On est jamais à l'abri contre les vandales ![ ♥ Friiiiiiiiiiig ♥ ]

Dans tous les cas, elle serait muette comme une tombe. S’il voulait jouer au con et s’immiscer dans ses soucis personnels, mais les conséquences allaient être drastiques. Frig leva les yeux au ciel ; de toute façon, ce qui c’était passé hors de son appartement n’allait absolument pas faire avancer l’enquête. Combien de fois devra-t-elle le répéter ?

- Ça ne vous servira à rien, je vous dis. Vous pouvez bien me faire confiance !

Ouais, parfaitement. La jeune femme était agacée. La conversation avança et à nouveau elle prit une mine agacée. SI, justement, quand on ne voulait pas de vous dans le coin, on vous le faisait ressentir, on vous le faisait comprendre. En revanche, elle siffla quand le lieutenant mentionna le fait qu’il eut, « fut un temps », fait partie d’un gang. Ça devait pas être un drôle. Mais comment ça se fait qu’il est flic, maintenant ? Il n’a pas de casier judiciaire, ou quoi ? Peut-être qu’il avait des connaissances, et que… Non, arrête de te faire des films.

Adelheid prit à nouveau une mine contrariée.

- Mais bien sûr.

Dans le pire des cas, elle jouerait les anguilles, mais jamais il n’arriverait à la faire parler. De toute façon, elle pensait qu’il ne la croirait pas, la vérité était bien trop irréaliste. Bref, passons.

Le sujet dériva sur les voisins de la demoiselle. Ah, quel épineux problème…

- En tête de liste, y’a la vieille du troisième – Mme Saito. Dès qu’elle peut, elle vient toquer chez moi pour que je fasse moins de bordel, que j’éteigne ma télé, que je baisse ma musique, même quand je ne fais rien. Elle aime bien me faire la morale, me dire à quel point je suis mal éduquée, elle aime bien aussi raconter des trucs dans mon dos. Genre, que j’accueille des hommes pour un certain tarif, vous voyez le truc. Après, avec son pied dans la tombe, pas sûre qu’elle ait eu le courage de faire tout ça.

Frig passa sa main dans ses cheveux, l’air pensif.

- Hum, sinon… Y’a Fujiwara Tatsuya, au cinquième, qui ne m’apprécie pas parce que j’ai refusé ses avances. Depuis ce fatidique jour, j’ai le droit à de mauvais commentaires dès que je le croise. Enfin, vous voyez le truc. Ah ! Y’a aussi un autre type, un peu plus vieux, je connais pas son nom, et j’sais pas où il habite, mais c’est bien un résident de l’immeuble. De toute façon, lui, il n’aime personne donc bon… Et j’crois que c’est tout. Enfin, « tout »…

Cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas le droit à des regards bizarres venant de ses autres voisins…

Gabriel avait du épuiser le quota de sympathie de lma jeune femme et avait lourdé le sien au passage, fallait pas déconner non plus, il n'était pas quelqu'un que l'on qualifie de gentil ou d'agréable à vivre et il avait fait beaucoup d'efforts, donc maintenant, merde hein, elle pensait qu'il ne le ferait pas, soit, qu'elle croit cela, mais qu'elle ne vienne pas s'étonner des résultats ! Enfin bon, il ferait ce qu'il faut, pour une fois qu'il avait un tant soity peu envie de bosser... on allait pas lui saper le taff, non mais oh ! Manquerait plus que cela ! Il pouvait être accommodant, mais il y avait des limites à son civisme !

Oui, il arrive un moment où le civisme est une foutue connerie, et là, Gabriel avait été trop aimable pour être Gabriel. Aussi, il y avait ptêtre un trop plein. Leçon de l'inspecteur de police numéro une :  Tout le monde ment sur un point ou un autre. Et de cette leçon découle la leçon deux, il ne faut faire confiance à personne.Mais bon, c'était un peu déprimant, faut le reconnaître. Mais bon, le taff, le taff, le taff... donc non, il ne pouvait pas lui faire confiance, professionnellement parlant du moins. Personnellement, c'était une autre histoire, il était enclin à la trouver fiable. Mais bon, peu importait son point de vue sur le coup.

En tout cas, niveau fréquentations.... disons qu'il trouvait d'un seul coup son immeuble bien calme en comparaison... il avait au moins quelques noms, ce qui était toujours mieux que rien, des nooms et des faits, après, à lui de différencier le vrai du faux. Le jeune homme avait du boulot et enregistra toute la fin de la conversation histoire de retravailler cela cet après midi.Et sans doute partie de la soirée aussi dans son bureau à l'appartement... enfin bon, pour une fois qu'un élan de sympathie l'envahissait pour le taff, il allait se laissr faire en espérant ne pas contrarier sa flemmite aigue...

« Bon, euh... ben merci... et sinon, vous avez eu des échanges particulièrement virulents avec quelqu'un ces temps ci ? Outre les débiles de l'immeuble... n'empêche vu ce qu'ils vous font, je trouve que vous êtes bien plus raisonnable que moi... à votre place j'aurai sans doute joué les grandes gueules et sans doute tenté de faire ce dont ils parlaient voir sans doute pire.... j'ai jamais été doué pour m'écraser... »

Non, ces derniers mots n'étaient pas DU TOUT un message subliminal !  C'était trop subtile, pas du tout son genre de manière de faire comprendre que mais oui, il insisterait si besoin était pour en savoir davantage sur sa sortie de la nuit... oui, il en revenait toujours à ce genre de choses... comme un disque rayé... enfin bon, peu importait. Allez, on se concentre sur la suite...

« Bon, et bien je vais aller voir ce que mes collègues ont récupéré comme dépositions, que je fasse le tri entre le bon à jeter et le reste. Vous avez la clé, la chambre est la dernière porte à droite au fond du couloir. Bon, l'appartement est très personnalisé....disons qu'il a de la personnalité. Il y a de la bière et des restes dans le frigo, y a un pc fixe dans le salon si bous en avez besoin et y a la télé. Les dvds sont dessus. Ah et tout au fond ce sont les pornos, donc bon ben tant que vouys nettoyez après, faites comme vous voulez. »

Pure boutade, les pornos étaient au dessus de l'armoire. Il rit de bon cœur avant de rajouter.

« Heu, la salle de bain est la première porte à gauche, les toilettes ont dedans, mon bureau et ma chambre sont les deux premières portes de droite. Faites comme chez vous. Juste dites moi, ce soir, chinois ou pizza? Comme je rentrerai sans doute tard, j'apporterai le diner. »