Le Grand Jeu

Ville de Seikusu, Kyoto, Japon, Terre => Les alentours de la ville => Le parc et son sous-bois => Discussion démarrée par: Amélie le mardi 16 décembre 2014, 02:24:21

Titre: Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mardi 16 décembre 2014, 02:24:21
« J’le sens pas, Zet’...
 -  Tu me fais confiance ?
 -  La dernière fois que je t’ai fait confiance dans tes idioties, je te rappelle que j’ai été capturée par deux psychopathes en puissance ! »

Zetsu (http://eat01234.deviantart.com/art/Against-121615190) fit une mine contrite. Évidemment, lui aussi se rappelait de cette histoire, et c’était bien pour ça qu’il n’avait pas proposé à Amélie, depuis plusieurs mois, de la rejoindre sur ses coups fumeux. Cependant, là, Zetsu le sentait bien. Il avait un bon feeling, et il ne s’agissait pas de s’attaquer à un entrepôt sinistre détenu par des armoires à glaces travaillant pour la Mafia russe. Et puis, ils avaient besoin de payer le loyer, et ce n’était pas les services sociaux qui allaient aider de jeunes fugueurs. Leur pitance, ils devaient trouver un moyen de la récupérer eux-mêmes, et c’était pour ça que Zetsu regardait la petite épicerie de quartier devant eux. Ils étaient dissimulés derrière une poubelle. Amélie ne ressentait en soi aucune gêne, aucun problème de conscience, à aller voler un épicier. Et, quand bien même elle en aurait, Zetsu lui avait expliqué que ce gros tas de graisse était un pervers, qui harcelait, sexuellement parlant, ses caissières et ses servantes. Il était déjà été en procès, et c’était d’ailleurs par le biais de l’une des servantes que Zetsu avait appris l’existence de cette épicerie. En somme, il fallait juste se battre pour ce qui était juste.

Ils se tenaient donc devant l’épicerie. La porte s’ouvrit sur une magnifique Américaine blonde, qui partit rapidement, et qui avait, dans le regard, l’envie d’étrangler des bébés lapins à tête de lion. Sûrement l’une des employées de l’épicier. Zetsu attendit encore quelques secondes, en sortant de son costume rapiécé et poussiéreux son Uzi. Il traînait cette arme depuis des mois, mais elle était toujours autant déchargée. Amélie était surprise que Zet’ n’ait jamais réussi à trouver un seul revendeur d’armes. Certes, ils étaient moins nombreux qu’aux États-Unis, mais ils n’étaient pas inexistants. Elle, de son côté, ne s’en sortait pas mieux, car Zetsu lui avait donné entre les mains une arme factice, un replica gun destiné à menacer l’épicier.

*Une arme déchargée et un faux-flingue... Diable, on va aller loin avec ça ! Pourquoi est-ce que je me suis embarquée là-dedans, moi ?!*

Zetsu lui avait dit qu’il fallait être deux sur ce coup-là, afin de pouvoir mieux menacer l’épicier. Amélie avait sincèrement hésité, au vu de leurs anciennes expériences mutuelles, peu réussies. Zet’ avait toujours le don de la lancer dans des plans compliqués, mais force est d’admettre que, souvent, ses coups marchaient, puisqu’il ramenait effectivement à leur abri de quoi se sustenter.

« Bon... On le fait ?
 -  T’es sûr de ton coup ? On risque pas de tomber sur des Yakuzas ou j’sais-pas-quoi ?
 -  Les Yakuzas protègent pas l’épicerie à cette heure-là... Je me suis renseigné, qu’est-ce que tu crois ?! »

Amélie fit une petite moue dubitative sur les lèvres, guère rassurée pour autant.

« Bon...
 -  Et on a besoin de cet argent ! insista Zetsu.
 -  Oui, je sais bien, mais... Je sens le piège !
 -  Fie-toi davantage à mon instinct, la Frenchie, et tout se passera bien. »

Amélie, Française avec une culotte rose à l’effigie de l’Union Jack, hésita à nouveau. Faire confiance à Zetsu... C’était déjà le cas, et elle finit par hocher la tête.

« Okay... Okay, on le fait !
 -  Ça, c’est ma fille ! En piste ! »

Les deux voleurs apprentis enfilèrent sur leurs têtes des cagoules, Amélie une cagoule rose, et Zetsu une cagoule noire, puis ils se relevèrent, voyant l’épicerie en face d’eux. C’était une petite boutique, et la caisse enregistreuse était à gauche de la porte d’entrée. Ils hésitèrent un peu, puis Zetsu s’avança rapidement, en premier, et passa à travers les portes électriques qui coulissèrent, suivie par Amélie. Cette dernière sentit le frisson de l’adrénaline pulser dans ses veines, neutralisant la tension qu’elle ressentait.

« Ceci est un hold-up, les amis ! Fermez tous vos gueules, ou je vous explose !
 -  Quoi ?! s’exclama l’épicier, à gauche. T’es qui, toi, espèce de sale petit merdeux ?!
 -  Tu fermes ta gueule, connard ! Okay ?! TA GUEULE ! »

Amélie renversa un kiosque de friandises et de cartes postales à côté d’elle, l’envoyant s’étaler sur le sol, et braqua son arme sur l’épicier. Il était effectivement gros, et elle le vit le regarder avec rage, comme s’il bouillonnait de rage à l’idée d’être braqué par une fille. Amélie posa un sac à dos sur le comptoir, en lui hurlant dessus :

« Remplis-le, ou je te plombe, fils de pute ! »

L’épicier serra les dents, comme s’il évaluait ses chances de frapper Amélie, et ainsi de pouvoir lui subtiliser son arme. Malheureusement, ce fut une autre personne qui vint les déranger. Le pauvre Zetsu n’avait vraiment pas eu de chance, car, tandis qu’il braquait l’épicier, un client jaillit entre deux rayons, en pointant son pistolet de service...

« Police ! »

Amélie sentit la peur éclater en elle.

*Oh merde...*

Le policier, Atreyu, était un habitué de cette épicerie, et quelqu’un qui partageait à peu près les mêmes opinions que le noble épicier sur la place des femmes dans la société, et sur le rôle des étrangers, ou sur la décadence de la jeunesse nippone à cause des mangas. Atreyu les visa donc, et Zetsu comprit rapidement ce qu’il fallait faire.

« On se casse ! »

L’épicier en profita pour passer la main sous son bureau, et en sortit une carabine Remington, une arme qu’il avait acheté il y a quelques années, lors d’un voyage aux États-Unis, et pour laquelle il avait une licence.

« Bande de sales merdeux ! »

Il fit feu, et la balle traversa l’une des vitres de l’épicerie, faisant hurler Amélie, qui fila par la ruelle d’où elle était venue, se séparant d’avec Zetsu. Atreyu, le policier, sortit également du magasin, et partit à la poursuite d’Amélie. Il fut cependant ralenti par quelques voitures, laissant à la jeune Française l’occasion de passer dans la ruelle, ce qui l’amena près du parc central de Seikusu. Elle en profita pour retirer sa cagoule, qui la gênait, et traversa la rue, provoquant plusieurs klaxons furieux émanant des véhicules qui circulaient. Elle enjamba le parapet, et courut le long des pelouses, regardant derrière elle... Ce qui l’empêcha de voir l’obstacle situé devant elle.

Elle se télescopa avec un piéton.

« Ah ! »

Amélie tomba sur le dos en grognant. Elle avait mal au nez.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mardi 16 décembre 2014, 09:39:26
La journée se passait tranquillement, simplement, et Senestra avait profiter qu'il fasse à peu près beau pour pouvoir s'occuper de la maison, ainsi que des achats pour la semaine qui allait suivre, notamment en terme de nourriture et de produits ménagers. En faite, il avait surtout découvert qu'il n'avait plus de quoi laver le sol de l'appartement pile au moment où il pensait avoir finit son petit moment de nettoyage, et c'est donc avec le besoin impérieux de terminer ce qu'il avait commencer qu'il s'était décidé à sortir de chez lui pour aller acheter ce qui lui manquait. Sortant de l'immeuble, il se dirigea vers une supérette du coin, considérant qu'ils devaient bien avoir au moins une gamme de liquide nettoyant pour sol dans ce boui-boui ouvert quasiment toute la journée, et avança machinalement en laissant ses pensées s'envoler. En somme, il profitait de cette balade même si elle avait eut le don de le pourrir un peu sur sa lancée de gentil petit homme au foyer, et savait que de toutes manières, ce n'était même pas une question d'un quart d'heure avant qu'il ne rentre et finisse le ménage.

Arrivant aux abords du parc, il passa l'entrée principale et coupa par le centre, marchant à petits pas sur la pelouse humide, ne cherchant pas à revenir chez lui le plus vite possible mais vraiment à apprécier une de ses rares sorties à l'extérieur, et qui en plus était, de manière exceptionelle, faite pour autre chose qu'aller au lycée Mishima. Et puis après tout cela lui donnait une occasion de réfléchir, de faire un peu d'ordre dans ses pensées, de faire de petits choix pour lesquels il n'avait pas encore eux la chance de se décider... C'était en somme un instant de sérenité pour le jeune homme en pleine réflexion intellectuelle, et il ne pensait pas que quoi que ce soit puisse intervenir en cet instant pour le rappeller à ce monde fais de gris, de bitume, de poussière, et de gens malpolis. En même temps, il ne s'était pas douter un instant de cette fusée qui était en train de foncer sur lui, et à peine s'était-il tourner vers ce vif objet qu'il avait capter du coin de l'oeil que celui-ci lui rentre dedans, l'envoyant en arrière, sur le cul.

« Ah, bordel. Faites attentions quand vous courrez, vous... »

Il s'arrêta immédiatement de parler quand il vit celle qui venait de le percuter. Bon déjà c'était une fille, et naturellement il avait le mot un peu plus léger quand il parlait à une femme plutôt qu'à un homme, c'était plus fort que lui, surement quelque chose qu'il avait récupéré de la position de Dextra à son encontre. Ensuite, c'était surement une des plus jolies étrangères qu'il n'ai jamais eut l'occasion de rencontrer, et même si elle avait des vêtements en sacrément mauvais état, ainsi que l'air à la fois perdu et concentré, il ne pouvait pas se tromper sur sa beauté.

« Hum... Vous allez bien ? Vous ne vous êtes pas fais mal ? »

Sur le coup, il s'en voulut presque d'avoir hausser le ton sur le coup et se releva, se demandant pourquoi elle courrait et surtout pourquoi elle courrait aussi vite sans pour autant faire gaffe où elle marchait. Quand il lui tendit la main pour l'aider à se redresser, une forme de réponse lui apparut sous la forme d'un réplica gun dans la main droite de la fille, et une cagoule dans la gauche, si bien qu'il comprit qu'il n'avait pas vraiment affaire à un petit ange. La vrai réponse, elle hurla depuis l'autre bout du parc, à la sortie que comptait prendre Senestra pour aller acheter son produit, et se mit à foncer vers eux en vociférant des insanités :

« Reviens là petite chienne, je vais te faire passer l'envie d'aller contre la justice !
 -  Oh putain on se casse... et vite ! »

Il ne fallait pas lui demander ce qu'il lui passa par la tête en cet instant, mais il profita que la jeune fille, ayant prit un sévère coup de fouet, se mette prestement debout, et il lui attrapa dés lors le poignet afin de l'entraîner avec lui en arrière, vers la sortie qu'il avait emprunté pour entrer dans le parc. Pour être tout à fait honnête, il ne savait même pas pourquoi il l'aidait, ce devait être une criminelle tout à fait normal qui avait jouer les malines devant un flic et s'était faites poursuivre en conséquences, mais il n'avait pas vraiment aimé que ce qu'il avait vu débouler sur eux l'appelle "petite chienne", alors bon. Et puis il ne pouvait pas laisser quelqu'un dans la merde, il n'avait jamais put le faire.

Courant avec cette saloperie de flic derrière eux, il y mettait toute ses forces en entraînant la jeune fille derrière lui, espérant qu'ils arrivent à le distancer parce qu'il ne faisait pas bien attention à ce qu'il se passait derrière eux, préférant se focaliser sur l'objectif, la fuite de la jeune fille. Peu après une glissade un peu mal maîtrisée mais valable, il venait de passer l'énorme portique qui servait d'entrer au parc, et c'est à ce moment là qu'il entendit la détonation, puis le bruit d'une rencontre entre la balle et les pierres de l'enceinte. Monsieur le policier avait sortit son flingue et continuait d'appeler la fuyarde par toute les insultes possibles envers une femme. Quelle merde, il était bien heureux de le laisser derrière lui, et de lui ôter sa cible au moment où il aurait eut des chances de l'obtenir.

« Allez souffle et continue de courir ! On arrive dans mon quartier, là-dedans j'aurais toutes les cartes pour semer ton poulet... Je m'appelle Senestra, et toi ? »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mercredi 17 décembre 2014, 02:16:05
La jeune femme se frotta le nez, pestant contre tous ces gens qui avaient l’habitude se prendre pour des statues, en campant au milieu des allées. On disait que la peur donne des ailes, et c’était vrai. La Française avait couru à toute allure, en mode guépard, et avait heurté cet homme en regardant derrière elle. Leurs regards se croisèrent pendant quelques secondes, et Amélie eut à peine le temps de reprendre son souffle qu’elle entendit le flic hurler dans son dos.

*Merde !*

Elle récupéra sa casquette noire à tête de mort, la vissa sur son crâne, rabattit plusieurs mèches de cheveux rebelles qui s’étaient glissés devant ses yeux, et s’apprêtait à contourner le mystérieux jeune homme pour prendre la poudre d’escampette. À sa grande surprise, ce dernier se saisit alors de son poignet, et se mit à courir à son tour. Surprise, Amélie trébucha un peu, et tira vivement son bras en arrière, se libérant de la poigne de l’homme. Elle aurait pu, en d’autres circonstances, lui poser des questions, mais elle choisit d’opter pour la solution la plus sage, et se mit à courir à toute allure. Amélie respirait précipitamment. Le parc central de Seikusu était très grand, abritant même un sous-bois, et Amélie tenait à éviter de s’y enfoncer. La foule dissuaderait peut-être ce malade mental de la plomber... Mais Amélie en doutait. Ce mec avait l’air taré, et il s’élançait à sa poursuite, ainsi qu’à celle du lycéen qui s’était senti obligé de l’aider. Il était devant elle, et elle le suivait, traversant une pelouse, passant à côté de jeunes en train de jouer au football.

Ils arrivèrent à la sortie, et le policier fit feu. Il y eut plusieurs hurlements, et Amélie sursauta. Elle sentit sa casquette glisser le long de sa tête, et réussit à poser une main dessus, la rabattant prudemment en arrière. Ils étaient sortis à un angle, et passèrent le long de la rue, évitant de justesse un bus qui klaxonna. Juste derrière le bus, une voiture pila sec devant Amélie, qui sursauta et tomba sur le sol.

« Hey, connasse ! hurla l’automobiliste. ’Fais gaffe ! »

Il klaxonna à nouveau. Amélie se releva, récupéra sa casquette, et leva son autre bras, lui faisant un doigt d’honneur bien senti. Le chauffeur vit rouge, et elle courut à nouveau. Le bus les protégeait du policier, mais ce ne serait que partie remise. Ce type était tenace, en plus d’être dingue. Elle suivit donc son mystérieux guide, tout en se demandant s’il ne cherchait pas à la piéger... Certes, il n’avait pas l’air d’être un bad boy, mais Amélie avait appris à se méfier des apparences.

L’improbable duo s’élançait dans une série de rues étroites et de ruelles sinueuses.

« Allez souffle et continue de courir ! On arrive dans mon quartier, là-dedans j'aurais toutes les cartes pour semer ton poulet... Je m'appelle Senestra, et toi ? »

Est-ce qu’elle avait sincèrement le temps de parler ? Amélie ne répondit pas, et préféra suivre son plan.

« Par là ! » haleta-t-elle.

Elle partit précipitamment sur la gauche, rejoignant une rue piétonne, et grimpa des marches sur la droite. Lesdites marches menaient à une petite place pavée. Amélie savait qu’elle approchait d’une série de rues piétonnes appartenant au quartier historique de la ville, près d’un grand marché hebdomadaire. C’était un endroit rêvé pour tous les pickpockets de la ville, et Amélie s’y rendait souvent, afin de chercher à voler les touristes de leurs deniers, tout en évitant les patrouilles de police, qui savaient, avec le temps, reconnaître les vauriens comme elle.

Cessant de courir, Amélie reprit son souffle. Le policier avait l’air semé... Il n’allait pas abandonner si facilement, mais courir davantage ne risquait que de l’amener sur leurs traces, dans la mesure où l’écho de leurs bruits de pas pourraient les rapprocher de lui.

Amélie reprit donc son souffle, se pliant en deux, et retira même sa précieuse casquette, le temps de s’essorer le front, puis releva la tête vers l’homme :

« Bon... Tu es qui, et tu me veux quoi ?! »

Pas vraiment de remerciements... Amélie n’avait pas confiance !
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mercredi 17 décembre 2014, 11:29:09
Si la jeune femme n'avait pas acceptée de laisser son poignet dans sa main, du moins avait-elle acceptée silencieusement de le suivre, prenant donc la belle route de la fuite en compagnie d'un jeune homme qui était en train de se demander ce que le monde lui voulait pour briser ainsi même ses moments de sérenité dans l'univers en 3D. Tant pis, il n'avait plus qu'à courir le plus rapidement possible sans distancer la jeune femme à ses cotés, veillant à ce qu'elle n'ai pas le moindre souci, ou que du moins il soit là pour l'aider si elle trébuche ou se prends les pieds quelques parts. Et finalement pas de problèmes dans le parc, à part cette balle qui est passée bien trop près, mais bienheureusement n'a touchée personne et les voilà qui fonce pour traverser la rue alors que le feu venait de passer au vert. Se précipitant pour une fois, il arrive de l'autre coté de la rue alors qu'il entend une voiture freiner d'un coup sec, et se retourne, alarmé !

« Hey, connasse ! ’Fais gaffe ! »

Une voiture avait manqué d'écraser sa camarade de course, et encore une fois elle était décrites par l'automobiliste avec des termes laissant à désirer selon le jeune homme, mais que voulez vous, l'être humain parle si mal, ça en deviendrait presque une catastrophe. Enfin, si Senestra fut inquiet en voyant que la jeune fille était au sol, devant la voiture, il fut beaucoup plus rassuré quand il la vit se relever, faire un très beau doigt d'honneur au type qui venait de l'insulter, et de se presser à le rejoindre avant qu'il ne reprenne leur course, en direction du quartier du lycéen. Il pensait clairement pouvoir cacher n'importe qui dans ce vieux quartier résidentiel, entre les caves, les petites routes, les lieux abandonnés, il y aurait de quoi cacher une armée dans cette zone de Seïkusu. Sauf que ... son "amie" semblait avoir une autre idée en tête, et elle bifurqua rapidement en le prévenant de la route à suivre :

« Par là ! »

N'allant pas laisser cette demoiselle seule, il prit le pas, et suivit donc la jeune fille alors qu'ils arrivaient sur une voie pavée, puis qu'ils montaient en toute hâte des escaliers, le jeune homme passant les marches quatre par quatre pour pouvoir arriver le plus rapidement au sommet des escaliers afin de profiter de la vision offerte pour savoir où se trouvait leur poursuivant. Il ne le vit même pas, soit il avait été considérablement ralentie au niveau du carrefour, soit il n'avait pas l'endurance de Senestra, ni le désir de ne pas se faire attraper de la jeune fille. En tout cas ils s'arrêtèrent tout deux une fois les marches passées, et une fois un peu décalés dans une rue adjacente, pouvant ainsi se reprendre un peu en main après cette course vive et subite. Senestra regardait d'ailleurs la jeune femme, se demandant dans quel pétrin elle s'était fourrée pour être ainsi poursuivie.

« Bon... Tu es qui, et tu me veux quoi ?! »

Ah premières paroles de la jeune fille, et le ton en disait déjà long. Il aurait put être surpris si il n'avait pas vu un peu plus tôt qu'elle possédait un fort caractère, et du coup il se prit d'un léger sourire avant de répondre, l'air aimable et sans la moindre arrière pensée, même si la dite réponse avait déjà été en partie prononcée quelques instants plus tôt, alors qu'ils courraient tout les deux comme des dératés.

« Comme je l'ai dis plus tôt, je m'appelle Senestra. Et pour tout avouer, j'allais juste faire des courses quand tu m'es rentrée dedans. »

Et à partir de là ... que pouvait-il dire pour ne pas paraître complètement niais vis-à-vis de ce qu'il voulait ? Parce que oui, les gens qui ont tendances à aider les autres sans contre-parties sont généralement assez mal vue, ou tout simplement considérés comme stupides, ce qui était loin de plaire à Senestra et son coeur sur la main. Pourtant il se voyait mal jouer de chantage en plus, ce n'était juste pas lui, et il n'allait pas tenter de sauver l'honneur en apparaissant comme un connard fini qui a apporté une aide à une jeune fille dans le seul but de profiter d'elle. Ouais non il allait juste être sincère, mais il ne savait pas pourquoi, il était presque sur que la fille en face de lui allait tout simplement se foutre de sa gueule de A à Z.

« Et sinon... En toute honnêteté, je ne te veux rien du tout. Tu semblais en galère donc je t'ai juste donné un coup de main, me disant que je connaissais clairement des endroits où il est facile de perdre un flic. Enfin tu n'as pas tant eu besoin de mon aide que ça, n'est-ce pas ? »

Il se décala un peu et se plaqua contre un des murs, en face de la jeune femme en fuite, et un air amical sur la visage, l'observant un peu plus qu'auparavant, remarquant ainsi qu'en plus d'être une ravissante étrangère, elle n'était pas vraiment sur son 31. Ses affaires étant sales, hormis la drôle de casquette qu'elle semblait porter à coeur vu ce qu'il avait comprit de ses gestes avec. Était-elle négligée ? Ou vivait-elle à la rue ? Le deuxième cas avait de quoi expliquer en gros pourquoi un policier serait à son cul : un vol, faire la manche dans un lieu interdit, ou il ne savait quoi encore ! Surtout qu'il fallait être honnête, tout le monde savait que la police à Seïkusu était loin d'être louable, alors il imaginait bien sous quel chef d'accusation irrecevable le taré au flingue avait voulu attrapé la jolie demoiselle en face de lui. Enfin, plus que des suppositions, autant demander :

« Et moi, ai-je le droit de connaitre le prénom de celle que j'ai voulu aider ? Qu'est-ce qui a bien put t'arriver pour que tu te trouve avec ce flic mysogyne à moitié cinglé au cul ? »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le jeudi 18 décembre 2014, 02:16:22
Visiblement, ils avaient semé le taré de flic. Il y avait ici tout un ensemble de ruelles, de petites rues, et d’impasses. Un paradis pour les petites souris, qu’Amélie avait su utiliser à son avantage pour se dissimuler, et ainsi disparaître, avec le mystérieux individu. Senestra... Oui, c’est ainsi qu’il s’était présenté. Maintenant qu’ils étaient seuls, Amélie restait méfiante. Elle savait de quoi la rue était capable, et elle savait qu’il fallait avant tout se méfier des gens qui s’occupaient de choses qui ne les concernaient pas. Soit ils cherchaient à vous tendre un piège, soit il s’agissait de détraqués ou de pervers. Dans tous les cas, des gens à fuir. Amélie faisait donc preuve de prudence, mais l’homme n’était pas menaçant, et ne cherchait pas à l’immobiliser. La Française aurait de fait pu s’enfuir, et c’était même ce qu’une voix dans sa tête était en train de lui souffler... Partir d’ici. Ne pas rester face à ce dangereux inconnu, prendre la poudre d’escampette, et aller voir ailleurs. Une offre tentante, alléchante, mais d’autres voix venaient, au contraire, lui souffler qu’elle pouvait peut-être essayer de se renseigner.

Senestra lui expliqua que ses intentions étaient purement désintéressées, le tout en prenant une posture décontractée. Un chevalier servant ? Elle n’osait y croire. Un chevalier servant qui aurait aidé une fugitive face à un flic’ ? On ne voyait ça que dans les films ! Elle vit ensuite le regard de l’homme, la détaillant, et fronça les sourcils, en croisant les bras sur sa poitrine. C’était elle la voleuse, c’était elle qui était en tort, mais elle semblait agir comme si de rien n’était, comme si, fondamentalement, le seul qui avait des choses à se reprocher était cet homme. Un curieux tour du sort, témoignant d’un sens funeste de l’ironie.

*Peut-être qu’il t’a sauvé parce que tu es bien roulée, Mél’... Parfois, il en faut pas chercher plus loin que ça.*

S’il tentait d’abuser d’elle, hypothèse qui venait de la traverser, Amélie était bien décidée à réfréner ses ardeurs, à l’aide d’un coup de genou bien placé. Une technique universelle et maintes fois éprouvée pour se débarrasser des emmerdeurs. Amélie n’arrivait même pas à se dire que l’homme avait simplement pu agir parce qu’il savait qu’un policier honnête ne tirait pas sur un suspect désarmé, et parce que, en voyant le visage d’Amélie, on pouvait se douter que cette femme était fondamentalement honnête, et fondamentalement incapable de pouvoir faire du mal à la moindre personne.

Curieux, il lui posa alors des questions :

« Et moi, ai-je le droit de connaitre le prénom de celle que j'ai voulu aider ? Qu'est-ce qui a bien pu t'arriver pour que tu te trouve avec ce flic misogyne à moitié cinglé au cul ? »

Elle pencha la tête sur le côté, hésitant un peu. Quand elle parlait, on pouvait sentir les intonations tranchantes du français. Elle avait un accent dont elle peinait à se débarrasser, que ce soit en parlant en japonais ou en anglais. Son anglais était bien mieux assuré que son japonais, un japonais qui était hésitant et trébuchant. Elle continuait à s’entraîner auprès de Zetsu et de Mishi, mais le japonais restait une langue très difficile à employer. De fait, qu’Amélie soit capable de l’apprendre aussi rapidement était en soi la preuve de sa vive intelligence, une intelligence gâchée par les vicissitudes de la vie et de l’existence.

« Je m’appelle Amélie... Et ce pervers voulait me violer. »

Ce n’était pas exactement ça, mais elle était sûre que ce n’était pas totalement faux non plus. Mishi lui avait déjà dit que la police l’avait déjà serré plusieurs fois avec des joints, et qu’elle s’en était sortie à chaque fois en leur faisant des fellations. La police de Seikusu était une police corrompue, qui travaillait main dans la main avec les Yakuzas. Amélie, elle, parlait peu, car elle n’avait pas confiance envers cet homme, mais elle pouvait aussi voir ses beaux vêtements. Mimi’ aurait essayé de se rapprocher de lui, afin de trouver quelque chose à subtiliser.

Se pinçant les lèvres, Amélie reprit, sans trop savoir quoi dire :

« Désolée de t’avoir renversé tout à l’heure... Je... C’était pas intentionnel... »

Elle espérait que Zetsu allait bien... Même si Zet’ était plutôt doué pour se sortir des coups fourrés.

« T’es un lycéen, non ? »

Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit ça. C’était la première question qui venait de lui traverser l’esprit, tout simplement.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le jeudi 18 décembre 2014, 13:34:44
« Je m’appelle Amélie... Et ce pervers voulait me violer. »

Si il n'avait pas vraiment fait attention au ton qu'elle utilisait un peu avant, ni à sa prononciation un peu hachée du japonais, ce coup-ci il n'a pas put louper l'accent qu'elle avait, ni sa difficulté à prononcer la langue, héistant un peu sur certaine intonation. Alors elle était étrangère et n'avait que peu de ocnnaissance en japonais ? C'était plutôt mignon quand il l'entendait parler finalement, elle essayait de faire de son mieux ça se voyait, mais malgré tout elle butait sur des erreurs toute bête qui firent sourire le jeune homme, même si il compris facilement ce qu'elle voulait dire. En somme, il était en train de discuter avec une mignonne étrangère qui en plus de faire tout ce qu'elle pouvait pour lui répondre dans sa langue natale, ce qu'elle n'était pas obligée de faire, il aurait très bien compris un peu d'anglais, avait le don d'être partiellement craquante avec les intonations qu'elle utilisait. Il ne savait pas qui lui avait apprit la langue, mais il y avait clairement de quoi être fan.

Enfin, plus sérieusement, elle venait de lui avouer que le flic mysogyne avait en plus le défaut d'être un salopard de violeur. Décidément cette ville était au trente-sixième sous-sol, et il était presque deçu d'y être né à force de voir cette ville parcourue des pires connards que la Terre ai put portée. Bon, au moins il l'avait aidée pour s'en sortir, si il y avait autant de gens cons que de gens comme lui, on pouvait espérer que les choses se déroulent le mieux possible. Malheureusement, les chiffres record du viol et des agressions à Seïkusu n'étaient pas vraiment fait pour rassurer qui que ce soit à propos de cette supposition. Il ferait avec, ce n'était pas la première fois qu'il aidait quelqu'un, et ce n'était surement pas la dernière. Elle se permit d'ajouter quelque chose suite à l'explication de sa fuite, et le jeune homme l'observa, comme toujours intrigué et charmé par sa façon de parler :

« Désolée de t’avoir renversé tout à l’heure... Je... C’était pas intentionnel...
 -  Ne t'en fais pas pour ça. Tu as du être la plus surprise à ce moment là. Quand un garçon se fait rentrer dedans par une jolie fille, il a plutôt tendance à se sentir heureux que vexé, crois moi. »

Oh que oui. Dans le fond, si elle ne l'avait pas percutée, il n'aurait pas eut l'occasion de l'aider, ni de pouvoir discuter actuellement avec elle, cette trognonne et attendrissante demoiselle avec ses petites erreurs de langage. Tranquille, il continuait de l'observer, et sentait qu'elle aussi ne le quittait pas des yeux, mais surement pour une autre raison. Après ce qu'elle venait de vivre avec le policier pervers, elle devait surement être sur ses gardes, et même si il avait tout fait pour la sauver, rien n'était clair quand à sa position, si il était "intéressé" dans son geste ou non. Peut-être qu'elle était simplement en train de se demander si elle pouvait lui faire confiance, à lui, un jeune homme un peu trop gentil qui n'avait pas attendu une seconde pour se porter au secours d'une fille poursuivie par un poulet, et qui pourrait avoir tout les mauvais désirs possible à son égard. Il espérait que la suite de la discussion disperse le malentendu.

« T’es un lycéen, non ?
 -  Hum ? Oh oui, je suis en deuxième année à Mishima. Toi par contre tu n'es pas lycéenne ici n'est-ce pas ? Tu es une touriste ? J'ai cru comprendre que c'était la période des vacances pour les pays européens actuellement, je vois des étrangers partout dans Seïkusu. »

Il s'y connaissait mal en géographie, alors à part avoir réussi à éliminer quelques pays d'où pourrait provenir l'accent de la jeune fille, il n'avait pas réussi grand chose, et supposait qu'elle vienne d'europe de l'Ouest, sans en avoir grande conviction. Après il pouvait très bien se tromper et avoir tout faux, surtout qu'il voyait mal une étrangère venue pour ses vacances se saillir avec une tenue en plutôt mauvaise état, comme c'était le cas pour elle, mais après tout il ne savait pas bien les moeurs des autres pays. Bon ses réflexions étaient tellement pleines de préjugés qu'il en eut honte sur le coup et préféra ne pas continuer à chercher à comprendre plus que ça de lui-même, aussi se mit-il à regarder Amélie, puis avec un léger sourire s'approcha un petit peu, toujours avec son air amical et doux, ne souhaitant clairement pas l'effrayer ou quoi que ce soit du genre.

« Enfin ... D'où viens-tu ? Je dois avouer que tu as surement choisie la pire des villes à visiter, Seïkusu est la métropole la plus dangereuse du Japon je pense, vu le nombre d'agression sexuelle par jour. Mais je suis là, fais moi confiance il ne t'arriveras rien tant que je serais présent ! »

Un grand sourire, une certaine fierté, Senestra se voulait protecteur pour la demoiselle... Sans savoir ce qu'elle penserait d'un tel comportement.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le samedi 20 décembre 2014, 01:44:08
Le japonais était une langue difficile, car elle était très différente du français. Si Amélie n’avait pas eu énormément de difficultés à devenir bilingue, parce qu’elle trouvait que l’anglais était extrêmement proche du français, pour le japonais, les choses étaient différentes. L’apprentissage d’une langue comprenait toujours deux parties : l’écrit, et l’oral. Or, en japonais, l’écrit était nettement plus difficile que l’oral. Parler le japonais n’était fondamentalement pas si compliqué que ça, dans la mesure où la langue, sur ce point, était relativement simple. Contrairement au français, où un verbe se devait d’être conjugué pour dire quelque chose, le japonais ne connaissait pas la conjugaison. De plus, il était nettement plus difficile de prononcer des mots à l’oral, que de les écrire par le biais des kanjis. Zetsu lui refilait régulièrement des manuels d’apprentissage, qu’elle lisait quand elle n’avait rien à voir... Ce qui, quand on est une fugueuse, était souvent le cas.

Senestra avait rapidement noté qu’elle était une étrangère... Soit parce qu’elle n’avait pas la tête d’une Japonaise, soit parce que son accent la trahissait. Zetsu lui avait déjà dit qu’elle avait cet accent. Mimi’, elle, lui avait dit qu’elle le trouvait « cute », en anglais. L’un des autres avantages du Japon était aussi que l’anglais était assez fréquent, non seulement parce que le Japon était un pays très touristique, mais aussi parce que, du fait de leur histoire récente, les Japonais avaient incorporé la culture américaine chez eux. Très souvent, Amélie s’en sortait en revenant à l’anglais, mais elle préférait tout de même parler en japonais quand c’était possible.

« Enfin... D'où viens-tu ? Je dois avouer que tu as surement choisie la pire des villes à visiter, Seïkusu est la métropole la plus dangereuse du Japon je pense, vu le nombre d'agressions sexuelles par jour. Mais je suis là, fais-moi confiance il ne t'arrivera rien tant que je serais présent ! »

Elle le trouvait bien curieux, ce jeune homme... Et bien chevaleresque. Croisant les bras sous sa poitrine, Amélie regarda autour d’elle. Toujours aucun signe du sale keuf qui avait voulu la plomber. Elle avait préféré occulter le fait qu’il l’avait poursuivi suite à une tentative de vol foireuse. La jeune Française réfléchit donc pendant quelques secondes sur ce qu’elle pouvait lui dire ou non, ce qui, concrètement, l’amena à lui montrer son dos. Amélie se retourna ensuite, et répondit :

« Je viens de France, répondit-elle. Et je ne suis pas là pour du tourisme, non. »

Amélie n’avait pas spécialement envie d’en dire plus. Sa vie ne regardait qu’elle, et Senestra n’était clairement pas un fugueur, avec ses vêtements propres, et... Sa naïveté. Les fugueurs se reconnaissaient instinctivement entre eux, et savaient tous qu’il y avait une règle d’or entre eux : quelle qu’il soit, le passé devait rester le passé. Inutile d’invoquer de vieux démons, ou de titiller les os des squelettes dissimulés dans les placards. Amélie ignorait ce qui avait conduit Zetsu dans les rues, tout comme elle ignorait quel funeste sort avait amené Mishi ici. Oh, elle était certes curieuse, mais il lui suffisait de se rappeler sa propre existence pour taire tout élan de curiosité mal placée dans ce sens. Zetsu le savait, tout comme Mishi, et c’était pour ça qu’aucun d’entre eux ne lui avait demandé pourquoi elle était partie de France. Au lieu de ça, ils l’avaient accueilli, aidé, et lui avaient même donné les adresses de différents refuges et foyers associatifs où elle ne risquait pas de se faire embarquer par la police. Dans tous les domaines, la police restait le pire ennemi des fugueurs. Tomber entre les mains, c’était prendre le risque de retrouver un passé honni, car la police se devait de respecter la loi, et la loi disait qu’un mineur devait être sous la responsabilité de son tuteur légal, soit, dans la majorité des cas, les parents.

« Et je ne savais pas que Seikusu avait cette triste réputation. J’ai de quoi me défendre en temps normal, mais, face à un pistolet... »

Elle haussa les épaules. Là encore, Zet’ lui avait dit que les armes à feu n’étaient pas si fréquentes que ça au Japon... Par rapport à d’autres pays comme les États-Unis, par exemple. C’était une volonté politique : la législation japonaise sur les armes à feu était extrêmement stricte. Amélie regarda à nouveau la ruelle par où ils étaient venus... Toujours aucun bruit de pas. Ils avaient probablement semé le policier en quittant le parc. C’était un problème en moins. Restait maintenant à s’occuper de Senestra... Que lui voulait-il ? Elle admettait qu’il l’intriguait.

Se mordillant les lèvres, signe qu’elle réfléchissait, Amélie ne tarda pas à lui poser une question :

« Pourquoi tu veux me protéger ? »

C’était une question rapide et précise. Amélie allait souvent droit au but.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le lundi 22 décembre 2014, 01:39:49
Suite à sa question pourtant toute simple et peu recherchée, il vit la jeune fille s'arrêter de faire quoi que ce soit pour se retourner et réfléchir, un peu comme si il venait de lui présenter un théorème de physique quantique et pas une simple demande de sa provenance. Alors peut-être qu'elle ne comprenait pas ce qu'il venait de lui dire et que du coup elle était encore en train de déchiffrer ce qu'il venait de prononcer, mais il trouvait cela plutôt bizarre vu qu'il avait déjà pas mal parler sans qu'elle ne bloque autant pour lui offrir une réponse. Il était plus probable qu'elle ne veuille pas lui dire certaine choses, et que du coup elle était en train de réfléchir à ce qu'elle allait pouvoir dire en retour, même si très honnêtement, le jeune homme ne se sentirais pas du tout offusqué qu'elle lui mente ouvertement. Après tout, elle ne lui devait rien, et si elle voulait cacher des choses, c'était bien son droit :

« Je viens de France. Et je ne suis pas là pour du tourisme, non.
 -  Je vois. La France, c'est extrême... Ouest de l'Europe ça, je crois. »

Un pays de charmeurs égocentrique orgueilleux et généralement relativement peu amicaux, enfin du moins si il se fiait au portrait type de ce que l'on disait des Français. Il n'était pas vraiment pour ce genre de raccourci facile, et cela se remarquait particulièrement dans les moments où il se retrouvait en effet face à des étrangers, ne faisant alors plus attention aux préjugés pour pouvoir profiter pleinement de la présence d'une personne provenant d'une ethnie ou d'un peuple avec une autre vision des choses. L'exemple type se faisait là, car Amélie, toute vive qu'elle soit et un peu méfiante, n'était pour l'instant clairement pas en accord avec cette représentation fallacieuse que les autres peuples avaient des français, et il savait que si il avait eut le malheur de se focaliser sur ce qu'on lui avait dit à lers propos, il aurait eut tout les tort du monde à mettre sur le dos de la pauvre jeune fille, ce qui n'aurait rien amener de bon. Et puis, très honnêtement, cela aurait été tellement dommage d'engager la discussion pour s'en retrouver dégoûté par de stupides préjugés.

« Et je ne savais pas que Seikusu avait cette triste réputation. J’ai de quoi me défendre en temps normal, mais, face à un pistolet...
 -  Malheureusement si, cette ville est un peu une catastrophe en général. Après, on vit avec et personnellement je fais de mon mieux pour aider autrui. »

C'était son truc, agir comme un chevalier blanc pour aider les demoiselles en danger, être le bon citoyen qui garde la porte ouverte pour laisser entrer le vieil homme qui a du mal à marcher, celui qui se propose pour pousser le fauteuil roulant d'un handicapé alors que celui-ci a du mal à gravir la pente. Il était comme ça, quelqu'un de bon, peut-être un peu naïf sur les bords, peut-être un peu facile à berner, avec quelques larmes et une voix brisée, mais c'était ainsi, et il vivait très bien avec, offrant son bras à quiconque en avait besoin sans réfléchir aux conséquences. C'était exactement ce qu'il avait fait avec la jeune femme, et si quiconque venait à lui poser la question, non, même si il s'était avérer que le policier la poursuivait pour de bonnes raisons, il n'aurait pas changer d'avis pour autant et l'aurait aider de la même manière. La question après tout n'était pas d'être juste, c'était de permettre à quelqu'un d'être bien parce qu'il avait évité les ennuis.

« Pourquoi tu veux me protéger ?
 -  J'ai vraiment besoin d'une raison ? »

Il posait cette question avec une voix douce, une voix calme, le genre de voix qui avait au fond de son ton ce petit quelque-chose qui pouvait se traduire par : "Pour moi c'est évident que non.". Il voulait la protéger parce qu'elle avait eut des soucis dans l'instant et qu'à partir du moment où il l'avait prise par le poignet pour l'emmener loin du flic grossier, il avait conclu selon lui un accord tacite comme quoi il se devait d'être présent pour elle jusqu'à ce qu'il puisse la juger hors de danger pour la journée. En gros il s'était déclaré sauveur et serviteur à la fois, et si certains pouvaient en profiter, il avait toujours l'occasion de se refuser aux ordres stupides d'une personne qui le prendrais un peu de haut après qu'il se soit exprimé. Bon, il sentait toutefois que la jeune femme restait un peu surprise de cette réponse, un peu dubitative, aussi allait-il essayer de détailler un peu plus... Au moins le plus possible :

« Je pourrais te répondre que si je veux te protéger Amélie, c'est parce que je te trouves vraiment mignonne. Je pourrais aussi te dire que je n'aimerais pas que tu finisses par te faire choppée par cet enfoiré juste parce que je t'aurais laissée seule trop tôt. Et encore une fois je pourrais dire que je me suis déjà un peu attachée à cette jeune fille qui se mordille de manière si adorable sa lèvre quand elle réfléchit. Toutes ces raisons pourraient être bonne, mais c'est surtout qu'avant toute chose, je suis là pour aider autrui. Pas plus, pas moins...  »

Et qu'elle l'appelle idéaliste si elle en a envie, elle n'aurait pas tort.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mercredi 24 décembre 2014, 02:52:01
« J'ai vraiment besoin d'une raison ? »

Amélie ne répondit pas à cette question, se contentant de croiser les bras en fronçant les sourcils, sur un air suspicieux. Sérieusement ? Elle ne croyait pas au mythe du héros protecteur ayant simplement pour motivation de défendre les autres. Ce n’était pas conforme à la mentalité humaine. Pour Amélie, ce n’était pas du cynisme, mais simplement une constatation. Voyait-on un animal venir en aider spontanément un autre si l’autre bête était en danger ? Soit elle la dévorait, soit elle la laissait tomber. Les êtres humains fonctionnaient sur le même principe. C’était juste encore pire avec eux, car, outre les simples pulsions naturelles, liées aux instincts et aux besoins du corps, il fallait y rajouter la perversion et le sadisme, ces choses qui amenaient des humains à vouloir vous piéger, et qui prenaient leurs pieds en vous torturant. Amélie ne faisait pas confiance à Senestra, mais ce n’était pas vraiment contre lui. C’était juste qu’elle était quasiment incapable de faire confiance à qui que ce soit, Zetsu et Mishi étant deux relatives exceptions... Deux personnes qui avaient pris soin d’elle, suivant ce bon vieux principe selon lequel les pauvres, fondamentalement, seraient toujours plus généreux que les riches. Zetsu n’avait rien demandé en échange de son aide, il n’avait rien exigé, rien sollicité. Il s’était contenté de l’aider, de lui offrir un toit, un refuge, et Amélie avait accepté. Seule, désolée, désemparée dans une ville où elle ne comprenait rien, fuyant un passé sinistre, elle avait vu dans les yeux de Zetsu son regard. Celui d’une personne perdue, qui avait fui ses propres racines, en essayant de se persuader que l’herbe serait peut-être plus verte ailleurs. Elle avait été vers eux, et Zetsu lui avait permis d’en savoir plus sur Seikusu. Il était là depuis longtemps, et connaissait les endroits à voir, et ceux à éviter.

Senestra, d’un autre côté, n’avait pas l’air pauvre. Ce faisant, les interrogations d’Amélie étaient sincères. Elle restait à quelques mètres de lui, et il finit par lui répondre :

« Je pourrais te répondre que si je veux te protéger Amélie, c'est parce que je te trouve vraiment mignonne. Je pourrais aussi te dire que je n'aimerais pas que tu finisses par te faire choper par cet enfoiré juste parce que je t'aurais laissé seule trop tôt. Et encore une fois je pourrais dire que je me suis déjà un peu attachée à cette jeune fille qui se mordille de manière si adorable sa lèvre quand elle réfléchit. Toutes ces raisons pourraient être bonnes, mais c'est surtout qu'avant toute chose, je suis là pour aider autrui. Pas plus, pas moins... »

Là pour aider autrui... Hum... Amélie hocha lentement la tête. Est-ce que cette réponse la satisfaisait ? Il lui avait donné de quoi satisfaire son esprit sceptique. Quant à son mordillement de lèvres... Vraiment ?! Elle en fut un peu surprise, et ses joues rougirent légèrement... Très légèrement, mais tout de même assez pour qu’un œil suffisamment observateur puisse le voir. Elle secoua finalement la tête, et haussa les épaules.

« Je vois... Tu es le Samaritain de cette ville... »

Amélie n’osait croire qu’une personne puisse spontanément aider les autres sans avoir quelque chose à se reprocher derrière... Un point de vue qui, encore une fois, ressemblait beaucoup à du cynisme. Dans la mesure où elle avait été violée, elle pouvait cependant se permettre de l’être.

« Et bien, moi et mes mordillements, nous te remercions, Senestra. »

Elle lui sourit délicatement, puis glissa ses mains dans les poches de son jean.

« Donc, tu passes ton temps à sauver les demoiselles en détresse, c’est ça ? »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le vendredi 26 décembre 2014, 14:07:16
Elle ... ne semblait absolument pas convaincue par ce qu'il venait de dire, et c'était presque un peu gênant de se dire qu'il agissait avec une totale honnêteté, et qu'en retour il recevait ce genre de réaction : une moue dubitative, des bras croisés en signe de refus, et un haussement de sourcil à peu près égal à un bon vieux : "Tu ne te moquerais pas de moi à tout hasard ?". Pourtant il ne cherchait ni à quérir son amitié, ni à passer pour meilleur qu'il l'était, tout cela n'était pour lui qu'évidence et naturel, et en ce sens il ne pouvait tout simplement pas faire quoi que ce soit qui aille en désaccord avec cette façon de voir le monde, c'était tout simplement impossible. Alors, si, il arrivait quand même à comprendre que les choses vut ainsi pouvait paraître exceptionnellement niaise, surement à la limite de l'acceptable pour un esprit humain basique, mais il n'avait pas réellement choisi d'agir ainsi, ça c'était juste imposer à lui comme la meilleure des manières de faire, et depuis il ne s'était clairement pas gêné pour le cacher.

Par contre quand il se prit un peu la peine d'expliquer un poil plus son propos, il lui sembla qu'elle acceptait bien mieux ce qu'il venait de dire, comme si parler directement d'elle permettait qu'elle comprenne que même sa gentillesse sans limite pouvait avoir des raisons, ce qui devait paraître bien plus logique pour la jeune femme. Un petit hochement de tête vint d'ailleurs lui montrer qu'elle comprenait ce qu'il voulait lui dire, et c'est avec un grand sourire qu'il acceuillit cette nouvelle, ravit de voir qu'elle laissait de coté son scepticisme pour enfin accepter son compagnon de fuite avec tout l'idéalisme qui le constituait. Pour le jeune homme, c'était parfait comme cela, et quand elle se mit à parler, il tendit l'oreille pour ne pas louper le moindre de ses propos, tout comme son délicieux accents qui la rendait bien attendrissante pour un natif de la langue.

« Je vois... Tu es le Samaritain de cette ville...
 -  Oh c'est surement éxagéré, mais c'est un agréable compliment. »

Un Samaritain ? Il trouvait cela un peu fort, après tout il ne faisait rien d'exceptionnel, à peine arrivait-il à aider une ou deux personne dans une semaine, et ce n'était jamais de grandes aides, sauf cas rares où il lui était arrivé d'aider une starlette en prise avec deux violeurs par exemple. Non, généralement ça se contentait de petites actions, comme aider un vieil homme à traverser la route parce qu'il avait du mal à marcher, à essayer de trouver des places dans les transports en commun pour une femme enceinte qui avait du mal à rester debout, ou encore reprendre des collégiens qui étaient en train de se mettre à plusieurs sur un premier de la classe un peu timide. Que des petites actions sans réelles importances dans le monde, il n'était du coup pas vraiment un Samaritain, mais plutôt ... un simple jeune homme qui fait tout pour que la vie soit plus simple.

« Et bien, moi et mes mordillements, nous te remercions, Senestra.
 -  De rien voyons, je suis ravi que tu sois sauve et que j'ai pu t'aider à t'en sortir. Que tu ailles bien est le meilleur des remerciements. »

C'est à ce moment là qu'il a droit à son premier vrai sourire de la part d'Amelie, lui arrachant deux petites rougeurs sur les joues en remarquant que ça illumine le visage de la demoiselle. Décidément cette jeune fille avait beau être vive et énergique, elle était aussi terriblement mignonne quand elle agissait simplement, avec de petits gestes ou d'honnêtes expressions.

« Donc, tu passes ton temps à sauver les demoiselles en détresse, c’est ça ?
 -  C'est à peu près ça, exceptions faites que les demoiselles en détresses sont bien moins courantes que les petits vieux usés par l'âge, ou les gamins qui se mettent à 5 contre 1 pour s'amuser cruellement. De manière moins poétique, je suis quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, mais toujours dans le seul but d'offrir joie et soulagement à ceux que j'aide. »

Il sourit délicatement et observe les rues plus loin, le monde qui s'y déplaçait et les traces éventuelles d'une patrouille de police qui aurait put être appelé par le fou à la gâchette facile pour être certain de foutre la demoiselle au trou afin de se simplifier la besogne. Chance en est, il ne voit rien de tout cela, et sourit donc avec soulagement avant de se tourner vers la jeune femme et l'observer avec une légère attirance, mêlé d'un sentiment protectiviste poussé à l'extrême. Ils n'allaient pas rester planter là dans cette rue pendant des heures, et puis il ne voulait pas rester dans la rue pour l'instant : Même si ils avaient trouver un refuge pour le moment grâce à cette rue un peu reculée, il en restait qu'ils étaient à ciel ouvert et qu'il serait aisé de les trouver si le dingue a vraiment envie de se faire sa protégée de la journée. Du coup il n'y avait qu'une autre solution, par chance assez rapide, et il se gratte un peu la tête en cherchant ses mots, espérant qu'elle ne douterait pas de lui.

« Bon hum... Écoutes, est-ce que ça te dirais qu'on aille à un endroit un peu plus sécurisant et confortable ? Si on prends les rues annexes, nous sommes à trois croisements de chez moi. Bon, il y aura bien ma grande soeur, mais autrement nous serons au chaud, loin de tout policier, et en plus il y aura de quoi boire quelque chose, je dois avouer que la course faisant, j'ai un peu soif. »

Se décalant un peu de la rue, allant vers la suite d'escaliers, ils montrent une rue un peu plus haute pour aller en direction de chez lui alors qu'il explique rapidement le lieu où il se trouve. Il espérait qu'elle acceptes, plus il passe de temps avec elle, plus elle lui plait, et plus il se rend compte que la jeune fille ne doit pas vraiment avoir souvent l'opportunité de se voir couvrir d'un toit. Bon elle ne lui a pas dit vivre dans la rue, ni être de façon récurrente dehors, mais sa méfiance, son scepticisme, ainsi que l'état de certains de ses vêtements laisse vraiment à penser qu'elle se trouve loin d'une certaine sécurité matériel, et si il peut lui offrir cela ne serait-ce qu'un court instant, il a bon espoir que ça lui fasses le plus grand bien, et lui permette de se décontracter un peu, de profiter de quelques chose qu'elle n'a surement pas goûté depuis longtemps.

« Alors, qu'en dis-tu Amélie ? »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le lundi 29 décembre 2014, 02:07:28
C’était exactement ça... Un garçon qui aimait se mêler des affaires des autres. Un Cupidon pensant que l’optimisme et la gentillesse suffisaient dans ce monde, qu’elles étaient des baumes et des protections contre les mauvaises personnes et les pensées blessantes. Amélie aurait bien aimé partager cet optimisme, cette vision idyllique du monde... Mais le passé était là pour se rappeler à elle. Victor et ce que ce monstre avait osé lui faire continuait à la poursuivre. Tout ce qui avait été innocent chez Amélie lui avait été volé il y a fort longtemps... Volé sans son consentement, volé sans son autorisation, volé et brisé. Amélie en était ressortie affaiblie, diminuée, mais différente... Endurcie et froide, avec une vision réaliste du monde. Ses sourires et son agitation ne suffisaient pas à alimenter le vide qui régnait désormais dans son âme et dans son cœur. On l’avait fait souffrir. Énormément. Il n’y avait pas de mots pour décrire ce qu’elle avait ressenti, et elle-même n’y repensait jamais. Ce moment dans la chambre de sa mère instaurait en elle comme un blocage, une limite, une sorte d’impasse, de frontière qu’elle n’arrivait pas à rompre. Elle sortit de ses pensées quand Dextra proposa d’aller chez lui :

« Bon hum... Écoute, est-ce que ça te dirait qu'on aille à un endroit un peu plus sécurisant et confortable ? Si on prends les rues annexes, nous sommes à trois croisements de chez moi. Bon, il y aura bien ma grande sœur, mais autrement nous serons au chaud, loin de tout policier, et en plus il y aura de quoi boire quelque chose, je dois avouer que la course faisant, j'ai un peu soif. »

Loin de tout policier... Amélie fronça lentement les sourcils, et on put lire, pendant quelques secondes, un regard plein de suspicion... Et d’une certaine peur. Une peur qui était dissimulée derrière les sourires et derrière une fausse bravade. Aller chez un homme... Certes, Dextra avait l’air gentil, mais Amélie n’était plus dupe. Pourquoi se mêler des affaires des autres, surtout de celles d’une jeune fille occidentale ? Zetsu lui avait dit que les Françaises étaient très attirantes au Japon, un pays qui voyait les Français comme de grands romantiques adeptes de leur langue. Dextra cherchait probablement à la rassurer en disant qu’ils seraient éloignés d’un policier qui chercherait à abuser de son autorité, mais la manière dont il le disait, aux yeux d’Amélie, pouvait aussi être interprétée de bien des manières... L’avait-il sauvé pour l’enfermer dans sa cave ? Ou est-ce qu’il avait pitié d’elle ? Amélie ne cherchait pas à mentir sur la marchandise. Avec son pantalon rapiécé et troué par endroits, et cette allure sauvage sur le corps, elle appartenait clairement à cette catégorie d’individus dont les gens normaux se détournaient dans la rue, pensant parfois brièvement à eux, avant que leur train-train quotidien ne se rappelle à eux. Amélie avait encore sa fierté, ce qui expliquait pourquoi elle ne faisait pas la manche.

Les quelques secondes passèrent ensuite, et Amélie pencha la tête sur le côté, en croisant les bras.

« Tu sais, ce n’est pas très prudent d’inviter des inconnus chez toi... » commença-t-elle.

Pourquoi voulait-elle l’inviter ? Elle n’était pas dupe... Elle ne pouvait plus se permettre de l’être, mais il y avait une chose sur laquelle elle ne pouvait pas non plus mentir. Amélie avait faim, et la perspective de se retrouver dans une maison lui donnerait très certainement l’occasion de dévaliser un réfrigérateur. Lui semblait trop honnête, presque même trop simplet, pour penser à mal. Amélie aurait volontiers pu abuser de sa générosité en contactant Zetsu... Mais, si l’idée caressait bien son esprit, elle la rejetait rapidement.

Elle décroisa les bras, et lui sourit alors, en levant le bras vers le ciel :

« ...Allez, GO ! Je te suis, Quasimodo ! » termina-t-elle en français.

Elle ignorait pourquoi elle l’avait appelé comme ça, sachant qu’il n’était même pas bossu... Mais, après tout, il était comme le Bossu de Notre-Dame, invitant une Esmeralda des temps modernes dans son antre, afin de la protéger des autres.

Tout ce qu’elle avait à faire, maintenant, était de le suivre.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mardi 30 décembre 2014, 12:41:51
Ce qu'il avait dit semblait ne pas avoir atteint Amelie de la meilleur de manière vu qu'elle lui adressa un regard plein de doutes à ce moment là, comme si il venait de lui dire qu'il allait l'amener chez elle pour profiter de sa faiblesse pour lui sauter dessus et lui obliger de faire il ne savait quelle atrocité. Pourtant rien de cela n'avait traversé son esprit et bien loin de ce genre de pensée, il souhaitait juste lui offrir un endroit chaud et agréable pour passer une partie de la journée avant qu'elle ne choisisse de repartir quand l'envie le lui prendra. Bon après, qu'elle soit prudente pouvait se comprendre, mais il pensait avoir prouver plusieurs fois qu'il n'avait que de bonnes intentions à son égard, et que son comportement ne se prêtait de toutes manières pas à la tromperie et aux coups bas. Toutefois elle ne le connaissait pas, et c'est surement cela qui influençait son jugement vis-à-vis de sa proposition, et elle le lui fit remarquer par une simple petite bravade, auquel il répondit avec toute l'honnêteté du monde :

« Tu sais, ce n’est pas très prudent d’inviter des inconnus chez toi...
 -  Si on y pense, il n'était aussi pas très prudent d'aider quelqu'un qui était poursuivie par un officier de police, non ? Du coup, au point où j'en suis avec la prudence... »

Était-ce ses paroles qui avaient eut un effet positif sur les doutes de la jeune femme ? En tout cas elle lui livra pour le coup un visage bien moins suspicieux, détendu, et même si elle semblait bien plus à l'aise d'un coup avec cette idée, elle conservait un coté réflectif, comme si il lui restait quelque petit cas de figure à s'imaginer avant de donner une réponse positive ou non. Le jeune homme ne s'en offusqua pas, il savait bien qu'il pouvait être très étrange de voir quelqu'un inviter chez lui une personne provenant de la rue, et c'est vrai que même si sa gentillesse était quasiment excessive, il n'avait normalement pas tendance à la pousser assez loin pour amener chez lui un clochard ou un mendiant pour lui offrir un thé. Ici, ce qui influait sur sa bonté était aussi le fait que la demoiselle lui plaisait, quoi qu'il en dise, et il avait ici l'occasion d'offrir un peu de douceur et de délicatesse à quelqu'un qui n'en avait pas l'habitude, donc il ne réfléchissait pas vraiment aux tenants et aux aboutissants d'une telle proposition.

« ...Allez, GO ! Je te suis, Quasimodo !
 -  Super. Allez c'est par là... Euh sinon ... Kazimoto ? »

Outch, rien qu'à le dire, son accent lui faisait saigner les oreilles, il avait décidément bien du mal à parler en français, et la jeune fille avait du s'arracher les tympans en l'entendant écorcher d'une telle manière ce prénom. Il croyait avoir déjà entendu ce prénom mais cela ne lui disait trop rien dans l'immédiat, et il se contenta du doux sourire de la jeune femme alors qu'elle le rejoigna pour qu'il la guide au travers des diverses rues pour aller jusque chez lui, au niveau des immeubles résidentiels pour ceux qui n'avait que peu d'argent. Passant la première rue, il vit la demoiselle le suivre avec entrain, ce qui lui mit un peu de baume au coeur, le pauvre s'étant vraiment demander à un moment si il ne lui avait pas fait peur avec cette soudaine proposition. Apparemment ne restait que de la confiance, et il en était vraiment heureux, aussi il avança sans doutes jusqu'à la porte automatisé de son immeuble, et sortit ses clés afin de déverouiller la porte.

« Oh par contre toutes mes excuses, mais ça fait longtemps que l'ascenceur est H.S et on a pas assez pour le réparer donc ... Bah vas falloir monter par les escaliers, et nous nous trouvons un peu au cinquième étage. Désolé. »

Il ricana un peu nerveusement et ouvrit la porte à gauche de la cage d'ascenceur pour finalement commencer à monter une à une les marches qui menaient à son appartement, ceci ajouter à leur course folle était suffisant pour el faire souffler, n'ayant plus vraiment l'habitude de jouer sr son cardio vut qu'il avait arrêter le sport depuis une petite année, restant le plus souvent devant son ordi à discuter ou jouer. Il y avait bien son baïto, mais là encore il n'avait rien de très physique à faire, et en montant il eut l'occasion de se dire qu'il serait peut-être un peu intéressant qu'il se remette au sport d'une quelconque manière. Regardant derrière lui si son "amie" n'avait pas trop de mal à gravir les suites interminables de marches, il finit par ouvrir la porte du cinquième étage et la laisse passer le palier avant de lâcher la porte et d'allumer la lumière. Ne leur reste plus qu'à se diriger vers le fond du couloir et d'ouvrir la porte, Senestra rentrant en premier et se faisant vite accoster par sa soeur, sortant de sa chambre en trombe.

« Qu'est-ce que tu branlait ? Je t'ai envoyé un message mais tu ne m'as pas répondu...
 -  Eh bien, j'ai été un peu occupé sur la rou...
 -  Oh attends, c'est qui elle ?
 -  Je te présentes Amélie, nous nous sommes croisés sur le chemin et je l'ai invité boire un coup.
 -  ... t'es sérieux ? »

La jeune femme toisa longuement la jeune femme peut-être même au point de la rendre mal à l'aise, grogant intérieurement envers son frère. Qu'est-ce qu'il avait encore fait cet idiot ?
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le jeudi 01 janvier 2015, 17:35:03
Elle suivit le jeune homme sans trop rien dire, pensive, nerveuse... Et aussi un peu excitée. Son trouble s’accrut quand ils arrivèrent devant l’immeuble. Un immeuble... Un appartement... Des rangées de boîtes aux lettres, des souvenirs lointains et profonds qui remontent. Des souvenirs de son ancienne vie, des souvenirs qui remontaient au fur et à mesure que ses pas foulaient les marches de l’escalier. Amélie se sentait de plus en plus nerveuse, sans pouvoir se l’expliquer. C’était pourtant un endroit familier et rassurant, mais elle avait une sorte de sentiment irréel qui la saisissait. Elle était une désaxée, une marginale, et elle revenait maintenant dans un environnement familier, un environnement qui aurait dû la rassurer, mais qui, justement par la fausse impression de paix et de tranquillité qu’il dégageait, accroissait sa nervosité. Amélie suivit donc Senestra, jusqu’à atteindre le cinquième étage. Elle avait traversé la moitié de la planète, grimper cinq étages n’allait pas l’achever !

Amélie se retrouva donc devant la porte, nerveuse, s’attendant à voir Victor à l’intérieur...

*Fiche le camp d’ici ! glissait une petite voix dans sa tête. C’est un piège, Amélie, ne le vois-tu donc pas ?!*

Elle s’avança un peu, se mordillant les lèvres, et vit un vestibule, avec un couloir. Elle entra la première, puis resta près de la porte, cherchant des yeux une arme à utiliser, un objet contondant à se servir pour assommer cet homme si jamais il venait à se révéler violent et nerveux. Le jeune homme referma la porte, s’avança un peu... Et tomba alors sur une jeune femme, avec de courts cheveux verts, qui se mit à lui aboyer dessus, en voyant Amélie. Restant silencieuse, cette dernière essaya de suivre la conversation entre les deux. Elle comprit rapidement qu’ils devaient avoir un lien proche, probablement de sang. Senestra lui avait parlé d’une « grande sœur ». Il devait très probablement s’agir d’elle... Même si elle était plus petite que lui. Ils parlaient rapidement, rendant difficile de les comprendre, mais, encore une fois, le japonais était avant tout une langue orale. Contrairement à d’autres langues, la phonétique japonaise différenciait énormément de sa langue écrite. Il était donc bien plus facile de comprendre l’oral que l’écrit, inversement à d’autres langues, comme l’anglais. L’anglais était une langue terriblement proche du français, ce qui faisait que les quelques petites différences sonores entre les deux langues étaient particulièrement dures à saisir, dans la mesure où on avait tendance à s’inspirer de notre propre langue pour appréhender un idiome qui était similaire. Avec le japonais, tout était différent, ce qui était à la fois plus difficile... Mais aussi plus facile.

De ce qu’Amélie comprit, Dextra n’aimait pas trop l’idée qu’une inconnue soit ici. Amélie regarda brièvement son guide improvisé quand il l’appela, puis son regard croisa à nouveau celui de la sœurette. Dextra la toisa de haut en bas, comme si elle se demandait de quelle planète cette Amélie débarquait. Amélie lui sourit alors, et tendit sa main vers elle, ses doigts se déplaçant pour former le « V » de la victoire de Churchill, et un grand sourire étincela sur son visage :

« Yo, ma cocotte ! s’exclama-t-elle en anglais. Rassure-toi, je ne mords pas ! »

Elle lui fit un clin d’œil, puis s’avança alors, regardant les pièces visibles, cherchant la cuisine, et le réfrigérateur.

« Bon, vous comptez rester plantés dans le couloir comme des arbres ou quoi ? Ton frère m’a invité ici, et je ne vais pas vous braquer, ou faire quoi que ce soit... En fait... »

Son ventre se mit à gargouiller pour elle, expliquant très bien ce qu’elle recherchait en venant ici.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le jeudi 01 janvier 2015, 21:28:17
Le pauvre Senestra ne pouvait pas vraiment faire grand chose face à sa furie de soeur, et cela se voyait bien, il perdait facilement ses moyens avec elle et essayait de se justifier auprès d'elle de la mnaière la plus rapide possible, son débit de langage ayant tant augmenté qu'en effet, cela devait être désormais incompréhensible pour l'étrangère. De son coté, Dextra passait d'Amélie à Senestra avec une férocité dans le regard qui laissait comprendre son état d'esprit immédiat, et son désir ardent de les palcer tout les deux hors de la maison pour que la jeune fille n'ait pas à entrer chez elle, ni à tourner autour de son frère pour qui elle était dotée d'une jalousie tout à fait maladive. Jalousie qui se lisait bien facilement dans son regard, et qui, si elle paraissait comme totalement invisible pour Senestra, devait être plus que visible pour la pauvre française qui se retrouvait au milieu d'une belle engueulade entre frère et soeur. Par chance son intervention fut une vraie douche froide pour Dextra, qui se calma dés qu'elle entendit l'anglais :

« Yo, ma cocotte ! Rassure-toi, je ne mords pas !
 -  C'est pas une question de pouvoir mordre... »

C'était une question de pouvoir attirer le regard de Senestra et d'utiliser de manière un peu trop franche son excessive gentillesse, chose que nombre de personne ne se privaient pas en découvrant l'incroyable amabilité du jeune homme, et sa tendance à offrir sa main, quitte à ce qu'on lui prenne le bras. Toujours les yeux rivés sur l'intrue, Dextra la vit partir tranquillement vers el salon, au fond du couloir pour ensuite se retourner, et capta le délicat sourire de Senestra, offert à cette demoiselle au style de la rue, ce qui ne lui donna que plus envie d'attraper la jeune femme pour l'égorger. Personne ne s'accapare son frère, personne ne lui fait cet affront dans sa propre maison, et Amélie avait bien de la chance qu'une personne comme Inuko soit passée par ici avant elle, sinon elle serait déjà dehors à pigner avec un bel hématome sous l'oeil et le mot traînée marquée sur le front ...

« Bon, vous comptez rester plantés dans le couloir comme des arbres ou quoi ? Ton frère m’a invité ici, et je ne vais pas vous braquer, ou faire quoi que ce soit... En fait... »

Un gargouillie, un gros... Senestra se met à rire chaleureusement puis s'approche d'elle.

« "En faite j'ai très faim." C'est cela ? Dextra sois gentille, montre lui où s'installer dans le salon, je vais faire un petit truc à manger, rapidement.
 -  Que je ... Oui oui vas-y ... Dépêches toi de te bouger le cul ! »

Un peu nerveux en sentant l'énervement croissant de sa grande soeur, il ne se le fait pas dire deux fois et passes à coté d'Amélie en souriant délicatement, puis rentre dans el salon et bifurque immédiatement à gauche pour pouvoir aller dans la cuisine et faire rapidement de quoi manger. Enfin... rapidement est peut-être vite dit, car le jeune homme qui a tendance à toujours en faire trop pour ses invités a déjà prévu de lui offrir un vrai repas, et regarde dans son frigo si il n'a pas quoi que ce soit de déjà en partie cuisiné, avant de se rappeler que si il était partie faire des courses un peu plus tôt, c'était aussi pour pouvoir compléter les quelques denrées disparates qui se trouvent dans son frigidaire. Finalement il trouve quand même quelques légumes, et décide de faire uen rapide poêlée aux herbes auquel il ajoutera une tranche de jambon de porc, ce sera bien suffisant pour remplir l'estomac de la demoiselle. Il se met donc à la tâche sans tarder, ne voulant pas qu'elle attende de trop.

De son coté, et dés qu'elle se retrouve seule avec Amélie, Dextra laisse sentir tout son mécontentement envers la présence d'une intrue chez elle, mais ne tarde pas à s'avancer d'un air bougon et de lui faire signe de la suivre pour qu'elles s'installent dans le salon, avant de lui montrer le canapé ou des chaises dans le plus grand silence. Amélie pourra remarquer que les deux jeunes gens ont un goût un peu occidental de l'équipement ménager, et qu'en ce sens, le lieu ressemble plus au salon d'une colocation européenne que japonaise, avec le canapé, des meubles pour soutenir télé et console de jeu, une table basse sur laquelle mettre les différents couverts, et une bibliothèque en coin qui contient quelques livres disparates, certains semblant être de grands classiques mondiaux, et d'autres des livres un peu plus propres aux moeurs et aux goûts nippons. Prenant la parole, elle choisit d'emblée l'anglais pour être sure de se faire comprendre.

« Vas-y, installes toi. Je ne sais pas pourquoi Sen t'as amené ici, mais il y a des règles à respecter ! On range ce qui a été défait et chacun s'occupe de ses affaires ... Ah et pas de ... de, elle cherche un instant le mot, puis la regarde avec toute la jalousie et la méfiance du monde. Pas de drague chez moi, voilà ! »

Ceci dit, elle alla s'installer sur son canapé, à sa place fétiche, et laissa la jeune femme se trouver un lieu confortable pour s'assoir, ne faisait même plus attention à l'étrangère maintenant qu'elle l'avait intronisée aux règles de la maison. Pendant ce temps, Senestra avant commencer à faire sauté les légumes et une délicates odeurs commençaient à se faire sentir dans la pièce, prouvant encore une fois que lorsqu'il était à la cuisine, et grâce à ses quelques années d'expériences du à la préparations de repas pour lui et sa soeur, il était plutôt adroit dés qu'il s'agissait de faire à manger. La question maintenant était de savoir si ce qu'il allait faire plairait à la jeune femme, mais il avait bonne espoir d'agréablement la suprendre !
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le samedi 03 janvier 2015, 02:37:34
Même si elle vivait dans la rue, qu’elle n’avait plus aucune attache, qu’elle était une junkie, Amélie n’était pas idiote pour autant. C’était même plutôt tout le contraire, ce dont elle ne se rendait évidemment pas compte. Cependant, pour avoir réussi à maîtriser aussi rapidement le japonais (elle ne le maîtrisait pas à la perfection, mais suffisamment pour comprendre une conversation, et pour pouvoir, elle aussi, le faire, la grosse difficulté qu’elle avait étant pour les kanjis), c’était bien la preuve qu’elle avait un intellect assez poussé... Elle était juste née dans la mauvaise famille, comme si, en tirant les numéros du Loto, elle était tombée sur une mauvaise combinaison. Elle se doutait donc que l’hostilité de Dextra à son égard n’était pas motivée uniquement que par le fait qu’Amélie venait de la rue, ou qu’elle avait l’air de ressembler à une paumée. Son intuition lui soufflait qu’il y avait autre chose, et que ce devait être lié à son apparence. La Française savait qu’elle était suffisamment belle pour qu’on veuille la violer, et il était fréquent que des Japonais commentent la rondeur de ses fesses, ses seins, sa silhouette fine et élégante... Amélie avait un style négligé et à la fois classieux, et qui lui allait plutôt bien, et les yeux de Dextra semblaient refléter ça... Et la jeune Française n’était plus innocente, plus depuis que son frère l’avait violé sous les yeux de Victor.

Elle se retrouva dans le salon, en compagnie de la jeune femme aux cheveux verts, qui avait l’air d’avoir envie de l’étrangler sur place. Maisn jointes dans le dos, la Française restait debout. Depuis qu’elle avait senti son estomac la trahir, elle avait les joues légèrement rouges, un peu gênée. Elle se mordillait les lèvres en regardant autour d’elle. Qu’est-ce qu’elle fichait ici ? Elle devait retrouver Zetsu, elle n’avait rien à faire là ! Ce monde... Ce monde n’était pas le sien. Elle regardait autour d’elle, comme un animal piégé dans une cage, et Dextra se mit alors à lui parler... Et Amélie la regarda en fronçant les sourcils pendant quelques secondes, une expression hébétée sur le visage.

*Est-ce que j’ai bien compris ?*

Amélie réfléchit pendant quelques secondes supplémentaires... Mais oui, Dextra avait bien parlé de « drague », ou de « séduction »... Elle n’avait même pas mentionné la drogue, le vol, les copains qui s’invitent en douce... Mais la drague ! Pour le coup, Amélie fut tellement surprise qu’une irrésistible envie de rire la saisit. Elle posa sa main devant sa bouche en se tortillant sur place, se mettant à glousser, probablement devant l’incompréhension de Dextra, qui était apparemment aussi sérieuse qu’un moine tibétain.

*Elle a peur que je lui pique son frérot ! Quel pays de tarés !*

Amélie secoua la tête en se mordant les lèvres afin de se retenir de rire, mais se tint une main sur les côtes.

« Oooohh... Ne t’en fais pas pour ça, Dextra, ton frère, je te le laisse ! »

Le sexe n’intéressait pas Amélie... Du moins, c’est ce qu’elle se disait. Son viol l’avait marqué, lui avait déchiré les entrailles, et elle pensait avoir peur des hommes... Mais sa peur en l’avait pas empêché de suivre cet homme, et de débarquer devant cette grande sœur qui peinait à masquer ses sentiments pour son frère. Tout ça sentait bon la bonne vieille histoire d’inceste à la grecque, mais, honnêtement, Amélie n’était guère choquée. En un sens, ceci tendait même à donner à Dextra une certaine humanité, car elle avait alors une raison de ne pas aimer Amélie...

La Française s’assit alors sur le sol, sur le tapis entourant la table basse pour manger. Elle n’arrivait pas à adopter la posture japonaise pour manger, qui consistait à s’asseoir sur ses genoux, et optait donc souvent pour s’asseoir en tailleur, après les crises de rire de Mishi en voyant Amélie se casser la gueule en tentant de s’asseoir à la manière des Japonaises. Elle s’assit donc sur le sol, basculant son corps en arrière, s’appuyant sur ses mains.

« Sincèrement, j’ignore pourquoi il a voulu que je vienne chez vous, mais, rassure-toi, dès que j’aurais cassé la croûte, je vous laisserais en paix. Je ne voudrais pas briser votre union idyllique. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le samedi 03 janvier 2015, 14:55:20
« Oooohh... Ne t’en fais pas pour ça, Dextra, ton frère, je te le laisse !
 -  Mais ... mais non ce n'est pas ça ! Je ne veux juste pas que mon appartement devienne un baisodrome pour mon frère et les copines qu'il peut y ramener. »

Jolie manière de cacher la vérité tout en faisant l'exemple de son intérêt pour l'état de son lieu de vie. Dextra était après tout la régente officielle de l'appartement, c'était elle qui l'avait louée en premier et qui s'y était installée selon ses propres goûts, et même si désormais c'était Senestra qui payait le loyer grâce à son travail dans le restaurant italien, la jeune femme gardait une vision des choses très stricte vis-à-vis de ce à quoi devait ressembler son chez-soi, et de comment devait s'y dérouler les choses. Après, comme l'avait si bien déduit Amélie un tout petit peu plus tôt, oui, elle n'avait aucune envie qu'une autre qu'elle touche à son petit frère chéri, mais cela elle n'accepteras jamais de l'avouer, se défendant corps et âmes pour que personne ne comprenne les voeux viciés qu'elle désirait tant entretenir avec Senestra. Le jeune homme ne voyait pas les choses de la même manière, au grand damn de la lycéenne, mais cela ne changeait rien au fait qu'elle n'avouera jamais ses terribles penchants, et qu'elle continueras de nier, quitte à ce que l'on pense qu'elle déteste son frère.

« Sincèrement, j’ignore pourquoi il a voulu que je vienne chez vous, mais, rassure-toi, dès que j’aurais cassé la croûte, je vous laisserais en paix. Je ne voudrais pas briser votre union idyllique.
 -  Mais puisque je te dis qu'il n'y a rien de ce genre. Sen est mille fois trop enfantin et naïf pour que je pose mon regard sur lui, puis c'est mon frère bon sang ! Un peu de logique quand même ! »

Elle ronchonne, fait la tronche, puis s'assoit en tailleur sur le canapé, tandis qu'elle remarque que la jeune femme en a fait de même sur le sol, souriante et apparament bien fière de la provoquer sur ses hypothétiques, mais véridique, amours. Mise mal à l'aise d'ailleurs, elle n'osait plus vraiment regarder cette étrangère qui lui prêtait des intentions incestueuse, qui même si elles étaient vrai, prouvait qu'elle était peut-être un peu trop honnête avec ses sentiments, et qui ainsi influait bien trop sur son comportement de tout les jours. Toutefois ce n'était pas ce qui la gênait le plus dans l'immédiat, non, ce qui créait le plus de problèmes du point de vue de Dextra c'est que son frère avait prit le partie de ramener cette jeune femme, et n'avait même pas su lui expliquer dans quelle circonstance ils s'étaient rencontré, comme si il devait lui cacher quelque-chose... Elle n'aimait pas ça... du tout !

« Et puis ... pour les raisons qui ont pousser Sen à te ramener ici... Je ne sais tout simplement pas, c'est généralement juste parce qu'il aime prendre soin d'autrui, qu'il fait attentions aux autres. Trop de filles lui tournent autour pour en profiter, pour ça que je fais gaffe. Enfin bon si je te crois, ça devrais plutôt bien se passer, on vas dire que je te fais confiance. »

Un gros mensonge, elle se méfiait de cette jeune femme comme de la peste, si son frère l'avait amené ici et n'avait rien voulut lui expliquer, alors qu'il était doté d'une extrême franchise, c'est qu'il avait quelque chose de sérieusement important à cacher ! Est-ce qu'il s'était attaché à elle ? Était-ce même quelque chose de pire ? Très honnêtement elle craignait un peu la présence de cette jeune étrangère particulièrement jolie, et elle espérait que son frère ne s'était pas fait avoir par les chants de sirène de cette jeune femme, chose qui lui semblait en même temps bien improbable vu l'innocence de son frère et son don à aider les pires demoiselles qui soient. En tout cas, peut-être par une bénédiction divine pour Amélie, qui se risquait bientôt à la jalousie pure de Dextra, Senestra entra dans la salle avec des assiettes remplies de sa petite préparation, et il vint poser les trois assiettes sur la tables basses tout en servant les couverts, avec une dextérité qui prouvait un peu son expérience de serveur de restaurant.

« Et voilà. Mangez tant que c'est chaud, j'amène un peu de sel et de poivre pous ceux qui préfère ajouter un peu d'assaisonnement. Tu fais une drôle de tête Dex, ça va ?
 -  Ouais t'en fais pas, riposta t-elle sèchement. Allez bon app'. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le lundi 05 janvier 2015, 02:22:28
La belle Dextra peinait à dissimuler ses réels sentiments pour son frère, se dissimulant derrière des platitudes sans intérêt : la naïveté de ce dernier, le caractère incestueux (et forcément odieux) d’une telle union… Assise sur le sol, en tailleur, Amélie avait un sourire malicieux sur les lèvres, comme si toutes les excuses de Dextra ne servaient à rien, et ne faisaient que confirmer ce qu’elle pensait… Mais, honnêtement, loin d’être choquée ou horrifiée, Amélie trouvait ça… Plutôt mignon. Dextra s’accrochait à Senestra comme une espèce de belle-mère acariâtre veillant sur sa fille. Amélie resta assise sur le sol, tout en laissant la femme s’asseoir sur le canapé. Elle ne dit rien de plus, son esprit étant attiré par les délicieuses odeurs s’échappant de la cuisine.

Senestra ne tarda pas à arriver, tenant trois assiettes, et les déposa sur la table basse. Amélie eut du mal à cacher sa bonne humeur en voyant cela, puis observa les hashi, le nom officiel des baguettes japonaises. Manipuler ces objets en bois pour manger avait été une épreuve cauchemardesque, et elle n’était pas encore très douée. Difficile de manipuler ce genre de choses quand on n’avait pas appris à le faire en étant enfant. Amélie était comme un enfant-sauvage incapable de manipuler couteaux et fourchettes, incapable de bien les coordonner. Seul un enfant pouvait le faire, et, à bien y réfléchir, par la suite, on n’apprenait jamais à utiliser les couverts, on les utilisait instinctivement, sans même y réfléchir. Or, quand on essayait d’apprendre à un adulte des choses ne reposant que sur l’instinct, c’était très difficile, car un adulte raisonnait avec son intelligence, qui devenait alors une barrière. Amélie avait eu bien du mal à utiliser les hashi, ce qui avait donné lieu à des crises de rire interminables venant de Mishi et de Zetsu. Amélie s’en sortait un peu mieux, maintenant, et observa les trois plats, puis les deux hôtes.

« Et voilà. Mangez tant que c'est chaud, j'amène un peu de sel et de poivre pour ceux qui préfèrent ajouter un peu d'assaisonnement. Tu fais une drôle de tête Dex, ça va ? »

La réponse de Dex’ fusa, sèche. Amélie hocha alors la tête vers Senestra, et se força à parler poliment, prenant son temps, afin d’être sûre de ne dire aucune erreur dans sa formulation :

« Merci beaucoup, Senestra. Ne t’en fais pas pour moi et ta sœur, nous sommes les meilleures copines du monde, maintenant ! » fit-elle avec un clin d’œil appuyé, sa main autour du cou de Dextra.

Rien n’était moins vrai, mais Amélie était connue pour être une femme espiègle et joueuse. Elle se moquait de la jalousie de Dextra, car elle trouvait ça mignon… L’inceste aurait probablement dû la choquer, mais, dans la mesure où elle avait été violée par son propre frère, elle y était un peu plus réceptive. Tant que c’était consentant et réciproque… Et puis, si ça se trouve, ils étaient juste adoptés. Senestra s’écarta donc, et Amélie le regarda filer, puis un large sourire, moqueur, s’étala sur ses lèvres. Elle le laissa retourner dans la cuisine, et, entre-temps, avait retiré son bras.

Elle retourna cependant vite le mettre, l’appuyant sur le dos de la femme, et murmura dans le creux de son oreille :

« Il a un joli cul, non ? Je suis sûre que tu aimerais le tripoter… »

C’était plus fort qu’elle ! Elle était exactement comme une gamine, qui, alors que sa mère lui aurait interdit de mettre ses doigts dans la prise électrique, s’empresserait de le faire. Amélie fonctionnait tout à fait de la même façon !
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le vendredi 09 janvier 2015, 12:41:21
« Merci beaucoup, Senestra. Ne t’en fais pas pour moi et ta sœur, nous sommes les meilleures copines du monde, maintenant !
 -  ...Midinette, eut le temps de dire tout bas Dextra, juste assez pour qu'Amélie l'entende. »

Comment dire que le comportement de la jeune femme était à l'opposé de ce qu'elle appréciait chez autrui ? Eh bien en le lui faisant remarqué alors même qu'elle était accrochée à son coup, en signe de camaraderie, et que la lycéenne n'avait rien d'autre comme envie que de la planter là, ce genre d'action lui rappelant de bien mauvais souvenir. Cette enfoirée d'Inuko avait fait de même, elle avait complètement endormi la vigilance de Senestra en prétextant l'amitié avec sa soeur, et elle avait bien vue où ça l'avait menée au final, aussi avait-elle tout autant de mal avec les gestes d'Amélie. Oh rien de grave dans le fond, si ce n'est qu'elle était encore bien plus sur ses gardes vis-à-vis de la jeune fille, et qu'elle était prête à réagir au quart de tour pour renvoyer chier la jeune femme et lui dire de foutre le camp de chez elle.

« C'est très bien, profitez bien du repas toutes les deux, j'arrive. »

Et repartant dans la cuisine sans se douter de quoi que ce soit, c'est un Senestra joyeux qui commence à chercher le sel et le poivre, qui sont surement perdus dans l'une des petites étagères de la cuisine, sous un paquet de farine ou une boîte de sucre. De son côté, Dextra apprécia le fait que la jeune inconnue lui ai lâchée le cou, retrouvant enfin un peu de liberté tout en profitant de la fin de la comédie d'Amélie, petite représentation théâtrale qui n'aurait surement eut aucune chance de fonctionner si c'était quelqu'un d'autre que Sen qu'il fallait convaincre ! En tout cas la vile démoiselle a un bien trop fier sourire sur le visage, et cela ne plait pas du tout à la maîtresse de maison, celle-ci sentant les mauvaises surprises arriver à plein nez, encore plus quand Amélie se met de nouveau à se coller à elle :

« Il a un joli cul, non ? Je suis sûre que tu aimerais le tripoter… »

Grrr ce qu'elle l'énervait !

« Et toi alors hum ? Pourquoi es-tu autant focaliser sur lui ? Me dis pas que tu crois à des choses aussi idiote que le gentil sauveur qui vient sortir de la rue la pauvre délaissée ? Je dois te surnommer Cendrillon ? »

C'est bon, elle en avait marre, elle allait faire profiter à Amélie de ses propres taquineries, et elle comptait bien la faire rougir comme une tomate d'ici la fin de la journée, ou du moins son départ ! Après tout elle avait bien vue comment Inuko se servait de ses mots pour la faire perdre pied et dévoiler sans le vouloir ses secrets, alors elle allait bien pouvoir reproduire le même schéma pour faire comprendre à la sdf qu'on ne jouait pas avec le feu, surtout quand celui-ci s'appelle Dextra ! La regardant dans les yeux avec un sourire malin, et entendant toujours son petit-frère en train de chercher le poivrier et la salière dans la cuisine, elle s'approche une peu d'Amélie et la colle contre le fond du canapé en la poussant par l'épaule, puis parles avec le ton de la taquinerie, de la mince provocation quasiment jouissive :

« Tu sembles le regarder avec insistance mon petit-frère, hein ? Tu aimes bien regarder les hommes en général ou c'est juste lui ? Qu'est-ce qui pourrais tant te plaire dans cette cervelle de moineau, Hum ? Son coté athlétique ? Son coté tête en l'air ? Ou peut-être que tu as d'autres inavouables plaisirs, hein ? »

Entendant alors Senestra se rapprocher, elle lâche la jeune femme et cesse de l'embêter, reprenant son plat et y piquant une bonne quantité de légume cuit pour les avaler d'un coup, profitant un peu des dons de cuisinier de son cher cadet. Le jeune homme quand à lui revient en effet avec de quoi assaisonner un peu plus, et pose le tout sur la table avant d'aller s'asseoir sur l'un des coussins en face des deux jeunes filles, leur adressant un délicat sourire en se posant, et pouffant un peu d'aise, ravi de pouvoir manger un bout en compagnie d'autrui. Regardant d'ailleurs Amélie, il sourit et sort une fourchette pour la lui tendre avec délicatesse, afin qu'elle puisse manger sans problèmes, les occidentaux ayant toujours du mal à manger avec les traditionnelles baguettes japonaises.

« Tiens Amélie, j'ai mis un peu de temps à la trouver, mais je crois que ce sera plus simple pour toi n'est-ce pas ? Allez ne te prives pas, et même, si tu as encore faim, il en reste dans la poële donc tu n'auras qu'à me demander pour que j'aille te resservir. Sur ce, bon appétit tout le monde. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mardi 13 janvier 2015, 02:01:39
Cendrillon… Non, Amélie ne croyait pas aux contes de fées. Dans les contes de fées, la fille était toujours en mauvaise posture. Elle se voyait plutôt comme Peau d’âne, cette jeune femme qui avait été obligée de fuir son château pour échapper à un viol commis par son propre père, en revêtant une peau d’âne. Mais, de toute manière, et peu importe que ce soit Cendrillon, Peau d’âne, ou la Belle au Bois Dormant, toutes ces femmes partageaient ensemble quelque chose qu’Amélie n’avait pas : l’absence du Prince charmant pour venir les secourir. Son Prince charmant à elle, Victor, l’avait violé, devant une mère impuissante, tellement défoncée qu’elle était incapable de voir quoi que ce soit. Elle se moquait de Dextra et de Senestra, mais c’était sans arrière-pensée, simplement parce que la jalousie incestueuse de Dextra l’amusait, et que ce duo n’avait pas l’air aussi horrible que sa propre famille… Et sans doute aussi parce que, au fond d’elle-même, malgré toutes les crasses qu’Amélie avait vu, malgré le fait qu’elle vivait dans la rue, elle restait fondamentalement une bonne personne. Elle aurait pu profiter de la naïveté& de Senestra pour el voler, pour appeler en douce Zetsu, et pouvoir s’emparer de leur mobilier, de leurs couverts, afin de les revendre. L’idée, si elle avait bien caressé son esprit, en était toutefois ressortie rapidement. Amélie savait que, entre eux, les pauvres se montraient extrêmement généreux. Zetsu et Mishi l’avaient instantanément recueilli, sans demander de loyer, et cette chaleur humaine, si défaillante dans des sociétés froides et métalliques où on pouvait violer en toute impunité des petites filles, elle ne voulait pas la voir se perdre encore… Et surtout pas venant d’elle.

Voilà pourquoi elle taquinait Dextra, et, comme elle s’y attendait un peu, cette dernière soupçonna alors qu’Amélie, loin d’être une simple femme que Senestra venait d’héberger, puisse être une rivale… Amélie se doutait bien, maintenant, que c’était même ce que Dextra avait redouté dès qu’elle avait vu Amélie débarquer. Une autre femme pour lui ravir le cœur de Senestra. Dextra alla même jusqu’à la tenir, la maintenant contre elle, en continuant à parler, décrivant son frère avec une telle admiration que la Française, plus que jamais, était convaincue de son fait. Dextra termina en parlant d’autres « petits plaisirs inavouables »,e t Amélie, avec un sourire malicieux, la prit au mot. Senestra revenait, et Dextra venait de la lâcher. Amusée, Amélie bondit alors vers elle, posa ses mains sur les épaules de la jeune fille, et se rapprocha de son oreille, murmurant quelques mots salaces dans le creux de son oreille :

« Oui… J’ai envie de te faire l’amour sous ses yeux… »

Et elle ponctua le tout par un petit bisou sur l’oreille de la femme, puis lui fit un nouveau clin d’œil, et se laissa tomber sur le sol, retournant près de la table basse. Elle se trouvait donc face au plat, et, en sentant cette bonne odeur, son estomac se mit, de nouveau, à gargouiller violemment, les bruits du gargouillement remontant dans tout son organisme, la faisant légèrement rougir. Elle se mordilla les lèvres, et vit alors Senestra tendre vers elle une fourchette…

« Tiens Amélie, j'ai mis un peu de temps à la trouver, mais je crois que ce sera plus simple pour toi n'est-ce pas ? Allez ne te prives pas, et même, si tu as encore faim, il en reste dans la poële donc tu n'auras qu'à me demander pour que j'aille te resservir. Sur ce, bon appétit tout le monde. »

Amélie observa l’objet en clignant des yeux, puis pencha la tête sur le côté en lui faisant un sourire mielleux, et récupéra la fourchette, tout en en profitant pour poser ses doigts sur ceux de Senestra.

« Merci beaucoup, Sen’, fit-elle, mais je sais me débrouiller avec les baguettes. Je suis une fille plutôt agile de ses doigts, tu sais… »

Et bim ! Elle venait de lâcher plusieurs sous-entendus, avant tout destinés à l’intention de sa voisine. C’était plus fort qu’elle, tout simplement… C’était peut-être ça, l’esprit contestataire français. Elle récupéra donc des baguettes, puis commença à manger. Certes, elle avait eu du mal à s’en sortir, mais, à force, elle finissait par comprendre… Et elle ne voulait pas froisser davantage la susceptibilité de ses hôtes. Elle mangea un peu, puis, ne pouvant s’empêcher de faire claquer sa langue habile et joueuse, elle parla :

« Alors, vous faites quoi, tous les deux, à Seikusu ? Vos études ? Tu as une petite copine au lycée, Sen’ ? »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le dimanche 18 janvier 2015, 19:53:17
Elle venait à peine de retourner à sa place, calme et sereine, débarrassée de sa légère animosité grâce au petit coup qu'elle venait de faire connaitre à Amélie, quand elle sentie soudainement son corps s'alourdir sous le poids de celui de la jeune femme. Enfin ce n'était pas tant tout son poids qu'elle sentait, mais surtout celui de ses deux mains sur ses épaules, ainsi que, peut-être, celui des mauvaises ou taquines intentions de la demoiselle qu'elle venait de provoquer, qui lui étaient toute adressées. Refroidie sur le coup, frissonnante en sentant que la situation venait de paradoxalement s'inverser, elle voulue tourner la tête vers la fille de la rue mais elle sentit un souffle chaud courir sur sa peau, les lèvres de sa camarade s'étant rapprochée dangereusement de son oreille, avant qu'elle n'expire quelques mots dans un nouveau courant d'air chargé d'une impression gênante :

« Oui… J’ai envie de te faire l’amour sous ses yeux… »

Il ne lui en faut pas bien plus pour frémir de tout son corps, comme si ces seuls mots avaient suffit pour ébranler son corps et ses envies de vengeance d'un coup, tout en lui donnant l'impression qu'une main un peu baladeuse venait de lui passer ses doigts gourmands tout du long de son échine. Complètement involontairement, Senestra l'avait sauvée de cette situation en revenant dans la pièce pour s'adresser à leur invitée, ce qui l'avait fait se décoller de la grande soeur avec vivacité tandis qu'ils échangeaient rapidement. C'est très discrètement que la jeune femme soupira pour témoigner de son sentiment d'aise désormais qu'elle étaient toutes les deux séparées par la présence de son petit frère, mais elle ne pouvait pas pour autant oublier la présence d'Amélie, et c'est bien pour cela qu'au travers de son soulagement, elle conservait sa perpétuelle vigilance envers "l'intrue", l'oreille tendue sur la discussion qui se produisait à ses cotés.

« Merci beaucoup, Sen’, mais je sais me débrouiller avec les baguettes. Je suis une fille plutôt agile de ses doigts, tu sais…
 -  Oh d'accord, j'y penserais la prochaine fois. Je pose toutefois la fourchette ici si tu en as besoin, d'accord ? »

L'innocence de cet homme pouvait parfois surprendre mais c'était ainsi, il était pour lui difficile de faire le lien entres quelques allusions et un quelconque désir, surement son manque de connaissance dans le domaine, ou encore le fait que pour lui, une majorité des choses ne se faisaient pas dans le sens sexuel, et qu'ainsi la probabilité de tels provocations étaient majoritairement réduite. Toutefois ce n'était pas du tout le cas de Dextra qui avait très bien compris quels genres de mots cette vipère avait utilisée pour provoquer l'émoi de son tendre frère, et elle en était d'autant plus outrée quand elle repensait à la fois où cette succube avait pris le plaisir de faire de même, à cette même place qu'occupait Amélie en cette journée. Le temps et le moyen lui en serait donnée qu'elle aurait déjà prit tout le plaisir du monde à réduire cette parvenue, qui dans le fond ne devait pas être bien différente d'elle, un frère seulement en moins pour lui permettre d'avoir un logement, mais tout cela lui étant moralement proscrit, elle se contenta de manger, veillant aux dire de la personne à sa gauche.

« Alors, vous faites quoi, tous les deux, à Seikusu ? Vos études ? Tu as une petite copine au lycée, Sen’ ?
 -  Que ...!
 -  Eh bien ... Dextra est la première à s'y être installée, il y a deux ans, suites à quelques histoires avec  nos parents. Nous étions inséparable à l'époque, alors je dois avouer que quand j'en ai eut l'occasion, j'ai pris un baïto et me suis installé avec elle. Le plus dur à faire fut les papiers pour le changement de scolarité, mais ça s'est fait sans problème finalement...
 -  Et quand j'ai été virée, on a serré la ceinture et fait avec la paye de Sen'. Désolé, mais un type qui me propose de bosser dans une succursale de sa boutique aux mauvaises moeurs, je ne travaille pas sous ses ordres ! Je finirais mes études avant afin d'avoir un vrai boulot.
 -  Hé hé ... C'est comme ça que nous avons finit dans le même lycée, à une année d'écart. Je bosse dans une pizzeria, dans le centre, "Al'ondo Romano". Cette affiche ne doit vouloir rien dire d'ailleurs vu que le dirigeant est un japonais pure souche, mais le cuistot avec qui je m'entends bien est né à Ancona, dans le sud de l'Italie, donc les repas sont bons. »

Avaient-ils tout les deux omis de parler de la seconde partie des questions d'Amélie de manière volontaire ? En fait Dextra avait en effet choisis de ne même pas faire attention à cela quand elle avait vue son frère y réagir de manière sereine, tout à fait naturelle, sans piquer un énorme phare à l'énonciation de la possibilité qu'il ai une conjointe. Après tout si il parvenait à être aussi calme, c'est surement parce qu'il ne voulait pas y répondre, ou que cela lui passait complètement au-dessus désormais, pour certaines raisons que la grande soeur n'exprimerait jamais en public... Et pourtant la raison en était tout autre, c'est surtout que l'adolescent venait de comprendre que quelque chose ne tournait pas rond dans les paroles de la jeune fille, pourquoi s'intéressait-elle à son statut de célibataire chevronné ? C'était étrange vu ce qu'il avait auparavant pressenti chez elle, cette impression du genre : "je ne pose pas de questions sur ta vie alors fais-en de même" ! Enfin, il n'allait pas la laisser sans réponse, aussi poursuivit-il avec un léger rose aux joues, et une main gênée dans les cheveux.

« Quand à ce que tu me demandes euh ... Eh bien ... Non je n'ai jamais eut personne à mes cotés. Je ne sais pas, je ne dois pas être attirant, les filles ont plus tendance à m'esquiver qu'autre chose, sans raisons que je ne connaisse. »

Imperceptible sur le coup, le tressaillement de Dextra fut rapide mais assez pour la réveillée et lui faire tourner la tête vers le mur de manière inconsciente, manière incertaine de ne pas capter l'attention alors que ce geste même révélait les pratiques de la demoiselle pour éviter qu'une quelconque adolescente puérile vienne fourrer son nez dans les affaires de Sen'. Histoires diverses et variés, mises en scène, menaces, tout était bon pour faire comprendre que Senestra n'avait pas vraiment besoin d'une petite amie dans la vie de tout les jours, ou plutôt que Dextra avait besoin de son petit cocon confortable d'intimité relative entre "frère et soeur". Encore une fois, seule elle y révélait une véritable importance, le jeune homme n'étant attiré envers sa soeur que pour son inhabituelle élégance, et non en tant que personne. D'un coté l'amour, de l'autre un simple désir qui parfois se faisait plus fort que la morale...Rien de bien complexe, mais rien de bien clair non plus.

« ... Enfin je parles, et toi donc Amélie, tu as quelqu'un ? Comment es-tu arrivée à Seïkusu ? Enfin, tu peux ne pas me répondre, je ne souhaites pas être indiscret. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mercredi 21 janvier 2015, 01:27:14
Amélie avait posé ces questions pour faire la conversation, et aussi parce que, sur le coup, elle trouvait très amusant de casser les pieds de Dextra. Quand elle avait fait sa proposition indécente dans le creux de son oreille, elle avait senti qu’elle avait touché une corde sensible, et ce dans la mesure où Dextra n’avait pas hurlé, mais avait semblé plutôt... Suprise. Amélie s’amusait juste, posant des questions dans ce sens, et, tandis que les deux individus lui expliquaient ce qu’ils faisaient, elle s’évertuait à manipuler ses baguettes. Ouais, elle s’en sortait plutôt bien... Les Japonais étaient fans de trucs longs ou mous, comme leurs rāmen. C’était là que reposait le secret. Contrairement à la technique occidentale, consistant à piquer, ou à tout mettre sur la fourchette, avec les baguettes, il fallait enrouler autour d’une baguette, à l’aide d’une autre. Un exercice d’équilibriste, mais, à force, Amélie finissait par s’en sortir. Cependant, Zetsu lui avait dit que les ustensiles occidentaux étaient de plus en plus en vogue, notamment dans les restaurants proposant de la viande. Difficile de trancher un steak avec des baguettes en bois. Plus simplement, l’influencez américaine sur le Japon amenait les Japons à se renseigner davantage sur leurs méthodes, et ce même si les baguettes restaient encore en usage un peu partout.

Tandis qu’elle mangeait, Amélie entendit donc leur histoire. Dextra était partie la première, puis Senestra, ne pouvant vivre séparé d’elle, l’avait rejoint. Deux ans... Était-ce aussi le sort qui attendait Amélie ? Se pouvait-il que, un jour ou l’autre, ses propres frères et sœurs finissent par revenir ? Brrr... C’était à en avoir des frissons ! Amélie était partie à l’autre bout du monde, avec cet espoir fou, insensé, que, peut-être, on daignerait enfin la laisser en paix. Elle écouta donc l’histoire du frère et de la sœur, jusqu’à ce que Senestra revienne sur son autre question, celle qu’elle avait posé juste pour embêter Dextra :

« Quand à ce que tu me demandes euh ... Eh bien ... Non je n'ai jamais eu personne à mes cotés. Je ne sais pas, je ne dois pas être attirant, les filles ont plus tendance à m'esquiver qu'autre chose, sans raisons que je ne connaisse. »

Sans raisons, hum... Amélie tourna légèrement la tête, et eut un petit sourire en coin envoyant le regard fuyant de sa sœur.

*Des raisons, je peux t’en trouver, moi, grand nigaud...*

Elle ne dit cependant rien, l’appel du ventre étant le plus fort, et elle retourna à ses boulettes, les avalant, relevant ensuite la tête quand Senestra lui posa une question, lui retournant la pareille :

« ...Enfin je parle, et toi donc Amélie, tu as quelqu'un ? Comment es-tu arrivée à Seïkusu ? Enfin, tu peux ne pas me répondre, je ne souhaites pas être indiscret. »

Aïe ! Pour le coup, Amélie n’avait pas prévu le retour du ballon, mais, à bien y réfléchir, c’était normal. Elle se pinça les lèvres, clignant des yeux à plusieurs reprises en regardant Senestra, une alarme rouge venant de s’allumer dans sa tête. Elle s’humecta les lèvres, se redressa un peu, et laissa planer quelques secondes d’hésitation. Elle haussa finalement les épaules, et évita tout simplement la question :

« C’est sans grand intérêt. J’ai pris l’avion, voilà tout... »

Elle ne comptait pas en dire plus, mais c’était de sa faute... Parler du passé de quelqu’un, c’était la meilleure manière d’inciter cette personne à contre-attaquer sur le même sujet, avec cette fameuse question, innocente, mais parfois aussi violente que le tranchant d’une lame : « Et toi ? »

Cherchant un autre sujet pour relancer la discussion, Amélie enchaîna rapidement :

« En tout cas, tu cuisines bien... Tu fais les pizzas, aussi, donc ? »

Il avait dit qu’il travaillait dans une pizzeria... Autant aller là-dessus, sur un sujet plus neutre, et moins casse-gueules.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mercredi 21 janvier 2015, 13:38:44
Quand il avait parlé de sa solitude amoureuse, il fut surprit de voir la jeune fille se tourner un peu de coté, comme si elle avait du mal à entendre cette histoire, ce qui eut le don de surprendre le jeune homme vu que c'était elle qui s'était engagée sur ce chemin de discussion. Avait-elle eut une histoire difficile, est-ce que c'est au terme d'une dispute ou d'un mauvais évènement familiale qu'elle avait dut quitter le confort d'un foyer pour la dureté de la rue ? Il se le demandait sincèrement et posait sur elle un regard plein de douceur et de tendresse, comme si il avait envie de la soigner de ce qui lui blessait le coeur. Quand à Dextra, elle sentait très bien le regard pesant de la jeune femme sur elle, et ce n'est pas pour rien qu'elle ne se retourna pas un seul instant, ne voulant pas offrir à leur camarade de la journée une occasion de plonger dans les faiblesses de ses sentiments pour venir la taquiner une fois encore. Au moins, des deux, il y avait quelqu'un qui avait compris le comportement d'Amélie.

Par contre, le moment où Senestra fut quasiment sur de ses impressions fut le moment où, en réponse à sa question, il vit la jeune femme se rétractée sur elle-même, faisant disparaître son assurance derrière un comportement qui était à la fois attendrissant mais aussi passablement attirant aux yeux du lycéen. Il la vie mordiller ses lèvres, baisser un peu son regard comme si elle s'interrogeait elle-même, et il n'en aurait pas fallut plus pour que quelques nigauds en profitent pour venir se coller à elle et tentent par quelques gestes mals avouées de la faire tomber sous leurs charmes. Le jeune homme quand à lui ne le voyait pas ainsi, et pourtant il aurait bien aimer avoir à l'instant même la capacité de la consoler, de la rendre plus joyeuse vis-à-vis de ce genre de questionnement, de ne pas la voir douter dés lors qu'on lui parlait de ce genre de soucis. Il ne savait pas comment faire sur l'instant et attendit un peu d'avoir une potentielle réponse, mais si elle tardait, il comptait bien agir pour consoler cette demoiselle qui lui révélait pour la première fois sa fragilité.

« C’est sans grand intérêt. J’ai pris l’avion, voilà tout... »

Elle éludait la question, c'était peu surprenant. Dextra, elle, profitait que la discussion ne tournait plus autour des amourettes de son frère pour reprendre son repas avec avidité, elle avait une capacité à manger à une vitesse qui faisait presque froid dans le dos, et elle se leva d'ailleurs rapidement pour aller se resservir sans mots dire, partant vers la cuisine pour aller voir si il restait assez pour qu'elle en reprenne sans pour autant lésé son frère ou leur "invité" si ils avaient encore faim. Dans le salon, Senestra observait doucement la jeune fille qui en le regardait plus depuis maintenant un petit moment, perdue dans ses pensées, et le jeune homme en profita pour se redresser un peu de manière à pouvoir venir la toucher le cas échéant. L'empressement avec lequel elle parla juste après fut autant d'indice qui offrit une jeune homme la possibilité d'assurer sa volonté, et il écouta doucement la voix d'Amélie alors qu'elle avait enfin relever son regard pour s'adresser à lui :

« En tout cas, tu cuisines bien... Tu fais les pizzas, aussi, donc ? »

Avant qu'il ne réponde à cela, sa main vint se poser sur le sommet de la tête d'Amélie avec délicatesse, un geste simple et léger fait pour entamer de la réconforter, et elle put l'observer avec son sourire doux et un peu naïf, avant qu'il n'ouvre les lèvres pour lui parler avec une voix qui fait naturellement chaud au coeur :

« Avant de parler de ça, pardon de t'avoir mise mal à l'aise. Un peu idiot de ma part de dire ça alors que le mal est fait, mais je ne voulais que tu te sentes blessée. Je promets de faire attention Amélie. »

Il retire délicatement sa main du sommet de la tête de la jeune femme et se repose dans la position typique japonaise, sur son coussin, observant la demoiselle avec une douceur, une impression de calme et de gentillesse irradiant de sa personne. Il espérait sincèrement que ces quelques mots, qui n'étaient pas grand chose dans le fond, avaient quand même eut le don de la rendre un peu plus sereine, un peu plus à l'aise avec ses deux hôtes, ou son hôte si on considérait que Dextra était en train de manger à même la poêle d'une manière bien mal élevée, loin de tout les malaises qu'avaient put ressentir celle qui depuis le début du repas lui faisait des crasses. Se replaçant bien comme il faut, il reprend son assiette en main et en prends une bouchée le temps que la jeune fille intériorise ce qu'il venait de dire, puis reprend la discussion avec aisance et tranquillité :

« Pour être honnête, ce n'est pas pour rien que je suis serveur, et non pas cuisinier ! Les pizzas sont faites d'une certaines manières, et mes pâtes ont tendance à ne jamais bien cuire quand je les prépare, tout comme j'ai un mal fou à préparer les aliments, leurs pré-cuissons et leurs quantités ne semblant pas vouloir se faire instinctivement dans ma tête. Du coup... Si j'aide en cuisine, c'est généralement pour faire les plats de pâtes et les sauces.
 -  J'ai goûté une de ses pizzas une fois ... Dieu que j'ai cru bouffer du charbon !
 -  Merci Dex, ça me va droit au coeur !
 -  De rien, cadeau de la maison. »

La demoiselle était revenue avec une assiette pleine et vint se vautrer sur le canapé sans aucuns savoir-faire, manquant de renverser l'intégralité de son repas si elle n'avait pas eut l'habitude de le faire à chaque fois qu'elle s'installait ici, et regarda le duo en pleine discussion avec un ravissant sourire qui voulait à peu près tout exprimer. La seule approche qu'avait fait Senestra s'était révélée tout à fait inutile car Amélie n'avait même pas daignée lui répondre, et cela, en un sens, rendait la demoiselle bien joyeuse, ravie de voir que cette fourbe petite fouine n'avait pas réussit à réagir sur la meilleure des phrases où elle aurait put le faire ! En gros, tout dans les paroles et rien dans l'action, c'était parfait pour la lycéenne qui imaginait déjà la partie comme gagnée, et qu'une fois qu'Amélie serait partie, elle ne remettra même pas les pieds ici... Enfin si encore Sen ne faisait pas des siennes, et ça ce n'était pas gagné.

« Mais si tu trouves ma cuisine bonne, n'hésites pas à repasser la prochaine fois en me demandant un truc que tu aimes bien, j'essaierais de te faire ça ! »

Gagné ...
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le samedi 24 janvier 2015, 02:31:24
Loin de la détendre, Amélie se sentait encore plus gênée, et même agacée, quand Senestra posa une main sur sa tête, et lui parla... Elle avait l’impression qu’il était comme un père attentionné parlant à une enfant en souffrance. C’était insupportable. La pitié... Amélie avait horreur de ça ! Était-ce pour ça qu’il l’avait invité ici ? Parce qu’elle était une clocharde, et qu’il voulait faire sa bonne action de la journée ? Ce n’était pas rationnel, c’était stupide, mais c’était ce qu’elle pensait, et elle n’y pouvait rien. Amélie était convaincue que Senestra le prenait de haut. Elle ne répondit rien, serrant les lèvres, en sentant son cœur s’enflammer. Dextra revint alors, et Senestra lui parla de sa pizzeria... Mais elle n’écoutait plus vraiment .Amélie était déjà dans son monde, déconnectée d’ici, en se demandant ce qu’elle faisait ici.

*Ce monde... Ce n’est plus le mien. Ils le savent... Ils le savent que je ne suis pas d’ici, et ils croient que je viens quémander leur pitié... Comme une vulgaire clodo’...*

La Française ne dit rien, conservant les lèvres closes, tandis que Dextra mangeait à toute allure. Elle avait quitté la table pour se mettre sur le canapé, continuant à manger, tandis que Senestra, ayant visiblement remarqué qu’Amélie n’était plus là, cherchait un moyen de raccrocher le wagon, de la ramener ici... Peine perdue, en l’occurrence.

« Mais si tu trouves ma cuisine bonne, n'hésites pas à repasser la prochaine fois en me demandant un truc que tu aimes bien, j'essaierais de te faire ça ! »

Amélie soupira longuement, puis redressa le buste, en s’humectant les lèvres.

« J’suis pas une clodo, Senestra... J’suis pas venue ici pour obtenir ta pitié. Tu peux te la garder, tu sais, tu crois quoi ?! »

Le ton était haché, et parfois incompréhensible, car, sous l’effet de la colère, une colère qu’elle ne s’expliquait pas, Amélie revenait en français, alternait avec l’anglais, et arrivait parfois, mais rarement, à y mettre un peu de japonais. Elle ignorait pourquoi elle était en colère, mais c’était comme ça. Les poings serrés, les dents serrés, son humeur était comme une montagne russe, montant et redescendant, et elle sentait ses yeux la piquer. Est-ce qu’elle était en train de pleurer ? Elle l’ignorait, mais, ce qui était sûr, c’est qu’elle avait les joues rouges, et qu’elle était crispée.

« J’en veux pas, de ta pitié ! »

Elle partit alors rapidement, en retenant à grand-peine ses larmes, et les déversa dans le couloir, sans trop pouvoir s’en expliquer les raisons. Elle avait l’impression qu’ils s’étaient foutus d’elle, qu’on l’avait juste emmené pour la soulager... Masi Amélie avait encore sa fierté... Ou alors, elle se plantait complètement. Impossible à dire, elle n’était plus en état de réfléchir ou de raisonner.

Juste... Perdue.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le samedi 24 janvier 2015, 13:46:32
Peut-être était-ce parce qu'il parlait à Dextra qu'il ne s'en était absolument pas rendu compte, mais le changement de comportement d'Amélie lui passa complètement à coté, et pour cause, jamais il n'aurait put penser que ses douces attentions puissent être mal vue par la belle demoiselle. Pour lui, il n'y avait pas vraiment quoi que ce soit qui puisse blessé dans ses propos, et de ce qu'il connaissait de la jeune fille, il se serait plus attendu à ce qu'elle n'y fasse pas attention dans le cas où les mots n'auraient su la toucher, plutôt que se s'en sentir offusquer. Alors, quand il se retourne vers elle après avoir rapidement échangé avec sa soeur, il ne s'attendait clairement pas au regard qu'elle lui adressa, ainsi qu'à l'expression contrite sur son visage. Bloqué sur l'instant, absolument pas préparé à se retrouver face à une telle réaction de la part d'Amélie, il ne put même pas dire quoi que ce soit alors qu'elle se mit à lui parler, avec une certaine colère marquée dans la voix :

« J’suis pas une clodo, Senestra... J’suis pas venue ici pour obtenir ta pitié. Tu peux te la garder, tu sais, tu crois quoi ?! »

Senestra ne fut pas le seul à être surprit par ce changement, Dextra tournant d'un coup la tête pour regarder la jeune femme pleine de son envie de prouver qu'elle était bien au-delà du comportement qu'elle prétextait à son frère, et c'était bien la première fois qu'elle voyait quelqu'un réagir ainsi avec lui. Normalement les gens préférait utiliser à leur avantage l'innocence de l'homme, y voyant la possibilité de se faire entretenir à moindre frais, ou de pouvoir enfin connaitre une attention qui en leur était pas familière et qui les confortait sur l'instant, chose qui mettait d'ailleurs la lycéenne hors d'elle, considérant ce fonctionnement comme une preuve de faiblesse et de sottise particulièrement irritante... Mais là non, Amélie était juste partie s'enfoncer dans un sursaut d'orgueil qui aurait presque put faire peur, mais qui était surtout en train de rendre le frère de cette petite famille complètement abasourdie, choqué par une réaction qu'il n'avait jamais connu, et qui était surement d'autant plus choquante qu'il avait les plus belles attentions du monde.

« J’en veux pas, de ta pitié ! »

Et la voilà qui part comme une furie dans le couloir, surement prête à partir dés que la politesse lui en permettra, cette demoiselle conservant des valeurs et un comportement bien digne malgré tout ce qu'elle avait put traverser. Sur son coussin, surement tout aussi perdu que la jeune fille qui venait de s'éclipser du salon, Sen était en train de regarder son repas les yeux vides, se demandant ce qu'il avait bien put faire pour qu'elle puisse croire qu'il la prenait en pitié, chose qu'il n'avait jamais fait envers qui que ce soit et qui était même inconcevable pour l'homme. Restait une seule personne qui semblait saine d'esprit et qui regardait tour à tour la porte du couloir et son petit frère, soupirant en constatant l'idiotie des deux autres occupants actuels de l'appartement, avant qu'elle ne ronchonne et se lève du canapé tout en faisant le tour de la table basse, en direction du couloir. Elle ne manqua pas de mettre une jolie petite frappe sur le haut de la tête de son frère au passage, histoire de lui remettre les idées en places, puis elle alla dans le couloirs en fermant la porte derrière elle, pour débarquer sur une Amélie en sanglots.

« On peux parler ? »

Allumant la lumière du bout du doigt, elle s'adossera tranquillement au mur en regardant la forme tressautante d'Amélie qui était en train de lentement se remettre de ses émotions dans le couloir, et Dextra ne prit pas le temps de dire un mot de plus le temps que sa compagne se calme. Après, dans toute l'honnêteté qu'elle était capable d'admettre, elle ne savait pas non plus très bien quel genre de choses elle allait bien pouvoir dire à cette forme peinée qui se trouvait en face d'elle, mais elle comptait bien essayer de recoller les pots cassés, et dieu savait qu'elle n'aimait pas ça pourtant. La seule différence c'est qu'il s'agissait de son frère, et si il avait bien souvent tendance à la sauver des situations pénibles ou plus ou moins gênante, elle comptait lui rendre la pareille sur ce coup-ci, voyant bien que le jeune homme se sentait concernée par le cas d'Amélie, Dextra faisant d'ailleurs un effort surhumain à l'heure actuelle pour ne pas secouer cette greluche qui s'appropriait tant les douceurs de son frère sans le vouloir.

« Je ne comptes pas entendre un peu plus tes plaintes, alors écoutes. Tu te trompes sur toute la ligne, et en plus tu te ridiculises en faisant cela. Sen ne fais pas dans la pitié, non seulement il est trop innocent pour cela mais en plus il ne pourrait le faire, considérant tout le monde comme son égal. Si ça te casses les couilles d'être ici dit le, mais au moins arrêtes de psychoter sur les attentions qui t'ont fait venir ici. »

Elle l'observait, sa voix exprimant tout le paradoxe que la grande soeur ressentait actuellement envers Amélie, et ses mots ne se faisant pas pour être doux, tout en étant portée par une volée de gentillesse surement autant dirigée envers Sen que la SDF, restaient crus malgré leur but premier, celui de faire réfléchir la demoiselle. Bras croisés, jambes croisées, et en partie couchée sur le mur, il était difficile pour la femme d'avoir une posture plus désinvolte et fermée, mais si la jeune femme voulait discuter proprement avec celle qui "n'était pas une clodo", de ses propres mots, elle pensait qu'elle avait besoin de lui montrer le moins d'attention possible, où elle risquait encore de partir dans une crise de pleurs encore plus tragique. S'écartant du mur d'une petite impulsion, elle se tourna bien vers Amélie, main sur la hanche et ronchonna en faisant un léger mouvement de tête pour désigner Senestra derrière la porte, surement encore plombé dans sa déception d'avoir blessée celle à qui il avait tant voulu faire plaisir.

« Alors ouais, tu me broutes, sans déconner. Voir que tu as toutes les attentions de mon frère me les brises et j'ai déjà du mal rien qu'à me dire qu'il te ferait les yeux doux. Mais putain, ça nous changerait quoi que tu vives dans un manoir où sous un carton ? Sen' t'as invitée, pour moi ça s’arrête là, et pour lui il s'est surement dit que ça pourrait te plaire ... Pas plus, pas moins. »

Ronchonnant, elle se redresse pour regarder la jeune femme de toutes sa hauteur, et il le fallait surement bien étant donner qu'Amélie était un poil plus grande qu'elle, et commença à se mordre la lèvre en apercevait le visage de la demoiselle. Bon sang, tant mieux qu'elle était là pour la réconforter, sinon elle lui aurait déjà mise deux bonne baffes de types magistrales dans sa tronche de complexée, puis aurait prit soin de la secouer en lui gueulant dessus comme du poisson pourri. Encore une fois, la présence de Senestra dans la salle d'à coté la retenait d'agir en de pareils termes, mais ça la démangeait durement.

« Bon sang j'ai l'impression de devoir faire la morale à Sen'. Enfin, si t'as quelques chose à dire, je t'écoutes et après je retourne dans le salon, j'ai un autre mortifié dont je dois m'occuper et ça me fait tellement chier que je pourrais en avoir une diarrhée ! Après tu feras ce que tu veux ! »

- - -

De son coté Sen avait repousser son assiette et s'était collé sur la table, la tête entre ses bras, se demandant encore et encore ce qu'il avait bien put faire de mal juste avant. Il était maladroit, il le savait, mais au point que de soudainement joviale, la demoiselle passe à un comportement complétement furieux, et à une envie de hurler sur lui comme si il était le dernier des connards, il en était à se demander comment il pouvait avoir fait preuve d'une telle sottise sans pour autant s'en rendre compte. Il avait tout fait pour qu'elle se sente bien, accueillie comme il faut et qu'elle puisse apprécier un peu de sécurité loin du policier qui avait voulue s'en prendre à elle, mais non, il avait tout foiré et voilà qu'elle s'était exilée dans le couloir pour laisser aller son chagrin ... quel abruti, quel sombre abruti il était.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le lundi 26 janvier 2015, 02:32:45
On ne passait pas comme ça, en claquant des doigts, d’un état jovial à un état profondément sombre et colérique... Senestra n’avait rien fait de mal, Amélie le savait, mais... Elle n’arrivait pas à s’expliquer son comportement, la manière dont elle avait réagi. Pourquoi avait-elle réagi comme ça ? Contre qui pleurait-elle ? Elle-même ? La vie qui l’avait brisé ? Senestra ne voulait que lui faire du bien, Amélie le savait, mais le champ était déjà vicié... Comment faire du bien, comment insuffler de belles roses, quand les graines étaient souillées ? Comment soulager quelqu’un, quand ce quelqu’un était déjà condamné par sa souffrance ? Amélie réagissait de manière excessive, comme une montagne russe, avec des hauts et des bas. C’était comme ces graphiques avec toutes ces petites montagnes, ce qu’on faisait sur la calculette graphique lors des cours de mathématiques au collège... C’était comme ça. Elle avait atteint le sommet de la pente, et n’avait fait que redescendre. Dans le couloir, ses pensées ressemblaient à Hiroshima après l’explosion de la bombe : un grand désordre, soufflé par un vent atomique et colossal. Elle avait envie de s’excuser, envie de fuir, envie d’hurler... Et, comme elle ne savait pas quoi faire, elle se contentait de pleurer en restant immobile, contre le mur. Venant de l’appartement, elle entendit des bruits.

Ce ne fut pas Senestra qui alla la voir, mais Dextra. C’était compréhensible. Dextra était visiblement la partie dominante de leur duo, celle qui n’hésitait pas à mettre les mains dans le cambouis. Dextra resta à proximité d’Amélie, tout en étant à distance, et se mit à parler. Même si Amélie ne la regardait pas, elle l’écoutait. La Française était plongée dans ses pensées. Elle savait que les deux étaient surpris par son changement d’attitude... Mais elle-même l’était aussi. Elle ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer. Elle renâcla, et secoua la tête, Dextra lui disant que Senestra n’avait jamais eu l’intention de la prendre en pitié. Dextra l’invita à dire quelque chose, et Amélie se pinça les lèvres, cherchant à orienter ses mots, à clarifier sa pensée confuse.

« Je... »

C’était déjà ça ! Un bon début, très encourageant... Il fallait juste continuer un peu plus loin ! Elle soupira encore, puis se décolla du mur, croisant les bras à hauteur de sa poitrine.

« Je suis désolée, Dextra... Je... Je sais que... Je sais que Senestra est... Enfin... »

Elle secoua à nouveau la tête. C’était terrible, mais les gens gentils étaient toujours ceux qui s’en prenaient plein la poire... Soit parce qu’on abusait d’eux, soit, et c’était peut-être encore plus terrible, parce qu’ils constituaient un parfait défouloir, dans la mesure où la personne d’en face savait qu’ils ne feraient rien, car ils en étaient tout simplement incapables.

« C’est juste que... Parfois, même la plus grande bonté ne suffit pas à oublier la cruauté des autres... »

Amélie se rapprocha de Dextra, et releva un peu la tête. Malgré ses joues rougies et ses yeux embués, elle ne pleurait plus, et elle posa ses mains sur celles de Dextra... Une humeur en dents de scies, tout simplement. Amélie revenait sur la pente montante... Bon, ce n’était pas aussi simple que l’image le laissait entendre, mais c’était, globalement, l’idée.

« Je... Je suis désolée... Dis-lui que... Euh... Que je ne voulais pas lui faire du tort, et que... Il est super sympa, mais... Je... Je ne veux pas vous imposer ma présence... »

Les propos étaient décousus, hachés, mais Amélie était sincèrement désolée. Ça, c’était vrai.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le lundi 26 janvier 2015, 09:26:30
« Je... »

Ouiiiii ? Oh arrêtes de douter s'il te plait et fait vite. Elle n'allait pas s'énerver parce que la jeune femme avait du mal à prononcer ses quelques mots, mais dans le fond elle n'aimait pas conforter les gens, s'occuper de leurs petits problèmes et devoir les écouter pendant une demi-heure pour qu'ils aillent un peu mieux mais gardent une tête de dix pieds de longs juste parce qu'il n'arrivait plus à retrouver la moindre joie. Pour elle, les projets catastrophes, elle les laissait à son cher frère, qui semblait tellement se complaire à trouver tout les cas perdu de la rue pour offrir une main bienveillante, que la jeune fille allait même jusqu'à se demander si finalement il n'était pas lui même une source d'ennuis perpétuels. Enfin, si tant est que la personne en face d'elle tente de dire quelque chose, elles avaient un peu progresser vers la voie du réconfort, n'est-ce pas ? Avec un peu de chance les choses allaient s'arranger...

« Je suis désolée, Dextra... Je... Je sais que... Je sais que Senestra est... Enfin... »

Est un sacré nigaud qui prends soin de ceux qui parfois ne le méritent pas, ou encore un putain d'abruti qui avait juste tendance à trouver les meilleures manières de se faire du mal sans qu'il n'obtienne quoi que ce soit en contre-partie, ce qui était bien dommage. Sa soeur n'aimait pas sa façon de faire et elle ne le cachait pas, ayant bien souvent prévenu Sen qu'un jour il allait tout simplement souffrir plus que de raisons parce que sa confiance sera trahie, que les résultats de ses tentatives de bonté seront désastreuses, et qu'en plus il sera le premier à se jeter la pierre. Elle ne pensait pas forcément à Amélie pour tout cela, cette jeune fille n'avait rien de mauvais en elle, c'était juste ... une enfant qui avait du mal avec ce qui ce déroulait autour d'elle, la privant à la fois de quelques petites joies et de la tendresse d'autrui. Qu'est-ce qu'elle avait bien put vivre pour réagir aussi mal à de simples et communes attentions, franchement ?

« C’est juste que... Parfois, même la plus grande bonté ne suffit pas à oublier la cruauté des autres... »

Nerveuse et, il fallait l'avouer, un peu au bord de l'envie de meurtre immédiate après avoir entendue pareille idiotie, Dextra s'était contractée d'un coup et avait plantée ses ongles dans sa peau, ne cherchant même pas à minimiser la morsure de ses phalanges sur sa chair. La jeune fille s'était tournée vers elle et avancer pour placer ses mains sur les siennes, donnant au tableau un aspect relativement touchant, mais aussi à Dextra l'envie d'ôter ses mains avant de venir secouer Amélie en face d'elle, de manière à ce que son cerveau puisse enfin revenir en place pour qu'elle se mette à réfléchir. La bonté n'était pas magique ouais, et alors ? C'est comme tout ça, si la bonté n'était pas omnipotente, il s'agissait d'un baume qui faisait souvent un bien fou, et c'est en en appliquant plusieurs fois qu'il faisait effet. Entendre que la bonté était inefficace de la part d'une jeune femme qui la refusait naturellement, ça lui metteit les nerfs en pelotes ...

« Je... Je suis désolée... Dis-lui que... Euh... Que je ne voulais pas lui faire du tort, et que... Il est super sympa, mais... Je... Je ne veux pas vous imposer ma présence...
 -  Bon sang, t'as rien compris de ses agissements. »

Sa phrase était tombée, comme une immédiate sentence en réponse à la dernière des conneries qu'elle avait prononcée. Attrapant la SDF par les épaules, Dextra la regarde droits dans ses yeux encore mouillés des pleurs de plus tôt, puis reprends son explications avec autant de sympathie que plus tôt, si ce n'était pire.

« Le jour où tu imposeras ta présence à quelqu'un, rappelles-toi que non, être invitée par autrui pour partager un bout de temps ensemble, ce n'est pas "s'imposer". Putain Senestra est nouille mais t'es pas bien plus perspicace que lui dans le fond ! T'es complètement paumée ma chère Amélie ! »

Durs normalement, les derniers mots furent pourtant dit avec ce qui pouvait être assimilé à de la bienveillance chez Dextra ne se voulant pas critique, mais plutôt de l'ordre de la constatation. Après tout Dextra pouvait très bien imaginée les sautes d'humeurs qui pouvait survenir dans un coeur solitaire et perdu, possible raison pour laquelle elle était elle-même aussi éprise de son frère cadet, mais cela n'excusait pas non plus de virer aussi rapidement de l'amabilité franche à la colère la plus surprenante. Se redressant un peu, tout en regardant sa pauvre petite âme esseulée en face d'elle, elle soupira profondément de tracas avant de se décider à se détachée un peu de la demoiselle et de se tourner vers la porte, s'en approchant avec lenteur. Pourtant, avant même de tourner la poignet et de rejoindre Dextra, elle regarda à nouveau Amélie par dessus son épaule et lui adresses quelques derniers mots :

« Saches d'ailleurs que je ne lui dirais rien de tes propos. C'est à toi de lui dire ce que tu veux lui dire, je vais pas t'aider à le charmer non plus ! Sois tu prends ton courage à deux mains et tu tentes de te faire pardonner par tes propres moyens, soit tu restes ici et démêles un peu ce que t'as au niveau du coeur. Mais je t'interdis de filer à l'anglaise, c'est compris ? »

Elle passe la porte sur ces mots et retourne dans le salon pour découvrir un Senestra en train de se morfondre sur la table basse, cette simple vue lui donnant envie de lui shooter dedans à grands coups de pieds non maîtrisés. Des choses à pardonner ? Son frère devait surement se sentir aussi mal qu'Amélie actuellement, et si il y avait bien une chose pour lui qu'il allait devoir pardonner, c'est lui-même, parce qu'elle imaginait déjà ô combien il allait être inventif dans les prochaines minutes pour se donner tout les torts du monde. N'allant même pas vers lui pour lui parler, elle s'écroula à nouveau à sa place sur le canapé, plaça son pied contre le rebord de la table... et poussant pour obliger Sen à quitter sa position pitoyable contre la surface en bois. L'observant un instant en ronchonnant face à son expression perdue et ahurie, elle prit la télécommande de la télévision et la lui jeta en pleine poire, l'objet rebondissant contre son front avec un bruit creux.

« Vous me cassez les noisettes sans déconner ! »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mercredi 28 janvier 2015, 02:09:19
« Paumée »... Oui, oui, c’était exactement ça. Amélie était paumée, et ce dans tous les sens du terme. Paumée socialement, paumée économiquement, et même paumée psychologiquement. Elle était perdue dans tous les sens, et, ce faisant, totalement instable. Dextra adopta un point de vue rapide et ferme, en lui disant d’arrêter de se morfondre sur elle-même, et d’aller s’excuser en personne auprès de Senestra. Dextra ne lui laissait que deux options, et Amélie, qui était toujours instable, sentit la frustration et la colère remplacer sa souffrance et sa tristesse. Elle ne répondit rien, et resta dans le couloir, avant de soupirer longuement.

*Quelle conne... Pour qui elle se prend ?*

Elle prétendait lui interdire de sortir d’ici ? Amélie se refusait à y croire ! La Française était encore libre... Et, de toute manière, elle savait qu’elle était de trop ici. Dextra le lui avait bien fait comprendre, et, quant à Senestra... Bah, il l’oublierait bien vite ! Ils ne se connaissaient que depuis une journée ! Et puis, lui n’avait pas été violé... De quel droit venait-il se plaindre de ce qu’elle avait dit ? Qu’avait-elle fait de mal ? Elle avait juste haussé le temps... Est-ce que ça valait tout ce ramdam ? Tout ce bordel ? Elle secoua lentement la tête, lassée, puis renifla à nouveau, séchant ses larmes.

« Et puis merde ! s’exclama-t-elle en levant les bras. Qu’ils aillent se faire foutre ! »

Amélie n’allait pas se laisser dicter sa conduite, ni suivre avec une obéissance aveugle les ordres de la femme. Dextra lui parlait comme si elle était une gamine, et elle voulait bien laisser à cette conne le soin de baiser son grand-frère. Qu’est-ce qu’elle en avait à foutre, après tout ? Elle n’avait pas besoin d’eux, ni de leur aide, ou de leurs petits soucis ! Amélie sentait l’amertume battre dans son corps, faisant palpiter son cœur. Elle s’approcha de l’escalier, et commença à descendre.

La Française n’avait tout simplement aucune envie de rester là, car elle estimait qu’elle n’avait rien à y faire. C’était aussi simple que ça. Amélie marchait rapidement, filant tout en bas de l’escalier. Son objectif était de partir d’ici, et de retourner à sa vie normale... Zetsu et Mishi... Et pas un couple incestueux. Amélie préférait les dénigrer, car elle estimait que c’était plus simple pour elle. Comment pouvaient-ils l’aider ? Qu’est-ce qu’elle pouvait attendre d’eux ? Senestra était plongé dans un conte de fées, et Dextra était une mégère veillant scrupuleusement sur lui.

*Elle devrait être contente, je leur fous la paix comme ça...*

C’était un avis de défaitiste... Mais, après tout, c’est ce qu’Amélie était.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mercredi 28 janvier 2015, 09:45:28
Les deux étaient là, silencieux, dans le salon, et si le petit frère en était encore à essayer de comprendre où est-ce qu'il avait bien put faire une erreur aussi monumentale, la soeur avait quand à elle allumer la télé en ronchonnant, tout en tendant l'oreille pour savoir ce qu'il se passait dans le couloir. C'était quitte ou double ce qu'elle avait fait, soit elle allait revenir un peu plus vite, soit elle allait se barrer tout de go, avec l'intense désir de maudire toute la famille qui venait de l'accueillir. Encore une fois cette idée ne déplaisait pas à Dextra qui voyait ainsi un souci de moins sur sa liste, mais la possibilité qu'une telle réaction puisse blesser Sen' lui faisait presque mal au coeur, elle ne supportait pas ça, et du coup elle ne savait clairement pas comment réagir dans un cas comme dans l'autre. Elle verrait cela au moment opportun.

Et là elle l'entend, le bruit de la porte qui se ferme. Il semblerait que cette jeune femme ai choisie de se la jouer de la manière la plus âche possible, quel dommage, voilà un souci de moins. Elle pose le regard sur son frère et se mordille la lèvre en le voyant aussi effondrer sur le coup. Était-ce de sa faute si elle avait choisie de partir d'un coup sans même prononcer un au revoir, sans agir de manière polie, ou même sans présenter le moindre mot à Senestra qui aurait put le faire aller mieux ? Sur le coup elle sentit quelque chose qu'elle n'aimait pas du tout sentir s'agiter dans sa poitrine : le remord. Putain non seulement les deux tourtereau lui cassait les couilles, mais en plus ils avaient le don de la faire se sentir mal alors qu'elle n'aurait normalement aucuns scrupule à faire partir cette vilaine bête qui tournait autour de son frère ! Putain de merde !

« Sen ? Bouges toi le cul elle s'est barrée...
 -  Et pourquoi ? C'est déjà à cause de moi qu'elle est dans cet état ! Je passes mon temps à faire n'importe quoi ... »

Elle allait en plus devoir lui faire la moral pour qu'il réagisse ? Pitié elle voulait tout faire sauf ça, elle avait déjà bien assez de mal à se dire qu'elle était en train de le pousser vers Amélie, alors si en plus elle devait lui forcer en lui bottant le cul, elle était sure qu'elle allait craquer pour finalement hurler dans tout les sens. Se levant avec une hâte qui témoignait de sa nervosité, la voilà qui s'approche de son petit frère et manque de lui mettre un prodigieux coup de pied qu'il évite de justesse grâce à ses réflexes, avant de regarder avec un air de bêta absolu sa grande soeur qui elle l'observe durement, furieuse. Elle se maîtrise pour ne pas le taper une autre fois et s'énerve en le contournant et pour partir vers le couloir, regardant Senestra juste avant de passer la porte pour lui gueuler dessus autant pour se défouler que pour le secouer :

« J'ai zéro raison de penser à elle, mais toi tu me fais juste pitié ! Bouges toi le cul si tu veux vraiment lui faire plaisir ! Moi je me casse, vous m'avez assez saoûlée. Une idiote bi-polaire et une petite bite, voilà ce que vous êtes.
 -  Dex attends...
 -  RIEN À FOUTRE ! Tu te débrouilles ! »

Claquant la porte, elle part s'enfermer dans sa chambre pour ne plus avoir à subir les jérémiades de son frère et le laisses donc seul dans la pièce. Baissant la tête un instant, toujours perdu, il finit quand même par se lever, passer la porte du couloir, puis celle de son appartement et s'élance dans les escaliers, manquant par trois fois de tomber et de s'élancer dans une vile chute dans les escaliers, ne se rattrapant qu'à l'instinct pour continuer sa course presque idiote pour rattraper Amélie. Oui il avait fait de la merde comme le dirait Dextra, mais il fallait aussi qu'il soit honnête avec la jeune femme et il ne lui avait pas présenter ses excuses pour avoir été aussi nul en sa présence. Il n'avait pas bien compris tout ce que voulait dire sa grande soeur, mais au moins en avait-il retenu cela, et il n'allait donc pas se laisser à un mauvais élan de déprime qui risquerait de laisser la demoiselle plus blessée qu'elle ne le devrait.

« Amélie ! »

Il en avait bavé, mais le voilà, juste en haut des marches du rez-de-chaussée tandis que la SDF avait quasiment atteint la porte de sortie et s'apprêtait à quitter le bâtiment pour ne plus jamais y retourner, sans aucuns doutes. Essoufflé par sa course maladroite, les marches ayant en plus été traîtres plus d'une fois pour le jeune homme, il l'observa rapidement d'en haut et quasiment paralysé maintenant qu'il était en la présence de la jeune fille, il hésita presque à prononcer ses mots, de peur qu'elle ne le prenne encore plus mal. Pourtant il n'avait pas fait tout ce chemin pour rien, et même si il bégaya un peu au début, il finit par maîtriser ses mots pour lui exprimer ce qu'il avait sur le coeur à l'instant même, espérant dans le fond que cela puisse la toucher.

« J... Je... Je te demandes pardon Amélie. Pardon de t'avoir fait du mal, pardon d'avoir été maladroit, pardon pour t'avoir mise en colère, et encore plus pour t'avoir menée ici et fait connaître pareille situation. Je voulais que tu sois heureuse, que tu profites, t'offrir un peu de sécurité le temps qu'il n'y ai plus de possibles soucis au dehors. Finalement j'ai merdé pour tout. Alors encore une fois, je te présentes mes excuses Amélie, je ne sais pas si tu les accepteras, mais je me devais de venir te les présenter. Pas pour moi mais pour toi... »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le vendredi 30 janvier 2015, 01:35:29
Amélie se tenait devant la porte de sortie, au rez-de-chaussée de l’immeuble. La sortie était là, accessible, visible, palpable. Cependant, elle avançait lentement, comme si elle traînait derrière elle un boulet. Ses pensées étaient confuses, contradictoires, déchirées. D’un côté, elle en voulait à Dextra et à Senestra, mais, de l’autre, elle savait aussi qu’ils n’avaient rien fait de mal... Rien de mal, à part avoir invité chez eux une clocharde qui s’était révélée être aussi sociable qu’un rhinocéros en rut. C’était avant tout la faute d’Amélie, et elle ne voulait pas leur imposer sa présence. Elle était mieux dehors... Mieux dans un endroit où elle n’aurait pas d’espoirs déraisonnables à poser. La chance était une pute, et Amélie n’avait jamais eu un seul rond à lui verser. Elle était née dans une famille de tarés, marquée dès le berceau du sceau de l’infamie, comme si, en la voyant naître, Dieu avait détourné le regard de ce tas de merde replet. La bonne fortune était un concept qui lui était inconnu. Elle ne s’en sortait qu’en rencontrant des types paumés comme elle, que ce soit Zetsu ou Mishi. Eux étaient maintenant sa véritable famille, pas cet immeuble froid, impersonnel, où chaque personne cachait derrière des portes fermées à double tour ses plus vils secrets et ses fantasmes tordus. Combien de voleurs dans cet immeuble ? De tordus, de pervers, de violeurs, de pédophiles qui se branlaient devant des photos de gosses en train de se faire péter le cul ? Amélie était cynique, hargneuse, une amertume virtuelle, comme un nuage de gaz. Une amertume qui n’était que le propre fruit de sa honte vis-à-vis de son comportement envers Senestra. Elle cherchait inconsciemment à noircir le tableau pour apaiser sa propre conscience, mais sans y arriver, car elle n’avait aucun élément pour pouvoir vraiment les détester, ce qui était encore plus horrible... Même Dextra et sa jalousie primaire l’avait plus amusé qu’autre chose.

Secouant la tête, reniflant à nouveau, elle se rapprochait de la porte quand elle entendit des bruits sourds... Un homme dévalait l’escalier à toute allure, comme s’il était sur le point de rater le train pour le Paradis. Surprise, la Française s’arrêta, leva la tête, et ferma les yeux en entendant, dans son dos, depuis les marches, la voix de Senestra retentir.

*Merde...*

Lentement, l’homme se rapprocha, marchant plus lentement, tandis qu’Amélie, statufiée, ne bougeait plus. Semblant essoufflé, Senestra finit par parler, essayant de rétablir la situation, en se mettant tout sur le dos :

« J... Je... Je te demande pardon Amélie. Pardon de t'avoir fait du mal, pardon d'avoir été maladroit, pardon pour t'avoir mise en colère, et encore plus pour t'avoir menée ici et fait connaître pareille situation. Je voulais que tu sois heureuse, que tu profites, t'offrir un peu de sécurité le temps qu'il n'y ait plus de possibles soucis au dehors. Finalement j'ai merdé pour tout. Alors encore une fois, je te présente mes excuses Amélie, je ne sais pas si tu les accepteras, mais je me devais de venir te les présenter. Pas pour moi mais pour toi... »

Amélie soupira en secouant la tête. Pouvait-on faire une situation plus mélodramatique que ça, plus cliché ? Elle, près de la porte, lui, dans son dos, en train de s’écrouler comme un deux face à un flush royal ? Amélie se mordilla les lèvres, soupira encore, puis se retourna, serrant les poings. Elle le regarda, peinant à trouver ses mots, puis releva la tête, soupirant encore, comme si tous ces soupirs étaient un discours à part entière... Ce qu’ils étaient, en un sens.

« Ce n’est pas toi, Senestra... Tu n’as rien fait de mal, sombre nigaud... C’est... C’est moi... »

En disant ça, elle avait joint les bras sur sa poitrine, et avait baissé la tête, fixant un point invisible sur le sol, mais qui semblait particulièrement passionnant, vu comment elle s’y fixait. Oui, bien sûr que ce n’était pas lui, bien sûr que Senestra n’avait rien fait de mal. Comment pouvait-il penser le contraire ? Elle se rapprocha de lui, s’humectant les lèvres. Encore une fois, son inspiration était proche du néant.

« Je... J’aurais pas dû m’emporter comme ça. Alors... C’est à moi d’être désolée, Senestra... Pas à toi. »

Elle se mordilla les lèvres, et posa les mains sur ses épaules, puis se hissa sur la pointe des pieds, et l’embrassa alors doucement sur la joue, près de la commissure des lèvres.

« Tu es un garçon adorable, Senestra... Je t’en prie, ne change jamais. »

Une humeur en montagne russe... C’était exactement ça. Le pire, c’est qu’Amélie le savait... Mais ce n’était pas parce qu’on le savait que ça disparaissait pour autant. La psyché humaine était infiniment plus subtile que ça.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le vendredi 30 janvier 2015, 10:58:01
Il était là, pantelant, immobile, incapable de dire quoi que ce soit hormis ses quelques excuses, qui une fois finit le mirent dans un état de confusion, de gêne croissant, encore plus maintenant qu'Amélie les avait entendues et n'avait pour l'instant pas prononcer le moindre mot pour lui répondre. Il s'imaginait bien la voir partir sous le coup de la colère, sortir du hall et partir sans un mot pour ne plus jamais le revoir, drapée dans sa juste colère et son envie de le réduire en charpie tant il l'avait agacée. Non seulement il comprendrait un tel comportement mais en plus il ne pourrait pas l'en tenir coupable, après tout c'était bien lui qui avait fait des erreurs un peu plus tôt, aussi ne méritait-il pas vraiment de bonté pour cela, et un comportement dédaigneux serait tout à fait à même d'être la juste réaction face à ce qu'il avait fait, que ceci fut involontaire ou non.

Pourtant elle se retourna vers lui, lentement certes, mais elle finit par se dresser face à lui, un peu plus bas, et c'est par une grande politesse que le jeune homme descendit les dernières marches pour qu'elle n'ai pas à se tordre le cou pour pouvoir s'adresser à lui, ou pour lui en mettre une violente en pleine joue pour lui rappeler un peu ses sottises. Il supposait cela comme probable étant donner la tension dont ses mains étaient animées, les deux réduites à des poings aux jointures blanchies tant elle les serrait, et le jeune homme hésita presque à ne pas se laisser atteindre par le coup dans le cas où la colère serait trop insupportable pour la jeune fille et qu'elle ait besoin de se défouler sur lui. Encore une fois, ce qui se produisit fut bien différent de ce à quoi le jeune homme s'était préparé, Amélie répondant enfin après un énième soupir.

« Ce n’est pas toi, Senestra... Tu n’as rien fait de mal, sombre nigaud... C’est... C’est moi...
 -  Toi ... Amélie, non... voyons. »

Ses pensées se mélangeaient et il ne savait vraiment pas quoi répondre, quoi qu'il fasse pour imaginer une manière de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à se rejeter la faute de quelques manières que ce soit. Dans toute cette histoire elle était surement celle qui se trouvait la plus mal, et Senestra était de ceux qui savait que c'est toujours le parti le plus blessé qui méritait des excuses. Il ne pouvait pas penser qu'elle soit coupable, plus encore, il ne pouvait même pas le concevoir, et en ce sens le terme de sombre nigaud lui convenait parfaitement : Il était un idiot qui, par sa bêtise, avait provoqué bien plus de douleur chez Amélie que ce qu'il voulait originellement lui apporter, à savoir du bonheur. Pourtant, malgré tout cela, elle se rejetait la faute, considérait que des deux membres en présences dans ce hall silencieux, elle était la fautive... Que pouvait-il faire contre tant de gentillesse ?

« Je... J’aurais pas dû m’emporter comme ça. Alors... C’est à moi d’être désolée, Senestra... Pas à toi.
 -  Tu ... es bien trop douce avec moi... Je t'ai fais du mal, c'est évident... et pourtant... »

Ses mots moururent dans sa gorge alors qu'il la regardait, toute proche de lui, revoyant à nouveau cette habitude si touchante qu'elle avait de se mordiller la lèvre quand elle était gênée, faisant rebondir son coeur dans sa poitrine avec la vitesse d'une bille de flipper. Pourquoi était-elle aussi tendre avec lui, ça n'avait absolument aucun sens ! Il fallait qu'elle soit en colère, il se devait qu'elle soit en colère, et pourtant loin de tout cela, elle était surement plus douce actuellement qu'elle ne l'avait jamais été de toute leur rencontre, au moment même où le jeune homme aurait préféré qu'elle vide son sac sur lui pour qu'elle se sentes mieux. Quand il sentit ses mains sur ses épaules, ses lèvres sur sa joues, les joues du jeune homme s'embrasèrent d'un rouge profond, et c'est en tremblotant qu'il l'observa, interdit, écoutant ses mots avec un air complètement... perdu.

« Tu es un garçon adorable, Senestra... Je t’en prie, ne change jamais.
 - Adorable ou pas... Je n'ai pas réussi à te rendre heureuse tandis que tu était chez moi... et je m'en veux profondément pour ça. »

Juste à coté de lui, la chaude présence d'Amélie le rendait de plus en plus timide, encore plus maintenant qu'elle venait de lui offrir cette simple bise. Comme il l'avait dit plus tôt, les occasions de rencontrer autrui était restée rare pour le jeune homme, et ainsi il n'avait quasiment jamais eut le droit à ce genre de petites attentions, certes innocentes, mais qui suffisait du coup amplement à toucher le jeune homme. Observant la demoiselle avec une gêne toute simple, il mit un peu de temps avant de réussir à diminuer un peu la vitesse des battements de son coeur, et par la même les jolies rougeurs qui teintaient ses joues, cela avant de chercher quelque choses à dire pour ne pas laisser la jeune fille dans un dérangeant silence. Les idées ne furent pas nombreuses, et toutes laissèrent au jeune homme l'impression de risquer de froisser à nouveau Amélie, à son plus grand déplaisir.

« Tu sais, je... J'aimerais vraiment faire quelque chose pour que tu ne partes pas sur un coup de tête parce que j'ai été le plus maladroit des abrutis. Tu n'es pas fautive et tu ne méritait pas non plus de subir ma bêtise... »

Il reste interdit un moment, puis sans un autre mot attrape légèrement Amélie et vient la serrer contre lui sans l'y obliger, ne forçant pas un seule instant pour qu'elle vienne contre son tors. C'est, en plus, avec une délicatesse marquante qu'il vient doucement lui embrasser le front, dans un symbolisme qui n'atteindra peut-être pas la jeune femme, mais qui au moins aura valeur d'exprimer les bonnes intentions de Senestra à son encontre, puis qu'il se prononce enfin une dernière fois, ayant tout le mal du monde à s'exprimer désormais qu'il s'est permit autant de proximité envers la belle étrangère :

« J'aimerais que tu puisses rester mais... je n'ai aucun droit de t'y obliger... Surtout si tu ne te sens pas bien ici. Mais je veux te dire que... si tu en as besoin... ou peut-être envie... n'hésites jamais à repasser. »

Puis, beaucoup plus bas, d'une voix mal assurée.

« Et que... si tu veux rester encore un peu... je serais ravi. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le dimanche 01 février 2015, 02:03:00
S’il avait fallu donner un exemple à la définition du mot « lunatique », Amélie aurait très certainement accepté le poste. Passant instantanément d’une rage profonde à une sorte de douceur affective renversante, Amélie oscillait entre les extrêmes, sans passer par le milieu. La jeune femme était ainsi. Quand on savait ce qu’elle avait vécu, qu’elle ne soit « que » ça était, en soi, un mince prodige. Senestra était troublé, et avait du mal à accepter la situation, ne pouvant s’empêcher de se trouver responsable... Ce qui amena Amélie à mieux comprendre pourquoi Dextra avait parfois envie de le gifler, et pourquoi Dextra était si véhémente. Quand on avait un frère sensible comme ça, soit on devenait également sensible comme la Tour Montparnasse, soit on prenait le taureau par les cornes, et on choisissait de porter la culotte.

Après son petit baiser, elle s’écarta rapidement, mais elle ne s’attendait pas à ce qui suivit... À savoir que Senestra allait la retenir. Il la tint entre ses bras, et la plaqua doucement contre son torse. Un sursaut traversa le corps d’Amélie, qui ne repoussa pas l’homme, et conserva sa main sur son torse, l’écoutant parler. Son cœur palpitait légèrement dans sa poitrine. Allait-elle le repousser ? L’idée la tentait bien, mais... Elle ne sentait aucune agressivité en lui. Une telle innocence... Était-il  possible que ça existe ? C’était typiquement ce genre de personnages où, dans un film, il apparaîtrait comme n’étant pas crédible. Typiquement ça.

« Tu sais, je... J'aimerais vraiment faire quelque chose pour que tu ne partes pas sur un coup de tête parce que j'ai été le plus maladroit des abrutis. Tu n'es pas fautive et tu ne méritais pas non plus de subir ma bêtise... »

Et hop, il continua son laïus, tout en l’embrassant sur le front... Ce qui donna à Amélie une idée. Elle ne lui répondit pas, car elle réfléchissait, une main toujours sur son torse. C’était une idée farfelue, mais, avec Amélie, c’était une spécialité. Une personne lunatique était souvent imprévisible, puisqu’elle changeait continuellement d’humeur... Et que, ce faisant, les idées évoluaient aussi. Prête à claquer la porte et à ne plus jamais revenir il y a cinq minutes, c’était maintenant une toute autre aspiration qui brûlait dans son esprit... À tel point qu’on aurait presque pu la croire schizophrène.

*Oui... Pourquoi pas, après tout ?*

Elle releva la tête vers Senestra, et lui sourit malicieusement, révélant ses belles dents blanches.

« Senestra... Tu parles trop. »

La main d’Amélie s’agrippa à son vêtement, l’autre main venant pour la soutenir, et elle se hissa à nouveau sur la pointe des pieds... Et l’embrassa sur les lèvres. En fermant les yeux, elle plaqua sa bouche contre la sienne, et prolongea le baiser pendant quelques secondes, avant de relâcher l’homme,e t de le pousser gentiment. Senestra heurta une boîte aux lettres, et Amélie s’humecta les lèvres en souriant, joignant les mains dans son dos.

« Tes lèvres me font penser à une pêche... Et les miennes ? Je me suis toujours dit qu’elle savaient le goût de fraise... »

Joueuse, elle croisa ensuite les bras sur sa poitrine, en attente d’une réaction...
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mercredi 04 février 2015, 15:19:49
Senestra... est un jeune homme de passion. Pour lui, contrairement à beaucoup d'autres personnes, ce qu'il pensait juste ou injuste était profondément ancré en lui, et ainsi il agissait toujours de manière un peu "extrême", selon qu'il se sentait coupable de son comportement, ou obligé d'agir pour diverses raisons, quelles qu'elle soit. Le connaître un tout petit peu voulait presque dire le connaître parfaitement, parce qu'il devenait très facile de comprendre ce qu'il allait faire dés lors que l'on remarquait chez lui ce besoin d'être quelqu'un d'irréprochable, de juste, de "bon". Couplé à son innocence, cela rendait le jeune homme quasiment surréel sur certain point, et ce qu'Amélie devait être en train de remarquer n'était qu'un exemple concret de ce que le lycéen était : un jeune homme dont la vie même était tournée vers le bonheur de ceux qu'il rencontrait, même si ceux ci pouvaient être vu  comme mauvais, où à défaut, blessant face à cette bonté.

Il était un bon samaritain, même si il l'avait renié quand la jeune fille lui en avait parlé dans la rue, plus tôt dans la journée, et là, dans cette cage d'escalier, avec la jeune fille entre ses bras et lui qui était tout à fait incapable d'accepter qu'il ait put lui faire du mal, c'était tellement flagrant que ça en devenait quasiment ridicule. Mais lui ne s'en rendait pas compte, il voulait juste qu'Amélie soit bien, qu'elle soit heureuse, qu'elle ne partes pas dans l'instant avec cette envie d'en vouloir à ceux qui n'étaient pas comme elle. Cette demoiselle, avec sa main placée sur son torse, qu'il avait imaginé le repousser instantanément sitôt ses bras passés autour de son corps, était actuellement celle vers qui toutes les douces et chaleureuses pensées du jeune homme étaient tournées, et nombreux aurait été ceux déduisant que l'adolescent essayait de charmer la jeune fille par quelques douces manières... Sauf qu'il fallait se rendre à l'évidence, avec de telles pensées, cela ferait longtemps qu'Amélie l'aurait rejeté.

Quand il l'observa, il vit un sourire, délicat, charmant, et il ne put se préparer à ce qui allait suivre, cette simple expression sur le visage d'Amélie lui faisant chaud au coeur :

« Senestra... Tu parles trop.
 -  Comment ça...? »

Il sent la poigne de la jeune fille se raffermir sur son haut, le tirer à elle, l'empêchait de bouger tandis que ce simple petit geste vint faire battre son coeur un peu plus rapidement, comme s'il présentait quelque chose d'anormal dans le comportement d'Amélie. Il ne savait pas du tout ce qu'elle comptait faire, n'avait absolument aucune idée de ce que cette demoiselle pouvait penser sur l'instant, et quand il la vit se rapprocher, la possibilité qu'elle soit en train de le taquiner était bien plus forte dans l'esprit de Senestra que quoi que ce soit d'autre. Mais rien de tout cela, il sentit soudainement l'emprise des lèvres de la jeune femme sur les siennes, la tendresse charnue de sa bouche venant rencontrer son visage aussi subitement que de manière inattendue, prenant le lycéen de court. Il ne comprenait pas, ne comprenait plus rien alors que son coeur partit à cent à l'heure, son visage virant au cramoisi le plus total.

Il perdit la notion du temps, ses pensées étaient vides, et avant même de se rendre compte de ce qu'il s'était déroulé, ils s'étaient séparés l'un de l'autre, le jeune homme finissant contre une des rangées de boîtes aux lettres qui tapissaient l'entrée de l'immeuble, le goût délicieux et sucré des lèvres d'Amélie sur es siennes. Hébété, perdu, il voit la belle demoiselle devant lui, apparemment heureuse, joyeuse, dans une position que l'on pourrait qualifier de mignonne, l'observer en se délectant surement de son tour, les joues de l'homme ne perdant pas de leur couleurs de cerises bien mûres.

« Tes lèvres me font penser à une pêche... Et les miennes ? Je me suis toujours dit qu’elle savaient le goût de fraise...
 -  Je... elles ... tu ..., il respire un bon coup avant de reprendre, n'arrivant pas à faire sortir les mots de sa bouche. Elles sont ... délicieuses, mais... j'étais tellement surpris que je ... je n'ai pas put les apprécier autant que je l'aurais désiré... »

Incapable de mentir, incapable de faire semblant, il faudrait être le dernier des abrutis pour ne pas voir l'état dans lequel elle venait de mettre le jeune homme, clairement pas habitué à ce genre d'attention de la part d'autrui, et d'autant plus troublé qu'il s'agit de la personne qu'il souhaitait rendre heureuse aujourd'hui. Il ne pouvait pas s'y faire, ce goût sur ses lèvres qui l'appelait encore et encore à oublier son comportement de jeune homme droit et honnête, pour retourner directement auprès d'Amélie afin d'en reprendre un autre, qu'il dirigerait ce coup-ci comme une réponse au doux jeu de la jeune fille. Mais il était ... fébrile, paralysé, son coeur battant à cent à l'heure comme pour lui faire comprendre que si il commence sur cette voie il ne parviendra plus à s'arrêter, sans parler de sa peur de froisser la jeune fille, alors même qu'elle est la première à avoir fait ce pas. Mais encore une fois, il ne sait pas mentir, même dans son comportement.

« Amélie... Peut-être que tu m'en voudra... mais... je ne peux que vouloir y goûter... à nouveau. »

Il s'approche, espérant qu'elle ne le rejette pas sur ce coup-ci, qu'il ne l'offusque pas, et se penche un peu tout en venant prendre sa joue dans le creux de sa main, délicatement. Il la regarde un court instant, puis approche son visage du sien sans mot dire, même si l'on pourrait presque croire que ses joues continuent encore de se teinter de rouge, malgré l'aspect presque impossible de cette possibilité tant le visage du jeune homme c'est paré d'un bordeaux bien révélateur. Et pourtant il parvient à maîtriser cette gêne, maîtriser ce malaise, à défaut de son coeur et de son visage, pour aller rejoindre le visage de la jeune fille, lèvres contre lèvres. Cette douceur, cette exquise sensation, ce goût léger qu'il ressent désormais qu'il n'est plus foudroyé par la surprise, c'est un tel bonheur. Ne voulant être trop insistant, il ne reste que quelques secondes, et rouvrant les yeux, il ne peux empêcher de plonger son doux regard dans celui d'Amélie, parlant tout bas sans savoir pourquoi.

« Je dirais plutôt des cerises, douces, agréables, et exquises. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le lundi 09 février 2015, 01:47:45
Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus... Et Amélie semblait venir, elle, de Neptune. Elle était très lunatique, et le pauvre Senestra ne savait visiblement plus à quel saint se vouer. Il se tenait face à Amélie, et semblait lire, dans la prunelle des yeux d’Amélie, toute sa malice... La colère de la Française semblait avoir totalement disparu, comme si elle n’avait été qu’un nuage de fumées, uniquement destiné à dissimuler quelque chose de plus profond... Mais, alors, peut-être que sa joie l’était aussi... Amélie était instable, indécise, indéfinissable, et c’était pour ça qu’on l’aimait. Avec Amélie, impossible de s’ennuyer, et ça, Zetsu et Mishi l’avaient bien compris. Dextra et Senestra allaient également le comprendre. Semblant avoir perdu sa langue après ce baiser, Senestra baragouinait sur lui-même, puis, lentement, entreprit de s’approcher d’elle.

Il lui dit vouloir à nouveau goûter à ses lèvres... Et Amélie le laissa faire. Instable, comme toujours. Il y a quelques minutes, la seule idée de voir Senestra approcher ses lèvres des siennes l’aurait amené à le gifler, et, maintenant... Elle soupira quand sa main caressa sa joue, et desserra ses poings. Même si Amélie était dans une « phase verte », elle sentit malgré tout une boule de nerfs se former dans sa gorge. Il caressa donc sa joue, et se pencha vers elle. À nouveau, Amélie se hissa sur la pointe des pieds, et ses lèvres heurtèrent celles de l’homme, dans un tendre et chaud baiser. Il fut bref et doux, ne durant que quelques secondes, témoignant de toute la nervosité du jeune homme planté face à elle.

« Je dirais plutôt des cerises, douces, agréables, et exquises. »

Des cerises... Amélie sourit délicatement, et resta près de l’homme.

« Oh... Des cerises... »

Elle se mordilla encore les lèvres, et resta proche de lui.

« Je le prends comme un compliment... »

Ses seins s’enfoncèrent contre son torse, et elle poussa légèrement l’homme, venant plaquer le dos de Senestra contre les boîtes aux lettres. Elle devait bien admettre qu’il avait un nom curieux... Comme sa sœur. Sans trop savoir pourquoi, cette remarque venait subitement d’émerger dans son esprit, et elle la chassa tout autant, ses mains serrant toujours le vêtement de l’homme.

« Tu aimes mes lèvres, hein ? J’ai remarqué combien tu les fixais... À chaque fois que je les pinçais avec mes dents... »

Ne jamais sous-estimer l’œil aiguisé d’une femme. Amélie avait vu ça, et, même si elle ne l’avait pas vu, elle était plus ou moins sûre d’avoir tapé dans le mille. Son corps resta donc contre celui de l’homme, tandis que des frissons remontaient le long de son corps. L’homme étant plus grande qu’elle, elle se glissa un peu contre lui, tirant un peu sur son haut, s’avérant étonnamment autoritaire et dirigiste, elle qui avait souvent l’habitude de se laisser faire et porter par les autres.

« Je pourrais encore te rouler des pelles pendant des heures, mais j’ai peur que Dextra voit rouge... Je crois qu’elle adorerait t’embrasser, elle aussi... »

Est-ce que Senestra le savait ou pas ? Ou est-ce qu’Amélie venait de faire une gaffe en lui exposant ce qui, pour elle, était aussi évident que le nez au milieu de la figure.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le lundi 09 février 2015, 17:31:17
Le jeune homme ne savait plus vraiment quoi penser d'Amélie, quoi penser tout court en faite... Plus le temps passait, et plus le fonctionnement surprenant de la jeune fille ne cessait de venir l'attaquer par revers, dans ses angles morts, pour le rendre à la fois plus fébrile et plus tendre envers elle. Si un peu plus tôt il avait d'ailleurs sentit que sa tendresse l'avait durement vexée, lui donnant ainsi envie de partir pour ne plus jamais revenir, il ne comprenait pas comment cette même gentillesse avait sut la toucher pour le coup et la ramener à lui, encore plus proche que plus tôt, dépassant le stade d'amitié que le jeune homme avait cherché à instaurer entre eux pour qu'elle se sentes bien. Puis il y avait eut ces lèvres, et le lycéen ne savait même plus si il avait vraiment voulue s'en faire une amie, et pas plus que cela, dés la première vision, mais il doutait n'avoir put la moindre fois penser à une telle chose, elle contre lui, et un doux baiser partagé, non il n'en avait dans le fond pas la moindre idée.

« Oh... Des cerises... Je le prends comme un compliment...
 -  Ce ... c'en est un ! J'espères pas maladroit... »

Elle l'attire à elle et le pousse contre les boîtes aux lettres, le bloquant de telle manière qu'il ne peut définitivement plus lui échapper, de quelques manières que ce soit, si encore il en avait le désir, car il doutait ne vouloir jamais quitter cette douce et étrange étreinte qu'ils partageaient. Il fut d'ailleurs un peu ébranler en sentant la douce et agréable poitrine de la femme venir se presser contre son torse, chaud contact qui naturellement ne peut laisser un jeune homme indifférent, mais qui ici marchait si bien sur Senestra qu'il déglutit un peu instinctivement, sans se douter de la visibilité flagrante d'une telle réaction face à ce comportement. Bon il faut dire que la jeune fille avait aussi percée l'intégralité des défenses du garçon, et qu'ainsi il se retrouvait presque nue émotionnellement parlant face à elle, si troublante et attirante qu'elle est. Et encore, il fallait parler de sa manière à serrer ses vêtements entre ses doigts, les martyrisant un peu de sa petite poigne exprimant son désir qu'il n'aille pas plus loin, qu'il reste auprès d'elle. Son coeur se serrait rien qu'à cette idée.

« Tu aimes mes lèvres, hein ? J’ai remarqué combien tu les fixais... À chaque fois que je les pinçais avec mes dents...
 -  Je... Je te l'ai dis non, quand nous nous sommes rencontrés... Tu... es si mignonne quand tu fais ça. Honnêtement ça ... ça me fais craquer oui. »

Avec la gêne, ses bégaiements ne s'amélioraient clairement pas, mais il faisais avec, il fallait bien qu'elle ai au moins le droit à sa réponse non ? Et puis apparemment cela ne la gênait pas trop, elle ne semblait pas s'en offusquer donc il pouvait se permettre de se manquer sur un mot ou une phrase, ça n'allait pas pour autant être la mort. Il la sentit tirer sur son haut mais ne comprit pas bien un tel message, alors il ne fit que l'enlacer, tendrement, passant ses bras autour de la taille d'Amélie, ayant complètement oublié qu'ils étaient tout les deux dans une cage d'escalier et que le moindre résidents de l'immeuble y passant aurait le droit de contempler ce doux rapprochement entre les deux adolescents, et de le juger d'une manière plus ou moins adéquate. Dans le fond tout ce qui comptait pour le moment c'est qu'Amélie soit contre lui, et qu'il arrive à la rendre heureuse pour le coup.

« Je pourrais encore te rouler des pelles pendant des heures, mais j’ai peur que Dextra voit rouge... Je crois qu’elle adorerait t’embrasser, elle aussi...
 -  Eh bien... Tu sais, elle voit toujours un peu rouge et... Et nous sommes frère et soeur donc... »

La façon dont il en parlait prouvait qu'il en savait un peu plus, rien que la justification de frère et soeur étant en soit une réponse pour Amélie, qui pouvait comprendre que le jeune homme savait très bien, et ce depuis un moment, que sa soeur avait un faible particulier pour lui. Dans le fond, il savait même jusqu'où ce faible allait grâce à Inuko, une succube qui s'était fait plus qu'invitante avec le couple, et qui depuis avait eut le fâcheuse tendance de revenir les voir pour les provoquer de manières plus ou moins détournée. Et si ce qui avait été déclenché par la démone avait rendu les désirs et la volonté de Dextra d'autant plus forte, elle avait aussi officié sur le frère comme une sorte de claque joliment placée derrière la tête, lui faisant comprendre que non, sa soeur restait sa soeur, et que même si celle-ci était amoureuse de lui, il ne comptait pas répondre à ses attentes. Une même nuit mais deux choix parfaitement différent, et ce qu'il se passait actuellement en était un résultat flagrant.

« Moi et Dex ne voyons pas les choses de la même manières... C'est aussi simple que ça... Et ... si il te faut une réponse concrète... »

Il vient relever le menton de la belle doucement et l'embrasse alors tendrement. La différence par rapport au premier ? Ce coup-ci il ne veut pas que la gêne empiète sur ce qu'il veut répondre à Amélie, décidant de l'embrasser vraiment, pas de manière insistante, pas de manière forcée, mais de l'embrasser autant de temps qu'il sent la demoiselle vouloir l'embrasser. Il prolonge, goûte à ses lèvres avec délices alors qu'il la sert d'autant plus contre lui, dans un élan de passion et de tendresse toute propre à cet homme aussi emporté qu'innocent, et finit par se séparer d'elle un peu à contre-coeur, même si espérant revoir dans ses mots et son regards la douce envie qu'elle a d'être avec lui.

« Em...Embrasses moi... autant que tu veux... Je... J'en serais très heureux... personnellement... »

Détournant le regard, gênée de ce qu'il vient de dire avec honnêteté, il tombe sur les escaliers et fais la moue avant de regarder Amélie et d'oser une demande qui pourrait peut-être changer les choses, mais qu'il se devra bien de demander à un moment ou un autre :

« Mais avant... veux-tu... veux-tu remonter ? Ce ... Ce serait surement plus confortable... et moins voyant... que dans le hall d'entrée... »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le jeudi 12 février 2015, 01:51:45
Savoir comment jouer avec Amélie n’était pas toujours simple, car la femme était complexe, avec des envies variables, et une humeur qui changeait très rapidement. Elle plaquait maintenant Senestra contre les boîtes aux lettres, le retenant, l’immobilisant, l’empêchant de pouvoir agir. Il était à elle, tout simplement, et elle tenait bien à le maintenir ainsi, contre elle, à sentir ce corps solide et chaud, légèrement musclé, et grand. Senestra était gentil, doux, timide... Il avait toutes les qualités pour plaire aux filles, et il avait fallu qu’il s’entiche d’elle, une souillonne, une clocharde vivant dans des taudis, et se nourrissant de larcins et des restes d’une société qui ne voulait pas d’elle. Est-ce qu’il était fou ? Elle savait que Dextra le couvait comme une belle-mère veillant sur sa fille, et Senestra entreprit de la rassurer, en lui assurant qu’il ne voyait pas les choses du même point de vue que Dextra... Et il l’embrassa.

Fermant les yeux, elle avait senti sa main soulever doucement son menton. La Française aurait encore pu le repousser, mais elle n’en fit rien, et entrouvrit les lèvres, pour un nouveau baiser... Elle avait beau avoir été violée, les baisers, ça... Elle trouvait ça tellement magnifique, tellement merveilleux. Le goût de lèvres se collant aux siennes, le goût d’un baiser tendre et onctueux... Amélie posait ses mains contre ses épaules, se crispant un peu dessus, gémissant faiblement, contre sa bouche. Oui, oui, c’était très agréable, et, surtout, elle commençait à sentir la bosse, cette sensation pressante au niveau des cuisses, ce contact chaud et tendu... Une belle bosse était en formation.

Tout en l’embrassant, Senestra serra ses bras contre son corps, fermement, mais avec une certaine forme de tendresse. Plus le temps passait, et plus le baiser durait, les faisant ressembler à un couple incapable de faire autre chose que se rouler des pelles. Le baiser finit par se terminer, sur un accord mutuel entre les deux. La prise d’Amélie sur les vêtements de Senestra se desserra quelque peu, et elle se mordilla à nouveau les lèvres, goûtant à la salive de l’homme, restant contre lui. Curieusement, alors même qu’elle n’avait pas fait grand-chose, elle se sentait fatiguée, comme si elle venait de faire un sprint. Sa respiration était précipitée, son souffle rauque, elle papillonnait des yeux, déglutissant lentement, et se pinça les lèvres, proche de lui... Jusqu’à ce qu’il finisse par poser une question :

« Mais avant... veux-tu... veux-tu remonter ? Ce ... Ce serait sûrement plus confortable... et moins voyant... que dans le hall d'entrée... »

Un sourire alla se dessiner sur les lèvres d’Amélie. Plus confortable, elle en doutait, avec Dextra, qui ne manquerait pas, à coup sûr, de froncer les sourcils, si jamais elle voyait les deux en train de se rouler des gadins. Amélie regarda donc autour d’elle... Pas encore de public, personne, puis elle regarda à nouveau Senestra... Et se décolla de lui.

« Sûrement, oui... »

Il s’écoula quelques secondes d’hésitation, avant qu’Amélie ne finisse par hocher la tête.

« Mais tu as raison... Nous serons mieux chez toi... »

La Française hésitait un peu, craignant surtout une réaction de Dextra après son coup d’éclat.

« Tu... Euh... Si tu es sûr que ta sœur ne va pas vouloir me dévorer toute crue... Je te suis... Moi et mes baisers magiques. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le jeudi 12 février 2015, 11:56:10
Pour être tout à fait honnête, le jeune homme avait eut un peu peur rien qu'à l'idée de lui proposer de remonter dans l'appartement qu'elle avait quittée en furie quelques minutes plus tôt, espérant que ce genre de proposition ne vienne par ré-activer le "coté obscure" de la demoiselle pour l'amener à lui hurler dessus à nouveau afin de s'esquiver pour ne plus revenir. Pour l'instant, elle ne semblait pas vouloir l'atomiser, ni n'avait apparemment une remontée d'instincts meurtriers à son encontre, mais c'était bien malgré lui que Senestra se sentait tendu, et il espérait, priait même les kamis pour que ceux-ci exauce son souhait de voir la belle Amélie accepter son offre et le suivre pour remonter les escaliers qui menaient au lieu de vie du samaritain et de l'hystérique. Son coeur s'arrêta d'ailleurs de battre quand elle quitta la douce étreinte de ses bras, et il s'imaginait déjà la regarder partir sans pouvoir dire quoi que ce soit en retour, mais bien heureusement la voix délicate d'Amélie vint étouffer son angoisse :

« Sûrement, oui... »

Il retint un soupir exprimant son contentement de ne pas la voir partir, et observa encore une fois le comportement un peu gêné de la demoiselle, celle-ci étant à la fois si mignonne et attendrissante dés qu'elle cessait de chercher des raisons à tout pour agir naturellement. S'il ne tenait qu'à lui d'en faire le choix, il serait déjà revenu la prendre dans ses bras mais pour le coup, il préfère la laisser un tant soit peu libre, étant donné qu'elle n'avait pas du se séparer de son contact sans raisons, et qu'il n'était pas vraiment dans la nature du jeune homme de se faire plus insistant qu'il ne le faut. Il préfère attendre patiemment les quelques secondes où la belle demoiselle réfléchit, n'attendant toutefois qu'une chose, de l'avoir à nouveau à ses cotés pour pouvoir profiter d'une tendre et délicate étreinte.

« Mais tu as raison... Nous serons mieux chez toi...
 -  Allons-y du coup
 -  Tu... Euh... Si tu es sûr que ta sœur ne va pas vouloir me dévorer toute crue... Je te suis... Moi et mes baisers magiques. »

Il se retourne un instant pour la regarder, puis retient un petit rire en imaginant en effet la réaction de Dextra face au retour d'une Amélie collée à son frère adoré, la voyant bien retourner l'intégralité de l'appartement sous la colère pour finalement bouder dans un coin de la maison. En somme, rien de bien grave aux yeux du jeune homme, qui préfère encore subir une autre des monstrueuses colères de sa soeur plutôt que de laisser sa belle demoiselle ici, au beau milieu du hall, seule avec sa timidité dévoilée et son manque d'aisance pour échanger avec autrui sans perdre le contrôle de ses sentiments. Choisissant même de faire plus que cela, il se dirige vers elle doucement, le rouge revenant faire une jolie apparition sur ses joues alors qu'il se convainc intérieurement que cela devrais faire plaisir à Amélie, et il prends délicatement sa main dans la sienne, appréciant la chaleur de celle-ci et la douceur de sa peau.

« Très honnêtement ... Elle voudra te faire griller à la broche je crois, mais vu qu'elle est partie boudée dans sa chambre, nous avons bien deux bonnes heures rien qu'à nous deux sans risque que tu ne te fasses atomisée... Après je te protégerais... Toi et tes baisers magiques. »

Et il l'attire doucement à lui pour entamer, la marche, montant peu à peu les escalier en tenant doucement dans sa main celle d'Amélie, toujours un doux et franc sourire sur le visage. Pour lui, dans le fond, rien ne saurait désormais détruire sa joie, à part peut-être la disparition pure et simple de la sdf dans l'instant qui suit, mais à moins de vivre dans un film d'horreur, ou dans un anime tire-larme, il voyait mal comment une telle situation pouvait se déroulée. Une fois au palier de son étage, il se tourne vers son appartement, porte toujours grande ouverte vu qu'il est partit sans fermer quoi que ce soit, à cause du caractère un peu urgent de sa descente de repêchage de jeune demoiselle émotive, et fait une moue ironique en se disant qu'il devrait peut-être faire un peu plus gaffe la prochaine fois, même si Dextra se trouvait à l'intérieur. Il rentre et ferme derrière lui tranquillement une fois qu'Amélie est passée, avant de s'adresser à elle avec tendresse :

« Bon, si tu ne veux pas mourir, tu n'entres pas dans la pièce à ma droite, Dextra s'y est recluse juste avant que je ne dévale les escaliers pour te rejoindre. Sinon ... eh bien il y a le salon ou ma chambre, comme tu veux. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le samedi 14 février 2015, 01:52:58
Et c’est ainsi que le duo entreprit de retourner dans l’antre de la Bête, chez Dextra et Senestra. Senestra lui expliqua que Dextra était en train de bouder, ce qui amena Amélie à se demander si le visage de femme forte que Dextra se donnait n’était pas une sorte de visage de façade, masquant une personnalité profonde et sensible. La situation avait dû chagriner Dextra, et se voir dans le rôle de la méchante de service l’avait probablement aussi ébranlé. Amélie sentit une brève once de culpabilité la traverser... Brève, car Dextra, au moins, pouvait se réfugier dans sa propre chambre. Le duo n’était donc pas tant à plaindre que ça. Ils vivaient une vie paisible, et, si le seul évènement ayant chamboulé leur existence était la tornade Amélie, elle n’allait pas se sentir particulièrement coupable pour eux. Ils grimpèrent à nouveau l’escalier, et filèrent ainsi dans l’appartement. Troublée, Amélie ne savait plus trop quoi en penser, ressentant, de manière assez inexplicable, un frisson d’inquiétude en pénétrant là-dedans.

La porte était grande ouverte, signe que Senestra avait dû se ruer à l’extérieur pour rejoindre Amélie, ce qui fit rougir la jeune Française.

*Quelle conne... Pourquoi est-ce que je me suis emportée ainsi ?*

Maintenant, elle se sentait effectivement assez idiote, et ne voyait aucune raison pour justifier son comportement. Elle avait réagi de manière très impulsive, comme on en avait l’habitude avec elle. Une boule de nerfs sur pattes, voilà tout à fait comment on pouvait la définir. Et elle se sentait en ce moment assez coupable, et relativement gênée par la situation actuelle. Senestra ferma la porte derrière eux, et lui expliqua où il ne fallait pas aller :

« Bon, si tu ne veux pas mourir, tu n'entres pas dans la pièce à ma droite, Dextra s'y est recluse juste avant que je ne dévale les escaliers pour te rejoindre. Sinon ... eh bien il y a le salon ou ma chambre, comme tu veux. »

Elle sourit un peu, regardant brièvement la porte susmentionnée. Elle était fermée, et il était probable que Dextra les entende... Le dragon allait-il sortir de sa tanière ? Vu son caractère, Amélie en doutait, mais les gens pouvaient toujours la surprendre. Ce n’était pas elle qui prétendrait avoir la science infuse de ce point de vue. Elle croisa les bras sous sa poitrine, et réfléchit rapidement. Le salon... Non, il lui évoquait trop de mauvais souvenirs. Elle pencha la tête vers Senestra, faisant brièvement virevolter ses cheveux, et, avec un léger sourire sur le coin des lèvres, se mit à parler :

« Je crois que ce sera ta chambre, Sen’... J’ai assez vu le salon comme ça. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le lundi 16 février 2015, 10:21:17
De nouveau chez lui, avec Amélie, une certaine angoisse reprit le jeune homme, qui se demandait si ce n'était pas la différence de vie entre la belle française et lui qui amenait la jeune femme à s'énerver progressivement, jusqu'à avoir ces sautes d'humeur qui l'avait amenée à quitter les lieux pour retrouver une façon de vivre qui lui était propre. Si c'était bien cela qui la dérangeait, il se faisait la promesse de faire extrêmement attention à elle, de rester vigilant au moindre signe de trouble chez elle pour chercher à la rassurer, à veiller autant qu'il le peut pour lui offrir un confort qui ne pourrait que lui faire du bien, selon le propre avis du lycéen. Reposant les clés de la maison sur le porte-clé du mur de droite, et jetant un regard rapide vers la porte close de sa grande soeur, imaginant déjà la jeune femme se venger sur une de ses peluches, ou lire un de ses bouquins sur l'occulte qu'il avait tendance à lui confisquer par pur bon sens, il revint finalement à Amélie, avec son habituel doux sourire et écouta sa réponse :

« Je crois que ce sera ta chambre, Sen’... J’ai assez vu le salon comme ça.
 - D'accord... hum, c'est par là. »

Il lui fait signe de le suivre, et il se dirige tranquillement vers la porte la plus proche de celle du salon, avant de l'ouvrir sur une salle encore complètement plongée dans les ténèbres, le jeune homme ayant peu tendance à faire rentrer la lumière de soleil dans son lieu de vie personnel. Rentrant en premier, il zig-zag entre les quelques affaires éparpillées sur le sol, qu'il devra ranger en toute hâte une fois le store électrique activé, sans nuls doutes, et atteint sa fenêtre en recherche de la petite télécommande qui permet, très rarement, d'ouvrir la chambre à une lumière plus agréable, et un peu nécessaire quand une personne est invitée dans sa chambre. La trouvant à tâton, il l'attrape rapidement et active d'une rapide pression la remontée lente des volets, la pièce s'éclairant peu à peu, avec une très lente progression, et le jeune homme se pressant dés lors pour rattraper son sac et ses quelques vêtements traînant sur la moquette pour les ranger de manière un peu hâtive dans son armoire coulissante, élevant doucement la voix pour qu'Amélie l'entende.

« Rentres donc Amélie et installes toi. Désolé que la chambre ne soit pas bien nettoyée, je dois avouer que je n'y reçois pas souvent du monde. »

La pièce en elle-même est plutôt petite et épurée dans le style, les murs n'ayant quasiment rien pour les couvrir, et les meubles paraissant quand à eux relativement sobre, de simple équipements à l'occidental, fais dans un bois d'un marron clair des plus communs pour de telles fournitures, même le lit à deux places y ayant droit. Seul un bureau quasiment bordélique se fait présent au milieu de cette simplicité, celui ci se trouvant couvert de diverses notes manuscrites, de manuels scolaires plus ou moins en état, classés selon une technique que seul le jeune homme pourrait comprendre, sans parler d'un ordinateur qui doit, à lui seul, être plus coûteux que la quasi-totalité de ce qui se trouve dans la chambre. L'écran, allumé depuis longtemps apparemment, étant donné qu'il n'était pas passer par sa chambre depuis qu'il était sortit faire ses courses et avait croisé Amélie, renvoyait sur un moteur de recherche et quelques onglets de favoris qui ne permettaient pas à Senestra de s'alarmer sur une quelconque découverte de la jeune femme.

« Eh bien euh ... bienvenue dans mon chez moi. C'est un peu impersonnel, mais au moins c'est assez simple pour moi. »

Ayant finit son rangement éclair et posé un rapide regard à l'écran pour être sur qu'il n'y ai rien qu'Amélie puisse découvrir de gênant, tel un site pornographique encore ouvert, ou encore ses obscures sites d'amateurs d'idol japonaise, il s'arrêta un peu et alla prendre une bouteille d'eau sur son bureau, avant d'en boire un peu, s'humectant une gorge de plus en plus sèche. Il ne le montrait pas mais ... d'inviter quelqu'un dans sa chambre était presque un tabou qu'il était en train de briser, lentement, qui plus est en compagnie d'une jeune femme qu'il venait à peine de rencontrer mais qu'il appréciait énormément. Dans le fond, il tremblait un petit peu, sa gorge était sèche, et la gêne teignait ses joues d'un légers rose qui serait perceptible par quelqu'un cherchant à découvrir l'état du jeune homme. En tout cas, sa fébrilité ne devait surement avoir d'égal que l'impression de malaise d'Amélie de se faire inviter dans la chambre d'un lycéen qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures, alors autant faire bonne figure et la rassurer plutôt que de rester sur ses propres soucis.

« Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Ou est-ce que tu as des questions ? Enfin bon, je veux dire... j'espère qu'être ici ne te déranges pas trop. »

Aaaah la franchise ...
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mercredi 18 février 2015, 01:36:05
Ils s’étaient roulés des pelles dans le salon, et elle débarqua maintenant dans sa chambre. Délicatement, du pied, Amélie referma la porte derrière eux, et laissa le volet électrique se lever, éclairant une petite pièce, avec un bureau sur lequel une bombe semblait avoir éclaté. Une brève lueur nostalgique passa dans ses yeux, quand elle se rappela son propre passé, à Paris, quand elle était au lycée... Soin bureau avait à peu près cette tête là, mais il manquait les posters ornant les murs, et les musiques venant de YouTube qui tournaient à fond, ainsi que le téléphone portable, les peluches... Bref, tout ce qui faisait le quotidien d’une jeune Parisienne. Elle laissa Senestra faire le ménage sur son bureau, restant près de la porte, mains dans le dos. Il avait un petit lit, agréable, et semblait particulièrement nerveux. Il finit par prendre une bouteille d’eau, et, gêné, un peu penaud, visiblement pas habitué à ce qu’une fille débarque dans sa chambre, se retourna vers elle :

« Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Ou est-ce que tu as des questions ? Enfin bon, je veux dire... j'espère qu'être ici ne te dérange pas trop. »

Amélie lui sourit en coin, et s’avança alors, puis s’assit sur le rebord du bureau, tout simplement, à côté du clavier, et bascula légèrement son corps vers l’arrière, ce qui eut pour effet d’exposer légèrement ses seins. Jambes crosiées, elle adoptait une posture assez sensuelle, assez similaire à celle que Mishi prenait sur les bancs du parc, quand elle voulait draguer des mecs, et qu’elle se retrouvait parfois à leur faire des pipes entre deux buissons, pour une poignée de yens. Ça ne prenait que cinq minutes, et elle revenait avec suffisamment de moyens pour leur acheter leur repas du soir. Amélie avait été assez horrifiée, au début, et, maintenant... Mishi ne semblait pas être particulièrement choquée par ça. Quitte à avoir un joli corps, autant en profiter, non ? Le comportement très décomplexé de Mimi’ était, pour Amélie, une source d’inspiration, même si elle ne l’aurait jamais publiquement avoué.

Elle ne tarda pas à répondre à Senestra :

« Passe-moi ton eau... »

Amélie récupéra sa bouteille d’eau, puis bascula sa tête en arrière, dévoilant sa gorge, et entreprit de boire plusieurs gorgées, puis reposa cette dernière sur le bureau... Et sauta ensuite sur le sol, sa longue crinière de cheveux noirs remuant derrière elle. Elle se rapprocha de l’homme, et posa ses mains sur son torse, le poussant un tout petit peu... Ce qui amena ses chevilles à heurter le lit. Ce faisant, Senestra perdit l’équilibre, et tomba sur le lit, rebondissant sur ce dernier, devant la belle et gracieuse Française, qui lui fit un sourire ravi et sincère.

« Qu’est-ce qu’un garçon et une fille peuvent bien faire ensemble dans une chambre ? Surtout après s’être embrassés ensemble dans le hall... »

Comme si elle faisait mine de réfléchir, Amélie croisa ses bras à hauteur de ses seins, et se tapota les lèvres, en signe profond de réflexion... Puis elle sourit à nouveau, et se coucha à son tour sur le lit, à côté de Senestra, vautrée sur le flanc, une main soutenant sa tête.

« Ne me dis pas que tu m’as fait venir ici juste pour m’offrir de l’eau... »

Ce serait presque vexant !
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le jeudi 19 février 2015, 16:12:21
Son rangement finit, il s'était tourné vers Amélie pour la regarder, s'informer d'un simple regard sur l'état de la jeune fille, qui honnêtement semblait être bien moins gênée que lui, surement le fait que l'un avait l'habitude de vivre loin des autres alors que la jeune fille devait surement être bien plus habituée à l'intérêt qu'on pouvait lui porter. Quand il la vit passer à coté de lui pour s’asseoir sur le coin du bureau, il ne comprit pas tout de suite les raisons de la jeune fille, mais quand il eut l'occasion de la voir s'installer de manière un tout petit peu provocatrice, le rose de ses joues s'affirma, le jeune homme pouvant dés lors contempler une partie du charme de la demoiselle alors qu'elle prenait soin de le mettre en avant, sa poitrine désormais bombée captant son regard sur le coup. Et encore une fois, ce n'est qu'après un court instant qu'il réagit, déglutissant et détournant légèrement le regard pour ne pas donner l'impression à Amélie qu'il se focalisait sur ses beaux atours. Bon sang qu'il était facile de le perturber.

« Passe-moi ton eau...
 -  Oh euh ... tout de suite. »

Il prend la bouteille de la main gauche et la lui tend tranquillement, tandis que la jeune fille la récupère pour en boire quelques goulées de manière bien théâtrale selon l'avis du lycéen, de nouveau focalisé sur la gorge tendue de la demoiselle, et la chute de son décolleté mis en avant. Bon sang si ça continuait elle allait le rendre fou, plus il passait du temps avec et plus son désir de l'avoir pour lui se faisant fort, impérieux, et seul la peur de ce risque omniprésent de la blesser à nouveau l'empêchait de faire quoi que ce soit de plus pour la conquérir. Pour le coup, il se rappelait de ce baiser qu'il lui avait prit un peu plus tôt, et se demandait bien comment il avait réussi à avoir assez de courage pour aller le lui prendre sans même douter plus d'une dizaine de minute sur la justification d'un tel acte. En tout cas perdu dans ses pensées, il n'avait pas remarquer l'approche de la jeune fille, et se retournant juste avant qu'elle ne le pousse, il ne put s'empêcher de perdre l'équilibre et de chuter droit sur son matelas, devant une demoiselle toute aussi belle que joyeuse :

« Qu’est-ce qu’un garçon et une fille peuvent bien faire ensemble dans une chambre ? Surtout après s’être embrassés ensemble dans le hall...
 -  Eh bien, comment dire ... »

Ce qu'il allait dire n'était même pas sur, en grande partie maladroit dans le fond, et autant par chance que malchance, sa contemplation du petit jeu de la demoiselle sans-abri le coupa dans sa volonté de répondre immédiatement à la question qu'elle venait de poser, ayant comprit qu'elle était actuellement en train de jouer, plutôt qu'autre chose. Sa question n'avait pas vraiment valeur d'être répondue, vu qu'elle était essentiellement rhétorique et ne servant en fait qu'à le provoquer un peu plus dans sa gêne et sa timidité aussi idiote que compréhensible. Quand elle s'installa près de lui, le rose de ses joues vira à un rouge un peu plus franc, permettant rapidement de comprendre l'état dans lequel il se trouvait actuellement, et il eut bien malgré lui une petite pensée pour Dextra, juste à coté, qui devait surement imaginer ce qu'il se passait dans la chambre de son frère... et de rager à cause de cela, mais malheureusement pour elle, il n'avait pas vraiment envie de laisser les choses au point mort, même si sa gêne le freinait énormément.

« Ne me dis pas que tu m’as fait venir ici juste pour m’offrir de l’eau...
 -  ... Non c'est vrai. »

Allez du courage Senestra, tu n'es pas le meilleur des jeunes hommes pour ce genre de choses, mais là elle n'attend qu'à ce que tu prennes les devants, c'est normal, alors bouges-toi le cul et va vers elle, arrête d'hésiter autant ou sinon tu vas décevoir ses attentes. Se mettant lui même sur le flanc, observant la belle Amélie en face de lui, il vient décaler une de ces mèches de cheveux qui avait oser tomber devant le doux visage de la jeune femme, et s'approche doucement pour venir l'embrasser, longuement, tendrement, cherchant à ouvrir ses lèvres pour que leurs langues viennent partager une délicate danse. Sa main, d'abord venue caresser sa joue, glissa dans son cou pour ensuite venir longer son dos, et il l'amena sans trop forcer contre lui, afin de pouvoir ressentir à nouveau le contact de cette femme le long de son propre corps, enivrante proximité qui, même si elle offrait enfin aux joues du jeune homme une couleur de fraise notable, lui offrait aussi un peu plus de ce "courage" dont il avait tant besoin pour ne pas décevoir celle qu'il convoitait.

« C'est juste que je suis toujours aussi maladroit pour ce genre de choses, je n'y suis pas habitué, et je n'ai vraiment pas envie de te blesser par maladresse. J'en ai assez fait pour aujourd'hui. »

Peut-être qu'il réfléchissait trop aussi, mais revenant à l'assaut de ces si goûteuses lèvres, sa main vient quand à elle se balader sur le corps d'Amélie, caressant longuement  la courbure de son corps dans cette position, avant de se glisser légèrement sous le haut de la belle pour enfin venir au contact chaud de sa peau. Se redressant un peu pour le coup, il l'entraîne délicatement dans son mouvement pour l'allonger sous lui, sans rompre les désireux baisers qu'il partageait avec elle, et tandis qu'il se tient d'une main pour ne pas écraser la ravissante demoiselle sous lui, il laisse son autre main caresser sa hanche, son ventre, relevant graduellement son haut sans vraiment y réfléchir, juste guidé par le désir qu'il ressentait pour elle. Encore une fois, preuve qu'il est passionné, il ne réfléchit plus une fois lancé, ses seuls sentiments lui servant pour prendre soin de la jeune femme, mais il fallait être honnête, il avait toujours un certain nombre de blocages, et n'osait pas aller plus loin que de simples caresses. Finalement peut-être allait-il avoir besoin d'un petit peu d'aide pour se lâcher.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le dimanche 22 février 2015, 02:24:00
Les deux étaient maintenant face à face, sur le lit, et Amélie s’amusait du comportement extrêmement gêné de Senestra. Le brave homme n’était pas habitué à ça, elle le sentait... Avec Dextra, qui était le dragon de l’appartement, Senestra ne devait pas avoir souvent l’occasion d’inviter des filles dans sa chambre. Elle, elle s’en amusait. Après avoir perdu sa virginité, elle ne voyait pas trop de raisons objectives de ne pas faire l’amour avec un homme qui l’attirait, et qui ne semblait pas brutal ou violent. Généralement, sa seule raison de fuir le sexe était parce qu’elle ne voulait pas vivre ce qu’elle avait vécu à Paris, et qui avait broyé sa vie, l’amenant ici, à l’autre bout du monde, dans un pays où elle avait bien du mal à s’exprimer et à communiquer. Ce n’était pas pour autant qu’elle était une rigoriste, et elle se voyait mal défendre les vertus de la chasteté ni de l’abstinence sexuelle, quand elle avait comme meilleure amie une prostituée faisant des pipes pour 500 yens, afin d’avoir de quoi acheter un sandwich le soir. Amélie avait donc une approche assez décomplexée des relations sexuelles, et elle laissa l’homme se rapprocher d’elle, pour un nouveau baiser, et quelques caresses.

Senestra était timide et gêné, ce qui, en l’occurrence, avait tendance à rassurer Amélie, en lui donnant le sentiment que, ici, c’était elle qui rythmait les choses... Et, mine de rien, l’idée de dompter un homme avait quelque chose de profondément grisant et excitant. Elle goûtait à ses lèvres, souriant de plaisir, frissonnant au contact de ses doigts. Prude et délicat, il évitait de s’attarder sur les positions sensibles, se contentant de frotter ses épaules, ou encore son dos.

*Ohlàlà !*

Est-ce qu’il la prenait pour une noble?! Avait-il oublié qu’Amélie était dans la rue ? D’un autre côté, Senestra ignorait qu’elle parlait de sexe tous les jours avec Mishi. Mimi’ l’avait aidé à décomplexer sur le sexe en lui racontant toutes ses frasques sexuelles, pouffant comme une gamine devant les queues ramollies de ses clients temporaires, des types qui jouissaient en quelques secondes. Quel mal y avait-il à sucer une queue pendant quelques secondes ? L’homme était tellement excité qu’elle pouvait parfois juste se contenter de rester sur le bout du membre, et attendre qu’il se lâche. L’idée de faire l’amour en public avec une inconnue excitait profondément les hommes, et les sucer, ça marchait toujours.

L’homme continuait donc à la caresser, ce qui avait pour effet de la frustrer. Elle pinça ses lèvres, et sa main vint s’appuyer sur la nuque de Senestra, y trouvant là un confortable appui. Son corps se serra contre le sien, et, tout en gémissant, elle coucha l’homme sur le dos, s’étalant sur lui, prolongeant le baiser pendant de longues minutes. Yeux clos, Amélie se contentait juste de l’embrasser, prouvant toute l’attirance qu’elle éprouvait pour les baisers, toute l’affection. Mishi adorait l’embrasser, car elle savait qu’Amélie y était sensible, et, quand elles avaient fumé un peu de bio’ ensemble, Mimi’ s’empressait souvent de l’embrasser.

« Hmmm... »

Amélie finit par rompre le baiser, restant couchée sur l’homme, et sa main descendit le long de son torse pour venir caresser sa virilité, formant une agréable bosse à travers le pantalon.

« Je sens qu’il y a une pièce de ton corps qui se réveille... » sourit-elle à nouveau, une lueur malicieuse dans les yeux.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le dimanche 22 février 2015, 17:53:26
Ces lèvres, comme il les appréciaient, comme il les désiraient, les avoir encore et encore au bout des siennes, les avoir jusqu'à perdre son souffle et ne plus pouvoir faire autre chose que s'en séparer pour reprendre un souffle court avant de revenir, il n'arrivait plus à les quitter, ayant toujours besoin de ressentir leurs douceurs. Le fait qu'il soit aussi délicat avec ses mains n'étaient dans le fond que le fait de son inexpérience, l'homme n'ayant jamais vraiment fait quoi que ce soit de sérieux avec une femme, la seule autre personne avec laquelle il avait eut ce genre de contact étant sa propre soeur, et encore, il était sous l'influence de ce qu'il découvrit être, plus tard, une succube invoquée par sa propre soeur dans le but de nourrir sa curiosité sans limite. Comment dire, il était mal assurée par rapport à cela, il n'avait ni connaissance, ni maîtrise et ne savait comment éveillé vraiment le plaisir d'une compagne, et bien évidemment, cela se retrouvait dans ses gestes.

Dans le fond quand il y repensait, son innocence était quand même particulièrement ancrée en lui, et il suffisait de connaître l'histoire de son réveil une fois la nuit passée avec Dextra pour savoir qu'il était surement aussi gêné par l'idée de le faire à nouveau qu'Amélie un peu plus tôt à cette idée, avec sa difficulté à laisser un homme l'approcher. Se lever avec sa propre soeur dans ses bras, son sexe encore en elle, il s'en rappelait encore à quel point il s'était sentit mal sur le coup, et c'est surement l'un des événements les plus troublants qu'il avait connu dans sa vie de lycéen lambda. Et pourtant, malgré cet étrange blocage toutefois bien compréhensible en un sens, il ne ressentait pas d'appréhension particulière avec Amélie, il ne se faisait pas de mauvaises idées, il ne cherchait pas à savoir si il avait raison ou tort de manière excessive. Il la désirait tout simplement, elle l'avait en grande partie conquis, lui le jeune idiot capable de tout pour un étrangère, et rien que pour cela il la voulait plus que tout au monde.

Perdue dans son désir illimité, il ne s'attends pas à se faire renverser par la jeune femme à son tour, se retrouvant bien vite le dos sur le matelas, et la belle française sur son corps, ses courbes généreuses et sa poitrine encore couverte se pressant contre son torse. Le jeune homme se sentait bien rien qu'avec ce doux contact, même si il avait clairement perdu sa position de jeune homme prenant les devants, et quand elle vint l'embrasser il laissa les belles lèvres de la demoiselle prendre possession des siennes sans lutter, appréciant autant que possible les avances d'Amélie, son coeur battant toujours de plus en plus vite à mesure que lui comme elle oubliait ce qu'il se passait autour d'eux. Il n'y avait plus vraiment de chambre, plus vraiment de soeur démoniaquement possessive, plus d'appartement et plus de crise, juste l'envie de l'autre, qui les enveloppait et les invitait à continuer, dans le plus grand des délices, selon Senestra.

Puis il sentit sa main sur son entre-jambe :

« Je sens qu’il y a une pièce de ton corps qui se réveille...
 -  Hum, eh bien je crois que ce n'est pas étonnant, non ? »

Malgré sa gêne, il parvint à le dire sur le ton de l'amusement, même si tout cela le rendait un poil nerveux dans le fond, aucune femme n'ayant déjà chercher à l'approcher de cette manière après tout. Pourtant est-ce que cela ne l'aide pas un peu dans le fond qu'elle puisse prendre les devants ? Après tout si lui n'était pas vraiment capable d'oser, il était tout à leur avantage à tout les deux qu'elle soit un peu moins timide que lui, qu'elle possède un peu moins de retenue vis-à-vis de ce genre de relation, parce que si elle n'allait pas vers lui il aurait surement tendance à être bien trop "simple" pour vraiment lui plaire. Dans le fond il n'était pas l'homme qui pouvait jouer de sa position, ce n'était pas lui qui allait offrir une blague sale de temps en temps, ni ne pourrait lui demander de faire quelque chose uniquement pour son plaisir à lui... Alors qu'elle soit la pour en avoir envie, pour faire ce dont elle avait envie, eh bien c'était bon pour tout les deux. Et étrangement, il avait toute confiance en cette lueur qui était né dans le regard de la jeune femme.

« J'espère que tu ne m'en veux pas d'être aussi hésitant Amélie, osa-t'il prononcer, tout bas, puis plus haut. Tu ... Tu m'aides, je crois que je me sens un peu serré dans mes vêtements. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le jeudi 26 février 2015, 01:46:10
« Hum, eh bien je crois que ce n'est pas étonnant, non ? »

Amélie esquissa un léger sourire coquin. Couché sur le corps de l’homme, sur son ventre, elle sentait le corps chaud de l’individu. Il palpitait contre le sien, excité, impatient, assoiffé. C’était un homme excité, avec une belle érection, qui ne demandait qu’à sortir davantage. Malheureusement pour lui, le sexe masculin, sur ce point, serait perpétuellement incapable de dissimuler son excitation. Il ne pouvait pas nier l’évidence, et, fort heureusement, Amélie était ici dans sa « phase verte », celle où elle était souriante, celle où elle ne risquait pas de le repousser, ou de le défenestrer dans un accès de rage. Savoir comment jouer avec la Française n’était pas toujours simple. Pile-ou-Face, voilà comment fonctionnait son esprit. Phase verte, phase rouge, ça passe ou ça casse. Pour l’heure, tous les voyants étaient au vert, et il n’y avait qu’eux deux, eux deux dans une  petite chambre... Le côté romantique n’échappait guère à Amélie, dont les grands yeux, brillants de vie, fixaient ceux de Senestra, ses lèvres...

Elle s’imprégnait de son corps, remuant faiblement dessus, afin de sentir, tout contre son corps, l’épaisseur agréable de sa verge, la senteur de ce membre contre ses doigts, puis contre sa cuisse quand elle déplaça sa jambe. Elle sentait cette belle bosse en train de se former, et se mordilla les lèvres. Le temps passa encore quelque peu, les mains d’Amélie sur les épaules de l’homme, ses seins s’enfonçant contre son torse, avant qu’il ne se mette à parler :

« J'espère que tu ne m'en veux pas d'être aussi hésitant Amélie, avoua-t-il, d’une voix hésitante. Tu ... Tu m'aides, je crois que je me sens un peu serré dans mes vêtements. »

Elle sourit alors, et l’embrassa sur le bout des lèvres, en se penchant un peu vers lui.

« Un peu serré, hein ? Et tu ne sais plus comment déboutonner ton pantalon ? » ironisa-t-elle.

Elle lui sourit, et sa main retourna sur son pantalon, et entreprit de le défaire, jouant avec les boutons de ce dernier, retirant tout ce qui était susceptible de la gêner. Elle se pencha vers cette partie de son corps, et entreprit de le déshabiller davantage, jusqu’à le faire glisser, et révéler un sous-vêtement dans lequel quelque chose était en train de pousser.

« Hum... Je comprends pourquoi tu te sens si serré, mon mignon... »

Honnêtement, Amélie ignorait si cette verge était grosse ou petite, et ce tout simplement parce qu’elle n’avait pas une grande expérience sexuelle. Partant de là, il lui était assez difficile de déterminer ce qui était gros ou non. Néanmoins, de ce qu’elle voyait, ce membre était plaisant à voir. Elle l’observait donc, sans rien dire, simplement avec une lueur d’intense perversion dans les yeux. Sa respiration lourde et haletante, elle se pencha vers lui, et déposa un baiser sur ce sous-vêtement, à hauteur de son sexe, puis entreprit ensuite de mordiller et de lécher son vêtement, se rappelant, ici, les savants conseils de Mishi... Un homme aimait bien la frustration, qu’on s’approche de son sexe, sans pour autant directement lui faire plaisir. C’était une manière comme une autre de l’exciter, d’attiser son feu.

C’était donc ce qu’Amélie, en l’état, fit pendant un certain temps, avant que ses mains n’agrippent les pans de son vêtement, et ne tirent lentement dessus. Le tissu glissa contre la verge, et finit par passer par-dessus, libérant ainsi cette hampe de chair, qu’Amélie observa en clignant des yeux, surprise par sa taille. Elle n’avait aucun élément de comparaison, mais... Elle trouvait ça gros. Bien plus gros qu’un doigt, en fait.

« On dit que c’est douloureux... Tu confirmes ? Qu’est-ce que tu veux que je fasse pour soulager ta souffrance ? »

En phase verte...
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le jeudi 26 février 2015, 22:27:37
« Un peu serré, hein ? Et tu ne sais plus comment déboutonner ton pantalon ? »

Ce n'était pas faux, dans le fond il pourrait le faire lui même mais comme le soulignait la pointe d'ironie qu'elle avait utilisée, elle avait très bien comprit le but de cette demande, et n'en semblait clairement pas réfractaire, ce qui fit sourire de joie le jeune homme qui se voyait pour une fois réussir une légère provocation sexuelle sans pour autant avoir l'impression de déraper complètement. Quand il sent les mains inquisitrice de la belle Amélie parcourir l'ouverture de son pantalon il n'hésites pas à laisser les siennes glisser doucement sous le vêtement inférieur de la jeune demoiselle, ses doigts venant palper avec envie le fessier de la jeune fille au travers du tissu fin de son sous-vêtement aux couleurs de l'Angleterre. Elle le rendait complètement fou, et quand elle finit par libérer son sexe de l'étau en jean qu'il portait, il ne put s'empêcher de rosir un peu, d'autant plus que la demoiselle semblait observer avec une certaine envie cette bosse encore emmitouflée de tissu blanc et doux.

« Hum... Je comprends pourquoi tu te sens si serré, mon mignon...
 -  Je ne t'aurais pas demander quelque chose sans raisons, non ? »

Il cachait sa gêne derrière quelques mots un peu ironique, toujours prononcé avec un mélange de fascination et de douceur envers la jeune fille en face de lui, et si il n'était pas ceinturé par sa gêne naturelle, il aurait surement déjà prit les devants pour venir dominer cette belle française qu'il désirait plus que tout. Cela le surprenait dans le fond de se rendre compte que si il n'était pas aussi calme, aussi délicat, elle se serait peut-être déjà enfuie, et ainsi il se demandait si elle l'appréciait simplement où si ça allait plus loin que cela, si elle avait vraiment un faible pour lui, faible qui s'était exprimée par sa capacité à lui pardonner ses erreurs. Encore une fois, elle fut celle qui court-circuita ses pensées de la manière la plus subite possible, sentant les douces lèvres de la demoiselle se poser contre son entre-jambe pour y apposer un délicat baiser, tandis que ses mains caressant tantôt ses hanches, tantôt le tissu recouvrant sa virilité.

En somme, elle le rendait fou de désir, et le pire c'est qu'elle semblait vouloir continuer à le faire, car non seulement elle l'empêchait de réfléchir en agissant avec quelques gestes normalement plutôt simple dans une relation sexuelle, mais en plus elle n'allait même pas plus loin, le faisant osciller entre satisfaction et frustration. Il gémissait, tout bas, mais sa manière de triturer son vêtement sans pour autant l'ôter, sa manière de venir se frotter à celui-ci sans pour autant le libérer, ses lèvres qu'il sentait au travers du vêtement tout en sachant que ce n'était qu'en partie, tout ça lui donnait autant envie de se jeter sur elle que de ne pas le faire pour toujours en profiter un peu plus. Au moins comprenait-il ce que voulait dire la frustration, et vu son état d'excitation actuel, il allait être difficile pour le jeune homme de redescendre de son petit nuage avant un moment, et c'étant sans parler de ce qui allait suivre, qu'il imaginait clairement "délicieux".

En tout cas sa belle demoiselle semble elle non plus ne pas pouvoir tenir plus longtemps sans agir plus directement, et il sent ses doigt sortir son sexe chaud et durci à l'extrême, observant les yeux d'Amélie venir rencontrer son regard alors qu'elle lui parle, le troublant encore un peu plus dans le fond.

« On dit que c’est douloureux... Tu confirmes ? Qu’est-ce que tu veux que je fasse pour soulager ta souffrance ?
 -  Je dois avouer que ça l'est un peu... mais je devrais pouvoir tenir un peu encore. Le temps de faire quelque chose que je veux absolument. »

Il lui sourit, et tendant ses bras, vient la chercher pour l'attirer à lui, l'intimant doucement de s'approcher pour qu'ils puissent être de nouveau bien proche l'un de l'autre, prêt à s'enlacer. Mais là ce que le jeune homme à prévu, ce n'était pas de la serrer une enième fois entre ses bras, et l'amenant à s'asseoir doucement sur son bassin, juste un peu plus en avant pour ne pas qu'elle sente la forme de son sexe palpiter sous elle, il redresse son torse et l'embrasse tendrement avant de commencer à lui retirer son haut, délicatement, libérant à sa vue le corps attirant de l'étrangère. Il rompt le baiser et fais passer le haut de la belle par dessus sa tête et ses épaules, puis commence à embrasser son cou, puis le haut de son corps, descendant un petit peu à chaque baiser pour atteindre sa poitrine qu'il ne dévoile pas encore, par pure caprice plus que par peur de ne pas pouvoir dégrafer un simple soutien-gorge.

« Là, je crois que j'aurais bien besoin de quelques caresses pour adoucir ma douleur, ma belle. Et en attendant... »

Il se met à mordiller délicatement la poitrine de la jeune femme, et usant d'une main pour maintenir son corps assez surélevé pour continuer ses désireuses attentions, l'autre vient masser au travers du tissu délicat la poitrine ronde et agréable d'Amélie. Pour lui, actuellement, il se moquait bien de savoir que Dextra pouvait rentrer dans sa chambre à tout moment, il se moquait même qu'ils puissent faire un peu trop de bruit et se faire remarquer par les quelques voisins du palier... Là tout ce qui comptait était le plaisir de sa belle demoiselle, et il espérait bien que tout ce qu'il lui prodiguerait saura lui offrir tout ce qu'elle pouvait désirer dans une telle relation. Il voulait être irréprochable pour elle, être son loyal compagnon le temps de cette proximité enivrante. Il aimait la sentir haletante, la sentir excitée, la sentir désireuse et heureuse. Il aimait savoir qu'elle était dans le même état que lui, et qu'elle pouvait en profiter autant que lui même en profitait actuellement.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mardi 03 mars 2015, 01:27:54
Elle avait vu la verge de l’homme, qui pointait, et qui demandait à ce qu’on s’occupe d’elle. Amélie avait envie de le faire, en se disant que c’était une bonne manière de maîtriser ça... Mishi l’avait un peu formé là-dessus, bien involontairement. Dans ses affaires, Amélie avait déjà vu des vibromasseurs, et elle les avait regardés, les léchant parfois en se disant que c’était quelque chose de ce calibre qui l’avait violé. Elle n’avait jamais été jusqu’à se fourrer l’un de ces jouets dans sa chatte, mais elle les avait léchés, fourrés dans sa bouche, se sentant curieusement excitée par ça... Ce qui la troublait d’autant plus qu’elle avait fondamentalement peur d’un phallus. Or, elle se trouvait là face à l’homme, sentant sa verge, sans cette peur qu’elle pensait ressentir. Senestra finit par la ramener contre lui, et entreprit d’enlever son haut, dévoilant son corps, avec un soutien-gorge rose. C’était un bel ensemble, et Senestra, en la maintenant contre lui, se redressa légèrement, et alla s’attaquer à ses seins.

« Hmmm... »

Ne pouvant rien faire d’autre, Amélie tendit sa main, et empoigna les cheveux de Senestra, laissant l’homme titiller ses seins, les embrasser avec sa bouche. Il glissait sur le tissu, et ne dut pas tarder à sentir les tétons pointer, la poitrine d’Amélie se mettant à lui faire mal, ses tétons pointant en avant, se durcissant. Elle soupira lentement, se pinçant les lèvres, basculant un peu sa tête en arrière, et remua de gauche à droite, sentant, contre ses fesses, le membre turgescent de l’homme. Son sexe se relevait, et elle se pencha un peu plus contre lui, déplaçant son autre main vers l’arrière, l’abaissant, venant empoigner ce sexe. Elle soupira en sentant ce membre entre ses doigts. Il était chaud, massif, et vif, et elle se crispa dessus. La texture était extrêmement différente de celle des vibromasseurs roses de Mishi, plus... Plus malléable, et en même temps plus dure. C’était un monceau de chair très particulier, qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. Ce sexe était à la fois dur et mou, dur, en ce qu’elle sentait sa longueur, sa résistance, sa virilité, et mou, en ce sens que ses doigts s’enfonçaient dans sa chair, et pouvaient glisser dessus.

Soupirant faiblement, Amélie se faisait à ce spectacle, et sentait également sa culotte en train de s’humidifier.

« Haaaa... »

Elle remuait contre l’homme, le laissant faire. Amélie avait beau être déshabillée, elle avait chaud, de plus en plus chaud, et de plus en plus soif. Son corps émettait des sensations qu’elle n’était pas habituée à ressentir, et elle soupirait, crispant ses doigts contre lui.

« Ouiii, ouiii, haaaannn... Encore, Senestra, encore, hummmm... »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mercredi 04 mars 2015, 17:38:17
« Hmmm... »

L'entendre gémir le faisais frissonner de plaisir, savoir qu'elle appréciait ce qu'il lui faisait étant en soi une victoire pour l'homme qui était de plus en plus conquis par la jeune femme en face de lui. Il s'amusait avec le corps d'Amélie, pouvait ressentir à quel point elle était réceptive, et dans le fond cela lui permettait d'être de plus en plus osé, ses mordillements, ses lèches et ses baisés sur sa poitrine commençant à devenir bien plus insistant qu'avant, à mesure que sa confiance en lui grandissait. Quand il sentit sous le tissu du soutien-gorge rose de l'étrangère que sa poitrine s'était un peu durcie, et que ses tétons venaient à pointer fièrement dû à l'excitation, il ne put s'empêcher de venir glisser sa main sous la mince protection, et ses doigts vinrent palper avec envie ce bel orbe de chair à la douceur captivante, ses doigts venant caresser à la fois sa peau chaude et l’extrémité durcie, sur laquelle il perd d'ailleurs un long temps à jouer avec du bout des doigts.

Emporté dans son envie de lui faire plaisir, il fut surprit en sentant les doigt frais de la jeune femme se poser lentement autour de son sexe palpitant, frissonnant avant de la regarder avec un léger sourire, le contact étant tout aussi agréable qu'il était attendu. Et les gémissements qu'elle poussait l'hésitation dont elle aussi pouvait faire preuve de temps à autre, c'était si... si...invitant  ? Excitant ? Il ne savait pas comment le définir, cette impression qu'il ne pouvait plus se détacher d'elle tant le désir était fort, qu'il ne pouvait plus s'arrêter parce que son corps s'était de toutes manières détacher de lui pour agir à sa façon, sans attendre de nouveaux ordres de la part de son cerveau. Il voulait plus que tout qu'elle soit à lui, qu'elle ne pense plus à rien d'autre que lui tandis que lui-même ne pensait plus à rien d'autre qu'à elle, toujours plus hardi dans ses avances, toujours plus sur dans ses gestes, jusqu'à ce qu'il ne puisse clairement plus revenir en arrière, enivrés par le contact de l'autre et le besoin de se sentir avec, peau contre peau.

« Haaaa... Ouiii, ouiii, haaaannn... Encore, Senestra, encore, hummmm...
 -  Je ... Je ne risque pas de m'arrêter, répond-t'il avec un sourire heureux. Bien au contraire. »

Il s'écarte un tout petit peu d'elle, puis use un tant sois peu de ses abdos pour se maintenir droit tout en libérant le bras qui lui servait de trépied un peu plus tôt, et va pour dégrafer le soutien-gorge de sa belle demoiselle, ses doigts glissant dans le dos de la jeune femme avec délicatesse jusqu'à ce qu'il trouve l'intersection si problématique selon les ragots sur le net et les quelques commentaires rageurs de Dextra. Très honnêtement, c'est clairement par chance, mais il met un temps infime à trouver la technique pour ôter la protection de tissu d'Amélie, et il la retire lentement pour libérer la belle poitrine de l'étrangère, posant le tissu sur son lit avant de revenir à l'assaut de cette chair délicieuse, un main à nouveau pour le soutenir et l'autre sur l'un des deux seins, l'autre subissant déjà de petits coups de langue bien concentrés sur son téton excité. Toutefois, et c'est peut-être à la fois pour le meilleur comme pour le pire, mais il a encore et toujours plus envie d'elle, et malgré leur élégance, les beaux attributs d'Amélie ne sont plus assez pour le satisfaire, même si il continue de les stimuler avec envie.

« Cela ta plait... ma douce Amélie ?... Moi j'adore. Tu es si belle, si délicieuse, ça me rend dingue. »

Il sourit et cesse ses caresse un moment pour aller caresser doucement son visage, et venir l'embrasser avec passion, le regard enfiévré par son désir pour elle plongé dans le sien, et sa langue venant délicatement cueillir la sienne pour la faire danser avec douceur entre leurs lèvres. Et pour le coup il cesse encore une fois de se servir de son autre-bras comme maintien pour venir caresser doucement le bas-ventre de la jeune femme, sans pour autant encore aller vers son jean, ne prodiguant que quelques caresses le temps que le long baiser leurs fasse perdre encore un peu plus leur souffle, puis quand il s'écarte, il l'observe tendrement en faufilant lentement ses doigts sous le vêtement de la femme qui le passionne temps, cherchant à titiller encore un peu plus son désir. Finalement sa main se glisse dans son pantalon pour venir caresser, au travers de son tissu aux couleurs de l'Union Jack, l'intimité de la belle demoiselle, si bien qu'il sent rapidement l'humidité dont est affecté cette mince surface de tissu et sourit, venant la taquiner un peu.

« Tu es... dans un sacré état, n'est-ce pas ? »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le samedi 07 mars 2015, 03:15:36
Le sexe était quelque chose qui impressionnait Amélie, et, par ce mot, elle entendait, outre le sexe en lui-même, le membre phallique. Ce sexe masculin l’effrayait et l’attirait, provoquant en elle répulsion et fascination, sans qu’elle ne puisse vraiment se l’expliquer. Elle se tenait contre lui, et laissa l’homme continuer à la déshabiller. Avec Senestra, elle avait bien compris que tout serait lent, mais ce n’était pas pour la déranger. De cette manière, elle avait le temps d’apprécier, de sentir le désir et la frustration monter. C’était tout ce qu’elle souhaitait. Lentement, l’homme réussit à retirer son soutien-gorge, peinant à le dégrafer, et, quand la tenue glissa, Amélie soupira lentement. Ses seins étaient étonnamment lourds et douloureux, et, quand Senestra s’y attaqua, Amélie ne put s’empêcher de gémir, fermant les yeux en sentant ses seins être comblés... Puis son gémissement mourut quand l’homme releva la tête, et l’embrassa.

« Hmmmmm... !! » soupira-t-elle.

Les joues rouges, elle répondit à son baiser, sa main venant se crisper sur ses cheveux. Soin corps se serrait contre le sien, et elle pouvait sentir les muscles de l’homme sur son corps, la serrant et l’empoignant. C’était... Particulièrement agréable, délicieux et jouissif. La Française soupirait longuement, et, une fois le baiser rompu, elle se coucha sur le lit, et laissa les mains de l’homme caresser son corps. Les sentir frotter sa peau était particulièrement délicieux, toujours très agréable. C’était la preuve qu’elle était belle, la sensation qu’elle était désirable, qu’elle était un beau bourgeon ne demandant qu’à éclore, une fleur qui ne demandait qu’à être récoltée. L’homme finit par glisser sa main sous son jean, la rapprochant de son string, également rose, tout comme son soutien-gorge. Amélie continuait à soupirer, et se sentait de plus en plus joueuse.

Il se mit à lui parler, en constatant que sa culotte était en train de s’humidifier, de chauffer lentement.

« Tu es... dans un sacré état, n'est-ce pas ? » demanda-t-il simplement.

Elle lui sourit, et, sans répondre sur le coup, roula sur le lit, se délaissant des doigts de l’homme. Amélie se retrouva debout, et, face à l’homme, entreprit de rapidement défaire son jean. Le vêtement glissa le long de ses jambes, et elle finit en petite culotte. Sa respiration était lourde et profonde, et, effectivement, elle portait un string rose avec le motif du drapeau anglais dessus. Elle s’humecta les lèvres, et retourna sur le lit, se couchant sur le ventre, s’étalant sur le lit, puis tourna la tête vers l’homme, un sourire sur les lèvres. Amélie ne disait toujours rien, et remua les jambes.

« Autant que toi, je dirais, Senestra... »

Elle n’avait quasiment jamais fait l’amour, en fait, sa seule expérience sexuelle se limitant à un viol. Ce qu’elle vivait ici était un exorcisme. Et c’était à Senestra qu’elle le devait.

« Comment tu trouves mes fesses, Sen’ ? » demanda-t-elle alors.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le jeudi 12 mars 2015, 00:58:12
Le désir du jeune homme commençait doucement à prendre le pas sur sa naturelle timidité, au point que celle-ci se mit lentement à s'effacer quand il eut vraiment à sa disposition le corps de la belle, sa poitrine rebondie, sa taille fine, qu'il caressait, palpait et taquinait avec autant de fascination que de douceur. Pour l'homme qui avait une habitude sérieuse à se laisser guider par les autres en de nombreuses occasions, jugeant souvent que rien de ce qu'il ne choisirait saurait satisfaire tout les parties, il était pour le coup bien directif dans ses mouvements, sans pour autant se faire pressant. Disons qu'ils faisaient finalement des choix car il sentait qu'il ne pouvait pas se permettre de décevoir la charmante jeune femme avec qui il se trouvait, et que cela passait obligatoirement par le fait de faire des choix, plus ou moins valables, plus ou moins intéressants, mais qui au moins puisse les satisfaire tout les deux, alors que l'excitation les gagnait avec force.

Quand il la taquina sur son état, il se serait bien amusée de la voir rougir, de la voir gênée, mais cela ne semblait pas vraiment exister en cette belle demoiselle, relativement forte de caractère dans le fond, et elle lui renvoya plutôt un de ses sourire à faire fondre la glace, touchant le jeune homme en plein coeur alors que ses joues rosirent de nouveau, tel un effet boomerang. D'ailleurs même si il la caressait, elle s'écarta de lui sans violence, et il se demanda honnêtement ce qu'elle avait en tête quand elle le fit, avant de la voir lentement se déshabillée devant lui, laissant tomber le jean au sol et s'en séparant sans la moindre gêne alors que lui était encore pleinement habillé, même si ses affaires étaient en partie ouvertes, notamment son pantalon d'où sortait une verge fièrement dressée, et désormais particulièrement douloureuse tant elle était dure d'excitation, la vu du corps quasiment nue de la jeune femme la rendant d'autant plus désirable qu'il sentait qu'elle était encore en train de jouer avec lui !

« Autant que toi, je dirais, Senestra... »

Ce n'était pas faux, il n'y avait bien que sa retenue et sa politesse qui l'empêchait de sauter sur Amélie vu son état actuel, car nombres d'hommes de son âge ne se serait surement même pas questionner dans de tels situations, et auraient vite fait de la jeune femme le fourreau de leur lame. Sauf que voilà, là il s'agissait du jeune lycéen, et quand elle le taquinait, quand elle s'interdisait à lui, quand elle se mettait hors de sa portée pour lui faire envie encore et toujours, alors il jouait le jeu, attendant au loin, la dévorant du regard, laissant son coeur battre comme un fou et ses mains tremblées d'envies de la récupérer contre lui pour se l'approprier. Même là, tout juste allongée près de lui, elle était à la fois lointaine et proche, elle l'invitait à venir conquérir son corps et en même temps elle semblait vouloir autre chose, quelques jeux dont il ne comprenait pas la pleine profondeur. Mais une chose est sure, cette frustration d'être coupée mais d'avoir toujours l'objet de ses désirs à porter, cela rendait l'homme tellement désireux que le charme opérait sans mal, le paralysant d'envie.

« Comment tu trouves mes fesses, Sen’ ?
 -  Tes fesses ...? »

Il rosit et écartes instinctivement le regard, cela le mettant bien dans l'embarras pour le coup. Il se rappelait avoir lu un livre en littérature étrangère où l'un des protagonistes demandait ce genre de choses à un autre alors qu'ils dégustaient une liaisons des plus douteuses, mais il ne se souvenait pas de la réponse qu'il avait faites, et en plus il se doutait que si la jeune femme était sur le lit à le provoquer ainsi, ce n'était surement pas pour recevoir une réponse que n'importe quel intello un peu siphonné du ciboulot pourrait lui sortir quasiment immédiatement. Donc elle attendait quelque chose de personnelles, mais il ne savait pas quoi dire qui ne soit ni vulgaire, ni pervers, ni bateau, ayant vraiment du mal dés qu'il s'agissait d'exprimer un avis, alors si en plus il fallait rajouter le fait que ce soit un peu érotique et sensuel, il était perdu.

« Eh bien... Elles sont encore trop couvertes à mon goût, mais elles me semblent bien belles et ... »

Il s'approche doucement d'elle pour la surplomber, sa main allant caresser l'une de ses fesses délicatement alors qu'il vient expirer chaudement à son oreille :

« ... si douces au toucher. »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le dimanche 15 mars 2015, 01:56:23
Délurée, Amélie se laissait aller, sans désormais sentir cette gêne habituelle qu’elle s’attendait normalement à recevoir quand la question tournait sur le sexe. Si Senestra l’avait su, il aurait probablement chaleureusement remercié Mishi, dont les multiples anecdotes et remarques sexuelles lui avaient permis de la décoincer, et de lui ouvrir les yeux sur tout le côté burlesque du sexe. Mishi était une prostituée, mais n’éprouvait aucune honte à l’idée de sucer des queues... Et ce d’autant plus que, généralement, elle ne suçait pas grand-chose. Il suffisait qu’elle appose ses lèvres pour que l’homme, déjà tremblant d’excitation à l’idée de coucher avec une inconnue, ne balance la sauce. Mimi’ l’avait rassuré, et Amélie pensait que, si elle était presque nue dans la chambre de cet inconnu, étalée sur son lit, c’était en partie à cause de ça. Mentalement, elle-même était en train de la remercier. Tournant le dos à Senestra, elle restait couchée sur le lit, en sentant, en elle, les tréfonds du plaisir naître et pousser, comme des graines qui se seraient transformées en arbres.

La Française se mordillait les lèvres en remuant de droite à gauche. Outre le fait qu’elle allait faire l’amour, et que ceci l’excitait énormément, ce lit confortable était aussi très agréable. Il n’avait rien à voir avec le matelas de leur refuge. Il était dur, solide, ferme, sans aucune bosse, et sentait bon. Ici, il n’y avait pas de risques de se réveiller en sentant des rats lorgner sur vos couvertures. Amélie frottait son nez contre l’oreiller, et sentit l’homme se rapprocher de sa croupe, de ce délicat fessier, recouvert par sa culotte rose fluorescente. Elle le sentait s’approcher de lui, son souffle sur sa peau, et entendit ce dernier lui parler :

« Et bien... Elles sont encore trop couvertes à mon goût, mais elles me semblent bien belles et ... »

Il laissa sa phrase en suspens, et Amélie sourit, tête penchée sur le côté. Ses belles dents blanches étaient rayonnantes, et il se redressa contre elle. Sa main s’appuya sur ses fesses, et elle soupira, sentant ensuite sa bouche s’approcher de son oreille, son torse glissant contre son dos.

« ...Si douces au toucher.
 -  Hmmm... » gémit-elle en entendant sa réponse.

Elle se pinça les lèvres, encore, et se tortilla de gauche à droite, prisonnière de ce dernier. Elle était coincée entre lui et le lit, coincée entre le marteau et l’enclume, entre son désir et le sien. On pouvait l’entendre soupirer. Cette main insolente sur ses fesses était provocante, perverse... Et terriblement jouissive. Amélie se mordilla les lèvres, puis se pencha sur le côté.

« Et bien... Tu n’as qu’à la retirer, Senestra, si cette ficelle te gêne tant... »

Tout simplement.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le lundi 16 mars 2015, 10:27:27
Ses mains étaient attirées par le corps de la demoiselle à ses cotés, et plus le temps passait plus il devenait particulièrement compliqué de s'empêcher de revenir à l'assaut, d'apposer à nouveau ses doigts sur sa chair réchauffée par le désir, de se rapprocher à nouveau des courbes délicieuses qu'elle possédait. Senestra n'arrivait tout bonnement pas à se tenir, il était envahi par une envie des plus dévorantes envers la belle Amélie et malgré le fait qu'il était honnêtement une des personnes qui normalement à le plus grand mal à agir selon ses propres volontés, à cause notamment de sa timidité et son respect des autres, il n'arrivait tout bonnement pas à rester calme quand il la voyait le provoquer, le taquiner, il fallait absolument qu'il réagisse, qu'il lui réponde avec plus d'audace qu'elle même n'avait fait preuve. Et là, à l'avoir sous lui, à la sentir avoir de plus en plus de mal à respirer normalement, tout aussi excitée que lui à la sensation de leurs deux corps l'un contre l'autre, il était au bord de perdre le contrôle à nouveau... Et elle n'allait pas l'aider franchement !

« Et bien... Tu n’as qu’à la retirer, Senestra, si cette ficelle te gêne tant...
 -  Si même toi tu m'invites à le faire, je ne vais pas me gêner, en effet. »

Comme une petite pique avant de s'y atteler, il lui mordille cette oreille si proche de ses lèvres, passant légèrement sa langue dessus avant de se relever lentement pour l'observer de nouveau à une certaine distance, rougissant de plus belle en contemplant de nouveau la beauté de la française dans son ensemble, son coeur ayant même l'occasion de bondir un grand coup dans sa poitrine en lui rappelant que c'était l'une des premières choses qui l'avait fait craquer quand ils s'étaient rencontrés. L'étrangère l'avait charmée, pas qu'à moitié d'ailleurs, et même si il lui avait fallut un certain temps pour s'en rendre compte et osé l'accepter pour chercher à la conserver à ses cotés pour un moment de plus, il était vrai que désormais qu'il l'avait pour lui il ne savait plus vraiment quoi faire, surtout quand Amélie lui faisait encore découvrir à quel point elle le tenait en partie sous son pouvoir. Car oui, vu son état, il ne doutait pas que l'on puisse presque parler de sorcellerie quand au charme que la française possédait.

Puis il revint à la réalité et se rapprocha de nouveau d'elle, venant embrasser la courbure du dos de sa demoiselle alors que ses mains glissèrent doucement le long de ses hanches avant d'attraper le tissu du dernier vêtement qu'elle portait encore, commençant à l'attirer lentement vers le bas pour dévoiler les dernières parties du corps de la jeune femme que le lycéen n'avait pas encore put contempler. Ses baisers descendirent au même rythme jusqu'à ce qu'il arrive à ses fesses, l'homme se relevant alors pour finir son mouvement et faire quitter le sous-vêtement des jambes de la jeune femme allongée sur le lit, l'ayant donc finalement mise complètement à nue devant lui. Cette simple tellement excitante fit parcourir dans son corps de longs frissons, et il imaginait très bien l'état d'Amélie aussi, si bien qu'un peu joueur, il se déplaça pour se mettre au dessus d'elle, à quatre pattes pour ne pas être collé à elle, puis main vint passer lentement le long de sa colonne vertébrale, l'homme cherchant à la faire frissonner.

« Alors ? Qu'est-ce que ça fait d'être mise à nue ma belle Amélie ? »

L'écoutant répondre, il commença à ôté son propre haut, qu'il trouvait décidément bien trop gênant à force de devoir le porter alors qu'il ne voulait que sentir le corps de sa belle demoiselle contre le sien, et ce n'était d'ailleurs pas la plus simple des expériences à faire, l'homme se débattant un peu avec ce simple vêtement étant donné que l'enlever à une seule main n'était pas des plus pratiques. Cela fait, il le jeta sur le sol près du lit et s'approcha lentement d'elle pour se plaquer contre son dos, son torse au contact de la peau de la demoiselle, frottant légèrement le temps qu'il s'installe au dessus d'elle et vienne embrasser tendrement son épaule, sa main libre venant caresser le flanc de la charmante française en remontant, le bout de ses doigts venant alors frôler les seins de la femme avec douceur. Il commençait à avoir du mal à respirer normalement, l'excitation étant à son comble, et pourtant il ne voulait pas encore faire cesser ce doux instant de jeux et de taquineries, cherchant à nourrir encore et toujours le plaisir de son "invitée".

« Aurais-tu d'autres questions Amélie ? Ou dois-je poser les miennes ? »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le lundi 23 mars 2015, 01:24:48
Allongée sur le lit, Amélie sentait l’homme se presser contre elle. Elle prenait des risques avec lui, car elle lui offrait l’accès à son sanctuaire, à l’endroit le plus intime qui puisse être chez une femme. Ses lèvres se posaient sur son dos, l’embrassant lentement, et, pendant ce temps, ses doigts jouèrent sur la ficelle de sa culotte, tirant en arrière. Amélie se crispa un peu en sentant le tissu glisser le long de ses fesses, et se pinça les lèvres, poussant un léger soupir de plaisir, partiellement étouffée par l’oreiller. Le string rose glissa ensuite le long de ses jambes, lentement. Senestra la découvrait, l’explorait, et, pendant ce temps, il se déshabilla également. En tournant la tête, désormais nue, Amélie put le voir ôter ses vêtements du haut, dévoilant son torse glabre et alléchant à voir. Elle sourit, et laissa ensuite l’homme retourner sur son corps. Il s’installait lentement sur elle, délicatement, comme s’il avait peur de lui faire mal, de l’abîmer, de la froisser. Il s’étala sur elle, et, encore une fois, elle sentit une bosse se frotter contre ses fesses. Sa bouche se rapprocha ensuite de son épaule, et il l’embrassa encore, tendrement. Elle était toujours couchée sur le dos, et remua un peu en sentant une main se relever, pour aller empoigner l’un de ses seins, la faisant soupirer longuement. Un délicieux murmure qui s’échappa de ses lèvres.

« Alors ? Qu'est-ce que ça fait d'être mise à nue ma belle Amélie ? lui demanda-t-il.
 -  Hmmm…, gémit-elle. C’est… Agréable. Surtout sur des draps aussi confortables… »

La Française continuait à soupirer et à remuer sur le lit, sentant le plaisir éclater, alors que l’homme se lovait dans son dos, attentif et impatient. Il était de plus en plus excité, ce qu’elle pouvait clairement sentir dans le souffle approfondi de sa voix. Il avait du mal à respirer, emballé qu’il était par le corps magnifique qui se trouvait contre lui. Amélie ne pouvait que le comprendre, car elle-même sentait les oscillations, les excitations, formant comme des impulsions vibrantes et pulsantes. Sa respiration emballée et nerveuse était le signe de son emballement.

Il finit par enchaîner, alors qu’Amélie, elle, se faisait à l’idée qu’elle allait faire l’amour. Est-ce que ça l’effrayait ? Oui, bien entendu, mais… Pas autant qu’elle l’aurait cru. Elle s’était attendue à être tétanisée, totalement bloquée, ou, inversement, dans un état de grande agressivité. Au lieu de ça, si, certes, sa respiration était emballée, elle arrivait tout de même à conserver son calme, une certaine maîtrise d’elle-même. Se pinçant les lèvres, la jeune femme se détendait, et ses seins, eux, lui faisaient mal. Ses tétons pointaient vers l’avant, glissant entre les doigts de son amant, qui portait encore son pantalon, dissimulant ainsi l’accès à cette verge, qu’elle ne pouvait s’empêcher de visualiser dans sa tête… Ça, ainsi que ce qui allait vraisemblablement se passer après. Il était maintenant bien trop tard pour faire marche arrière, elle allait devoir suivre le rythme, ou être larguée en plein vol.

« Aurais-tu d'autres questions Amélie ? Ou dois-je poser les miennes ? »

D’autres questions ? Quelles questions avait-elle déjà posé ? Son esprit s’embrouillait, et elle se retourna lentement, délicatement, laissant l’homme toujours contre elle, son torse heurtant ses seins, la chair rencontrant la chair. Leurs yeux se croisèrent, et ses mains se posèrent sur ses épaules. Entrouvrant les lèvres, elle remonta sa main pour empoigner ses cheveux, et l’embrassa, pour seule et unique réponse. Un baiser onctueux et savoureux, où elle se mit à soupirer et à gémir, et dans lequel elle n’hésita aucunement à glisser sa langue, jouant avec celle de Senestra.

« Hmmmm… »

Amélie finit par rompre le baiser au bout de longues seconds, et lui sourit tendrement :

« Je crois en avoir fini avec les miennes, Sen’… »

Pour elle, l’heure des mots était passée, elle n’avait rien dans sa tête qui puisse avoir la forme de mots.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mercredi 25 mars 2015, 18:41:21
« Hmmm… C’est… Agréable. Surtout sur des draps aussi confortables… »

Il souriait, heureux de l'entendre dire cela, le rassurant aussi un peu étant donné que la femme semblait perpétuellement sur un fil tendu, naturellement, Et finalement il n'en prit qu'une peu plus ses aises au dessus d'elle, frottant sensuellement leurs corps à mesure qu'il prenait plaisir à se placer au dessus d'elle, à prendre possession du corps de celle qu'il convoitait. Son coeur battait la chamades, et étant donné les réactions et les propos de celle qui se trouvait en dessous de lui, il ne doutait pas qu'elle était bien de le même état de fébrilité que lui, tiraillée entre ce désir si profondément ancré en elle, et cette crainte de ce qui allait se produire quand ils allaient enfin faire le pas pour s'unir, surement l'une des choses qui rendait Dextra particulièrement hésitant à l'instant. Mais comme il l'avait assumé plus tôt, il comptait bien mené lui même la danse pour le coup. Il voulait être celui qui allait la conforter, la mettre en confiance, puis la ravir de toutes les façons dont elle pouvait l'espérer. Il était dédié corps et âme à elle, et allait tout faire pour ne pas la décevoir.

C'était aussi un peu pour cette raison qu'il avait demandé si elle avait encore quelques questions à lui poser, si elle était encore hésitante sur quelques points et qu'elle désirait en parler avant qu'ils ne passent vraiment tout les deux à l'acte, encore une fois pour la simple et bonne raison qu'il était prévenant envers celle qu'il appréciait tant. Il avait commencé à la comprendre un peu mieux depuis qu'ils étaient tout les deux dans cette chambre, c'était quelqu'un d'aussi forte et fière que fragile, même si tout cela était clairement bien caché derrière une bonne dose d'orgueil et d'estime de soi, rendant le tout bien difficile à voir au premier regard, c'était une chose qui une fois découverte rendait la jeune femme encore plus touchante qu'auparavant, et c'était notamment ce qui donnait tant envie au jeune homme de la protéger, de la combler aussi. Elle était précieuse, quelqu'un qui ne cherchait pas la protection mais la méritait, une protection émotionnelle, à la solitude, ou aux durs maux qu'elle devait connaître au dehors.

Et un nouveau baiser vint effacer tout sa belle pensée bien structurée, la rappelant à l'ordre :

« Hmmmm… »

D'accord, il avait compris le message, l'heure n'était plus aux questionnements, ni encore à la moindre petites demande à peine insinuée, le temps était à l'acte, et comme il l'avait lui-même si bien dit, il était de son devoir d'être celui qui engagerait le mouvement. Toutefois il ne coupa clairement pas court au baiser au profit de ce rappel à l'ordre silencieux qu'elle lui faisait, profitant avec envie et désir de cette chair goût cerise qu'elle venait si tendrement de lui offrir, répondant aux passions de la belle sans hésitation tandis qu'il usa de sa main libre pour commencer à se libérer de son pantalon tout aussi maladroitement qu'il avait put le faire avec le string d'Amélie, semblant clairement avoir du mal à déshabiller d'une seule main. Quand enfin ils se séparèrent l'un de l'autre pour se regarder sans un mots, le jeune homme crut encore une fois qu'elle allait le happé dans son doux regard, et son coeur ne fit qu'un bond dans sa poitrine pour un court instant, laissant le jeune homme entre deux mondes le temps que la française lui réponde.

« Je crois en avoir fini avec les miennes, Sen’…
 -  Alors je crois que je n'ai qu'une question à posé dans mon cas, mon adorée Amélie... »

Il se redresse pour le coup et finit d'ôter ses vêtements, rejetant d'abord au loin son pantalon des plus banales pour le laisser choir au sol lourdement, puis d'enlever de la même manière son caleçon, libérant son sexe de ce carcan de tissu pour finalement apparaître tout à fait nu devant sa  belle compagne. Dans le fond, il était plutôt pas mécontent de ne pas être un de ceux qui complexait énormément sur leurs capacités sexuelles, n'ayant du coup pas de problèmes à se révéler devant la charmante française, et ne doutant pas des prouesses qu'il allait pouvoir mettre en oeuvre pour elle, sachant q'il fera de toutes manières tout ce qu'il peut pour le bonheur de celle chère à son coeur. se rapprochant d'elle comme plus tôt pour aller lui parler à l'oreille, il préféra même jouer un tout petit peu avant, venant mordiller gentiment ce petit bout de chair à portée de ses lèvres tout en passant le bout de sa langue dessus, puis chuchotant avec tout le désir qu'il avait en lui de prendre possession d'elle.

« Te sens tu prête pour ce qui va suivre, ma belle ? »
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le dimanche 29 mars 2015, 01:41:50
Les choses sérieuses étaient bien entamées. Maintenant nue, Amélie était face à lui. Si Senestra n’avait pas encore pu le voir, quand son regard se porterait sur le sexe de la Française, il pourrait constater qu’Amélie était épilée. Elle suivait discrètement les consignes de Misha sur la question de l’épilation. Cette dernière lui avait expliqué comment faire, et Amélie, quand elle était seule dans leur repaire, avait, elle aussi, utilisé un rasoir… Le sien, pas celui de Mimi’, même si elle utilisait ensuite la mousse et les produits de sa copine. Elle s’était ainsi épilée, et le faisait régulièrement, sans trop savoir pourquoi. Elle se disait que ça la calmait, que ça l’aidait à se détendre, à relativiser. La peur du sexe était toujours là, palpable, résiduelle. Amélie était en train de l’exorciser, et, allongée sur le lit, attendant comme une Déesse devant son dévot, elle vit Senestra se déshabiller, achevant de retirer ses ultimes vêtements, se présentant ainsi à elle dans le plus simple appareil. Le regard de la belle Française, dont les cuisses étaient toujours fermées, glissa du torse de l’homme pour se poser sur son sexe, sur ce bout qui dépassait du corps, et qui pointait vers elle. Elle frissonna devant ce membre, papillonnant des yeux, se pinçant les lèvres. Une onde remua dans son cœur, et elle serra nerveusement les poings, se tassant un petit peu… Mais juste un petit peu.

*N’aie pas peur, Amélie, sois forte !*

Elle devait être forte, oui, ce n’était qu’un sexe, et Senestra était aussi dangereux qu’une crème glacée… C’était ça, oui. C’était comme un gros gâteau au chocolat avec de la crème anglaise sur le tout. Amélie vit l’homme s’approcher, filant sur le lit, puis s’allongea sur elle. De nouveaux frissons traversèrent tout son corps, la parcourant de part en part, sans qu’elle ne puisse déterminer s’il s’agissait de frissons de désir ou de peur… Probablement un mélange des deux. Elle sentit le torse de Senestra heurter ses seins, et se pinça les lèvres, relevant les mains pour les appuyer sur les épaules. Il était nu, elle aussi… Mais elle se sentait beaucoup moins effrayée que ce qu’elle aurait cru être. Senestra se lovait contre elle, es mains se crispaient sur sa peau, et elle sentit sa bouche s’approcher de son oreille, jouant avec elle, avant de lui faire une proposition, de poser sa dernière question :

« Te sens-tu prête pour ce qui va suivre, ma belle ? »

Prête ? Non. De fait, elle ne voyait pas comment, dans ce monde-ci ou dans un autre, on pouvait être « prêt » pour ce genre de choses. Amélie n’avait reçu aucune formation particulière, elle n’avait aucune compétence spécifique, et elle ne voyait pas où elle aurait pu en recevoir une. Le sexe était quelque chose de profondément privé, intime, et, dans ce domaine, il était vain d’y rechercher une quelconque éducation ailleurs. Non, elle n’était pas prête, mais le dire ne servirait à rien, car, que ce soit avec lui ou avec quelqu’un d’autre, elle ne le sera jamais.

Elle cligna donc des yeux, et releva sa main, venant caresser ses cheveux. Le froid qu’elle avait ressenti en étant nue laissait maintenant place à une certaine chaleur. Senestra était couché contre elle, couché contre elle… Cette idée, magnifique, papillonnait dans sa tête. Il était sur elle, tout contre son corps, ses seins s’enfonçaient dans son torse, et elle tira sur ses cheveux, déplaçant sa tête, afin de pouvoir l’embrasser. Ses jambes étaient à gauche et à droite du corps de Senestra, et, surtout, elle pouvait sentir une bosse à hauteur de son ventre. Son sexe glissait et s’appuyait contre sa peau. Elle enfonça sa langue dans sa bouche, en gémissant de plaisir.

Amélie le rompit ensuite, et leurs nez se frottèrent délicatement. Elle lui sourit ensuite, soufflant sur ses lèvres, sentant également, sur les siennes, la respiration précipitée de son amant.

« Oui… Oui, je le suis, Sen’… »

Elle n’avait jamais été plus prête que maintenant.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le lundi 30 mars 2015, 12:12:47
Il la sentait de plus en plus anxieuse, un peu mal dans le fond et même si il se doutait des raisons il savait tout comme elle qu'il allait être bien compliquée de s'arrêter à ce stade là de leur relation, aussi cherchait-il une façon de la rassurer, et la question qu'il avait posé prenait un peu ce parti, l'homme cherchant dans le fond à s'assurer qu'elle puisse se sentir bien si ils allaient plus loin. Après tout, comme elle l'avait pensée plus tôt, l'homme était surement plus tendre qu'un ours en guimauve, et en ce sens il ne pourrait pas lui faire le moindre mal, si bien qu'il ne se sentirait surement pas capable de faire quoi que ce soit si il sentait Amélie comme bloquée par la possibilité qu'ils s'unissent, alors il restait interdit pour l'instant, attendant que la jeune femme lui offre la réponse fatidique qui allait, ou non, leur permettre d'aller chercher ce plaisir mutuel vers lequel ils tendaient tout les deux. De manière peu étonnante, il n'eut pas du tout de réponse immédiate quand il posa sa question, et c'est donc avec tendresse qu'il attendit, cherchant dans les yeux de sa belle demoiselle une quelconque décision.

L'un contre l'autre, tout les deux en suspend entre le désir de le faire et leurs appréhensions personnelles, c'était surement un tableau aussi tendre qu'excitant qui se dépeignant dans la chambre du jeune homme, et quand Senestra vit le premier élan de la demoiselle pour lui répondre, il eut presque du mal à respirer, ne sachant pas vraiment où donner de la tête dans la situation actuel. Il sentit la douce main de sa belle parcourir ses cheveux et rougit un peu, ne s'attendant pas à ce geste tendre à ce degré là de leur désirs, et finalement quand elle vint chercher ses lèvres avec les siennes, le jeune homme ne put résister, l'embrassant avec ce fond d'amour qui naissait en son coeur alors qu'elle même venait chercher sa langue de la sienne pour faire renaître au fond de l'homme ce désir supérieur à tout doute. Ils s'embrassèrent longuement, d'un seul mais passionné baiser, et quand finalement il se séparèrent, le jeune homme avait le souffle d'autant plus court que son coeur battant à tout rompre dans sa poitrine l'empêchait de maîtriser sa respiration, tout comme sa belle dont il ressentait le vif souffle sur ses lèvres.

« Oui… Oui, je le suis, Sen’…
 -  D'accord... ma toute belle.. »

Lentement il se redressa, étant un peu déçu d'avoir à se séparé du corps de celle qui faisait battre de plus en plus son coeur, et l'observant dans son ensemble à la fois aussi frêle que touchante, il se sentit comme absorbé par l'apparente fragilité de son amante, ne sachant vraiment comment elle avait put lui paraître si forte plus tôt maintenant qu'il la voyait dans toute sa vulnérabilité. Et ça le troublait autant que cela lui donnait envie d'être là pour elle, ne comprenant pas vraiment comment son coeur fonctionnait pour le coup. Enfiévrée par son observation, à genoux devant elle, il prit son sexe en main et le plaça bien devant l'intimité de la jeune fille, encore un peu hésitant malgré tout, surtout en voyant toute la maîtrise que pouvait présenter la jeune fille pour ne pas avoir peur de lui, de sa masculinité, mais finalement il se fit une raison et se rappela des doux mots qu'elle lui avait répondue : oui elle était prête, et ce serait un comble si c'était lui désormais qui hésitait juste parce qu'il voulait la préserver de ses craintes. Au loin les doutes, il avait désormais bien plus important à offrir à la belle française.

D'un geste lent, il fit glisser l’extrémité de son gland en elle, commençant un long mouvement de hanche pour faire avancer progressivement son membre entre les chairs délicieuses de la jeune femme, gémissant doucement en sentant peu à peu son chibre enveloppé par l'intimité délicieuse d'Amelie. S'arrêtant à mi-chemin pour laisser un peu de temps à la demoiselle pour s'habituer, se doutant qu'elle n'avait clairement pas l'habitude de le faire, il vient avec délicatesse se pencher sur elle pour revenir lui offrir un tendre baiser, sa main allant ce coup-ci dans la belle chevelure de la jeune femme pour mener sa tête à la sienne, de manière un peu mimétique avec ce qu'elle avait fait plus tôt. Et il se remit à avancer ses hanches doucement à mesure que leur doux baiser se prolongeait, allant pour s'enfoncer jusqu'au bout, peut-être un peu maladroitement dans le fond, mais avec tout la douceur qui le caractérisait. Quand il se sépare de ses lèvres, c'est pour donner un dernier mais subit coup de hanche, cherchant à la surprendre, et ainsi bute au fond d'elle en gémissant. Il a chaud, il tremble un peu, mais se sent bien, et regarde Amélie et ses joues rouges avec une tendresse toute amoureuse.

« Ah... ah... bon... j'y vais... ma si douce Amélie. »

Posant l'une de ses mains sur les hanches de sa belle demoiselle, il commence à bouger son membre en elle dans de lents vas-et-viens alors que ses lèvres descendent dans le coup de la belle, venant déposer baisers après baisers, flattant son corps de la tendresse que l'homme ressent pour elle, cherchant à la combler de toute cette douceur pour qu'il n'y ai pas la moindre crainte capable d'atténuer le bonheur du moment aux yeux de la belle. Lui en tout cas nage en plein bonheur, son coeur bat comme il n'avait jamais battu, et tout son corps est ardent, attiré par celui de la charmante demoiselle qu'il étreint et cherche à combler de multiples caresses et attentions. Des mouvements lents, mais profondément amoureux, peut-être un aveu à demi-mots de ce qu'il ressent envers cette femme tout contre lui, après tout, il ne cherche plus vraiment à se comprendre après tout. Il souhaite tout simplement la combler, cette amante toute aussi forte que fragile, toute aussi piquante qu'attendrissante.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le mercredi 01 avril 2015, 01:50:27
Amélie était face à l’homme, et les choses allaient devenir sérieuses entre eux. Il n’était plus question de partir en retrait, de passer à autre chose… Il allait la prendre, et elle le savait. Elle l’appréhendait, bien évidemment, mais la crainte qu’elle pouvait ressentir était éloignée, maintenant. Elle était diffuse, atténuée par quantité d’autres émotions et sentiments. Amélie frissonnait de plaisir et d’envie. Elle voulait que l’homme vienne, là, maintenant, qu’il la prenne, qu’il s’enfonce en elle, qu’ils s’unissent pour ne faire plus qu’un… C’était tout ce qu’elle souhaitait, tout ce qu’elle demandait, tout ce qu’on pouvait lire dans la prunelle de ses yeux. Sur elle, Senestra remua un peu, se déplaçant, afin de rapprocher son sexe du sien, et elle se mordilla les lèvres, retenant son souffle en sentant ce qui allait arriver sur elle. Il allait la prendre, lui faire joyeusement l’amour, la saillir, mais il  n’allait pas faire que ça. Senestra ne pouvait évidemment pas le savoir, mais son action allait aussi exorciser Amélie de ce qu’elle avait vécu, elle allait la purifier de toute la souffrance qu’elle avait vécu il y a des lustres, à l’autre bout du monde.

Se mordillant les lèvres, la Française sentit donc le sexe caresser ses cuisses. Ce membre turgescent effleura ses lèvres intimes, elle soupira, ne pouvant s’empêcher de ressentir un frisson de peur, ce qui eut pour effet de crisper ses ongles sur ses épaules. Elle les relâcha ensuite, au bout de quelques secondes, et crispa un peu ses cuisses… Avant de le laisser passer.

« Hunnn… !! »

La Française soupira longuement, se lovant contre le corps de l’homme, griffant maladroitement sa peau. Il la prenait délicatement, au début, avant de lentement accroître le rythme, s’écrasant contre elle. En soupirant, Amélie le laissait faire, incapable de pouvoir le repousser. Le plaisir… Le plaisir éclata en elle à toute allure. Elle avait pensé souffrir au début, mais cette souffrance se noya presque instantanément dans un océan de désir, et elle se cramponna contre Senestra, presque comme si elle voulait s’enfoncer dans son corps. La Française se pressait à lui, appréciant les mouvements de ses reins, sentant son corps s’écraser contre le sien, l’étouffant sur le lit.

Sentir cet homme en elle était un véritable bonheur, quelque chose de jouissif. Son corps remuait d’avant en arrière, sa verge s’enfonçant en elle. Ses mains se crispèrent sur ses cheveux, et elle soupira, encore et encore, haletant de plaisir. Ses seins étaient tendus, gorgés de plaisir, comme le reste de son corps… Sentir Senestra se presser contre elle était jouissif, et Amélie, clairement, était en train de mouiller.

« Aaaaah… O-Ouiii… V-Viens, Sen’… Haaaaaannnn… Haaaaaannnn !! »

Le plaisir était bel et bien là, fort et intense, magnifiquement jouissif et délicieux.

Elle en voulait plus, plus et encore plus, jusqu’à se laisser pleinement aller, et s’abandonner au plaisir et à la jouissance.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le vendredi 03 avril 2015, 16:15:24
« Hunnn… !! »

Il voyais bien qu'elle avait un peu de mal à le contenir, il ne se doutait pas vraiment de ce qu'avait connue la française, avait bien vu ses appréhensions et ses doutes, mais ne pensait pas non plus qu'il puisse s'agir d'une sainte, si bien qu'il fut étonné qu'elle ai eut autant de mal à le prendre en elle, se demandait si il faisait vraiment bien de s'unir à elle pour le coup, avant de voir le bonheur sur le visage de sa belle demoiselle. Elle était heureuse, il le voyait, et cela le rassura profondément , si bien qu'il put enfin ressentir tout le plaisir qui l'inondait une fois qu'il était en elle, qu'il pouvait enfin profiter de son corps pleinement, qu'il pouvait être avec elle, tout les deux ressentant ce terrible plaisir qui effaçait les doutes et les comblait chacun de cette joie intense. Ils avaient passés le cap, l'un comme l'autre était désormais aller au plus loin de ce qu'il pouvait espérer de l'autre, et désormais le long bal de leur corps allait s'opérer. Honnêtement, si le jeune homme pensait autrefois être obnubilé par Amélie, il découvrait désormais le vrai sens de ces mots.

Les griffures dans son dos ne furent qu'un autre rappel du bonheur de sa belle, et le jeune homme se mordilla légèrement la lèvre tandis qu'il se déplaçait en elle, tendrement, les petits gémissements de la française emplissant la pièce et ses pensées à mesure qu'il faisait bouger ses hanches pour la sentir perdre de sa maîtrise, remarquant bien que sa belle demoiselle n'en était que plus heureuse quand il oubliait de se questionner pour lui offrir tout le plaisir qu'elle attendait. leurs hanches claquaient entre elle, il avait le souffle court, il avait envie d'aller encore plus vite mais ne voulait pas non plus que les choses aillent trop vite, dégustant chacun des instant qu'ils partageaient, la sensation du corps de la belle jeune femme se lovant contre lui le faisant tout simplement trembler de désir pour cette étrangère qui avait percée son coeur. Sa peau et la sienne frottant l'une contre l'autre, la poitrine d'Amélie se pressant contre son torse, ses mains qui s'accrochaient à son dos au points que ses ongles rentraient dans sa chair... Tout cela constituait la plus délicieuse des expériences qu'ils n'avaient jamais connue.

« Aaaaah… O-Ouiii… V-Viens, Sen’… Haaaaaannnn… Haaaaaannnn !!
 -  C'est ... haa... C'est tellement bon Amélie... Haan... hmmm... Si tu savais comme je t'adore... »

Il ne sait même pas comment il arrive encore à bouger son corps tant il a du mal à respirer, et pourtant il ne cesse pas, passant et repassant en elle avec la même force, la même ardeur, la même envie qu'au premier instant où il l'avait prise, si ce n'était encore plus qu'auparavant, comme si tout son désir pour la jeune femme ne faisait que croître à mesure du temps qu'il passait contre elle. N'y tenant plus, il embrasse la gémissante française sous lui avec une passion incontrôlée, sa langue allant chercher la sienne dans un baiser enfiévré alors que ses hanches bougeaient d'elle-même, chaque passage le faisant tout autant tremblé de plaisir que lui donnant l'énergie de poursuivre, autant pour lui que pour l'ardent plaisir qu'Amélie semblait ressentir, le corps tendu et transpirant de sa belle semblant être dans une telle agonie de bonheur que le jeune homme ne pouvait que se sentir obligé de continuer. Si il avait eut peur de la blesser, tout s'était déjà envolé au loin, maintenant la seule chose qui était importante, c'était cette Amélie perdue dans ses sensations mais en pleine jouissance.

« Amélie ... haa... Ma si ravissante... Haaan... Amélie... »

Une main sur ses hanches pour l'aider à aller de plus en plus vite en elle, afin de la combler, son autre main vint sur ses seins fermes et tendus par le plaisir, qu'il massa avec désir, complètement hypnotisé par le corps de celle qu'il appelait sa belle, et si il pouvait les suçoter sans se tordre complètement il l'aurait surement déjà fait, mais il comptait attendre un peu avant de se perdre à nouveau au coeur de cette délicieuse poitrine. Continuant ainsi pendant un moment, il finit presque par se sentir limité, et attrapant les cuisses de la demoiselle, il les écarta d'autant plus, relevant presque le fessier de la belle pour amener ses jambes vers le haut de son corps, avant de reprendre ses passages en elle avec d'autant plus de puissance et de vélocité qu'auparavant, ses cheveux lui collant aux tempes suite au rythme qu'il maintenait. Et il continuait, passages après passages, à la contempler, gémissante de bonheur, tandis que lui même n'arrivait plus à contenir ses propres expressions de plaisir en l'entendait se laisser aller à ce point.

Il était fou d'elle, fou de ce plaisir, et plus que tout il sentait cette folie approcher lentement de son paroxysme, le plaisir se rependant dans tout son corps, le faisant approcher de ses limites. Ce qui ne l'empêchait toutefois pas de continuer.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le jeudi 09 avril 2015, 01:48:21
Entre eux deux, les choses se précisaient, maintenant. Elles s’affinaient et s’orientaient vers des doses de plaisir maximales. Amélie était en train de se réconcilier avec elle-même, de se réconcilier avec un passé trouble et difficile. Senestra la pénétrait, et cette pénétration lui faisait oublier ce qu’elle avait subi. Il y avait bien des manières de réagir face à un viol. On en finissait brisée en mille morceaux, comme Amélie, mais on pouvait se reconstruire. Cette reconstruction, Amélie l’avait eu en fuyant la France, en allant dans un endroit où elle était sûre de ne plus jamais tomber sur Victor et sur les autres membres dégénérés de sa famille. Elle l’avait eue en se rapprochant de Mishi et de Zetsu, en partageant son fardeau avec d’autres personnes. Elle ne l’avait jamais dit à Mishi, elle n’avait jamais dit ce qu’elle avait subi, mais Mishi n’avait pas eu besoin de le savoir... Elle aussi, elle avait été violée par son beau-père, à Tokyo. C’était pour ça qu’elle avait fui. Au début, elle voulait rejoindre sa tante, à Kumamoto, mais le routier avec qui elle était tombée avait abusé d’elle, et elle s’était enfuie dans une station d’autoroute, près de Seikusu. Son histoire, Mishi le lui avait dit, et Amélie avait compris que, aussi terrible que soit sa souffrance, elle n’était rien par rapport à celle de Mishi... Ou, en tout cas, pas pire. Comment s’apitoyer sur son sort, face à tout ce que Mimi’ avait vécu ? Elle avait été abusée par son beau-père, qui battait sa femme régulièrement, ainsi qu’elle, et un routier avait voulu faire d’elle une prostituée... Malgré tout ça, elle avait réussi à rejoindre Seikusu, et Zetsu l’avait retrouvé, alors qu’elle furetait dans les poubelles des restaurants. Quand on avait une telle histoire en tête, on se forçait... Amélie était convaincue que, si elle faisait l’amour avec quelqu’un, alors le charme s’opérerait... Et ce serait une victoire supplémentaire sur Victor... Mais elle n’avait jamais trouvé quelqu’un en qui elle aurait pu avoir suffisamment confiance pour se lâcher. Jusqu’à Senestra.

L’homme s’enfonçait en elle, et Amélie sentait d’étonnantes sensations de plaisir. C’était comme si tout n’était plus que plaisir, mais un plaisir inouï, intense, bien plus violent que de simples caresses, ou du plaisir qu’on ressentait en léchant une bonne glace, par exemple. Non, celui-là était... Woaw ! Il explosait dans les entrailles d’Amélie, remontait dans tout son organisme. Comment aurait-elle pu croire que le sexe était aussi bon ?! Ohlàlà ! Amélie se crispait à l’homme, sentant ses coups de reins contre son corps, sentait son sexe s’enfoncer dans le sien. Son corps remuait d’avant en arrière, et elle soupirait, haletait, couinait... Amélie, dont l’humeur était un véritable yo-yo, était ici en mode « Sommet de l’Himalaya », tant elle était heureuse et comblée. Senestra la prenait longuement et joyeusement, s’enfonçant en elle, encore et encore, encore... Les minutes défilaient à la vitesse des secondes, et le plaisir, dominateur, conquérait tout.

« Haaaa... Haaa !! »

Oh, bon sang, si c’était bon ! L’homme alla pétrir l’un de ses seins, tout en soulevant ensuite ses hanches. Il s’occupait de son corps, le palpait, et, en sentant ses jambes se relever, Amélie les replia alors, et les enroula autour du bassin de l’homme, restant ainsi légèrement redressée. Elle se cramponnait ainsi contre son corps, et le laissait venir en elle... Le plaisir montait, montait, encore, encore, encore et encore... Amélie soupirait, commençant peu à peu à partir au loin...

« Se... Seeen’, haaaa... Haaaannnn... »

Et c’est ainsi qu’Amélie connut son premier véritable orgasme, en se sentant partir, partir très loin...

Comme si elle était en train de caresser des doigts les ailes des Anges.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Dextra-Senestra le mercredi 22 avril 2015, 11:52:15
Le jeune homme ne savait plus dans le fond quoi penser de tout cela, mais si il savait bien quelque chose c'est que cet instant, qu'il partageait de manière aussi passionnée avec la belle Amélie, était l'un des moments les plus puissants, les plus enivrant qu'il avait vécu, qu'il avait ressenti de toute sa courte vie, et si son corps ne pouvait plus s'arrêter, si son coeur battait autant à tout rompre dans sa poitrine à chacun des doux gémissements qu'elle poussait, c'était bien parce qu'elle était à cet instant tout ce qu'il avait de plus précieux à son goût, à tel point quand il en perdait toute notion de logique. Il se voulait à elle, il la voulait pour lui, il la possédait autant qu'elle même était en train de l'avoir pleinement seulement pour elle malgré tout ce qu'il s'était passé, et pour cela, rien que pour cela, l'homme était au comble du bonheur à mesure que le plaisir montait en lui, terrible, puissant, aveuglant, mais divin, si divin que pour rien au monde il ne pourrait cesser ce qui était en train de se dérouler, cette merveilleuse union entre elle, lui, leurs doutes et leurs sentiments sur l'instant.

Quand il sentit les jambes de sa belle s'enrouler autour de ses hanches, c'est un flot d'envie qui l'enroba, un flot de désir, un aveu de la ravissante étrangère en face de lui qui lui disait de ne plus se limiter seulement à ce qu'un amant ferait, mais à ce que pourrait offrir le seul et l'unique de sa vie, et même si le lycéen se doutait au plus profond de lui qu'Amélie, dans peu de temps, lui échapperas surement pour retourner à sa vie d'errance dans les grandes rues de Seïkusu, elle lui offrait à l'heure actuelle le droit de s'approprier tout d'elle, jusqu'à la plus infime parcelle de sa peau, jusqu'à la plus profonde parcelle de ce qu'elle ressentait. Et lui, jeune homme perdu dans ce qu'il avait de plus fort en lui, tout l'amour qu'il pouvait offrir à autrui, à la fois dans son innocence et sa pureté, ressentait enfin le bonheur en train d'effacer toute limite pour le laisser aussi simple qu'il pouvait toujours l'être, un jeune damoiseau épris, et prêt à tout pour le bonheur de celle qu'il étreignait, tandis que ses limites se faisait de plus en plus précise, et de plus en plus proche.

« Haaaa... Haaa !!
 -  Mhhn ... han ... Amélie je ... »

A quoi bon prévenir qu'il était au bord de la jouissance, au bord de ce grand bond qui mettrait tout autant fin à ce beau rapprochement qu'ils avaient, autant qu'il leur offrirait le meilleur des dénouements possible suite à ce sentiment qui les avait tout les deux embrasés et poussés dans les bras de l'autre ? Il sentit la belle jeune femme perdre de ses forces, commencer à faiblir, à se tendre tandis que son corps suivait un rythme irrégulier, fébrile, incroyable, et lui-même se mettait à connaître une telle sensation, jusqu'à ce que son esprit devienne parfaitement vide, blanchit par le soudain plaisir de sa tendre et chère, effacé soudainement par les cris de bonheur qu'elle poussa dans la petite chambre du lycéen perdu dans le bonheur et le plaisir charnel... Elle venait d'atteindre l'orgasme, elle venait de ressentir ce dont elle avait tant besoin de connaître, et Senestra sentit lui-même que son être était proche de la même explosion de sensation et de bonheur, se retenant encore un peu avant de choisir de se retirer pour ne pas créer le moindre problème...

Mais fatigué, tremblant et fébrile, le simple fait d'être "emprisonner" par les jambes de la jeune femme l'en empêchèrent, il se mordit la lèvre, incapable de se décider, pourtant incapable de se retenir plus longtemps, et de manière bien maladroite, il se rapprocha d'elle, se colla à elle, l'embrassa au passage avec une tendresse et un amour tout honnête, tout sincère, et fit le dernier mouvement qu'il se pouvait de faire, sentant dés lors le bonheur l'envahir, le surpasser, le terrasser... et la jouissance venir. Se relâchant en elle sans un mot, sans un terme, juste la sensation à la fois coupable et heureuse qui s'exprima dans son rapprochement, dans son tendre baiser, il jouit en elle sans s'arrêter, libérant son corps de ce poids monstrueux qu'était le plaisir en perdant toute maîtrise tandis que le fruit de sa jouissance se répandait en Amélie par petits jets maladroit. Et il s'écarta juste après légèrement, quelques centimètres de rien du tout, juste assez pour qu'il puisse la contempler, rouge de bonheur, encore perdue dans sa propre jouissance, et qu'il vienne avec un mouvement d'une infinie douceur caresser sa joue, et nourrir les sentiments en son coeur de la vision d'un ange qui se trouvait sous lui, et dont il était terriblement épris.

« Je... Tu es merveilleuse Amélie, tout simplement merveilleuse... »

Et il vint lui offrir un énième, toujours empli de ce sentiment d'amour qu'il ressentait, baiser.
Titre: Re : Charité chrétienne [Dextra-Senestra]
Posté par: Amélie le jeudi 23 avril 2015, 02:05:30
L’orgasme... Ce sentiment incroyable, qu’elle n’aurait jamais pensé ressentir... Il venait de la traverser de part en part, la laissant sonnée, étalée sur le carreau... Elle se serait crue en feu, dévorée par une soif inextinguible... Mais, en réalité, tout son corps était calme, au repos, ainsi que son esprit. Pour être honnête, Amélie, en ce moment, se sentait terriblement fatiguée. Coucher était éprouvant, bien plus qu’elle ne l’aurait cru. Ses jambes relâchèrent Senestra rapidement, et elle s’écarta de lui, afin de pouvoir respirer. Curieux... Elle ignorait ce qu’elle avait, mais... Amélie se sentait sereine, et totalement ailleurs. Son regard se perdait au loin, dérivant le long du plafond. Clignant à nouveau des yeux, elle laissa les secondes s’écouler, ainsi que les minutes. Amélie respirait bruyamment. La Française était toute secouée, face à des sensations qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant, ou même jamais pu imaginer ressentir. En soupirant encore, elle finit par se retourner, et regarda l’homme.

« Woow... C’était... »

Elle soupira encore, puis retourna se coucher sur le dos, et posa une main sur sa tempe, avant de se mettre à rire. Un bref gloussement, frénétique, qui venait de s’échapper de ses lèvres sans même qu’elle y réfléchisse.

« Putain, soupira-t-elle en français, avant de retourner au japonais. C’était super... Vraiment. »

Amélie réalisait qu’elle n’avait jamais vraiment découvert le sexe avant ce moment. Ce qu’elle avait vécu avec Victor, et avec son frère... Ce n’était pas le sexe, ça, ce n’était qu’une froide perversion. Même Mishi avait tort. Elle lui disait que le sexe n’était rien, rien de plus que quelques mouvements buccaux et quelques caresses de la main. C’était.. En fait, Amélie ne savait pas vraiment comment expliquer clairement ce qu’elle avait ressenti durant ce moment. C’était fou, c’était démentiel... Tout son corps était parti, et... Si elle devait trouver un mot pour résumer ça, elle en avait bien un : « aliénation ». Le sexe n’était rien de plus que ça, un magnifique moment d’aliénation, une bulle dans laquelle tout rebondissait, un trou émotionnel qui engloutissait tout, comme une espèce de trou noir. La Française avait tout oublié, et était maintenant de retour, ressentant les sensations de son corps, la fatigue, et les bruits alentours... Le son rauque de sa respiration, celui de son amant...

Sa main caressait distraitement son ventre. Elle était en sueur, et aventurait ses doigts près de ses cuisses, sursautant en sentant un liquide s’en échapper. Senestra... Il avait joui en elle. Elle cligna des yeux en le comprenant, et en se faisant à cette idée. Un homme avait joui en elle... Mishi le saurait. Sur ce point, les femmes avaient une sorte de sixième sens, et Amélie se mordilla les lèvres, en fermant les yeux. Elle aurait pu craindre d’avoir peur après avoir goûté au sexe, d’éprouver du dégoût pour elle-même... Mais le seul sentiment qui dominait était une vague énorme et vibrante de plaisir.

Oui... Elle était heureuse !

« Merci, Sen’... Merci. »

C’était la seule chose utile qu’elle trouvait à dire, car c’était tout ce à quoi elle pensait en ce moment.