Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Porte à porte [Souta et/ou Janus]

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Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 15 vendredi 18 décembre 2020, 14:07:17

J'ai même pas commencé à nettoyer qu'elle se jette sur moi. Littéralement. A tel point que j'en lâche mon balais avant qu'il lui termine dans l'oeil. Elle ne l'a pas vu s'approcher de son visage ? Faut être sacrément distrait pour finir dans un tel état de panique.

- Un portable ? Quel portable ?

Le seul téléphone dont je me sers pour le boulot est un prépayé qui fait appels et textos. Rien de plus, rien de moins. M'est déjà arrivé de devoir me trimballer un smartphone avec toutes les applications qui le font vibrer et sinon en permanence pour un boulot. En particulier quand tu dois suivre un traceur placé sur une marchandise.
Sauf que si je peux m'en passer je le fais sans hésiter une seconde.

Lorsqu'elle remarque que le ménage a été effectué je me mets bêtement à sourire en me frottant l'arrière du crâne comme dans les scènes de série télé. Le truc ne fait pas naturel une seconde et si j'étais un acteur je m'engagerai pas du tout.

- T'as vu ça ? C'est plutôt pas mal, non ? Bon, y a encore des trucs à ram-

Excepté que la folle furieuse remet le couvert avec son histoire de téléphone que j'ai pas vu. Je sais juste qu'il a pas fini à la poubelle étant donné que tout ce que j'ai ramassé avait la même forme et couleur. L'avantage de toujours bouffer la même merde quand on cuisine pas et que seuls deux restaus sont ouvert matin, midi et soir.

- Nop, j'ai pas... J'ai pas... De...

Impossible de placer un mot tellement elle panique et insiste sur la gravité de sa situation. C'est juuuuuuste un téléphone. Tu mets des numéros dedans, t'appelle des gens. Ca va pas plus loin, hein ? Ou alors elle fait partie de ces grands malades qui balancent leurs économies pour tenter de gagner des personnages ou des fringues virtuelles dans des jeux ? Tout ça pour frimer devant les autres gamins ou les collègues de bureau ?
J'ai de sérieux doutes là-dessus car personne d'aussi déterminé pour refiler une crème à la con et gagner sa paie irait la claquer de cette façon.

En voyant qu'elle ne se calme pas je lui fous une claque dont le son résonne dans tout l'appartement. Si quelqu'un passe sous ma fenêtre en ce moment, il a sûrement dû entendre la chose d'en bas.

- Hé ho, on se calme ! Je te l'ai dis, va pas me faire un AVC, surtout pour un putain de téléphone.

Je fais claquer ma langue dans ma bouche en soupirant tout en la regardant au bord des larmes. Reste à savoir si c'est le résultat de son état ou de ma claque. Pour ça, il reste un gros doute.
Alors qu'en ce qui concerne la trace rouge sur sa joue... La source en est évidente.

Une main dans les cheveux, je regarde autour de moi et ne voit rien qui pourrait ressembler à un portable. Surtout qu'elle a visité que deux pièces de l'appart en venant plus tôt.
Le salon rapidement rayé de ma liste, reste plus que la cuisine.

J'entre et constate rapidement qu'un truc se trouve sous la feuille qu'elle a laissé. Tout en me retournant je lui demande :
- C'est pas ça ? Là, en-dessous.

Avec un regard et un geste de la tête, j'indique ce qu'elle a laissé plus tôt avant de se barrer. Par contre ça vaut bien une pique.

- On a vu mieux comme plan drague ou commercial.

Le ménage étant foiré, autant passer à autre chose. J'ouvre le frigo et récupère une pizza que j'ai acheté plus tôt, l'ouvre et l'envoie dans le four. Et avant de balancer le carton par-dessus mon épaule je retiens mon geste pour déposer ce dernier dans le sac poubelle que je venais d'ouvrir avant.
On va éviter de relancer le cycle.

Kara Desco

Humain(e)

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    Kara est une jeune femme de bientôt trente ans, commerciale pour une grande entreprise, qui s'ennuie dans son job, et qui passe le plus clair de son temps à geeker sur le web et jouer en ligne sous le pseudo de Cassandre. Tantôt le parfait cliché de la working girl, tantôt la pantouflarde en legging qui mange de la glace dans son canapé ^^

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 16 vendredi 18 décembre 2020, 15:13:07

Kara porta la main à sa mâchoire en gémissant au ralenti, se reculant sous le choc. Est-ce que ce mec venait vraiment de la frapper ? Vraiment ? Elle était légèrement sonnée sous l’impact, vu sa propre constitution, et celle de Souta, elle faisait clairement figure de chips. Les larmes qui étaient déjà bien proche de ses yeux embrouillèrent sa vision, une seconde, le laissant s’écarter sans réagir.

Au moins, elle avait cessé de paniquer et tourner en boucle, mais son cerveau n’était toujours pas rationnel, surtout qu’il affirmait ne pas posséder l’objet perdu. Elle s’imaginait déjà vivre un drame, ses oreilles bourdonnant encore de la gifle, elle se frotta la joue, hébétée.

En le regardant farfouiller dans cette pièce vide, Kara se demande combien de temps et d’épreuve elle allait devoir endurer aujourd’hui. Elle voulait de plus en plus une clope, preuve que c’était vraiment le fond du trou. Le mec aux cheveux gris était sorti de la salle, sans qu’elle ne bouge, immobile et muette, mais loin d’être calmée intérieurement.

La jeune femme reprenait peu à peu ses esprits, et dans la demi-solitude, réalisa le geste violent de son prospect, fronçant les sourcils. Mais quelle enflure ! Il l’avait frappé !  Serrant les poings, Kara allait fondre dans la cuisine pour lui donner le fond de sa pensée, lorsqu’elle fut coupée dans son élan, sur le seuil de la porte.

Son visage s’illumina, faisant briller la belle marque des doigts du Souta sur sa joue, et étinceler son regard bleu. Ultime espoir ! Oubliant les ampoules aux pieds, elle s’élança vers le plan de travail, vira cette saloperie de bon de commande à la con, et découvrit, le cœur battant, son cher smartphone.

« Youhouuuuuuuuuuuu ! Oui, c’est ça ! Génial ! »

D’un coup, toute la détresse s’envola, même les douleurs et la fatigue, elle sautilla comme une gamine et serra entre ses seins le petit objet sombre et connecté, indispensable à sa vie. Evidemment, il n’y aurait aucune notification personnelle, à part les centaines de chaînes de vidéo où elle était abonnée, les envois de newsletter, les rappels de son Directeur des Ventes, ulcéré.

Mais, dans l’euphorie, elle n’avait même pas envie d’aller constater l’étendue des dégâts en allumant l’écran, si bien qu’elle se jeta plutôt sur le jeune homme pour faire claquer une bise monumentale sur sa joue en se hissant sur la pointe des pieds.

« Putain, merci merci merci ! » Encore une fois, elle avait dû le bloquer dans son mouvement, le laissant avec son carton de pizza à la main, comme un con.

« Tu peux pas savoir comme je suis soulagée, la vache. Oh, cool, t’aimes les anchois. Si j’ai pas de téléphone, j’peux dire adieu à mon boulot. Fais gaffe ça va cramer. »

Mais immédiatement, Kara fronça les sourcils, comme si quelque chose venait de lui rappeler un douloureux passage récent de sa vie. Comme un craquement de sa mâchoire, peut-être.

« Attends. Tu m’as giflé. » Elle se recula, le visage grave. « J’me casse la gueule chez toi, et après ça tu me violentes ? Mais ça va pas bien chez toi ? » Dans un geste irréfléchi, elle leva le bras et vint écraser sa paume sur sa joue, maladroitement, mais sèchement. Puis réalisa son acte.
Se barrer, vite, ce mec était un fou dangereux, il allait probablement l’emballer dans des sacs poubelle pour ça.

Kara fit un pas en arrière, tenant précieusement son portable contre sa cuisse, et rattrapant au passage sa mallette pour déguerpir.



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 17 vendredi 18 décembre 2020, 15:41:14

A en juger par le cri de joie je ne m'étais pas trompé. Sérieusement, les gens et leurs portables. Que ce soit les ados, les nanas ou ceux qui passent leur vie à se faire malaxer le cerveau par les bonnes ondes bien dégueulasses, ils sont légions.
Après je critique pas, chacun fait ce qu'il veut de son fric ou de sa santé physique et mentale. Tu veux t'acheter des trucs sur les jeux, filer ton pognon et ton cul au gourou du coin contre une promesse impossible à tenir d'un voyage sur la lune à bord d'une fusée, à toi d'assumer. Je trouve ça con, mais c'est que moi que ça regarde et j'irai pas empêcher quelqu'un de faire ce qui le branche.

Lorsqu'elle me dit que la pizza va cramer si je fais pas gaffe je me dis que ça part d'un bon sentiment car elle est sur son nuage. Mais j'suis pas con non plus, hein ? Pas besoin de faire des études pour surveiller un truc dans un four. Surtout quand t'as aucune distraction chez toi. Pas de télé, pas de... Rien du tout en fait. Juste deux chaises qui tiennent encore debout par miracle et que je vais bazarder après en avoir acheté d'autres.
Seul mon lit est neuf parce qu'on déconne pas avec le sommeil.Tu peux faire le con avec tout le reste de cet appart. Mais le lit... Vaut mieux pas. Pour ton propre bien.

Puis la vendeuse colérique fait son grand retour sans crier gare. A croire que cette nana est déséquilibré et a une double personnalité.

- Ouep, j'crois bien. La trace est hyper visible vu que t'as la peau claire.

Ah ? Parce qu'en plus c'est de ma faute si elle se casse la gueule chez moi ? Surtout qu'elle s'est cassée la tronche toute seule. J'suis pas censé savoir qui fait quoi de l'autre côté de ma porte et j'ai aucune obligation de rattraper les gens au vol si ils tombent en avant.
Alors qu'elle continue de s'égosiller toute seule pour probablement extérioriser sa peur après l'incident du portable et sa frustration liée au boulot je lui réponds tout en allant chercher ma pizza au four.

- Si tu savais. Je crois que les psys délibèrent encore et ça risque de leur prendre au moins 10 piges.

Dans la foulée arrive une claque que j'avais pas anticipé. Pourtant j'ai des réflexes largement au-dessus de la normale. Si ça se trouve elle ne savait pas elle-même ce qu'elle allait faire et son corps à bouger plus vite que son cerveau.
Mon visage se tourne vers le sien et je la fixe du regard pendant 5 secondes avant d'éclater de rire et ouvre la porte du four pour en sortir la pizza que je pose sur le plan de travail dégagé.

- Sers-toi tant que c'est chaud.

Ce que je fais sans me gêner pour engloutir d'une traite une part qui doit bien faire un quart de l'engin. Quand on a la dalle il faut se nourrir après tout. Et il y en a d'autres dans le congèle si j'ai encore faim après.

- Ah ouais, y a aussi de la bière dans le frigo.

Va falloir faire vite si elle en veut car je repars à la charge pour récupérer et dévorer une autre part de la même taille. Ce qui fait qu'il ne reste plus que la moitié de la bête sur le carton grisâtre. Ma mâchoire écrase rapidement le morceau de pâte et la garniture qui va avec pour le libérer la bouche.

- Ca fait du bien, non ? La gifle ! Tu te sens pas plus légère ? Faut que t'apprennes à évacuer le stress plus souvent. Mon boulot est plus dangereux que le tiens et j'ai l'impression que je vais vivre plus vieux que toi. Ca la foutrait mal. Ah ah ah !

Kara Desco

Humain(e)

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 18 vendredi 18 décembre 2020, 16:21:21

Kara resta bouche bée.
Du coup, elle n’était crédible ni en vendeuse, ni en assaillante, pour lui. C’était assez pathétique. Se prenant son rire en pleine face, la jeune femme restant pantoise en le regardant se servir sa pizza, comme si elle avait été un moucheron sur un très gros pare-brise de camion.

Est-ce que sa petite remarque sur sa santé mentale était vraie ? Peut-être que c’était un psychopathe, ce qui finalement n’était pas si surprenant, à voir l’intérieur de son appartement, ses répliques, ses réactions. Peut-être que ce n’était pas la drogue, mais les cachets qui le rendaient si nonchalant ?

Et maintenant, il l’invitait à prendre une part de pizza. Où était le piège ? Elle déglutit, peu à l’aise, d’un coup, et jeta un œil à la porte. Le plus raisonnable aurait été de filer sans demander son reste et de surtout indiquer à ses collègues de ne pas mettre les pieds ici, parce qu’un mec dangereux y créchait. Mais Kara avait passé une très très sale matinée. Globalement, elle passait une vie assez merdique, médiocre. Elle se gratta la joue en silence. Ça piquait.

Mais l’odeur du fromage fondu l’appelait, et à défaut de cigarette, c’était une drogue comme une autre. Elle fit un petit pas en avant, comme timidement, en l’observant baffrer sans se gêner. Ce gars était vraiment, vraiment louche. Attrapant une petite part de pizza, elle croqua en se brûlant, mais elle avait l’habitude, ayant peu de patience, elle arrivait toujours à se cramer les papilles… Son repas avait été écourté dans la panique, et à vrai dire, la pizza n’était pas dégueu.

Ne sachant pas vraiment quoi dire, elle se contenta d’un poli : « Euh. Merci. J’vais… j’vais éviter de boire durant mon service. » Sentir l’alcool pas cher était peu recommandé pour aller toquer chez les potentiels clients, surtout qu’elle avait à rattraper le désastre de ce matin en une après-midi pour espérer apaiser les Démons de la Finance.

Kara hocha la tête, pensant qu’il parlait de ce qu’elle mangeait, mais toussa un peu en comprenant qu’il s’agissait de la gifle. Elle s’essuya la bouche de la main de la façon la moins vulgaire qu’elle put, et rectifia.

« Non, mais… Jsuis désolée, pour la gifle. T’as… t’as pas à faire les frais de mon incompétence professionnelle. » Elle était lucide, et, fataliste, soupira. Assurément, elle l’avait encore mauvaise pour la baffe qu’il lui avait donnée, et cela faisait encore mal, mais à la différence, lui pouvait très bien porter plainte contre sa boite, et elle serait dans une merde noire. Ca avait été idiot… vraiment, vraiment con. Pourtant, on leur apprenait à garder leur calme en toute circonstance hein.

« Juste que. » Nouvelle bouchée. « J’ai arrêté de fumer, et … » Non, c’était une excuse à la con, ça faisait des mois qu’elle était parfaitement sevrée, mais en réalité, dans sa vie, elle n’avait pas beaucoup de moyens de décompresser, faire retomber la pression. A part peut-être tuer des gens sur les jeux vidéo, mais là encore, cela lui créait plus de stress que ça ne l’apaisait.

Elle releva les yeux, intriguée, et lasse de la vie, en général.

« Tu fais quoi comme job ? Faut pas croire, c’est dangereux de faire du porte à porte, y a un malade qui m’a foutu une baffe. » Elle voulut ricaner mais la situation lui paru trop naze pour être hilare, et se planqua en croquant à nouveau dans la pizza.

« Et tu fais quoi pour pas être stressé, alors ? Frapper des pauvres filles hystériques ? »



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 19 vendredi 18 décembre 2020, 17:04:45

La revoilà qui repart avec le discours et la façon de parler coincée. L'incompétence professionnelle ? Le genre de terme qu'on entend chez les avocats et autres snobs en col blanc. De là d'où je viens on parle de se foirer et puis c'est tout. Tu réussis ou tu foires, ça va pas plus loin. Peut-être que le fait de venir de la rue et y avoir passé autant d'année m'a fait vivre dans un univers bien différent du sien.
Pour ce que j'en ai vu jusque là, elle m'a surtout l'air de jouer un rôle devant les autres. Le professionnalisme qu'ils appellent ça. A la différence qu'on peut très bien rester soit-même et réussir à refourguer des trucs à des couillons.

- Ah, la fumette ? Fallait p'ète pas commencer tout court. A part te pomper ton fric et te filer le cancer ça sert pas à grand chose.
Ah si, te niquer les dents au passage.


Vient ensuite d'autres questions pendant que je fais une pause niveau bouffe. Faudrait pas que j'me blinde le bide trop vite jusqu'à caler. Une petite bière ou deux feront passer la chose bien comme il faut de toute manière. Parce que personne m'attend après.

- La question c'est plutôt ce que je fais pas. Quoique, la liste est longue dans les deux cas.

Un minuscule pause et une gorgée plus tard j'ajoute avec un ton étrangement calme qui ne va pas du tout avec la suite.

- Faut faire gaffe, il y a des gens pas nets dans le coin. Regarde moi par exemple. Ah ah !

J'attrape de nouveau ma bière pour la siroter et la finir d'une traite pour me jeter sur la suivante. Alors que mes mains cherchent à faire voler la capsule, je profite de cette interlude pour répondre à sa dernière question.

- Quand on y réfléchit un peu... T'es pas loin de la vérité. Même si je croise rarement des nanas hystériques dans mon salon. Ce serait un peu flippant en même temps, non ? Et plus stressant qu'autre chose.

Au final je me suis inquiété pour rien. Même après une bière et en laissant mon regard traîner sur la pizza en jaugeant mentalement mon appétit, une seconde me posera pas de problème. Tout en poursuivant la conversation je retourne au congèle récupérer une seconde pizza qui va finir au four comme la précédente.

- Certains petits boulots permettent d'évacuer le stress trop accumulé dans d'autres. Mais quand ça suffit pas... Bah je fous les pieds dehors. T'as vu l'état de ce quartier ? Y a pas deux jours qui s'enchainent sans qu'un branleur cherche à t'agresser ou te tuer. Rien que l'autre jour... Un mec me saute dessus avec un couteau. Non, je crois que c'était une machette. Un truc qui coupe bien quoi.
On se connaissait pas, ni lui, ni moi. Sauf qu'il était tellement défoncé qu'il s'est cru dans un jeu vidéo où tu voles des bagnoles et tues des gens pour piquer leur fric. Faut être con pour jouer à ça alors qu'on a la même version dehors.

Rien ne vaut une situation de vie ou de mort pour se détendre les nerfs, non ? Puis si tu fais aucune rencontre il reste les fight clubs. Par contre c'est plus chiant car les gens passent leur temps à gueuler au lieu de regarder.


La seconde bière à la main, j'attrape la dernière part de pizza que je mange plus tranquillement cette fois. En général je cause peu. Le fait d'être là sans véritable but pour le reste de la journée me pousse à me tenir occupé ?

- Mais quand tu sais que ça suffira pas à te calmer, il reste l'option baise. Attention, je te parle pas d'aller aux putes ou de fréquenter des bars merdiques où certaines pro trainent. Les réputations se font et se ternissent rapidement dans la rue de toute manière.
Non, le sexe contre du fric c'est pas toujours génial. Ca manque d'un petit truc. Sauf la fois où j'en ai rencontré une qui plaisantait pas.


Une fois la seconde pizza prête et engloutie il sera sûrement temps de récupérer mes fringues à la laverie pour les foutre au sèche linge. La sortie shopping pour l'appart attendra demain matin.

Kara Desco

Humain(e)

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 20 vendredi 18 décembre 2020, 18:26:49

Okay, pas de panique, hein, mais plus cela allait, plus Kara pensait vraiment que son interlocuteur était un psychopathe, un dérangé, un fou dangereux. Désagréable, en plus, puisqu’il venait encore de juger son addiction -passée, passée- à la cigarette. Il avait un avis sur tout ? Il était toujours aussi condescendant ? De toute façon, la jeune femme était trop lasse pour s’énerver là-dessus… Instinctivement, elle passa sa langue sur ses dents pour s’assurer qu’elles n’étaient pas aussi horribles qu’il semblait le dépeindre.

Mais visiblement, le prospect avait décidé de lui raconter sa vie, et à vrai dire, Kara aurait tout écouter pourvu de ne pas retourner bosser, et se retrouver de nouveau en face à face avec la triste réalité de sa vie. Plus elle le côtoyait, plus elle estimait qu’il ne faisait rien pour la détendre, pire, il semblait adorer lui lancer de petites phrases anodines pour la faire flipper.

Elle était gênée, mais la pizza aidait à passer outre tout un tas de choses. Elle le regardait boire avec une sorte d’envie, mais n’avait pas envie de donner des excuses supplémentaires à Phil pour la virer, sans indemnités, si elle était chopée en état d’ivresse sur le temps de travail. Ce mec était un gouffre, elle cilla en le regardant préparer une autre pizza. Quoi qu’il fasse comme boulot louche, ça creusait… C’était là encore assez effrayant.

« Donc… pour déstresser… tu casses vraiment la gueule des gens… » Bien bien bien, où était la sortie déjà ?

Mais elle fut instantanément piquée par sa petite réplique traitant de ce jeu vidéo qu’elle adorait ; Kara se métamorphosa, passant de loque à petite pile, et s’esclama d’un ton enthousiaste.

« Oh, ouais, je connais ce jeu, j’adore, j’ai… » Elle toussa en se taisant d’un coup. « Ah ah. Ouais… faut… être vraiment con… » Elle déglutit sa bouchée. Chaque phrase qu’il prononçait était soit blessante soit une attaque indirecte sur tout ce qu’elle représentait. C’était une sensation assez désagréable à vivre, elle se racla la gorge.

« J’ai… je pense pas avoir déjà vécu une situation de vie ou mort, désolée. Mais bon, je crois que t’as bien vu mon gabarit et ma force de mouche, donc si je mets un pied dans un Fight Club, je suis au tapis en moins de deux. »

Il fallait être réaliste, elle ne savait pas se battre, n’était pas combattive et encaissait très mal les coups physiques. Bon, en revanche, moralement, elle se tapait une vie bidon depuis presque trente ans, donc c’était une force, non ?

Elle manqua de s’étouffer quand il aborda une autre méthode pour se détendre. Et voilà, encore un petit taquet derrière les oreilles. Kara eut immédiatement une mine des mauvais jours ; Voilà, encore un truc qu’elle ne faisait pas. Pas étonannt qu’elle soit aussi stressée.

« Ah, ouais. La baise. Ouais ouais, je connais cette théorie. »

Il était déconseillé de baiser au bureau, elle avait testé une fois et avait éte lourdée. Elle avait donc rayé cette option. Evidemment, elle ne payait pas pour du sexe, elle trouvait ça un peu triste, au final. Et… fallait du blé. Détail important.

Et donc, passer son temps sur internet et les jeux vidéo n’aidaient pas non plus dans ce domaine. Elle reposa la croute de sa pizza dans le carton en frottant ses mains l’une contre l’autre, espérant qu’elles ne soient pas trop sales.

« Bon bah, je crois qu’on peut dire que je vais rester stressée. » Fit-elle en ricanant d’un air sarcastique et lamentable, avant de pincer les lèvres.

« Je peux utiliser ta salle de bain ? Promis, je m’en vais après m’être lavé les mains. »



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 21 vendredi 18 décembre 2020, 18:54:48

Une théorie... Une théorie !

- Une théorie ?

Le truc est sorti de ma bouche d'un seul coup alors que je faisais que le penser dans ma tête. Très fort, sans doute, mais dans ma tête. Elle est pourtant pas mal du tout physiquement. Il y a rien a jeter en tout cas de ce côté selon moi. Faut juste qu'elle apprenne à se décoincer car elle va finir vieille fille et folle. Pas forcément dans cet ordre d'ailleurs.

Je ne réplique pas à sa remarque suivante et lui indique du doigt où est la salle de bain en la regardant s'y diriger quand le DING caractéristique du four se met à raisonner dans l'appartement silencieux.

Seul dans la cuisine je me mets à réfléchir sur le reste de ma journée. J'ai pas grand chose... Non, j'ai strictement rien à foutre du reste de cette journée bizarre. Ma main soulève alors ma bière pour la porter à ma bouche et faire disparaître en quelques secondes tout son contenu et finir par un PFWAAAAA alors que le gaz me monte au nez et au crâne.

Je me tourne ensuite vers ma pizza que j'enroule grossièrement dans de l'essuie tout que je dépose sur le plan de travail. Là, mon regard se tourne vers sa mallette que j'ouvre pour en sortir plusieurs feuilles de papier. On dirait des plans, des listes. Certaines comportent des marques, des annotations... C'est évident qu'elle doit les montrer à quelqu'un à son boulot ensuite car sinon elle aurait marqué autre chose à côté de certains noms.

Lorsqu'elle décide de sortir de la salle de bain et repasser par le salon, je me trouve déjà à l'entrée avec la porte grande ouverte. Dans la main gauche ma pizza et dans la droite quelques feuilles à elle que j'ai gardé après avoir rangé les autres dans sa mallette.

- On va faire un tour à la laverie automatique et ensuite on s'occupe de tes machins. Je t'attends en bas. T'as juste à claquer la porte en sortant. Y a rien à voler toute façon.

Vu que la laverie automatique se trouve au coin de la rue je décide de prendre les devants et de m'y rendre directement. Elle aura tout le temps de me rattraper de toute manière.
Sans perdre une seconde je vide la machine et fourre mes fringues dans un sèche linge vide que j'allume en glissant une pièce dedans.

De retour dehors, la voilà qui fini par arriver.

- Tu sais que le temps c'est de l'argent ? Bon... On va commencer par ce bâtiment là car tu l'as pas fait. Ca se comprend vu la gueule du truc. Même les camés y foutent pas les pieds. Te reste combien de temps pour finir ? Car en deux heures c'est plié, mais faudra commencer à bouger ton cul pour ça.

Kara Desco

Humain(e)

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 22 vendredi 18 décembre 2020, 20:40:16

Une fois dans la salle de bain, Kara fit couler l’eau, et se regarda dans le miroir. Elle n’avait pas l’air super fraiche, elle avait des cernes, sa frange était mal entretenue. Rectifiant comme elle pouvait ses cheveux, elle se lava les mains avec attention, en soupirant.

Quel enfer, cette journée était ubuesque. Elle mit ses mains en coupelle pour récupérer un peu d’eau et se frotta le visage avec le liquide froid. Ca n’arrangeait pas vraiment sa mine, mais c’était toujours ça de pris. Elle avait assez mal prit son haussement de voix sur la « théorie »… Mais ce n’était pas contre lui spécifiquement. Kara ne prenait pas le temps de rencontrer des gens, autre que sur internet, s’entend. Satisfaire des besoins sexuels, oui, évidemment, mais la fièvre des rapprochements et les étreintes endiablées pour se défouler, c’était rare.

En sortant de la pièce d’eau, sa première envie fut de rentrer chez elle, d’enfiler un legging, et se comater devant une série à la con en mangeant de la glace. Elle sursauta en trouvant le psychopathe debout près de la porte.

« Oui oui, je m’en v… » Visiblement, il avait d’autres plans. « Attends comment ça ‘on’ ?? »

Mais Souta n’était pas le genre de mec qui se laissait importuner, il n’avait pas écouté ce qu’elle disait et était déjà parti, la laissant comme une idiote au milieu de son appartement. En effet, il n’y avait sans doute rien à voler, et puis, merde, elle n’était pas comme ça ! Kara eut une petite moue qui fit vibrer sa mâchoire, se demandant dans quel merdier elle allait se fourrer.

En descendant, elle pesait le pour et le contre, soulevant sa mallette. Il serait délicat de le rembarrer, surtout si son passe-temps était de combattre dans des arènes clandestines. Et est-ce que cela se faisait de refuser de l’aide ? C’était quand même inespéré, même si venant d’un junkie super violent, sans doute un criminel vu la dégaine, cela pouvait s’avérer une très mauvaise décision. Ne connaissant pas le quartier, elle mit du temps à trouver la fameuse laverie, et puis, elle était perturbée et perdue dans ses pensées, en marchant.

Elle tomba nez à nez avec le mec aux cheveux délavés et resta immobile alors qu’il allait repartir pour se diriger vers l’immeuble décrie comme étant un taudis, à juste titre.

« Stop, attends. » Il fallait qu’elle mette les choses au clair, cette situation était trop précaire dans son petit cerveau malmené. « Tu… tu vas m’aider à vendre les crèmes, c’est ça ? »

Elle plissa les yeux, suspicieuse.

« C’est un jeu pervers, c'est ça ? J’te préviens je peux pas faire 50 50. » Cela semblait un peu agressif. « Mais … je peux sans doute te payer un verre. Ou une poubelle. » Kara esquissa un sourire, comme si elle était finalement assez contente de sa dernière pique. Il l’avait bien cherché, et depuis leur rencontre, elle en prenait plein la figure. Tout ce qu’il disait était une potentielle insulte…

Elle jeta un œil à la liste et le plan, et haussa les épaules. « Je dois faire signer 10 bons de commande aujourd’hui pour m’assurer un salaire permettant de payer mon loyer. Et… ben, il m’en reste 9 quoi. »

Tirant sa valise derrière ses talons, la jeune femme se mit en mouvement, une démarche rendue moins élégante que le matin par les douleurs aux pieds. Ils arrivèrent face à la porte tagguée de l’immeuble, et elle se demanda s’il n’était pas temps de faire demi-tour.

« T’es… t’es sûr qu’ils vont signer ici ? » Ca ressemblait à un squat, la porte était branlante, mais par on ne sait quel miracle, l’ascenseur paraissait bien vouloir fonctionner. Lorsque les portes coulissèrent, Kara s’y engouffra, interrogeant du regard son… nouveau collègue.

« Pourquoi tu fais ça ? » Elle pencha la tête. « M’aider, je veux dire. »



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 23 vendredi 18 décembre 2020, 21:40:06

La conversation devient soudain plus amusante à l'écouter causer. Peut-être qu'il fallait un bon coup de pied au cul pour la réveiller. Une action vaut mille mots après tout. Non, on dit une image. Mais va pour une action, parce que ça marche dans ce cas.

Je me retiens de lui lâcher un bon gros "Nop !" quand elle me demande si je vais l'aider à vendre ses bêtises. Le but est de lui montrer une autre façon de faire, pas de faire à sa place.
Un fou rire me prend quand elle lâche la phrase suivante avec la pique pour la boucler.

- Ah ah, t'es une marrante en fait. Au fond t'es pas si coincée que ça. Par contre je t'arrête de suite, je vois rien de pervers dans le fait de se balader dans ce genre de dépotoir. Sauf si c'est ton délire. Et dans ce cas là... Bah je t'arrête aussi tout de suite parce que c'est pas le mien.

Comme je l'avais dit un peu plus tôt, vivre une expérience où sa propre vie est en danger peut changer de manière considérable sa façon de voir les choses. Mon cas est un peu différent par contre. Il m'arrive d'avoir des trous noirs dont je ne conserve aucun souvenir à mon réveil quand je me retrouve dans des situations où je suis certain de crever. Par contre je me sens comme libéré d'un gros poids et léger comme je le suis rarement le reste du temps.
Là encore, c'est qu'un détail pas très important que je vais éviter de lui annoncer sinon c'est l'AVC garanti.

9 ? J'avoue que ça doit pas être simple de faire signer 9 personnes par bâtiment quand on a une technique aussi bancale et peu rodée que la sienne dans ce genre de quartier. Ici on ne parle pas la même langue que les gens des quartiers chics.

Une fois devant la porte de ce qui était un jour, très lointain, un hall d'entrée, je perds pas de temps et entre le premier pour voir si y a quelqu'un. En règle général tu as toujours un mec ou un petit groupe à l'entrée, de préférence à l'extérieur, au cas où. Sauf que ce bâtiment est littéralement abandonné... par les dealeurs et autres trafiquants.
Autre détail, tellement négligeable, que j'ai gardé pour moi est que l'immeuble menace de s'écrouler d'un jour à l'autre. Ou alors c'est du baratin de promoteur pour faire fuir les gens qui y vivent. Huit mois que les gens entendent ça et c'est à peine si le sol de deux appartement se sont effondrés.

Tout en pénétrant dans les lieux je me retourne derrière moi en lui répondant.

- Les gens qui vivent ici sont pas des lumières mais ils savent encore lire, écrire et signer. Enfin, pour une bonne partie. Je crois... On verra bien.

Notre dynamique duo se lance alors dans l’ascenseur quand une seconde question arrive subitement. Un "hmm ?" reste coincé entre mes lèvres un premier temps pendant que je l'écoute terminer en remarquant qu'elle a appuyer sur le bouton du dernier étage. Je me précipite alors pour appuyer sur le bouton de l'étage en-dessous.

- On va éviter le dernier étage. L'air y est un pu trop frais.

Vu que le bâtiment est déclaré comme à risque certains mafieux y balancent des corps depuis le toit pour finir dans une fosse à l'arrière. Une façon comme une autre de se débarrasser de cadavres qu'il ne faudrait pas retrouver trop vite.

- Pourquoi je fais ça, hein ?

La main droite sur le menton je tourne le visage à droite et à gauche en essayant d'y réfléchir quelques secondes. Mais rien ne me vient à l'esprit.

- Pour passer le temps ? Gagner une poubelle ? Ca me fera ça de moins à me trimballer demain. Puis ça doit pas être bien compliqué de faire signer 9 personnes par bâtiment.

Notre carrosse arrive alors à destination et je lâche dans la foulée : - Ah, on est arrivé.

Au dernier étage non officiel se trouvent deux appartement occupés par une famille nombreuse dans le premier et une grand-mère qui entend un mot sur trois quand on lui cause. Je le sais car je connais tout le monde ici. Ce quartier est si petit que tout le monde se connait et s'est déjà rencontré dans le coin d'une façon ou d'une autre.

En arrivant devant le premier appartement je me décale un peu pour voir comment elle va se débrouiller et la laisse sonner. A cette heure les deux parents bossent et l'aîné de la famille s'occupe de ses frères et soeurs. Ce qu'elle ignore c'est qu'il a tout juste 14ans. Donc son speech appris par coeur ne lui servira pas une seule seconde.

Kara Desco

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    Kara est une jeune femme de bientôt trente ans, commerciale pour une grande entreprise, qui s'ennuie dans son job, et qui passe le plus clair de son temps à geeker sur le web et jouer en ligne sous le pseudo de Cassandre. Tantôt le parfait cliché de la working girl, tantôt la pantouflarde en legging qui mange de la glace dans son canapé ^^

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 24 vendredi 18 décembre 2020, 23:32:09

Quand la porte s’ouvrit, Kara perdit une seconde son sourire ultra bright. Un gamin. Un adolescent, en réalité, mais l’impression était la même. Pourtant, l’instant d’après, elle avait déjà repris un visage amène, cillait avec une joie évidente d’être vivante, et de vendre ces merveilleux produits de beauté masculins.

« Salut jeune homme, excuse-moi de te déranger, tes parents ne sont pas là, hein ? » Elle tenta d’observer derrière lui, mais il tenait fermement la porte, et n’avait vraiment pas l’air commode. Ignorant tout de ce bâtiment, Kara était loin de se douter que cette famille ne vivait pas tranquille… Mais peu importait, elle était formée pour ces situations, et en général, les ado étaient assez portés sur leur apparence. Un bon point, non ?

« Bon, pas grave. Je m’appelle Kara, j’aimerais te présenter une lotion révolutionnaire, qui permet de diminuer la pollution, les imperfections et de réguler les déséquilibres de la peau, et principalement celle des hommes. »

Elle sentait que le gamin regardait autour d’elle, à droite et à gauche, comme s’il s’attendait à ce que ce soit un traquenard, une ruse de sa part, et qu’elle soit accompagnée. Il bloqua sur la stature de son plus ou moins collègue, puis revint porter son attention sur elle.

Enfin, sur son décolleté. Kara fronça les sourcils, mais passa. Si ça pouvait aider à vendre, elle n’avait de toute façon pas cet uniforme classique et terne pour courir un marathon. C’était sérieux, pour rassurer les ménagères, mais assez évocateur pour amadouer les maris. Alors, ça devrait marcher sur les boutonneux, non ?

« Je peux t’offrir cet échantillon ? Tu pourras voir par toi-même son efficacité. Que des produits naturels, et ça sent la menthe poivrée, hein, pas une fleur. »

Crut-elle bon de rajouter, pour le rassurer, qu’il ne pense pas qu’il irait sentir la cocotte. Du coin de l’œil, Kara lança un regard au Psychopathe, afin d’avoir son sentiment sur la situation. Pour le moment, il ne l’aidait en effet pas beaucoup… Mais, visiblement, il n’était pas disposé à l’aider. Juste à passer le temps. Et peut-être que la voir galérer était une distraction sympa ?
« Modifié: vendredi 18 décembre 2020, 23:49:14 par Kara Desco »



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 25 samedi 19 décembre 2020, 06:29:57

Après m'être décalé pour la laisser faire et l'observer, je me suis assis sur la rambarde des escaliers sans dire un mot pour l'observer à l'oeuvre. Et faut dire que c'est pas gagner. Il y a clairement de l'idée et elle semble y mettre de la bonne volonté.

Passé quelques minutes je décide d'intervenir car autrement on n'avancera pas et le truc risque de prendre des heures. Heures que j'ai devant moi mais que j'aimerais passer autrement si possible.

- Bon, okay, on va arrêter le massacre.

Les mains posées sur la rambarde, je prends appui pour permettre à me pieds de retrouver le sol. Je l'approche ensuite de Kara pour me mettre dans son dos et me retrouver face à son client que je salue en levant la main droite.

- Salut Lucius ! Faudra que tu remercies ta mère pour la bouffe, c'était juste parfait.
- Ca marche. Mais c'est qui elle, ta meuf ? Vous avez des délires chelous.
- Ah ah ! Non, je l'aide pour un projet.

L'ado se remet à reluquer étrangement Kara pour la seconde fois, comme s'il se demandait ce qu'elle pouvait faire ici. Faut dire qu'elle faut limite tâche dans cet environnement ou avec moi car elle semble issu d'un tout autre monde. Je pose alors ma main sur son épaule pour lui faire comprendre de reculer d'un pas ou deux.

- Déjà, première chose, faut que t'arrête avec le charabia. Le gosse il comprend à tes histoires de pollution, ou d'imperfections.

Je me retourne alors vers Lucius en m'excusant de l'avoir traiter de gosse. On se connait bien maintenant avec sa famille car je les ai aidé un soir quand sa petite soeur a failli se faire embarquer dans une salle histoire. C'était un sacré hasard car un des kidnappeurs m'est rentré dedans par hasard et en lui cassant la gueule... Bref, c'pas important.

- T'as vu comment il a maté tes nichons ? Faut jouer là-dessus. Pas en les montrant, hein ! C'est un gamin ! Mais files-lui des tuyaux pour draguer les filles par exemple. Faut pas toujours parler de ce que tu veux refourguer pour réussir à te débarrasser de ta marchandise.

Je marque une pause de quelques secondes pour la faire se déplacer et revenir devant Lucius tout en lui tapant légèrement dans l'épaule pour l'encourager sans lui déboiter quelque chose au passage.

- Si tu lui donnes un coup de main pour un truc, lui te seras redevable et acceptera de prendre ta pommade pour les boutons. C'est donnant-donnant ici. Personne n'accepte ce qui est gratuit, jamais ! Parce que rien n'a jamais été gratos ici.

Je la laisse alors tenter le coup pour voir si elle est capable de tenter quelque chose de différent et plus "normal" que sa méthode habituelle qui lui a pas réussi jusqu'ici visiblement.
Et ça a l'air de passer car Julius finira par prendre sa camelote pour retourner ensuite s'occuper de ses petits frères et soeurs en nous saluant. Sans négliger de loucher sur le décolleté de Kara une dernière fois.

- Bah voilà ! Tu vois quand tu veux !

Je me retourne vers l'appartement suivant en restant sur place. La petite vieille risque d'être un adversaire trop compliqué pour elle. Mais la voir patauger risque d'être assez amusant. Ca pourrait même la pousser à se lâcher encore plus. De toute façon faudra bien qu'elle tente sa chance.

- Allez, on continue. Par contre je te préviens, tu vas en chier à l'appart suivant. Mais désormais je te laisse faire pour voir si t'as compris et on fera les comptes une fois de retour au rez-de-chaussée.
Si jamais il te reste des trucs à refiler quand on sera revenu en bas, on ira ailleurs.


Pas dans un autre bâtiment mais chez un pharmacien qui pourrait aussi bien récupérer toute sa marchandise d'un coup et commander plusieurs trucs car il a un don étrange pour redistribuer tout et n'importe quoi. A tel point qu'on le surnomme le magicien.
Mais avant d'en arriver là on va d'abord s’assurer qu'elle arrive à en refiler à plusieurs personnes d'elle-même pour lui refiler un peu confiance.

Kara Desco

Humain(e)

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    Kara est une jeune femme de bientôt trente ans, commerciale pour une grande entreprise, qui s'ennuie dans son job, et qui passe le plus clair de son temps à geeker sur le web et jouer en ligne sous le pseudo de Cassandre. Tantôt le parfait cliché de la working girl, tantôt la pantouflarde en legging qui mange de la glace dans son canapé ^^

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 26 samedi 19 décembre 2020, 09:31:21

Le Psychopathe avait visiblement une technique bien plus efficace, et Kara ne put s’empêcher une grimace, en levant les yeux au ciel. Elle était persuadée désormais que s’il l’accompagnait, c’était pour s’amuser à la voir galérer, pour ensuite arriver royalement pour se mettre en avant. Beaucoup de gens étaient comme ça, plusieurs de ses collègues, d’ailleurs. Les premières années en tant que vendeuse de produits High Tech, elle avait eu un binôme parfaitement insupportable qui la drivait n’importe comment vers des clients difficiles, la laissait s’enfoncer lamentablement sans la briefer, puis débarquait comme un sauveur, rayonnait auprès des prospects, et… réalisait les ventes.

C’était monnaie courante dans le milieu. Et elle ne supportait pas ça.
Même si, présentement, Souta n’aurait aucun intérêt pécunier à récupérer les clients derrière elle, certaines personnes se contentent de l’ascendant psychologique qu’ils exercent sur les autres, une sorte de perversion, qui se complait dans la supériorité supposée ?

Elle le laissa lui ‘enseigner’ ses tips, même si en réalité, ce serait tout de même utile pour elle, c’est vrai… Elle avait de plus en plus de secteurs à la con, c’était un placard, le début de la fin… Y penser la fit déprimer, mais heureusement, elle avait autre chose à faire que se morfondre. Il fallait convaincre ce fameux Lucius.

Quand finalement elle est lâchée dans la cage aux lions, essayant de repenser aux conseils savamment distillés, Kara sourit à l’adolescent et tente de s’en sortir. Et lorsque Lucius referme la porte, accompagné d’une petite remarque de son Mentor des Bas Quartiers, elle soupire en bougonnant.

« Ah ouais, super, c’est pas toi qui a lâché ton numéro. Et puis il n’est pas majeur, donc j’peux pas le faire signer… » Petite moue. « M’enfin, il a pris l’échantillon… » C’était toujours ça, non ?

Elle espérait que l’Ado ne serait pas assez téméraire pour l’appeler ou lui proposer de sortir, comme il l’avait suggéré. Mais déjà, la porte suivante avait l’air pire encore, à ce qu’en disait son guide. L’enfer… Elle gonfla les joues et prit une profonde inspiration.

La vieille était pas très causante, super méfiante. Elle a clairement un couteau dans la main, à moitié derrière son dos, comme si elle s’attendait à ce que Kara soit de la Police. En plus de cela, elle est assez sourde… et elle parle en l’insultant. Toutes les phrases. Toutes. Kara encaisse au début, lui sourit, tente d’argumenter mais clairement, elle n’a pas d’homme dans sa vie, cette dame. Alors, après avoir eu pour conseil d’aller vendre son cul ailleurs, la jeune femme souffle lentement, sentant qu’elle va commencer à perdre patience.

« Lucius, à côté, est super dégoûté de pas avoir pu me signer le bon de commande, vu son âge, parce que clairement, il en voulait quinze de ces crèmes. Pour plaire aux nanas, vous voyez ce que je veux dire ? »

Ses paroles font mouche. Visiblement, la petite vieille apprécie le gamin, étrangement. Un vieux reste d’instinct maternel refoulé ?

Lorsque la porte se referme, Kara se déhanche en se pavanant jusqu’à revenir vers Souta, lui colle sous le nez un bon de commande pour quinze saloperies de flacons Vitis Strong. Elle jubile d’une voix moqueuse.

« BOUM, t’en dis quoi ? Alors, ‘nianiania tu vas en chier’, t’es sur le cul hein ? »



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 27 samedi 19 décembre 2020, 11:15:24

La grand-mère en question est une ancienne infirmière qui a servi dans l'armée de terre. Alors des gens pas nets, violents et arrogants elle en a croisés par centaines. En règle générale il faut pas avoir peur de la bousculer et de lui rentrer verbalement dans le lard pour obtenir son respect.
C'est en tout cas de cette façon que les choses ont toujours fonctionné avec elle jusque là.

Alors quand Kara parvient à lui faire signer son papier autrement je ne peux pas m'empêcher d'être surpris en regardant la chose avec des yeux grands ouverts, sans bouger.
J'attrape la feuille en souriant sincèrement tout en rigolant dans la foulée.

- Et ça a été le cas, t'as galéré pas mal au début et j'ai même cru que t'allais abandonner. Pourtant t'as réussi. Et sans l'aide de personne.

La feuille en question est super importante vu qu'elle doit sûrement la refiler à son patron pour confirmer la vente et la livraison. Du coup je la lui rends directement pour qu'elle la range.

- Pour être franc j'aurais pas fait fait du tout pareil. Alors que vu le résultat, ta méthode avec elle était meilleure que la mienne.
Quand t'arrêtes de penser comme un robot d'entreprise et que tu montres ta vraie personnalité les gens t'écoutent plus.


D'un coup je commence à me gratter le menton de la main droite en réfléchissant quelques secondes. Comme pour vérifier si ce que je dis est vrai ou pas.

- Enfin, presque tous. Les gens d'ici sont cools. Ce sera pas le cas partout.

Enjoué à la vue de sa réussite j'ouvre le pas pour aller en direction de l'étage suivant. Tout fier de moi et impatient de voir si elle va s'en sortir pour les autres résidents.

- Bon, plus que 8 personnes, c'est ça ?

Elle m'interrompt alors en m'expliquant que suis complètement à côté de la plaque. De manière assez imagée et énergique.

- Okay, okay ! C'toi qui vois !

Une fois sorti du bâtiment nos routes se séparent après quelques échanges rapides sur la journée dans son ensemble. Faut dire qu'elle est plutôt marrante pour une nana qui fait se boulot. Elle a encore pas mal de boulot qui l'attend pour réussir par contre.

Et la voilà qui s'éloigne avec sa mallette pendant que je pars de mon côté vers la laverie pour récupérer mon linge. A ma grande surprise les trois guignols sont de retour et en remettent une couche sur Kara car ils l'ont vu entrer dans le bâtiment en question. L'un d'eux se demande si elle devait être désespéré pour aller chercher des clients à se taper dans un immeuble destiné à s'effondrer.

De retour à la maison je file me pieuter avec l'étrange sensation d'avoir oublier quelque chose. Un truc important... Qui me reste au bout de la langue. Bah, ça me reviendra quand j'arrêterais d'y penser.

|--------|


3h47

Je me réveille en pleine nuit et me redresse pour crier.

- Aaaaaaah ! La poubelle !

Je me suis fait avoir...

Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 28 samedi 19 décembre 2020, 12:16:51

Fin de la première partie. Suite disponible ici.


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