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Eyma. [Valimutée]

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Eyma

Humain(e)

Eyma. [Valimutée]

mercredi 31 juillet 2013, 15:08:02

E Y M A
(Gouverneure d'Ameyn)



   


Identité

Son nom est Eyma. Eym', pour les intimes. Les intimes, j'ai dit. Ses amis, contacts, partenaires, amantes. Ses esclaves privilégiés, aussi, ceux qui se savent se battre, qui tiennent bon. Mais vous, vous, ne vous avisez pas de lui donner de jolis petits surnoms facilement. Ou elle risque de se mettre de très mauvaise humeur. Et ce ne sera pas beau à voir.

Elle est âgée de 29 ans, mais je vous interdis de sous-entendre que sa beauté est vieillie ou passée.

La jeune femme est née sur le plan de Terra, dans les riches provinces autour des landes.

Elle ne possède pas de capacités surnaturelles ou extraordinaires. Juste un petit dragon et une adresse au combat exceptionnelle. Mais nous en reparlerons.

Quant à son orientation sexuelle … Tant qu'elle ne s'emmerde pas, hein.







Physique


Du haut de ses vingt-neuf années, la jeune femme est plutôt bien conservée. Longue chevelure claire et douce, blanche comme la plus onctueuse des neiges. Petits yeux plissés, d'un bleu qui n'a rien à envier au plus beau des lapis-lazulis, avec des paupières bridées qui couvent un regard froid et tranchant. Sa bouche charnue esquisse rarement un sourire, et ne s'ouvre la plupart du temps que pour laisser sortir une voix forte, qui ordonne, qui tonne, orageuse. Eyma n'est pas spécialement  féminine dans son allure générale, seule sa voix est teintée d'une tonalité que l'on ne peut prêter qu'au femme. Elle aime d'ailleurs semer le doute, aplatissant sa poitrine ronde sous des bandages. Ainsi, elle combat bien mieux, et peut se transformer en un petit guerrier intrépide. Née noble, élevée noble, elle conserve quelques manières, dans sa gestuelle, assez élégantes et très discrètes. Une façon de tenir un verre, un livre, une cigarette, d'hausser un sourcil, d'esquisser un léger sourire, d'articuler soigneusement les mots qu'elle prononce. Eyma n'est pas une barbare des landes, comme beaucoup de légendes le sous-entendent. Sauf quand elle se bat. Alors, on découvre une Eyma qui tape, hurle, abat, se déchaîne comme une diablesse enfin libérée de sa cage. Attitude qui tranche avec la froideur, la netteté de ses gestes et paroles quand il s'agit de sortir de l’arène. Elle sait emprunter tous les rôles, ce qui en fait une femme difficile à cerner. Il n'y a que dans son élément naturel, à Ameyn, qu'elle est elle-même. Libre et bestiale. Quant à sa silhouette … La jeune femme est fine, menue, pas très grande, avec une peau si pâle qu'on la penserait adolescente et ingénue. Détrompez-vous. Sa hargne et sa fougue sont redoutables, tout autant que la noblesse qui l'enrobe. Elle ne craint ni les créatures effrayantes, ni les adversaires plus grands et gros qu'elle. Eyma sait se battre. On le devine aisément. Disons que … ça se sent.



Caractère


Ça se sent parce qu'elle ne le cache plus. Depuis le couvent, elle s'est jurée d'être forte, de refuser toute forme de soumission et d'obéissance. Elle n'obéit et ne reste fidèle qu'à ses principes. Et n'est pas du genre à se laisser faire. Beaucoup se sont brisés les os en se frottant à elle, en essayant de l'avoir. T-t-t. Non, non. On ne peut pas avoir Eyma. C'est elle qui vous a. Ce poste de gouverneure lui va à merveille, finalement. Désormais, c'est elle qui règne, et qui fait ça bien. Parce qu'elle sait taper du poing sur la table quand il le faut, se montrer honnête, juste, se battre pour sa terre. Oh, certains se moquent d'elle, en disant qu'elle ne gouverne qu'un lopin de terre misérable et que, de surcroît, elle s'est auto-proclamée gouverneure. Langues de vipères. Eyma, elle fait bien son travail, bien mieux que les personnes prétendument élues par le peuple. Qu'on ne s'avise pas de la traiter de tyran. Même si elle a la réputation d'être intransigeante et que ses décisions sont sans équivoque, la jeune femme sait être compréhensive. Elle délègue le pouvoir aux personnes en qui elle a le plus confiance quand il le faut, sachant reconnaître quand il faut et quand il ne faut pas agir seul. De plus, Eyma est une femme qui se bat. Je ne le répéterais jamais assez, je crois. Elle préférerait se faire sauter le caisson plutôt que ployer l'échine. Disons qu'elle est du genre à se battre jusqu'à la mort, et même encore après s'il le faut. Sinon, dans la vie de tous les jours, Eyma est une personne assez froide. Elle ne sourit et ne parle longuement qu'à ses amis les plus proches, ne se livrant presque jamais. Elle sait se tenir en présence de nobliaux, qui prennent plaisir à venir regarder des combats de temps à autres, et sait même se vêtir d'une jolie robe, pour mieux entrer dans leur jeu. Notre héroïne n'est pas une écervelée. Non. Et s'il faut se déchaîner … Elle le fera dans l'arène. En encourageant ses favoris, en se battant elle-même parfois, en entraînant au mieux ses guerriers et guerrières. Eyma bondit, hurle, griffe, plante, lacère, déhure, devient alors un être que l'on regarde en écarquillant les yeux, ignorant s'il fait le craindre ou l'adorer. Alors on la respecte. Comme le dit ce vieil adage : « Qui me trompe une fois, honte à toi. Qui me trompe deux fois, honte à moi. » Faites gaffe, donc. Si vous posez le pied à Ameyn, elle gardera un œil sur vous.
« Modifié: mercredi 31 juillet 2013, 21:32:28 par Marie Raven »
'La volonté ne consent au mal que par crainte de tomber dans un mal plus grand'  Dante

Eyma

Humain(e)

Re : Eyma.

Réponse 1 mercredi 31 juillet 2013, 15:17:46

Histoire




Chapitre I
Eyma

C'est à Aesthesys, une province de Terra, à plusieurs jours de la capitale, que la jeune femme vit le jour. Cette ville longe les landes dévastées – qui ont été, sont, et seront toujours le terrain de jeu favori d'Eyma – et compte plusieurs maisons aristocratiques. Celles qui ont fui la capitale, pour diverses raisons. Notre héroïne vit le jour au sein d'une de ses familles : les Casadei. Cette famille noble avait quitté Nexus après plusieurs altercations avec le pouvoir en place. Ainsi, il y a 29 ans, à 19H08, naquit Eyma, cinquième enfant d'une famille qui ne savait plus depuis un bon moment ce que signifiait le mot 'travailler'. Les Casadei possédaient énormément de terres, et avaient fait plusieurs bons mariages. Toute la troupe de nobliaux qui vivaient à Aesthesis appliquait une sorte de 'loi du soutien', leurs familles se mariant la plupart du temps entre elles. Seul le frère aîné d'Eyma avait quitté la ville pour épouser une noble de Nexus, plus ou moins en lien avec la famille royale.

Ainsi, dès sa naissance, on lui attribua un mari. Le jour de ses 18 ans, elle épouserait un garçon de la maison Radiam, de six ans son aîné. Mais pour le moment, toute jeune et candide, elle n'y comprenait rien et profitait de cette enfance bénie, au creux d'un berceau doré. Elle ne manqua de rien. Eyma eut les plus belles robes, les jouets les plus amusants, les nourrices les plus adorables, les loisirs les plus divertissants. On fit tout pour que, dès le plus jeune âge, elle reçoive la meilleure des cultures. La charmante enfant n'était jamais en conflit avec ses frères et sœurs, ni même avec ses parents. Un  cadeau du ciel, vous dis-je. Elle se révéla très vite avoir un esprit vif, une répartie cinglante, un humour corrosif. Et voilà bien la seule chose qu'on pouvait lui reprocher. Combien de fois, pendant des repas avec d'autres familles, la nourrice d'Eyma dut la faire taire alors qu'elle faisait remarquer que « Madame de Styéna a des ongles bien noirs pour une descendante de comtesses irréprochables » ou que « Monsieur de Linéon semble trouver beaucoup d’intérêt à notre valet de pied ». C'est peut-être sa langue trop pendue – signe, paraît-il, qu'elle serait par la suite une épouse insolente et adultère – qui fit qu'on la traîna au couvent bien plus tôt que prévu. Si, dans la famille, les femmes n'y étaient entrées qu'à l'âge de dix ans, elle s'y retrouva cloîtrée dès sa huitième année.



Chapitre II
Le Couvent

« Tu y apprendras l'humilité, la simplicité, la vertu, l'amour, et à bannir toute forme d’excès. »

Quand Eyma fut en âge de comprendre le monde qui l'entourait, elle réinventa cette adage. Tu y apprendras à ouvrir tes cuisses, à fermer ta gueule, à ployer l'échine, à t'ennuyer. Que des choses qu'elle allait apprendre à haïr. Au bout d'un an là-bas, elle était déjà une légende. Parce qu'elle brisait les vitraux avec des cailloux, parce qu'elle mettait du gravier dans le lit des autres, parce qu'elle refusait de se nourrir et de se taire pendant les repas, chantonnant des chansons paillardes qu'elle avait entendue autrefois de la bouche des domestiques ivres. Mais laissez-moi un peu vous parler de ce couvent.

Toutes les filles de bonnes familles y allaient avant d'être mariées, afin d'être de bonnes épouses. L'amalgame entre cette divinité qu'il ne fallait représenter nulle part et l'homme qu'elles allaient prendre pour époux était évident. On servait, entre ces murs, un dieu unique, qu'il fallait craindre, aimer, supplier. On portait une robe noire, qui effleurait le sol, serrait la taille, et ne s'arrêtait qu'aux poignets. Les cheveux étaient coincés dans un ruban blanc, et aucune mèche ne devait dépasser. Le vœu de silence devait y être respecté, sauf au moment des prières, où l'on répétait encore et encore et toujours et sans s'arrêter les mêmes mots, les mêmes phrases. On n'y lisait que des ouvrages religieux, et l'on ne voyait personne d'extérieur, sauf deux exceptions : la famille, qui pouvait venir une fois par mois, et le 'petit-peuple' que l'on rencontrait le dernier jour de la semaine quand une poignée de sœurs était envoyée en ville afin d'être bénévoles dans un orphelinat. Et encore, c'était là une chance, que d'être choisie pour ce poste.

Eyma mit un long moment à comprendre que ces excursions charitables seraient sa porte de sortie. Il lui fallut se calmer, se montrer docile, serrer les dents et les poings, ne plus répondre, ne plus provoquer. C'est à douze ans qu'on lui permit de sortir, avec neuf autres sœurs, et d'aller en ville. Elle crut renaître. Entendre les voix d'autres personnes que ses supérieures, sentir l'odeur de mets qui étaient bien plus appétissants que ceux qu'elle ingurgitait en grimaçant … Il faut souligner, cependant, le fait qu'elle n'aimait pas les enfants. Aussi profita t'elle de ses sorties pour acheter d'autres ouvrages que ceux qu'on lui rabâchait à longueur de temps, et même des aliments et des vêtements étrangers au cloître dans lequel la jeune femme dépérissait. Et, croyez-le ou non, Eyma ne se fit jamais pincer. Elle sympathisa avec un marchand ambulant, qui vendait toutes sortes de choses, et quelques autres personnes qui firent de ces derniers jours de semaine de véritables petits paradis.

Jusqu'à ses dix-huit ans, elle encaissa. Ces dix années au sein du cloître lui apprirent au moins la patience, et le vrai goût de la liberté. Quand elle rejoignit sa famille, le jour de sa dix-huitième année, elle mit le feu à la chambre qui lui avait été attribué au couvent, et offrit sa tenue à un paysan qui ne savait pas comment vêtir son épouvantail.



Chapitre III
Les fiançailles

Vous voulez parler de ce jour où, au moment où Eyma fut présentée à son futur époux, deux jours après sa sortie du couvent, elle se fit la promesse de disparaître ? Oh, il n'était pas laid, il n'était pas tyrannique, et aurait même pu lui plaire, si elle n'avait pas déjà goûté à la liberté au point de refuser de se laisser à nouveau enfermée.



Chapitre IV
La fugue

Oui, donc, elle fugua. En pleine nuit. Empruntant un pantalon à son frère, les bottes d'équitation de sa grande sœur, découpant le buste de sa robe de mariée pour s'en faire un débardeur grossier, embarquant la veste d'officier de son père, elle disparut. Dans son baluchon, du tabac, des livres, des vivres et du vin. Eyma ne laissa pas un mot, une trace, nulle part. Il s'agissait de tirer un trait. De mourir pour mieux renaître. Et la jeune femme prit la route, ses cheveux blancs maladroitement noués en une queue de cheval approximative. Deux heures, elle marcha, la demeure parentale étant séparée de la ville par une forêt – leur domaine, oui – et une route pas vraiment rassurante.

Deux heures, elle marcha. Avant qu'une lueur se dessine, au loin. Elle courut, courut vers cette lumière, vers cette carriole dont elle percevait, petit à petit, les bruits des sabots des chevaux qui la tiraient marteler le sol. Et il apparut. Ce marchand, celui-là même qui l'avait nourrie en livres pendant ces huit années passées au couvent. Elle le héla, l'appela par son prénom.

- Cyril !

Il la reconnut sans peine, et s'arrêta à son niveau.

- Une petite nonne égarée ? Tu t'es enfuie ? Je veux dire … Tu as réussie à t'enfuir de là-bas ?

Eyma hocha la tête, serrant les poings autour du petit sac qu'elle traînait avec elle.

- Je devais me marier, alors je suis partie.
- Encore une noble capricieuse ?
- Surtout une jeune femme libre.

Il leva les yeux au ciel, visiblement peu convaincu.

- Prends-moi. Avec toi, je veux dire. Tu es la seule personne que je connais, dehors, et la seule que j'ai envie de suivre.

Un regard, un peu implorant, histoire de l'amadouer. Il l'avait connu, ce regard, du temps où elle était une religieuse qui lui troquait des reliques contre des bouquins.

- Grimpe, il va pleuvoir.


Elle n'aurait pas pu imaginer qu'alors, cette liberté qu'elle avait connue n'était qu'un petit aperçu. Désormais, tout l'univers s'offrait à elle. Eyma le suivit pendant deux ans dans toutes ses déambulations, se révélant être et une excellente vendeuse et une amante digne de ce nom. Cet homme fut le premier qu'elle aima réellement, pas avec toute la gestuelle soignée et pudique imposée par la noblesse, mais avec les corps qui s'entrechoquent, les soupirs qui se mêlent, les peaux qui s'étreignent. Quelque chose de pur, de violent, de viscéral. Eyma, quoi.



Chapitre V
Ou comment tout commença vraiment

C'est lors d'une escale à Nexus, où elle allait pour la première fois, que la vie d'Eyma connut un changement radical. Elle ne se voyait pas être vendeuse ambulante toute sa vie. Si cette période de sa vie lui avait permis de connaître à peu près tous les recoins du pays, elle commençait à se lasser de ce train de vie. Quémandant quelques 'congés' auprès de Cyril, elle parvint à obtenir quelques jours à Nexus. La jeune femme fut hébergée dans un hôtel au cœur de la ville, et passait ses journées à vivoter, et ses soirées dans les bars. Et c'est là qu'elle rencontra Dyane et Kraal. Elle vendait des esclaves, lui des armes. Il passèrent tout le séjour ensemble, et lui firent découvrir un nouvel univers. Univers qu'elle voulait conquérir. Ils étaient à Nexus pour recevoir un arrivage de nouveaux esclaves, venus de terres éloignées. Et ils cherchaient aussi quelqu'un pour les aider à gérer tout ça.

- D'ici deux jours, on prend l'bateau. Une longue traversée nous attend. Les nouveaux esclaves, faudra s'en occuper. Ça t'intéresse ?
- Et comment !


Alors elle les suivit. Et quand, quelques jours après, Cyril retourna à Nexus pour y récupérer sa dulcinée, elle n'était plus là. Disparue, envolée.



Chapitre VI
Eyma découvre sa voie ...

Ce long trajet en bateau lui fut bénéfique. Non seulement parce qu'il se révéla que, contre toute attente, elle ne fut pas malade en mer. Mais aussi parce qu'Eyma prit conscience de ce qui lui plaisait. Lorsque, pour tuer l'ennui, Kraal organisait des combats d'esclaves à bord du navire, lançant les paris, la jeune femme rappliquait. Et c'est toute émerveillée, comme une enfant qui découvre subitement le monde qui l'entoure, qu'elle y assistait. C'était ça, sa destinée. Elle le sentait. Elle avait entendu parler d'anciennes contrées, d'antiques temps, où des combats de gladiateurs étaient organisés. Toujours, elle s'était imaginée guerrière, gladiatrice, au centre d'une arène, sa peau diaphane et ses cheveux de neige tachés d'un sang vif et tiède, l'épée solidement serrée entre les doigts, un soleil de plomb tapant sur son épiderme. Jusqu'alors, seules ses peluches avaient pâtis de son appétit pour la violence. Et là, là, oui là, ça prenait enfin vie. Pour donner une substance à ses rêves, elle demanda à ce qu'on lui apprenne l'art du combat. Kraal lui enseigna les rudiments du combat, lui permettant de s'entraîner sur quelques esclaves, et Dyane se sentit obligée de lui apprendre l'art du poison. « Parce que subtilité peut parfois être mère de réussite. » disait-elle. Eyma se battit contre quelques esclaves, s'en mangea plein la gueule, avant d'apprendre au fur et à mesure. Dès qu'ils mettaient pied à terre, échangeant, vendant, achetant de nouveaux esclaves, elle prenait un malin plaisir à déclencher des bagarres dans des tavernes où, ivre, elle s'exerçait encore. Et c'est là, au milieu des brutes qui la jetèrent contre des murs, lui lancèrent des pichets au visage, lui brisèrent des chaises sur le dos qu'elle s'endurcit. Ce petit corps tendre, cette jeune femme qui paraissait si faible, devint une véritable machine de combat.


Chapitre VII
… Et prend son envol.

C'est pendant ce trajet qu'elle prit connaissance d'une pratique courante, sur Terra : quand les esclaves n'étaient pas utilisés pour des tâches ménagères ou des combats, ils étaient vendus comme esclaves sexuels. Les plus jolies filles, qui se lamentaient dans les cales du bateau, connaissaient leur sort. Finir dans le lit d'une personne capable de mettre le prix. Tant qu'elles seraient belles, voilà à quoi elle seraient vouées. Une fois usées, Eyma ne donnait pas cher de leur peau. Il y avait peu d'hommes dans ce cas-là, sinon des éphèbes qui, pour la plupart, acceptaient leurs sorts. Dyane vendait toutes sortes d'esclaves, ne faisant pas la différence entre ceux qui se battraient, ceux qui nettoieraient, ceux qui se ferait hargneusement baiser. Chose qu'Eyma ne pouvait pas tolérer. Se battre était, à ses yeux, plus noble, plus humain qu'être utilisé comme jouet.

C'est donc sur une engueulade monumentale qu'elle quitta le navire, emmenant avec elle quelques esclaves. Elle débarqua au niveau des landes, très près de sa contrée natale. Retour à la case départ. Sauf que, cette fois, du haut de ses 22 ans, elle était bien décidée à ne pas se laisser faire. Eyma avait sa petite idée en tête. Sous une autre identité, avec l'argent récolté pendant ces quelques années, elle racheta des terres à sa famille. Des terres qui se trouvaient quelque part dans ces landes dévastées, là où il y a encore un espoir de vie pour qui sait bien regarder.

La terre y était sèche, le soleil vigoureux. Les quelques arbres se regroupaient en une timide forêt, et un lac ancestral y dormait sagement. Il y avait des collines, et surtout un canyon gigantesque, qu'elle creusera par la suite pour y construire quelques habitations, à même la pierre. C'était un petit coin de paradis, pour elle. Ce serait sa terre, désormais.



Chapitre VIII
«Ameyn»

Les deux premières années furent difficile. Il fallut s'installer, utiliser le paquet d'esclaves grassement payés pour bâtir, détruire, donner un nouveau visage à ce paysage abandonné. Certes, Eyma fit jouer ses contacts : Kraal, qui l'avait à la bonne, Dyane, avec qui elle s'était réconciliée sans pour autant accepter ses pratiques, son frère vivant à Nexus, le seul à connaître sa véritable identité, des gens rencontrés au fil de ses voyages … Cela se fit petit à petit. Motivée par son idée de redonner vie aux combats, elle fit construire une arène. Si celle-ci fut, au début, bringuebalante, elle finit par devenir un bâtiment imposant, copie miniature du Colisée. Il y eut alors trois arènes de construites : une grandiose, celle évoquée plus tôt, où se déroulaient des combats impressionnants, une plus petite, à l'orée de la forêt, où les esclaves-guerriers s’entraînaient, et une autre, destinée aux guerrières. Kraal décida finalement de s'installer sur ces terres, nommée « Ameyn » par les soins d'Eyma. Il y amena ses armes, et ceux qui construisaient les meilleures du coins. C'est ainsi que la ville d'Ameyn commença à se faire un nom. On vint y chercher des armes et y regarder des combats dignes de ce nom. C'est quand son frère y amena ses amis nobliaux, intéressés par ces pratiques, que tout démarra. Par la suite, certaines caravanes, des marchands ambulants et troupes diverses s'y posèrent pour un temps, profitant de cet endroit unique. Le commerce tourna, entre vente d'armes, d'esclaves, combats spectaculaires. Certains venaient même s'y reposer, profitant du calme des lieux, nichant pour quelques temps dans le canyon minutieusement aménagés. Les tentes poussèrent ici et là. La ville, remplie en majeure partie de guerriers et guerrières, ne laissa aucun criminel ou voleur y chercher refuge. Seuls les sorciers, magistes, nécromanciens, toute cette marmaille ésotérique y fut admise, quand ces derniers devaient se poser quelque part.

Et c'est quand Keeslyn, une thaumaturge qui demandait asile, se présenta aux portes d'Ameyn ('fin, portes, façon de parler ... Disons que le canyon, entrée de la ville, répondait à ce nom) que la vie d'Eyma changea.



Chapitre IX
Keeslyn et Stive

Eyma allait sur ses vingt-cinq ans, quand elle rencontra Keeslyn. Cette dernière avait eu des ennuis avec le pouvoir en place, là-bas, à Nexus, et demandait à ce qu'on la cache ici pour un certain temps. Et, immédiatement, il se passa quelque chose. Vous voyez ce que je veux dire ? Roooh, j'vais pas vous faire un dessin. Eyma lui offrit une chambre, creusée dans le canyon, ne se privant pas de lui rendre visite le plus souvent possible. Donc, oui, elles furent amantes. Un bon moment. Keeslyn était une thaumaturge qui s'y connaissait en tout, et qui aida notre jeune gouverneure (car elle répondait à ce titre désormais) en lui concoctant des philtres, lui apprenant beaucoup sur le corps humain … Mais pas seulement.

Keeslyn s'y connaissait très bien en un domaine bien spécifique : l'hybridation. Par le biais de maléfices et décoctions, elle parvenait à donner vie à des créatures que nul n'avait pu voir auparavant. Durant les trois années où Keeslyn reste à Ameyn, elle offrit donc à Eyma des créatures hybrides que l'on ne pouvait voir que dans les arènes de la ville. Un nouveau bâtiment fut construit au cœur de la forêt, avec un parc protégé, pour les recueillir. Et, à son départ, elle laissa un cadeau à Eyma. Un œuf. Un œuf rouge, tiède, aux nervures dorées. Elle la somma d'en prendre soin, car d'ici une trentaine de jours, quelque chose allait en sortir. Quelque chose qu'elle n'avait jamais vu. Jamais.

Il fallut trente jours exactement, heure pour heure, seconde pour seconde, à l'oeuf pour éclore. Et c'est un minuscules dragon qui en sortit. Nul ne saura jamais si c'est encore une création de Keeslyn ou une de ces antiques créatures. Toujours est-il qu'il est très lié à Eyma, qui fit le choix de le nommer 'Stive'. Alors, de temps en temps, elle organise des combats où elle même se bat, accompagnée de son dragon, encore tout jeune sans être inoffensif.

La légende d'Eyma naît tout doucement.
« Modifié: mercredi 31 juillet 2013, 15:26:01 par Eyma »
'La volonté ne consent au mal que par crainte de tomber dans un mal plus grand'  Dante

Silence

Légion

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  • FicheChalant

    Description
    Silence, mercenaire, capitaine de la guilde des Griffes d'Ammoth.

Re : Eyma.

Réponse 2 mercredi 31 juillet 2013, 15:50:58

Bienv'nue o/



Cassidy Green

Avatar

Re : Eyma.

Réponse 3 mercredi 31 juillet 2013, 16:06:27

Bienvenue ^^
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

Mach Bonin

Humain(e)

Re : Eyma.

Réponse 4 mercredi 31 juillet 2013, 16:20:00

Bienvenue

*Elle est âgée de 29 ans, mais je vous interdis de sous-entendre que sa beauté est vieillie ou passée."

Mais non, ta beauté n'est pas vieille et dépassée
Ma Fiche : Mach Bonin

Marie Raven

Créature

Re : Eyma.

Réponse 5 mercredi 31 juillet 2013, 21:32:03

Bonsoir et Rebienvenue !

Je te valide ! Sympathique comme texte !




DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Melody

Dieu

Re : Eyma. [Valimutée]

Réponse 6 mercredi 31 juillet 2013, 22:22:45

Hey ! Welkomen  :)

Eyma

Humain(e)

Re : Eyma. [Valimutée]

Réponse 7 jeudi 01 août 2013, 18:20:04

Cimeeeeeer  :D
'La volonté ne consent au mal que par crainte de tomber dans un mal plus grand'  Dante

Kyle Macross

Valinichonneur

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  • FicheChalant

    Description
    ◄ Sentinel Prime ►
    (En plus d'avoir des plus grosses couilles que ton père, il porte mieux les collants que ta mère.)

Re : Eyma. [Valimutée]

Réponse 8 vendredi 02 août 2013, 09:25:08

Cet avat... ♥

Superrebienv'nue o/


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