enfant. Une guerrière, c'était plus que probable. De ce qu'elle avait vu et entendu, cela pouvait aller vite de tomber enceinte au sein de cette tribu d'amazones. 

Carter était frustrée sexuellement. Comme toutes les femmes, elle avait une libido, qu'elle avait soigneusement pour son travail étouffée. Cette femme en face d'elle était si libérée, si simple. Elle avait envie de le faire, elle le faisait. Sam l'admirait d'un certain côté de pouvoir faire cela. Elle la caressait tendrement et Cymé semblait apprécier. Elle savait fort bien ce qui allait se passer dans cette caravane, et elle aimait l'idée. Il n'y aurait personne pour la juger, aujourd'hui, elle sera juste une femme.

 « Étrange ? Avoir envie d’une femme n’a rien d’étranger, Sam’, c’est le reste qui est perturbant, en réalité. »

  "Tu as sans doute raison, en effet. Je suis habituée à une autre vie, même si celle-là me semble intéressante. " 

Samantha sentit ses seins pointés vers le ciel. Elle soupira de plaisir, alors que sa respiration se fit de plus en plus rapide. Elle sentait l'amazone contre son corps, l'une et l'autre très excitée. Cependant, Cymé s'écarta alors pour se déshabiller très rapidement, comme si elle avait peur que la Terrienne ne refroidisse. Elle la trouvait terriblement séduisante, sauvage mais aimante. Elle la regarda alors de haut en bas lentement, la dévorant du regard. Elle se retrouva alors plaquée contre le mur du chariot qui continuait d'avancer à son rythme. La bouche de son amante commença à s'occuper d'un de ses mamelons. Elle ferma les yeux ne pouvant retenir un gémissement d'une voix tremblante.

  "Aaaaaaaah !  Cymé ! " 

La militaire glissa ses mains le long de la peau chaude de l'amazone, tandis qu'elle sentait ses tétons se tendre d'affolement. Elle gémissait encore et encore, alors qu'elle glissa une main dans les cheveux blancs. Elle pressait son visage contre sa poitrine généreuse. Elle en voulait toujours davantage. Tant d'années de frustration étaient en train d'exploser dans ce chariot. Elle caressa de sa main de libre le dos de cette femme jusqu'à presser une de ses fesses. Elle aimait sa peau douce, cette chaleur. Elle devenait rapidement humide entre ses propres cuisses, tant l'envie était forte. Elle fut surprise cependant de la manière dont Cymé lui parla ensuite.   
 
« Mon cul te plaît, Sam’ ? lâcha-t-elle. Tu n’as qu’à me demander... Et je te laisserais l’embrasser, maintenant que je te sens bien chaude et désirable. »

Samantha n'osa répondre à une question pareille, il n'y avait pas que ses fesses qui lui donnaient envie. Elle glissa tendrement une main sur sa joue en la regardant dans les yeux. Très lentement pour toute réponse, elle embrassa son cou en serrant fortement l'une de ses fesses. Elle était toute excitée, et elle se sentait capable de bien plus de choses que sur Terre. Là-bas, on était continuellement jugé, surtout chez les militaires. Elle glissa alors ses cuisses entre celle de Cymé. Elle écarta les siennes afin d'ouvrir celle de son amante, en profitant pour faire caresser leurs peaux mutuellement. Elle en frisonna tant c'était divin. Elle posa ses mains sur les cuisses de Cymé se pressant contre son corps. Elle pressa sa petite culotte contre la sienne.

  " Je veux te lécher, t'entendre gémir et te rendre entre mes bras .... "  Répondit-elle d'une voix bien chaude et envieuse.
   

Cette humaine était délicieuse. Une femme frustrée, l’Amazone le sentait. Généralement, les femmes frustrées étaient les meilleures. Dès qu’elles commençaient à s’ouvrir au sexe, elles étaient comme face à un torrent. Guère habituées au plaisir sexuel, à ce plaisir-là, quand il leur tapait à la porte, il leur était impossible de refermer la porte. Samantha Carter était dans cette situation : une belle femme, mûre, qui était en train de réaliser que ses années de privation avaient entraîné en elle un manque, manque qu’elle avait inconsciemment compensé et refoulé derrière un acharnement militaire et une dévotion féroce au travail. Cymé ne serait guère surprise d’apprendre que la vie sociale de cette femme se résumait à son boulot. Il était donc temps de lui montrer qu’il y avait autre chose.

S’il était difficile pour une femme adulte de rejoindre les Amazones, c’est parce que le mode de vie de la Horde était incompatible avec les autres modes de vie, individualistes et fondées sur l’idée de famille et de propriété privée. Toutes les jeunes femmes désirant devenir des Amazones finissaient, tôt ou tard, par le réaliser. Une Amazone ne vivait pas pour elle, mais pour la Horde. Elle ne vivait pas pour son plaisir personnel, ce qui faisait qu’elle n’avait aucune intimité, aucune réelle propriété qui lui soit propre. Tout était collectivisé, et, pour une Amazone, il n’y avait rien de plus honorable que de mourir pour la Horde. Certes, les Amazones honoraient leurs morts, et respectaient des périodes de deuils, mais, quand on avait vécu dans une société sur la prédominance de l’individu, la reconnaissance d’une propriété privée, d’une vie propre, d’une famille, s’adonner à une existence radicalement différente était une frontière trop difficile pour être franchie. L’inverse, toutefois, était tout à fait vrai : Cymé n’aurait jamais pu vivre en société, où chacun se méfiait de chacun, parce que personne ne se connaissait vraiment, et où il était donc naturel que la méfiance soit institutionnelle.

En attendant, Cymé se contentait de jouer avec de Samantha Carter, d’éprouver l’efficacité de ses seins. La belle militaire soupirait et gémissait, fondant comme neige au soleil.  Cymé esquissa un léger sourire en la voyant et en la sentant se presser contre elle.

« Je veux te lécher, t'entendre gémir et te prendre entre mes bras.... »

Cymé esquissa un sourire à cet aveu, et remonta sa bouche le long de la joue de Samantha, léchant sa joue, avant de mordiller son oreille, tirant très légèrement dessus, tout en caressant la nuque et le dos de Samantha Carter. La belle femme allait passer un très agréable moment en la compagnie de l’Amazone, Cymé le sentait. L’Amazone rapprocha à nouveau son visage du sien, et l’embrassa sur les lèvres, la pressant un peu plus contre le mur. Leurs lèvres se pressèrent ensemble, tendrement, sensuellement, la langue de l’Amazone filant dans la bouche de sa partenaire. Elle savourait tendrement ce contact, et heurta le corps de la femme avec son bassin, posant alors l’une de ses mains sous le pantalon militaire de Sam’, pressant ses fesses. Elle tira légèrement sur sa culotte, à travers le pantalon, et continua à la caresser, ici, tout en continuant à l’embrasser, soupirant et gémissant de plaisir. Elle retirait ses lèvres pour reprendre son souffle, avant de retourner l’embrasser, continuant à savourer ce contact.

La bouche de Samantha était vraiment délicieuse, et s’y plonger était un véritable régal. L’Amazone continua cet échange buccal pendant un certain nombre de minutes, son excitation montant doucement. Les formes de cette femme étaient magnifiques. Sa beauté était conforme aux critères amazones : forte, mâture, avec des muscles... Elle avait tout pour plaire. Cymé rompit le baiser en souriant, et s’écarta un peu, adoptant une légère démarche sensuelle. Dos tourné face à Samantha, elle lui offrit la vue de son corps, de sa chute de reins, de sa croupe, ses fesses étant très bien moulées dans sa petite culotte blanche. Par la suite, Cymé s’allongea sur un matelas à proximité, une couchette pouvant contenir un peu plus d’une personne, et invita de la main Samantha à venir.

« Viens, ma belle... Viens me faire l’amour... Viens lécher mes jambes, mon corps... Je veux te sentir sur moi, en moi... »

Cymé frottait l’une de ses jambes avec l’un de ses pieds, dans le but avoué de continuer à exciter Samantha.