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Sujets - Iron Girl

Pages: [1]
1
Centre-ville de Seikusu / Attentat terroriste [Anna Delambre]
« le: lundi 25 février 2019, 00:55:09 »
Le Japon est le pays du train. Un pays avec un réseau ferroviaire précoce et très dense, qui avait parsemé le paysage de voies de chemin de fer. Dès les années 1960’s, le Japon avait d’ailleurs mis en place un système de train ferroviaire à grande vitesse, le Shinkansen. Ces lignes avaient rapidement fleuri, et permettaient de relier les quatre principales îles de l’archipel. Seikusu disposait également de sa propre station, une construction ferroviaire récente et majeure. La ligne passait par Miyazu, la dernière grande ville un peu plus au sud, avant de remonter le long des côtes puis de la forêt pour rejoindre Seikusu. Le Shinkansen permettait ainsi aux Seikusiens de pouvoir rapidement rejoindre Kyoto, et avait permis de désenclaver Seikusu du reste du pays, participant à la reconstruction économique du pays.

L’explosion terroriste qui survint dans le train au départ de la gare fut donc particulièrement importante.

Un train était en partance pour Kyoko, se remplissant progressivement, quand des détonations avaient retenti dans l’un des wagons. Les explications des témoins étaient confuses, mais des armes à feu avaient été évoquées à plusieurs reprises, ce qui laissait entendre des individus puissants, car le Japon était aussi un pays très strict sur la régulation des armes à feu. Les caméras de sécurité furent utilisées le matin par la police, et surtout les vidéos amateurs tournés par certains téléphones portables, qui permirent aux enquêteurs de constater que la bombe... Était une bombe humaine.

Un homme s’était enflammé. Son corps s’était mis à gonfler, devenant plus lumineux, ses yeux prenant une couleur argentée, avant qu’il n’explose, détruisant le wagon. Une langue de feu qui avait soufflé le toit du wagon, remontant jusqu’à la toiture de la gare, provoquant une série d’alarmes, et laissant des cadavres et beaucoup de blessés. Les pompiers étaient venus ainsi que la police... Puis, peu de temps après, des véhicules noirs aux vitres fumés étaient arrivés, et des agents en costume avaient ordonné aux policiers d’évacuer la zone autour du wagon, brandissant un mandat qui s’imposait aux autorités locales.

Le S.H.I.E.L.D.

Une agence de contre-espionnage américaine exerçant sous mandat de l’ONU, et pouvant ainsi, théoriquement, agir dans l’ensemble des États-membres de l’ONU. Le S.H.I.E.L.D. disposait d’une structure locale importante, un bunker qui se trouvait sous une base militaire américaine locale, Seikusu Base Camp. Quand les agents du SHIELD se déplaçaient, c’est qu’il y avait un évènement paranormal en jeu, quelque chose qui dépassait les compétences des forces de police locales... Ce qui était de plus en plus fréquent à Seikusu.

« C’est notre scène de crime ! s’exclama un policier.
 -  Croyez-moi, vous n’avez pas envie de ramasser les morceaux, Officier, répliqua avec son calme habituel l’agent spécial Coulson. Chargez-vous de recueillir les témoignages et les preuves vidéos, nous procédons à l’analyse des preuves scientifiques. »

Parmi le personnel sur place, il y avait une jeune femme avec des cheveux roux, qu’elle avait coiffé avec une queue-de-cheval à l’arrière de son crâne. Rachel Hawkes était sur place, et apprit rapidement qu’une fusillade avait éclaté dans le train entre des tueurs et une étrange femme blonde. Une bataille qui avait dégénéré quand l’un des hommes s’était avéré être porteur du virus Extremis. Un virus très particulier, conçu à l’aide de nanotechnologies, qui permettait d’augmenter sensiblement les capacités du corps humain, mais dont certaines solutions instables entraînaient une surcharge d’énergie dans le corps humain, en faisant une véritable bombe.

« Visiblement, des tueurs surentraînés en avaient après cette blonde...
 -  Vous connaissez son identité, Coulson ?
 -  Nous faisons des recherches à ce sujet.
 -  On ne peut pas exclure d’autres équipes... Vous pensez à HYDRA ?
 -  Le virus Extremis est disponible sur le marché noir. Vous avez entendu parler du dernier attentat à Beyrouth ? Le terroriste kamikaze ne portait pas une ceinture d’explosifs... Mais de l’Extremis dans les veines. »

Rachel maugréa sur place.

« Il faut retrouver cette femme. »

Toutefois, la journée ne permit guère d’avancer. L’explosion du tramway avait fait volatiliser bien des preuves, et l’émotion publique était palpable, ce qui ne simplifiait pas les actions du SHIELD.

En fin de journée, Rachel finit par rentrer chez elle, bredouille, et avec beaucoup de questions en tête sur ce mystérieux attentat, sans savoir que la réponse se trouvait chez elle...

2
« Les îles de guérison » n’avaient jamais aussi mal porté leurs noms qu’en ce moment. Située à 2 000 kilomètres de Tokyo, Okinawa était un archipel isolé, perdu entre Taïwan et le Japon, et accessoirement l’un des endroits les plus touristiques au monde. Qui n’avait pas entendu parler d’Okinawa, en effet ? Chacun des soldats américains affectés au Japon rêvait d’avoir leur mutation à l’une des bases d’Okinawa, ces bases composant, en tout, presque 20% de la surface de l’île principale. On connaissait Okinawa pour ses magnifiques plages de sable blanc, pour son écosystème, pour son respect de la Nature, mais il y avait aussi, à Okinawa, une végétation rarissime. On trouvait à Okinawa des arbres qu’on trouvait rarement ailleurs, et c’était notamment le cas d’un arbre en particulier : la laurisylve. Cet arbre était un laurier qu’on trouvait à Okinawa, dans un endroit assez précis : Yanbaru, une région montagneuse située au nord d’Okinawa, dont les images satellites montraient souvent la réserve d’eau potable, située au sommet de la montagne, en forme de vaste bassin octogonal :


Yanbaru

C’était une enquête de longue haleine, et il avait suffi d’une feuille trouvée dans une voiture pour que les équipes du SHIELD remontent toute la filière. Il était admis que l’HYDRA collaborait avec les Guramu, un puissant clan yakuza japonais, ainsi qu’avec des contrebandiers tekhans, comme la milice masculine Son Of Men, pour se procurer un armement high tech et futuriste. L’HYDRA utilisait ensuite cette technologie, soit à son profit, soit pour la vendre et ainsi déstabiliser le monde. Seigneurs de guerre en Afrique, barons du crime en Amérique centrale, gangs de rue en Amérique du Nord… La liste était interminable, et les clients toujours plus intéressés… Et encore, c’était pour la criminalité « classique » ; l’HYDRA n’hésitait pas aussi à armer des mouvements terroristes comme l’État Islamique ou Al-Qaïda. Le SHIED savait que l’HYDRA avait plusieurs bases au Japon, le Japon ayant toujours été l’un des fers de lance de l’HYDRA.

Il fallait donc trouver la base, et les recherches menées par le SHIELD à Seikusu, à Tokyo, et dans d’autres villes japonaises, avaient permis de remonter les traces d’un deal mené entre l’HYDRA et un autre clan yakuza du Japon, le Yamaguchi, plus puissant clan yakuza. Comme une manière de doubler les Guramu en armant leurs rivaux… Le SHIELD avait attaqué ce deal, et c’était en inspectant la voiture de l’HYDRA qu’ils avaient vu, coincée contre le pneu et le châssis, cette feuille. Une analyse au laboratoire avait permis de déterminer que c’était une feuille de laurisylve, et, ensuite, de remonter la pièce jusqu’à Yanbaru.

Plusieurs voitures remontaient ainsi, en pleine nuit, les routes menant à Okinawa Yanbaru Seawater Pumped Storage Power Station. Une fois que la base de l’HYDRA avait été repérée, le SHIELD avait commencé à repérer les entrées : il y avait une entrée secrète le long des côtes, où ils avaient repéré plusieurs navires qui avaient disparu au milieu des rochers et des récifs, s’enfonçant dans une grotte menant à l’entrée du complexe. Vu la position des navires, les experts du SHIELD avaient estimé que c’était un assez grand complexe, et l’une des entrées se trouvait dans la station de pompage, sous le bassin d’eau. Pour s’en rendre compte, ils s’étaient livrés à des relevés hydrométriques, et avaient relevé, très simplement, que la consommation d’eau était anormale. Le plus logique était donc que la base se situait juste en-dessous, et utilisait les quantités d’eau présentes pour refroidir l’installation. Des recherches menées dans la montagne avaient aussi permis de trouver une autre entrée, dans une grotte.

Un assaut en trois endroits était donc prévu :




C’était donc un solide assaut, et les hélicoptères d’assaut se rapprochaient.

« On entre par le réservoir…
 -  Faites attention, on ignore ce que l’HYDRA nous réserve.
 -  C’est pour ça que je passe en premier… »

Carol s’avança juste à côté de Rachel. Les hélicoptères se positionnaient tout autour du bassin d’eau, et Carol et Rachel s’embrassèrent brièvement, avant que le casque de Rachel ne recouvre son visage, et que Carol ne s’élance. Elle flamboya en l’air, puis fonça vers le bas, et envoya une boule d’énergie qui explosa le bassin d’eau. Le SHIELD réparerait ensuite les dégâts…

Pour l’instant, l’assaut pouvait commencer !

3
Les alentours de la ville / Iron Legion [Project Eternity]
« le: vendredi 15 mai 2015, 01:45:38 »
La Chrysler noire roulait tranquillement en se rapprochant de la villa, aux abords de la ville.

« Donc, je suis has been, c’est ça ?
 -  C’est un point de vue assez dur » atténua l’homme aux commandes de la voiture.

La Chrysler était une bonne et grosse voiture, avec un solide moteur. Ce modèle, la Chrysler 300c, était connu pour faire partie des modèles de véhicules de fonctions généralement utilisés parle SHIELD. C’était une voiture américaine, faite dans les usines américaines, avec un moteur V8, le véhicule ayant une puissance de 425 chevaux. Sa présence était aussi la preuve que le SHIELD avait beaucoup d’argent et que la crise était une notion qui lui était inconnue. Leur voiture longeait la côte, en se rapprochant d’une villa blanche située hors de la ville, bâtie à flanc de mer. Un véritable paysage de carte postale, avec la mer à gauche, et une petite plage sauvage où l’eau se fracassait contre le sable. Plusieurs voitures passaient parfois à côté d’eux, ramenant les touristes et les locaux ayant profité de la journée pour se détendre.

Entre ses mains, Rachel tenait un dossier concernant un certain William Waters, venant d’une autre dimension qui était plus avancée dans le temps, avec ses bagages. Rachel avait consulté le dossier après avoir été informé de sa présence, une pratique régulière au sein du SHIELD, où tout était classé et dissimulé entre les services. L’homme qui parlait, Lloyd, était un autre agent au service du SHIELD, quelqu’un qui avait une expérience un peu plus grande qu’elle.

« Tu restes Iron Girl, Rachel, tout ça ne change pas.
 -  Même face à quelqu’un ayant une armure nettement supérieure à la mienne ?
 -  Tu sais ce qu’on dit… Ce n’est pas l’armure qui fait la force, mais la personne à l’intérieur… Ou quelque chose comme ça. Peu importe. Waters était poursuivi par l’HYDRA là d’où il vient, et il y a fort à parier que l’HYDRA ne va pas le laisser tranquille ici non plus. »

L’HYDRA… L’éternelle plaie de l’organisation, comme son reflet inverse. Le SHIELD était un organisme paramilitaire d’envergure mondiale, ayant pour but d’appréhender toutes les grandes menaces paranormales auxquelles le monde faisait face, ce qui allait aussi bien du fantôme dans le grenier familial qu’aux attaques extraterrestres ou aux invasions de zombies. C’était l’héritage d’une très vieille organisation millénaire dont les ramifications remontaient à l’Égypte antique, la Confrérie du Bouclier. Personne ne savait quel était l’intitulé exact de « S.H.I.E.L.D. », et ce n’était pas important. La seule chose qui comptait, c’est que le terme retenu soit « SHIELD »… Le Bouclier. La Confrérie avait, pendant des millénaires, protégé la Terre, et, après la Première Guerre Mondiale, des divisions internes avaient fait éclater la Confrérie en deux factions rivales : le SHIELD, qui avait été créé par Nick Fury et Howard Stark, et l’HYDRA, créé par Johann Schmidt, alias Crâne Rouge, et le Docteur Heinrich Zemo. Les deux factions avaient été créées durant la Seconde Guerre Mondiale, la première au sein des Alliés, la seconde au sein des forces de l’Axe, conformément aux marquages idéologiques qui les avaient opposés. Toute cette histoire secrète, Rachel en avait entendu parler, car l’HYDRA était plus présente que jamais.

Là où le SHIELD voulait protéger et guider (globalement…), l’HYDRA, elle, voulait asservir et diriger, car elle considérait que les hommes n’étaient pas capables de se défendre eux-mêmes, et que leur liberté les amenait à s’autodétruire. Plus simplement, les deux organisations étaient rivales, et toutes les deux partageaient un profond culte du secret. L’HYDRA, comme le SHIELD, avait quantité d’installations secrètes, de cellules indépendantes et autonomes les unes des autres, et rejaillissait toujours de ses cendres.

« Ce n’est qu’une rumeur, mais, de ce que j’ai compris, Hill souhaite se constituer un corps d’élite composé d’Iron Armor.
 -  Encore cette histoire ?
 -  C’est dans la spécialité de l’organisation de ne jamais abandonner. »

L’actuel Directeur du SHIELD, Maria Hill, était une agente du SHIELD expérimentée, qui savait à quoi l’organisation devait faire face, aux multiples ennemis qui l’encerclaient de tous bords… Et elle avait une aversion prononcée pour les super-héros, dont elle se méfiait comme de la peste.

« L’Iron Legion, donc… »

L’Iron Legion était le nom donné à un projet consistant à développer un corps d’élite composé uniquement d’Iron Armor. Une tâche difficile à mettre en pratique, car une Iron Armor était, de base, très difficile à produire, et nécessitait aussi des agents extrêmement bien formés.

« Oui… Une Iron Legion qui serait sous ton commandement, Rachel. »

La Chrysler monta le long d’une petite roue, pour rejoindre un portail. Ce dernier ne tarda pas à s’ouvrir quand Lloyd sortit sa plaque, et la voiture s’avança encore un peu, jusqu’à rejoindre le parking.

« Bon, on y est…
 -  Tu es quelqu’un de très perspicace, Lloyd, est-ce qu’on te l’a déjà dit ?
 -  Cinq ans au service du SHIELD, Rachel. Après ça, on est capable de trouver Charlie en trois secondes. »

Lloyd avait le sens de l’humour, on pouvait lui reconnaître ça. Il sortit de la voiture, tout comme Rachel. Les deux portaient des lunettes de soleil qu’ils retirèrent. Lloyd portait un costume décontracté et Rachel un jean bleu avec une chemise rouge. William savait que le SHIELD allait venir… Et ils étaient venus.

4
Les alentours de la ville / Le Réparateur [Tony Stark]
« le: mardi 20 mai 2014, 02:02:55 »
« Hummmm... Hmmmmm... »

Leurs deux lèvres étaient pressées l’une contre l’autre, leurs corps collés entre eux. Dans son bureau, l’officier Rachel Hawkes se faisait plaisir avec l’une de ses subordonnés... Ce n’était pas n’importe lequel d’entre eux, c’était quelqu’un avec qui il était difficile de dire non, car elle savait se montrer plutôt insistante, surtout depuis leur dernière nuit en Égypte... Au sein du SHIELD, les moments de pause étaient trop rares pour qu’on se permette de les gâcher en restant chez soi. Dans son armure, partiellement retirée, à hauteur de la poitrine, de la tête, et des cuisses, Rachel embrassait Carol Danvers, alias Miss Marvel, en la plaquant contre le mur de son confortable bureau. Les deux femmes sortaient ensemble, et Carol avait été la voir il y a vingt minutes, officiellement pour la présentation d’un rapport d’intervention... La présentation du rapport avait été rapide, et Rachel se retrouvait maintenant à l’embrasser contre un mur. Rachel Hawkes était connue pour être particulièrement froide et professionnelle, mais il suffisait de gratter sous les courbes agréables de l’armure pour voir une femme radicalement différente, bien plus sensuelle.

Rachel avait recruté Carol en personne quand elle avait appris qu’elle se trouvait à Seikusu. La jeune femme était alors en chute libre depuis le crash de son avion, qui l’avait amené à être limogée de l’US Air Force. Elle était finalement revenue au sein du gouvernement américain par une autre porte : ce n’était plus l’armée, mais le SHIELD. Rachel ne pouvait pas dire que l’intégration de Carol se faisait en douceur, ou sans hésitation de sa part, mais... Disons que la présence de Rachel, et leur romance, aidait à faciliter l’intégration.

« Je dois aller voir Cunningham...
 -  Et t’occuper de moi, Rachel ! Pas un seul baiser depuis l’Égypte, oublierais-tu, sous ta grosse armure, que j’ai des sentiments, moi aussi ?
 -  Et je dois admettre que je ne m’étais pas habituée à un tel sentimen... »

Rachel ne put pas finir sa surprise, car Carol l’embrassa à nouveau. Cunningham devait la voir pour discuter d’une faille de sécurité dans la programmation de l’armure, une faille qui avait failli être mortelle*. L’armure avait été complètement inopérante, un véritable sarcophage, et les ennemis du SHIELD avaient bien failli s’emparer de cette technologie. Rachel savait que bien des organisations convoitaient l’armure. Elle n’était pas comme les autres armures de Stark Industries. Elle était différente, meilleure, car elle intégrait un générateur révolutionnaire, reposant sur une technologie apportée par le SHIELD, et qui n’existe pas sur Terre : l’antimatière. Rachel savait que Stark avait travaillé sur la conception de l’armure. Il avait été le directeur du SHIELD suite aux évènements de Stamford. Sous sa direction, le SHIELD avait évolué et avait mué, Stark ayant utilisé ses technologies pour améliorer le système de défense mondial du SHIELD, et développé l’Initiative. Le projet avait plutôt bien fonctionné...Jusqu’à ce que tout son système ne soit piraté et défaillant, piraté par les Skrulls, qui avaient envahi la Terre, avant d’être vaincus. Au lendemain de cette catastrophe, l’opinion publique avait cherché un coupable, et Tony Stark avait été le bouc-émissaire. Le SHIELD avait été dissous, et il avait été renvoyé. Depuis lors, officiellement, les technologies Stark n’étaient plus utilisées par le SHIELD. Officiellement... En pratique, les choses étaient bien différentes, car, quand Norman Osborn avait remplacé Stark à la tête du SHIELD, qui s’était alors appelée HAMMER, bon nombre de scientifiques avaient rejoint le secteur privé incluant les entreprises Stark.

Maintenant, le SHIELD était revenu, était plus ou moins redevenu stable, mais les ennemis n’étaient toujours pas partis. Rachel avait quitté la Guerre d’Afghanistan pour entrer dans une nouvelle guerre, et elle savait qu’elle était un élément-clef. Cunningham, lui, était le scientifique en charge du projet « Iron Girl ». Il se chargeait des examens de l’armure, de la réparer, et de l’améliorer. Rachel devait le voir pour une mise à jour de sécurité qui permettrait de mieux protéger son ordinateur contre d’autres intrusions de ce genre. Mais, pour l’heure, elle devait s’arracher à l’attraction ô combien délicieuse des lèvres de Carol, de son costume, et des souvenirs de l’Égypte qui refaisaient surface, de leur nuit d’hôtel, de leur soirée sur la Grande Pyramide... Un fantasme d’adolescente qui avait finalement pu se réaliser.

« Il... Il va falloir que j’y aille, Carol... »

L’une des mains de Rachel caressait ses hanches, glissant dessus, mais l’Américaine sentait les doigts de Carol se presser contre ses cheveux, l’immobilisant, alors qu’elle continuait, imperturbable, à l’embrasser.

« Tu veux aller voir toute une équipe de docteurs dans un endroit froid, afin de t’y ennuyer pendant des heures, au lieu de rester avec moi ? Je pourrais presque me sentir jalouse...
 -  Ne dis pas n’importe quoi, Carol... »

Carol lui sourit, et l’embrassa à nouveau. Rachel réussit tant bien que mal à la repousser, et les pieds de Carol retrouvèrent la terre ferme.

« Le boulot avant tout... »

Rachel hocha la tête, et lui sourit.

« Au moins, j’ai eu droit à un baiser de cinq minutes... C’est toujours ça de pris. »

Iron Girl se rendit ensuite au laboratoire de Cunningham. Elle délaissa son bureau, et s’avança à travers les coursives, se sortant peu à peu Carol de l’esprit, afin de se concentrer sur la situation présente. C’était un confortable laboratoire, avec toute une équipe de chercheurs. Cunningham, lui, travaillait depuis longtemps pour le SHIELD, et était un éminent spécialiste en robotique. Il était accompagné de scientifiques japonais, le Japon ayant toujours été également en pointe sur la question des armures assistées et des robots.

« Vous êtes en retard, Officier Hawkes.
 -  Navrée, j’avais des dossiers à boucler... Vous savez ce que c’est. »

Cunningham hocha lentement la tête, et Rachel s’assit sur le »fauteuil », un terme désignant un curieux appareil semblant tout droit sorti d’un film de science-fiction. Le fauteuil était au centre d’une espèce de boule mécanique et informatique avec tout un tas de câbles, de bras mécaniques, d’écrans, de sondes, et de capteurs. Rachel avait laissé son armure déployer, et des espèces de câbles rentrèrent dans certains ports.

« Vous avez trouvé d’où vient la faille, docteur ?
 -  Malheureusement, non... Et cette faille est inquiétante, pour ne rien vous cacher. Nous ne savons pas comment le Bricoleur a fait, et c’est pour ça que le QG a demandé de l’aide à quelqu’un...
 -  Un autre agent ? Ne me dites pas que vous avez appelé Fitz-Simmons...
 -  Non. Un externe.
 -  Oh… Ce n’est pas dans nos habitudes, ça…
 -  Disons que c’est un homme qui aime changer les habitudes. »

Rachel ignorait de qui il parlait, mais, vu son ton, elle sentait qu’elle n’allait pas trop aimer ce gars.



* : Cf. RP « Assaut sur la Toussaint ».

5
Le quartier de la Toussaint / Fugitive ou terroriste ? [Alyssa Evans]
« le: mardi 17 septembre 2013, 11:03:15 »
« On y est...
 -  J’avais remarqué.... Il suffit de voir la tête des gens pour le voir. »

L’agent spécial Lloyd esquissa un léger sourire amusé devant cette remarque. Depuis qu’ils avaient quitté la plage de Seikusu, le métro s’était bien raréfié. Après avoir traversé le centre-ville, la foule étouffante, si énorme que Rachel avait presque craint qu’elle ne conduise à renverser le métro, s’était diluée, et il restait maintenant moins d’une dizaine de personnes. Le duo s’enfonçait dans le East Los Angeles de Seikusu, le quartier de la Toussaint. La Toussaint comprenait une belle partie de Seikusu, incluant essentiellement des zones de la ville qui avaient vécu grâce à des usines, des usines ayant été fermées pendant la crise économique des années 1990’s. La municipalité n’avait jamais vraiment réussi à relancer l’activité économique dans ce quartier, en faisant un endroit sinistre, appauvri, où la police évitait à s’aventurer, et où les gangs de rues sévissaient, se heurtant aux Yakuzas, dans une sorte de réplique moderne de ce qu’on trouvait dans les banlieues américaines. Rachel et Lloyd avaient ainsi choisi de porter des vêtements civils lambda pour ne pas se faire repérer.

Lloyd portait ainsi une chemise sombre avec un pantalon blanc, la chemise étant recouverte par une veste en cuir, et des lunettes de soleil qu’il avait mis au-dessus de ses yeux, pour l’heure. Des Ray Ban, naturellement. Rachel, quant à elle, avait un jean rouge avec un débardeur. Qui aurait cru que les deux individus étaient des agents spéciaux envoyés par le SHIELD pour prendre contact avec une mystérieuse mutante ? Ils préféraient se faire discrets, et avaient ainsi oublié l’utilisation d’une voiture officielle, peu recommandée dans le quartier de la Toussaint. Sur son dos, Lloyd portait un sac à dos qui comprenait un épais dossier, correspondant à l’adolescente qu’ils allaient voir : Alyssa Evans.

Depuis quelques mois, le SHIELD avait décidé de s’intéresser à Seikusu de manière intensive, consacrant de nombreux moyens à cette ville dangereuse. Outre une population anormalement élevée de mutants, Seikusu comprenait aussi tous ces portails dimensionnels, qui inquiétaient au plus haut point les responsables de l’OTAN. L’une des missions du SHIELD était de former des équipes de mutants, de les entraîner, afin de sécuriser toute la région de l’Asie du Sud-Est contre les menaces surnaturelles émanant de Seikusu. Un programme qui s’appuyait sur celui mené par Charles Xavier pour ses mutants, et qui commençait à produire des résultats. Supergirl, Miss Marvel, Gravitia, Batgirl, Psychic Girl... L’équipe était très féminine, mais elle commençait à bien fonctionner, et le SHIELD avait bon espoir de recruter un nouvel élément au sein de l’équipe.

Alyssa Evans était un dossier difficile. Rachel s’était plongée dans ce dossier en étant désignée, avec Lloyd, pour aller la voir. C’était une adolescente désaxée, qui avait subi de terribles traumatismes quand elle était jeune. Sa sœur jumelle et ses parents biologiques avaient été tués. Elle avait été l’esclave sexuelle de pervers, démembrée, et délaissée dans un asile, où elle se laissait mourir, jusqu’à ce qu’elle soit repêchée par le docteur Killian, qui avait fait d’elle l’un des nombreux cobayes de son virus Extremis. Sur elle, le virus avait bien marché, mais Killian n’avait pas utilisé Evans. Elle s’était retrouvée dans la nature, et à Seikusu. Quand Tony Stark avait ébranlé Extremis et neutralisé Killian et Hanson, son assistante, le SHIELD avait mené son enquête sur ce virus, et le nom d’Alyssa Evans était ressorti. On avait retrouvé sa trace, et, quand il était avéré qu’elle était à Seikusu, l’Helicarrier, la base centrale du SHIELD, avait chargé la cellule japonaise du SHIELD, reposant à Seikusu Base Camp, d’envoyer des agents. La mission était de vérifier si Evans constituait une menace terroriste pour Seikusu, et, dans le cas où la réponse serait négative, l’incorporer au projet de défense du SHIELD.

« Normalement, son appartement, si on peut appeler ça ainsi, n’est pas éloigné de la station... »

L’escalator ne fonctionnait plus depuis belle lurette, et les murs étaient sales, crasseux. Il manquait des plaques, des lampes étaient explosées, des portes défoncées. Les toilettes ressemblaient à des cloaques puants, et on voyait, sur les murs, des traces de tags. Plusieurs individus regardaient le couple en souriant, des lueurs perverses dans les yeux, et les deux ne s’attardaient pas. Ils sortirent dans un petit square assez triste, avec une aire de jeux rouillés, où quelques enfants jouaient au football dans la rue, se prenant pour des répliques modernes de Tsubasa et de toute sa bande, rejouant l’éternel match entre Nankatsu et la Toho.

« On se croirait presque à Harlem...
 -  Épargne-moi ton humour, Lloyd, et allons-y.
 -  À tes ordres, chef ! » répliqua-t-il, évidemment avec humour.

Lloyd était son supérieur hiérarchique. Le duo s’avança le long des rues. Le SHIELD avait mené une petite enquête sur Alyssa Evans. Son casier judiciaire était vierge, et, en fouillant un peu, le SHIELD avait découvert que le compte en banque de ses parents adoptifs avait été totalement vidé... Alors que ces derniers étaient morts. La banque n'en était pas le responsable, et la conclusion logique avait été que l'argent ait été prise par leur fille ; il avait alors suffi au SHIELD de remonter la trace de cet argent pour retrouver Evans. Elle n’avait apparemment aucun travail. Elle avait acheté plusieurs livres pour apprendre le japonais, et ils avaient fini par trouver son contrat de bail. Pour cela, le SHIELD avait du s’asseoir sur quelques libertés individuelles, mais la sécurité nationale était en jeu. Alyssa Evans pouvait très bien être une terroriste, et en avait fait le profil. Si Rachel accompagnait Lloyd, ce n’était pas sans raison. En cas de problème, Iron Girl interviendrait pour neutraliser Evans, mais c’était un scénario que Lloyd tenait à éviter.

« Bon... C’est là... »

L’immeuble était sinistre. Gris, avec des vitres crasseuses, explosées pour certains appartements. Ils s’approchèrent de la porte de l’entrée. La vitre montrait des traces d’éclats, et Lloyd la poussa. La serrure avait été crochetée, et le duo entra dans un hall ravagé. Plusieurs boîtes à lettres avaient été arrachées, il y avait un énorme tag noir contre le mur, et, à gauche, près de téléphones publics où ne pendouillaient plus que des fils dénudés, sous une forte odeur d’urine et d’alcool, plusieurs jeunes buvaient et fumaient de la drogue.

« Clairement l’endroit où je veux passer mes vacances... »

Il n’y avait aucun ascenseur, et le duo entreprit de monter les marches, Lloyd en tête. Il avait mis ses lunettes de soleil sur ses yeux en sortant de la station de métro, et rejoignit l’étage d’Alyssa. Il y avait des fissures dans les murs, et il s’enfonça dans un couloir sombre. On avait volé toutes les ampoules, et il ne fit aucun commentaire, rejoignant la porte de l’appartement d’Evans.

« Tu me laisses parler, okay ?
 -  C’est toi le mâle... »

Il sourit, et tapa à la porte. Quelques coups. Inutile d’appuyer sur la sonnette, il n’était même pas sûr qu’elle fonctionnerait.

« Mademoiselle Evans ? Nous aimerions vous parler ! Rassurez-vous, nous ne vous voulons aucun mal ! »

Il y avait une forte odeur de moisi, et Rachel jurait avoir vu un gros rat passer par là.

6
Le quartier de la Toussaint / Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki]
« le: dimanche 01 septembre 2013, 14:10:45 »
Quartier de la Toussaint
15 minutes après l’explosion


« Aïe... Bordel... »

Tout était noir, tout était sombre. Rachel entendait à peine sa propre voix, et ne percevait plus le monde extérieur. Sa lourde armure était devenue un épais sarcophage, une prison. Tout était désactivé, éteint, et elle ne pouvait même pas remuer le petit doigt. Tout avait été désactivé, mais, pour autant, elle sentait le souffle du vent sur certaines parties de son corps, glissant sur sa combinaison légère, censée protéger son corps. Elle grimaça, sous la douleur. Au moins, elle n’était pas morte, mais, à ce train-là, elle allait rapidement manquer d’oxygène. L’armure avait été percée à hauteur du cou, et elle pouvait donc respirer... Mais de manière très difficile. Rachel ferma les yeux, se forçant à ne pas paniquer, se disant que les secours allaient arriver. Les renforts étaient en route, elle le savait, elle avait entendu la radio... Le problème était que les renforts étaient éloignés.

Et eux étaient proches.

*Merde, on aurait pas du les sous-estimer...*

Encore une fois, la femme essaya de remuer, mais sans succès. L’armure était complètement inerte, et elle ne pouvait même pas lever la main pour abaisser la plaque sur son visage. L’impuissance... C’était vraiment la situation qu’elle détestait le plus au monde. Elle avait souvenir de s’être écrasée dans une cour de basket, en plein milieu de la Toussaint, mais tout était parti dans tous les sens. Elle avait fait une chute de plusieurs centaines de mètres. Le simple fait qu’elle soit encore en vie tenait presque du miracle.



Seikusu Base Camp
Centre de commande de la section japonaise  du SHIELD
15 minutes après l’explosion


« Comment ça, plus aucun contact ?
 -  La balise ne répond plus, Commandant ! Voyez par vous-mêmes !
 -  C’est totalement impossible, les systèmes d’urgence sont censés fonctionner dans n’importe quelle circonstance !
 -  Il n’y a pas d’erreur, le satellite fonctionne bien... Monsieur, il faut ordonner le repli, nos hommes se font massacrer...
 -  Et leur laisser l’armure ?! Vous déconnez, ou quoi ?! »

Le Commandant Browning était complètement paniqué, et il y avait de quoi. L’Opération Flatdown avait complètement foiré, après des jours et des jours d’une organisation minutieuse, en coopération avec les forces japonaises. Pour le Commandant, ça ne faisait aucun doute : il y avait un traître, et il soupçonnait naturellement les Japonais. La situation était cauchemardesque. L’Unité-1 avait été intégralement massacrée, et l’Unité-2 se repliait, tandis que les forces d’assaut japonaises avaient été prises en embuscade. Tous les détails de Flatdown avaient été communiqués à l’ennemi, et le pire était la chute d’Iron Girl. L’armure s’était écroulée comme une pierre, et, quand elle s’était reçue l’attaque, le signal GPS avait émis une brève alarme, avant de s’éteindre brusquement. Sur l’immense carte tactique de la grande pièce faisant office de centre de commandement, le pointeur correspondant à l’armure avait subitement disparu.

Dès lors, les informaticiens du SHIELD s’activaient. Ils pianotaient nerveusement sur les touches pour essayer de déterminer le point d’impact. Le plan du Commandant Browning était simple. Les ennemis leur avaient tendu un piège pour récupérer l’armure, et il comptait bien empêcher ça. L’Unité-1 n’existait plus, et il allait donc devoir compter sur l’Unité-2 pour aller la récupérer, coûte que coûte.

Comment un tel cauchemar est-il possible ? Browning s’épongea le front, couvert de sueur, s’efforçant de rester calme, voyant déjà sa tête sauter. Il serait tenu pour responsable s’il n’arrivait pas à retrouver Iron Girl, et aurait, non seulement le Pentagone sur le dos, mais aussi le père de Miss Hawkes, le général Hawkes, qui se ferait un plaisir de briser sa carrière.

L’opération n’aurait pas du déconner à ce point, il avait pris toutes les précautions d’usage. Fermant le syeux, les souvenirs de la débâcle lui revinrent à l’esprit.



Quartier de la Toussaint
10 minutes avant l’explosion


Deux unités, deux points d’attaque, une cible : un appartement miteux de la Toussaint. L’appartement était perdu dans le quartier. L’objectif était d’appréhender les cibles à l’intérieur, d’empêcher à tout prix la destruction des lieux, et de mettre la main sur le Bricoleur, ou sur des preuves. Le Bricoleur était un criminel mondialement recherché. Phineas T. Mason était un individu assez âgé, né dans le Wisconsin, qui était recherché à cause de ses inventions. Il ne portait pas le surnom du Bricoleur pour rien. C’était un criminel activement recherché, car il armait des terroristes, et, depuis quelques mois, le SHIELD l’avait mis en priorité des cibles à rechercher, dans la mesure où on le soupçonnait de fournir des armes et de l’équipement high-tech à de nombreux super-criminels. La longue enquête du SHIELD les avait amenés dans cet appartement, une planque du Bricoleur, afin de le neutraliser.

L’Unité-1, l’Unité-Bravo, était soutenue par Supergirl, et attaquait depuis le rez-de-chaussée. L’Unité-2, l’Unité-Alpha, elle, était secondée par Iron Girl, et venait depuis les hauteurs. L’Opération Flatdown se déroulait en deux attaques conjointes dans un grand appartement poussiéreux qui regroupait plusieurs pièces, sur tout un étage. Le satellite du SHIELD leur avait permis d’obtenir la confirmation de la présence de plusieurs personnes dans l’appartement. La police japonaise, dont le soutien était indispensable pour que le SHIELD puisse exercer une opération militaire, avait pour ordre de sécuriser les lieux. Pour ça, il y avait trois camions blindés remplis de troupes d’élite dans les environs, des camions camouflés prêts à intervenir si la situation se corsait.

L’opération était extrêmement importante. Elle l’était d’autant plus que Stark Industries avait récemment été victime d’une attaque informatique de haut niveau. Peu d’informations avaient filtré sur cette attaque, mais Stark Industries était très proche du SHIELD. Les rumeurs disaient que les terroristes cherchaient à obtenir les schémas tactiques de l’armure d’Iron Girl, afin de mettre au point une arme capable de la court-circuiter. Il n’y avait cependant aucune preuve tangible, les informations émanant de Tony Stark, un homme que l’armée respectait peu... Et Browning en faisait partie. Penser que ce type arrogant et prétentieux avait pu finir directeur du SHIELD, même à titre provisoire, était insupportable à admettre. Les agents de Browning avaient mené leurs recherches pour savoir ce que les pirates avaient pu voler, mais le temps avait joué contre eux.

L’Unité-1 était entrée la première, Supergirl utilisant sa vision spéciale pour voir à travers les murs, aidant ainsi à repérer les ennemis potentiels. Armés d’armes paralysantes, les soldats du SHIELD, des soldats d’exception, d’anciens militaires qui, pour leurs compétences exceptionnelles, avaient été recrutés par le SHIELD, étaient entrés dans le salon, neutralisant les criminels. Leurs tatouages indiquaient l’appartenance aux Yakuzas, comme la police japonaise l’avait signalé. On avait repéré des strip-teaseuses, ainsi que des drogues dans les bouteilles du bar.

L’appartement s’étalait sur deux étages. L’Unité-2, de son côté, était sur le toit, se scindant en deux : une équipe en rappel pour atteindre la terrasse des chambres, l’autre par les marches pour arriver à l’étage du-dessus. L’ »Unité-1 gravissait l’escalier. Une porte s’était ouverte sur un autre tueur, et une fléchette tranquillisante l’avait atteint à la nuque. Un tir parfait. Le gangster s’était écroulé comme une masse, et les agents spéciaux s’étaient avancés dans le couloir, tirant sur tout ce qui bougeait : malfrats, aussi bien que les prostituées avec lesquels ils faisaient l’amour, pour certains.

« Aucune présence du suspect, avait annoncé ABravo-Leader par son intercom à ses supérieurs.
 -  Reçu, Bravo-Leader. Poursuivez. »

Grâce à des caméras implantées dans leurs casques, on pouvait voir leurs progressions. On pouvait également mesurer leur rythme cardiaque, relativement calme. Des professionnels. Ils s’avançaient dans les couloirs, lorsque Supergirl avait froncé les sourcils, annonçant que les murs d’une pièce étaient faites en plomb, l’empêchant de voir à travers. Le rythme cardiaque des soldats avait très légèrement augmenté, sous l’effet de l’adrénaline. Formation classique d’entrée en force. Deux à gauche de la porte, deux à droite. Un cinquième se posta devant, et sortit de son équipement un miroir, pour voir autour de la porte. Il leva la main, faisant un signe que les agents comprirent clairement. Pas d’ennemis derrière, ni de pièges. Cependant, le miroir avait de gros angles morts. L’agent spécial s’était relevé, en retrait. On avait retiré l’ampoule du couloir, les soldats activant leurs lunettes de visions nocturnes. De petites bombes furent fixées à la porte, et cette dernière explosa brièvement, s’écartant de quelques centimètres. Immédiatement, un agent balança une grenade étourdissante à l’intérieur. Tous détournèrent la tête.

La bombe explosa, et ils entrèrent en masse. Bravo-Leader ouvrit la porte d’un grand coup de pied, et pointa son arme, un puissant fusil d’assaut.

Le miroir n’avait pas vu les discrets fils qui partaient sous les lattes, menant au lit, où trônait une puissante bombe.

Bravo-Leader fut le premier à voir la bombe. Mais il ne fut pas le premier à mourir. En réalité, toute l’unité mourut en même temps. La bombe était placée dans une pièce spéciale, avec des piliers porteurs, et provoqua la destruction de toute l’installation.

Ce fut l’explosion. Le moment précis, névralgique, où Flatdown dégénéra totalement.



Quartier de la Toussaint
10 secondes après l’explosion


Il y eut une intense vibration. Ensuite, Rachel, qui faisait partie de l’équipe dans l’escalier, sentit comme une vibration, et manqua tomber. La bombe était puissante, et ils se trouvaient deux étages au-dessus. Le sol se mit à trembler, la cage se fissura, et les étages supérieurs se mirent à tomber. Les agents spéciaux poussèrent des hurlements paniqués en sentant le sol se dérober sous leurs pieds. Les piliers de soutien de l’immeuble étaient extrêmement vieux, et, comme dans la plupart des quartiers de la Toussaint, n’étaient pas aux normes. Ils gémirent sous ce poids supplémentaire à porter, et ployèrent en quelques secondes.

Rachel pensa à activer son armure, tandis que le plafond leur tombait dessus, et que le sol disparaissait dans un amoncellement de gravats et d’éboulis.

Iron Girl avait réussi à sortir, au milieu de soldats hébétés, et avait perçu plusieurs explosions et fusillades au loin. Les policiers en embuscade, leurs renforts, étaient tombés dans un piège. Des Yakuzas les attaquèrent rageusement. L’un des camions fut bloqué sur place, une rafale abattant le chauffeur et son copilote. Un autre camion fut visiblement plus réactif, et réussit à s’échapper du traquenard, avant d’être piégé dans la rue, et de se défendre contre de nombreux tueurs. Rachel était en train d’aider les soldats, quand Supergirl était sortie des décombres, visiblement en pétard, son costume légèrement déchiré.

« Il faut les évacuer de là ! » avait-elle lancé.

Rachel était d’accord, et, tandis que Supergirl libérait les agents du SHIELD des décombres, balançant au loin les gravats, elle n’avait pas vu une femme se déplacer dans son dos, la ciblant soigneusement... Avant de lui balancer une décharge de kryptonite concentré. Dans un hurlement de douleur, Supergirl s’était mollement écroulée au milieu des gravats, sous un rire sardonique... Et, devant ses yeux, Iron Girl avait vu l’un des super-criminels équipés par le Bricoleur.

« Pauvre SHIELD, avait lancé la femme. Depuis que Fury est parti, vous n’êtes plus rien... »

Rachel connaissait cette femme. C’était Lady Octopus. La version féminine, plus rapide, et visiblement mieux équipée, de Doc Ock.


Carolyn Trainer avait jadis été l’assistance du docteur Otto Octavius, qu’elle avait toujours vénéré. Fidèlement soumise à ce dernier, et partageant ses délires mégalomaniaques, elle l’avait aidé à transformer une secrétaire effacée, Angelina Brancale, en une tueuse sexy et amoureuse d’Octopus, Stunner. Lady Octopus se voulait comme l’héritière de Docteur Octopus.

« Carolyn Trainer, vous êtes en état d’arrestation pour...
 -  Oh, je hais ce nom, il ne me rend pas hommage ! »

Le combat s’était enclenché, et il était évident que Lady Octopus n’était pas de taille. Elle esquivait habilement les tirs plasma de Rachel, et cette dernière choisit de s’envoler, frappant en hauteur, les tentacules peinant à l’atteindre. Pour autant, Rachel ne la sous-estimait pas. Et c’est ainsi qu’elle n’avait pas vu le complice de Lady Octopus. Sur un toit, il avait visé cette dernière avec une sorte de fusil très précis, balançant une décharge électrique qui, en atteignant l’armure, l’avait paralysé. Les tentacules de Lady Octopus avaient alors craché de l’acide, atteignant l’armure, puis Rachel s’était reçu un coup de tentacule à hauteur du cou, arrachant des morceaux de plaque, avant que la gravité n’attire à elle l’armure. Elle était tombée comme une pierre, avait heurté un mur, et s’était perdue dans les quartiers de la Toussaint.

« Retrouvez-là ! avait hurlé Lady Octopus. Nous avons besoin de cette technologie ! »

7
Les alentours de la ville / Être un héros [Lecia Moore]
« le: mercredi 17 juillet 2013, 18:58:33 »
SATSUKI

« Kanji, Kanji... Tu sais que ça n’a rien de personnel, n’est-ce pas ? Je veux dire, ce n’est pas comme si tu avais trompé ma femme, ou menacer la vie de mes gosses. Nous n’avons aucune raison objective d’en arriver à ce point-là, Kanji. Ce n’est qu’une histoire d’argent... Et de respect, aussi, mais je pense que la merde que tu es ne doit rien comprendre à cette notion. Tu vois, Kanji, tout aurait été plus facile, à la fois pour moi, mais surtout pour toi, si, dès le début, tu avais été raisonnable, et m’avait dit ce que je voulais savoir.
 -  Je... Je vous jure que... »

Le coup partit tout seul. Kanji n’avait plus la force d’hurler, mais il avait encore celle de cracher du sang. Il se plia en deux, son corps nu et tremblant semblant sur le point de se rompre comme une brindille. Et, pourtant, il n’avait pas frappé fort. Rien de plus qu’une vulgaire pichenette, mais il savait, par expérience, que ces humains avaient la peau sensible. Une vraie peau de fillette. Il l’attrapa par les cheveux. Kanji titubait, les yeux révulsés.

« Tu aimerais te reposer, hein, Kanji ? Tu aimerais que c’en soit terminé ? Mais je suis un homme d’honneur, moi... Et, plus que tout, je tiens à mon argent. L’argent, Kanji, c’est bien la seule chose que vous compreniez, n’est-ce pas ? Tu comprendras donc que, quand j’ai appris que quand on vous avait volé ma drogue, j’ai été... Comment vous dites ? Légèrement contrarié. Mais qu’espérais-tu en me trahissant, Kanji, hum ? Que je laisserais... Comment vous dites, déjà ? Que je laisserais pisser, c’est ça ? C’est ça que tu croyais dans ta tête d’ahuri ? Que j’apprendrais que j’ai perdu l’équivalent de quelques millions d’euros dans un éclat de rire, un cigare cubain vissé entre les lèvres sur un fauteuil en cuir qui craquerait sous le poids de mon énorme postérieur, en me disant que je ferais des bénéfices à la prochaine fournée ? Mais merde, Kanji, tu m’as pris pour un putain de banquier ou quoi ? »

Il ne s’attendait pas à ce que Kanji réponde. L’un de ses hommes le maintenait fermement pour l’empêcher de s’écrouler, et sa seule réponse fut de vomir. Il n’était pas le premier sur qui il mettait la main. Le premier d’entre eux avait été démembré sous leurs yeux par ses hommes. Lui avait regardé. Ses hommes n’étaient pas de vulgaires criminels. Ils étaient des guerriers venant de tribus éloignées, qui avaient suivi des rituels pour les endurcir. Ils étaient sa garde personnelle et ses bourreaux attitrés. Ils avaient été castrés pour ne pas s’intéresser aux femmes, afin d’être encore plus cruels et efficaces. Il les appréciait. Et, cerise sur le gâteau, ils étaient anthropophages.

Les bouts de viande qui étaient en train de griller sur le barbecue en étaient un bon exemple. Il avait espéré que cet exemple rendrait les autres plus loquaces, mais ces cloportes refusaient de leur dire qui avait volé la marchandise. Deux tonnes de fisstech, une drogue spéciale, qu’on ne trouvait nulle part sur Terre, et qui valait une fortune sur le marché noir. Et pour cause : le fisstech venait tout droit des champs terrans, plus particulièrement de Nexus, un endroit où il avait ses marques. Mais le fisstech ne se vendait pas très bien à Nexus. Sur Terre, le marché était plus prolifique, car il y avait moins de concurrence. En réalité, il était fort probable que Kanji ne sache rien de l’identité des ravisseurs. Mais ça ne changeait rien. Il avait fait preuve de négligence. Les Japonais étaient intraitables avec ça. Et lui non plus.

Outre lui et ses hommes, il y avait d’autres Yakuzas dans cet entrepôt. Les spectateurs effarés qui ne disaient rien. Tous connaissaient la réputation de cet homme... Si toutefois il était bien un homme. Massif, il portait un costume, mais ils savaient que sa véritable apparence était celle d’un chevalier sombre vêtu d’une armoire noirâtre. Il ne contrôlait pas le marché noir, loin de là, mais il savait s’imposer, et n’aimait pas les rivaux. Zolder n’était pas un homme à prendre à la légère. Il était cruel, particulièrement violent et brutal, mais il représentait aussi une bonne manne d’or, grâce à sa drogue. Le fisstech se vendait comme du petit pain, et la police était dépassée. On pouvait la comprendre : les laboratoires de conception et les cultures étaient sur un autre monde.

Zolder était un criminel de la pire espèce, un criminel transdimensionnel. Il dirigeait un trafic qui commençait dans certaines plantations nexusiennes, où des esclaves cueillaient des plantes qui étaient ensuite traitées dans les caves d’un château, afin de former le fisstech, une drogue qu’on retrouvait essentiellement dans les bas-fonds nexusiens. Zolder avait toutefois ouvert un autre circuit, à Seikusu, sur Terre. Et, comme toujours face au crime, les autorités accusaient un bon train de retard.

« Cette lavette tourne de l’œil... Soignez-le, je n’en ai pas encore fini avec lui. »

Ses hommes aussi étaient effrayants. On disait qu’ils ne craignaient pas la douleur, et que leurs visages inexpressifs ne s’animaient que quand il était question de meurtre. Même la vue d’une croupe et d’une poitrine merveilleuse les laissait de marbre, totalement inexpressif. Ils étaient les samouraïs de Zolder, des guerriers impassibles, qui n’obéissaient qu’à lui, et ne parlaient jamais sans son autorisation.

Cet entrepôt était en réalité l’abattoir d’un restaurant, un petit restaurant de quartier appartenant à un clan de Yakuzas. Un homme était pendu par ses intestins à des crochets de boucher, au milieu de kilos de bœufs et de viandes venant tout droit des fermes occidentales. Et, s’il était vrai que la police avait un train de retard, elle savait rattraper son retard.

Zolder l’ignorait, mais, parmi les Yakuzas, l’un d’eux n’était pas totalement un Yakuza. Tandis qu’on ranimait le pauvre Kanji, il choisit de s’éclipser pour aller aux toilettes, ce qu’on pouvait comprendre. Voir de la chair grillée ayant appartenu à une jambe, ça avait de quoi vous donner envie de faire pleurer le colosse. Il sortit donc, pénétrant dans le restaurant, et se rendit dans les toilettes. Il connaissait bien l’endroit. Il y avait une caméra de sécurité dans les chiottes, mais il la connaissait, et connaissait son angle mort. Il était un kyodai au sein du clan, en bonne voie pour remplacer le second lieutenant, le shateigashira. On lui faisait confiance, et c’était précisément ce qu’il voulait.

Satsuki était en réalité un agent des forces spéciales, infiltré au sein du clan depuis des mois. Et, depuis plusieurs semaines, la police était sur un gros coup : l’arrestation de Zolder, afin de démanteler le trafic de fisstech. Cependant, Zolder sortait rarement de son trou, et la police s’était débrouillée pour le forcer à sortir. Kanji était une victime indirecte de ce processus. Le fisstech n’avait pas été volé par les Yakuzas, mais par la police. De cette manière, Zolder était sorti de son trou.

Il envoya un simple SMS, un message codé, sans grande importance, et qui, si on le surveillerait, n’attirerait pas l’attention :

« J’ai bientôt fini, chérie. J’arrive d’ici une demie-heure. »




LLOYD

Dissimulé dans sa voiture, phares éteints, Lloyd entendit son portable vibrer, annonçant la réception d’un SMS. Il l’ouvrit, et sourit en lisant le contenu :

« J’ai bientôt fini, chérie. J’arrive d’ici une demie-heure. »

C’était le signal qu’il attendait. L’agent spécial du SHIELD s’empara de son talkie-walkie, et communiqua avec tous les opérateurs.

« Zolder est à l’intérieur. Nous allons pouvoir commencer l’opération. Soyez rapides et efficaces, il nous faut ce salopard vivant. »

En théorie, le SHIELD ne se mêlait pas des simples activités criminelles, car elles étaient en-dehors de leurs attributions. Les forces japonaises ne toléraient les Américains que parce qu’ils étaient censés les aider à contrôler le flux d’activités paranormales et surnaturelles ayant lieu à Seikusu. Cependant, les récentes enquêtes de la police sur le trafic de cette nouvelle drogue, le fisstech, étaient remontés jusqu’aux oreilles du SHIELD, et les spécialistes de Seikusu Base Camp, la base militaire américaine à proximité, avaient rapidement compris que ce fisstech n’était pas une drogue venant de Terre. Certains des composés chimiques retrouvés à l’intérieur correspondaient à des hallucinogènes utilisés sur Terra.

De fil en aiguille, le SHIELD avait ainsi découvert qui était le responsable de ce trafic : Zolder. Un être de la pire espèce, indéniablement. C’était un Paladin renégat, qui avait trahi son ordre pour des motifs encore inconnus, et ne rêvait que d’une chose : renverser le pouvoir à Nexus. Pour ça, il avait besoin d’argent. Il avait déjà tenté un putsch, qui avait lamentablement échoué. Dès lors, Zolder avait compris que, pour obtenir le pouvoir, il lui fallait le soutien des bourgeois, des marchands, et des nobles. Il avait donc besoin d’or, et le fisstech représentait de solides rentrées d’argent. Zolder intéressait cependant aussi le SHIELD pour une autre raison. Il faisait partie d’une énigmatique organisation regroupant des tarés dans son espèce, et qui était bien implantée à Seikusu. Cette organisation s’était déjà fait connaître du SHIELD* en les empêchant de mettre la main sur un dangereux criminel symbiotique, faisant capoter toute une intervention dans le parc de Seikusu.

L’arrestation de Zolder était nécessaire pour en savoir plus sur eux, mais l’homme ne se rendrait pas sans se battre. C’est pour cette raison que le SHIELD avait rapidement mené une vaste intervention nécessitant l’intervention, outre de troupes d’élite, de leurs super-argents, chacun se cantonnant au plan. En soutien, la police japonaise, dont le recours était de toute manière indispensable, avait décidé de les soutenir, en réunissant plusieurs escouades de troupes d’assaut.

L’assaut serait imminent. Cependant, le SHIELD avait aussi son propre agent, à l’intérieur. Lloyd lui envoya un message, codé, naturellement, afin de l’avertir.




FÉLICIA HARDY

Dans sa belle robe de serveuse noire, avec sa chevelure argentée, Félicia Hardy était méconnaissable. La Chatte Noire était certes une cambrioleuse hors pair, et animatrice de tenues de cuir, mais, quand le SHIELD lui avait proposé d’infiltrer un restaurant yakuza, moyennant une somme intéressante... Dès qu’on parlait argent, Félicia était réceptive. Elle se tenait dans la cuisine quand elle avait reçu le SMS, et se tint donc prête à agir, quand la situation dégénérerait.



*Cf. RP « Déjà un faux pas ».

8
Les alentours de la ville / Le reportage du siècle [Loïs Lane]
« le: mardi 07 mai 2013, 16:03:30 »
Stamford était une petite ville perdue du Connecticut, qui n’avait jamais réellement intéressé personne, jusqu’à ce que, un jour, une altercation entre une bande de comiques se présentant pour des justiciers, les New Avengers, ne tombent sur quelqu’un de beaucoup trop puissant pour eux. Ces justiciers présentaient la particularité de filmer leurs interventions, comme une émission de télé-réalité. Ils étaient tombés sur une bande de super-criminels, impliquant Nitro, et, en l’attaquant, ils avaient déclenché une explosion ayant provoqué la mort de plus de 600 citoyens américains. Stamford avait été marquée dans sa chair, et les Etats-Unis s’étaient comme réveillés, en réalisant qu’il existait dans leur pays des contrepouvoirs incontrôlables, des individus s’étant autoproclamés protecteurs des lois, garants du bon ordre et de la justice. Le gouvernement américain avait réagi en conséquence, décidant de strictement encadrer l’activité super-héroïque, afin de transformer ces justiciers autoproclamés en agents gouvernementaux, ce qui impliquait plusieurs choses : outre les encadrer et les entraîner, avec ce nouveau statut, l’anonymat des justiciers disparaîtrait. Comme on pouvait s’y attendre, cette loi avait profondément divisé les super-héros, se centralisant autour de deux camps : ceux qui soutenaient le projet de loi, et les autres, qui le refusaient. Le ton s’était radicalisé, passant au-delà du débat républicain pour s’enfoncer dans le terrorisme et la résistance active. Chacun des deux groupes s’était généreusement assis sur tous les principes qu’ils avaient prétendu défendre, valorisant leurs propres égos, jusqu’à la reddition des leaders des résistants, comme Captain America. La loi était passée, donnant lieu à l’Initiative, un projet impliquant d’affecter dans chacun des 50 États américains une série de super-héros, afin de défendre le territoire. Une loi d’amnistie avait été déclarée pour tous les résistants, mais certains avaient refusé de se rendre, et s’étaient enfuis, fuyant dans d’autres pays, notamment le Canada... Ou encore le Japon.

« Et c’est là qu’on intervient » lâcha l’homme, continuant son exposé.

Le gouvernement américain ne voulait pas laisser des super-criminels s’en sortir. La loi de recensement avait fait l’objet de conventions bilatérales avec la plupart des alliés de l’Oncle Sam : le Canada, le Japon, l’Angleterre, et d’autres pays, essentiellement les pays-membres de l’OTAN. En vertu de ces accords, généralement similaires, une équipe du SHIELD était envoyée par État, afin d’aider les forces locales afin de défendre le pays contre les menaces surnaturelles, former les forces spéciales sur place, et apporter une assistance tactique et logistique.

« Les Japonais ont préféré que le SHIELD établisse ses locaux dans l’une des bases militaires américaines déjà présentes. Nous avons choisi Seikusu Base, car il y a une recrudescence d’activités paranormales et surnaturelles dans cette ville. »

Il se garda bien d’en préciser les raisons. Dire à une journaliste qu’il y avait des failles dimensionnelles disséminées dans toute la ville, ce serait vraiment être idiot. L’agent Lloyd regarda brièvement par la fenêtre. La voiture était venue chercher Mlle Lane devant son immeuble, afin de la conduire à la base militaire, où elle pourrait commencer son reportage. L’idée n’émanait pas de Lloyd, qui avait d’ailleurs été contre, mais des huiles. Les Japonais, clairement, n’aimaient pas la présence des Américains, qu’ils percevaient, et à juste titre, comme une atteinte nécessaire à leur souveraineté. L’accroissement significatif d’individus ayant des capacités surnaturelles avait conduit l’opinion publique à être inquiète, et le SHIELD à agir de plus en plus efficacement, notamment par le biais de leur mascotte, l’armure rouge de combat portée par l’Officier Rachel Hawkes.

« Je vous rappelle que n’importe quelle publication, sur n’importe quel support que ce soit, que vous envisagerez de publier, devra d’abord m’être transmis. N’y voyez pas une marque de défiance, j’apprécie vos articles. C’est d’ailleurs pour ça que vous êtes la seule personne que je pouvais accepter dans mon service. C’est la procédure qui l’exige », se justifia-t-il.

La voiture s’approcha de la base, filant à l’intérieur. Les locaux du SHIELD étaient dans le bâtiment central du camp militaire. La voiture s’arrêta, et il sortit. Mlle Lane serait affectée auprès d’Hawkes. Elle avait accepté de mauvaise grâce la présence d’une journaliste.

« Je vous fais la visite guidée, ou vous préférez directement aller voir Mlle Hawkes ? »

9
Dans sa tête, la musique, doucereuse, crépitait. Elle espérait avoir le temps de terminer Still Alive avant de voir l’homme approcher. Il était aisément reconnaissable, il n’y avait pas énormément de lycéens en fauteuil roulant dans le coin. Rachel était sortie de sa voiture, se tenant à l’entrée du lycée Mishima, et attendait son client. Comme il faisait beau dehors, elle portait des lunettes de soleil, un jean, une veste en cuir rouge sur un débardeur blanc. C’était la sortie des classes, et, d’après l’emploi du temps qu’on lui avait fourni, c’était à cette heure que l’homme qu’elle cherchait, Drake Noventa, finissait les cours. Naturellement, la venue dans un simple lycée public du fils Noventa avait donné lieu à quelques articles de journaux dans la presse, mais, si Rachel voulait le voir, ce n’était pas pour demander un autographe, mais pour lui poser quelques questions. C’était dans le cadre de son travail. Une obligation professionnelle, en quelque sorte.

Il y a quelques jours, un chercheur d’un des laboratoires de recherche de Noventa Corporation, une multinationale, avait appelé la police, en affirmant qu’il pensait que son service avait été victime d’une attaque cybernétique visant manifestement à obtenir des secrets industriels. Jiro Tanaka. Jusque-là, rien d’extraordinaire. Dans le monde des industries, l’espionnage industriel entre sociétés était plus fréquent qu’on n’aimait le croire, mais le département concerné était celui des recherches militaires. Noventa Corporation faisait dans la robotique, et avait passé plusieurs contrats avec différentes armées, notamment l’armée japonaise. L’objectif premier n’était pas de concevoir des armes, mais de développer des combinaisons de défense pour les soldats. C’était un domaine sensible, et décrocher des contrats donnait lieu à de féroces batailles entre les différentes sociétés concernées. Jiro avait constaté que quelqu’un avait tenté d’accéder aux serveurs de son système, afin d’obtenir des informations sur un projet confidentiel, tellement confidentiel que Jiro ne pouvait même pas en parler aux policiers. Ceci dit, l’enquête de la police avait tourné court, car le S.H.I.E.L.D., cet organisme onusien spécialisé dans le contre-espionnage, et dans tout ce qui touchait au paranormal, avait décidé de s’emparer de l’affaire, eu égard aux enjeux sensibles qui concernaient cette histoire de piratage. Le S.H.I.E.L.D. savait que Jiro travaillait sur des concepts d’armure, les Metal Bones, qui intéressaient l’armée. Le piratage avait eu pour unique fonction d’essayer d’obtenir les schémas techniques du dernier prototype, le MB 4. Qu’est-ce qui reliait en apparence un lycéen paraplégique à une histoire d’espionnage industriel appliquant l’armée ? Le fait qu’il était le seul homme sur Terre portant une MB 4.

Rachel avait donc reçu comme mission d’interroger l’homme. Le piratage avait été efficace, impliquant indiscutablement, selon les experts en sécurité informatique de Noventa Corp., mais aussi du S.H.I.E.L.D., du social engineering. Quelqu’un avait, sûrement sans le réaliser, fourni aux pirates les moyens d’accéder dans le système informatique. Le social engineering était cette pratique consistant à exploiter les failles humaines dans un système informatique semblant inviolable. Rachel devait donc commencer par interroger Drake, afin d’en savoir plus sur ses connaissances, et déterminer s’il y avait des failles ou non parmi ses connaissances. Elle devait aussi s’assurer de sa sécurité, ses supérieurs pensant qu’il risquait fort d’être capturé par les commanditaires de l’attaque informatique.

« On ne parle pas d’une vulgaire attaque DNS lancée par des types en pyjama qui se branlent dans leur garage le Dimanche soir en pensant à Uma Thurman, officier Hawkes, lui avait expliqué Lloyd, son supérieur. Les types qui ont lancé cette attaque sont des pros. »

Sir, Yes, Sir ! Rachel avait obtempéré, en bonne petite soldate. Sa mission actuelle consistait donc surtout à protéger Drake. La musique se terminait, et elle rangea son lecteur MP3, en mettant les mains dans les poches de sa veste. Un léger vent faisait remuer ses cheveux, et elle vit la masse de lycéens sortir rapidement, dans leurs uniformes scolaires. Rachel était familier à ce spectacle. Son éducation, elle ne l’avait pas fait à l’école publique, mais dans un établissement privé, à la discipline rigoureuse, où le port de l’uniforme était de rigueur. Rachel avait, à vrai dire, plus porté des uniformes que des vêtements civils au cours de son existence. Les lycéens se pressaient de sortir, s’agglutinant vers la station de métro, à proximité du lycée. Rachel ne tarda pas à voir son objectif : l’homme en fauteuil roulant. Il descendait le long d’une rampe, et elle s’avança vers lui, sortant son portefeuilles de sa poche intérieur, attrapant sa carte d’identité du S.H.I.E.L.D. Comme Drake était de type occidental, et elle aussi, elle décida d’opter pour la formulation à l’américaine.

« M. Noventa ? lâcha-t-elle devant lui, en lui montrant sa carte. Officier Rachel Hawkes, du SHIELD. J’aimerais m’entretenir avec vous d’un sujet concernant Tanaka-san. »

Elle espérait que ce mot ferait *TILT* dans l’esprit de ce jeune homme fringant, et qu’il la suivrait. D’après les informations qu’on avait eu sur lui, avant d’être paraplégique suite à un accident, Drake était un flambeur, un gosse de riche qui, s’il n’avait pas eu son accident, aurait probablement passé ses années de jeune adulte à osciller entre les tours excentriques de Dubaï et les plages psychédéliques d’Ibiza. Au lieu de ça, il s’était perdu en cours de route, et se retrouvait à Seikusu.

10
Les alentours de la ville / Gestion de sortie de crise [Sita Heaven]
« le: vendredi 26 avril 2013, 18:39:09 »
« ...Qui semble s’apparenter à l’explosion d’une petite bombe radioactive... Quinze personnes ont été tuées dans un trame terroriste survenu en fin de matinée dans un centre commercial animé d’une ville côtière de la préfecture de Kyoto, Seikusu. Accusées, les autorités militaires du camp américain de Seikusu ont démenti être liées à cet attentat, et ont également démenti certains témoignages selon lesquelles l’armée aurait embarqué une jeune femme à moitié nue... »

L’écran plat était dans un coin de la petite pièce, uniquement éclairée par une lumière blafarde au plafond. C’était une cellule, avec des murs spéciaux. C’était du plomb. Le mobilier était des plus spartiates : une chaise, un petit lit coincé contre le mur, et des toilettes, dans un angle, derrière un petit mur, dans un semblant d’intimité. Elle était dans la salle. Aucune menotte, aucun lien, mais un petit collier autour du cou, qui émettait des vibrations électriques à chaque fois qu’on tentait de le toucher.

« Elle est réveillée », annonça une voix.

Un endroit inconnu à un moment inconnu. Le seul indicateur temporel venait de la télévision dans un coin, mais la femme n’avait pas de télécommande. On lui avait donné quelques vêtements sommaires. Il y avait devant elle une vitre montrant une pièce avec une table contre le mur, et plusieurs chaises, ainsi qu’une série de papiers, de dossiers, et de photocopies. Sur un dossier, on pouvait lire, en gros, le nom de la femme : « SITA HEAVEN ». Il s’écoula quelques minutes avant qu’une porte ne s’ouvre dans l’autre pièce. Un homme en costume entra. Sa veste était ouverte, montrant une chemise blanche. Il tenait dans sa main un gobelet en plastique.

« Ah, Mlle Heaven ! s’exclama-t-il. Vous avez dormi un peu plus longtemps que prévu, mais, au regard des circonstances... Exceptionnelles... Nous avons préféré utiliser un sédatif puissant. Je m’appelle Lloyd. »

Sita pouvait l’entendre par le biais d’un micro. Lloyd s’assit sur la chaise en plastique devant elle, et posa son gobelet, puis attrapa le gros dossier.

« Si son sort vous inquiète, sachez que Mlle Hawkes... La femme en armure qui faisait ses courses quand vous avez piqué votre petite crise... Est en vie. Son état était grave, mais l’armure l’a aidé à survivre, et elle se repose. Il n’est pas exclus qu’elle nous rende visite durant cette petite séance. Vous nous pardonnerez le confort spartiate de votre... Chambre, mais cette pièce sert habituellement à entreposer du matériel radioactif. Il nous a fallu l’aménager plutôt rapidement. »

Il ouvrit quelques notes, et prit un peu de café. Son débit était rapide et légèrement aigu, signe qu’il était fatigué. Lloyd courait partout durant cette folle journée, mais c’était précisément pour répondre aux situations de crise que ce service existait.

« Les parois sont en plomb. Et cet... Appareil... Que vous avez autour du cou ne sert pas qu’à tenir compte de vos rythmes cardiaques. Il nous avertit également de... Vos petites crises radioactives. Quand un certain seuil est franchi, le collier se déclenche automatiquement. Une méthode un peu excessive, j’en conviens, mais qui me paraît être la plus adaptée pour en savoir un peu plus sur vous, afin d’éviter... Des incidents secondaires regrettables. »

L’opération avait failli virer à la catastrophe. Lloyd se tenait dans la salle de crise, une sorte de salle de réunion, quand Rachel avait perdu connaissance. A distance, les techniciens avaient activé le défibrillateur de l’armure, et il était plus ou moins certain que cette fonction avait empêché l’officier Hawkes de s’envoler vers d’autres cieux. Deux camions militaires avaient verrouillé la zone, et tous les badauds avaient été arrêté, afin de subir des opérations de décontamination dans le camp militaire. La télévision diffusait en boucle des messages pour inviter les gens à se rendre rapidement au poste de police le plus proche, afin d’être décontaminé. L’équipe envoyée dans le centre commercial avait réussi à neutraliser la belle blonde qui se tenait de l’autre côté du miroir, et elle avait été traînée dans le van en plomb, étroitement surveillée, tandis que le van avait filé sans demander son reste. Les autorités japonaises avaient très rapidement appelé les Américains, en les soupçonnant d’être responsables du désastre. Dans un pays qui avait connu deux bombes atomiques, et dont les effets radioactifs se faisaient encore sentir, la radioactivité n’était pas un sujet de plaisanterie.

Lloyd but un peu de café, en passant une main sur son front. Il était en sueur. En ce moment, Rachel était à l’hôpital du camp. L’armure avait encaissé la plupart des rayons radioactifs, mais elle était dans un triste état. Les médecins lui avaient assuré que ses jours n’étaient pas en danger, mais on était jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Il reposa la tasse, s’éclaircit la gorge.

« Et si vous me disiez ce qui s’est passé dans le centre commercial ? »

11
Ville-Etat de Nexus / Flèche & Plasma [Zenobia]
« le: vendredi 08 février 2013, 15:22:52 »

Detmold

Le coup l’envoya s’écraser contre un arbre, qu’elle arracha, avant de rouler sur le sol, terminant sa course hors du petit hameau, dans un délicat ruisseau. Secouant la tête sous la surprise, Iron Girl entreprit de rapidement se relever, et ses capteurs l’alertèrent d’un danger imminent. Une onde magique venait droit sur elle. Elle actionna instantanément ses propulseurs, et décolla du sol, évitant la boule de feu qui explosa au contact du sol, la déflagration envoyant valdinguer des morceaux de terre et de bois. En l’air, Iron Girl tendit ses bras, ciblant l’ennemi, et envoya deux décharges de plasma. Elles explosèrent au contact du sol, mais le magicien les évita en se téléportant, avant de se retrouver sur le toit d’une des cabanes en bois et en paille. Il leva son bâton, l’orbe magique à son extrémité se mettant à briller, et un nouvel éclair jaillit, frappant Iron Girl au ventre. L’hurlement de douleur de cette dernière fut inaudible de l’extérieur de son armure, mais elle s’écrasa dans l’une des misérables bicoques une pièce, pulvérisant une table, des stocks de bois empilés lui tombant dessus.

Detmold était un mage noir particulièrement redoutable, extrêmement talentueux, que Rachel poursuivait depuis la Terre, où il était venu, se faisant passer pour un riche collectionneur. Ayant des dons en polymorphisme, il avait réussi son coup. Son objectif était de s’emparer d’une relique magique se trouvant dans un musée, en Europe. C’était là-bas que Rachel l’avait affronté, avec l’aide d’alliés, mais le combat avait coupé court. Detmold était fort, et avait utilisé des sorts permettant de transformer les objets inamovibles en guerriers. Il avait réussi à s’enfuir, et l’enquête qui avait été menée avait établi qu’il venait de Terra. Il était connu sur cette planète pour être un mage s’intéressant aux arts occultes. Il avait étudié dans une académie, et était reconnu pour son talent. Detmold, toutefois, avait été renvoyé de l’académie où il se trouvait, car ses pratiques étaient contraires au code déontologique en vigueur dans cette académie. Il pratiquait la nécromancie, utilisant l’énergie résultant de la mort pour ses sorts. Rachel le traquait, et elle l’avait retrouvé ici, à quelques lieues de Nexus, dans l’une des immenses forêts qui entouraient la ville, dans un petit hameau, qu’on surnommait Les Coques. Les Coques vivait de sa scierie, de l’exploitation du bois, revendant des stères de bois au suzerain de la région. De sommaires fortifications en bois, des plates-formes bâties le long des énormes arbres millénaires entourant Les Coques, servaient à protéger les habitants des menaces de la forêt, notamment les endriagues. Cependant, ces misérables fortifications n’avaient nullement suffi à stopper Detmold. Le hameau se composant d’une cinquantaine d’âmes n’était plus qu’un triste hameau abandonné. Hommes, vieillards, femmes, enfants, tous avaient été tués par le mage noir. Rachel était arrivée trop tard. Tout ce qu’elle avait pu faire avait été de contempler le massacre de ses propres yeux. Les cadavres avaient été réunis au centre de la plage, et Detmold avait rechargé son Pouvoir grâce à leurs âmes. Le mage était donc chargé à bloc quand Iron Girl l’avait attaqué.

Dans la petite maison, la jeune femme réfléchissait à une stratégie, à une solution, mais ses capteurs l’avertirent encore. Detmold envoyait une nouvelle attaque magique vers elle, et elle se protégea avec son bouclier, tandis qu’une autre boule de feu venait pulvériser la cabane, envoyant voler des morceaux de bois un peu partout. Son armure avait tenu le coup. Le mage flottait désormais en l’air, tenant fermement son bâton.

« Piètre créature, lâcha-t-il, nul n’est supérieur devant le pouvoir de la Magie ! »

Rachel aurait bien aimé trouver un mot d’esprit, mais les différents coups que l’homme lui avait envoyé avaient malmené sa patience. Elle préféra donc utiliser ses armes, et envoya plusieurs missiles vers Detmold. Ces derniers décrivirent une traînée blanchâtre en fonçant sur lui, et il se téléporta à nouveau... Sauf que, cette fois, les missiles continuèrent à le poursuivre, repérant sa signature thermique. Ils filèrent droit sur lui, et le mage n’eut que le temps de former un bouclier de protection, avant que les missiles n’explosent contre lui. Utilisant cet avantage, Rachel fonça vers Detmold, mais ce dernier n’était pas encore vaincu, et envoya une décharge magique, qui repoussa Rachel. Son bâton concentra alors une boule noire, et les capteurs d’Iron Girl paniquèrent à nouveau, avant que Detmold n’envoie une boule noire, entourée d’éclairs bleuâtres sombres qui tournaient autour. La boule était lente, et frappa le sol, avant de sensiblement grossir, et de former une sorte de trou noir qui se mit à aspirer les éléments autour d’elle. Les capteurs de Rachel paniquèrent. C’était une attaque de Gravité, qui consistait à attirer les éléments autour de la boule, avant de les faire éjecter dans tous les sens.

*Résiste, résiste !*

Elle actionnait ses propulseurs à fond, tandis que l’intégrité de son armure, les plaques qui la reliaient, souffraient douloureusement. Elle voyait les petites maisons être complètement arrachées, et la boule explosa alors, le souffle projetant Rachel. Sous l’effet des propulseurs, elle décolla, et défonça une branche d’arbre, avant de rouler sur le sol, rebondissant à plusieurs reprises, et tomba dans un ravin. Elle essaya de s’accrocher à quelque chose, une souche d’arbre, une racine, mais cette dernière lâcha, l’emportant dans le vide, sur une vingtaine de mètres. Rachel termina violemment sur sa course en heurtant le sol, sentant des alarmes résonner dans sa tête.

« Oh putain... »

Rachel secoua la tête, lentement, sentant son corps souffrir. Son armure avait du mal à fonctionner, et ses capteurs repérèrent des formes approcher. Des créatures s’approchaient lentement. Des endriagues. Rachel lança une maintenance, mais se défendre risquerait d’être difficile.

12
Les alentours de la ville / Légende et réalité [Captain America]
« le: jeudi 10 janvier 2013, 18:05:11 »
« J’éprouve quand même quelques hésitations...
 -  Hum ?
 -  Ce type est quand même une légende vivante, Lloyd !
 -  Personne ne remettra jamais cette analyse en doute. »

Lloyd conduisait, et Rachel était assise à ses côtés. L’agent du SHIELD était inhabituellement nerveux, ayant probablement envie d’en griller une. Ce ne serait pas professionnel, mais c’était tentant. Ils avaient localisé dans les rues de Seikusu un individu qui n’était pas comme les autres. Steve Rogers. Plus connu sous le nom de Captain America, et dont l’histoire était célèbre. Il était un héros de guerre, qui avait combattu les nazis, une légende vivante. L’un des rares super-héros que la famille de Rachel, très hostile à ces individus bariolés, appréciait. D’après les informations que le bureau avait reçu, Steve était arrivé à Seikusu, et, à l’aide d’une géolocalisation par satellite, on avait repéré le quartier où il vivait, en tenant compte de ses quelques interventions. Discrètement, grâce à l’aide de la police locale, son signalement avait été lancé. Une enquête de quartier avait été organisée. L’homme, un fugitif, ne s’attendait probablement pas à ce que l’armée vienne le poursuivre ici.

« Il a démoli Iron Man ! rappela Rachel. Vous croyez vraiment que j’ai la moindre chance contre lui?
 -  Nos ordres de missions n’impliquent pas forcément de l’incarcérer, rétorqua Lloyd. Simplement de l’appréhender. »

C’était avoir le sens de la nuance. Rachel ne dit rien, tandis que la voiture roulait, se rapprochant d’un immeuble où vivait Rogers. Il n’y avait qu’à espérer qu’il serait là. Rachel savait que l’homme était recherché par les autorités américaines, pour avoir été le chef de file d’un mouvement terroriste opposé à un projet de loi. Ce projet de loi, très controversé, écrit à la hâte, consistait à contraindre tous les super-héros à devoir s’identifier auprès des autorités publiques, et à devenir, en quelque sorte, des agents de police. Ce projet avait été voté pour de nombreuses raisons, suite aux évènements de Stamford, une catastrophe où l’incompétence d’une bande de super-héros avait provoqué la mort de six cent citoyens. Cet évènement tragique avait amené les autorités à vouloir mieux contrôler ce phénomène de plus en plus incontrôlable. Cependant, l’imprécision du texte avait amené d’autres individus à y voir une atteinte aux droits de l’homme. Certains avaient revendiqué leur droit à l’anonymat, et Captain America avait été l’un de ceux voyant en ce projet une loi liberticide et nuisible.

Au fur et à mesure que la tension montait, les discours s’étaient radicalisés. Le gouvernement emprisonnait les opposants au projet de loi dans une prison située dans la Zone Négative, une dimension parallèle, et n’hésitait pas à employer des super-vilains pour contrer les opposants. Quant aux opposants, ils devenaient de plus en plus extrémistes. La discussion avait dégénéré en bataille rangée en plein cœur de Manhattan, ravageant une bonne partie de la ville, avant que les opposants au projet ne réalisent que leurs actions étaient contraires aux valeurs qu’ils défendaient. Captain America s’était rendu, et les autorités avaient, par la suite, décrété une loi d’amnistie pour les repentis, les autres étant désormais des criminels faisant un exercice abusif et illégitime de la violence.

Rachel connaissait plutôt bien cette histoire, puisque l’un de ses ordres de mission, en tant qu’Iron Girl, était d’appréhender les fugitifs, ou super-fugitifs, plus exactement. Elle se trouvait donc à Seikusu, et allait à la rencontre d’un individu particulièrement puissant, avec pour seule compagnie Lloyds, un agent du SHIELD, son supérieur hiérarchique.

« C’est ici. »

L’immeuble était plutôt quelconque. Lloyd réalisa son créneau, et sortit en même temps que Rachel.

« On sait pourquoi le capitaine est venu à Seikusu ? s’enquit Rachel.
 -  Nikolas Lesprotovo, ça te dit quelque chose ?
 -  Le mercenaire ? »

Lloyd hocha la tête, avant de se diriger vers le perron de l’immeuble. Lesprotovo était un mercenaire qui sévissait dans l’Asie du Sud-Est, un marchand d’armes qui avait des contacts dans la Russie, et avait bâti sa fortune durant les années 1990’s, quand l’URSS s’était effondrée, et que les millions et les millions d’armes et de munitions soviétiques étaient tenus par de vieux généraux désabusés. Lesprotovo était aussi un néonazi, adhérent du NSM88, un parti politique américain néonazi.

« Vous pensez que Rogers le traque ?
 -  Je sais que Rogers n’est pas du genre à apprécier la retraite. Et je sais que Lesprotovo est à Seikusu pour une vente d’armes. Et je ne crois pas que ce soit une coïncidence. »

Rachel hocha la tête, et enfonça les mains dans son jean. Elle portait un léger débardeur, et suivit Lloyd. Ce dernier portait un pantalon beige avec une chemise à carreaux. Pas vraiment le look d’un agent gouvernemental, mais on n’était pas dans un film. Ils montèrent les escaliers jusqu’à l’étage où vivait Steve Rogers, et Lloyd frappa à la porte. Rachel était relativement nerveuse.

13
Le quartier de la Toussaint / Retrouvailles [Carol Danvers]
« le: vendredi 14 décembre 2012, 12:25:13 »
« How many heartaches must I stand
Before I find the love to let me live again
Right now the only thing that keeps me hanging on
When I feel my strength, ooh, it's almost gone
»

Rachel commit son premier sacrilège de la journée en coupant la parole à Phil Collins. Elle éteignit le moteur, et se posa un peu, observant, depuis son pare-brises, la rue. Le soleil était partiellement caché par les rails du métro aérien, et d’énormes pylônes en fer se dressaient au centre de la longue rue. Il y avait un vendeur de nouilles sur la gauche, de nombreux immeubles qui donnaient l’impression d’être dans une banlieue américaine. Des poubelles s’entassaient dans un coin, il y avait des ruelles enfumées, et le sol vibrait quand le métro passait par là. Aucun doute, on se trouvait bien dans le quartier de la Toussaint. Il était difficile, très difficile, de croire que l’Officier Danvers avait pris sa retraite dans un tel taudis. Rachel tourna la tête vers une série de documents et de dossiers se trouvant sur le siège à sa droite, et les consulta à nouveau, machinalement. Il y avait tous les rapports officiels, les expertises qui avaient été réalisées, et les conclusions de la commission d’investigation, qui incriminaient l’Officier Danvers pour la destruction d’un avion expérimental ayant coûté une petite fortune.

L’enquête était très mystérieuse. Il y avait de gros points d’ombres, et Rachel, en enquêtant, avait découvert que l’enquête était classée « top-secret ». Elle en était arrivée à la conclusion que la réalité n’était pas aussi simple. Elle l’était d’autant moins que Rachel connaissait Danvers. Elles avaient été ensemble à la même base en Afghanistan. Bien que l’armée accepte de plus en plus de femmes, ce domaine restait quand même marqué par un fort taux de mâles. Les deux femmes s’étaient donc progressivement rapprochées, et Rachel avait plusieurs d’apprécier Carol. Pour commencer, la pilote lui avait sauvé la vie, une fois, lors d’une mission périlleuse dans les montagnes, dans une région contrôlée par les talibans. Son escouade était tombée en embuscade, près d’un village abandonné, à mener une résistance acharnée et désespérée... Jusqu’à ce qu’un avion ne bombarde la zone, disloquant les talibans, permettant à un hélicoptère de venir les récupérer. Cet avion était piloté par Carol. Le soir, à la base, Rachel avait noué une forme de relation amicale avec Carol.

Purement amicale... Mais Rachel n’aurait pas été dérangée que ça aille plus loin. Elle avait tout simplement changé d’affectation avant que leur relation n’évolue, une mission où une grenade avait explosé trop près d’elle, la ramenant aux États-Unis. Par la suite, elle avait oublié Carol... Jusqu’à ce qu’elle apprenne que cette dernière se trouvait à Seikusu, à travailler comme caissière, ou autre métier peu reluisant de ce genre. C’était Lloyd, son supérieur, qui lui en avait parlé Il avait reçu un coup de fil de l’état-major, et lui avait transmis le « dossier Danvers ». D’après ce que Rachel avait compris, l’armée avait radié Carol, mais, bizarrement, les militaires continuaient à s’intéresser à elle. Les supérieurs voulaient que leur cellule à Seikusu se rapproche de Carol, et l’observe avec la plus grande attention. Pourquoi ? On n’avait pas daigné leur répondre. Lloyd savait que Rachel et Carol avaient un passé commun, et lui avait demandé de se rapprocher d’elle.

*C’est pourtant bien la bonne adresse... Seigneur, ça me rappelle quand j’étais étudiante...*

Rachel sortit de sa voiture, rangeant ses documents, et ferma sa voiture. Elle avait un véhicule classique, qui faisait vraiment fonctionnaire, mais qui, pour le moment, n’était pas au-dessus de ses moyens : une Toyota Avensis. En lisant le dossier, elle avait réalisé qu’il présentait de nombreuses lacunes, et des imprécisions flagrantes. Il s’était passé quelque chose lors de ce vol expérimental, et elle avait demandé à Lloyd de se renseigner. Elle savait que l’homme était fiable, mais il avait du mal à obtenir des renseignements sur cette question.

Rachel se rapprocha de la porte de l’immeuble. Elle était tagguée à l’image d’un gang local, et vit plusieurs adolescentes affalés surdes marches. Elle portait des tenues civiles : un jean bleu, et un haut rouge clair. Comme il faisait plutôt beau, elle portait des lunettes de soleil, qu’elle retira. Et, naturellement, sous ses vêtements, plaquée contre son corps par un système de ventouse pour être sûre de ne pas l’oublier, le petit disque octogonal était là. Son armure. Elle regarda l’interphone, et ne tarda pas à trouver le numéro de Carol Danvers. Rachel hésita à appuyer. D’après ce qu’on lui avait dit, Carol était dépressive, et haïssait l’armée. Elle risquait fort de ne pas lui répondre. Elle s’humecta les lèvres, et décida d’entrer, attendant que quelqu’un lui ouvre. Elle pénétra dans le hall de l’immeuble, et s’approcha de l’ascenseur, avant de constater que ce dernier était hors-service. Un locataire avait brisé la vitre, et un panneau avertissait les usagers que l’ascenseur était provisoirement arrêté, le temps de remplacer la vitre.

Soupirant, Rachel monta les marches, et vit, sur le palier du premier étage, une flaque de Coca, la bouteille en plastique traînant au loin. Elle s’avança, jusqu’à se rapprocher de la porte de Carol. Nerveuse, elle soupira lentement, puis tapa à cette dernière. Elle espérait que Carol serait là.

14
Prélude / « La force sans la justice est tyrannique » [Validé !]
« le: mercredi 12 décembre 2012, 00:29:35 »

ENTRETIEN FINAL

Interrogateurs :

 - Agent spécial Thomas Dawnes (Q1) ;
 - Capitaine Maria Velasquez (Q2) ;
 - Major David Bertram (Q3).

Objet :
Entretien avec le soldat Rachel Hawkes


Retranscription

Q1. – Je tiens à vous rappeler, à simple information, que cet entretien est enregistré et filmé. Conformément à ce que vous avez signé, une retranscription de cet entretien vous sera signifiée dans les jours prochains. Avez-vous bien compris, Officier Hawkes ?

Oui, Monsieur.

Q1. – Bien. Je serais votre interlocuteur principal pendant cet entretien, mais mes collègues peuvent, à tout moment, intervenir. Répondez à leurs questions aussi bien qu’aux miennes. [Pause]. Comme vous avez du le remarquer, nous avons relié à votre corps une série d’électrodes, afin de mesurer l’évolution de votre rythme cardiaque en fonction des différentes questions que nous vous poserons.

[Les battements de l’officier, au repos, se situent à 52 P/min.]

Q1. – Cette précision faite, voici quelques éléments biographiques, afin d’introduire l’entretien. Vous vous appelez Rachel Dawnes, et vous avez le statut d’officier au sein de l’U.S. Army. Vous avez 25 ans, une excellente condition physique, et vous avez fini en tête des tests de sélection que nous avons passé.

Q2. – J’ai ici copie des résultats des tests. C’est très impressionnant.

Merci, Madame.

Q1. – Conformément à ce que la procédure requiert dans cette affaire, nos services se sont livrés à une enquête assez approfondie de votre vie personnelle. Veuillez répondre de manière concise aux questions suivantes. Avez-vous déjà été enceinte ?

Oui. [54 P/min]

Q1. – Avez-vous déjà couché avec des femmes ?

Oui. [54 P/min]

Q2. – Croyez-vous en Dieu ?

Oui. [54 P/min]

Q2. – Estimez-vous que la Guerre en Irak était légitime ?

Non. [56 P/min]

Q3. – Avez-vous déjà tué ?

Oui. [53 P/min]

Q1. – Seriez-vous favorable à un durcissement de notre politique d’immigration ?

Oui. [55 P/min]

Q1. – Pensez-vous que les Latinos sont la lie de notre société ? Une espèce de cancer purulent et morbide qui souille nos rues ?

Non. [58 P/min]

Q1. – Très bien. L’interrogatoire préliminaire se termine ici. Revenons-en à votre présentation, Officier Hawkes. Physiquement, comment devriez-vous vous décrire ?

Je vous dirais de regarder les photographies que j’ai du prendre, Monsieur.

Q1. – Nous avons plusieurs rapports vous décrivant comme une femme très attirante, à la poitrine généreuse, ce qui est indéniable. Vous avez tendance à vous habiller plutôt classiquement, sans manifester un goût excessif pour le luxe, ce qui ressort de l’enquête de proximité que nous avons réalisé sur vous avant le déroulement des tests. Nous avons un compte-rendu assez précis de votre garde-robe, et nous savons que vous portez parfois des tenues relativement exotiques. Néanmoins, dans l’ensemble, la part du budget que vous accordez à votre shopping est des plus modestes.

Excusez-moi, Monsieur, mais quel rapport mes goûts vestimentaires ont-ils avec... ?

Q1. – Je comprends très bien vos interrogations, mais c’est nous qui posons les questions. Pour votre information, sachez que nous ne comptons pas inviter n’importe qui. Ce projet est extrêmement confidentiel, et les recrues sélectionnées par nos services ont naturellement fait l’objet d’une enquête approfondie. Vous comprendrez aisément, vu votre passé familial, que, compte tenu des engagements pris dans cette opération, nos services ne sauraient se contenter d’un vulgaire CV.

Oui, bien sûr... Monsieur.

Q1. – Continuons. Je n’irais pas jusqu’à dire que vous négligez votre corps, car nos agents ont trouvé des factures de produits de beauté, et divers échantillons ont été trouvés dans votre salle de bains. Vous êtes une femme avec une hygiène de vie remarquable, et les diverses analyses médicales effectuées sur vous n’ont révélé aucune trace de dépendance quelconque. Un corps sain et équilibré... Et vous appréciez visiblement d’avoir beaucoup de cheveux.

S’il y a bien une chose critiquable au sein de l’armée, c’est la nécessité de devoir se raser les choses, Monsieur. Ma dernière affectation remontant à plusieurs mois, j’ai décidé de les laisser pousser.

Q1. – Désapprouveriez-vous nos méthodes ?

Je n’apprécie pas particulièrement de savoir que ma vie intime a été minutieusement fouillée par vos équipes, Monsieur.

Q1. – Vous devriez plutôt vous sentir honorée que nos services aient estimé nécessaire de fouiller dans votre vie. Ce genre de missions nécessite une confiance absolue dans les agents que nous sélectionnons, d’où des enquêtes approfondies.

Q3. – Revenons au sujet, voulez-vous. Que vous approuviez ou non les méthodes de la NSA ne rentrent, en l’état actuel, pas en ligne de compte, Officier Hawkes. Le fait est que vous avez réussi les tests de sélection, et que nous estimons que vous serez une candidate sérieuse pour le projet « Iron Guardian ».

Q1. – J’ai en main les rapports psychiatriques établis sur vous. Vous y êtes décrite comme « une femme à l’esprit vif, acéré, marqué par un fort patriotisme et par un sens du devoir prononcé ». Qu’en pensez-vous ?

Comme vous le savez, j’ai grandi au sein d’une famille de militaires. Mon père est un colonel, et ma mère une avocate florissante. J’ai grandi dans un milieu où j’ai appris la discipline, l’ordre et l’obéissance, ainsi que les bases culturelles avec ma mère. Je suis une femme qui aime l’ordre, indéniablement. J’ai été formée ainsi, et je pense toujours que la discipline est une nécessité, même dans un régime démocratique. Mon dossier très complet a déjà du vous indiquer que je ne suis pour autant pas psychorigide. Il m’arrive d’avoir des soirées, de boire, mais, même en ces circonstances, je tiens à avoir l’esprit clair. Je bois relativement peu, et j’abhorre le tabac. Que vous dire de plus ? J’aime Phil Collins... Mon premier petit copain m’a séduit en m’invitant à un concert, et m’a foutu en cloque, avant de se casser. J’ai avorté, mais ça, vous le savez déjà. Je crois que, malgré ma discipline de fer, j’ai hérité du romantisme fleur bleue de ma mère.

Q1. – Vous êtes décrite comme une femme d’une grande intelligence. Au vu de vos résultats à l’académie, vous pourriez très largement prétendre à un poste plus évolué. Pourtant, vous vous contentez dans les opérations de terrain. C’eszt un choix que nous avons du mal à comprendre. Vous avez même refusé plusieurs promotions...

Je suis une femme d’action, pas le genre à me mettre derrière un bureau pour dicter des ordres. Or, un poste plus haut placé reviendrait à sensiblement diminuer mes opérations sur le terrain, et à me confier de plus lourdes responsabilités. J’aime bien diriger des escouades, devoir prendre des décisions, mais je ne recherche pas un poste où je passerais mon temps à rester assise. Ce n’est pas une critique, c’est juste un poste qui n’est pas fait pour moi. Si j’ai décidé d’accepter votre offre de participer à ces tests, c’est parce qu’il était précisé que ce serait pour une promotion très orientée sur le terrain.

Q2. – Très bien. Si vous le voulez bien, nous allons procéder à un autre test. Plusieurs séries d’images vont défiler devant vos yeux. Vous vous contenterez de les observer. Lancez le test.

[Les images se mettent à défiler.
 - Diapositive 01 : Un couple se tenant la main dans un parc. 52 P/min ;
 - Diapositive 02 : Une table présentant de nombreuses armes. 52 P/min ;
 - Diapositive 03 : Des corps calcinés et déchiquetés après l’usage de phosphore blanc. 75 P/min ;
 - Diapositive 04 : Des cadavres d’enfants démembrés. 90 P/min.
]


Q1. – Fin du test. Vous voulez un verre d’eau ?

Non, ça ira...

Q1. – Bien... Alors, il est temps d’aborder votre histoire. Parlez-nous de votre famille, de votre enfance.

Qu’est-ce que vous voulez que j’en dise ? Mon grand-père était un héros de guerre. Il a reçu la Medal of Honor pour ses actions durant la Seconde Guerre Mondiale. Mon père était un militaire de carrière, qui a fini général. Il a un bureau au Pentagone. Avec un tel ascendant, j’ai toujours été attirée par l’armée. Mais je ne voulais pas de privilèges excessifs, et mon père ne voulait pas faire de moi une privilégiée. Bien sûr, porter le nom des Hawkes aide facilement à obtenir des accès aux universités, des stages au sein du Pentagone, mais, comme votre dossier doit le mentionner, j’ai eu une vie bien remplie.

Q1. – Vous avez été citée à plusieurs reprises dans les tribunaux. Vous pouvez nous en dire plus ?

Je payais mon loyer d’étudiante en travaillant dans des fast food, les épiceries de quartier, les supermarchés... C’était un choix volontaire, je ne voulais pas d’une vie de nantie. Et, naturellement, quand on travaille si tard, il arrive qu’on tombe sur des clients peu reluisants, ou sur des promeneurs un peu trop insistants. Ceci donnait lieu à des scènes de combat, et je n’étais pas trop mauvaise. Ensuite, je me contentais de porter plainte, ou je devais répondre des plaintes qu’on formulait à mon encontre. Je n’ai jamais été reconnue coupable, mais ça, vous le savez déjà... Vous n’auriez pas confié un tel poste à un candidat ayant déjà un casier judiciaire.

Q1. – Tout juste. Vous avez rejoint l’université de Princeton en suivant des études de droit, et être sortie en bonne place de votre promotion. Remarquable. Parallèlement, vous avez participé à plusieurs compétitions de boxe, et suivez des entraînements réguliers. Vous avez même de bonnes connaissances en arts martiaux. Un CV admirable, et, pourtant, vous avez ensuite rejoint l’armée de terre, avec un simple grade de sergent.

J’ai été affectée en Irak, puis en Afghanistan, quand il est clairement apparu à nos supérieurs qu’on ne pouvait plus rien faire en Irak. J’ai surtout agi en Afghanistan, où je dirigeais des escouades et des patrouilles. J’ai notamment été en poste à Bagram, et puis, suite à une blessure, j’ai été rapatriée. Une grenade ennemie avait explosé près de moi, endommageant l’une de mes jambes. J’aurais pu être soignée sur place et rester là-bas, mais mon père a fait joué son nom pour qu’on me rapatrie d’urgence. Autant vous dire que je lui en ai voulu, mais il ne tenait ensuite plus que je retourne sur le terrain. Il comprenait mon engouement, mais m’a dit qu’il y aurait un poste plus intéressant pour moi. C’est à cette occasion qu’il m’a parlé des tests que vous effectuiez dans le cadre d’un programme militaire top-secret.

Q1. – Très bien.

Peut-être pourrais-je en savoir plus, maintenant... Monsieur ?

Q1. – Si vous commenciez par nous dire ce que vous savez, je pourrais vous dire ce que vous ne savez pas...

Je sais que le projet « Iron Guardian » est un projet tellement secret que même le Pentagone n’y a qu’un accès limité. Je sais aussi que ce n’est pas qu’un projet américain, mais un projet commun à l’OTAN et à ses alliés. Et je sais aussi que ce projet semble impliquer certains industriels haut placés, comme en témoigne le fait de voir le nom de Tony Stark inscrit dans le registre des hôtels particuliers le long du lac.

Q1. – Je vous avais dit qu’elle était douée...

Q3. – Ce projet est secret pour des raisons d’État.

Y impliquer quelqu’un comme Stark n’est peut-être pas le meilleur moyen de s’assurer qu’il ne soit pas divulgué.

Q3. – La coopération de Stark était nécessaire, compte tenu de l’objectif recherché. « Iron Guardian » est un projet qui a caressé l’idée du Pentagone durant les années 1990’s, mais qui a connu un réel essor à partir des attentats du 11 septembre, quand il est apparu comme une évidence que notre armée n’était pas assez performante pour empêcher des terroristes de faire sauter deux de nos plus emblématiques gratte-ciel.

Q2. – Nous disposons, sur le sol américain, d’une manne impressionnante d’individus ayant des capacités paranormales. Ils ont pour habitude de se déplacer dans des tenues bariolées, et de s’autoproclamer justiciers. Jusqu’à très récemment, nous considérions ces individus comme des excentriques. Nous enquêtions sur eux, mais le gouvernement avait d’autres problèmes que s’occuper de clowns qui croient répandre la justice, alors qu’ils ne servent que leurs propres mégalomanies. Et puis, un évènement a tout remis en perspective.

Stamford ?

Q3. – Des super-héros qui provoquent la mort de centaines de concitoyens américains, ça force le gouvernement à réagir. Nous avons pleinement compris que ces individus constituaient une force incontrôlable, et qu’il n’était plus question, comme nous le désirions, de tenter de nous associer avec eux. Il nous a fallu les contrôler, ce que Tony Stark a très bien compris. Cependant, vous avez suivi des études de droit. Vous savez qu’une mesure normative n’est pleinement efficace que si on est assuré de son exécution.

Qu’est-ce que vous voulez dire ?

Q3. – Nous n’avons plus confiance envers ces milices privées qui prétendent répandre la justice. Le peuple les a désavoués, et ces fugitifs ont massivement fui notre territoire pour se répandre ailleurs. Et, parallèlement à ça, nous devons pleinement entrer dans un monde nouveau, un monde où notre armée a besoin de se moderniser. Voilà le but d’« Iron Guardian », Mlle Hawkes. Vous doter d’une armure de combat futuriste et révolutionnaire.

CARACTÉRISTIQUES DE L’ARMURE


  • Rétractabilité. L’armure que vous porterez est entièrement rétractable, et se présente, dans sa forme la plus raccourcie, comme un disque octogonal rougeâtre. Ce disque contient la source d’énergie qui permet à l’armure d’être plus qu’un simple morceau de métal et d’acier. L’armure se rétracte ensuite selon les désirs de la porteuse.
  • Nanoconnectivité. Une autre des particularités de l’armure, et qui nous en assure un contrôle absolu, est qu’elle répand dans le corps de la porteuse des nanomachines. Lorsqu’elle est portée, l’armure se relie à l’épiderme du sujet par le biais de ventouses indolores, qui permettent d’introduire dans le système nerveux une série de nanomachines. Ces machines calibrent l’ADN de la porteuse, créant une sorte de lien mental avec le système informatique gérant l’armure, et permettent d’accroître vos réflexes. Accessoirement, ce système permet aussi d’empêcher qu’on puisse voler l’armure. Seule la porteuse et quelques rares personnes habilitées peuvent en déclencher le fonctionnement en appuyant sur le disque octogonal.
  • Alimentation. Le disque octogonal contient une source énergétique inédite au monde, qui a pu être réalisée sur la base des recherches effectuées par les chercheurs du CNRS : l’antimatière. C’est cette source d’énergie qui permet à l’armure d’avoir sa puissance.
  • Puissance de feu. Si un combat est nécessaire, l’armure dispose de nombreuses armes. Comme pour le modèle d’origine, vous pouvez, depuis vos mains, lâcher des décharges énergétiques extrêmement puissantes. Cependant, en s’inspirant d’autres modèles, nous avons également doté à l’armure des ajouts supplémentaires. Vous disposez de mitrailleuses lourdes, de lance-flammes, et d’arcs électriques.
  • Système défensif. Outre la résistance naturelle de l’armure, cette dernière peut également générer un champ de force autour d’elle. Le générateur de l’armure permet d’étendre ce champ de force autour de la porteuse, pour protéger d’autres personnes. De même, en cas d’empoisonnement de la zone, votre armure peut purifier la zone, ou même répandre de l’oxygène, en cas d’absence total d’air, pour une raison ou pour une autre. Vous pouvez également créer un camouflage optique et thermique.
  • Vitesse. Grâce à des réacteurs particulièrement puissants, votre armure peut vous propulser à une très grande vitesse. A dire vrai, nous ne savons même pas quel est le potentiel maximum de cette armure, mais les récents tests ont déterminé que vous pouvez aisément dépasser Mach-1, et vous envoler dans l’espace. Si le cœur vous en dit, pensez à établir de nouveaux records mondiaux.



ORDRES DE MISSION

1°) Veiller à l’application de la loi de recensement des Super-Humains. Bien qu’elle ait été promulguée dans un contexte houleux et contesté, la loi est aujourd’hui en pleine application. Beaucoup de super-humains refusent toutefois de s’y soumettre, devenant, de fait, des délinquants. La plupart se sont réfugiés dans d’autres pays, mais bien des pays ont signé des conventions bilatérales avec notre gouvernement, nous autorisant à les poursuivre. Vous ferez usage de toute la force nécessaire pour appréhender les fugitifs, et les neutraliser.

2°) Prêter assistance aux forces militaires installées à Seikusu. De plus en plus de rapports de nos services spéciaux témoignent d’activités paranormales accrues dans cette ville du Japon. Vous assisterez une équipe du S.H.I.E.L.D. se trouvant sur place. Le gouvernement japonais redoute que cette explosion d’activités paranormales n’entraîne des effets négatifs et ingérables sur le long terme. Nous tenons à éviter un second Stamford.

3°) Rendre un rapport périodique sur les performances de l’armure. N’oubliez jamais que vous détenez une armure expérimentale, dont les conséquences sur le long terme sont encore méconnues. Vous devrez tenir un rapport hebdomadaire dans lequel vous décrirez tout ce que vous ressentez, même ce qui vous paraît anecdotique.

Nous plaçons une grande confiance en vous, Officier Hawkes.




LE SHIELD ET LE PROJET INITIATIVE

Sorte d’appendice à la fiche, cette section a pour seul et unique but d’éclairer les néophytes de l’univers Marvel sur les quelques éléments que je reprends de cet univers dans ma fiche, et qui ont un impact sur mes RPs, ainsi que sur plusieurs de mes personnages.

Le SHIELD est un organisme de contre-espionnage américain qui est extrêmement connu dans l’univers Marvel, puisqu’il s’agit d’une sorte d’allégorie des hommes de l’ombre, ces agents gouvernementaux en costards super-classes qui savent tout sur vous sans vous avoir déjà vus. Le SHIELD est présent dans les films Marvel, notamment « The Avengers », donc, si vous avez vu ce film, vous en savez déjà beaucoup sur le SHIELD. Le SHIELD est très présent dans l’univers Marvel, et ce notamment depuis un énorme cycle paru dans la deuxième moitié des années 2000, « Civil War », qui a énormément inspiré ma fiche.

« Civil War » est un vaste cross-over de l’univers Marvel dont la publication a été faite à travers une série spéciale, et à travers toutes les séries de super-héros habituels. Ce cross-over a eu une énorme répercussion dans tout l’univers Marvel, a dré plusieurs années, et a fait l'effet d'une bombe thermonucléaire dans le petit monde des comics. Il trouve son point de départ par un événement dramatique survenant dans une petite ville américain, Stamford. Dans cette ville, une équipe de super-héros endimanchés, les New Avengers, arrêtent des criminels dans le cadre d’une émission de téléréalité. Ils ont eu vent d’une planque comprenant des super-criminels peu puissants, et attaquent donc cette dernière... Sans savoir que, parmi les super-vilains présents, il en existe un bien plus redoutable que le reste : Nitro. Décidé à leur offrir une leçon, Nitro provoqua une explosion colossale qui ravagea la ville de Stamford, provoquant des centaines de morts.

Suite à ce désastre, l’opinion publique américaine exigea un coupable. Le peuple était exaspéré de ces super-héros irresponsables qui, sous couvert de la justice, se permettaient de mettre en danger des vies. Le gouvernement américain se réunit dans l’urgence, et entama la rédaction d’un projet de loi consistant à recenser les super-héros. Ce recensement impliquait de soumettre tous les super-héros à l’État de droit, et à mettre fin, de facto, à leur anonymat. Tony Stark fut le ténor de ce projet, le soutenant ardemment, son opposant principal étant Captain America. Il y voyait en effet une atteinte forte aux droits de l’Homme et à la liberté, liberté pour laquelle il avait risqué sa vie durant la Seconde Guerre Mondiale.

Tony Stark et Captain America commencèrent à former deux camps, et plusieurs actions spectaculaires eurent lieu de la part de Stark, puisqu’il réussit à convaincre Spiderman de dévoiler son identité secrète au monde. Les oppositions étaient formées jusque dans l’intimité des super-héros, puisque Susan Storm et Reed Richards, deux des Quatre Fantastiques, amants, se séparèrent. Les opposants devinrent des résistants, et ceux soutenant le projet de loi devinrent extrêmement fermes. Ils enfermaient les super-héros capturés dans une prison spéciale située dans une dimension parallèle, et libéraient des super-criminels pour les soutenir dans la lutte.

Le conflit se termina en point d’orgue à Manhattan, dans une bataille générale qui ferait passer le combat final de « The Avengers[/i] » pour un règlement de comptes entre grands-mères paraplégiques, et les résistants furent défaits. Il y eut, dès lors, de nombreuses conséquences :

  • Captain America fut arrêté, tué, puis revint à la vie (une coutume super-héroïque) ;
  • Spider-Man enfila son costume noir, et se vengea du Caïd, qui avait profité de tout ce souk pour tenter de le tuer, mais s’était loupé, et avait manqué tuer Tante May. Cette intrigue donnera d’ailleurs lieu à un arc qui se terminera d’une manière complètement conne, mais ça n’a à rien à voir avec Iron Girl (c’est juste que c’est tellement grotesque que c’est une sorte de trahison pour les fans) ;
  • Tony Stark devint directeur du SHIELD, fut par la suite destitué à cause d’une invasion extraterrestre. Norman Osborn (oui, oui, le Bouffon Vert) le remplaça, détruisit le SHIELD, le remplaçant par le HAMMER, puis fut destitué, et le SHIELD recréé ;
  • L’adoption du projet de loi donna surtout lieu à l’Initiative, un projet de défense américain visant à attribuer à chacun des 50 États un groupe de super-héros gouvernementaux, formés par le SHIELD, et répondant de son autorité. Des super-flics, en gros.



En ce qui concerne Rachel, je considère donc que le SHIELD a décidé d’ouvrir une cellule à Seikusu. Elle a son quartier général dans Seikusu Base Camp, une base militaire située à proximité de Seikusu. Cette ouverture a été justifiée par le fait qu’il y a beaucoup d’activités paranormales à Seikusu, beaucoup de super-héros, et que le SHIELD ne veut pas que l’inexpérience et l’inconscience des super-justiciers ne provoque un nouveau Stamford.

RPs

1°) Wormhole Express [Adam 099] [ABANDONNÉ]
2°) Retrouvailles [Carol Danvers] [ABANDONNÉ]
3°) Rencontre autour d'un braquage [Kristen] [EN COURS]
4°) Légende et réalité [Captain America] [EN COURS]
5°) Les Grands Monstres du Puppet Master [Les Bio-Rangers Girls] [ABANDONNÉ]
6°) Flèche & Plasma [Zenobia] [EN COURS]
7°) String, malabar et holocauste nucléaire [Sita Heaven] [TERMINÉ]
8°) Gestion de sortie de crise [Sita Heaven] [EN COURS]
9°) Rage Against The Machine [Drake Noventa] [TERMINÉ]
10°) Le reportage du siècle [Loïs Lane] [EN COURS]
11°) Être un héros [Lecia Moore] [EN COURS]
12°) Assaut sur la Toussaint [Aya Chitsuki] [EN COURS]
13°) Fugitive ou terroriste ? [Alyssa Evans] [EN COURS]
14°) Wolverine versus the S.H.I.E.L.D.? [James Howlett] [EN COURS]
15°) Inoxydables [Drake Noventa] [EN COURS]
16°) Le Réparateur [Tony Stark] [EN COURS]
17°) Genosha [James Howlett] [EN COURS]
18°) Atterrissage en douceur [Le Onzième Docteur] [EN COURS]
19°) Iron Legion [Project Eternity] [EN COURS]
20°) "If they cut off one head, two more shall take its place" [Aishi] [EN COURS]
21°) Duo de choc et d'acier [Pharah] [EN COURS]
22°) Attentat terroriste [Anna Delambre] [EN COURS]

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