Une serviette enroulée autour du corps, j'entrais assez discrètement dans les douches. J'appréhendais beaucoup ces moments là, où l'on se retrouvait toutes entre filles, nues, ça me mettait assez mal à l'aise. Il n'y avait pas de raison de l'être pourtant, on était toutes faite pareille, et étaient dans la même situation, mais j'y pouvais rien, c'était psychologique.
Posant ma serviette à l'endroit prévu à cet effet, je pris la dernière place libre dans la douche, entre deux lycéennes qui se savonnaient, et que je ne connaissais que de vue. Après les avoir timidement salué, je commençai à les imiter, frottant ma peau qui se couvrait de mousse. Peu de temps après, une nouvelle fille, que je n'avais encore jamais vu, entra dans les douches. Son maillot de bain moulait vraiment parfaitement son corps svelte, et surtout ses formes très généreuses. Je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une pointe de jalousie en la voyant, et je fus très étonnée de la voir s'approcher de moi et m'adresser la parole.
-Excuse-moi, je prends ma douche à côté de toi cela ne te gêne pas?
Elles étaient en effet toutes déjà prise, je ne pouvais qu'accepter de partager la mienne avec elle. Je me sentais encore plus gênée maintenant, et j'avais chaud, étonnement chaud. Ce n'était pas la température extérieur, mais plutôt ... quelque chose en moi qui me chauffait, une douce chaleur qui irradiait mon bas ventre. Qu'est ce qu'il m'arrivait ? Elle était vraiment proche de moi, si proche qu'à chacun de nos mouvements sa poitrine tendre me caressait la peau. La chaleur que je ressentais était maintenant de l'excitation, qu'elle intensifiait de plus en plus. J'avais très chaud, et du mal à calmer ma respiration, mon corps se crispait un peu. Je lui lançais parfois des regards gênée, priant pour qu'elle ne se rende pas compte de mon état.
-Je m'appelle Julia mais tout le monde m'appelle Azul, et toi tu t'appelles comment?
Je .. je m'appelle .. Virginie ..
Je begayais, non pas par timidité, mais à cause de l'excitation qui rendait ma respiration chaotique, et je ne pouvais pas m'exprimer calmement. Comment pourrais-je m'exprimer calmement lorsque la seule chose à laquelle je pouvais penser était mon intimité qui réclamait des caresses avec de plus en plus d'insistance ?
-Ne rougis pas comme ça, je ne vais pas te mordre! Tu veux que je te nettoie le dos?
J'étais devenue rouge ? Cela se voyait donc tant que ça ? Mince ... Je voulais lui dire de partir, de me laisser seule, m'éloigner de cette tentatrice qui ravivait en moi des désirs interdits. Bon sang ! L'envie de laisser mes mains caresser de plus près mon intimité se faisait de plus en plus forte... Mais je ne pouvais pas lui dire le fond de ma pensée. Ma morale me l'interdisait, ça aurait été trop méchant de l'envoyer paître comme ça, et mon corps le refusait, embrasé par un plaisir inconnu qui me faisait perdre toute lucidité.
Presque inconsciemment, mes lèvres s'agitèrent et exprimèrent un "OUI" plein de volonté. Je m'en mordais les lèvres, de la cyprine coulait même sur mes cuisses, et passait heureusement pour de l'eau. Mais cela ne changeait rien au fait que j'étais follement excitée, je priais pour que cela cesse bientôt, et pour que ma voisine ne voit pas dans qu'elle situation gênante j'étais. Qu'est ce que je pourrais lui dire, si elle s'imaginait que c'était elle qui me mettait dans état ?