Encore une journée de solitude qui commence. Quand cette situation va t-elle prendre fin ? Abies continue son passe temps devenu l'unique pour la fillette: errer. Son voyage l'amène dans un quartier nommé "Le quartier de la Toussaint". L'ambiance y est oppressante, malsaine. Pratiquement aucune ruelle n'y sont éclairées, et la plupart des personnes se trouvant en ces lieux sont loin d'avoir des objectifs nobles. La jeune fille traverse une de ces fameuses ruelles, sans se soucier de quoique ce soit, Ketsu-chan contre sa poitrine. Puis, une bande de voyous fait face à l'homoncule, qui n'a aucune réaction. Par ailleurs, aucun signe de peur semble se transposer au visage de Abies. Un des hommes de la bande s'avance vers la petite, jusqu'à arriver à quelques centimètres d'elle, s'abaissant pour lui faire face, puis lui dit d'un air moqueur:
<< Hé, la lapine... Que faites-vous toi et ton compagnon dans ce quartier ? Tu sais que ce n'est pas très prudent de la part d'une jeunette dans ton genre de se promener sans défense ici ? Si tu ne veux pas de problème, laisse nous tout ce que t'as et tu pourras partir. Si tu n'as rien, nous prêter ton corps nous suffira à tous. Pas vrai les gars ? >>
Lors de sa dernière phrase, celui qui semble être le chef de bande se retourne vers ses larbins, qui explosent de rire. Calmement, la petite fille reprend son agresseur.
<< Ketsu-chan est une lapine aussi... Ce n'est pas un garçon... >>
Alors, les yeux violets de Abies se mettent à briller, et un énorme feu réduit instantanément en cendres le chef, devant les hommes de sa bande, horrifiés. Elle avance vers eux, à petits pas, et d'une voix monotone dit:
<< Kestu-chan n'est pas contente... Pas contente du tout... >>
Il n'en fallu pas plus que ça pour que les voyous disparaissent, les jambes à leur cou. Alors, l'homoncule continue son chemin, comme si de rien n'était, sortant maintenant de l'étroite ruelle qui débouche sur une sorte de grand avenue, tout aussi glauque que le reste du quartier.