Le jeune homme ne savait plus dans le fond quoi penser de tout cela, mais si il savait bien quelque chose c'est que cet instant, qu'il partageait de manière aussi passionnée avec la belle Amélie, était l'un des moments les plus puissants, les plus enivrant qu'il avait vécu, qu'il avait ressenti de toute sa courte vie, et si son corps ne pouvait plus s'arrêter, si son coeur battait autant à tout rompre dans sa poitrine à chacun des doux gémissements qu'elle poussait, c'était bien parce qu'elle était à cet instant tout ce qu'il avait de plus précieux à son goût, à tel point quand il en perdait toute notion de logique. Il se voulait à elle, il la voulait pour lui, il la possédait autant qu'elle même était en train de l'avoir pleinement seulement pour elle malgré tout ce qu'il s'était passé, et pour cela, rien que pour cela, l'homme était au comble du bonheur à mesure que le plaisir montait en lui, terrible, puissant, aveuglant, mais divin, si divin que pour rien au monde il ne pourrait cesser ce qui était en train de se dérouler, cette merveilleuse union entre elle, lui, leurs doutes et leurs sentiments sur l'instant.
Quand il sentit les jambes de sa belle s'enrouler autour de ses hanches, c'est un flot d'envie qui l'enroba, un flot de désir, un aveu de la ravissante étrangère en face de lui qui lui disait de ne plus se limiter seulement à ce qu'un amant ferait, mais à ce que pourrait offrir le seul et l'unique de sa vie, et même si le lycéen se doutait au plus profond de lui qu'Amélie, dans peu de temps, lui échapperas surement pour retourner à sa vie d'errance dans les grandes rues de Seïkusu, elle lui offrait à l'heure actuelle le droit de s'approprier tout d'elle, jusqu'à la plus infime parcelle de sa peau, jusqu'à la plus profonde parcelle de ce qu'elle ressentait. Et lui, jeune homme perdu dans ce qu'il avait de plus fort en lui, tout l'amour qu'il pouvait offrir à autrui, à la fois dans son innocence et sa pureté, ressentait enfin le bonheur en train d'effacer toute limite pour le laisser aussi simple qu'il pouvait toujours l'être, un jeune damoiseau épris, et prêt à tout pour le bonheur de celle qu'il étreignait, tandis que ses limites se faisait de plus en plus précise, et de plus en plus proche.
« Haaaa... Haaa !!
- Mhhn ... han ... Amélie je ... »
A quoi bon prévenir qu'il était au bord de la jouissance, au bord de ce grand bond qui mettrait tout autant fin à ce beau rapprochement qu'ils avaient, autant qu'il leur offrirait le meilleur des dénouements possible suite à ce sentiment qui les avait tout les deux embrasés et poussés dans les bras de l'autre ? Il sentit la belle jeune femme perdre de ses forces, commencer à faiblir, à se tendre tandis que son corps suivait un rythme irrégulier, fébrile, incroyable, et lui-même se mettait à connaître une telle sensation, jusqu'à ce que son esprit devienne parfaitement vide, blanchit par le soudain plaisir de sa tendre et chère, effacé soudainement par les cris de bonheur qu'elle poussa dans la petite chambre du lycéen perdu dans le bonheur et le plaisir charnel... Elle venait d'atteindre l'orgasme, elle venait de ressentir ce dont elle avait tant besoin de connaître, et Senestra sentit lui-même que son être était proche de la même explosion de sensation et de bonheur, se retenant encore un peu avant de choisir de se retirer pour ne pas créer le moindre problème...
Mais fatigué, tremblant et fébrile, le simple fait d'être "emprisonner" par les jambes de la jeune femme l'en empêchèrent, il se mordit la lèvre, incapable de se décider, pourtant incapable de se retenir plus longtemps, et de manière bien maladroite, il se rapprocha d'elle, se colla à elle, l'embrassa au passage avec une tendresse et un amour tout honnête, tout sincère, et fit le dernier mouvement qu'il se pouvait de faire, sentant dés lors le bonheur l'envahir, le surpasser, le terrasser... et la jouissance venir. Se relâchant en elle sans un mot, sans un terme, juste la sensation à la fois coupable et heureuse qui s'exprima dans son rapprochement, dans son tendre baiser, il jouit en elle sans s'arrêter, libérant son corps de ce poids monstrueux qu'était le plaisir en perdant toute maîtrise tandis que le fruit de sa jouissance se répandait en Amélie par petits jets maladroit. Et il s'écarta juste après légèrement, quelques centimètres de rien du tout, juste assez pour qu'il puisse la contempler, rouge de bonheur, encore perdue dans sa propre jouissance, et qu'il vienne avec un mouvement d'une infinie douceur caresser sa joue, et nourrir les sentiments en son coeur de la vision d'un ange qui se trouvait sous lui, et dont il était terriblement épris.
« Je... Tu es merveilleuse Amélie, tout simplement merveilleuse... »
Et il vint lui offrir un énième, toujours empli de ce sentiment d'amour qu'il ressentait, baiser.