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« le: mercredi 12 août 2015, 00:38:23 »
En effet détruire une telle structure ne serait pas chose aisée, mais cela n'était pas impossible, loin de là même, puisqu'il était loin d'être impossible que nous ayons la possibilité d'user des expériences qui avaient lieu ici à notre avantage. Après tout il devait bien y avoir quelques mélanges acides ou explosifs parmi tut ces produits... Mais Nariko avait soulevé un autre point plus important, à savoir s'assurer de la mort de Zobek, ce que ne provoquerait pas forcément la destruction du château lui même. Pour se faire nous reprîmes notre progression d'origine. Ainsi, nous nous retrouvâmes dans un couloir avec des portes de par et d'autres, et un simple regard sur la grille de ces dernières me suffit pour apprendre leur fonction première de prisons... Mais il restait à savoir à qui elles étaient dédiées, semblant alors comme vide... En fait ce n'était pas les cellules. Ce lieu tout entier était vide, vide de bruit, vide de vie. Cela en devenait difficilement supportable !
De fait je ne faisais que presser le pas, trahissant ma hâte que quitter ce lieu et de trouver la réponse aux énigmes que ce lieu nous adressait. Ainsi, nous finîmes par être entourée d'ombre que seul heavenly sword parvenait à chasser, nous laissant deviner que nous changions de décor, nous menant à une mezzanine qu'il nous fallait descendre par un périlleux chemin, qui tint cependant bon , jusqu'à ce que finalement, après être de nouveau monté, nos pas nous menèrent jusqu'à des portes qui s'avérèrent être des obstacles moindres, quand bien mêmes elles furent de plus en plus démesurées, comme si elles représentaient la mégalomanie croissante du maître des lieux... Et après que la dernière fut franchie nous entrâmes dans son antre. les couleurs étaient défraîchies, la roche usée, mais tout trahissait le faste d'un ancien et puissant royaume qui était depuis lors tombé en décrépitude... Mais de cela je m'en moquais, mon regard posé sur la silhouette affalée sur le trône...Mais ce n'était rien d'autre que le corps d'un vieillard décrépit, et qui semblait plus que mort... Une liche peut être me direz vous, mais ces dernières avaient généralement assez d’orgueil pour ne pas s'affaler ainsi, et encore plus pour répondre lorsqu'on les interpellait... Mais là rien... Je m'en approchais alors, ce qui confirma mon diagnostique, ce n'était rien de plus qu'un corps qui semblait qui plus est embaumé, sans les bandelettes, pour être à peu près conservé. Quant à sa tenue... Aussi mitée qu'elle soit certains signe ne trompaient pas, il s'agissait d'une robe d'inquisiteur
"On l'a trouvé... Mais je pense qu'il est mort... Non, j'en suis certain !"
Cela en était presque... Frustrant... non à vrai dire ça l'état ! Je souhaitais tellement lui faire payer ce qu'il avait commis... Et avec cette idée en tête je m'approchais du corps, bien décidé à détruire tout ce qui restait de lui... Seulement, alors que je m'approchais, les ombres de la pièce semblèrent s'agiter, et du coin de l’œil je pus voir une sorte de vapeur noirâtre descendre d'un des quatre escaliers menant à l'étage supérieure, puis des trois autres, toutes convergeant vers ce corps. Le nuage ainsi formé s'y immisça, et les yeux se rouvrirent, orbites creuses dans lesquelles se devinaient une lueur verdâtre, tandis que dans un craquement, le corps se redressait, accompagnée d'une voix d'outre-tombe.
"Ce Zobek est mort... Il a été fort utile, et a mené les recherches que je souhaitais, mais il devinait trop ambitieux et rêveur... Mes serviteurs doivent connaître leur place mieux que ça, et il en a fait les frais quand je lui ait oté l'immortalité que je lui avais donné... Malheureusement un peu trop tôt, le corps... Le corps qui doit être le mien n'était pas prêt... Enfin il l'est, mais je manque de puissance... Et je l'ai enfin trouvée."
Son regard se tourna alors vers l'heavenly sword, qui paraissait être la source de son attention... Et sans plus tarder, sur un simple geste de sa main, les ombres se mouvèrent dans notre direction, semblant se former de milliers de minuscules gueules...Et quand l'ombre me toucha je pus affirmer qu'elles mordaient et essayer d nous déchiqueter ! contre ça, les lames ne servaient à rien... Mais j'avais un autre atout ! J'en avais assez d'attendre, et j'étais bien décidé à me frayer un chemin jusqu'à ce corps décrépit, et pour se faire j'extirpais une carte de mes bourses. Une carte joliment illustré qui paraissait bien dérisoire... Mais qui vibra brusquement dans ma main quand je m'exclamais.
"J'en appelle à toi Val ! Qu'on en finisse !"
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Loin, très loin, dans ce lieu irréel où résident tous les occupants des cartes de la déesse Karuta, quelqu’un entendit un appel. Val leva la tête.
"On m’invoque ? Ah oui, son Altesse m’a donnée à quelqu’un. Je me demande à quoi ressemble mon nouveau maître tiens…"
Dans le monde réel, la carte s’illumina, et devant son propriétaire se matérialisa une jeune femme en robe rouge fendue, ses cheveux d’ébène retenus par un peigne et un ruban à grelots. Dans son dos apparurent deux magnifiques ailes de papillon, multicolores et transparentes, qu’elle déploya. Elle se tourna vers son maître et lui adressa un bref signe de tête avant de reporter son regard sur les choses qui les entouraient.
"Hum, je pensais affronter quelque chose de dangereux… Mais soit. Vous devriez vous baisser, Monsieur."
À peine se fut-il exécuté que la créature tourna sur elle-même, son bras levé projetant un cercle de flammes qui s’élargit pour frapper chaque ombre. Ne regardant même pas le résultat, elle prit son envol pour localiser la cible principale : celui qui les contrôlait, avant de créer un chemin cerclé de flammes vers ce dernier, ayant perçu l'intention de son invocateur de s'en occuper personnellement.