Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Porte à porte [Souta et/ou Janus]

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Kara Desco

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    Kara est une jeune femme de bientôt trente ans, commerciale pour une grande entreprise, qui s'ennuie dans son job, et qui passe le plus clair de son temps à geeker sur le web et jouer en ligne sous le pseudo de Cassandre. Tantôt le parfait cliché de la working girl, tantôt la pantouflarde en legging qui mange de la glace dans son canapé ^^

Porte à porte [Souta et/ou Janus]

jeudi 17 décembre 2020, 18:55:52

Le Directeur des Ventes était vraiment un petit marrant.
Alors, certes, les chiffres étaient mauvais ce mois-ci, comme le mois précédent, à vrai dire. Il fallait avouer que l’équipe des commerciaux avaient tous plus ou moins acheté massivement d’ignoble camelote à l’autre bout du monde, et que des containers entiers attendaient d’être vidés sur le port, pour écouler les stocks. C’était l’équipe web qui avaient eu le boulot le plus sympa, en réalité, puisqu’ils avaient dû mettre en ligne l’ensemble de la marchandise, et qu’ils se contentaient de répondre via chat box aux futurs clients.

Les commerciaux s’occupant des grands comptes, eux, c’était également très facile : ils vendaient par palettes entière aux grands groupes, faisaient de belles marges, et avaient des places de parkings réservés tout près des portes du siège social.

En bas de l’échelle, il y avait Kara, et une armée de Vendeureuses à Domicile, colporteurs mal payés, qui avaient à toquer de porte en porte pour tenter de refourguer n’importe quel produit, sortant des arguments plus ou moins bidons, pourvu qu’ils arrivent à atteindre un objectif déjà trop haut pour espérer vivre décemment.

Ils avaient eu planning, objectifs de vente et secteur le matin même. Oui, donner des plannings à l’avance, quelle idiotie, cela permettait aux employés de s’organiser et d’espérer avoir une vie sociale. Foutaises… Ainsi donc, après une panne de réveil, un accident de personnes sur les voix du métro, la retardant d’une bonne heure, Kara était arrivée au bureau mal peignée, encore enragée d’avoir grogné sur un frotteur pervers. Assise dans son fauteuil dans l’open space, sans avoir eu le temps de se servir un café, elle avait découvert son planning de la journée…

« C’est une blague… » Ses collègues semblaient tous bougonner eux-aussi, en lisant la liasse de documents respectifs. Donc, on l’envoyait dans un quartier pourri, alors que certain.e.s se retrouvaient dans les coins huppés… C’était injuste. Et… Elle soupira. A part appesantir sa mauvaise humeur, grogner ne servirait à rien.

Pas de temps à perdre, elle savait qu’elle ne tiendrait pas les objectifs, mais s’en rapprocher était possible. Evidemment, certains vendeurs allaient avoir une tache bien plus facile, dans les appartements où on pouvait claquer autant de fric qu’on voulait, pendant qu’elle aurait à ruser et insister pour arnaquer des gens déjà endettés… Mais. Pas le choix. C’était eux ou elle, se dit-elle en passant prendre la mallette d’échantillons au service des Achats, et en se mettant en route, comme un brave soldat.

L’air frais lui donna un petit coup de fouet, motivant, et en sortant à l’arrête de métro le plus proche de son secteur, Kara prit une profonde inspiration.

« Aller. Courage. » Elle prit sur elle, et s’approcha du premier immeuble concerné, sa mallette à roulette la suivant docilement. Trouver l’interphone… Kara cilla. Il était visiblement hors service depuis des lustres, et elle crut ne pas pouvoir pénétrer dans le hall, avant de se rendre compte que la porte n’était pas fermée. Quelle sécurité… Intérieurement, elle fut reconnaissante de ne pas habiter dans ce quartier.

Direction l’ascenseur : elle monterait tout en haut, et ferait tous les étages les uns après les autres, jusqu’en bas. Le bouton ne répondit pas à son appel, et elle s’acharna un peu en pestant… Avant de réaliser qu’un petit post-it taché indiquait ‘Cassé’. Elle soupira. Cette journée était un enfer. Parfaitement flemmarde, elle renonça à monter les nombreux étages à pieds, et se contenta de monter au premier par les escaliers. La vache, la cache d’escalier faisait peur, pleine de tag, de crachats, et d’autres substances qu’elle préféra ignorer. Il était cependant assez louable qu’elle soit seule dans les lieux…

Avec sa jupe crayon aux genoux, ses escarpins pas trop haut pour permettre d’être mobile dans cette énorme ville, et sa veste de tailleur, il était impossible de se tromper sur son compte : c’était un cliché de vendeuse en porte à porte, que son carré plongeant châtain, mal entretenu, et sa valise noire à roulettes ne faisaient que confirmer. Première porte. En se raclant la gorge, elle actionna la sonnette, mais n’entendit rien. Evidemment, elle recommença une seconde fois, pressant plus fort. Toujours rien.

Cette journée, rien n’allait, vraiment.
Elle toqua un peu fort à la porte. Aller quoi, ouvre, pauvre indigent, il faut que tu achètes vraiment beaucoup de produits, parce qu’elle n’avait vraiment vraiment aucune envie de traîner ici. Elevant la voix, elle appela.

« S’il vous plait ? Il y a quelqu’un ? »



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 1 jeudi 17 décembre 2020, 19:31:37

Gnegne what you want! Gnagna what you need!


Impossible de tenir un échange depuis un bon quart d'heure déjà. Un drôle de couple a décidé de se jeter dans un karaoké suite à un défi lancé par les personnes qui les accompagne. Les gens ont le droit de s'amuser comme ils l'entendent, ça je m'en fous un peu. Mais on a déjà tué des personnes pour moins que ça dans le coin et ils semblent l'ignorer. Surtout qu'ils puent les touristes à plein nez. Ou alors... Ce sont les flics sous couverture les plus crédibles que j'ai pu voir de mon existence. La chose est loin d'être impossible. Quoique, peu probable étant donné que les affaires tournent au ralenti depuis une semaine. Un virus commence à se propager sur les autres continents et beaucoup commencent à flipper et faire profil bas. Comme si une maladie pouvait toucher la planète entière à notre époque. N'importe quoi !

Ce soir je suis accompagné de Jessica et les jumeaux. Ces trois là forme une sorte de couple bizarre que j'ai encore bien du mal à cerner. Déjà par le fait que les deux bonhommes en question ne sont ni jumeaux, ni frères et qu'ils ne ressemblent pas de près ou de loin. Qui a bien pu leur trouver ce surnom ? Puis ensuite parce que ce trio forme un triangle amoureux/pervers qui part dans tous les sens. Ils couchent les uns avec les autres, se trompent les uns avec les autres... On dit qu'on trouve de tout dans la nature. Bah la nature elle s'est bien foiré sur ce coup.
Si je supporte la présence de ces allumés, au sens littéral vu qu'ils adorent jouer avec des allumettes, c'est parce qu'on vient de finir un boulot. Le genre a vous rincer physiquement et mentalement. Comme quoi, l'homme est prêt à accepter quasiment n'importe quoi quand il est dans la merde. Les boulots étaient tellement rare que j'ai fini par accepter ce qu'ils me proposaient, faute de mieux, après trois semaines de relance. Ca devrait en tout cas me mettre à l'abri du besoin pour quelques temps après la galère qui a suivie le plan du portable ancien. Ce boulot a failli me couter la peau. Argh ! Je veux plus y penser !

Tout ce qui me faut c'est me changer les idées et ne rien foutre pour quelques temps. Ma main se pose alors sur la table tandis que je me redresse pour quitter mon siège et me barrer d'ici pour me coucher et profiter d'un peu de repos bien mérité. Sauf que Jessica, surprise, me regarde avec son regard provocateur pour me demander : - Bah alors, tu nous quittes déjà ? J'espérais te voir rester un peu. On pourrait s'amuser. Alexander y tenait tellement. Le pauvre.

La femme se tourne vers l'un de ses deux partenaire/amant/rival/fiancé. Ouais, le tout en un seul homme. Ou deux vu que l'autre est dans la même situation. Une chose est sûre, ceux-là ne doivent jamais s'ennuyer.

Accompagné d'un soupir pour exprimer la fatigue mentale et physique qui me gagne ce soir je la regarde en lui répondant : - Vous y survivrez.
- Tsssshh, t'es pas drôle.
- ...


Sans un mot de plus je quitte le bar sous les cris et encouragement de la bande de supposés touristes qui redoublent d'énergie après avoir payé pour les boissons. Quand quelqu'un te propose du boulot, la moindre des choses est de payer les boissons à la fin. On peut presque parler d'une coutume ou d'un rituel dans le milieu.

L'avantage d'avoir une réputation dans cette ville est que personne ne vient vous emmerder au bout d'un certain temps. Pas par peur, loin de là. Tout le monde étant dans la même merde on reconnait vite les siens. Et le groupe dont je fais officieusement partie est celui des mercenaires sans un rond. Qui irait s'en prendre à un mec si il y a rien à gagner au bout ? Au pire les trafiquants d'organes pourraient tenter leur chance. Sauf que dernièrement ils se diversifient et allient leurs trafics aux kidnappings et demandes de rançons. La vie est dure pour tout le monde, y compris pour les ordures de la pire espèce.

Au bout d'un gros quart d'heure j'arrive chez moi. Je claque la porte d'entrée sans réfléchir et me laisse tomber dans mon pieu une fois ma chambre atteinte. Non sans cogner dans les emballages de pizza et autres bouteilles de bière qui trainent au sol tel un champ de mines.
Pour une fois que j'ai pas de boulot demain je compte dormir et glander jusqu'à me transformer en zombie. Même l'entraînement peut attendre un jour ou deux. Surtout que... zzZZzzzzz !

|----------|

Aaaaah, une bonne nuit de sommeil avec de la glandouille et du comatage au programme de la journée. Rien à foutre des branleurs qui se lèvent tôt. Cette journée m'appar-

Au même moment on sonne à la porte. Par réflexe je me fige complètement dans une position étrange qui me fait rapidement mal à la cuisse. Je me suis mal tourné et pensais finir mon mouvement avant que quelqu'un débarque. Puis une seconde sonnerie. Urrrrgggh ! Je dois serrer les dents. Ce connard s'en ira tout seul.
Le fait de frapper à la porte en gueulant comme une de ces fanatiques religieuse qui refuse de partir aura eu raison de moi. Et de cette crampe que je viens de me faire et qui me fait un mal de chien.

Enervé... Non, enragé, je bondis de mon lit avec comme fringue un short et t-shirt que j'ai enfilé quand je me suis changé dans la nuit en allant bouffer un truc rapidos.
La voix est celle d'une femme si je me gourre pas. Rien à foutre, pas de sexisme ici. Un connard, une connasse, c'est du pareil au même.

D'un geste sec et brute j'ouvre la porte en hurlant : - T'as personne d'autre à aller faire chier ? Tu vois pas que j'essaie de glander ?
Bah... Non, elle peut rien voir depuis le couloir. Enfin, maintenant si. Elle peut voir un appart vide avec des emballages à même le sol et un type fringué comme un campeur.
« Modifié: vendredi 18 décembre 2020, 09:54:35 par Souta et Janus »

Kara Desco

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 2 jeudi 17 décembre 2020, 20:23:59

Et aller, voilà, cela arrivait. Dès la première porte. Dès qu’elle entendit grogner, sursautant de frayeur en sentant la porte sous son poing vibrer et s’ouvrir d’un mouvement sec, Kara se recula d’un pas, réflexe de survie dans le milieu. En général, les pochetrons postillonnaient et ceux qui gueulaient forts étaient souvent les plus avinés.

Précisément, le mec qu’elle avait sous les yeux, l’air mal aimable au possible, n’avait pas l’air d’un vieux poivrot, mais plutôt d’un junkie, ou un cas social, ce qui n’était pas incompatible, loin de là… Et pourtant, Kara affichait son plus ravissant sourire, penchant la tête sur le côté comme une midinette, et lui servant sa voix la plus mielleuse.

« Bonjour, excusez-moi de vous déranger, monsieur, auriez-vous quelques minutes à m’accorder afin que je puisse vous présenter les produits de la gamme Vitis Strong, des Laboratoires Jilin ? »

Son regard passa à une vitesse folle sur son visage, son corps, ce short abominable et les muscles fins, avant de revenir et de planter ses yeux clairs dans les siens. Perturbante, cette couleur d’iris. Bon, aller, c’était l’heure du show, elle ne devait pas le laisser refuser sa première approche.

« Saviez-vous que 76% des hommes au Japon négligeaient l’hygiène de leur peau, et que la pollution de l’air ambiant contribuait à accélérer le vieillissement anticipé des cellules du visage ? »

Elle se pencha pour prendre un prospectus dans la poche extérieure de sa valise à roulette, et en se relevant, dans des mouvements expérimentés et millimétrés, la jeune femme toujours tout sourire, les yeux plissés comme si elle était divinement ravie et merveilleusement très enthousiaste de se trouver présentement face à ce grognon qui venait de l’insulter, glissa son pied contre la porte.

« Des études scientifiques et indépendantes portant sur les effets bénéfiques des composés actifs du raisin, ont récemment mis en avant les propriété antioxydantes contenues dans les pépins et la peau de ce fruit miraculeux. »

Aller, elle connaissait vraiment cela par chœur, il fallait qu’elle balance tout avant qu’il ne tente de refermer la porte. Porte où se trouvait son escarpin, désormais, permettant d’éviter tout claquement sur le seuil. Ingénieux, non ?

« Vitis Strong, des Laboratoires Jilin, contient 98% d’ingrédients d’origine naturelle, dont 16% de principes actifs de pépin de raisin. Aujourd’hui, monsieur, je suis heureuse de vous offrir cet échantillon… »

D’une main, Kara tendant le prospectus, et de l’autre, venait de présenter un petit tube blanc logoté et marketé avec élégance, des ton anthracites brandés typiquement pour la gente masculine. Elle accompagnait le tout d’un battement de cil charmeur à tomber. Aller, achète cette merde, qu’on en finisse vite.



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 3 jeudi 17 décembre 2020, 21:01:01

La première impression que j'ai en la voyant n'est pas celle à laquelle je m'attendais. A un petit détail près, ses fringues. Les emmerdeuses religieuses de première viennent soit dans leur drap qu'elles osent qualifier de toque, soit dans des tailleurs tellement serrés qu'on a l'impression qu'il va péter si elle fait un faux mouvement. Et vu la paire de loches qu'elle se trimballe ça risque de pas louper un jour ou l'autre.

J'ai à peine le temps de commencer à émerger qu'elle commence à me lâcher son baratin.
« Bonjour, excusez-moi de vous déranger, monsieur...»
Huuuuuh ? Parce que j'ai droit à du "Monsieur" maintenant ? Après avoir sonné, tambouriné et gueulé comme une malade à ma porte ? Je sais pas ce qui me retient de lui balancer mon pied dans ses nibards pour amortir le choc en lui claquant la porte dessus.
Ah si, je le sais. La fatigue ! Tout ce stress, ce sommeil en retard et la fatigué accumulée m'a rincé jusqu'à fond des chaussette comme disait le vieux Hector. Faudra un jour que quelqu'un m'explique ce que ça veut dire.

Merde ! Quel con ! A réfléchir tout seul dans ma tête je suis en train de la laisser gagner du terrain avec son speech aussi vide et nauséabond que celui d'un politicien. Pas besoin d'être un génie de la psychologie humaine, de l'étude des mouvements et de la voix pour deviner qu'elle croit pas un mot à son baratin.

Okay, dans son monde aussi c'est la loi du plus fort. Je peux le respecter dans une certaine mesure. Surtout qu'il faut en avoir une sacrée paire pour oser vendre cette camelote dans un quartier aussi pourri et abandonné que celui-là. Le seul avantage c'est que personne ira lui voler sa marchandise. Son espèce de valise ou de mallette dans le pire des cas pour servir de tabouret à un clodo. Même la pommade il la boufferait pas.

C'est là que je vois sa pompe dans le tout petit espace disponible. Cette nana est une pro, y a pas l'ombre d'un doute là-dessus. Elle a dû en prendre des portes dans la gueule. Ses pieds aussi ont dû voir les urgences un paquet de fois pour savoir comment empêcher quelqu'un de te la claquer dessus sans se blesser.

Résigné, trop crevé pour la couper, je la laisse terminer en la regardant avec un regard vide, inexpressif. Puis mon regard se pose brièvement sur les deux objets qu'elle tient. Mes yeux repartent immédiatement plus haut et se figent dans les siens quand je lui lâche :
- Tu sais que tu fais chier ?
Non, mais sérieusement chier ! T'imagines pas à quel point.


Son exposé soporifique aura eu raison de mon état second car l'adrénaline ou le misérable regain d'énergie offert par ma rage s'est dissipé trop vite.
Mon regard se détache du sien pour se poser sur moi et ma tenue hyper classe. Et je relance :
- T'as vu ma gueule ? J'ai la tronche d'un type qu'à besoin de ça ? Ici tu peux t'faire buter rien qu'en traversant la rue pour acheter des clopes. Alors vieillir et avoir une face toute ridée c'est pas dans mes plans d'avenir.

Désireux de me débarrasser de ce parasite et retourner me coucher je commence par refermer la porte en lui balançant :
- Emmène ton petit cul loin d'ici si tu veux pas qu'il finisse mal. Le prochain mec que t'ira emmerder sera pas aussi cool en te voyant, crois-moi.

Enfin... Je dis ça mais si jamais elle repasse quand j'ai les idées claires je serais pas aussi cool non plus.
« Modifié: vendredi 18 décembre 2020, 09:56:28 par Souta et Janus »

Kara Desco

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 4 jeudi 17 décembre 2020, 22:29:41

Oui, non, ok, il avait parfaitement raison, mais Kara est en pilotage automatique. Elle avait mille fois eu affaire à des types mal aimables, des gros porcs, des étrangers qui ne parlaient pas la même langue, des vieilles sourdes, des pimbêches à l’œil torve.

Elle lui sourit en exposant toutes ses dents quand il lui indiqua à quel point elle l’ennuyait, dans des termes évidemment très insultants. Kara voyait exactement quel type de gars elle avait en face, et c’était tellement cliché, dans ce genre de lieu… Elle retenait des soupirs de lassitude, oui, elle aussi elle s’ennuyait royalement, à vrai dire, mais le temps qu’il passait à ne pas acheter était de l’argent qu’elle perdait, et il fallait du chiffre.

 Aussi encaissait-elle sagement les vulgarités, comme si elle y était insensible, alors que, bien sûr, cela la touchait, l’agaçait, même. Mais… il faut payer internet et les pizzas. D’ailleurs, à jeter un œil derrière l’épaule du client, lui aussi aimait la junk food. La jeune femme releva le nez, ne se lassant pas de lui offrir un visage amène.

« Oui, j’en ai conscience, Monsieur, je vous réitère mes plus humbles excuses pour le dérangement. »

Savamment, elle se frotta la joue d’un air ingénu, mais plutôt assuré. Comme dans tout combat, il était important d’avoir l’air sûr de soi, et plus fort que l’adversaire ; alors Kara, qui avait l’habitude, ne vrillait pas aux paroles nauséabondes qu’il crachait. ‘Pas ta faute, chéri, mais il faut vendre.

« Vous avez besoin d’air pour respirer, votre peau a besoin de Vitis Strong, des Laboratoires Jilin pour s’oxygéner et se renouveler. Acceptez cet échantillon. » Insistante, elle tendit un peu plus le petit tube, presque sous son nez.

L’amener à accepter, la plus petite chose, l’habituer à dire oui à une ou deux choses venant de sa part, qu’il prenne le pli, accepte de plus en plus de choses… Habituellement, c’était facile, ces techniques marchaient à tous les coups.

« Je peux vous garantir que les premiers effets apparaissent au bout de 48h d’utilisation. » Quelle grosse menteuse.

Mais elle sursauta. Ah non ! Pas la porte ! Sa main se glissa sur l’avant-bras du futur acheteur, garantissant que, s’il fermait violement, elle n’aurait pas le pied explosé, mais le bras, aussi… 

« Cher Monsieur, qu’avez-vous à perdre à essayer cette solution pharmaceutique, de quoi avez-vous peur ? Je ne vous parle pas de prix, ni d’offre, non, ce serait impoli. Je vous parle d’éliminer la pollution de votre peau durablement, vous permettant ainsi de continuer le plus longtemps possible vos activités. Le sport, par exemple. Arts martiaux ? »

Fit-elle, l’air plus malicieux. Il était taillé pour la lutte, et malgré toute la bouffe grasse qu’il devait manger, et l’alcool par-dessus, il restait sec et musculeux. Soit il se droguait, ce qui devait être aussi le cas, soit il était soucieux d’entretenir un minimum de forme physique. Elle misa sur cet argument, l’œil brillant.



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 5 jeudi 17 décembre 2020, 23:08:32

C'est pas possible là. Personne peut insister à ce point sans une bonne raison. Et la seule que je trouve là c'est que son patron a kidnappé toute sa famille qui se trouve sous la menace d'une arme dans un fourgon garé au coin de la rue. Ou alors elle porte une ceinture d'explosifs qui est prête à sauter si elle remplit pas son quota de vente.
Quoique, vu comment elle est moulée dans ce truc il y aurait clairement pas le place. Enfin, je dis ça mais avec les portables qui sont de plus en plus minuscules on n'est pas à l'abri de ce côté là non plus. La règle n°1 dans la vie est de ne jamais sous-estimer un psychopathe... Ou une bonne femme qui vous revendre sa merde à tout prix. Et si vous avez le malheur de rencontrer une combinaison des deux : FUYEZ POUR VOT' CUL !

Alors que son speech touche à sa fin et que je tente de refermer la porte je m'arrête au dernier moment pour pas lui péter le bras dans le processus. Etrangement je me demande pourquoi j'ai retenu mon geste à l'instant. Bon, elle aurait gueulé un bon coup pour me foutre la paix ensuite. Faut croire qu'aussi emmerdante qu'elle peut-être j'ai rien contre les personnes qui se sortent les doigts du cul et qui ont pas froid aux yeux.
Même certains mecs qui ont plusieurs meurtres au compteur évitent de me regarder en face. Pas elle. Ça non, elle en démord par et continue de jouer la forceuse avec son produit à la con.

Quand elle termine la fin de sa dernière phrase, quelque chose fait tilt dans ma tête et on peut lire facilement la surprise sur mon visage. Un fait que je confirme sans réfléchir à haute voix :
- C'est que t'as l'oeil, toi.

Dans une autre situation j'aurais tenté de l'emmerder comme elle l'a fait avec moi jusque là en lui demandant si elle pouvait deviner quel art martial je pratique. Ou juste le plus récent. Sauf que là j'ai ni la patience, ni l'énergie de m'amuser.

Mon sourcil droit se redresse sur mon front alors que je réfléchis un court instant pour ajouter :
- Parler de pognon c'est ni indécent, ni malpoli. Le fric ça fait tourner le monde depuis des siècles et t'es bien placée pour le savoir car sait tous les deux que tu veux me refiler cette daube pour revenir plus tard et tenter de me refourguer tout un tas d'autres saloperies.

Avec la main gauche je me frotte le menton quelques secondes. Pour ensuite passer sur tout mon visage, comme pour tenter de me réveiller un peu plus. Puis je continues :
- Tu sais quoi ? Tu vas te barbouiller ta gueule d'ange avec ce machin et tu reviens me voir dans 48h pour m'en montrer les effets, okay ? Car il me faut pas plus qu'un coup d'eau sur la mienne pour devenir un vrai rayon de soleil.

Là je lui fais un grand sourire forcé avant de repousser son bras et de la pousser assez fort au niveau de l'épaule afin qu'elle libère assez de place pour que je puisse fermer la porte et avoir la paix.
C'est alors qu'un second truc étrange se produit. J'élève la voix pour qu'elle m'entende de l'autre côté :
- La prochaine fois passe avec des trucs utiles. Ma gueule polluée s'en sortira très bien sans tes saletés !

Avec de la chance elle reviendra jamais et j'aurais droit à un week-end prolongé en paix. En attendant, retour à mon lit pour finir ce que j'ai commencé : rien.
« Modifié: vendredi 18 décembre 2020, 09:57:29 par Souta et Janus »

Kara Desco

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 6 jeudi 17 décembre 2020, 23:28:22

Hé merde.
Kara avait résisté pendant de longues minutes, avait enduré ses commentaires mal placés, ses regards mauvais. C’était quoi son problème ? Il ne pourrait pas faire un effort deux secondes, le temps de prendre ce putain d’échantillon, et qu’elle puisse au moins cocher cette case ?


Il était tôt, elle était dans un quartier pourri, et lorsque la porte se referma sur son nez, Kara réalisa à quel point toute la journée serait du même registre. Elle allait frapper à toutes ces portes miteuses, avoir en face des gens abjectes et grognons, elle allait sourire, se faire limite cracher dessus, et sourire encore.

Elle allait manquer de salive, avoir mal aux joues à force de paraître aimable, subir des regards mal placés, des allusions sexistes, voire pire. Le couloir sentait la friture, elle était persuadée que ses fringues allaient être imprégnées aussi, jusqu’à ses cheveux.

Alors, quand il grogna qu’elle devrait revenir avec quelque chose d’utile, la jeune femme ne put retenir son excès de rage.


« Connard. » Siffla-t-elle entre les dents, gratifiant le bois au vernis émietté d’un doigt d’honneur convaincu.

Quelque chose d’utile, la bonne blague. Elle n’aurait rien de mieux si elle ne filait pas tout son stock, et vu le secteur qu’on lui avait attribué, c’était clairement un placard, une punition ou une blague de mauvais goût. Phil allait râler, encore la convoquer, la menacer.

Les épaules tombantes, immobiles, elle fut prise d’une lassitude extrême, si tôt dans la matinée, et rangea d’un geste nonchalant échantillon et prospectus, sortant une feuille avec le plan des rues, cochant une petite case d’une misérable croix rouge.

La sonnerie de son téléphone résonna alors dans tout l’étage, reprenant le générique d’une série à la mode, elle sursauta et pesta. « Hé merde. »

« Hey, salut Phil.
Oui oui, je suis en place, tu … tu doutais de ma ponctualité ?
Ah ah… euh… Oui, oui, ça se présente bien.
Hm… ouais. Carrément. Au moins fiiiouuu… au moins trois heureux, par contre, excuse-moi mais là je dois faire signer le monsieur en face de moi. Oui. Voilà. Oui oui, je te rappelle.
Non non ça baigne, franchement, tu vas halluciner de voir mes chiffres. J’vais… tout… déchirer.
»

Elle raccrocha un peu vite et laissa sa tête cogner contre le bois de la porte dans un soupir de désespoir, oubliant totalement qu’elle se trouvait encore devant chez cet enfoiré de grognon qui s’était levé du pied gauche. Kara avait envie de pleurer, mais même ça, elle avait la flemme.

Affronter son mensonge serait, comme d’habitude, une épreuve difficile. Phil savait qu’elle mythonnait, il avait une sorte de sens paranormal, elle en était persuadée. Il allait attendre ses chiffres de vente, lui envoyer un mail, et elle allait tout faire pour qu’il pense qu’elle se rattrapera le mois prochain.



Souta et Janus

Humain(e)

Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 7 vendredi 18 décembre 2020, 08:49:38

En temps normal j'ai pour habitude de lâcher une réplique comme dans les films après une situation comme celle-ci. Du genre "J'ai tout vu !" ou encore "J'ai tout entendu", même si c'est faux. Ca file un petit ascendant sur l'autre qui a de toute manière toujours un geste ou une insulte quand il est lésé.
Sauf que la situation est pas normale et que j'ai déjà balancé une réplique à travers la porte à l'instant. Bah, on s'en fout. Dodo, dodo !

Alors que je fais un virage à 180° façon Michael Jackson en m'appuyant au sol avec uniquement mes talons, j'entends une sonnerie ringarde de l'autre côté. Ma première pensée est alors "Elle va m'emmerder jusqu'au bout celle-là !"
Fallait que son téléphone sonne devant chez moi. Ca pouvait pas attendre qu'elle descende. Non, on va emmerder "monsieur" qui a pas voulu de sa saloperie de crème qui est sûrement composée de pisse de chat et autre truc du genre. Comme toute les camelotes que les gens sont prêts à se tartiner dessus si ça peut les rendre 1% moins dégueulasse à regarder dans la rue.

Je peux alors entendre une voix. La voix de l'emmerdeuse. Ce qu'elle dit est impossible à comprendre correctement d'où je suis et de toute façon c'pas mes oignons. Sauf que sa voix est immédiatement associée au fait qu'elle soit venue me déranger au fond de mon cerveau et ça me fait déjà remonté une envie de claquer ou bazarder un truc.
Encore un avantage d'un appart vide : y a rien à casser et à remplacer dans la foulée dedans.

Le calme revient, heureusement, une fois qu'elle semble avoir raccroché au téléphone. Ou alors elle est partie raconter sa vie en bas. Les gonzesses et le portable c'est une histoire d'amour éternelle. Ca devient parfois aussi dur de les faire décrocher le nez du portable qu'avec une ado.
Puis, soudain, un truc comme sur ma porte. Juste une fois. Est-ce qu'elle avait tellement les boules que je l'envoie chier qu'elle a foutu un truc dessus ? Si c'est de la merde de chien je vais m'occuper de son cas et lui faire bouffer le truc en entier.

Je retourne alors en direction de la porte en lâchant un gros soupir. Inutile de me presser vu que de toute façon elle a dû se tirer en courant après avoir fait son coup de pute. Mon bras s'étend donc pour que ma main atteigne la poignée que je presse vers le bas.
Alors que la porte s'ouvre, je sens comme un poids dessus. Le truc est probablement dû à la fatigue ou la surprise car je perds ma prise sur la poignée et un truc assez imposant me tombe aux pieds dans un gros *BONK*.

En général les gens se soucient de la personne qui tomberait raide devant eux. Bah moi je suis pas comme les gens normaux. J'ai des choses bien plus graves à gérer dans la vie. Comme...
- Putain, sérieux ! J'ai eu un parquet tout neuf en achetant l'appart !

Le truc aurait pu être crédible si je balançais pas tout et n'importe quoi dessus. Sauf que là il s'agit d'une question de principe, merde. On s'écroule pas comme ça chez les gens. Et le respect dans tout ça ? Je vais chez elle pour m'effondrer à même son sol ?

Pas inquiet pour un sou, je vérifie si elle est encore dans notre monde en la regardant de là-haut :
- C'est une nouvelle technique commerciale ? Car celle-là je la connaissais pas encore.
Par contre va falloir se lever et partir maintenant car tu crois pas que t'abuses un peu ?


Une nana aussi frêle ne représente pas une menace pour moi et en y repensant je crois ne même pas avoir de couteau dans la cuisine. Rien... Il y a littéralement que dalle qui pourrait servir d'arme ici. Bon, les bouteilles en verre vides au sol si on a la foi. Sauf que ça me fera pas grand chose.
« Modifié: vendredi 18 décembre 2020, 09:58:26 par Souta et Janus »

Kara Desco

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 8 vendredi 18 décembre 2020, 09:14:10

Kara était au fond du trou.
Phil allait l’engueuler, ses collègues se moquer, elle n’aurait pas de prime, et s’il fallait compter sur la base de salaire pour payer les charges, elle aurait depuis longtemps renoncé à toquer aux portes. Pourtant, sa joue avait cogné contre un parquet pas si neuf, il avait dû se faire arnaquer. Et ses genoux avaient pris cher, aussi. Mais ce qui était le plus abimé était sans doute sa dignité.

Bah, de toute façon, quand on est vendeuse à domicile, on n’en a plus vraiment, si ? Elle grimaça de douleur en tordant ses lèvres, et se frotta le nez vivement comme si cela pouvait chasser le contre-coup du choc. Mais pourquoi avait-il ouvert cette porte aussi, lui ?! Il aurait pu juste l’ignorer et éventuellement simplement l’insulter de l’autre côté, comme c’était bien son style.

Dans un soupir ridicule, Kara se redressa, réussit à se relever maladroitement. Oui, vous n’avez jamais essayé de vous remettre debout dans une jupe crayon trop serrée et perchée sur des escarpins. Tout en lissant sa veste, l’air presque digne, elle se rattrapa aux branches.

« Pardon pour euh. Ca. » Ca quoi ? Pourquoi elle s’excusait ? Il n’avait même pas levé le petit doigt pour l’aider. Quel égoïste. Kara refoulait bien profondément tout ceci pour saisir sa chance, relevant des yeux implorants.

« Aller, prends mon échantillon, vraiment, c’est gratuit, tu peux le jeter après, mais prends-le, que je coche cette putain de case, et que j’aille me faire cracher dessus par ton voisin, s’il te plait. »

Merde, elle avait vraiment dit ça, et tendait vraiment le petit tube tout joli à nouveau. Bon, et en même temps, Kara n’avait plus grand-chose à perdre, elle faisait son deuil de complément de salaire, elle ne vendrait rien aujourd’hui, mais la banque accepterait sans doute de lui faire un petit prêt pour couvrir les arriérés de loyer. Ou alors, il faudrait vendre son canapé, mais c’était hors de question, elle y passait bien trop de temps, leur relation était fusionnelle…

Et puis, en passant très vite en revue ce qu’elle dont elle pouvait se passer, Kara estimait qu’elle possédait le minimum vital pour ne pas finir pendue toute seule, et l’option de renouer avec sa mère uniquement pour lui demander de l’aide était hors de question. Déjà, parce qu’elle ignorait où elle habitait maintenant, si elle était vivante, tiens. Son ancien colocataire aurait pu lui filer un coup de main mais… Il n’avait sans doute pas envie de la revoir après. Bon, après une histoire assez désastreuse. C’est une très mauvaise idée.

Elle se montrait seulement maintenant assez naturelle, bien campée dans l’entrée, observant un appartement vide et sale, en fronçant le nez.

« La vache, tu vis vraiment ici ? » Lâcha-t-elle instinctivement, ne pouvant se retenir face à autant d’immondices. « Tu sais que c’est super pathogène ? »



Souta et Janus

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 9 vendredi 18 décembre 2020, 09:48:51

La voir se dandiner dans tous les sens comme un ver de terre qu'on aurait dressé pour faire des numéros de cirque est presque assez amusant et divertissant pour me faire penser à autre chose le temps d'un instant.
Puis histoire de pas l'accabler de trop j'évite de soupirer ouvertement même si c'est le cas depuis un moment dans ma tête. A bien y réfléchir, c'est la première nana à se jeter à mes pieds depuis que j'ai mis la main sur cet appart. Je voyais la chose autrement quand j'imaginais la scène. Même ça elle me l'aura gâché.  T'es pas cool du tout, meuf. Grave pas cool !

Une fois debout, la revoilà qui s'excuse. Je suis à deux doigts de lui dire un truc quand elle se lâche enfin. Il était temps, merde. Le numéro de la coincée ça prend pas. C'était déjà le cas avant, alors à notre époque c'est pire.
Amusé, je lui réponds du tac au tac :
- Enfin ! Tu vois ? Ca, c'est vendeur !
Parle aux gens de cette façon et p'tète qu'ils t’enverront pas chier. Les discours à la con ça fonctionne chez les friqués et les snobs... Y en a quelques uns dans l'immeuble d'à côté d'ailleurs.
Mais pas ici. Si tu veux un truc, faudra que tu commences à parler comme un putain d'être humain. Et de ce que je vois, t'as l'air d'en être capable.



Pour la première fois depuis qu'elle a débarqué je n'ai pas dis non. Mais j'ai pas dis oui non plus. Elle aura qu'à prendre la chose comme elle veut. Surtout que c'est une façon presque infaillible de jauger une personne sans qu'elle ne s'en doute. Certaines y arrivent, mais là on vise vraiment une catégorie à part. Même moi je me suis fait avoir plusieurs fois quand j'étais gamin.

Quand elle me demande si je vis ici, je me frotte le menton dans un premier temps avant de faire remonter ma main jusqu'à mes cheveux. Puis je pousse la porte avec la paume de ma main sur quelques centimètres pour la bloquer et l'empêcher de se fermer.
- Nop ! Je bouffe et je dors ici. Qui pourrait vivre dans une merde pareille ?

Mon regard reste fixé sur son visage qui semble avoir pris cher dans la chute. Je me retourne alors en direction de la cuisine :
- Je devrais te demander de me rembourser pour avoir salopé mon sol en temps normal, mais j'ai trop la flemme de me prendre la tête là.
Puis rentre au lieu de rester plantée là comme une plante verte.


Il me faut que quelques secondes pour ouvrir le congèle, ramasser un sac plastique et y foutre quelques glaçons que je lui lance au niveau de la poitrine pour qu'elle l'attrape facilement.

- J'étais censé m'occuper de l'appart plus tard vu qu'on m'a enfin foutu la paix pour plusieurs jours au boulot. Mais faut croire que quelqu'un a clairement décidé de flinguer ma journée.

Vu les circonstances je peux dire adieu à ma journée de glandouille. En regardant l'état de l'appart elle a pas tort. C'est la meeeeeeeerrrrde ! A tous les niveaux. Va falloir que je sorte acheter des sacs poubelles. Et une poubelle. Peu importe l'ordre vu que je vais remplir plusieurs sacs en quelques minutes.
A quelques mètres d'elle je me décide de me bouger. Et ça va commencer par une douche. Sans réfléchir je retire mon t-shirt et pars en direction de la salle de bain.

- J'ai pas toute la journée par contre et tes trucs de beauté je m'en branle total. Alors là je vais filer sous la douche et sortir acheter de quoi nettoyer toute cette merde qui s'est clairement accumulée sans que je fasse gaffe. C'est ce qui arrive quand on rentre et sort de son appart qui est plongé en permanence dans le noir.
Bref, tu connais le chemin et comment écouler tes daubes.
« Modifié: vendredi 18 décembre 2020, 09:59:09 par Souta et Janus »

Kara Desco

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 10 vendredi 18 décembre 2020, 10:42:03

 Putain, il n’avait même pas daigné tendre la main pour récupérer le tube de crème. Kara serra les dents, grimaça sous un petit choc électrique dû à la chute, et encaissa son baratin. Pour le coup, il semblait être au comble de la gentillesse dont il était capable, en lui donnant des conseils sur un ton condescendant. Et en lui apprenant son métier, par la même occasion.

Mais il faudrait qu’elle regarde si l’immeuble à côté faisait partie de son secteur, auquel cas elle foncerait leur vendre sa came, assurant peut-être d’être à demi-humiliée par Phil, ce qui était euh. Un bon point ? Kara plissa les yeux dès qu’il insinua qu’elle avait parlé comme un robot, et se retint vraiment de répliquer. C’était inutile, et dangereux. Elle était chez lui, elle était seule, il faisait des arts martiaux, d’après ce qu’il avait plus ou moins confirmé avec mépris juste avant.

Agacée, mais se contenant du mieux possible, elle déposa le petit tube d’échantillon sur ce qui avait l’air d’être une des seules étagères accrochées au mur, près de la porte, où des crochets attendaient en vain des trousseaux de clés bien rangés. Il n’avait pas dit non, et elle voulait qu’il garde ce truc, vraiment. Elle soupira intérieurement en estimant qu’il allait mettre quatre secondes à jeter son produit… avant d’être contredite.

Ah. Non, oui, vu l’état lamentable de l’appartement, il allait juste le laisser là pendant des mois, et l’oublier avant qu’il pourrisse. Enfin, cela mettrait des années, y avait des tonnes de conservateurs là-dedans. Personne ne pourrait vivre dans un tel taudis, c’est vrai, mais elle manqua de s’étouffer quand il évoqua le remboursement.

« Quoi ?! » C’était la meilleure de la journée, elle allait avoir des paroles malheureuses, son visage se crispant, outrée, mais il souffle ensuite sa vulgarité en l’invitant à entrer totalement ? Kara plisse les yeux avec méfiance. Mais elle t’emmerde la plante verte !

 Mais visiblement, ce mec a déjà en tête autre chose, et elle réceptionne assez mal un sac plein de glaçons, sursautant et manquant de peu de le laisser tomber. La brûlure du froid a congelé sa cage thoracique, mais la glace vient rencontrer sa joue... « Euh. Merci. » C’était la moindre des politesses, mais chacune de ses paroles avaient l’air d’être des insultes, c’était compliqué de le trouver sympa.

Et… et il lui raconte sa vie. Interloquée, un peu paumée aussi, Kara l’écoute sans broncher, et se sent obligée de répondre.

« J’vais pas rester, hein. » Loin d’elle l’envie de ‘flinguer sa journée’, comme s’il était le seul à vivre un enfer. Lui au moins, il était chez lui, et il n’avait pas Grincheux pour premier client. Enfin, client… Sa source de revenus devait passer dans les plats tout-prêt et l’alcool bon marché, quelle bonne blague Phil, ce secteur, vraiment.

Mais voici qu’il retire son haut, laissant Kara perplexe, cillant en ouvrant la bouche pour suggérer qu’elle était encore là, et que peut-être il ferait bien d’attendre son départ pour se foutre à poil. Mais… Il s’éloigne.

« Euh. Ben… Okay, hein. Je… » Alors qu’il a le dos tourné, Kara fut tentée de lui laisser un bon de commande signé, évidemment de sa main à elle hein, mais à son nom. Il faudrait juste qu’elle fouille pour trouver son identité, ou sur la boîte aux lettres ? C’était évidemment illégal, mais ce serait une solution miracle. Il ne paierait pas à réception des produits MAIS le Laboratoires le mettrait de demeure, et ce serait une question d’huissiers dans quelques mois. Et Kara aurait sa prime.

La perspective était tentante, elle rêvassait en le suivant des yeux, distraitement.

Mais très peu honnête. Elle se ferait casser la gueule, au mieux, licencier, et jugée pour vente forcée, au pire. Lâchant un long soupir désespéré, la jeune femme enjamba les immondices pour gagner l’évier dans la cuisine, y déposer le sac avec les glaçons. Même si c’était inutile, elle ne put s’empêcher de regrouper deux ou trois boîtes de nourriture à emporter en un petit tas, assez maniaque.

« C’est vraiment dégueu… » Fit-elle pour elle-même, convaincue que le maître des lieux était dans une autre pièce. Elle disposa ensuite, par réflexe, le petit échantillon récupéré, une carte de visite, un bon de commande vierge, un prospectus.

Et en observant cette composition parfaite, qui resterait sans résultat, elle fut prise d’une colère froide. C’était injuste. Et il prendrait pour tout le reste, tant pis.

« Aller, salut ! T’es un sale type, tu pourrais au moins être poli, je t’ai pas manqué de respect, et j’y suis pour rien si ta vie est pourrie, passe tes nerfs sur quelqu’un d’autre, tocard ! »

Les poings serrés, elle fit demi-tour, comme une petite boule de nerfs peu crédible, et fit claquer ses talons jusqu’à la porte en concluant, la voix aigue bien haute.

« C’est moi qui devrait te demander de rembourser les frais médicaux, j’ai eu un accident dans ta porcherie, j’espère que t’as une bonne assurance ! »

Sur cet excès, Kara ouvrit la porte avec rage, et la claqua derrière elle, en récupérant sa mallette à roulette. Voilà, connard, connard, connard ! Les joues rouges, l’accumulation remontant à son visage, elle marchait d’un pas énervé et raide dans le couloir, décidée à quitter cet immeuble de cas sociaux, pour aller à côté.



Souta et Janus

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 11 vendredi 18 décembre 2020, 11:44:44

Plus je zieute l'état de l'appart et moins je me dis qu'elle a tort. Le truc est un terrain miné que je traverse comme je le peux en essayant de faire croire que j'y suis parfaitement à l'aise. Ce qui est assez con quand y pense car je me fous de son avis et que son impression est déjà faite.

Mon t-shirt en main, je file donc dans la salle de bain qui ressemble a un espace coupé du monde extérieur. Comme une oasis dans le désert, une zone sans solde lors du Black Friday, un wagon de métro vide à l'heure de pointe. Quelque chose qu'on ne trouvera jamais de notre vivant quoi.
A part quelques traces de calcaire qui commencent à pointer le bout de leur nez et un boxer qui déborde de la bassine où s'empilent quelques fringues, cet endroit est un véritable coin de paradis dans ce chaos.

Au bout de quelques minutes sous la douche j'entends gueuler. Curieux, j'ouvre la porte en verre et sort la tête pour l'entendre m'insulter et faire une crise de nerfs tout en claquant la porte. Les gens normaux seraient énervés, remontés, se lâcheraient en retour dans leur coin. Pas moi. Faut dire qu'on m'a jamais trouvé normal. Ca me faisait crever de rire. Pas pour me payer sa tronche.
Les gens devraient se lâcher plus souvent et arrêter de se voiler la face pour des conneries de ce genre.

Mon affaire terminée, je perds pas de temps à me sécher pour enfiler des fringues propres et embarquer la bassine dans le salon avec moi. Une fois dans le salon je dépose ce que je tiens à même le sol pour chopper mes clés et mon portefeuille. Pour ne pas me faire voler et y cacher certaines choses, j'ai fait un trou dans un des murs qui s'actionne en appuyant au bon endroit. C'est surtout le mec que j'ai payé pour l'installer qui s'en est occupé. Mais c'est un détail.
Je tourne alors la tête en direction de la cuisine et remarque qu'elle a laissé des trucs derrière elle. Y compris son tube de machin-chose. Ca me fait rire de nouveau. Dans la vie faut savoir forcer le destin pour obtenir ce qu'on veut et elle semble avoir fini par le comprendre.

|----------|

Comme je m'étais décidé de le faire, je passe d'abord à la laverie automatique pour y foutre mes fringues à laver pour sortir m'acheter à bouffer et de quoi me débarrasser de toutes les saloperies qui inondent mon appart. Là, j'entends trois mecs causer de magouilles tellement insignifiantes qu'il fait aucun doute que ces nazes viennent juste de démarrer leur carrière de criminels ou que rester en bas de l'échelle leur suffit du moment qu'ils survivent à leur façon.

- T'as vu la chaudasse qui fait tous les bâtiments ?
- Ouais ! Elle doit être grave chaude.
- Grave ! Grave !
- Ou alors les mecs ils gèrent pas.
- Trop pas !
- Une nana peut pas les vider aussi vite. Enfin j'sais pas... Si ?
- Gwendy qui bosse au Javaltou elle y arrive.
- Sérieux... Mec... On bouffe là.
- Bah quoi ?
- Le seul truc qu'elle sait te vider c'est l'estomac quand tu gerbes en voyant sa sale gueule ou ses nichons qui ressemblent à rien.
- Parle bien de la meuf de mon frangin !
- N'importe quelle meuf serait mieux qu-...
- Enculé !



Je m'attarde pas plus dans le coin en laissant ma bassine sur place avec des fringues que personne de normal irait voler pour filer acheter ce qu'il faut et retourner à l'appart commencer le grand nettoyage. Putain, ça risque de me prendre la journée. Heureusement que le sol est pas foutu vu que rien n'a été renversé dessus. Un vrai petit miracle.

Quant à ce qu'elle m'a laissé en souvenir, j'ai décidé de garder la carte et le tube de machin à l'endroit où elle les a laissé faute d'autre place. Je compte pas m'en servir. Mais peut-être que ça trouvera son utilité un jour ou l'autre.

Kara Desco

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 12 vendredi 18 décembre 2020, 12:48:19

« Oui, merci Madame, la livraison est prévue pour après-demain, et j’ai bien noté l’emballage cadeau. Oh, vous allez faire un chanceux, dites voir. »

Le sourire de Kara était angélique mais espiègle, sous-entendant tout ce que voudrait cette charmante dame d’une soixantaine d’années, très propre sur elle, qui vivait en face de l’immeuble de l’enfer. Elle avait passé trois heures dans la rue, elle avait mal aux pieds, mais c’était sa première vente de la journée. Pas énorme, mais c’était un début ? La jeune femme aurait embrassé cette cliente tant elle lui sauvait la mise. Et sans se fouler, en plus, parce qu’il avait suffit de lui glisser quelques arguments sur le naturel du produit, le goût prononcé qu’elles partageaient bien sûr pour les hommes mûrs, qui s’entretiennent. Citer un acteur entre deux âges qui supposément utilisait la crème miracle. Souligner que c’était une très bonne idée de cadeau…

Une fois dans la rue, s’asseyant sur la borne incendie, Kara cocha sa petite case, rayait même l’immeuble entier, aller ! Son estomac lui rappela qu’elle avait oublié de manger depuis la veille, et elle avait envie d’un café. En réalité, elle aurait bien replongé avec une cigarette, mais savait que c’était une assez mauvaise idée, d’autant financièrement actuellement. Le café serait plus acceptable. Kara grimaça quand il fallut se relever, ses escarpins la torturaient.

Elle tourna un peu dans le quartier pour trouver une enseigne de restauration rapide, se posa lamentablement avec son plateau à une table qui collait. Surprit un regard salace d’un type à une table en face, insistant. Soupira, avala son burger en cherchant son smartphone dans ses poches de veste.

Merde.
Il devait être dans sa mallette, elle se pencha pour vérifier.

Merde, merde.
Kara devint blême. Son portable, c’était sa vie. Enfin, sa seule vie sociale quand elle n’était pas derrière son ordinateur. Et un outil de travail indispensable. Si Phil avait appelé, et en absence de réponse, il allait s’imaginer qu’elle avait tiré au flanc.

« Bordel. » Grogna-t-elle en s’étouffant à moitié, engouffrant la fin de son sandwich, se glaçant les gencives sur le soda trop froid, délaissant le reste pour se lever en quatrième vitesse, toujours suivie par des yeux dégueulasses qui paraissaient la déshabiller. Un loubard de base, un gros lourd qui au moins ne la siffla pas quand elle déguerpit du fast food, pour essayer de revenir sur ses pas.

Tant pis pour l’image de soi, Kara irait frapper aux portes où on avait bien voulu la recevoir, il FALLAIT qu’elle récupère son portable. C’était vital. Déjà, elle ne se sentait pas bien. Vu le quartier, on lui avait peut-être volé, aussi, mais elle voulait refuser cette option. Jamais elle n’aurait les moyens d’en payer un nouveau, elle ne voulait pas avoir à penser à ça…

Aucune des personnes qu’elle avait visitées n’avait son téléphone, et Kara commençait vraiment à angoisser. Pas de GPS, pas d’appels pro, pas de réseaux sociaux. Elle commençait à vraiment se sentir mal. Et l’idée qu’on puisse pénétrer son intimité la rendait malade. D’un pas décidé, sans réfléchir, elle poussa de nouveau la première porte d’immeuble miteux qu’elle avait franchi en début de journée.

Et à cette porte d’appartement, elle toqua vivement, rapidement. Le tocard devait être sorti acheter ces trucs de nettoyage, ou alors il ramassait tous les déchets au sol, peu importait. Elle avait forcément fait tomber son téléphone quand elle s’était ramassé la tronche sur son parquet faussement neuf. Il FALLAIT qu’il soit là.

« Ouvre, aller, ouvre, ouvre, ouvre. »



Souta et Janus

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 13 vendredi 18 décembre 2020, 13:16:34

Un bonne douche, de l'air frais, entendre des abrutis débiter un nombre incalculable de conneries à la minute... Il y a que ça de vrai pour démarrer une journée en débordant d'énergie.

Une fois de retour à l'appart il me faudra pas bien longtemps pour tout foutre dans des sacs poubelle de 50L. Moi qui pensait y passer un plombe. Faut croire qu'avoir la forme et se foutre complètement du recyclage et de l'avenir de la planète peut avoir du bon quand les circonstances l'exigent.

En dehors de la cuisine et du salon j'ai rien de particulier à ramasser et balancer. Un chambre c'est fait pour pioncer ou baiser après tout. Si tu fous pas de télé dedans alors les chances d'y bouffer diminuent de manière exponentielle. Et sans argent, pas de télé. Même le fait d'être fauché a dû bon pour l'entretien et la survie de la planète.

- Bon, c'est l'heure de descendre toute cette merde. Y font chier ces abrutis a avoir fait cramer la benne en bas.

Des petits cons qui prenaient plaisir à tout faire cramer avaient décidé de s'amuser avec notre benne à ordure. Ca date d'avant mon arrivée et dans un sens ça m'aura rendu service. Qui peut vivre au 1er avec une benne qui a sûrement croisé la route de toute la merde du monde et, probablement, de cadavres ?
Alors même si je me plains de devoir aller plus loin, c'est plus pour la forme qu'autre chose.

Je fais un premier voyage. Puis un second, dans lequel je m'arrête causer avec un gars avec qui j'ai bossé le mois dernier et qui cherche quelqu'un pour un boulot. Désolé mec. C'est week-end prolongé et claquage de pognon en règle de prévu.

En retournant à mon appartement après le troisième et dernier passage je suis surpris d'entendre une voix familière depuis le rez-de-chaussée. Le rythme auquel j'entre dans le hall et m'engage dans les escaliers est assez lent. Pas par fatigue ou de peur de vérifier ce que je pense. C'est juste que je suis pas pressé de faire quoique ce soit maintenant que j'ai bouclé la première phase de mon grand nettoyage.

Une fois en haut des escaliers je reconnais immédiatement ces fringues et cette carrure. Amusé et avec un ton moqueur je lui lance depuis l'autre bout du couloir :
- Ma porte t'a fait quoi pour que tu t'acharnes autant dessus depuis ce matin ? Faut te détendre, hein ? Après l'accident du parquet faudrait pas faire un AVC dans la foulée. Ou alors fallait le faire avant que je nettoie.

Tout en continuant d'avancer en direction de chez moi je finis par la contourner et ouvrir la porte que je laisse grande ouverte. Une fois un pied posé à l'intérieur je file dans la cuisine récupérer les produits que j'ai déposé plus tôt avec le balai serpillière pour retourner dans le salon.

- Si tu veux récupérer ton machin il est dans la cuisine. J'y ai pas touché, alors cherche pas à m'entuber en me faisant payer un truc derrière. Parce que ça va pas le faire, je te préviens.

Durant mon nettoyage de conserves, d'emballages, bouteilles et autres cartons de pizza, j'ai pas pris la peine de toucher aux trucs qu'elle avait laissé. Je me suis dis que j'aurais le temps de regarder ce que c'est plus tard dans la journée ou le lendemain. Toujours remettre à demain ce qu'on n'a pas besoin de faire aujourd'hui.
C'est ma ligne de conduite quand je bosse pas.

Je commence ensuite à passer un coup sur le sol bien dégueux pour me débarrasser de ça le plus vite possible et avoir la paix.

Kara Desco

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Re : Porte à porte [Souta et/ou Janus]

Réponse 14 vendredi 18 décembre 2020, 13:34:43

Merde, il n’est pas chez lui. Kara s’acharne sur la porte, comme si cela allait changer quoi que ce soit, et sursaute en entendant la voix derrière elle.

Oh, merci merci, il n’était pas loin, il va ouvrir sa porte. Elle lui lance un regard comme s’il était un dieu, mais elle ne peut en placer une, avec ses vannes bidons. Quel mollasson ! La jeune femme, elle semble être une pile électrique, là, tout de suite. Il lui manque clairement un truc, et il est hors de question que son téléphone ne se trouve pas ici. Avec une énergie du désespoir, elle s’engouffre chez lui d’un pas rapide, ses talons claquent vite sur le parquet.

« Non, non, je m’en fiche de ça. » Grogne-t-elle avec agacement, oubliant combien elle l’a insulté plus tôt dans la matinée, et se jette sur lui pour agripper son t-shirt, comme une droguée en sevrage.

« Mon portable, t’as mon portable ? »

Dis oui, dis oui, son regard l’implore, tout près de son visage, oubliant toute forme d’étiquette sociale, distanciation aimable, ou autre. Elle ne peut pas se permettre de l’avoir perdu, pas en ce moment, en plus, elle doit avoir mille messages de … fiouu… tous ses amis qui s’inquiètent. Peut-être des notifications importantes sur une appli de rencontre où elle a menti sur son âge ? Aller, dis oui.

« Il a dû glisser de ma poche quand je suis tombée à cause de tes trucs, là, par terre. » Kara avait une bonne poigne, pour une faible donzelle, dans ces circonstances, et l’empêchait clairement de passer la serpillère. Il y avait des choses bien plus importantes que le ménage, là tout de suite. C’était vital.

« Dis-moi que tu l’as récupéré, et pas jeté à la poubelle avec… » Elle jette un œil autour d’elle. « Whoua, t’as tout ramassé, GG. » Et se reprend. « Tu l’as hein ? »


Et pour elle-même, dans la panique, elle parle avec un débit plus saccadé.

« C’est vraiment, vraiment important que je le récupère, j’pourrai jamais m’en payer un autre, et pis y a mes photos, et … et mon patron va me défoncer. » Merde, elle allait pleurer.

« Promis, j’te laisse tranquille après, tu me reverras plus jamais, mais rends-le moi, vraiment. »




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