Ses ailes. Le dernier reflet de son antécédent d’archange, de sa vie d’antan à servir le Paradis. Elles qui étaient d’un blanc poudreux, d’un blanc immaculé, les ailes d’Anéa étaient aujourd’hui toujours blanches, mais beaucoup moins éclatantes, aux plumes profondément noires à chaque extrémité de ses apparats d’ange. Elles n’en restaient pas moins très douces au toucher, et au vue du petit sursaut et frisson qu’eut son maître, cela avait l’air de lui plaire. Il la complimenta sur leur beauté d’ailleurs ce qui eut pour effet de faire sourire la jeune femme et de lui faire prendre quelques teintes rouges au niveau des joues.
Son maître revint rapidement à l’assaut de ses lèvres, faisant valser leurs langues dans une danse plus enflammée, plus chaude. Anéa ne pouvait s’empêcher de passer ses mains sur le torse du démon, dessinant des sillons rougeâtres sur sa peau à l’aide de ses ongles à chaque passage. C’est alors qu’il la fit basculer sur le lit, la mi-démone se retrouvant sous le chancelier. Si cela faisait déjà quelques minutes que la demoiselle était en tenue d’Eve, le démon vint suivre le mouvement, se déshabillant lentement devant son amante, qui s’en mordait la lèvre inférieure d’impatience. Cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas vus. Un moment qu’ils ne s’étaient pas adonnés au plaisir de la chair ensemble. Mais l’ancien archange comptait bien rattraper ce petit retard…
Rien qu’à la vue de son membre, à moitié tendu, Anéa en perdait la tête. Vite, vite. Qu’il se jette sur elle et qu’ils s’unissent dans ce lit. Plein, de nombreuses fois…À son tour, Adramelech s’approcha de la jeune femme, présentant ses ailes, toutes dehors. Oh…Des plumes de paon…La mi-démone en était bien surprise. Agréable surprise. D’habitude, les démons ont des ailes qui tiennent de la chauve-souris, mais là…C’était beau, sincèrement. Perdue dans sa contemplation, elle en frissonna intensément.
Elle ne reprit ses esprits que lorsqu’elle sentit son maître se jeter sur elle, venant coller son corps contre le sien. Eve en profita pour caresser, à son tour, les ailes du chancelier. De nouveau, un frisson lui parcourut l’échine. C’était si doux, autant que les siennes. Lui redécouvrait son corps, ses courbes, du bout des doigts, avant de rapidement atteindre son intimité. Un petit gémissement s’échappa d’entre ses lèvres piercées. L’archange ondulait doucement, jusqu’à couiner un peu plus fort lorsqu’il la pénétra d’un doigt dans son intimité, déjà luisante d’envie. Instinctivement, Anéa en écarta un peu plus les cuisses, comme pour l’inviter à plus. Une main agrippant le drap du lit, l’autre vint à l’encontre du visage du démon, effleurant ses lèvres du bout des ongles. Elle en ronronnait presque.
- Mmrrr…
Haussant les sourcils, malicieuse, fixant son maître intensément, elle plongea son visage dans son cou, croquant fraîchement sa chair, y faisant couler légèrement du sang. Anéa vint laisser traîner le bout de sa langue sur la petite morsure, récoltant le fameux liquide, se sentant perdre un peu plus la raison, plongeant dans les méandres de son côté démoniaque et lubrique. Son côté fan et fort pratiquant de luxure. Elle recula un peu son visage, ses yeux d’un bleu si pâle qu’on aurait presque dit qu’ils étaient blancs, dans ceux d’Adramelech. Un sourire étira ses lèvres pulpeuses, d’où gouttait une larme de sang, en la commissure.
- Tel un paon, tu déploies tes ailes pour plaire un peu plus à l’un de tes promises, et l’attirer dans tes filets ?
La mi-démone vola un baiser à son maître, enfournant sa langue, fiévreuse d’avoir quitté sa compagne et de la retrouver, gémissant tout contre sa bouche. Oh, il n’allait pas être en reste. La main qui se baladait sur le torse du chancelier, filant doucement vers son nombril, en griffant le pourtour, finissant sa course sur le membre tendu. Elle l’effleura d’abord, taquine, avant d’englober le dit membre dans sa main et commencer un vas et vient doux sur toute sa longueur.