Katerina savait faire plusieurs choses à une main, elle dégoupillait des grenades à une main, elle dézippait des combinaisons à une main, elle ouvrait des paquets à une main... En soi, rien de bien extraordinaire ni de bien farfelu. Alors ouvrir une combinaison à une main, pour elle, ce n'était pas bien compliqué. Même si elle appréciait le petit effort fourni par Natalia, il fallait bien l'avouer. La Russe s'était glissée dans son rôle, certes, mais ses réactions, depuis que le moindre centimètre carré de son corps ai touché ce lit, n'étaient absolument pas feintes. Elle savait très bien simuler, mais il y avait une technique imparable pour déceler le fait qu'elle simulait, du moins pour un œil expert. Il fallait regarder ses yeux. Si ses yeux brillaient, la moindre de ses réactions était authentique. Et les yeux de la jeune femme brillaient. Elle commençait même à tortiller son bassin, ne sachant rester en place.
La jeune femme semblait toujours hyperactive. Du moins c'était l'impression qu'elle donnait lorsqu'elle n'avait pas un fusil de précision entre les mains. Son arme en main, elle avait un tout autre comportement. Elle devenait très patiente, froide, méthodique, l'exact opposé de l'espèce de pile nucléaire qu'elle semblait être en permanence. Tortillant du bassin, sa main libre venait agripper la couette, activant inconsciemment les puces de son bras, déclenchant le petit bruit caractéristique électronique, amplifiant de ce fait la force de son membre. Mais ce n'était pas le cas dans son autre bras. En effet, chaque circuit pouvait être déclenché indépendamment de l'autre, ce qui était un point positif non négligeable. Ainsi, elle n'allait pas lui broyer les fesses par mégarde, tout ceci serait plus que contreproductif. Katerina gémissait donc de plus en plus, se pinçant même les lèvres en la sentant lui mordre les tétons.
- Maintenant il va falloir que je me venge, très chère. Et j'ai une très grande imagination.
Elle comptait bien évidemment mettre son imagination en marche, mais pour le moment, elle allait se contenter de se laisser faire. Quand on était en face de quelqu'un sachant s'y prendre de ses dix doigts, faire la fine bouche serait plus que malvenu.