Sandji avait si bien foncée sur elle que Leïla avait semé sa banane au vol, se retrouvant avec le jeune homme qui pleurait tout contre elle. Sans même avoir peur, elle referma tendrement ses bras autour de lui, presque de façon maternelle, et lui parla avec douceur.
"Ce n'est pas grave, Sandji, c'est fini..."
Elle l'embrassa alors tendrement sur la joue, le goût de ses larmes salées et amer de souffrance se déposant sur ses lèvres. Elle voulait le réconforter, lui faire aller mieux. Ainsi au sol, elle l'installa presque comme un enfant contre elle, le berçant sans vraiment s'en rendre compte. Cela aurait pu être offensant, mais pourtant, Leïla répétait les gestes de l'amour primaire, le plus originel et légitime de tous les amours: celui d'une mère. Leïla ne se rendait pas compte de la signification de ses propres gestes, mais elle sentait qu'il avait vraiment souffert de ce manque d'amour.
"Sandji, tu sais, quand ça va mal, ou quand tu veux pleurer, tu peux venir me voir si tu veux."
Elle l'embrassa à nouveau sur le front.
"Et même si tu vas bien, j'aimerai bien passer des moments en ta compagnie. Pour se connaître, et pour qu'on puisse s'apprécier tous les deux. Tu veux?"