CAHIR
Que ne ferait-on pas pour les yeux d’une belle femme ? Cahir était dans le ventre de la Bête. La situation allait bientôt virer au chaos, et il avait une fenêtre de temps réduite, très réduite. Il fallait sortir avant que les portes du corps de garde ne se ferment, que le pont-levis ne se redresse. Son cœur battait la chamade, autant sous l’effet de l’excitation que de la peur. Après tout, les deux étaient un peu la même chose. Pouvait-on se sentir excité s’il n’y avait pas un zeste de peur à la base du sentiment qu’on ressentait ? L’apatride réfléchissait rapidement, éludant toutes les possibilités. Son plan était farfelu, grotesque, indigne d’un stratège militaire ashnardien, mais, en l’état actuel des choses, c’était tout ce qu’il pouvait faire. Si seulement il avait bénéficié de son séjour ici pour explorer plus attentivement le château... N’importe quel château avait des failles : le système d’évacuation de seaux, les poternes, les arbres, les murs endommagés... Mais lui n’avait pensé, pendant ces jours, qu’à sortir, et n’avait jamais pensé pouvoir un jour se retrouver dans une telle situation. En d’autres termes, il avait négligé les enseignements les plus fondamentaux de son existence : être constamment sur ses gardes, analyser perpétuellement une zone donnée pour en rechercher les points faibles. Quand un soldat dormait, il ne se reposait pas, il veillait. Un soldat ne se reposait que dans sa tombe. Il avait oublié ceci, et, par sa faute, ils allaient devoir faire ce que Cahir détestait par-dessus tout : l’improvisation.
Son regard croisa alors celui d’Adelyn. Encore une fois, il fut absorbé par ce visage, d’une troublante beauté, d’une sérénité incroyable. Il déglutit faiblement, si proche d’elle... Il se surprit à pouvoir éprouver de telles choses dans une situation pareille, mais il n’était que partiellement responsable. Elle était tellement belle... Cette beauté lui donnait du courage, pour la sortir d’ici, pour l’aider à avoir la vie qu’elle méritait. Cahir avait échoué tant de fois, et brisé tant de vies... Le Destin se refusait-il donc à ce que, une fois dans sa vie, il daigne en sauver une ? Au moins
une seule ? Néanmoins, il ne lisait plus dans le regard bleuté d’Adelyn le dégoût d’elle-même, mais une sorte de franche détermination... Ce qui n’était pas vraiment rassurant. Il se passait quelque chose dans sa tête, et il ignorait quoi. Et ceci était préoccupant.
Elle lui parla, de sa belle voix magique, lui disant qu’elle essaierait de le conduire à la salle des arts. Cahir était un observateur, et le choix des mots était intéressant. Elle voulait que lui sorte, mais pas elle...Il comprit ça instantanément, et tenta de parler, mais, à peine amorça-t-il le geste d’ouvrir sa bouche, d’écarter ses lèvres, d’inspirer pour parler, qu’elle alla se blottir contre lui. Son geste mourut dans un inaudible soupir quand le corps d’Adelyn heurta le sien, ses seins s’enfonçant tendrement et chaudement contre son torse. Elle l’embrassa sur la joue, et il cligna des yeux, évidemment surpris par un tel geste. L’apatride en fut d’ailleurs si étonné qu’il en perdit son souffle, l’observant en silence, un frisson sur sa joue. En silence, il bénissait son armure, qui cachait à merveille son érection naissante.
*
Elle te fait de l’effet... Chercherais-tu encore à le nier ? Tu t’es tellement protégé de la méchanceté que tu es comme un enfant désemparé face à la bonté et à l’innocence... Méfie-toi, Cahir, méfie-toi, car ta naïveté a déjà causé ta perte, et, un jour, elle causera ta mort.*
Cahir n’écouta pas cette voix réprobatrice, et entreprit de suivre Adelyn. Elle ne voulait pas survivre, mais elle voulait que lui s’en sorte. C’était ce qui la motivait : ce n’était pas sa propre survie, mais l’idée de se sacrifier pour lui permettre de survivre. Il aurait du s’en sentir flatté, mais il se sentait surtout embarrassé à l’idée que ceci amène à coincer. C’était assez ironique, dans un sens, car il comptait également se sacrifier, si c’était la dernière option possible, pour la sauver. Par rapport à elle, lui ne méritait pas de vivre. Son droit à la vie était meilleur que le sien. Guerrier, violeur, meurtrier, assassin, bourreau, les rêves et les songes de Cahir véhiculaient le poids des morts, des années, de la punition, de cette rédemption qu’il ne trouverait jamais. Rien n’était plus bruyant que l’accusation d’un mort, car, devant la Faucheuse, on ne pouvait se dérober.
Il n’y avait personne dans ce coin du château, poussiéreux et isolé. Cahir ne s’y était jamais rendu, encore une preuve, s’il en était encore besoin, de sa décrépitude. Ce n’était pas un manque d’expérience, mais une preuve de faiblesse. Une faiblesse qu’il allait payer au centuple. Il avait un très mauvais pressentiment, comme s’il redoutait que ce château soit sa tombe. Il notait des fissures dans les murs, quelques lézardes. Le tapis était poussiéreux, l’éclairage venant de grandes fenêtres solidement fermées et grillagées dans les couloirs.
*
Plus nous traînons ici, plus nos chances de sortir vivants s’amincissent...*
Elle continuait à marcher, gravissant un escalier en bois, aux marches branlantes et craquantes. Cahir vit, sans un coin, qu’une araignée velue avait piégé quelques mouches. Elle se cacha précipitamment, attendant que les envahisseurs s’éloignent pour continuer son repas. L’apatride esquissa un léger sourire, et continua à suivre Adelyn, dans un étouffant escalier en colimaçon, qui les conduisit dans un autre couloir. Toujours aucun garde. Ils s’approchèrent d’une antique porte, et débarquèrent dans une salle poussiéreuse, faisant penser à un salon abandonné, avec une bonne couche de poussières sur les meubles.
Visiblement, Adelyn s’était perdue. Cahir ne dit rien, guère surpris. Ce château était en effet très vieux, et labyrinthique, avec de nombreuses ailes. Comme lui, elle n’avait pas eu le temps de prendre ses marques. Cependant, ils n’avaient plus le temps de revenir en arrière. D’ici quelques minutes, les portes se fermeraient, les condamnant à une mort certaine. Cahir nota la présence des rideaux, et sentit l’espoir revenir. Son plan insensé allait pouvoir s’accomplir... Mais il devait commencer par repérer son emplacement. Fort heureusement, si Cahir n’avait pas mémorisé précisément l’intérieur du château, il en connaissait l’architecture externe. Le donjon principal comprenait deux ailes, et, autour du bâtiment, il y avait un épais mur, en hauteur, entouré par la forêt. Il y avait une cour principale, celle comprenant les écuries, séparant le donjon de la sortie, et des petites cours annexes Il nota la présence des rideaux, et, alors qu’il restait silencieux, Adelyn émit une idée grotesque.
«
V..Vous avez été la seule personne à m’avoir sauvé par deux fois déjà. J… Je ne veux pas vous voir entre leurs mains Cahir… Vous m’avez déjà plus apporté que quiconque dans ma vie et je ne pourrais jamais vous rendre cela… »
Elle l’avait dit sans oser le regarder. Son plan était que lui parte. Ce ne fut pas la pitié qu’il ressentit, mais une froide irritation. Comment ? Oui, comment pouvait-elle seulement
OSER dire ça ?! Comment pouvait-elle ainsi le rejeter, lui dire de la laisser crever ici ?! N’avait-il pas prouvé qu’il se battrait pour elle ? Il avait été jusqu’à estropier ce putain de Lord Grandchester en personne ! Il avait fait couler le sang, et, maintenant, elle
OSAIT le congédier ?! Il serra le poing, résistant à l’envie de la gifler pour sortir de telles bêtises. Ses larmes l’aidèrent à se calmer... Ainsi que le tocsin.
Il l’entendit clairement, et se rua vers la fenêtre. Cette dernière était ouverte, et il pouvait entendre les sons de l’alarme.
*
Merde !*
Le château était en état de siège ! Les portes allaient se fermer, les coinçant ainsi ! C’était pire que tout ce qu’il pouvait imaginer ! Ils n’avaient plus le temps... Il se retourna vers Adelyn, et se força à conserver son calme, respirant lourdement.
«
Adelyn... J’ai perdu ma patrie, j’ai perdu le droit de porter un nom... Je n’ai même pas le droit, théoriquement, de porter cette armure et cette épée. J’ai perdu mon nom, répéta-t-il,
j’ai perdu mon identité, ce que j’étais... Mais je ne vous laisserais pas m’enlever mon honneur. Je vous sauverais de cet enfer, Adelyn, que vous le vouliez ou non. »
Il attrapa alors fermement son poignet, devant probablement lui faire mal. Son regard acéré se planta dans le sien.
«
Nous n’avons désormais plus que quelques minutes pour foutre le camp d’ici. Soit nous partons ensemble, soit nous restons. »
Il n’envisagea aucune alternative, et la relâcha. Le tocsin continuait à sonner, et Cahir s’avança dans la grande pièce.
«
Je voulais un endroit éloigné des portes, afin de déclencher un incendie. Nous avons un rideau, du bois... L’incendie attirera l’attention ici, et nous pourrons en profiter pour filer aux écuries, et nous enfuir avec les chevaux. C’était mon plan initial... Mais il va falloir aller ouvrir les portes, maintenant. »
Elles devaient être fermées, maintenant, car c’était la procédure normale en cas de siège. Le temps allait être son pire ennemi. Il lui fallait déclencher un bel incendie, puis rejoindre les écuries, préparer son cheval, ouvrir ensuite les portes en s’infiltrant dans le corps de garde, rejoindre les écuries, et réussir, par on ne sait quel miracle, à fuir. C’était un plan complètement dément. Malheureusement, il n’avait pas le temps de l’affiner.
La pièce comprenait plusieurs bougies, et il alla en saisir une, avant de se diriger vers une table, et de la retourner. D’un coup sec, il la brisa, et récupéra l’un des pieds, en bois, puis demanda à Adelyn de le tenir, afin qu’il y mette le feu. La flammèche de la bougie remuait sur le morceau de bois, irritant Cahir. Il s’écoula plusieurs minutes avant que le bois ne se mette à noircir, et à prendre feu.
«
Parfait ! s’exclama-t-il.
Il tint la torche improvisée, et l’approcha des rideaux. Le bois était ancien, et craquait. Le feu risquait de prendre plutôt bien. Il enflamma plusieurs rideaux, cinq ou six, à différents endroits, s’assurant que le feu ne s’éteigne pas, et vit ce dernier attaquer les rideaux, remontant vers le plafond, pour s’attaquer aux poutres, ainsi qu’au sol. Le feu prenait plutôt bien, exactement comme il l’avait escompté, et il balança la bûche sur le sol, sentant la fumée monter.
«
On y va ! »
Cahir se mit à courir, retournant vers l’escalier, et choisit de monter encore, se dépêchant. Il alla à l’étage, et pouvait entendre les craquements du feu. Il se dépêcha, courant rapidement, traversant un long couloir, arriva à un angle, et continua sur sa lancée, et vit une fenêtre donnant sur la cour centrale. Il l’ouvrit rapidement. Il y avait des pages en bas, des gardes, et il pouvait voir que le corps de garde était fermé. Il mit ses mains en porte-voix, et hurla :
«
AU FEU !! AU FEU !! »
Il retourna à l’abri. Les écuries étaient éloignées, et, pour les rejoindre, il allait falloir passer par les remparts. Il continuait à avancer, sachant que la garde allait venir près de l’incendie, afin de l’éteindre. Le feu prenait très bien, atteignant l’étage, provoquant des éboulements, en remontant vers le toit, qui était constitué de paille dans cette partie du château. La chance semblait enfin lui sourire, et Cahir rejoignit le rez-de-chaussée, où il trouva une porte menant vers les remparts. La porte conduisait à un escalier en pierre, et il grimpa, atteignant les remparts... Où il s’arrêta en voyant des elfes portant des armures noires, avec des écussons reconnaissables. Ils étaient dans la cour, et observaient d’un air suspect l’incendie, qui commençait à attaquer le toit de la bâtisse.
Il reconnaissait leurs écussons.
*
Par l’Enfer Noir, des Havekars !*
Mais que faisaient-ils ici ?!
NARCISSE
Les
Havekars étaient une compagnie de mercenaires appartenant à une organisation qui, selon les opinions politiques de ceux qui en parlaient, pouvait être considérée, soit comme un regroupement de terroristes, soit comme des résistants. Il s’agissait de la Scoia’tael, un regroupement de non-humains se battant pour leurs droits, militant officiellement pour que l’égalité raciale soit enfin instaurée dans les royaumes nexusiens ou pronexusiens, qui étaient marqués par une forte domination humaine. Les Havekars constituaient une compagnie de redoutables francs-tireurs elfes, qui portaient leur nom à cause des pointes qu’ils utilisaient dans leurs flèches : des pointes
havekar. Une fois qu’une pointe
havekar s’enfonçait dans le corps de la cible, la pointe s’ouvrait en quatre, déchiquetant la plaie, tout en se cramponnant à la peau, la pointe formant alors une espèce de crochet, nécessitant, pour la retirer, d’arracher la peau.
Pour ne rien arranger, les Havekars avaient tendance à saupoudrer leurs flèches d’un poison très efficace. Ils travaillaient occasionnellement pour Grandchester. Contrairement à d’autres branches de la Scoia’tael, les Havekars n’étaient pas des grands idéalistes. On disait que les elfes étaient une race noble, belle, altruiste et cultivée... Dans ce cas, les Havekars étaient le mauvais côté du miroir, un regroupement de criminels, de violeurs, de tueurs de «
dh’oines », ainsi qu’ils appelaient les humains. Chaque Havekar avait une ceinture avec des petites bourses, chaque bourse comprenant un organe volé à un cadavre : oreille ou nez, généralement. Ils s’en servaient comme trophées, mais aussi pour se faire payer auprès de leurs supérieurs. Les Havekars étaient aussi efficaces qu’impitoyables, et étaient des archers d’exception. Et, comme tout mercenaire, ils se vendaient pour le plus offrant.
Grandchester faisait appel à leurs services quand il avait des problèmes chez des voisins, ou qu’il voulait déclencher des révoltes. C’é&tait une manière de prendre les domaines des autres, en envoyant ensuite ses hommes, pour faire croire qu’il avait éliminé la Scoia’tael. Tant que les Havekars pouvaient tuer des «
dh’oines », et gagner de l’argent, afin de leur permettre de mieux tuer des «
dh’oines », ils ne se plaignaient pas. Leur chef était un elfe borgne, qui prétendait s’appelle Lyraël.
«
Un seul dh’oine ? -
Et une femme, oui… L’homme, tu peux le tuer… La femme, je préfère l’avoir en personne. »
Lyraël hocha silencieusement la tête, attendant la suite. Bras croisés, il se tenait devant Narcisse. Ce dernier venait d’être averti que la salope s’était évadée des cachots, estropiant son seigneur, et Narcisse, qui était alors en train de défoncer le cul d’une domestique qui n’arrivait plus à retenir ses sanglots, avait ordonné à cette bonne-à-rien d’aller chercher l’Havekar, tandis qu’il se rhabillait. Honnêtement, Narcisse n’aimait pas l’idée de travailler avec des Longues-Oreilles, mais Lyraël faisait du bon boulot. Narcisse avait mentionné une femme, et il était donc normal que Lyraël attende la suite. S’il fallait la ramener vivante...
«
C’est la promise de Grandchester, précisa Narcisse.
Mais elle est indisciplinée, et ile st certain que notre seigneur ne voudra plus d’elle... »
Lyraël émit un sourire entendu, comprenant ce que ça signifiait. Il avait le droit de la violer, voire même de la torturer un peu. Son sourire malicieux écœura Narcisse. Quand Lyraël tuait des femmes, il ramenait systématiquement deux choses : soit leurs tétons, soit leur clitoris, en pratiquant une excision brutale. Ce type était un malade mental. Mais, face à lui, ce misérable Ashnardien n’aurait aucune chance. Narcisse se devait de rester ici. Il était le second de Grandchester, et, pendant que ce dernier était blessé, il allait pouvoir ourdir sa révolte, trouver un moyen de se débarrasser de lui... Puis des Havekars. Narcisse imaginait déjà la scène, tout sourire : Lyraël récupérerait la fille, et l’aurait torturé. Alors, il capturerait Lyraël, et organiserait un immense procès public. Le peuple verrait en lui un héros. S’il cherchait simplement à tuer Grandchester, il s’attirerait l’ire de ses vassaux, mais, s’il se débarrassait de Lyraël et des Havekars... Alors, on le plébisciterait. Les fermiers enverront leurs filles robustes, aux seins laiteux, pour qu’il les déflore. Toutes les paysannes voudront être dans son lit, afin de profiter de sa vigueur.
L’elfe était content. Narcisse attrapa une bourse, et la balança devant lui. Lyraël l’attrapa. La moitié du paiement, comme convenu.
«
C’est... C’est tout ? »
Narcisse renâcla, ne pouvant dissimuler le mépris qu’il ressentait pour cet être.
«
La femme est incapable de se battre. Il n’y a qu’un seul homme. »
Lyraël fronça son unique sourcil.
«
Ce ton méprisant ne vous va pas, dh’oine. -
Acceptez-vous la mission, oui ou non ?! »
Narcisse était quelqu’un qui voyait les non-humains comme des abominations, tout juste bons à remplir les harems et les foires. Ils appartenaient à un passé reculé, et, fort heureusement, oublié. Lyraël agit très rapidement. En moins de deux seconde,s il avait enjambé le bureau, et avait sorti de son gant une petite dague, qu’il glissa sous la gorge de Narcisse, le plaquant contre le mur, son corps écrasé contre le sien.
«
Vous... Vous êtes fou ! grogna Narcisse.
-
Petit dh’oine, petit rat visqueux qui voudrait manger un chat... rétorqua Lyraël.
J’irais chercher la femme, je tuerais cet homme, mais, si tu veux revoir la femme, en un seul morceau, alors, cette somme ne constituera que le tiers de la somme totale. »
Narcisse éructa, grogna, siffla, mais la prise était trop forte. Son sang commençait à couler. L’œil unique de Lyraël ne tremblait pas, et son sourire excité semblait plutôt témoigner qu’il n’avait qu’une envie : l’égorger. Ça... Et la bosse se formant dans son pantalon.
«
D’a... D’accord, d’accord ! lâcha rapidement Narcisse.
Mais tu dois les retrouver. Ils sont encore dans le château. -
Ce sera rapide... Mais n’essaie pas de te jouer de moi, dh’oine. »
Lyraël s’écarta, et Narcisse, épuisé, s’appuya contre son bureau, se massant la gorge.
Ce fut à ce moment qu’il perçut l’odeur de brûlé venant de dehors.