Roooh, je me suis encore perdue...Effectivement, Nyu était bien loin de chez elle. Ayant tourné à droite au lieu d'à gauche à la troisième intersection, elle s'était totalement perdue. N'ayant aucun sens de l'orientation, elle continuait à errer. Ses pas l'avaient conduite dans le quartier de la Toussaint, quartier où il ne faisait pas bon y vivre. Nyu sentait bien que l'atmosphère était assez lourde par ici, mais elle ne connaissait pas du tout la ville. Il fallait donc demander aux passants son chemin. Cependant, aucun d'entre eux ne donna une réponse précise, et la lycéenne était de plus en plus perdue. Elle commençait à paniquer un peu : si elle n'était pas chez elle pour la nuit, que pourrait-il lui arriver ? Kouta l'avait mise en garde plusieurs fois sur les quartiers peu fréquentables et les dangers potentiels la nuit, mais elle n'avait encore jamais fait l'expérience de se retrouver acculée comme ceci.
Elle tournait en rond. En tout cas, c'était l'impression qu'elle avait. Passant une seconde fois devant un magasin, elle commença à paniquer un peu.
Maintenant, je vais plus que tout droit !Mais la route qu'elle avait emprunté se réduisait petit à petit, jusqu'à devenir une ruelle sombre. Et ce fut ici qu'elle entendit :
Il est assommé !Ça y est ! Espèce d'enfoiré ! Prend ça !Hein ? Qu'est-ce qu'il se passe ??Et Nyu fit l'erreur de s'avancer. Et quelle erreur ! elle voyait désormais une bande de voyous en train de tabasser une autre personne ! Le jeune homme était allongé, l'air inconscient. Certains des voyous portaient une batte de base-ball, créatrice de lien social depuis... Euh non, c'est pas ça ! Bref, une batte de base-ball, mais ne s'en servaient pas encore. C'est justement certainement avec un de ces objets que la bande l'avait assommé.
Devant cette vision, Nyu eut un réflexe totalement humain : hurler. Manque de chance, elle avertissait ainsi les brigands de sa présence. Ils se retournèrent tous, et l'un d'eux, certainement le chef, lança :
Attrapez-la, bordel !Aussitôt, trois des hommes se ruèrent vers Nyu. Elle tenta bien de se retourner et de courir, mais elle n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste avant que les brutes soient sur elle.
Nonnn !.. Laissez-moi partir !Ils l'amenèrent vers leur boss. Celui-ci toisa la jeune femme. Elle avait son
bonnet pour éviter que ses cornes soient visibles de tout le monde. A part ceci, elle était habillée comme toute lycéenne : avec son uniforme classique et sa jupe plutôt courte. Elle portait aussi son sac à dos, qui ne comportait qu'une pochette et une
boite à musique, cadeau de Kouta.
Au secours !!Ta gueule ! fit-il avant de lui coller une baffe magistrale.
Toi, tu es notre petit extra...A ses mots, il posa brutalement ses mains sur sa poitrine, malaxant sans ménagement ses seins. Nyu commença à crier, à hurler sa détresse. Elle ne pouvait pas supporter ça. Elle ne pouvait plus... Arrêter... Ne plus...
Nyu ferma les yeux, et perdit petit à petit connaissance. Tout en continuant de hurler. Et commença à oublier...
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAMais pourquoi je gueule moi !?La dernière image que Lucy avait, c'était elle avec une lycéenne. Elle avait cédé sa place à Nyu. Et la revoici, en pleine rue, devant un pervers, non pardon, un groupe de pervers, dont l'un d'entre eux profitait allègrement de sa poitrine !... Là, ça allait trop loin. Elle ne pouvait pas bouger conventionnellement à cause de... Des X personnes derrière elle qui la maintenait sur place. Elle se mit presque à sourire : en moins d'une seconde, elle pouvait faire passer de vie à trépas tout ce petit monde. Elle se devait cependant d'avertir ces personnes, si jamais c'était juste de la comédie...
Vous allez me lâcher immédiatement, ou vous préférez que je vous tue maintenant ? A vous de choisir...La réponse ne se fit pas attendre :
Ha ! Et comment veut-tu faire ça ma jolie ?Et il approcha son visage de celui de la mutante. Ne perdant plus de temps, Lucy sortit ses vecteurs de derrière son dos, passant de chaque coté du sac à dos. Trois d'entre eux s’affairèrent de couper les bras qui la retenant, pendant que le quatrième décapitait le chef de la bande, sans autre forme de procès. Les cris de douleur, puis de peur, commencèrent à retentir dans la ruelle.
Ceux occupés à tabasser la première victime se retournèrent vers leurs comparses, étonnés d'entendre des cris de douleur masculins. Et ce qu'ils virent les laissa sans voix : ils voyaient la fille, droite comme un I, l'air énervée, souillée par le sang qui s'écoulait du cou de leur chef. Enfin, de leurs "chefs" : maintenant, il y avait une tête, qui avait roulé sur le sol, et le reste du corps, encore debout, qui éclaboussait la jeune fille, nullement dégoûtée ou horrifiée par ce spectacle. Et pour cause ! elle était habituée. Derrière elle, les hommes qui devaient la maîtriser étaient en train de se rouler par terre de douleur. Enfin, pas pour longtemps. Les cris de douleurs s'estompèrent au bout d'à peine trois secondes : les voyous étaient morts. Commençant sérieusement à paniquer, ils voulurent se retourner et fuir le plus vite possible ce démon. Car oui, c'était forcément un démon. Elle avait tué 4 hommes, et se tenait debout, comme si c'était anodin ! Sauf que, à peine au moment où ils se retournèrent, l'un d'eux pris feu. Littéralement. Son corps était en train de brûler, ses vêtements réduits en cendres, sa peau récoltant de nombreuses cloques, avant de fondre. Hurlant de douleur, l'homme fut réduit en cendres, au sens propre du terme. Les autres connurent exactement le même sort.
Lucy s'était préparée à sauter. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait là, ni pourquoi ces hommes l'avaient attaqué, même si elle avait une petite idée derrière la tête.
Dès qu'ils commenceront à courir, je me dresse devant eux. Ils essayent de se défendre, et je les massacre. Mais rien ne se passa comme prévu.
Dès qu'ils se retournèrent, l'un d'eux s'enflamma. Lucy, mue d'un fort instinct de préservation, recula de deux pas et se mit en position de défense, prête à sauter. Elle ne comprenait pas du tout ce qui avait créé cette flamme, ni pourquoi elle apparaissait maintenant. Et aucune explication pour les autres flammes qui calcinèrent les autres agresseurs.
P.p.p.putain ! C'est quoi ça !? Qu'est-ce qu'il se passe !?Elle regarda alors attentivement l'endroit où se tenait les agresseurs. Outre les petits tas de cendres, elle aperçut l'ombre d'une personne, allongée. Peut-être morte, peut-être pas. C'est alors qu'elle eut une théorie : cet homme était en train de se faire tabasser, et Nyu était tombée dessus. Comme une conne, elle n'avait pas fui en silence, et s'était retrouvée dans ce merdier, ce qui expliquerait pourquoi elle ait perdu le contrôle d'elle-même. Par contre, pour le feu, elle avait aucune idée de ce qu'il avait pu se passer. Et cela la rendait nerveuse.
Elle se dépêcha de rentrer dans le cercle des deux mètres de l'homme. En effet, ses vecteurs, 4 bras psychiques étant l'extension de sa volonté, n'avaient qu'une portée de deux mètres, bien que pouvant se déplacer à une cinquantaine de kilomètres-heures, vitesse nécessaire pour exécuter une coupe propre et nette dans le cou d'une victime, ou encore de sauter à une hauteur exceptionnelle, puis à se rattraper sans douleur. Ces vecteurs sont invisibles en temps normal.
Elle tendit sa main pour l'aider à se relever, tout en lui disant :
Pas trop de mal ?Son instinct lui disait que c'était lui à l'origine de cette mystérieuse calcination. Ses vecteurs étaient encore sortis, prêts pour un hypothétique saut.
[[HRP : Aucun lien avec la magie pour les vecteurs !!]]