Benkei était toujours sous le choc, en regardant le corps sans vie devant lui. Alors qu'il essayait toujours de retirer la planche, il avait entendu un mouvement derrière lui, et c'était jeté sur le côté, ce qui lui avait certainement sauvé la vie. D'un bond il s'était relevé, et avec la planche enfin décrochée, il n'avait pas arrêté de frapper la morte-vivante devant lui. Pendant qu'il frappait sans relâche, il n'avait pas réfléchi, agissant plus par instinct que par raison. Cependant, maintenant que le danger, immédiat du moins, était passé, il contemplait le corps avec dégoût, et analysait son geste. Un mort-vivant, un vrai. Benkei avait autant de remord que s'il avait réellement tué un être humain. Après tout, la différence était minime dans les faits. Un être possédant un corps, qui marche se déplace, « mange », et qui sous l'action des violents coups du jeune homme, ne se relèverait jamais. Réalisant que le mort vivant avait forcement été un être humain normal lui aussi, Benkei eu un haut de coeur, et vomit de dégoût dans un coin de la pièce. Il avait tué, pour la première fois. Et vu comment le « jeu » était parti, ce ne serait certainement pas la dernière.
Il essuya sa bouche contre sa manche encore trempée d'un sang qui semblait coagulé depuis des années. Il allait redescendre pour fouiller la prochaine maison, lorsqu'il entendit un grognement sourd. Pris d'une peur panique, il jeta un coup d'oeil par la fenêtre, et aperçu une marée de zombis, qui l'attendait en bas et qui cherchaient à défoncer la porte. Benkei fut pris d'une peur panique a l'idée de mourir, et chercha désespérément une solution, qui tardait à venir. Il remarqua soudainement une trappe qui permettait d'accéder a l'étage d'au-dessus, certainement un grenier vu l'accès. Le seul problème, c'était que l'échelle qui y permettait l'accès, n'était plus présente. Heureusement pour lui, Benkei était assez grand et au bout de quelques essais, il réussit à accrocher le bord du plafond, et a douloureusement se hisser. Jamais il n'aurait réussi cela en temps normal, mais la peur et l'adrénaline le poussaient à se dépasser pour survivre, sa force et son agilité s'en trouvaient décupler pour le moment. Une fois en haut, il observa attentivement la pièce, a l'affût du moindre mouvement, et chose anormale. C'était des combles non aménagé et les tuiles du toit étaient apparentes, ce qui donna une idée à Benkei. Il en retira quelques-unes et accéda au toit. D'ici les zombis ne pouvaient l'apercevoir, et Benkei en profita pour jeter les tuiles au loin, dans l'espoir que les zombis partent voir ce qu'il se passait, mais sa raison lui rappelait qu'il était foncièrement débile de croire qu'un stratagème aussi simple pourrait marcher.
Maintenant sur le toit, il examina les alentours, pour chercher une autre solution. Seule une maison était assez proche pour tenter d'y accéder, et Benkei s'approcha, pour jauger le saut. En voyant la distance, il frissonna, en partie à cause de la neige qui démarrait, mais aussi par la peur, qui infiltrait petit a petit le coeur du jeune homme. Résolu à survivre, il se décida de tenter le saut, c'était son seul moyen de survie. Il prit un peu d'élan, respirât amplement et se mit a courir. Arrivé au bord il s'élança, le plus fort et le plus loin possible, mais réalisa une fois en l'air, que le saut était bien trop court. Il tendit les bras et ferma les yeux, ne voulant pas voir la chute vers un sol qui arrivait bien trop vite. Les doigts glacés du Jotaro, ripèrent sur le bord du toit et Benkei perdit tout espoirs.
Cette courte chute parue durer des heures. Benkei imagina toutes les situations. Et s'il ne mourrait pas sur le coup ? Les morts-vivants le finirait, mais a quelle vitesse ? Il allait souffrir, de toute façon, soit à cause du choc, soit à cause de la sanglante suite et cela glaça le sang du jeune homme. Quand tout à coup, il sentit quelque chose sous ses doigts, il contracta ses mains et ouvrit les yeux d'un coup. Il eu le temps de voir qu'il tenait le rebord d'une fenêtre, et qu'à cause de la chute, il se précipitait droit dans le mur. Il tenta de ralentir, mais n'y parvint que lorsque son corps percuta violemment le mur précédemment cité. Une horrible douleur vrilla le torse du jeune homme, qui ne put pas retenir un cri, et il crachat du sang qui éclaboussa le mur. Il restât quelques secondes les jambes pendouillant dans le vide avant de s'appuyer sur quelques briques qui dépassaient et réussir à remonter. Une fois hissé, il se laissa tomber à l'intérieur de la pièce et essaya de retrouver son calme.
Son souffle était haletant et une bulle de sang se formait a chaque respiration. Le goût du sang emplissait la bouche du jeune garçon et sa poitrine le lançait. Il l'a tâtât délicatement, et malgré la douleur fulgurante, toutes les cotes avaient l'air en place. Il souffla quelques instants et releva enfin la tête pour examiner la pièce dans laquelle il était tombé ...