Oh, à la base, elle avait refusée. Ces histoires de mafieux, étranges, elle n'aimait pas cela. Ces temps-ci, même, elle se calmait avec délectation. Des affaires simples, du whisky écossais suffisaient à son bonheur. Elle se préparait, déjà, à fêter Noël à Moscou, avec sa famille.
Elle avait, donc, refusée cette histoire de meurtres étranges, pour une société qu'elle connaissait bien mais qui ne l'interessait guère. Mais, quand son amie l'avait appelé, parce que son père avait été tué dans cette affaire, elle avait grognée. Et, par la même occasion, avait jurée de venger cette mort. Ce n'était pas par principe, surtout parce que cette même amie lui serait d'une grande aide. Elle avait donc enfilée des gants en cuir, un tailleur noir et blanc, des talons qui la grandissait de quelques centimétres, et avait bravé une météo foireuse pour venir faire sa propre petite enquête.
Avec, toujours, derrière elle, ses alliés, prêts à l'aider en cas de pépin. L'histoire avec Dolan ayant montré qu'ils n'étaient pas capables de l'aider tout le temps, elle avait fait le ménage. Et possédait une ribambelle de gangsters qui pouvaient l'aider coûte que coûte.
D'un pas ferme et décidé, elle était entrée, sans soucis, les yeux fouinant les moindres recoins de ce lieu, s'attendant à tomber sur - au moins - quelqu'un de louche, de vicelard, peu dangereux, qu'elle aurait abattu sans crainte. Mais ce ne fut pas le cas. Face à elle se dressait un homme, fort et intimidant. Enfin, elle n'était pas, elle-même, intimidée, mais il fallait avouer qu'il imposait un certain respect. Elle tira une bouffée sur la cigarette qu'elle avait en bouche, et le salua d'un hochement de tête.
- Bonjour, Mr. Je suis navrée de vous déranger si tard ...
Elle regarda autour d'elle. Rien de bien louche pour le moment ...
- ... Mais je viens de la part d'une cliente. Qui vous accuserais de certaines choses. Disons qu'elle m'a envoyé en ... éclaireur.
Elle eut un sourire en coin, ne cessant pas de le fixer. Elle était forte et puissante, et ne se laissait pas abattre, ainsi, ne baisserai-elle jamais le regard.