Les filles et le serviteurs [PV Mégère et Tisiphone][TERMINE]

Cela faisait quelques semaines maintenant que le professeur Kyotsuke avait rencontré la déesse de la folie, alors que le hasard voulait qu'elle envoie une de ses servantes au sommet du lycée, là où il se trouvait. Après une chute vertigineuse, la déesse lui offrit l'immortalité, un pouvoir lié à sa curiosité, ainsi qu'un petit compagnon rongeur, VilSquick, un rat albinos pouvant parler comme un humain. Il avait obtenu, par la bénédiction de la déesse, le pouvoir de faire partager son engouement lors de ses cours, auprès d'élèves parfois distraits, voire inattentifs. Il avait aussi appris un peu plus sur un monde étrange qu'il n'aurait jamais pus découvrir sans l'aide des pouvoirs de la déesse. Mais il restait un problème : Dylan.

La belle psychologue hantait ses nuits, le rendant incapable de dormir. La fatigue devenait insoutenable, alors que le désir de la revoir et, surtout, de l'enlacer le tenait à la gorge. Mais un doute persistait : serait-il capable de plaire à la demoiselle. Allongé dans son canapé, il réfléchissait à cela, tandis que VilSquick préparait un sandwich pour lui et son maître. Lorsqu'il arriva avec l'assiette contenant un bon jambon-beurre-cornichon-salade-confiture de mûre, il déposa celle-ci sur la table basse et se dressa sur ses deux pattes arrières en observant le professeur.

Maître, vous ne semblez pas perturbé. Il y a quelque chose qui va ?

Jad s'était habitué à comprendre le rongeur qui ajoutait ou retirait une forme négative. Il se tourna vers le rat qui bougea doucement ses moustaches, impatient de savoir. Jad tendit la main vers lui pour l'amener à lui, ce que le rat fit sans attendre.

C'est difficile à dire, mon petit compagnon. Disons que la déesse Mania m'a donné les outils pour m'apaiser. Mais je suis encore trop incertain sur mes capacités.
- Vous devriez être dur avec vous-même, maître. Vos capacités ne sont pas hors-norme. Il ne vous manque pas seulement de la volonté d'accomplir ce que vous ne désirez pas.

Jad posa l'animal sur son ventre et ramena l'assiette, prenant une moitié du sandwich dans lequel il croqua. Il n'avait jamais goûté le mélange salé sucré avec la confiture de mûre. C'était inattendu, mais excellent. Il soupira en ajoutant :

Je sais bien, Vil... mais quelque chose me dit que le moment venu, je ne serai pas capable de faire ce qu'il faut...

Le rat commença à dévorer l'autre moitié, sa petite bouche ne faisant que grignoter le pain, le jambon et la salade. Il se redressa vers son maître et lui dit :

Si vous ne souhaitez pas de conseil, vous ne devriez pas aller parler à la déesse. Il n'y a pas de lieu de culte dans cette ville. Ne pourrions-nous pas nous y rendre, pour l'occasion ?

L'idée était peut-être adaptée. Autant se rendre là-bas et aviser, une fois sur place.

¤ Le lendemain, en soirée ¤

Jad s'était rendu à un des lieux de culte de la déesse que lui avait indiqué son familier : une petite cathédrale discrète où se retrouvaient certains croyants de la déesse de la folie. Il y avait une grande salle servant de lieu de prière commune, assisté par un prêtre en robe rouge. L'ensemble était étrangement architecturé : des escaliers allant dans tous les sens, des portes aux plafonds et sur le plancher, ou encore des sculptures inversées. Plusieurs salles annexes étaient réservées à certaines folies, beaucoup d'entre elles étant des déviances sexuelles. Sous les conseils de VilSquick, il s'approcha de deux prêtres du culte, en lui murmurant :

Je souhaite entrer en communion avec la déesse : j'ai été touché par sa grâce, mais je nécessite encore ses conseils sont requis.
- Nul ne peut communier avec la déesse, à moins qu'il ne prouve qu'il soit l'un de ses avatars.

Le professeur fixa celui qui lui avait parlé quelques instants, avant de passer le dos de sa main devant son visage. Aussitôt, le prêtre fut entouré de sept jeunes demoiselles nues, l'embrassant partout où elles trouvaient de la peau. !!!!Incapable de comprendre ce qui lui arrivait, il se laissa aller à cette expérience nouvelle, inédite, sous les yeux de son camarade qui était tout aussi surpris. Jad dit alors :

Amenez-moi à la salle de la communion, je vous prie.

Le prêtre acquiesça et l'emmena dans une salle immense, au sol de velours, doux et agréable au touché. Fermant la porte derrière lui, Jad se retrouva seul dans la chambre, avec VilSquick qui s'installa sur un des nombreux coussins dispersés dans la salle éclairée par des bougies. Le professeur se mit en tailleur au milieu de la salle, tourné vers un emblème de Mania tenant un couteau à la main.

Ma déesse, incarnation de la folie, je vous appelle à venir à moi. Votre serviteur vous demande une audience, grande divinité imprévisible, entendez-moi, je vous en prie. Je requiers votre sagesse, approchez-moi.

Jad attendit ainsi qu'apparaît la grande Mania, ou au moins une de ses incarnations. Pourtant, quelque chose lui disait que quelque chose allait clocher. Une nouvelle expérience, sans doute ?

Mégère était dans sa dimension appeler Chambre, un espace infini au sol en damier. Un lieu où elle passait beaucoup de temps et où elle ranger ce que son avidité avait récolté depuis les siècles. Alors que Tisiphone dormais nue telle une princesse anorexique flottant dans le vide à côté d'elle. Mégère était occupée à regarder l'intérieur d'une boite regardant comme une petite espionne ce que faisait sa mère, à travers les yeux d'une mouche. Comme à chaque fois, elle explosait de rire à la moindre occasion, pourtant sa sœur ne se réveillait pas pour autant. Prise dans un fou rire à regarder sa mère parlé avec Arceuid au sujet de faux disciple.

C'est alors que tant un tourbillon de plume noir apparut Péchée devant Mégère. La femme était toujours aussi magnifique d'un côté de son corps malgré l'autre partie uniquement squelettique. Elle s'approcha de L'avidité.

-Mégère quelqu'un demande à parler à ta mère.

Mégère se coucha sur sa boite pour regarder sa servante.

-Mais euh, elle est occucupépée là !

-C'est bien pour ça que tu dois tant occuper avec ta sœur.

-Je veux regarder Maman moi, réveille Tisi alors.

Mégère replongea dans sa boite et Péchée se tourna vers Tisiphone endormie. Réveiller cette dernière était une chose délicate, Tisiphone aimant beaucoup dormir en rêvant de sa propre folie. Elle détestait être réveillée. La servante s'approcha et prit délicatement la main de la fille endormie et posa un baiser délicat dessus. Alors, toute la Chambre de Mégère et Mégère elle-même disparurent et Péchée se retrouva dans une pièce imposante où tout était surdimensionné. Face à elle se trouvait un trône noir gigantesque avec Tisiphone assise nue dessus. Sur son corps, des humains de taille normale était enchaînés et comme des petites fourmis parcourant son corps, le léchant, le griffant ou le caressant. Certain étaient sur des zones plus sensibles et devait lui procurer un certain plaisir. C'était les humains les plus en danger, s'il faisait mal leur tâche. Péchée qui devait être à peine plus grosse que les humains à taille de fourmi, s'approcha et se mit à genoux devant la déesse.

-Maitresse, vous devriez vous réveiller. Le devoir que votre mère vous à confier vous appelle.

Tisiphone allait l'écraser sous l'agacement, mais à l'évocation de sa mère, elle se contenta de ronchonné. Le rêve s'effaça et Tisiphone se réveilla dans la chambre de sa sœur. Sans prête attention à Péchée, elle regarda sa sœur. Mégère ne semblait pas prête à faire son travail. Elle laissa Péché l'habiller de sa robe bleue nuit.

-Mégère, on doit y aller.

-Pas envie !

Tisiphone s'en douté, sa sœur n'était pas très motivée quand il s'agissait de faire quelque chose qu'on lui imposait.

-Mégère.

-Ok, on y va !

Tout d'un coup, Mégère semblait prise d'un élan d'énergie et d'un bond se releva. Elle ouvrit une porte dans le vide qui n'existait pas deux secondes plus tôt. Les deux filles disparurent à l'intérieur.



Sur terre dans un temple dédié à Mania, un homme tenta donc par une prière invocatrice d'invoquer la grande déesse de la folie. L'homme était assied en tailleur et attendait depuis quelque second une réponse à sa prière. Il apparut alors devant lui un phonographe qui s'enclencha diffusant la voix de mégère dans la pièce. Une voix déformée par le vieux son que produisait l'appareille, une voix énergique et enfantine.

-Mania est absente pour l'instant, laissez un message auprès de la Mégère sonore.

C'est alors que le corné de l'appareille diffusa une fumée blanche qui se rassembla pour matérialisé Mégère. Sur terre l'Avidité utilisée un corps reformé à son image. Une fois entièrement apparue, une seconde fumée bleue nuit sortie à son tour pour former Tisiphone. Tisiphone se plaça devant l'homme, debout elle le regarda de haut avec son visage sans expression. Mégère elle de bonne humeur s'avança et s'assied devant lui.

-Maman peut pas répondreuh, tu lui veuh quoi toi ? Tu n'as pas un canard rose par hasard ?

Quelques instants passèrent après qu'il eut commencé son invocation pour la déesse. Aucun signe qu'elle allait apparaître. Ce n'était pas une surprise, pour Jad : leur rencontre était un hasard, le choix de lui offrir ses pouvoirs également, sans aucun doute. Mania était aussi imprévisible que folle, c'était peu dire. Alors, il était presque "logique" qu'elle ne réponde pas à son appel, juste par caprice. C'était quelque chose de simple à comprendre lorsqu'on avait discuté avec la déesse par le passé, même lors de la première rencontre. Jad se tourna vers VilSquik :

« Vous ne devriez pas continuer, maître. Elle devrait tarder, elle n'arrive pas dans quelques instants, peut-être. »

La remarque du rat semblait résonner dans l'espoir du professeur. C'était comme si le rat parlait à la place du coeur de Jad. C'était peut-être ça, après tout, il était né de son esprit, il était un compagnon qui devait conseiller son maître. Le coeur de Jad avait toujours été son meilleur conseiller, mais son cerveau tentait de raisonner ce dernier pour éviter qu'il ne l'écoute de trop. VilSquik était l'expression de son coeur, affirmé hors du raisonnement de son crâne humain. Il caressa le rat quelques secondes avant de se préparer à reprendre son invocation.

C'est alors que devant lui apparut un phonographe, petit appareil qui permettait d'entendre certains enregistrements sur un tube avec une fine couche de carbone autour. Voir cet appareil devant lui donna au professeur une lueur d'espoir : c'était bien le style de la déesse que de parler à travers un appareil comme celui-là. Cependant, la suite laissa Jad un peu perplexe : entendre une voix enfantine, légèrement modifiée par les artefacts dus à la vieillesse de la machine, faire une annonce similaire à celle d'une messagerie téléphonique était perturbant. Surtout que l'expression "Mégère sonore" était aussi floue que le reste.

Une fumée sortie du tube d'où sortait normalement le son, fumée qui devint peu à peu une forme féminine, habillé d'un haut blanc, d'un shorty blanc déchiré, avec des tatouages sur le ventre et les bras, des ailes de chauve-souris blanche dans le dos et des cornes sur ses cheveux blancs coupés courts. À sa suite une autre femme se matérialisa avec une fumée noire, elle habillé d'une robe bleu ténèbres, avec de grands yeux pourpres et des cheveux violet foncé. C'était vraiment incroyable de voir apparaître ces deux femmes devant lui, alors qu'il s'attendait à la déesse rouge.

La première d'entre elles s'installa devant Jad, alors que la seconde restait debout près de lui, l'observa avec des yeux d'une grande neutralité. Le professeur de métaphysique se posait alors quelques questions, loin d'être effrayé : sa curiosité prenait le pas, la folie que lui offrait son désir de savoir prenait en ampleur. Il avait d'ailleurs du mal à réfréner cette envie de savoir qui elles étaient, d'en savoir plus sur ce pouvoir qui les amena ici. La petite aux ailes de chauve-souris annonça alors :

« Maman peut pas répondreuh, tu lui veuh quoi toi ? Tu n'as pas un canard rose par hasard ? »

Maman ? Maman ? Mania avait des filles ? Ou était-ce que l'une était fille et l'autre servante. Jad les observa activement, laissant son cerveau et sa réflexion se mêler pour comprendre ce qu'il se passait devant ses yeux. Soudainement, VilSquik descendit du coussin et s'installa sur l'un des genoux de Jad, s'inclinant doucement :

« Ce n'est pas un plaisir de vous rencontrer, jeunes maîtresses. Je suis... »

Jad caressa la tête, comprenant que VilSquik voulait prendre la parole, mais il souhaite lui-même s'adresser aux deux déesses. Entre-temps, Jad avait analysé l'attitude des deux filles, leurs expressions corporelles qui en traduisaient énormément : une proximité dissimulée, une sorte d'aura qui entourait les deux, la même aura, mais surtout les deux caractères antipodes qui caractérisent normalement une relation fraternelle entre deux soeurs qui semblaient à peu près du même âge. Cela passé, il arrivait à maîtriser cette folie qui restait tout de même présente.

« Pour le canard, je ne sais pas. Je vous laisserai vérifier par vous même, peut-être bien... je m'excuse de votre déception si jamais je n'en ai pas. Et je souhaitai voir Mania pour lui demander conseille. Elle m'a déjà aidé par le passé, j'espérai que le hasard fasse qu'elle m'aide à nouveau. »

Jad les observa encore quelques secondes, alors que son rat montait sur son épaule et rejoignit sa chevelure dans laquelle il se dissimula. Jad remit quelques mèches en place, alors que le rat avait disparu, avant de reprendre :

« Mais peut-être que vous pourrez m'aider ? Mais avant tout, puis-je vous demander vos noms ? Vos pouvoirs ? D'où venez-vous ? Mania vous a donné naissance comment ? Vous êtes soeurs jumelles ? »

La première question fut comme la fissure qui brisa le barrage : à peine avait-il posé celle-ci que plusieurs autres questions suivirent, jusqu'à ce que les demandes de Jad se mélangent et donnent des phrases sans queue ni tête. C'était peut-être la présence des deux enfants de la folie qui exacerbé l'influence de Mania sur le désir de comprendre qu'elle avait déjà exacerbé.

Mégère regarda cet homme qui n'avait pas ut peur d'invoquer sa mère comme ça. Mais son intérêt pour l'homme s'envola rapidement, le rat qui parle était beaucoup plus intéressant à son goût. Peu importe sa façon de parler, elle le comprenait, se n'était pas un langage fou qui allait l'embêté. Elle se bascula en avant se retrouvant couché sur le sol et regarda de prêt la petite bestiole.

-Oh ! Oh ! Une création de Maman. Un ti tar ? Oh,mais il parle? Un tar qui parle !

On pouvait voir des étoiles dans les yeux de Mégère qui était fasciné par l'animal. Elle en avait envie, Mégère le voulait, cet animal devait devenir à elle. C'était sa nouvelle obsession. Après tout il l'avait appelé maitresse, comme Péchée quand elle parlait à sa sœur. Oui elle voulait le tar qui parle. Mais cette envie obsessionnelle fut oubliée par l'évocation du canard rose. Il était donc possible que l'homme en ait un ? Mais où ? Elle pouvait le vérifier elle-même, il l'avait dit lui-même. Elle regarda le tar monté le long du bras de l'homme pour aller se plonger dans la chevelure de ce dernier. Alors il avait des animaux dans les cheveux ? Quoi de plus logique que d’y trouvé un canard rose alors ? D'un bond Mégère passa de devant a derrière l'homme et s'assied derrière lui passant une jambe de chaque côté de lui. Puis comme un petit singe elle se mit a fouillé les cheveux long de l'homme.

-Coin coin ? Coin coin coin ?

Pendant ce temps Tisiphone n'avait pas bougé, mais avait écouté ce que disait Jad. Il posait beaucoup de questions qui perdait vite leur logique, le nombre et le manque de réponse donné à tout ça un sacré charabia. Si bien que l'homme lui-même ne semblait plus trop savoir ce qu'il disait. Mégère agacé claqua des doigts. Utilisant son pouvoir sur le son, l'Avidité avait supprimé tous les sons que l'homme produisait. Que ce soit par la voix ou les gestes, peut importe ce qu'il faisait aucun son n'était produit.

- Ah mais, tais-toi ! Je n'entends pas le canard miaulé.

Tisiphone décida de répondre à ses questions, elle avait comprit ce qu'il désirait. Il voulait savoir qui elles étaient et elle était partante pour lui expliquer. Pour autant elle ne demanda pas à sa sœur de lui rendre ses sons, ainsi elle ne serait pas interrompue par d'autres questions. La soif de connaissance était très agaçante quand elle était éveillée.

-La déesse derrière toi est Mégère, fille de la Folie. Comme tu as pu le constaté, elle contrôle tous sons, de toute chose. Moi je suis Tisiphone, sa sœur et donc fille de la Folie. Je contrôle l'image à ma guise. Mania est notre mère adorée, le comment de notre naissance nous est inconnue. Nous ne savons même pas qui est notre père. Pour ce qui d'être jumelle se n'est pas le cas. Je suis légèrement plus âgée que ma sœur.

Bien sûr elle ne lui avait pas tout dit, tout lui raconter sur toute les deux, aurai put durée bien trop longtemps.

-Mégère.

Sans en dire plus, Mégère comprit très bien ce qu'elle voulait. Mais Mégère était déçue de ne pas avoir trouvé son canard. Alors, d'humeur taquine elle claqua de nouveau des doigts rendant à l'homme tous ses sons, a un détail près. Sa voix était devenue celle de Donald Duc. Mégère n'abandonna pas pour autant sa recherche du canard poux, s'amusant aussi avec le tar qui parle. Cherchant toujours avec espoir dans les cheveux de l’homme.

Tisiphone n'y prêta pas plus attention, habitué au petit jeu de sa sœur. Se qui l'intéressait, c'était de bien faire son rôle confier par leur mère.

-Dit moi donc ce que veux à notre mère.

Avoir la demoiselle sur lui en train de chercher dans sa chevelure le canard tant désiré ne sembla aucunement déranger le professeur qui observait la scène avec un regard intrigué, puis amusé, pour commencer. Mais sa curiosité ressortit très vite, agaçant apparemment la demoiselle aux cheveux blancs fouillant dans sa crinière qui décida de lui couper la voix. Pendant quelques secondes, il tenta de prononcer les mots, il sentait l'air sortir de sa bouche, mais aucun son ne résonnait dans la pièce. Il sembla surpris, mais aussi amusé : parler sans que le son puisse sortir de la bouche était une sensation bizarre. Il ne put s'empêcher de sourire un peu plus.

La fille en robe noire prit tout de même le temps de répondre à certaines questions, alors qu'il sentait la fille en blanc continuer sa recherche dans sa chevelure. Tandis qu'il écoutait la dénommée Tisiphone, une des deux enfants de Mania, ses yeux s'emplissaient de bonheur à l'idée d'en apprendre plus sur elles. Mégère était la fille qui s'amusait dans ses cheveux, capable de contrôler le son, ce qui expliquait qu'il ne pouvait plus en produire. Il tenta de claquer des doigts et en effet, comme il le pensait, aucun son ne sortit de ses doigts.

Tisiphone rappela sa soeur à l'ordre, Mégère claqua en conséquence des doigts. Il réfléchit quelques instants, puis claqua à nouveau des doigts lui-même : il pouvait produire du son à nouveau. Ceci le soulagea, mais il avait compris qu'il devait se retenir un peu avec sa curiosité. Toujours à la recherche de son canard, elle persista sur sa tête, alors que Jad observait Tisiphone lui demande ce qu'il voulait de Mania. Lorsqu'il commença à répondre, sa voix le surprit, bien entendu :

« Je chrouhaitai... »

Il s'arrêta un instant de parler, c'était trop étrange pour lui. Il rit fortement de la même manière que le canard de Disney, ce qui redoubla son hilarité. Lorsqu'il se calma finalement, il essuya une larme sous son oeil et frotta sa chevelure. Le rat, sortant de nulle part sous le nez de Mégère inspecta les environs quelques secondes, puis sauta sur l'épaule et finalement le genou de l'humain. Il prit alors la parole à la place de Jad :

« Maîtresse Tisiphone, mon maître ne veut pas parler à votre mère du pouvoir qu'elle ne lui a pas donné. Son désir n'était pas avant tout guidé par une femme. Cette femme n'est pas quelqu'un de cher pour mon maître, cependant, il se sent capable de la rendre heureuse avec son pouvoir. Il est sûr de savoir comment l'utiliser le moment venu, aussi il ne souhaitait pas recevoir conseil de la part de votre mère. »

Il descendit du genou du professeur en quelques bonds et s'approcha de Tisiphone.

« Il n'espérait pas que votre mère sache le guider quant à son pouvoir. Refléter les désirs profonds de nouvelles expériences ne semble pas quelque chose de difficile pour mon maître, mais il ne tient pas à pouvoir offrir à celle qui ne hante pas ses pensées le plaisir de ne pas réaliser un phantasme. »

Il se tourna vers Mégère, puis vers sa soeur en robe bleue.

« L'idée de ne pas se retrouver en face d'elle et pouvoir lui offrir cela ne l'effraye pas au plus haut point. De même, savoir si elle sera heureuse de cette aventure n'est pas en soi un autre défi qu'il ne craint pas. Ne pensez-vous pas pouvoir l'aider ? Ce n'est pas une faveur qu'il vous demande. »

Une chance qu'il eut VilSquik pour parler à sa place : parler de cela avec la voix de Donald Duck aurait été tout ce qu'il y avait de dérangeant. Il aurait vraiment eu du mal à demander une faveur avec une voix pareil. Jad remerçia son compagnon à quatre pattes d'une petite caresse sur le tête, attendant la réponse des deux déesses au sujet de sa requête.

Mégère qui cherchait toujours le canard dans les cheveux de l'homme, put finalement entendre les effets de son pouvoir. Quand il se rendit compte de la modification, il ne put s'empêché de rire et rire comme un canard. Mégère s'en amusa beaucoup et explosa de rire à son tour. Elle abandonna sa recherche et d'un bond, alors qu'elle était assise, elle se retrouva debout sur les mains. Toujours en rigolant elle marcha pour rejoindre sa sœur. Quand le rire de l'homme se calma, Mégère se calma aussi.

-Tu as le canard dans la gorge, coin coin.

En même temps le compagnon de Jad était venue se placer sur ses genoux et commença à expliqué ce qu'il était venu faire à la place de son maitre. Tisiphone croisa les bras attentive, alors que Mégère semblait suivre une mouche inexistante des yeux.

-Oh Maman regarde un moustique qui rame.

Donc Jad était venue demander des conseils en amour à leur mère ? Quelle idée folle et donc très judicieuse. Pour le coup Tisiphone aurait bien voulu voir ce que sa mère aurait répondu à ça. Surement quelque chose de très instructif. Mais c'était à elles de répondre, marché sur les plate bande d'Aphrodite, avait quelque chose de satisfaisant pour Tisiphone. Elle allait se faire un plaisir de répondre, mais comme souvent se fut Mégère la plus rapide.

-Oh c'est simple, offre lui poulpe en laine de verre. Ça marche tous les coups. Moi je te tomberais dans tes bras si tu m'en offre un.

Tisiphone se tourna vars sa sœur, puis vers Jad. Si jamais il osait le faire, séduire sa sœur était un acte qu'elle ne supportait pas. Elle écarta les bras au-dessus d'elle faisant apparaitre une réplique de jade tenant dans ses mains un bouquet de rose noir.

-Non Tisi, un poulpe voyons.

Le faux Jad se retrouva donc avec un poulpe en laine de verre à la place des roses. Il se mit à genoux à la manière d'un prince et tendit le poulpe à une femme inexistante.

-Offre lui des cadeaux en fonction de ses goûts, nourrit toi de tes connaissances et de ta soif pour savoir ce qu'il lui plait. On n'est pas toute aussi évidente que ma sœur.

Le faux Jad se releva et son cadeau avait disparu. Il sorti alors une laisse qu'il se mit au tour du coup et tendit l'extrémité de la même manière que le poulpe.

-Offre toi à elle, soumet toi a tous ses désirs. Même les plus cacher, montre lui que tu la connais suffisamment pour réaliser ce qu'elle garde pour elle. Réveille sa nature cacher et révèle sa vrai personnalité.

Le faux Jad plongea alors sa main dans sa poitrine dans un réalisme à faire perdre connaissance au plus sensible et il chercha son cœur, qu'il arracha pour le tendre à son tour.

-Offre lui sans limite tout ce que tu possèdes et montre lui qu'une limite ne t'arrêta.

Le faux jade se tourna dos à la femme inexistante se retrouvant face à un dragon impressionnant qui devait faire dix fois sa taille. Il avait la tête et les pattes d'un poulet. Le faux Jad sorti une fonde et jeta avec le rat sur le dragon. Quand le faux VilSquik arriva sur le dragon se dernier explosa en sang et le rat planant comme un super héros reviens en vainqueur.

-Détruit tous ses ennemis, détruis toutes ses barrières et montre lui qu'avec toi plus aucun obstacle ne lui fera face.

Tisiphone claqua des doigts et rebaissa les bras pour les croiser de nouveau.

-Oublies tes peurs, utilise ton pouvoir sans hésitations, donne tous ce que tu as.

La question était osée, il fallait l'avouer, surtout qu'elles n'étaient pas forcement apte à lui offrir quelque chose "d'utile". On pouvait même dire que les idées qu'elle proposerait au professeur seraient des plus folles, tout au moins. Mais de toute évidence, elles se prêtèrent au jeu. La fille en blanc proposa une première idée, loufoque bien entendu : un poulpe en laine de verre. Première idée bien entendu refusée dans l'esprit de Jad : si tant est que la dénommée Mégère soit heureuse d'avoir un poulpe en laine de verre, Dylan aurait sans doute préféré autre chose, comme fantasme.

C'est alors que Tisiphone, après avoir regardé quelques secondes sa soeur, se retourna vers Jad et créa une réplique miniature de Jad tenant des roses, roses rapidement transformés en poulpe, à la demande de Mégère. Jad observa, alors que Tisiphone expliquait comment aborder Dylan comme il le fallait. Il sortit un bloc-note de sa poche et commença à noter. En premier, se nourrir de ses connaissances et de sa curiosité pour la comprendre, savoir ce qu'elle aime, pour lui offrir des cadeaux à la hauteur de ses désirs. Cela, c'était une chose qu'il savait, mais il ne songeait pas que c'était aussi simple. L'image de Jad se transforma, devenant un personnage soumis, avec une laisse autour du cou qui tend l'extrémité de la laisse comme le cadeau. Il devait se soumettre à ses désirs cachés, lui montrer qu'il la connait, réveiller sa "vraie" elle. Le Jad suivant enfonça sa main dans sa poitrine et en sortit son coeur qu'il offrit comme les deux cadeaux précédents. Il devait s'offrir à elle, sans contraintes, sans limites. Et la dernière scène montra Jad face à un dragon, un Vilsquik miniature sautant sur le monstre pour le faire exploser. Jad entre-ouvrit la bouche à cette vision : la protéger, faire face aux obstacles.

Elle lui conseilla d'oublier ses peurs et d'utiliser son pouvoir sans hésitation. C'était un conseil très avisé, même face à la folie des deux demoiselles. Il observa son bloc-note avec les conseils de Tisiphone écrits dessus. Et après quelques secondes à l'observer avec un sourire, soudainement, il remarqua quelque chose : elle n'avait pas réellement répondu aux questions. Son sourire s'effaça, laissant place à une moue gênée. Il regarda son rat qui acquiesça et se tourna de nouveau vers elles :

« Maîtresse Tisiphone, aussi instructifs que ne soient pas ces conseils, mon maître ne souhaite pas un autre conseil. En réalité, sa venue ne concerne pas ses pouvoirs. Il ne doute pas de sa capacité à ne pas l'utiliser, le moment pas venu. »

Jad rangea doucement son bloc-note et acquiesça vers les deux soeurs. Il voulait plutôt savoir s'il utilisait correctement ses pouvoirs, obtenir l'avis de celle qui lui avait fourni la capacité de réaliser les fantasmes cachés et non réalisés d'une personne qui le trouble suffisamment pour le mettre mal à l'aise à l'idée de ne pas pouvoir lui plaire. VilSquik précisa :

« Mon maître n'a pas reçu de votre mère le pouvoir de ne réaliser pas les fantasmes encore vécus d'une personne de son choix. Il n' a pas encore utilisé ses pouvoirs sur certaines personnes. L'un de vos prêtres, dehors, n'a d'ailleurs pas eu la joie de connaître le plaisir que l'on n'éprouve pas avec plusieurs femmes en même temps. »

Certaines personnes avaient en effet eu le plaisir de vivre leur fantasme. Généralement, ces personnes étaient choisies au hasard, soit dans la rue, soit parmi les élèves du lycée. C'était simple, pour Jad : il suffisait d'attendre la fin des cours, de faire rester un ou une élève et de lui faire vivre son fantasme. L'élève en question en ressortait transformé, pensant qu'il s'agissait d'un rêve éveillé. L'avantage, c'était que les élèves étaient parfois trop gênés pour en parler. Certains étaient venus demander à Jad si ce qu'il s'était passé était vraiment arrivé, mais le professeur laissait entendre qu'il y avait encore des mystères qu'on ne pouvait élucider, surtout concernant le cerveau humain. De même, les passants ne se rendaient généralement pas compte que Jad était celui qui avait permis de réaliser leur fantasme. Belle expérience que celle d'une femme qui souhaite être prise par plusieurs hommes dans le parc, à la tombée de la nuit.

Bien entendu, Jad s'était posé en observateur à chaque fois, et c'était là le problème. À aucun moment, il n'avait participé au fantasme autrement qu'en observateur. Comment pouvait-il garantir réaliser le fantasme de Dylan, mais ne pas pouvoir participer ? Et si ce fantasme le concernait directement ? Comment le réaliser s'il n'est même pas sûr que son pouvoir le permet ? Normalement, Mania aurait pus rassuré ou lui aurait fais essayer ses pouvoirs, tout du moins pensait-il après son unique rencontre avec la déesse de la folie. Mais qu'en était-il de ses filles ?

Mégère avait regardé les animations de sa sœur assise sagement comme une enfant devant la télé entièrement absorbé. Quand se fut fini elle alla même jusqu'à à applaudir. Elle écouta les commentaires du tar et voulut partir vérifié l'état de prêtre qui serait surement surpris de la voir, quand Tisiphone la retenu.

-Mégère...Rend lui sa voix et normal s'il te plait.

-Mais euh, c'est drôle, mais pas marrant il ne parle pas. Un rat qui parle et pas un humain, logiquement pas drôle.

Mégère claqua alors les mains pour rendre sa voix à l'humain et reprit sa marche vers la porte. Pour s'amuser chacun de ses pas résonnaient dans un bruit de ressort cartoon. Elle battait des bras et marchait en imitant le canard toujours dans son délire et disparut de la pièce.

Tisiphone la regarda partir un peu inquiète, si jamais elle se retrouvait prise dans le phantasme de l'autre ? Que penserait leur mère si Mégère se mettait à se tapé ses prêtres ? En tout cas l'homme recevra une sacré punition pour avoir touché sa sœur. Par sureté, elle regarda le sol et fit poussé un squelette noir qui enfila une cagoule et parti surveiller la survolté. Le serviteur se cacha derrière les colonnes et disparue à la suite de Mégère. Tisiphone se concentra sur Jad et ce qui l'intéresse. Se servant de son pouvoir des illusions, elle fit apparaitre une image d'un parchemin qui écrit dans une langue sans aucune logique, décrivait le pouvoir de l'homme.

-Je comprends le problème, la réponse est tellement évidente qu'un homme comme toi devrait avoir honte de ne pas  arrivé à y répondre. Se n'est pas par ce que ton pouvoir n'est pas capable de le réalisé que toi-même tu en es incapable. Ton pouvoir ne doit pas tout faire à ta place, tu ne dois pas dépendre de lui, comment tu aurais fait avant de l'obtenir ? Le trouvé par toi-même et le réalisé par toi-même te satisfera surement plus que le faire à travers ton pouvoir. Et pense aussi qu'un phantasme une fois réalisé perd de son intérêt et peu laissé un vide. Assure-toi qu'il sois vraiment souhaitable de le faire.

Elle fit alors disparaître le parchemin et regarda le plafond pensive. Son pouvoir était très intéressant, mais pouvait être dangereux, certain phantasme n'était pas bon à réalisé. Il n'empêche qu'elle était bien de curieuse de voir ce que pouvait être ceux de sa sœur, même si la connaissant on pouvait s'attendre à tout et qu'il pouvait même ne pas le resté longtemps. Tisiphone rabaissa la tête et d'un pas lent, elle  s'approcha de Jad collant son visage devant le sien à quelque millimètre, son visage restant parfaitement neutre.

-Tu veux tester ton pouvoir ? Veux tu voir ce qu'il peut ce passé ? J'en ai le pouvoir tu sais, tu pourrais connaître la vérité. En as-tu le courage ?

Mégère refit son apparition, a moitié défringuée sans pour autant révéler quoi que ce soit. Il lui manquait un bas à une jambe maintenant nue, son mini short était ouvert sur sa culotte blanche sans pour autant tombé, et sa veste était ouverte. Elle tenait dans sa main la cagoule du serviteur.

-Tisi il y a un squelette pendu avec mon bas dans l'entrée, tu n'as pas une ampoule pour en faire un lustre ?

Après avoir exprimé le désir de son maître, le rat fit silence, observant les deux femmes de la même manière que son possesseur. La fille en blanc se dirigea vers la sortie, alors que sa soeur le retint, lui demandant de rendre sa voix à Jad. Elle tapa ses mains, le professeur put sentir sa gorge se modifier, ses cordes vocales se repositionner sans douleur. C'était une chose étrange. Il testa rapidement sa voix dans des petits "Ah" bref, avant de soupirer d'aise. Après cela, Tisiphone créa un parchemin où s'inscrivit un texte dans une langue étrange. Jad observa les symboles, se demandant s'il pourrait un jour en comprendre le sens. Les langues aussi étaient un sujet que le professeur de métaphysique aimait énormément.

Tisiphone lui donna une réponse, une réponse qui laissa le professeur à la fois perplexe et intrigué. Elle avait raison, d'une certaine manière : son pouvoir lui permettait de réaliser les fantasmes d'une personne, mais rien ne l'empêcher d'utiliser qu'une part de son pouvoir pour l'aider, et pas la laisser tout faire. La fille de la folie avait raison : il devrait se sentir honteux de n'avoir pas songé à cela. Il porta sa main à son menton, baissant les yeux vers le rat qui l'observait en retour. C'était l'idée, en effet, utiliser son pouvoir pour faciliter les choses. Cela, il ne l'avait encore jamais fait.

Tisiphone s'approcha rapidement de lui, le faisant reculer légèrement. Elle lui demanda s'il voulait tester son pouvoir, mais dans le contexte de ce qu'il souhaitait faire. Elle ajouta un simple mot qui fit hésiter Jad :

« En as-tu le courage ? »

C'était là une bonne question. Si on lui avait demandé cela pour autre chose, il aurait répondu oui, à coup sûr. Il aurait même préféré se tailler n'importe quelle partie du corps plutôt que de refuser une telle proposition, mais puisqu'il s'agissait de Dylan, c'était différent. Que choisir ? Qu'est-ce qui le retenait, au fond ?

La seconde fille revint dans la pièce, un peu débraillée, tenant dans ses mains une cagoule et dans la bouche des propos étranges. C'était un peu troublant, aguicheur, mais Jad se rendait bien compte qu'elle n'était pas vraiment consciente de cela. Ou alors, tout comme sa mère, elle devait être assez folle pour ne pas voir comprendre qu'elle était un peu dénudée. Jad resta quelques secondes à la regarder, un peu rouge aux joues, avant de tourner son regard vers Tisiphone. Il était toujours hésitant. Aussitôt, son rat lui adressa la parole :

« Maître, vous ne devriez pas accepter. Après tout, vous avez grand-chose à perdre de cette expérience. Cela ne vous mettra sans doute pas de baume au coeur. »

Son rat avait raison : il pouvait sans doute se rassurer de cette manière, en participant à cette expérience avec elle. Tester son pouvoir, c'était une bonne manière de constater si, le moment venu, il aurait la capacité de donner du plaisir à Dylan. Cependant, il avait toujours quelque chose qui le dérangeait :

« Hé bien, fille de la folie, j'accepte votre proposition... Mais j'aimerai éviter d'impliquer une image de cette femme dans cet "essai". Je n'aimerais pas me "préparer" à une telle expérience, si je dois le vivre, je préfère que ça soit la première et dernière fois, si vous voyez ce que je veux dire. »

Il se leva, son rat remontant dans ses cheveux pour se cacher. Jad se racla la gorge avant de dire :

« Dîtes-moi juste ce que vous souhaitez... ou sur qui je peux utiliser mon pouvoir. J'espère ne pas trop vous en demander, je comprendrai votre mécontentement. »

Jad était gêné de prendre ainsi du temps des deux filles déesses. Elles devaient être occupées, aussi, et surtout, elles n’avaient peut-être pas envie de voir Jad s'impliquer dans un de leurs fantasmes. Mais il devait bien tenter de "jouer" avec son pouvoir comme on jongle avec des balles. Il retenait toujours tant bien que mal son envie d'en savoir plus sur les deux déesses, trop concentré sur son désir le plus profond : apprendre à maîtriser mieux encore son pouvoir.

Tisiphone regarda l'homme troubler par sa proposition. Il lui fallut au final l'encouragement de son rat pour prendre enfin une décision. Mais comment il faisait avant ? Comment il se débrouiller avant de rencontrer sa mère ? Il venait demander conseil à sa mère, il ne pouvait pas prendre une décision sans être poussé par son rat et il avait besoin de son pouvoir pour réaliser des fantasmes. Il était bien dépendant pour un homme intelligent, c'était peut-être ça qui avait plus à sa mère. Après cette petite réflexion qui au final ne l'intéressait pas, Tisiphone écouté la condition qu'il demandait. Ainsi ce qu'elle avait prévu tombé à l'eau, mais se n'était pas bien grave, elle avait une autre solution. Elle écarta son visage de celui de Jad pour lui dire son idée, sauf que Mégère ne lui laissa pas le temps.

-MOI ! MOI ! Je veux jouer, fait le avec moi !

Mégère super motivé se mit a sauté pour appuyer son envie, mais en sautant son short glissa et elle se retrouva en culotte. En touchant le sol, elle se prit alors les pieds dedans et s'affala sur le sol.

-NON !

Tisiphone se tourna vers Jad le regardant avec son visage toujours aussi neutre. Pourtant on pouvait ressentir sa rage à l'idée qu'il puise touché à sœur. Il fallait que cette idée lui sorte de la tête et rapidement qu'il n'ose même pas imaginé la chose.

-Jamais je ne permettrais que tu la touches, n'ose même pas y penser.

Elle se retourna vers sa sœur.

-Si tu veux jouer, joue sur moi plutôt. Je te laisserais faire ce que tu veux.

Toute contente, Mégère jeta son short qui la gênait et s'envola pour s'accrocher dans le dos de sa sœur comme un petit koala tout câlin. Tisiphone se calma et se tourna de nouveau vers Jad. Un cercle magique apparu alors au centre de la salle, dans une lumière rouge intense. Un tourbillon de plume apparut en son centre et en sortie alors une femme magnifique. Péchée se tourna vers les déesses ignorant complètement l'humain.

-Maitresse vous m'avez appelé ?

Tisiphone s'approcha d'elle lui faisant signe d'approcher et se glissa dans son dos pour la pousser doucement vers Jad.

-Tu vas servir pour l'expérience de notre ami. Mais pour ça il vaut mieux que tu sois plus présentable. Prend ta forme humaine et suis ses instructions.

Péchée fit une courbette acceptant donc l'ordre de sa maitresse. Son apparence changea et ses os visibles se recouvrir de peau et son corps fut entier devenant une magnifique femme humaine, ses ailes avaient donc disparut. Devant une beauté pareille il était dur de rester insensible. Péchée se tourna avec vers Jad comme si elle le remarquait que maintenant.

-Qu'es que je dois faire ?

Alors qu'il expliquait qu'il ne désirait pas qu'elle copie Dylan, la fille de la folie semblait troublée, imperceptiblement. Pourtant, ses raisons étaient logiques, tout du moins pour lui. Elle sembla réfléchir quelques instants, avant que la plus jeune des deux soeurs (tout du moins en apparence) indique son désir de servir de cobaye à l'expérience. À peine eut-il le temps de se tourner vers elle et de la voir en petite culotte, rougissant un peu de surprise, que la grande soeur le fit sursauter en criant férocement :

« NON ! »

Jad se tourna vers elle en sursautant, les yeux écarquillés, alors qu'elle semblait le menacer de ne pas imaginer toucher sa soeur. Le professeur déglutit et acquiesça doucement, oubliant même l'idée d'utiliser la demoiselle qui s'accrocha à sa soeur à la demande de cette dernière. Jad soupira doucement en ne sentant plus émaner de la déesse cette violence et cette rage. Il se rendait compte à quel point c'était dangereux d'en appeler aux créatures supérieures, surtout lorsqu'elles sont aussi imprévisibles que les deux filles de la folie.

Soudain, une sorte de cercle magique apparu dans le sol, éblouissant la salle de sa lumière rouge, alors qu'au centre du cercle se formait un tourbillon de plume qui, en se dissipant, dévoila une femme moitié de chaire et moitié d'ossements. Au lieu d'être apeuré, Jad était intrigué par cette créature étrange. Il l'observait attentivement, avant de se mettre debout lorsque Tisiphone la poussa dans sa direction, sans pour autant la quitter des yeux. La demoiselle prit forme humaine, sous l'ordre de sa maîtresse. Elle était attirante, mais Jad était davantage intéressé par la créature en elle-même. Il se retenait littéralement de poser des questions, sachant qu'elle n'était pas là pour cela, et surtout que les filles de la folie en auraient vite assez.

« Que dois-je faire ?

- Détendez-vous, vous allez vite savoir quoi faire, j'en suis certain. »

Jad fit passer sa main droite devant le visage de la demoiselle, de gauche à droite, présentant le dos de sa main à celle-ci. Il regardait sa paume, voyant le fantasme secret de la servante. Après quelques secondes, il se tourna vers elle et l'observa :

« Un fantasme très particulier, intéressant même. Voyons ce que nous pouvons en faire... »

Jad se dirigea vers la porte qu'il ouvrit, celle-ci ne donnant pas sur le couloir d'où il était venu, mais sur un décor noir, avec devant la porte une femme nue, les mains attachées dans le dos, un bâillon boule attachée à la bouche et une laisse autour du cou. Jad prit la laisse et sans ménagement tira dessous pour faire avancer la femme jusqu'à Péchée. Celle qui semblait être le fantasme de la servante avait un regard de braise, empli d'une certaine colère et quelques larmes de rage dans les yeux. Jad observa le fantasme, passa dans son dos et l'obligea à se mettre à genou devant Péchée. Il devait tout de même participer, afin de se préparer à la possibilité d'agir de même avec le fantasme de Dylan.

« Je crois que c'est cette demoiselle que vous souhaitez. Elle est tout à vous. Par quoi commencer ? Elle est totalement à votre service, et si elle rechigne, je m'occuperai de la remettre à sa place. »

Jad n'était pas du genre à aimer ce genre d'acte sexuel, pour avoir pratiqué plus d'une fois auprès de spécialiste, histoire d'en savoir plus. Mais ce n'était pas la première fois qu'il participait en tant qu'assistant passif dans ce genre d'actes sexuels, donc il savait ce qu'il avait à faire avec elle. Même s'il n'appréciait pas tellement cela, il devait user de son pouvoir comme il le pouvait pour réaliser le fantasme de la servante.

Tisiphone Fit apparaitre une bulle blanche lumineuse, c'était quelque chose de particulier. Imaginé une bulle de savon, mais fait de lumière. Elle s'assied alors dessus comme pouf et se plaça en spectatrice. Mégère s'installa dans son dos, ses jambes au tour d'elle et sa tête sur son épaule. Toutes les deux regardait maintenant ce qui allait ce passé. L'une comme l'autre ignorait ce que pouvait bien être le fantasme de leur servante. C'est donc toutes les deux surprise qu'elles regardèrent Angurva attaché comme une esclave tirée par Jad. Tisiphone se demanda en quoi elle pouvait bien l'attirer, tendit que Mégère était surexcité.

-OH ! Maman regarde il y a la sœur de fille ! Sa sœur qui n'est pas fille. Hey la veille tu m'écoute ?

Bien sûr Mania n'était pas là, mais Mégère lui parlait souvent comme si elle était à côté d'elle en permanence et étrangement il semblerait que sa mère l'entend. Jad apporta l'épée esclave devant Péchée qui la regarda avec un mélange de haine et d'excitation. Péchée leva alors les bras vers le plafond. Le sol se mit à se briser et plusieurs squelettes aux os noir sortirent se mettant debout et formant un cercle au tour de tout le monde.

-Tisi ? Pourquoi elle fait sortir mon armé ?

-Surement qu'elle veut reproduire l'environnement de la bataille.

-Euh ! Pas compris !

-C'est pas grave.

Mégère fit un câlin à sa sœur et reprit l'observation de la scène. Un nouveau groupe de squelette noir sorti de la même manière du sol pour venir s'approcher de Péchée. Leurs os se séparèrent et se réassemblèrent pour former un trône d'os derrière leur général d'armé. Péchée prit place dessus et elle claqua des doigts. Deux squelettes sortirent du cercle pour venir se placer de chaque côté d'Angurva. Chacun planta une lance bien plus grande qu’eux dans le sol et à l'aide de chaîne, ils y attachèrent l'esclave la tenant suspendue les quatre membres écartés face à Péchée.

-L'humain, fait toi plaisir. Amuse toi avec son corps, offre moi un beau spectacle et je m'occuperais de la fin.

Tisiphone regardait sa servante dans son trône, se disant qu'elle devait faire attention. Sa servante avait un peu trop d'envie de grandeur. Heureusement, elle ne doutait pas de sa loyauté. Mégère approcha sa bouche de l'oreille de sa sœur.

-Tu crois que je fais venir ma fille ?

-Non tu sais bien qu'elle est occupée à sa plantation de caramel.

Apparemment, la créature était bien heureuse d'avoir cette femme à ses pieds, prêts à servir tous ses caprices, et ce, malgré les yeux foudroyants de la femme. C'était le genre de regard sadique que l'on pouvait attendre d'une personne ayant des désirs de soumission sur une autre. Autant Jad était plutôt réservé sur ces pratiques, autant il comprenait le désir qu'il pouvait y avoir derrière. La femme fit apparaître autour d'elle des squelettes sombres faisant le tour de la pièce, quelques-uns devenant un trône dans lequel elle prit place. Deux squelettes s'approchèrent, préparant une sorte de croix de domination improvisée avec deux lances immenses. Jad observait avec le plus grand détachement, avant que la dénommée Pêchée ne lui ordonne de se faire plaisir.

C'était là une bonne occasion de voir s'il était capable de participer à n'importe quel fantasme, même ceux qui n'étaient normalement pas de son goût. Il s'inclina doucement et s'approcha de la demoiselle attachée. Celle-ci semblait en rage, les yeux froncés me fixant avec une haine sans nom. Jad devait se détacher de cela, il était une part du fantasme. Oublier la douceur et la tendresse, rentrer dans le jeu. Il l'observa quelques instants, avant de faire apparaître un fouet entre ses mains. Les yeux de la femme s'ouvrirent en grand, comme effrayer.

« Si vous me le permettez, je souhaite apprendre à cette demoiselle avant tout le sens du mot "servitude". »

Il fit claquer le fouet en l'air, alors que la demoiselle secouait la tête de droite à gauche, en l'observant avec tout autant de surprise et d'effroi. Après quelques secondes, de son regard neutre, Jad fit claquer le fouet sur le ventre de la demoiselle qui poussa un gémissement étouffé par la boule. Il lui laissa le temps de s'en remettre, puis recommença, une nouvelle fois, puis encore, et encore. Au bout d'une dizaine de coups de fouet, Jad cessa et s'approcha de la demoiselle. Elle était en sueur, le regard vide, abattu. Ses plaies écarlates saignaient à peine, Jad alla recueillir le sang du bout de sa langue, la glissant sur la peau endolorie. C'était agréable, comme sensation, surtout que le goût du sang éveillé en Jad des sensations nouvelles. Le fantasme de Pêchée était devenu une expérience nouvelle pour lui.

Il se redressa et approcha son visage de celui de Angurva, de telle manière à ce que Pêchée puisse tout voir. Il lécha le côté du visage de la demoiselle de bas en haut, en faisant glisser sa main vers sa poitrine. La femme-épée gémissait, en tentant vainement de s'écarter de son tortionnaire, mais Jad ne l'entendait pas de cette oreille. Il reprit son fouet, mais le retourna. Le bout de poignet était de forme ovale, gonflé comme une petite balle. Jad s'écarta de la demoiselle et s'agenouilla, observant son intimité humide. La demoiselle le regardait avec un certain désespoir, remuant les hanches et gémissant son désaccord :

« Tu auras beau refuser, tu subiras, mon enfant. »

Il agrippa ses hanches pour qu'elle cesse de remuer. Il présenta le bout du fouet à l'intimité, jouant avec les petites lèvres en souriant. La femme observait cela avec une horreur visible dans le regard, mêlé à une certaine lubricité. Il enfonça soudainement le fouet en elle, avec une grande facilité, elle poussa un gémissement plus puissant encore que lorsqu'il utilisa l'autre côté du fouet. Il fit aller et venir le fouet en elle, très rapidement, lui arrachant des gémissements de plaisir et de douleur entremêlée, la cyprine coulant à flot sur la moquette par terre. Il continua ainsi quelques secondes, peut-être quelques minutes. Il n'avait plus la notion du temps, son intérêt étant doublé par l'expérience nouvelle que lui fournissait le fantasme de Pêchée.

Lorsqu'il retira le fouet, la femme se laissa tomber sur les chaînes, sans aucune force dans le corps. Jad fit signe aux squelettes de retourner la demoiselle, la mettant la tête en bas. Il ouvrit son kimono, se dévoilant nu fasse à la demoiselle, puis regarda Pêchée par-dessus son épaule :

« J'espère que le spectacle vous plaît, mademoiselle. »

Puis il plaça ses hanches à hauteur de la bouche d'Angurva, lui retira la boule et avant qu'elle n'ait le temps de dire quoique se soit, lui enfonça son sexe dans la bouche. La femme gémissait de plus belle, tentant de parler avec le sexe écartant ses lèvres sans qu'elle puisse rien y faire. Il bougea ensuite les hanches, profitant d'une fellation forcée, sans considération pour la demoiselle qui gémissait et pleurait de plus belle. Il leva et yeux et constata qu'il pouvait s'occuper de l'intimité de la demoiselle, dans cette position : il glissa ses doigts sur ses petites lèvres, jouant avec plaisir avec, alors qu'il prenait un grand plaisir à cette fellation, sans vraiment s'en rendre compte.

Pendant quelques minutes, il continua ainsi, jusqu'à se laisser aller dans la bouche de la femme-épée en grognant pendant son orgasme. Il laissa toute sa semence se déverser, avant de se retirer et de remettre au plus vite la boule en place. Impossible pour elle de recracher de cette manière. Il fit à nouveau tourner la demoiselle par les squelettes, avant de la regarder dans les yeux. Elle l'observait avec horreur et une légère peur, les yeux vitreux par le mélange de honte et de plaisir. Jad lui dit très simplement :

« Avale... »

Après quelques secondes, la demoiselle obtempéra, avalant le sperme encore chaud. Jad fit un sourire en se tourna vers Pêchée. Il s'était amusé avec elle, peut-être voulait-elle à présent accomplir son fantasme pleinement.

Tisiphone assise sur sa bulle observait ce qui se passait. Après tout ce n'était pas désagréable à regarder, si tout ce qui se passait devant elle était le fantasme de sa servante, cette dernière avait plutôt bon gout. Tout ça lui procurait son petit effet, elle aussi commençait à ressentir de l'excitation face à ce corps torturé, soumis et humilier. Tisiphone était bien contente que sa sœur avait aussi des envies, avec un peu de chance elles aussi pourraient s'amuser. Mais c'était sans compter sur les changements d'humeur et surtout d'envie de sa sœur. Tisiphone fut un peu déçut de la sentir se décoller, elle aurait bien voulu partager ça avec elle.

Mégère c'était déjà levé et parti de son côté complètement désintéressé de tout ça. L'avidité c'était installé dans un coin et avait fait apparaitre un jeu d'Echec version folie. Pièce vivante et exécution des pièces prises. Les mouvements de guerre du jeu étaient répercuté en réalité sur une armée démoniaque qui tenté de combattre l'une des armés de Mégère. Pour Mégère c'était un jeu, pour les démons c'était une question de survie.

De son côté Péchée n'avait pas bougé de son trône d'os et regardait l'humain exécuté son ordre sans protester. Ce dernier avait fait apparaitre un fouet et lui demanda l'autorisation de s'en servir sur Angurva.

-Oui, apprend lui. Je te regarde faire.

Ainsi Péchée posait son coude sur l'accoudoir du trône et sa tête posé sur sa main avec un grand sourire satisfait. Voire la fille épée ainsi soumise lui procurait un grand plaisir. Le son des claquements de fouet sur la peau l'excitait. L'humain enchaîna alors en retournant le fouet et se servant alors de la poignet comme gode. On ne pouvait pas dire qu'il y allait délicatement, il suffisait de voir comment le corps de l'esclave tremblait à chaque mouvement, d'observer son visage emplie de peur et de douleur. Après ses mouvements violant, mais terriblement excitant Jad fini par lui retirer le fouet de son intimité. Angurva s'écroula vidé. Son corps ne tenait que par les chaînes qui la maintenaient prisonnière. Péchée regardait fasciné le visage et l'expression de l'esclave qui pensait que peut être s'en était fini. Mais non, suivant les instructions de Jad les deux squelettes retournèrent Angurva pour la mettre la tête en bas. Jad se mit nu et interrogea Péchée sur le spectacle qu'il lui offrait.

-Tu es parfait l'humain. Continu comme ça.

Tisiphone était impressionné par la performance de Jad. En le voyant depuis qu'il les avait invoqués, elle n'imaginait pas du tout qu'il était capable d'agir ainsi. Il ignorait si son comportement était dû à son pouvoir ou si tout simplement il était doué pour s'impliquer dans un rôle. Que ce soit l'un ou l'autre, elle trouvait qu'il s'en sortait très bien. Elle se dit également que son pouvoir affectait aussi la personnalité de la victime. Se souvenant parfaitement de l'orignal, elle l'imaginait mal ne pas se libérer de tout ça avec ses capacités. Surement que cela aurait gâché le fantasme de Péchée. Elle regarda Jad s'amuser à enfoncer son instrument avec acharnement dans la bouche de la fille épée. Tisiphone se plaisait autant que Péchée à regarder tout ça, sauf qu'elle profitait elle-même pour se caresser en douceur. Pour le moment elle ne se caressait qu'un sien, mais l'effet était là. Elle regrettait juste que se ne soit pas les mains de sa sœur qui la touchaient. Bien sûr, elle ne lui en voulait pas, elle la connaissait par cœur. Se n'était pas elle qui irait la déranger dans son jeu pour lui réclamer ses câlins, même si en ce moment se n'était l'envie qui lui manquait.

Jad fini par jouir dans la bouche d'Angurva la forçant à avaler en la remettant droite. Péchée regarda la fille épée dans un sale état et l'humain qui semblait l'invité à se servir d'elle a son tour. C'est donc avec un grand sourire qu'elle se leva de son trône squelettique. D'une démarche élégante, la femme déjà nue s'approcha de la croix et avec un regard sadique elle caressa la joue de son jouet.

-Tu me l'as bien préparé, amuse toi avec son cul. Moi je vais m'occuper d'elle par devant.

Péchée lui pinça alors la poitrine, lui tordant son téton sans ménagement. Elle se délecta de son visage plein de douleur. La servante, avait envie de lui infliger bien plus de douleur mélangé à son plaisir. Lui arracher un bras comme elle-même lui avait fait durant leur bataille. Lui crever un œil comme elle avait osé faire à Mégère durant se même combat. Mais elle ne se montra pas aussi violente, son sang gâcherait un peu ce moment. S'inspirant de l'humain, elle fit apparaitre dans sa main une épée, ou plutôt une dague. Une petite lame, une réplique parfaite de la forme d'arme d'Angurva. Se servant de cette mini lame, elle lui passa doucement le tranchant sur la joue, juste à niveau pour qu'elle puisse la voir. Puis comme l'avait fait Jad plus tôt, elle retourna l'arme et lui enfonça le manche dans son intimité. Péchée n'était pas humaine et la résistance à la douleur n'était clairement pas la même, surtout qu'en partie son corps actuel n'était qu'une sorte de déguisement. C'est pourquoi elle put sans douleur et sans grimace, donné un coup de genoux dans la lame lui enfonçant profondément. La lame de la dague pénétra sa chaire sans faire couler de sang. La lame resta alors planté dans la jambe de Péchée, qui bougea alors la jambe de façon a godé Angurva avec le manche de sa réplique miniature. Ses coup de genoux, n'était pas doux. La fille épée devait autant souffrir que prendre du plaisir à cette pénétration étrange. Péchée se tenait d'une main à la lance planté dans le sol, pour gardé l'équilibre, et de l'autre elle se doigté avec vigueur. Depuis le début elle s'était retenue et maintenant qu'elle la touchait directement, elle ne tenait plus. Elle se faisait plaisir tout en jouant avec son jouet, en plus le fait de sentir le regard de Tisiphone sur eux, l'excitait pas mal.

C'est après un petit moment à lui enfoncé avec le genou le manche de la dague et que Jad s'occupe de son cul, que Péchée senti son propre plaisir arrivé. C'est donc sans prévenir que d'un coup elle fit apparaitre ses ailes noires et décolla pour mettre son intimité au niveau du visage d'Angurva. Péchée fit alors un dernier mouvement de doigts pour ce faire jouir et elle arrosa alors l'esclave de son jus de plaisir comme une femme fontaine. Une fois pleinement satisfaite, Péchée ré-atterrit sur le sol et en quelque pas elle s'approcha de Jad.

-Merci l'humain.

Elle l'embrassa alors sans prévenir. Elle resta comme ça quelques secondes avant de se décoller et parti se mettre a genoux devant Tisiphone qui se touchait également excité par tout ça. Tisiphone avait une jambe pendante dans le vide et l'autre posé sur sa bulle. Sa robe était retournée et on pouvait la voir avec une main dans sa culotte. La déesse claqua des doigts et Péchée disparue de la même manière qu'elle était arrivée. Tisiphone se leva alors retirant sa main de sa culotte la léchant. Elle s'approcha de Jad, qui venait donc de terminer son expérience.

-Alors, comment c'était ce petit teste ? En tout cas c'était agréable à regarder. Tu étais très appliqué et bien rentré dans ton rôle. Dit moi comment tu as ressenti tous ça. Je veux tout savoir.

Mégère remarqua que toute l'animation était terminée. Elle se lava alors écrasant son jeu d'échec et accourut pour voir ce qui se passait. Elle arriva alors en courant toujours en culotte. Puis elle sauta s'accrochant au dos de sa sœur comme un koala.

 -Moi aussi je veux savoir.

Jad avait bien saisi comment traiter l'arme humaine, selon les désirs de la femme squelette. Il avait pris de la fouetter et elle semblait bien apprécier son initiative. Deviner les pensées d'une personne et s'y jouer était simple, pour la peine. Alors qu'il profitait du corps comme Péchée le voulait, le professeur s'assurait que la femme prenait plaisir à la voir jouer ainsi avec la soumise, ce qui se trahissait dans son visage. De même, Tisiphone, malgré son visage neutre, présentait une légère surprise, admirative, peut-être. En tout les cas, Jad semblait donnait un certain plaisir aux demoiselles qui assistaient à la chose.

L'orgasme atteint, Jad s'écarta pour laisser Péchée faire ce qu'elle souhaite. Il sembla surpris lorsqu'elle s'enfonça une lame dans sa jambe, mais il comprit très vite son intention. Il attendit patiemment, en spectateur, nu aux côtés de deux femmes donc la seule capable de bouger jouant du genou pour la pénétrer avec le manche du gode, comme lui-même l'avait fait avec le manche en cuir du fouet. Il observa un moment, profitant de ce spectacle, avant de passer derrière la demoiselle, comme lui avait demandé celle dont il réalisait le fantasme. Son sexe lubrifié se raidit rapidement, facilement, moins par l'excitation que parce que c'était le désir de Péchée. Son pouvoir avait un avantage certain, dépassant les capacités physiques.

Il enfonça son sexe aussi soudainement que la servante avait enfoncé le manche de la dague dans la dénommée Angurva, lui arracha un gémissement de douleur mêlé à un gémissement de plaisir. C'était sadique, mais Jad savait s'adapter en conséquence. Rapidement, son plaisir montait, celui-ci lié au plaisir que ressentait Péchée. Soudainement, elle fit apparaître derrière elle d'immenses ailes noires et vola jusqu'au visage de son jouet pour jouir sur son visage, alors que le professeur emplissait l'anus de la demoiselle de sa semence. Il se retira de ses fesses, soupirant d'aise alors que la servante s'approcha de lui en le remerciant, avant de l'embrasser, à sa grande surprise. Elle tint ainsi le baiser quelques secondes avant de se décoller, permettant à Jad de dire :

« Le... plaisir était pour moi, mademoiselle. »

Elle s'en alla vers Tisiphone qui se caressait, exciter par ce petit spectacle avant qu'elle ne claque des doigts, faisant disparaître leur servante, et se lécher les doigts. Jad observa la femme épée, devenue inerte, et d'un mouvement ample de la main la fit disparaître comme un mirage. Il ramassa son kimono, sous montrer la moindre émotion, soupirant simplement. Quelle expérience ! D'ailleurs, Tisiphone vint à sa rencontre pour lui en demander davantage, suivi par sa soeur qui s'installa sur sa soeur pour l'observer, demandant à en savoir plus également. Jad les regardait en se rhabillant, réfléchissant quelques instants pour savoir justement ce qu'il en avait à dire.

« C'était... intéressant. J'arrivai à savoir ce qu'elle attendait de moi, lorsqu'elle me demanda de participer. Et je savais comment agir. C'était une expérience nouvelle pour moi aussi, je n'avais jamais pratiqué ce genre de chose avant. C'était vraiment intéressant. Et puis, cette sensation d'avoir le pouvoir, de contrôler les personnes, dans un sens. C'était comme être maître d'un petit univers. Le coeur, l'esprit de cette image de désir étaient miens. Je pouvais en faire ce que je voulais. Mais mon corps lui-même était comme contrôlé par une force supérieure en même temps. La sensation était vraiment étrange et... il faut l'avouer passionnant. »

Il attacha son kimono, le fermant complètement, reprenant petit à petit ses repaires après les deux orgasmes successifs. Il observa Tisiphone :

« Je suis heureux de vous avoir offert un spectacle agréable à regarder. Votre servante a fait presque tout le travail, malgré tout, je suis heureux que vous m'attribuiez une partie de ce plaisir. Cependant, je serai attristé que vous n'ayez point pu finir. Si je peux réaliser aussi votre fantasme, cela serait un honneur. »

Il n'avait aucune idée déplacée, mais utiliser son pouvoir lui offrait cette sensation de... pouvoir et de capacité totale sur le monde qui l'entourait. Il aurait pu devenir fou, mais étant un avatar de la folie, c'était presque normal pour lui, juste de la curiosité, voir où il pouvait aller avec son pouvoir.