[HRP] D'habitude j'utilise l'italique pour le flash-back, mais étant donné que c'est mon caractère de narration, je vais utiliser, pour cette fois, les dièses et une couleur... De toutes façons ils sont habituellement utilisés pour les pensées, et un flash-back est de l'ordre de la pensée, non...? =3
Excuse si tu trouves que je détaille trop, j'aime assez jouer psychologique et avec Enora y a de quoi... Mais dis-moi si ça t'embête, je comprendrais ![/HRP]
#_Enora ! Enora je t'en prie aide-moi ! Ne les laisse pas me.... Non ! Non ! NOOON !
_Baltrog tu avais promis ! Tu m'avais promis, seulement moi, pas Gwenaëlle, pas l'ange ! Tu m'avais promis !
_Eh bien quoi ? Tu es jalouse ? Ne t'inquiète pas, ma petite chienne, ton tour viendra. En attendant... J'ai menti ! Apprenez à mener cette nouvelle danse mes salopes, on va vous emplir la panse, et croyez bien que ce sera pas de bouffe !
Une baffe magistrale envoie voler Enora a plus d'un mètre de sa place initiale, elle retombe lourdement sur le sol, dans un cliquetis de chaînes dont certaines retombent sur ses bleus encore tout récents. La commissure des lèvres laisse perler un rubis et elle crache entre ses dents "Bâtard de fils de pute !"
_Quoi ? et Baltrog s'avance en faisant tourner une sorte de martinet dans sa main, celui qu'Enora redoute le plus, il a 21 lanières au total, 7 se terminant par des crochets en acier qui arrachent des lambeaux de peau, 7 se terminant par une boule de bois qui n'est pas poncé et qui laisse des échardes profondes et 7 "normales" de cuir qui claquent bien.... Tu as dis quoi, ma salope ? Répète.
Paniquée, elle se recroqueville contre le mur.
_Répète. REPETE !
Le martinet se lève et s'abat si brutale...
_HAAAAAAA !
Enora lève brutalement les bras comme pour se protéger, mais la douleur ne vient pas. Elle ouvre des yeux hagards, la respiration haletante, des yeux de bêtes terrorisées. Devant elle ce n'est pas Baltrog. Devant elle ce n'est pas le martinet. Sur son front ce ne sont pas les lanières qui claquent. La main de Héra. Les yeux de louve inquiète. Mais la main... si douce, si chaude... Jamais on ne l'avait touché comme ça...
La mercenaire met un moment à reprendre ses esprits, se relevant, s'aidant de son arme qu'elle a ramassé, elle titube avant de s'appuyer sur le mur. Le silence suivant cet éclat de folie semble durer une éternité. Héra ne sait sans doute pas quoi dire (que voulez-vous répondre à une telle crise de folie ?) et Enora, trop honteuse pour dire quoi que ce fut. S'étant calmée, elle rengaina son épée et se tourna face au mur, dos à la déesse afin de dissimuler son trouble, sa gêne, sa honte.
_Merci Héra, de ta proposition. Mais je crois que je suis dans l'obligation de la décliner.
Chaque mot qu'elle venait de prononcer lui coûtait plus que ce qu'elle devait mettre en oeuvre jour et nuit pour ne pas délirer constamment comme elle venait de le faire. Cela lui arrachait les entrailles et brisait ce qui restait d'entier dans son coeur.
_Les morts sont faits pour le rester. Gwenaëlle ne souhaiterait certainement pas que je vienne la voir, bien que je ne doute pas que cela l'enchanterait, elle se douterait qu'après l'avoir vue je serais encore plus incapable qu'aujourd'hui de vivre dans le présent.
Elle eut un pauvre sourire et, écartant ses longs cheveux, elle passa pensivement ses doigts sur le haut de la cicatrice, qui courrait sur son épaule, de sorte que l'on pouvait même en voir la fin, en diagonale, dans le creux de son rein opposé.
_Au moins,continua-t-elle en souriant, tu auras peut-être compris pourquoi je vous en veux tant...
Elle se tourna vers la déesse avec un sourire profondément inquiétant, l'oeil brillant de folie et de cruauté.
_Réveillons le démon qui est en nous ! Murmura-t-elle avec un grand sourire avant d'éclater de rire comme une enfant.