Les deux petites déesses étaient vraiment étranges, c'était le moins qu'on puisse dire. Mais Jad leur était reconnaissant, il était nettement plus serein à l'idée d'utiliser ses pouvoirs pour Dylan, pour accomplir ses désirs les plus profonds. Il souhaitait les remercier comme il se devait, mais Tisiphone exprima clairement qu'il était trop dangereux pour lui de vouloir réaliser son fantasme qui lui coûterait la vie. Mégère voulait apparemment être sa prochaine "victime", mais comme le professeur l'avait compris, la déesse noire n'aimait pas voir sa soeur se donner en public ainsi, préférant qu'elle exulte ses pulsions sur sa personne. Le professeur eut un léger sourire : elles étaient à la fois si adulte, et à la fois si jeune d'esprit.
Les deux déesses se préparèrent à leur départ, préparation durant laquelle Tisiphone demanda à l'avatar de sa mère s’il avait une autre demande à faire, de profiter de sa bonne humeur. Il aurait bien proposé d'utiliser son propre corps pour satisfaire les envies de la déesse, mais aller savoir quelles folies lui passerait alors dessus. Non pas que la curiosité le démangeait clairement, mais il avait déjà fait beaucoup d'effort mental avec la pseudo scène de viol avec la femme-épée et sa némésis. Ajouter à cela les pulsions charnelles de l'une des filles de la folie, ce n’était peut-être pas le plus recommandé pour sa propre santé mentale. Il voulait rester suffisamment sain d'esprit pour vivre aux côtés de Dylan sans crainte.
« Non, maîtresse de la folie noire. Vous m'avez apporté toutes les réponses que j'espérai trouver auprès de votre mère, en premier lieu. Sachez cependant que je serai à votre pleine disposition si vous requérez mes pouvoirs, bien que je songe que cela sera rare. »
Il s'inclina respectueusement en direction de Tisiphone, avant que le rat sorte de sa cache capillaire, se posant sur l'épaule de son maître pour s'incliner à son tour :
« Mes maîtresses, ce ne fut pas un plaisir de vous voir. Soyez intrépides durant votre retour. »
Jad se releva doucement, attendant le départ des deux déesses, comme le voulaient les convenances, selon ce qu'il savait des divinités. Soudain, il lui revint en tête une question qu'il souhaitait leur poser, la curiosité lui brûlant les lèvres :
« Excusez-moi, mais avant de partir, j'aurais une dernière question à vous poser. N'y voyez rien de respectueux, ni de déplacé, mais cela me gêne de ne pas savoir. Pourquoi, maîtresse Mégère, cherchez-vous un canard rose ? »