Sarah était une femme rebelle, qui ne se soumettait à aucune autorité, surtout une autorité malveillante comme cette Supéria. Elle avait beau pertinemment savoir que ce qu’elle faisait était contre la raison, elle le faisait quand même. Ce n’était pas que la présence du Witchblade. Même avant d’avoir cet artefact, elle était une tête brûlée, véritable électron libre qui donnait des sueurs froides à son chef. Le Witchblade l’avait d’ailleurs choisi pour ça. De fait, si Pez’ avait appris à l’utiliser au mieux, au lieu de ne s’en servir qu’en de rares occasions, et de chercher un moyen de le retirer, elle aurait pu se libérer de ces entraves. Toute la technologie du monde n’était rien contre l’énergie magique du Witchblade, qui trouvait sa force dans les forces fondamentales de l’Univers. Malheureusement, Sarah ne maîtrisait pas assez son artefact, et son adversaire en profita. Supéria, après cette humiliation, décida de passer à la vitesse supérieure, faisant fi des hurlements et des protestations de Pez’, qui se retrouva privée de ses sens, et poussa des hurlements en sentant les godes s’enfoncer dans ses trous. Son corps se mit à vibrer sur place, et elle se débattit, horrifiée en apprenant que cette cinglée comptait l’inséminer avec...
*
Du sperme formien ?! Mais cette nana est cinglée, ma parole !*
En vain, elle tenta de se débattre, et, ici et là, son corps commença faiblement à se recouvrir de plaques argentées, qui amenèrent les scientifiques à l’électrifier encore, comme pour la calmer, puis Supéria lui mit un
gag-ball sur les lèvres, faisant taire les hurlements de la femme, qui gesticula sur les tentacules, essayant, en vain, de se libérer.
«
Hnnnn... !! »
Sarah se débattait furieusement, et gesticula, grognant, mordant dans le
gag ball lui bloquant les lèvres, pendant plusieurs heures après le départ de Supéria. Pour les scientifiques chargés de la surveiller, c’était un spectacle aussi exquis que nerveux. Ils savaient n’être que des cadavres en sursis. Supéria n’aurait aucune hésitation à les tuer, et, à Tekhos, les femmes avaient un pouvoir écrasant sur les hommes. Les assistants de Supéria reçurent de fait des ordres stricts, dont la moindre violation entraînerait une réaction immédiate. Fort heureusement, ceux-ci étaient disciplinés, Pez’ n’étant pas leur premier cobaye, et tous se rappelaient encore de ce qui était arrivé à ceux ayant commis l’erreur de désobéir à Supéria, et de ne pas suivre ses règles. Elle avait arraché le cœur de l’un des scientifiques, à mains nues, en usant de sa force surnaturelle, et avait broyé cet organe chaud sous les yeux du scientifique, avant qu’il ne meure.
Ils se montrèrent donc vigilants, se relayant pour aller dormir, ou se masturbant souvent. De multiples implants situés sur les tentacules permettaient de savoir énormément de choses sur Sarah, notamment son activité cérébrale, afin de savoir quand elle dormait. Il suffisait alors d’un électrochoc pour la réveiller. Inversement, elle était nourrie par intraveineuse. Au bout du premier jour, elle cessa de trop se rebeller, et, peu à peu, ne réagissait que quand les scientifiques amplifiaient la vitesse des godes, comptant sur une liste le nombre d’orgasmes de la femme. La privation sensorielle, alliée au manque de sommeil, était une technique classique de torture et de manipulation mentale, et aucun mental en pouvait y faire défaut. Les expériences militaires sur la question l’avaient prouvé.
Pez’, de son côté, se retrouva à errer dans une sorte d’état délirant. Ne pouvant plus dormir, ni se reposer, et étant perpétuellement violée, son esprit se mit rapidement à décliner, la faisant entrer dans une sorte d’état second. Elle sentait parfois les scientifiques tenter de lui retirer le Witchblade, ces derniers agissant sur ordre de Supéria, mais, même ainsi, le Witchblade se refusa à venir à eux. Quand l’un d’eux tenta de retirer furieusement l’artefact, qui avait pris la forme discrète d’une montre, le Witchblade réagit alors, et se mit brusquement à grossir, formant une pointe qui transperça le thorax du scientifique, le tuant sur place. Les autres, paniqués, se replièrent rapidement, et restèrent cloîtrés pendant plusieurs heures, craignant que Sarah ne se libère... Mais elle n’en fit rien.
«
Comment est-ce possible ? Son artefact en devrait pas réagir, nous drainons toute son énergie ! -
Je ne sais pas, je n’y comprends rien, mais... Ce n’est pas un simple artefact magique. Nos études n’ont fait qu’en explorer la surface. »
Au fil des jours, les scientifiques avaient pris l’habitude de retirer leurs pantalons, ne portant sur eux qu’une blouse, de manière à pouvoir se masturber plus facilement. Il fallait bien admettre que Pez’ était très belle, et le fait qu’elle se fasse ainsi dominer, quand on savait combien elle était rebelle, ne faisait que rendre la scène encore plus excitante.
Quant à Pez’, tout en errant, elle finit par supplier le Witchblade de l’aider... Et, dans son délire, elle se vit, sous elle,
couchée sur un improbable et immense nid de serpents métalliques. Pezzini était toujours suspendue, retenue par les instruments de torture de Supéria, mais voyait désormais le Witchblade, devant elle.
«
Ai... Aide-moi... »
Pour seule réponse, le Witchblade se mit à rire.
«
T’aider ? Vraiment ? -
Je... J’ai besoin de toi... »
Contre toute attente, l’artefact éclata encore de rire.
«
Ah... Vous, les humains, êtes incroyables ! Si seulement tu avais été la seule à réagir ainsi... À chaque fois, ou presque, mes porteuses se refusent à moi, voient en moi une malédiction, alors que je suis, non seulement votre raison d’être, mais aussi votre accomplissement. Et, comme à chaque fois, vous commettez l’erreur de ne voir en moi qu’un outil, une simple boîte magique à utiliser quand on veut, et à rejeter après. -
Je... Je t’en supplie, je... Tu as le pouvoir de me... De nous libérer ! -
De te libérer ? Bien sûr que je l’ai... Mais ce pouvoir ne marchera pas tant que tu refuseras de m’utiliser vraiment, de voir en moi autre chose qu’une malédiction. Je vois en Supéria et en ses petits jeux pervers l’excellente occasion de te faire ravaler ton arrogance, afin que tu comprennes que je te suis indispensable. »
Difficile de dire si cette conversation était réelle, ou tout simplement le fruit de son imagination, mais elle déclencha chez Pez’ un regain d’activité, qui ne manqua pas de surprendre les scientifiques. Supéria, en apprenant la mort d’un des scientifiques, leur ordonna de réitérer au bout de plusieurs jours. Quand l’homme qui lui fit son rapport hésita, et montra des signes d’hésitation, elle s’en agaça, d’autant plus que l’homme était venu la déranger alors qu’elle était au lit, faisant longuement l’amour avec deux amantes, des sujets d’expérience. L’homme vit ainsi Supéria nue, avec une verge érigée, et ce fut la dernière chose qu’il vit, car Supéria le frappa ensuite, l’envoyant voler à l’autre bout de son immense bureau, fracassant son dos contre le mur.
Supéria se chargea ensuite de motiver les scientifiques, et en tua un autre en allant dans la salle de surveillance, fracassant son crâne contre un écran d’ordinateur, que l’homme transperça, avant de se faire électrifier, son corps se trémoussant sur le siège, de la fumée sortant de l’écran de l’ordinateur. Il mourut avec la queue tendue, et, après ça, les autres savants allèrent tenter de récupérer le Witchblade... Qui se défendit à nouveau. Cette fois, Supéria, qui assistait à la scène, vit le Witchblade se réveiller furieusement, et elle verrouilla la cellule, abaissant des volets très résistants quand des tentacules meurtriers fusèrent dans tous les sens, et manquèrent même de s’en prendre à elle. Depuis une caméra de surveillance, elle put voir ces imbéciles heureux se cramponner contre la porte, hurlant qu’on les libère, avant que les tentacules du Witchblade, ressemblant à d’énormes serpents métalliques, ne les broient. Le plus impressionnant, ce fut que, pendant cette séance, les activités cérébrales de Sarah ne bougèrent pas, signe que ce n’était pas elle qui commandait le Withcblade, mais l’artefact qui réagissait avec une violence extrême, ce qui fit enrager Supéria. Elle retourna se défouler sur ses amantes, et en tua encore une sous l’effort. Elle choisit ensuite de la remplacer par Irina, qui était l’un de ses sujets les plus endurants, et la viola douloureusement.
Quant à Sarah, elle continuait à errer en vain, jusqu’à ce que, huit jours plus tard, Supéria ne revienne, avec une nouvelle équipe. Toute la pièce avait été nettoyée par des employés particulièrement nerveux, oscillant entre une érection féroce et une envie de vomir en voyant les cadavres partout, les bouts d’organes, les longues traînées de sang. Ils lavèrent la cellule de Sarah, tandis que Supéria entrait dans la cellule, ayant compris qu’il était impossible de retirer le Witchblade.
Pezzini, de son côté, était effectivement enceinte, et, après huit jours, les Formiens étaient prêts à sortir. Sarah, de son côté, sentit des mains caresser son visage, et sembla lentement sortir de sa léthargie. Cependant, quand on lui ôta le
gag ball, sa première réaction, en sentant cet air frais, fut d’éternuer... Et de vomir. Elle entendit ensuite Supéria lui parler, et remua la bouche, tentant de lui répondre, d’une voix très affaiblie.
«
Je... Pi... Pitié... »
Ce fut là tout ce qu’elle arriva à dire, et, sous son bâillon, on put voir des larmes glisser le long de ses yeux.