Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - Sarah Pezzini

Pages: [1]
1
One Shot / Cadeau Cybernétique [PV]
« le: dimanche 24 juin 2018, 21:58:03 »
C’était un jour important pour Sarah, et elle rentrait donc plus tard que d’habitude du commissariat. C’était son anniversaire ! Elle avait eu droit à un très joli cadeau au boulot, ainsi qu’à de multiples félicitations, ce qui lui avait fait plaisir, et même très plaisir. Sarah était maintenant à Tekhos depuis plusieurs mois, et la vie à New York City ne lui manquait pas autant qu’elle l’aurait cru. Oh, bien sûr, il y avait bien des choses qui la repoussait à Tekhos : cette société raciste, dominée par des mégacorporations arrivistes qui se livraient à quantité d’expériences scientifiques atroces aux conséquences dramatiques... Mais elle ne pouvait pas aussi nier que cette civilisation, technologiquement très avancée, était aussi très agréable à vivre. Mais, au-delà de ça, il y avait, surtout, cette atmosphère sexuelle permanente qui devenait de plus en plus pesante pour Sarah. Et ce d’autant plus que le Witchblade, cet artefact légendaire qu’elle portait avec elle, était liée à ses émotions.

Yulia ne cessait de lui expliquer qu’elle devait voir des courtisanes. Yulia Vesselovski était la puissante PDG d’une forte SMP tekhane, Blackwater Security. Blackwater disposait d’un gratte-ciel au cœur de Tekhos Metropolis comme siège social, et d’une véritable armée privée, en plus de laboratoires de recherches disposant de contrats avec l’armée. Yulia n’était pas aussi riche que Miranda Forge, mais elle appartenait clairement à la haute société... Et elle était aussi la porteuse du Darkness, un autre artefact légendaire, qui était très proche du Witchblade. En fait, il était probable que, si Sarah était venue ici, à Tekhos, c’était parce que le Darkness et le Witchblade s’appelaient mutuellement. Ensemble, ils s’étaient retrouvés, et, depuis lors, les deux femmes étaient très proches. Sarah ignorait tout des activités criminelles de Yulia, et elles faisaient régulièrement l’amour, tout en apprenant à maîtriser leurs artefacts. Yulia était toutefois plus talentueuse qu’elle en la matière, car, contrairement à Sarah, elle n’hésitait pas à utiliser le Darkness.

Aujourd’hui, Yulia était à un long séminaire à Novac, qui allait durer une semaine. La veille de son départ, Yulia l’avait invité chez elle, et elles avaient longuement, copieusement, fait l’amour. Yulia était une partenaire très intense, et, comme souvent, leurs artefacts s’étaient mêlés, s’étaient mélangés. Yulia l’avait pénétré très longuement, et, au petit matin, dans la chambre dévastée, Yulia avait assuré à Sarah qu’elle allait lui offrir un très beau cadeau d’anniversaire. Elle était restée volontiers mystérieuse, et Sarah se demandait donc ce qui l’attendait.

Yulia avait les clefs de chef elle. Sarah ne vivait pas dans un appartement hautement sécurisé, mais dans un immeuble de banlieue. Yulia lui avait souvent proposé d’emménager chez elle, mais, pour l’heure, Sarah préférait encore rester dans son petit appartement, au moins le temps de faire le point sur sa situation. Et, si Yulia avait un double des clefs, Sarah pouvait aussi rentrer quand elle le voulait dans sa luxueuse villa high tech.

Sarah sortit de sa voiture après une conversation téléphonique avec Yulia, qui lui certifia que le cadeau l’attendait chez elle.

« Okay... Je te remercie, Yulia, et... Prends soin de toi, d’accord ? On dit que les plages à Novac sont très agréables. »

Pez’ aurait bien aimé prendre une semaine de congés pour l’accompagner, mais elle était sur une grosse enquête de stupéfiants en ce moment, et la commissaire aurait refusé que la femme prenne des vacances. Elle referma donc son téléphone, puis grimpa dans l’ascenseur. Elle savait que Blackwater avait récemment réussi à souffler GeoWeapon Corp. au poteau en décrochant un contrat juteux visant à développer des cyborgs et des androïdes de combat. L’armée cherchait à développer ce genre d’androïdes pour affronter les Formiens. Un contrat important, qui avait permis à Blackwater de recevoir une levée de fonds en conséquence.

Sarah s’approcha de la porte de son appartement, et, quand elle y glissa la clef dans la serrure, elle constata que celle-ci était ouverte... Et se pinça doucement les lèvres.

*Qu’est-ce que tu m'as préparé, Yulia ?* se demanda-t-elle.

Soupirant doucement, nerveuse, Pez’ ouvrit alors la porte, et rentra chez elle...

2
Tekhos Metropolis / Iron's Will [Suzumebachi]
« le: dimanche 07 janvier 2018, 12:23:11 »

« Ils l’ont capturé, mon aimé… »

Dos tourné à elle, observant la ville, Kenneth Irons resta silencieux pendant plusieurs secondes. Ses énormes mains disparaissaient dans les poches de son pantalon taillé sur mesure, et l’immense colosse observait l’eau qui s’égouttait sur les vitres géantes de ce grand bureau. Ils étaient au dernier étage du siège social d’Irons Industries. I.I., comme on l’appelait, ou encore Double-I, était une puissante compagnie tekhane, une société influente, qui pouvait rivaliser avec quelques autres grands groupes, comme MERCATEL, BIOGENIX Corporation, ou encore GeoWeapon Corp. Irons Industries n’avait bien sûr pas leur influence, mais en avait suffisamment pour avoir un siège social impressionnant, dans une immense tour qui s’élevait jusqu’au ciel.

Kenneth Irons se retourna vers la gérante officielle de sa compagnie, Karla Irons. Dans une société aussi sexiste, qu’un homme puisse prétendre gouverner une énorme entreprise était aberrant, et, dès que Kenneth Irons s’était rendu ici, dans ce monde, il avait pris la liberté d’avoir une femme de paille. Karla était parfaite dans ce rôle. Sur Terre, elle avait été son avocate, une femme corrompue, qui avait aidé Kenneth Irons à gérer son immense empire criminel, qui se développait maintenant sur Tekhos.

« C’est très bien. Qu’ils la préparent pour le rituel.
 -  Es-tu sûre que cela va marcher ? La Witchblade ne se donne qu’aux femmes…
 -  Je ne cherche pas à la porter, rappela-t-il, simplement à en extraire son essence. »

Karla le savait, bien sûr, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète. Kenneth l’avait rencontré alors qu’elle était encore étudiante. Il avait vu en elle son potentiel. Elle avait fait un stage au sein de son entreprise, et avait couché avec lui. Il l’avait lentement influencé, lui faisant miroiter un avenir prolifique en sa compagnie. Karla n’avait jamais fait du droit par profonde conviction, pour défendre la veuve et l’orphelin. Il l’avait autant séduit par l’appât du gain que par l’amour qu’elle lui portait. Elle était au fait de ses plans, de son rêve, de ses grands projets. Et, ce soir, Kenneth était impatient. Il attendait ce moment depuis des mois. Tout était désormais à portée de main.

La Witchblade… Elle serait bientôt à lui !



Ailleurs…

« Prenez-en grand-soin, le Maître la veut intacte !
 -  On ne pourrait même pas… ? Il n’en saura rien…
 -  Le Maître…
 -  Le Maître n’a jamais rien su pour les autres ! Il ne saura rien pour elle non plus ! »

Sarah était étourdie. Sonnée. Atone. Elle cligna lentement des yeux, revenant  elle. Le son lui revint en premier. Ainsi que l’odorat. Elle sentait une odeur de sueur, de rouille. La vision, en revanche, vint plus difficilement, tout comme les souvenirs. Elle sentit des mains caresser ses cuisses, et sentit un corps se presser contre le sien, une langue caressant sa joue, remontant sur sa peau. Une autre main palpa sans hésitation ses seins, à travers sa robe, faisant crisser cette dernière.

Pezzini portait sa robe rouge en latex. Une tenue qui ne passait pas inaperçue, et elle pouvait apprécier l’ironie de la situation. Elle était tombée dans le piège, précisément en cherchant ces types ! Elle s’était fait passer pour une prostituée, en espérant qu’un client tenterait de la droguer… Mais elle avait réussi une puissante décharge magique dans le dos, émanant de l’un de ces types.

Ils s’appelaient les Illuminés, et faisaient partie d’une secte, la Confrérie de l’Illumination. Les Illuminés, qui portaient bien leurs noms, étaient de sexe masculin. Des individus désaxés, ramassés à la sortie de prison, ou qui, du fait de ne pas trouver d’emploi, dérivaient et sombraient. C’était une secte très particulière, techno-magique. Les Illuminés disposaient d’implants cybernétiques très perfectionnés, qui leur permettaient d’utiliser leur potentiel magique. Ils utilisaient une drogue spéciale, un stimulant qui permettait d’amplifier ce potentiel, en faisant des mages inexpérimentés, mais dangereux. Très dangereux.

Les Illuminés capturaient des prostituées, des toxicomanes, des sans-abris, pour, par le biais de quelque sinistre rituel, absorber leur essence magique, et s’en servir pour leurs drogues et leurs puces cybernétiques. Le procédé était encore assez nébuleux, mais impliquait systématiquement la mort des cobayes. Les cadavres étaient retrouvés dans des terrains errants. Du fait de l’usage de magie, l’enquête, qui était initialement confiée au service de Sarah, avait été confiée à un autre service, mais elle-même n’avait jamais oublié l’affaire. En réalité, elle soupçonnait que le gouvernement tekhan, comme à son habitude, ne cherche à étouffer cette affaire, surtout si ces drogues impliquaient des expériences militaires financées par des mégacorporations. Sarah, qui était bien connue pour défier continuellement les ordres hiérarchiques, avait donc décidé de s’impliquer personnellement, en se faisant passer pour une cible potentielle.

Elle avait manifestement sous-estimé les Illuminés. Ces derniers l’avaient emmené dans un petit entrepôt isolé le long du fleuve, et l’avaient attaché au sol, avec un collier d’obsidienne autour du cou. Ils préparaient le rituel, traçant à la craie blanche un glyphe tout autour d’elle. L’endroit était très solennel. Les Illuminés portaient de longues bures noires, et avaient installé un support avec un vieux grimoire dessus. Le Maître devait arriver pour absorber personnellement la jeune femme. Pez’ ne connaissait pas encore tous les détails du fonctionnement de cette secte.

Ce qui était sûr, c’est que ces types s’amusaient à violer leurs victimes, et qu’elle n’avait pas du tout envie de passer par cette case.

*Malheureusement, l’obsidienne bloque les pouvoirs du Witchblade. Du moins, sauf si j’arrive à surcharger ce cristal…*

Ce n’était toutefois pas une mince affaire, et le temps lui manquait cruellement !

3
Tekhos Metropolis / Chaos urbain [Riza]
« le: lundi 04 décembre 2017, 00:57:45 »
L’explosion de l’hélicoptère de police embrasa le ciel. La carcasse de l’appareil tournoya en l’air, se transformant en une épaisse de boule de feu, avant de s’exploser sur un toit, formant une langue de feu qui s’éleva dans les hauteurs, annonciatrice pour l’armée de voitures et de fourgons qui approchaient du chaos qui régnait ici.

« Cette fois, on n’aura pas de suite le soutien des mégacorporations, Sarah ! s’exclama Nathalie Lamb, sa coéquipière cybernétisée, depuis la voiture de police.
 -  J’ai jamais eu besoin d’eux ! » rétorqua Pez’, en filant vers l’hôtel de police.

Le Howloon District avait connu des jours meilleurs. C’était aujourd’hui l’un des quartiers les plus pauvres de Tekhos Metropolis. Une triste image de ce que la glorieuse capitale était devenue à force de creuser les inégalités sociales et économiques. À Howloon, de nombreux réfugiés fuyant les Contrées du Chaos avaient été parqués, entassés dans des logements sociaux. Ils étaient tous de sexe masculin, ou presque, vivant entre eux, en reclus, dans l’un de ces ghettos que les Tekhanes survolaient chaque jour en roulant depuis l’une des autoroutes urbaines permettant de rejoindre le centre industriel ou le quartier des affaires. Howloon était un quartier sensible, et, récemment, les autorités avaient vent de multiples infractions en hausse, et autres atteintes aux biens et aux personnes.

C’est dans ce contexte que Sarah se retrouva au milieu d’une émeute. Une section spéciale dus services de contre-espionnage tekhans enquêtait sur un gang de Howloon, les Black Skulls. Les Skulls étaient soupçonnés d’être bien plus qu’un gang, et d’organiser à Howloon un soulèvement contre le pouvoir. L’enquête de l’équipe portait sur les relations entre les Black Skulls et une organisation terroriste très bien organisée, Sons of Men (SoM). SoM menait une politique extrémiste en faveur des droits masculins, mais, derrière ce slogan, SoM était surtout une milice paramilitaire bien organisée. L’enquête des services militaires avait permis de révéler que le chef des Black Skulls, Natchios, était proche de Rego, un haut-gradé de SoM. Des photographies étaient sans appel, et montraient que Natchios fondait une alliance entre les gangs, avec pour but de leur refiler des armes militaires données par SoM, les armant pour préparer un soulèvement.

L’affaire était d’importance. Le quartier général des Black Skulls était un bar situé au milieu de Howloon, le Funky Room. Visiblement, le Funky avait été transformé en forteresse de guerre. C’était un véritable soulèvement, et la police avait pour ordre de sécuriser les lieux, en attendant l’arrivée de l’armée.

Sarah venait de rejoindre une route menant à Howloon, où un barrage de police avait été installé, et s’y rendit rapidement.

« Hôtel de police attaqué, demande renforts immédiats ! Urgent ! Urgent ! » répétait régulièrement une voix dans la radio.

Des bandits équipés d’armes de guerre, d’implants cybernétiques amplifiant leurs capacités de combat... Sarah en regrettait l’époque où elle jouait au flic et au voleur.

Mais, quand le devoir appelait...

4
Tekhos Metropolis / La Traque [Garo]
« le: lundi 30 octobre 2017, 01:00:37 »
« N’oublie pas les ordres, Sarah. Si on l’aperçoit, il ne faut pas engager le combat contre lui ! »

La voiture de police filait à tombeaux ouverts, sirènes hurlantes, tandis que l’adrénaline se déversait dans les veines de Sarah. Nathalie Lamb, sa coéquipière cybernétisée, quis avait combien Pez’ était une tête dure, apte à se jeter dans la mêlée sans se soucier des conséquences, lui faisait cet ultime rappel. La voiture, qui filait le long du périphérique autoroutier, fut surplombée par plusieurs hélicoptères militaires qui filèrent à voix basse, faisant trembler la voiture. Et, régulièrement, la radio du Central diffusait le même message :

« ALERTE ! ALERTE !! TOUTES LES FORCES DE POLICE MOBILISABLES SONT REQUISES IMMÉDIATEMENT POUR APPRÉHENDER UN DANGEREUX SUSPECT !... »

Sarah et Lamb, qui étaient en patrouille au moment où l’alerte était tombée, faisaient bien évidemment partie des « forces de police mobilisables ». Elles avaient une photographie du suspect, un homme costaud, torse nu, avec une épaisse tignasse qui partait dans les hauteurs, et qui était poursuivie par les autorités militaires. Un « prototype de combat » considéré comme extrêmement dangereux, et qui avait réussi à s’enfuir du laboratoire de recherches de l’armée. Partant de là, la police avait pour ordre de protéger la foule, de le retrouver, mais de ne surtout pas intervenir. Au vu de la dangerosité du personnage, l’armée avait en effet sollicité l’aide d’une mégacorporation, GeoWeapon Corp, qui avait déployé sa SMP, la GeoArmy.

Les hélicoptères que Sarah avait vu appartenaient d’ailleurs à la GeoArmy, une milice privée. La milice se composait de fantassins ordinaires, les GeoSoldiers, des femmes surarmées, disposant d’armures de combat futuristes et très évolués, ainsi que de robots mecha, de drones, et de tout un ensemble d’armes et de technologies faisant passer la police nationale pour une troupe d’arrière-garde. Mais, surtout, la GeoArmy disposait d’un corps d’élite, des guerrières génétiquement modifiées pour en faire de véritables super-héroïnes, et qui faisaient partie d’une escouade spéciale, le « GEFT », pour « GeoWEapon Task Force », et qui se composait de :

  • Starlight, la Capitaine de l’équipe ;
  • Butterfly, qui avait le grade de Lieutenant ;
  • Bluerift, qui avait le même grade que Butterfly ;
  • Wraith, la cadette du GEFT, n’ayant que le grade de Sergent.



Ensemble, les membres du GEFT bénéficiaient d’une couverture médiatique dont n’auraient pas eu honte les pires dictatures de la planète, faisant d’elles des coqueluches. Starlight, notamment, était une héroïne extrêmement adulée par la population tekhane, ce qui permettait de masquer très facilement les multiples arrestations brutales que le GEFT commettait. Originaire de la Terre, Sarah était bien moins sensible que la plupart des autres Tekhanes à ce terrible matraquage médiatique, qui permettait aux mégacorporations de diriger Tekhos, faisant du Sénat une vulgaire caisse d’enregistrement, et offrant aux corporations la possibilité de faire tout ce qu’ils voulaient, de mener toutes les expériences génétiques que bon leur semblait, sans avoir de comptes à rendre à personne.

Sarah ignorait qui était ce prototype évadé, mais elle soupçonnait encore une sale histoire impliquant les corporations, ou des expériences militaires dont la vérité ne serait jamais connue. Suite à l’invasion des Formiens, le Sénat avait octroyé à l’armée des pouvoirs quasiment illimités, et l’armée avait utilisé les mégacorporations pour que les compagnies développent de nouvelles armes, des cobayes, et développent des recherches visant à lutter contre les Formiens. En échange de quoi, outre des contrats juteux, ils bénéficiaient d’une sorte d’immunité légale leur permettant de traiter les humains comme du bétail.

Pezzini avait donc toutes les raisons du monde de vouloir retrouver ce prototype. Sans avoir l’âme d’une révolutionnaire, elle était de plus en plus ulcérée par ce système inique et monstrueux.

La ville était donc en état d’alerte maximale, et les médias diffusaient également le message officiel que les communicants de l’armée leur avaient dit de transmettre : un dangereux mutant mâle s’était évadé lors d’un transfert de prisonniers, et tout individu l’apercevant était prié d’appeler les autorités.

Pour Sarah, le plus logique était que le fuyard prenne la route des ghettos masculins, où la police avait moins d’autorité.

« De toute façon, le GEFT le retrouvera avant nous, Sarah. N’oublie pas que tous les cobayes ont des puces de géolocalisation.
 -  Ces puces ne sont pas totalement fiables, objecta Sarah. Il y a trop d’interférences électroniques à Tekhos, ça en perturbe le fonctionnement.
 -  Mouais… Mais l’armée nous diffuse normalement les données de cette puce. Là, nous n’avons rien. C’est le signe qu’on en veut pas que la police soit impliquée, et qu’on laisse le GEFT faire… Ce qui ne me dérange pas particulièrement. Quand le GEFT intervient, c’est que la menace nous dépasse. »

Sarah n’allait pas répondre à ça. Elle, elle avait le Witchblade. Elle n’avait donc pas trop à rougir de ses performances face à ces salopes du GEFT.

Dehors, c’était la nuit noire, et l’orage commençait à tomber…

5
Tekhos Metropolis / Slave Traffic [Misty Stollen]
« le: mardi 02 mai 2017, 00:07:37 »
L’esclavage était légal à Tekhos. On pouvait s’en offusquer, ou pousser des cris d’orfraie, mais le fait est qu’il s’agissait d’une pratique tolérée, mais néanmoins réglementée. Le Sénat avait voté des lois sur l’esclavage, imposant certaines restrictions et conditions pour pratiquer le traite d’êtres humains. Il y avait essentiellement des règles consuméristes et fiscales. Par exemple, un esclavagiste se devait d’avoir des locaux respectant les normes en matière d’hygiène et de sécurité pour stocker ses « biens » (les esclaves), non seulement pour la propre santé desdits biens, mais aussi pour éviter tout risque d’infection, ou de maladie envers les potentiels clients. Autrement dit, un esclavagiste vendeur devait s’assurer que les esclaves soient bien traités, qu’ils soient soignés, non exempts de vices cachés (comme des maladies). Légalement, on disait que l’esclavagiste était tenu à une « obligation de délivrance conforme », c’est-à-dire à l’obligation de délivrer un bien qui doit être conforme aux attentes du client. Cette règle avait été dégagée initialement par les juges tekhans, afin de lutter contre l’inflation anormale du contentieux entre vendeurs esclavagistes et clients, les deuxièmes reprochant aux premiers de leur fournir des biens défectueux, affectés de vices les rendant impropres à l’usage qui leur était convenu.

Le Sénat avait fini par consacrer cette jurisprudence, et, preuve de l’importance que les Tekhanes accordaient à l’esclavage, avait assorti cette obligation de délivrance de conforme (désormais appelée « garantie de conformité ») de sanctions pénales. Les associations et autres groupes en faveur de l’amélioration de la condition des esclaves y avaient vu un premier progrès, puisque, désormais, les esclavagistes devaient s’assurer du respect de normes d’hygiène, et, surtout, avoir des agréments administratifs et se soumettre à des visites d’inspecteurs pour s’assurer que leurs locaux soient en conformité avec les dispositions légales. Et, quand un esclavagiste se livrait à de la traite sans les agréments, il était possible de saisir la police pour qu’elle diligente une enquête pouvant conduire à la fermeture du centre, et à l’arrestation des trafiquants, qui étaient alors assimilés à des faussaires.

En l’occurrence, Sarah était sur la piste d’un réseau esclavagiste qui vendait des esclaves frauduleusement. Le réseau était dirigé par un certain Max Gallio, et Gallio était soupçonné d’utiliser ce réseau pour financer des activités tout autant illégales, comme le terrorisme. Il était en effet accusé d’être proche d’une milice rebelle, Son Of Men, abrégée SoM, qui militait officiellement pour la reconnaissance des droits masculins, et n’hésitait pas à attaquer les mégacorporations ou les infrastructures publiques. Gallio était un gros poisson, et, sur ce coup, Sarah faisait partie d’un groupe d’enquête, qui avait prévu, ce soir, une descente dans le repaire du réseau d’esclavagistes. La police l’avait découvert en menant une longue enquête, qui avait commencé par recueillir les auditions des quelques clients qui avaient été surpris par l’autorité administrative pour détenir des agréments administratifs factices. Ces gens avaient été poursuivis en justice, et, par l’intermédiaire de leurs avocats, avaient exercé des recours récursoires contre leurs vendeurs.

C’était à partir de là que de simples affaires civiles avaient pris un aspect pénal. Les différents vendeurs avaient posté leurs annonces sur des sites de vente entre particuliers. Or, là aussi, il existait une règlementation stricte, qui interdisait à un professionnel de passer par ce genre de plateformes, pour éviter de créer de la confusion dans l’esprit d’un client. Or, quand les différents clients s’étaient retournés contre leurs vendeurs, les mêmes noms avaient rejailli. De là, les avocats avaient estimé utile de porter plaintes, en soutenant que leurs différents clients avaient tous été victimes d’une arnaque. Les policiers avaient recueilli leurs auditions, et, à partir des profils des vendeurs figurant sur le site de vente entre particuliers, avaient retrouvé des noms, et remonté la filière.

En définitive, cette enquête avait permis de faire émerger le réseau de Max Gallio. Autrement dit, ce qui avait commencé comme une simple enquête pour escroquerie sur Internet avait évolué pour aboutir au démantèlement d’une organisation criminelle liée à une milice terroriste.

Et Sarah était au cœur de cette enquête, car elle avait été présente à la base, quand une femme était venue la voir pour déposer plainte contre son vendeur. C’était elle qui avait remonté la filière, avait fait la planque devant le repaire des contrebandiers, photographiant ceux qui en sortaient, jusqu’à photographier Max Gallio. Autant dire que ses chefs s’étaient empressées de se ruer sur cette affaire.

*Et me voilà...*

Ce soir, Max Gallio était censé être dans le repaire, mais, avant d’intervenir, la police tenait à s’en assurer. On avait donc décidé d’envoyer Pez’ en couverture. Le repaire de Max Gallio était situé dans l’un des ghettos de Tekhos, c’est-à-dire un quartier regroupant presque exclusivement une population masculine, et dont les gens n’aimaient guère les femmes de Tekhos. Les ghettos étaient des quartiers dangereux, mal famés, mais où Pez’ avait l’habitude de se rendre, car c’était souvent ici que les criminels se réfugiaient. Le repaire de Gallio, donc, était dissimulé dans un club de prostitution.

Sarah toqua à la porte, et vit un panneau s’ouvrir, révélant une paire d’yeux.

« ’Vou... »

L’homme, qui avait commencé à parler, se tut en observant la sublime créature plantée devant lui. Pez’ avait opté pour sa robe rouge moulante en latex, une tenue qui faisait fureur auprès des hommes, et qui devrait lui garantir sans problème d’entrer dans le club.

« Je cherche à travailler, et j’ai cru comprendre que vous abritiez un petit club très sélect ici, recherchant des dames en freelance pour soulager les ardeurs de quelques hommes. »

C’était bien le plan de Pez’ : se jeter dans la gueule du loup, en savoir plus sur les esclaves se trouvant ici, et appeler ensuite la cavalerie pour qu’elle débarque.

Facile, non ?

6
Tekhos Metropolis / Le Culte de Nyx [Sarah Stomach]
« le: dimanche 22 janvier 2017, 22:14:02 »
Au cœur de Tekhos Metropolis, le Mao’s Place était un club nocturne très animé, et très branché. Il se trouvait au milieu de galeries marchandes et d’artères commerciales, l’ensemble disposant de sa propre station de métro. C’était ici que, la nuit, quantité de Tekhanes venaient danser, au rythme du dancefloor, sur fond de musiques électroniques, comme du Slyder, le tout sous la lumière éblouissante de stroboscopes.

Si le club ne payait pas de mine vu de l’extérieur, c’était parce qu’il s’étalait en profondeur. Quand on entrait, on arrivait sur une mezzanine donnant sur une immense salle cylindrique rouge menant en bas, où il y avait, au centre, un bar, et où tout le monde dansait, un long escalier circulaire permettant de rejoindre la zone de danse. Le Mao’s Palace affichait tous les soir salle comble, et, parallèlement à la piste de danse, proposait aussi des chambres, où de jeunes couples se formaient la nuit, et se déformaient à l’aube. Une jeunesse débridée en quête de loisir s’y défoulait donc. Tout cela ne posait en soi aucun problème... Si ce n’est que l’enquête de Sarah Pezzini l’avait amené à mettre au centre de ses recherches ce club nocturne.

Pour entrer dans le club, Pezzini avait sorti sa robe rouge moulante en latex, et, depuis lors, avait eu de multiples candidates. Il n’y avait que des femmes au Mao’s Palace, Tekhos oblige, mais Pez’ n’était pas venue là pour draguer.

*À vrai dire, je ne sais pas trop si ça va servir à quelque chose...*

Depuis quelques semaines, on avait constaté qu’il existait de multiples disparitions d’adolescentes. En soi, le problème était plutôt bénin, mais, dès lors qu’une personne déposait plainte, il fallait bien enquêter. Sarah s’était ainsi retrouvée à devoir enquêter sur la disparition de Lola Cheney, une adolescente de 19 ans, qui avait disparu du soir au lendemain. Après une enquête de voisinage, elle avait compris que personne ne semblait lui en vouloir personnellement, et avait commencé à se renseigner. C’est ainsi qu’elle avait appris que Lola Cheney, venant pourtant d’un quartier tranquille, fréquentait beaucoup le Mao’s Palace. En se rendant au lycée, elle avait entendu certaines filles lui parler de cet endroit, en lui disant que c’était dangereux.

C’était effectivement bien mince, alors Sarah avait élargi ses recherches. Elle avait ainsi découvert que, parmi plusieurs filles disparues, toutes fréquentaient ce club. Là encore, elle n’avait aucune preuve, mais suffisamment pour se rapprocher. Pez’ était donc sur place, se mêlant à la foule, embrassant des filles. Elle attendait d’être approchée par les personnes responsables des disparitions... Faute de pouvoir faire autre chose.



« Celle-ci... Non ? Qu’en penses-tu ? »

Sur un écran vidéo retransmettant ce que les caméras de sécurité filmaient, la femme voyait une belle dame en robe rouge embrasser à pleines bouches une cliente. Un tentacule noirâtre caressa alors la surface de l’écran. Elle tourna la tête vers son amant et maître, et constata que ce dernier était d’accord avec elle.

Nyx voulait cette femme...

7
Tekhos Metropolis / Purple Dream [Mimi-09]
« le: jeudi 24 mars 2016, 01:29:49 »
Borrows, Tekhos Metropolis

Malgré la pluie battante, les tentes avaient été dressées le long de ce terrain vague situé dans l’un des ghettos de Tekhos Metropolis, entre la zone industrielle et la ville. Au loin, de l’autre côté de l’une des rivières qui découpaient la ville, on pouvait voir les immenses gratte-ciels de Tekhos Metropolis. Les ghettos, à Tekhos, étaient le nom donné officieusement pour tous ces quartiers où la municipalité avait choisi de regrouper les mâles. C’était des endroits mal famés, délabrés, où l’autorité policière avait du mal à s’installer, en raison des gangs qui gangrénaient ces quartiers. Autrement dit, des zones de non-droit où les commissariats et les institutions publiques avaient tendance à se trouver aux abords de ces quartiers, avec des portes blindées et des vitres pare-balles. Aucune patrouille ne se risquait à s’aventurer à l’intérieur de ces ghettos dangereux, où les femmes étaient souvent violées, ou enlevées.

Cependant, depuis quelques mois, une nouvelle drogue, très originale, avait fait son apparition dans les rues de la ville, et se répandait maintenant dans les quartiers huppés. On appelait cette drogue la « Purple Dream », ou juste « Purple », soit « Violette ». La Violette, donc, était une drogue de synthèse violette, une drogue chimique conçue en laboratoire, sur la base d’ingrédients chimiques inconnues et dissimulées du grand public, et même des enquêteurs. La Violette était une drogue hallucinogène, un psychotrope, mais qui modifiait aussi les caractéristiques physiques, notamment au niveau des performances sexuelles. Prenez de la purple, et vous étiez partant pour tout un marathon sexuel, infatigable et énergique. La purple se répandait ainsi, car elle était moins chère que les aphrodisiaques vendus en pharmacie, et plus efficace... Cependant, une consommation solide avait pour conséquence, comme n’importe quelle drogue, de provoquer des dégâts physiologiques considérables, entraînant des mutations sinistres.

En réalité, et cela, même Pezzini l’ignorait, la purple était une drogue qui intéressait jusqu’aux plus hautes instances de l’armée, car, dans sa composition, il y avait des gènes formiennes. C’était une révolution terrifiante dans le monde des stupéfiants, et hautement inquiétante pour la santé publique, et pour l’armée. En effet, et, là encore, les enquêteurs ne le savaient pas, mais l’armée avait découvert qu’une utilisation prolongée du Purple provoquait des mutations qui transformaient les drogués en Formiens. L’armée voulait savoir qui était derrière tout ça, et ce nouveau trafic posait de nombreuses questions. Pour l’heure, en effet, la technologie tekhane ne permettait pas d’exploiter l’ADN formien  pour en faire des stupéfiants.

Pez’ l’ignorait, mais l’enquête n’était maintenant plus entre les mains de la police. Une conférence de presse allait prochainement avoir lieu pour annoncer que, désormais, les autorités militaires s’emparaient de l’affaire. Évidemment, les médias gloseraient, et la raison officielle viendrait du nombre de morts et de contaminés, avec l’annonce d’un risque de pandémie qui, précisément, rentrait dans les attributions de l’armée.

*M’y voilà...*

En attendant tout ça, Pezzini, elle, arrêta sa voiture.

On venait de trouver un nouveau cadavre, et c’est là qu’elle prit conscience que l’armée prenait le pas. Quand elle sortit de sa voiture, elle vit en effet des militaires, qui lui demandèrent son badge, avant de la laisser passer.

Pezzini avait un statut particulier dans cette affaire, car elle avait été l’une des premières enquêtrices à mener des investigations sur le Purple, et avait permis l’arrestation de plusieurs dealers. Il y avait plusieurs morts dans ce terrain vague, qui se situait près de la rivière et de l’un des ponts menant hors des Borrows.

Ce que Sarah ignorait, c’est qu’on lui avait maintenant assigné une nouvelle coéquipière...

Une femme avec des cheveux bleus qu’elle rencontra dans la grande tente centrale de la scène de crime.

8
Tekhos Metropolis / Le Shogunate [Claire Stokes]
« le: mardi 08 septembre 2015, 02:32:55 »
« Aux abris, vite ! »

*BOOOOOOOOOOOM*

Une voiture de police explosa violemment, formant un champignon de feu qui s’illumina au milieu de la rue, tandis que, tout au milieu, les décharges et les rafales de mitraillette résonnaient dans tous les sens. Ce n’était pas le premier véhicule de police qui était abattu, et ce ne serait pas le dernier. Les policières s’enfuyaient dans les ruelles, et Sarah vit une rafale en faucher une dans le dos. Elle poussa un hurlement de douleur, puis son sang aspergea le mur, tandis qu’elle s’écroulait dans le sol enneigé. La neige, elle, tombait régulièrement dans cette nuit froide, mais particulièrement sanglante.

« Réfugiez-vous dans l’hôtel !! »

Au milieu de ce chaos, Pezzini vit la structure de l’hôtel, au milieu de la rue, avec un panneau géant le long de la façade, des lettres lumineuses roses clignotant pour indiquer cet hôtel. Au loin, on pouvait voir les hauts gratte-ciel de la ville, mais les policières n’étaient pas là. Elles n’étaient pas dans le centre-ville, elles étaient dans une autre Tekhos, dans le cadre d’une opération policière d’importance visant à ébranler l’un des plus redoutables gangs de la ville, le Shogunate. Le Shogunate, implanté depuis quelques années, était une véritable mafia locale, disposant de tellement de gangsters qu’ils en constituaient une véritable armée, et dont le corps d’élite était composé de ninjas cybernétiques. Le Shogunate était une structure pyramidale militaire dont les dirigeants étaient appelés shogun. Le principal shogun, le Grand Shogun, était une femme s’appelant Lady Xia, et qui était venue s’installer à Tekhos Metropolis il y a quelques années.

Le Shogunate s’était lancé dans une guerre locale visant à s’emparer de la pègre. Une redoutable et sanglante guerre des gangs qui résonnait depuis des mois, principalement dans les quartiers défavorisés de la capitale, à savoir les ghettos, caractérisés par une forte concentration d’hommes. Et, à Tekhos, les hommes étaient très mal vus, et vivaient dans les ghettos, où ils souffraient de la discrimination sociale qu’ils subissaient continuellement : peu d’emplois, peu de subventions, des endroits abandonnés de la population visant sous une forte répression policière. Le Shogunate avait donc émergé dans l’un des ghettos, qui comprenait essentiellement des réfugiés venant d’Edoras, qu’on appelait l’Edoras District, et qui avaient fui leur pays natal il y a des années. Nexus étant en guerre contre Ashnard, ils avaient choisi de remonter vers Tekhos Metropolis, et vivaient désormais sous la coupe réglée du Shogunate. De fait, on disait que Xia était une ancienne Edorassienne qui avait choisi d’émigrer vers Tekhos. L’organisation criminelle avait finalement recueilli l’attention toute entière de la police quand Xia et ses hommes avaient capturé la fille d’une sénatrice. Cette capture avait mis le feu aux poudres, et, plutôt que de céder devant le chantage de Lady Xia, le Sénat avait ordonné une importante opération militaire sur le ghetto. L’objectif était de percer le cœur du Shogunate.

Sarah Pezzini avait fait partie de cette opération musclée, une véritable préparation militaire, où le Sénat avait obtenu l’aide d’unités paramilitaires. Malheureusement, le Shogunate les avait attendus. Ils étaient tombés dans une embuscade près d’un hôtel qui servait de couverture à un laboratoire de la drogue, et la première voiture de police avait explosé, contraignant le convoi à s’arrêter en pleine rue. Depuis les fenêtres et les toits, des miliciens avaient ensuite mitraillé le premier convoi, forçant les policières à sortir se mettre à l’abri, tandis que le lance-missiles continuait de tirer.

Pezzini s’abritait derrière sa voiture, et leva la tête vers un toit. Une silhouette solitaire se tenait là-haut, et elle le reconnut : c’était Zao, l’un des Samouraïs du Shogunate. Zao était un redoutable tueur, qui avait assassiné bon nombre d’ennemis du Shogunate.

« On ne peut pas rester là ! Dans l’hôtel, vite !! »

Des renforts allaient arriver. La police n’avait pas déployé ses troupes les plus lourdes : les hélicoptères, les méchas, les chars... Mais Pez’ ne comptait pas attendre les renforts en se faisant canarder comme du gruyère. Se relevant, elle se mit à courir à vive allure, sentant les balles siffler autour d’elle, et courut dans la ruelle longeant l’hôtel, en compagnie d’autres policières. Elles se ruèrent vers l’arrière, la porte de devant étant bloquée, mais elles firent accueillies par une mitrailleuse lourde montée dans une remorque. Les lourdes balles explosèrent les tympans de Sarah, tout en tuant deux policières devant. Leur objectif était de rejoindre l’hôtel par les entrepôts, mais un camion était devant.

« Ce type nous canarde ! »

Serrant les lèvres, Sarah venait de rejoindre la femme. Le Witchblade bouillonnait en elle. Allait-elle devoir s’en servir pour tuer cet homme ?

*Je n’ai plus vraiment le temps d’attendre, on se fait massacrer comme des lapins à l’abattoir...*

Le combat contre le Shogunate promettrait d’être redoutable...

9
Territoire de Tekhos / Prise d'otages [Azusa Miura]
« le: jeudi 09 avril 2015, 01:49:39 »
Les vans noirs s’arrêtèrent dans le parking du Luxor Building, un bâtiment des affaires au cœur de Tekhos Metropolis. Les deux vans s’ouvrirent, et libérèrent des hommes en armure, des commandos d’élite disposant de boucliers cinétiques, et d’un véritable équipement de pointe. Ils avancèrent rapidement, aussi bien vers les ascenseurs que vers les escaliers ;, tout en communiquant par onde radio avec le Centre de Commandement. Une opération risquée était en train de s’élaborer, et avait pour cible l’un des étages du Luxor Building, abritant les locaux de la Greenwings Bank, une banque tekhane qui était une filiale d’une mégacorporation bien connue, GeoWeapon Corp. Les commandos avaient répété cet exercice pendant des centaines d’heures sur des simulateurs d’entraînement, et étaient fins prêts.

La Greenwings Bank, elle, était un bel étage accueillant régulièrement quantité de clients pour diverses raisons. On entrait dans le Luxor Building par un grand hall en marbre avec un portique de sécurité, et plusieurs ascenseurs conduisant aux différents étages recherchés. Le Luxor Building se composait ainsi de plusieurs séries de sièges sociaux, ainsi que d’appartements d’habitation dans les étages supérieurs. Il faisait partie d’ensembles architecturaux que les Tekhanes envisageaient de développer dans les ghettos de leurs cités, afin de relancer l’activité économique dans ces secteurs déficients. L’idée était de mélanger étroitement les activités commerciales et civiles, en implantant directement les sièges des entreprises dans les immeubles des résidents. Une vaste initiative sociale qui avait plutôt bien marché, et dont le Luxor Building était l’un des fleurons.

Parmi les clients de la Greenwings Bank, il y avait une pulpeuse femme en combinaison rouge, Andrea Willow. Elle venait de passer un rendez-vous avec sa banquière, afin de discuter de l’état de son compte, et venait de se rendre aux toilettes. S’assurant qu’elle était seule, elle sortit son téléphone portable, et composa un numéro crypté.

« Je suis à l’intérieur du périmètre, Commandant.
 -  Très bien, Agent Willow. Vous êtes dans les temps. Nous allons pouvoir commencer les hostilités. Commencez l’exécution de la Phase 1. »

Andrea travaillait pour une milice tekhane, les Sons Of Men, abrégé SoM. SoM était une milice terroriste militant pour l’égalité politique entre les hommes et les femmes, chose difficile dans une société hyper-féministe, où l’un des enjeux était justement de supprimer progressivement le sexe masculin, afin d’aboutir à l’unicité du sexe humain. SoM était une milice très active, multipliant aussi bien des attentats que des opérations politiques, passant par le biais de tracts, de messages diffusés sur Internet, ou en piratant les grandes chaînes de communication audiovisuelle afin de transmettre des messages à la tolérance et au respect du sexe masculin. Andrea, elle, avait volontairement rejoint SoM. Elle venait d’une famille tekhane aisée, mais avait toujours trouvé injuste le sort réservé aux mâles. Elle avait ainsi effectué, il y a des années, sa conversion, grâce à un petit ami. Endoctrinée à la propagande de SoM, elle avait abandonné son ancienne identité. En effet, sous des arguments relativement justes, SoM était une organisation terroriste disposant de camps secrets, et de bases d’endoctrinement, où on formait les jeunes recrues. Andrea était totalement convertie à la cause de SoM, et comptait bien accomplir sa tâche.

Elle sortit donc des toilettes. Le Luxor Building avait des portiques de sécurité, ce qui faisait que on pistolet était uniquement fait en polystyrène, et balançait des décharges électromagnétiques non-létales. Elle sortit des toilettes, et s’aventura discrètement dans un couloir. Un agent de sécurité ne tarda pas à lui tomber dessus.

« Madame, puis-je voir votre badge ? » demanda-t-il sur un ton poli.

Elle lui répondit en lui tirant dessus. Une décharge électrique le frappa au torse, et l’agent s’écroula sur le sol. Andrea se pinça les lèvres, et se dépêcha de rejoindre la salle des générateurs. Elle connaissait par cœur les plans de la banque, qu’elle avait pu étudier grâce aux informations techniques récupérées par les pirates informatiques de SoM. Elle tira sur deux autres agents de sécurité, en profitant de l’effet de surprise. Ces agents n’étaient pas très bien entraînés, de toute manière, et sa combinaison rouge pulpeuse les induisait en erreur, lui laissant ainsi le temps de tirer la première.

Andrea rejoignit ainsi la salle des générateurs, et se dépêcha de retirer la plaque du disjoncteur central. Peu importe le niveau de technologie dont on disposait, le meilleur moyen de tout couper, c’était encore de couper le courant... Ce qu’Andrea fit. Elle ouvrit un panneau, et arracha plusieurs câbles, ce qui désactiva les ascenseurs, et plongea les locaux de la Greenwings dans le noir, avant que des diodes rouges de secours ne s’allument.

Au même instant, les portes de l’escalier de secours s’ouvrirent, livrant passage aux commandos, qui débarquèrent dans la grande salle.

« Ceci est une prise d’otages ! À TERRE !!
 -  Remuez vos gros culs, bande de salopes ! »

Les commandos firent feu en l’air, et s’avancèrent rapidement.

La Phase 1 était la plus simple.

C’est ensuite que les choses allaient se compliquer.

10
Tekhos Metropolis / The Killing Robot [Zoey Saunders]
« le: mardi 03 mars 2015, 01:22:35 »
Marianne Morana était une femme travaillant dans une agence de recrutement dans les Caligulas, l’un des ghettos de Tekhos Metropolis. Il s’agissait donc d’un quartier sensible, composé presque exclusivement de mâles, que ce soit des réfugiés nexusiens ou ashnardiens venant fuir les affres de la guerre, ou des Tekhans de naissance que la municipalité avait cherché à regrouper dans des zones où il serait plus facile de les surveiller. Ces ghettos, qui constituaient les bas-fonds de la ville, l’envers du décor, étaient connus pour être des zones de trafic importantes, notamment de stupéfiants. Marianne, elle, travaillait au sein d’une agence militaire, ayant pour but de recruter des Tekhans dans le but de rejoindre l’armée, afin de se battre contre les Formiens. L’avantage de ces agences était qu’elle offrait une bonne couverture sociale, ainsi que la perspective, à la fin du service militaire, de bénéficier d’un logement hors des ghettos. Sarah Pezzini avait entendu parler de ces programmes publicitaires, généralement financés par l’armée, et sponsorisés et effectués par des firmes privées, lesdites firmes faisant office d’intermédiaires, comme Blackwater, ou GeoWeapon Corp. Parfois, elles se contentaient juste de recruter les soldats, et, dans d’autres cas, elle les formait, les entraînait, les armait, soit pour leurs propres SMP, soit pour les envoyer ensuite dans les corps d’infanterie de l’armée étatique.

Sarah y songeait en se tenant dans le bureau de l’agence, voyant, dans la salle d’accueil, des affiches et des posters vantant les mérites de l’armée. Pezzini s’avançait dans l’agence, après avoir ouvert la porte. Elle était seule dans le bureau, ce dernier étant fermé... En même temps, c’était la nuit, et sa voiture était garée à l’entrée. Le bureau de l’agence était donc fermé, ce qui, pour autant, n’avait pas empêché d’avoir de l’activité. En l’occurrence, le poste de police local avait reçu un appel téléphonique émanant d’un riverain, les informant que des bruits de lutte avaient été entendus dans les locaux de l’agence, ainsi que le hurlement d’une femme. L’enquête ultérieure sur les ordinateurs de l’immeuble, puis sur l’agenda électronique de la victime, permettrait de réaliser que, ce soir, Morana travaillait pour une bonne partie de la nuit, afin de rattraper du retard dans le traitement et la gestion des dossiers administratifs.

« Central, je confirme la présence d’un cadavre... » lâcha Sarah dans sa radio, sur un canal crypté et sécurisé.

Elle se tenait à l’étage, dans les bureaux, et, au milieu de ces derniers, le corps de Morana remplissait le centre de l’espace. Le cadavre se trouvait sur le sol, baignant dans son sang, au milieu d’une mare d’hémoglobine. Aucun assassin à proximité. Sarah venait d’appeler le Central, afin de demander l’envoi d’une équipe médicale. Elle connaissait les règles. Il ne fallait pas parasiter la scène de crime en touchant la victime ou les objets alentour, et Sarah entreprit donc de fouiller les environs, cherchant, à défaut de trouver des indices, d’éventuels témoins. Les fenêtres du bureau donnaient sur la cour intérieure où quelques voitures étaient garées.

*Il y a sûrement une autre personne qui travaillait ici...*

Sarah n’avait vu aucun vigile dans le bureau, mais elle doutait qu’une femme ait choisi de travailler toute seule en pleine nuit, en plein milieu des Caligulas. Pezzini avait sorti son Dakini, et s’empressa de fouiller. Curieusement, l’électricité ne fonctionnait plus, et il lui était donc impossible de bénéficier d’une autre source d’éclairage que celle de son arme. Le Witchblade ne vibrait pas, ce qui, généralement, avait tendance à signifier qu’elle n’avait rien à craindre. Néanmoins, Pez’ restait prudente, et se rendit dans l’escalier de service, descendant vers le disjoncteur. Elle ouvrit une autre porte métallique, et arriva dans une pièce abritant le générateur et le disjoncteur. Une odeur de brûlé sortait du boîtier, et, en l’ouvrant, Sarah réalisa que plusieurs fusibles avaient sauté. Elle en trouva d’autres, et les remit en place, puis porta sa main vers le bouton d’alimentation quand une voix résonna dans son dos.

« Non, ne faites pas ça ! Le Diable va se réveiller, ne le ramenez pas ! Non, non ! »

Sarah se retourna brusquement, et le faisceau de son pistolet engloba l’ »image d’une femme de ménage, les yeux exorbités par la peur, qui se rua vers Sarah.

« Hey ! Mais que... ?
 -  Le Diable de fer ! Le Diable de fer ! »

Sur quelle espèce de cinglée est-ce qu’elle était tombée ? Massive, la femme de ménage repoussa Pezzini, l’envoyant s’étaler sur le sol.

« Madame, lâchez-moi, je suis de la police !
 -  Le Diable ! Le Diable ! Je l’ai vu, je l’ai vu !! »

Manifestement, la femme ne l’entendait pas, et semblait en état de choc En s’étalant sur Pez’, elle lui avait fait lâcher son arme, et elle était massive Sarah n’allait tout de même pas utiliser le Witchblade pour se débarrasser d’elle...

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Tekhos Metropolis / Libre arbitre [Djahani]
« le: lundi 20 janvier 2014, 01:15:02 »

Maison d’Adriana

La belle femme bronzée sortit de l’eau en esquissant un sourire racoleur, clairement destinée à l’intention de Pezzini. Adriana était une femme d’une beauté redoutable, aussi riche que belle. Elle était l’héritière d’un riche patrimoine, celui de deux femmes d’affaires qui avaient réussi à fructifier en concluant des accords commerciaux prolifiques avec Novac. Adriana s’agrippa à l’échelle, remontant, l’eau trempant tout son corps, moulant son maillot de bains deux pièces contre son corps. Elle aurait pu s’enrouler dans une serviette, mais elle choisit, au lieu de ça, de s’allonger sur un transat, juste à côté de la policière chargée de veiller sur sa protection.

« Vous êtes sûre de ne pas avoir envie de vous baigner, détective ? »

Sarah soupira silencieusement. Adriana avait du mal à s’estimer être vraiment en danger, et elle ne cessait de vouloir la draguer. À son corps défendant, il fallait bien admettre que, dans son maillot de bains rouge, Sarah Pezzini était assez appétissante Elle aurait bien aimé vouloir rester en uniforme, mais il faisait tout simplement trop chaud, dans cette piscine, pour qu’elle puisse y rester. Elle avait fini par céder à l’invitation d’Adriana, et avait fini dans un maillot de bains deux pièces rouge sombre. Elle portait des lunettes de soleil. La piscine était réchauffée par des panneaux solaires externes, qui permettaient de réchauffer cette piscine, donnant envie de se plonger dans l’eau délicieuse. Adriana faisait des longueurs depuis maintenant une demi-heure, se débrouillant pour que Sarah louche sur ses fesses ou sur ses seins, observant son superbe corps.

Il était certain qu’Adriana avait du recourir aux nanomachines, quand on voyait les photos datant de l’époque où elle était au collège. Sarah avait du se replonger dans le passé d’Adriana, car, récemment, deux de ses anciennes amies au lycée avaient été enlevées. Impossible de savoir comment le ravisseur avait agi. La première avait été enlevée dans son duplex à Tekhos Metropolis, en train de dormir. L’endroit était ultra-sécurisé, avec des caméras de sécurité, des codes de sécurité numériques, des détecteurs de mouvements, et ils n’avaient rien repéré... Le lendemain matin, la jeune femme avait tout simplement disparu, et l’une de ses amantes avait appelé la police. La seconde avait également disparu chez elle, et à partir de ces deux disparitions, la police avait enquêté. En observant des photos de souvenir, les policières avaient remarqué que les deux filles se connaissaient depuis le lycée, formant, avec Adriana, un trio amoureux qui existait depuis le lycée. La supérieure de Sarah, Nola, avait pensé que le mystérieux ravisseur, sur laquelle la police n’avait aucune piste, viendrait capturer Adriana, et elle avait été chargée de sa protection... Sarah avait rapidement compris pourquoi sa supérieure l’avait chois : elle était la plus belle de son équipe, et Adriana, une petite bourge, n’avait accepté sa présence que parce qu’elle espérait probablement se taper une policière. Un fantasme partagé par beaucoup de Tekhanes.

Pez’ devait bien admettre qu’elle était de plus en plus tentée. Adriana se coucha sur le ventre, lui offrant la vue de son magnifique dos, ainsi qu’un sourire éblouissant, presque féérique.

« Sûre, Madame...
 -  Oh, je ne suis pas si vieille, voyons ! Vous pouvez m’appeler Adriana... Et on pourrait se tutoyer, d’ailleurs, non, tu ne crois pas ? »

Sarah se pinça les lèvres. Difficile de rester professionnelle. Elle crevait de chaud à cause de ces maudits panneaux. De son point de vue, il y avait peu de risques qu’Adriana se fasse enlever. Il devait surtout s’agir de rassurer ses parents, qui étaient des personnalités influentes au sein de la ville, afin d’éviter un scandale médiatique. Sarah devait donc se la couler douce dans la maison d’Adriana.

Faute de maison, il s’agissait plutôt d’une sorte de bunker, qui filait sous la piscine, et permettait à Adriana d’organiser de fastes soirées. Adriana se rapprocha de Sarah, et posa une main sur sa jambe, faisant frissonner la policière. Elle aurait du la repousser, mais elle n’y arrivait pas, et planta son regard dans le sien. Adriana, sûre de son avance, se pencha alors, et l’embrassa tendrement. Sarah se surprit à frissonner, et ferma les yeux, acceptant ce tendre baiser. Adriana le rompit, en souriant, restant penchée sur le corps de Pezzini.

« Tu as des lèvres délicieuses, Pez’... »

Tentatrice, Adriana posa alors un doigt sur les lèvres de Sarah, qui cligna des yeux, indécise.

« Je te laisse le choix, Sarah... Patrouiller à la recherche des lapins, ou venir me rejoindre dans ma chambre... Pour une protection rapprochée. »

Elle l’embrassa à nouveau, et Sarah ne put retenir un léger soupir. Adriana s’en alla ensuite en roulant des hanches, faisant remuer son joli petit cul. Pez’ vivait dans une société décomplexée, où le sexe ne posait aucun problème, et où il n’y avait aucun tabou. Quand on venait de New York, rester totalement imperméable à toutes les tentations qui s’offraient était difficile.

*Va savoir, Pez’, peut-être que Nola t’a envoyé ici juste pour que tu puisses tirer un coup...*

Elle hésitait toutefois un peu.

Ce n’était vraiment pas professionnel.

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Les contrées du Chaos / Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine]
« le: samedi 16 novembre 2013, 02:07:54 »
Quand elle était à New York, Sarah Pezzini avait, alors qu’elle était alors jeune, réalisé plusieurs cours d’équitation à Central Park. Elle savait donc monter à cheval, mais n’avait jamais eu les compétences nécessaires, ni l’envie, pour rejoindre la brigade équestre de New York. Pour elle, il s’agissait d’un placard, sans aucun intérêt. Elle n’avait pas décidé de rejoindre la police pour protéger les gamins lors des sorties d’école, ou pour assurer la régulation de la circulation, mais pour coffrer de sales types. Le cheval n’avait jamais été sa grande passion, son père l’y avait simplement initié pour voir si Pez’ aimerait ça.

Maintenant qu’elle était dans un chariot, elle regrettait, vu la lenteur du véhicule, de ne pas s’être entraînée plus ardemment.Non seulement le chariot était loin, mais elle était en compagnie de passagères qui, comme elle, venaient de Tekhos... Mais qui ne cessaient de papoter.

« On raconte que ces mines sont des endroits faaaaaabuleux ! s’exclama l’une des femmes. Je suis sûre que ça te plaira, Peggy ! »

Peggy, l’intéressée, émit un grognement désapprobateur. Elle avait du noir autour des yeux, et un casque sur la tête, écoutant probablement la musique qui faisait fureur chez la jeunesse tekhane : le techno-rock. De ce que Sarah avait compris, Peggy était la fille de deux Tekhanes, Norma Meyers, et Sandra Meyers. Sandra était une belle blonde outrancièrement habillée, avec un minishort en jean, un débardeur vert, et un chapeau de cow-girl, tandis que Norma était habillée de manière plus traditionnelle. Chacune des deux avait visiblement bénéficié des nanomachines de Novac pour rajeunir leurs corps, car elles avaient l’air à peine plus vieilles que Peggy, et avaient toutes les deux une poitrine assez confortable. Sarah était même prête à jurer qu’elles avaient modifié leurs ADN pour se doter d’un phallus.

Norma et Sandra avaient de l’argent, et, en les voyant sortir leur portemonnaie à l’approche d’une auberge le long de la route, elle avait vu son papier d’identité. Norma avait la quarantaine passée, mais son âge était assez difficile à noter, en raison des traitements chirurgicaux très pointus qu’elle avait eue. Elles allaient près d’anciennes mines naines, afin de faire du tourisme. D’après ce que Sarah avait cru comprendre, c’était un ancien complexe minier des nains, mais ces derniers avaient massivement émigré, depuis que les filons s’étaient taris. Apparemment, une société avait décidé d’établir un camp touristique dans la région, organisant des expéditions dans une partie des mines. Explorer d’anciennes galeries naines était « faaaaaascinant » pour Norma. Visiblement, Peggy aurait sans doute préféré aller à Nexus.

Il fallait bien dire que, entre les autoroutes à huit voies qui sillonnaient Tekhos, et ces chemins de terre et de pierre avec d’anciennes charrettes tirées par des chevaux, le contraste était saisissant. Néanmoins, le chariot avait pratiquement terminé son voyage, s’enfonçant dans les montagnes où, jadis, gisaient les fiers nains.

Les Meyers s’étaient brièvement intéressées à Sarah, et Norma avait trouvé « maaaaaaagnifique » d’avoir une policière avec elles ! Peggy avait maugréé, et Sarah était sûre que la jeune femme devait avoir plusieurs choses à se reprocher. Pour éviter de converser, Sarah leur avait dit qu’elle venait ici en vacances. C’était faux, bien entendu. Les seuls congés que Sarah avait pris étaient des congés forcés par ses supérieurs hiérarchiques, quand l’entêtement de Sarah conduisait cette dernière dans des situations difficiles.

Sarah Pezzini était sur la piste d’un trafic de diamants volés sévissant actuellement à Tekhos. En interrogeant différents joailliers, elle avait fini par tomber sur un nain, qui lui avait dit, sans hésitation, que l’un des diamants venait d’anciennes mines naines qui avaient été, en leur temps, très prospères. Le filon était épuisé depuis quelques années. Pour obtenir de nouveaux filons, il aurait fallu creuser plus profondément, ce que les nains avaient tendance à faire, mais le risque était trop grand de réveiller une créature dangereuse, qui sommeillait dans les profondeurs de Terra. Afin d’éviter un tel scénario, la plupart des nains avaient choisi de partir. Il restait apparemment, dans les environs, l’ancienne cité naine subsistait encore. Certains clans de nains continuaient encore à tailler dans la roche pour retrouver d’autres filons, et il était possible que les trafiquants soient liés à cette histoire, peut-être même qu’ils dirigent les nains. Sarah avait besoin de tirer les choses au clair, et était donc partie sur place.

Le nain lui avait dit de se rendre près d’une agréable auberge, qui avait connu fortune durant l’essor des mines. Elle se trouvait près de l’ancienne mine principale, et était dirigé par Elgroth, fils de Grum... Du moins, en apparence. Espiègle et amusé, el nain lui avait dit que le véritable patron de l’auberge était plutôt sa femme, Koria, fille de Bofine, une dure à cuire. Sarah avait décidé de commencer son enquête par ici. Elle ne savait pas grand-chose des nains, si ce n’est que c’était une ancienne race, qui, comme les elfes, était sur le déclin. Beaucoup de nains détestaient les humains, et, parallèlement, beaucoup d’humains détestaient les nains. Elle savait que les villes de Terra étaient souvent marquées par une forte discrimination entre les humains, majoritaires, et les « non-humains », minoritaires, donnant lieu, dans certains royaumes, à de sanglantes guerres raciales. Le joaillier nain l’avait assuré qu’Elgroth était aussi sympathique que « le cul d’une nonne un soir de beuverie collective », ce qui, dans le langage nain, voulait sans doute dire qu’il était aimable.

Le chariot s’arrêta devant l’auberge. Le cocher avait besoin de se déshydrater, et proposa donc à ses passagères de se dégourdir les jambes. Peggy grommela à nouveau en s’écartant, tandis que Norma se rapprocha de Sandra, lui giflant brièvement les fesses. Sarah les laissa là, et rejoignit l’auberge. Elle portait des vêtements de ville : un pantalon, une chemise bleue disparaissant sous le pantalon, et une veste.

C’est ainsi qu’elle pénétra dans l’auberge.

13
Tekhos Metropolis / Les monstres cachés [Marek]
« le: mercredi 13 novembre 2013, 01:57:02 »
« POLICE ! »

Elle pointa son arme, un élégant pistolet surmonté d’une lampe-torche dans le couloir sombre, mais ne vit personne. Le couloir était désespérément sombre, ressemblant à un décor de film d’horreur... Ou à un taudis miteux du Bronx, au choix. Lentement, Pez’ s’avança, le cercle de lumière de sa lampe-torche éclairant un couloir pavé et lézardé. Une forte odeur de moisissure agressait ses narines sensibles, ainsi que d’autres odeurs, plus diffuses, dont elle avait du mal à identifier la provenance... Et dont elle ne voulait pas trop y réfléchir. Des odeurs sournoises, qui étaient sa belle piste, la seule preuve que la plainte qu’elle avait reçu ce matin en sirotant une tasse de chocolat chaud n’était pas un canular destiné à l’attirer aux Angels Heights, l’un des ghettos de Tekhos Metropolis.

Les Heights, comme on les appelait, était un ghetto qui s’était organisé autour de quatre grandes tours en briques rouges, désolées et attristées. Ce ghetto, comme les Caligulas, regroupait une population écrasante de mâles. Les femmes fuyaient généralement les Heights, et la police avait pour habitude de patrouiller en armures, et d’avoir des postes de police aux alentours des Heights. Livrés aux gangs de rues, à la criminalité, et au marché noir, ces ghettos croupissaient de crimes en tout genre, et de légendes locales, un folklore qui tenait parfois du mythe. En somme, il n’était pas vraiment recommandé pour une jeune femme, policière de surcroît, de s’aventurer seule dans un endroit aussi dangereux. Cependant, Pez’ était précisément ce genre de femmes qui aimait faire ce qu’elle n’était pas supposée faire. Elle était suffisamment têtue pour ça, et l’injustice croissante à l’égard de la population masculine sur Tekhos avait le don de l’énerver. Elle aimait bien Tekhos, une civilisation avancée, bien organisée, et relativement belle, mais ce sexisme effrayant à l’égard des hommes était tout simplement révoltant... Aussi stupide que monstrueux, lui rappelant les pages les plus sombres de l’Histoire de la Terre. Sarah ne pouvait pas changer les choses depuis sa position, mais, si elle pouvait au moins corriger les angles, et apporter à certains individus des Heights l’espoir d’une société égalitaire et juste, elle comptait la saisir.

Ce matin, Pez’ avait reçu une plainte dans son bureau, de la part d’un habitant des Heights. Il avait eu du mal à rentrer, les policières à l’accueil le prenant pour un vaurien, avec son piercing dans le nez, et l’avaient soumis à un contrôle complet : empreintes digitales, scanner rétinien, analyse sanguine pour détecter la présence d’éventuelles drogues... Un contrôle qu’aucune femme ne subissait, et l’homme aurait pua voir un scanner digital complet dans la salle de bains si Sarah n’avait pas débarqué comme une fleur. Étant inspectrice, un grade supérieur aux simples agentes d’accueil, elle avait ordonné que cette mascarade cesse, et s’était entretenu avec l’homme. Elle avait senti sa nervosité alors qu’il entrait dans les locaux du commissariat central de Tekhos.

Lentement, l’homme, se présentant sous le nom de Dwayne, lui avait expliqué qu’il était venu la voir, parce que, dans les Heights, on savait qu’elle avait porté assistance, il y a quelques semaines, à Matt. Matt était un simple zonard qui, en tagguant sous un pont autoroutier, avait été sévèrement battu par sa collègue. Matt avait été tellement roué de coups qu’il avait fini à l’hôpital, et qu’il avait failli se faire amputer. Des blessures graves, que la policière et ex-collègue de Sarah avait justifié en disant que le suspect avait été agressif, et résisté à l’arrestation. Une avocate commise d’office s’était penchée sur son cas. Guère féministe, et croyant, elle aussi, que les mâles étaient des gens comme les autres, elle avait poursuivi la policière devant le tribunal administratif de Tekhos Metropolis, majoritairement constitué de femmes. Bien que le verdict rendu ait été un non-lieu, Pez’ s’était déplacée en personne pour attester que sa collègue avait fait preuve de violence excessive. Sa collègue avait été innocenté, et Pezzini avait fait l’objet d’un blâme, pour « mauvaise entente au sein de la police ». Elle avait été furieuse, et avait senti le Witchblade rugir en elle. Elle avait réussi à repousser l’inévitable.

« Il y a... Il y a des rumeurs qui circulent aux Heights, lui avait expliqué Dwayne. Des disparitions inquiétantes... »

Entre les délires paranoïaques de Dwayne sur une expérience militaire dans les Heights, et ses vociférations contre ce système abusif, Pez’ avait fini par comprendre qu’il y avait, depuis quelques semaines, de sinistres disparitions, et que l’enquête interne des habitants des Heights mentionnait l’existence d’un monstre sommeillant dans l’un des bâtiments des Heights, un bâtiment abandonné, qui servait habituellement de squat, mais qui était désormais vide. Des sentinelles étaient tout autour, surveillant le bâtiment, mais Dwayne lui avait assuré que son gang ne l’attaquerait pas. Connaissant les rivalités sous-jacentes entre les gangs des Heights, Pez’ craignait naturellement de se faire attaquer par les locaux, mais elle avait décidé d’aller voir.

Sa voiture n’avait pas été attaquée, et elle s’était arrêtée devant l’adresse donnée par Dwayne. Elle s’était garée sur la rue, serpentée et sinistre. La porte avant de l’immeuble était condamnée, mais il y avait une entrée par l’arrière. Pez’ avait fait le tour, arrivant dans une ruelle, et était entrée.

Jadis, l’immeuble avait été un bel hôtel, avant que les Heights ne deviennent progressivement un ghetto. Elle avait atterri dans le rez-de-chaussée, luxueux. Un lustre énorme trônait encore au sommet, et elle grimpait les étages, s’avançant dans les couloirs. Sa lampe-torche éclairait les couloirs, alors qu’elle se rapprochait de la sale odeur... Comme de la pourriture.

*Il y a longtemps que le ménage n’a pas été fait ici...*

Cet hôtel était digne d’une maison-fantôme, alors qu’elle grimpait dans l’escalier, entendant le bois grincer. Elle avait surtout la curieuse impression que des gens la suivaient, l’écoutaient, ce qui l’amenait parfois à répéter plusieurs mots.

« POLICE ! » répéta-t-elle en atteignant un nouvel étage.

S’avançant dans le couloir, elle vit alors des tâches de sang sur le sol, des traces. Le sang était sec, vieux, formant quelques traînées.

*Visiblement, il s’est passé des trucs ici...*

Pez’ entendit alors des craquements sur le sol, à proximité, et raffermit sa prise sur son arme.

Ça, ce n’était clairement pas son imagination.



[HRP – Voici la tenue de Sarah Pezzini : http://nsa33.casimages.com/img/2013/11/11/131111084408944019.jpg.]

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Le coin du chalant / Un brin de chemin avec Pezzini
« le: lundi 11 novembre 2013, 23:11:39 »
Bonjour à tous :)

Venant de récupérer ce compte, j'entends bien le dépoussiérer, et, comme il n'y a jamais eu de topic de demande de RP avec Pez', je l'inaugure.

Pour préciser un peu, Sarah Pezzini est une femme originaire de Terre, qui est toutefois policière à Tekhos Metropolis. Motivée par l'envie de botter les fesses des criminels et de faire respecter la justice et l'ordre, Pezzini se place souvent dans des situations difficiles, que ce soit par rapport à des criminels, ou par rapport à ses supérieurs hiérarchiques. Pour ne rien arranger, Sarah a récupéré un mystérieux bracelet, qui dispose de sa propre volonté, et qui, quand il est activé, la rend redoutablement forte, lui conférant un sentiment grisant de toute-puissance qui peut l'amener dans des situations très périlleuses. Aussi têtue qu'emportée, Sarah, entre ses combats pour la justice, recherche à savoir ce qu'est le Witchblade.

À partir de ce petit résumé, voici les différentes trames que je propose, en sachant que, si le coeur vous en dit, vous êtes libres d'apporter vos propres idées :

  • Trame #1. Sarah Pezzini est sur une grosse affaire. Elle affronte à Tekhos un réseau de trafiquants, mais, au cours de son enquête, elle réalisera progressivement que le groupe qu'elle poursuit est beaucoup plus large que ce qu'elle pensait, donnant lieu à une enquête effrénée qui la conduira sur un autre monde. Vous ? Vous pouvez l'assister, ou faire partie de l'autre camp ;

  • Trame #2. Vous disposez d'un savoir magique suffisamment important, soit parce que vous êtes magicien, soit parce que vous connaissez des magiciens, et le Witchblade vous intéresse. Vous y voyez là un artefact suffisamment puissant pour assouvir votre soif de pouvoir personnelle, et vous décidez de vous en prendre à Sarah. Inversement, vous pouvez aider Pez' à se défendre contre un mystérieux individu voulant lui prendre son artefact ;

  • Trame #3. Acharnée à arrêter un dangereux psychopathe qui a réussi à échapper aux griffes de la justice, Sarah Pezzini se rend à l'autre bout du monde, et se retrouve dans un château-fort nexusien. L'individu qu'elle pourchasse la conduira ainsi à un véritable siège médiéval ;

  • Trame #4. Les recherches de Sarah Pezzini pour comprendre l'origine du Witchblade risquent de l'emmener faire un long voyage, susceptible d'aller la conduire jusqu'en Enfer pour obtenir les informations qu'elle recherche. Pourquoi ne pas l'accompagner ? Que ce soit par pure volonté charitable, ou tout simplement parce que vous y voyiez là l'occasion de lui dérober le Witchblade, vous entendez bien la suivre ;

  • Trame #5. Même une policière chevronnée comme Pez' a droit à des vacances... Et ce bien que ses dernières soient forcées par sa hiérarchie, après une intervention qui a légèrement dérapé. En repos, Sarah Pezzini entend bien se détendre, dans une paisible île isolée. Ce paradis tranquille sombre au cauchemar quand un cyclone particulièrement fort s'approche, et que la plupart des touristes situés dans l'île commencent à disparaître. Un serial killer serait-il à l'oeuvre ? D'une manière ou d'une autre, votre route croisera celle de Pez' ;

  • Trame #6. Sarah Pezzini a reçu une curieuse plainte émanant d'un habitant des bas-fonds de Tekhos Metropolis. Ces endroits sinistres sont généralement des ghettos où les mâles tekhans s'entassent. Sarah, qui considère que les hommes ont autant droit à la justice que les femmes, contre l'avis de sa hiérarchie, se rend dans les bas-fonds, et finit par apprendre que des expériences militaires secrètes ont eu lieu dans cette région, et qu'un Formien serait en fuite. Vous serez mêlés à cette enquête. Peut-être êtes-vous vous-même un Formien, ou alors voyez-vous là l'occasion de faire du profit ? À moins que votre motivation ne soit tout simplement de contribuer au bien commun ?

  • Trame #7. Des terroristes ont pris en otage un important lieu tekhan : hôpital, siège social d'une entreprise quelconque, métro, voire même, pourquoi pas, le Sénat. Ces individus sont bien organisés, bien armés, solidement entraînés, et disposent manifestement de contacts et d'agents doubles, qui leur ont permis de réaliser ce coup d'éclat. Ces derniers menacent la police de faire exploser des bombes nucléaires dissimulées dans la ville s'ils ne satisfassent pas leurs exigences. Sarah Pezzini se retrouve mêlée à cette affaire... Ainsi que vous.



De manière générale, les RPs, sans négliger le hentaï, seront tout de même assez orientées action/thriller/enquête policière. Si vous voulez faire un RP qui se résumerait à "On parle, et ça finit sous la couette", vous pouvez frapper à une autre porte.

Si RP avec Pez' vous intéresse, vous pouvez, soit poster ici, soit envoyer un MP, de préférence sur mon compte principal, Alice Korvander, pour que je vois plus facilement votre demande. Il va de soi que chacune des trames peut se personnaliser selon vos envies.

Concernant mes exigences en matière d'écriture... Je vous demande juste de penser à aérer vos réponses, à faire des paragraphes, pour que ce soit plus agréable à lire. Pour le reste, tant que vous ne cherchez pas à vous venger de vos professeurs de français en violant impunément la langue française de manière excessive, et, surtout, que vous prenez plaisir à faire un RP, c'est tout ce que je demande.Je me moque du nombre de lignes que vous pondrez.

Vous n'avez pas à avoir peur, je ne vous mangerais pas  :D

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Prélude / Sarah Pezzini, porteuse du Witchblade - { Validée }
« le: vendredi 24 août 2012, 21:49:22 »
Nom : Pezzini

Prénom : Sarah

Surnom : Pez', une abréviation de son nom de famille que presque tout le monde utilise.

Âge : 32 ans

Race : Humaine

Orientation sexuelle : Bisexuelle

Physique : Une belle plante comme on a rarement l'occasion d'en croiser, voilà ce qui pourrait le mieux définir Sarah. Malgré le fait qu'elle ne soit désormais plus une jeunette, elle a encore de quoi faire pâlir d'envie bien des prétendues top-modèles, ce qui aurait pu être un bon choix de carrière si elle n'était déjà entrée dans la police.

La jeune femme mesure un mètre soixante-huit pour une soixantaine de kilos, et il n'y a pas un gramme de graisse en trop sur ce corps que l'on croirait sculpté par un artiste. Il faut dire que son travail lui exige une excellente condition physique, alors elle en prend grand soin, ce qui se remarque au premier coup d'œil. Blanche de peau, cette dernière est toutefois rarement d'une autre couleur que le mat du bronzage, puisqu'elle adore le Soleil. Elle possède une longue chevelure brune qui lui tombe jusque dans le bas de son dos, et il en va de même pour ses yeux qui sont d'une jolie couleur noisette.

De longues jambes bien en chair, un ventre plat et musclé, des mains fines et douces, tout cela parachève ce tableau fort reluisant de la jeune femme qui se sait belle, et n'hésite pas à en jouer quand il le faut. Elle s'habille ordinairement d'une façon qui n'a rien de remarquable. Jeans, T-shirts, Shorts et baskets composent l'essentiel de sa garde robe, car elle n'est pas du genre à se mettre en scène en permanence. En revanche lorsqu'elle le fait, elle ne le fait pas à moitié, ses robes de soirée (qu'elle utilise habituellement pour ses missions d'infiltration de gangs) sont volontiers indécentes tellement elles sont courtes, mais qui s'en plaindrait ?

Il faut enfin noter une dernière particularité chez Sarah, il s'agit de ce petit bracelet qu'elle porte en permanence au poignet droit, qui n'est autre que le Witchblade. Quand ce dernier fonctionne, elle porte systématiquement un gantelet, qui remplace le bracelet.

Le Witchblade, quand il est déployé, influe sur le corps de Sarah, se présentant comme une sorte d'armure spéciale, presque comme une seconde peau.

Caractère : Sarah est à l'ordinaire une personne charmante, pour peu qu'on fasse partie de son cercle d'amis. Sa vie ayant été marquée par le décès de nombreuses personnes chères à son cœur, la belle ne s'ouvre pas facilement à autrui, mais quiconque parvient à gagner son amitié trouvera en elle une amie fidèle, prête à prendre les risques les plus fous pour aider ceux qui en ont besoin.

C'est aussi et surtout une femme au caractère trempé dans de l'acier. Les années qu'elle a passée dans la police de New York lui ont fait vivre bien des événements traumatisants, et s'est donc endurcie pour le supporter, d'où le fait qu'elle apparaisse comme distante et froide si on ne la connaît pas. On trouve aussi difficilement plus téméraire et entêtée qu'elle, particulièrement lorsqu'elle se retrouve dans des situations difficiles. Elle ne supporte pas l'échec, et à la rancune extrêmement tenace, ce qui lui a posée de très nombreux problèmes au sein du NYPD.

Sarah est une flic dans l'âme, depuis la mort de son père qui en était également un, elle ne vit presque que pour honorer sa mémoire, et tenter de faire aussi bien que lui. Mais elle a énormément de mal avec les limites du système judiciaire actuel, car trop de pourris s'en sortent, et, plus d'une fois, elle les a traqués elle même pour dispenser la « véritable » justice.

Depuis que le Witchblade a fait d'elle son hôte, Sarah a toutefois des sautes d'humeur qui peuvent être fréquentes, car l'artefact, qui a sa volonté propre, ne lui laisse que peu de temps de répit. Cauchemars terribles, ainsi que voix qu'elle entend dans sa tête sont son quotidien, ce qui est un handicap lorsque l'on tente de vivre une vie normale. Le fait d'avoir cette chose avec elle la rend folle et inquiète, car lui résister est un combat de tous les instants, et malgré sa détermination et sa force mentale, il arrive que le Witchblade prenne le dessus. Elle devient alors une toute autre Sarah, un héraut de la destruction qui n'apprécie rien d'autre que faire souffrir et de tuer, juste gratuitement pour le plaisir.

Histoire : Sarah Pezzini est née à New York, dans l'hôpital où travaillait sa grand-mère du côté paternel. Ayant à peine grandie de quelques années, la petite fille qu'elle est subi la séparation de ses parents, sa mère les quittant elle et son père, chose qu'elle ne lui pardonnera jamais. Au cours de son absence, Sarah et son père développent d'excellentes relations où l'un supporte moralement l'autre et inversement, le rituel selon lequel le père de Sarah lui racontait sa journée de policier avant qu'elle ne s'endorme vient de cette période.

La mère de Sarah et son père se remettront ensemble quelques années plus tard, donnant naissance à une autre petite fille, mais Sarah conservera à jamais des relations très tendues avec sa mère. Son idée de plus en plus précise de vouloir un jour faire comme son père, et devenir officier de police, ne plaît guère à sa mère, et les deux se disputent assez régulièrement.

Un beau soir, une nouvelle tragique vint la frapper de plein fouet. La mort de son père, tué par balles au cours de ce qui semblait être un affrontement entre gangs. Traumatisée par la nouvelle, Sarah refusera catégoriquement durant de longues semaines à accepter sa mort, en l'attendant chaque soir au pied de la porte de leur appartement. Sa mère finira par l'envoyer chez un psychiatre, mais cela n'aura pas eu un effet positif sur elle, et en se rendant enfin compte de la réalité elle deviendra renfermée sur elle même durant un long moment.

La mère de Sarah mourra peu de temps avant qu'elle ne décide à entrer dans une école de police, où elle excellera par ailleurs, au point que ses supérieurs lui proposeront de faire partie des unités spéciales, proposition qu'elle refusera au profit d'un poste d'inspectrice à la brigade criminelle de New York.

Son parcours au NYPD sera toutefois pour le moins chaotique, car sa façon de travailler très impulsive lui vaut, malgré des résultats probants, plusieurs fois des avertissements de ses supérieurs. Elle devient malgré tout un élément indispensable de son unité, notamment par sa capacité à faire parler les personnes un peu trop silencieuses.

Sa vie prendra toutefois un tournant important au cours d'une enquête sur un tueur en série, qui la mènera jusqu'à une vieille boutique d'antiquités, dans le centre-ville de New-York. Ayant réunie suffisamment de preuves pour le coffrer, elle et son partenaire décident d'aller l'arrêter, mais cela tourne à la fusillade. Son partenaire est tué par une décharge de chevrotine dans la tête, et Sarah est quand à elle mortellement blessée.

En train d'agoniser sur le sol, elle ne se souvient de rien par après, si ce n'est qu'elle s'est réveillée sur un lit d'hôpital, avec ses blessures guéries, ses supérieurs lui signifiant que le meurtrier à été tué d'une horrible manière, et un bracelet qu'elle n'avait jamais vu autour de son poignet. Elle ne prêta sur l'instant pas attention à ce bracelet, jusqu'à ce que, plusieurs jours plus tard, ses propriétés se révélèrent à elle au cours d'un enlèvement dont elle fût la victime. N'étant pas du genre à se laisser faire, Sarah se défendit, mais l'un de ses agresseurs lui tira une balle dans l'épaule pour la calmer de façon certaine. La douleur la fît se sentir différente, la blessure se mit à guérir en une poignée de secondes, tandis qu'une sorte de carapace se mit à recouvrir son corps, et que son instinct la poussa à tuer ces types. Aucun ne survécu. Elle fît connaissance avec le pouvoir du Witchblade, qui se mit depuis à lui parler, lui murmurer des paroles dans son esprit, des murmures de meurtre et de souffrance.

Elle s'exila de New York et partit pour le Japon, où les voix dans sa tête lui avaient sommée de se rendre si elle voulait échapper à la justice de son pays. Là elle découvrit les portails en direction de Terra, ce monde tout droit sortit de l'imaginaire, qui était pourtant bien réel. Plusieurs années ont passées depuis, et Sarah à appris à contrôler au mieux le Witchblade, et s'en sert pour faire le bien autant que possible. Elle vit à Tekhos où elle fait partie des forces de l'ordre, mais retourne aussi régulièrement sur Terre, afin de ne pas perdre le pied avec cette réalité là. Elle cherche actuellement des renseignements sur ce qu'est le Witchblade, dont elle n'a appris le nom que par hasard en croisant un démon la qualifiant de « porteuse du Witchblade » avant de l'attaquer, et surtout comment s'en débarrasser.

Autres :

Sarah est une policière tekhane, qui a, en tant que telle, reçu une formation à la manipulation des armes à feu, et au combat au corps-à-corps. Elle bénéficie d'une excellente forme physique, faisant régulièrement du sport.

Pouvoirs

Son bracelet, le Witchblade, est une sorte de symbiote l'ayant choisi comme hôte, lui confère des pouvoirs impressionnants, qu'elle arrive plus ou moins à contrôler selon le bon vouloir de l'artefact.

Le Witchblade n'est en effet pas un simple objet magique de pacotille, mais bel et bien d'une entité douée d'une conscience et d'une volonté propre, contre laquelle Sarah doit régulièrement lutter. Le Witchblade agit comme un parasite dans le sens où il semble avoir besoin d'un hôte, mais lui confère en retour des capacités surhumaines, dont voici une liste non exhaustive :

  • Le Witchblade confère à Sarah une force et une endurance décuplée, des réflexes plus poussés, ainsi qu'une vue perçante, et peut même faire appel à une vision infrarouge lorsque le Witchblade est activé ;
  • Le Witchblade peut s'étendre de façon à former une véritable armure protégeant le corps de Sarah. Dans ce genre de scénario, l'armure est extrêmement résistante. Elle supporte sans mal les balles et les explosions. Bien sûr, elle peut être brisée, mais pas sans une solide artillerie. Par ailleurs, cette armure résiste aussi aux attaques magiques, et, tout en étant épaisse, n'empêche pas Sarah de pouvoir se mouvoir rapidement ;
  • Le Witchblade n'est toutefois pas également qu'une armure, et peut s'étendre et se modifier pour constituer des armes, comme des griffes tranchantes, ou de longs fouets meurtriers. Ces armes constituent alors des excroissances de sa propre armure ;
  • Le Witchblade peut également permettre à Sarah de voler, en créant des ailes. Sa vitesse de vol n'est pas particulièrement rapide, un avion de chasse la rattrapera sans aucune difficulté, mais personne ne crachera sur la perspective de pouvoir voler dans le ciel ;
  • Le Witchblade dispose également du pouvoir d'interagir avec la matière extérieure. Il peut ainsi aller jusqu'à se répandre sur des objets adjacents pour en augmenter la résistance et les capacités, comme des voitures, par exemple, ou encore une moto, ce qu'on peut aussi voir ici ;
  • Grâce au Witchblade, Sarah peut également depuis la paume de sa main envoyer des rafales d'énergie pure, qui carbonisent ceux qui ont le malheur d'en être la cible, ou sont très utiles contre l'acier ;
  • Le Witchblade lui confère enfin des capacités de régénération très poussées, car il peut soigner les blessures de Sarah, y compris celles qui devraient normalement la tuer, en un temps record. Toutefois cela n'empêchera pas son corps d'avoir des traumatismes importants si elle se fait trop blesser. Ces capacités de régénérations peuvent également être transmises à autrui, permettant à Sarah de soigner les blessés, et même de relever temporairement les morts, mais le processus étant douloureux pour eux, Sarah a la décence de ne pas troubler leur dernier repos.



Tous ces pouvoirs doivent cependant être tempérés par le fait qu'ils ne se débloquent pas automatiquement. Pour prendre un exemple comparatif, c'est un peu le système des jeux vidéos permettant de jouer des personnages surhumains, les pouvoirs et leurs aptitudes se développant au fur et à mesure qu'on joue le personnage. Sarah suit un peu la même logique, mais, dans la mesure où elle refuse de se servir du Witchblade, les extraordinaires pouvoirs du bracelet ne sont pas débloqués.

Arme de service

Face à un Witchblade qu'elle associe à une boîte de Pandore, Sarah préfère généralement utiliser, lors des interventions, son arme de service, un pistolet de bonne facture, un Dakini. Ce pistolet permet de chambrer bon nombre de munitions, comme le .9mm (énergie : 490 joules), le .45 (énergie : 584 joules), et même des munitions .50 (énergie : 1 896 joules). Le Dakini dispose d'un viseur laser, d'une assistance à la visée, et a été conçu pour atténuer autant que possible l'effet de recul des armes à feu.

Les chargeurs peuvent avoir plusieurs rangées de munitions, une mollette permettant alors de changer de types de munitions. Bénéficiant d'une bonne prise en main, le Dakini peut être porté avec une seconde arme, ce qui est réservé aux tireurs chevronnés. De manière générale, il constitue une bonne arme de service au sein de la police de Tekhos Metropolis.

Partenaire

En tant que policière, Sarah dispose d'une partenaire, qui est, comme elle, un peu atypique : Nathalie Lamb. Ayant une plus grande expérience qu'elle, Lamb est généralement celle qui reçoit les missions de leurs supérieures. Cette femme était une flic normale jusqu'à ce que, durant une intervention, un suspect armé d'un Cocktail Molotov ne le lui balance sur le corps. Lamb a été grièvement brûlée, et ce n'est que grâce aux techniques chirurgicales avancées de Tekhos qu'elle a pu survivre. La majorité de son corps a été carbonisée, et, pour la soigner, il a fallu lui implanter des implants cybernétiques, ce qui fait d'elle une sorte de cyborg.

Lamb aurait pu arrêter sa carrière en profitant d'indemnités généreuses, mais elle a choisi de continuer. Avant son accident, elle était déjà une policière ténue et acharnée, mais, maintenant qu'elle est une cyborg, ses capacités se sont encore accrues. Elle dispose presque d'un ordinateur dans sa tête, ce qui lui permet d'avoir des capacités de réflexion poussées, et ses réflexes physiques ont été améliorés par tous les implants dont elle a eu droit durant son hospitalisation. Elle peut ainsi directement se connecter avec tout système électronique, résiste mieux aux armes à feu, et est redoutable au combat.

Elle accompagne parfois Sarah quand elles ont des enquêtes, mais les deux femmes ont généralement tendance, du fait de leur côté marginal, à agir chacune de leurs côtés, et à ensuite faire ensemble le point.

(Je me suis grandement inspirée du personnage principal du comic "Witchblade" tout en changeant quelques détails)

RPs :

1°) Chroniques nocturnes à Tekhos [Batgirl] [ABANDONNÉ]
2°) Les monstres cachés [Marek] [EN COURS]
3°) Nexus By Night [Vine] [EN COURS]
4°) Combien faut-il de nains ? [Auberge Naine] [TERMINÉ]
5°) Libre arbitre] [Djahani] [EN COURS]
6°) Bordel, mais où j'ai atterri ? [Miss Hulk Rouge] [EN COURS]
7°) Du rêve à la réalité [Yulia Vesselovski] [EN COURS]
8°) Période d'essai [TekhFur Corp.] [EN COURS]
9°) La première traque [Irinia Tarkovskaya] [EN COURS]
10°) The Killing Robot [Zoey Saunders] [EN COURS]
11°) Prise d'otages [Azusa Miura] [EN COURS]
12°) Arrivée mouvementée à Terra [Alex Stark] [EN COURS]
13°) Le Shogunate [Claire Stokes] [EN COURS]
14°) Purple Dream [Mimi-09] [EN COURS]
15°) Terra c'est quoi ? [Meio-Ling Zhou] [EN COURS]
16°) Le Culte de Nyx [Sarah Stomach] [EN COURS]
17°) Slave Traffic [Misty Stollen] [EN COURS]
18°) La Traque [Garo] [EN COURS]
19°) Chaos urbain [Riza] [EN COURS]
20°) Iron's Will [Suzumebachi] [EN COURS]

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