Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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One Shot / Re : EHive & Rosalia ✦ The Forgotten Lab
« Dernier message par EVHive le Aujourd'hui à 03:27:12 »
Perdue dans l’espace. Perdue dans le temps.
La créature n’avait pas tout à fait conscience de sa condition.
Elle se savait seule, cependant.
Totalement isolée.

Elle avait passé la faille et s’était trouvée totalement exclue des nuées, comme si elles n’existaient pas. Pas ici. Ou pas encore. Plutôt que de se perdre dans des raisonnements qui n’étaient pas à sa portée, l’unité comprit très vite que sa survie comptait plus que tout et qu’elle serait favorisée si elle passait à l’action.

Elle était arrivée sur un monde efflorescent où une civilisation globale, divisée en une multitude de principautés tantôt partenaires, tantôt rivales, se torturait dans les affres de la société industrielle, qui dressait petits contre grands, voisin contre voisin, nouveaux contre anciens. C’était une planète en plein essor, mais totalement brisée à tous les niveaux. C’était une planète parfaite pour les moyens de disruption d’une seule unité.

Avec une intelligence primaire limitée par sa seule capacité, elle avait commencé à attaquer des cibles d’opportunité et à se reproduire. Les autorités s’étaient montrées totalement incompétentes pour protéger les populations démunies et enquêter sur les disparitions se multipliant parmi elles. Sans direction du collectif, elle avait fécondé toutes les femelles rencontrées et éliminé tous les mâles, consommant le nécessaire à sa restauration et multipliant les ruches de diverses envergures à travers les bidonvilles.

Avec la multiplication des créatures, l’intelligence de l’unité avait crû. Enfin, elle pouvait dresser des stratégies et s’instruire sur l’état de ce monde. Quand il devint clair pour les premiers indigènes que leurs bidonvilles avaient été vidés et qu’ils tentèrent de se renseigner, elle avait caché sa progéniture et laissé planer le mystère pour semer la mort et le mystère ailleurs. Les princes concurrents avaient fini par se pointer du doigt tandis que les classes populaires prétendaient que la disparition des plus pauvres était due aux poisons répandus dans les sols et les eaux par les riches patrons complices du pouvoir.

Les relations internationales s’étaient détériorées en même temps que l’ordre social. Des conflits avaient éclaté entre plusieurs États et des alliances s’étaient progressivement montées tandis qu’une force policière de plus en plus violente marquait physiquement la division entre possédants et possédés. Une guerre bientôt mondiale avait été suivie de peu par une révolution parallèle, et les armées décimées avaient dû faire face aux désertions, aux trahisons et à la vindicte populaire. Principautés et républiques populaires s’étaient de plus en plus opposées dans une violence inouïe portée par les progrès techniques et par l’effort de guerre.

Invisibilisée par les pertes énormes de ces conflits, les ruches s’étaient étendues. Alors que les indigènes, épuisés, commençaient à parler paix et compromis, la crise entra dans sa phase finale, des centaines de milliers de créatures quittant leurs cités-fantômes et leurs terriers pour une attaque générale et indiscriminée. Tous avaient laissé de côté leurs différents pour faire face et une lutte à mort avait été menée entre les forces de feu et d’acier de la civilisation et les griffes et les crocs des monstres d’outre-monde.

Contre les attentes de l’unité, ses forces avaient été progressivement repoussées par le génie technique sous-estimé des autochtones, qui avaient réussi l’impensable et s’étaient adaptés pour dépasser les créatures. Avec la perte de masse, l’intelligence du collectif faiblit et la guerre avait passé un point de bascule à partir duquel la défaite était devenue impossible. Les indigènes l’avaient compris. Ils étaient devenus plus méthodiques et avaient commencé à revenir en arrière pour comprendre ce qui s’était produit. A force de resserrer très soigneusement leurs étaux sur les concentrations de créatures, ils avaient fini par capturer l’unité originelle.

A partir de là, ce n’était qu’une question de temps avant que toutes les créatures soient éliminées. L’unité avait été conduite dans un souterrain fortifié majeur pour y être emprisonnée et étudiée sous étroite surveillance, et sa progéniture avait été lentement mais sûrement détruite jusqu’à la dernière vie. Les indigènes avaient survécu, mais avaient-ils gagné ? A la fin du conflit, le monde était unifié, mais à quel prix ? La population avait été pratiquement anéantie et plus personne ne savait faire quoi que ce soit d’autre que produire des armes ou les utiliser. Ils s’étaient tant concentré sur le potentiel de destruction que la reconstruction serait le défi qui les détruirait, et en particulier parce qu’à force de détruire, de tuer, d’empoisonner et de brûler, leur écosystème s’effondrait.

On oublia l’unité dans le souterrain, pensant que la laisser là permettrait de la faire mourir de faim un jour. Il fut scellé pour toujours et tous se concentrèrent sur le sauvetage des derniers individus. Deux générations plus tard, les indigènes avaient disparu, malades et affamés, dépassés par leurs méfaits et par les animaux qui reprenaient le dessus.

Et l’unité était restée là.
Silencieuse.
Immobile.

Des décennies avaient passé ; peut-être même des siècles. Doucement, le temps était revenu au présent et la nature, après avoir dépollué les sols, avait réussi à renaître et à dévaster la plupart des vestiges du passé. Même la porte de ce souterrain sans pareil avait souffert et était prête à lâcher lorsque Lira avait décidé de forcer le panneau de commande antique avec son instrument d’un âge futuriste.

En pénétrant les lieux, Elias avait pris les devants, dirigeant le faisceau d’une lampe à forte luminosité alentour, découvrant un long couloir menant à un monte-charges. Évidemment, même fait d’un bon acier et avec une machinerie rustique et robuste, il était devenu inopérant il y a bien longtemps. L’huile avait séché et le carburant des turbines du complexe avait décanté. Dans le noir total, seulement éclairés par leurs lampes, les explorateurs avisèrent le large puits et Elias y lança une fusée éclairante, qui descendit encore et encore, éclairant des niveaux profonds à son passage, mais aussi un escalier serpentant autour du puits d’un niveau à l’autre.

« J’aime pas ça, » grogna le capitaine, qui était définitivement refroidi par cette virée bien moins coquine qu’il l’aurait cru. « Sortons d’ici ! »

Il allait rebrousser chemin quand l’écho de bruits métalliques le fit sursauter. Quelque chose avait bougé dans les profondeurs du souterrain pour se faire entendre jusqu’ici, et Elias n’était clairement plus intéressé. Un stress craintif se lisait dans sa posture comme dans sa voix. Ses mains étaient clairement moites contre les prises en polymères isolants de son arme.

« Ce truc tombe en ruines, » prétexta-t-il. « C’est trop dangereux. Je sors, et je t’ordonne de me suivre ! »
2
Centre-ville de Seikusu / Re : Rencontre du troisième type -- Jack, Rubis
« Dernier message par Rubis Starling le Aujourd'hui à 01:03:58 »

Et alors que son amant va et venait entre ses reins, la faisant gémir de plus en plus fort et vite tandis qu’elle en griffait les draps déjà défais par l’extase qu’elle ressentait, Rubis se cambrait et tordait de tout ce qu’elle pouvait sous le corps de Jack en recevant chacun de ses assauts de plus en plus rapides et puissants, la poussant donc à pousser la chansonnette plus fort dans des aiguës bien plus intenses à mesure que l’instant fatidique se rapprochait.

Puis il arriva enfin, l’orgasme éclatant pour eux deux au même instant, forçant la jolie hôtesse à venir fourrer son visage dans le matelas en gémissant dans un ultime cri jouissif duquel s’échappait autant de soupirs et gémissements mêlés à des cris orgasmiques, étouffant ainsi légèrement ses petits chants de sirène s’échouant sur la plage de leur plaisir mutuel en cette chaude nuit d’été. Doucement mais sûrement, leurs corps saisit de spasmes se calmèrent lentement, ralentissant la cadence dans leurs mouvements de danse, repassant doucement à un lent et doux slow avant que la danse prenne enfin fin, leurs corps seulement animaient à présent par leur rythme respiratoire plutôt saccadée à cause de la vague de plaisir intense qu’ils venaient de traverser tout deux.

Alors qu’elle avait fermée les yeux durant quelques instants quand ils se mirent tout à jouir, la belle albinos rouvra doucement les yeux, la tête toujours enfournée dans le matelas alors qu’elle sentit le galactique brun sortir d’elle. Redressant doucement son joli minois, Rubis tourna légèrement sa tête en sentant Jack se mouvoir derrière elle en riant, finissant par croiser son beau regard de ses jolis yeux bleus océans tandis que leurs nez se frôlaient, arrachant un sourire attendrie à la demoiselle avant que son séduisant invité lui offre un délicieux baiser, la faisant doucement gémir et frissonner à la fois.

Le voyant basculer ensuite sur le côté, la mignonnette suivit son invité du regard se laisser rouler en soupirant avec légèreté, la faisant sourire de plus belle tout en rougissant de nouveau malgré elle. Et sans crier garde, faisant cligner plusieurs fois les yeux écarlates de la belle albinos, la jolie terrienne sentit le séduisant extraterrestre venir passer son bras autour d’elle pour la ramener contre lui, la serrer dans une chaude étreinte tout en la caressant tendrement, faisant rougir de plus belle la demoiselle qui ne perdit pas pour autant son beau sourire sur ses jolies lèvres rosées. Bien pressée contre son amant, la jolie hôtesse posa sa tête contre son torse musclé, bien lové contre un de ses pectoraux où elle pouvait écoutait les battements de son cœur retentirent alors que ses cheveux de neige venant se logeaient sur son épaule et dans sa nuque, le caressant et le chatouillant sûrement aussi par la même occasion. Fermant doucement les yeux pour profiter de ce doux instant, la demoiselle rouvrit les yeux en entendant les paroles du stellaire brun suivit de son rire, la faisant doucement redresser sa tête vers lui sans pour autant quitter son étreinte ni enlever sa tête de contre lui, la belle albinos se mit à rire doucement amusée.

« Hahaha ! Je… Je ne me moque pas hein, je… Je suis touchée par tes mots Jack et je… Je pense la même chose mais… Je… » riant tendrement alors que sa tête est lové contre son pectoraux, la mignonnette ferma les yeux quelques instants en rougissant, avant de poursuivre « Je… C’est marrant que tu parles de dessert car… Je… Tout à l’heure pendant le repas, je… Je me demandais bien quel dessert je pouvais t’offrir et… Je… Je… À un moment j’ai pensé à moi-même à cause d’un film… »

Les joues rouges alors qu’elle rouvra doucement ses jolis mirettes timidement, Rubis releva lentement son regard vers Jack, souriant toute timide, gênée et amusée aussi par cet aveu qu’elle venait de lui faire. Et sans quitter son étreinte, restant bien lové contre lui, la belle demoiselle continuait de le regarder avec tendresse, caressant doucement son torse d’une main en le regardant, souriant affectueusement avant de venir déposer un doux baiser sur son torse en fermant les yeux quelques instants, pour ensuite les rouvrir et venir se blottir bien plus contre lui encore, venant à cacher sa tête dans le creux de son cou tout en passant ses bras autour de lui en le serrant avec ses petits bras de poupée tendrement.

« Je… C’est peut-être idiot mais… Je… Je… Merci d’avoir été là ce soir… Pas seulement au planétarium, mais ici ce soir aussi… Merci… »

Timidement et fébrilement, son petit corps légèrement tremblant et sa tête bien lovée dans le cou de son bel invité, la jolie hôtesse déposa un doux baiser dans le cou de celui-ci alors qu’elle ferma doucement les yeux dans ce remerciement qu’elle voulait lui adresser après cette belle nuit qu’il venait de lui offrir.
3
Après l’effusion gémissante de sa nouvelle déclaration d’amour, la jolie serveuse fut couvée d’affections passionnels de la part de son barman adoré qui l’a choyer de caresses, baisers et suçotages voir même de coups de langue sans compté dans son cou avant de lui déclarer à son tour son amour dans un chaud murmure, faisant ainsi battre plus fort le cœur de la demoiselle complètement amoureuse de son bien-aimé auquel elle offrit en réponse un tendre et doux baiser dans sa somptueuse chevelure de jais à laquelle elle avait offert une nouvelle coiffure sous ses caresses passionnelles un peu plus tôt.


Et alors qu’ils poursuivaient tout deux cette danse délicieuse et divine, faisant gémir la petite sorcière sous chacun des mouvements et caresses de son seigneur bien-aimé dont elle savourait chacun de ses coups de hanches et mouvances de basin contre et en elle, Rubis sentie les mains de Karl se balader et venir se placer à des endroits bien stratégiques sur elle. Se doutant doucement mais sûrement de la suite, la belle albinos arrêta de griffer le dos de son beau brun afin d’agripper doucement son épaule tandis qu’elle fit glisser lentement sa main caressant sa chevelure dans sa nuque, posant ensuite de nouveau un baiser sur les tempes de l’homme qui avait capturé son cœur. Puis, gémissante de plus belle plaintivement sous les va et vients que lui offrait son cher et tendre avant de se retourner, venant placer la belle dulcinée du barman au-dessus de lui, Rubis lâcha un gémissement plus aiguë et fort par ce changement de position mais aussi d’angle, lui procurant de nouvelles sensations délicieuses qui la fit se pincer les lèvres en plongeant son regard dans celui de Karl. 


À présent allongée de tout son petit poids contre le corps du barman, la jolie demoiselle frissonna doucement en fermant les yeux quelques instants en le sentant se mouvoir sous elle et en elle en même temps alors que sa main de chaire venait cajoler doucement son dos, la faisant frissonner avant de gémir et sourire de bonheur tant c’était bon d’être allongée contre lui et le sentir ainsi. Rouvrant doucement ses jolies mirettes écarlates qui scintillaient de milles feux rien qu’en le regardant, un sourire des plus angéliques et amoureux aux lèvres, Rubis fit glisser délicatement sa main de la nuque de Karl au visage de celui-ci, caressant sa joue puis ses tempes avant de redescendre sur sa mâchoire en jouant avec les poils de sa barbe, souriante en le regardant amoureusement avant de venir déposer un doux baiser sur ses lèvres pour commencer à l’embrasser tendrement alors que son autre main sur son épaule vint se poser dans sa nuque qu’elle caressait avec tendresse.

Et alors qu’elle commença à l’embrasser tout en caressant amoureusement son visage, la jolie petite sorcière débuta doucement le nouveau pas de danse à son tour, bougeant lentement mais sensuellement son bassin contre lui, frissonnante et gémissante à chaque caresse que son corps réalisait dans ses tendres mouvements d’amour qu’elle réalisait. Elle pouvait sentir sa voluptueuse poitrine allait de haut en bas contre le torse musclé de son seigneur, ses jolis petits tétons bien dressés contre sa peau qui glissaient lentement et buter parfois contre les siens, alors qu’elle pouvait sentir son intimité englober son puissant glaive duquel elle pouvait sentir chaque passage glissants et coulissants dans son petit chaud fourreau, faisant buter à chaque fois son petit bouton de rose contre le bas ventre de son bien-aimé quand sa puissante lance retrouver son fourreau en se logeant complément en elle, ne manquant pas de la faire gémir de plus en plus fort à mesure que la vitesse augmentait petit à petit dans ce nouveau pas de danse qu’ils entamaient donc comme prévu.
4
One Shot / Re : L'enseignement sur le bout des doigts.
« Dernier message par Rubis Starling le mercredi 20 novembre 2024, 19:01:03 »
Les yeux fermés et le visage tourné à l’opposé de son professeur particulier, Saphir se sentait honteuse autant de la situation qu’elle laissait naître que de ses sentiments qu’elle venait d’avouer à Cain pour un autre. Son cœur tambourinant à toute allure, lui faisant mal a cause de ses pensées amoureuses mais aussi à cause du stress de ce qui se passait actuellement.

La jeune femme aux prunelles bleutées avait l’impression de perdre le contrôle de sa propre personne par moment, se laissant donc submerger par ses sentiments et songes divergents, ne sachant plus sur quel pied danser même. Est-ce qu’elle devait se lever et quitter son cours particulier ? Devait-elle aussi répondre à celui qui faisait battre mais aussi souffrir son cœur ? Ou devait-elle rester là en compagnie de ce professeur si… Affectueux ?

Tandis que les pensées continuées de s’amener dans son esprit troublé, lui faisant traverser un tas d’émotions en ce moment, la jeune étudiante fut de nouveau sortie de ses songes par la douce voix de Cain. La tête toujours à l’opposé de la sienne, la demoiselle à la longue chevelure ondulés de neige ouvra légèrement les yeux en regardant le sol, écoutant avec attention les paroles de son enseignant malgré qu’elle ne le regardait guère. Et quand le mystérieux brun se mit à embrasser sa main avant d’enchaîner tout un tas de petits gestes affectueux et légèrement coquins tout en continuant de parler tendrement à la demoiselle, celle-ci se retrouva à fermer les yeux en rougissant de nouveau, tremblant et frissonnant par moment puis gémissant parfois doucement, n’arrivant pas à se retenir de laisser échapper ses petits chants de demoiselle en détresse en mal d’amour à chacune des affections que lui offrait Cain le tout saupoudrer de douces et belles paroles.   

Puis aux dernières paroles de son professeur suivit d’un baiser et d’un mordillage du lobe de son oreille, la faisant gémir en se mordant la lèvre légèrement, la jeune Saphir rouvra doucement les yeux en tournant de nouveau son visage vers le mystérieux brun. Ses jolies mirettes bleus posées sur lui tramblotantes et ses joues qui s’empourpraient, la jolie demoiselle se pinça de nouveau la lèvre alors que sa respiration se fit de plus en plus accéléré au rythme des battements de son cœur, faisant danser sa poitrine de plus en plus vite en harmonie avec ceux-ci.

« Je… Je… » essayeait-elle de répondre difficilement, déglutissant doucement en fermant les yeux avant de les rouvrir, ses prunelles troublées et tremblantes en regardant son professeur alors que sa respiration se fit plus accélérée « Je suis flattée et touchée par vos mots pro-pro-professeur… Je… Je… »

Déglutissant encore, elle ferma de nouveau les yeux en se mordant la lèvre légèrement, baissant de nouveau la tête.

« Je… Je mentirais si je ne disais pas que… Que… Je trouve cela agréable… Autant vos paroles que vos gestes… Et que j’ai très envie que vous… Continuer… Mais… » mais cette fois elle tourne la tête, les yeux toujours fermés, tremblant légèrement en déglutissant de nouveau, la voix commençant doucement à trembler avant de poursuivre « Mais j’en aime un autre… Et je… Je me demande à chaque fois ce que ça ferait si c’était lui qui faisait ce que vous me faite… Et je… Je… Je… »

Rouvrant doucement les yeux, quelques larmes aux coins de ceux-ci, tremblante toujours, la demoiselle déglutit de nouveau avant de relever son regard vers son professeur, le regard troublée et douloureux alors que le rouge avait prit place sur l’entièreté de son visage de porcelaine, contrastant avec sa blanche chevelure et ses yeux bleus.

« Je me sens mal car… C’est mal de vouloir ce genre de choses alors que j’aime quelqu’un… Et c’est aussi mal de penser à ça avec quelqu’un d’autre alors qu’on sait même pas si c’est partagé… Et puis, c’est mal de… De… De…  De vouloir ça envers deux personnes… Non ? »

Demanda-t-elle sanglotante et complètement déboussolée, son regard plongé dans le regard de ce professeur si particulier et particulièrement « gentil » avec elle, venant donc chercher on ne sait quel conseil ou réponse auprès de cet enseignant qui semblait avoir une méthode d’enseignement des plus particulières, venant à en troubler la jeune étudiante qui semblait doucement se laisser alpaguer dans ce cours pas comme les autres.
5
Alors que le lit s'était mit à se plaindre de leurs ébats amoureux et brulant de désir l'un pour l'autre, il put entendre la jeune sorcière se mettre à gémir de nouveau mot d'amour, venant, sous ses paroles séparant leur lèvres, venir couvrir sa nuque de brulantes et envieuse caresses buccales. ses lèvres venait caresser sa peau, l'embrasser, la suçoter par moment, la pointe de sa langue venant la frôler par d'autre, trouvant le gout de son corps si délicieux et si enivrant

" Je t'aime aussi Rubis."

Fini-il par lui murmurer chaudement alors que ses roulements de bassin continuait de se faire avec ampleur et force, sentant son bassin caresser le sien sous chaque va et viens, tandis que sa main de chair, logé derrière sa tête en venait à caresser sa douce chevelure de neige, ne pouvant s’empêcher de se donner un peu plus à elle, accélérant ses caresses intime sous des draps froissé et une respiration haletante, un pas de danse que Karl aurait put garder ainsi tout du long s'il n'avait écouté que son plaisir, n'ayant pas envie de s’arrêter ou d'interrompre ne serait-ce que momentanément tout cela, mais, une promesse était une promesse, alors, il dut se faire violence pour cela.

Sa main de chair derrière sa tête, celle de métal venant se glisser sous les reins de la belle, il eut un temps d'adaptation avant d'y arriver, sentant l'angle changer délicieusement, laissant sa lance glisser en elle de façon savoureusement nouvelle, laissant donc quelques va et viens se faire pour savourer cela dans de profond soupire, il finit par y arriver, la tenant un peu plus contre lui pour se renverser tout les deux, venant à s'allonger sur le lit en la gardant sur lui. Là, il pouvait apprécier la saveur du poids de son corps sur le sien, de sa poitrine posé sur son torse, l’effluve de son odeur qui l'envoutait remontant dans ses narines sous ce mouvement alors que son regard venait droit dans le sien, relâchant doucement son étreinte alors que sa main de chair venait sillonner la peau de satin de son dos, se mouvant lentement sous elle de son bassin. Il appréciait grandement cette proximité, sentir tout son corps coller au sien, sa chaleur, son odeur, ses formes, son regard.
6
Royaume Terranide / Re : Son altesse réfractaire [PV Lovely]
« Dernier message par Lovely Craftycat le mercredi 20 novembre 2024, 17:04:21 »
Alors qu’elle jouait à la petite ingénue innocente, la jeune princesse féline n’en mena pas large quand elle entendit la rétorquation de son chevalier, lui avouant au passage avoir connaissance de son livre de chevet caché sous son oreiller et dont il s’était garder d’en parler en gardant donc le secret.

Clignant plusieurs fois des yeux alors que le rouge prit place sur ses joues, la chatte brune se mit à rire toute gênée avant de noyer ses lèvres dans son verre d’alcool, cherchant quoi répondre à cela en regardant le blondinet.

« Hooooooo ce livre-là ? Hooooo, ça fait un moment que je ne l’ai pas lu, je me demandais justement où il était… Je… C’est une bonne idée, je noterais donc quelques danses qui sont dedans sur les papiers ! »

Et tandis qu’elle mentait discrètement sur sa dernière lecture qui remontait au matin même, tout en se noyant dans son petit verre avant d’entamer un petit grignotage suivit de nouvelles plaisanteries, la jolie minette au sang royal se contenta de souffler du nez d’amusement avec un beau sourire en entendant la réponse du beau blond dans leur dernière mascarade l’invitant à venir se réchauffer dans ses bras en toute sécurité à l’avenir, poursuivant son déboutonnage de chemise à mesure qu’elle rougissait petit à petit.

Perturbée par la beauté du torse musclé de celui qui faisait battre son cœur, elle n’avait pu s’empêcher de lâcher ce qu’elle pensait tout bas, s’en rendant compte trop tard mais espérant que le principal concerné n’avait rien entendu avant de le regarder gênée et rire ensuite, profitant de cela pour venir s’éloigner de lui alors qu’elle le regardait éternuer après le petit poke qu’elle lui avait offert sur le nez dans sa fuite. Puis une fois bien éloignée, sortant deux outils de jeu de sous sa cape, la féline princesse proposa deux détournements de ses « jouets » pour créer des jeux de hasards, jeux dans lesquels ils devraient tout deux se déshabiller au final a cause de leur dernier petit jeu et plaisanterie mise en scène pour les belles oreilles de leurs potentiels spectateurs collés aux murs à écouter leur moindre parole.

Amusée par l’étonnement qui s’afficha au début sur le visage d’Aurelion, Lovely hocha la tête à sa questionnette, visiblement bien intrigué par sa proposition de jeu, amusant davantage la princesse qui adorait donc les jeux. Puis ensuite elle fut agréablement surprise de voir son chevalier adoré passer de l’étonnement à l’amusement lui aussi, venant même à lui proposer de pimenter le jeu avec l’ajout de règles qui ne manqua pas de faire doucement rougir la minette au sang royal. Et de l’amusement, la jeune princesse put voir le chevalier passer à une confiance en lui des plus impressionnante à ses yeux, venant se saisir du jeu des cartes qu’elle avait dans les mains alors qu’il prit soin en même temps de se saisir du dès également dans celles-ci afin de le poser sur la table pour le rejeter de leur jeu futur.

Après avoir jeter un œil aux cartes, la petite chatte put voir le blondinet couper le jeu en deux et lui tendre une moitié, l’invitant donc à mélanger son paquet en même temps que lui tout sourire. Impressionnée sur le coups, la féline demoiselle resta silencieuse quelques secondes en rougissant avant de reprendre du poil de la bête et se saisir du paquet de carte que lui tendit son chevalier, un joli sourire aux lèvres et des yeux pétillants de malice tandis que le rouge disparaissait de ses joues.

« Cela me convient parfaitement mon cher et tendre fiancé… » répondit-elle d’une voix douce en mélangeant les cartes, les yeux posés sur ces dernières tout en chantonnant durant le mélange avant de les tendre ensuite à Aurelion une fois cela fini « Et voilààààà ! C’est fait ! »

Pendant que Lovely regardait son chevalier récupérer les cartes qu’elle lui tendit après avoir pris soin de bien les mélanger, elle s’avança doucement dans la grande chambrine, venant prendre place sur le grand lit en montant dessus avant de venir s’asseoir dessus à genoux, tapotant ensuite sur le lit en regardant Aurelion pour l’inviter à la rejoindre.

« Venez donc prendre place mon cher fiancé ! Je pense que ce sera plus confortable de jouer ici, surtout si on se retrouve à tirer un joker et à devoir exécuter une des positions de mon livre de chevet… »

Le tout dit avec un petit sourire aux lèvres et un regard plein de défis, pétillant autant d’amusement que d’hate de commencer la partie de jeu dont les conséquences pourraient être très lourdes.
7
Les alentours de la ville / Pleasure seeker, I will meet ya (PV)
« Dernier message par Lady Shiny le mardi 19 novembre 2024, 20:04:08 »
Hay dos días en la vida
Para los que no nací
Dos momentos en la vida
Que no existen para mí ♫



- Elle écoute encore cette musique ?
- Je t’entends, Nathalie. Je t’entends même distinctement.

Affalée sans grande élégance sur l’énorme fauteuil en cuir qui trônait devant un somptueux bureau en bois verni – bureau sur lequel elle avait posé ses pieds – Shin défiait du regard Nathalie, cette pauvre petite stagiaire qu’elle devait se coltiner (et qui devait la supporter) depuis un mois. Cette dernière, gênée, disparut de son champ de vision dans un rougissement.

Dans son infinie bonté, Shin avait accepté cette « mioche », comme elle l’appelait sans vraiment d’affection ; pas très grande, les cheveux châtains perpétuellement attachés en une queue de cheval bien trop parfaite pour être honnête, toujours vêtue avec trop de décence, elle faisait gamine aux yeux d’une Shin qui était, il fallait bien se l’avouer, son opposée. Jamais elle n’aurait eu l’idée de l’embaucher ; cependant, Nathalie était la nièce d’une de ses précieuses collaboratrices. La prendre à son service était à la fois une manière de la rassurer et de l’assurer de sa loyauté. Depuis, la petite adulescente la suivait partout où Shin daignait l’emmener et l’épaulait – d’abord avec révérence et, depuis quelques jours, avec un peu trop de confiance à son goût.
Celle qu’on appelait dans le milieu « Lady Shiny » ne savait pas trop quoi penser de cette gamine qui la gênait dans son quotidien de girl boss solitaire, mais qui la divertissait quand même un peu, de temps en temps. Ses petits commentaires sur les habitudes de vie de Shin – fumer n’importe où, boire n’importe quand, se ruiner l’organisme à coup de substances, écouter comme une forcenée la même musique – l’amusaient autant qu’ils l’agaçaient. « Une bien belle façon de passer le temps, en somme », conclut-elle en son for intérieur.

D’un geste de la main, elle relança une énième fois la musique, scandant les paroles dans un espagnol plus qu’approximatif tout tirant sur l’immense tee-shirt noir qui lui servait de tenue pour la journée. Remuant les épaules au rythme de la musique – des mouvements qui firent tinter la ribambelle de bijoux qu’elle portait ici et là – elle s’alluma une cigarette et prit le temps d’admirer les volutes de fumée s’éparpiller dans les rais de lumière qui traversait les vitres teintées qui encadraient son bureau. Tout en fumant, elle s’empara du petit couteau qu’elle utilisait pour ouvrir son courrier et attrapa une des enveloppes qui formait un mont devant elle. « Je n’aurais pas dû attendre aussi longtemps », songea-t-elle, comme à chaque fois qu’elle attendait aussi longtemps (c’est-à-dire tout le temps).

- Une facture ? Mh, chiant. Et ça ? Ah, chiant aussi. Et elle ? Wow, méga chiant.

Et ainsi, elle envoyait une à une les lettres à peine lues s’écraser sur le sol.

- Qu’est-ce qu’on s’emmerde, souffla-t-elle en en attrapant une autre.

A contrario des précédentes, celle-ci attira son attention. Ce n’était pas une banale facture, ni un document administratif qui lui faisait rouler les yeux ; c’était une invitation. Elle se redressa, souriante, attrapant son verre de rhum pour en boire une gorgée. Shin adorait les invitations, et particulièrement quand elles se présentaient sous la forme d’une lettre ; à ses yeux, une lettre restait toujours plus élégante et moins chiante qu’un e-mail.

- Nathalie ? NATHALIE ?

La jeune stagiaire se présenta dans l’encadrement de la vaste porte qui menait au bureau de Shin.

- Viens voir.
- On ne peut pas baisser un peu la musique ? Ça me gêne un peu.
- Raaah, Nathalie. T’es vraiment plus jeune que moi, t’es sûre de ça ?

Dans un soupir, Shin se pencha vers son enceinte bluetooth et appuya frénétiquement sur le bouton qui réglait le volume ; la voix de Celia Cruz s’estompa peu à peu, jusqu’à n’être plus qu’un vague murmure.

- Pourquoi m’avez-vous appelée ?
- Regarde ça, honey

Shin fit tournoyer dans ses doigts le carton d’invitation. Nathalie s’en saisit et le lut d’une traite ; un sourire flatté se dessina aussitôt sur son visage. C’est avec une voix que l’excitation rendait un peu suraiguë qu’elle répondit à Shin :

- Une invitation de Vance Dax ?

Elle avait bien trop insisté sur les syllabes qui composaient le nom de leur hôte ; ce détail fit grimacer Shin. Si elle appréciait, flattée dans son ego, que des personnes qu’elle considérait comme des célébrités la convient à leurs petites sauteries, les démonstrations d’admiration dignes de groupies la mettaient mal à l’aise.

- Nathalie, si tu veux venir, il va falloir que tu te tiennes un peu.

L’intéressée écarquilla violemment les yeux tandis que son visage se mettait à rougir. Shin eut alors la seule réaction qu’elle pensait appropriée : elle lui jeta les enveloppes qui trônaient encore sur son bureau au visage, signe d’agacement mais également tentative de la faire redescendre. Tandis que Nathalie pestait, elle récupéra l’invitation pour vérifier la date. « Eeeet – c’est tout à l’heure. Je n’aurais vraiment pas dû attendre aussi longtemps ».

- Je vais me préparer, fais-en de même. Essaie de travailler un peu – tout ça, ajouta-t-elle avec un mouvement de main en direction de sa stagiaire. On se bouge dans deux heures.



Deux heures plus tard, c’est donc une Shin apprêtée suivie d’une Nathalie impressionnée qui se dirigèrent vers la limousine rose qui devait les amener à l'hélicoptère destiné à les amener sur le yacht de Vance Dax. Entendons-nous bien : par apprêtée, je ne veux pas dire que Shin était particulièrement élégante. Son immense plaisir, en toutes circonstances, consistait à débarquer dans des lieux fréquentés par une haute société particulièrement propre sur elle en étant vêtue comme la dernière des sales gosses. Pour l’occasion, elle arborait un short en jean déchiré par-dessus des collants résilles dans un état assez discutable que surmontaient un crop top blanc sur lequel venaient s’écraser une multitude de colliers. Un manteau en fourrure blanche, une paire de Demonia légèrement compensées et une avalanche de bagues dorées complétaient cette tenue. Affalée dans la limousine, elle termina de maquiller ses yeux d’un smokey un peu agressif et de teinter ses lèvres de rouge, avant de se tourner vers sa stagiaire d’un air ravi.

- Alors ?
- Vous voulez vraiment mon avis ?
- Je t’en supplie.
- Vous auriez vraiment pu faire un effort pour ce soir. Ce n’est quand même pas n’importe qui.

Shin lui répondit d’un « Pfffff », en roulant des yeux.

- Tu ne sais pas ce qui est bon, Nathalie, voilà ton problème. Et en parlant de ça…

Plongeant sa main dans une poche de sa veste, elle extirpa un petit sachet rempli de poudre blanche.

- Tu me suis ?


Les deux femmes arrivèrent donc particulièrement confiantes – tel est le doux effet de la cocaïne, n’est-il pas – sur le yacht, descendant de l'hélicoptère avec plus ou moins d'aisance. Shin descendit sans grande délicatesse, attrapant deux verres de champagne au passage, suivie par une Nathalie un peu défoncée mais encore trop impressionnée pour être pleinement à l’aise. Tout puait le luxe et la fame, et chaque célébrité qu'elle reconnaissait faisaient monter la pression en elle. La voyant aussi tétanisée, la petite blonde la prit sous son aile, l’emmenant vers le pont, où l’on dansait mollement au rythme d’une musique house que Shin qualifia immédiatement de…

- Wow, bien chiante. Reste là, toi, je vais m’occuper de ça.

C’est une Nathalie un peu terrorisée à l’idée d’être seule au milieu de tout ce beau monde que Shin abandonna dans un coin pour se diriger, féline, vers le DJ. Dans un geste assuré, elle posa ses doigts bagués sur la table de mixage.

- Laisse-moi choisir la prochaine, chaton.

L’intéressé la dévisagea, mi-ahuri, mi-vexé.

- Je ne suis pas ce genre de DJ de merd-

Il n’eut pas l’opportunité de terminer sa phrase ; Shin l’avait attrapé par le col vivement, rapprochant son visage du sien.

- Tu fermes ta gueule et tu me laisses choisir la prochaine, chaton.

Si le premier « chaton » se voulait enjôleur, le second était clairement plus menaçant. Le DJ leva les mains en signe de capitulation. En quelques secondes, sa musique résonnait sur le pont. Quant à elle, ravie, elle s’avançait vers Nathalie en dansant avec cette aisance un peu maladroite qui la caractérisait. Quant Shin dansait, on avait l’intime conviction que la musique coulait littéralement dans son corps ; les mouvements souples de ses hanches, de son buste et de ses bras accompagnaient les rythmes et les mélodies, tandis que sa bouche égrainait les paroles dans un sourire. Depuis ses premières lunes de miel avec la bien-nommée Molly (c’est-à-dire la MDMA), la musique parlait à ses muscles et ses nerfs avec une grande clarté, comme si elle s’emparait de son corps en la traversant. De fait, ses mouvements n’étaient pas particulièrement contrôlés, mais une liberté profonde y palpitait ; c'est pourquoi Nathalie la fixait avec autant d'envie que de gêne - car elles commençaient toutes deux à attirer l'attention.
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Les contrées du Chaos / Re : Sang des pierres, pierres de sang [Serenos]
« Dernier message par Eyia le mardi 19 novembre 2024, 11:54:15 »
Elle l’avait laissé s’approcher, sans le craindre, sans reculer ; une attitude qui reflétait son absence de peur.

D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, on le lui avait toujours inculqué : n’aie pas peur, jamais. Une divinité, quelle qu’elle soit, ne devait jamais avoir peur ; elle devait inspirer la peur. Alors, même quand quelque chose comme son instinct lui disait de se méfier, de reculer, de prendre quelques secondes pour réfléchir un peu, elle n’en faisait rien : elle fonçait, elle s’exposait, quitte à prendre les premiers coups. « Sois l’adversaire qui sait prendre les coups sans broncher, et qui sait les rendre avec fureur » ; voilà avec quel genre de préceptes elle avait été élevée.

Pas de peur, beaucoup de colère ; voilà ce qui composait en grande partie le tempérament d’Eyia.
Lorsqu’il s’insinua dans son esprit, elle fit néanmoins l’expérience d’une émotion qu’elle avait presque oubliée à force de ne plus la côtoyer : la peine.

Son cœur se tordit, étranglé par un battement sourd, alors que remontaient à la surface les émotions qui l’avait traversée, hantée, torturée, pendant son enfermement : la solitude profonde et le silence lourd, les murs froids et le temps qui s’évapore, la rage continuelle et la douleur cinglante. Avec le temps, tout cela s’était comme estompé, et ne restait de cet emprisonnement que colère et rancœur, et quelques souvenirs entamés par le temps. Mais là, à cet instant précis, tout réapparut dans une violence éclatante, annulant du même coup tout ce lent travail salvateur du temps qui consistait à atténuer la peine.
Un doute l’assaillit – celui d’avoir tout rêvé, dans un délire de prisonnière qui se ronge la tête à force d’isolement et de séquestration. Peut-être n’était-elle jamais sortie de cet enfer, peut-être n’avait-elle jamais été libre, peut-être-

Au moment où Serenos s’éloigna, souvenirs et illusions se dissipèrent. Sonnée, la souveraine ne mit pas longtemps à reprendre ses esprits, comprenant ce qui venait de lui arriver.

Sois l’adversaire qui sait prendre les coups sans broncher, et qui sait les rendre avec fureur.

Dans son ventre, la peine s’était écroulée ; de ses décombres avait surgi la colère.

La noirceur de ses yeux brûlants se planta dans le regard de son adversaire. Ses mâchoires, aussi serrées que ses poings, retenaient péniblement les injures qui lui brûlaient les lèvres.

- Je vais te briser.

Et elle fondit sur lui dans un mouvement vif. Au vu de sa petite stature et de celle, imposante, de son adversaire, on aurait pu croire un geste inconsidéré. Espérait-elle faire tomber son adversaire ? Le frapper de ses petits poings ? Si elle avait été une mortelle, nul doute qu’elle se serait fait écraser – mais il n’en était rien. Frappée dans son orgueil et dans ses souvenirs les plus douloureux, animée d’une telle rage, la déesse était dans les meilleures dispositions pour rendre coup pour coup.

Serenos put sentir une main glacée se poser sur le haut de cage thoracique, puis s’y appuyer, provoquant ainsi la désagréable impression que des doigts étaient en train de saisir l’os de son sternum. Certes, heurter la peau, la chair, les muscles était douloureux, mais bien trop classique – alors qu’offrir à son opposant la sensation qu’on venait griffer ses os, faisant résonner cette sourde vibration dans toute son ossature, était infiniment plus jouissif*. La petite déesse s’était élevée dans les airs afin de lui faire face, et d’ainsi décrypter les moindres émotions que trahiraient ses traits.

Puis, d’un geste vif, elle ôta sa main, profitant de l’étourdissement que cette attaque provoquait généralement chez ceux qui la subissaient pour lui rendre ce geste supposément tendre qu’il lui avait adressé précédemment : ses deux mains encadrèrent le visage du roi. Il put ainsi avoir la sensation de ces mains a priori inoffensives étaient en train de littéralement écraser sa mâchoire, comme s’il s’agissait là d’une matière aussi friable que de la craie ramollie par la pluie.

- Tu te penses sincèrement capable de te mesurer à la reine des pierres ? Quelle arrogance. Rien ne me résiste.

*   *   *

Une fois que la mer s’était retirée, la géante constata dans un soupir de déception que les petits humains  avaient trouvé un subterfuge. Ne restaient, accrochés à des arbres, écrasés contre la pierre ou flottant à la surface de quelques flaques, que des corps déjà morts. Se concentrant un instant, elle posa la main sur la terre gorgée d’eau ; un sourire se dessina sur son visage.

Ils étaient toujours là, en-dessous d’elle, sous la terre – un territoire auquel elle n’avait pas accès (pour des raisons logistiques évidentes). La créature poussa un nouveau soupir, et, d’une voix douce :

- Je vous les laisse. Prenez-en soin.

Puis elle retira dans la nuit.

Sous terre, Aldericht, Laurelian et leurs troupes purent en effet, un temps, faire l’expérience d’une forme d’apaisement. Dans leur champ de vision, plus aucune géante capable de faire se mouvoir les éléments à son gré – c’était déjà ça.
Néanmoins, il serait erroné de croire qu’ils étaient mis hors de danger. Ils venaient d’atteindre un espace où les ombres étaient particulièrement puissantes. Tissées de ténèbres, elles s’épanouissaient dans les espaces plongés dans l’obscurité – et ce particulièrement au contact d’une pierre nourricière.

L’excès de confiance d’Aldericht fut sanctionné de leurs rires. Néanmoins, les ombres ne se jetèrent pas sur eux comme des créatures sanguinaires incapables de se contrôler ; elles leur laissèrent le temps de découvrir les galeries où ils venaient d’atterrir. A priori, rien que de la roche suffisamment bien taillée pour permettre à des êtres, quelle que soit leur nature, de progresser aisément. Quand leurs yeux commencèrent à s’habituer à cet espace obscur, ils purent apercevoir autre chose. Des sortes d’inscriptions gravées avec ce qui semblait être une craie en silicate rouge ou du charbon. En s’approchant, ils se seraient rendus compte qu’il ne s’agissait aucunement d’inscriptions ésotériques mais de noms ou de messages d’adieux – et qu’ils n’étaient pas tracés à la craie, mais bien à l’aide d’un sang séché.

Et plus loin, dans des recoins, s’éparpillaient des ossements partiellement brisés ou brûlés.

- Prenez vos aises, chers convives, prononça une voix caverneuse avant d’éclater de rire.

Des ombres qui tapissaient les murs commencèrent alors à s’extraire lentement – avec une forme de théâtralité qui n’était pas sans rappeler la dramatisation qu’affectionnait leur déesse – des ombres de formes féminines aux ongles acérées.





* Quiconque s’est fait tatouer sur des zones osseuses peut témoigner du fait que c’est la pire sensation. Chers lecteurs, chères lectrices : réfléchissez à deux fois avant de vous faire tatouer les côtes.
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Les contrées du Chaos / Re : Sang des pierres, pierres de sang [Serenos]
« Dernier message par Serenos I Aeslingr le mardi 19 novembre 2024, 06:40:10 »
Elle ria, et le Roi de Meisa comprit qu’elle avait décidé de rester sourde à son offre. Il regarda un moment le plafond, maintenant que ses yeux étaient parfaitement accoutumés aux ténèbres, et expira doucement, consciemment, malgré le fait que ses poumons étaient maintenant fort avares d’air frais.

Elle se moquait de son offre, foulait du pied ses arguments et menaçait maintenant le Roi personnellement, ainsi que ses enfants. Ah, Laryë, pensa-t-il en dévisageant la déesse. Encore une fois, une autre personne te donne tort. Car Laryë, en toute circonstance et malgré son jugement impeccable, croyait qu’il y avait toujours possibilité pour la paix, croyant sincèrement qu’il fallait si peu pour réparer des ponts brisés par un début boiteux.

Le Roi de Meisa ferma les yeux alors qu’elle proférait ses menaces, et il se releva lentement de son siege de pierre, dont les accoudoirs avaient été rongés par les efforts du Roi et de la Déesse des Pierres, toisant la petite déesse de toute sa carrure, avec un air de profonde déception sur son visage. Les mains du Roi se levèrent doucement pour encadrer ce visage si jeune, si poupon, si vrai et pourtant si faux.

– Pour répondre à votre question, votre Majesté… oui.

Et Serenos plongea, penchant la tête et plaquant son front contre celui de l’avatar de la Déesse de Pierre. La peau du Roi se couvrit de frissons, et ses pupilles brillèrent comme deux petits soleils dans les ténèbres de la demeure de la déesse.

Eyia put sentir l’esprit du Roi, qui était déjà fort puissant en raison de sa grande volonté et force de personnalité, mais qui était en plus renforcé par quelque chose qui pouvait peut-être la surprendre ; Serenos avait été altéré, en chair comme en âme. Il avait le sang de la création qui brûlait dans ses veines.

La main de Serenos s’enfonça profondément dans l’être d’Eyia, avec une vitesse et une précision d’exécution propre à la main pratiquée et à l’esprit entrainée. Il n’avait pas besoin de chercher longtemps pour trouver cette chose noire et réprimée qu’étaient ses peurs et souvenirs. Si elle avait oublié ce qu’elle avait ressenti lorsqu’elle avait été scellée pour la première fois, Serenos fit remonter ces sentiments à la surface, inondant l’esprit de la déesse de ses propres désespoirs, de cette claustrophobie qui venait si naturellement à tous les prisonniers. Il lui rappela sa solitude, ce besoin si puissant de ne pas être seule qu’elle avait fait des pierres et des ombres qui l’entouraient ses sujets bien-aimés. Et Serenos fit quelque chose d’intensément cruel ; au milieu de ces sentiments, de ces souvenirs, il imposa un doute, un doute cruelle ; et si les ombres, les pierres, et tout sur quoi elle régnait, n’était rien d’autre que l’illusion créé par un esprit devenu malade par des siècles d’isolation ?

Un mensonge.

Un mensonge cruel.

Un mensonge, cependant, qui avait le potentiel de démontrer à la déesse ce que les mages étaient devenus ; ils n’avaient plus besoin de grand sorts ou d’une grande puissance. Ils n’avaient plus besoin d’imposer leur volonté à force de sceaux et de glyphe. Non, ils étaient devenus encore plus sournois, au point de faire du tour de force du mage l’ayant emprisonné autrefois un geste cru, sans raffinement, sans *talent*.

Serenos, même hors de Meisa, loin de sa forteresse où il était peut-être digne d’être considéré comme un dieu, ou du moins un être qui s’en approchait, était capable de lui faire ses plus grandes terreurs comme si elle les vivait à l’instant présent.

Le geste n’avait duré qu’un très, très court instant. Tout au plus, une seconde et demie. Et le Roi de Meisa dût se retirer de l’esprit de la Reine des Pierres, car il savait que s’il y restait, elle pourrait prendre sa vengeance.

Serenos n’avait simplement pas pris une chose en compte, et ce par simple ignorance de la nature de son adversaire ;

Il s’en prenait à la Reine des Pierres en personne.


***

– Je suis bien heureuse de te divertir, mon petit. Sache que tu m’amuses beaucoup également. Ma reine et moi, nous aimons particulièrement quand les mortels résistent – la victoire n’en est que plus belle. Si le feu n’a pas eu raison de toi, ce sera la mer qui t’avalera.

Trop noble pour se permettre un jeu de mot avec le mot « mer » et « avaler », Aldericht leva les yeux vers la géante qui venait de déferler sur les montagnes au cœur desquels ils se trouvaient. L’énorme quantité de liquide serait impossible pour le prince à arrêter, quand bien même il aurait été au sommet de sa forme et pas en train de se plier de douleur sur le sol, serrant ses bras meurtris contre lui. Il ne savait pas comment il allait pouvoir se sauver, ou même sauver ce qui restait de ces braves soldats.

Voyant le danger approcher, le prince se redressa et se tourna vers le corps inconscient de sa sœur, autour duquel s’amassaient les quelques dizaines de soldats restants à la garde royale. S’ils revenaient vivants de cette excursion, Aldericht se promit à lui-même de leur accorder l’une des plus somptueuses sépultures qu’il fut en droit de donner. Il se surprit à considérer la possibilité de la survie, qui lui laissait également savoir qu’il n’avait peut-être pas encore abandonné tout espoir de regagner sa terre natale.

– Ah, mère, murmura-t-il en titubant vers sa sœur. Veillez sur votre pauvre fou de fils.

Il redoutait son prochain acte avec la même appréhension qu’il n’aurait eu d’utiliser la force vitale de quiconque d’autre, mais alors qu’il observait Laurelian, cette créature si vigoureuse, remplie d’une magie aussi rare que puissante, il y voyait son salut, et celui des autres. Ignorant la douleur, il bondit jusqu’à son côté, et plaça une main au-dessus de son visage, avant de se tourner vers la géante et le raz-de-marée qu’elle avait convoqué.

Malgré sa décision, il existait toujours dans son for intérieur une hésitation malvenue, une hésitation qui l’empêcha de drainer l’énergie magique de la princesse comme il avait drainée celle de la terre-déesse. Quel genre de frère était-il ?

Et la question mourut dans son esprit quand il sentit une main glisser les doigts entre les siens, et joindre leurs paumes. Il n’avait pas besoin de regarder pour savoir qu’il s’agissait des doigts de la pythie. Et donc, il but. Il but de ce puit perturbé et incontrôlable, et sa force digne d’être qualifié de quasi-divine se déversa en lui à grand débit, le noyant presque dans une tourmente de pouvoir et de félicité.

Les runes magiques se tracèrent dans l’air, et avec un rugissement, le prince de Meisa leva les bras devant lui et les abattit de chaque côté. Le sol se fendit sous eux, et le groupe de guerriers disparurent dans les profondeurs sous la montagne. Aussitôt furent-ils dévorés par la bouche béante du sol qu’elle se referma derrière eux, empêchant l’eau de se joindre à eux. Après une chute de dix mètres, environ, tous les soldats heurtèrent le sol, certains parvenant à se réceptionner sur leurs jambes, d’autres sur le séant. Le duo princier, pour leur part, descendait plus lentement, Aldericht usant de son don pour se suspendre dans sa chute, et Laurelian s’accrochant à sa taille pour ne pas tomber.

Une fois au sol, le prince se laissa tomber sur le siège à son tour, et lâcha un soupir.

– Allumez les torches… surveillez les ombres, dit-il d’un ton las. Elle ne lâchera probablement pas la chose.

– Était-ce bien prudent de gagner les galeries, votre altesse ? N’est-ce pas le domaine de l’ennemi ?

– Surement. Mais vous avez vu comme moi que le monstre a protégé l’entrée pour empêcher l’eau d’inonder les galeries. Elle n’osera rien faire qui puisse mettre sa maîtresse en danger. Et j’ai l’impression que nous courrons moins de danger dans les veines de cette île plutôt que dehors.

Il eut le temps de regretter ses paroles lorsque des voix spectrales explosèrent en rire.

Maledissi, jura-t-il en se laissant tomber sur le sol.
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One Shot / Re : [PV Nowi] Qu'est-ce qui a quatre pattes, deux têtes et un arc ?
« Dernier message par Nowi le lundi 18 novembre 2024, 22:17:57 »
Réactive, habile, agile, rapide, tels furent les mots qui traversaient la caboche de Nowi en voyant l’inconnue réagir aussitôt au son de sa voix en brandissant un arc dans sa direction. Le cheval aux côtés des demoiselles semblait être agité, comme prêt à protéger sa maîtresse, ce que la caméléone voyait déjà comme quelque chose de positive. Un cheval n’est loyal qu’envers une personne qui le traite bien et ne s’attache à sa cavalière que si un fort lien les unis.

Finalement, flèche toujours prête à être tirée à tout moment, l’étrangère adressa quelques mots à la douce Nowi sous forme d’un conseil qui était lourd de sens. Ce à quoi, étrangement, la déguisée répondit avec un sourire toujours aussi amical et sur un ton calme, sans la moindre once de stress malgré sa situation désavantageuse :

- J’aurais pu en effet. Et, pour être honnête, je vous ai épié avant de vous approcher mais je trouvais cela plus respectueux de venir directement à votre encontre.

Et puis Nowi n’avait pas agit avec insouciance, elle se savait moins en danger qu’il n’y paraissait. Sa vie lui a permis de se méfier autant des étrangers que celle qui lui fait face le fait avec elle. Elle avait pris le temps de manipuler l’énergie spirituelle alentour pour se forger une barrière de protection imperceptible à l’œil nu. Rien d’offensif, juste de quoi éviter de recevoir cette flèche si elle avait été tirée.

L’inconnue fit finalement le choix de répondre à la question qui lui était adressé plus tôt, assurant venir d’un portail qui l’aurait mené droit dans cette jungle épaisse. Néanmoins, cette charmante inconnue avait du répondant et cherchait à en apprendre plus sur Nowi en usant de ses propres mots contre elle, ce qui, une fois de plus, fit sourire Nowi, amusée.

Ce qui surprit la terranide fut qu’Émeraude, tel était le nom sous lequel elle se présenta, baissa finalement son arme. Cela pouvait être vu comme une baisse de garde mais Nowi savait qu’il n’en était rien, d’autant plus que brandir un arc pendant trop longtemps était le meilleur moyen de rendre son tir imparfait. Puisqu’il en était au temps des présentations, Nowi joua le jeu et reprit la parole :

- Nowi, enchantée de vous rencontrer. Pour vous répondre, je dirais qu’habiter un tel endroit serait un bien grand mot mais je suis plutôt une habituée des lieux, il m’est assez courant de me perdre ici.

Nowi mentait, bien entendu, mais pour deux bonnes raisons. La première était qu’elle ne connaissait toujours pas les intentions de l’étrangère et qu’elle ne pouvait courir le risque de lui dire qu’un peuple vivait en ces lieux. La seconde demeurait dans le fait qu’elle continuait de jouer le rôle d’une humaine qui semblait civilisée et qui, à première vue, n’avait rien d’une personne vivant en jungle avec ses habits propres et soignés.

- Vous dîtes donc être venue au travers d’un portail. La magie est parfois bien capricieuse. De ce que mes connaissances en la matière peuvent en dire, celle des portails, à moins d’être maîtrisée, est sûrement des plus instables. Cela pourrait s’avérer difficile de retourner d’où vous venez. Je vous fais part de cette remarque par transparence. Le regard de Nowi se porta ensuite sur le cheval à leur côté et elle reprit : J’ai pu remarquer à mon arrivée que votre étalon était prêt à vous défendre à tout moment, vous devez être vraiment bonne avec lui pour qu’il réagisse ainsi. C’est une chose que je respecte énormément.
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