Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Ein Tausendjähriges Reich !

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 120 dimanche 24 février 2013, 13:58:04

VOUS !

BLAM. Son poing frappe le bureau. S'envolent les affaires qui y sont dessus, réatterrissant l'instant d'après à quelques millimètres de leur place originelle. Siegfried respire. Yeux fermés. La seconde suivante, il aura retrouvé le sourire.

Vous, Neena. Question de respect élémentaire entre une personne et son aînée, en vertu des positions respectives que nous occupons au niveau social . Reprenons.

Il s'éloigne vers la fenêtre, frottant de son pouce gauche ses phalanges droites abîmées par le coup qu'il vient de porter. Le bureau en porte d'ailleurs de légères stigmates, un renfoncement du bois invisible à l'oeil non-averti, et pourtant bien présent, palpable, comme si on avait imprimé un relief sur le plan de travail. Quant à la main de l'allemand, la charnière entre son majeur et le revers de sa paume suinte le sang. Il le porte entre ses lèvres. Sa cicatrisation sera rapide, comme d'habitude. Aussi, il n'en fait pas cas. Il lie ses poignets dans son dos et regarde dehors, la cour vivante, pleine d'émulation adolescente, sous son regard dur.

Je suis tenté de te demander ce que tu comprends ce que ça implique, mais je pense que tu as eu le temps d'y penser. Mais si tu veux. C'est une demande qui se considère... Mais tu vas devoir apprendre la discipline morale. Tu deviens à ma disposition quel que soit le moment. Et, surtout, tu ne baises plus avec quiconque. Quiconque. Sauf si c'est ma volonté. Mais il y a un problème...

Le samurai de l'ordre noir est dressé face à ses convictions. Lutter contre elles ? Tout un programme ! Son costume, son masque de prof sympa, l'aide à tenir bon dans l'affrontement entre une personnalité qu'il fut et une autre à laquelle il doit se faire. C'est la sagesse des institutions, de celles qui tiennent plus d'un siècle, comme lui : Leur existence est fixée grâce à des principes, sans lesquels elles ne seraient pas nées. Or, le temps qui passe les oblige à se moderniser, s'actualiser, à changer donc. C'est le dilemme qui secoue les marbres les plus anciens.

Tu ne suis pas mes préceptes. Tu n'écoutes pas ce que je te dis. Tu continues à fourguer de la drogue malgré la dangerosité de ce métier, particulièrement ces temps-ci. Je dois te répéter les choses dix fois, et je sais que demain, je vais devoir recommencer. Ne serait-ce qu'un simple mot. « Vous », Neena. Et tu ne comprends pas non plus quelque chose de simple : Si tu étais plus exemplaire, je serais naturellement plus souple. Peu t'importe : Tu préfères la rébellion. Alors, je n'ai pas confiance en toi. Disons que j'en ai envie, parce que je suis un homme au fond, et que je t'apprécie malgré tout. Mais tu t'en fous.

Il se tourne vers elle.

Dis-moi ce que tu veux en échange de ton obéissance. Dis-moi ce que je dois faire pour que je puisse avoir confiance en toi. Puisqu'apparemment tu t'en fous que des photos de toi en train de te faire défoncer les orifices soient propagées...
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 121 dimanche 24 février 2013, 17:19:51





L'adolescente n'essuya même pas un frisson quand, de rage, il frappa la table. De la violence. Pour un mot. Elle s'en trouvait plus blasée qu'autre chose. Ce genre de marques de politesse étaient des détails, pour elle. Le petit discours qu'il déblatéra, par contre ... Ce fut autre chose. C'était comme recevoir une série de gifles en plein concert de hard tech, avec des coups derrière les genoux, sur la tête, sur les coudes ... Là où ça fait mal à grimacer, quoi. Au point de donner envie de tout foutre en l'air, de gueuler comme une dératée, de boire plus qu'il ne le faut. Il faudrait qu'elle demande à Edith ce qu'elle faisait, ce soir. Y'avait un concert aux basses pesantes, dans un bar, près du port. L'occasion de cracher toute cette rage qui stagnait en elle, impatiente d'exploser sur tous les murs. Grands dieux. Elle aurait vraiment tué pour une cigarette.

Neena releva le visage vers lui. Il regardait par la fenêtre. Puis il revint. Toute une pantomime qu'elle commençait presque à connaître. Rapport de force imposé. Soit elle ployait l'échine, soit elle essayait de le matraquer. Mh. Pour dire vrai, quand il termina de parler, elle ne savait plus du tout quoi faire. Y'avait quelque chose de collant, au fond d'elle, qui la suppliait d'être douce voire docile. Mais y'avait aussi quelque chose de piquant, qui lui hurlait dans les oreilles de tout envoyer foutre. Les photos, tout le reste, quoi qu'il en coûte. Et la chose collante la ramenait. Et ça se bataillait en elle. Si bien que son visage n'exprima rien pendant une longue, longue minute, et qu'elle resta silencieuse. Dieu qu'il était fastidieux de penser. Cet homme était un vrai tortionnaire.

- ...

Elle ouvrit la bouche, menaçant de parler, pour la fermer ensuite, se contentant de prendre une longue inspiration. Elle ne pouvait ni hurler, ni pleurer. Alors elle releva le visage vers lui, les traits durs. Non, elle ne la jouait pas grande méchante Neena. Elle quittait juste son caractère d'adolescente impulsive pour laisser parler une autre partie de sa personnalité.

- Je ne peux pas vous fournir d'arguments. La confiance se gagne, il faut le sentir. Et si vous ne vous sentez pas capable de m'accorder ça, si cela vous torture à ce point, je dirais que mon but est de m'enfuir très vite du Japon et de vous laisser foutre en l'air la parcelle de vie que j'ai passée ici.

Bim'bada'boum. Pas de renoncements dans sa voix. Elle l'avait vouvoyé, oui, histoire qu'il l'écoute vraiment parler, qu'il puisse s'attarder sur ses propos sans tiquer. Mais tout dans son attitude montrait une Neena vraisemblablement calme, mature, sûre d'elle. Enjoy. Ça arrive trois fois par an. Fêtons cela allègrement. La jeune fille ne détournait pas le regard de lui.

- Et je n'ai pas proposé cela pour être votre chienne. J’espérais peut-être ... autre chose.

En prononçant cela, un rictus se dessina habilement sur ses lèvres. C'est vrai que, dit comme ça, c'était franchement ridicule. Elle se leva doucement, récupérant son sac.

- Je ne vous ferais pas le plaisir de m'effondrer devant vous. Ni de vous laisser encore me dire que je ne vaux rien. Donc je vais partir. Si vous me ... voulez, joignez-moi, et je vous rejoindrais dans la seconde qui suit. Mais ici, là, maintenant, je risque de perdre pied.

Diable. Elle ne savait même pas comment elle avait pu dire cela avec tant d'assurance. La tête à peu prés haute, mais les mâchoires serrées, Neena quitta les lieux, sans claquer la porte derrière elle. Le lycée en respira d'aise. Elle sortit vite fait dehors, s'allumant une clope. Ses paupières la piquaient. Hop, un coup de manche sur les yeux, et la certitude de sacrifier une bouteille de whisky sur l'autel du déshonneur. Elle n'avait pas vraiment besoin d'autre chose.





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 122 mardi 26 février 2013, 17:27:34

Il est arrivé à Siegfried de flancher, comme tout homme. Il n'était pas exempt de faiblesses... mais s'affairait juste à en gommer les traits majeurs, ou à les masquer derrière d'autres caractères. Après tout, n'arrivait-il pas à considérer ses défauts comme des qualités ? La fierté, la cruauté, ne sont-ce pas ce qui font son personnage, le rendent exceptionnel, fascinant même ? Si. Mais là, maintenant, quelque chose lui échappait, et le sol se dérobait sous ses pieds. Lui, rendu plus intelligent, plus vif d'esprit par les expériences nazies, ne comprend pas quelque chose. Comme si des pièces du puzzle manquait. Mais lesquelles ? La réponse lui vient une bonne minute plus tard, alors qu'il était affairé à fixer sa fenêtre. Derrière, les élèves marchaient, seuls ou en groupe, chacun dans une direction différente, ou restaient statiques, fixes. Ce chaos était censé inspirer sa réflexion trop ordonnée. Et ça marche. 

Les sentiments.

Siegfried a été un super-soldat au service de la haine. Endoctriné plus que de raison, travaillant sans relâche, empanaché de ses victoires incessantes, lui-même s'était pris au jeu de croire en sa propre légende. Créature de mythe ? Il en était sûr. Et il avait choisi d'être immuable, de rester ainsi à vie. 
Bon acteur, il avait fait de sa vie un jeu permanent. Sa vie sociale était fausse, mais il s'en fichait. Il n'était bien que seul. Il avait appris à feindre les sentiments, un orfèvre dans le genre ! Et aujourd'hui, il était confronté à la vérité des ressentis. Il comprenait ce qui lui manquait : Se laisser aller à des choses qui n'étaient pas mathématiques, qui obéissaient au chaos pur. Il n'y a pas de manuel pour ça. Et ce n'est pas le livret de campagne de la Wehrmacht qui l'aidera. 

Question suivante. Suis-je amoureux ? Réponse catégorique : Non. Impulsivement, puis après réflexion, la réponse est la même. Ai-je des sentiments ? Hmf. Ca, par contre, ça lui fait mal aux fesses à admettre, mais oui. Il est attaché, disons. C'est déjà beaucoup. Il n'est normalement proche que de son idéologie. 

La porte s'ouvre brusquement. Deux demoiselles en uniforme s'arrêtent en le voyant. Elles pensaient la salle vide, comme elle l'est d'habitude. Siegfried retrouve le sourire alors qu'il sort son téléphone de sa poche. 

Entrez, entrez. Installez-vous. Vous êtes sacrément en avance, tiens. Je vais me chercher un café, on se revoit quand le cours commence.

«Demain, 14h, café Haruhi. Viens comme tu veux.»

Téléphone rangé. Il avait grave besoin d'un café. 


ᛋᛋ


Siegfried était là à 13h40, parce qu'il était toujours à l'avance. Assis à une table à l'écart, le café était rempli en ce samedi. Il espérait ce pas être trop entouré, trop dérangé. Malgré le froid, un timide soleil pointait le bout de son nez. Niveau vestimentaire, Siegfried n'a pas quitté le traditionnel costume cravate qui le caractérisait tant. 
Aucune peur. Aucune appréhension. Le SS fait tout comme quand il fonçait au combat : Sans la moindre hésitation, quitte à se prendre une balle fatale. Si telle était son destin, tant pis. Il était là, au feu, sous les mitrailles. Il n'avait aucune idée de ce qu'il allait dire à Neena et s'était efforcé de ne pas y penser. Le champ de bataille n'appelle pas de préliminaires pour le soldat téméraire.  

Voyant Neena à la porte, il appelle le serveur. Il commandera pour eux deux une tasse de thé jasmin violette. Il la salue d'un geste de tête, puis commence. 

Permet-moi de te parler en français.

L'accent allemand est présent, mais léger. Siegfried est doué pour les langues, comme pour toute discipline intellectuelle depuis sa modification génétique. 

Un rappel d'abord. Au cas où tu ne m'as pas cru, je le redis : Je suis un SS. J'ai fait partie de l'armée du Reich pendant la seconde guerre mondiale. Pour les locaux, la chose paraît peu familière. Moi, je l'ai vécu. Je vis encore, parce que le Reich m'a offert de vivre éternellement, et mieux que les autres. À la SS on m'a apprit la rigueur, l'intransigeance. Tu comprends ces mots ? Cela signifie que je me devais d'être irréprochable.

Le thé arrive. Il fait une pause le temps que le serveur ne reparte. 

Irréprochable, donc. Moralement et physiquement, aucun écart n'était permis. D'autant plus que j'étais devenu une pièce maîtresse de l'Empire. Mais, à mon niveau, je n'ai pas su empêcher le désastre. Je commence à sombrer dans la nostalgie, alors je vais m'arrêter là. Je pense que tu as compris le film, alors je vais passer à la suite.

Petite pause, il hume son breuvage, sans en boire. Trop chaud. 

J'ai eu le temps d'apprendre plein de choses. Mais je n'ai rien oublié de mes jeunes années. Je suis baron, fils de baron, et mon comportement est indigne de mon rang. La façon dont je t'ai traité va à l'encontre de mes convictions. À partir du moment où tu devenais autre chose qu'une criminelle à mes yeux, mon chantage devenait déshonorant. Les photos ont été supprimées de mon portable. Elles sont encore sur mon PC, je te laisserais les effacer toi-même.

Re-pause. Il l'empêche de parler quand même. 

Pour hier, mon intelligence là encore m'a encore fait défaut. Je le sais. J'en ai pris conscience. Et j'y ai réfléchi. Je veux bien essayer... ce que tu veux. Je n'ai aucune idée de ce à quoi je m'engage, en fait, parce que je ne sais pas ce que tu cherches en vérité. Je n'ai pas eu de vraie relation sociale, sans le moindre mensonge, depuis... 1945, je crois. J'ai vécu dans la peur pendant longtemps après. Ensuite, je n'ai pas eu le cœur à être... Normal. Mais pour hier... C'est moi le fautif. Aussi, non seulement je te cède, mais en plus je t'offre de m'infliger une punition. C'est cadeau.

Non, ce n'était pas prévu. Tout improvisé. Le truc lui était venu d'un coup, comme ça. Comme une course vers le front, sans réfléchir, arme au poing. Et il ne regrette rien. Tasse portée à ses lèvres, il souffle, et boit. Sa prestance et sa droiture sont intacts. 
« Modifié: mardi 26 février 2013, 21:39:36 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 123 mardi 26 février 2013, 21:29:22




- Edith. Eeeedith ?

L'adolescente lui adressa un coup de pieds dans le dos. Edith ne remuait pas. Elle cuvait. Le nez enfoncé dans son oreiller, les cheveux éparpillés sur son crâne, ses doigts enserrant un gobelet vide à la manière d'une gamine qui maintient son doudou pour bien s'endormir, elle cuvait royalement. Ce n'est que quand Neena commença à la viser avec des briquets qui gambadaient allègrement autour de son matelas qu'elle remua. Pour ouvrir un oeil, et le refermer ensuite.

- EDITH !

- Aah ! Quoi ? Ha !

A voir sa gueule, on en venait à douter qu'elle soit vivante. Mais Neena ne misait pas franchement sur son minois. Elle attrapa vite, vite, un miroir, constatant les dégâts. Mmph. Cernes qui s'étiraient sous ses yeux. Cheveux qui sentaient ... Ah putain. L'odeur du whisky manqua de la faire gerber. Suçon dans le cou. Edith buvait vraiment beaucoup trop. Neena lui lança le miroir, et son amie eut un sursaut en se voyant. Une bouteille vide mourrait sur la moquette, aux côtés d'un cendrier qui avait vomit le contenu de son estomac de plastique bleu sur le sol. L'adolescente roula des yeux, avant de clopiner vers sa salle de bain. Il fallait qu'elle se prépare. 14h, café Haruhi. Pour rien au monde, elle n'aurait été en retard. Son texto, elle l'avait accueillit avec un sourire conquérant. Avant de stresser comme une dingue. Que comptait-il faire, dans ce café ? L'humilier une bonne fois pour toutes, histoire d'être sûre qu'elle se fasse sauter le caisson d'ici trois jours ? Lui dire qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle - perspective qui l'inquiétait bien plus que la divulgation des photos de sa charmante petite gueule - et qu'elle devait sortir de sa vie ? Glisser de l'arsenic dans son thé ? Menacer Edith ? Neena ouvrit la bouche, sous l'eau, dans l'espoir de chasser ces mauvaises pensées. Elle s'étrangla, glissa, couina. Fabuleux.

Quand elle sortit de la salle de bain, Edith n'était plus là. Juste un mot, où il était griffonné "Jueh the remekrii jeu tèimd". Une véritable performance. Habituellement, elle dessinait un coeur, et alignait des voyelles entre elles. Neena pria pour que son amie ne confonde pas son appartement avec celui de son voisin. Au bout de huit fois, il commencerait à en avoir marre. Tout en surveillant l'heure, elle vida son armoire. Quatre essayages plus tard, la tenue était toute trouvée : immense pull blanc uniforme, collants rouge, Dr Martens noires. Un pendentif au bout duquel dansait une tête de dinosaure, et elle quitta les lieux. Elle arriva à l'heure. S'installa face à lui. Écouta son discours. Manqua de tomber de sa chaise 7975148 fois. C'était ... 'fin, elle ne s'attendait pas à ça. Loin de là. Il cédait. C'est pas moi qui l'dit, c'est lui. L'adolescente tritura nerveusement sa tasse, au point qu'elle aurait pu se briser dans le creux de sa main. Elle ne savait pas comment réagir. Pas l'habitude, comprenez. S'il lui avait jeté de l'eau bouillante sur le corps, ça l'aurait fait chier, mais elle aurait su quoi faire. Gueuler comme un putois, couiner deux ou trois fois, s'enfuir en l'insultant et en le tutoyant. Mais là ... Elle restait bloquée.

- Je sais très bien ce que vous êtes. J'ai p'têt l'air idiote, mais j'suis loin de l'être.

Tomber sciemment amoureuse d'un ancien SS, mh, c'était pas très fute-fute non plus. La jeune fille but une gorgée de thé, avant de le regarder. Dans les yeux. En fait non. Trop peu à l'aise.

- Je ne sais pas pourquoi je vous ai proposé cela. D'être à vous. C'est la seule chose qui me semblait cohérente, sur le coup, alors que ...

Elle se mordit la lèvre inférieure, avant de le regarder.

- Je hais la rigueur. Je hais l'intransigeance. J'suis loin d'être un fantasme parfait à vos yeux, j'le sais.

Sa conscience lui murmurait que la réciproque était au moins aussi vrai, mais elle n'en avait cure. Pensées fantasques - entendez par là raisonnables - évanouissez-vous. Un hoquet agita sa petite poitrine. Mh. Le coca qui était - parfois - ajouté au sky faisait danser son ventre et ses entrailles. Tchouka intérieure. Décidément. Neena fouilla dans sa poche, vérifiant si ses clopes étaient sur elle. Elle fut rassurée de les entendre crisser sous ses doigts. Puis sa petite face de gamine un peu paumée fut marquée d'un sourire.

- Pour la peine, envoyons-nous en l'air. Mais sans que vous ne cherchiez à m'étrangler ou à me coller des mandales. C'ma punition. Voilà. J'sais pas où, quand, mais baisons.

... Et elle n'était même pas en ovulation*.



* Période qui est considérée par des sociologues comme celle où les femmes se dénudent le plus, font plus attention à leur apparence et cherchent à plaire plus que d'habitude. J'ai appris ça, ça a changé ma vie.





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 124 jeudi 28 février 2013, 09:34:18

La remarque le faisait sourire. Un bref instant uniquement, parce que là, il est en mode SS, et ne feint rien, pas même l'amusement. Or, si il arrive souvent au prof d'être gai, le nazi l'est moins. D'où la courte durée de ses mimiques. Il revient à un état sérieux et neutre à une vitesse impressionnante. 

Le fantasme réside bien souvent dans l'interdit, Neena. Et puis, si je peux me permette une petite indiscrétion totalement anecdotique... Je trouve les russes particulièrement jolie dans leurs uniformes. Je crois que si un supérieur m'entendait, ce serait un motif suffisant pour me coller deux semaines de cachot. 

Ça paraît idiot, mais la transgression d'un tabou, celui de mêler sa semence à l'oeuf d'une bolchevique, avait un goût assez excitant pour lui. La survivance d'un caractère soviétique dans la présente fédération de Russie lui plaît plutôt, et garde intacte cette envie perverse. 

Bref. Tu as dis quand je veux. Alors laisse-moi finir mon thé d'abord.

Le psychorigide n'envoie pas tout chier comme ça. Enfin, tout, il pourrait, mais le thé fait partie de ses plaisirs sacrés. 



Tu serais prête à te repenser ?

Siegfried, à peine sorti, engageait une marche décidée vers un lieu dont il avait d'y faire une balade. Il parlait de nouveau japonais. Fini le français - et, de toute façon, il a l'impression d'être rouillé, quand bien même ce n'est pas le cas en vérité. 

Je veux dire : J'ai mes conditions. Je veux que ton comportement soit correct chez moi. Pas de drogue par exemple. Si tu veux que j'ai confiance en toi, ne me fais pas l'affront de te shooter dans ma salle de bain. En-dehors de chez moi, tu fais ce que tu veux, je ne dis plus rien. En échange je fais de même : Je suis agréable avec toi, je ne me comporte plus comme un maître de discipline. Tu as d'autres volontés ? Fais-toi plaisir, vas-y. 

Un square. Le SS voulait s'y balader un peu. Il avait en tête de jouer la carte du terrain neutre : Ni propice à lui ni à Neena, un simple endroit public où ils croiseraient probablement quelques têtes connues, qu'ils salueraient sans aucune gêne. "Euh... C'est pas un prof là-bas ? Et elle, elle est pas élève ?" Peu importe. Ils ne font pas spécialement de geste ostentatoire, puisque c'est de toute façon mal vu au Japon, ne se tiennent même pas la main. Ils ne font que parler et, d'un œil extérieur, la discussion paraît tout à fait anodine. Un entretien ayant pour sujet les cours, ou un quelconque projet scolaire ? Fort possible. Après tout, Siegfried a l'air d'être ce enseignant sympa vers qui un étudiant peut se tourner en cas de problème, même les samedis. 

En attendant, si ça ne te dérange pas, je te prend ton week-end. J'ai des trucs à acheter, et puis, je dois honorer ma punition, ce qui est une torture rien que d'y penser. 

Sorti du parc quelques minutes plus tard, il avait pris la direction du centre commercial où il devait faire ses emplettes. Cela était aussi un prétexte pour faire acheter des tas de trucs à Neena. Pretty Woman en puissance, mademoiselle aura crédit illimité pour les fringues et autres accessoires qui lui plaisent. "Ne demande pas d'où vient l'argent et contente-t-en".  Sigurd se fendra aussi de quelques achats, rien de bien exceptionnel. Après ça, c'est ciné. Il veut voir son compatriote allemand qui tourne dans un film récent. Et il y traîne de force Neena. Là encore, il ne tente rien de spécial, ou de déplacé. Il regarde avec une certaine fascination ce média immuable, qui lui rappelle là encore son Allemagne d'il y a tant d'années. L'atmosphère est la même, rien n'a changé, si ce n'est la qualité de l'image, ce qui lui importe peu en réalité. Bref. Une sorte de western décalé, où le propos du film est moraliste et droitsdel'hommiste, dira le SS, ce qui le dérange au fond. Sinon, il a bien aimé la violence du film, et même sa tendresse mièvre parfois. Dommage que le boche meurt. "On meurt toujours à la fin". Reflet de l'histoire peut-être. 

Pendant tout ce temps, depuis le café, il s'était efforcé d'être le plus normal possible. Il avait parlé avec Neena de tas de choses, parfois sans grand intérêt. Questionnant par exemple la jeune fille sur qui était en réalité Edith, il enchaînait avec une discussion passionnée sur la bouffe, les plats préférés de chacun, et les aliments bannis. Une banalité qui le rendait tout-à-fait agréable. Il n'était pas non plus à sourire tout le temps, ni même à se décrisper en général. Il gardait cette droiture prussienne énervante, comme si de cette noblesse, il lui restait encore le prestige et les privilèges. Le baronnat est désormais totalement honorifique en Allemagne, et même si il a réussi à se faire transmettre son propre titre en se faisant passer pour l'un de ses héritiers à lui-même, il ne lui restait juste qu'à jouir d'un titre. Mais on ne change pas un homme, encore moins un Freiherr ayant passé un an en école de maintien, trois ans en institut élitiste, plus presque une dizaine d'année dans la SS. Ça laisse de profondes séquelles sur la tenue et le port que l'on adopte. 

Et finalement, le soir étant venu, il prend avec elle le métro. Il l'emmène au restau ? Non. À l'hôtel. Et pas n'importe lequel. "The Great White", un truc un peu cossu. 

Je t'avoue que je ne suis pas un habitué des chambres au style technologique. Mais la déco traditionnelle... C'est d'un classique... Bah. Choisis. 

Il s'écarte de l'écran tactile dans le hall, et lui laisse prendre la chambre qu'elle veut. On peut même choisir des options, parfois cheloues, du style "Table de torture" ou "lit vibrant". Siegfried ne prend que le strict minimum, commandant pour toute la nuit, prend la clé tombée du distributeur, et va s'asseoir dans une salle d'attente individuelle. Moins de 10 minutes plus tard, une hôtesse frappe à la porte, indique que la chambre est prête. Gentleman, il tend son bras à la jeune fille pour l'emmener. 

Aussitôt entré, on constate que l'intérieur est aussi cossu qu'on pouvait s'y attendre. Immense lit rond, télé géante, salle de bain quasi-entièrement automatisée avec jacuzzi, et une surface bien trop grande pour une chambre d'hôtel. La déco est à la hauteur des espérances aussi. 

Siegfried va directement s'affaler sur le lit. Il a besoin de repos avant de faire quoi que ce soit. 

C'est pas un plan cul, si tu te poses la question.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 125 jeudi 28 février 2013, 20:32:39

Ce fut ... oui, magique. C'était banal pour la plupart des japonais, de gambader ainsi dans la ville, de dépenser des sous dans les magasins, d'aller traîner au cinéma. Moins pour elle. Être dehors, d'ailleurs, ça lui faisait plutôt mal aux yeux. Elle se déclamait du peuple de la nuit, celui qui cuve le jour et s'oublie la nuit. Et ces cadeaux qu'il lui faisait lui faisait tourner la tête, sa toute petite tête. Elle se foutait pas mal d'où venait l'argent, tout comme elle se foutait des sous que lui présentaient ses clients. Qu'ils aient chapardés des billets dans le porte-feuille de leur génitrice, qu'ils aient égorgés pour se payer un 10 gramme ... Osef. Tant que l'argent était là, elle ne cracherait pas dessus. Alors elle se fit plaisir, s'offrant des trucs qu'elle ne s'offrirait jamais. Une robe ici, bien belle, bien propre. Un collier là. D'autres trucs, aussi, au point qu'un sourire digne d'une gamine squatta ses lèvres durant tout l'après-midi. C'est juste l'habitude de voler qu'elle dut mettre en sourdine. Pas de scandale. Pas devant lui, alors qu'elle était parvenue à glaner sa confiance. L'hôtel acheva à peu près tout. Oh que c'était beau. Émotion, tout ça. Neena n'était pas vraiment une fille qui vivait ses émotions à moitié. Pour un rien, elle sautait partout. Mais là, là ... C'était beau. Elle était même prête à se "repenser". Cependant, elle avait autre chose en tête. Au ciné', elle avait envoyé un texto à Edith. Surprise. Loin d'elle l'idée de lui être redevable de quelque chose - elle qui ignorait ce principe, sauf quand on lui devait quelque chose - mais tout ce petit rituel lui avait donné envie de folies. Elle lui aurait volontiers donné bien plus qu'un week-end.

Il tomba sur le lit, et sa remarque lui arracha un petit sourire. Evidemment. Ce n'était pas un plan cul. Elle le savait pertinemment. C'était différent. Quant à quantifier si c'était mieux ou pire ... Elle n'en avait aucune idée. Tout ce qu'elle s'avait, c'était que c'était trop bon. Son palpitant aimait ça, c'était tout ce qui importait dans sa cervelle grillée. Et hop, elle partit. Juste après. Un murmure, charmant, gentil, pour lui dire qu'elle revenait. Une surprise, avança t'elle même avec un léger sourire, avant de s'enfuir dans le couloir. Il put entendre le bruit assez approximatif de ses pas - Neena marchait rarement droit depuis qu'elle se défonçait régulièrement, sa notion d'équilibre devenant plus qu'arbitraire - s'évanouir petit à petit.

Et elle revint. L'adolescente poussa la porte, couina en se coinçant un doigt, et réapparut devant lui. Elle avait disparue depuis un petit dix minutes ... Mais à quel prix. Souriante, les mains calées sur les cuisses, elle se présenta face à lui. Vêtue d'une charmante petite tenue qu'il reconnaîtrait sans doute. La mère d'Edith était une collectionneuse, et son amie lui devait bien ça, pour le nombre de fois où elle avait arraché les fleurs du jardin de sa mère pour s'en faire des couronnes. Si ce n'était que ça. Bref. Aussi arborait-elle, amusée, un uniforme russe féminin, kaki. Il était un peu trop grand, elle avait retroussée les manches jusqu'au coude. Le petit chapeau dont elle avait oublié le nom penchait un peu, sur la droite. Seule la jupe était à sa taille. Les chaussures à talons noirs lui allait au moins aussi bien que les bas qui enserraient ses jambes. L'adolescente ouvrit la bouche, puis la referma, fronçant les sourcils.

- Mh ... Non, je ne sais pas parler russe. Juste ...

Elle secoua la tête, puis le regarda. Un sourire. Neena fit quelques pas vers lui, avant de se tenir toute droite à quelques centimètres de lui. Toute droite. Presque obéissante. Le jeu l'amusait, et elle s'efforçait de ne pas sourire.  Mais cette petite phrase, qu'elle prononça avec un accent très peu foireux - un de ses clients préférés était russe, ça aide pas mal - lui arracha un sourire conquérant, joueur, alors qu'elle relevait fièrement la tête.

- "Добрый вечер"*

Elle espérait juste qu'il ne la traite pas de cinglée.




* Faut vraiment que je t'aime pour aller chercher ce mot partout, toi. Ça veut dire "Bonsoir".
« Modifié: vendredi 01 mars 2013, 13:16:52 par Neena »





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 126 vendredi 01 mars 2013, 17:26:27

Clope, allez. Quitte à attendre, autant avoir un truc à faire. Il sort son paquet, s'en cale une dans la bouche, puis le briquet... Et se stoppe. Il est strictement interdit de fumer ici. Siegfried, en bon rigide, se ravise alors, mais pas totalement. En effet, il garde la tige dans sa bouche, en plein dilemme. Il a envie de fumer... Mais peut-il s'en octroyer le droit ? Il continue d'hésiter, tournant en rond dans la chambre. L'attente lui paraît interminable. Il respire calmement. Ça va, Siegfried : Tu as confiance en elle, elle n'est pas partie se droguer, elle n'a pas sauté par la fenêtre. Mieux : Tu sais que tu vas aimer ça. C'est forcément le cas avec elle de toute façon. Il finit enfin par jeter ce qu'il tenait sur sa table de nuit, puis commence à enlever calmement sa veste, puis sa cravate. 

La porte s'ouvre ensuite. Il s'assied calmement sur le lit, et la voit ensuite apparaître. Wo. Impressionnant. 

Et le petit jeu qui suit l'amuse. Neena, parfaite petite militaire ? Personne n'y croit, voyons. 

Garde-à-vous, Прапорщик. 

Il se lève, et met sa main devant sa tempe, couvrant son œil droit de la lumière. Puis il sourit à la jeune fille. 

Tu sais qu'en temps normal, je t'aurais d'abord frappé pour être parue devant moi ainsi avant de t'embrasser ? Ça fait remonter des souvenirs désagréables... Mais... Pour l'effort... Et parce que tu es merveilleuse...

Et l'embrasse, en soulevant sa casquette pour rendre sa casquette accessible. Le corps-à-corps aurait été bien plus intéressant si il avait son uniforme sur lui, mais il n'a que sa croix de fer. Et même si, dans sa tête, celle-ci vaut bien sa tenue entière, malheureusement, l'effet physique ne serait pas le même. 

Son baiser est affreusement doux. Siegfried, réveille toi, allez. Colle-lui ton genou dans le bide et massacre-là à la main. Ça te fera du bien, de massacrer manu militari une bolchevique. Une bolchevique indisciplinée. Droguée. Effrontée. Belle. Mignonne. Intelligente. Volontaire. Blessée. Brisée. Comme toi, mon héros de mythologie. Réveille toi : Elle est atteinte au cœur, comme toi. 

Neena... Pour être honnête...

Il va le dire, ce con. C'est une erreur sous tous les plans, il en est conscient mais ça lui brûle les lèvres. Comme d'habitude, il lui faut son artifice favori pour se donner un courage exceptionnel. Il plonge donc lentement sa main dans sa poche, où se trouve à l'intérieur une autre minuscule poche. Dedans, il sent les arêtes pointues de son bijou familial, les petits diamants sur l'ornement surmontant la croix, et le ruban rigide, pourtant doux. 

Je n'ai pas envie de faire l'amour aujourd'hui, en fait. Tu es très belle, et sexy comme d'habitude, mais pour une fois je voudrais qu'on en reste à... Ça. Loin de mes vices, un peu. Sauf si tu tiens à me punir ce soir particulièrement. Mais je préférerais demain. 

Il l'embrasse de nouveau, un peu peiné. La sauter aurait des relans de "comme d'habitude".  Il veut se garder un temps de latence nécessaire, pour prouver qu'il ne fait pas juste ça pour se vider les couilles, et pour montrer son attachement à elle en dehors de toute considération physique. 
Il se saisit d'une série de fascicule, des cartes de restaurants du coin, qui ne sont pas censés livrer. Mais ces restaurants ont des conventions avec les hôtels cossus, qui font qu'ils peuvent préparer des plats à emporter que les employés de l'etablissement viennent chercher pour que les clients mangent dans leur chambre. Pratique. D'ailleurs, quand on voit les prix... Ouch. 

Choisis ce que tu veux. On commande aussi un film... Et tu es bien sûr invitée à garder cet uniforme.

Parce que malgré la galanterie du moment, il a sérieusement envie de se taper la jeune fille dans cet uniforme. Il saura attendre pour ça. En attendant, il veut pouvoir la contempler en tenue russe, parce qu'elle est fantasmatique ainsi.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 127 vendredi 01 mars 2013, 19:57:41




Outch. C'était donc ça, une douche froide ? Oui, la douche et le pommeau sur la tête. Bim. L'adolescente avait toutes ses hormones awake, son corps prêt à faire tout et n'importe quoi, et non. Finalement non. Diète. Le sentiment qu'elle dut encaisser passa difficilement. Elle se sentait encore comme une môme déçue. Ses épaules retombèrent, et elle souffla en gonflant les joues. Mais non, pas de caprices. Voyons. Elle ne lui ferait pas cet affront, ce serait foutrement ridicule, et carrément immature. Ce n'était pas un plan cul, il l'avait dit. Et puis, ce baiser tout doux, elle l'avait bien aimée. Disons que ça changeait. Pas de cul, ça voulait peut-être dire qu'il y avait autre chose. Commande du saké pour arrêter de penser, ma petite, rumina sa conscience. Neena se trouva assez déçue de voir que sa conscience n'y connaissait rien : le whisky efface bien mieux que le saké, elle l'avait de nombreuses fois vérifié. Bref, la jeune fille hocha la tête, esquissant un petit sourire, qui a le goût d'un "Pas grave, je comprends.". Même si elle ne comprenait pas tout, amphet'.

Elle boufferait alors, pour compenser. Le film, elle mit un moment à le choisir, retroussant tout le temps ses manches en réfléchissant. Eternal sunshine of the spotless mind ? Mh, bien sûr, regarder un film d'amour serait tellement bien venu. Irreversible ? Trop de violence. Trainspotting ? Un film sur la drogue, quelle charmante idée. Non, c'est pour un thriller coréen qu'elle opta ; The Chaser.

- Les thrillers coréens sont crus. Pas de niaiserie, pas de gâteries. C'est virulent. C'est réaliste. Ça tape là où ça fait mal, vous voyez ? Du côté de la faille.

Assura t'elle tout en le commandant. Quant à la nourriture ... Y'avait-il un minibar ? Elle se tâtait à boire un verre. Passer pour une alcoolique notoire, d'habitude, elle s'en foutait. Sauf que là, oui, elle se tâtait. Son portable vibra une fois, deux fois, et elle l'éteignit. Elle avait juste eu le temps de voir le nom d'Edith s'afficher. Elle avait l'air en pleine forme, vu les associations de lettres incompréhensibles qui gambadaient dans ses textos. Elle avait prit en photo d'un morceau de buvard. Du LSD. Eh bien, Neena espérait qu'elle soit bien accompagnée. Les frasques de son amie se multipliaient quand elle prenait cette charmante drogue. Consciente qu'elle ne se nourrirait pas de Baileys ou de Mc Brides, elle opta pour un restau' japonais, qui faisait des desserts en forme d'animaux trop mignons.

Puis elle revint vers lui. Il s'était calé sur le lit. L'adolescente s'installa en tailleur, à ses côtés, sa main passant dans la nuque de Siegfried. Un geste tendre, en somme.

- Merci. C'est très gentil. Frustrant, mais gentil.

Puis elle releva la tête. Un détecteur de fumée.

- J'ai envie d'une cigarette.

La gamine chopa un morceau de tissu, près du bar, et en fit un masque à ce charmant empêcheur de fumer. Le détecteur ne détecterait plus rien, ainsi. On ne change pas complètement une Neena, hein, sachez-le. Puis le film arriva, la bouffe arriva, elle couina en voyant un bonbon en forme de pokemon. Manger ce genre de choses devant un film qui coupe l'estomac, hâche la cervelle et traumatise moyennement les gens peu habitués à la violence, c'était divin. Comme écouter du Unicorn Kids en allant sur mon tumblr, quoi. La soirée passa, passa. Ils parlérent, encore, ce fut plutôt agréable. Si elle avait des gestes affectueux envers lui, comme lui serrer le bras quand le film était atroce, ou appuyer sa tête sur son épaule, elle ne tenta rien de dérangeant. Elle piocha finalement dans le bar, lui proposant du Baileys, vantant ses mérites jusqu'à ce qu'il accepte. Un verre, pas plus*. Ce digestif écossais valait de l'or.

Qui dirait à quelle heure ils se couchèrent ? Boarf, détail. Une bonne soirée l'était quand on ne savait plus quand est-ce qu'on dormait, outre les soirées au zolpidem-effaceur-de-mémoire-youpi. Toujours est-il qu'elle s'endormit dans l'uniforme, éjectant juste les pompes avant de s'enfoncer sous la couette. Une couette toute propre, toute chaude, moelleuse à en crever. Sa vie devenait une brioche géante.



* ... si on m'avait dit qu'un jour, j'écrirais ça.





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 128 lundi 04 mars 2013, 19:45:44

Siegfried l'a laissé choisir. Tout. En mode princesse, elle peut se faire plaisir. Lui n'est pas très film en général, c'est un grand mélomane en revanche. Mais il se fendra sans effort de l'oeuvre qu'elle lui propose, puisqu'il lui a demandé de faire en son âme et conscience. Tant mieux. Et il regardera jusqu'au bout, en mangeant, en acceptant le verre qu'il lui propose (de l'écossais, ça ne se refuse pas) et en fumant une cigarette avec elle. Et il s'endormira peu après elle, n'ayant que trop peu dormi la nuit dernière. 

Il se réveillera le lendemain, très vite frais et totalement conscient. Regardant Neena, Siegfried hésite. La baiser comme ça, au débotté ? Il ne refuserait pas. Mais c'est l'érection matinale qui guide son envie. En ce sens, il peut prétendre sans se tromper qu'il est floué par un facteur indépendant de sa volonté. Et il refuse de se laisser influencer sans avoir pensé, réfléchi les choses. Il va donc taire sa luxure, et s'extraire du lit sans la réveiller.

Au sol. Quelques pompes pour activer les muscles. Il est encore tôt pour la réveiller elle, aussi, c'est en silence qu'il enfilé un pantalon et fonce à la réception plutôt que d'utiliser le téléphone avec ligne directe en mode flemme. Non, c'est torse nu, exhibant la marque de Cain avec fierté, qu'il arrive à l'accueil. Il commande un petit dej complet, pour deux, dans une heure précise. Il remonte aussitôt, et se réfugie dans sa salle de bain. Monsieur va se faire beau, en silence. Dents, barbe, peau, il s'occupe de lui histoire d'être une gravure de mode dès l'aube, puis va camper devant sa porte dans le couloir, téléphone en main qui l'occupera jusqu'à l'arrivée de son passe-fringale. Il le fera entrer lui-même.

C'est en posant le plateau sur la table de nuit de Neena, hésitant à la réveiller, qu'il se rend compte à quel point il aime être seul. Il sait s'occuper sans avoir besoin de personne. Est-ce néanmoins une raison pour rester un loup solitaire toute sa vie ? Il est de ces douleurs dont on se fait toute sa vie. Parce qu'elles durent, on s'y habitue. Les héros mythologiques sont-ils condamnés à être des vagabonds ? Siegfried, celui des légendes nordiques, a bravé des murs de flamme pour aller sauver sa dulcinée. Il savait aimer. Il était romantique, à sa façon. Vient donc la remise en question du SS, qui aimât à une période de sa vie, et qui a cessé depuis. Tu es théoriquement immortel, tu as le temps de réapprendre.

Et il a de nouveau envie. De la voir endormie dans son petit uniforme, dépassant un peu de sa couette, ça l'excitait pas mal. Pas de strangulation, pas de mandales. Jawohl, Mein Frau. Il sait déjà quoi faire.

Reveille-toi, ma belle...

Son murmure sort à peine de dessous les draps. Ce qu'il fait ? Hm. Ben... Il lui bouffe la chatte. Insinué entre ses jambes, ayant promptement viré le sous-vêtement et retroussé la rigide jupe militaire, il a plongé contre son abricot pour y mêler sa langue et ses lèvres. Miss Neena sera gratifié d'un cuni bien comme il faut, et il y passera du temps, y consacrera son talent, jusqu'à la sentir littéralement fondre sous ses doigts. Son envie du matin.

Et il y a un petit dej' à tes côtés.

Précise-t-il entre deux coups de langue soutenus par une pénétration intense et précise de ses doigts. Au cas où elle aurait faim.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 129 samedi 09 mars 2013, 00:07:40



Un joint sur la digue. La mer embellie par une nuit aussi bleue qu'elle. Des vagues grises aux dentelles salées. L'odeur du bord du bout du monde qui fait sourire. Du sable sous les semelles, des galets dans la poche, des clapotis sur le dos des flaques. Neena avait, somme toute, très bien rêvée. Un sommeil lourd, profond, dans un lit moelleux. Même les nuages étaient de béton, à côté de ces draps frais, de ces coussins crémeux. La couverture, dieu merci, était assez large pour qu'elle s'enveloppe dedans, la douceur avalant son petit corps. Gobée par un lit, digérée par le sommeil. Hop. L'adolescente s'était endormie comme une masse, et ne l'avait pas entendu se lever. Que croyez-vous ? Chez cette môme, les rêves avaient plus de poids dans la balance que le réel. Alors, même s'il avait remué le lit comme un cinglé, hein ... Elle aurait continué à dormir. Si si.

Mais certaines choses peuvent facilement rompre un sommeil. Un ami qui vous jette des bouchons de liège au visage, une Edith qui vous gueule dans les oreilles que s'endormir dans le métro, c'est loin d'être une idée brillante ... N'énumérons pas. Ces caresses délicieuses l’extirpèrent de son sommeil avec un léger soupir. L'adolescente sentit ses muscles s'éveiller pour mieux mourir, dans un plaisir vaporeux qui ne demandait qu'à gagner en puissance. Petit coeur calmé par les rêves tendres s'emmêlait les veines. Neena n'eut même pas le temps de bailler, que déjà son corps se cambrait. Sa poitrine, joliment maintenu sous une chemise, menaçait de faire sauter les boutons, tant son souffle sourd s'essoufflait. Petit à petit, hein. Le petit déj', osef. La jeune fille osa un sourire, tout en remuant.

- Mmh, j'envierais presque Taki ...

De ses doigts à peine réveillés, elle souleva la couette, se redressant doucement. Ondulation corporelle, manuelle, et elle prit son visage dans ses mains, faisant cesser cette délicieuse torture. Un sourire mutin s'affichait sur ses lèvres encore pâles. Elle sortait d'un épais sommeil, après tout.

- ... Connaître les premiers plaisirs grâce à vous aurait été un honneur, 'Herr Baron'.

Parler allemand lui allait plutôt bien. A croire qu'elle maîtrisait même les langues*. Etant donné qu'elle tenait son visage dans ses mains, elle l'embrassa, joliment, violemment, avec une douce force. Réveiller ainsi les hormones d'une adolescente, c'pas recommandé. Ses mains se pressèrent sur son buste. Elle avait peu de force, et l'appui de ses doigts sur sa peau ne laisseraient aucunes marques, à coup sûr. Mais la chaleur qui irradiait de son épiderme ... C'était autre chose. La jeune fille en avait presque les mains moites. Son palpitant s'agitait follement, et ses hanches ne réclamaient que lui. Que tes hanches, petite ... ? Que sa conscience se taise. C'était le matin. Paix. Empire des corps. Son esprit se réveillerait bien après.




*Nan, elle passe ses soirées sur Mon Reverso *soupir*
« Modifié: samedi 09 mars 2013, 00:12:50 par Neena »





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 130 lundi 11 mars 2013, 15:40:59

Ne nous plaignons pas de recevoir de tels compliments. Siegfried, parangon de fierté masculine exacerbée, apprécie comme nul autre que l'on flatte sa virilité. L'Übermensch mord délicatement sa lèvre en reculant un peu sa tête, puis revient à la charge pour un baiser digne de ce nom, fiévreux et sensuel, les lèvres un peu humides d'un plaisir manifeste qui n'est pas de son fait mais bien de celui de Neena. Il la pousse, se couche sur elle, collant son buste nu contre sa chemise d'uniforme. L'une de ses mains s'insinue entre leurs deux corps et louvoie pour défaire les boutons un à un, exprimant son désir de la découvrir un peu plus, de contempler un corps dont il ne se lasse pas. Regard, sourire. Siegfried irradie de désir, et fait tomber le masque du prussien hautain pour ne devenir qu'un amant presque impatient, mais soucieux de sa belle et de ses sentiments malgré tout. Sa bolchévique à lui, dont il caresse l'entrejambe sous sa jupe raide, tout en dévorant son cou, l'embrassant de légères pressions de ses dents. Il s'éloigne un peu pour la regarder, comme subjugué. 

Tu es magnifique.

Très sérieusement, il y a de l'amour dans son regard. Cet aveu pur tranche avec son comportement habituel, distancié de la situation présente. Est-il changé pour autant ? Jamais. Une fois sorti, il sera le même nazi, qui torturera, tuera, et y prendra un plaisir malin et immonde. En attendant, là, il se fait homme. Et l'oeil qu'il porte sur elle est désespérément tendre. Neena a-t-elle jamais été regardée comme cela par qui que ce soit ? Comme plus qu'avec la fascination béate qu'on éprouve envers une amante talentueuse ? Si oui, qu'elle lui dise : Il le trouvera et l'assassinera. Il a l'envie égoïste d'être le seul à pouvoir transmettre ses sentiments par ses iris enflammées d'affection.

Il se rend compte soudain qu'il est immobile depuis plusieurs secondes. Il semble de reprendre, et l'embrasse. Son bassin s'avance au passage et, s'aidant de sa main, il la pénètre lentement. Un gémissement meurt, étouffé entre leurs lèvres. Il se refugie sur le côté, murmurant à son oreille. 

Jamais je n'aurais cru faire l'amour à une si jolie petite rebelle de l'armée rouge... Et je ne regrette pas de m'être trompé...

Notons le vocabulaire qu'il utilise, en lieu et place de "baiser une petite pute bolchévique". Il faut croire que Siegfried est vraiment dans un état second. 
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 131 mardi 12 mars 2013, 09:15:59




Subjuguée. Oui, c'était le mot. Ohlala oui. Pour un peu, Neena aurait cru qu'elle avait affaire à quelqu'un d'autre. Mais ce revirement était délicieux, elle devait bien l'avouer. Elle n'était pas du genre à faire la difficile. Lorsqu'ils tombèrent, elle sur le lit, lui sur elle, l'adolescente se laissa faire. En toute confiance. Je vous jure. Yavait que cet instant qui comptait, finalement. Et elle ne s'était jamais imaginée connaître ce sentiment d'évaporation du monde extérieur avec lui. Le plaisir n'en était que meilleur. Toutes les questions qui commençaient à poindre dans son esprit, les questions chiantes et piquantes, disparurent quand sa bouche glissa vers son cou, quand ses mains se nichèrent entre ses cuisses. D'habitude, dans un geste maladroit, elle aurait cherché à l'embrasser encore, excitée, agitée. Mais là, non. Les yeux fermés, souriante, elle ...

Tu es magnifique.

Ses petits yeux clairs s'ouvrirent en grand. La surprise écarquille, oui. Elle sentit quelque chose, sous sa poitrine, gambader allègrement. Un coeur sous MDMA. C'était trop bon. Le regard qu'il portait sur elle, p'têt qu'elle l'avait jamais connue, durant sa p'tite vie d'adolescente. Pour dire vrai, sa mémoire ne méritait même pas ce titre. Elle ne s'en souvenait pas, de comment on avait pu la regarder, à un moment donné. Les souvenirs étaient un luxe, pour elle. Ses mains, qui se cantonnaient à caresser les draps si doux, se posèrent de part et d'autre du visage de Siegfried. Elle souriait. C'était peut-être bien du bonheur, dans ce sourire frais. Et la jeune fille n'avait aucune envie de détourner le regard. Pour une fois, ses yeux lui faisaient un bien fou, qui faisait gonfler dans sa poitrine quelque chose de désespérément fort. Et vivifiant. Pfiou. Leur baiser lui coupa le souffle, et elle lui fondit littéralement entre les bras quand il entra en elle, répondant à sa petite remarque par un sourire enchanté. Oui, Neena est enchantée. Et cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas ressentie cela. Au fond de ses orbites résonnait une lueur ravissante. Un regard qui répondait bien au sien, avec ce qu'il faut d'amour et d'envie que cela ne s'arrête jamais. 'fin, en tout cas, pas maintenant. Plus tard.

Sa main se lova contre sa nuque, l'invitant à l'embrasser encore, parce qu'elle aimait ça. Et puis, parce qu'elle aimait ça aussi, l'adolescente remua doucement son bassin, ne serait-ce que pour le plaisir de le sentir en elle. Une de ses jambes se releva doucement, sensuellement, effleurant la taille de son amant. A croire que les sentiments, ça pouvait vraiment la rendre heureuse. Elle se disait souvent qu'un jour, oui, elle essayerait de voir ce que ça donnerait, de ressentir sans artifices, avec juste sa cervelle et son corps. Là, tout de suite, maintenant, elle en avait un aperçu. Et putain que c'était bon. Putain oui. Si bien qu'il lui avait littéralement cloué le bec. La môme ne savait même plus quoi dire. Ses lèvres cherchaient sa bouche, son cou, s'y cachant pour qu'il ne voit pas qu'il l'avait fait taire. Jusque là, personne n'avait pu se vanter d'un tel exploit. Neena venait de passer de l'adolescente blasée à celle qu'on peut encore émerveiller. C'en était presque émouvant. Deux visages différents des deux protagonistes se révélaient. Ses mains se pressèrent contre sa peau, éprouvant sa réalité du bout de ses doigts tièdes.





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 132 mardi 19 mars 2013, 12:28:09

On ne peut pas dire en général que Siegfried soit un clairvoyant. En matière d'idéologie, disons qu'il est dans un genre de flou tenace, une brume épaisse qui noyaient ses pensées dans la haine. Un nazi classique, quoi, assez basique dans l'ensemble. En revanche, sa personnalité est profonde, et ses sens sont aiguisés ; et il sait voir en Neena ce qu'elle est vraiment. Il ne l'admettra probablement jamais, mais elle lui ressemble tellement. Il sent ses blessures d'âme comme si ils étaient marquées sur sa peau, traçant le relief sous ses doigts qui la caressait. Sa russe, sa dealeuse, sa Neena, qu'il chérissait désormais plus que bien d'autres choses. Pas autant que sa Ritterkreuz, non, mais pas loin. C'est déjà pas mal. Ses caresses avaient un arôme particulier, de même que ses baisers. Ils goûtaient l'amour. Un parfum singulier, qui barre toute perception commune du monde et fait voir le monde sous d'autres angles, plus agréables. Il la regarde et il l'aime, pour ce qu'elle est, toute entière. Il prend ses défauts avec ses qualités, tout dans le même panier. Il accepte, il assume. Le mot peine à sortir, mais ses lèvres brûlent d'envie de lui dire. Je t'aime. Il n'y arrive pas. 

Son corps s'agite, fondant contre celui de sa belle, sans bestialité ni violence, uniquement une passion enflammée, une fougue de mâle amoureux, emporté dans sa folie. Ses mains parcourent tout son corps, passant les barrières de ses vêtements parfois, passant outre tout ce qui pourrait le gêner. Il engage une valse avec elle, les corps allant à la rencontre de l'autre, dans une parfaite communion, celle du sexe. Rien d'exceptionnel, pourtant. L'acte est simple, mais la situation est... torride. Sa verge puissante, oriflamme masculin par excellence, s'enfonce régulièrement en elle avec force et assurance, la pénétrant au plus profond, jusqu'à buter à la fin même de son sexe accueillant, mais Siegfried n'arrive pas à s'arrêter simplement. Il cherche toujours à aller plus loin, plus fort, et torture délicieusement sa douce en cherchant systématiquement à remuer le couteau jusqu'à ce que le bassin l'en empêche, comme d'un garde-fou pour éviter qu'il ne plonge dans des abysses de perdition. La tenant par les hanches, il peut maîtriser ses mouvements et chercher encore et encore ce transpercement divin, lui infligeant à chaque poussée un tourbillon de plaisir. 

Cependant qu'il la prend avec toute sa vigueur, il cherche à l'embrasser de partout, son visage, son cou, sa poitrine, mordant, léchant, gémissant contre sa peau, griffant ses fesses en les tenant, pressant son buste de marbre contre ses seins, et cherchant à ce qu'elle-même lui donne ses baisers et ses attentions. Les minutes défilent sans qu'ils ne les ressentent, et Siegfried s'exprime. Oui, le Freiherr ne se retient pas. Ses soupirs de plaisirs s'échappent, ses murmures chantent le nom de Neena, et si il s'est mordu la lèvre une fois ou deux pour se retenir, il finit systématiquement par laisser s'échapper, dans l'oreille de son amante, tout le bien qu'elle lui fait. Être en elle le rend fou de joie. Un bien-être total dont l'origine se situe bien au-delà d'une simple baise : Il fait l'amour à la fille qu'il aime, après s'être retenu plus que de raison, et l'avoir chauffée comme il le fallait. Il n'en peut finalement plus, et, emprisonnant le cartilage supérieur de son oreille, il murmure son abandon en elle. Orgasme. Puissant. Électrisant. Siegfried, qui s'est longuement retenu pour qu'elle puisse aimer ce moment au moins autant que lui, a mis en réserve une excitation qui se déverse à flot dans son âme, et le met au bord du gouffre de l'évanouissement. 

Stop. Il est épuisé, son souffle est court. Pas de mouvement. Il l'embrasse avec frénésie, la couvrant d'amour pendant de longues secondes qui lui semblent être un réconfort sans fin après la rude bataille qu'il vient de mener. Aussitôt, son sexe, pulsant encore de plaisir, se remet en branle, et son bassin la percute de nouveau, dans la même position, plus vif, chaque coup étant dans le même temps plus espacés. 

Neena... J'ai encore envie de toi... Je veux encore jouir avec toi, je veux ton corps tout entier...
« Modifié: samedi 23 mars 2013, 01:22:05 par Law »
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Neena

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 133 mardi 19 mars 2013, 19:56:06





C'était beau. Elle n'arrivait définitivement qu'à penser cela : c'était beau. Et puis bon. Et puis ça faisait batifoler son coeur. L'adolescente n'avait plus aucun scrupule à admettre qu'elle était à lui. Pas comme l'on pourrait l'imaginer, pas grâce à des photos volées ou des menaces qu'elle avait appris à craindre. C'était bien plus que cela. Poursuivre son but de n'être qu'à lui n'était plus un problème, pour la simple et bonne raison qu'elle ne se voyait avec aucune autre personne que lui. Lui qui soupirait dans son oreille, lui qui l'embrassait avec une fougue violente, lui qui la tenait entre ses bras. Ils ne baisaient pas. Pour la première fois dans sa petite vie, elle savait ce qu'était faire l'amour. Avec de l'amour dans les yeux et dans la cervelle, t'sais. Neena l'embrassait, parfois avec une rage d'aimer, parfois avec une vive douceur. Ses mains s'étaient réfugiées depuis longtemps autour de son cou, caressant son visage, étreignant la peau. Elle palpitait. Putain que c'était bon. L'orgueil était mis de côté, et puis son ego s'était terré dans sa tanière. Elle était avec lui, et, franchement, y'avait p'têt bien que ça qui comptait. Sa faculté à penser s'amenuisait au fur et à mesure de l'acte. Elle, elle ne cachait ni ses soupirs, ni ses gémissements, ni ses sourires. C'était pas son genre. Ses coups de bassin et ses caresses eurent le mérite de la faire s'envoler très, très haut.

... Et elle ne fut pas très éreintée, la p'tite. Quand il revint à la charge, lui adressant quelques mots ravissants, elle se permit un autre sourire. Plus vif que les autres. Elle aurait presque pu en pleurer. Mais, ça non plus, c'était pas son genre, alors elle se contenta de l'embrasser soudainement. Qu'il se contente de cette réponse, pour le moment. S'appuyant sur ses coudes, elle se redressa doucement, manquant de glisser sur la couette. En très peu de temps, elle se tint assise sur lui, le dos approximativement droit. Ses mains glissèrent sur son propre petit corps. La jupe* ? Dégage. La chemise ? Au revoir. Le soutien-gorge ? Adieu. Elle les balança ici, là, se foutant grandement de ces détails. Dans un souffle, elle noua à nouveau ses bras autour de son cou, son bassin remuant avec volupté contre le sien. Ses jambes se nouèrent autour de la taille de Siegfried, sans qu'elle puisse arrêter de l'embrasser, plaquée tout contre lui. Enfin, si, elle arrêta, à un moment. Sa petite bouche s'ouvrit. Elle le fixa.

- Je ...

Pour le coup, les mots se bloquaient au fond de sa gorge. Quelque chose en elle refusait qu'elle parle. C'était la peur, la honte, ou une de ces saloperies qui tâchent l'esprit. Son visage trouva refuge contre son cou, tandis que ses mains restaient sagement posées, une dans sa nuque, une sur son buste. Elle finirait bien par le dire, hein, mais elle n'arriverait pas à le regarder dans les yeux.  C'était une certitude. Calée contre lui, elle cessa un moment de faire danser le creux de ses reins. Son coeur ne batifolait plus, là. C'était pire. Elle n'avait aucun foutu contrôle sur son organisme.

- ... Je t'aime.

Bon, c'était plus un murmure qu'autre chose. Glissé à son oreille, tandis qu'elle refusait de lever le visage vers lui. C'était un aveu, complet, de ceux qui effraient quand même pas mal. Suffisamment pour qu'elle s'en cache le regard, affolée à l'idée qu'il puisse l'envoyer paître. Tomber amoureuse de son tortionnaire, c'était plutôt angoissant, surtout si on visualisait à peu près ce qu'il avait pu lui faire subir. Au lycée, une fille avait dit que les nanas avaient en elle une sorte d'hormone, un truc défectueux qui les faisait s'attacher aux gens avec qui elles couchaient. L'adolescente n'avait jamais eu ce problème. 'fin, jusque là. Même si elle savait foutrement que ce n'était pas un simple attachement dû aux hormones. Et, putain, ça lui faisait peur, mine de rien.


*En admettant que cette jupe soit facile à dégager, hein. La magie du RP.





"Si vous croyez en Dieu, vous êtes croyant. S'il vous répond, c'est que vous êtes schizo." - Dr House.

" Allume-moi, allume-moi, fais moi venir entre les lèvres et puis brûler à planer jusqu'à mourir dans la bouche." (Saez)

SSiegfried

Humain(e)

Re : Ein Tausendjähriges Reich !

Réponse 134 vendredi 29 mars 2013, 11:01:42

Douche froide. Sa volonté fond comme neige au lance-flammes, et son corps s'immobilise, figé dans l'espace comme dans le temps. Siegfried n'est pas réputé pour être un grand sensible, mais cet confession lui glace le sang, fait vibrer son rachis d'un frisson qui le torture et lui plaît en même temps. Une lassitude profonde réinstaure la régularité de son souffle, rendue saccadée par la violence de ses gestes. Il flotte, tout simplement, comme un ballon s'envolant vers les nuages. C'est une sorte de réflexion qui prend place, celle-ci n'étant pas conduite par ses neurones mais dictée par ses sentiments. Que répondre à ça ? Pour si peu, il préférerait fuir. L'esprit militaire est tout simplement défait face à ce qui est une manifestation pure de la nature humaine. Sans arme, sans stratégie, sans uniforme, sans codes, sans hiérarchie, sans Siegfried, quoi. Le soldat est loin, et l'homme est là, nu, dans tous les sens du terme, face à elle.

C'est comme si elle avait extrait de son regard et de ses gestes ce qu'il n'osait dire, comme si elle avait lu dans ses pensées. Cette idée le met franchement mal à l'aise. Théorisons plutôt une émulation instantanée de leurs affections, comme si le trop-plein d'amour les avait envahi au même moment. L'orgasme, réaction chimique ? Non, là encore, il refuse. Alors c'est tout simplement que le cadre était propice à ça. C'était le Moment. Et si il le rate, là, maintenant, il n'aura peut-être plus d'occasion. Laisser filer ça ? Ce serait à pleurer. Il échouerait en tant qu'humain, tout simplement. Il se rendrait à son état de machine qui répond à ses ordres.

Vas-y, lâche tout. Tu te détends et tu...

Attends.

Il recommence. Se levant, il la transporte, l'emmène avec elle, jusqu'à la plaquer contre le mur à côté, la suspendant entre ce dernier et son corps, soutenue par ses bras qui la tiennent sans le moindre problème. Poids plume face à machine de guerre. C'est là qu'il doit s'abandonner totalement.

... Je t'aime, Neena. Je ne pensais pas avoir envie d'aimer un jour, mais avec toi, je veux bien essayer.

C'est là que la relation bascule. Super-fasciste contre ultra-rebelle. Les deux marchant main dans la main pour combattre... Et bien, on ne sait pas trop. Les préjugés, peut-être ? Parce qu'ils sont deux produits fondamentalement au ban de la société, parce qu'ils sont considérés dans leur nature même comme des indésirables. Parce qu'ils sont des extrêmes opposés, et parce que c'est pour cela qu'ils s'attirent. C'est peut-être ça qu'il lui fallait. Plutôt qu'un miroir avec son reflet parfait, il cherchait l'opposition symétrique.

Et, pour la première fois depuis très longtemps, il se sent un peu humain. Pour de vrai.

Et sinon, faisons l'amour. Encore une fois, pour sceller ça.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.


Répondre
Tags :