Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Il était une fois Mobius [PV]

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Mascotte

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Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 30 samedi 13 juillet 2013, 18:18:15

***** Villa Goldring, Territoire des Nations Unies *****

Avec un soupçon de malice, Tails remit lecture. Gauthier, figé dans la douleur, car il était en train de se faire carboniser l’épaule, s’anima de nouveau sur l’écran. On le vit s’effondrer, hurler, une image terrible qui à coup sûr avait scandalisé l’opinion publique. Il fallait croire que le renard et le hérisson avaient une sensibilité différente du commun des mortels car ni l’un, ni l’autre ne sembla spécialement révolté. Non, ce qui fit bondir Sonic, ce fut le « pseudo-héros » lâché par le dragon.

« Quoi ?! Pseudo-héros ?! Je suis une légende vivante, espèce de tas de merdes !!! Je suis même mieux que ça, je suis un dieu, le dieu de la classe et de la cool-attitude ! » S’exclama-t-il, en menaçant la télé de l’index.

Tails eut un petit rire amusé. Sonic en rajouta une couche, non sans quelques pas de danse acrobatique au milieu du salon. On ne pouvait pas lui enlever son sens du spectacle et des apparences.

« Ouais !!! Je suis même plus qu’un dieu, je suis Sonic le hérisson bleu, Sonic le plus rapide, le type le plus sexy, fort, intelligent, riche et célèbre de tout Mobius et même de tout l’univers !!! Et bientôt, je serais aussi Sonic le tueur de dragon !!! Ouais ! ça va en jeter grave !!! »

Son pitch achevé, le souriceau, d’une voix larmoyante, dit tout ce qu’il savait du fameux héros épineux. Le discours décousu était d’une navrante naïveté, dépeignant un être parfait, vertueux, noble et tout et tout. En gros, le Sonic des BD, des jeux vidéo, des dessins-animés... mais pas le vrai Sonic qu’au final si peu connaissaient vraiment. Pas ce Sonic, dans son salon de luxe, de nouveau en train de jouer avec son yoyo. Gauthier acheva en affirmant que personne ne pouvait battre Sonic. Ce fut là que Tails éteignit. L’écran devint noir et le renard commença à s’éloigner, très satisfait. Au fond de lui, il y avait toujours ce fond de jalousie. Tout le monde parlait de Sonic. Tails n’était que l’éternel second. Il vivait dans son ombre. Tant pis, il en avait déjà tellement profité et ce n’était pas près de s’arrêter.

« Ils ont tout passé aux flash infos ? » interrogea le hérisson.
« Non, pas tout. Ils se sont arrêtés au moment où la souris se fait tatouer. Le reste, je l’ai choppé directement sur la base de données des journalistes. La diffusion a eu lieu à midi. Et ça va tourner en boucle facilement jusqu’à demain, jusqu’à ce qu’Eggman fasse péter autre chose. »
« Et son pote, je veux dire, le pote de la souris, c’est qui ? »
« Un nase. Quand il a vu ces images, il était dans tous ses états, comme si c’était la fin de Mobius. Je le sais, je l’ai appelé juste après, histoire de jouer mon rôle de gentil quoi. Bon, allez, je vais préparer mon matos et on s’envole chez M. Le Dragon Noir. »

Deux heures plus tard, dans un vacarme assourdissant, le Tornado, vaisseau de nos deux héros, quittait la piste aménagée dans le parc ultra vaste de la propriété privée. Là encore, la réalité était bien différente de la fiction. Non, le Tornado n’était pas ce joli petit avion rouge. Ce que c’était, vous le serez dans un futur proche...

***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

La pièce baignait dans la pénombre. Les murs étaient constellés d’écrans, chacun affichant des choses différentes. Ici, des cartes tactiques, là, des données compulsées à une vitesse folle, là-bas, des images brouillées d’un drone d’espionnage, par-ici, les informations télévisées. Au centre de la pièce, un bureau, un fauteuil, un homme... un autre symbole de Mobius. Le tristement célèbre Docteur œuvrait à ses sinistres projets dans un parfait silence. Quand le visage d’Apsychos apparut, en petit sur la mosaïque, lorsqu’il parla, Eggman pressa un bouton. Le flash infos fut envoyé sur l’écran central, remplaçant momentanément le plan de montage d’un robot novateur. Lorsque le flash infos fut terminé, l’image reprit sa place insignifiante et le Docteur poursuivit sa tâche. Aucune réaction, aucun commentaire. Mais il savait.

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Légion

Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 31 samedi 13 juillet 2013, 21:53:27

Les tortures physiques et psychologiques faisaient toujours la différence, et Apsychos n'eut même pas à insister pour que Gauthier lui livre les secrets du héros de Mobius... enfin, plus que des secrets, il lui expliqua comment était ce fameux Sonic. C'était un hérisson, coupant comme une lame et rapide comme l'éclair... son pouvoir était une vitesse aérodynamique telle qu'il pouvait dépasser le mur du son, et il se servait de ses épines pour tailler dans le lard de ses ennemis. Il lui raconta tout ce qu'était Sonic, un être fantastique, toujours à protéger la veuve et l'orphelin, noble tel le chevalier de légende qui terrasserait le dragon qu'il était d'un seul coup d'épée... Apsychos ne cacha pas ses rires. Si ce héros était aussi vertueux que ce que ce gamin le prétendait, il voulait bien lui offrir son royaume... personne n'était jamais aussi vertueux que dans les histoires, les films ou les jeux, il y avait toujours des zones d'ombres que le grand publique ne connaissait pas. Ah, la naïveté de l'enfance... mais qu'il continue donc à croire que son "héros" bleu à baskets rouges viendrait le sauver. Lorsqu'il s’apercevrait qu'il se fichait des habitants d'une petite île paumée au milieu de nul-part, ou alors qu'il le verrait se faire dévorer par le seigneur dragon, il perdrait alors tout ses espoirs d'enfant et deviendrait enfin le parfait outil d'Apsychos.

Celui-ci congédia donc, comme promis, Gauthier... il fut emmené de force par un soldat dans une cabane en bois construite dans la forêt, près du terrain d'entraînement où les esclaves s'activèrent toute la nuit. Là, il fut parquet avec d'autres enfants et put dormir jusqu'à l'aube, sur un lit au matelas trop dure et avec une couverture fine comme du papier. Les chevaliers prirent quand-même la peine de désinfecter la plaie qu'il avait reçu lors du marquage... il n'était pas temps qu'il meurt parce qu'il aurait chopé une saloperie, pas avec tout ce que leur roi prévoyait pour lui. Et quand à Apsychos, il partit en direction de son manoir, l'esprit léger et se sentant satisfait... il avait réussi tout ce qu'il avait entrepris, aujourd'hui : il avait envahi ce pays, réduit son peuple en esclavage, et il avait réussi à soumettre cet innocent petit magicien. Bon, c'est vrai, il n'avait pas réussi à dévorer le renardeau... mais on ne peut pas gagner à tout les coups, et vu ce qu'il allait devoir ressentir en l'avalant, il ne le regrettait pas.

Des chevaliers gardaient l'entrée de sa demeure... a l'arrivé de leur roi, ils se mirent au garde-à-vous et ouvrirent les portes. Apsychos était plus grand que le manoir... mais il se servit alors de ses pouvoirs pour réduire sa taille. Il devint alors aussi haut sur patte qu'un grand cheval, bien que beaucoup plus long, mais il était toujours largement plus grand, plus puissant, et craint par ses hommes... tous savaient que le fait d'être plus petit ne changeait rien à sa force. Apsychos entra dans le manoir et se dirigea immédiatement vers la plus grande des chambres, celle qu'il avait choisi pour parquer ses femelles. Ankary était là, devant-elle, un fouet non-venimeux à la main... elle avait marquée certaines des femmes les plus récalcitrante. Apsychos entra dans la chambre, et toutes les esclaves reculèrent vers le mur en tremblant de terreur.


-Allons, mes petites, n'ayez pas peur, dit le dragon-serpent avec un sourire répugnant sur le museau, mais d'une voie extrêmement mielleuse. Je suis doux avec les femelles qui m'obéissent, et vous pourrez même prendre du plaisir... n'est-ce pas, Ankary ?
-En effet, mon seigneur, répondit la démone en enlaçant l'une des pattes de son maîtres, se couchant contre lui, et lui léchant une griffe. Vous êtes quelqu'un de bon. Elles devraient être heureuses que vous les ayez choisis.
-Je comprend votre peur, mes chéries... alors nous allons commencer doucement. Mettez-vous à quatre-pattes, mes petits minous, et venez frotter votre joli museau sur mes écailles. Montrez-vous affectueuses envers-moi, et je serais affectueux envers vous...

... Le lendemain-matin, camp d'entraînement des jeunes recrus d'Amaranth ...

Les enfants se faisaient alignés devant une ligne de départ creusé dans la terre. Chacun passait devant un seigneur-de-guerre qui prenait bien le temps de lui crier dessus, lui donnait une arme et un bouclier, puis le dirigeait vers là où il devrait partir. Ce fut bientôt le tour de Gauthier de passer devant le chevalier. Celui-ci l'observa d'un oeil critique, puis commença par dire :

-Ah, c'est toi... le seigneur Apsychos a donné des ordres précis pour toi. Pour commencer, je vais t'enlever ces menottes...

Il sortit de sa poche une clé doré que le dragon-serpent lui avait remis la veille, après avoir passé des heures à apprendre à ses femelles à sortir tout leur talent pour le détendre. La clé s'ajusta parfaitement dans la serrure des menottes, et lorsqu'il la tourna, clé et entraves se transformèrent en poussière et s'envolèrent dans la vent. Et au moment où Gauthier fut libre, une espèce de pulsion magique se fit sentir dans l'air, et une lueur brillante entourant toute l'île, tel un dôme de verre, apparu. Elle resta un instant là, à pulser comme à-travers un cœur géant, puis disparu. Amaranth était désormais entouré par une sorte de "mur invisible".

-Tu croyais vraiment notre roi assez stupide pour te rendre tes pouvoirs sans prendre de précautions ? Demanda l'homme en ricanant. C'est un mur anti-téléportation directement connecter à ton âme... si tu cherche à t'enfuir en utilisant ta magie, tu ira t'écraser contre ce mur... mais je t'en pris, essaie toujours, je trouverais ça très marrant.

Il attrapa alors une lance et un bouclier... il observa un instant l'arme, la soupesa... puis la reposa, ne remettant entre les mains de Gauthier que le bouclier.

-Tu as déjà ta magie, tu n'as pas besoin d'arme. Bien, maintenant, oublie ton nom, tu n'en auras plus besoin, ici. Désormais, tu es le numéro 6758-3748-0478. Il lui donna un coup sur le front : rentre le bien dans ta petite tête ! Bien, et maintenant, va te placer sur la ligue de départ avec les autres... et un conseil : ne meurt pas, le seigneur-dragon-noir serait très déçu. Il ne s'est que très rarement montré aussi intéressé par quelqu'un... la dernière en date, c'était Ankary, alors soit honoré.

Lorsque ces dizaines et dizaines d'enfants furent installés sur la ligne de départ, un chef-de-guerre particulièrement corpulent se plaça devant eux et hurla d'une voie puissante :

-Bien. Vous allez maintenant participer aux épreuves qui permettrons de savoir qui es digne de servir dans l'armée du seigneur Apsychos, et qui ne l'est pas ! Votre première épreuve est une course d'obstacle... vous devrez escalader des murs à la force de vos bras, sauter par-dessus des ravins remplis de piques, en franchir d'autres sur des troncs, faire un parcours dans les arbres où toucher le sol vous éliminera d'office, et bien d'autres surprises que je vous laisserais découvrir par vous-même ! Prenez-garde aux pièges et aux mines ! La moitié de ceux qui arriverons à la ligne d'arrivé pourront passer à la seconde et dernière épreuve... les autres, les derniers, seront abattus. Et n'oubliez-pas... il claqua des doigts, et des archers déciminés partout sur le terrain encochèrent leurs flèches... si vous trainez trop, que vous vous arrêtez ou que vous hésitez trop à passer une épreuve, vous serez abattus. Maintenant oublié votre innocences et vos parents, plus personne ne viendra éponger vos larmes, ici, et courrez pour votre survie !

Mascotte

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Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 32 dimanche 14 juillet 2013, 00:09:15

***** Amaranth *****

Gauthier ne put fermer l’œil de la nuit. Son épaule lui faisait horriblement mal, le lit était inconfortable et avec ses habits légers, déchirés de surcroit, il avait froid sous le drap plus que fin. Mais plus que tout, il était tourmenté. Il revoyait la tête du petit castor. Dans une sorte de délire somnolant, il la vit se métamorphoser en celle de Jonas. Horrifié, il cria dans la nuit... puis reprit son angoissante attente de l’aube.

***** Orphelinat Blue Dream, Territoire des Nations Unies *****

Jonas, dans son lit, grognait, tournait et se retournait. Pour lui non plus, le sommeil ne venait pas. Il était partagé entre l’inquiétude et l’excitation. Tour à tour, chacun de ses sentiments prenaient le dessus, puis laissaient place à l’autre. Quand il avait vu le pauvre Gauthier à la télé, il avait cru défaillir. Le souriceau était presque méconnaissable. Ha, quelle mauvaise idée ! Pourquoi avait-il fallu qu’ils se rendent sur cette île maudite ? Le renardeau l’avait dit qu’il ne le sentait pas ce coup là. A présent, il aurait préféré avoir tort. Quand il avait parlé à Tails, ce fut tout le contraire, un rêve, un vrai rêve ! Déjà il avait oublié la voix d’épave pour ne garder que le meilleur de l’échange. Tails l’avait même rappelé, super gentil. Le compagnon de Sonic... merde, ce n’était pas rien ! Il ne montrait pas son admiration pour le hérisson bleu, par fierté, mais il l’admirait, comme tout le monde, lui et son ami à deux queues. Si les deux héros passaient à l’action, le dragon allait payer pour sa méchanceté. Jonas croisait les doigts. Dans la chambre à côté, l’un de ses camarades cherchait son téléphone portable qu’il ne retrouvait plus. Forcément, le goupil l’avait volé et il n’était pas prêt de le rendre, surtout pas maintenant que Tails pouvait rappeler dessus.

***** Amaranth *****

Le matin venu, Gauthier faisait une triste mine. Loin d’être remis de ses émotions de la veille, il renouait avec le découragement. Il suivit sans broncher le mouvement, se laissa détacher. Visiblement, il n’allait pas pouvoir fuir en se téléporthant. Il réalisa alors que l’idée ne lui était pas venue à l’esprit. Peut-être parce qu’il avait trop peur qu’Apsychos se venge sur les autres enfants. Ce fut donc juste un regard vaguement intrigué qu’il posa sur la barrière. Quand elle eut disparut, il prit le bouclier et avança sur la ligne de départ. On lui avait dit qu’il portait désormais un numéro... Zut, il l’avait déjà oublié. Tant pis. Quand est-ce que ce cauchemar allait prendre fin ? Il écouta les instructions du soldat et se dit qu’il ressemblait vaguement au prof de sport de l’école, en plus sévère bien sûr, mais dans le même style. Le souriceau avait toujours détesté le sport. Alors un entrainement militaire, n’en parlons même pas. Petit, maigrichon, il faisait pâle figure par rapport aux autres enfants.

Quand fut donné le signal du début de l’épreuve, Gauthier resta sur place. Très vite, il se retrouva seul sur la ligne, les autres candidats s’étant jetés dans la périlleuse course avec pour seul espoir leur survie. Les archers, après quelques secondes, se mirent à le viser. Il y eut alors un flash de lumière et le gamin avait disparu. Au même moment, il réapparaissait sur la ligne d’arrivée, dans le même flash de lumière, dans la même position dépitée. Forcément, il était le premier. Il allait même devoir attendre longtemps là avant qu’on ne le rejoigne. Il soupira et jeta au sol son bouclier. De ça non plus, il n’en avait pas besoin. Puis, il s’assit, la tête dans les mains et ne bougea plus. Si la prochaine épreuve était aussi facile, ce serait vite réglé.
Krish, alias Mascotte, démon de la souffrance et des fausses apparences
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La meute de Kraks

Légion

Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 33 dimanche 14 juillet 2013, 10:43:45

Apsychos assistait aux épreuves depuis le haut de la colline où, la veille, il avait forcé Gauthier à se soumettre à lui. Cependant, peu désirant de déranger d'avantage ses jeunes recrus par son immense présence en-train de les surveiller, il avait adopté sa taille réduite, et il fallait vraiment regarder dans cette direction pour apercevoir son long corps de serpent... et ceux qui courraient désormais sur le circuit d'entraînement avaient autre-chose à faire que de se retourner et regarder en l'air. Ils étaient tous trop occupés à survivre. Les premiers moururent en sautant sur des mines sur le champ qui s'étendait juste derrière la ligne de départ... ils indiquèrent cependant le danger aux autres qui purent alors zigzaguer et les éviter. L'épreuve suivante consistait à passer au-dessus d'un ravin remplit de piques en se tenant à une corde... là encore, certains réussirent, d'autres non. Les épreuves étaient multiples, bien qu'elles se ressemblaient toutes plus ou moins. Des ravins truffés d'épines furent vite remplis de cadavres empalés, et si ceux qui chutaient survivaient, ils étaient vite achevés... c'était peut-être mieux ainsi, de tout-façon. Il y avait également des murs d'escalade qu'il leur fallait franchir en se tenant à des cordes ou à la force des bras. Certains étaient munis de rondins mécanisés qui frappaient les participants. Ceux qui retombaient ou mettaient plus d'une minute à essayer de s'accrocher étaient abattus. Et il y avait le parcours dans les arbres, où il leur fallait sauter de branches en branches ou marcher sur des cordes-raides sans avoir de harnais pour se retenir, tout en évitant les filets et les rondins qui se balançaient. Mais ce qui ne leur avait pas était dit, c'était que les arbres étaient remplis d'énormes serpents aux corps couvert d'épines et avec un bec à la place de la gueule... l'une des fameuses expériences magique d'Apsychos. Les épreuves ressemblaient à une version réaliste sanglante d'un jeu télévisé.

Malgré la difficulté, certains enfant réussirent à passer les épreuves... mais seules la vingtaine de premier à passer la ligne d'arrivée, courant autour d'un Gauthier qui n'avait pas bougé depuis sa téléportation, furent sélectionnés. Les autres furent abattus sans pitié par les archers, et le terrain fut vite recouvert par une centaine de cadavres d'enfants qui seraient rassemblés le soir par ceux qui rejoindraient l'armée du seigneur-dragon, puis brûlés sans plus de forme de cérémonie... sauf quelques-uns qui finiraient dans l'estomac d'Apsychos. Le dragon-serpent assista à toute la scène, et observa longuement le petit souriceau qui avait gagné sans avoir à affronter les dangers. L'un des archers avait semblé penser que le gamin n'avait pas passé correctement les épreuves et l'avait visé... Apsychos avait pourtant donné des ordres, mais visiblement, il ne l'avait pas écouté... l'archer eut alors la nuque brisée par la magie d'un simple mouvement de sa griffe. Puis les seigneurs de guerres rassemblèrent les survivant pour la seconde et déjà dernière épreuve. Et oui, peu de nouveaux soldats viendraient grossir ses rangs, mais il ne choisirait que les meilleurs.

Près du roi de l'île d'Amaranth se tenait un homme habillé d'une robe de moine noire, avec au-niveau de la poitrine un entrelacs de fils rouges représentant le même œil de dragon que celui qui ornait désormais l'épaule de Gauthier. Il tenait à la main un sceptre en bois au-bout duquel était accroché un cristal, et la capuche qui recouvrait son visage ne cachait pas son long nez pointu qui dépassait. C'était un autre genre des serviteurs d'Apsychos que celui-ci avait emmené de son royaume, les membres de son Culte, et celui-ci en était le prêtre supérieur. Car dans son ancien royaumes, certaines personnes décidèrent de considérer Apsychos comme Dieu en personne, et montèrent autour de lui toute une religion, faites de prièrent pour que leur seigneur leur donne la puissance, et de sacrifices. Régulièrement, ils tuaient un homme en son honneur... puis ils le vidaient, le cuisinaient, et en faisaient offrande à leur roi. Les membres du Culte n'étaient pas des guerriers... mais ils étaient tous un peu magiciens, et ils étaient ses plus fidèles serviteurs, qui prenaient chacun de ses ordres pour une parole divine... alors il les avait amené avec lui, ils se montraient souvent utiles. Pour eux, mourir pour Apsychos était l'honneur ultime...


-Cet enfant à du talent, commenta Apsychos.
-Il n'est rien comparé à vous, mon seigneur, répondit le prêtre en s'inclinant bien bas, ce qui ne manqua pas de flatter l’égo du dragon.
-Certes... bien, est-ce que les préparatifs sont prés ?
-Bien-sûr. Notre frère à revêtu son apparence enfantine et s'est joins au groupe. Il va, comme vous l'avait ordonné, titiller le gamin que vous aimez temps jusqu'à ce qu'il soit poussé à le tuer... et bien-sûr, il ne blessera pas mortellement votre petit protéger.
-Excellant...

Sur le terrain, les seigneurs-de-guerre avaient rassemblés les derniers survivants de l'épreuve, dont Gauthier, et avaient formés deux lignes face-à-face. Ils ne leur laissèrent même pas le temps de récupérer de la course qu'ils venaient de faire.

-Bien, rugit le corpulent guerrier, vous avez survécus à la première épreuve, la belle affaire ! Maintenant, les choses sérieuses commencent... vous allez vous mettre face-à-face, deux par deux, et vous battre dans un combat à mort. Il ne devra n'en rester qu'un... ce n'est qu'une fois la moitié d'entre-vous mort que les épreuves seront terminés et que ceux qui auront survécu auront l'honneur de rejoindre nos rangs. Et n'oubliez-pas : hésitez à mettre fin aux jours de votre adversaire, et vous subirez le même sort... les archers vous surveillent toujours.

Puis il s'écarta pour laisser les adversaires se mettre face-à-face... tendis que les combats commençait, un garçon maigrichons s'avança vers Gauthier... et lui asséna un coup de lance dans le ventre. La lame ne lui donna pas un coup mortel, mais se planta assez profondément pour lui faire bien mal et le faire saigner... il semblait vouloir jouer avec lui, lui faire très mal, avant de le tuer.

-Allez, minable ! S'exclama-t-il ! Défend-toi, avec tes stupides pouvoirs de lâche !

Mascotte

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Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 34 dimanche 14 juillet 2013, 13:00:50

***** Amaranth *****

Quoi ? C’était ça la seconde épreuve ? Se battre ? Gauthier aurait dû sans douter. Désabusé par toutes les horreurs qu’il voyait, il s’était jusqu’à présent contenté de faire ce qu’on lui disait, le strict minimum. Tant de morts déjà... Le nombre de candidats avaient fondu comme neige au soleil. Le souriceau n’y pouvait rien.

Mais là, il s’agissait de tuer. Il devait user de sa magie contre un innocent... Debout, face à ce gamin maigrichon, un peu comme lui en fait, il sut qu’il en était incapable. Non, il ne deviendrait pas comme ces monstres, il ne serait pas un meurtrier. Il ne fit rien pour éviter la lance. Déjà luisait en son regard la résignation. Au final, n’était-ce pas là la solution idéale, se laisser faire ? Le dragon allait être déçu, tant mieux ! Jonas aussi allait être déçu... ... tant pis... Gauthier payait son erreur...

Il s’effondra en arrière, dans une grimasse de douleur. Il crispa les mains sur cette blessure, tout en restant assis. Son tee-shirt avait tant été malmené depuis la veille que c’était à peine s’il tenait encore en place. Autour de lui, on se battait... combat insensé. Allez, encore un peu de courage. Bientôt, ce serait terminé. Le soldat l’avait dit, il ne fallait pas hésiter à prendre la vie. Gauthier supposait donc que son adversaire allait s’empresser de le faire, sans quoi un archer allait l’abattre. Il ferma les yeux. Qu’on l’achève !

***** Tornado *****

Tails avait de larges moyens financiers. En fait, même s’il le cachait bien, il était plus riche que Sonic. Néanmoins, il n’avait pas perdu le sens des priorités, il était trop futé pour ça. Aussi, son vaisseau n’était en rien devenu une sorte d’avion de luxe privé pour nanti empoté. Et comme précisé plus tôt, ce n’était pas non plus ce joli appareil rouge dépeint dans les produits commerciaux. Non, c’était une machine de guerre avec toute l’efficacité mais aussi l’inconfort que cela impliquait. Le Tornado avait été pensé pour détruire au mieux ce qu’il y avait dehors et protéger au mieux ce qu’il y avait dedans. Rien d’autre n’avait d’importance.

La cabine vibrait. On entendait le rugissement des quatre réacteurs surpuissants. Le bruit était tel que les deux hybrides s’étaient couverts les oreilles de leurs écouteurs. Ils avaient beau être assis côte à côte, ils ne pouvaient communiquer que par l’entremise du système dédié. Forcément, le renard était aux commandes. Pour l’instant, ça se résumait à se laisser porter par le pilotage automatique, réglé sur Amaranth. Il surveillait aussi d’un regard attentif ce que rapportaient le radar et les divers autres senseurs. A chaque fois que le duo était de sortie, le jeu n’était plus de mise. Eggman leur vouait une haine insondable. A chaque instant, le vol paisible pouvait se transformer en bataille sans merci. Néanmoins, pour l’heure, c’était le calme plat.

Sonic, quand à lui, s’ennuyait ferme. Il mâchonnait des bonbons acidulés et laissait errer ses yeux sur le ciel d’altitude. Pour lui, les voyages étaient toujours trop longs et il lui tardait d’être débarqué. Non, vraiment, il n’aimait pas cette carlingue grise. Il avait du mal à concevoir que Tails cherche systématiquement à demeurer dans ce monstre d’acier. Le renard avait tendance à stresser dès qu’il ne pouvait pas compter sur une triple couche de blindage. Le hérisson, lui, étouffait.

« Bon, on arrive quand ? »
« Ha non ! ça va pas recommencer ! Tu me fais chier avec cette question ! Je te l’ai dis, l’île, c’est pas la porte à côté. »
« Ben alors, pourquoi tu mets pas le turbo bon dieu ? »
« Parce que ça sert à rien. Je veux arriver sur place avec max d’énergie. On n’est jamais assez prudent. »
« Arrête de flipper ! Ce dragon et sa bande de nazes ont l’air débarqué du moyen-âge. Limite, ils vont nous attaquer à l’épée. Une épée, ça te fait pas peur ? Tu te rends compte, ils risquent de rayer la peinture ! »

Tails ne put réprimer un sourire. Sonic avait le mot pour ire. C’était au moins ça. Mais il ne baisserait pas sa garde. S’ils avaient tout les deux survécu à Eggman jusqu’à présent, c’était en grande partie à cause de sa prévoyance.

« On a fait la moitié de la route. Si tu t’emmerde, doit resté des CD de musique dans la boîte à gants. »


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La meute de Kraks

Légion

Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 35 dimanche 14 juillet 2013, 15:05:55

Le frère du culte voué à Apsychos était un loup, et il avait donc pris l'apparence d'un louveteau pour accomplir sa mission, se servant de sa magie pour rajeunir et donc pour contraindre ce souriceau à le tuer en tant qu'enfant, et ainsi avancer d'un pas de plus vers la perversion du dragon noir... il était plus qu'honoré de pouvoir mourir pour la gloire de son seigneur. Il était juste un peu plus grand que Gauthier, le corps mince couvert d'une fourrure brune un peu mitée, visiblement pas très fort mais très rapide et agile. Il avait les yeux vairons, l'un était bleu et l'autre était marron, et l'une de ses oreilles était déchirée. Lors des épreuves ? Ou la veille, pendant qu'il se faisait capturer ? C'était possible, tout du moins c'était ce qu'il essayait de faire croire... mais cela datait en réalité d'il y a trois ans, lorsqu'il était rentré dans le Culte, il avait fait offrande de son sang en coupant son oreille. Pour le reste, il était habillé d'un pantalon en laine blanche et un tee-shirt marron déchiré, les pieds nus, et continuant à brandir sa lance en métal, gardant son bouclier en bois derrière le dos. Les ordres du Grand Prêtre étaient clairs : il devait mourir, donc il ne comptait pas s'en servir.

Gauthier attendait un coup de lance mortel de sa part... mais au lieu de ça, l'homme changé en louveteau lui donna un bon coup-de-pied dans le nez, l'envoyant valdinguer dans la boue, et posa ce même pied sur sa tête en l'y enfonçant, comme si il cherchait à le noyer. Un rire glacial et une voie étrangement adulte pour un enfant de son âge vinrent chatouiller les oreilles du souriceau :


-Quoi, c'est tout ? Et c'est toi le meilleur espoir du grand dragon ? Pouah, laisse-moi rire ! Je me demande même comment tu as pu passer les épreuves. Lorsque je t'aurais tuer, je pourrais aller fièrement rejoindre l'armée d'Apsychos et devenir l'un de ses chevaliers... je crois que je garderais ton crane comme pot-de-chambre !

Le loup se faisait passer pour un malade sanguinaire qui ne désirait que rejoindre l'armée du grand dragon noir, afin de tuer et d'assouvir ses fantasmes morbides... c'était ce qu'il était, en réalité, sauf qu'il faisait à la base déjà parti des sujets d'Apsychos. En tout-cas, il espérait qu'ainsi, le souriceau aurait moins de scrupules à prendre sa vie... et lorsqu'on tué une fois, on ne pouvait ensuite plus s'arrêter, surtout dans ce royaume où c'était encouragé. Il relâcha la tête de son adversaire tout en l'arrosant d'un bon chapeler d'injures toutes plus vulgaire les unes que les autres, allant jusqu'à insulter les parents et l'espèce du souriceau. Et en même-temps, il fit pleuvoir sur lui ses coups de lance, le frappant parfois avec la pointe, et d'autre fois avec la hampe. Le corps du petit fut vite couvert de bleus et de petites coupures douloureux, mais pas mortel. Les archers observaient la scène, mais personne ne tua personne... tous connaissaient les ordres, et ils pouvaient facilement ne pas faire passer cela pour un complot en faisant mine d'aimer voir le gamin se faire torturer et humilier par un enfant qui promettait un grand avenir, chez-eux.

Sur sa colline, Apsychos s'impatientait, tapotant le sol d'une griffe... il espérait que le gamin allait se décider à bouger, que son serviteurs jouerait assez bien son rôle pour le pousser à le tuer... mais si cela ne marchait pas, il avait toujours un plan B dans son esprit... après-tout, peu importait comment le loup mourrait, l'important était que le souriceau croit que c'était lui qui l'avait tué...


-Euh... mon seigneur...

Apsychos poussa un profond grognement et se tourna vers le prêtre... celui-ci se recroquevilla légèrement. Le dragon avait horreur qu'on interrompe pendant qu'il était en-train de réfléchir... il avait intéré à avoir une bonne excuse.

-Je... pardon de vous déranger, mon seigneur, mais un avion survole votre espace aérien.

Apsychos leva les yeux vers le ciel en montrant les dents... en effet, un avion gris, dont-il n'arrivait pas à voir les détail depuis là où il était, passait au-dessus d'eux. Cette vision rendit le dragon fort mécontent.

-Que fait-on, mon seigneur ?
-J'ai été clair : tout ceux qui entrerons dans mon royaume sans mon autorisation seront considérés comme des intrus et éliminés. Ce ciel fait parti de mon royaume. Abattez cet avion !

Le Grand Prêtre fit un signe affirmatif de la tête, puis donna l'ordre par télépathie... alors les archers décimés sur les tours de guais grossièrement contrite durant la nuit un peu partout sur l'île encochèrent leurs flèches, visèrent et tirèrent... et oui, ils attaquaient un avion avec des flèches. Mais si Apsychos préférait le style moyenâgeux aux machines... peut-être était-il tout-simple plus doué avec la magie qu'avec la technologie... il n'en était pas pour autant stupide et sans défense : les flèches étaient ensorcelés. Elle montèrent droite et ne ralentirent pas, malgré la distance, et à mi-chemin, elle se mirent à crépiter, s'enflammant d'un feu d'une lueur verte. Une visée magique poussa ces flèches à foncer droit sur les zones sensibles, comme sur les ailes ou les réacteurs. Et, au contact d'une surface solide, elles explosèrent avec la force de missiles...

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Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 36 dimanche 14 juillet 2013, 17:22:35

***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

Un signal sonore, bip strident, troubla la quiétude de la vaste salle. Eggman leva la tête. Une voix féminine, impersonnelle, s’exprima.

« Docteur. Signature énergétique Tornado localisée. »
« Où ? »

Sur l’écran central, la mappemonde Mobienne s’afficha. Elle pivota, s’immobilisa. Deux lignes rouges, l’une verticale, l’autre horizontale, se mirent en mouvement, se croisant au-dessus d’une petite île. L’image zooma en avant. Une foule d’autres données apparurent sur les bords. Le sinistre scientifique parla pour lui-même, tout bas, presque dans un murmure.

« Amaranth... forcément. Toujours aussi empressé... Bien, très bien, ce sera instructif. »

Il reprit, plus fort, impérieux :

« Repositionnement d’Inquisitor sur Amaranth. Je veux tout voir. »
« Bien Docteur. »

***** Espace *****

Le GUN avait fait de son mieux pour détruire les satellites espions d’Eggman. Hélas, c’était sans compter sur le génie du savant fou. Il n’y avait pas sur tout Mobius quelqu’un de plus informé que lui. Et comme chacun sait, à la guerre, l’information vaut de l’or. Docile aux instructions tout justes transmises, l’appareil spatial enclencha ses propulseurs afin de rectifier son orbite. Il était en train d’observer une base militaire soit disant secrète de l’armée. A présent, il serait braqué sur le conflit annoncé entre Sonic, Tails et ce nouveau venu d’Apsychos. Totalement invisible, indétectable, Inquisitor était un effrayant moyen de voir sans être vu.

***** Amaranth *****

Gauthier serrait les dents. C’était long... si long de mourir... Long et douloureux aussi... Il ne comptait plus ses blessures. Il sentait son sang empoisser sa fourrure. Que faisait l’autre ? Pourquoi tant de coups pour si peu de résultat ? C’était fait exprès ? Le souriceau ne pouvait penser correctement ? Instinctivement, il cherchait à se protéger le visage de ses bras. Il crachait encore de la boue. Son tee-shirt avait fini par rendre l’âme, le laissant torse-nu. Le pire... c’était encore ce qu’il entendait. Que de paroles méchantes venant de quelqu’un de son âge... Que de colère en comprenant... Etait-ce vraiment un innocent face à lui ? Il ne savait plus, il était perdu...

Un dernier coup de lance, en plein postérieur, le fit réagir. Il se redressa tant bien que mal, fixa ce loup qu’il semblait redécouvrir. Il se surprit à le détester, à voir en lui l’image du dragon. Dans le regard de Gauthier passa l’éclair de la colère bouillant en lui.

« Ha... ouais, tu veux vraiment rejoindre cette armée... » fit-il, dégouté.

Il tendit la main. Il allait riposter. Quelque chose l’en empêcha, un bruit venant du ciel. Il leva les yeux vers cette explosion couleur d’émeraude.

***** Tornado *****

Sonic dansait presque sur son siège, emballé par la musique hurlant dans ses écouteurs. Mais, tout d’un coup, hop, plus de musique. Tails venait d’éteindre.

« Hé ! Mais qu’est-ce que tu fabriques ?! »
« On arrive. »
« Ha, quoi, heu... ho, parfait ! »

Tails passa en pilotage manuel et amorça la décente. Le Tornado perfora la couche nuageuse dans son éternel vacarme. Bientôt, l’île apparut, un beau morceau de terre tout de même.

« Il se fait pas chier le dragon. Il s’est pas pointé n’importe où. Non, il lui fallait l’île paradisiaque » commenta Sonic, le nez écrasé contre la vitre.
« Mouais. Y’a mieux quand même. Bon, allez, objectif un : le dragon. Objectif deux : la souris. »
« Ouais, ouais, je sais. Commence par me... »

Le hérisson s’interrompit, un signal d’alarme s’étant enclenché. Visiblement, on leur tirait dessus... avec des flèches... de si loin ? Ho, mais c’était... des flèches magiques en plus ? Et autoguidées ? Un rien stressé, le renard vérifia que le bouclier était bien actif. C’était le cas. Explosions, éclats de lumières vertes et... rien de plus. C’était à peine si le bouclier avait enregistré le choc.

« Tu vois, c’est de la merde leurs flèches ! Elles ont juste de la gueules, parfait pour le cinéma », fanfaronna Sonic.
« A mon avis, c’est surtout l’énergie chaotique qui représente un contre efficace. Peut-être une propriété d’isolement. A confirmé quand j’analyserais les données techniques. »
« Tu te fais trop chier. Bon, débarque-moi et que la fête commence ! »

Sonic se détacha et gagna le sas. Le Tornado accentua sa perte d’altitude tout autant que sa vitesse. Bientôt, sur l’île, tous purent entendre ses réacteurs vomir leur polluante propulsion. Il laissait derrière lui un panache lourd et gris. A mesure qu’on pouvait mieux le distinguer, il devint évident pour Apsychos et son armée qu’ils étaient en face d’un engin de guerre. La suite fut l’indéniable confirmation.

« Si vous croyez que je vais me laisser tirer dessus sans riposter, vous vous gourez les amis. Allez, mangez ça », marmonna Tails en activant la commande de tir.

Deux missiles partirent dans un sifflement à crever les oreilles. Ils fondirent sur leurs cibles respectives à une vitesse folle. Les explosions ne furent pas énormes mais d’une intensité lumineuse rare. On sentit nettement une sorte de dépressurisation atmosphérique s’en échapper, un courant d’air qui à lui seul fut assez chaud pour brûler vif tout ce qui se trouvait à côté, soldats, faune et flore. Dans la zone des impacts eux-mêmes, là où se trouvait dans les deux cas une tour de garde, maintenant il n’y avait plus rien que du sable vitrifié, de la pierre fondue et des résidus désintégrés. Pour espérer arrêter le Dr Eggman, cela faisait longtemps que Tails et Sonic avaient dû s’armer lourdement, très lourdement. Le classique missile, pour eux, c’était un jouet dérisoire. Ils en étaient à la fission-chaotique. En clair, ils n’étaient pas là pour rigoler.

Le Tornado, dirigé de main de maître, fut bientôt plus qu’à une centaine de mètres du sol. Là, il rectifia sa trajectoire, remontant le nez. Sous lui, le sas s’ouvrit, Sonic apparut. Le vent déchainé par la vitesse toujours très importante lui gifla le visage. Il adorait ce moment. Poussant un cri exalté, il se jeta dans le vide.

En chute libre, il se mit en boule, trouva encore le moyen de tomber plus vite, provoqua le boom super-sonic, et dévala finalement tout un flanc de colline en un temps quasiment nul. Il laissa derrière lui une impressionnante trainée de poussière. Une fois en bas, il se mit à courir, avisa une nouvelle tour de garde, non loin du terrain d’entrainement, et l’instant d’après, il était perché dessus. L’archer qui occupait cette place, lui, avait été éjecté, tel un vulgaire détritus. Ce recevoir un Sonic dans la figure, c’était mortel, tout simplement.

Le héros de Mobius s’immobilisa instantanément, au mépris total des lois de la physique. A cette vitesse, il aurait dû avoir énormément d’inertie, mais non, pas lui. Il portait les gants blancs et les chaussures rouges qu’on lui connaissait bien. Mais, n’étant pas nudiste dans l’âme, il n’avait pas que ça. Il arborait donc également une veste sans manche blanche et un blue-jean rouge... donc un red-jean... Et avec ça, des lunettes de soleil ainsi que, plus discret, ses écouteurs et son micro pour rester en contact avec Tails. D’un geste expert, il fit tournoyer ses lunettes, les reposa sur son museau et prit la pause.

« Salut les nazes ! Alors, il est où le dragon à qui je dois mettre la fessée ? »

Le Tornado, lui, avait reprit en altitude et commençait à voler en rond, tel un rapace.
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Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 37 lundi 15 juillet 2013, 19:41:03

Avant même que le combat épique entre le dragon magique et le hérisson super-rapide ne débute, celui-ci commençait déjà à foutre un sacré bordel dans le royaume d'Apsychos. Sur le terrain d'entraînement, pour le moment, seul trois des enfants avaient finis par prendre sur eux et avaient tués leur adversaire, poussés par un instinct de survie qu'ils ne s'étaient pas connu jusqu'à ce jour. Chaque cadavre gisait près de son assassin assis, chacun étant choqué par ce qu'il venait de faire. Les combats stoppèrent dès que l'échange d'explosion fut fait, et ce fut la débandade lorsque Sonic se montra enfin... tous les enfants jetèrent alors leurs armes et leurs boucliers et se mirent à sauter, à danser, à acclamer leur héros venu leur sauver la vie. Certains entonnèrent la chanson du générique de son dessin-anime en son honneur, et d'autres se prenaient dans les bras et dansaient, sous les regard incrédules des chevaliers noirs qui ne savaient que faire. Les enfants semblaient se moquer que le Sonic qu'ils connaissaient à travers la fiction ne ressemble pas à celui qu'ils voyaient... ils se moquaient qu'il se balade dans un avion de guerre, ou qu'il ne soit pas habillé comme celui des jeux... l'important, c'était qu'il était là, et qu'il allait les sauver ! Seul l'homme déguisé en louveteau montra clairement son inquiétude... il ne doutait pas des pouvoirs de son seigneur, mais cela risquait de le mettre en retard et de le mettre en colère.

Apsychos, lui, regardait avec colère les zones où les missiles tirés par le Tornado avaient été détruites, et d'où s'échappait maintenant une épaisse fumée. Comment osait-il toucher à SON île, ce misérable !? Il entendit le hérisson le narguer, l'insulter... tout-cela ne resterait pas impuni, et ce serait Apsychos qui se chargerait de lui. Ainsi, il montrerait sa puissance au monde de Mobius, dont les nacions unis le laisseraient désormais en paix, et plus personnes n'oserait défier son autorité... ces enfants chantant joyeusement n'auraient plus d'espoir, plus de héros, et se soumettrait à son autorité sans plus une larme. Alors il donna l'ordre à ses chevaliers de rester où ils étaient, ce serait lui qui s'occuperait de cette créature... et il sauta de sa falaise, se laissant tomber en direction de Sonic... et, tendis qu'il tombait, il commença à grandir, également. Son pouvoir le rendit plus haut que la plus haute cime des arbres lorsqu'il atterrit devant le héros bleu, faisant trembler la terre sous ses pattes. Il le regarda avec mépris et lui répondit :


-Je suis là, misérable créature. Alors c'est toi, je "grand Sonic" ? Je n'arrive pas à comprendre comment un être comme toi peut déclencher autant d'admiration... tu es pitoyable, héros de pacotilles. Je vais te montrer ce qu'il en coûte de défier un dieu, et tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même : si tu m'avais laissé tranquille, je ne me serais jamais attaqué au reste de ce monde et nous ne nous serions jamais rencontrés.. Il leva le museau en direction du Tornado qui repassait au-dessus d'eux, et un sourire mauvais couvrit son visage : dit-moi, où est ce bébé renard difforme dont on m'a vanté les exploits ? Fait-il la sieste à la maison, ou est-ce lui qui pilote ton avion ?

Il ne laissa pas le temps à Sonic de répondre : il fit un énorme bond et traversa le ciel en direction de l'avion de guerre... et tendis qu'il s'envolait au lieu de réduire sa taille avec la distance, il se mit à grandir, grandir et grandir encore, jusqu'à atteindre une telle taille qu'il était presque aussi long que l'île d'Amaranth elle-même. Il arriva au-niveau de l'avion et s'enroula autour de celui-ci, le serrant si fort que le métal se mit à grincer. Quelque-chose le retenait, cependant... il y avait un champ de force, ce devait être pour ça que ses flèches magiques ne l'avaient pas détruit. Mais il ne s'inquiétait pas, se demandant seulement combien de temps ce bouclier pourrait résister à la pression de son corps puissant, tendis qu'il continuait à grandir, continuant à le contracté comme un anaconda étouffe sa proie. Son visage passa devant la vitre de l'avion et son énorme œil doré se posa sur le renardeau à deux queues... il comptait affaiblir le hérisson bleu en se débarrassant déjà de son aide-terrain. Après, il ne serait que plus facile à tuer. Apsychos pensait ne rien avoir à craindre de Sonic... il avait beau être rapide, il ne pouvait pas voler.

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Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 38 lundi 15 juillet 2013, 21:16:38

Gauthier, lui-aussi, fut transporté de joie en comprenant ce qui se passait. Alors oui, le vaisseau de son héros était du genre à lui filer la trouille, ressemblant bien trop à cette armée si glaciale, si insensible, ou même pire, aux sbires d’acier du funeste Docteur. Alors oui, cette arrivée en fanfare tenait tout autant du bombardement sauvage. Mais ce n’était là que des détails sans importance. Sonic était là, Sonic et Tails ! Dès lors, cela ne laissait plus aucun doute, Apsychos allait payer, les méchants allaient perdre et lui, ce n’était quand même pas négligeable, allait être sauvé avec tous les autres. Il se leva, vacillant, ignorant ce petit loup hargneux. Déjà, il l’avait oublié, enfin temporairement. Il se joignit aux autres, fit comme les autres, un enfant comme les autres en cet instant... Gauthier, inconsciemment, savait déjà qu’être un héros, c’était un poids, une charge... il  n’imaginait juste pas à quel point.

Fourbe, le dragon choisit de s’en prendre à l’éternel second. Abattre l’assistant pour ruiner le leadeur... une stratégie réfléchie. Il fit preuve, de surcroit, de faculté assez incroyable. Pouvoir ainsi grossir, si vite, dans de telles proportions, c’était digne des stratagèmes d’Eggman. Dès lors, il s’inscrivait comme un sérieux adversaire, Tails le nota dans un coin de sa tête.

Le renard fut surpris, il dût bien se l’avouer et se le reprocher. Lui qui avait vu tant de choses, affronté tant de situations, il aurait dû être plus prompte à réagir. Trop tard, le vaisseau était prit. La structure souffrait sous la pression en d’horribles grincements. Le champ de force tenait bon, pour l’instant. Quand l’œil jaune d’Apsychos passa sur le cockpit, il vit le pilote assez stressé, mais pas paniqué. Il le vit aussi presser un bouton et lui lancer un petit sourire sadique.

« Mange un ECP, ça va te faire du bien. »

Par ECP, il fallait comprendre Ecran Chaotique Propulsé, une variante de l’EMP. Le Tornado était prit, il fallait se dégager. Le champ de force devint visible, surface d’un rouge rapidement éblouissant. L’espace d’une seconde, le vaisseau ne fut plus qu’un rubis flamboyant. Puis, dans un craquement sec, dix fois plus violent que le tonnerre, ce fut la déflagration chaotique. Apsychos fut éjecté, aussi puissant qu’il puisse être. Il sentit l’onde de choque lui traverser le corps. Cela ne le blessa pas. La sensation était juste affreusement désagréable. Sa fierté aussi dû en prendre un coup. En vérité, il payait le prix de sa première erreur.

Pourtant, il savait qu’il fallait faire une différence entre les apparences et la réalité. Il n’avait juste pas prit la mesure de cette différence. L’éternel second, ce n’était que médiatique. Dans les faits, Tails était tout autant un héros que Sonic. Ils formaient un duo, l’un n’était rien sans l’autre, ils se complétaient. Le dragon s’en était pas du tout pris à un simple aide de camp, encore moins au maillon faible. Non, il venait de se jeter droit sur une machine de guerre et à un pilote aussi expérimenté qu’implacable. Quelle ironie. Il était en train d’entrainer des enfants pour son armée. Tails, par son âge, aurait pu faire partie du groupe. Mais lui, c’était une certitude, il n’avait plus besoin d’entrainement. Trop intelligent, trop marqué par la réalité, il n’avait d’enfant plus que l’apparence.

Apsychos écarté, le Tornado enclencha le turbo, se mettant hors de portée de ses griffes. Désormais très rapide, approcher de nouveau l’appareil n’allait pas être chose aisée, surtout que Tails était un as du manche à balai. Les mains crispées sur les commandes, le renard se força à respirer. Toujours trop fébrile, il attrapa des cachets et les avala. Il ne comptait plus le nombre de fois qu’il avait manqué de mourir. Quoi de plus normal qu’il soit malade des nerfs ? Le voilà en train de siffloter, façon anxieuse. Dans ses écouteurs, la voix de Sonic se manifesta :

« Hé ! Tu es en train de me voler la vedette ! Ne le tue pas ! »
« Je crois qu’il est loin d’être mort si tu veux mon avis. Faut être prudent. »
« Mais qu’est-ce que je fais, moi, planté en bas comme un con ? »
« Non mais je rêve ! Objectif un : le dragon. Objectif deux : la souris. Tu écoutes quand je parle ? »
« Ok, ok, je le trouve. »

Tails baissa les yeux sur l’écran de tir. Le côté positif, c’était qu’avec un truc aussi gros, il n’y avait pas vraiment besoin de viser. Il lui envoya deux nouveaux missiles.
« Modifié: lundi 15 juillet 2013, 22:09:45 par Mascotte »
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Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 39 mardi 16 juillet 2013, 19:48:45

Apsychos ne s'était pas attendu à ce que ce vieux tas de ferrailles possède de telles armes à son bord, et se retrouva propulser vers le sol sans rien pouvoir faire. Il tourna un instant dans l'air, mais il était maintenant si énorme que le chute ne dura pas très longtemps... et, lorsqu'il s'écrasa, toute l'île en ressentit le choc. Le sol trembla et les enfants cessèrent quelques secondes de chanter... mais, voyant que Tails avait réussi à se débarrasser de ce gros serpent noir et moche qui essayait de l'écraser, ils recommencèrent avec plus d'entrain, modifiant légèrement les paroles pour parler des deux ennemis : "Coupant comme une lame, rapide comme l'éclair ! Même si tu veux le suivre, tu resteras loin derrière ! Il est Sonic l'électronic ! Il est Sonic supersonic ! Cours par-ci, cour par-là, tu ne l'auras pas !".

Apsychos se redressa rapidement, les écailles hérissés par la colère et la douleur... il observa l'avion tourner à grande vitesse dans la zone aérienne d'Amaranth. Il tira deux nouveau missiles... mais Apsychos avait la vue perçante, et c'était une faculté naturelle, non une capacité magique. Il se dressa et dansa sur place... les missiles passèrent chacun d'un côté de son corps et partirent s'écraser plus loin derrière-lui, sans lui faire le moindre mal. Le seigneur dragon noir avait peut-être sous-estimer ses adversaires... lorsqu'il avait pris le pouvoir dans son ancien royaume, il n'avait pas rencontré une telle résistance... le monde où il était né était depuis longtemps un monde en paix, où les démons avaient été chassés dans les souterrains où ils ne pouvaient plus faire de mal à personne, et la criminalité avait disparue avec eux...

En réalité, Apsychos était né dans un monde où les hommes et les dragons de son genre avaient toujours vécus en harmonie... les écailleux régnaient sur les humains, mais de façon harmonieuse où chaque espèce trouvait son compte. Les dragons étaient de nature des êtres magiques, ils pouvaient agir sur le temps et sur la nature. Ils offraient cette magie aux hommes pour que leurs terres soient fertiles, pour soigner les maladies des enfants et des bêtes. Le monde d'où il venait n'avait pas de soleil, mais temps que les dragons bénéfiques vivaient, une chaude lumière avait toujours éclairée ce monde depuis le ciel, offrant la chaleur nécessaire pour que puisse naître la vie des plantes et des animaux. Si l'eau venait à manquer, ils faisaient pleuvoir, et si la viande se faisait rare, ils rendaient les femelles fertiles pour qu'elles puissent mettre au monde deux fois plus de petits. Et, en échange, les hommes faisaient poussés, élevaient et offraient de la nourriture aux dragons, et ils protégeaient les nids. L'entente des deux espèces était parfaite et nécessaire à la survie de ce monde... jusqu'à ce que débute la fin.

La première étape de cette fin fut la mort des dragons... un étrange mal, une maladie inconnue et qui agissait trop vite pour que les médecins n'aient le temps de l'étudier et de trouver un remède, frappa les dragons. Elle était foudroyante, et celui qui la contractait mourrait en trois heures, après une période de coma. Ce mal était tellement contagieux qu'il suffisait d'un simple contact entre la peau et de la salive pour qu'un dragon la contracte... les uns après les autres, les écailleux moururent... sauf deux vieux dragons, qui s'étaient éloignés des autres pour vivre cachés dans une caverne, en solitaire... la femelle était enceinte, et ils craignaient que la maladie ne tue leurs petits. Lorsqu'ils ressortirent, ils étaient les derniers représentants de leur espèce... et le peuple humain se réjouit de les avoir avec eux, car cela signifiait que la race des dragons n'était pas encore totalement éteinte, et que leur bonne entente allait continué à vivre. De plus, la femelle portait la vie, et il se pouvait que de la naquissent des mâles et des femelles qui offriraient une chance à l'espèce de survivre... mais ce qu'ils ignoraient, c'était qu'en son ventre se trouvait un œuf blanc, et un œuf noir.

Apsychos réfléchit un instant... il ne pouvait plus se lancer la tête la première dans cette bataille, ses ennemis avaient plus de moyens qu'il l'avait cru... il ne doutait pas de pouvoir les vaincre, mais il devait d'abord faire les choses avec ruses, et il lui fallait un plan. Son esprit se connecta alors à ses guerriers... il décida qu'il lui fallait mettre Gauthier hors d'état de nuire. Ce gamin ne semblait pas en avoir encore eut l'idée, mais si il décidait de se servir de ses pouvoirs pour aider son héros, alors les difficultés seraient plus grandes pour Apsychos. Il contacta alors d'abord le prêtre changé en enfant qu'il avait envoyé pour combattre et mourir face au souriceau...


"Loup !"
"Est... est-ce vous, mon seigneur ?" demanda le membre de son Culte, grandement surpris. "C'est un si grand honneur de vous avoir dans ma tête"
"Tais-toi, idiot ! Je change mes plans : si l'enfant décide d'aider nos ennemis, ses pouvoirs pourraient me poser des problèmes. Je veux que tu le tienne sous ta coupe, et si il esquisse le moindre geste pour jeter un sort, tues-le. J'avais des projets pour lui, mais tant-pis... il pourrait s'avérer trop dangereux"

Alors qu'il avait entendu cet ordre, le prêtre se mit lentement à grandir, et à reprendre sa forme de loup adulte, ayant toujours sa significatrice oreille coupée. Ses habits prirent la forme de la robe noire des membres du Culte. Les choses ne se passait pas comme le désirait son seigneur, mais il était heureux de pouvoir se montrer au grand jour. Il attrapa alors le gamin par le cou et le souleva, le plaquant contre son torse de son bras, et se servant de son autre main pour poser la pointe de sa lance sur sa gorge.

-Surprise, gamin, fanfaronna-t-il. Mon seigneur m'a demandé de m'assurer que tu ne nous causerais pas de problème... alors je te préviens : si je vois le moindre geste, si j'ai le moindre doute que tu es sur le point d'utiliser tes pouvoirs, je te transperce la gorge !

"Ankary !" Appela ensuite mentalement Apsychos.
"Oui, mon roi ?"
"Entre dans cet avion et arrête-le !"
"Comment voulez-vous que je procède ?"
"Comme tu le désireras ! Trouve le pilote, et tues-le, si tu veux ! Mais je veux voir cette chose volante s'écraser !
"Bien, mon roi..."

Le Tornado pouvait peut-être échapper à un autre objet volant... mais pas à la magie, car celle-ci était ciblée, elle se dirigeait vers un endroit sans tenir compte de la distance ou de la vitesse... et c'est alors que, juste derrière le petit pilote, il y eut une lumière vive, et que l'ombre de la démone se leva derrière lui... Ankary s'était téléportée, et elle tenait à la main ses fouets venimeux.

-Viens ici, petit... j'ai besoin d'une nouvelle écharpe de fourrure pour cet hiver.

Ses ordres donnés, le dragon pensa alors qu'il s'était arrangé pour s'occuper des deux problèmes secondaire... maintenant, c'était à lui de s'occuper de Sonic. Apsychos, qui n'avait pas réduit sa taille exceptionnelle, partit donc à sa rencontre...

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Re : Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 40 mardi 16 juillet 2013, 23:19:49

Ce qui était le plus frustrant avec Sonic, c’était qu’il était rapide justement. Si rapide que quand on n’y était pas habitué, on se sentait vite totalement dépassé. Pire, l’affaire était parfois finie avant même qu’on ait eu l’impression qu’elle commence. Le pauvre loup et, par extension, son maître écailleux, allaient le découvrir pas plus tard que maintenant.

En fait, Gauthier, pris par surprise, n’eut même pas l’occasion de répondre, pas même l’opportunité de vraiment comprendre ce qui se passait. Il y eut un sifflement, un choc, le souriceau vola en l’air et retomba dans les bras du hérisson bleu.

« Oups, pardon. Tu disais ? » fit le héros, moqueur, à l’intention du cadavre.

Car le loup était mort, percuté, broyé sous l’impact, au moment même où il terminait de s’exprimer. Et dire qu’il avait facilité la vie de Sonic. En redevenant adulte, en attrapant Gauthier, il le mit en évidence. Alors que s’il était resté enfant, la surprise, la traitrise aurait été de son côté. Peut-être même aurait-il pu porter un coup au héros de Mobius... tant pis.

« C’est toi Gauthier ? »
« Heu... oui... »
« Et ben, ils t’ont pas loupé. Tu pisses le sang mon gars. »
« Heu... c’est possible... »
« Allez, c’est ton jour de chance, on va te sortir de là. »

Les autres mômes entourèrent Sonic qui leur adressa un large sourire. Il jouait son rôle. Mais intérieurement, il savait que ces petits étaient loin d’être tiré d’affaire. Si le dragon ne pouvait être vaincu, le célèbre duo n’allait pas s’éterniser. Ils étaient venus pour un seul. C’était dur, mais cela avait toujours été ainsi. Pour un sauvé, dix mouraient. Le tout était qu’on parle du sauvé et qu’on oublie les autres. Gauthier était mal en point. Il avait l’impression de rêver. La situation lui échappait à moitié. Ce pouvait-il qu’il soit vraiment dans les bras de Sonic ?

« Tails, je l’ai. »
« Une seconde, je règle un problème. »

A la voix de Tails, il y avait un vrai problème. Se retrouver tout d’un coup avec un passager clandestin dans l’appareille, un passager belliqueux de surcroit, ce n’était pas facile à gérer. Pas facile, certes, mais pas impossible. La démone comprit sans doute que le renardeau faisait face à une situation connue. Et oui, le coup de la téléportation directement dans l’habitacle, Eggman l’avait fait avant elle, pas par magie, mais par technologie. Dématérialisation, transite particulaire, rematérialisation et de quoi ? Une bombe par exemple. Le Docteur avait aussi tenté le coup avec des robots. Face à pareille menace, mais aussi face aux risques d’infiltration d’ennemis invisibles ou minuscules, Tails avait trouvé une parade toute bête. Un bouton pressé et une vitre blindée isola son siège du reste de l’espace interne. Dès lors, il était pour lui presque impossible de se mouvoir, tout juste pouvait-il encore piloter correctement. Néanmoins, sa sécurité était assurée pour les secondes à venir. Le plus gros danger, c’était pour le Tornado lui-même. Attaqué de l’intérieur, on pouvait vite lui faire de gros dégâts. Ce fut pourquoi le goupil n’hésita pas à presser la commande dite, selon ses propres termes « du gros bordel que je vais bien m’amuser à ranger après ! » Le sas s’ouvrit en grand, les deux portes à la fois. Un courant d’air effroyablement fort balaya tout, expulsa tout. On vit le vaisseau déstabilisé dans sa course. Plusieurs voyants du tableau de contrôle virèrent au rouge. Le déluge passé, la démone forcément éjectée avec bon nombre d’autres choses, Tails releva la commande et cria à Sonic.

« Ces putins d’enfoirés peuvent se téléporter ! J’ai dû vider une fois ! Je vais peut-être devoir le refaire ! »
« Merde... ils sont casse-couille. Bon, côté positif, je vois le dragon venir sur moi. Ça te fait déjà ça de moins à gérer. »

Tails, sans perdre une seconde, sortit son pistolet plasma, prêt à tout instant à se retrouver avec de la visite.

« Sonic, faut partir. On a la souris, c’est déjà une bonne opération. »
« Ha non, pas déjà ! »
« Et si déjà. A la limite, on tente de dégommer le dragon pendant la manœuvre de récupération, mais c’est tout. Je veux pas prendre le risque de revenir à Goldring trop affaibli. Eggman n’attend que ça. »
« Ok, ça marche. Mais tu lui mets une bonne dose. »
« Si je peux. »

Sonic, avec Gauthier dans les bras, fit face à Apsychos qui fondait sur lui.

« Alors gros nul, tu t’es fait jeté comme une merde par mon pote, ça t’as fait quel effet ? Ha, tu rages, hein ? »

Il partit en courant, même pas ralenti par le souriceau qu’il tenait. Il aurait pu distancer facilement le dragon, mais il ne le faisait pas, préférant l’insulter tout en se dirigeant tranquillement vers une falaise surplombant l’océan.

« Hé, quand est-ce que tu te décide à cracher le feu ? Moi, je suis venu pour voir un vrai dragon, pas une lopette hystérique ! Non, vraiment, je suis très déçu ! »

Et pendant ce temps, Tails, qui stressait tant qu’il en claquait des dents, dirigeait son appareil du même côté de l’île que son coéquipier. Arme au poing, ce n’était pas simple de se concentrer sur le pilotage. Néanmoins, si le dragon ne comprenait pas ce qui allait se passer, il risquait d’avoir mal.
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Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 41 jeudi 18 juillet 2013, 15:44:31

Le dernier couple de dragons de l'ancien monde D'Apsychos furent vite nommés roi et reine du royaume, car même si ils n'étaient plus que deux et qu'ils étaient désormais trop vieux pour espérer pouvoir se reproduire à-nouveau, ils avaient encore assez de pouvoirs pour rendre le peuple heureux, et ils avaient encore au moins un millénaire d'espérance de vie devant-eux si leur peuple s'occupaient bien de leur nutrition. Ensemble, ils réussirent à réorganiser ce monde que la perte des dragons avait plongé dans un certain chaos, et à remettre en place l'harmonie qui permettait à leurs deux espèces de cohabiter. Ils créèrent une nouvelle société autour d'un palais d'où ils ne sortaient jamais, afin de ne pas risquer de s'affaiblir ou de contracter l'étrange maladie, et pour élever leurs petits. La paix était garantie dans le royaume par la Cavalerie Écailleuse, des chevaliers portant des armures imitant les écailles des dragons, dont le but de leur vie était la justice et la protection du couple royal. La femelle finit alors par mettre au mon deux œufs, un œuf noir et un œuf blanc... la magie leur permis de savoir à l'avance que c'était un mâle et une femelle.

Cette annonce eut pour effet de déclencher une grande fête dans le royaume... le frère et la sœur pourraient, si la nature le voulait, s'accoupler, et faire revivre la race des dragons. Les dragons n'étaient pas très féconds, et ils devenaient stériles avec l'âge... mais ils vivaient des milliers d'années, et une seule dragonne pouvait faire naître deux à six œufs en une seule portée. Ils voyaient donc un nouvel espoir en ces deux vie. Deux années après la ponte, le premier petit naquit... un dragonneau noir aux yeux d'or, le mâle... les dragons pouvaient éclore parfois à une semaine d'intervalle l'un de l'autre, et donc ils n'étaient pas inquiets... mais dès le lendemain de la naissance de leur premier petit, le royaume fut réveillé par un rugissement d'effroi sortant de leur château. Le premier né avait éventré l’œuf de sa sœur et dévoré ce qu'il avait trouvé à l'intérieur.

L'Apsychos d'aujourd'hui sentait la rage bouillir dans son sang, tendis qu'il courrait après le hérisson qui tenait le petit magicien dans ses bras. Si il n'arrivait pas à le rattraper, Sonic n'arrivait pas à le distancer... il mit ça sur le fait qu'il faisait de plus grands pas que lui, et eut l'espoir de peut-être réussir à le rattraper par la fatigue. La rage du dragon ne faisait que monter par les griffades de l'animal bleu, et par la chanson que les enfants n'arrêtaient pas de clamer "Nous l'aimons, nous le suivons ! Il va de l'avant ! Il est Sonic le sympathique ! Il est Sonic le romantique ! Cour par-ci ! Cour par-là ! Tu ne l'auras paaas !". Il l'encourageait à cracher son feu... mais Apsychos n'était pas stupide. Il se fichait de son peuple, mais il ne voulait pas détruire les belles terres sur lequel il régnait. Il préférait tenter de le dévorer, et ne cracher son feu que si il était certain de ne pas pouvoir le rattraper.

Sonic et son passager fuirent en montant sur une falaise rocheuse... l'idiot ! Apsychos allait pouvoir sauter par-dessus la montagne et les croquer au vol. C'est ce qu'il fit, et alors que le fuyard sautait, il fit de même, ouvrant grand la gueule, prêt à les attraper tout-les-deux en même-temps. Mais l'avion qui l'avait mené ici se plaça soudainement devant-eux, et les deux mobiens réussirent à entrer à l'intérieur... ça aurait été un moment où il aurait craché ses flammes, mais il réagit trop-tard : la machine de guerre s'ouvrit soudainement, et des missiles furent tirés. Il n'eut que le temps de fermer la gueule pour éviter une blessure mortelle à l'intérieur de son corps... et plusieurs des missiles le touchèrent, lui arrachant un rugissement sauvage et douloureux, tendis que la déflagration le jetait violemment sur le sol. La taille se son corps et son poids pulvérisèrent la montagne sur laquelle Sonic avait pris appuie. Apsychos resta quelques secondes assommé... mais il se releva bien vite, son corps ne présenta aucune véritable blessure, car il avait été protégé par ses solides écailles et sa magie, et poussa un rugissement de rage en regardant l'avion fuir au loin, dans le ciel... il ne pouvait plus rien faire, maintenant.

Respirant très fort, les crocs à découvert et de la fumée échappant de ses naseaux, le dragon-serpent fulminait de rage. Un gémissement, près de lui, attira son attention... Ankary avait réussie, avant d'être éjecté de l'avion, à accrocher l'un de ses fouets autour d'une main-courante... mais celui-ci s'était fait tranché lorsque la porte s'était refermé et elle était tombé vers le sol, tournant sur elle-même, incapable d'utiliser ses ailes dans une telle situation. Dans le cockpit, les trois petits personnages pourront trouver la moitié du fouet, qui aura fondu et aura laissé échapper une odeur de souffre. Ankary se releva... et fut soudainement saisit par Apsychos, qui la serra très fort, et qui la monta devant son museau.


-Tu as échouée, Ankary, lui dit-il avec un air féroce, une pure menace dans ses iris.
-Pitié, maître. Je...
-SILENCE !!! Ordonna Apsychos en la jetant violemment sur le sol.

Un tel choc aurait tué n'importe quel être normal... mais heureusement pour Ankary, elle était une démone, et ses os brisés se ressoudèrent rapidement. Apsychos baissa la tête vers elle.


-Retourne au manoir, et prépare les esclaves. J'ai besoin de me détendre... et tu n'y échapperas, pas toi non-plus !

Et, laissant sa concubine à la douloureuse réparation de ses os, il se dirigea vers le camp d'entraînement. Les enfants ne chantaient plus, ils regardaient le ciel avec une expression étrange sur le visage... pourquoi Sonic n'avait-il emmené qu'un seul d'entre-eux ? Pourquoi était-il parti en les laissant ici ? Pourquoi n'était-il pas resté pour donner une leçon au dragon ? Certains sanglotaient, et tous cherchèrent à fuir lorsqu'ils virent Apsychos arriver, mais ils se heurtèrent à un mur de chevaliers noirs.

-Ça fait mal, n'est-ce pas ? Demanda le seigneur noir d'un air sadique, lorsque votre "héros" montre qu'il n'est rien de plus qu'un couard. Il vous a tous abandonné ici, entre mes griffes, ne sauvant qu'un seul d'entre vous pour s'assurer de faire vivre son image de marque.

Le dragon devait calmer ses nerfs... et c'était les enfants qui allaient en pâtir. Tant-pis, il n'y aurait pas nouvelle recrue dans son armée... de toute-façon, en acclamant Sonic, ils avaient clairement choisis leur camp et leur destin. Il ne fallut pas très longtemps à Apsychos pour en finir avec eux-tous... durant une minute, il garda sa patte rougie de sang devant ses yeux, pensif. Ce massacre l'avait un peu calmé, il avait les idées plus claires... et maintenant qu'il n'était plus en colère, il se sentait terriblement humilié !

-Que fait-on, maintenant, mon seigneur ? Voulu savoir timidement son Grand Prêtre au nez pointu.
-Rien, grogna Apsychos. Nous ne faisons rien. Je ne vais pas attaquer le reste de ce monde pour ce maudit hérisson, j'ai assez à faire avec mon royaume. Mais je veux que l'île soit entouré d'un champ de force magique, qu'aucune machine volante ni aucun bateau ne puisse y entrer sans mon accord. Connectez ce champ de force à mon esprit, il ne s'ouvrira que si je le veux. Si ce pseudo-héros ose revenir ici, je le tuerais...
-Bien, mon roi, et il partit préparer le sort adéquate.

En effet, malgré son apparence immortalité, le dragon ne voulait risquer de s'humilier d'avantage en attaquant Sonic dans ce monde dont il ne connaissait pas grand-chose, au final... mais un énorme désir de se venger germait dans son cœur. Il songea soudain à une chose : Sonic avait également un ennemi tout aussi célèbre que lui, dans ce monde, un être puissant qui voulait surement le tuer autant que lui. L'ébauche d'une idée germa dans son cerveau... le dragon leva alors la tête vers le ciel, chargea son souffle de feu, et cracha une grosse boule verte qui monta haut, très haut... et lorsqu'elle explosa comme dans un feu d'artifice, les étincelles formèrent les mots de son invitation :


Eggman. Je souhaite de rencontrer. Viens sur mon île.

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Réponse 42 jeudi 18 juillet 2013, 18:28:02

***** Tornado *****

La première chose que fit Sonic en pénétrant dans le vaisseau de son collègue, ce fut de foncer à la vitre avant pour voir si Apsychos recevait des missiles. Le résultat fut plutôt satisfaisant.

« Ha ouais ! Le dieu se casse la gueule ! Le seul vrai dieu, c’est moi ! »
« Mais oui, c’est ça. Et les chevilles, ça va, pas trop gonflées ? »
« Mes chevilles, elles vont bien. Ho, regarde, il a explosé la montagne ! C’est trop cool ! Tu filmes, dis que tu filmes !!! »
« Mais bien sûr que je filme. Comment on fait notre pub sans image ? »

Sonic jubilait. Médiatiquement, ça allait être la grande classe ! Dans ces bras, par contre, Gauthier s’était évanouît. Ce n’était pas plus mal, il n’entendrait pas les deux autres parler, il ne perdrait pas ses rêves naïfs.

« Au fait, Tails, y’a un truc dégueu à côté de la porte. T’as vomi ? »
« Non. »
« Ben alors, c’est quoi ? »
« Mais j’en sais rien ! Je pilote là, je te signale. »
« Bon, je vais nettoyer. Et la trousse de soin, elle est où ? »
« Par-dessus bord. J’ai tout vidé, je te l’ai déjà dit. »
« Merde. Il risque de clapser pendant le voyage. »

Cette remarque fit tourner la tête du renard. Ha non, la souris devait s’en sortir, c’était la clé de toute l’affaire !

« On doit avoir de quoi lui faire des bandages de fortune et j’ai deux trois produits sous la main pour le soulager. On fonce à l’hôpital le plus proche. »

Le Tornado disparaissait déjà du ciel d’Adamanth...

***** Egg-Master, quelque part sur Mobius *****

« Idiot !!! »

Eggman avait hurlé. Ce mot unique raisonna dans la vaste salle, tout autant que son poing frappant le bureau d’acier. Il avait tout vu, comme il le désirait. Sur l’écran central s’était déroulé le spectacle muet du bref mais intense affrontement. Inutile de préciser qu’il avait naturellement pris parti pour le dragon. Or, celui-ci avait échoué. C’était toujours si irritant d’assister à une victoire de ses ennemis de toujours.

Idiot... il aurait dit la même chose si à la place du dragon, il y avait eu l’un de ses sbires. Mais le dragon n’était pas à son service. L’espace d’un instant, ce détail lui avait échappé. Il fallait le comprendre, tant de monde le servait. L’homme soupira. De mauvaise humeur, il considérait presque avoir perdu son temps. Alors il s’apprêta à ordonner qu’Inquisitor retourne à son orbite initial. Pour Apsychos, il verrait plus tard.

Mais alors, sur l’écran, il vit son nom, il vit l’invitation. Ainsi donc, on le connaissait, même au-delà de ce monde ? Voilà qui le flattait. Silencieux, pensif, il gratta sa moustache. Après tout, le dragon était encore en vie. Mieux, Sonic et Tails ne s’étaient pas attardés face à lui. Cette créature avait... un intéressant potentiel. Ce serait si dommage de s’en priver. Oui... il avait tout à gagner à répondre à cette invitation. Ho, il n’allait pas se déplacer personnellement, quelqu’un le ferait à sa place. Il n’avait que l’embarra du choix. Mais autant envoyer une délégation correcte, mettre les formes pour flatter l’égo de cette grosse bête écailleuse. Eggman pianota sur le pupitre de commandes. L’écran central se brouilla, puis laissa place à un visage félin à l’œil gauche mécanisé.

« Oui Docteur ? »
« J’ai un travail pour toi. »
« Qui dois-je tuer ? »
« Personne. J’ai besoin d’un émissaire, pas d’un assassin cette fois. »

90% de l’armée d’Eggman était constituée de robots. Les robots, c’était si pratique car totalement dociles, totalement adaptables, totalement remplaçables. Mais il restait une minorité d’humains et d’hybrides, souvent de simples mercenaires utilisés quand les robots ne faisaient pas l’affaire. Ou alors, c’était des espions infiltrés, ou des scientifiques employés dans des programmes expérimentaux. Ou encore, comme dans le cas du chat noir contacté, des unités d’élites aux grandes responsabilités. L’empire d’Eggman était trop vaste pour qu’il gère tout, tout seul. Et les robots, surtout au niveau de l’intelligence, avaient leurs limites. Mais, il ne fallait pas s’y tromper, absolument personne n’avait vraiment la confiance du grand Docteur.

***** Base d’Iron-Blast, non loin d’Amaranth *****

Ses ordres reçus, Matéo s’empressa de les exécuter. Il devait représenter Eggman face à un certain Apsychos, un dragon semblait-il. Rien que ça... Par représenter Eggman, cela voulait souvent dire : se limiter à établir la communication et fermer sa gueule. Mais c’était le job. Visiblement, le docteur voulait faire bonne impression. La délégation se devait d’avoir la classe. Aussi Matéo enfila l’uniforme officiel. Il était élégant ainsi, hybride-chat aussi sombre que la nuit, vêtu de nuit. Noir sur noir, difficile de différencier le pelage du tissu. Ce dernier arborait tout de même des bordures rouges ainsi que le symbole fatidique, celui d’Eggman, en écusson doré. D’or était également l’unique œil véritable de Matéo. Son autre œil était une prothèse cybernétique. Il n’y avait pas que ça de mécanique en lui. Rien qu’à voir ses griffes, quand il les sortait, on devinait que c’était du métal. Le chat monta dans son vaisseau amiral, un appareil énorme à côté duquel le Tornado n’était qu’un jouet. Le monstre d’acier était également noir et rouge, couleurs emblématiques du Docteur. A bord, plusieurs centaines de robots. Il était néanmoins probable que le bâtiment de guerre n’atterrisse pas sur Adamanth. D’abord, il n’y avait aucune structure adaptée pour l’accueillir. Ensuite, le maître des lieux allait sans doute vouloir éviter qu’une véritable petite armée prenne pieds chez lui. Matéo prévoyait donc d’arriver à bord d’une petite navette, accompagné seulement de quelques gardes du corps. L’imposant vaisseau attendrait en vol stationnaire.
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Re : Il était une fois Mobius [PV]

Réponse 43 dimanche 21 juillet 2013, 20:17:43

L'annonce de la destruction de second œuf et de la mort de la future dragonnette se trouvant à l'intérieur fut un déchirement pour le peuple et pour les deux dragons... mais personne porta préjudice au petit dragonneau qui avait accompli ce geste. Ces temps étaient si anciens qu'il n'y avait que les livres dans les bibliothèques pour se souvenir de cela, mais avant de se civiliser, les dragons étaient des créatures sauvages qui ne vivaient que pour chasser les hommes et pour réunir des richesses. Il n'était pas rare, à cette époque, qu'une femelle abandonne ses œufs, ou que le premier né d'une couvée dévore les autres oeufs, poussé par sa faim de bébé dragon... les parents le laissaient alors faire, ça faisait des gueules en moins à nourrir. A l'époque où se passait notre histoire, ce genre de pratiques avaient totalement disparus... mais à la naissance, un jeune dragon pouvait encore être poussé par son instinct à tuer ses frères et soeurs... c'était la raison pour laquelle les parents séparés les éclos des œufs encore entiers. Mais avec les malheurs de la maladie, le dernier couple de dragons avaient oubliés ce détail. Ils se considérèrent comme les seuls responsables de ce drame, et il ne fut plus jamais fit mention de cette mésaventure. Les dragons étaient immortels temps qu'on ne les tuait pas ou qu'ils ne tombaient pas malades... le fait que d'autres dragons ne puissent pas naître ne mettrait pas fin à l'harmonie de leur monde, et le petit Apsychos avait encore des milliers d'années devant-lui avant que ses pouvoirs ne réduisent à-cause de l'âge. Mais personne ne savait encore que la germe du mal avait été plantée en lui... Apsychos n'avait pas tué sa sœur parce qu'il avait été poussé par la faim : il avait déjà en lui le désir du pouvoir, et à son âge, il lui était déjà inadmissible l'idée de partager son nid et ses parents avec un autre dragonneau.

Apsychos fut donc élevé, seul, par ses deux parents, et par des humains qui le vénéraient comme un véritable petit dieu... on disait de lui qu'il était l'espoir du royaume, et qu'un jour, il régnerait sur les hommes, lorsque ses parents ne pourraient plus acquitter de cette tâche, afin de faire perpétuer l'harmonie entre les deux espèces. Mais cette façon d'être traité fit que le désir de pouvoir, de domination, et que le mépris qu'il avait pour les autres vies ne fit que grandir dans l'esprit du dragonneau. Il réussit durant des années à cacher son jeu, se faisant passer pour un honorable petit dragon... mais son esprit maléfique grandissait en même-temps que lui, et dans sa tête, un complot se formait. Le début de la fin arriva lorsque le roi-dragon mourut, contractant la mystérieuse maladie foudroyante que tous croyaient disparue avec les derniers dragons. Afin d'éviter le risque que la reine et le prince ne la contracte à leur tour, le grand dragon fut enterré, et leur château entièrement brûlé, tendis qu'ils étaient relogé dans une tour. Apsychos était alors à l'âge de l'adolescence, et si il ne pouvait régner, il pouvait au moins commander la Cavalerie Écailleuse. Il mena son enquête et découvrit que le responsable de cette maladie et de la mort de son père n'était autre que le sorcier Ankamare, le manipulateur de magie noir le plus puissant du royaume... il avait été banni avec les démons, mais sans que personne ne s'en aperçoit, il s'était échappé du royaume souterrain des années plus tôt, et avait continué à pratiquer son art, cherchant à dominer le royaume en détruisant les dragons... mais son plan avait échoué par la survie de deux d'entre-eux.

Apsychos prit le commandement d'un commando de la Cavalerie, et partit le traquer dans une sombre forêt. Lorsqu'ils réussirent à le débusquer, le sorcier fut ligoté et jeté aux pattes du prince... il n'opposa que peu de résistance, car les écailles magiques du dragon lui permirent d'être protégé contre sa sombre magie. L'homme allait être jugé, et probablement condamné à mort pour ses méfaits... mais Apsychos ne le voyait pas de cet oeil, il avait d'autres projets pour lui...


-Il a tué mon père, annonça-t-il, et je réclame le droit le venger. Je le tuerais moi-même.
-Votre altesse... commença par protester son second...
-Laissez-moi !

Les soldats hésitèrent... puis finalement, ils obéirent, quittant la scène pour laisser leur prince tuer tranquillement... après-tout, ce n'était que justice. Apsychos se dirigea vers Ankamare, leva une griffe... et, à la grande surprise du sorcier, trancha les liens qui le retenait.

-Je ne vais pas te tuer, Ankamare, mais je vais dire que je l'ais fait. Ainsi, tu pourras vivre cacher ici, tranquillement, sans que personne ne vienne te chercher, et continuer à faire ce que tu voudras, ça m'est égal. Mais je veux une chose de toi, en échange : je veux que tu m'enseignes tout ce que tu sais sur la magie noire.

Apsychos passa tout le reste de la journée dans son harem, avec ses femelles. Le harem était une grande salle de forme ovale, avec une grande piscine d'eau chaude et parfumée au milieu où les femmes pouvaient passer la journée à se rafraichir. Des couchettes étaient disséminés par-ci, par-là. La pièce était très bien éclairé grâce à de nombreuses fenêtres à barreaux. Celles qu'il avait choisie la veille n'était pas si mal logis que ça... cependant, elles étaient tout-de-même enfermées dans une cage dorée, et elles devaient obéissance et soumission au seigneur-dragon. Un grand trône, représentant deux dragons portés par des humains agenouillés, était posé contre le mur du fond... c'était là qu'était installé leur maître, avachi sur le dos. Guidés par les enseignement d'Ankary, elles avaient sue le détendre. Il n'avait pas fallu bien longtemps pour les briser, et elles avaient bien compris qu'il était dans leur intérêt d'obéir... après-tout, il était finalement si rare qu'Apsychos copule avec une esclave.

En effet, ce que le dragon-serpent aimait, c'était se plonger dans leur odeur, les toucher, et qu'elles le massent. Les filles étaient éparpillés sur son corps reptilien, à différentes zones... quatre d'entre-elles s'occupaient de ses pattes, massant et léchant chaque écaille et chaque griffe au point qu'elles avaient été nettoyée de toute leur saleté, et les autres étaient allongés sur le corps du maître et massaient, léchaient un muscle en particulier pour le détendre. Ankary, elle, se trouvait près de son museau, nue, entourant son cou de ses bras. Apsychos ronronnait, et lui donnait régulièrement un coup de langue sur les zones intimes de son anatomie. Quelque-fois, les plus mal-lotis devait masser et lécher ses propres parties intimes, et il lui arrivait même, lorsqu'il était au comble de l’excitation, de réduire sa taille et de prendre violemment l'une de ses esclaves sous les yeux des autres... mais aujourd'hui, tout ce qu'il voulait, c'était détendre ses muscles endolories et calmer son stress du combat qu'il venait de mener. Il était maintenant beaucoup plus calme.

Quelqu'un frappa à la porte, mais n'osa pas entrer... il était interdit à tout autre homme que lui de voir ses esclaves. Malheur à celui qui oserait braver cet interdit, et cela serait encore pire si il osait en toucher une... elles étaient à lui, corps et âmes, à tout-jamais. Apsychos ouvrit ses yeux dorés et cessa de ronronner...


-Quoi !? Demanda-t-il d'un ton abrupt.
-Seigneur, votre invité est arrivé. Le vaisseau d'Eggman est à l'entrée de votre royaume.

A contre-coeur, Apsychos tortilla son corps et chassa ses esclaves en les bousculant... certaines furent seulement poussés en arrière, et d'autres tombèrent sur les fesses... mais toutes se mirent à quatre pattes devant lui tendis qu'il passait entre-elle pour quitter la pièce, profitant une dernière fois de leurs odeurs. Lorsque la porte furent refermés, la plupart des femmes rejoignirent les bains dans le but de se nettoyer... certaines préférèrent aller se coucher, et quelques-unes se recroquevillèrent dans un coin, choquées. Toutes avaient le regard vide et personne n'osait parler... elles se sentaient toutes si humiliées, si terrifiées. Mais comme le leur avait dit Apsychos, "vous finirez par vous habituer à moi". Au moins, il n'était... que rarement violent envers elles.

De son côté, tendis que ses vêtements se rematérialisés sur son corps, Ankary alla se mettre dans un coin pour que personne ne vienne la déranger... de toute-façon, lorsqu'elle ne leur faisait pas la leçon, les esclaves l'évitaient... et elle sortit de sa poche un petit sac en toile qu'elle observa longuement... il y avait, là-dedans, l'unique arme capable de tuer le dragon. Mais elle n'avait jamais osée l'utiliser. Apsychos avait un oeil sur tout ce qu'il se passait sur cette île, il savait tout, et il découvrait tout... c'était un miracle qu'elle ait pu conserver cela sans se faire remarquer. Et si le seigneur-dragon avait découvert ses intentions, il l'aurait tuée sans hésitation. Mais elle voyait maintenant une porte s'ouvrir devant-elle... elle voulait prendre la place d'Apsychos. Si elle donnait cette fameuse arme à Sonic et Tails pour qu'ils la mélangent à leurs armes à eux, ils pourraient le détruire pour elle... et elle, elle n'aurait cas récupérer les miettes de son royaume. Soudainement, elle disparut, se téléportant. Elle n'eut pas besoin de savoir où elle allait... simplement à penser à Sonic pour apparaitre devant lui.

Apsychos arriva sur la plage de son île, accompagnée de ses propres gardes du corps. Le vaisseau de Eggman se trouvait en vol stationnaire au-dessus de lui. Finalement, quelque-chose en sorti, et par la volonté du dragon, le champ de force s'ouvrit pour les laisser passer... mais il fut grandement déçu lorsqu'il vit devant-lui un félin noir en costume chic, accompagné par une clic de quelques robots. Apsychos avait pris une grande taille pour déjà en imposer devant son visiteur... et il regarda celui-ci avec mépris, en montrant les dents.


-Ce n'est pas toi que j'ai demandé de voir ! Grogna-t-il.

Le félin lui transmit alors ses salutations, et lui expliqua qu'il était l'émissaire d'Eggman... le docteur avait des choses plus importantes à faire que de le rencontrer. Apsychos grogna... mais il accepta la brimade, bien qu'il ne l’oublierait pas.


-Je vois, continua-t-il. Et bien, dans ce cas, tu vas transmettre ce message à ton maître : nous avons un ennemi en commun. Le hérisson met à sac chacun de ses plans, quand à moi, il m'a humilié. Je désire le tuer tout autant que lui. Avec ma magie et vos machines de guerre, je pense qu'il n'a aucune chance. Je propose donc une alliance... mais je n'en discuterais des termes exact qu'en présence d'Eggman.

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Réponse 44 lundi 22 juillet 2013, 00:07:55

***** Orphelinat Blue-Dream, territoire des fédérations Unies *****

« Jonas, ce téléphone n’est pas à toi. Rends-le tout de suite ! »
« Mais non, je peux pas ! C’est vraiment pas possible ! Tails doit me rappeler dessus ! »

Autour du renardeau, on se mit à rire. Il fallait avouer que cela ressemblait beaucoup à une farce, un peu comme quand on affirmait avoir été enlevé par Eggman sur le chemin de l’école pour justifier un retard. Dans le même genre, il y avait le devoir bouffé par un robot du Docteur.

« Tu dois être fatigué, mêmes tes mensonges sont peu inspirés. »
« Gauthier n’est pas là, vous l’avez bien vu ! Il est même passé à la télé ! Le dragon, tout ça ! Merde, mais j’invente pas ! Pas cette fois ! »
« Gauthier, on lui a dit cent fois de pas jouer les héros. S’il fait n’importe quoi avec sa magie, c’est pas notre problème. Et puis quel rapport avec le téléphone ? Allez, j’ai autre chose à faire, tu le rends ou ça va barder ! »
« Tssss... C’est pas possible comme vous êtes... »
« Vous êtes quoi ? »
« Non rien. »

Jonas tendit l’appareil à son légitime propriétaire qui, depuis le début, restait silencieux, goguenard.

« Tiens, le voilà ta merde. »
« Ho, merci Jonas, tu es siiiiii gentil ! »

Ha, si ce petit blaireau ne s’était pas mit à chougner auprès des pions, tout serait allé correctement. Mais Jonas allait se venger, ça c’était sûr. S’il loupait le coup de fil de Tails à cause de ça, si c’était l’abruti de blaireau qui répondait et qu’à cause de ça Gauthier ne s’en sortait pas... Ha non, non et non ! Le pion s’apprêta à reprendre pour finir d’engueuler le goupil quand le téléphone se mit à sonner. Tout le monde en fut surpris, le blaireau, plus que les autres. Il observa le numéro, ne le reconnu pas, cligna des yeux, observa Jonas, puis décrocha :

« Heu... allo ? ... Oui, c’est bien ça... Heu, juste à côté. Mais de rien... Jonas, c’est pour toi... »

Le pion, sidéré, vit le blaireau rendre le téléphone au renard avec une expression très étrange, des étoiles dans les yeux. C’était du délire total.

***** Hôpital Dead-Nation, territoire des Fédérations Unies *****

Tails raccrocha et soupira. C’était le genre de soupire fatigué et mélancolique qui en disait long sur son réel moral. Dans cette mission, il avait presque tout fait. C’était lui qui l’avait trouvé, lui qui avait piloté, lui qui avait faillit se faire broyer par un dragon, lui qui avait manqué d’être étripé par une démone... Et maintenant, c’était lui qui préparait la couverture médiatique et lui qui allait devoir réparer le Tornado. Ça en faisait beaucoup des "lui", mais ce serait l’autre qui allait être le héros, une fois de plus. Et lui, ne serait toujours que le second. Le renard à deux queues était encore dans sa combinaison noire de pilote. Il n’avait pas le loisir de se choisir des tenues plus... stylée. Il avait l’esprit trop pratique. Le stress accumulé pendant l’affrontement d’Amaranth lui faisait trembler les mains. S’il ne se contrôlait pas, il avait même du mal à parler correctement. Mais il continuait de travailler, seul, dans la cabine de son vaisseau. Sur le tableau de bord était posée une liste papier préparée à l’avance. D’un coup de stylo, il cocha une ligne de plus :

Appeler machin

Machin, c’était Jonas. Tout allait se passer ici, à l’hôpital. A l’origine, Tails avait prévu un autre hôpital, plus grand, plus accessible, mais plus éloigné à l’intérieur des terres. L’état de santé du souriceau lui avait fait changer ses plans, un détail. Gauthier n’était pas en danger de mort. Il avait bien morflé, mais les médecins avaient déjà qualifié son état de stable. D’ailleurs, il avait déjà reprit connaissance. Bientôt, Jonas arriverait à bord d’un taxi commandé par Tails. Bientôt, arriverait les journalistes trillés sur le volet par Tails. Hors de question de se retrouver face, justement, à trop de questions. Même les questions étaient prévues par Tails. Selon son plan, Gauthier et Jonas devaient apparaitre, façon deux amis qui se retrouvent grâce à Sonic, une scène ultra efficace. Sonic ferait son blabla habituel et lui, Tails, resterait en retrait, comme d’hab, à tout vérifier. Bon, il ferait un petit coucou aux caméras, il dirait quelques mots, on attendait ça d’un second. Nouveau soupire. Vie de merde ! Ha, ce qu’il allait se mettre une fois de retour à Goldring ! Ce ne serait pas beau à voir. Mais en attendant, il avait encore des lignes sur sa liste. Il reprit son téléphone et se força à sourire.

***** Juste un peu plus loin *****

Le Tornado était posé sur le parking de l’hôpital. Il n’y avait que Tails pour se passer de piste d’atterrissage avec un truc pareil. Sonic devait bien le reconnaitre, son collègue assurait. Là, il devait bosser comme un dingue et lui, le hérisson bleu, il prenait l’air, il se reposait. Ce combat contre Apsychos n’avait pas été le plus épic de sa carrière. Cela avait été trop rapide. Il faudrait remettre ça un de ces quatre et, cette fois, le trucider. Sinon, il ne deviendrait pas le pourfendeur de dragon et il voulait ce titre, histoire d’agrandir sa collection.

Sonic marchait donc, sifflotant, dans le petit parc jouxtant le bâtiment médical. Allée gravillonnée, parterres de fleurs blanches, joli paysage en somme. Bon, il n’y avait pas le chant des oiseaux. Juste à côté, une grosse autoroute vomissait ses milliers de voitures. Mais tant pis. Ce fut là que la démone se matérialisa, sans prévenir. Sonic, surpris, eut un temps d’arrêt. Depuis quand les gens apparaissaient sans prévenir ? Son premier réflexe fut de réajuster ses lunettes de soleil. Cette femme, il ne l’avait jamais vue. Par contre, n’étant quand même pas totalement stupide, il fit le rapprochement avec l’adversaire capable de se téléporter dont Tails lui avait parlé. Il pointa donc la démone du doigt et dit :

« Hum, c’est pas toi qui a voulu toucher à mon pote, par hasard ? T’es pressée de te prendre une dérouillée ? »

***** Adamanth *****

Matéo, loin de se vexer à cause du comportement d’Apsychos, demeura d’un calme presque inquiétant. Dès son arrivée sur l’île, il fut très correct avec le maître autoproclamé des lieux, mais il n’alla pas jusqu’à lui lécher les bottes. Il y avait dans son comportement une certaine droiture, une certaine fermeté aussi. Il représentait Eggman et Eggman n’était pas connu pour sa mollesse.

« Ne vous méprenez pas, Saigneur Apsychos. Le Docteur, mon maître, ne se déplace jamais en personne ou... très rarement. Mais ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas disposé à vous parler. Je ne suis là que pour établir le contact, ni plus, ni moins. Aussi, vous allez avoir l’occasion de vous adresser à lui sans attendre. »

Le chat cybernétique sortit de son costume un petit appareil, comme une grosse pièce d’argent. Il pressa un bouton et le système se déploya. Trois pieds sortirent de la base alors que de l’autre côté c’était une tige qui naissait. Matéo déposa le transmetteur au sol et s’écarta. Quelques secondes, il n’y eut qu’un petit bip régulier, puis une image holographique se forma. Elle était d’une netteté parfaite. Elle demeurait juste légèrement translucide. Voilà le si tristement célèbre Docteur Eggman assis derrière son bureau d’acier. Son visage, si souvent caricaturé, ne faisait pas du tout rire. Oui, il avait cette moustache rousse, mais en rien exagéré. Chauve, les traits d’une dureté stupéfiante, le menton affirmé, le regard inquisiteur, il se dégageait de sa personne quelque chose d’effroyable. Grand, les épaules carrées, vêtu de rouge sang et de noir anthracite, son costume orné de fer en imposait mais n’était pas excessivement excentrique. La dureté, encore une fois, ne collait pas avec les babioles clinquantes. Eggman était un homme, rien qu’un homme, mais un homme qui pouvait broyer un peuple sans ciller juste pour arriver à ses fins. Il n’y avait en fait pas plus inhumain que lui. Aucun respect pour la vie, la conquête à tous prix. Un bon tiers de Mobius était sous sa botte et le reste était plongé dans la peur. Sa force de frappe était gigantesque, ses sbires se comptaient par milliards. Et tout ça, il l’avait construit par sa seule intelligence. Pas de pouvoir magique, juste celui de l’esprit.

Au premier coup d’œil, le dragon sut que pour le Docteur, sa taille, ses écailles, ses grimasses, rien ne comptait, rien n’avait de poids. Il aurait pu tout autant apparaitre sous la forme d’un moineau rose qu’Eggman l’aurait regardé de la même façon. Point de méprit, attention, juste cette quasi insoutenable intensité et le désire de ne pas perdre de temps. Pour quelqu’un qui se prenait pour un dieu, cela devait être une sacré douche froide. Le dragon n’avait que ses actes et ses mots. Ses actes, c’était déjà fait. Venait le temps des mots. Eggman prit la parole, aimable mais sans plus.

« Matéo s’est déjà occupé des mondanités. Passons au vif du sujet, Apsychos. J’ai vu ta confrontation contre mes adversaires. Une prestation convenable. Cette île n’est qu’une poussière sur le globe Mobien. Je suis disposé à te la laisser si tu participes activement à la chute de Sonic et Tails. Des ennemis communs, des gains réciproques, la raison nous force à nous associer. Un plan s’impose. Mes moyens d’action sont multiples. Quel sont les tiens ? Le hérisson et le renard sont déjà venus te voir. Peut-être ne reviendront-ils pas. De quoi es-tu capable hors de ton repaire, toi ou tes subordonnés ? »
Krish, alias Mascotte, démon de la souffrance et des fausses apparences
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