Elle ne souhaitait pas parler d'elle?Bien, bien, Don déployait mine de rien ses cartes en jeu et cette conversation anodine, il la jouait comme un lot de dernières volontées d'une condamnées a mort, là Georgiana en refusant de parler d'elle avait refusé de jouer la carte de la pitié. Après tout qui sait, peut être que le monstre qu'il était aurait été attendri par le récit de sa fille et aurait fini par la laisser faire ce qu'elle voulait, la bichonner, rattraper ses années d'absences en regrettant ce qui était arrivé a sa mère, ne jamais lui dire la vérité, et vivre a ses cotés avec son argent épagné pour toujours, après tout la vente d'esclave ça rapportait un maxx, et il avait déjà une retraite confortable qui l'attendait devant lui quand il se retirerais du métier, quand il serait trop vieux pour toute cette merde, et qu'il aurait assez d'argent et un reseau de propriétées assez étendu pour recevoir les filles de tout le voisinage dans sa villa au mexique, financée par l'argent du trafic d'esclave, il pourrait se la couler douce, mais pour le moment il était en pleine expension et loin d'être croulant, plein de malice et détenant plus d'un tour dans son sac.
Georgiana allait en faire les frais d'ailleurs. Il eut un fin sourire et plongea ses yeux noirs dans ceux de sa fille, verts et magnifiques. Et les voyant déjà se remplir d'effroi sous sa poigne. Le curé n'avait pas ommis de lui dire le carractère hautain que Georgiana dévellopait et le fait qu'elle se prenait pour la petite princesse du couvent le fit sourire. Well excuuuuuse me princess, but your destiny awaits in another castle. Le marchand d'esclave regardait Georgiana avec ces mêmes yeux qu'elle ne supportait pas, si elle avait su qu'elle voulait devenir danseuse son hilarité aurait été telle qu'il n'aurait pu la retenir une seconde de plus. Telle mère telle fille, même destin et même fin, car c'était ce qui attendait de toute évidence Georgiana qui était en âge pour rejoindre son "troupeau" c'était comme ça que marchait l'élevage, si elle voulait il lui donnerait une cellule individuelle une fois rentrée, après tout c'était sa fille tout de même. Il devait la traiter avec un peu plus d'égard, sinon sa mère finirait par lui en demander la garde, ah, quel étourdit était t'il, sa mère ne pouvait pas s'opposer a lui en aucune manière, en supposant qu'elle soit encore vivante bien sur ce qui n'était pas le cas. Ainsi Georgiana était a lui, et allait bientôt engranger sa collection, comme sa toute premièr gamine.
Georgiana finit quand même par s'interesser et poser une question, Don répondit a Georgiana avec sourire et silence comme d'habitude, puis il se tourna un peu plus vers Georgiana de l'autre coté du bureau et lança avec un air enthousiaste.
"Ca me rappelle une anecdote amusante, comment j'ai rencontré ta mère."
Il prit une petite inspiration et commença paysiblement
"Il était une fois, dans un royaume fort, fort lointain se trouvait une jeune femme d'une grande beauté et d'une grande prestance, la grande danceuse Baya, jeune étoile du cabaret de Londres et merveilleuse danseur au demeurant, ravissante, vive et fougueuse, une femme aux cheveux de feu qui avait une forte volonté et un grand courage, une personnalité très forte qui la poussait de l'avant et la faisait se défoncer tous les jours un peu plus dans son travail pour devenir une étoile de la danse. Eventuellement elle parvint a force de courage et de détermination a devenir assez connu pour se marier avec un jeune noble fougueux du nom de Devonshire qu'elle aimait profondement. Ils se marièrent et furent heureux, pour fêter celà ta mère partit célébrer son mariage déjà officialisé pour célébrer la fin de son célibat avec quelques amis. Tu aurais du la voir danser comme une folle, elle dansait tellement qu'elle était tombée de fatigue, aussi fut elle très surprise de se reveiller dans son lit le lendemain..."
Ca ressemblait au début d'un compte de fée, Don prit sa tasse de thé et en but une lampée avant de reprendre. Tout semblait être une histoire pour le moment merveilleuse avant que Don ne reprenne
"Entièrement nue et attachée par des sangles de cuir. C'est là bien sur que je suis intervenu, ayant drogué ta mère la nuit dernière pour qu'elle dorme, a son reveil je la torturais sans vergogne, tant et si bien que d'une femme libérée et orgueuilleuse j'en faisait un esclave entièrement attaché a ma volonté et léchant et pour léchant mes pieds sur simple commande. Aujourd'hui je m'en souviens encore avec nostalgie, je devais être plus jeune que toi de deux ans lorsque celà se produisit."
Don n'avait pas utilisé le mot violer, car il se doutait qu'elle ne savait pas ce qu'il voulait dire, et il voulait qu'elle comprenne bien ce dont il parlait
"Une fois qu'elle était devenu un pantin maléable elle te mit au monde, mais cette idiote eut la bonne idée de mourir, me retrouvant avec un nourisson entre les mains dont je n'avais pas envie de me charger, je t'ai envoyé dans un couvent jusqu'a ce que tu sois en âge de prendre la place de ta défunte mère, le moment est a présent venu d'accepter ton existence d'esclave.
Et Don prit une gorgée de son thé, avant de lancer avec un sourire éclatant et une expression charmante
"Est ce que tu comprend?Pendant toute ta vie, de ton plus jeune âge a aujourd'hui tu n'a jamais eu le choix, tu as été élévée pour atteindre ce but, tout ce que tu sais aujourd'hui, tout ce qu'on t'a enseigné, tout ce pour quoi on t'as formé, toute ta personnalité a été montée pour me satisfaire. En d'autre termes tu n'es rien de plus qu'un service personnalisé pour moi, le client qui viens récupérer le produit fini. Quel rapport avec le fait que tu me suive ou non?"
Il eut un petit rire rassurant du genre qu'on assène pour dire "Mais non il ne faut pas avoir peur des éclairs mon poussin
"Parce que tôt ou tard les femmes comme toi cessent de faire ce qu'elles veulent et passent a l'âge adulte, ta mère ne l'avait pas compris, et je crois qu'il est temps que tu comprenne que dans la vie on ne fait pas tout ce qu'on veux. Tu as vécu sur ma réputation et mon argent, tu es ma chose, je peux disposer de toi comme je le désire. Est ce que tu comprend?Tu as été crée pour me servir.En quoi est ce une anecdote amusante?Eh bien a chaque fois que j'y pense je ne peux m'empecher de rigoler un bon coup."
Lui assena Don avec bonne humeur, Georgiana n'était rien de plus qu'une commande dans sa bouche, toute sa vie n'avait été que mensonge et Don venait de tout lui débaler, il n'avait pas fallu plus de 5 minutes au marchand d'esclave pour briser tout ce qu'avait été la jeune fille.
Don se reservit une tasse de thé qu'il porta a sa bouche, l'air jovial et ne voulant manquer la scène qui allait suivre pour rien au monde