- Rentrons alors. Tiens prends mon pull, tu dois être la première personne qui pourrait le porter sans que ce soit trop grand au niveau des seins...
- Oh, j'espère que tu ne vas pas attraper froid à cause de moi... merci beaucoup !
Effectivement, le pull était bien ajusté. Peut-être même un peu trop petit. Mais ça n'empêcha pas Chako de le porter avec allégresse. Le pull avait l'odeur de l'humaine, et pour la truffe experte de la terranide, ça sentait très bon. Elle se fit cette remarque à elle-même, souriante et les joues rouges comme des pommes.
L'allégresse ne dura cependant pas longtemps, lorsqu'elles constatèrent l'état de la chambre de la pauvre étudiante : saccagée comme jamais, il ne fallait pas chercher bien loin pour trouver le coupable.
- Oh, Anko... soupira la inu, comme si elle réprimandait un petit animal un peu agressif - quoique dans ce cas-là, c'était carrément enragé...
Ata semblait très nerveuse, fouillant entre une pile de livres et ne trouvant visiblement pas ce qu'elle cherchait. Elle se précipita ensuite vers sa camarade, les joues rouges à son tour. Visiblement, on devait lui avoir pris quelque chose d'assez personnel... et puis, d'un seul coup, après un petit monologue parlant d'un "jouet", elle demanda à Chako si elle et son amie connaissaient les joies du plaisir érotique.
Sous le coup de la surprise, le visage de la inu vira à la couleur du soleil couchant qui devait avoir lieu quelques heures plus tôt.
- Heu-
- Bien sûr qu'on peut, tête de chantilly !
La voix provenait d'un placard fermé, et était empreinte de ce ton traînant et suffisant que Chako connaissait bien. Ses traits se détendirent, soulagée d'avoir retrouvée son amie, et comme un chien retrouvant son maître, elle alla ouvrir la porte du placard, la queue frétillante de joie.
- Anko ! J'étais si inquiète, où est-ce que tu- oh !
La chatte n'avait pas hésité à se faire un nid, entre-temps. Étalée sur les vêtements de la lycéenne, elle passa la tête par le battant de la porte du placard, observant sa camarade qui la regardait avec adoration.
- Qu'est-ce que tu portes, la grosse ? C'est pas un pull à toi, ça.
- Oh... non, Ata me l'a prêté... j'avais très froid quand on te cherchait, tu sais...
Le regard de la neko s'inclina doucement vers l'étudiante, et quelques instants plus tard, un sourire passa sur ses lèvres pâles.
- Je vois.
Tranquillement, elle sortit du placard et s’avança vers Ata, démarche féline en option, et tout le monde put constater que la terranide n'était pas complètement habillée. Vêtue seulement de son haut, elle marchait les fesses à l'air, mettant en valeur son petit derrière au dessus duquel se balançait une queue noire comme la nuit.
- Alors, tu cherchais ton jouet, dis-moi ? Laisse-moi te dire un truc : ce genre de choses, c'est très énervant quand ça ne marche plus... genre, d'un coup.
Anko dévoila dans la paume de sa main droite les piles usagées du jouet de la geek. Puis, non sans violence, elle les lui jeta à la figure, la perturbant assez pour qu'elle tombe sur les fesses.
La brune se mit à genoux devant elle, et, sans plus d'explications, posa ses mains contre son imposante poitrine, tellement différente de la sienne - presque inexistante. Elle déposa un baiser doux sur le nez de l'informaticienne, griffes plantées dans la chair de ses seins.
- Chako a l'air de beaucoup t'aimer, mais tu ne l'auras pas. Ou pas plus que ce soir, du moins...
Anko n'était pas prêteuse, sauf quand cela pouvait lui apporter des avantages. Et, par (mal ?)chance, Ata était tr_s à son goût.
- Ça te dirait, une chasse au trésor pour retrouver ton jouet, p'tite tête de chantilly ?