Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Streeaka Z'Ress

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Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: lundi 04 mars 2019, 00:30:47 »
L’arrogance était un trait classique des Drows, quelque chose dont Rivoria était habituée... Mais cette sorcière n’était pas sa Maîtresse, elle n’appartenait pas au clan Z’Ress. Elle n’était pas une Drow non plus, mais une étrangère. Et, si la Matriarche n’avait pas demandé à Rivoria de lui apporter cette femme, il ne faisait aucun doute que la magicienne l’aurait laissé crevé la gueule ouverte dans l’Outremonde. Insupportable et impertinente, elle se permit de narguer à nouveau la jeune chamane, allant jusqu’à la sermonner quand elle la tutoya. Rivoria dut se concentrer, faire appel à toute sa maîtrise... Et surtout se convaincre que l’endroit n’était pas opportun. Là, devant cette forteresse, l’endroit n’était pas sécurisé, et elle allait devoir attendre un peu, ronger son frein... Mais, d’une manière ou d’une autre, cette sorcière allait ravaler son orgueil.

*On ne me parle pas impunément comme cela...*

Katelin lui intima ensuite le silence – alors que Rivoria ne disait rien – en approchant de la forteresse. Elle percevait en effet des fluctuations magiques, tout comme Katelin. Rivoria se rapprocha plus lentement, et, quand la sorcière lui intima de se préparer, Rivoria, agacée, lui répliqua rapidement :

« Fermez-là ! »

La magicienne drow bondit alors en hauteur, et rejoignit un muret, usant d’un sort d’invisibilité et de sa redoutable agilité. Peu lui importait alors que cette arrogante sorcière se fasse attaquer par des Orcs. Si ces derniers pouvaient la violer et la démembrer au passage, elle n’en serait que plus ravie encore ! Rivoria était pourtant une femme patiente, ce qui était assez exceptionnel au sein des Drow pour le noter. Elle appréciait plutôt bien les gens du Dessus, ce qu’elle devait sans doute à ses origines paternelles. Mais même elle avait ses limites, et, en seulement quelques minutes, Katelin avait réussi à toutes les franchir !

Pour autant, la chamane se sermonna à garder son calme. Elle percevait une présence malsaine dans la cour centrale de l’ancien donjon. C’était un petit fortin, un carré de murs et de tours avec plusieurs cours. Des cadavres gisaient à même le sol. Elle vit des cadavres d’araignées géantes, de gobelins, d’Orcs, et supposa une mêlée générale... Qu’une créature magique avait utilisé au mieux. Rivoria reconnut ainsi, au centre du fort, une Liche. Des flammes verdâtres tourbillonnaient dangereusement autour de la Liche, qui était en train d’invoquer les créatures mort-vivantes, confirmant ainsi les théories de Rivoria sur la présence d’une armée de morts-vivants dans la région.

*Mais cette Liche n’est pas à la tête de cette armée...*

Cette théorie improbable laissait entendre que plusieurs Liche avaient réussi à s’allier pour réunir leurs forces, explorant les donjons et les plaines à la recherche de nombreux cadavres à réveiller. Rivoria se devait aussi d’enquêter là-dessus, d’ailleurs, car les rumeurs qui circulaient à Menzoberranzan sur la possibilité d’une immense armée mort-vivante avait de quoi inquiéter. Rivoria se déplaça lentement, cherchant à étudier le rituel. Un pentacle complexe était en train de se former autour de la Liche, animant peu à peu les cadavres.

*Quel est donc ce pentacle ? Je ne l’ai jamais vu...*

Elle disposait d’une occasion unique d’en savoir plus sur ces histoires de Liche, tant et si bien que la jeune magicienne en avait oublié l’insupportable salope qu’elle était venue secourir des mines naines...

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Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: lundi 04 février 2019, 01:23:04 »
Rivoria n’était pas une simple esclavge, ni un laquais ordinaire. Elle était la fille de la Matriarche, Streeaka Z’Ress, et était après tout une Prêtresse de Lloth. Qu’on dédaigne la mort des araignées relevait déjà presque en soi du blasphème, mais le reste était à l’avenant. Une telle attitude de mépris manifeste chez cette femme valait une condamnation à mort dans le peuple drow. Si les Drows étaient fourbes entre eux, les prêtresses représentaient une caste redoutable, a fortiori quand elles étaient la fille d’une Matriarche drow. Fort heureusement, l’arrogance naturelle de Rivoria était tempérée par les gènes de son père, un Incube du clan Magoa, Alastar Magoa, dont le côté taquin rejaillissait parfois chez sa fille. Mais, surtout, ce mélange hybride faisait de Rivoria une sorte de Drow démoniaque, ce qui lui conférait des pouvoirs magiques importants.

Face à elle, la sorcière poursuivie par les paladins ne présenta pas la moindre excuse, et se contenta au contraire de narguer à nouveau Rivoria. Celle-ci fronça les sourcils, la magie crépitant alors autour d’elle, comme pour exprimer sa colère.

« Normalement, je devrai te laisser là, sorcière. Oui, c’est ce que je devrai faire. Tu parles avec l’arrogance d’une Matriarche, mais tu es une étrangère du Dehors à nos yeux. Mais ma mère a passé alliance avec la Déesse Sha. Estime-toi heureuse de cela, c’est la seule raison pour laquelle je te guiderai jusqu’à Menzoberranzan. »

Sha était la Déesse des Sorcières, une puissante Déesse qui avait été bannie pendant des siècles. Il y a quelques années, les sceaux la retenant s’étaient rompus, et elle avait pu s’enfuir de sa prison. Retrouvant progressivement sa mémoire, la Déesse avait reconstitué ses alliances passées, notamment avec le clan Magoa, mais aussi avec certains clans drows, au premier rang desquels on trouvait le clan Z’Ress. Streeaka avait reçu la Déesse en grande pompe, ce qui signifiait qu’elles avaient baisé comme des folles pendant un certain temps, et avaient renoué leur alliance séculaire. Si Rivoria avait sauvé Katelin de C’thun, c’était à la base pour l’empêcher de se nourrir de l’énergie psychique d’une sorcière. Là, si elle l’amenait auprès de sa mère, c’était par respect pour ce lien passé.

De plus, les Paladins semblaient bien décidés à la poursuivre. Rivoria ignorait ce que cette sorcière avait fait là-haut, mais al chose était visiblement d’importance. Elle se retourna donc, et reprit sa marche.

« Menzoberranzan est éloignée d’ici, nous mettrons plusieurs jours à y aller. Et je mettrai plusieurs mois à recréer des araignées pour remplacer celles mortes dans la mine naine. »

Rivoria allait devoir continuer à veiller sur C’thun, dont elle percevait la fureur. Elle essayait d’ailleurs de ne pas trop y penser, car elle risquait d’attraper une migraine. C’thun n’était plus que l’ombre d’un Grand Ancien, car il était devenu famélique et atone, à force d’être affamé et de se nourrir de gobelins... Mais, même avec ça, il restait toujours extrêmement dangereux. Et puis, en ayant loupé de peu l’excellent repas que constituait cette sorcière, il allait être très actif dans les prochaines semaines. Une raison supplémentaire pour amener Rivoria à faire preuve de prudence.

Elle rejoignit une petite faille dans la paroi, et descendit un étroit couloir, qui devenait si étroit qu’elle devait se coller et ramper contre le mur, en évitant certaines stalactites pointant dangereusement. Le duo suivit ainsi une pente descendante qui s’élargit ensuite pour les rapprocher de la grande plaine que le duo avait aperçu en hauteur tout à l’heure.

« Bon, alors... L’Outreterre n’a rien à voir avec le monde d’où tu viens, sorcière. Il existe ici quantité de créatures redoutables et abominables, des abominations qui arrivent parfois à ressortir à la surface... Il y a des monstres communs, comme les putréfacteurs, les goules, les graveirs, les noctules, les alpyres, les algoules... On trouve aussi des gobelins et des Orcs, mais ils sont plus dangereux que ceux de la surface. Ensuite, il existe aussi des Liches, des hordes de zombies et de Draugir qui pullulent dans d’anciennes forteresses... Les forteresses naines sont regroupées à certains endroits précis, et sont des zones très fortement militarisées. Ici, les seules zones de paix et surveillées sont les cités libres drow. Enfin, je ne te parle que des menaces communes. Il existe aussi des créatures datant de la Guerre des Grands Anciens, ou encore du Grand Conflit. »

Le portrait n’était guère encourageant, d’autant qu’elles étaient à proximité d’une ancienne forteresse naine en ruines.

« Cette forteresse, là, est aux dernières nouvelles le refuge de gobelins. Mais mes informations datent d’il y a quelques semaines, il est probable qu’ils soient partis, ou qu’ils aient été massacrés depuis. »

C’était même très probable, les gobelins avaient une espérance de vie plutôt courte ici. Elle s’avança en tout cas le long d’une tranchée, tout en étant consciente qu’elles allaient devoir traverser cette forteresse, car le passage que Rivoria avait utilisé préalablement, une faille dans la roche, était désormais bouchée suite à un éboulement naturel...

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Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: lundi 14 janvier 2019, 00:48:28 »
Rivoria était par nature provocatrice, et, quand elle se sentait menacée, elle utilisait encore plus le dédain. C’est ce qu’elle venait de faire à l’instant face à C’thun. Le Grand Ancien était indéniablement plus fort qu’elle, et elle avait donc choisi de s’enfuir… En compagnie de la mystérieuse sorcière. Les deux femmes se retrouvèrent malheureusement séparées l’une de l’autre par un éboulement. Rivoria pesta, et chercha à aider la sorcière, mais des tentacules monstrueux apparurent autour d’elle, l’amenant à devoir se défendre. Elle envoya des boules de feu depuis des ses mains, et souffla ensuite avec sa bouche, générant un souffle glacé qui congela la pointe des tentacules. Devait-elle vraiment prendre autant de risques pour une inconnue ? Une sorcière qui avait certes l’air puissante, mais qui avait amené pas mal d’agitation. Elle avait amené des Paladins, des Paladins qui, en ce moment, étaient en train de tuer la Reine-araignée que Rivoria avait placé là-haut pour protéger l’accès des visiteurs indésirables, et pour affamer progressivement C’thun en évitant qu’il ne se nourrisse de gobelins, de nains revanchards ou d’aventuriers idiots.

*On va dire que c’est pour ça que je fais autant d’effort…*

Elle voulait éviter que cette sorcière de la surface ne vienne engrosser le Grand Ancien. Pour repousser le monstre, la sorcière généra un serpent de pierre, et l’envoya en avant, s’en servant pour retenir le Grand Ancien, puis se rapprocha alors de Rivoria. Elle en profita pour remettre sa coiffure en place, marchant alors avec calme et désinvolture, comme si tout cela était de la routine pour elle. Rivoria se contenta de grimacer, et répliqua rapidement :

« Oh, ça, je ne risque pas de vous remercier. Vous avez conduit tout droit une bande de Paladins sur ma meute d’araignées ! J’avais élevé et formé leur Reine pour qu’elle fasse office de tampon, et empêche les idiots de venir se jeter dans la gueule du loup en nourrissant cette grosse carcasse tentaculaire ! »

Rivoria pesta encore, et s’avança la première. Son bâton s’illumina tandis qu’elle s’éloigna du repaire de C’thun. Elle rejoignit une volée de marches, s’éloignant de la zone pour atteindre la sortie de la mine… De l’autre côté par lequel était venu Katelin. Elles arrivèrent dans un couloir plus naturel, plus rocailleux, avec des stalactites pendant dangereusement depuis le plafond. Un courant d’air les accueillait, tandis qu’elles grimpèrent une pente qui les conduisit à une ouverture dans la paroi, laquelle donnait sur une petite plateforme rocheuse.

« Nous y voilà, jeune femme… L’Outremonde ! »

Une grotte gigantesque se trouvait devant elles. Quelques rayons lumineux épars arrivaient par endroits du plafond, mais, pour le reste, l’ensemble était plongé dans une pénombre relative. En contrebas, à plusieurs dizaines de mètres, on pouvait néanmoins discerner des signes lumineux, témoignant de la présence de torchères et de forteresses abandonnées. Et, tout à gauche, un lac souterrain était présent.

« Puisque vous êtes si forte, je gage que vous saurez vous débrouiller toute seule, non ? Au pire, vous n’aurez qu’à vous transformer en petite souris… »

Quid des paladins qui la poursuivaient ? Avec la présence de C’thun, les capteurs de Rivoria étaient perturbés… Mais elle doutait qu’ils iraient jusqu’à aller si loin pour la capturer.

Non ?

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Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: vendredi 04 janvier 2019, 00:36:29 »
*Tant d’arrogance, tant d’orgueil chez vous, les petits humains… Humains, humains qui sautillent, humains, humains qui frétillent comme des poisons hors de l’eau… Mais, finalement, au bout du compte, tu n’es qu’une parenthèse, comme ta race immonde et putride… Moi, je suis l’Éternité. J’existais bien avant toi, et j’existerai bien après toi, et tu ne feras que nourrir les rats et les vers.*

C’thun se gaussait de son arrogance, de ses petites flammes. Elles faisaient fondre ses tentacules, mais ceux-ci repoussaient à chaque fois, tandis que, dans sa tête, Katelin voyait tous ses points forts devenir des points faibles. Ses pouvoirs ? Sa puissance ? Sa vaniteuse beauté ? Rien qui ne surmontait à l’épreuve du temps. Elle se vit vieillir, son corps se pliant au fur et à mesure que l’âge passait, que les rides creusaient son visage. Les tentacules continuaient à tournoyer autour d’elle, et même le mucus verdâtre autour de C’thun s’agitait nerveusement, se mettant à glisser sur le sol, comme une sorte de toxine baveuse qui se rapprocherait de la sorcière maléfique.

Monstre des temps anciens, C’thun était apparu sur Terra à la fin de l’Ancienne Guerre, quand les Grands Anciens avaient envahi Terra pour en finir avec Dei, pour briser son cocon, et détruire toute réalité. Face à des êtres comme Shub-Niggurath, Yog-Sothoth, ou Nyarlathotep, C’thun était une créature mineure… Mais qui n’en restait pas moins une immondice des temps passés. Une créature qui s’était enfuie dans les profondeurs du monde après la chute des Grands Anciens, et continuait à étendre son influence. Seuls des Dieux ou des Anges de la Milice céleste pouvaient prétendre rivaliser contre cette créature,dont la magie était plus sombre encore que la magie noire de Katelin. Ses Flammes Noires continuaient encore à la protéger, lorsque l’œil central de C’thun se mit à flamboyer. Des jets d’acide fusèrent alors de son corps, bondissant vers la femme, frappant tout autour d’elle. Des jets d’acide qui créaient des flammes en atteignant le sol ou les murs.

*Tu es… À MOI !*

Les tentacules de C’thun fondirent alors sur la femme, comme pour lui donner le coup de grâce…

…Lorsqu’il y eut un violent choc devant Katelin. Une silhouette gracieuse venait d’émerger juste devant elle, tenant une gemme magique qui généra un puissant bouclier, retenant les tentacules. La couronne de flammes formant l’œil central de C’thun s’écarquilla furieusement, et il émit un sifflement de colère, un cri strident qui fit saigner les oreilles de Katelin.

*QUI OSE ?!*

Autour de la femme, des pattes arachnéennes spectrales se formèrent, et se plantèrent dans les tentacules de C’thun.

« Immonde créature baveuse ! Tu pues encore plus que la dernière fois ! »

La femme qui venait de sauver miraculeusement Katelin généra alors des filaments de toile, qui jaillirent d’araignées spectrales, frappant le corps de C’thun. Le Grand Ancien gronda encore, et la femme se retourna vers Katelin. Son corps bleuâtre luisait à travers une série d’étoiles phosphorescentes sur son corps. Rivoria, Prêtresse de la Maison Z’Ress, était une créature hybride, fille d’un démon et d’une Drow.

« Toi, sorcière, j’ai senti ton pouvoir en furetant par ici… On peut dire que tu as amené une sacrée agitation. Le pouvoir de la Déesse-Mère Lloth ne pourra pas retenir C’thun très longtemps. Soit tu restes ici pour taper un brin de causette avec cette horreur, soit tu me suis. »

Par sa nature particulière, et par la protection de la Déesse-Mère, Rivoria avait une protection renforcée, et avait surtout bénéficié de l’attention de C’thun sur la sorcière pour générer ses sortilèges, et le prendre en traître. Katelin n’avait pas beaucoup d’autres options en l’état, et sa main serra celle de Rivoria, qui se catapulta dans les airs, maintenant la sorcière contre elle. Elles rejoignirent ainsi une plate-forme surélevée… Tandis que C’thun s’enflammait sur place, tout son corps se recouvrant de flammes vertes, brûlant les toiles et explosant les araignées spectrales.

Rivoria avait fait pire que se moquer de C’thun : elle le privait de son festin. Les murs se mirent à trembler autour d’elles, et Rivoria se mit à courir en avant, dans une galerie ancienne et poussiéreuse. Le plafond s’éventra brusquement, libérant un monstrueux tentacule. À sa pointe, une bouche édentée s’ouvrit sur une rangée de dents métalliques, tandis que des yeux jaunâtres et globuleux les fixaient.

*Vous m’appartenez, sorcières ! Je vous dévorerai ensemble, et je me repaîtrai de votre chair et de votre essence !!*

D’autres tentacules forçaient le passage. Fuir d’ici n’allait clairement pas être simple, car C’thun les poursuivrait avec tout le pouvoir dont il était capable…

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Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: lundi 24 décembre 2018, 00:51:17 »
Tandis que, là-haut, Aasimar et les siens affrontaient une colonie d’araignées géantes, Katelin, elle, explorait les dernières parties de la mine naine. En soi, il était fréquent que les nains se rendent dans l’Outremonde. Les nains constituaient d’ailleurs l’un des seuls peuples du « Dessus » qui avaient des forteresses dans le « Dessous ». L’Outremonde n’était pas qu’une simple grande caverne, c’était un véritable monde souterrain, immense et gigantesque, particulièrement sauvage. Lors du Grand Conflit, beaucoup de puissants démons s’y étaient retrouvés, et il existait, là-dessous, des monstres de temps très lointains, quand Terra n’était encore qu’une immense boule de magma en fusion, et que la magie avait généré dans ce monde désolé des créatures tout aussi dangereuses. Les dragons étaient les survivants de ces époques lointaines, et il était écrit qu’eux-mêmes avaient appris à voler pour fuir les monstres qui avaient disparu dans les cavernes et les grottes lorsque Terra avait commencé à se construire.

Katelin avança dans un véritable tombeau. Les nains avaient réveillé quelque chose là-dessous, un monstre ancestral, et, tandis que Katelin continuait sa lente progression, elle devait peu à peu sentir cette trace, cette présence. Rien à voir, cette fois, avec de vulgaires araignées, ou avec des gobelins. Ici, il n’y avait d’ailleurs même plus de gobelins ou de putréfacteurs. Qui sait ce qui allait attendre Katelin ? La jeune femme continuait à suivre les galeries, jusqu’à apercevoir, le long des murs, du plafond, du sol, une sorte de mucus gluant. Une moisissure spongieuse dégageant une odeur infernale, particulièrement exécrable. Ici et là, des spores éclataient, libérant un gaz toxique mortel, un gaz acide qui pulsait dangereusement dans l’air.

Et, là-haut, la bataille continuait à faire rage.

« Il y en a partout !
 -  Formation serrée ! Couvrez les flancs, les hauteurs ! »

Aasimar et les siens étaient au cœur de la ruche, entourés de toiles et d’araignées jaillissant de partout. La Reine était là, en hauteur, dissimulée derrière de multiples couches de toiles que les Paladins avaient enflammé. Ils n’étaient plus dans la mine, mais dans une grotte naturelle, mais il y avait beaucoup de toiles. Les araignées jaillissaient par foisons des toiles, des araignées sauteuses qui tentaient de les attaquer aux visages, ou des araignées plus grosses, ressemblant à des mygales géantes. En soi, les Paladins se méfiaient surtout des veuves noires géantes, dont le poison était meurtrier. Les mygales faisaient plutôt office de « tank », chargeant les paladins. Aasimar vit l’un des leurs être emportés par une mygale, et hurla de rage, avant de lancer une puissante boule de feu sur l’araignée.

À terre, le paladin vaincu sentit alors un filament de toile s’emparer de son visage, et le tirer vers un angle rempli de toiles.

« Frère Dyun ! » hurla Aasimar.

Dyun disparut dans la toile, où des araignées s’empressèrent alors de recouvrir son corps de toiles, afin de l’enserrer dans un cocon qui le priverait peu à peu de sa magie. Dyun hurla mentalement, et son armure s’illumina alors. Son plastron se mit à résonner, flamboyant sur place, et déclencha une puissante explosion magique autour de lui. Les toiles s’enflammèrent en disparaissant, et les araignées proches éclatèrent en mille morceaux. Dyun sortit ainsi de ce piège meurtrier, et récupéra sa hache de combat, puis courut vers une énorme mygale. Il bondit en hauteur, hurlant rageusement. Sa hache s’enflamma, la pointe s’illuminant d’une intense lueur dorée, et il l’abattit avec violence sur la tête de la mygale, transperçant son crâne, arrêtant la course de la mygale, qui l’emporta néanmoins sur quelques mètres.

« POUR LA REINE ! POUR NEXUS !! »

De nombreuses autres araignées tombaient du plafond, tandis que, peu à peu, la silhouette massive de la Reine arachnéenne apparaissait. Les paladins devaient aussi se méfier de petites araignées vertes particulièrement rapides, qui portaient en elle des poches d’un gaz acide explosif. Des espèces de chancres corrosives qu’ils affrontaient à distance.

« Il y en a trop, Frère Aasimar, elles nous retiennent !
 -  Ce nid est beaucoup trop important, consentit Aasimar. Et ces chancres…
 -  Il y a une profonde magie là-dessous, une magie qui a amplifié la puissance de la Reine et de son nid, je ne vois aucune autre explication. »

Et, pendant ce temps, des voix sinistres résonnaient autour de Katelin. Et, alors qu’elle marchait, le sol trembla alors sous ses pieds… Et elle se mit alors à glisser, une secousse sismique venant faire flancher la galerie, qui devint plus lisse. La jeune femme ne put ainsi que tomber, et atterrit sur le sol, face à une menace terrifiante, un cauchemar même pour les démons, la créature que les Nains avaient réveillé, et qui les avaient rendus fou.

Un monstre terrifiant dont l’œil gigantesque pouvait lire en vous, voir vos plus sombres secrets et vous faire perdre la raison. Une abomination terrifiante, une monstruosité indescriptible quié tttira lentement ses tentacules multiples et ses griffes acérées autour de la sorcière…

C’thun le Fou !

6
Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: lundi 17 décembre 2018, 00:40:33 »
À la réflexion, Aasimar se demanda si l’absence des gobelins dans le château nain n’était pas liée aux araignées plutôt qu’aux noctules. Tandis que les paladins avançaient, ils croisèrent ainsi de multiples gobelins et autres monstres nécrophages. Une chair infecte, putride, qui avait dû, à terme, empoisonner davantage les araignées vivant ici. Il régnait globalement une odeur assez repoussante, liée à la chair en putréfaction des monstres que les araignées avaient enroulé dans leurs cocons pour les dévorer.

« Nous approchons sûrement du nid principal...
 -  Tu repères ça à l’odeur ?
 -  Cette foutue sorcière a dû éviter le nid, et les toiles sont faites de telle sorte pour amener les visiteurs dans les profondeurs du nid... »

Aasimar savait que les araignées étaient des créatures très dangereuses, capables de tisser des toiles complexes et vastes. Ils avaient sûrement dû toucher quelques fines toiles sans le réaliser, et les vibrations avaient dû remonter dans les tréfonds du nid. Prudent, Aasimar entendait régulièrement le bruit étouffant des cliquetis des pattes arachnéennes. Elles avançaient autour d’eux, dans une stratégie classique d’intimidation, multipliant les vibrations sonores pour les perturber. Aasimar et les siens rejoignirent ainsi une alcôve centrale, et le paladin s’arrêta sur place.

Quelques instants après, les araignées jaillirent, certaines derrière eux, d’autres émanant depuis de petits galeries qu’elles avaient creusé à force. La mine était ainsi un véritable gruyère, donnant lieu à un rude combat.

« Mes frères, en formation ! »

Une dizaine d’araignées jaillirent, crachant des toiles, bondissant sur leur cible. Les épées dorées s’enflammèrent sous la magie des paladins, tout comme leurs armures rutilantes. Les épées tranchèrent dans le vif, et, d’un coup latéral, Aasimar trancha deux pattes d’une araignée ainsi que sa tête, faisant vomir son sang verdâtre sur son plastron. Les paladins se mirent en position utile de combat, en formation circulaire, avec des paladins en soutien au centre, déclenchant des sortilèges pour renforcer la protection des paladins, ainsi que des sortilèges de soin.

Que ce soit sur la plaine, ou à l’intérieur, Aasimar et les siens étaient des guerriers d’élite, capables de rapidement s’adapter. Plusieurs araignées cherchèrent à les attaquer depuis le plafond, mais l’un des paladins au centre, tenant un arc, lança une flèche argentée. La flèche atteignit le ventre velu de l’araignée, et explosa sur place. Le combat se poursuivit ainsi pendant plusieurs minutes, ne laissant que des araignées mortes.

Pendant ce temps, Aasimar continuait à pister la sorcière, qui avait réussi à contourner le nid des araignées. Malheureusement, les paladins étaient encore retardés, car ils avançaient tout droit vers le nid principal. Après ce premier combat, les prochaines galeries à traverser furent nettement plus difficiles, les araignées se déchaînant.

Et, de l’autre côté de la mine, la sorcière en fuite avait franchi un cap. La porte qu’elle avait ouverte était jadis scellée par des runes naines, des runes qui avaient cessé de produire leurs effets après le départ des nains, et après des siècles de temps. L’escalier que la femme empruntait conduisait à une partie plus ancienne de la mine, plus sauvage, où elle ne tarda pas à voir des armures poussiéreuses, avec des ossements poussiéreux appartenant aux nains qui étaient morts ici en se battant. Katelin était arrivée à une partie scellée de la mine, que même les araignées n’avaient pas osé franchir. Une partie que les nains avaient scellé en catastrophe.

Un accès direct vers l’Outremonde, et vers les abominations qui y régnaient. Des abominations datant des temps anciens, des démons perdus depuis le Grand Conflit, ou des créatures datant de conflits plus anciens encore, comme à l’époque où les Grands Anciens avaient envahi Terra...

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Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: mardi 11 décembre 2018, 00:56:31 »
Les noctules étaient des créatures peu commodes. Il y avait bien pire à affronter, a fortiori pour des paladins, mais ils se battaient sur une faible zone, un pont suspendu au milieu d’un ravin, ce qui les handicapait forcément. Aasimar voit un noctule fondre droit sur lui, déployant ses ailes, lançant une attaque sonore. Il mit sa main gantelée devant son visage, et le noctule heurta son gantelet, le faisant trembler. Fort heureusement, les armures massives des paladins étaient aussi très résistantes, et le noctule bondit en arrière. Aasimar attaqua alors, sa paume libérant une boule magique lumineuse. Une onde de choc frappa le noctule au torse, un jet de Lumière qui le calcina sur place. Las, d’autres noctules approchaient, hurlaient et grognant, forçant les paladins à s’écarter les uns des autres afin de ne pas se gêner mutuellement. Dans cet espace étroit, ils n’avaient pas la possibilité de déployer leurs talents, de prendre une formation de combat adaptée à leur situation. Aasimar sentit un autre noctule foncer sur sa gauche, et le choc le renversa hors du pont.

« Aasimar !! » hurla l’un de ses frères.

Aasimar, surpris, se retrouva sur une plateforme rocheuse, couchée au sol. Sur lui, le noctule hurlait furieusement, sa salive puante tombant sur son visage. Les crocs monstrueux de la bête claquaient également devant son visage, spectacle peu rassurant, car le noctule cherchait clairement à le dévorer au visage. Le paladin se débattit du mieux qu’il pouvait, maintenant le monstre autant que possible à distance. Aasimar banda les muscles, et son armure s’illumina brusquement, jusqu’à générer un propre rayon lumineux, qui repoussa le noctule en lui brûlant le torse. Les armures des paladins n’étaient pas bénies pour rien, et elles suintaient d’une vive force magique.

Le paladin se redressa rapidement, et, en voyant le noctule se redresser, le frappa violemment au visage. Son gantelet redoutable brisa l’une des canines du noctule, et Aasimar, dans un hurlement de rage, le frappa avec le pied dans le dos, repoussant le noctule dans le vide. La créature piailla dans le vide avant de se fracasser en contrebas. Aasimar reprit alors son souffle, et entendit des grognements dans son dos.

Derrière lui, il y avait un escalier menant dans les entrailles de la zone, et des goules arrivaient, ainsi que des putréfacteurs, attirés par ce raffut. Concentré à son office, Aasimar en avait oublié de pister leur fugitive, et lança une nouvelle onde magique le long de l’escalier. Le tir magique frappa les goules en train de grimper, les dispersant dans la douleur et la souffrance. Aasimar continua à descendre, jusqu’à être au corps-à-corps avec les goules. Les putréfacteurs, eux, étaient des monstres plus dangereux, car, quand ils étaient sur le point de mourir, leur corps explosait. Il fallait donc éviter d’être à côté d’eux. Beaucoup de soldats novices s’étaient déjà fait avoir, mais cette particularité était aussi très pratique pour déclencher des explosions en chaîne, ce qu’Aasimar s’évertua à faire, attaquant les putréfacteurs à distance avec ses attaques magiques, déclenchant ainsi de violentes explosions.

Ce faisant, il reprit sa course, et rejoignit ainsi le reste de son escouade, qui était en train d’achever les derniers noctules. Aucune perte à déplorer, si ce n’est du temps perdu et de la mana gaspillée. Les Licornes étaient des guerriers expérimentés, redoutables, des gens qui n’allaient pas être effrayés par de simples créatures, même si les noctules avaient eu l’avantage du nombre.

« Tant de noctules ici, ce n’est pas normal, rappela Aasimar.
 -  Les nains ont vraiment dû creuser profond pour attirer ce genre de créatures ici. »

Aasimar n’aimait pas spécialement ça. Qui sait ce qu’ils allaient encore trouver là-dessous ? Toutefois, alors que l’adrénaline redescendait, ils perçurent rapidement des émanations magiques venant d’en bas.

« C’est elle... La sorcière ! »

Comme Aasimar le suspectait, elle n’avait pu maintenir longuement sa transformation, et avait sûrement dû tomber sur d’autres monstres. Les paladins se déployèrent rapidement, prenant des volets de marches, ce qui les conduisit finalement dans les mines. Une série de galeries étroites et ancestrales, aux poutres de soutènement fragiles. Il suffisait d’un seul mauvais tir pour briser une poutre, et provoquer l’effondrement d’une galerie.

Très rapidement, ils croisèrent d’autres goules, qui ne les retinrent que quelques secondes, mais virent ensuite... Des corps empaillés. Des goules maintenues dans d’épaisses toiles recouvrant plusieurs galeries.

« Des araignées géantes...
 -  La sorcière est proche, je la renifle... »

Les paladins s’avancèrent brutalement, étant bine obligés de contourner les galeries entoilées. En effet, lancer des boules de feu présentait le risque de voir le feu attaquer les poutres de soutènement des galeries... Ce qui allait offrir à leur proie de précieuses minutes pour continuer à fuir.

Mais, indéniablement, l’étau se resserrait...

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Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: lundi 03 décembre 2018, 01:03:14 »
« Autant chercher une aiguille dans une botte de foin...
 -  Elle dissimule son aura magique, elle a sûrement pris une forme animale. »

Aasimar acquiesça doucement.

« Ne soyez pas aussi négatifs, mes frères, n’oubliez pas que ces transformations ne sont pas éternelles. »

La thérianthropie, terme savant désignant la transformation d’un être humain en un animal, était un art magique très prisé par les magiciens, mais assez risqué si utilisé à long terme. En effet, à force de trop se transformer en animal, un magicien pouvait finir par oublier ce qu’il était à la base, car, sous une forme animale, le corps était beaucoup plus petit, incluant les capacités cérébrales. Les archives magiques de l’université de Nexus abritaient quantité de données sur des magiciens qui, en se transformant en chèvres, ou en chats, pendant des mois, avaient fini par oublier le processus inverse.

Aasimar savait cette sorcière intelligente, et il savait qu’elle n’allait pas chercher à les affronter, ni qu’elle resterait sous forme animale trop longtemps. Leur seule solution était donc d’étendre leurs cercles de perception au maximum. Idéalement, Aasimar se serait entaché d’une Oracle, mais ces dernières auraient eu du mal à supporter la cadence infernale d’un déplacement à dos de licorne, sans compter que la zone était dangereuse.

*En réalité, je doute de réussir à la retrouver...*

Très rapidement, Aasimar constata que l’endroit était labyrinthique. Les nains avaient bâti une citadelle souterraine, et, à partir de celle-ci, de multiples mines dans un ensemble de galeries et de cavernes souterraines profondes et sinueuses. Aasimar et les siens rejoignirent rapidement la salle centrale de la citadelle, une sorte de vaste hall avec plusieurs ponts suspendus menant à des galeries. C’était un entrelacs complexe de galeries secondaires, d’escaliers, d’alcôves, menant à de multiples emplacements. Cette pièce faisait donc office de plate-forme centrale, et, d’ailleurs, le long de beaucoup de couloirs, Aasimar et les siens pouvaient voir des treuils, des rails en fer, facilitant le passage de chariots ou de matières premières.

C’était une construction naine typique, avec des conduits menant à la forteresse en hauteur, là où on trouvait la ville, les quartiers d’habitation, et probablement les forges et les armureries. Aasimar se déplaça lentement, et regarda autour de lui, avant de grimacer.

« Il va nous falloir un meilleur plan que ça, Aasimar, pour espérer la retrouver, nota l’un des hommes.
 -  Je reste ouvert à toute proposition. »

Les frères n’avaient toutefois pas plus d’idées que lui, compte tenu des circonstances. C’était simple : soit la sorcière allait filer vers la surface, soit s’enfoncer dans les profondeurs.

« Si elle remonte, elle sait que nous la capterons plus facilement.
 -  Ces grottes doivent mener à l’Outremonde. Je suis convaincu qu’elle cherche à fuir par là. »

Même pour une sorcière renégate, l’Outremonde n’était pas un endroit de paisible. Les nains y avaient quelques solides forteresses, mais, pour le reste, la seule civilisation ayant réussi à exister dans les grottes-mondes était celle des Drow... Si tant est qu’on puisse parler d’eux comme d’une « civilisation ».

« Voilà qui réduit l’angle de nos recherches. »

Aasamir acquiesça, et le groupe marcha encore. Ils rejoignirent un escalier descendant dans les profondeurs, et continuèrent à descendre, jusqu’à rejoindre un autre pont dans le hall central. Tout en avançant, Aasimar fornçait lentement les sourcils, et vit plusieurs chauve-souris voler dans les airs. Il s’arrêta d’ailleurs de marcher. Loin d’être un Oracle, Aasimar n’avait pas, au sein de son ordre, un rang de Cardinal sans raison. Ses pupilles s’illuminèrent, et il regarda alors autour de lui. Un vol de chauve-souris en hauteur, de multiples bruissements, une infime trace magique, comme une fine odeur qui flottait dans l’air... Puis des bruits de grattements qui s’amplifiaient.

« Des gobelins dans les mines...
 -  Est-ce si surprenant ?
 -  Le plus étonnant est qu’ils n’aient pas encore envahi la citadelle naine... »

Un choix qui surprenait effectivement Aasimar, qui détectait alors des formes sombres en hauteur. Ses yeux s’écarquillèrent alors en comprenant qu’il y avait dans la citadelle d’autres monstres capables de se rendre indétectables... Et qui se réveillèrent brusquement.

« Des noctules !! »

Les noctules étaient des vampires monstrueux, des créatures ayant perdu toute humanité pour devenir des bêtes sauvages. Les noctules étaient capables de se plonger dans un état de stase, ce qui faisait qu’il était difficile de les repérer, avant de brusquement se réveiller. Capables de voler et de lancer des ondes ultrasonores, ils s’abattirent sur les paladins.

De leur côté, leurs armures s’illuminèrent, et le combat s’engagea...

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Les landes dévastées / Re : Cuir et sortilèges [PV]
« le: lundi 26 novembre 2018, 00:40:58 »
Ils avançaient à vive allure, les sabots dorés laissant des traînées lumineuses derrière eux. La cible était d’importance, et la Couronne avait émis un ordre d’arrestation. Ils étaient venus au village ravagé, ils avaient vu les corps calcinés, la trace d’une terrible magie noire, et avaient remonté la piste de la cible. Une sorcière redoutable, trop dangereuse pour la laisser fuir, et qui devait répondre de ses crimes. Ses méfaits étaient remontés jusqu’au Saint-Siège, et le Grand Conseil Œcuménique avait déployé un redoutable détachement pour la pister. Les soldats ordinaires seraient trop lents pour la rattraper avant qu’elle ne s’éloigne des frontières de Nexus. Pour la pister, les Sœurs de l’Ordre Immaculé et les Oracles avaient puisé dans les ondes magiques pour sentir la signature magique de la femme, et on avait chargé l’un des plus redoutables paladins de l’Ordre Immaculé de la traquer : le Paladin Aasimar, membre de l’Ordre des Licornes d’Or. La particularité de cet ordre de paladins était qu’ils chevauchaient d’impressionnantes licornes dorées, capables de se déplacer à une très grande allure, et se fatiguant très peu.

Aasimar, quant à lui, était un paladin légendaire. Il maîtrisait la redoutable magie sacrée, cette magie supérieure à la magie blanche qui était l’apanage des Anges et des Paladins. Baigné dans la lumière sacrée, Aasimar était un redoutable pisteur, qui avait arrêté bon nombre de mages noirs, de renégats, de tueurs, de démons, d’invocateurs et de nécromanciens. Une légende vivante, redoutable, et capable d’atteindre avec sa licorne, Excelsior, une vitesse de pointe hallucinante.

Les Licornes remontaient les terres de Nexus sans s’arrêter à la plupart des villages. Aasimar ne sous-estimait nullement sa proie, et avait longuement eu le temps de se renseigner sur elle.

« Elle est puissante, bien trop puissante pour confier sa traque à de simples soldats, Sire Aasimar...
 -  Elle maîtrise les Flammes Noires ?
 -  Si fait. Un pouvoir démoniaque, ce qui nous permet d’ailleurs de pister sa signature. Elle puise dans sa magie pour fuir, mais elle pourra la masquer si elle vous sent proches. »

Là encore, il n’y avait pas forcément de quoi inquiéter Aasimar. Les licornes étaient des êtres surnaturels. Le simple fait de les chevaucher témoignait de l’âme particulièrement pure et désintéressée des Paladins d’Or. En effet, les licornes étaient par nature très sauvages, et ne pouvaient s’apprivoiser qu’au terme d’une très longue approche, nécessitant d’avoir avec la licorne un lien particulier. Excelsior était ainsi une licorne puissante, dont la corne luisait en sentant la magie noire. L’Ordre des Licornes d’Or avait cette particularité de pouvoir chevaucher des licornes, qu’ils entretenaient dans des zones agricoles extrêmement privées, comprenant une forêt magique ainsi que des enclos très bien protégés.

Le groupe s’avançait à travers de vastes plaines sablonneuses, pierreuses, avec de grandes montagnes au loin, et d’antiques forteresses. L’Histoire disait que cette immense plaine avait jadis été le théâtre d’affrontements meurtriers entre elfes et nains, et que le snains avaient enflammé toute la forêt. Les montagnes abritaient encore les ruines de forteresses naines, ceux-ci ayant dû fuir après la guerre, sous les invasions d’Orcs et les attaques continuelles de monstres.

La corne d’Excelsior s’illumina soudain, et Aasimar ralentit progressivement l’allure, jusqu’à laisser Excelsior le guider devant un tas de cendres.

« Hmmmm... »

Ses compagnons le rejoignirent lentement. Excelsior était le meneur, et sa corne s’illuminait en sentant la présence d’éléments particuliers, notamment la magie noire. Et Excelsior était triste, une peine profonde qui l’affligeait. Les licornes étaient des chevaux très sensibles, ce qui expliquait pourquoi les femmes vierges suscitaient très souvent leur sympathie, car ils étaient attirés par leur innocence, par l’absence d’agressivité suintant de ces femmes.

« Un cheval a été tué et brûlé ici. Excelsior le ressent.
 -  C’est elle... Les Flammes Noires... »

Aasimar hocha doucement la tête, et regarda autour de lui. Il leva ensuite sa main, et prononça une légère mélopée entre ses lèvres, avant de diffuser une épaisse sphère magique qui virevolta le long de l’équipe, et se répandit progressivement, révélant des traces sur le sol.

« La sorcière est partie à pied » constata sobrement Aasimar.

Les traces se dissipaient ensuite, mais menaient tout droit vers l’une des parois. Au sommet de la montagne, il y avait justement des vestiges. Aasimar tendit sa main vers l’intérieur de la grotte, et ferma les yeux, la scannant à l’aide de sa magie. Il perçut des traces de monstres, des goules, des noctules, quelques araignées géantes endormies, des putréfacteurs... Mais pas de traces de la sorcière.

« Elle masque ses traces... »

Aasimar sauta au sol, et s’approcha de l’entrée de la grotte. Il y avait bien sûr d’autres entrées, et l’ensemble était un véritable labyrinthe. Avant de s’y aventurer, Aasimar chargea l’un des siens d’envoyer un corbeau à la plus proche garnison avant qu’elle se rapproche.

« Nolan, tu resteras dehors à monter la garde. »

Nolan acquiesça doucement, sans hostilité aucune. Les hommes d’Aasimar étaient bien formés, obéissants et disciplinés. L’armure d’Aasimar s’illumina ensuite tandis qu’il pénétrait dans la grotte. Il n’avait pas dégainé son épée, qui pendait à son épée, et regarda autour de lui.

« Soyez vigilants, mes frères, la sorcière peut se terrer n’importe où, d’autant qu’elle dispose de capacités polymorphiques. »

Les pupilles des Paladins brillaient d’une lueur dorée intense, ce qui n’était pas sans rappeler les pupilles des sorceleurs. Ils voyaient ainsi n’importe quel être vivant. Même quand un sorcier se transformait en rat pour masquer sa présence, il laissait s’échapper une infime signature magique, que les Paladins pouvaient percevoir en étudiant les animaux. C’est ce qu’ils firent sur les rats environnants, mais ne repérèrent rien.

Aasimar soupira alors.

« Elle s’est enfoncée dans la grotte...
 -  Méfiez-vous, vous connaissez l’histoire de ces grottes, et où elles mènent.
 -  Tu crains qu’elle cherche à fuir dans l’Outremonde, mon frère ?
 -  Je crains surtout que notre présence ne passe guère inaperçue. »

Comme à leur habitude, l’avidité des nains de cette région avait conduit ces derniers à creuser très profondément, ce qui expliquait la présence de nombreux monstres par ici. La remarque de son camarade, Hector, fit en tout cas légèrement sourire Aasimar.

« Je n’ai jamais été connu pour ma très grande discrétion, Hector. Retrouvons cette femme, elle a des comptes à rendre. »

Et ils commencèrent ainsi à s’avancer dans les grottes...

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Les contrées du Chaos / Re : Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)
« le: lundi 22 octobre 2018, 01:00:17 »
Rivoria ignorait qui était cette étrange femme, mais elle se souvenait clairement des instructions de la Matriarche. Il fallait s’imposer et la défendre contre toutes les menaces potentielles, y compris cette étrange magicienne. La sphère magique de Rivoria était assez faible, facile à repousser. Hazel réussit d’ailleurs à l’ôter, sans se montrer particulièrement inquiète par la présence de Rivoria. Autour d’elles, les gardes étaient en train de se déplacer, se rapprochant des deux femmes. Plutôt que de se ruer sur Rivoria, l’intruse la nargua, générant un Portail qui apparut derrière Rivoria. Celle-ci fronça doucement les sourcils en laissant la femme se déplacer, se demandant si celle-ci avait préparé un autre piège. Au lieu de ça, elle se recula lentement vers le Portail, jusqu’à passer sa main à l’intérieur. Celle-ci se retrouva dans le dos de Rivoria, qui fronça lentement les sourcils, contrariée, en sentant la main de la femme caresser sa propre peau. Elle frémit sur place, mécontente, et des éclairs crépitèrent à nouveau entre ses doigts.

« Sinon... »

La magie crépita alors entre les doigts de Rivoria, jusqu’à former une sphère, puis la démone bondit brusquement en hauteur, faisant preuve d’une impressionnante détente, et jeta sur le sol sa sphère de feu, ciblant Hazel. La sphère était auréolée d’arcs électriques, et, quand la sphère heurta le sol, des champs électriques jaillirent tout autour. L’épaisse explosion éblouit pendant un temps Rivoria, mais, du fait de sa position surélevée, elle ne se reçut pas son attaque. Les flammes jaillirent par le portail, allant de l’autre côté, et elle se laissa ensuite retomber sur le sol, avant de claquer des doigts.

Les escaliers se mirent à trembler, et Rivoria tendit sa main. Les marches vibrèrent encore, puis des morceaux de pierre s’en détachèrent, formant alors comme des projectiles qui fusèrent droit vers l’ennemie. Des projectiles redoutables, qui pouvaient volontiers la transpercer en deux, et qui la conduisirent à se protéger. Rivoria les pilotait avec une impressionnante dextérité, et le portail d’Hazel sembla alors se retourner contre elle, car chaque projectile qui passait à travers ressortait par l’autre portail, et  retournait droit vers sa cible, Rivoria s’étant elle mise à l’écart des deux portails après son saut dans les airs.

« Pour qui me prends-tu ? Je suis la prêtresse de cette maison ! Mes pouvoirs magiques sont colossaux ! »

Elle se vantait un peu, bien sûr, mais elle était après tout un croisement entre une Drow et un démon.

Il fallait donc bien s’attendre à un peu de provocation de sa part ! De plus, ses pouvoirs n’en étaient pas moins réels, comme Hazel en avait la démonstration en ce moment.
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Les contrées du Chaos / Re : Tel est pris qui croyait prendre (Streeaka)
« le: lundi 15 octobre 2018, 00:53:56 »
Menzoberranzan, encore appelée « Cité des Araignées », constituait l’une des plus grandes cités de l’Outreterre. Sous le contrôle des Maisons, Menzoberranzan était une ville composée pour un tiers de Drows, et pour le reste d’esclaves. Humains, Terranides, et autres espèces formaient les nombreux esclaves des puissantes Maisons, qui passaient leur temps à se quereller. Il n’y avait pas de stabilité politique durable à Menzoberranzan, si ce n’est celle du pouvoir séculier, qui dominait totalement le pouvoir temporel. Les temples de la Déesse Lolth formaient l’unique culte de Menzoberranzan, et tout autre culte était prohibé, considéré comme un mouvement sectaire. Les Maisons ne s’unifiaient et ne mettaient fin à leurs querelles que sous l’influence des prêtresses de la Déesse-Reine.

Streeaka, elle, était l’une des Matriarches de Menzoberranzan, un poste influent faisant d’elle une Drow redoutable, et ce d’autant plus qu’elle commençait à avoir un record de longévité. Une Matriarche ne le restait jamais éternellement, soit à cause des attentats émanant d’autres Maisons, soit à cause de ses propres subordonnées, qui n’hésitaient pas à vous trahir et à vous empoisonner. Il arrivait ainsi que le règne de certaines Matriarches ne dure que quelques mois, voire quelques jours. Pourtant, celui de Streeaka durait maintenant depuis des années, sans que personne n’arrive à la renverser. La Matriarche avait bien fait face à des complots, et elle-même encourageait d’ailleurs les complots, mais en parvenant à les déjouer. Elle avait déjà tué plusieurs de ses filles. Pour Streeaka, qu’on la renverse était normal. Mais, si un putschiste échouait, c’était qu’il n’était pas digne d’être de sa maison. Et, chez les Drow, le sort réservé aux faibles était, soit l’exil (pour les plus malheureux), soit la mort, rapide et indolore. Étant une mère aimante, Streeaka offrait ainsi à ses filles échouant à la destituer une solution rapide en les tuant elle-même, généralement en leur faisant l’amour une ultime fois, et en les tuant lors de leur orgasme. Il n’existait pas de façon plus belle et plus paisible de mourir.

Aujourd’hui, Streeaka se prélassait dans sa chambre en compagnie de plusieurs esclaves. Aussi ingénieux que pervers, les Drow étaient généralement des sadomasochistes dans l’âme, et, aujourd’hui, Streeaka se faisait ramoner le cul par un homme transformé. Un simple esclave qui avait reçu dans ses laboratoires alchimiques des mutagènes démoniaques. Il la prenait sur son lit, un immense lit situé au sommet d’une des tours de la Maison Z’Ress, en compagnie de délicieuses esclaves, qui restaient assises à côté, ou se faisaient l’amour. L’homme était devenu une sorte d’hybride, un mutant démoniaque. Massif et musclé, il avait deux cornes sur le visage, des dents pointues, et surtout un corps massif et saillant, avec une queue énorme, qui pilonnait le cul de Streeaka, lui arrachant de délicieux hurlements. Pour le motiver, deux femmes en tenue noire érotiques, avec des clous et des sangles en latex, fouettaient régulièrement le dos du monstre.

« Haaaaaa… Hmmmmmmmmmm… !! »

Streeaka était vieille de plusieurs millénaires. Elle était une Drow particulièrement âgée, et, même avec ces millénaires, elle aimait toujours autant le sexe. Elle sentit le démon empoigner ses longs cheveux blancs. Il tira sèchement dessus, soulevant son corps, arrachant à la Matriarche des hurlements de douleur supplémentaires. Pour les Drow, la douleur était une source de plaisir infinie, et, à ce moment, Streeaka était bien loin de se douter qu’une personne étrangère était venue s’infiltrer dans sa trésorerie magique.

La Maison Z’Ress disposait en effet d’un certain nombre de grimoires magiques, d’artefacts, de runes… Des instruments très puissants. La voleuse fut toutefois rapidement repérée, et, tandis que les gardes s’agitaient, Hazel courait dans un escalier, cherchant à fuir… Quand une sphère magique l’entoura brusquement à la sortie de l’escalier, où elle rejoignit une terrasse.

Le palais de Streeaka était un enchevêtrement complexe de jardins, de tours, de dépendances, d’ailes, reliées entre eux par des terrasses, des ponts suspendus, des couloirs… Une structure labyrinthique qui avait été pensée ainsi pour lutter contre d’éventuelles attaques.

« Qui ose s’infiltrer ici ? Une tueuse incompétente cherchant à en attenter à la vie de la Matriarche ? »

Une silhouette apparut devant elle. Une peau bleuâtre, électrique, dont un halo bleuté s’échappait. Nue, Rivoria était une redoutable hybride. Streeaka était sa mère, et son père était un Incube, Alastar Magoa. Une Drow démoniaque formée à la magie dès le plus jeune âge, et qui était donc la prêtresse de la Maison Z’Ress, ainsi que la gardienne des artefacts magiques. Elle avait donc senti la magie de Hazel, et avait réagi en conséquence.

Elle l’avait piégé dans une bulle magique, mais Hazel ne devrait pas avoir trop de difficultés à la briser. Cependant, Rivoria avait bien d’autres tours dans son sac. Ses doigts se mirent à crépiter, des arcs électriques éblouissants dansant entre eux. Rivoria n’était clairement pas une femme à prendre à la légère !

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Les contrées du Chaos / Re : Le Sang Faible [Omi Thigun]
« le: dimanche 22 juillet 2018, 23:05:25 »
Streeaka était effectivement une Drow particulière, en ce sens qu’elle ne résumait pas sa propre sphère d’influence à sa cité, et s’intéressait au Monde-Du-Dessus, ce qui, pour beaucoup de Drow, ferait d’elle une hérétique, une renégate. En étant rejetés de la Seldarine, les Drows avaient été condamnés à vivre dans l’Outreterre, sous le monde connu, et n’en sortaient que très rarement. La présence d’une Matrone ici était tout simplement historique, absolument exceptionnelle. Au sein de Menzoberranzan, Streeaka avait une longévité exceptionnelle, qu’elle n’avait pu acquérir qu’en disposant de multiples cordes à son arc, incluant dans son escarcelle des nains, et même quelques elfes sylvestres qu’elle avait converti à sa cause. Pour autant, cet adorateur d’Eilistraée était un traître, quelqu’un qui servait un culte ennemi, et, à ce titre, le devoir de Streeaka était de le tuer.

La présence de Streeaka signifiait toutefois qu’elle n’entendait pas accomplir à la lettre son devoir religieux. Elle n’était pas une fanatique idiote, et, même si elle savait que le pouvoir, au sein des cités drow, était avant tout détenu par les prêtresses, elle s’accommodait parfois de sa passion religieuse, tant que celle-ci servait ses intérêts.

« Un elfe sylvestre, rien que ça ? Tu es au mauvais endroit, Omi Thigun, les Hauts-Elfes vivent dans les plus profondes forêts de Terra. Dans les villes humaines, tu ne rencontreras que des Bas-Elfes, qui vivent dans des quartiers reclus, et rêvent des temps anciens où la Seldarine était puissante, et où les humains n’étaient que des barbares imbéciles leur obéissant bien sagement. »

Encore une fois, Streeaka démontrait qu’elle en savait bien plus  que ce qu’on pourrait croire sur le Monde-Du-Dessus. Elle avait ses propres réseaux, ses sources de renseignement. Jambes croisées, elle se tut pendant quelques secondes, observant le jeune Drow. Elle sentait en lui une forte puissance, une énergie qu’il comprimait. Derrière son apparence malingre et délicate, elle sentait qu’il y avait autre chose. Les adorateurs d’Eilistraée n’étaient pas connus pour être des guerriers, mais, s’ils existaient encore alors que la Déesse Lolth voulait leur extermination, c’est qu’ils étaient tout de même puissants, et dangereux.

Jambes sensuellement croisées, il se dégageait de Streeaka un mélange fascinant de puissance et d’érotisme.

« Je t’avoue ne pas trop savoir quoi faire de quoi. L’option la plus évidente serait de t’égorger, ou de t’amener dans une cage aux prêtresses de Menzoberranzan pour qu’elles t’écorchent vive, mais il me peinerait d’abîmer un si joli minois... »

Une menace contenue, avec la promesse d’une issue salvatrice... Mais il faudrait plus qu’un simple minois, aussi joli soit-il, pour convaincre Streeaka de l’utilité du jeune Drow.

« Tu voyages pour du savoir, dis-tu... Mais quel genre de savoir cherches-tu ? »

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Les contrées du Chaos / Re : Le Sang Faible [Omi Thigun]
« le: lundi 02 juillet 2018, 00:45:32 »
Les Drows restaient un peuple qui, dans le fond, était bien plus religieux que celui des elfes de la surface. Les elfes sylvestres croyaient dans la protection des Dieux de la Seldarine, le panthéon elfique. Les divinités drows avaient, elles, été bannies de la Seldarine. Pour autant, même au sein des Dieux drows, il existait des hérétiques, des rebelles... Comme la fille de la Déese Lolth, Eilistraée, Déesse de la dance et de la beauté, et en guerre contre Lolth. Face à une matrone de Menzoberranzan, Omi Thigun n’avait pas besoin de plus d’explications pour savoir que, normalement, Streeaka aurait dû le mettre à mort. À Menzoberranzan, comme dans bien d’autres cités drows, le culte de Lolth était plus puissant que les autres pouvoirs en place, y compris le Conseil Régnant. La Matrone observa donc le jeune homme silencieusement, pensivement, avant d’énoncer les évidences :

« Normalement, je devrais te ramener avec moi à Menzoberranzan, Omi Thigun, et t’offrir en sacrifice aux prêtresses de Lolth. Tu goûterais à une mort atroce et peu enviable en étant empoisonné par du venin d’araignée, et ce ne serait que justice. »

Le début de sa phrase, toutefois, laissait envisager une autre porte de sortie. Être Matrone à Menzoberranzan, ce n’était pas le poste le plus enviable qui soit, car les Matrones se trahissaient régulièrement. Les complots politiques étaient monnaie courante, et, si Streeaka avait réussi à se maintenir à ce poste depuis des années, ce n’était pas que grâce à sa superbe plastique. Elle était certes pieuse, mais savait aussi, quand nécessaire, s’éloigner du fanatisme religieux des siens. Pour le dire autrement, Streeaka était une femme pragmatique, qui entretenait des relations avec le Monde Du-Dessus. Elle avait ainsi des liens avec plusieurs clans nains, et même avec quelques elfes sylvestres qui travaillaient comme espions pour elle auprès des royaumes sylvestres encore en activité.

Elle reprit donc, laissant le temps à Omi Thigun de réfléchir à ses chances de survie, tout en s’installant sur un fauteuil, et en croisant sensuellement les jambes :

« On dit que les adorateurs d’Eilistraée côtoient les elfes sylvestres... Par l’intermédiaire des ménestrels, notamment. Que peux-tu me dire là-dessus, petit Drow ? Comment t’es-tu retrouvé là-haut, parmi ces dh’oines ? »

Dh’oine... Un terme méprisant, raciste, pour désigner les humains, employé par certains groupes elfiques extrémistes de la surface, comme la Scoia’tael. Une manière discrète de démontrer à Omi que Streeaka n’était pas qu’une Drow vivant recluse sur elle-même à Menzoberranzan. D’ailleurs, le simple fait qu’elle soit là témoignait de son envie de se renseigner sur le Monde Du-Dessus.

Tout cela laissait donc à Omi Thigun le mince espoir de ne pas finir embroché...

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Les contrées du Chaos / Re : Le Sang Faible [Omi Thigun]
« le: lundi 11 juin 2018, 00:32:54 »
Dalael n’avait qu’une parole, et le chef du village leur octroya le manoir local. L’ensemble manquait de richesse, mais ce Drow s’était réfugié dans un village assez pauvre, en montagne. Rien à voir avec de luxurieux palais, mais au moins y avait-il de belles chambres. Dalael emmena avec elle le jeune Drow, et l’emmena dans la chambre seigneuriale. Elle parlait peu, mais lui ordonna de rester calme, tout en l’examinant. Bien sûr, son regard se porta sur ses boucles d’oreille, car Dalael sentit de la magie en échapper, mais elle connaissait l’obsidienne. Après tout, les Drows vivaient dans l’Outremonde, et connaissaient donc bien mieux que ceux du dessus les richesses des mines et des grottes.

« De l’obsidienne, hein ? Ce sont les nains qui ont fait découvrir l’obsidienne aux gens de la surface, tu sais... Ils l’utilisaient contre les elfes, afin de lutter contre leur magie. »

Dans les grottes et les cavernes de l’Outremonde, les cristaux d’obsidienne étaient fréquents pour protéger les villes et les forteresses drow des multiples monstres qui hantaient l’Outremonde. Elle les lui laissa donc, et laissa Marceline gérer le village. Les humains furent regroupés dans l’auberge, sous la vigilance des Orcs. Nerveux, les Orcs grondaient régulièrement, mais aucun n’osait ne se rebeller. Dans ce domaine aussi, la maison Z’Ress excellait.

Il ne fallut pas attendre particulièrement longtemps. Au bout d’une demie-heure, un cheval approcha, tenant une cavalière encapuchonnée, le corps dissimulé par un long manteau rouge soyeux, qui s’arrêta au milieu de la grand-place. Dalael avait délaissé Omi pour aller l’accueillir, en choisissant d’utiliser la voie la plus rapide, le balcon situé dans la chambre. Elle enjamba la balustrade, et rebondit sur un petit toit en pente en contrebas, pour atterrir ensuite au sol. Dalael n’eut plus qu’à se rapprocher du cheval, puis s’inclina respectueusement devant la cavalière..

« Maîtresse... Le Drow est là. »

La silhouette se laissa tomber au sol, et observa la maison seigneuriale, notamment le dernier étage. Elle sourit ensuite, et retira son manteau.

« Très bien, Dalael. Assure-toi que les Orcs ne fassent pas trop de dégâts. »

Streeaka Z’Ress en personne se tenait là, et rentra à l’intérieur de la maison seigneuriale. Quelques instants plus tard, elle se retrouva en face d’Omi Thigun, et l’observa silencieusement.

« Voilà donc l’adorateur d’Eilistraée... Je suis Streeaka Z’Ress, Matriarche de la maison Z’Ress, l’une des Matrones du Conseil Régnant de Menzoberranzan. »

Autrement dit, Omi était face à une personne très puissante, et une forte magie émanait d’ailleurs d’elle. Nul doute sur le fait qu’elle était bien une Matriarche. Elle fronça ensuite les sourcils, avant de poursuivre :

« Je sens une puissante magie qui émane de toi... Qu’es-tu donc vraiment, adorateur d’Eilistraée ? »

Streeaka se présentait seule devant lui. C’était, soit le signe d’une incroyable assurance, soit d’une forte bêtise... Mais on ne devenait pas Matrone de Menzoberranzan en faisant preuve d’idiotie.

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Les contrées du Chaos / Re : Le Sang Faible [Omi Thigun]
« le: lundi 23 avril 2018, 00:33:34 »
Les adorateurs d’Eilistraée étaient des faibles, des sentimentaux, des compassionnels. Une véritable honte pour la fierté du peuple drow. Ce n’était pas pour rien que Lolth détestait leurs adorateurs, et que les Drows les traquaient impitoyablement. Traître à leur race, traître à leur sang, ils ne méritaient que mépris et dédain. Omi proposa de se rendre si les Drow épargnaient les humains. Dalael esquissa un sourire, et répondit en l’attaquant, bondissant sur lui. Elle était rapide et mortelle, mais lui aussi savait se battre, et la dague de la Drow heurta son bouclier. Elle bondit ensuite en arrière, évitant son bâton, et attaqua avec la longue chaîne métallique reliée à sa dague, qui se heurta encore contre le bouclier de l’homme.

En l’état, c’était à Marceline de décider quoi faire des Orcs. La bataille tournait clairement en la défaveur des humains, et la lutte se regroupait sur la grand-place, où les humains étaient en train de se repositionner... Quand Marceline siffla entre ses doigts. Un sifflement suraigu, provoquant un son pour lequel les Orcs avaient été conditionnés. Ils s’arrêtèrent brusquement, surprenant les villageois. Marceline bondit ensuite depuis son arbre, et atterrit sur le sol, puis rejoignit le village.

« Brandunn ne nous intéresse pas, Drow. Dépose tes armes. »

Nerveux, les humains se regardaient entre eux. Il y avait déjà eu beaucoup de morts, et les Orcs se regroupèrent à leur tour, grognant et grondant. L’un d’eux hurla alors, et, échappant visiblement au contrôle de Marceline, se rua vers un humain... Avant que la dague de Dalael ne fuse vers sa gorge. Elle la lança avec sa chaîne, faisant preuve d’une terrifiante précision, puisque la dague égorgea rapidement l’Orc. Ses yeux se révulsèrent dans ses orbites, et le puissant monstre s’effondra lourdement sur le sol, se vidant de son sang. Il y eut naturellement cris et hurlements du côté des humains, extrêmement nerveux par cette scène.

« Désolée, la discipline, vous savez ce que c’est chez les Orcs... »

Marceline s’avança ensuite. Avec ses yeux rouges et ses canines proéminentes, on pouvait clairement qu’elle était une vampire, ce qui pourrait surprendre. Les Drows étaient un peuple très raciste par nature. Qu’une Drow accepte d’avoir une vampire à ses ordres, même si Marceline était une Drow à la base, c’était la preuve que Streeaka n’était pas comme les autres.

« Ma Maîtresse sera bientôt là, nous allons la recevoir dans le manoir du seigneur local... Est-il toujours présent ? »

Il y eut du remue-ménage parmi les villageois, jusqu’à ce qu’un homme ne soit poussé hors de la cohue. Plutôt âgé, avec une barbe grisonnante, l’individu tremblait sur place.

« Je... Nous... Nous n’avons que peu d’or, mais... Si vous êtes disposés à nous épargner, nous vous donnerons tout ce que nous... »

Un grognement s’échappa alors de la bouche de Dalael, faisant sursauter l’homme, et la chaîne le frappa au visage. Il tomba au sol, une plaie sur la tête.

« Je n’aime pas me répéter ! Nous ne voulons pas votre or de bouseux, ni vos vies de péquenauds, simplement ce Drow, et une maison décente pour recevoir notre Maîtresse. Vous tous, vous serez consignés dans l’auberge. Si personne ne se prend inutilement pour un héros, nous repartirons, et vous n’aurez que ces morts-là à pleurer. Dans le cas contraire, nous détruirons le village, tuerons les hommes, et asservirons vos plus belles femmes pour en faire nos esclaves. Si j’étais vous, j’y réfléchirai donc à deux fois, car je suis sûre que ma Maîtresse trouvera parmi vous de jolis lots pour sa collection personnelle. »

Cette menace lourde de sous-entendus attira un long frisson de répulsion, mais le seigneur local acquiesça, en se relevant lentement.

« C’est... C’est entendu. Mes portes vous sont ouvertes... »

Dalael acquiesça, puis regarda ensuite le Drow. Allait-il se soumettre ? Il l’avait dit... Mais le ferait-il ?

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