Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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On est jamais à l'abri contre les vandales ![ ♥ Friiiiiiiiiiig ♥ ]

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Gabriel Valmy

E.S.P.er

L’homme descendait les escaliers !  C’était fou ce que les gens pouvaient être négligeant et et désagréables ! Ah et c’étaient aussi des vandales ! Le gosse du huitième avait  renversé les bégonias qui se trouvaient devant chez notre inconnu. Ses beaux bégonias à qui il faisait prendre de l’air ! Et ce n’était pas la première fois !  Et qu’avait dit la mère ? Qu’elle n’en avait rien à faire, que ce n’étaie nt que des bégonias et que, comme il avait la main verte, forcément, il n’aurait pas de mal à en faire repousser dans un autre pot. Deux fois qu’il recommençait. Et cette mégère lui disait de recommencer.

Il cherchait un exutoire. Il ne pouvait pas aller saccager l’appartement du fautif… non, ça ne se faisait pas . Il en avait bougrement envie mais ça ne se faisait pas ! Mais il allait lui aussi jouer les vandales !  Une promesse faite à lui-même… il retourna chez lui, pris sa petite mallette de bricolage. L’immeuble allait morfler à tous les étages. Personne n’était innocent !  On avait détruit ses bégonias, ça allait douiller dans l’immeuble ! Et pas une seule personne n’y échapperait !

Bon, rez-de-chaussée…. Il sortit un marteau et fit sauter la poignée du placard à balai pour briser tous les manches à mi hauteur !  Le portugais devrait se baisser ! Bon, ensuite…. Premier étage, deux paliers…  portes fermées à clé… ben tiens ils ne pourraient pas rentrer chez eux de sitôt ! Il sortit le tournevis, le plaça contre les serrures et avec un bon coup de marteau derrière il força les serrures qui ne s’ouvrirent pas, mais la clé n’ouvrirait plus rien. Il fit la même chose de l’autre côté…

Passons au deuxième étage maintenant ! Première porte… oh tiens, elle était ouverte. il la poussa pour jeter un œil curieux… et il manquait de défaillir. Il y en avait de partout, partout, partout, du sol au plafond il y avait du bazar !  Non, ce n’était même plus du bazar !  C’était Hiroshima après le passage de la bombe, avec les radiations en moins, quoique…

En lui, montaient deux envies  bien distinctes : s’enfuir pour retourner dans sa propre piaule pour ne plus voir ça ou rester, rester affronter cela et ranger le studio !  Un bordel pareil ne devait pas être toléré !  C’était inhumain, c’était contre toute logique ! Il eut le regard dans le vide pendant quelques instants et se décida à au contraire, profiter de la situation…

Il avait les mains moites, et son front était perlé de sueur. Faute d’avoir une auréole sur la tête, il een eu bien vite une sous chaque bras. Il avançait en tremblant dans cette hérésie. Et il fallait retirer le bordel pour voir les meubles et les objets intéressants… oh un pc portable, chic, le sien avait rendu l’âme la semaine dernière ! Oh la jolie télé !  Un bon coup de marteau et hop, la télé est HS… oh un… euh… c’état quoi ça… on aurait dit un autel avec des cailloux…. Bon, les cailloux étaient jolis, ça serait peut être intéressant d’en avoir un prix correct dans une boutique de truc et conneries ésotériques… surtout qu’ils avaient des symboles dessus. En bon inculte il ne les reconnut pas... boarf il s’en foutait en même temps.

Il continuait d’avancer dans le  bordel tout en dégageant les meubles à la recherche d’objets sympas… il finit par être ravi de ses découvertes, des sous vêtements des plus affriolants… notamment une guêpière des plus affriolante, il s’en saisit, nopn sans un mot particulièrement grossier et déplacé et reprit ses fouilles, trouvant plusieurs vêtements du même genre. Il venait d’avoir l’idée du siècle…

Il s’en chargea les bras et dévala les escaliers avant de méticuleuse visser avec l’aide d’une superbe visseuse électrique les sous vêtements le long de la rampe d’escalier et ce, jusqu’à la porte ouverte sur laquelle il cloua la guêpière et les bas assortis (le tout accroché ensemble bien entendu). Puis il continua à fracturer toutes les serrures de l’immeuble avant de s’en aller comme une fleur.

Il revint une quinzaine de minutes plus tard…. Bingo, il y avait attroupement… apparemment les badauds comme les résidents étaient éberlués. Fallait pas emmerder Ryuho !  Ils l’avaient trouvé ! Bien fait pour eux. Il regarda alentour et vit une moto de flic arrêtée. Déjà ? Merde alors. Il joua des coudes pour remonter à son appartement, diont il avait lui-même forcé la serrure pour ne pas paraitre louche. Un homme était là et empêchaient les badauds de monter.

*
*     *

Gabriel avait été dépêché sur place et ça ne lui faisait pas plaisir le moins du monde, oh non !  Loin de là, il devait gérer le trafic des personnes au pied de l’immeuble car il y avait été forcé, un ordre :  disperser les badauds et commencer à enquêter ! Mais ça lui faisait chier.

« Allez, bordel ! Circulez !  Y a pas grand-chose à voir ici ! »

Oh si y en avait des choses à voir, il ne savait pas qui était la propriétaire de tout ce petit linge, mais elle devait savoir s’habiller de manière particulièrement sexy…  salope… bref, revenons à nos moutons, il ne fallait toucher à rien et attendait en bas qu’une personne revendique les objets. Mais logiquement, ce devait être l’appartement sur laquelle étaient accrochés  la guêpière et les bas… un appartement au nom de friedrich… il attendait dans les escaliers que le central arrive à la joindre pour qu’elle revienne et prenne contact avec lui…

Adelheid Friedrich

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   Ce n'est pas qu'elle était atteinte du syndrome de Diogène, mais Frig n'aimait pas le rangement. Il fallait juste que les lieux soient propres ; rangés, c'était autre chose. Et elle le disait si bien : « ça donne de la personnalité à mon chez-moi ». Oui, si l'on veut, oui, tu n'es juste pas organisée et tu as la flemme de faire un brin de rangement. Enfin, la jeune femme arrivait à se retrouver chez elle et c'était sans doute le principal. Puis pour le peu de visite qu'elle recevait chez elle...

   Rien à voir avec ce qui a été précédemment dit, mais la tisane qu'elle s'était faite la veille avait été particulièrement violente. Un remède « viking », il paraît. Ce détail, aussi anodin soit-il, trahissait quelque chose d'assez spectaculaire : jamais Adelheid ne serait venue à un tel effet sans l'utilisation de glyphes runiques. Cette tisane, aussi forte qu'un coup de marteau de guerre sur le crâne, l'avait assommée pendant quinze longues heures de sommeil et rien pour le perturber, même pas le vacarme incessant de la nuit précédente. Dans ses rêves, tout semblait si intemporel : bien que le rêve d'une personne lambda ne dure qu'entre cinq et vingt minutes, les visions oniriques de la Scandinave s'étendèrent sur des heures et des heures, pourtant elles furent si brèves. Elle voyait... un visage. Pas n'importe quel visage, ah non, là c'était un visage inconnu : traits durs, blond, manifestement européen et plutôt beau garçon. Elle sentait que le futur que cette personne lui réservait n'allait pas être une partie de plaisir. D'autres visions passèrent très rapidement dans son esprit, mais rien de bien important pensa-t-elle. Malheureusement, les effets de sa « potion magique » avaient quelques peu inhibés ses capacités à voir le futur. Oh mais sinon, ce fut une bonne sieste.

   Driiiiiiing ! ♥ La douce sonnerie de son téléphone l'extirpa enfin de son sommeil. Un numéro... pas si inconnu que ça, assez étrangement. Frig décrocha et son visage se déconfit en moins de temps qu'il faut pour dire « faen ». C'était quoi, ce bordel ? D'une, le japonais dès le matin, ce n'était pas bon pour son activité cérébrale et la Scandinave eut énormément de mal à comprendre les dires de la Police. De deux, certes elle comprenait ce qu'on lui disait, mais elle restait juste persuadée que c'était une mauvaise blague. Si quelqu'un était rentré chez elle, elle l'aurait su, elle l'aurait entendu.

   Et là, ça fait tilt. Par tous les Dieux, elle n'était pas chez elle. Adelheid fut si prise par les effets somnifères de sa tisane qu'elle en oublia qu'elle était chez son frère pour la soirée. C'est aussi en cet instant qu'elle constata qu'avec la lumière s'infiltrant entre les rideaux miteux de l'appartement fraternel que le début de l'après-midi pointait le bout de son nez. « 14h16 » lui précisa son portable une fois qu'elle eut raccroché. Ni une, ni deux, la jeune femme se leva et s'habilla en vitesse pour rejoindre son « home sweet home ».

   Qu'est-ce que le chemin fut difficile, qu'est-ce qu'elle pouvait avoir la tête dans le cul... On pourrait croire qu'elle s'était prise une petite cuite la veille, même si ça n'était pas vraiment le cas. Au moins, on ne vint pas emmerder la Norvégienne sur la route, ceci est l'avantage de porter des tatouages au Japon. En revanche, sa tenue vestimentaire devint rapidement une très grande source de commentaires : on peut remarquer d'abord une veste en cuir noir cloutée et customisée, ouverte dévoilant un t-shirt à l'effigie d'une tête de bouc, puis un mini-short en cuir noir, lui aussi clouté, des bas noirs déchirés et enfin une paire de New Rock. Le tout pour plaire, en somme. Sur la chemin, la jeune femme tripotait nerveusement les bandages sur ses mains et avant-bras : le stress, sans doute.

   Une fois sur les lieux, Adelheid ne put se retenir de porter une main à sa bouche, abasourdie. « Bordel de merde ». Il devait vraiment y avoir un truc affreux ; oui, les autorités compétentes sont restées un peu évasives à ce sujet puisqu'elle n'était pas sur les lieux pour un quelconque constat ou un autre truc du genre. Soudain, ses joues s'empourprèrent avec une rapidité surprenante : ah, oui, elle avait une impression de déjà-vu et elle se souvint de pourquoi, du vrai pourquoi la Police l'avait appelée. Et si. La Scandinave pleura intérieurement, morte de honte devant la scène à laquelle elle allait assister dans quelques minutes. Putain, elle s'en voulait sérieusement. Pourquoi diable n'avait-elle pas prise ses précautions avant de partir ? C'est incroyable ça.

   On lui avait dit au téléphone de trouver un certain Gabriel Valmy. Son grade ? Elle ne s'en souvenait pas, et tant pis. En tout cas, Frig trouva bien vite vers qui elle devait se diriger et c'est morte de honte, le feu aux joues, trainant des pieds, qu'elle se dirigea vers lui. De plus, elle n'était pas réellement présentable : ses cheveux n'étaient pas coiffés et son visage portait les restes de son maquillage de la veille. Cela gênait la jeune femme, mais ça n'était rien de dramatique.


- Excusez-moi... Je crois que je suis la personne que vous attendez... Fit-elle doucement, une pointe de culpabilité dans sa voix. On remarquera que la douceur de sa voix contraste énormément avec son look actuel.
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

Endiguer la foule, la retenir et l’empêcher de discerner quelque chose en particulier… difficile quand une paire de bas des plus aguicheurs ornait le bas de l’escalier. Le regard était attiré& par ça, en effet. Gabriel n’était point un simple agent, il était lieutenant de police, il n’avait pas à faire circuler les badauds. Il avait à comprendre ce qui s’était passé… et il n’avait même pas encore vu l’intérieur des lieux. Loin de là, en fait il ne s’agissait que de retenir les badauds, le reste, c’étaient encore à voir.

« Bon sang mais dégagez bordel ! Vous gênez une enquête !  Dégagez ou je fais venir un fourgon pour tous vous embarquer ! »

Il y eut des départ, pas tous mais une belle part. Il soupira, c’était déjà ça. Il n’était pas fan de la foule, car c’était pire que de la folie, et surtout, bah il se sentait oppressé, emprisonné, aussi, il essayait de la faire partir à distance, sans s’y mêler, mais comme vous pouvez-vous en douter, autant regarder l’eau et lui dire « bouillonne ! » sans allumer la gazinière ! Cela ne servait strictement à rien !

Il devait néanmoins se contenter de cela avant que les couillons qui lui servaient de sous-fifres aient posé toutes les bandes jaunes et ne le relève… ça t’apprendra à te montrer gentil et vouloir donner un coup de main !  Idiot !  Imbécile ! Pigeon !  Dindon farci d’emmerde… ouais, ça, ça le définissait plutôt bien. Tout homme est farci de merde de toute manière sinon, ils n’iraient pas aux commodités sinon. Enfin bon. Inutile d’en rajouter.

Une personne finit par se présenter, une jeune femme pâlichonne, au maquillage en un état désastreux, les cheveux emmêlés. Quant à parler de la tenue…non en fait la tenue ça allait. La veste était pas mal, le t-shirt était génial, il adorait le bouc, quand au reste, il ne se permit pas de détailler davantage. Comment, vous l’avez cru ? Idiots ! Tous autant que vous êtes. Bien sur qu’il détailla jusqu’aux pieds. Il était d’ailleurs fan des pompes.

Il faisait bien piètre allure en comparaison d’elle avec son trench coat usé jusqu’au trou dans un coin en bas, râpé à certains  endroits, roussi à d’autres, et son jean qui semblait, s’il n’était pas miteux, usé aussi. Le t-shirt avec le pentagramme inversé noir sur blanc était bien la seule chose qui convenait dans sa tenue, cela, et ses rangers.

« Ça se pourrait. Je suis le lieutenant Gabriel Valmy. »

Il ne fit aucune remarque déplacée concernant sa tenue, ou du moins, ses cheveux et son maquillage. Pas envie. Et puis bon, ça ne serait pas loyal, elle avait bien assez morflé avec la honte qui allait pouvoir  se déchainer sur elle après que les journalistes se soient emparés de l’affaire, une très belle publicité dans le journal, avec sans doute photos…

Il revérifia qu’il s’agissait bien de la bonne personne semlon ce que disait le voisinage qui avait été interrogé. Il s’attendait à une voix bien plus grave, ou agressive, mais non, douce. C’était agréable. Pour une fois qu’il ne se faisait pas engueuler …. Autant rendre la pareille.

« Mademoiselle Friedrich je suppose ? C’est moi qui suis chargé de l’enquête. Un voisin a appelé pour signaler la dégradation de l’immeuble… et ça a été très surprenant. Suivez moi je vous prie. Nous n’avons rien touché pour le moment, pour prendre les photos, mais ils galèrent un peu en haut… »

L lui tendit des gants en plastque pour pouvoir poser la main sur la rampe si besoin est…

« Je préfère vous prévenir, là haut, tout a été mis sans dessus dessous. Nous avons besoin de vous pour savoir ce qui aurait pu vous être volé… »

Il commença à gravir les marches avec aisance, bonne condition physique. Les escaliers étaient un peu raide. Il s’arrêta devant le trophée suprême, plus fort que lui, il siffla. Elle avait bon gout dites donc… c’était loin d’être vilain cette jolie guépière… et les bas sont sympa aussi… elle s’avait s’habiller pour qu’on l’admire…

« On ne peut pas nier que vous savez bien vous saper… »

Il poussa la porte et là, nouveau réflexe.

« Bon dieu ! On dirait ma piaule ! Le côté mâle odorante ne moins ! »

Petit rire étouffé…

Adelheid Friedrich

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Au moins, elle était tombée sur le bon type du premier coup. Il était hors de question de s’enfoncer un peu plus dans la honte, oh non non non. De toute façon, la Scandinave était dorénavant fichée parmi ses voisins, à son plus grand désarroi. En fait, elle se fichait d’être fichée (ouh, c’est dur à dire) car après tout, la vision que pouvaient avoir les autres sur elle lui importait peu, mais c’était la nature du « pourquoi » elle était connue parmi son voisinage. Les plus vieux la considéraient déjà comme une délinquante – les tatouages, piètrement dissimulés par des bijoux, lui donnaient une mauvaise réputation. De plus, quand la jeune femme oubliait de remettre ses bandages, ses cicatrices étaient à la vue de tous. Frig y était habituée, mais la vieille femme du rez de chaussée un peu moins, si bien que la grand-mère la prenait pour une tarée psychopathe s’adonnant aux joies de l’automutilation. En plus, elle était une gaijin, alors tout de suite les gens du cru étaient un peu plus froids avec elle. En somme, Adelheid était connue dans l’immeuble pour être l’étrangère bizarre au look bizarre et aux habitudes plus que bizarres. Et maintenant, c’était une salope.

Les deux personnages finirent par rentrer dans l’immeuble. La Norvégienne était toujours aussi rouge, mais se sentir un peu plus à l’abri des regards la rassurait. Elle attrapa la paire de gants que le flic lui tendit mais elle ne les mit point. En cet instant, c’était un peu « la marche de la honte » pour elle, et c’est avec un certain embarras qu’elle suivait l’agent dans les escaliers grinçant à chacun de leur pas. Frig grognait entre ses dents diverses insanités en sa langue natale tout au long de leur ascension jusqu’à LA porte. LA porte, oui.

S’en suivit son plus gros facepalm de toute sa vie. Adelheid serra les dents alors que l’agent ne put se retenir un commentaire sur ses dessous affriolants. La jeune femme eut un rire nerveux alors qu’elle détournait le regard de « la scène de crime ». Sa seule réponse fut un sec :

- Il paraitrait, ouais.

Elle finit par lui embrayer le pas et donc à passer la porte, tiquant un peu sur le « bon dieu » qu’avait lâché le flic. La rage l’envahit alors qu’elle voyait l’état de son foyer ; elle serra les poings si forts que ses articulations produisirent un craquement assez dégueulasse. Frig passa devant le lieutenant Valmy pour inspecter feu son studio et elle se dirigea vers son autel près de son lit en enjambant stratégiquement et habilement ses affaires comme si elle avait fait ça toute sa vie. Les mains tremblantes, elle remit les pierres gravées de runes à la place leur convenant en énonçant une courte prière. Ceci fait, Adelheid se leva pour enfin inspecter les lieux – et ce qui lui manque. On aurait pu croire que le bordel environnant avait été occasionné par le ou les cambrioleurs, mais que nenni. La jeune femme remarqua très rapidement que son laptop manquait à l’appel, si bien que si elle avait eut la peau un peu plus colorée, on aurait pu dire qu’elle était devenue blême en une fraction de seconde.

- Fy faen ! J’crois que je me suis faite braquée mon ordinateur. Putain.

La Scandinave commença à faire les cents pas dans la pièce, jouant nerveusement avec les bandages de ses mains.

- Ces fils de chien… Grogna-t-elle dans son coin.

Elle espérait pour les coupables qu’elle ne retrouverait par leur route, sa vengeance allait être bien douloureuse.


- Bon, quelles sont les procédures ? J’dois faire quoi, maintenant ? Demanda-t-elle, résignée.

En soi, cela aurait pu être bien pire. Malheureusement, le principe même qu’on ait violé son foyer la rendait un peu trop amère.

Frig resta fixer le lieutenant quelques instants. Sa tête lui disait quelque chose, oui, elle ne lui était pas inconnue… Elle resta sonder son visage et elle se souvint enfin : ce type, elle l’avait vu dans son rêve. Hélas, ses visions oniriques avaient été bien trop vagues cette nuit. Finalement, elle détourna le regard pour sonder à nouveau la pièce, voir si rien d’autre d’important ne manquait.
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

Apparemment tout ce qu’il avait dit n’avait pas été bien pris ! Bon, d’un autre côté il fallait la comprendre ! Même s’il avait été sincère elle était dans une situation loin d’être plaisante ! Tout son petit linge avait été exposé et son appartement avait été entièrement retourné, de quoi mettre les nerfs en pelote à n’importe qui ! Elle comprit. Et Gabriel n’était pas insensible à ce genre de choses. Il refusait qu’on touche à son espace vital, le premier qui oserait crèverait la gueule ouverte dans le caniveau ! Il lui ferait de sacrées misères ! De quoi lui faire regretter d’être apparu en tant que lueur lubrique dans l’œil de son géniteur !

Donc il la comprenait, mais il n’était pour rien là dedans et lui au moins, il n’insultait personne en langues étrangères. Fy Faen elle-même !Et au moins elle put bien vite les aider en donnant tout de suite quelque chose qui manquait à l’appel… bon, classique, rien d’autre ? Il se le demandait. Mais bon, il se doutait bien qu’elle ne saurait pas à quel point elle était dans la merde tant qu’elle n’aurait pas donné un coup de rangement. C’était classique et logique en la matière, et il comprenait que si elle ne faisait pas le tri, elle ne verrait pas ce qui manquerait vraiment !

Il se contenta d’opiner du chef quand elle parla de fils de chien, après, ce pouvait être n’importe qui, n’importe qui qui avait pu le faire, enfin, n’importe qui… non, pas n’importe qui ! Il fallait que ce soit l‘un des résidents ou quelqu’un qui avait les codes pour entrer… ça limitait bien les choses ! Il réfléchit quelques instants l’écoutant plutôt distraitement. Aussi se reprit-il un peu pour finalement répondre un peu absent.

« Hein ? La procédure ? Heu… »

Se rendant compte qu’elle le fixait, il toussota pour reprendre contenance. Avait-il un bouton au milieu du visage ? Il plongea ses yeux dans les siens, profondément. Il observait ses yeux, loin d’être vilains d’ailleurs… puis, il attendit qu’elle se détourne pour en faire autant. Il soupira et regarda alentour.

« Bah euh, la procédure, c’est porter plainte pour vol, et heu…. Chuis sur qu’on peut négocier du vandalisme ! Mais après…. Bah va falloir faire l’inventaire de ce qui vous manque, sortir les factures et autres preuves d’achat de ce qui a disparu, remplir une déposition au post ou alors que j’enregistre tout, la tape et que vous veniez la signer, et ensuite on recherchera le coupablen, c’est la règle. »

Il sourit, mais on sentait que tout ce qui l’attendait lui faisait royalement chier. Il soupira et lança à l’homme qui se trouvait en faction devant la porte, sur un ton sec sans doute, mais qui, au moins, ne laissait pas le moindre de doute sur la nature des propos, un ordre, clair, net, précis.

« Commencez à décrocher la lingerie, le plus délicatement possible pour éviter de tout abimer. Et mettez tout cela dans des sacs plastiques pour analyse, sait-on jamais qu’une trace  d’ADN corresponde à une personne de l’immeuble ou de l’un de leur proche ! »

Il regarda la jeune femme à nouveau avant de finalement lui lancer, sur un ton parfaitement amical, elle avait besoin de ça dans ce genre de moment, de personnes amicales :

« Si vous voulez, je peux vous aider à ranger pour essayer de voir ce qu’il manque ! Et vous avez ailleurs pour loger ^pendant l’enquête ? Chez de la famille, des amis, qui pourraient vous héberger le temps que l’on fasse son boulot, voir même carrément trouver un autre logement, car je crains que outre vos réputation, vous vous fassiez expulsée sous peu, quand on a l’air d’un gaijin, même ayant vécu ici toute sa vie, les gens ne sont pas toujours tolérant, j’en sais quelque chose… »

Il sourit et commença, bon gré, mal gré, à prendre ce qui n’avait rien qui puisse risquer à double sens et commença à empiler le désordre par catégorie, fringues avec fringues, etc. Il ne s’approcha néanmoins pas du petit autel, se demandant si elle y sacrifiait un poulet par soir plus sur une idée de boutade que de réelle question. De toute manière, ça ne le concernait pas, c’était sa religion, pas celle du flic…

« Vous savez, tout à l’heure, quand j’ai dit que vje ne pouvais nier que vous saviez bien vous saper, ce n’était pas du trout pour vous vexer, c’est juste vrai, c’est sympa comme vêtement, même si ça a une très mauvaise réputation… je ne pensais pas à mal en disant cela. »

STOP ! Hors de question de plonger davantage dans ce sens, il avait fait de son mieux, mais il n’était dé »jà pas dui genre à  présenter des excuses facilement, alors si en plus, il commençait maintenant ! Non, hors de question !

Adelheid Friedrich

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Génial… Elle qui n’avait aucune envie de sortir… En fait, ce que la jeune femme voulait, c’était se poser chez elle tranquillement et c’est tout. Les procédures, la paperasse, très peu pour elle. Frig n’avait jamais apprécié les postes de police, ça lui rappelait certains de ses amis – avec qui elle a perdu contact. Souvent, c’était elle qui devait venir au poste chercher ses potes pour les ramener chez eux à des heures pas possibles. De plus, son casier judiciaire n’était plus vierge depuis longtemps : entre « état d’ébriété sur la voie publique », « violence », « vandalisme »… quoique, ça n’était pas vraiment grave selon elle.

Et en plus de ça, Adelheid n’allait pas revoir son petit linge de si tôt. C’était terriblement chiant et embarrassant surtout quand elle s’imaginait des types en blouse tripoter ses dessous. Elle poussa un nouveau grognement bien audible tout en continuant de faire les cents pas dans la pièce.


- Non non non, bougez pas, j’vais faire !

Après tout, ça n’était pas au lieutenant de ramasser son bordel si bien qu’elle se jeta sur ses affaires pour commencer à les ranger grossièrement : le rangement, ça n’a jamais été son truc. Enfin, ça dépendait du « quoi » à ranger, au vu de sa bibliothèque bien garnie rangée par thèmes : « sögur », « ouvrages eddiques », « magie norroise », « ouvrages mythologiques »… Ses livres, ce sont un peu ses chouchous, les enfants qu’elle n’aura jamais. Alors que Frig était en train de se hâter pour ranger ses affaires, le flic lui demanda si elle avait un autre endroit où se loger.

- À vrai dire, j’sais pas.

Le seul endroit auquel elle pensait, c’était la piaule de son frère, qui était plus dans un squat que dans un immeuble. J’vous parle pas des respects des normes de sécurité, y’a même pas d’eau chaude en plus.

- Je n’ai pas vraiment de famille, et j’connais pas beaucoup de monde en ville. Et j’peux pas me permettre de changer d’appartement… Je ne gagne pas des milles et des cents, vous pensez. C’est… fâcheux.

Là, Adelheid commençait à s’en vouloir un peu : si elle n’était pas partie CETTE nuit, tout cela ne se serait probablement jamais passé et elle ne serait pas dans cette merde. Ses voisins ne voudront plus d’elle et elle devra sans doute partir… ailleurs. Mais où ? La Scandinave passa une main sur son visage, réfléchissant à une solution, mais rien ne lui venait à l’esprit.

Le lieutenant Valmy revint à sa manière de s’habiller et la jeune femme grimaça. Elle ne savait pas vraiment où il voulait en venir et elle trouvait même ça un peu bizarre. Au fond, elle ne savait pas si c’était un mauvais commentaire ou si c’était un compliment.


- Hum, je… Merci ? Fit-elle avec hésitation. C’est pas le genre de détail que j’irai gueuler sur tous les toits… Hélas, il y en a qui s’en sont chargés pour moi. Juste parce que j’aime les belles choses, j’vais passer pour la dernière des putes au sein de mon voisinage…

Elle prononça cette dernière phrase en serrant les dents : elle était loiiiiin d’être une salope, après tout, son cœur était déjà « pris ». Frig délaissa ses fringues pour s’intéresser à son autel ; elle rangea les pierres gravées de runes dans une bourse de cuir. Elle garda la dernière pierre quelques secondes dans sa main ; cette pierre représentait la rune Ur qui symbolise le changement soudain, la force et la détermination. Cette pierre finit par rejoindre ses consœurs dans la bourse de cuir. Tout en poussant un soupir, Adelheid commença à ranger les encens dans leur boîte. Finalement, elle rangea cette bourse, la boîte à encens, un autre petit sac et une autre petite boîte dans un plus grand sac ressemblant à un sac de militaire.

La jeune femme continua son rangement pour constater les manques et les disparitions.

- Bon, eh bien il me manque mon ordinateur portable, mon lecteur mp3, ma chaîne hi-fi, en plus de ça on a défoncé ma télé et mon tiroir à sous-vêtements…

Ce dernier détail était là pour dire qu’elle n’était pas aussi désordonnée qu’on puisse le penser, bien qu’en réalité, oui, elle laissait traîner ses fringues n’importe où dans sa piaule.

- Deux minutes, je reviens…

Frig se dirigea rapidement vers la salle de bain ; rien n’avait l’air d’avoir été déplacé. Elle put enfin rincer son visage à l’eau claire, enlevant les restes de son maquillage et la réveillant un peu au passage. Ses mains tremblantes ouvrirent avec difficulté l’un des petits placards au-dessus du lavabo : elle sortit le désinfectant et des bandages propres. La jeune femme jeta négligemment sa veste sur la baignoire et commença à enlever ses bandages de la veille commençant à… rougir. Comme si elle saignait. Elle les enleva et vit des runes fraîchement scarifiées sur ses bras. Leur signification : « fais attention à toi ». L’anxiété envahit la Norvégienne qui commença à nettoyer ses plaies hâtivement. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant et elle ne comprenait pas l’origine de ce phénomène. Était-ce un signe du Wyrd ? En tout cas, cela ne la rassurait pas, mais vraiment pas du tout.

Elle finit enfin par refaire ses bandages avant de remettre sa veste sur ses épaules. Adelheid se regarda une dernière fois dans le miroir : malgré la peur qui venait de l’envahir il y a quelques secondes, elle avait l’air plus fraîche. La jeune femme sortit enfin de la salle de bain pour se poster devant le lieutenant Valmy.


- J’suppose que j’dois vous accompagner au poste, non ? Demanda-t-elle bien qu’elle savait déjà la réponse.
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

Il comprenait ce qu'elle ressentait, ou du moins, il pensait la comprendre dans le sens où il ne voulait jamais avoir à faire ce qu'elle était en train de faire. Il avait dit et fait des obscénités, mais ça... non, ça, jamais ! Pas de gros mots ! Il fallait pas pousser mémé dans les orties, ou la passer au mixeur (c'est ça le plus dur avec les légumes, mixr le fauteuil roulant...) ! Il l'aida tout de même, c'était bien tout ce qu'il pouvait faire pour elle...

Oui, elle avait protesté pour ce qui concerne l'aide au rangement, mais cela voulait dire la laisser toute seule et la laisser se morfondre, ce qui, en soi, n'aurait pas été galère, bien au contraire, mais procédure d'accompagnement, il y avait vraiment trop de procédures, et il s'étonnait qu'il n'y en ait pas encore une concernant la manière de se torcher les miches après la taupe... enfin bref, voyez tout ce qu'il pensait de la procédure d'intervention de la police.Putain de bordel de procédure du merde à la con !

Elle semblait surprise par sa réaction, elle semblaiut bien voir le problème mais ne semblait pas savoir comment prendre le compliment... il finit par l'expliquer, car apparemment, elle ne captait toujours pas la bienveillance du commentaire, enfin merde, il se faisait chier à) faire un compliment sincère et ça semblait bloquer, chier ! Fy faen comme on disait apparemment !

« Bah chacun son truc, moi j'aime me balader à poil imaginez si chacun en parlait, pourtant, l'essentiel, c'est d'être à l'aise avec soi même et ne pas avoir à en rougir... bon, en même temps à part m'écorcher vif, dur de m'épingler à ma porte... surtout qu'elle est déjà bien branlante ! Et je ne pense pas que vous soyez une pute, sinon, j'aurai sans doute demandé le tarif ! »

Il commença à rire, puis soupira, Gabriel, niveau humour, ça vole bas et tu vas te cracher débile...

« Mieux vaut être la dernière des putes que la première des connes ! »

et continua à l'écouter.... bon, elle était seule et savait pas où aller, bah qu'elle se démerde jusqu'à l'expulsion et après, rebelote ! Mais bon, il n'était pas son père, merde ! Il continua à ranger, okay, elle était dans la merde, mais bon.C'était pas son problème, merde enfin ! Il écoutait, retenait l'important et oubliait le reste, sa vie privé, il s'en tamponnait l'oreille avec une babouche !

Finalement à force de rangements, elle parvint à faire un inventaire assez précis de ce qui lui manquait, en gros que du triuc facile à voler... mais qu'est-ce que le ou la responsable avait contre elle ? C'était une foutrement bonne question... il soupira et finit par rammasser les derniers trucs qui étaient à ses pieds alors qu'elle s'bsentait. Entendant l'eau couler il compris, c'était vrai que le maquillagfe qui datait de la cveille, c'était pas vraiment top...

D'autant que sa beauté naturelle se satisfaisait à elle même quand elle se représenta devant lui, elle portait de beaux bandages bien blancs. Il soupira et la détailla sans se gpener, mais pas non plus trop longuement. Ouais, pas mal du tout. Il se dirigea vers les autres coins de la pièce pour mettre en route une bouilloire qui se mit, lentement à siffler. Ça ferait du bien à tout le monde, même si la perspective de boire un truc chaud ne l'enchantait guère. Il n'y avait qu'une seule certitude :  la bière ! Mais à elle, ça lui ferait du bien sans doute !

« Ben, comme je l'ai dit, si je prends tout sur mon dictaphone numérioque, après je dois pouvoir me démerder pour le rédiger et vous viendrez d'ici demain pour signer, c'est tout...franchement, je crois que vous avez besoin de vous remettre un coup, je vous proposerai bien un bon whiskey bien fort, mais j'en ai pas sous la main. Je devrai pas proposer ça, mais une mine, ça soulage bien sur le coup... »

Il sourit et se déplaça, heurtant une petite bourse que la jeune femme avait posé, la renversant sur le sol. Il poussa un juron bien grossier et et commença à ramasser les cailloux, les yeux ronds, les traits dessus étaient moches... il les ramassa avec négligence, les faisant sauter dans main... il était pris dans ses pensées car il venait d'avoir une idée, une idée pour l'aider et alors qu'il la murissait, il lui lança, sans faire vraiment gaffe ce qu'il pensait :

« J'ai ptertre une option pour vous car dès ce soir, impossible de pioncer ici, scène de crime, même si c'est un crime mineur par rapport à un meurtre. Cellule de dégrisement, uyy a toujours une place, sinon, j'ai une chambre d'ami dans ma propre piaule..... Bizarre de garder des cailloux.... c'est pour jouer à la marelle ? »

Oui, propos décousus

Adelheid Friedrich

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Quel humour graveleux… La Norvégienne ne releva même pas tellement c’était bas. Et naze. On dit que les gens du nord n’ont pas d’humour, mais la réalité est qu’ils ont un humour assez… stupide. Un humour simple, un peu du même genre que les blagues de Toto, vous voyez l’genre. Après, il y a le facteur alcool qui peut rentrer dans l’équation mais nous n’allons pas déblatérer sur le penchant alcoolique de nos joyeux vikings.

Frig haussa les épaules et alla s’affaler sur l’une des deux chaises du pseudo « coin cuisine » des lieux. Au moins, elle allait pouvoir se poser un peu avant de lever le camp, et hors de question de se diriger au poste. Enfin, pour le moment.


- Boh, j’sais pas, on peut combiner les deux… Un café-whisky, ça devrait l’faire ?

… Venait-elle réellement de dire ça à un flic…?

À nouveau elle se leva pour fouiller dans les placards de la cuisine : en effet, elle trouva une bouteille de whisky, pleine, et qui n’a pas encore été ouverte.


- Hum, c’est du whisky japonais, alors j’sais pas trop ce que ça vaut. Comme c’est japonais, ça doit être assez fourbe et se boire comme du sirop, mais à ce qui paraît c’est bon.

Alors qu’elle allait se retourner pour montrer sa découverte au lieutenant Valmy, elle entendit un son, quelque chose tomber, et c’est avec un air interdit qu’elle se retourna. Ce type, là, il était en train de toucher à ses runes, les siennes, les runes de Frig, pas les runes de Gabriel ! Les siennes, bordel ! La Scandinave fronça les sourcils et siffla. Quel affront venait-il de faire ! Elle lui arracha la bourse des mains avant de chuinter ces douces paroles :

- C’est pour jouer à des jeux un peu plus… occultes. Le tout dit avec toujours cet air entre la confusion et la colère noire.

Elle posa la bourse sur la table, moins près du bord, et s’en alla couper l’eau sous la bouilloire, toujours la bouteille en main. Elle finit par la poser sur la table et par chercher deux verres dans l’un des placards.


- Va pour le whisky. De toute façon le café au réveil ça m'rend malade. Ah, ouais, on était en milieu d’après midi. C’est juste pour l’occasion, sinon j’bois pas vraiment. C’est plus mon truc…

Adelheid ouvrit la bouteille pour servir deux fonds de whisky. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas ingéré d’alcool.

- Juste un fond, hein ? Après on retourne aux choses sérieuses. Au fait, pour ce soir, j’sais pas trop. Et en plus elle était indécise… J’aurai vraiment voulu rester ici, mais comme j’ai pas le choix. Entre nous, la cellule de dégrisement me rappelle de mauvais souvenirs, alors si j’peux demander l’asile à un lieutenant de police…

C’était pas ce qui lui plaisait le plus, mais bon, elle ne voulait vraiment pas payer une chambre d’hôtel, en plus, elle n’avait pas les moyens pour ça. Tout en sirotant son verre, Frig jouait nerveusement avec sa poche de cuir, réfléchissant à ce qu’elle aurait à prendre avec elle pour la nuit.
{ T h è m e } - { F i c h e }

Mens vinteren er stille hvit og mens våren er golden sollys
Den gamle vandreren går mens høsten er blodig rød, evig og evig




Gabriel Valmy

E.S.P.er

vEt bien au moins, elle savait le surprendre ! Passer d'une si bonne discussion sur l'alcool, et d'un coup, paf, elle lui tombait dessus ! Merde, ce n'étaient que des pierres bordel = Pas la peine d'agir de la sorte, surtout pour un simple jeu occulte, et puis ça veut dire quoik occulte d'abors, c'est comme pour les mec qui regardent les yeux, quand on va voir l'occuliste ? Il ne voyait pas le rapport, surtout le rapport avec un jeu ! Alors calmos !

Il avait des yeux ronds comme des soucoupes, étant surpris de sa réaction soudaine, il était perplexe, son côté fouille merde voulait en savoir plus,  son côté j'menfoutiste n'en avait carrément rien à cirer, et lui, comme un clon, il oscillait entre les ceux, avant de finalement se décider à choisir la troisième option :  s'en foutre pour l'instant, et revenir dessus plus tard, enfin, ça, c'était ce qu'il avait prévu à l' origine. Mais il ne put s'empêcher de bougonner bêtement en pensant à haute voix.

« C'est bon,  ça reste un sac de cailloux ! »

Il ne se rendit même pas compte qu'il avait cvocalisé sa pensée et la suivit. Mais il restait sur le cul ! Elle changeait de comportement comme de lingerie fine vu la quantité qu'elle en avait.... bon, okay, coup bas, on l'oublie ! Il soupira, le lunatisme faisait des ravages dans le coin... enfin bref, si ils picolaient ça lui allait.

Lui, pochard ? Jamais ! Il était sobre en toute circonstance qui l'empêchait de boire ! Elle sortit deux verres et servit un fonc.... euh, ça, un fond ? Non, ça c'était une goutte ! Enorme différence enfin bon, c'était son alcool, c'était elle qui dosait, c'était normal!Mais ça faisait chier. Il porta le verre à sa bouche et bu d'une traite, cul sec.

Saloperie de faux whiskey de merde ! Il avait l'impression d'avoir bu de la pisse tellement c'était dégueulasse ! Il eut une grimace, putain de la vraie merde ! Oui, il était très inventif concernant les qualificatifs de ce Whiskey, en même temps, y avait de quoi. Il était coupé avec de l'eau ma parole ! Qui était le barbare qui osait faire ce qgenre de choses ! Il lui arracherait les yeux avec  cuillères de dinette et lui scalperait le cuir chevelu à coup de dents ! Et ce ne serait que les début ! Il lui ferait gober et avaler ses tripes ! Oui, il n'aimait pas ceux qui sabotaient l'alcool ! Ils méritaient de crever après d'innombrables agonies !

« Vous savez quoi ? Jetez cette bouteille ! J'ai un pote aux douanes, il me filera une vraie bouteille pour vous, pas cette merde japonaise ! A croire que les alcools forts, ils y connaissent que dalle ! Vous verrez ce que c'est que de boire du bon gratis ! »

Oui, élan de générosité entre buveurs, c'était bien qu'à ce l-moment là qu'il se montrit g&én&reux ! Ou alors c'était quand il avait décidé de coucher avec quelqu'un, mais pour une fois, et malgré son attrait.... bah non, pas envie.... (couché toi là dedans ! T'auras une main tout à l'heure si tu es sage!), c'était donc de la piure générosité entre buveurs... Gabriel continuait  à fixer le fond de son verre vide, voir le verre complètement vide au lieu d'à moitié vide !

Au moins elle avait fait son choix sur le lieu de résidence, ce serait chez lui, mais il y avait du coup plsueirus points à préciser exactement :

« D'abord,  je préfère prévenir d'une chose, y a rien à craindre je n'irai pas importuner votre sommeil, c'est promis, je suis un minimum civilisé ! Et ce logement est temporaire ! Non pas que je ne tiens pas à vous voir rester, disons plutôt que je ne tiens à ne pas héberger trop longtemp^s des inconnus risquant de mélanger boulot et vie privée. »

Il se redressa et se fit craquer la nuque en s'étirant le cou.

« Bon, on s'y remet ou on picole encore plus ? »

Adelheid Friedrich

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Non.

Ça. N’était pas. Que. Des. CAILLOUX. … Non mais.

Frig préféra contenir sa rage mais elle n’était pas sûre de pouvoir rester calme bien longtemps. Surtout quand on parlait de ses fétiches et accessoires de divination. Ça, c’était sacré pour elle, tout comme l’autel qu’elle consacrait aux dieux.

Bon, elle devait avouer qu’elle avait la main légère quant à l’alcool, mais comme elle l’avait précisé quelques instants plus tôt : ça n’était plus son truc. Cela lui avait pris des années pour se sortir de l’alcoolisme dont elle souffrait, normal, donc, qu’elle soit un peu réticente à une murge. Et dans l’état dans lequel elle était, l’alcool n’était pas forcément la plus judicieuse des idées. Puis il est bizarre, aussi, ce flic ! Il lui sert à boire alors qu’elle n’a même pas 21 ans ! Putain, vive le Japon et sa majorité tardive. Enfin, déjà, restons cantonnés sur le fait qu’il y ait un flic, sur le terrain, qui est en train de se bourrer la gueule. C’était pas très… professionnel.


- Écoutez, j’avais que ça sous l’coude, l’alcool c’est cher de nos jours, j’avais pas les moyens de me trouver mieux. Puis j’avais envie de « tester » les alcools locaux, dirons-nous. J’vous avouerai que j’suis pas une grande fan du saké. Et leur bière, la Asahi… dégueulasse ! Par contre, leurs alcools aux fruits sont pas mauvais, on peut pas le nier.

La conversation était étrange, pour une « déposition ».

- Fut un temps où je buvais beaucoup d’absinthe. La bonne, la vraie. C’est pas facile à trouver ici mais si on cherche dans les bonnes distilleries, y’a moyen de tomber sur une ou deux bonnes bouteilles. Maintenant, les alcools forts, j’aime plus trop. Je préfère la bière, j’crois. Mais pas n’importe laquelle !

Oui, c’était une bien étrange conversation.

La Scandinave ricana intérieurement en entendant le lieutenant parler de civilisation. C’était assez comique, selon elle. Puis de toute façon, elle n’avait pas vraiment le choix mais elle n’est pas difficile. Ni chiante. En fait, c’est le genre de fille qui se trouve une occupation de la journée et qui ne sort pas de sa tanière. Je vous dis, il n’y a pas moins encombrant qu’elle !


- Hum, j’pense pas que ça soit le meilleur endroit pour picoler, lieutenant Valmy. C’est un peu comme si vous… picoliez sur votre lieu de travail. J’sais pas pour vous, mais ça m’gêne un peu. Et faut que vous preniez ma déposition, non ?

Les procédures, les procédures, toujours les procédures.

- Puis, je tiens à ajouter que ça n'était pas comme si j'allais élire domicile chez vous. Oui, c'est temporaire j'entends bien.
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

Vous savez c'est quoi le pire ? Il ne se rendait même pas compte qu'il la vexait !  Sinon, il aurait peut être agi en conséquence, se serait peut être donné la peine de faire amende honorable, peut être ! Ce n'était pas si sur... mais que voulez vous ! On ne changeait pas comme ça pour les autres aussi facilement, surtout pour quelqu'un qu'il ne connaissait ni d'êve ni d'adam...

Parler alcool avec une femme est déjà bizarre en soi, mais en plus, à la réflexion elle « tait une jeunette en plus.... ça faisait quand même bizarre, mais ce n'était pas agréable, enfin quelqu'un avec qui il pouvait parler alcool sans se faiore traiter d'ivrogne, de pochard, ou autres termes dans la même veine... c'était peut être ce qui faisait que cette jeune femme était, lui semblaut-il, une bonne interlocutrice, elle ne semblait pas le juger, ou alors, le cachait particulièrement bien ! Et en plus, elle s'y connaissait en alcools, donc bon, elle avait un point bonus !

« Oui, la bière se choisit avec soin, en fonction, entre autres, de l'humeur dans laquelle on la boit. Ainsi, il faut toujours en avoir plusieurs différentes ! Enfin, c'est ce que je fais quand je peux me le permettre, sinon, aucun goût ne me convient mieux que celle d'une douce ambrée délicieusement fruitée. »


Elle finit par marquer un autre point, en parlant du fait de picoler au taf, c'était vrai que ce n'était pas forcément très professionnel. D'un autre côté, le fait qu'il se permette des extras lui permettait aussi, en tout âme et conscience, de l'héberger. S'il avait fait passer sa conscience professionnelle, elle aurait dormi avec une couvertrure sur le trottoir, tout simplement. Au moins, elle reconnaissait bien volontiers qu'elle ne s'attendait pas à plus au niveau logement, soit, très bien. Au moins, c'était simple comme ça ! Ils étaient bien d'accord !

« Ouais, on est d'accord sur tous les points principaux, alors, on va se remettre au boulot. C'est agréable de ne pas être jugé comme pochard ou alcoolo parce que l'on peut parler alcool. Je vous en remercie. Bon, alors, ce que je vais faire, c'est vous confier.... là, une clef de mon appartement, j'en ai une autre au commissariat, que vous puissiez aller vous installer dans la seule chambre de libre – y en a pas cinquante – je vous laisse embarquer quelques affaires mais le minimum, et il faut que je note tout ce qui est retirer de la scène de crime, donc absolument tout ce que vous emportez.Ce n'est ni par voyeurisme, ni par perversité que je veux voir tout le contenu de ce que vous allez emporter, c'est mon boulot, ça me fait autant chier de vous !

Il eut un sourire navré, sincère, ben tiens, il jouait dans la sincérité aujourd'hui, trop  sans doute ; Il lui fourra la clef dans la main zt reprit en sortant son dictaphone.Il 'lenclencha.

« Déposition prise à l'orale après de mademoiselle Friedrich. Mademoiselle, être vous d'accord pour que cette déposition soit enregistrée, retranscrite pour que vous puissiez le faire signer ultérieurement. - bref instant de pause avant qu'il ne lui tendre le dictaphone, un vieux modèle résistant à ses dégagement électrique. - tenez, prenez le et répondez lentement, clairement et distinctement à chaque fois que je vous pose une question ou que je vous demande de confirmer une information. Etes vous d'accord ? - encore une fois, à peine le temps de dire oui, qu'il reprenait les questions.- Pouvez vous décliner votre état civil, c'est à dire nom, prénom, âge, lieu de naissance, adresse actuelle, situation maritale, situation professionnelle. J'aimerai ensuite que vous me décriviez le déroulement des évènements tels que vous vous en rappelez de ces dernière É'hÀÀ, depuis le départ de votre appartement jusqu'à votre retour, s'il vous pait. Merci ! »

Adelheid Friedrich

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- Je ne suis pas là pour vous juger alors ne me remerciez pas, hein.

C’était tout à fait honnête de sa part.

- Merci pour la clé, en tout cas. J’vais y faire attention. Elle poussa un soupir. J’pensais bien que ça n’allait pas être si simple… Enfin bon… ce sont les… procédures. Ouais.

Et enfin, c’était le moment de la déposition. Frig eut une moue agacée quelques instants mais c’était nécessaire. C’était assez intimidant, en fait, même impersonnel au possible.

- Ouaip. Elle saisit l’appareil. Bon… Friedrich, Adelheid. 20 ans, née à Trondheim, Norvège. Habite au  9-13 Jingumae 3-Choume, Hakkobune, Seikusu, 603-8477. (putain d’adresse japonaise…) Célibataire, sans emploi.

La Scandinave avait légèrement l’impression qu’on s’immisçait de trop dans sa vie privée. Tous ces détails étaient-ils nécessaires ?

- Je suis sortie de chez moi hier soir à 21h. La serrure étant défectueuse, je n’ai pas pu fermer ma porte à clé. Je suis restée passer la nuit chez un… ami, et j’ai reçu un coup de téléphone de la police vers 14h15 pour me signaler que mon studio avait été… vandalisé. C’est tout.

Elle lui tendit à nouveau le dictaphone. Elle n'allait pas rédiger un roman non plus...

- Je m’excuse pour mon accent, mais j’peux vraiment pas m’en défaire. Bon, si vous pouvez m’excuser quelques instants…

Frig attrapa son sac et y fourra quelques fringues : un jean troué, deux t-shirts, quelques sous-vêtements.

- Et voilà. Si vous voulez la marque et la taille, allez-y, ne vous gênez pas.

Au point où elle en était… Adelheid ne se contenta pas de ça, elle alla chercher quelques affaires de toilette mais le minimum. Enfin, elle fourra les accessoires de son autel ainsi que la bourse de cuir dans le sac.

- Ça devrait aller, là. Hum… Non.

Elle se tourna et attrapa quelques bouquins dans sa bibliothèque (des livres en islandais traitant de magie et autres excentricités), ainsi qu’un crayon et un bloc note défoncé dont visiblement presque toutes les pages sont gribouillées de textes.

- Et voilà. ‘suis prête. Vous avez b’soin d’autre chose encore ? Un renseignement ? Un verre ?
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

La déposition se passa sans heurts, par contre, nil pensait qu'elle était majeure, c'est con, mais elle faisait plus mature, plus mûre, que la réalité, c'était intéressant comme constatation... mais bon, du coup, est-ce que ça allait pas lui poser un pépin, héberger comme ça une mineure... c'était le bordel sans doute... il imaginait déjà les ragots et les emmerdes, mais bon, il avait toujours emmerdé ses collègue, alors un peu plus ou un peu moins...il n'allait pas la planter la après la propale parce qu'elle était mineure et que ça allait jaser, et de toute manière, il n'était même pas sur que ça se saurait, et si ça se savait, il n'y aurait pas pour autant de preuves qu'il aurait faiit quelque chose qui puisse passer d'immoral aux yeux de personnes ayant une meilleure conception de la morale que lui.

Il attendit qu'elle ait fini et qu'elle lui rende son dictaphone pour parler.Inutile de l'interrompre, il jeta rapidement un œil et rajouta sur l'enregistrement le contenu de son sac qu'elle allait emporté, chuchotant presque quand il mentionna les cailloux, il se souvenait du regard noir auquel il avait eu droit précédemment... il regarda un peu le tout, d'un air distrait, dans le don, il s'en foutait hein. Il opina du chef alors qu'elle lui proposait un verre ou de poser d'autres questions. Etrangement, il n'avait pas besoin de réfléchir pour donner la réponse, non sans une sorte de rire qui évoquait plus le gloussement que le rire franc ou le ricanement habituel chez lui.

« On ne demande s'il veut encore boire qu'à un homme malade ! »

Là, il éclata de rire.

« Avec plaisir s'il vous plait. »

Il tendit son verre avant de finalement poser ses questions, en fait, il n'y en avait pas énormément quand on y réfléchissait, mais il y en avait une qui, lui semblait particulièrement cohérente étant donnée la situation actuelle :

« Excusez moi, mais vous avez volontairement décidé de ne âps donner l'identité de quelqu'un, je ne le note pas si vous le désirez, mais au moins que je sache ou chercher en cas de besoin, que je sache qui a pu savoir que vous n’étiez pas là... et donc cette personne arrive en tête de liste... ce serait bête quand même de ne pas trouver le responsable ou le complice pour un peu de confiance mal placée, vous ne trouvez pas ? »

Oh, il venait peut être d'insulter un proche, mais ce n'était pas tant un proche si elle ne voulait pas aller dormir chez lui..

« Je ne suis pas là pour le juger, ni vous juger, juste vous trouver sur qui frapper... et si vous frappez avec l'accent ce sera pas gênant... oui, je sais, c'est pas réglo, mais je ne suis pas réglo, simplement si je promets de vous trouver qui tabasser, je vous trouverai sur qui frapper et vous laisserai lui arracher les tripes avec du couvert pour les dinettes.... enfin, façon de parler hein. Je suis pas toujours réglo, mais je n'ai qu'une parole ! Et que ceux qui me reprocheraient ce geste aillent se faire foutre, je sais juste que j'ai envie de faire une frappe préventibve avant que ça ne m'arrive... »

Adelheid Friedrich

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Adelheid revint s’affaler sur sa chaise et saisit habilement la bouteille de whisky pour servir les deux verres, un peu moins radine cette fois sur le volume d’alcool. Si un jour elle avait su qu’elle serait en train de boire un whisky avec un flic, chez elle… La situation était assez insolite. Quand le lieutenant en vint à l’identité de son « ami », Frig se pétrifia d’un seul coup, presque terrifiée par la question. Là, c’était une question franchement traître et délicate, le genre de question à laquelle elle ne pouvait rien répondre tant la situation véritable était… tendue. Elle posa doucement son verre, sans un mot, les yeux fermés. Le souci, c’est que si elle devait chercher ses mots pour embellir le tout, ça lui prendrait du temps ; or, quoi de plus suspect ?

- J’étais seule chez lui, et personne ne sait que j’étais partie de chez moi, sauf peut-être mes voisins. Vos questions m’embêtent, lieutenant. Je ne souhaite pas rentrer dans les détails, pour tout vous dire. C’est compliqué, mais ça ne vous servira à rien, je vous le jure.

Ça l’emmerdait de lui avouer ça, mais elle était sincère.

- À votre place, j’irai plutôt voir les habitants de l’immeuble. J’ai très mauvaise réputation ici, comme vous pouvez le deviner. Il y en a ici qui pense que je suis folle, vous voyez le délire.

Frig croisa les bras et eut presque un regard suspicieux, scrutant la réaction du flic.

- Si j’ai mauvaise réputation, c’est un peu ma faute, j’avoue. D’une, je commence mal, je suis une gaijin, même si c’est pas ma faute. De deux, j’suis tatouée, c’est en partie ma faute. De trois, je comprends que mon style vestimentaire ne fasse pas l’unanimité. MAIS ! J’ai toujours été polie et respectueuse avec mes voisins, même s’ils m’ont jamais rendu la pareille, j’ai jamais fait de connerie, j’ai jamais ramené de gens bizarres… J’suis pas blanche, mais j’suis pas entièrement noire non plus.

D’autant plus que les aînés, un brin superstitieux, voyaient la jeune femme comme un oiseau de mauvais augure.

- Allé, à vot’ santé !

La Norvégienne fit cul sec avec le reste de son verre. La chaleur de l’alcool envahit sa gorge si bien qu’elle ne sentit pas ce léger picotement sur son bras gauche : sous son bandage, on pouvait voir qu’elle saignait. Peu, mais il y avait du sang.
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Gabriel Valmy

E.S.P.er

C'est quand même con, quand les gens ne veulent pas répondre à un truc, ça se voit, il y a deux raisons pour lesquelles ils mentent, la honte, ou la protection, il était désormais intrigué par cette histoire... c'est con quand même, plus on met d'interdits, plus on a envie de le franchir, et Gabriel était pile poil le fouille merde idéal pour ce genre de cas, mais il fallait se faire violence et se retenir... e retenir... se retenir..... ne pas demander, ne rien demander, et se la boucler...

Mais il avait envie de savoir quand même ce que c'était que tout ce secret ! Putain de bordel, c 'était trop intrigant, y avait trop de suspens et elle semblait tellement vouloir le cacher, il commençait à croire qu'elle avait un sale secret à cacher et son côté fouine disait, non, gueulait à sa conscience d'aller se faire foutre royalement et bien profond en travers de l'anus d'un ours enragé...mais la conscience résistait.

« Non, je suis désolé, mais bon, là vous faites tout pour que je vous demande de m'en dire plus ! C'est de la torture ! Vous êtes bien vilaine de me parler, c'est franchement casse couille ce coup là, vicieux même... »

Il soupira et prit tout de mêm son verre endant qu'elle expliquait à quel point c'était dur d'être ainsi traitée....heu, alors soit elle avait pas vu qu'il était typé européen, soit elle pensait qu'il n'était qu'un abruti qui se teint et se met des lentilles ... enfin bon, peu importe au fond... son pedigree n'était pas le sujet du jour... Mais bon, inutile de tergiverser, au boulot !

Il prit son verre et le but cul sec. Puis, enfin, il le posa et prit son temps avant de parler. Il ne voulait pas la vexer, chose qu'il avait le temps de regretter pendant au moins toute une soirée de merde...

« Ben vous savez quoi ? Les gens sont dingues... j'ai eu des pépins à cause de ça aussi.... sauf qu'en plus j'étais dans un gang.... donc je comprends, plus la peine de se lamenter sur son sort....le rejet de l'autre, ça ne suffit pas à déclencher un tel geste ou alors il y a des fanatiques.... et ce n'est pas un opportuniste qui a fait ça, mais un bricoleur chevroné, une autocloueuse a été utilisé, et vu les trous, de la cloueuse, c'est du bon !  Il savait s'en servir ce mec ! Euh ou cette nana... »

Il continua, changeant brutalement de sujet ?.

« Concernant votre dernière nuit, je ne poserai pas de questions, mais si je vois que ça ne mène à rien, je vous en reparlerai, et à ce moment je fouinerai assez pour qu'il n'y ait plus d'esquives possibles... c'est clair ? »

Oui, c'était le coup de poing sur la table.

« Bon, niveau animosité, qui arrive en haut dans l'immeuble ? »


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