Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Sujets - William Dolan

Pages: [1] 2
1
Les alentours de la ville / La justice est le droit du plus faible.
« le: vendredi 25 avril 2014, 18:40:25 »
    C’était le soir. La nuit drapait lentement le ciel de son drap pourpre tandis que des lueurs s’allumaient dans la ville, vaine défense contre l’obscurité à venir. Tandis que d’honnêtes employés du cabinet Dolan sortaient retrouver leurs masures, d’autres personnages moins fréquentables profitaient de ce dépeuplement pour mener leurs affaires en toute discrétion. C’était le cas d’un homme vêtu d’un lourd manteau qui passa la porte du cabinet et marcha du pas assuré de celui qui sait où il va. Un homme en noir, au passé noir, espérant que la justice corrompue le nettoierait une fois de plus.

-Monsieur Dolan, votre rendez-vous, monsieur Yanagawa, est arrivé, prévint une voix féminine s’élevant du bureau de l’avocat.

    William rangeant quelques documents avant d’appuyer sur le bouton de l’interphone.

-Faites-le entrer. Ce sera tout pour ce soir Niji, vous pouvez rentrer.

    Un homme ouvrit la double porte en bois laqué du bureau de Dolan et le salua avant d’accrocher son manteau. Il était un peu plus petit et trapu que l’avocat, ses cheveux plaqués contre son crâne se décollait légèrement au niveau de ses tempes. Son visage n’était pas des plus gracieux car son nez plutôt proéminent pour un japonais, semblait attirer tout le reste de son visage.

-Monsieur Dolan, soupira-t-il en s’asseyant dans le siège en face de l’avocat. Vous voyez dans quel pétrin je suis ?

    Yanagawa lui décocha un sourire montrant que toute cette affaire ne semblait pas lui faire de cheveux blancs.

-Oui, je vois, répondit l’avocat avec sérieux. Il y a des preuves, des témoins, et des militants qui prennent le temps de s’acharner sur vous.

-J’ai fait comme d’habitude, se défendit-il en écartant les bras d’un air innocent. Je suis sûr qu’elle a aimé en plus, du moins je me doute puisque normalement il n’y a jamais de réclamations.

-Il se trouve que cette fois, la victime ne s’est pas laissée intimider et a trouvé du soutien pour vous poursuivre en justice.

    Yanagawa s’esclaffa bruyamment en agitant la main comme pour balayer au loin ces petits tracas. Cependant, son regard froid faussait sa prétendue allégresse. Il se pencha lentement sur le bureau et prit un ton plus sinistre.

-Je suis un Yakuza, membre de la famille Inagawa-kaï,  fit-il en inclinant la tête, arborant ainsi le début d’un tatouage. Je n’ai pas le temps de m’occuper des piaillements de cette petite pute, ni de ces supporters. Faites votre boulot ou bien je ferai le mien, un couteau pour elle et pour toutes ces petites truies qui me crachent dessus bien planquées derrière leur écran d’ordinateur.

    William ne répondit pas, se contentant d’hocher solennellement la tête.

-Bien ! Affaire réglée, déclara le Yakuza en se levant et en écourtant cette entrevue. Et la prochaine fois que je dois venir, épargnez moi ces putins de millions d’étages que je dois monter pour vous voir. Quand on te dit qu’il faut être au-dessus des autres, c’est qu’une satanée métaphore, c’est pas à prendre au premier degré !

    La porte claqua et le calme revint dans le bureau, libéré des jurons de ce personnage expansif. Songeur, William s’approcha de sa baie vitrée et regarda la ville en contre-bas. Un bain de sang était la dernière chose qu’il souhaitait mais Yanagawa avait raison sur un point ; il y avait effectivement deux problèmes à régler, celui de la victime et celui du Daily Rapist. Il fallait les faire taire tous les deux. C’était ces gêneurs qui rendaient l’affaire publique qu’il fallait faire taire. Les médias sont dangereux, ils rapportent tout, même ce qu’ils ne savent pas. Mais dès qu’il se taise, plus rien n’existe. C’est eux qu’il fallait viser en premier, en commençant pas la source.

    William s’était déjà renseigné sur le Daily Rapist. Il connaissait celle qui était derrière, Makoto Yamashita. Une petite journaliste en herbe. Ces gens sont curieux par nature, elle ne refusera pas son invitation. Où elle veut, quand elle veut, comme on dit.

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Ville-Etat de Nexus / Une journée n'est jamais complètement perdu
« le: jeudi 17 avril 2014, 17:26:22 »
    Une volute de poussière s’éleva dans les airs, griffant la terre sèche et piétinée. Elle tourbillonna un instant puis s’engouffra dans le vent dominant, se laissant charrié jusqu’aux hautes murailles de la ville que l’on voyait briller au loin. Elles étaient hautes et épaisses, prêtent à subir la furie de milliers d’hommes et de leur machine. Mais elles étaient également riches en fresques et en mosaïques pastelles, émerveillant les flots de visiteurs qui s’écoulaient en continu des immenses portes d’acier, ouvertes jour et nuit. L’œil avisé du stratège reconnaitrait immédiatement la cité marchande par excellence, pas querelleuse par nature mais pugnace lorsqu’il s’agit de se soustraire aux ambitions de ses belliqueux voisins. Nexus, la capitale du monde civilisé.

    Le vent mauvais s’engouffra dans la grande porte, suivant le flot humain qui pulsait lentement dans les artères de la ville vivante. Il frôla la robe d’une dame de haute naissance, faisant virevolter la soie précieuse et arrachant un soupir d’agacement à cette dernière qui s’abrita bien vite derrière son ombrelle. Le vent espiègle réitéra cette farce au gré de sa progression dans la ville, jusqu’à arriver sur une grande place plus animée que les autres. Des commerçants joviales et peu discrets haranguaient les chalands pour attirer l’attention sur leurs marchandises mises en valeur sur de larges étales. C’était le concours de celui qui criait le plus fort, embaumant la place d’un fond sonore riche et vivant.

    La bourrasque de poussière fit brièvement taire quelques bouches, rivalisant de souffle avec les braillards et les abandonna, vaincu, condamnés à tousser les fines particules qui avaient envahis leurs bronches. Avec un petit sifflement comparable à un rire malicieux, elle glissa sous une arcade qui déboucha dans une autre partie de ce marché. Les étales plantées de façon anarchiques avaient laissées la place à de larges plateformes en bois sur lesquelles étaient alignées des hommes et des femmes nus et enchainés. La mine basse, ils se laissaient manipuler par leur propriétaire qui vantait leur mérite imaginaire à des curieux qui s’amassaient au pied de l’estrade. De temps en temps, une main se levait et un prix était lancé en l’air. Le prix pour un corps, car l’on avait que faire de son âme.

    La brise poussiéreuse, sentant ses forces diminuées, concentra ce qui lui restait de malice pour foncer sur sa dernière victime, allant s’écraser de tous son poids sur sa joue. Le jeune homme concerné plissa légèrement ses yeux d’un vert émeraude et resserra le col de sa cape pour se protéger de future attaque. Une expression irritée jaillit sur son visage, assurant à la bourrasque agonisante que son ultime facétie avait touchée au but.

-Le vent est fort aujourd’hui ! S’exclama l’interlocuteur de William, un bonhomme rond à l’accent gaillard. C’est bon pour les affaires !

-A vous entendre, les dieux pourraient uriner sur votre crâne que ce serait toujours un bon présage, rétorqua le jeune homme en frottant sa joue meurtrie.

-Si ça arrivait pendant qu’je vendais la moitié de mon stock, j’en déduirais qu’c’est un sacré bon présage !

    William s’autorisa un léger sourire pour saluer le bon mot de l’esclavagiste puis commença à inspecter la marchandise que ce dernier lui proposait. Il sélectionnait d’un œil professionnel, tentant de déceler les maladies et autres infirmités que le marchand s’aviserait de lui cacher. Les terranides baissaient tous les yeux, ne rechignant jamais au moindre examen. C’était signe qu’ils étaient esclave depuis un certain temps.

-Ils ne sont pas de première fraicheur, fit remarquer William. Ceux qui sont marqués par le fer ou le fouet je n’en veux pas.

-Hélas, j’ai un peu honte de n’avoir que de la seconde main à vous proposer, messire, s’expliqua le bonhomme d’un air contrit. Mais cela fait quelque temps qu’il n’y a pas eu de raid sur des villages terranides pour nous approvisionner en produit de qualité. Il n’y a plus que de la marchandise d’occasion et encore, ceux-là sont les plus frais que vous pourrez trouver. Je vous fais les meilleurs pour 25000.

-Je veux simplement des esclaves. Je ne cherche pas à assurer les rentes de vos petits-enfants. 10000 me semble plus raisonnable.

    L’esclavagiste prit un air de désarroi théâtral portant la main à sa poitrine comme si Dolan lui avait planté un couteau dans le cœur. C’étaient sans doute la partie la plus amusante : le marchandage. Le client comme le vendeur savait à peu près combien valait la marchandise. Il suffisait maintenant de débattre sur le fameux « à peu près » en question.  Les négociations continuèrent jusqu’à la fameuse poignée de main et l’échange de devise. Quelques mercenaires à l’air sombre s’animèrent lorsque William leur fit un signe et commencèrent réunir les nouvelles acquisitions.

    Lorsqu’ils furent tous enchainés à la file indienne, la procession se mit en marche, Dolan en tête et les mercenaires flanquant les esclaves dociles. Le jeune homme ne put s’empêcher de leur jeter un regard désapprobateur. C’était une acquisition bien médiocre qu’il venait de faire. Ne ramènerait-il finalement rien d’intéressant de son séjour à Nexus ?...

3
Le coin du chalant / William dépouissiéré
« le: mercredi 16 avril 2014, 18:03:35 »
Bonjour,

Je me propose pour un RP en bonne compagnie afin me remettre dans le bain. Ça fait un certain moment que je n'ai pas pratiqué donc je n'ai pas d'idée précise en tête, mais nul doute que cela viendra après lecture de votre fiche.

Juste un petit avertissement, le sujet serait orienté vers le charme.

Si je n'ai pas de réponse j'irai me prostitué sur d'autre sujets  :D

Merci.

4
Dictature d'Ashnard / Rencontre officielle
« le: dimanche 29 avril 2012, 19:17:54 »
   Traitre… Parjure… Voila ce qu’était William désormais. Il avait brisé son serment de faire honneur à la famille Dolan, protéger sa mère patrie et servir sa majesté Ivory. A l’heure actuelle, les glorieux ancêtres du jeune homme devaient se retourner dans leur tombe, bercés dans leur trépas par la honte qu’engendraient ses actes. Pourtant, cela ne semblait pas être un poids moral très lourd à porter pour le jeune noble. Le sourire aux lèvres, il appuya ses talons sur les flancs de son destrier gris qui partit au petit trot. Il était flanqué de deux gardes ; pas plus. C’était suffisant pour espérer traverser les landes dévastées mais pas assez pour se prémunir d’une attaque. De toute façon, William était en territoire ennemi. Si les Sylvandelliens voulaient le tuer, il ne pouvait pas y faire grand-chose, quelque soit la taille de son escorte.

-Messire Dolan, nous devrions réduire l’allure, le terrain est trop accidenté, recommanda l’un des gardes à la carrure svelte et à la voix assurée.

   William acquiesça distraitement et tira légèrement sur les rênes. A force de vivre sur terre, il en avait presque oublié les obligations du voyage à dos de cheval. Autant dire que le confort de sa berline lui manquait terriblement. Ca faisait pourtant quelques mois qu’il était revenu sur Terra pour s’occuper des affaires familiales. Il y avait découvert un royaume au bord du précipice. La révolte gronde dans les rues de la cité état et le gouvernement était totalement déstabilisé. Au point qu’on lui avait même proposé un poste haut-gradé dans l’armée. C’est dire si Nexus était au plus mal. Il avait refusé bien sûr, prétextant de ne pas avoir suivi l’éducation militaire inculqué à tout noble. Ce qui était faux. William avait ensuite prêté une oreille plus attentive aux rebelles trop contents de voir un noble s’intéresser à leur cause. Ainsi, de fil en aiguille, il avait rejoint leur cause.

   Dolan détestait ce monde. Il n’avait que du mépris pour Nexus, sa famille et son titre. C’est pourquoi il n’avait aucun remord à la voir partir en fumée. Il était certain que si Ashnard s’emparait de la cité état, le commerce d’esclave n’en serait que plus florissant, les règlementations Ashnardiennes étant quelque peu laxistes sur le sujet. Ce qui ne ferait que profiter à ses affaires sur terre. Un jour, il eut l’occasion de servir la rébellion plus efficacement. En tant que noble, il était le plus à même de rencontrer des représentants d’Ashnard pour leur demander une aide pécuniaire. Il était rodé aux mœurs et aux protocoles de la noblesse et n’aurait aucun mal à obtenir une audience auprès de personnages haut placés. C’est du moins ce qu’il espérait. C’est donc dans cette optique que William était parti rencontrer le roi Korvander.

   William fut tiré de ses pensées lorsque son hongre trébucha sur un galet qui se rattrapa en renâclant d’inquiétude. En effet, lui et ses hommes arpentaient maintenant un sentier de berger qui donnait une vue imprenable sur le précipice qui assurait une mort certaine aux malchanceux. Il était tout proche de Sylvandell maintenant. Ce royaume montagneux était difficile d’accès mais le paysage était merveilleux.

   William regardait les majestueux pics enneigés qui semblaient presque toucher le ciel d’un bleu criard. Enveloppées d’un épais manteau de glace, on aurait pu croire que ces montagnes étaient bénies entre toutes et qu’une parcelle des cieux célestes s’était déposée sur leurs sommets. La neige reflétait le soleil comme des milliards de prismes qui rendaient les cônes blancs aussi lumineux que le soleil lui-même. Le jeune homme ne pouvait d’ailleurs soutenir bien longtemps une tel débauche de clarté, et son regard dériva lentement vers le bas, jusqu’au tapis vert des arbres qui guettaient les frontières glacées, et s’étendaient jusque dans la vallée. Une vallée dominée par les lois de la nature. On pouvait y voir de petits serpentins de lumières qui glissaient délicatement entre les reliefs, trahissant la présence de ruisseaux qui se jetaient dans le fleuve que l’on pouvait apercevoir au loin ; une grande bande d’eau scintillante qui louvoyait, et disparaissait derrière une large éminence grise.

   C’est alors qu’au détour d’un rivage, le regard émeraude de Dolan ce posa sur la majestueuse cité de Sylvandell.

-Wow ! S’exclama le garde de William en laissant sa mâchoire s’affaisser.

-Oui… C’est plutôt bien résumé… confirma William tout en s’épreignant de la beauté du spectacle.

   La cité se trouvait en plein milieu d’un gouffre immense et on avait presque l’impression qu’elle y flottait. Des ponts, tel des chaines blanches, semblaient la retenir aux parois de la montagne. C’était une œuvre d’art. L’alliance subtile de la beauté naturelle et du génie des hommes. On ne s’étonnait donc presque pas qu’un dieu jaloux avait voulu détruire la ville et écrasant ses deux griffes dessus, s’incrustant dans les fondations de la ville comme des serres. Pour ajouter à ce spectacle incroyable, on pouvait apercevoir sur le versant opposée de la montagne, une immense chute d’eau se déversant dans le précipice. Le bruit de la cascade étant semblable à des milliers de tambours dont les battements étaient décalés. William se prit à fermer les yeux pour écouter cette symphonie naturelle et inspirant une grande bouffée de l’air chargé d’écume.

-Thomass ! Interpella le jeune noble d’une voix apaisée. Chevauche devant et annonce mon arrivé au palais.

   L’homme hocha silencieusement la tête et tira sur ses rênes pour faire revenir son hongre sur la piste de terre et de galets qui menait à la cité. William resta ensuite quelques minutes à contempler la cité de son regard impassible. Impossible de deviner les pensées qui tournaient dans sa tête mais l’expérience prouvait qu’elles n’étaient bonnes pour personne, sauf lui. Finalement, lorsqu’il considéra que son homme de main avait pris suffisamment d’avance pour l’annoncer comme il se doit, il fit lui aussi avancer son cheval vers le pont de Sylvandell.

-Dois-je sortir l’étendard messire ? demanda le garde restant.

   William sourit. Bien sûr, ce n’était pas les couleurs de Nexus que le garde proposait d’afficher, mais celles de la famille Dolan. Ce serait peut-être du vice de bafouer l’honneur de sa méprisable famille en faisant cela, mais il n’était plus à ça prêt. Il hocha donc la tête et le garde décrocha aussitôt une longue hampe, puis sortit l’emblème afin de l’y fixer. En quelques minutes l’étendard flottait au gré du vent. Il était blanc et représentait un faon empêtré dans les ronces ; sceau de la famille Dolan.

   Inutile de détailler la chevauché jusqu’au palais, car vue de l’intérieur, Sylvandell était une capitale ordinaire, si on peut dire. De toute évidence, son garde avait fait le nécessaire pour qu’il passe sans encombre. Il arriva donc au palais assez facilement même si son escorte avait grandi en chemin. Des enfants curieux, il était passé aux soldats impassibles qui manifestaient leur discipline au noble Nexusien.

   Arrivé devant les portes du palais, William descendit de son hongre avec agilité. Bien entendu, il ne portait pas sa tenue de voyage et s’était changé en approchant de la cité. Il n’avait aucun complexe à afficher les habits d’apparat classique de la noblesse de Nexus. Sa cape verte émeraude flottait derrière lui tandis que ses bottes en daim claquaient avec rythme sur les pavés de la cour. Il portait une lourde chemise beige ornée de l’éternel faon empêtré dans les ronces qui s’étalait sur son torse à grand renfort d’argent et de liseré d’or. Sur sa hanche, une rapière se balançait nonchalamment le long de sa jambe.

   Le regard fixe et indéchiffrable, il suivit son escorte jusqu’à la salle du trône et s’arrêta à quelques mètres de celui-ci. Il eut un temps d’arrêt où il fixa d’un air impassible la personne qui y était assise, puis fléchit finalement le genou, s’inclinant devant le maitre des lieux.

5
Archives / Kama sutra
« le: dimanche 29 avril 2012, 12:56:18 »
On donne des +1/-1 et on en reçoit. Par contre, on ne sait pas pourquoi. Est-ce que c'est sur un coup de tête? Est-ce qu'un passage de notre RP a plu à notre partenaire? Ou bien à un lecteur extérieur? Et lequel?

C'est dommage de ne pas savoir ce qui plait ou ce qui déplaît dans notre jeu. Ce topic est donc là pour ça. Pour dire à qui on a mis une note et pourquoi afin que la personne en question persévère dans une voie ou en corrige une autre.

Je donne l'exemple:

29/05/12: +1 à Tekhos Hero Team pour son goût en matière d'avatar.


6
Ville-Etat de Nexus / La culture se cultive
« le: mardi 04 janvier 2011, 22:26:58 »
       William Dolan remonta la rue des bourgeois et passa entre les manoirs des riches familles de Nexus. La plupart de ces bâtisses aux couleurs criardes étaient entassées les unes sur les autres et n’étaient pas vieilles de dix ans. Certaines étaient plus anciennes, mais avaient été remaniées au cours des dernières années. D’un point de vue esthétique, les édifices de cette rue ne répondaient pas aux critères de l’architecture nexusienne : ils avaient été érigés par des gens espérant que l’argent pouvait acheter la culture, des prétentieux  qui rivalisaient avec leurs voisins à coups d’enjolivements exotiques. Ils puisaient leur inspiration dans diverses réalisations fantasque d’architectes de tous horizons ; une copie de tout ce que Terra fait de mieux, pourtant cet affreux mélange jurait et piquait même les yeux de notre avocat. Enfin, William n’avait plus rien d’un juriste sur ce monde. C’était un noble et non un bourgeois qui essaye d’oublier ses origines roturières en vivant dans l’opulence, comme les habitants de ce quartier. Son père mort depuis peu, il avait tout hérité de lui. Sa baronnie, ses possessions. Cela ne s’était pas fait dans la concorde. Son père aurait été ravi de déshériter son fils ingrat, mais ce vieux poltron ainsi que ces frères n’étaient pas de taille à refuser à William son droit d’ainesse, au grand damne de toute sa famille.

       En résumé, William était un petit baron de ville, possédant ses gens et sa propriété. Sa démarche était travaillée, mais il évitait l’arrogance excessive. Sa cape de velours verte ne flottait pas au grée de la brise, évoquant le prince charmant dans toute sa splendeur. Non, il restait sobre et discret. Une chemise de soie grise aux reflets légèrement nacrées, un pantalon de cuir sombre et ses éternelles petites lunettes rectangulaires. Le sceau de sa famille était clairement visible sur la boucle d’argent de sa ceinture et sur sa chevalière ; un faon empêtré dans les ronces. De toute façon ce n’était pas comme si les Dolan étaient connus, puisqu’appartenant à la petite noblesse, et leur emblème encore moins. William n’était pourtant pas peu fier d’être à la tête d’une famille qui la détestait – et qu’il méprisait tout autant en retour -, rien que pour le plaisir de savoir que tous ses ancêtres devaient se retourner dans leurs tombes en sachant qu’ils avaient engendré un homme aussi amorale – et non immorale ; la nuance est primordiale -, car on peut dire que messire Dolan ne s’embarrasse pas de la prétendue noblesse de cœur de l’aristocratie.

       Le baron parcourut donc la rue baignée par le soleil de midi. Il savait exactement où aller. Une rue étroite, une grande place agrémentée d’une fontaine, une rue encore et William disparut enfin de la circulation. Il referma la porte de la librairie dans laquelle il s’était engouffré et jeta un coup d’œil circulaire. Les rayonnages étaient impressionnants mais William avait du mal à être encore subjugué par l’amas de culture. Les livres étaient rares sur Terra. Rares et chers. En effet, Gutenberg n’est pas passé par Terra, le négligeant. Les livres étaient toujours écrits à la main ou copiés grâce à la magie. Ce qui est la raison pour laquelle William aurait dû être impressionné d’en voir autant, mais il faut croire que les immenses bibliothèques de la terre l’avait lavées de tout émerveillement.

       Ses mires vertes déambulant sur les reliures, elles s’arrêtèrent un instant sur la libraire et hocha brièvement la tête pour lui signifier qu’il l’avait bien vu, mais il ne s’y attarda pas. Il passa donc devant les rayonnages, faisant mentalement l’inventaire de ce qu’il voyait. Sa cible était théoriquement les livres de droits afin de s’impliquer dans la justice nexusienne, mais il ne pouvait pas résister à quelques auteurs. Ici, pas de divin marquis de Sade ou de talentueux Céline, mais ses choix se rapprochaient de ses goûts pour ce qui discrédite l’humanité, le tout saupoudrer d’un talent qui fait grincer les dents de ceux qui s’opposent à de telles pensées.

       Il revint vers la libraire chargé d’autant d’ouvrages qu’il pouvait transporter sans pour autant avoir l’air de peiner sous le poids. Il avait donc dû laisser de côté certaines « gourmandises » en se promettant de ramener une brouette pour sa prochaine escale dans cette librairie. William fustigea la libraire d’un regard méfiant et la détailla un peu mieux avant d’ouvrir la bouche. Elle était agréable à regarder, mais il voulait être sûr qu’il ne s’agissait pas d’une simple esclave avant de la saluer comme il se doit… On ne dit pas « bonjour » à une esclave car on se fiche royalement qu’elle passe une « bonne journée »… et puis, ça ne se fait pas, tout simplement.

       -Bonjour ma dame, la salua-t-il d’une voix aimable, lorsqu’il se fut assurée de ne pas parler à une moins que rien. Permettez-moi de vous féliciter pour votre commerce. C’est une chance d’avoir pu vous trouver.

       William posa les livres devant lui et vérifia les titres avant de reporter son attention sur la jeune femme. Bien entendu, son regard avait perdu de son mépris naturel et de sa méfiance. Il parlait à une égale, une dame qui plus est, partageant l’amour de la culture, l’amour du livre. En effet, William ne serait pas maitre de l’éloquence s’il ne s’intéressait pas à la littérature. « Le monde se divise en deux catégories de gens : ceux qui lisent des livres et ceux qui écoutent ceux qui ont lu des livres ».

       -J’aimerais acheter ces ouvrages, dit-il en poussant légèrement sa pile de livres.

       Il jeta ensuite un autre regard circulaire à la librairie par politesse et pour signifier qu’il était sensé être impressionné. Cet endroit était vraiment une bénédiction.

       -Vous êtes installé depuis peu de temps j’espère ? Demanda-t-il avec un intérêt courtois. J’ai l’espoir secret de ne pas mettre privé d’un tel trésor pour la simple raison que je ne l’avais pas vu avant.

       Son compliment fut appuyé d’un léger sourire. Toujours mue par la politesse, il préférait engager une relation agréable avec cette femme qu’il allait sans doute revoir régulièrement sachant qu’il comptait fréquenter cette librairie, comme il convient à un initié.

7
Complexe d'études secondaires et supérieures / Une bonne action (pv)
« le: vendredi 01 octobre 2010, 12:47:53 »
       Akisa Yuri est une élève du lycée de Seikusu. Des cheveux noirs, des yeux noirs, une taille dans la moyenne des jeunes filles japonaises et une aptitude à l’inconscience assez prononcée. Elle est interne dans l’école puisque ses parents ont acceptés de l’y placer en accord avec ses vœux. Agréable à regarder sans être un avatar de la beauté, la jeune fille est assez ouverte et à un succès certain auprès de la gente masculine. En clair une fille des plus banales qui n’aurait même pas due être évoquée dans notre histoire. Pourtant, elle en est la charnière centrale.

       -Je te jure que j’ai vu un meurtre sous mes yeux, s’exclama Akisa à sa meilleure amie qui semblait avoir des difficultés à la croire.

       -Si c’était le cas tu serais déjà roulée en boule sous ta couette Aki’, rétorqua son ami en fourrant quelques livres dans son casier.

       Ça faisait bien depuis le début de la journée scolaire qu’Akisa tentait de convaincre sa confidente qu’hier soir elle avait vu un homme se faire entrainer dans le bois de Seikusu par deux malabars. La curieuse enfant s’était ensuite cachée derrière un tronc d’arbre pour voir ce qui allait se passer. Des voix s’étaient élevées, l’une calme et l’autre apeurée, puis un gémissement étouffé… et plus rien. Akisa n’avait osé regarder qu’après avoir pris la décision de s’enfuir à toute vitesse avant qu’il ne lui arrive la même chose qu’au pauvre homme qui ne devait sans doute plus être de ce monde. C’est en s’enfuyant, alors qu’elle était à bonne distance du danger qu’elle avait croisé un regard. Le regard d’un homme habillé en costume et qui la fusillait de ses yeux verts. Mais le pire, c’est qu’elle avait reconnu cet homme…

       -Il faut croire que je suis plus courageuse que j’en ai l’air, se rengorgea-t-elle. D’ailleurs je compte aller voir la police après les cours pour témoigner de ce que j’ai vu : monsieur Dolan impliqué dans une affaire de meurtre.

       -Qui ?

       -Dolan ! L’avocat pourri ! Il est passé à la télé vers 22h dans un reportage sur la criminalité.

       -Connais pas. Sans doute un vieux dégueulassa qui transpire comme un porc enfermé dans un sauna.

       Akisa ne sourit même pas à la blague de son amie et elle ne chercha même pas à la détromper. En fait, elle braquait des yeux exorbités sur un homme qui venait d’apparaitre à l’angle du couloir. Mais, il n’y a pas qu’elle qui le regardait, ce qui laissait penser que ce n’était pas le fruit de son imagination. L’homme était plutôt élégant dans son costume noir aux reflets vert nacrés. Des mèches sombres pendaient de chaque côté de son crâne et des mires émeraudes brillaient à travers le verre de ses lunettes. Akisa resta figée sur place alors que l’homme se dirigeait vers elle d’une démarche sereine. A tout moment, elle s’attendait à ce qu’il sorte une arme et la tue sur place, mais ce scénario ne se produit pas, et le jeune homme arriva à sa hauteur où il la salua avec un sourire de circonstance.

       -Mademoiselle Yuri, commença-t-il d’une voix charmeuse. Je m’appelle William Dolan et j’aimerais échanger deux mots avec vous si vous me le permettez.

       L’amie de la dénommé Yuri, poussa sa collègue en avant. Visiblement, elle ne voyait qu’un charmant jeune homme qui voulait discuter seule à seule avec sa meilleure amie. Bien loin d’être jalouse et au contraire ravie qu’elle ne finisse pas vieille fille, elle l’encouragea et décocha un sourire éclatant à l’avocat qui se força à le lui rendre. Akisa qui semblait toujours atterrée, se laissa conduire par le gentleman sous les ricanements provocateurs des filles qui assistaient à la scène.
       Dolan entraina la jeune fille dans une salle de classe vide et ferma la porte derrière eux. Son sourire et ses bonnes manières s’envolèrent aussitôt. William était de très mauvaise humeur. Il s’était fait grillé par une idiote d’étudiante pendant que ses hommes supprimaient un important témoin d’une affaire sur laquelle il avait été engagé. L’avocat avait donc dû bloquer son après-midi pour aller dans un lycée minable rempli d’adolescentes bourrées d’hormone qui lançaient des œillades à tout ce qui était masculin. C’est donc dans cette humeur noire qu’il désigna une chaise à Yuri et lâcha un « Assis ! » sec et autoritaire. La jeune fille s’exécuta sans se faire prier et le regarda avec une anxiété croissante. Pendant presque dix minutes, William lui tira les vers du nez pour savoir ce qu’elle avait vu de la scène du meurtre. Puis, lorsqu’il était clair que son témoignage consistait effectivement un danger pour lui, il se plaça devant elle et se pencha légèrement pour que son regard soit au niveau du sien.

       -Ce que vous avez vu, miss Yuri, pourrait vous causer beaucoup de tort si vous en parlez, révéla l’avocat d’une voix sinistre. Témoignez et vous mourrez ! –La jeune fille sursauta sur sa chaise – Dites quoique ce soit à la police et vous mourrez ! Répandez la rumeur et vous mourrez ! Je vous conseille d’oublier cette affaire et de reprendre votre vie normale.

       La lycéenne se mit alors à sangloter sous le poids de ces menaces. Toujours impassible, William écrasa une larme sur sa joue et lui caressa gentiment le visage.

       -Inutile de pleurer, le choix vous appartient. Vous pouvez vous retirer maintenant.

       La jeune fille ne se le fit pas dire deux fois et sortit en trombe de la salle sans tenter de ravaler ses sanglots… Elle n’allait rien dire. William avait été assez convaincant et sans doute aussi efficace qu’une bande de Yakuza qui l’aurait tabassé pour s’assurer de son silence, ou même la supprimer tout simplement. Après tout, c’était sa faute si cette étudiante l’avait vu et il aurait été injuste qu’elle meurt pour une erreur qu’il a commise. William lui avait fait un peu peur mais c’était pour son bien. Entre ça et se faire liquider dans une ruelle sombre, l’avocat estimait qu’il n’avait pas perdu son temps ici. D’ailleurs, il ferait mieux de décamper avant que les surveillants de ce lycée ne s’étonnent qu’un étranger fasse pleurer des étudiantes.

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Les alentours de la ville / Les retrouvailles
« le: samedi 04 septembre 2010, 15:05:49 »
       Beaucoup de choses se sont passées depuis la mort d'Hatori Enzo. La famille privé de son chef, mort dans des circonstances étranges, à tout de suite accusée les familles Yakuzas rivales. Il s'en est suivi une guerre de clan sanglante qui eut pour résultat l'avènement d'une nouvelle famille qui n'attendait que ça pour s'élever. La famille Hatori elle s'était lamentablement écrasée suite au manque de clairvoyance du nouveau chef de famille. Elle s'était totalement faite dévoré par ses ennemis et la ligné Hatori avait été dépossédée de la plupart de ses membres. Un mois plus tard, la situation commençait enfin à se stabiliser. Le cabinet Dolan avait bien entendu réussi à tirer son épingle du jeu. Mais pas autant que l'espérait le juriste. Hormis la recrudescence d'arrestation qui à profité au cabinet, William n'avait pas réussi à imposer sa stratégie comme il le voulait. Pour résumé, la relation qu'il entretenait avec le nouveau Oyabun (chef de famille) était plus ou moins la même qu'avec Hatori. Mais comme il n'était pour rien dans la mort d'Hatori, ce n'était que justice qu'elle ne lui soit pas aussi profitable qu'il l'espérait.


       Il devait être 8h du soir dans le hall du palais réorganisé en salle de gala. Il y avait bien une soixantaine de personnes et pas n'importe lesquelles. Toutes avaient reçu une invitation du gouverneur du Kansai. Des hommes d'affaires, des personnages politiques, de riches aristocrates et des vedettes. Tout le gratin était donc réuni pour cette soirée mondaine. Dans l'amas de smokings et de robes étincelantes, un visage était reconnaissable. William Dolan, directeur du cabinet Dolan, était en grande conversation avec un sénateur. Les deux hommes étaient entourés de messieurs et dames visiblement intéressés par le sujet de la conversation, intervenant parfois pour poser une question ou pour glisser un commentaire qui provoquait des sourires amusés sur le visage de tous les convives.

       Les conversations moururent lentement dans la salle de réception alors que le maitre de cérémonie se présentait devant ses invités. Il attendit patiemment que tous les regards converge vers lui avant de commencer son discours.

       -Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus et merci d'être venu à cette réception qui j'espère vous est agréable, clama-t-il d'une voix claire pour se faire entendre de tout le monde. Si vous le voulez bien, nous allons passer à table. Je sais que nous ne nous connaissons pas si bien que cela, aussi j'ai eu l'idée de tirer le plan de table au sort. Les couples resteront ensemble bien entendu. J'espère que vous trouverez cette idée originale à votre goût.

       Le gouverneur s'inclina devant ses invités avec un sourire et les incita à rejoindre la salle à manger. William suivit donc la petite foule. Cette idée ne lui posait pas vraiment de problème. Après tout, il venait dans ces soirées mondaines pour entretenir et se créer du réseau. C'était la base pour pouvoir évoluer dans les hautes sphères de la société. Il fallait se faire des connaissances et se rendre mutuellement des services. C'était le principe de la franc-maçonnerie, mais de façon non-officiel. Un Dolan sans son carnet n'était rien d'autre qu'un petit avocat richissime sans aucune influence. Il ne prenait donc pas cela à la légère et était curieux de connaître la personne qui allait l'accompagner durant le repas.

       Un majordome le prit en charge et le conduisit jusqu'à sa table où ses initiales gravées sur une plaque d'argent étaient élégamment disposés sur l'assiette. Avec curiosité, il regarda la plaque de la personne qui était en face de lui. "J.H" Ca ne lui disait rien... Tant mieux, ça ferait une connaissance de plus. William prit donc place et attendit que les autres invités trouvent eux aussi leur place.

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Place publique / Une simple esclave...
« le: samedi 28 août 2010, 12:34:31 »
       Une nouvelle ère commence pour William Dolan. Une ère qui s'est amorcée avec un événement on ne peut plus plaisant : la mort de son père. Le vieux noble maitre des finances du royaume s'était éteint dans son lit tremblant et crachotant au milieu de ses humeurs. Une fin à l'image de ce qu'a été sa vie ; pitoyable. Quoiqu'il en soit, cet imbécile avait sur son lit de mort reconnu son fils William qu'il avait déshérité lorsque ce dernier était parti à l'aventure. Un geste de clémence inutile, car le jeune homme aurait bien trouvé un moyen de récupérer son héritage même sans cela. Étant fils unique et seul héritier, il ne souffrait d'aucune concurrence. Il possédait maintenant un manoir près du palais, des gens, des rentes et quelques terres en province.

       Bien entendu, il lui fallait réorganiser tout cela. Il avait donc mis entre parenthèse sa vie sur terre et avait délégué la gérance de son cabinet à l'un de ses plus talentueux associés. Rester à Nexus était hors de question puisqu'il détestait cette ville mais il s'était résigner à y passer un long moment jusqu'à ce que les affaires de sa famille soient entièrement sous sa coupe. En effet, s'il n'était pas là pour réclamer son dû, la famille éloignée ou même la couronne pourrait le réclamer à sa place, et il était hors de question de se priver d'une telle fortune.

       William marchait dans les rues pavés de la capitale. Ses bottes en cuir noir martelaient le sol à chacun de ses pas et sa cape vert à liseré d'argent ondulait derrière lui. Il était richement habillé. Une tunique verte, satinée par endroit avec des motifs brodés en fil d'argent, un pantalon foncé aux reflets émeraudes, et une ceinture dont la boucle - toujours en argent - représentait un faon empêtré dans les ronces, blason de la famille Dolan.

       A force de déambulation, William arriva bientôt sur la place du marché qui comme d'habitude était bondée. Marchands zélés, gamins qui slalomaient entre les passants, nobles et roturiers se mélangeant sans distinction, et tout cela dans une cacophonie enjouée. Pourtant à mesure qu'il avançait, le bruit se fit moins oppressant. En effet, il venait d'entrer dans la section réservée aux marchands d'esclaves. Des estrades où étaient présentés les produits s'étendaient de chaque côté de l'allée. Aux pieds de ses estrades des petites foules réunies écoutaient les marchands vanter la force d'un esclave, ses pouvoirs magiques ou bien sa beauté. William n'était pas forcement venu pour acheter mais il n'était pas impossible qu'il se laisse charmer. Pas de terranide, ça c'était certain, mais il suffisait de très peu pour attirer son attention.

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Vous nous quittez déjà ? / Vacances
« le: dimanche 15 août 2010, 11:34:55 »
Je serai absente durant une semaine (à partir de demain) donc je mets mes RPs en standby. Mangez cinq fruits et légumes par jour, couchez-vous tôt, finissez vos épinards, ne jouez pas trop longtemps aux jeux vidéo et faites vos devoirs.

Doublettes concernées: Denna et Selene (elle est pas en gras parce qu'on s'en fout de celle-là ;D)

Kisses...

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Les alentours de la ville / Inaccessible... (Terminé)
« le: mardi 10 août 2010, 15:46:41 »
       Maitre Dolan avocat et directeur du plus grand cabinet de droit pénal de Kyoto était très ennuyé. C'était évidement un homme débordé qui considérait les loisirs comme une perte de temps. Un temps précieux qui devait être optimisé en permanence. C'est pour cette raison qu'une invitation à aller à une représentation d'une étoile montante de la chanson ne l'enchantait guère. Il ne connaissait même pas cet artiste et ne savait même pas s'il devait en parler au masculin ou au féminin. Il y a cependant une chose qu'il ne devait pas faire, c'est esquiver l'invitation car elle venait d'un important client qu'il était préférable de ne pas vexer. Autre petit détail : il lui fallait une cavalière. En effet, le spectacle était plus une sorte de réception qui réuni tout le gratin de la ville lors d'un événement très particulier ; l'arrivé en ville de la star. Heureusement pour William ce problème n'en était pas vraiment un.

       -Mademoiselle Saori? Demanda l'avocat penché sur l'interphone de son bureau. Venez je vous prie.

       William eut droit en guise de réponse au grincement de la poignée qui annonçait l'ouverture imminente des deux imposants battants en chêne qui lui servaient de porte. La secrétaire personnelle de Dolan entra dans la pièce en jetant un coup d'œil aux divers meubles en bois vieillis et à l'immense bais vitrée qui donnait une vue d'ensemble de la ville qui s'étendait en contrebas. Du 47e étage la vue était assez impressionnante. Lorsqu'elle eut fini sa rapide inspection, la jeune fille s'approcha du bureau en noyer beige et décocha un sourire éclatant à son employeur.
       Niji Saori était une belle jeune femme un peu extravertie avec de longs cheveux noirs typiquement asiatique et une petite frimousse qui rayonnait le bonheur et la joie de vivre. Elle agissait comme un vrai catalyseur de sourires. Dolan lui-même ne put s'empêcher de lui retourner un sourire vaillant et l'interrogea de son habituel timbre sérieux.

       -Dites-moi, avez-vous quelque chose de prévu après-demain soir? Je dois aller à une réception et j'ai besoin d'une cavalière.

       Le ton et la franchise de Dolan ne laissait aucun doute sur le sujet, il ne s'agissait pas d'une tentative de séduction et la demoiselle le savait parfaitement. En deux ans qu'elle est à son service, elle n'a jamais eu à souffrir de propositions déplacées ou d'avances subtiles. C'est donc très confiante qu'elle fit mine de repasser son agenda de la semaine dans sa tête avec une concentration feinte, puis elle reprit un air radieux.

       -Ça me va, mais tenez-moi éloignée du champagne, l'avertit-elle.

       Le rire de Dolan mit un point final à la conversation et Niji s'en retourna amusée d'avoir réussit à arracher un sourire à son patron si solennel.

       -Ça, c'est fait, murmura-t-il pour lui-même lorsque la porte se fut refermée derrière une longue crinière de cheveux ébènes.

***

       Un léger crissement du disque de frein de la berline annonça à maitre Dolan qu'ils étaient arrivés à bon port. Comme pour corroborer cette hypothèse, la portière arrière de la voiture s'ouvrit ; d'abord pour mademoiselle Saori qui avait opté pour une longue robe noire satinée, accompagnée de mitaines en velours noir également. Puis, ce fut au tour de Dolan de sortir. Il ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil à son reflet qui ondulait sur la carrosserie lustré de la voiture. Il était habillé d'un costume noir aux reflets émeraude. Il semblerait que cela mette ses yeux en valeur... pourquoi pas.
       William offrit tout naturellement son bras à la jeune fille qui gardait un air hautain et impérieux. Elle le prit avec lenteur et ils avancèrent vers l'entrée du magnifique théâtre de la ville. Il s'agissait d'une immense bâtisse qui imitait le style des palais occidentaux de l'époque classique. Grande façade de pierre blanche piquetée d'imposantes fenêtres à croisillons. La porte d'entrée haute de deux fois la taille de l'avocat était toute en bois incrustée de kanji en or. Cette splendide introduction laissait deviner un intérieur aussi prometteur car on entrapercevait les milles lumières des lustres en cristal qui éclairaient le marbre rose et blanc jusqu'à le rendre éblouissant.
       William jeta un bref regard vers sa cavalière qui regardait droit devant elle, avec un air légèrement ennuyé comme il sied à une femme raffinée et habituée au luxe. L'avocat riait sous cape car il savait parfaitement que la jeune fille brulait de sauter dans tous les coins pour inspecter tout ce qui brille. Elle faisait un effort car elle l'accompagnait. Bien que Saori ne soit pas du tout une femme de luxe, son don pour l'adaptation donnait parfaitement le change.

       Un buffet attendait les convives qui arrivaient en flot continu dans la salle de réception. Dolan dut saluer plusieurs personnes haut-placées ; divers magistrats, le préfet et son épouse grassouillette, deux ou trois sénateurs qui semblaient intéressés par ses services, et bien sûr le client qui l'avait invité. Hatori, un chef de famille Yakusa, mais dont la richesse et l'influence lui permettaient de se montrer sans complexe parmi le gratin de la ville. Lorsque toutes les salutations prirent fin et que le flot d'arrivants se fut tari, les gens furent priés de rejoindre l'amphithéâtre. Ce dernier était de loin le plus impressionnant avec ses fauteuils en velours rouges, ses chandeliers en argent et l'immense fresque peinte sur le plafond. Hatori insista pour avoir l'avocat à ses côté lors de la représentation. William et sa compagne se laissèrent donc trainer jusqu'à un balcon privé d'où on pouvait voir la scène avec un angle presque parfait.

       Quelques murmures, un discours ennuyeux mais malheureusement obligatoire, et enfin, les lumières disparurent pour laisser celles qui éclairaient la scène, seules source de lumière dans tout la pièce. La représentation commençait.

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Le coin du chalant / Un avocat sur meetic
« le: vendredi 18 juin 2010, 18:28:24 »
Sujet du topic: Hentai, mais pas au bout de 2 posts. Une histoire construite serait pas mal.

Nombre de participants: Une femme (pas d'hentai possible avec les terranides à part si William est forcé ^^' )

Trame: Cela dépendra énormément de votre personnage. Pour une fois j'aimerais bien que ça se passe sur terra, mais ça n'a rien d'obligatoire.

Qualité de post: 10 lignes me paraît être un bon minimum pour faire un joli topic :)

Voilà, en espérant que mon personnage vous inspire.

Merci d'avance.

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Les alentours de la ville / Comme le jour et la nuit [Zoé]
« le: lundi 10 mai 2010, 00:11:19 »
       C'est un Dolan plutôt maussade qui marchait dans les rues boueuses et puantes de corruption. Il était encadré de deux armoires à glace qui scrutaient les ombres à la recherche de quelques malfrats téméraires qui tenteraient de leurs chercher querelles. Le ciel semblait d'aussi bonne humeur que William, car il lâchait des torrents d'eau sur les trois hommes. Bien entendu, les caprices de quelques nuages n'atteignaient pas l'avocat qui était protégé par un parapluie, tenu par l'un de ses fidèles gardes du corps.

       Soudain, William avisa enfin sa destination. Une sorte de bar qui servait de point de rendez-vous. D'habitude se sont plutôt les clients qui viennent dans son cabinet. Les avocats à domicile, ça n'existe pas. Cependant, William aurait été mal avisé de faire un excès de fierté, car son client est très influent dans le milieu du banditisme. Il avait donc ravalé son orgueil et accepté l'invitation.


       William sentit une goutte d'eau s'écraser sur sa joue. Il jeta un coup d'œil irrité vers l'imbécile qui ne savait pas refermer un parapluie correctement, mais ne fit aucun commentaire. Il était enfin arrivé. Le bar se voulait branché mais William le trouvait plutôt classique. Un comptoir, quelques tables collées contre les murs pour permettre aux danseurs d'exprimer leur talent inexistant et ce qui ressemble à un carré V.I.P. C'était là que son client l'attendait. Un grand Yakusa d'une trentaine d'années complètement chauve et pourvu d'un regard cruel. William avait appris à ne pas avoir peur de ce genre de type, car il représente son salut contre les griffes de la justice. En effet, l'homme était accusé de proxénétisme. Une de ses catins l'avait dénoncée et s'était présentée à la police avec nombre de preuves accablantes. Sans Dolan, ce type serait condamné.

       -Vous avez quartier libre jusqu'à ce que j'en ai fini, annonça Dolan à ses hommes de main.

       Les deux armoires à glace se regardèrent un temps, jusqu'à ce qu'ils se décident à aller s'asseoir à une table. Enfin seul, William se dirigea vers l'espace réservé où il fut accueillit avec un enthousiasme qu'il jugea excessif. Venant d'un Yakusa, cela voulait dire qu'il avait vraiment besoin des services de Dolan. Ce fut donc avec un petit sourire en coin qu'il prit place à la table des négociations.

* * *

       -Ce sera tout pour aujourd'hui monsieur Dolan, annonça le Yakusa d'une voix ferme.

       Les négociations ne s'étaient pas passées comme prévu. Dolan est avocat, il n'est pas magicien et ça son interlocuteur semblait ne pas le comprendre. Cet homme était dans la mouise et il ne le réalisait pas. Cette affaire était beaucoup plus grave que Dolan le pensait. La prostituée avait réuni trop de preuves et en plus les flics s'en étaient mêlés en fourrant leur nez dans les trafics du Yakusa.
Dolan ne pouvait rien pour ce pauvre bougre, si ce n'est alléger sa peine. Et il semblerait que ce compromis n'est pas plus à tout le monde.

       -Je vous laisse réfléchir à ce que je vous ai dit, fit Dolan en se levant de sa chaise. Appelez-moi si vous avez besoin de mes services.

       -J'y réfléchirait, en effet, rétorqua le mafieux d'une voix plus posée. Profitez de mon établissement, maitre. C'est moi qui offre.

       L'homme fit un signe au barman qui acquiesça en silence. William le remercia d'un signe de tête et quitta le carré V.I.P. Il n'avait aucun envie de s'attarder dans ce bar mais ça aurait été très impoli de refuser.
       L'avocat prit donc place sur un tabouret et s'accouda au comptoir. Le serveur s'enquit de sa commande et revint un instant plus tard avec une bière brune que William sirota avec une lenteur délibérée.

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Le coin du chalant / Cabinet Dolan
« le: lundi 15 février 2010, 18:38:41 »
Nombre de participants: Un par RP

Trame: J'aimerais une femme. Je n'ai pas d'exigences sur le type de personnage; les surprises sont toujours les bienvenues.

Je propose: Une rencontre à mon cabinet pour une affaire ou si vous cherchez un avocat.
Je vais rarement sur Terra mais un RP y est aussi possible pour des raisons professionnelles.

Si vous avez d’autres idées n’hésitez pas.

Qualité: Tant que c'est lisible...

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Les alentours de la ville / Une pause s'impose (Terminé)
« le: dimanche 14 février 2010, 22:40:25 »
   Il est 12h47, nous sommes le 12 janvier. L’activité du cabinet Dolan avait baissé. Il était l’heure de manger et les employés s’étaient égayés dans la ville à la recherche d’un encas bien mérité. Mais pas pour William dont les responsabilités le tenaient éloigné des préoccupations telles que la faim.
   Cent milles idées tourbillonnaient dans la tête de maitre Dolan. Beaucoup de décisions à prendre, de problèmes qu’il devait résoudre. Le stress était monnaie courante pour lui et il savait le gérer. Cependant, ça faisait un certain moment qu’il passait ses nerfs sur son jardin zen, touillant le sable avec son râteau en bois et positionnant les galets de manière esthétique. C’était un cadeau de ses employés pour son anniversaire ; une attention amusante et touchante qui lui avait fait très plaisir. Comme quoi même dans des sociétés qui visaient le profit en faisant fi de la morale, on pouvait passer des moments simples et agréables.

   Non, décidemment il n’arrivait pas à se concentrer. Prendre un peu l’air lui ferait le plus grand bien. Une pause s’impose. William prit sa veste et se prépara à quitter son bureau. Il jeta un regard hésitant à son attaché-case et décida finalement de prendre une « vrai » pause. Il sortit donc de son bureau en y enfermant ses soucis et ses obligations.
Après, une longue descente en ascenseur, William sortit de l’immeuble sans prêter attention à la plaque d’or gravé où on pouvait lire « Cabinet Dolan. Droit Pénal. ». Une berline l’attendait garé juste devant l’entrée. Le chauffeur vit William arriver et lui ouvrit la portière avec un sourire sincère.

- Bonjour monsieur Dolan, où désirez-vous aller ? demanda-t-il.

- Bonjour Ideki. J’aimerais profiter de votre sagesse pour me trouver un bon restaurant, répondit William en entrant dans la voiture.

   Le chauffeur fit un hochement de tête et se mit au volant de l’engin. Celui-ci s’inséra dans la circulation et progressa lentement dans le centre ville. A travers les vitres de la berline, William regardait les rues défiler, les visages anonymes qui passaient et qu’il oubliait quelques secondes plus tard. Au bout, d’un quart d’heure la voiture s’immobilisa devant un petit restaurant que Dolan connaissait vaguement. Il n’y avait jamais été mais le changement lui ferait du bien.

   - Vous y êtes monsieur.

   - Merci Ideki, ne m’attendez pas. Allez manger vous aussi.

   Maitre Dolan était un bon patron. Il savait être généreux avec ses employés alors qu’avec le salaire dont ils bénéficient, il pourrait très bien les traiter comme des moins que rien, qu’ils ne s’en plaindraient pas pour autant. Cependant, il ne cherchait pas leur amitié. Il aurait très bien pu inviter Ideki à manger avec lui mais il y avait des limites à ne pas franchir. Toute la subtilité était là ; entretenir de bonne relation avec ses employés sans pour autant leur faire oublier qui commande. C’est essentiel.
   William poussa la porte de l’établissement et observa le restaurant. Ideki avait très bien choisi. Il régnait une ambiance calme. Les lampes, avec des abas jours bordeaux, éclairaient les lieux d’une douce lumière tamisée. Les tables étaient séparées par des cloisons d’un mètre de hauteur qui assuraient l’intimité des clients. Cet endroit était tout à fait charmant.
   Une serveuse qui avait vu William entrer vint à sa rencontre et le conduisit à une table. Lorsqu’il fut débarrassé de l’inconfort de sa veste, l’avocat s’installa sur le siège rembourré et parcourut le menu des yeux. Il avait des envies de fruits de mer. Les douceurs Marine le détendrait surement.

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