Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - William Dolan

Pages: [1] 2 3 ... 43
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Archives / Re : Un énième jeu débile : âge +
« le: mardi 06 mai 2014, 12:18:30 »
*mets ses doigts sur ses tempes, ferme les yeux et inspire profondément*

18 ans. Ne me demande pas comment je le sais.

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2
    Il la regardait, pendu à ses lèvres rosées, d’un air presque pensif. Il ne semblait pas s’émouvoir du discours de la jeune femme et ne trahit que peu de réaction à l’écoute de celui-ci. William réfléchissait. Comment convaincre quelqu’un dont les objectifs sont opposés aux vôtres ? Techniquement, ce n’est pas possible. Lorsque, comme William, on a l’élégance de ne pas prendre son interlocuteur pour un imbécile, ce genre de prouesse ne semblent pas réalisable. C’est pourquoi, il faut réécrire les règles. Ce joli brin de fille qui était en face de lui, ses objectifs devaient changer, à la lumière de quelques évidences qu’elle avait peut-être vue mais que son désir de justice lui faisait ignorer.

-C’est pourtant ce que je voudrais que vous fassiez, répondit-il calmement à la jeune femme. Sommez-la de retirer sa plainte. Faites-lui ravaler cette soif de justice que vous lui avez promise car c’est un mirage. Je ne vous assommerais pas de conseils d’ignares en vous disant qu’elle peut « continuer à aller de l’avant » ou « tenter d’oublier ».  J’aimerais simplement vous exposer des vérités dont je vous laisserais vous-mêmes tirer les conclusions adéquates. La victime est une danseuse de cabaret et mon client est un yakuza, un homme d’affaire important. Il ne ressort rien de bon à confronter les puissants.

    Le discours de William s’interrompit lorsque le serveur vint prendre la commande. L’avocat en fut soulagé. Il ne voulait pas d’une réponse précipitée et préférait que ses mots aient le temps d’imprégner la jeune femme. Il ne pensait pas la surprendre sur ses révélations. La mafia japonaise à une particularité qui ne se retrouve chez aucune autre dans le monde ; elle n’est pas secrète.

-Un macchiato avec un supplément de crème. Permettons-nous quelques gourmandises ce soir, ajouta-t-il en aparté à Makoto, en l’accommodant d’un regard plein de malice.

    Même si les sujets évoqués étaient graves, William adoptait un ton détaché dès qu’une pause semblait se profiler, relâchant la pression à la moindre occasion. Dans un premier temps, il ne voulait pas entrer dans un rapport conflictuel, son but était seulement de convaincre la jeune femme en lui offrant une nouvelle façon de voir cette affaire. L’enjeu de rendre justice à la victime devient trivial par rapport à son intégrité physique.

-Qu’en pensez-vous, madame ? Fit-il lorsque le serveur eut fini de prendre les commandes et s’en allait. Est-ce que cela en vaut la peine ?

    C’était une vraie question, pas de la rhétorique. D’ailleurs, William écoutait attentivement la jeune femme, tout ouïe. Effectivement, il ne se sentait pas assez philosophe pour décréter si la justice justifiait tous les risques.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une journée n'est jamais complètement perdu
« le: mercredi 30 avril 2014, 19:12:51 »
    Traitez ses esclaves comme des égaux. C’était quelque chose qui passait bien au-dessus de la tête de Dolan. C’était un comportement étrange, irresponsable et pathétique. Un peu comme ces gens qui considèrent leurs animaux de compagnie comme des personnes à part entière et qui leur attribut des caractéristiques humaines. Les esclaves sont des objets, il s’agissait de les considérer comme tel. Et pourtant, William était tiraillé entre son éducation de noble de Nexus et l’esprit plus égalitaire qui régit la société terrienne. Devait-il considéré cette fille comme une chose dont il pouvait extraire un service ou comme une confidente qui partageait le secret du voyage entre les mondes ?

    Quoiqu’il en soit, un regard flamboyant et irrité répondit à la première question de la terranide. William croisa les bras tandis qu’il la laissait s’exprimer, profitant un moment de ce répit supplémentaire pour remettre en ordre ses sentiments contradictoires.

    Un hochement d’épaule répondit à la deuxième question. Ca ne méritait pas qu’il réponde et William se doutait qu’il s’agisse de pure rhétorique. Bien entendu qu’il connaissait la terre, mais étrangement, la terranide ne semblait pas aussi émerveillée que lui de trouver quelqu’un qui connaisse cet autre plan. Peut-être n’était-ce pas si rare lorsque l’on savait où chercher.

    La troisième question laissa Dolan interdit. Ah oui, c’est vrai… Ses vêtements. Ça aurait été un vilain mensonge de dire que cela lui était sorti de l’esprit, mais William fit tout comme. Il la jaugea de bas en haut pour lui signifier que cela lui avait échappé et haussa les épaules.

-Tu me prends pour ton tailleur ? Lui lança-t-il. Je n’ai aucune idée d’où ils sont. Sans doute mes hommes se les sont-ils partagés. Pour les revendre, ou peut-être même pour les renifler, les pauvres bougres n’ont pas vue de femme depuis longtemps, que sais-je.

    William attrapa une serviette accrochée à un vieux clou rouillé planté dans le mur et la lui fit passer. Elle servait probablement au bourreau à éponger le sang lorsque celui-ci était trop abondant. Dommage qu’elle soit trop petite pour couvrir toutes les parties du corps. Il lui faudrait faire un choix…

     Sans lui dire un mot, il sortit de la cellule et grimpa un escalier en colimaçon, caractéristique des vieux donjons médiévaux. Il déboucha sur une pièce des plus atypiques, Elle ressemblait à un grand hangar avec sa hauteur au plafond impressionnante et ses tubes halogènes à la clarté agressive. Pourtant, il y avait toujours la pierre lisse et usé de l’antique structure dans laquelle ils semblaient être. Dans ce hangar, l’activité était soutenue, des hommes convoyaient des stocks de denrées inconnus d’un bout à l’autre, disparaissant dans les couloirs qui bordaient sa périphérie. Il y avait également quelques cages remplies de terranides qui attendaient mollement de se faire transporter comme de simple marchandise. Mais l’objet le plus atypique de cet endroit était sans doute l’arche de pierre noire qui trônait en son centre. Elle était couverte par un voile fin et translucide qui ondulait vaguement au rythme d’une brise irréelle. C’était le portail vers Terra. Ou du moins, celui qui était sous le contrôle exclusif de maitre Dolan.

-Bienvenue sur terre, s’exclama-t-il à la terranide qui l’avait probablement rejointe puisqu’il s’agissait de la seule sortie hors de ce donjon puant. Ou plutôt, sous terre, devrais-je dire.



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Archives / Re : [Aide] Parce que je suis nulle...
« le: mercredi 30 avril 2014, 12:26:52 »
Il fut un temps, je jouais un personnage assez simple à mettre en place. Il suffit d'exacerber un concept ou un trait de caractère jusqu'à l'extrême.

Pour ma part, c'était l'altruisme mais ça marche avec n'importe quoi. Ça permet de donner une direction précise et nette à ton personnage. Ce qui évite de dévier le caractère de perso vers ton propre caractère (IRL).

Je trouvais ça assez simple à jouer et le résultat était pourtant assez original  :)

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L'Art / Re : [Programme(s)] Tout art est une disposition...
« le: mardi 29 avril 2014, 17:30:04 »
Ça fonctionne sous Netscape ? =3

Plus sérieusement, merci pour ton temps, ce sera utile à beaucoup de monde :)

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Archives / Re : Faut-il supprimer le Kama Sutra ?
« le: mardi 29 avril 2014, 17:17:31 »
Je voulais dire le flood/Hors-RP en fait. Excusez-moi pour l'erreur  :-X

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Archives / Re : Faut-il supprimer le Kama Sutra ?
« le: mardi 29 avril 2014, 12:36:16 »
J'ai voté contre la suppression.

Telka résumant ma pensée :
C'est toujours sympa de pouvoir manifester son adhésion à un RP de façon tangible, mais sans trop s'enquiquiner en compliments, et surtout de façon rapide.

Quant au négatif, ça permet de remarquer ceux qui fréquentent beaucoup le chat et y expriment leur opinion ^^

8
Les alentours de la ville / Re : La justice est le droit du plus faible.
« le: mardi 29 avril 2014, 12:17:09 »
Ideki, le chauffeur de maitre Dolan, parvint difficilement à retenir un bâillement. Cette course tardive n’était plus de son âge. Quelle idée d’aller prendre un café à l’autre bout de la ville alors qu’au cabinet, cette boisson coulait comme l’eau courante. Le chauffeur jeta un coup d’œil dans son rétroviseur et vit William qui pianotait sur une tablette, son visage éclairé par la lueur spectrale de son appareil. Il ne semblait pas affecté par l’heure tardive avec son regard clair et sa posture droite ; l’habitude des nuits courtes, sans aucun doute.

    -Nous sommes arrivés, monsieur, annonça Ideki.

Le long crissement de frein le confirma. William jeta un regard interrogateur aux alentours. Il était dans un quartier huppé de la ville. L’éclairage publique multipliait les ombres des quelques passants qui subsistaient tandis qu’une fine bruine semblait fouetter les trainards qui se hâtaient d’accélérer le pas. Ideki était déjà sorti de la berline noire pour ouvrir la portière arrière. Un parapluie dans sa main ganté, il accompagna la silhouette de l’avocat pour le garder du mauvais temps. Alors que le regard interrogateur de William se prolongeait, Ideki lui montra la devanture d’un café. On devinait son atmosphère tamisé et douillette.

Le parapluie accompagna l’avocat jusqu’à la porte du café et disparu dans un bref « Bonne soirée à vous, monsieur Dolan ». William se retrouva seul, la berline s’éloignant dans un vrombissement sourd. L’avocat entra dans le café et hésita quelques instants. Son regard de jade embrassa la salle du café qui disposait d’un panel de client plutôt restreinte à cette heure-ci. Il s’attardait sur le décor, les habitués. William sourit ; il savait où il était. Des « il faudrait » par-ci, des « c’est pas compliqué » par-là, accompagné bien sûr de son lot de « et puis voilà ! ». Aaaah, des étudiants ! Ici, le monde était changé plusieurs fois pas jour. Quelle surprise de voir qu’il ne change pourtant pas d’un pouce, et ce, même lorsque, plus tard, ces étudiants avaient les moyens de le faire. Perdaient-ils leur passion ou se rendaient-ils compte des sacrifices qu’il leur faudrait endurer pour réaliser un simple « et puis voilà ! » ? William éluda la question lorsqu’il trouva son rendez-vous. Bizarrement, il s’était attendu à une petite adolescente à lunettes, avec une écharpe beige et un T-shirt du Ché. Ah, les préjugés ! Comme il était difficile de s’en défaire. C’est donc un William agréablement surpris qui prit place devant une jeune femme aussi strictement habillée que lui. Son propre costume entrait presque en résonnance avec le tailleur de la demoiselle pour former un couple fort bien assorti.

    -Bonsoir, mademoiselle Yamashita, je présume, s’introduit William d’une voix profonde et basse, appropriée à l’ambiance. Je suis William Dolan, je représente monsieur Yanagawa dans le procès qui l’oppose à madame Ôta. Je vous remercie d’avoir accepté mon invitation étant donné qu’à première vue, nos intérêts semblent diverger sur cette affaire.

William s’interrompit pour capter du regard celui du serveur. Ce dernier le fit un signe de tête pour lui faire comprendre qu’il s’occupait de sa table au plus vite puis repartit vers le bar. L’avocat profita de cette pause justifiée pour regarder la jeune femme qui se tenait devant lui. Elle était belle et élégante ; il n’y avait presque rien d’autre à ajouter. C’était le genre de femme avec qui il était plaisant de s’afficher et de converser. Ceux qui ont compris combien les paroles sont portées par l’apparence, ont déjà une sagacité garantie.

    -Pauvre monsieur Yanagawa, soupira William, un peu trop théâtralement pour être vrai. Ce serait tellement dommage qu’un innocent subisse les rets de la justice. Vous vous doutez bien que je suis là pour réclamer votre aide afin qu’une telle tragédie ne se produise pas.

William était joueur. C’était sans doute l’un de ses nombreux défauts, mais quand bien même, à quoi bon faire son métier sans en profiter pour s’amuser un peu. De toute manière, il se savait assez bon pour se le permettre. Ah ! Son ego ! Encore un autre de ses péchés mignons…

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Les alentours de la ville / La justice est le droit du plus faible.
« le: vendredi 25 avril 2014, 18:40:25 »
    C’était le soir. La nuit drapait lentement le ciel de son drap pourpre tandis que des lueurs s’allumaient dans la ville, vaine défense contre l’obscurité à venir. Tandis que d’honnêtes employés du cabinet Dolan sortaient retrouver leurs masures, d’autres personnages moins fréquentables profitaient de ce dépeuplement pour mener leurs affaires en toute discrétion. C’était le cas d’un homme vêtu d’un lourd manteau qui passa la porte du cabinet et marcha du pas assuré de celui qui sait où il va. Un homme en noir, au passé noir, espérant que la justice corrompue le nettoierait une fois de plus.

-Monsieur Dolan, votre rendez-vous, monsieur Yanagawa, est arrivé, prévint une voix féminine s’élevant du bureau de l’avocat.

    William rangeant quelques documents avant d’appuyer sur le bouton de l’interphone.

-Faites-le entrer. Ce sera tout pour ce soir Niji, vous pouvez rentrer.

    Un homme ouvrit la double porte en bois laqué du bureau de Dolan et le salua avant d’accrocher son manteau. Il était un peu plus petit et trapu que l’avocat, ses cheveux plaqués contre son crâne se décollait légèrement au niveau de ses tempes. Son visage n’était pas des plus gracieux car son nez plutôt proéminent pour un japonais, semblait attirer tout le reste de son visage.

-Monsieur Dolan, soupira-t-il en s’asseyant dans le siège en face de l’avocat. Vous voyez dans quel pétrin je suis ?

    Yanagawa lui décocha un sourire montrant que toute cette affaire ne semblait pas lui faire de cheveux blancs.

-Oui, je vois, répondit l’avocat avec sérieux. Il y a des preuves, des témoins, et des militants qui prennent le temps de s’acharner sur vous.

-J’ai fait comme d’habitude, se défendit-il en écartant les bras d’un air innocent. Je suis sûr qu’elle a aimé en plus, du moins je me doute puisque normalement il n’y a jamais de réclamations.

-Il se trouve que cette fois, la victime ne s’est pas laissée intimider et a trouvé du soutien pour vous poursuivre en justice.

    Yanagawa s’esclaffa bruyamment en agitant la main comme pour balayer au loin ces petits tracas. Cependant, son regard froid faussait sa prétendue allégresse. Il se pencha lentement sur le bureau et prit un ton plus sinistre.

-Je suis un Yakuza, membre de la famille Inagawa-kaï,  fit-il en inclinant la tête, arborant ainsi le début d’un tatouage. Je n’ai pas le temps de m’occuper des piaillements de cette petite pute, ni de ces supporters. Faites votre boulot ou bien je ferai le mien, un couteau pour elle et pour toutes ces petites truies qui me crachent dessus bien planquées derrière leur écran d’ordinateur.

    William ne répondit pas, se contentant d’hocher solennellement la tête.

-Bien ! Affaire réglée, déclara le Yakuza en se levant et en écourtant cette entrevue. Et la prochaine fois que je dois venir, épargnez moi ces putins de millions d’étages que je dois monter pour vous voir. Quand on te dit qu’il faut être au-dessus des autres, c’est qu’une satanée métaphore, c’est pas à prendre au premier degré !

    La porte claqua et le calme revint dans le bureau, libéré des jurons de ce personnage expansif. Songeur, William s’approcha de sa baie vitrée et regarda la ville en contre-bas. Un bain de sang était la dernière chose qu’il souhaitait mais Yanagawa avait raison sur un point ; il y avait effectivement deux problèmes à régler, celui de la victime et celui du Daily Rapist. Il fallait les faire taire tous les deux. C’était ces gêneurs qui rendaient l’affaire publique qu’il fallait faire taire. Les médias sont dangereux, ils rapportent tout, même ce qu’ils ne savent pas. Mais dès qu’il se taise, plus rien n’existe. C’est eux qu’il fallait viser en premier, en commençant pas la source.

    William s’était déjà renseigné sur le Daily Rapist. Il connaissait celle qui était derrière, Makoto Yamashita. Une petite journaliste en herbe. Ces gens sont curieux par nature, elle ne refusera pas son invitation. Où elle veut, quand elle veut, comme on dit.

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une journée n'est jamais complètement perdu
« le: vendredi 25 avril 2014, 18:32:08 »
    Quiconque manquait de respect à William était effectivement puni, avec une certaine tempérance en fonction de la personne impliquée. Un supérieur se voyait infliger un regard neutre, un ami devait supporter une mine réprobatrice, un ennemi encaissait une remarque acerbe et un esclave se faisait couper la langue. C’était une hiérarchie des punitions que William conseillait à toute personne bercée par la culture de Nexus, la ville aux esclaves. Et si cette ville n’avait pas connu de guerre servile depuis mille ans c’est bien parce que ses braves citoyens ne se laissaient pas manquer de respect par des esclaves.

    William s’irrita lorsqu’elle l’accusa de ne pas l’avoir respecté en premier. Quel toupet ! Elle pensait peut-être que tout le monde devait s’incliner au passage d’un terranide en capuche.

-Tu t’imagines peut-être que j’allais te donner du « milady » alors que tu …

    William s’interrompit à ce moment. « Terrienne ». Sa langue avait-elle fourchée ? Avait-elle voyagée à travers les mondes ? Il y avait donc d’autres portails que le sien ? L’avocat se croyait être le seul à naviguer entre les deux mondes. C’était peut-être une sottise de sa part.

-Sors d’ici, ordonna William.

    Le bonhomme qui triait machinalement ses outils prit quelques précieuses secondes avant de comprendre que c’était à lui que cet ordre s’adressait. Il était toute fois si incongru qu’il préféra s’en assurer.

-Moi, messire ? S’enquit-il.

-Non pas toi évidemment, je parlais de notre bonne amie qui est attachée.

    Le bourreau ne bougea pas et regarda Dolan avec un air de ruminant à qui on explique les bases des mathématiques.

-Ou bien peut-être que je me parlais à moi, qui sait, insista William en haussant le ton.

    Cette fois, le bonhomme sembla enfin discerner l’ironie dans les propos de William et se hâta de prendre la sortie, sans pour autant oublier de lancer un chapelet de grommèlements.

-Et emporte ta ferraille avec toi.

    L’homme fit demi-tour et d’un air étonné, rangea son attirail de torture avant de sortir. Enfin seuls, William fixa la terranide dans les yeux. Son doigt avait depuis longtemps cessé ses caresses, et l’homme ne semblait plus s’intéresser au corps livré au supplice.

-Je te déconseille de m’attaquer.

    Sur cet avertissement, William retira les clous qui maintenaient les fers ensembles, libérant ainsi la jeune fille.

-Tu es restée sur terre si longtemps que tu en as oublié comment être une esclave ? demanda William. Il n’y a pas de messieurs, ni de mesdames, ici, seulement des sirs et des esclaves.

    Le ton de l’avocat avait sensiblement changé. C’était comme s’il quittait son rôle de noble de Nexus pour celui qu’il préférait par-dessus tout, le jeune juriste caustique.

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Prélude / Re : Tremblez humains !
« le: jeudi 24 avril 2014, 19:47:56 »
Bêle fidèle troupeau ! Défend ta foi, ta race, ton enclos ! Jamais ne trahis ton clan ! Bêle fidèle troupeau !

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Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 24 avril 2014, 18:02:49 »
Païens ! Blasphémateurs ! Sodomites ! Anathèmes !

*psalmodie des litanies pour invoquer le juste courroux du dieu Relect'Ur*

18:05

13
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 24 avril 2014, 17:47:43 »
Le dieu de l'orthographe et de la syntaxe te foudroiera pour ce sacrilège !

Après, il y en a qui ont l'orthographe dans le sang et qui n'ont pas besoin de se relire  ;D

17:50

14
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: jeudi 24 avril 2014, 17:44:22 »
Perso, je dirai 1 heure d'écriture et 30 min de relecture (1h quand je veux un truc assez chiadé).

17:47

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Ville-Etat de Nexus / Re : Une journée n'est jamais complètement perdu
« le: jeudi 24 avril 2014, 17:15:23 »
    Son maitre ne l’angoissait pas plus que ça. De toute évidence, il ne faisait pas partie de la haute noblesse de Nexus, sinon il est probable qu’il ait reconnu sa maison. C’était plutôt un fantasque vue les manières de ses domestiques. Un homme aussi mal entouré ne devait pas pouvoir s’élever très haut dans les sphères du pouvoir. C’était sans doute un brigand. Une menace sérieuse, mais comme William ne passe que rarement à Nexus et le plus souvent incognito, les chances que cela le desserve étaient plutôt minimes.

-C’est touchant que tu t’inquiètes pour moi, ironisa-t-il. Merci. Quoique ça m’étonnerait que tu
connaisses la signification de ce mot vue ta déplorable éducation.

    William soupira longuement en constatant que la terranide n’allait pas tout simplement lui apprendre ce qu’il voulait savoir. Non, ce serait trop demandé. Cependant, le fait qu’elle attaque son honneur le fit sourire.

-Que sais-tu de l’honneur, petite fille ? Tout le monde a le sien, tout le monde a ses limites. Mais peut-être parles-tu plus précisément du code de l’honneur ? Il y en a plusieurs, notamment celui qui m’oblige en tant que membre de la noblesse à laver les affronts dans le sang, le tien et celui de tes compères.

    William n’avait pas semblé réagir à l’ordre de la terranide, le considérant peut-être comme un cri de douleur parmi d’autres. Pourtant, comme obéissant inconsciemment à son ordre, la pression se fit moindre sur le petit bout de chair supplicié. Les doigts n’agrippaient plus la peau mais glissait sur elle dans une caresse érotique. L’homme s’approcha d’elle, frôlant sa nudité.

-Je vais te dire un secret, commença-t-il tout bas. Je n’ai pas envie de te faire payer ta fougue. La vérité c’est que j’aime les femmes de ton caractère, mais, c’est une question d’honneur justement. Ça aurait pu se passer différemment, malheureusement, ce n’est pas le bon monde et tu n’es pas de la bonne race.

    Ses confidences terminées, William se retira délicatement tout en continuant de jouer avec son doigt sur le corps de la jeune fille.

-Dis-moi tout ce que tu sais sur ton maitre ou je te laisse avec notre ami ici présent autant de temps qu’il le faudra.

    L’homme qui s’était fait oublié pendant un temps se redressa en s’apercevant qu’on parlait de lui et lâcha un regard cruel à la terranide. Comme s’il savait déjà qu’elle allait refuser, il commença à déballer ses affaires ; des lames de toutes tailles et de courbures différentes ainsi que des aiguilles d’épaisseur variable. Tellement que l’on se demandait à quoi tout cela pouvait bien servir.

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